-24%
Le deal à ne pas rater :
-24% Sac de 8kg de briquettes de charbon WEBER
12.99 € 16.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant
AuteurMessage
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4087
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 21 Juil 2020, 14:28


Bien sûr que la situation m’excitait. Il n’avait pas idée. Pourtant, c’était sans doute bien loin de ce qu’il aurait pu imaginer. Je sentais bouillir en moi une haine viscérale. Si je n’avais pas été trempé, la chaleur malsaine qui se répandait à présent dans mes entrailles aurait donné un aspect moite à l’entièreté de mon corps. Mes émotions avaient décidé de semer le chaos dans la rationalité passée de mes pensée et, ce, dès qu’il m’avait mis à terre. Sale petit fourbe. J’étais agacé du fait de ses agissements. Mon envie de lui faire avaler son « besoin de changement » à coups de barres en fer dans les couilles m’apportait une satisfaction telle que mon corps s’était tendu rien qu’à l’imaginer. C’était plaisant, excitant et anormal. J’en avais conscience. Je l’aimais autant que je le haïssais. Cette manie de prendre chaque chose à la légère alors qu’il se trouvait au beau milieu d’un champ empli de monstres et de cauchemars me poussait dans mes retranchements. J’avais envie de le faire souffrir pour qu’il comprît réellement le problème. Je désirais l’entendre hurler de longues minutes et le voir s’agenouiller devant moi, suppliant, en promettant qu’il ne recommencerait plus. La vague de violence qui m’assaillait actuellement était venue de nulle part. Il y avait simplement ces murmures qui embrasaient mes pensées et m’amenaient doucement sur le chemin du Chaos. J’avais la réelle intention, actuellement, de faire un carnage. Ça venait, et ça repartait, comme l’eau sur des rochers pointues. Je me sentais jouer les équilibristes sur les dents acérées et glisser dessus, m’écorcher, m’ouvrir la peau. Je pouvais presque voir le sang s’en échapper tout en se mêlant au liquide. Et ça m’excitait. Il ne comprenait pas. J’imaginais chaque cellule de son corps se détruire les unes après les autres. Je les imaginais se multiplier sous le jeu de Lux in Tenebris, à l’infini, jusqu’à créer des maux mortels, jusqu’à déformer ses organes et marquer sa chair. Si je le rongeais, il serait à moi. Si je le rongeais, il arrêterait de briser mes interdits avec autant d’insolence. Je vibrais sur le rythme de la folie, froide et meurtrière. Les promesses que je m’étais faites de ne jamais utiliser ma magie contre lui étaient en train de fondre les unes après les autres, sous le jeu d’un acide des plus corrosifs.

Je repris le dessus en me dégageant de son emprise. Sur lui, je me pris à penser qu’il me suffirait d’introduire mon index entre ses lèvres pour y déverser un peu de toxine botulique. Il mourrait en quelques secondes. Il ne se méfiait pas. Tout était un jeu de son point de vue. Jouer avec moi n’était plus une si bonne idée. J’étais peut-être un tricheur et un mauvais perdant. Du poison coulait dans mes veines. L’horreur était mon monde et, au bout du chemin que nous parcourions ensemble actuellement, il n’y aurait que sa perte. Ma poigne autour de sa peau était telle que mes jointures étaient à présent blanches. Et alors que j’allais utiliser Obéissance pour qu’il ne lui prît plus jamais l’idée d’aller à l’encontre de mes volontés, je sentis un claquement sur ma peau, qui me sortit de mon état ténébreux en une fraction de seconde.

Hébété, je me redressai légèrement. J’avais l’impression d’avoir été anesthésié, comme si l’environnement autour de moi avait précédemment cessé d’exister, comme s’il n’y avait plus eu, pendant un instant, que le Déchu, les Ténèbres et moi. Ma respiration, qui était devenue étrangement lente durant le processus, reprit ses droits et plus encore. J’étais presque essoufflé. Je me décalai rapidement d’Adam, incapable de formuler quoi que ce fût. Mes yeux remontèrent sur l’homme qui nous avait séparés. Je soupirai et frottai mon index et mon majeur sur mon front, entre mes sourcils. « Je vais devoir décliner. » dis-je en me relevant. « Mais je suis sûr qu’Adam sera capable de vous prendre seul. » Sans demander mon reste, je quittai l’endroit pour me téléporter chez Thomas. S’il n’était pas au Fessetival, il devait être en train de s’occuper de ses bêtes. Je fis apparaître la clef entre mes doigts. Il me l’avait donnée pour que je pusse revenir dès que j’en aurais envie. J’entrai, constatant qu’il n’y avait personne. Il avait fait réparer la toiture depuis ma dernière visite. Je montai dans la chambre qui avait été la mienne et qui le serait sans doute encore et m’allongeai sur le matelas. Sur le côté, mes jambes remontèrent lentement. Mes bras se calèrent dans le faible espace entre mes cuisses et mon torse. L’une de mes mains se posa sur mon visage. Je voulais juste rester là, seul, quelques minutes, le temps de reprendre le contrôle et de faire cesser les tremblements qui parcouraient ma peau. J'avais envie de disparaître.

781 mots

Kaahl reprend le dessus avant l'intervention de son oncle. Il s'écarte et part chez son mentor, Thomas. Il n'est plus au Fessetival pour l'instant. Il reviendra après une micro-sieste  [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 943930617  

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-el
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11273
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Dim 26 Juil 2020, 01:25


Illustration - James Combridge
Le Grand Fessetival de la Charité

Son petit numéro eu un peu plus d'effet qu'escompté. L'Ygdraë semblait ne plus savoir où elle était et se confondait en excuses quelques instants, avant que son Gardien ne reprenne un peu la situation en mains. Mancinia se promettait de s'excuser à son encontre si elle la recroisait ensuite. Sa partenaire revint dans sa direction, essayant de rester discrète sur le malaise qu'elle ressentait vis-à-vis de sa maladresse, laissant l'assistance voir son refus de rester avec l'Insaisissable. Avec un sourire, Mancinia la rassurait de quelques murmures réconfortants. Heureusement que sa chute ne l'avait pas blessée, ni sa réceptionniste, d'ailleurs. Son Ange, par contre, il aurait prit une armée de rhinocéros que son état ne l'inquiéterait pas. C'était un homme ... résistant. L'Humaine remontait sur la scène en se hissant habilement dessus et en exposant volontiers son anatomie dorsale. Elle tendait la main à sa partenaire, l'aidant également à revenir à ses côtés. Elles achevaient leur démonstration ensemble, souriantes. En repartant, elle accordait un regard à son partenaire, tout en passant sa langue sur ses lèvres, dans un au revoir assez explicite, sous les exclamations du public. Relâchant sa pression en parlementant, son interlocutrice restait muette avec un sourire tendre aux lèvres. Si des personnes ne savaient pas qu'ils étaient ensemble et les pensaient être faits l'un pour l'autre, alors ... C'était vraiment que Neah était son âme-soeur. En repartant, elle lui accordait un regard en passant sa langue sur ses lèvres, dans un au revoir assez explicite, sous les exclamations du public.

Quelques personnes avaient été mécontentes du temps perdu durant leur passage, mais était-ce si important à une célébration comme celle-ci ? La Déchue semblait être sur le point de s'effondrer complètement malgré le fait d'être assise. L'Humaine essayait de la rassurer en lui disant que c'était naturel de faire des erreurs. Un petit coup de pouce, dont elle était à l'origine, lui avait ainsi éviter que ce jour de fête ne se transforme en mauvais souvenir. Quant leur acolyte masculin mentionna sa propre action et de ce qui en découlerait, son sourire se crispait, avant que celui-ci ne disparaisse ensuite. En vérité, Mancinia n'y croyait pas. Lorsque la lumière et les paillettes n'existaient plus, elle n'était pas plus utile qu'un paillasson pour les races magiques ... Aussi, les compliments de sa jeune partenaire la touchaient assez, en ces moments de doute évidents.

Je vous comprends ! Les Humains sont tellement adorables ! rit-elle, avant de reprendre avec plus de sérieux. Je n'ai jamais été un génie et des maladresses, nous en commettons tous. Peu importe notre classe sociale, nous restons des êtres vivants. Il suffit seulement d'en tirer des leçons.

C'était évident, ou alors cela ne servait à rien de présenter des excuses ...

Sachez que tout cela n'est que le résultat d'un travail acharné.

Tout ce qu'elle avait acquis ... Ses études, ses nuits blanches, ses peurs, ses entraînements, ses prises de tête. Tout, sans exception. Mancinia pliait les jambes pour se mettre à sa hauteur, levant son index vers le haut, tout en fermant son poing.

C'était une de vos premières leçons. Vous êtes tombée, mais vous avez eu le courage de revenir sur scène et de conclure votre prestation là où, effectivement, certains se seraient enfuis. Petit à petit, à votre rythme ... vous atteindrez vos objectifs.

Elle sourit, la laissant méditer quelques instants.

Je ne vous ai même pas demander votre nom ... Je ne me suis pas moi-même présentée. Mancinia Leenhardt ... Et vous ?

Elle sourit en entendant une sonorité douce à ses oreilles.

Et si on se préparait pour la suite ? dit-elle en se redressant, avant de lui tendre la main. Essayons un second passage, cela vous remettra en confiance ! Je vous invite à manger ensuite un morceau pour vous remettre de vos émotions !



Ne vous souciez pas de moi. Allez-y.

Neah encourageait la demoiselle d'un signe du menton et d'un petit sourire. S'il était évident qu'il n'aimât pas les Déchus, mais il ne voulait pas provoquer de problème qui ternirait la réputation de son peuple, ou même celle de Yüerell. En donnant une image ouverte et conciliante, il était d'autant plus conscient de la situation tendue entre les deux races. Au moindre problème, la Garde d'Avalon ne chercherait probablement pas à comprendre.

... Calmez-vous. Elle plaisantait.

Quant à la seconde, celle qui se trouvait en partie contre lui il y a quelques instants, semblait en proie à l'anxiété. Elle l'avait reconnu, mais lui-même ne manquait pas de mettre un nom sur ce visage, maintenant qu'il l'observait de plus près. Tandis que la maladroite retournait sur scène en compagnie de sa Protégée, inconsciemment, l'Ange la remerciait de sa chute pour avoir pu admirer d'aussi près cet ensemble renversant. Lorgnant volontiers sur ses fesses sublimées par sa tenue, le Capitaine eu un petit rire devant ses réactions déplacées. Il y était habitué. Mancinia savait où taper pour essayer de casser ses solides défenses, mais il tenait bon. Ces événements n'avaient pas réussi à apaiser Astriid Cëlwùn, mais s'il aurait bien voulu la rassurer, un de ses compagnons prit les devants.

Non, ce n'est rien. Ce genre d'incident est imprévisible.

Avoir été mise de côté ne lui plaisait guère et la Colère alourdis ses traits, avant de disparaître, arrachant quelques commentaires moqueurs ou réprobateurs de ses accompagnants. Sans doute devrait-il lui laisser le temps de se calmer ? Perdu dans ses pensées quelques minutes, Mancinia eu donc d'attirer le regard du public lors de son second passage dans un ensemble époustouflant mêlant le bleu et le blanc. Celui-ci, elle l'avait choisi exprès, c'était certain. Mancinia m'a dit qu'elle ne faisait qu'un ou deux passages, hum. Est-ce que l'Ygdraë était encore dans le coin ? Peut-être à l'extérieur ?

Mademoiselle Cëlwùn, vous allez bien ?

En sortant dehors, l'Ange vint à sa rencontre assez rapidement. Devant sa mine, il décrochât un sourire.

Je vous prie de m'excuser de ne pas vous avoir reconnue à l'intérieur. Je n'ai pas pu vous le dire non plus, mais ne vous inquiétez pas, ma partenaire ne vous en voudra pas pour si peu. Puis-je l'attendre en votre compagnie ?

Ce n'était pas le genre de personne à mettre un temps incommensurablement long pour se changer et la suite lui donnait raison.

Et me voici ! s'exclamait Mancinia en attrapant le bras de Neah, venant se coller contre lui. Merci d'avoir patienter ! Oh ! C'est vous ! Je vous prie de m'excuser pour tout à l'heure, mademoiselle, j'espère que pas vous avoir trop surprise !
Tu es terrifiante.
Le début de la faim ! On va manger un morceau ?
Bonne idée.
J'ai proposée à ma partenaire de nous accompagner !
Formidable.

Il n'était pas du tout enchanté par la présence de la Déchue, mais sa Protégée semblait l'apprécier et leur prestation avait pas mal amuser les spectateurs. L'Ange pouvait toujours user de son influence pour l'attirer à nouveau vers les Vertus, après tout ... Il observait ensuite l'Ygdräe en souriant.

Que diriez-vous de nous accompagner également ? Il paraît que L'Arrêt au Port est un restaurant excellent, en plus de magnifique. Je vous invite.

Chacun son invitation, après tout. Mancinia eu un sourire engageant, signe que cela ne la dérangeait pas.

Oh. Je crois aussi que ... l'activité que tu voulais faire est disponible, maintenant. Il y a des personnes qui en parlaient.

Neah eu un regard en biais vers Mancinia, un mince sourire provocant sur ses lèvres.

Et si nous allions là-bas en premier ? Celle qui t'accompagnait sur scène et mademoiselle Cëlwùn peuvent nous accompagner également, non ?
Tu veux te rendre avec elles là-bas ? demanda l'Humaine avec incrédulité.
Ce n'est qu'une peinture, Mancinia.

