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 [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4913
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 27 Aoû 2020, 14:53


Le Grand Fessetival de la Charité


La réaction qu'elle eût lorsqu'elle apprît l'essence de Max était en soit peu étonnante. Je tournais un vif regard vers l'intéressé qui ne semblât pas plus s'en formaliser. Tant mieux. Ou évident ? Et puis, ce n'était ni le lieu, ni le moment de déclencher une crise pour un sujet dont lui-même n'était, de toute façon, pas encore tout à fait partisan malgré l'insistance que je mettais à exposer les arguments en faveurs de l'utilité de ses ailes. Je le savais résiliant. J'ignorais que ce pouvait être à ce point là. C'en était presque épuisant. Reportant ma pleine attention sur la Souriante, j'esquissais un sourire amusé à sa remarque. Un voyage ? Hum... C'est vrai, cela fait longtemps. Mon dernier voyage était dû à ce halo lumineux m'ayant porté sur Omi'Ake. Mis à part ça, cela fait un certain temps que je n'ai pas pris la route pour barouder simplement.

A sa réponse silencieuse approuvant ma demande, je retrouvai Max à moitié dénudé déjà. « Je me serai jamais autant dessapé en une journée. » lâcha-t-il dans un soupir. « Ce sera probablement pas la dernière fois. Je suis sure qu'ils ont organisés en fin de journée un concours de celui qui se déshabille le plus rapidement, pour voir qui a mit le plus de cœur à l'ouvrage aujourd'hui. » rétorquais-je avec ironie, un rictus rieur se glissant sur les lèvres de Max. « Qu'est-ce que tu lui as dit ? » me demanda-t-il finalement devant les premières explications de Léto. « Pas grand chose. Une idée qui m'a traversée l'esprit. » répondis-je un sourire malicieux aux lèvres. « Une idée. Pour le tableau ? » - « Hum hum. » - « Et t'as pas trouvé judicieux de m'en parler avant ? » rétorqua-t-il sans hausser plus la voix, mais sur un ton que je devinais agacé, en se tournant vers moi alors que je me débarrassais de ma dernière couche de vêtement. « On n'allait pas discuter de ça toute la nuit. » fis-je d'un même air. Je marquais une pause. « Pardonne-moi. Je me suis peut-être emballée. » ajoutais-je alors en me détournant de lui avec un regard vers la peintre pour avoir confirmation de la posture. « Peut-être ? ». Je l'entendis ponctuer ces mots d'un rire bref et cynique. Les lèvres pincées et les sourcils froncées, je me retins de lui faire face. « Ça va faire quelques heures que tu as tendance à trop souvent t'emballer trop vite. » rétorqua-t-il sans changer de ton. J’arquais un sourcil, ne répondant pas immédiatement, un sourire se glissant sur mes lèvres malgré l'attaque. Ce n'était pas le genre de remarque que l'on entendait souvent ici. Le genre que l'on me faisait souvent. Il y avait pire que moi après tout. « Je ne serai pas ce que je suis si je ne faisais pas Trop. » lui fis-je avec humour, étouffant un rire d'un geste de la main. Je posais un nouveau regard sur la Sùlfr, d'excuse cette fois pour le geste parasite qui m'avait échappé. « Tu vois très bien ce que je veux dire. » répliqua-t-il bien moins amusé que moi. A son tour il marqua un temps, alors que je vins glisser ma main dans la sienne. « Ne prends pas de décisions de façon unilatérale sans informer personne, même si tu as la conviction que les autres seront d'accord. Il n'est jamais agréable de se voir imposer une tâche, surtout quand on en ignore les objectifs. » - « Hum. Tu as probablement raison. ». Je laissais échapper un soupir avant de tourner le regard vers Max dont je sentais les doigts se refermer sur ma main, comme un remerciement silencieux pour lui offrir raison. Bien que n'étant pas tout à fais de dos, sa silhouette m'était à peine visible. « Ce n'est rien de bien compliqué en vrai. C'est juste, nous. Enfin, je veux dire... » - « Oui, j'ai compris. J'avais fini par à peu prêt deviner de quoi il en retournait. ». Bien sûr. Protagonistes de l’œuvre et de l'histoire, le lien était facile à faire entre la position que nous tenions et ce que ce pourrait signifier. « C'est pour ça aussi que je n'ai pas vraiment jugé utile de t'en faire part. Ce n'est rien de grandiose ou de provoquant. Simplement ce qu'on était, ce qu'on est et ce qu'on ne sera plus. » ajoutai-je malgré tout. Quelques secondes s'écoulèrent avant qu'il ne brise le silence à son tour. « Ce n'est peut-être ni provoquant ni grandiose, mais c'est bien intimiste, tu ne trouves pas ? » me fit-il avec un sourire que je ne voyais pas, mais que je pouvais percevoir à la tonalité de sa voix. « C'est possible. » me contentais-je de répondre, ne regrettant pour autant pas ma décision et comprenant pertinemment qu'il n'agissait plus que par pur dérision.

Comprenant que la toile était achevée, je me déliai de Max et me détendis la nuque quelques instants avant de décamper d'où j'étais pour me rapprocher du tableau, un sourire venant peindre mes lèvres en voyant la scène qui s'y dessinait. Je m'étais figurée ce à quoi le tableau pourrait bien ressembler une fois achevé. Mais je n'avais pas songé à cela. « Nous, hein ? » entendis-je Max prononcer derrière moi, alors qu'il se rapprochait à son tour, me tendant mes vêtements qu'il avait ramassé avant ça. « Merci. » fis-je en les récupérant. « Oui, c'est ça. ». Je posais un regard à la Sùlfr, aussi colorée que les toiles exposées dans la tente. « Merci. Maintenant il va juste falloir se décider où le mettre. On se fait une garde partagée ? » ajoutais-je avec un air rieur à l'attention de Max qui ne prit pas longtemps pour répliquer. « On croirait que tu parles d'un gosse. ». Je laissais un rire m'échapper. « Vous avez eu le temps de profiter du fessetival ou vous êtes ici exclusivement en qualité de peintre ? » demandais-je à Léto comme je commençais à me rhabiller. « Les activités sont variés, il y en a pour tout les goûts. La peinture n'est pas la seule où l'on doit faire tomber la chemise. » fis-je après sa réponse voyant également que la pudeur n'était pas un problème chez elle, tant par l'art qu'elle maîtrisait que par la façon dont elle l'appliquait. « Passez une bonne après-midi. » conclus-je en me tournant une dernière fois vers elle après avoir confié le tableau à Max.

A quelques pas de la tente, je commentais cette rencontre avec un large sourire. « Il faut vraiment que l'on retrouve Oriane. » - « Tu es si pressée de faire ces gages ? » - « C'est pas ça. Tu n'as jamais été chez elle toi. » - « Chez Oriane ? Pourquoi j'y serai allé ? En plus je suis sûr qu'elle a dû mettre un maléfice pour empêcher les Humains d'y entrer, chez elle. » ajouta-t-il avec un haussement d'épaule comme s'il était des plus sérieux. L'était-il ? Il me mit le doute. « Peu importe. Il faut que je lui dise quelque chose. Mis à part ça, plus sérieusement. C'est une chose d'être sur une même toile. Mais on va pas la couper en deux pour l'avoir chacun chez soi. ». Je vis un rictus malicieux se dessiner sur la commissure de ses lèvres. « Quoi encore ? » - « Pourquoi pas ? Ce serait lui ajouter une toute nouvelle signification de faire ça. » - « Mais ! » répliquais-je simplement en lui donnant un coup sur l'épaule. « Garde-le si tu veux. C'est ton idée. Du début à la fin. » répondait-il finalement après un rire. « Je t'ai dis que j'étais désolée d'avoir été si directive. Tiens ! Au lieu de ressasser comme ça, va donc commencer ton gage. ». Il s'arrêta au milieu de la rue. Me tournant vers lui, je constatai qu'il me fixait d'un œil médusé, un sourcil arqué. Hum, je vois le problème. « Attends, je reformule. Pourquoi n'irais-tu pas commencer ton gage et rejoindre l'autel de vente plutôt que ressasser comme ça ? C'est mieux ? ». Il exhala un souffle. Exaspéré ? C'était presque vexant. « T'es pas croyable sérieux. Des fois j'ai presque l'impression que tu me vois encore comme un gamin tu sais ? » fit-il en se rapprochant. Je haussai des épaules. « Peut-être. Une part de moi continuera à te voir comme un gamin probablement. » répliquais-je. C'était également le cas avec Oriane. « Pourquoi tu veux que je parte devant ? Tu veux plus attendre Oriane ? » me demanda-t-il, revenant sur le sujet précédent, pressentant probablement le départ d'un nouveau débat qui avait une chance sur deux de finir par s'enflammer. Du moins, c'était là mon ressenti. « Le tiens s’étend sur la durée. On en aura la conclusion qu'à la fin des enchères, dans la fin d'après-midi, sinon ce soir. Donne-moi le tableau. Je vais vous attendre aux stands Oriane et toi. Au moins on est sûr de se trouver là-bas. ». Max approuva d'un signe de tête tandis qu'il me tendait la toile. Avec un signe de main, je pris mon envol en direction des stands de représentants, profitant par la même pour savoir à qui je devrais faire la présentation de l'Eamae. Alors je me dis que le monde voulait simplement me voir me ridiculiser en entendant le nom de ce dernier.



Après quelques détours à la recherche de l'autel de vente, Maximilien s'y arrêta un instant, ne voulant pas arrêter la vente en cours. Alors, au plus discrètement qu'il le pût, il se glissa derrière l'estrade lorsque celle-ci fût faite, là où se trouvaient les mises et le personnel en prenant soin jusqu'à trouver les acheteurs. Le Kaahi vint à la rencontre de l'un d'eux, surprit de voir quelqu'un autre qu'un employé au milieu de ces trésor. « Ajoutez ceci parmi les enchères. » fit simplement l'Obstiné sans plus d'explications, offrant uniquement le papier sur lequel était écrit le gage. « Qu'est-ce que... Oh ! ». Une réaction en deux temps de la part du Déchu, d'abord ne comprenant pas ce que pouvait bien lui raconter l'Humain jusqu'à recevoir et découvrir le contenu du petit papier, un sourire amusé se gravant sur son visage en comprenant de quoi il s'agissait exactement. « De la part de... ? ». Evidemment. Il n'avait pas l'aura du baron Paiberym ou de la Souriante qu'ils avaient croisés plus tôt. « Maximilien Eraël. » - « Ah, mais oui, bien sûr ! Maintenant que vous le dites, je me disais bien avoir vu votre tête quelque part. Je rajoute ça à la liste. On vous tiendra au courant de l'identité de l'acheteur. » conclut l'Aile Noire avec un rictus licencieux. « Je n'en doute pas. » répliqua Maximilien avec un soupir avant de s'éloigner.

©gotheim pour epicode


Post X | Mots 1820 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

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Jil
Sam 29 Aoû 2020, 12:27

Alors que Laëth s’éclipsait, la rousse lui lança à la volée, en tirant la langue :
« Des langues de chat ! J’adore les langues de chat ! Celles qui piquent, hein ! Oh, et les petites fraises là… des Fraises Trougloudou ! »

Elle se tourna vers Adam :

« Tu savais que c’était une Eversha qui a inventé ça, apparemment ? C’est vraiment un fruit, mais ça pousse dans l’eau, en fait. C’est très sucré. La première fois que j’en ai trouvé, c’était chez les Magiciens, tu peux pas savoir comme j’étais contente qu’ils aient importé ça à Avalon : c’est un délice. Divin ! »
Perchés sur Touf-touf, le trajet était lent, mais inexorable. Nul n’osait se tenir sur la route de l’imposant ruminant, à la fois de peur de se faire écraser sous la masse de laine, mais également par respect pour ce qui faisait maintenant office d’animal emblématique des habitants des Côtes de Maübee. Jil y trônait avec une fierté à peine dissimulée ; les jambes arquées sur le dos du mastodonte, sa jupe lui remontait au-dessus de la cuisse, attirant sans peine les regards intéressés des passants et passantes. Elle secoua la tête, et repris le Déchu en pivotant vers lui :

« Mais non ; Auguste ! Un Déchu d’Orgueil, grand, noir, chauve ? Il fait presque deux fois ma taille, et presque deux fois ta taille ! Tu dois confondre avec Augustin, lui effectivement, c’est un Eversha Chat, un Siamois. C’est pas vraiment le même genre, mais c’est vrai que ça fait longtemps qu’on l’a pas vu, non ? La dernière fois, c’était avec l’histoire de laitière ! Tu te souviens ? Ha ha, la tête qu’il avait fait ! Je vais voir s’il est toujours en ville – je crois qu’il a de la famille dans le Sud… Mais si c’est qu’une histoire de chat, j’ai une bonne copine Eversha Mein’Koon, sûre qu’elle répondra présente si on s’organise un petit quelque chose ! Une petite orgie rien qu’entre nous ! Ça va poser problème pour Laëth, pas vrai ? Peut-être que si elle ne reste que pour le repas… Mais c’est si triste ! On aurait pu juste baiser tous ensemble et ça aurait été bien, et on aurait été contents ! Oh, les gougères, t’en fais pas pour ça. J’ai des restes de la dernière soirée de l’équipe C, sans parler de la récolte de la semaine dernière. Et il y a les potirons à faire aussi ; la rhubarbe, les pommes qui sont bientôt prêtes, et j’ai quatre-vingt-trois pots de confiture de groseille à écouler. J’ai fait des crêpes ce matin, et hier j’ai préparé des amuse-gueule chèvre-miel. Si on tombe à court de quelque chose ce soir, ça sera de lubrifiant ! Mais j’ai appris un petit sort très pratique pour ça, je te montrerai. »