Non, c'était loin de n'être que cela. A quoi est-ce qu'il jouait ?

Voyez-vous ... nous avons l'intention de servir de modèles. Vous ne craignez dans une activité artistique ... du moins, rien de douloureux.

Post III - 1324 mots

Résumé:


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhard
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4764
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 28 Juil 2020, 11:57


Le Grand Fessetival de la Charité


En arrivant aux urnes, Kyra se précipita sur la sienne et la secoua légèrement, faisant résonner les quelques pièces à l'intérieur, un sourire amusé aux lèvres. « Ca t'intrigues pas toi ? » fit-elle en tournant un regard malicieux en direction du Kaahi. « Non, pas tant. Je te rappelle que tu dois un baiser à l'une des personnes qui mets une pièce dans ces coffre. » - « C'est vrai. En parlant de ça d'ailleurs, j'en dois trois donc. ». Car, non content de devoir jouer la journée, La Petite Sœur avait ajouté une condition à l'Ænae. « Le double pour toi et pas de tricherie, pas de doublon ! » - « Évidemment. » fit-il en desserrant les cordes de sa bourse pour glisser, après un temps de réflexion, ses pièces dans les coffres. Il tourna le visage vers Kyra en entendant le silence qui marqua l'instant où elle misa sur la seconde et la dernière personne. Il arqua alors un sourcil en la voyant glisser une pièce dans la fente de son propre coffre, ses iris céruléens fixés sur lui, la mise tombant dans un bruit métallique avant de se loger sur le fond. « Ah ! » - « Ne me dis-pas que t'as parié juste pour savoir si t'étais la première ? Ça pourrait presque être vexant. » l'interrogea-t-il en terminant ses paris. « T'as bien parié sur Oriane. » - « J'ai trop envie de voir sa tête si le tirage devait lui être défavorable. » répondait-il avec un sourire taquin. « Et puis, c'est quoi le rapport ? ». Kyra souris, amusée.

«
C'est où que tu nous emmène du coup ? Les bombes à eaux c'est ça ? » questionna le Kaahi, se préparant pour obtenir la victoire au prochain coup. Mais la Déchue nia. « J'utilise mon joker. ». Voyant que ça ne l'avançait pas plus, elle pointa une direction du doigt. L'Obstiné écarquilla des yeux à la vision du dirigeable planant silencieusement au-dessus de la ville. « Je l'avais pas vu. » - « On ne regarde jamais assez au-dessus de nos têtes ce qu'il s'y passe. Il y a pourtant beaucoup de belles choses. » - « Qu'est-ce que c'est ? » - « Un restaurant. Ou plutôt, plusieurs petites salles à thèmes. Tu vas voir. ». Après quelques secondes de silence, l'Abjecto reprit, un air plus solennel dans le fond de la voix. « Je me demandais, il est nouveau non ? » demanda-t-elle à son tour. Maximilien tourna son regard vers elle pour comprendre à quoi elle faisait référence. Il comprit qu'elle parlait du tatouage en la voyant dessiner de l'index la zone de l'épaule droite. « Hum, oui. ». Il marqua un temps avant de reprendre dans un sourire. « Et ensuite ça critique ? » - « Oh mater un dessin c'est pas pareil. » répliqua-t-elle en lui donnant un coup de coude dans les côtes. Pourtant elle ne put réprimer un sourire à son tour. « Sérieusement. C'est douloureux ? Je veux dire, les races magiques les fonts apparaître , et bien, magiquement. Même moi, si je veux, je peux m'en faire un quand je veux. ». Pour illustrer ses propos, elle fit apparaître une fleur sur le dos de la main qu'elle tendit devant elle. « Mais j'imagine bien que ça marche pas pareil à Utopia. ». L'Obstiné offrit en seule réponse le silence. Oui, c'était douloureux. C'était pour cela qu'il ne prenait pas la peine de rejoindre une race magique. Car ça n'aurai plus le même sens.

Ils arrivèrent devant la rampe menant au restaurant. Là une affiche indiquait les différentes salles qu'avait évoquée Kyra plus tôt. « Cabinet Bang Bang ? T'es sûre c'est pas une maison de passe ton truc ? » fit le Kaahi avec un sourire en coin. « Mais non, rooh. J't'emmène boire un verre pour l'instant, au Nulle bar ailleurs du coup. L'avantage c'est que si la faim se fait sentir, on est à côté. » - « je te suis. » conclu Maximilien d'un geste de la main. Sans attendre, il escaladèrent la rampe et rejoignirent le café-bar. Et, tandis que le premier réflexe de Maximilien fut d'aller observer le panorama offert par le restaurant, Kyra alla voir le barman derrière le comptoir pour lui glisser ces mots « Notez ça. Aujourd'hui c'est mon ami qui paye ses tournées. ». Les paroles de la Déchue lui parvenant aux oreilles, l'Obstiné se retourna vivement. « Quoi ? ». Puis il exhala un souffle sous le regard appuyé de celle-ci, comprenant que c'était maintenant le moment exact où elle usait de ce joker. « Allez-y ! C'est la maison qui régale. » confirma-t-il avec désinvolture avant de retourner vers le panorama, rapidement rejoint par la Petite Sœur qui s'installa à une table, non loin. « T'exagères. » - « Peut-être. C'est pour ça que je suis ici aujourd'hui. Parce que j'ai tendance à exagérer. ». Il lui jeta une vive œillade avant de la rejoindre.

©gotheim pour epicode


Post V | Mots 838 | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la
Invité
Invité

avatar
Mer 29 Juil 2020, 10:46

[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 1j1b
Le Grand Fessetival de la Charité



« Enchantée. » répondit-elle, avec un sourire non encore troublé par le contenu de la boite, et ce qui viendrait ensuite. Elle l’écouta et sa mine devint incertaine. Avait-il dit ce qu’elle avait cru entendre ? « Hein ? Oh ah… Non pas du to… » Elle s’interrompit, sa peau plus colorée qu’à la normale. Plaisantait-il ? Venait-elle de réagir vivement à une provocation destinée à obtenir exactement le résultat présent ? Elle se pinça les lèvres et passa ses doigts dans ses cheveux, dans un geste gêné mais doux malgré tout. L’Ygdraë le regarda s’accroupir vers l’objet qui était tombé par terre, impuissante quant à la suite des événements. Si elle ignorait précédemment ce qu’il y avait dans la boite, elle était à présent au courant. Le discours antérieur tenu par l’Ange prit tout son sens. Était-il vraiment un Ange, au moins ? Elle n’avait que très peu de modèles de comparaison mais Isiode ne ce serait pas amusé à dire ce genre de choses avec autant de légèreté. Elle le connaissait peu mais elle l’imaginait ramasser l’objet et le lui rendre en silence. « Je… » Qu’allait-elle dire ? Qu’elle ne savait pas qu’il s’agissait de ce genre d’objet ? Qu’elle n’en aurait pas l’utilité ? Non. Elle allait s’enfoncer elle-même, en faisant ça, au point de disparaître totalement sous la surface. Alors, elle garda le silence, suivant l’homme en maudissant intérieurement son manque de répartie. Devaraj aurait sans doute appuyé les dires de Nalim, en allant plus loin, provoquant. Elle ne savait pas faire ça. Elle pourrait néanmoins s’y essayer. Après tout, elle ne le connaissait pas et avait peu de chances de le revoir.

« Votre apprenti ? » questionna-t-elle, en sortant de ses pensées. Ses yeux suivirent le chemin effectué par le regard de l’Ange, avant de tomber sur les muscles mouillés de l’apprenti en question. « Ah. » émit-elle. Elle avait l’habitude de voir des individus nus. Awaku No Hi en était peuplé. Les Zawa’Kar avaient une musculature développée et personne ne s’encombrait de pudeur. Elle avait conservé la sienne longtemps et la possédait sans doute encore. Elle avait du mal à se dévoiler, même si elle avait fait un effort durant le mariage, en enlevant le haut de sa tenue. C’était un premier pas. Elle hésita, pris un air espiègle et leva la tête vers Nalim. « Ça ne m’étonne pas, vous avez l’air d’être aussi séduisants les uns que les autres, chez les Anges. » dit-elle, en espérant de toutes ses forces qu’il ne le prendrait pas mal et que ça le ferait, au contraire, rire. Elle ne mentait pas, cela dit, même si elle manquait cruellement de point de comparaison. Nalim était agréable à regarder, le corps à moitié dénudé de Priam ne la laissait pas indifférente et Isiode… était Isiode. « Votre objectif c’est de faire de l’ombre aux Déchus, avouez-le. » ajouta-t-elle, en baissant légèrement le regard.

Lorsqu’il lui posa la question sur ce qu’elle faisait dans la vie, elle réfléchit. Puisqu’elle était dans le ton de la plaisanterie, autant continuer, sans mentir. « Oh pas grand-chose. Je suis la femme d’un Roi, l’Élue d’une Déesse et une figure sacrée pour deux peuples. » Elle se pinça les lèvres puis, doucement, un sourire espiègle naquit sur ces dernières. « Et vous ? À part tenter les Ygdraë ? » Peut-être allait-elle trop loin mais, curieusement, c’en était grisant. Il allait vouloir la quitter si elle continuait son manège, surtout que ça ne lui ressemblait pas. À vrai dire, après tout ce temps passé sur l’Île Maudite, peut-être qu’elle avait besoin de se retrouver un peu, de se chercher, au-delà de son statut de Löth et d’Élue de Raanu. Ce n’était pas évident à supporter. Quant à ce qu’elle souhaitait faire de sa vie, hormis ce qu’elle devait faire, elle n’en avait aucune idée. Elle aimait bien peindre mais, finalement, et malgré tous ces siècles d’existence, elle se connaissait bien mal. Les autres avaient souvent contrôlé sa vie et des volontés supérieures aux siennes s’étaient imposées. Elle subissait, étonnement passive. La seule décision qu’elle avait prise récemment avait été d’accepter le mariage avec le Maître des Esprits. Peut-être n’avait-ce pas été une bonne idée. Peut-être valait-il mieux qu’elle évitât de faire des choix à l’avenir. « Votre apprenti ne semble plus jouer avec l’eau… » murmura-t-elle, en admirant Priam parler avec un homme et une femme, plus loin. « Nalim, dîtes… » Elle hésita. « Est-ce que vous feriez une activité en ma compagnie ? Qui n’impliquerait pas cet objet, bien sûr. » dit-elle, en le lui tendant. « D’ailleurs, je vous l’offre. Vous en aurez très certainement plus l’utilité que moi. »

780 mots

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5286
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Mer 29 Juil 2020, 12:18


Le Grand Fessetival de la Charité



Jun sourit et se baissa doucement, pour répondre à la question sur l’indice. « J’ai bien envie de vous laisser voir sa queue. » La queue du dragon. Ses dents apparurent lorsque son sourire s’agrandit. « Mais je peux aussi vous mordre si vous préférez, même si, oui, vous avez raison, certains ont plus de mordant que je n’en ai jamais eu. » Il n’avait jamais été Vampire. Il pourrait l’être. Ou alors, il pourrait défoncer cet insupportable Seigneur de la Lignée Thanos. Non. Il n’avait pas le droit d’être possessif et jaloux, alors même qu’il s’adonnait à des activités diverses et variées, bien plus que sa protégée ne le ferait jamais. Certaines femmes ne le rendaient pas indifférent. Plus il était taquin et plus son intérêt était grand. « C’est si joliment énoncé. » fit-il remarqué lorsqu’elle le quitta. Serait-elle vraiment toute à lui ? Il rit. Il ne pensait à rien de très sage et pourtant, il savait qu’il devait faire attention à ce qu’il faisait. Oriane était au cœur de bien des histoires et constituait un pont entre plusieurs protagonistes importants. Ce qu’elle savait la rendait spéciale. Il jouait peut-être légèrement avec le feu en la côtoyant dès que l’envie de la voir s’emparait de lui. Il l’aimait bien et aimait bien se retirer après l’avoir embêtée un peu. Ça le frustrait en un sens mais ce n’était pas bien grave. Néanmoins, aujourd’hui, il n’était pas vraiment d’humeur à se contenter d’effleurer sa peau.

Lorsqu’elle glissa sa main dans la sienne, il la suivit sur la scène. « Ah ces Humains alors… » souffla-t-il, plus amusé qu’autre chose. Avant de défiler, il passa ses doigts dans le dos de la Déchue, doucement. « Attendez. » Il la tira à lui. « La queue du dragon, vous vous rappelez ? » Il la fixait dans les yeux, pour l’empêcher de regarder plus bas. Il voulait laisser un suspens s’installer avant de la lui dévoiler. Il finit par baisser son regard. La queue était là, sur son ventre. Le dragon s’était déplacé, simplement. Il remonta le regard vers le visage de la Luxurieuse et se mit à rire. « Ha ha, je vous ai bien eu, non ? » Il rit de plus belle et, sans lâcher sa main, monta sur la scène. Il n’aimait pas vraiment cette configuration : lui, presque nu, devant les regards attentifs d’un public en manque de frissons. Il avait l’habitude d’exposer son anatomie ou, du moins, il l’avait eu en tant que Suprême de l’Au-Delà. Il préférait pourtant l’ambiance naturelle d’Awaku No Hi à celle qui planait actuellement. Il n’avait pas honte de son corps – c’était un Dieu – mais peut-être qu’il était un pudique contrarié au fond. Il tourna les yeux vers sa partenaire. Il n’avait plus franchement envie de s’adonner à ce genre d’activité.