Ils firent un court détour sur le chemin, pour laisser Adam miser à sa guise, et Jil en profita pour faire jouer quelques enfants sur Touf-Touf, qui se plia à l’exercice avec son flegme habituel. Ils arrivèrent au stand peu de temps avant l’Ange, qui se présenta les bras remplis de gourmandises, qui firent relever le nez au Wëltpuff et à sa maitresse. L’imposant ruminant eut sa récompense en premier, tandis que la Lyrienne gardait les yeux fixés sur le sachet qui renfermait une impressionnante collection de sucreries colorées. Les mains sagement posées sur l’encolure de sa monture, elle hocha la tête sans écouter ce qui était dit, avant d’enfin tendre les mains vers le paquet en lâchant le plus heureux des « Merci ! » et le plus franc des sourires. La bouche pleine, elle manifesta son contentement moins clairement quand le verre arriva jusqu’à elle, mais elle fit l’effort de mâcher et d’avaler avant de répondre à la question de Laëth, non sans essayer de lui expliquer d’abord via force grimaces et gesticulations :

« Oui, tout à fait ! On a fait une belle performance aussi, ce jour-là ! Les entrées après le spectacle ont crevé le plafond, non seulement on a fait deux fois plus de chiffre que d’ordinaire, mais on a eu énormément de retours très positifs sur la motivation des filles ! C’est habituel qu’on fasse quelques extras, on ne fait pas ce métier si on n’a pas ça dans le sang, mais cette fois c’était épique ! Je pense que ça a aussi énormément contribué à conforter quelques nouvelles dans leur capacité à gérer les clients. Tu – on se tutoie, ça te va ? – tu étais là, alors ?! Impressionnant, pas vrai ? Tu as dû voir Illuvetie ! Cette saison, c’est elle qui fait le final ! Sexy, hein ? Enfin, euh, beau, je veux dire ! »

Malgré les apparences, elle faisait un réel effort pour adapter son discours, afin de ne pas froisser l’amie d’Adam. Elle avait pleinement conscience que les Anges étaient très pointilleux, et facilement vexables, et peut-être un peu froid, et tendus, et presque agressifs, parfois ! Mais le naturel revenait facilement au galop, et Jil n’était pas habituée aux coutumes angéliques – elle maitrisait bien mieux les relations avec les Démons, qui avaient le mérite d’aller droit au but. Elle hocha vivement la tête quand le Déchu invita « l’amoureux » de l’Ange à venir. Qui que ce soit, il était bien évidemment le bienvenu, et elle en assura la jeune femme. Quand la propriétaire du stand vint les interpeller en leur expliquant une nouvelle règle, Jil trépignait déjà de l’essayer, sans savoir de quoi il en retournait. Ce sentiment ne fit que se renforcer quand elle entendit le reste, et elle attendait la réponse de Laëth quand une pomme vola dans leur direction. La rousse l’attrapa prestement, avant de la renvoyer vers la Déchue qui l’avait lancée :

« Je l’ai ! PASSE ! »

Décidemment, le Fessetival regorgeait de jeux amusants !

940 mots. Jil est toujours avec Adam, Laëth, et maintenant Kaahl :D


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 7 3TFZNQ
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Mar 01 Sep 2020, 17:54




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Jil était volubile. Elle s’exprimait vite et sans retenue, avec un enthousiasme communicatif. En l’écoutant, Laëth hocha la tête plusieurs fois, attentive. Il était de notoriété publique que les Puff-Puff Gueurles proposaient d’autres services que leurs chorégraphies millimétrées. Celui qui l’ignorait s’en rendait compte dès lors qu’il assistait à l’une de leurs représentations. L’Ange comprenait donc les dessous du discours de la Lyrienne. C’était de la Luxure – ce péché qui l’avait si longtemps effrayée. Ses désirs l’avaient torturée. Ils avaient sans doute été plus tyranniques encore lorsque ses premiers sentiments étaient nés à l’égard de Kaahl, mais qu’elle n’avait su ni les interpréter ni s’en assurer. Désormais, c’était un peu différent. Elle avait moins peur. C’était plus de l’écœurement, de l’écœurement jusqu’à la nausée, comme pour ces rêves qu’elle avait faits au sujet du Déchu. Quelqu’un de plus objectif lui aurait sans doute dit que la peur et le dégoût sont cousins. Toutefois, face à Jil, qui racontait tout avec un naturel désarmant et semblait faire des efforts pour ne pas la perturber, elle était plus amusée que répugnée. « Oui, j’étais là. Mon frère, Priam, participait. Illuvetie, c’était l’Eversha Serpent, c’est ça ? » Elle se rappelait de la danse de la femme-animale, dont les anneaux se mouvaient avec grâce et sensualité. Les serpents avaient tous cette élégance féroce et imprévisible. Personne ne pouvait y demeurer indifférent. « Vous avez donné un beau spectacle, c’est sûr. C’est rigolo que vous ayez des personnes de tant de peuples différents. » Certains n’étaient pas réputés pour s’entendre. D’autres n’auraient jamais pu prendre part à de telles représentations sans mettre en péril leur nature ou leur place dans la société. Cela étant, la diversité se taillait tout de même une belle part. L’Ailée trempa les lèvres dans sa boisson, puis croqua dans un bonbon.

Lorsqu’Adam reprit la parole, elle pivota vers lui. Un sourcil arqué, elle le dévisagea. Puis, son expression s’altéra. Son air intrigué céda la place à une figure aussi sceptique qu’embarrassée, malgré les vifs hochements de tête de la rouquine. « C’est gentil, mais je ne sais pas… » fit-elle en se grattant la nuque, le regard fuyant vers le sol. Kaahl était parti sans la prévenir, et Priam lui avait montré son mécontentement. Elle n’était pas certaine de vouloir réunir les deux au même endroit ce jour-là. Encore moins à Avalon et avec le duo qui l’accompagnait. Elle n’était même pas sûre de vouloir s’y rendre seule. Cette idée empestait le traquenard – pourtant, elle avait l’art et la manière de se mettre en mauvaise posture. « Mon frère n’a jamais rencontré Kaahl mais il ne l’aime pas trop. Ce serait dommage qu’il lui lance vos assiettes à la figure. » ajouta-t-elle en glissant un regard vers Jil. Elle accorda une nouvelle œillade au blond, tandis que son teint virait légèrement. C’était idiot. C’était juste un rêve. Désireuse de raffermir sa prise sur ses émotions, elle tarda peut-être à répondre, d’une demi seconde : « Non, pas trop, je n’ai pas vraiment le temps. » Heureusement, un nouvel arrivant coupa court à la discussion.

L’Ange se tourna vers le Déchu, à mi-chemin entre la curiosité et la méfiance, laissant sur place le trouble qui l’avait saisie plus tôt. Le commentaire d’Adam lui fit froncer les sourcils et elle lui jeta même un regard noirci de mécontentement. Elle écouta l’organisateur, les yeux plissés. Son jeu n’avait rien de sorcier – c’était plutôt bien déchu, d’ailleurs, si on voulait jouer sur les mots. Elle voyait bien le risque, mais il lui paraissait évidemment moindre depuis que l’enquiquineur de service l’avait traitée d’incapable. Sa seconde provocation peignit une forme de détermination sauvage sur ses traits, à la manière de celle que l’on pouvait trouver sur les visages réprouvés. Elle s’apprêtait à répondre lorsqu’une pomme fusa vers eux, rattrapée juste à temps par Jil. Ses iris verts glissèrent jusqu’à la femme responsable de cette attaque surprise. Elle la détailla de haut en bas et de bas en haut. Il se dégageait d’elle une aura que l’on ne pouvait pas ignorer. La plupart des gens qui manifestait un tel charisme était un minimum connue, comme Adam, comme Kaahl, comme l’Edmund’Faasnu ou même comme Mancinia Leenhardt. Cela ne semblait pas être son cas, ce qui ne pouvait que susciter la curiosité de l’Immaculée. Elle n’avait pas l’air d’excellente humeur. C’était peut-être une conquête en colère d’Adam. Elle s’en fichait. Peut-être même que c’était tant mieux. Une idée pleine d’impulsivité venait de lui traverser l’esprit.

La jeune femme observa alternativement chacun des protagonistes, puis fixa son regard sur le blond. « Tu sais quoi ? » Elle finit son verre cul-sec, posa le récipient vide sur le premier support venu, puis colla le sachet de bonbons entre les mains du Déchu. « Tu me sous-estimes encore. » Tournant les talons, elle s’approcha de la brune. « Bonjour. Je peux avoir la pomme, s’il vous plaît ? » Ce n’était pas vraiment dans les règles de l’art, puisque les trois participants auraient dû chercher à attraper une pomme en même temps dans les bassines, mais la fille de Réprouvés s’en moquait bien. Peut-être qu’on leur ferait grâce du règlement pour l’audace manifestée. « C’est pour la bonne cause. Je vous en reprends une autre après, si vous voulez. » De toute façon, elle avait volé celle-ci. Lorsqu’elle l’eut entre les mains, elle la lança comme si elle cherchait à la soupeser. Du pouce de sa main libre et sans se retourner, elle pointa l’homme qui se tenait derrière elle. « Il pense que les Anges ne sont pas capables de jouer à la « version corsée » de leur jeu, c’est pour ça. Vous voulez peut-être participer ? » demanda-t-elle, avant d’expliquer brièvement les règles à l’inconnue. Puis, comme elle pivotait vers Adam et Jil, elle les apostropha : « Qui commence ? » Son regard s’attarda sur le Déchu. « Toi, si tu me touches, je te jure que je te tranche les mains. » Toujours en finesse et en délicatesse. Elle croqua dans le fruit, juste assez pour le faire tenir entre ses dents. Sur son bras gauche, un tatouage était apparu, qu’elle n’avait pas remarqué. C’était le nom de la Reine des Magiciens.



Message V – 1038 mots

Résumé : Laëth est avec Adam, Jil et Eli (Kaahl) au stand des pommes. Va-t-on déclencher la deuxième baston du Fessetival ? (:^^:) Affaire à suivre ! (on va se faire une mauvaise réputation aux RPPT, à ce rythme)
Je suis partie du principe qu’Eli lui passait la pomme/que Laëth la prenait (la version 1 étant la plus probable vu les stats mais considérant le caractère d’Eli… 8D). Tu me dis si ça pose souci =) J’ai une version alternative (c’est Mancy qui a voté sans savoir pour celle-ci, merci Mancy [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 7 1628).





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Mar 01 Sep 2020, 22:40


« Mes parents m’ont fièrement baptisé Baobab. Aussi fort et robuste que le bois qui le compose. Enfin, c’est ce qu’ils m’ont toujours dit, mais mes consanguins de géniteurs racontent constamment des bobards. Bwhahaha ! De ce que j’en sais, ses fruits contiennent de nombreuses graines. Alors ce que j’en dis, c’est que ce nom m’était destiné. Car je nique, je nique, je nique à tout va. Je nique du matin au soir ! Qu’est-ce que j’adore ça, la baise. Mais j’suis sûr que tu comprends, coquinou comme t’es. Bwhahaha ! D’ailleurs est-ce que je t’ai raconté ce jour où j’ai découvert ma queue pour la première fois ? » Après la gourmandise, c’est la luxure qui s’emparait sans peine du vocabulaire grivois du géant. Il aimait beaucoup de choses dans la vie, et avait dévoilé la plupart de ses vices sans aucune déconvenue ni pudeur. La colère, en revanche, restait toujours profondément dérobé derrière son attitude joviale et son ouverture d’esprit. Peut-être était-elle endormie au fin fond de toute cette graisse ? Si ce fut le cas, elle luttait contre un adversaire bien trop rude pour elle. Toutefois, c’était mieux ainsi. S’il venait à perdre sa bonhomie, il ne donnait pas cher de la peau des conviés qui l'encerclaient. Encore moins de l’environnement, et donc par retombée, d’une conclusion vertueuse de ce fessetival. Il regretterait amèrement que cela puisse tourner au vinaigre, surtout par sa faute. D’autres s’occupaient parfaitement d’attirer l’attention sur eux en mettant en scène leurs chamailleries puériles et dramaturgiques à deux sous. S’il y a bien un genre de personnes qu’il méprisait plus que tout au point de vouloir entrer dans un état volcanique, c’était celui-là. Mais au lieu de ça, il détourna rapidement les pupilles de ce récital désolant, préférant de loin la bonne humeur mise en exergue par son ami, son bro, sa deuxième paire de couilles comme on disait dans le jargon ; le sien.

De plus, la saucisse qu’il tenait entre ses grosses pattes lui rappelait une anecdote amusante à propos du pénis d’un Ange. Cette odeur de merguez trempée dans l’huile était quasiment identique, et que dire de son aspect brûlé, qui était exactement le même avant et après le tragique incident qui avait suivi. Le Déchu était ce que l’on appelait un curieux savant. Il aimait s’essayer à tous les plaisirs que tolérait cette jolie Terre — surtout sexuellement. De sa propre bouche — citation d’ailleurs très célèbre de là où il vient — « Ce que ta langue et tes doigts peuvent atteindre sans rôtir en Enfer valent forcément le coup de hanches. » Nul poète n’avait défini les relations mieux que sa personne. Certains lui prêtaient des dons d’orateurs, mais l’écrivain sous cette peau d’ours avait aussi beaucoup d’histoires à raconter. Peut-être que quand il retournerait à Avalon, il coucherait ses idées de textes sur une page blanche. Oh, mais attends. Il n’avait jamais quitté Avalon depuis l’inauguration des activités caritatives en fait ! En tout cas, observer Joliel se tordre de dégoût devant sa belle composition le fit pouffer de rire. Il rigolait si fort que c’était à se demander s’ils n’étaient pas plusieurs à élire domicile aux confins de ce ventre grassouillet.

Bien loin de le déconcerter, l’annonce de son tour occasionna un réflexe biologique pour le moins étonnant ; de la bave ruisselant sur la commissure de ses lèvres. « Montre-moi ce que t’as dans les tripes, gamin ! Défonce-moi l’estomac comme tu défonces tes éphèbes lors de tes nuits les plus torrides, Ô, toi, pilier sexsmique ! » Un compétiteur aussi investi n’acceptait la victoire que lorsqu’elle était durement gagnée. C’est dans le sang et les larmes que les vainqueurs versaient qu’ils pouvaient nourrir les prochaines générations. Cette concoction qu’il dégusta en une seule gorgée avait un goût de pisse mélangé à celui du cuivre ; une vraie réussite papillaire. Il recracha aussitôt la mixture en s’esclaffant tel un enfant qui s’amusait avec le vagin de sa mère, sans savoir que les enfants ne faisaient pas une telle chose. Le rustre essuya ses lèvres d’un revers de la main. « T’es un marrant, Josiel ! Promets-moi qu’on ira envahir les bordels la prochaine fois ! Comment pourrait-on signer le pacte de la fraternité si on ne voit pas le sexe de l’autre en action ? Bwhahaha ! » Bien que dissident, son compagnon de débauche ne rechignait pas à la sagacité.

Combattre l’organe le plus affûté de l’ogre aurait été vain. Le jeu qu’il proposa accentua sa pugnacité, c’est pourquoi cette décision l’envoya ravie. Le parallèle qu’il souligna avec les Démons était hilarant de pertinence. Ces débilus vivraient très certainement avec cette ignominie toute leurs existences durant.  « Bwhahaha ! J’ai déjà entendu parler de ces fameux Mons ! Rendons hommage à cette espèce en voie de disparition ! » Saisissant la boule qui sembla immédiatement ridicule dans le creux de son énorme main, Baobab lança de toutes ses forces le projectile, celui-ci étant catapulté à partir de ses deux doigts accolés. Sans surprise, la balle renversa toutes les statuettes, puis ricocha pour s’abattre sur le front de son voisin qui s’écroula comme un vieil étron. « Hm ? Bwhahaha ! » Joliel lui avoua ses difficultés par rapport à tout l’alcool qu’il avait absorbé. Rien d’étonnant à cela compte tenu de sa taille de guêpe. À défaut de lui proposer un remède à la hauteur de ce qu’il était en droit d'espérer, il incita au contraire son partenaire à piocher dans son énorme gourde, cette dernière contentant une mixture opaque certainement plus ravageuse que n’importe quel poison. « Au mieux tu t’en remettras, au pire tu tomberas dans le coma. Rien de bien méchant ! » Les rumeurs relataient que même les Dieux fuyaient son contenu. Des accusations infondées, une fois de plus. S’il s’en sortait sans tituber plus de treize fois, Joliel susciterait toute son admiration. De ses gros yeux ronds, il fixa le Déchu avec un horrible rictus.


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Mer 02 Sep 2020, 15:42



Le Grand Fessetival de la Charité



« Et tu crois vraiment que tu vas pouvoir la croiser ici ? » L’homme qui accompagnait Otello était de plus en plus sceptique. « Oui. » « Comment le sais-tu ? » Le Démon aux cheveux blancs s’arrêta au beau milieu du chemin. Il leva les yeux en l’air. Il ne pouvait pas franchement faire deux choses à la fois : réfléchir et marcher. « Denis a dit a Théobald que Rashi lui avait dit qu’elle se rendrait ici. » déclara-t-il en mimant un chemin avec ses bras, l’index levé vers le ciel. « Et tu les crois ? » Il fallait être complément con pour ça : les Démons passaient leur temps à mentir. Le Vil était tellement naïf que les autres adoraient lui raconter n’importe quoi. Ensuite, il le confiait à son tour – lorsqu’il n’oubliait pas tout entre temps – et se faisait tabasser. C’était aussi l’une des raisons pour lesquelles il avait envie de travailler au sein de l’Antre de la Dame, dans un endroit où il pourrait avoir une place et se faire respecter pour celle-ci. Du moins, le croyait-il. « Ben… Oui. Pourquoi ? » « Pfff. Par l’Œil, t’aurais dû mourir en Enfer. Ça aurait fait un abruti de moins sur ces Terres… » « En attendant, c’est toi qui me suis. » « Oui parce que tu me dois de l’argent et que tu ne m’as toujours pas remboursé. » « Je vais le faire. » « Ouais ouais. T’as intérêt, sinon je te fais manger tes mains. » Le Diable fixa un instant ses doigts, haussa les épaules et reprit son chemin.

« Ils n’ont pas voulu se battre contre moi. » s’amusa le mari de la Dame Rouge. « Et cela t’étonne réellement ? » demanda-t-elle, plus pour la forme qu’autre chose. Étonné, il ne l’était pas. Il était simplement déçu de ne pas avoir pu les mettre au tapis tous les deux. « C’est drôle parce que je ne pensais pas que le Déchu possédait beaucoup d’instinct de survie… » Devant le silence de la Démone, son regard se tourna vers elle. La Collectionneuse fixait différentes toiles la représentant. Elle s’était rhabillée depuis. « Nous aurions pu les inviter à coucher avec nous. » « Bien sûr, puis nous aurions pu inviter ton frère aussi. » Elle quitta les peintures des yeux pour les plonger dans ceux du brun. Elle sourit et l’approcha d’une façon féline. Ses doigts coururent sur son torse nu. « Peut-être pourrions-nous nous battre ensemble ? » proposa-t-elle. Les lèvres de l’homme s’étirèrent, un peu plus d’un côté que de l’autre. Les imaginer le faire semblait lui plaire. « Vous, là. » appela-t-elle, en avisant un inconnu. Elle lui remit une fiole de Luxure en Flacon. « Trouvez Léto Sùlfr pour moi, je vous prie, et donnez-lui ceci, en gage de récompense pour sa victoire à mon petit concours. Demandez-lui également si elle serait partante pour passer quelques heures en la compagnie de mon époux, ainsi que la mienne, afin de… » Elle continua à voix haute en évoquant des choses de façon si explicite que le pauvre individu eut bien du mal à cacher les réactions de son corps et de son esprit. Pour elle, c’était tout à fait normal. On ne devenait pas Asmodée en mangeant des bananes ou, du moins, pas au sens littéral.

Lorsque la nuit fut tombée, la haute silhouette du brun se présenta de nouveau à la Démone. « Que dirais-tu d’aller t’amuser dans l’un des clubs huppés de la ville ? Il n’y aurait pas besoin de renverser la Luxure en Flacon et nous pourrions… » Sa main caressa les fesses de sa femme. Elle le regarda. Il n’avait pas son apparence. Il en avait pris une qui ne lui appartenait pas et qui, à vrai dire, plaisait assez à la Dame Rouge. Il y avait comme un air de famille, mine de rien. « Qui est-ce ? » « L’un des enfants de mon frère. Un Vampire. » « Hum. Tu devrais faire attention. Il a tendance à mordre lorsqu’on s’approche trop de sa progéniture. » dit-elle simplement. « Sa progéniture a tué notre sœur. En comparaison, mon acte est innocent. Tu devrais aussi te trouver une identité de substitution, d’ailleurs. » « Certes. » dit-elle, en mutant. Elle avait emprunté le physique d’une autre Démone. Elle ne la connaissait pas avant la Coupe des Nations des Sorciers. « Intéressant. » murmura-t-il. « Est-ce que ça veut dire que tu veux aller dans un club sadomasochiste ? » « Pourquoi pas. »

754 mots

Résumé:
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Mer 02 Sep 2020, 23:37


Le Grand Fessetival de la Charité


Oriane posa pied à terre face au stand. « Il paraît que tu veux me voir. » fit-elle d'un air las à la Gourmande. Celle-ci l'accueillit d'un sourire malin, loin de rassurer la Luxurieuse qui passait déjà une bien mauvaise journée. « C'est pour toi. » fit simplement La Petite Sœur sans une explication en lui tendant un papier qu'Oriane saisit du bout des doigts. « Qu'est-ce que c'est que ça ? » demanda-t-elle presque en crachant sur son aînée en découvrant l'inscription à l'intérieur. « Et ben. Rajiv disait que t'étais de mauvaise humeur, je n'imaginais pas à ce point là. » rétorqua Kyra en croisant les bras. « C'est juste un gage. Je trouvais ça amusant qu'on participe tous. » - « Tous ? Ton Humain aussi il en a un ça veut dire ? Il est passé où d'ailleurs ? » - « S'en occuper. C'est sur du long terme, alors il a prit les devants. Je me demande s'il va vraiment le faire. » conclut-elle en baissant d'un ton avec un air moqueur. « Pourquoi ? Il doit faire quoi ? ». La Gourmande lui énonça le défi du Kaahi avec un sourire amusé, se gardant bien d'évoquer la galère dans laquelle elle-même se trouvait. « Il le fera pas, s'est obligé. » - « Pourquoi tu penses ça ? » - « Mais parce que ça revient à de la prostitution ! Je le connais peut-être pas autant que toi, mais je vois pas ton Humain vendre son corps par pur défi. ». Un instant Kyra fixa la jeune Déchue en silence. « Pas forcément. » trancha-t-elle soudainement. Oriane papillonna des yeux. « Comment ça ? » - « Le gage ne précise rien. C'est une nuit. Point. Il peut très bien décider de passer cette nuit à jouer au Sittrob ». Ce fut Oriane qui fixa plusieurs secondes La Petite Sœur à ces mots. « Il oserait ? » - « S'il accepte le gage, ça m'étonnerai pas. Bon, mais sinon. C'est quoi ton gage à toi pour t'être agacée comme ça tout à l'heure ? » - « Je dois faire un massage à quelqu'un. » - « Oh ! Ça va. On échange ? » - « Pourquoi ? Il est si difficile le tiens ? ». La Gourmande se pinça les lèvres. Elle avait parlé trop vite, les mots lui avaient échappés. « Je dois faire la promotion d'un Eamae à... quelqu'un. » conclut-elle rapidement. Un sourire amusé vint peindre les lèvres de la Luxurieuse. « J'aimerai tellement être là quand tu feras ça. A qui tu dois faire cette promotion ? ». La Gourmande prit un air surpris. « Allez. Tu t'es cramée, t'as failli cracher le morceau et tu t'es rattrapé au dernier moment. Qui s'est pour que tu sois si gênée ? ». Kyra exhalait un souffle avant de répondre. « C'est pas tant que je suis gênée. Un peu peut-être quand même, si. Je sais pas comment m'y prendre. Je dois faire ça à Jun Taiji. ». Alors le sourire d'Oriane disparu. « Ah. ». Finalement non, elle n'avait plus envie d'être spectatrice des déboires de Kyra. « Tu devrais faire une croix sur ce gage. Crois-moi. » lui conseilla-t-elle avant de tourner les talons. « Où tu pars comme-ça ? » - « M'occuper de mon gage tiens. Faut que j'aille découvrir qui va profiter d'une heure détente. ».




Alors seule, La Petite Sœur en profita pour se délester de la toile en allant la déposer chez elle, avant de revenir au point de réunion, récupérant l'Eamae au passage. Elle leva un instant les yeux au ciel. Le soleil déclinait de plus en plus. Bientôt les activités de jour céderaient leur place pour celles de nuit. L'Abjecto se décida finalement à aller directement trouver Maximilien plutôt que de l'attendre. Atterrissant devant lui, il effectua un mouvement de recul, surprit. « Je croyais qu'on devait se trouver aux stands pour pas passer son temps à se chercher. Qu'est-ce que tu fais ici ? » - « Oriane est déjà repartie s'occuper de son gage. Et toi, tu l'as fait du coup ? ». Le Kaahi arqua un sourcil. « Tu doutais ? » - « Pas que moi. ». L'Abjecto marqua alors un temps. « Donc tu l'as fait ? Tu l'as mise cette nuit aux enchères ? » - « Et toi tu doutais vraiment en fait. » - « En même temps c'est culotté. » - «  Si je suis venu c'est que je cherche pas à rester le cul planté sur une chaise à poireauter autour d'une table ou pour causer science et politique avec un air supérieur. C'est un festival, pas un gala mondain. » - « Hum, c'est vrai. Mais rappelles-toi quand même que tu seras plus amené à côtoyer ces galas que les fêtes des paysans maintenant. » répliqua Kyra avec un rictus moqueur. Maximilien retint un soupir. Il en était bien hors de question. On pouvait bien lui dire quoi faire, il n'était pas question qu'on le force à changer ce qu'il était. Pas à ce point-là. « Bon ! J'ai pris du retard moi du coup. Surtout que le gage d'Oriane a rien de compliqué et que j'ai pas la moindre idée de la manière dont je vais aborder le bonhomme. » - « Tu commences par un "bonsoir", tu enchaînes avec quelques questions pour savoir si la soirée se passe bien, puis tu demandes s'ils ont piochés un Eamae et là tu fais ta promotion. Ça me paraît être un bon enchaînement. » fit l'Humain d'un air détaché en posant un regard sur les enchères qui se déroulaient à quelques pas. « Pour une personne normale, oui. » - « Comment ça ? » l'interrogea-t-il en reportant son attention sur la Gourmande, intrigué par les mots de la Déchue. « Je me vois difficilement aborder ainsi Jun Taiji. » - « Qui ça ? » demanda brusquement Maximilien, à peine La Petite Sœur eut-elle prononcée le nom. « Jun Taiji. Le Prince des Cauchemars, ancien Emper... » - « Oui, ça va, ça va. Je sais qui c'est, y a une limite à me considérer demeuré quand même. » la coupa-t-il sèchement, récoltant un froncement de sourcil et un grognement agacé de la part de l'Abjecto face à cette réaction. « C'est... Tu comptes réellement aller voir ce type pour ça ? ». Kyra ne répondit rien, le fixant d'un regard assuré. « Raaah, laisse tomber. Démerdes-toi. » lâcha-t-il finalement, irrité, avant de quitter les lieux. « Où tu vas ? » - « Ailleurs. ». La Déchue exhala un souffle. Inutile de le retenir, il s'entêterait encore plus. Aussi reprit-elle de la hauteur, à la recherche de ce nom qui avait l'étonnante capacité de faire changer d'humeur en un claquement de doigt son entourage. Ah ! Ça y est ! Elle l'avait son approche ! Qui n'avait pas grand chose à voir avec ce qu'elle devait faire, mais c'était un début.