Le public fut remplacé par un noir complet. Les bruits se turent. Il ne restait plus que la scène et eux deux. Jun se retourna vers Oriane et l’attira de nouveau à lui. « En fait, j’ai envie de vous. » lâcha-t-il, comme une évidence, avec un sourire amusé mais un regard plus sombre et décidé. Ses yeux caressèrent les lèvres de la Luxurieuse. Il avança ses doigts pour baisser doucement la bretelle de son soutien-gorge sur son bras. S’il avait été lent dans ses gestes jusqu’ici, il ne le fut plus quand il s’empara réellement d’elle. Il la saisit et la hissa sur sa taille, sa bouche rejoignant la sienne, ses mains appuyées contre son dos. Ses lèvres descendirent dans son cou, qu’il mordit avec une fièvre difficilement contenue mais d’une façon bien plus tempérée que l’aurait fait un Vampire. Sa respiration heurta sa peau et…

« Vous venez ? » demanda-t-il, visiblement étonné par l’absence de la Déchue, qui ne bougeait plus. Peut-être qu’un brin d’amusement brillait au fond de ses rétines. Il n’avait pas menti. Il avait vraiment envie d’elle. Ce n’était cependant pas le moment. « Ah oui, j’oubliais. Je dois vous présenter quelqu’un. » Le public aurait pu se montrer légèrement impatient si Jun ne le maintenait pas dans un état de tolérance absolue. Il faisait bien ce qu’il voulait. Il claqua des doigts et fit apparaître une Ange qu’il connaissait bien : Laëth. Elle n’était plus habillée, puisqu’il s’agissait d’un défilé en sous-vêtements. Elle aurait fait tache. « Oriane, voici Laëth. Je suis certain que vous vous rappelez d’elle. C’est elle qui fait des rêves cochons avec votre grand-père. » Elle l’avait vu lors du Rêve, dans les souvenirs d’Adam. « Laëth, voici Oriane, c’est elle la succube alléchée qui se trouvait sur le Prince Noir au Bal des Douze Cycles Lunaires. » C’était charmant. « Je vous laisse défiler ensemble et construire toutes les deux la future alliance entre Déchus et Anges ! » Il déposa un petit bisou sur le front de Laëth au passage et envoya un clin d’œil en direction d’Oriane avant de s'envoler. Ce ne serait que partie remise. Il comptait vraiment la rejoindre, à un moment ou à un autre, si elle voulait encore de lui après les frasques incessantes qu’il lui faisait vivre.

853 mots

Résumééééé:

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34795-jun-taiji#679068
Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 574
◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Mer 29 Juil 2020, 14:46



Le Grand Fessetival de la Charité


« Oh regardez, il m’a vue ! » clama-t-elle, avec encore plus d’entrain. Lhéasse soupira, lentement, très lentement, aussi lentement que sa lassitude était grande. Les yeux du Sorcier se faufilèrent sur l’homme dont il était question. Il était trempé et l’eau donnait à ses muscles une certaine brillance et des contours qui semblaient bien plus marqués. Le Mage Noir n’eut pas besoin de baisser le regard sur sa protégée pour savoir qu’elle admirait exactement la même chose que lui. Ses joues témoignaient du désordre interne qu’elle était en train de vivre. La Magicienne aurait d’ailleurs bien essayé de cacher l’attirance vive qu’elle ressentait mais la drogue l’en empêchait. Elle était heureuse, très heureuse. « Ohéééé Priam ! » continua-t-elle. Elle avait envie de l’enlacer et de toucher son corps. Elle pourrait, peut-être… Ce ne serait pas si grave et puis, c’était si gentiment proposé. Pourquoi se promenait-il torse nu s’il n’avait pas envie qu’elle le touchât ? « Coucou Priam ! » répondit-elle dans un rire un peu niais, sans s’embêter des convenances. La voix de Lhéasse résonna, plus froide et sèche. « Isemssith Belegad. » Il n’avait jamais parlé à cet homme mais il en avait beaucoup entendu parler, sans oublier le fait qu’il occupait une partie des pensées de la Vaughan. Il y avait quelque chose entre eux qu’il ne saurait définir. S’il était certain qu’ils ne s’étaient jamais touchés, il avait très vite compris que les fantasmes d’Aliénor le concernant étaient bien trop précis pour qu’elle ne pût les imaginer seule. Elle n’avait que très peu d’expériences et une connaissance étonnement quasi parfaite du corps de l’Ange, à ce qu’il pouvait constater. Ce qui ne se produisait pas réellement ne le regardait pas. « Je trouve que ta tenue te va bien. C’est si… » Alors que la Magicienne tendait la main vers l’Ange – vraisemblablement pour toucher ses abdominaux – Lhéasse rattrapa cette dernière afin d’enfermer les doigts d’Aliénor au creux de sa paume. « C’est vrai que c’est tout sauf respectueux selon certaines coutumes. » trancha-t-il. « Mais nous sommes à Avalon alors vous avez raison de profiter. » « Ça veut dire que je peux… » « Non. » Il commençait à sentir poindre une légère migraine.

« Oh ! Ce n’est rien ! Trois fois rien ! » Elle parlait de la tempête. « Oui ! Je vais profiter. Enfin, je profiterais bien plus si le Duc Taiji voulait bien me laisser un peu tranquille. Il n’est pas très marrant. Il ne veut pas poser nu ! Pourtant, il est musclé aussi, comme vous. Vous devriez poser ensemble ! » finit-elle par lâcher, visiblement amusée par cette idée. Lhéasse passa sa main sur son visage. « Aliénor ? Pourriez-vous vous taire ? » questionna-t-il, après un moment de silence. « Je ne suis pas sûr que votre mari apprécie vos propos. » « C’est vous qui avez dit que vous ne saviez pas ce qu’il voulait au juste ! Si ça se trouve, il se fiche complètement de moi et me rendra ma liberté dès qu’il en aura l’occasion. » Le Sorcier était dans une position inconfortable. Il aurait pu la faire taire mais ça n’aurait pas été naturel. D’un autre côté, l’état de la Mage Blanche ne l’était pas non plus. Elle venait d’ailleurs de se mettre à sautiller autour de Priam, inventant un jeu dont elle seule connaissait visiblement les règles. Lhéasse manqua de rire mais garda la commissure de ses lèvres parfaitement stoïque. Si le comportement d’Aliénor pouvait éloigner d’elle cet Ange déplaisant, ce serait parfait. C’était un pari à prendre, finalement. « Vous avez raison. » admit-il. « Je vais aller de ce pas me renseigner. Il va sans dire que si je pouvais passer moins de temps en votre compagnie, je m’en porterais bien mieux. » « Vous dîtes ça mais ce n’est pas moi qui vous suis sous la douche. » « Hum. » émit l’homme avant de tourner le regard vers Priam. « Je vous la confie. Vous êtes un Ange. Protégez-la si un fou essaye de la tuer parce qu’elle va épouser l’Empereur Noir. J’en ai tué sept depuis le couronnement. » C’était vrai même s’il était très loin d’être le seul à tenir la jeune femme à l’œil. Il s’éclipsa, dans un drapé bordeaux qui disparut en même temps que lui. Aliénor, comme si de rien n’était, sauta sur le dos de Priam et enroula ses bras et ses jambes autour de lui. « Hu, Bicorne ! » Elle éclata de rire. L’humidité de son corps fut bientôt la sienne propre. Si près de lui, forcément, elle ne pouvait y échapper.

Lhéasse n’était pas vraiment parti. Il voulait les observer, afin de déterminer ce qu’il en était. De toute façon, il n’était pas autorisé à la quitter pour le moment, surtout pas au beau milieu d’une foule.

812 mots

La la la:



[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 Wmln
[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 3298876942 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34361-alienor-vaughan
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4764
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 30 Juil 2020, 02:39


Le Grand Fessetival de la Charité


Tu ne pus réprimer un air décontenancé à sa remarque. Comment Oriane connaissait-elle cette femme ? « Euh, oui. Rajiv. » fis-tu d'un ton presque mécanique, encore surpris par ce que tu venais d'apprendre. Tu ne pensa pas à retourner la question. Heureusement - peut-être du moins - son aveu ranima ton âme. Trop. Imaginer la peintre nue derrière son chevalet avait quelque chose de... Nan, en fait l'imaginer nue tout court était bien suffisant pour éveiller ta libido. Et ce n'était pas comme si elle t'aidait à l'apaiser. Ce tableau avait tendance à éveiller tes passions érotiques par ce qu'il représentait alors « Oui. Il me plaît bien. ».

Époussetant rapidement ton vêtement, tu tournais un regard vers la peintre à l'utilisation du terme d'hérétique. N'était-ce pas un peu fort ? Peut-être était-ce du jargon d'artiste, tout simplement. Tu n'y prêta alors pas plus attention continuant à la guider à travers les rues de la ville jusqu'à atteindre le concours de peinture. Ton attention, pleinement offerte jusqu'à présent à celle que tu guidais vers quelques stands de peinture vola vers le modèle qui posait avec une volupté des dieux. Son échauffement ? Actuellement tu l'étais déjà, toi, échauffé entre ses remarques précédentes et celle qui avait donnée son corps à l'art et aux regards. Tu ne répondis rien lorsque la peintre t'ordonnas de ne pas t'approcher de la rouquine, mais tu n'en pensais pas moins. Tu suivrais ses ordres à la lettre. Quelque chose en elle donnait à la suivre et, de toute manière, tu pouvais fantasmer sur la muse au centre de mille attention, tu pressentais que s'approcher sans prendre garde pouvait mener à se brûler les ailes. Tu n'en restais pas moins avide de vouloir goûter à la peau de cette femme et ton pénis en érection ne pouvait cacher cette pensée.

Le tableau fini, tu jetais à un œil curieux à ce dernier avant de le reposer sur la Dame Rouge pour comparer. Tu ne t'attardais pas plus longtemps sur celle-ci en entendant l'annonce de la peintre. La visite était terminée à l'évidence. Tu ne saurais dire si tu en étais déçu ou non, regagnant ainsi ta liberté. Un sourire marqua cependant tes lèvres tandis que, d'un signe que tu voulu le plus discret possible, tu indiquais la direction opposée à celle qu'elle annonçait. Tu ne pouvais critiquer son sens de l'orientation, Avalon pouvait se montrer en véritable dédale. « Je m'en occupe. Je suis persuadé qu'elle acceptera. ». Quand à poser également... Oui, tu étais bien tenté, il fallait l'admettre. Pourtant, lorsque celle-ci quitta les lieux, tu ne partis pas de suite à la recherche de la Luxurieuse. Encore trop subjugué par la nudité de l'Asmodée, tu attardais un peu plus longtemps ton regard sur elle, fantasmant probablement un peu trop sur son corps.



Un long frisson remonta sur l'échine de la Luxurieuse au contact des doigts du Sorcier sur sa peau. Frisson qui se fit plus intense lorsqu'il rétabli cette proximité qu'elle aimait temps. Une lueur lascive s'invita dans ses iris à la mention de sa queue, rapidement remplacé par la surprise lorsqu'elle la trouva sur cet endroit si exposé qu'elle avait déjà eu l'occasion de contempler tant de fois. « Tricheur. » rétorqua-t-elle alors doucement comme elle se plongeait à nouveau dans son regard d'ébène avant de reprendre la marche à ses côtés. Elle prenait un certain amusement à défiler avec le Prince des Cauchemars, elle devait l'admettre, se demandant même si on la voyait. Elle ne se posa pas cette question bien longtemps alors que le public s'évanouit sous son regard, remplacé par un tapis d'obscurité. Elle tourna son regard, interrogatif, vers Jun, se retrouvant à nouveau contre lui et dû se faire force pour ne pas laisser glisser ses doigts le long de son... « Pardon ? ». Elle se demandait seulement s'il se moquait d'elle. Mais une part de la Déchue songea qu'il pouvait être sincère à en voir ses gestes, son regard. Elle se pinça la lèvre lorsque ses doigts glissèrent sur son épaule, fermant les yeux pour en savourer le toucher. Son bas-ventre la brûla d'un désir qu'elle avait longtemps étouffée et, ses mains enlaçant la nuque du Sorcier, elle répondit avec ardeur au baiser qui lui fût offert. Un soupir de plaisir s'échappant d'entre ses lèvres entre-ouvertes lorsqu'il vint marquer sa peau, elle fit lentement glisser ses mains sur son dos et...