Après avoir fait un simple tour du fessetival, sans se soucier de ce qui l'entourait, Maximilien décida de revenir aux ventes aux enchères. Juste parcourir l'endroit lui avait prit du temps et il était curieux de voir où en était l'affaire. D'autant que le crépuscule n'allait pas tarder à poindre, annonçant le début des nouvelles festivités. Il ignorait si les enchères se poursuivrait sous les étoiles. Il supposait que non, mais rien n'était certain. Observant les choses en retrait, le Kaahi vit du coin de l’œil quelqu'un approcher, l'inconnu s'arrêtant à sa hauteur. « Maximilien Eraël, c'est ça ? » lui demanda-t-il, l'interpellant par la même d'un air las. « Oui ? Qu'est-ce qu'il y a ? » - « Oh, je viens juste pour vous annoncer le baiser que vous avez gagné. D'ailleurs vous en devrez un aussi. ». Ah. Tiens. Il avait oublié ça, cette histoire de baiser. Il porta de nouveau son regard sur les ventes se remémorant sur qui il avait parié. « Et donc ? » - « C'est à Mancinia Leenhardt que vous en devez un. Et Léto Sùlfr devrait arriver un moment ou un autre pour le votre. Bonne soirée. ». Puis il parti, sans un mot supplémentaire ni attendre aucune réponse. Qu'y avait-il à répondre à cela de toute façon ?  Peut-être y aurait-il trouvé quelque chose à dire, si, s'il avait la moindre idée de ce que venait de recevoir la Souriante.

©gotheim pour epicode


Post XI | Mots 1347 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Jeu 03 Sep 2020, 17:39



[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 7 3nyr

Fessetival


Alors que Jil amenait l’une des sucreries à ses lèvres, je fus plus rapide. Ma bouche s’avança et mes dents se refermèrent sur la guimauve. Je me mis à rire, une lueur enfantine dans les yeux.

« Tu ne veux pas que je te le rende, je parie ? » dis-je, après l’avoir avalée.

Mon attention se reporta sur l’Ange. Elle avait décidément un comportement étrange en ma présence. J’avais envie de lui poser des questions mais ça l’embarrasserait sans doute bien plus. Est-ce qu’elle savait des choses que j’ignorais ? J’en doutais. Si Kaahl lui avait parlé de ce que nous faisions ensemble, parfois avec le miroir magique qu’il possédait, elle aurait sans doute claqué la porte, aussi rouge de gêne que de rage. Elle aurait réagi différemment en ma présence aussi. Alors quoi ?

J’allais faire un commentaire mais un mouvement attira mon attention. Avant que la pomme ne m’atteigne, Jil fit preuve de son éternelle agilité. Elle était toujours comme ça. Parfois, elle allait d’un point A à un point B sans que je ne puisse la suivre. Un jour, elle avait parcouru tout Basphel, en faisant des bonds électriques, la poitrine à l’air, avant de s’en rendre compte. Des étudiants avaient dû découvrir comment fonctionnait leurs parties basses ce jour-là. Je souris en me rappelant les rumeurs qui avaient courues pendant des jours. Elle s’en fichait. Sa joie de vivre balayait tout sur son passage.

Après quelques secondes, mes yeux s’accrochèrent à la silhouette de la nouvelle venue. Je ne la connaissais pas. Si ça avait été le cas, je n’aurais pas pu l’oublier. C’était une Déchue, sans contestation possible.

Je me passai une main dans les cheveux et ris.

« J’ai une garde du corps vraiment efficace. Pour l’assassinat à coup de pomme, il faudra attendre qu’elle ne soit plus là. »

Lorsque Laëth s’empara de la pomme de l’inconnue, tout en parlant de moi avec celle-ci, je croisai les bras sur mon torse, me penchai vers Jil et lui murmurai quelques mots.

« Je m’étonne qu’elle n’ait pas déjà élu domicile à Avalon. Elle ne marche pas, elle court. »

Je soupirai face à la menace, mes yeux rejoignant ceux de la Déchue au manteau de cuir. Si j’aimais bien son style, sa présence me préoccupait. Je n’étais pas souvent dans la cité mais je connaissais la plupart des Ailes Noires. Elle, ce n’était pas le cas.

« Oui, si vous voulez, venez jouer avec nous. Quant à toi… »

Mon regard se posa sur l’Ange. Je ne finis pas ma phrase. À la place un sourire s’invita sur mes lèvres.

« En fait, c’est toi qui as un problème avec moi. J’aimerais bien savoir pourquoi. »

Je m’approchai et me penchai.

« Tu es amoureuse de moi, c’est ça ? »

Comme elle avait la pomme entre les dents, elle ne pouvait pas répondre, sous peine de quoi, elle allait perdre le fruit. Je l’embêtais parce que ça m’amusait de le faire. Elle devait savoir que je n’étais pas sérieux lorsque je lui demandais une telle confirmation. Son amour pour Kaahl était connu et, à présent qu’ils étaient arrivés ensemble, je savais déjà de quoi parleraient les commères pour les prochains jours. Ce serait très loin d’être le seul sujet de conversation mais ça en ferait partie. Peut-être que j’allais m’enfermer chez Jil une semaine et ne pas sortir de là. Si Auguste y restait, ce serait une raison de plus pour demeurer sous la couette. Je pourrais câliner Thor aussi.

« C’est pas grave, tu sais. J’irai le dire à ton amoureux. Il comprendra, j’en suis sûr. »

Je ris et croquai dans le fruit, sans rien ajouter. Mon regard, pourtant, resta braqué sur elle. Je n’avais pas penché la tête. J’avais avancé mes lèvres tout en gardant une posture droite. Nos nez auraient pu se toucher si le fruit n’avait pas été aussi rond. Quelle idée d’être une Ange, de se déplacer à Avalon et de jouer avec les habitants de la cité. Si elle croyait pouvoir gagner, elle se trompait. Elle était la seule à être limitée ici.

Une fois que le contact fut rompu et que je me retrouvai avec le fruit dans la bouche, j’hésitai entre la redonner à Jil ou à inclure la nouvelle venue. Je penchai pour la deuxième solution. Nous pourrions toujours jouer ensemble ultérieurement, avec la rouquine. En plus, quelque chose me disait qu’elle n’était pas forcément pressée de quitter ses sucreries pour la pomme. Celle-ci était plus acidulée que sucrée. Je m’approchai de l’inconnue, posai ma main sur l’une de ses épaules et avançai ma bouche. Si on suivait l’ordre, ce serait à elle de la passer à la Lyrienne.

« Chtu dvrais l’prdre. » dis-je, la bouche pleine.

C’était amusant parce que cette femme éveillait quelque chose chez moi, mon désir déjà mais autre chose d’incompréhensible. En plus, elle ne portait pas de sous-vêtements et, ça, je l’avais remarqué à la seconde où elle était apparue. Je me demandais, depuis, si c’était la même chose sous son short. Sur mes bras, des noms étaient apparus. Moi non plus, je n’avais rien remarqué encore.

864 mots:



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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Dim 06 Sep 2020, 17:04



Le Grand Fessetival de la


Charité



Ma main se referma sur la pomme. Je fixai la rousse un instant puis soupirai. Décidément, le monde était petit. Un sourire carnassier ne tarda néanmoins pas à réapparaître sur mon visage. Elle avait de la chance d’être accompagnée par les deux autres, sinon je l’aurais prise dans un coin pour lui parler en tête à tête. J'avais fini trempé à cause d'elle. J'aurais pu lui rendre la pareille. Œil pour œil, dent pour dent. Mon regard descendit sur sa jupe. Elle était courte. Le style était sympa. « Tiens. » dis-je à Laëth, en lui tendant le fruit tout en brisant le contact visuel avec la Lyrienne. Je la lui aurais bien fourrée dans la bouche pour l’empêcher de faire n’importe quoi en temps normal mais, actuellement, j’étais juste curieux de voir ce qu’elle allait faire avec. « Avec plaisir. » Bien sûr que j’allais participer.

Mes yeux remontèrent jusqu’au visage d’Adam lorsque l’Ange l’avertit. La Colère n’était jamais loin mais si je m’énervais, cette fois, ce ne serait probablement pas pour rien. Je penchai la tête sur le côté gauche et fis craquer mon cou. Cette situation provoquait chez moi une ambivalence complexe. D’un côté, j’avais envie de m’amuser avec eux. De l’autre, je détestais qu’ils fussent ensemble. En plus, le Vampire en moi commençait à se réveiller, empli de reproches qui me donnaient juste envie de me taper la tête contre un mur pour faire taire ce rabat-joie, aigri et avide de sang. Je le trouvais dégueulasse. Il ne pouvait pas coucher et n’avait goût à rien hormis l'hémoglobine. Ennuyeux était son deuxième prénom. Oui, elle n’est plus vierge, et alors ? Tu vas t’en remettre ou tu vas faire la gueule pendant un siècle ? Il n’allait pas me faire chier longtemps. Je grognai silencieusement à son attention, afin de lui montrer qui était le chef ici, avant de l’oublier de nouveau lorsque le Déchu s’approcha de l’Ange. Mon cou devint si tendu que j’en aurais pu m’étrangler moi-même. Les jointures de mes doigts blanchirent. Je sentis comme un élan destructeur passer à l’intérieur de moi. Le Sorcier était froid. Ce n’était pas le cas du Déchu. Le Déchu, lui, préférait les orgies et les rixes ensanglantées, les jeux et le frisson de l’inconnu, l’alcool et la drogue.

Lorsque l'abruti de Pécheur se dirigea vers moi, avec la pomme qu’il venait de prendre des lèvres de Laëth, j’étais partagé entre plusieurs comportements paradoxaux. Il ne m’avait jamais vu ainsi. Pourtant, il suffisait d’un rien pour qu’il pût faire le lien. Il connaissait le nom de celle qui avait détruit sa maison et savait aussi qu’il s’agissait de moi. « Hum. » fis-je en croisant les bras. Je n’étais pas décidé et mon temps de latence m’agaça. Un rictus se dessina quelques secondes sur mes traits. Je posai à mon tour une main sur son épaule et lui souris, avant de déclarer assez fort : « Salut, je suis Alya. C’est moi qui ai détruit ta baraque la dernière fois. » Retour du sourire carnassier. J’avais envie de lui envoyer mon genou dans les parties. « Faut dire que j’en avais ma claque de t’attendre et que ta décoration laissait vraiment à désirer. » Je ris, avant de froncer les sourcils, dans une mine de mécontentement. « Je suis encore en probation pour ça, sale égoïste. » La Colère montait d’un degré à chaque fois que j’ouvrais la bouche. Mes doigts coururent jusqu’à sa nuque et j’appuyai dessus pour qu’il se penchât davantage. « Continue comme ça et tes couilles ressembleront à cette putain de pomme quand on aura fini de jouer avec. C’est compris ? » murmurai-je alors, rien que pour lui. Je léchai le fruit de bas en haut et finis par croquer dedans avec un air sauvage. Avant de le quitter, je remarquai le Ârès, marqué sur son bras. Qu’il se tatouât mon prénom sur la peau m’étonna légèrement. Il n’était pas de ce genre là mais pourquoi pas.

Je me dirigeai vers Jil et penchai la tête sur le côté tout en la fixant. Elle était mignonne, avec ses bonbons. Moi aussi je voulais m’amuser avec elle, faire des soirées et partir en Enfer afin de dire bonjour aux Démons. Malheureusement, l’ambiance entre ces derniers et moi-même s’était légèrement refroidie dernièrement. Ce ne serait pas raisonnable, même si le Déchu que j’étais enculait la raison en bien des aspects. Je détaillai la Lyrienne, avant de froncer les sourcils. Sur son bras, le prénom de Léto figurait. Quelque chose clochait. Je décrochai la pomme de ma bouche avec ma main et la fis s’écraser par terre. « Merde ! » fis-je, en comprenant soudainement la situation. Il s’agissait des baisers. Jil devait embrasser Léto et Adam… Mes yeux se plissèrent. Je n’avais eu le temps de miser sur personne. Je me mis soudainement à espérer qu’il existât plusieurs Ârès Taiji dans le monde, sinon, j’allais tuer l’enfoiré qui me servait de double et les espions qui étaient censés essayer de le retrouver.