Elle papillonna des yeux. « Oui ? ». Oriane naviguait entre incompréhension et surprise. L'avait-elle rêvé ? Ce n'était pas impossible. En plein jour ? Ce serait quand même exagéré. Alors quoi ? Les sensations qu'elle ressentait, cette flamme qui la brûlait encore maintenant et lui donnait envie de lui bondir dessus pour s'emparer de ses lèvres et reprendre ce qu'elle s'était imaginée - ou pas - ne devaient pas venir de nul part. Si ? « Vous... ». Elle s'interrogea. Il n'avait quand même pas osé ? Elle espéra sincèrement que ce serait le genre de chose qu'il ne se permettrait pas de faire. « Quelqu'un ? ». Elle fronça des sourcils. Elle se foutait des présentations actuellement à dire vrai, même s'il ne lui laissa pas vraiment le choix. Histoire de changer. Actuellement elle s'intéressait plutôt à ce qu'il venait de se passer. Les présentations faites, elle se tourna rapidement vers lui. Il n'allait pas oser ? Si, évidemment qu'il allait le faire. Et sans le moindre complexe, bien sûr. Elle fit claquer la langue sur son palais. Peut-être préférait-elle encore quand il l'abandonnait nue au milieu d'une apocalypse. Elle prit une profonde inspiration. « Succube alléchée, hein ? » fit-elle d'un ton sec en se tournant vers l'Ange. Elle était en colère. Contre Jun pour ce qu'il venait vraisemblablement de faire. Contre cette pseudo-Ange pour juger alors qu'elle ne valait pas mieux. Contre le monde pour passer son temps à lui tapoter la tête gentiment avant de lui mettre une pichenette désagréable en se riant d'elle. Pourtant elle offrit un large sourire à Laëth en s'adressant à elle. Et, sans prévenir, la saisie dans le dos pour se rapprocher d'elle afin de l'embrasser. « À l'alliance Ange-Déchu. » fit-elle en s'éloignant sans la quitter des yeux et sans attendre de réponse de sa part, avant de descendre la scène sans prendre le temps même de se rhabiller. Oui, son geste avait été totalement gratuit. Au moins elle avait une réelle raison de l'insulter maintenant et si elle avait quelque chose à ajouter, elle n'aura qu'à demander à cet imbécile de Sorcier où la retrouver.

La Luxurieuse fendit la foule, les poings serrés, sans destination fixe en tête. Elle avait juste besoin de changer d'air et d'aller loin de toute source de conflits. C'est en voyant la tignasse blonde de Rajiv plus loin qu'elle décida de le rejoindre pour le retrouver plongé dans la contemplation de la Dame Rouge. Ah ! Évidemment. Ce devait être un truc de Taiji, charmer les petites gens pour s'amuser de leurs réactions. « Toi, tu me suis. Tu banderas sur elle une prochaine fois. » fit-elle en le tirant par le bras. « Et bah, quelle mouche t'as piqué ? » - « On s'en fout. ». Le Luxurieux marqua un temps devant la violence de la répartie de sa mentor avant de reprendre. « Si tu le dis. Au fait, celle qui a peint ton nu, elle est à Avalon. Je savais pas que tu la connaissais. ». Oriane s'arrêta nette pour faire face au Refute. « Que je la quoi ? » - « Je sais pas, elle t'as appelé par ton prénom et tout. J'ai supposé que vous vous connaissiez. Non ? ». L'Abjecto resta muette. Elle avait envie de pleurer. Là. Maintenant. Elle avait le sentiment que le monde la prenait pour une chose, que tous avaient droit de regard sur ses mouvements et ses actions sans qu'elle n'ait son mot à dire. « Et elle a dit quoi ? » - « Rien de particulier. Elle semblait surprise que je te connaisse, t'as nommé comme si t'étais une connaissance. Elle aimerait bien t'avoir en modèle pour un nu aussi. ». La Déchue se pinça l'arrête du nez avant de s'asseoir sur un rebord de fenêtre. « T'es sûre que ça va ? » insista Rajiv en fronçant des sourcils. Il ne fallait pas être idiot pour voir que l'esprit de la Luxurieuse était ravagé. « Oui. Oui. Donne-moi juste cinq minutes. ». Ça avait beau être évident que, non, elle n'allait pas bien, elle ne pouvait l'admettre. Elle ne pouvait le mêler à ces histoires par lesquelles elle-même était dépassée. « T'as en mémoire les autres activités ? Je dois me changer les idées d'abord. J'ai pas l'humeur à me pointer devant quelqu'un qui connait mon nom sans que je connaisse le sien. ». Rajiv commença alors à lui faire la liste de ce qu'il se faisait. « La danse ! Parfait. T'as qu'à prévenir cette femme que j'arrive d'ici quelques minutes, je vais d'abord danser un peu. » fit-elle en se redressant. En rejoignant le lieu où se trouvait l'orchestre, elle dû passer devant les coffres. Elle marqua un temps et se tourna vers son disciple qui l'avait finalement suivi, inquiet de son état. « J'ai laissé mes affaires au défilé. Tu veux bien récupérer au moins ma bourse pour moi s'il-te-plaît ? J'aimerai parier sur ces trois-là. » fit-elle en désignant les coffres. « Juste trois ? Je pensais que tu miserais sur tous. » - « J'ai pas la fortune pour. » - « Très bien. Je m'en occupe. » - « Merci. », fit-elle avec un mince sourire en s'éloignant.

©gotheim pour epicode


Post VI | Mots 1612 | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la
Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

~ Ygdraë ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2374
◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Jeu 30 Juil 2020, 23:38

[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 M6l2
Image par Sharandula

Le Grand Fessetival de la Charité




Neah Katzuta était exactement comme Astriid se représentait les anges. Ses ailes n'étaient peut-être pas sorties mais il n'en avait pas besoin pour éblouir la rousse. Il y a quelques secondes à peine, elle était prête à broyer du noir par terre en plein milieu du Festival mais il avait suffit des paroles du roux pour qu'elle se relève vivement et qu'elle se retienne fortement de ne pas lui sauter dans ses bras. Elle voulait le remercier pour son incroyable gentillesse et sa prévenance mais elle ne savait pas comment s'y prendre. Un Ange de son envergure n'avait sûrement besoin de rien qu'elle puisse lui offrir. Elle cligna des yeux avec surprise quand il prononça son nom. Elle n'était qu'un nom et un visage anonyme parmi les terres du Yin et du Yang et elle n'était pas habituée à ce qu'on puisse la reconnaître. Décontenancée, elle balbutia en rougissant. «Oui je vais bien merci, mieux que ce pauvre garçon en tout cas. Je me demande ce qui le terrifiait... Merci infiniment pour tout. J'ai été déboussolée par votre euh compagne et je ne me rappelle même plus ce que je lui ai dit pour être honnête.» L'Ygdraë baissa les yeux piteusement avant de les relever aussitôt à l'arrivée de l'Humaine. Astriid la dévisagea quelques secondes avant de se ressaisir. A ce rythme là, elle allait former une mare de salive devant eux. Que cette image soit la dernière qu'ils emportent d'elle n'était pas de son goût. Elle esquissa un sourire à Mancinia. Repartir sur de bonnes bases, c'était la clé. «Oh mais non ne vous excusez-pas, c'était un malentendu. Et... Vous étiez très jolie pendant votre défilé si je peux me permettre. Enfin bien sûr vous êtes toujours jolie maintenant !» Voilà qu'elle recommençait. Elle gonfla les joues et eut un bref gloussement d'excuse gêné. Elle n'avait pas pour habitude de se comporter ainsi et elle dansait d'un pied sur l'autre en leur compagnie.
Astriid glissa un oeil vers la jeune femme qui restait dans l'ombre de Mancinia et elle réussit enfin à se rappeller où elle l'avait vue. Presque aussitôt, et aussi car sa présence était bien plus confortable que le couple, elle se rapprocha de la blonde avec un grand sourire dévoilant ses fossettes. «Salut ! Tu ne t'es pas fait mal tout à l'heure ?» Astriid avait tutoyé naturellement la jeune femme et elle glissa tout aussi aisément son bras sous celui le bras de la jeune femme pour suivre l'Humaine et son Ange. La blonde était plus grande qu'elle mais ça ne dérangeait pas vraiment l'Ygdraë. «On s'est croisées à Port Dirælla, je ne sais pas si tu te rappelles. D'ailleurs je m'appelle Astriid, Astriid Cëlwùn. Et toi ? Caliente ?» Elle hésita, Raïm avait crié ce mot plus tôt, peut-être connaissait-il la blonde ? D'ailleurs où était-il ? Elle se retourna vers la foule pour chercher le Boräk et les autres Ygdraë mais elle les avait perdus en s'éloignant. Elle haussa les épaules. Ce n'était pas comme si elle risquait quoi que ce soit avec un Ange. En revanche, il s'en mordrait les doigts quand il saurait qu'elle était en compagnie de la jolie blonde qui avait défilé en sous-vêtements.
Ils passèrent devant un stand où un groupe était installé avec des cartes en main,. Les participants étaient presque tous dénudés à la grande surprise de l'Ygdraë. Astriid détourna le regard, ses oreilles chauffant furieusement à la vue des corps dévoilés. Ca devait être ce qu'on appelait le choc des cultures.
Au loin, des couples évoluaient sur scène, avec plus ou moins de grâce. Astriid tira avec excitation sur le bras de Caliente. «Regarde ça a l'air drôle non ? Tu veux aller essayer après ?» L'elfe sautilla sur place pour exprimer son désir d'aller danser avec la blonde. Avec la maladresse de la jeune femme, ça ne pouvait qu'être amusant.
Mais Neah et Mancinia les emmenèrent à un autre stand plus en amont. «Vous allez être des modèles ? Oh ce que vous allez être beaux !» s'exclama-t-elle en applaudissant presque à cette idée. Ils pénétrèrent dans la tente tous ensemble et Astriid regarda autour d'elle, s'imprégnant de l'ambiance particulière du stand, plus intime. En plissant les yeux, elle entrevit une silhouette imposante installée au fond et elle s'approcha pour la saluer chaleureusement. Bondissant vers l'artiste, elle s'arrêta, coupée dans son élan en discernant les traits de la femme. «Oh mais ! Mais ! Vous êtes ! Bonjour pardon !» Astriid reconnaissait la femme qui avait concouru avec elle à la Coupe des Nations. Il était difficile d'oublier la stature de la blonde ainsi que les peintures qui coloraient sa peau. Astriid n'avait jamais vu autant de dessins sur le corps de quelqu'un. En y regardant de plus près, elle pouvait aussi voir plusieurs cicatrices.
Le regard de l'elfe était irrévocablement attiré par le corps à peine vêtu de la Sùlfr, était-elle une Déchue pour s'habiller avec autant de légèreté ? Non tous les Déchus ne se pavanaient pas nus. Enfin, peut-être pas tous. En tant qu'Ygdraë, il était importer de prêter attention aux détails afin d'amasser des connaissances. C'était pour cela qu'elle avait quitté Melohorë. Ce festival lui permettait d'observer de plus près les autres races mais Astriid ne parvenait pas à deviner celle de la femme. Pour être parfaitement honnête, la rousse s'en fichait, pour elle, Léto Sùlfr représentait tout ce qu'elle-même n'était pas et ne serait probablement jamais. Ses yeux brillaient d'une ferveur nouvelle et elle arrêta enfin de lorgner le corps atypique de la blonde pour plonger dans ses prunelles tout aussi étranges. Finalement, avant qu'elle ne puisse réfléchir, Astriid lâcha un : «Je crois que je vous aime.» sonore, bien plus sonore qu'elle ne l'avait prévu. L'elfe rougit violemment et chercha à porter son attention ailleurs. «Ce que je veux dire, c'est que... Oh mais c'est vous qui avez fait ça ? Oooooh ! Vous avez vraiment beaucoup de talent ! Moi aussi je veux essayer ! »
Astriid se précipita en dehors de la tente et quelques minutes plus tard, elle revenait et s'installait aux côtés de la Chamane. Elle disposa une toile blanche devant elle ainsi qu'un éventail de peintures colorées gentiment apporté par un Déchu. Elle s'agita quelques secondes sur son tabouret, bavardant avec animation. «Et donc c'est comme ça qu'on utilise son pinceau ? Est-ce qu'on peut mélanger les couleurs ? C'est vous qui avez dessiné sur votre peau ? Vous pouvez le faire sur moi ? Ils ont une signification ? Moi je voudrai bien un Pvodhö en tout petit sur la cuisse ! Ou une fleur ! Oh oui une fleur ! Tu pourrais me faire une fleur sur l'épaule ?» Il régnait une odeur douceâtre dans l'air qui détendait l'Ygdraë et malgré sa gêne initiale de rester près de la femme, elle se laissait doucement aller, non en fait assez vite. Elle passa une main dans ses cheveux avant de renoncer quand plusieurs mèches retombèrent devant ses yeux. La bataille d'eau plus tôt avait transformé sa chevelure en une crinière hirsute et emmêlée avec laquelle elle dû batailler plusieurs minutes pour arriver à quelque chose. Elle piqua un pinceau à la blonde pour faire tenir ses cheveux en un gros chignon. Elle était prête. Une flamme dans les yeux, elle brandit son pinceau pour se préparer à faire le plus beau tableau du monde.


Message IV
1047 mots
Résumé:



[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 Iuvu
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t37828-astriid-celwun-la
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1023
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Ven 31 Juil 2020, 00:40



[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 3nyr

Fessetival


« Kaahl, tu me fais mal. »

Ma voix était basse, calme. Il ne m’entendait pas.

« Kaahl. »

Ses yeux étaient remplis de rage. Ce n’était pas la Colère dont il faisait preuve lorsqu’il se transformait en Déchu. C’était pire que ça. C’était froid et emprunt de folie. Il n’était plus vraiment là.

« Kaahl. Arrête. »

S’il continuait encore, j’allais devoir réagir et ça attirerait forcément l’attention. Je sentais la pression mordre ma peau et mon souffle était plus court. Il y avait quelque chose de différent en lui et de trop sombre pour que je ne le remarque pas. Perdu dans ses pensées, mes paroles ne lui parvenaient pas. Il était dans un état second qui ne s’encombrait pas de mes ressentis. J’allais devoir le priver de ses sens ou, au moins, essayer.