Je m’avançai vers l’Ange et lui pris le bras gauche avec la douceur qui caractérisait le Déchu que j’étais. J’écartai le tissu de ce dernier. « Edwina ? » Je la regardai et me mis à rire. Ça aurait pu être pire même si ça risquait de défrayer la chronique. Ce ne serait pas la vraie Ultimage mais tous le croiraient. « C’est amusant votre truc à tous les trois. » Je devais être pourvu d’un nom, moi aussi. Mon blouson empêchait quiconque de le voir, dont moi. Ça me faisait une raison supplémentaire de ne pas le retirer. « Elle est pas mal ta tenue. Tu veux qu'on échange ? » finis-je par demander à la brune, après l’avoir étudiée un peu. Ne pas enlever mon manteau ? Plus vraiment dans mes préoccupations. Je finis par prendre conscience que si elle portait ce pyjama, c’est qu’elle avait été déshabillée plus tôt. « T’as perdue à un jeu ? T’es nue dessous ? » demandai-je, en essayant de prendre un air curieux et détaché, ce qui n'était pas si évident étant donné le caractère franc et direct qui m'était imposé actuellement par la Bague. J’allais retrouver le bâtard qui l’avait mise nue et j’allais lui arracher la peau à grands coups de râpe à fromage. Je pris une longue et profonde inspiration. « On fait quoi maintenant ? » demandai-je à Jil pour me changer les idées, après un regard à la pauvre pomme qui n’avait pas aimé sa rencontre avec le sol.

991 mots

Kaahl est en compagnie de Laëth, Jil et Adam [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 7 943930617 Il n'a pas encore tué quelqu'un.

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~ Orisha ~ Niveau I ~

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Dim 06 Sep 2020, 17:09

" Terminé ! Je n'accepte plus personne ! " Léto fit un mouvement de la main comme pour faire déguerpir la foule loin de son stand. Oui, la "foule". Ils étaient encore des dizaines à vouloir tenter l'aventure mais c'était trop tard. Un climat de déception s'installa, la titanide étant suffisamment grande pour noter leurs mines décomposées.

" Vous reviendrez ?! " Tenta un Déchu en vol, ce qui suscita un regain d'entrain au sein de la nuée. La Chamane se gratta le crâne, plutôt gênée.

" Je ne sais pas, peut-être ! Bisous à tous ! " La réplique n'aida pas à faire passer la pilule, au moins demeuraient-ils compréhensibles. On n'était pas chez les Réprouvés, en outre.

" Je vous aime ! " Hurla un autre inconnu, provoquant l'hilarité des deux côtés. Léto le salua avec son célèbre sourire avant de retourner à l'intérieur.

Les Esprits flottaient dans la tente, avide du moindre de ses mouvements. Forcément, sa conversation avec l'Impératrice, non, l'Empereur Noir ne passa pas inaperçu. Malgré son injonction, certains curieux demeurèrent discrets pour garder une oreille attentive. La Reine des Chamans ne pouvait décemment pas connaître son intimité d'antan. Son camarade royal pouvait se le permettre, il les intimidait du fait de sa folie et de sa voracité. Léto n'était rien de tout cela ; du moins, pas encore. Nullement inconsciente, elle savait pertinemment que son retour sur l'Île Maudite s'apparenterait à une douche froide. Autant en profiter un maximum à Avalon, laisser le temps au palais de Zaowa de pouvoir héberger comme il se doit sa future invitée. Tant de questions en suspens à régler et si peu de temps… La blonde se rhabilla comme à son arrivée et repassa le poncho par-dessus sa tenue. Un à un, elle se débarrassa des encens et fit rentrer tout son matériel artistique dans sa malle, bien à l'abri. Quelques nus trônaient dans un coin du stand, à l'abri sous une nappe en tissu ; soit ils seront livrés ultérieurement, soit les modèles insistèrent pour qu'elle gardât l'œuvre. Nul doute que sa chambre royale risquait d'être haute en couleurs et en nudité.


~~~

" Excusez-moi, Léto Sùlfr ? "

Évidemment que c'était elle, difficile de passer à côté ou de confondre avec une autre ! L'individu se sentait soudainement bête et continuait d'avoir des bouffées de chaleur depuis les mots de l'Asmodée. Il avait eu bien de la chance de ne pas être maudit par la Luxure. La Chamane sortait à peine du stand, prête à s'adonner aux activités du Fessetival, à retomber sur des têtes connues ou d'autres moins. Le Déchu se racla la gorge, rassemblant toutes ses forces intérieures pour faire meilleure impression.

" J'ai l'honneur de vous annoncer que vous êtes victorieuse du concours organisé par la Dame Rouge ! Voici votre récompense. " Il déposa la fiole dans la main de la Chamane, la teinte de l'huile capta de suite l'attention de l'illustratrice.

" Qu'est-ce que c'est ? " Aria Taiji l'avait bien mise en jeu, mais la Chamane ignorait encore la nature de ce produit.

" Je n'en sais rien. Il haussa les épaules. Elle m'a juste dit de vous donner ceci et que, si vous le vouliez, vous pourriez rejoindre elle et son mari cette nuit pour… " Il retranscrit avec une exactitude effarante toutes les coquineries proposées par la Démone en personne. Cela l'avait tellement marqué qu'il ne pouvait décemment pas oublier le moindre mot.

Pour toute réponse, la Sùlfr éclata de rire. Cela avait le mérite d'être diablement inhabituel. Au sein de son peuple, la sexualité restait tout aussi libérée. Toutefois, on la décrivait davantage avec les gestes et une certaine sensualité, plutôt que d'en parler ouvertement ; même si, surtout chez les Raoni – et AVEC Raoni – cela arrivait. Céder à la proposition démoniaque pouvait être une mauvaise chose, toutefois Léto se contrefichait royalement de la nature d'un choix : elle l'empruntait, quoi qu'il adviendrait.

Tout à coup, les fameux noms apparurent sur son bras, alors que la Hǫfðingi continuait d'étudier le contenu de la fiole. Cela la surprit et elle eut un léger mouvement qui fit rouler le récipient en direction du sol.


" Oh ! Ses réflexes en éveil, elle usa de son autre main pour la rattraper, mais elle tomba encore plus bas. Ah ! Elle s'accroupit un peu plus et eut juste le temps de surélever la fiole pour l'éloigner le plus possible du parterre. AH ! Son autre main voulut la saisir cependant, consciente de sa force, elle risquerait de la broyer entre ses doigts. Alors, sa décision – très malavisée – fut d'encore élever l'objet en l'air, comme si elle jonglait avec un ballon gorgé d'eau. On en arriva à un point où la fiole voleta bien au-dessus de sa tête. JE L'AI ! " S'écria la Chamane sous le regard tétanisé de l'inconnu.

La main de la Souriante atteignit l'objet en vol. Au lieu d'utiliser l'ensemble de sa paume avec le risque de provoquer un accident, Léto eut la merveilleuse idée de saisir la fiole simplement avec son pouce et son index. Elle y parvint, bien sûr. Sauf que ses muscles demeuraient une calamité et cette simple pression suffisait à briser la fiole et à répandre toute l'huile sur son corps. Cela ne partira jamais au lavage. Oups.


~~~

Ses téléportations intempestives la firent apparaître aux enchères. Malgré son état, Léto semblait toujours radieuse. La panique l'avait entraînée à se téléporter à plusieurs endroits différents pour trouver un moyen de se nettoyer, mais elle n'avait réussi à qu'à provoquer la libido de plusieurs passants sur ses passages fugaces. Au bout de la septième fois, elle abandonna donc l'idée et toucha son bras pour remplir son devoir en tant que représentante d'association. Mains sur les hanches, la Chamane fit sensation : sa peau brillait et des résidus visqueux continuaient de se faufiler entre les fibres de sa tenue. Les effluves firent effet tout autour d'elle et quelques victimes continrent mal leur appétit sexuel.

" Vous n'avez pas de pantalon ? " Lui demanda l'un des acheteurs, forcément intrigué par cette soudaine apparition.

" Non, mais j'ai un poncho ! " Qui masquait "suffisamment". Elle était de très, très bonne humeur. Fidèle à son titre.

L'individu trouva cela "parfait". On ne se formalisait pas à Avalon. Léto tourna la tête en plusieurs directions, Maximilien ne devait pas être bien loin et elle finit bien par la trouver. Elle lui fit un signe enjoué avant de se rapprocher. Il allait galérer avec cette huile de Luxure, mais bon !