Je le sentis rouler sur le côté. Il m’inquiétait. Mon regard rencontra celui d’un homme que j’avais déjà vu plus d’une fois. Je restai interdit, jusqu’aux déclarations du Sorcier qui se volatilisa. Il culpabilisait et, s’il ne culpabilisait pas, il n’allait pas bien.

« Merde ! » dis-je sur le ton de quelqu’un qui n’avait pas su gérer correctement la situation.

Je détaillai le corps de mon adversaire un temps, tout en essayant de faire marcher ma matière grise, et lui souris d’un air désolé.

« Je ne vais pas pouvoir rester. Le Professeur Paiberym n’est pas au mieux de sa forme alors je vais essayer de le retrouver. Cependant, la prochaine fois, je vous prendrai comme vous voudrez. »

Parce qu’il était réellement agréable à regarder.

**

Cela faisait plusieurs fois que je parcourais le Fessetival. Je n’allais pas au bout des allées mais Kaahl n’était pas le genre d’individu que l’on perdait facilement. Il n’était plus là et je n’avais aucun moyen de le retrouver. Je n’allais pas me mettre à parler aux Esprits au beau milieu d’Avalon.

Alors que je passais devant un stand, mon regard fut attiré par une tignasse rousse que je ne connaissais que trop bien. Jil. Elle saurait peut-être le trouver. La Tourbinette Sonique que je lui avais offerte résolvait beaucoup de problèmes et elle la maniait aussi bien que… Je souris, le sexe ayant des bras toujours réconfortants dans ce genre de situations.

« Jil ! Est-ce que tu as ta Tourbinette sur toi ? Je cherche le Professeur Paiberym, l’homme que tu as fait tomber à l’eau. C’est assez urgent. »

Il fallait parfois préciser ses propos parce qu’elle avait tendance à parler avec tout le monde et à oublier à moitié ce même monde. Elle était tête en l’air, ce qui lui donnait un côté attachant. Tant qu’elle ne m’oubliait pas, je n’avais rien à redire. Je déposai un baiser sur sa joue en signe de bonjour. Sa jupe lui allait bien et je l’aurais sans doute complimentée si mon attention n’avait pas été amenée ailleurs, sur une scène improbable entre Jun Taiji, Oriane et Laëth. Allais-je vraiment devoir jouer les adultes ?

« Attends, je t’emmène. » lui dis-je, en l’attrapant par les jambes pour la hisser sur l’une de mes épaules.

J’ouvris mes ailes et me posai sur le podium. J’étais déjà en sous-vêtements et Jil n’était pas excessivement habillée. Oriane venait de descendre, après avoir embrassé l’Ange. Je n’avais pas envie de m’en mêler plus que ça mais je me doutais que si Jun était là, c’est qu’il avait bousculé l’ordre des choses, un peu comme quand il m’avait avoué que son fils était un Sorcier et que j’avais deux-mille enfants, alors que je n’avais rien demandé.

« Allez, on fait la paix. Je vais vous sortir de là. »

Il me semblait évident qu’une Ange n’avait rien à faire en sous-vêtements au beau milieu d’un défilé à Avalon. Je trouvais la situation injuste et, même si je ne préférais pas avoir à réfléchir à tout ça et que j’aurais préféré pouvoir en rire, je me doutais que le comportement d’Oriane ne traduisait pas sa profonde amitié à l’égard de Laëth. Or, si elle allait mal, Kaahl serait impacté d’une façon ou d’une autre, et ça finirait forcément d’une manière que je n’avais pas envie de vivre. Même si la jeune femme titillait en moi des émotions que je n’avais jamais ressenties avant, je n’aimais pas être désagréable trop longtemps.

D’un geste peut-être inattendu, je répétai ce que j’avais fait avec Jil plus tôt. Je mis Laëth sur mon autre épaule et m’envolai peu de temps, juste de quoi trouver un endroit plus calme. C’était une pelouse qui avait été créée pour l’occasion pour que les gens puissent y manger, discuter ou se reposer.

« Désolé, dis-je en les déposant au sol, je n’ai pas la capacité de me téléporter. »

Je regardai l’Ange un moment sans m’intéresser plus que ça à son corps, avant de me tourner vers mon amie.

« Jil, tu as de quoi l’habiller un peu ? »

Je l’interrogeais parce que la Lyrienne possédait sa Tourbinette et aussi parce qu’elle n’était pas très pudique. Dans le pire des cas, elle se déshabillerait pour elle. Je l’aurais bien fait aussi mais j’étais dans un pire état que la brune. Si j’enlevais ce que je portais, il y aurait atteinte à la pudeur.

« Vous allez bien ? demandai-je à l’Ange. Au cas où, ça m’importe vraiment. Je suis désolé de vous avoir embêtée tout à l’heure et la dernière fois aussi. »

Je réfléchis un instant et passai machinalement ma main dans mes cheveux, ne sachant pas vraiment comment aborder le sujet « Kaahl » sans que ça ne paraisse suspect.

934 mots:


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 Ezpg
[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 497
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Mar 04 Aoû 2020, 22:38


Jil fit un petit salut de la main en quittant le stand de peinture des enfants. Elle avait d’approximatives moustaches de chat sur les joues, et de la peinture bleue plein les doigts. Derrière elle, sur un mur généreusement prêté par le propriétaire d’une boutique pour laisser s’exprimer l’esprit fantasque des graffeurs juvéniles, une large fresque avait commencé à prendre vie, et sa contribution y trônait fièrement, sous la forme d’une grande baleine céleste souriante. Privilège d’ancienne institutrice pour les classes maternelles, elle participait souvent aux activités des classes de petits de la ville ; ils étaient un peu à l’écart du reste des activités les plus provocatrices du Fessetival, mais facilement accessibles depuis l’artère principale. La protection des mineurs et l’exposition au sexe souhaitable pour eux était un sujet complexe, qui n’avait jamais réellement été adressé définitivement. Contrairement à la majorité des peuples, les Déchus ne considéraient pas l’acte charnel comme tabou. Bien entendu, jusqu’à un certain âge, les enfants n’étaient pas « équipés » mentalement ou physiquement pour s’y adonner. Est-ce que cela signifiait de devoir les en garder le plus éloigner en attendant ? Non. Mais ils avaient tous un devoir certain à protéger les plus petits de l’idiotie de la jeunesse, et des pulsions malhabile des Corvus. L’institutrice en avait discuté en large et en travers lorsqu’elle travaillait encore au sein de la capitale, et on lui avait conté l’histoire à de maintes reprises.

Au début de l’existence des Déchus, et notamment des premiers Déchus « Naturels », comme ont les appelait encore alors – bien avant que la déchéance ne cesse définitivement d’être pratiquée par les Anges – les cas de pédophilie étaient trop courants, la faute à de jeunes adultes confus et guidés par le péché, sans mentor fiable pour les guider, sans personne pour leur expliquer comment faire. Les années passant, la population matura, des lois furent misent en place, et la grande Règle selon laquelle chaque Corvus se doit de trouver un mentor fut instaurée. Ne restait alors que le souci de l’exposition : éviter que les enfants ne se blessent ou se traumatisent eux-mêmes en tentant de répliquer ce qu’ils pouvaient être amenés à voir. Mais il ne s’agissait pas d’apercevoir un couple copuler, ou de surprendre sa grande sœur en pleine partie de d’exploration personnelle, non, le problème principal venait des professionnels et des plus expérimentés. Il n’y a pas de mal à ce qu’un petit se découvre lui-même. Quand il essaye de mimer les performances de Sabaraa, la reine incontestée des fantaisies anales, là, ça devient un problème. En résumé, rien de particulier n’était fait pour exposer les enfants aux activités d’Avalon, et on ne se forçait pas vraiment à les en éloigner non plus. Force était de constater que cet équilibre sommaire avait fonctionné plusieurs millénaires.
Alors qu’elle refermait derrière elle la petite barrière qui menait à l’arrière rue, un Déchu familier à l’air nonchalant passa non loin d’elle, et elle le héla à grand renforts de gigotements et de glapissements inintelligibles. Elle lui sauta au cou quand il vint la voir :

— Adam ! T’as vu mes moustaches ? J’adore ce nouveau Fessetival. Tu crois qu’on va remettre ça les années suivantes ? C’est tellement… fun – c’est un terme Humain apparemment, c’est de l’argot, ça veut dire amusant ! Le professeur… Ah mais oui ! C’est ça ! Le vieux ronchon qu’il m’a bien semblé reconnaitre ! Il ne vient plus enseigner, si ? Peut-être que si. On doit pas se croiser si souvent que ça ! Non, je l’ai pas vu. Il doit être en train de sécher. Remarque ça sera pas le seul à être mouillé aujourd’hui ! D’ailleurs t’as une minute pour… Urgent, urgent, ça marche ! Bon ! Trouver le professeur perdu ! T’avais déjà remarqué que dans professeur, il y a fesse ? »

Elle commença à s’élancer dans les rues quand les bras puissants du Luxurieux la hissèrent sur ses épaules ; de sa gorge jaillit un cri triomphant enfantin, et elle brandit le poing en avant comme si elle chevauchait la plus vaillante des montures.

— Hue, mon bel étalon ! Va comme le vent ! Dresse-toi bien fort, et va de l’avant ! You-hoouuu ! »

Sa monture, qui avait tout du pégase, s’éleva dans les airs, et ils atterrirent un peu plus loin, devant une jeune demoiselle, que Jil observa en se contorsionnant par-dessus Adam.

— Aye, demoiselles et demoiseaux. N’avez-vous point vu messire grincheux des terres éloignés de Basphelia ? Que me voilà-je en queste pour le dénicher ! Princesse ! Grimpez sur mon destrier, et partoyons guerroyer ! »

Quand l’inconnue connut le même sort qu’elle, elle agita la main en se présentant, les fesses à l’air, sa jupe remontée par les bourrasques de vent :

— Enchantée : Jil ! Vous êtes une amie d’Adam ? On a jamais couché ensemble, si ? Non, je m’en souviendrai. Vous avez de très jolies joues ! Et de sacrées hanches. À croquer ! Pas vrai, Adam ?! »

Ils atterrirent enfin sur un carré d’herbe grasse où quelques couples roucoulaient en dégustant quelques pommes d’amour. Adam sollicita son aide, et Jil fit tourner ses méninges, ne trouvant qu’une solution : elle fouilla dans sa besace sans fond, y enfonçant le bras jusqu’à l’épaule en marmonnant, avant de s’illuminer d’un « ah-ha ! » triomphal, et d’en sortir un pyjama intégral à l’effigie d’un ours blanc.  Elle ne le sortait que pour les occasions et lors des nuits frileuses. Avant de lui donner, elle reboutonna la poche qui s’ouvrait ingénieusement au niveau du postérieur, et lui tendit en souriant. Et un air concerné passa sur son visage :

— Vous préférez de vrais vêtements peut-être ? Vous voulez que je vous passe ma jupe ? Je peux prendre le pilou-pilou sinon ! »

Elle commençait déjà à se déshabiller quand sa tourbinette vibra à sa ceinture. Elle la dégaina avant d’y jeter un œil circonspect. Elle secoua l’instrument une ou deux fois avant de lâcher à haute voix :

— Bon, eh bah on va pas le trouver ici. Il est au Sud, à peut-être vingt minutes de vol. Dans le Cœur Vert je dirai ? »


1028 mots. Jil est avec Adam et Laeth.


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 3TFZNQ
♫ :

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t35022-jil
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4087
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 05 Aoû 2020, 10:18



C'est un peu cru.

« Il me semble avoir gagné. » Je les avais écrasés comme des merdes. Ça ne m’étonnait pas trop puisque c’était précisément ce qu’ils étaient. Le fait de les avoir à ma table, comme si eux et moi étions égaux, me dégoûtait profondément. Le tableau était répugnant : un Ygdraë, deux Evershas et un Lyrienn. Leur présence ne suscitait en moi qu’un sentiment de mépris profond. J’avais l’envie presque naturelle d’ouvrir leur peau grâce aux morsures de mon fouet. Je désirais les saigner comme les animaux qu’ils étaient. Pourtant, je ne laissai pas passer le rictus qui aurait pu déformer mes traits. Je savais que je devais être sage, sous peine de me retrouver enfermé dans une quelconque prison un peu trop douce à mon goût. Ce serait humiliant. Autant être traité dignement : en subissant la torture, une torture reflétant la haine de toutes les civilisations.