" Salut, re-salut même ! Le monde est vraiment petit, je ne pensais pas que j'allais devoir embrasser l'un de mes modèles du jour ! Elle n'est pas là votre copine Déchue ? Non, vous avez l'air tout seul ! Bon, de toute façon, on a besoin que de nous deux pour ça, alors hop ! Elle l'agrippa par les épaules et se pencha sur lui pour le remercier de son investissement. Les circonstances firent en sorte que leurs langues s'entremêlèrent durant le contact qui se profila pendant quelques secondes. Ceci fait, elle ne relâcha pas ses épaules pour autant. C'est plaisant de ne pas avoir à trop baisser la tête, je vais finir par me briser les cervicales à force de grandir ! Ses iris, reliques Orisha, s'attardèrent sur ses marques au visage. C'était comme des cicatrices ou des brûlures à moitié masquées : elle voulait toujours savoir jusqu'où elles allaient ; ce qu'elle pourrait faire en un clin d'œil. Oh tiens, on parle de vous sur l'estrade là-bas ! Une nuit ensemble ? J'adore ! Elle leva le bras et halta le commissaire-priseur avec sa voix tonitruante. Je mise avec la fortune des Deslyce ! Si quelqu'un est capable de rivaliser avec ça, qu'il vienne me voir ! Puis se tourna à nouveau vers l'Humain ailé en libérant ses pauvres clavicules et en pointant son index sur son buste. Si la vente est en ma faveur, c'est vous et moi, dans mon stand, ce soir, après les feux d'artifice. Un grand sourire de pleines dents s'étira sur son visage, elle parlait si vite et avec une telle gaieté qu'on la prendrait presque pour une enfant. Sur ce j'ai une furieuse envie de faire l'amour alors je vais aux clubs ! " Et elle disparut. Les ravages de la Luxure.

~~~

" Là, là, par ici, à droite au fond, là-dedans ! " Ce qu'il y avait de pratique avec les Esprits, c'était leur omniprésence qui permettait de retrouver n'importe qui en un claquement de doigts. Même sous une apparence différente. Ils savaient, ils voyaient tout, ils ressentaient l'essence de chaque personne à travers les mailles de la chair. Le périple aurait été bien difficile pour la Chamane dont les idées, brouillées par le cadeau de l'Asmodée, l'empêchait de réfléchir à autre chose qu'à se faire prendre et à user de sa langue et de ses doigts de bien des manières. Encore un peu et elle aurait très bien pu entraîner cet Humain ailé avec elle, mais bon, lui pourra attendre s'il le souhaitait. Pourquoi Miles n'était pas dans les parages ? Son amoureuse aurait bien voulu profiter de cet état pour lui faire subir mille et un sévices délicieux.

La porte de la salle privatisée claqua presque trop fort, malheureuse conséquence d'une Sùlfr excitée. La pièce était bondée d'outils plus ingénieux les uns que les autres, la plupart bien inconnus pour la novice. Elle s'attendait à revoir Aria Taiji et son mari au nom imprononçable, toutefois les enveloppes corporelles qu'ils empruntaient la laissèrent pantois quelques secondes. Disons que cela les changeait beaucoup, sans pour autant altérer leurs naturelles auras. Quoi qu'il en soit, en entrant dans le club aux mœurs tabous, Léto avait laissé traîner ses dernières couches de vêtement. Sauf le poncho, elle aimait beaucoup trop ce poncho pour le laisser sans surveillance.


" J'aime bien ce visage, vous avez un air familier ! Et comment décrivait-on une occasion d'être avec un ersatz de l'Æther de la Mort ? Une bénédiction. Et vous… c'est exotique ! À croire que l'Asmodée savait se présenter ainsi, qu'importait le revêtement. Léto s'approcha d'elle d'ailleurs et, sans gêne, porta ses mains à ses hanches pour la soulever à sa hauteur. Elle était vraiment à croquer. Toute légère ! Une qualité bien pratique pour ce genre d'activité. Elle la redéposa délicatement et vagabonda dans la salle, de plus en plus curieuse de chaque instrument. J'ai renversé votre cadeau sur moi, ça sent encore ! La Chamane ignorait encore pendant combien de temps. Votre émissaire a été très exhaustif, mais sachez que j'ai la fâcheuse tendance à ne pas me laisser faire… La Sùlfr attrapa des menottes et referma un cran sur le poignet du "Vampire". Sauf si vous vous débrouillez comme il faut. " Défiante et battante jusque sous la couette.



1864 mots ~ Post VI
Résumé de Léto avec la Luxure en flacon : OUPS
Du coup elle en a partout sur elle et s'est téléportée à plusieurs endroits pour s'en débarrasser sans succès. Il se peut qu'elle soit donc apparue à côté de vous et que la Luxure en flacon vous fasse effet, je vous laisse décider ♪ Sinon elle est allée faire son bisou pour Maximilien et mise beaucoup pour la nuit avec lui (bon courage à ceux qui veulent surenchérir 8D). A la nuit tombée, elle est au club SM avec Aria et ???, et ben je te laisse t'en occuper, tu pourras dire qu'elle part après sa récompense ♫



By Jil ♪
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Mar 08 Sep 2020, 22:59



Le Grand Fessetival de la Charité


« Oui, c’est paisible. » dit-il, tranquillement, tout en essayant de se souvenir de la direction du restaurant. Comme il n’était pas bavard, il laissait surtout ses interlocuteurs mener la conversation. C’était utile pour en savoir beaucoup sans faire le moindre effort. Certains individus étaient mal à l’aise avec le silence et ne pouvaient pas s’empêcher de le combler. Lui s’en fichait. Il n’avait pas besoin de parler pour se sentir bien avec quelqu’un. Il lui suffisait de fermer les yeux ou de regarder un point du paysage, tout en appréciant la présence à ses côtés.

Une fois qu’ils furent installés, le Déchu détailla la carte un instant, avant de commander. « J’aimerais un kilo de côtes de bœufs, avec des pommes de terre cuites au four, de la soupe d’algues au poulpe, une salade de chou, un plateau de fromage et, en dessert… un crumble aux myrtilles et quatre boules de glace à la vanille avec de la chantilly. » Il marqua une pause. « Et ajoutez aussi des œufs au plat et du pain perdu. » conclut-il. Il n’était pas Gourmand mais il était grand, assez imposant et, généralement, il ne prenait qu’un repas par jour. Comme il avait changé ses habitudes pour le Fessetival, il n’avait pas encore mangé aujourd’hui. Il avait faim. Ses yeux passèrent du serveur à la Déchue. Il l’écouta tranquillement. « Ça ira mieux d’ici quelques temps. » lui murmura-t-il. Ça allait toujours mieux le ventre plein. Il n’était pas idiot : il savait que les Péchés n’étaient pas faciles à vivre au début. Ils pouvaient néanmoins devenir une force ensuite, bien maîtrisés. « Promis. » ajouta-t-il. Il aurait pu détailler sa pensée, lui parler du mentor qu’elle devait avoir, un homme ou une femme qui l’aiderait envers et contre tout à contrôler son Envie, à s’y adapter et à la transformer en quelque chose de positif, mais elle devait déjà le savoir. Il n’était qu’un inconnu, avec un gros appétit, qu’elle avait croisé dans une allée après tout. « De rien. Je préfère manger accompagné. » Il lui sourit et plongea la tête vers ses nombreux plats quand ils lui furent apportés. Le serveur était passé légèrement plus tôt afin de mettre en place une rallonge pour la table. Elle n’aurait pas pu contenir ce festin à elle seule. « Je représente une association. » répondit-il. « Pour les agriculteurs et éleveurs du Cœur Vert. Tous n’ont pas les moyens de développer leurs exploitations. » Sans parler du fait que la foudre avait transformé certains Wëltpuffs en Ur’Wellufs. Les dégâts avaient été importants, même si l’événement commençait à dater. Il n’y était pas, à ce moment-là. Il ne l’avait appris que plus tard. Heureusement, Jun s’était occupé de protéger la ferme et ses alentours.

Alors qu’il mangeait, son regard détailla le bras de la jeune femme. « C’est curieux… » dit-il. « Vous avez mon prénom sur le bras. » Il se rappelait vaguement les explications qu’on lui avait fournies plus tôt. Il posa sa fourchette dans son assiette et observa son propre bras. « C’est amusant. » continua-t-il. « Je crois que c'est vous que je dois embrasser. » Il sourit, ravi de ne pas avoir à courir à l’autre bout du Fessetival pour chercher la personne qui avait gagné ses lèvres. Il trouvait le principe assez particulier. Il n’avait rien contre les baisers mais il trouvait que le gain n’était pas très important, surtout en ce qui le concernait. Il jouissait d’une certaine célébrité mais il était le dernier à reconnaître celle-ci. Comme il passait sa vie dans les champs, loin du monde, et qu’il n’accueillait que très rarement les clients lui-même, il n’était pas habitué. « Si vous le voulez, bien sûr. Vous n’êtes pas obligée… » Sa mémoire était plutôt sélective. Il avait oublié la moitié de ce qu’on lui avait dit plus tôt, sur les marques, sur les baisers et sur la faculté de se téléporter près de l’autre, en se disant qu’on le lui répéterait bien plus tard. Visiblement, non. Il aurait dû faire l’effort de retenir. Et encore, il s’était beaucoup amélioré. Adolescent, il aurait été bien incapable de suivre les cours sans une potion particulière pour retenir son attention et renforcer ses capacités de mémorisation.

« Calanthe… » commença-t-il doucement. « Est-ce que je peux manger votre part de crumble ? » demanda-t-il finalement, avant d’être interrompu par l’apparition d’une femme qui réussit l’exploit de focaliser ses pensées durant la durée – très brève – de sa présence. Il la connaissait, il ne pouvait en être autrement. Il était l’époux de Devaraj et elle, Léto, avait été choisie par les Ætheri pour régner aux côtés du Fumeur Macabre sur les Chamans. Il n’avait pas d’avis sur elle en tant que femme, parce qu’il pensait rarement à ça, mais il avait entendu beaucoup de choses sur elle et ses exploits. L’odeur qu’elle dégageait vint chatouiller ses narines. Il sentit son corps y réagir étrangement et, peut-être, une volonté de rapprochement soudaine le saisir. Il passa sa main dans sa barbe et se servit un verre d’eau, gêné. En y réfléchissant, peut-être que c’était elle qui avait conçu l’oreiller qu’il possédait. Léto lui faisait le même effet que ce dernier. Il se racla la gorge. « J’ai un peu chaud. J’ai dû trop manger. »

889 mots

Résumé:

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Jeu 10 Sep 2020, 12:06




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Nalim baissa aussi la tête. Une petite Ygdraë venait de se jeter contre les jambes de Circë. Ses cheveux noirs soyeux encadraient un visage dont les traits rebondis semblaient mis en exergue par la pointe de ses oreilles. Ærya. Une petite fugueuse, apparemment. L’Ange sourit, amusé – en façade, en tout cas. En réalité, elle avait de la chance de les avoir trouvés. Avalon, et d’autant plus le Fessetival, aussi bien gardés fussent-ils, ne regorgeaient pas que d’individus aux intentions bienveillantes – il ne savait pas à quel point cette pensée était véridique, eût égard à ce que son apprenti venait de vivre. Sa façon de se comporter laissait deviner son insouciance. Son enfance baignait sans doute dans tout ce qu’on pouvait souhaiter à une gamine de son âge. Elle n’était préparée à rien. Sans qu’il ne pût se l’expliquer, suite à ces réflexions, une nostalgie tordante lui enserra les viscères. Il se souvint de sa propre innocence. Les journées ensoleillées sur la Terre Blanche. Les ailes immaculées qui dansaient avec les nuages. Les sourires de ses parents et les rires de ses frères et sœurs. Les grands repas familiaux et les interminables soirées de jeux. Les après-midis peuplés d’amis et d’une oisiveté trop passagère. Tout ce que la guerre avait réduit en cendres et en fumée. Tout ce que la guerre lui avait arraché, pour mieux lui en cracher les débris au visage. Il déglutit et chassa toutes ces pensées. Elles n’avaient rien à faire là, ici et maintenant.

Il se concentra sur les deux Ygdraës. Les questions de la petite fille ne le perturbaient pas le moins du monde. Elles étaient sans méchanceté, sans gêne, et bien moins terribles que celles qu’il s’amusait parfois à poser. Et il aimait bien les esprits curieux, qui interrogeaient tout ce qui les entourait. Il sourit doucement face à l’attitude embêtée de Circë. « Enchanté, Ærya, fille d’Ezechyel Valärunkar. » la salua-t-il en exécutant une petite courbette empreinte d’espièglerie. Le nom de son père était loin de lui être inconnu. Sa mère avait même été la souveraine de son peuple, autrefois. Sa curiosité, aussi maladive qu’utile, imbiba ses deux prunelles. Cependant, il n’eut guère le temps de poser une quelconque question que d’autres interrogations s’imposaient à lui. « Sur Omi’Ake ? » L’Ailé ne put cacher sa surprise. Il savait que Priam et sa sœur s’y étaient retrouvés. La bataille qui avait eu lieu là-bas avait érigé les Anges en vainqueurs. Avec tous les autres événements qui s’étaient déroulés, il n’avait malheureusement pas pris le temps de se renseigner plus amplement à ce sujet. Un agacement dû à sa propre négligence l’assaillit et il pinça les lèvres. Toutefois, il le réprima pour glisser sa main dans celle de la fillette. À la requête de l’enfant, il leva les yeux vers Circë et acquiesça. « On peut, oui. Et tu pourras monter sur mes épaules tout à l’heure, si tu veux. » Il avait, pour les petits, cette fibre que certains développent. Un instinct paternel, un amour patient, une bienveillance rassurante. Cela contrastait avec son attitude le plus souvent légère et joueuse, qui lui conférait presque des airs irresponsables.

Une Löth. Il avait déjà entendu ce mot. L’embarras de la femme aux cheveux d’argent le poussa d’autant plus à fouiller sa mémoire. Il était à peu près certain qu’il y avait une histoire d’élus et de réincarnation. Il esquissa une moue crispée. S’il y avait une chose qu’il exécrait, c’était de ne pas savoir. Son métier le conduisait à toujours se renseigner, apprendre sans cesse, revoir inlassablement ses acquis, et sa nature l’ancrait encore plus dans cette voie. Il se renseignerait ; il n’y avait aucun doute à avoir à ce sujet. « Hum ? La peinture ? Oui. Vous pourrez peut-être réaliser quelques illustrations pour éclairer les mystères qui vous entourent. Ça vous évitera de répondre frontalement à ma question de tout à l’heure. » dit-il en souriant. Il n’était pas sérieux. Ou peut-être que si. Au moins à moitié. Elle l’intriguait trop pour qu’il se fiât entièrement à la bienséance et n’osât rien demander. Après tout, bousculer les convenances faisait aussi partie de sa profession – et les respecter, quand il le fallait. Tout était une question de justesse temporelle.

Après avoir un peu fait sauter la gamine avec l’aide de Circë, l’Ange l’avait attrapé sous les aisselles pour la hisser sur ses épaules. Une fois qu’elle fut bien installée, il s’enquit : « Alors, tu vois suuuuuuuuuper loin ? » De mémoire, Ezechyel Valärunkar était plus grand que lui. « Tu arrives à voir le stand de peinture ? » Ses propres yeux clairs scrutaient la foule. « Tiens, n’est-ce pas Léto Súlfr qui s’en va, là-bas ? » Il la pointa discrètement du doigt. La colosse était reconnaissable. Dans son sillage, des déceptions bruyantes montaient. Son départ ne faisait visiblement que peu d’heureux. « Ce sera ça de moins en concurrence. » s’amusa-t-il alors qu’ils parvenaient devant le stand dévolu au concours.

Une Déchue leur expliqua les modalités de l’épreuve de peinture, puis les conduisit vers trois chevalets. Des peintures, une palette, une toile et des pinceaux attendaient chacun des participants. Nalim détailla le matériel, puis regarda chacune des deux Ygdraës. « On devrait s’imposer un thème, que l’on illustre comme on peut. » Comme il s’asseyait sur le tabouret qui lui était consacré, il sourit. Son regard se posa sur Circë. « Je vais choisir le vôtre, si vous voulez bien. » Ce n’était pas une question. « Hum… » L’Immaculé fit mine de réfléchir durant quelques secondes. « Ah, je sais. Je vous laisse même le choix entre deux thèmes. Ma nature angélique me perdra… » Son sourire s’accentua. « Les secrets ou la fuite. C’est un peu abstrait mais je suis certain que vous parviendrez à illustrer l’un ou l’autre à merveille. » Il pivota sur son siège pour faire face à la petite fille. « Tu en veux un aussi ? Circë peut t’en donner un, si elle a une idée. Et tu peux m’en donner un si tu le souhaites. Sinon, il faudra qu’elle trouve deux idées… » Il souriait toujours. Ça l’amusait, de poser des questions sans vraiment les formuler.



Message IV (PNJ) – 1034 mots

Résumé : Nalim est avec Circë et Ærya au concours de peinture.




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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Sam 12 Sep 2020, 14:49


Le Grand Fessetival de la Charité


Avant de rejoindre son duo, Oriane avait profité d'être dans son restaurant pour manger un morceau et s'hydrater un peu. La journée avait été quelques peu harassante et se poser était aussi agréable. C'est en allant régler son addition, et demander par la même si la gérante de l'établissement était présente, que deux informations étonnantes lui parvinrent. Tout d'abord, la Souriante qui avait fait une apparition furtive mais néanmoins remarquée dans l'une des salles du dirigeable. Deuxièmement, le tatouage marquée sur son bras qu'elle remarqua à l'instant, et le nom qui y était inscrit. Elle se remémora ce que lui avait dit Rajiv à ce propos : le nom de la personne dont elle aurait obtenue le baiser apparaîtrait sur son bras, celui-ci ayant l'équivalent d'un effet d'un sort de téléportation si elle se souvenait bien. Un sourire amusé marqua son visage. Neah. Elle hésita un instant à rejoindre l'Ange immédiatement. Finalement, elle se dit qu'elle offrirait tout d'abord le massage à la Gourmande. Qui plus est, cela permettrait à l'Immaculé de se faire à l'idée qu'il devrait offrir ses lèvres à quelqu'un d'autre que son Humaine, même s'il devait s'y préparer depuis son inscription à l'événement. Ce n'est pas parce qu'il était Ange qu'il aurait épargné. Au contraire, elle était certaine que d'autres Déchus - à majorité de Luxurieux - devaient s'être fait un plaisir de miser sur les Vertueux présents. Une fois qu'elle eût terminée ses pérégrinations mentale, elle se pencha par-dessus le comptoir afin d'attirer l'attention de l'employé. « Bonsoir. Pourriez-vous faire passer un message à Jeanne Euskara ? Dites lui qu'on l'attend au Lagon, pour profiter d'un massage histoire de se détendre un peu des efforts qu'elle a fourni aujourd'hui pour servir tout ce petit monde. ». Elle le vit hésiter, étonné par cette demande inattendue. « Allez ! Zou ! Vous êtes quand même pas manchots pour pas savoir faire tourner les cuisines sans elle, si ? » - « Non. J'y vais. » - « Merci. ». Sur ces mots, elle tourna les talons et quitta les lieux afin de devancer la Déchue au Lagon.




Kyra poussa un long soupir, se détournant du stand où elle se trouvait, celui-ci fermant avec la nuit qui tombait. Dommage. Aussi changea-t-elle de programme et alla-t-elle chercher confiseries et gourmandises en tout genre, s'installant sur les hauteurs d'un toit tandis qu'elle se plongeait dans des réflexions internes. C'était quand même dingue. Elle avait fait tout le fessetival en long, en large et en travers. Pourtant elle n'avait trouvé aucune trace du Prince des Cauchemars. Elle devait bien admettre que ça l'ennuyait grandement. Elle ne pensait pas que la partie la plus difficile soit de mettre la main sur lui. A ce rythme, non seulement elle allait échouer contre Oriane - même si, ça, elle en s'en doutait un peu dès lors qu'elle eût prit connaissance de son gage - mais en plus elle échouerait contre Maximilien - alors qu'elle était certaine de réussir avant lui étant donné qu'il devait attendre la fin des enchères, et il s'avérait que celui-ci était en dans sa dernière ligne droite. Aussi souhaita-t-elle grandement que le Sorcier ne soit pas déjà parti car, dans ce cas, oui, elle pouvait définitivement faire une croix sur son gage. D'un côté, elle en connaissait deux qui serait ravi d'apprendre qu'elle n'aurait pas pu aller à la rencontre du Taiji. Elle exhala un souffle de dépit et tendit son bras devant elle. Pulsar. Ça lui disait quelque chose. Elle n'arrivait plus à mettre le nom sur la personne. A défaut de trouver le Sorcier, elle pouvait toujours trouver son duo. Aussi fit-elle doucement glisser ses doigts sur le tatouage provisoire, l'amenant aux côtés du Magicien. « Oh ! » s'exclama-t-elle en découvrant le visage de son précédent partenaire de jeu. « Rebonjour ! Ou bonsoir vu l'heure. » fit-elle avec un large sourire. « Il semblerait que je vous doive un baiser. » ajouta-t-elle en indiquant son avant-bras.




Un brouhaha plus loin attira l'attention de Maximilien, la cause lui apparaissant rapidement. En même temps il était difficile de manquer la Sùlfr. Il ne se demanda pas la raison de sa présence en ces lieux et savait qu'elle ce n'était pas dû au hasard non plus. Le Déchu le lui avait dit qu'elle arriverait d'un instant à l'autre. Aussi, s'il ne fut pas étonné lorsqu'il la vit faire de grands signes en sa direction, ce fut plutôt de sa façon d'agir qu'il fût surpris. Il y avait dedans quelque chose de totalement décomplexé et presque enfantin. Les encens lui auraient-ils trop montés à la tête ? Au fond ça n'avait pas grande importance, toute les personnes alentours étant contaminée par cette bonne humeur qu'elle dégageait, lui-même ne pouvant réprimer un rictus amusé. Du moins, jusqu'à ce qu'elle se trouvât à proximité de lui.

Les choses s'enchaînèrent à une vitesse folle dans son esprit tandis qu'il prenait conscience que sa bonne humeur n'était pas la seule chose qu'elle propageait avec elle et que son parfum lui parvenait. Il le connaissait, il en était certain. Toutefois, l'Obstiné fut incapable de retrouver l'occasion où il put y goûter la première fois. Était-ce à cause de l'encens qu'il n'y avait pas prêté attention plus tôt ? Non. L'odeur était trop envoûtante pour qu'il l'ignorât avec une telle aisance. La peintre ne le laissa pas en placer une entre l'instant où elle le salua et celui où elle se saisit de ses lèvres, répondant à ses propres questions et affirmations, ne lui laissant pas même l'occasion de l'interroger lui. Pourtant ce fut à cette instant que l'évidence le frappa, tandis que leurs langues s'entremêlèrent. Une situation identique, à quelques détails prêts, par une nuit enneigée. Ignorant la poigne qu'elle exerçait sur ses épaules, enivré par la fragrance qui les enveloppait, les mains du Kaahi se glissèrent sous le poncho de la Souriante pour chercher ses hanches qu'il aurait un instant préféré dénudées, comme ce fut le cas plus tôt.

Ce fut elle qui mit fin à ce baiser. Ce qui le tua, non pas à cause de la rupture, mais parce qu'il avait été bien incapable de lutter contre ce désir qui s'était emparé de lui en même temps que ces effluves. Aussi ce fit-il force pour abandonner le corps de la Souriante à cet instant car se serait-il bien éloigné quelque peu pour atténuer les effets de l'huile. À condition qu'elle-même le relâche évidemment. Cependant, malgré son état actuel, Maximilien ne put retenir un rictus à son commentaire. Il comprenait parfaitement, d'autant que pour une fois c'était à lui de lever le visage, ce qui le changeait d'ordinaire. Puis, la voyant le fixer un temps, il finit par l'interroger, prenant la parole pour la première fois depuis l'arrivée de la Chamane. Première fois qu'il en eût l'occasion en même temps. « Il y a un problème ? ». Autre que celui d'attiser un peu plus sa libido à chaque seconde passée en sa présence évidemment. Alors il jeta une vive œillade en direction du commissaire priseur à sa remarque. En effet. « Ensemble ? » répéta-t-il en arquant un sourcil, un sourire en coin et son regard s'ancrant dans celui vif de la Sùlfr, un pressentiment étrange le saisissant en voyant sa réaction. Il était loin de s'imaginer ce qui allait réellement se passer. Alors un rire bref lui échappa. Elle était sérieuse ? Bien sûr qu'elle l'était. « Seulement ? » ironisa-t-il. Avec une telle mise, ils pouvaient très bien conclure dès maintenant. Trop peu de monde sur ces terres avaient la fortune pour monter et il les imaginait difficilement toutes se trouver ici. Pourtant une part en lui espéra qu'au moins une personne prenne le pari. Non pas tant à cause de Léto, mais plutôt de la Dévoreuse. Il imaginait déjà l'instant où elle apprendrait que sa fortune se trouvait à Utopia, entre les mains des Humains. Les Aetheri soient loués que la Capitale ait été construite loin des côtes. Quoi qu'il y avait un côté assez réjouissant à cela. Ce ne serait qu'un juste retour des choses pour toute les vies qu'elle et son peule se serait permit de prendre par simple lubie.

Sur l'instant, il ne répliqua pas à l'ordre de la Souriante. Bien qu'il s'agisse là de sa nuit, elle ne sembla pas lui donner beaucoup le choix. « À condition que je retrouve le chemin de la tente. » fit-il finalement avec un rictus moqueur. Mensonge éhonté, mais clairement visible. Il avait eu le temps de parcourir - et se perdre - dans tout Avalon depuis qu'il s'y trouvait. C'était l'une des premières choses qu'il avait faite d'ailleurs. Ce n'était pas comme s'il avait la possibilité de traverser la ville par la voie des airs après tout et il lui avait fallu rapidement en connaître tout ses tours et détours. Enfin, il ne put retenir un rire bref à son salut. Que pouvait-il en dire lui ? Il avait chaud, trop, d'un désir inassouvi. Ça avait été une bataille mentale ne pas se laisser aller à la Luxure et avait eu l'impression d'être en apnée pendant toute la durée de la présence de la peintre et le parfum qu'elle dégageait embrumait toujours autant son esprit, même après son départ. Probablement en parti due à quelques résidus d'huile sur ses épaules, ses mains et ses lèvres. Il laissa échapper un long soupir avant de se passer une main dans les cheveux et passa un regard circulaire autour de lui, ignorant les quelques regards curieux, envieux, jaloux ou même lascifs. Eux aussi s'étaient laissés entraîner dans les limbes des chemins du désir. Néanmoins, ce que Maximilien cherchait c'était tout autre chose. Une solution. Il fallait vraiment qu'il se débarrasse des effets de ce parfum. Se frottant les mains, quelque chose lui dit que cette huile n'était pas innocente à son état. Son premier réflexe fut alors de se défaire de son haut afin de l'user comme torchon - on fait avec ce qu'on a à porté de main - mais également parce qu'il supposât que le vêtement devait lui-même en être couvert. Il croisait à présent les doigts pour que les boutiques de ne soient pas toutes fermées. Sinon il ferait un détour chez Kyra.

©gotheim pour epicode


Post XII | Mots 1708 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

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Jil
Sam 12 Sep 2020, 22:01


Lorsqu’Adam lui piqua son bonbon, elle tourna lentement la tête vers lui. N’importe qui d’autre aurait vu dans ses yeux assez de violence et de détermination pour mettre à bas un empire. Mais le Déchu n’en était pas à son galop d’essai. Il devait savoir que cela se règlerai dans la chambre, et que leur prochaine partie de jambes en l’air serait électrique, littéralement. A croire qu’il aimait ça. L’arrivée de l’inconnue interrompit la Lyrienne, dont le bout de la langue pointait déjà entre ses canines, grésillant d’un air menaçant. Elle la rangea comme elle avait si souvent vu Illuvetie faire, et détailla un peu plus la nouvelle venue : bien qu’elle n’ait jamais été douée pour retenir les noms et les visages, elle était presque sûre de ne jamais l’avoir vue à la cité, ce qui, étant donné sa réputation, ses hobbys et sa manière de vivre, était très improbable. Toutefois, puisqu’elle semblait connaitre Adam pour avoir détruit sa maison – information qui coula sur Jil comme la rosée sur une feuille – elle supposa l’avoir oubliée. Laëth, de son côté, avait déjà commencé à jouer, piquée au vif par la remarque du Luxurieux, et pour le plus grand plaisir de l’institutrice. Elle les regarda se passer la pomme de bouche en bouche, se pressant pour terminer ses fraises Trougloudou. Quand vint son tour, elle déglutit avec empressement, et ouvrit grand la bouche en tirant la langue, comme on lui avait appris à faire très tôt chez les Déchus. Mais le fruit n’arriva jamais jusqu’à elle.

Jil était perplexe – ce qui était rare. Accroupie devant la bouillie qu’était autrefois la pomme qu’ils étaient supposés se passer, elle s’interrogeait et finit par interroger l’inconnue :

« … Je suis pas sûre que tu ai bien compris le principe du jeu. »

Ce à quoi l’intéressée répondit en jurant, avant d’aller dénuder le bras de l’ange, de s’esclaffer et de lui proposer d’échanger leurs vêtements. La rousse avait l’habitude d’être l’élément volage et imprévisible – pas d’en être la spectatrice – et elle n’était pas certaine de savoir comment elle se sentait par rapport à ça ; ravie, jalouse peut-être, un peu ? Triste pour la pomme, à n’en pas douter, et certainement décontenancée, mais elle n’avait pas forgé sa réputation sur du vent : pas question de se laisser distancer. Elle bondit sur ses pieds quand Alya l’interrogea. Le feu de la compétition avait embrasé ses pupilles émeraudes.

« On fait un concours ! Toi, moi, la bassine d’eau, et celle qui ramène le plus de pommes uniquement avec sa bouche et sans magie – jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus – gagne. Si je gagne, ce soir, la tradition l’exige, ton cul est à moi – et à Adam, faut partager ; oh, et puis si tu veux j’ai un ami qui s’appelle Auguste et qui sera là, et il en a une grosse – mais d’abord à moi. Sinon… bein, sinon, c’est l’inverse ? Ah, et tu devras venir passer les examens d’entrée aux Puff-puff Gueurles ! Ha ! Alors, tu vas te défiler ? Comme une poule mouillée ? Cot-cot ? »