Je venais de poser les cartes sur la table. Mes adversaires étaient tous dévêtus. Je n’avais enlevé aucun vêtement. Je n’avais même pas triché, ce qui prouvait à quel point le monde autour de moi se complaisait dans la médiocrité. « C’était une belle partie. » me gratifia l’Ygdraë, un coussin sur les parties. Pétasse. Contrairement à cette Ange naïve dans laquelle j’avais envie de m’enfoncer au point de l’étouffer, juste par sadisme, je ne souhaitais qu’une mort rapide à cette pauvre chose et à ses sourires stupides. Je souris néanmoins. Je savais parfaitement comment me montrer hypocrite et fourbe. Généralement, lorsque je ne l’étais pas, c’était simplement parce que je n’en avais pas le moindre désir. J’envisageai un instant de séduire cette chose, de l’attirer dans un endroit privatif et de m’amuser à lui râper les oreilles. Il y avait quelques recettes de potions qui se préparaient à base de poussières d’oreilles d’Ygdraë et l’ingrédient se vendait des fortunes depuis que ces couards avaient décidé de se réfugier à l’autre bout du monde et de pratiquement fermer leurs frontières aux étrangers. De mon point de vue, l’idée était d’une idiotie sans bornes. C’était le meilleur moyen de tomber dans les griffes d’un monstre, une fois à l’extérieur, à cause de l’inexpérience d’une vie en quasi-autarcie. « Merci. » répondis-je, en oubliant l’idée. Je la détaillai néanmoins précisément, pour ne pas oublier son faciès. Je la tuerais plus tard. J’allais la chasser, l’attacher et prélever sur elle tout ce qui pouvait être acheté, dans la légalité ou non. Il n’en resterait plus rien. L’on disait qu’un Ange se faisait surnommer le Boucher. Personne ne m’avait encore vu à l’œuvre.  

Mon index et mon majeur étaient positionnés sur mon épaule droite. Ils tenaient ma veste de costume. Je me promenais entre les stands des associations, m’arrêtant systématiquement pour connaître le représentant de chaque œuvre caritative. Le fait que l’on me traitât avec égard éveillait en moi un sentiment terrible. Je ne souhaitais pas cette attitude polie voire admirative. Je voulais que l’on me vénérât, que l’on me craignît, que l’on me fuît. Je voulais voir ces sous-races se prosterner devant moi et prier pour que je ne les choisisse pas pour mes jeux morbides du moment. Ce monde était bien trop gentil. Le chaos ne régnait nulle part ou presque. Quant à l’extermination des Démons, elle était bien la preuve que le Mal n’était pas à la hauteur. Je n’aimais aucune autre race que la mienne mais je venais d’un univers où les Sirènes et les Déchus avaient viré hautement maléfiques. Les Démons n’étaient pas en reste et, finalement, si ces peuples s’étaient ralliés aux Sorciers, ce n’était pas forcément par choix. C’était pour être certains de ne pas disparaître ou de ne pas terminer comme les autres. Il n’y avait aucune décision à leur laisser prendre. Ils étaient tous bien plus réactifs une fois au pied du mur. Les races liées à la nature avaient presque toutes disparues, celle-ci ayant été réduite à quasi-néant, sauvegardée uniquement dans quelques cités particulières, appartenant aux hauts dignitaires du régime en place.

« Merci, Baron Paiberym. » « Je ne suis pas le Baron et je suis Marquis. » dis-je tranquillement. Inutile de mentir. Le tirage ne le désignerait pas. Si la jeune femme ne posa aucune question, je lus facilement son étonnement sur son visage. « Le Baron a deux frères. » murmurai-je simplement, sans préciser être l’un d’entre eux. « C’est difficile de vivre dans son ombre, vous savez. » ajoutai-je. Mensonge. J’étais son ombre, le monstre caché sous son lit, cette part de lui qu’il aurait aimé ne pas éprouver. Pourtant, je savais que lui et moi n’étions pas si différents. Il avait été choisi par la Lune Noire. Il me suffirait de le remettre sur le droit chemin, celui des ténèbres les plus noires. « Il ne sera peut-être pas très heureux de savoir que vous avez misé sur… » « Je suis un Sorcier. Je me fous de son bonheur. » répondis-je, avec un sourire angélique. Le visage que nous avions hérité se prêtait facilement à l’illusion de la gentillesse. C’était une aubaine. J’allais tuer l’obèse du trio et prendre sa place. Et même si mon double s’en rendait compte, il ne pourrait rien dire. Je n’étais plus enfermé dans sa cave. Nous allions jouer, ensemble ou l’un contre l’autre, il déciderait. Néanmoins, il devait comprendre, avant, que je n’étais pas sa marionnette.

888 mots

Vous pouvez venir le voir si vous voulez. Il est adorable. [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 1628  

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-el
Invité
Invité

avatar
Mer 05 Aoû 2020, 21:13


Baobab était quelqu’un d’assez dérangeant dans sa manière d’interagir avec autrui, et principalement avec Deccio. C’était un animal qu’il valait mieux avoir de son côté plutôt que de se résoudre à s’en faire un ennemi. Mais pour le coup, le duel qui les opposait était assez intéressant, nettement plus que tout ce qu’il avait fait jusqu’à maintenant. Au moins, ce challenge était la parfaite occasion de conclure ce festival sur une bonne note, car quand bien même cet interlude tuait un peu le temps, il devait bien admettre qu’il s’ennuyait sévère. Tout du moins, rien de ce qu’il accomplissait ici n’était plus singulier que ses occupations quotidiennes en Enfer ou ailleurs. Sans doute ses attentes avaient-elles étés tronqués par tous les commentaires vantant cette fête comme étant parmi les meilleurs. La réalité, c’est qu’ils n’avaient encore rien vu du monde si vaste des divertissements et autres goguenardises. « Qu’on en finisse rapidement, Baobab. C’est que j’ai un brillant avenir à tracer, moi. » Cette remarque amorça le rire si communicatif du géant, qui tenta de lui mettre un coup sur l’épaule de son énorme main, mais ce dernier esquiva, pressentant ce genre de comportement un peu trop amical de sa part. « Bwahahaha, t’es un malin toi. Dans ce cas, je te propose d’établir nos propres règles. Celui qui fout le plus de bordel de nous deux remporte la partie. » « Attends, qu’est ce que tu entends par bord... » Mais sa question arriva trop tard. Le Déchu de la Colère s’était déjà lancé à l’action sur le chemin de la récréation.

Bien que large comme trois troncs d’arbres plantés côte à côte et aussi impressionnant que les ursidés les plus terrifiants du continent, l’Ogre n’en demeurait pas moins un personnage très sociable. Il approchait facilement les gens ; étrangers comme compagnons, la gent féminine comme masculine. Peu importe à quel point il pouvait sembler rustre, son cœur était aussi gros que lui, et son ouverture d’esprit n’avait rien à lui envier. La zizanie dont il parlait se résumait donc à ça : partager son allégresse pour le moins tumultueuse avec le plus de monde possible. À distance, Deccio observait l’homme, légèrement consterné. Mais d’un autre côté, il ne pouvait nier le trouver amusant. Baobab s’engouffrait dans la foule afin de proposer des danses endiablées à qui le désirait ; brèves, mais intenses. Il alternait ainsi joyeusement entre les différentes personnes. Puis il se manifesta ensuite de nouveau près du stand de bombes à eau, où il en chargea ses bras en abondance. Il déploya alors ses ailes, ses pieds décollant du sol malgré l’immensité de son poids, puis tel un rapace, il tourna autour de la place en lâchant progressivement ses projectiles, le liquide contenu à l’intérieur se mettant à frémir. Deux secondes avant de toucher quelqu’un ou quelque chose, elles explosèrent, répandant une quantité d’eau plus ou moins grande sur les invités. « Bwhahaha, souriez et ouvrez-vous aux autres, les copains ! Sortez un peu de votre zone de confort, nom d'une couille ! » Un conseil certes avisé de sa part, mais qui ne le mènerait pas bien loin.

De son côté, le renard renonçait à le suivre dans son délire. Déjà parce qu’il n’avait pas les mêmes dispositions que ce lourdaud, mais surtout parce qu’il n’avait aucune envie de jouer à une quelconque comédie. Et puis maintenant qu’il se retrouvait seul, débarrassé des boulets — notamment BikBik — habituels, il était libéré de toute responsabilité. Lâchant un regard sur le côté pour l’apercevoir du côté des œuvres d’art, le Démon tourna les talons. Il avait apprécié ces petites activités, mais sans plus, espérant du plus profond de son être que les prochaines sauront un peu plus le divertir. Sans regret, il disparut dans une légère brume, aux abords d’une ruelle. Quant au Colérique, il poursuivit ses envolées facétieuses. Il racontait des blagues, tapait la discute avec n’importe qui, se goinfrait dès qu’il passait à côté d’un stand qui aiguisait son appétit, se servait des pichets de bière à ne plus savoir quoi en faire, sinon à en proposer à chaque individu croisant sa route. Bref, il était le bon vivant par excellence. Après avoir suffisamment distribué sa joie de vivre, il retourna auprès d’Icare. Celui-ci s’entretenait avec un petit blond qui n’avait surement pas inventé l’eau chaude et d’un autre type qui le dévorait du regard. Il enroula son bras autour de son cou. « Tu veux le déglinguer comme le marteau défonce le fer brûlant sur l’enclume, hein ? Je connais ce regard, et c’est pas celui de quelqu’un voulant se confesser. On peut virer le préfixe, bwhahahaha. » L’humour de Baobab deviendrait à coup sûr une denrée légendaire.


771 mots | Post IV:
Revenir en haut Aller en bas
Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

~ Orisha ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2296
◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014
◈ Activité : Horticultrice
Latone
Sam 08 Aoû 2020, 17:04

Une pièce en or fila entre ses doigts, avant de rejoindre sa fortune originelle. Ses mises faites, Léto était à présent prête à commencer. La tente englobant le stand ne payait pas de mine à l'extérieur, la sobriété du tissu masquait en réalité l'intérieur riche en sens et intimité. Des plumes colorées et des colliers d'os étaient pendues, discrets mais tout de même audibles à la moindre brise, au moindre souffle. Une odeur quasi-hallucinogène flottait tout autour d'elle, en grande partie du fait de la pipe qu'elle tenait entre ses lèvres ; ce serait sans compter les encens qui traînaient dans les coins. Le but n'étant pas de promouvoir l'économie de son peuple, simplement de rester connectée avec celui-ci en terres étrangères. Avalon accueillait le fleuron des péchés, Léto savait pertinemment que, d'ordinaire, ces artifices seraient inutiles pour détendre ses modèles. Malgré tout, pour l'avoir constaté de ses propres yeux, le Fessetival présentait un public très hétéroclite. Jusqu'à en croiser des Anges. Même si la politique ne l'intéressait guère, les notions de base demeuraient fraîches dans un coin de sa tête. Les tentés n'auront qu'à céder si tel était leur souhait, de cette manière Léto ne faisait que leur offrir une invitation. Elle souriait, confiante, mais au fond : ce serait bien la première fois qu'elle se livrait à ce genre d'exercice. Seront-ils satisfaits, le sera-t-elle elle-même ?

Vêtue tout bonnement d'un grand poncho qui couvrait une partie de son corps, Léto, assise en tailleur, patientait derrière une toile vierge. Son ouïe lui fit comprendre que du mouvement s'empressait face au stand. Hésitaient-ils à se laisser tenter ou essayaient-ils simplement de l'espionner à travers le rideau noirâtre à peine opaque ? Depuis sa libération identitaire, la Sùlfr se fichait totalement qu'on la reluquait. Au contraire ! Tant d'années gâchées à se fourvoyer, tromper autrui et se tromper soi-même pour un traumatisme d'enfance. La belle Chamane comptait bien rectifier le tir au centuple, et ce par forcément qu'en Awaku No Hi.

Quatre personnes entrèrent dans son antre, voilà un début remarquable ! L'identité de ces visiteurs ne la laissa point indifférente ; car, si deux d'entre eux ne lui disaient absolument rien, les deux autres femmes ravivèrent quelques souvenirs. L'un très récent, l'autre beaucoup plus lointain.


" Hmm ? L'artiste eut à peine le temps de relever les yeux sur la rousse que celle-ci bondissait déjà vers elle. Bonjour. Rajouta-t-elle, fidèle à son titre de Souriante, à l'attention de tous. Oui, c'est moi. Et vous, vous êtes vous. Un rire fugace s'éteignit dans sa gorge. Vous étiez à la Coupe des Nations de Port Dirælla, sans vous noyer et sur le podium ! Astriid, c'est ça ? La concernée semblait tellement subjuguée par la Chamane qu'elle ne répondit pas de suite, bon. Sa tête pivota alors vers les trois autres curieux ; elle ne reconnaissait donc pas l'Ange roux – même si un peu plus de réflexion lui ferait comprendre son identité – ni la Déchue blonde. L'Humaine aux cheveux cuivrés, en revanche… Léto ferma les yeux en étirant un grand sourire face à sa réaction. Vous vous méprenez. Latone n'est… pas ici. "

La Reine comptait surenchérir si l'Ygdraë ne s'était pas mise soudainement à lui déclarer sa flamme. Léto ne manqua pas d'écarquiller légèrement les yeux. Décidemment, cela faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas présentée en public : on ne l'abordait guère de la sorte, d'habitude. Un petit silence s'ensuivit lorsque la fameuse Astriid se précipita dehors pour aucune réponse apparente, un enthousiasme encore palpable à l'intérieur du stand. La Chamane détendit l'atmosphère en passant une main dans ses cheveux cendrés, amusée. Ce bref mouvement laissa découvrir une partie de sa poitrine, fugace, suggestive.

" Elle me rappelle moi quand j'étais jeune. Cette exaltation d'émotions paraissait moins impressionnante ces derniers temps. Je me souviens de vous, Mancinia. Et de la chaleur de ses lèvres, typiquement Humain. Petit moineau est devenu grand. Dit-elle sur un ton mystique, en écho à leur première rencontre. Mancinia devrait comprendre ces mots. Bienvenue dans mon stand, je suis Léto Sùlfr, illustratrice de nus. Un mouvement de sa main présenta quelques exemples d'œuvres dans le coin droit de la tente, surtout des petits modèles et un plus imposant au milieu. Bien vite, l'Ange présenta son intérêt pour l'exercice. Ces encens n'étaient pas là pour rien. Avec joie, je peux vous peindre tous les deux. Vous comprendrez que j'ai besoin de vous voir avec moins de vêtements. Vous n'êtes pas obligés de tout enlever. De toute façon, sa perception pouvait aller au-delà des tenues, afin de dénicher les détails physiques les plus intimes, même si l'Antimagie de l'Humaine risquait de l'embêter. Il y a des accessoires un peu partout, vous pouvez les utiliser si certains vous plaisent. Quant au temps que cela me prendra, sachez que je suis une grande bavarde, ainsi vous ne verrez même pas le temps passer. " Elle sourit, ils avaient l'air d'accord avec tous ses dires.

L'Ygdraë en profita pour revenir avec du matériel et se présenter comme apprenti, en quelque sorte. Parfait, Léto appréciait la compétition, cela l'aidera à accélérer et parfaire son œuvre, même si elle ne connaissait absolument rien des compétences d'Astriid. La Hǫfðingi n'allait pas tarder à le découvrir. Tandis que le couple se préparait, l'artiste en profita pour mater en quelque sorte la jeune Elfe.


" Il faut plutôt tenir ton pinceau comme ça avec tes doigts, sinon le trait risque de t'échapper. Tu peux mélanger les couleurs, tu risques même d'en avoir besoin ! Oui, c'est moi. Oui, je peux. Tout a une signification, ce sera à toi de le découvrir. C'est quoi un Pvodhö ? D'accord, une fleur pour toi. Qu'est-ce qui est arrivé à tes cheveux ? Léto rivalisait excessivement bien avec le débit de parole de la rousse, si bien que les autres ne risquaient peut-être pas de suivre la conversation. D'un geste calculé, Léto dessina une fleur rouge, signe de la passion, sur l'épaule d'Astriid ; les pétales de celle-ci rassemblées de sorte à former un cœur autour du pistil. C'était un dessin plutôt simple et rapide, elle ne souhaitait pas trop faire attendre ses modèles. Et vous ? Elle se tourna vers la Déchue. Vous souhaitez rester regarder ou être peinte aussi ? Lorsque Mancinia et son Ange fut parés, une succincte étincelle traversa ses yeux. Je commence. Et dès le premier jet coloré sur son support vierge : Comment vous vous connaissez tous ? Vous formez un drôle de groupe. " Le fil de la conversation suivra.

Même aveugle, Léto aurait été capable de capter l'affection qui unissait les deux modèles. De l'amour, aurait-elle pensé, si elle ne s'était pas confrontée à une pointe d'incertitude. Quoi qu'il en soit, leur proximité respective laissait comprendre une complicité sans pareille. Pour Léto, il était important de capter au mieux le personnage, jusqu'à ses fibres les plus enfouies. Les Esprits pouvaient lui susurrer à l'oreille, toutefois la présence de Mancinia ne l'aida pas. Tant pis, elle ne s'en remettra qu'à ses yeux.

Au premier abord, l'œuvre était rayonnante. Et pour cause : l'Humaine était quasiment au centre, simplement surélevé par la présence de son Ange au sein du paysage. Le caractère diffus du fond ne laissa pas une once d'idée sur le lieu où ils se présentaient. Une chambre, à l'extérieur, au milieu d'une foule, cela n'avait pas d'importance : ce qui comptait, c'était d'être ensemble. Mancinia était à califourchon sur Neah, ce dernier couché sur le dos. Elle faisait face à l'œuvre, la pose ne montrant donc que le buste et la tête du soldat en-dessous. La Souriante les peignit nus, seul un drap blanc masquait leur intimité. L'aura de l'Humaine ensoleillait la toile, comme si elle dégageait des rayons lumineux tout autour d'elle. Léto demanda que ses cheveux soient détachés, elle eut comme idée de les peindre ici pour masquer la poitrine de la Matasif ; rajouter une nouvelle couche de tissu ne ferait qu'alourdir le contenu. Des perles et chaînes argentés serpentaient la longue chevelure cendrée, des points de brillance que Léto accentua afin d'enrichir l'éclat. La Chamane nota aussi d'autres accessoires dont elle se ferait une joie de reproduire : le collier en argent, dont son importance semblait cruciale, et cet astre solaire et blanc encré sur sa main droite. Bien évidemment, même si Mancinia ne les lui montrait pas, Léto rajouta toutes les cicatrices et autres afflictions visibles de ce point de vue. Sur son Ange, l'Humaine était un brin cambrée en avant, ses mains apposées sur le poitrail du soldat. Elle ne regardait que lui, comme pour se contreficher du reste, un sourire aux lèvres ; de plus près, il était possible de remarquer qu'elle se mordait la lèvre inférieure, afin d'entrevoir une canine avide. Pour ce qui était de Neah, le point de vue choisi par Léto ne laissait pas de place pour son visage. Malgré tout, elle prit du plaisir à reproduire sa flamboyante crinière, et de couper ce masquage avec un éclat doré de sa boucle d'oreille sur le côté droit. Il était couché sur un tas de plumes immaculées, sans forcément affirmer si c'étaient ses propres ailes ou un véritable lit vertueux. Il n'y avait point besoin de connaître l'expression de l'Ange, il suffisait à Léto de le dessiner en train de poser sa main sur la hanche droite de l'Humaine, à la limite de la fesse, pour suggérer son enthousiasme et sa tendresse pour elle. Le corps de Neah eut le même traitement que sa compagne, chaque blessure de guerre répondait présente sur la toile. Tout comme l'amas de plume, le drap blanc sur eux tranchait avec le teint radieux global. Il fut représenté de tel sorte à cacher cette part de nudité, l'imagination prenait alors le pas sur la conscience. Ne faisait-il qu'un en cet instant ou n'étaient-ce que les préliminaires d'une nuit passionnée ?


" Cela vous plait ? " Léto fit pivoter le chevalet en leur direction, afin que les modèles puissent donner leur avis et éventuellement leurs nouveaux désirs. Pendant ce temps, elle jeta un regard en direction de l'œuvre d'Astriid, curieuse de son avancée. Elle attendait tout autant, impatiemment, que d'autres passants rejoignent l'expérience.


1801 mots ~ Post III
J'ai craqué sur la longueur. Léto peint Mancinia et Neah, discute avec eux, Astriid et Calanthe, voilà /o



By Jil ♪
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34266-latone#672534
Invité
Invité

avatar
Dim 09 Aoû 2020, 11:05

e4oj.jpg

L’effervescence des vestiaires ne parvenait pas à éclaircir son humeur. Plongée dans un fatalisme coutumier, la jeune femme se morigénait intérieurement. Comment avait-elle pu être aussi minable ? Pourquoi son corps s’acharnait-il à la trahir ? Véritable soutien, sa partenaire lui paraissait animée des meilleures intentions du monde. En comparaison de ses récentes rencontres, sa présence était plus que rafraîchissante : elle ne savait si elle avait envie de l’embrasser pour sa gentillesse, ou de pleurer sur son sort. Cependant, le choix de ses ressentis ne lui appartenait pas. Comme toujours, l’Envie poignardait son libre arbitre, et, malgré l’intelligence dans les mots de son interlocutrice, seule la jalousie prenait forme dans son cœur. Sa beauté, sa générosité, sa sagacité. Pourquoi ne les possédait-elle pas ? Chaque seconde passée à observer l’Humaine lui renvoyait tout ce qu’elle n’était pas. C’était douloureux. Presque par réflexe, elle souffla son nom lorsque Mancinia lui donna le sien. « Calanthe Firenze. » Par chance, quelque chose dans son attitude la sortit de sa torpeur morose. Pour s’approcher des étoiles, il fallait les imiter. Se montrer courageuse constituait peut-être une première étape. Se laisser abattre, en revanche, risquait fort de la mener à la dépression, et elle n’en connaissait que trop bien les effets. « Vous parlez comme quelqu’un de sage. Je crois que votre peuple et vos amis ont de la chance de vous avoir près d’eux. » Retrouvant un semblant de bonne humeur, elle se prépara pour un second passage, qui, par miracle, se déroula bien mieux.

En avoir terminé avec le défilé ne signifiait pas que la Déchue était au bout de ses peines. Alors que Mancinia se dirigeait à travers la foule pour rallier le restaurant, elle aperçut les stands sur lesquels elle devait miser. « Ça vous embête de faire un détour ? Je n’ai pas encore donné d’argent aux associations. » Une fois sur place, elle tendit la bourse de Serena à la personne concernée, et, bien que considérablement plus maigre, elle offrit également la sienne. « Je n'ai pas beaucoup d'argent, et le baiser n'est pas ce qui m'intéresse, mais je pense qu'aucun enfant ne devrait subir son péché. Et vous ? Vous allez miser sur quelqu'un ? » L’opération ne prit que quelques minutes. À sa grande surprise, elles ne rejoignirent pas le restaurant : l’Humaine avait aperçu l’homme qui l’avait rattrapée, dans l’assistance, et se dirigeait vers lui. Impressionnée par leur prestance, elle se laissa convaincre de se rendre d’abord à un atelier de peinture. La perspective de ne subir aucune blessure n’y était pour rien ; une pulsion malsaine la poussait à vouloir passer davantage de temps en leur compagnie, et elle adorait par ailleurs les artistes. Boule d’énergie, la rousse sautillait gaiement autour d’elle, la pressant de questions. « Non, je vais bien. Et toi ? Je suis désolée. » Sans paraître se soucier de sa question, elle se présenta. En apprenant son nom, la jeune femme écarquilla les yeux. « Oh ! C’est toi alors ! Tu as gagné la Coupe ! Comment est-ce que tu as fait ? Tu n’as pas eu trop peur ? » Cette journée devait être bénie des dieux pour qu’elle se retrouve auprès de personnes si extraordinaires. Avant qu’ils ne parviennent au stand, elle en profita pour s’approcher de son sauveur. « Merci pour votre aide, tout à l’heure. Ce n’est pas toujours facile, d’être quelqu’un comme moi. » C’était le moins que l’on pouvait dire.

Quelques instants plus tard, le stand de peinture leur dévoila ses merveilles. À commencer par sa propriétaire, qui rayonnait, elle aussi, au milieu de ses œuvres. Calanthe songea qu’il y avait probablement une erreur, et qu’entre de tels individus, elle faisait forcément tâche. Dès leur arrivée, elle s’abîma dans la contemplation des tableaux. Astriid ne perdit pas une seconde, et, joyeuse comme une abeille autour d’une fleur, elle s’empara d’un pinceau pour devenir, l’espace d’un instant, l’apprentie de l’illustratrice. Émerveillée qu’elle prodigue ses conseils à une apprentie qui n’en était pas vraiment une, elle la regarda en silence. Cependant, elle peinait à suivre la conversation, et, tandis que les modèles se préparaient, elle se massa les tempes pour tenter d’améliorer sa concentration. Bien qu’elle en appréciât le parfum, l’encens lui donnait mal à la tête. Dépassée par les événements, elle regarda la fleur naître sur l’épaule d’Astriid. « Merci de votre proposition, mais vous avez trop de talent pour me peindre. Je vais rester ici. J’aime regarder les artistes travailler. Si vous avez un atelier, peut-être pourrais-je venir vous voir quand je serais digne de vos coups de pinceaux ? » Elle espérait sincèrement que ce serait un jour le cas. Sagement postée derrière le chevalet, l’admiration frappa son visage dès que les premiers traits se dessinèrent sur la toile. « Où avez-vous appris la peinture ? » Curieuse de savoir par quel procédé Léto était parvenue à maîtriser ainsi son art, elle reporta son attention sur les quelques œuvres exposées. Un mélange de colère et de frustration monta en elle. Pourquoi ces merveilles ne trônaient-elles pas dans sa chambre ? Mue par une force à laquelle elle ne pouvait résister, elle s’empara à son tour d'un pinceau. Les choses qui n’étaient pas siennes devaient le devenir, ou ne méritaient pas d’exister. D’un geste inerte, elle leva son arme improvisée devant la toile. Prête à la déchirer, elle battit des cils. Qu’allait-elle faire ? Horrifiée par son intention, elle relâcha brusquement l’ustensile. « Je… Je dois y aller, excusez-moi. Merci. À bientôt. Pardon. Au revoir. » Sans explication, elle souleva le rideau pour sortir du tipi, et se mit à courir à travers la foule. Dans sa précipitation, elle bouscula quelqu'un.

e4oj.jpgCe que Joliel pouvait affirmer avec certitude, c’est que son désir ne tarderait pas à s’éteindre totalement. Malgré l’allure charmante du clone, celui-ci se montrait véritablement odieux, dédaignant les œuvres des autres. Après une série de poses plus invraisemblables les unes que les autres, le modèle eut l’audace de donner lui-même un titre au tableau. N’ayant pas l’habitude de s’énerver, le Déchu ressentit cependant un profond désintérêt pour le jeune homme. Son esprit n’était pas à la hauteur de son corps, ni de son sexe. Lorsque son tour vint, il s’assit négligemment sur le canapé : il doutait que l’Orgueilleux soit un artiste digne de ce nom. La toile lui donna raison. Le voir concentré derrière son chevalet, la bouche close, avait cependant réveillé ses envies charnelles. Il le préférait de loin muet. Exhibant fièrement son travail devant un nouveau venu dont les neurones ne s’entrechoquaient pas plus que les siens, il paradait gaiement. Incapable de comprendre leur conversation, le brun s’approcha néanmoins. Un individu au ton bourru l’attrapa soudain par le cou, dévoilant au grand jour ses intentions. « Pour le nombre d'inepties qu'il débite, il en mériterait bien une. Il paraît que Zane Azmog avait la même férocité au combat que dans un lit. J’ai surtout envie de vérifier s’il est fait du même bois, puisque c’est sa copie. Vu sa cervelle de moineau, il doit bien avoir un talent ailleurs. Mais il a l’air trop occupé à se regarder le nombril pour s’apercevoir de quoi que ce soit. » Il était contrarié que le clone n’ait pas l’intelligence suffisante pour comprendre ce qu’il lui voulait. Son entrejambe devrait patienter. « En tout cas, peindre m’a creusé l’estomac. J’ai cru voir un stand, là-bas, où on doit goûter des plats les yeux bandés. Est-ce que ça te te tenterait ? » À en juger par la vivacité de l’inconnu, il s’amuserait certainement plus en sa compagnie. « Si tu gagnes, je t‘offre une bière. »

1 215 mots | Post IV:
Revenir en haut Aller en bas
Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3923
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Lun 10 Aoû 2020, 18:33




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Elle se sentait comme un navire dans la tempête. L’océan de la vie la secouait et la faisait chavirer sans lui laisser d’autre choix que d’affronter le tumulte de son destin. La colère avait laissé place à des questionnements et à une mélancolie tordante. Ou peut-être que c’étaient juste les effets de Boraür qui s’étaient complètement évanouis, et n’égaraient dans l’esprit, à l’instar de l’alcool, que les miettes d’une joie illusoire ?

En revenant de distribuer des pièces pour Priam, elle repassa devant le stand de Kaahl. Il n’y était pas. Une pointe de remords, inattendue et douloureuse, lui perça la poitrine. Des doutes, encore, toujours. Elle lui avait abandonné son cœur à l’instant même où elle avait accepté de lier son corps au sien ; ses bras s’étaient refermés autour d’elle et avaient emprisonné ce petit oiseau qui palpitait dans sa cage thoracique. Il ne lui restait que son âme, qui tremblait sous la puissance des sentiments antagonistes qui la traversaient. Elle avait eu une dernière chance de s’éloigner, de partir, de se sauver. Au lieu de cela, elle avait plongé dans ses ténèbres. Je voulais réellement faire le mal, mettre le Monde à feu et à sang. Une phrase, un constat, un aveu ; l’ombre du danger, dont elle se riait si souvent. Avait-elle ce qu’il fallait pour le soutenir sans jamais sombrer avec lui ? Était-elle prête à endurer toutes les possibilités qui pouvaient découler de cette relation ? Doucement, la jeune femme prenait conscience de ce qu’elle venait de sacrifier. Il n’y aurait plus de paix. Des questions tourbillonneraient – plusieurs lui revenaient, dont elle craignait les réponses. Elle n’était pas certaine de vouloir les poser. Des mensonges et des mystères les sépareraient. Leur amour serait un funambule et la vie ne serait plus qu’un fil tendu au-dessus d’un précipice, que le moindre faux pas pourrait trancher. L’Ange ferma les yeux et inspira.

Le décor se métamorphosa. Une scène, des spectateurs, Jun Taiji et une femme qu’elle croyait n’avoir jamais vue. Laëth fronça les sourcils, d’autant plus quand elle se rendit compte qu’elle portait des sous-vêtements. Que manigançait-il ? Ses yeux tombèrent sur la blonde tandis que la panique et la honte peignaient ses traits d’un rouge qui avait au moins le mérite de rehausser la couleur de ses iris. Pourquoi lui disait-il cela ? Que lui avait-il raconté ? Elle n’avait pas envisagé non plus, jusqu’ici, qu’il pût savoir qu’elle avait fait ces rêves – il ne nommait personne mais le nom de l’intéressé résonnait avec clarté dans son esprit. C’étaient ses secrets. Nul autre n’aurait dû savoir. Un sentiment de trahison intense lui coupa le souffle. L’Ailée lutta pour demeurer campée sur ses jambes. À la seconde partie des présentations, son palpitant vibra d’émotions. Elle n’avait pas posé de questions à Kaahl à ce sujet – peut-être parce qu’elle avait peur de ce qu’il pourrait dire ? Parce que ça n’aurait eu aucune importance ? Parce qu’il y avait eu plus urgent que de s’inquiéter de ses fréquentations ? Plus terrifiant qu’un contact un peu trop poussé avec une Déchue ? Elle l’ignorait. Toutefois, elle se rappelait parfaitement de la scène et du dégoût qu'elle lui avait inspirée. À la lumière des révélations sur le Mage, et désormais qu’elle se trouvait face à l’inconnue, elle suscitait bien plus d’interrogations que d’écœurement. Qui était cette femme pour lui ? Que s’était-il passé dans cette pièce isolée de tout ? C’étaient des questions malsaines, qui se nourrissaient de ses peurs et de ses insécurités. Elle se sentait vaciller. La vague de colère qui souffla sur elle lorsqu’elle comprit que Jun ne resterait pas la figea sur place, tandis qu’elle aurait voulu le suivre pour l’accabler de tous ses maux. C’était de sa faute. Tout ça, c’était de sa faute.

Embuées de larmes de haine, ses prunelles se heurtèrent aux iris d’Oriane. Elle avait envie de la frapper, pour Jun, pour Kaahl, pour sa race, pour ces spectateurs dont les yeux couraient sur leurs courbes ; surtout, pour tout ce que le monde lui faisait subir en se riant d’elle. Bien qu’elles l’ignorassent, au-delà de leurs différences, elles étaient semblables. Laëth ne voulait pas le savoir. Elle devait et désirait partir. Elle déploya ses ailes, cependant, l’étreinte de la femme la retint. Ses lèvres sur les siennes attirèrent plus de rougeur à ses joues, tant d’ire que de honte. Lorsqu’elle se détacha, elle ne réagit même pas, trop désemparée. Ses rémiges, jusqu’alors ouvertes comme celles d’un oiseau en colère, tombèrent dans son dos, jusqu’à ce que les plumes en effleurassent le sol. Elle recula, alors qu’elle avait envie de disparaître. Elle s’était promis que tout se déroulerait pour le mieux et qu’il n’y aurait rien à lui reprocher. Une Déchue tout aussi peu vêtue qu’elle venait de l’embrasser devant une foule attentive. La situation lui avait encore échappé. L’Aile d’Acier tremblait, comme si elle n’était plus assez pour contenir tout ce qui la bouleversait. Les regards la clouaient sur place.

En entendant la voix d’Adam, elle fit volte-face. Elle portait dans la poitrine des rancœurs irascibles, qu’elle aurait voulu pouvoir cracher sur le monde sans se soucier des conséquences. Elle aurait voulu le frapper, lui aussi, pour tout. Pour faire sortir d’elle les émotions qui la dévoraient. Elle n’avait pas du tout envie de faire la paix avec lui, surtout pas en sachant les liens familiaux qui le rattachaient à Oriane. Toutefois, une part d’elle-même voulait juste s’abandonner aux aléas de cette journée. Ne plus lutter. Elle était fatiguée. Elle aurait voulu pouvoir dormir, à Boraür. Elle n’en avait pas eu l’occasion. Le contrecoup était cuisant. Ses yeux glissèrent sur la jolie rousse qui reposait sur l’épaule du blond et s’adressait aux spectateurs avec emphase – elle ne fit pas attention à ses propos. Malgré la surprise, elle n’opposa pas de résistance au Déchu – de toute façon, elle était déjà trop crispée. Elle rétracta ses ailes et se laissa porter. Les paroles de Jil lui firent tourner la tête vers elle. Elle débordait de joie de vivre et d’insouciance, et pendant un instant, Laëth songea qu’elle aurait aimé pouvoir être comme elle, tout le temps. En dépit de la teneur de son discours, elle esquissa un sourire mélancolique, aussi discret que fébrile. L’insouciance, c’était une partie de ce qu’elle avait sacrifié. Ce serait arrivé un jour, mais plutôt que d’arriver tard, c’était sans doute arrivé trop tôt.

« C’est rien. » souffla l’Immaculée après que l’Aile Noire les eût déposées. C’était même le cadet de ses soucis. D’une main et tandis qu’elle baissait la tête, elle ramena ses cheveux en arrière. Elle serait allée chercher du réconfort auprès de son frère, si elle n’avait pas croisé son regard, plus tôt. Elle l’avait vu, Aliénor Vaughan sur le dos. Il souriait. Elle lui avait trouvé l’air heureux et l’avait envié, comme elle l’avait fait avec Jil. La scène l’avait franchement étonnée, mais elle n’avait pas osé s’approcher. Lorsqu’il l’avait aperçue, son visage s’était durci et ses prunelles lui avaient renvoyé un éclat farouche. Il devait savoir qu’elle était venue avec Kaahl et devait lui en vouloir. Garder le secret était nécessaire – obligatoire –, et pourtant, elle aurait tellement aimé pouvoir tout lui dire... Quant au Mage, elle ignorait où il se trouvait. Si elle l’avait su, elle aurait pu se réfugier dans ses bras, sans rien dire des troubles qui l’habitaient. Elle se serait simplement blottie contre lui, pour s’apaiser. L’Ailée prit son visage entre ses mains, lasse, avant de relever la tête lorsque la rouquine lui parla. Elle détailla le pilou-pilou d’un œil circonspect, avant de tendre les bras devant elle et d’agiter les poignets en signe de protestation. « Non non, c’est bon, ne vous déshabillez pas ! Je vais prendre le pyjama, ce sera très bien. C’est déjà gentil de me prêter quelque chose, ne vous mettez pas dans l’embarras pour moi, Jil. » Même si elle n’avait pas vraiment l’air gênée. « Je m’appelle Laëth Belegad, d’ailleurs. » La jeune femme en avait oublié de répondre aux présentations, ce qui ne fit qu’accroître son malaise. Elle détailla le premier brin d’herbe qui se présenta à elle, les lèvres pincées. « Et je ne suis pas une amie d’Adam. En fait, on ne se connaît pas vraiment. » Le reste ne méritait sans doute pas de réponse. Elle attrapa le vêtement, remercia l’enjouée, et se leva pour l’enfiler. La dentelle et les plumes disparurent sous une fourrure blanche duveteuse.

Alors qu’elle avait évité de le regarder jusqu’ici, ses pupilles coulèrent jusqu’à Adam. Elle le scruta, silencieuse. Son changement de comportement la perturbait. Son ire n’était pas éteinte, mais d’autres ressentis la brûlaient plus vivement. Malgré elle, sa question l’avait touchée là où sa détresse se démenait ; si elle avait vaguement envie de lui hurler dessus, cette idée distillait un sentiment d’injustice plus détestable encore que tout ce qu’il lui avait fait ressentir jusque-là. Elle regarda alternativement l’homme et la femme à ses côtés, puis figea ses iris – encore humides – sur le premier. Elle était fatiguée, elle avait honte, elle était en colère, et elle se sentait dépourvue de tous repères. Depuis quelques temps, ses supérieurs hiérarchiques demeuraient plus attentifs à ce qu’elle faisait. Elle savait que si d’autres rumeurs la frappaient, ou si elle commettait un impair, sa place au sein de la Compagnie, voire parmi les Ailes Blanches, pouvait être compromise. Alors, non, ça n’allait pas. « Ça va aller. » N’importe qui aurait pu deviner qu’elle mentait, tant au ton de sa voix qu’aux étincelles qui criblaient ses yeux. Cependant, elle n’avait pas l’intention de s’effondrer devant le Déchu. Elle résistait du mieux qu’elle le pouvait, les mains toujours tremblantes. Ses cadenas tenaient. Difficilement, mais ils tenaient. « Merci de m’avoir sortie de là. » dit-elle doucement, en baissant les yeux et en enfonçant ses poings dans les poches du pyjama. « Il faut que je retrouve le Baron Payberim, et… » L’objet que tenait Jil attira son attention : elle se tut pour l’observer avec curiosité. « Qui est-ce que vous cherchez ? » s’enquit-elle. Les premiers propos théâtraux de la rouquine lui revinrent. La description était vague, et elle ne comprenait pas ce qu’il irait faire dans le Cœur Vert, toutefois, ce n’était pas impossible, et cela expliquerait en partie pourquoi le blond l’avait récupérée. Elle fronça les sourcils tandis que ses yeux se posaient sur lui. « Vous le cherchez aussi ? Pourquoi ? »



Message III – 1728 mots
(sans la citation de Kaahl)

Résumé : Laëth subit la vie /sbam Elle est avec Adam et Jil, en tout bien tout honneur (sisi c'est possible). Et moi j'abandonne l'idée de faire des posts courts, hein [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 2497878348




[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 1628 :


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 4 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 4 sur 9Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9  Suivant

 Sujets similaires

-
» Le Grand Fessetival de la Charité, mises et activités
» | Le Fessetival de la Charité 2.0 | Chez les Lyrienns, on est bien
»  | Le Fessetival de la Charité 2.0 | La nuit, tous les chats sont gris
» [Q] Divine charité | Circe
» | Mynxethi - Æther de la Charité |
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee :: Avalon-