Les Colériques – ce qu’elle était à n’en pas douter – étaient assez simple à convaincre, surtout dans leurs premières décennies. Le défi était encore la meilleure manière de les faire avancer, et elle s’en servait régulièrement au sein de l’équipe C. Le fait qu’elle était souvent aussi contente de gagner que de perdre aidait beaucoup. Elle se dirigea vers la bassine et sorti de sa sacoche sans fond de quoi payer largement le propriétaire du stand, qui s’obligea avec un grand sourire, ravi du petit évènement qui s’organisait devant son échoppe. Qu’elle en ait conscience ou non, Jil était connue, et plusieurs locaux originaires d’Avalon la pointaient déjà du doigt parmi les chalands qui baguenaudaient aux alentours. Elle s’approcha le menton levé de la bassine qui ne contenait pas loin d’une trentaine de pommes, et se mit à genoux en position, les deux mains fermement posées sur le rebord du bac en bois. Elle fit craquer ces cervicales d’un mouvement de tête, et lança un regard de défi à la Déchue, avant de lui faire un grand sourire et de lever le pouce ; Jil n’avait jamais été extrêmement douée pour feindre l’agressivité. Elle n’était en revanche pas avare de surprise. La raison pour laquelle elle était si confiante dans sa capacité à gagner cette épreuve résidait dans une petite caractéristique physique qui n’était d’ordinaire pas si pratique que ça : quand elle était soumise à un effort intense, elle avait tendance à laisser échapper quelques arcs électriques de sa peau et de ses cheveux. Pour elle, c’était rarement dérangeant, mais pour quelqu’un qui serait obligé de plonger la tête en même temps qu’elle dans une bassine remplie d’eau, l’épreuve pouvait être un peu plus agaçante. À aucun moment n’avait-elle encore remarqué le nom qui s’était inscrit sur son bras ; l’heureux élue, ou l’infortunée victime, attendrait encore un peu.

826 mots. Jil DEFIE Alya (Kaahl) dans un combat singulier dont dépendra certainement l'avenir de l'humanité et des autres races. La semaine prochaine, l'affrontement final o_o !!


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Sam 12 Sep 2020, 22:20


Illustration - James Combridge
Le Grand Fessetival de la Charité

Écoutant avec amusement les exclamations d'Astriid quant à leur prestation avec la Peintre Sùlfr, l'Humaine comprenait bien son ressenti. Elle-même avait connu l'exténuation lors de ses débuts en Joaillerie, où elle était devenue un maître. C'était de l'investissement dans le temps, avec des nuits blanches de dur labeur, mais les habitudes s'ancraient progressivement et seule sa passion perdurait.

C'est une peinture intéressante.

Évidemment, le travail de l'Ygdraë ne valait pas celui de la véritable artiste, mais cette intention la touchait. Sa surprise était d'ailleurs évidente quant à la nature dénudée de leur pose, probablement bien érotique pour un être que l'on disait incarné la Pureté ... mais ses commentaires sur le physique de son partenaire manquèrent de faire partir Mancinia dans un grand rire et contenu très mal son éclat. Neah eu un sourire tout aussi amusé, mais parvenait à se contenir.

Je suis un Ange, soyez-en certaine, répondit-il avec tranquillité en remettant sa veste. Je suis seulement loin d'être un adolescent qui se laisse aisément attraper par les Vices et qui s'émeut de la nudité des autres ... Encore moins celle de ma partenaire.

Ce serait sans doute un comble, désormais. Mancinia l'observait à la dérobée, bien consciente, depuis longtemps, que l'Ange timide et maladroit n'était plus présent. Son Gardien conservait néanmoins sa nature bienveillante et sa sincérité quant à ses actions. Il savait être retors, être contre son avis et usait de violence à l'encontre de ses ennemis ... mais elle l'aimait, pour tout ce qu'il était, pour tout ce qu'il lui faisait ressentir. Elle était bien. Mancinia remettait convenablement sa chevelure en place en sortant de la tente, sous quelques regards surprit et curieux de sa présence avec un Ange dans un lieu que l'on disait assez intime. Se demandant même s'ils ne s'étaient pas trompés d'endroit.

J'y pense ... mais les traits de ce tableau me rappellent curieusement celui trônant dans mon bureau, tu sais, celui de ...
Ah, oui ! Probablement est-ce elle qui te l'a envoyée !

Il n'avait pas envie qu'on entende que sa protéger avait un tableau de Dothasi uniquement recouverte de riches ornements. Ça pouvait créer un scandale chez certaines oreilles. Cela dit, elle n'avait pas tort. Les traits adroits et la précision des détails semblaient similaires. Cela attirait quelques intrigués de les voir ensemble et les convainquit de tenter leur chance, surtout lorsqu'ils clamaient la qualité indéniable de la toile et le talent de l'artiste. L'Humaine en profitait également pour chercher Calanthe du regard, mais la Déchue semblait être éloignée des environs. Les raisons de sa soudaine disparition la laissaient perplexe et elle ne pouvait s'empêcher de le regretter, dans un sens.

Ce serait incroyable tout de même, surtout que la lettre n'était pas signée. Ce serait le destin qui ... Il y a un problème ?

S'étant arrêté un instant au milieu de la rue, Neah avait relevé sa main, lui demandant de se taire quelques instants. Mancinia se disait que ce devait être ... de la télépathie ? Ce devait être bien pratique en quelques occasions d'avoir une telle magie. Sa mine s'était aggravée quelques instants, puis il relâchait un soupir et semblait revenir à leurs côtés.

Tu dois t'y rendre ? demanda-t-elle en conséquence.
Non, la situation est sous contrôle. Nous pouvons aller manger quelque chose !

Mieux valait-il que le Capitaine ne se déplace pas en personne sur les lieux de l'incident, parce qu'il risquait de ne pas pardonner à quiconque lui empêchait d'être tranquille pendant un moment en compagnie de sa Liée. Il était là pour son peuple, prêt à réagir en bon soldat en cas d'exigence, mais c'était aussi son moyen de souffler des dernières semaines éprouvantes. Sa volonté de paraître sympathique avec Calanthe était avant tout pour lui éviter des problèmes. Il avait beau mépriser les Déchus, surtout ce qu'il considérait comme une faiblesse de sombrer dans les facilités de leur péché, l'Ange n'était pas assez idiot pour les provoquer dans leur Capitale. N'importe qui serait idiot de provoquer un peuple dans sa propre cité régente. Le couple marchait en compagnie d'Astriid, leur progression était simplifiée en raison de l'antimagie. Mancinia ne pouvait s'empêcher d'en rire. Là où elle se sentait toute de même coupable autrefois, c'était une fierté, désormais, que d'être celle que l'on fuyait ...



Je présume que nous devrions choisir quelque chose de plus ... léger ?

Mancinia avait discrètement observée leur accompagnatrice. Elle était consciente que les Ygdraë ne mangeaient guère de viande animale et ne souhaitait pas la mettre dans l'embarras, surtout après qu'elle les eu vu en toute intimité. Neah n'était pas être contre. Il essayait de suivre un régime strict, même s'il s'autorisait certains écarts en compagnie de sa bien-aimée, cela n'était pas de refus.

Nous allons au Psycho-Pâtes ! ... Hum.

Maintenant qu'elle mentionnait ce nom à voix haute, elle en comprenait le sens.

J'espère que la nourriture y a un goût assassin, susurra Neah avec amusement.

Inutile de dire que toute tentative de discrétion était inutile. Celle chargée de les placer avait immédiatement reconnu l'Humaine. Et comme il ne s'agissait pas de tricherie, vu que personne ne pouvait simuler un Ma'Ahid aussi conséquent, celle-ci avait quelque peu outrepassé les réservations et les avaient installés à une table de choix, dans un coin relativement discret, avec une vue étincelante sur le port, que Mancinia ne cessait de contempler avec des yeux pétillants. La Fille du Soleil était irrémédiablement attirée par l'onde marine. Dur de se rappeler que cela n'était dû qu'à son titre de Marquise. Elle se devait d'accepter ces choses. Cette place, on lui avait confiée, avec des avantages et des désavantages. Ce n'était pas pour uniquement subir le second, sans profiter du premier. Devant la carte, de toute manière, son estomac ne pouvait résister à l'appel du poisson, inévitablement, il lui fallait des tagliatelles au saumon. Quant à Neah, il avait choisi deux omelettes avec des crudités. Avec leur petite Ygdraë, victorieuse d'une Coupe des Nations relativement commentée, l'Ange se disait que les trois Issemsith, différents sur bien des points, étaient unis par leur volonté d'illustrer leurs peuples. Ils discutèrent de tout et de rien. Jusqu'à ce que leurs plats arrivent, du moins.

Vous avez été si aimable avec nous, Astriid, sourit Mancinia. Il y a bien longtemps que je ne m'étais pas aussi bien avec une personne étrangère ! ... Surtout que, malgré votre jeune âge, vous êtes aimable avec autrui, c'est une qualité rare.

Sans doute devrait-elle être prudente, car la naïveté avec de bonnes personnes prêtaient à sourire, mais avec des créatures malintentionnés, Astriid prenait des risques. Mancinia glissait sa main dans un sac qu'elle partageait avec son Gardien, où elle sortit un écrin de velours vert foncé, qu'elle ouvrit pour lui tendre.

Qu'en pensez-vous ?

Elle sourit, lui tendant.

Je trouve qu'il vous irait très bien ! C'est quelque chose de modeste, mais c'est un moment de célébration, après tout ! J'ai tellement travailler pour mon association que je n'ai pas pu tout fournir au niveau de mes ouvrages, alors je m'étais promise de trouver des personnes intéressantes ... ou intéressées, qui sait ?

Neah observait le modeste présent avec un sourire qui se crispait, les yeux doucement écarquillés. Il valait certainement plusieurs mois de salaire au sein de la Compagnie. C'était une oeuvre de la Sertisseuse et si, à une époque, elle signait de la Joaillerie qu'elle représentait avec deux formes triangulaire étant l'une en face de l'autre et dont le milieu arborait fièrement sa race, symbole de son Maître-Joaillier, Mancinia avait désormais son propre poinçon, similaire, le : < M.S.H > qu'elle traduisait vulgairement par Mancinia, Sertisseuse des Humains. Il s'agissait d'un collier de chute réalisée dans un alliage d'or avec deux diamants ronds et brillants, ainsi qu'une émeraude en son centre, également arrondie pour harmoniser l'ensemble. C'était aussi un ouvrage d'essai avec une nouvelle technique, récente, celle des fermoirs en mousquetons, qui sont, à l'inverse des fermoirs claviers, bien plus sécurisé quant à un vol soudain, ainsi qu'un risque de perte amoindri en cas de mal position.

Je trouve qu'il n'irait pas mieux à quelqu'un d'autre, dans tous les cas. Parole de Joaillière.

Et puis, si quelqu'un refusait encore un de ses cadeaux, elle allait véritablement croire qu'on cherchait à la vexer. Tout d'un coup, l'Ange tournait la tête vers un Déchu, qui n'était clairement pas un serveur, mais un messager. Est-ce qu'il y avait encore eu un problème avec le même homme que tout à l'heure, venait-on l'avertir ? Non, ce devait être autre chose ...

Marquise Leenhardt ?

Celle-ci se retournait vers l'inconnu venu à sa rencontre.

Je suis venu vous transmettre un message, puisque nous ne pouvons communiquer avec vous par magie, mais les résultats des tirages au sort viennent de tomber. Quelqu'un à remporter votre bouche et vous avez réussi à en subtilisé deux.

Neah eu un rictus devant la manière inélégante de le présenter.

Intéressant. Puis-je connaitre leur identité ?
Il y a parmi eux Maximilien Eraël et ... excusez-moi, mais le nom du second m'échappe.
Ce n'est rien, il viendra certainement me le réclamer avec une preuve ! Et la personne qui m'a remportée ?

Qui était l'inestimable chanceux ? Le sourire apparu sur le visage s'agrandit un peu plus.

Astriid Cëlwùn.
Astriid Cé ... ?

Mancinia se retournait vers l'Ygdraë qui, définitivement, ne risquait pas d'oublier ce Fessetival en leur compagnie.

Ainsi, vous aviez parier sur moi ? D'accord, très bien !

L'Humaine se penchait un peu vers celle qui avait conquis ses lèvres, laissant toujours une certaine distance pour ne pas la surprendre.

Dites-moi tout, Astriid ... Quel genre de baiser voulez-vous ? Après m'avoir ravi un bijou, j'ai dans l'idée que vous aimez mettre la barre très haut ... Je suis prête.

Post V - 1625 mots

Résumé:


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Astriid
Lun 14 Sep 2020, 23:47

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Le Grand Fessetival de la Charité




Astriid se laissa entraîner par le couple, un sourire idiot plaqué sur son visage, son esprit encore en proie des fumées hallucinogènes qui imprégnaient la tente de l'artiste. Plusieurs remarques fleurissaient sur ses lèvres, chacune plus incohérentes que l'autre, fruits de ce qu'elle observait du Fessetival. Elle commentait tout à la fois dans un joyeux désordre chaotique qui n'avait de sens que pour elle. Heureusement pour l'Ygdraë, rien n'entravait leur progression jusqu'au restaurant ce qui évita plusieurs accidents car elle ne marchait pas très droit. Il y avait eu suffisamment de chutes pour la journée et elle doutait de la patience de l'Ange à devoir la ramasser une fois de plus en l'espace d'une seule journée.
La marche permit toutefois à l'elfe de reprendre ses esprits et c'est relativement calme qu'elle s'assit à table, un gloussement intempestif s'échappant parfois malgré elle. Astriid prit note d'éviter les fumées hallucinatoires à l'avenir et elle ressentait maintenant une vague nausée au creux de l'estomac. Son inconfort fut rapidement chassé par les arômes qui assaillaient l'Ygdraë de toute part et elle réalisa soudain qu'elle mourait de faim. Elle n'avait rien avalé depuis le matin et son estomac protesta avec force, mécontent d'avoir été ainsi délaissé. Elle reconnut quelques épices et l'odeur caractéristique de certains légumes mais l'alliance des deux couplée à une autre qu'elle ne reconnut pas lui fit tourner la tête. N'ayant jamais mangé de pâtes avant, elle ne savait pas à quoi s'attendre et elle se tordit le cou pour tenter de voir les plats fumant sur les autres tables. La gourmandise éclaira ses prunelles émeraudes et elle parcourut le menu, les joues roses de joie. Elle ne mangeait pas beaucoup mais quand elle le faisait, c'était avec un plaisir qui se passait de mots. Son dernier restaurant digne de ce nom remontait à relativement longtemps et elle se faisait une joie de savourer son plat. Mais que choisir ? Tout paraissait délicieux et, notant l'absence de viande, elle remercia chaudement Mancinia d'un sourire étincelant. L'Humaine était bien plus commode qu'aux premiers moments de leur rencontre, ce qui soulageait Astriid d'un énorme poids. Elle s'effrayait toujours qu'on puisse avoir de l'antipathie pour elle, c'était plus fort qu'elle, un seul regard noir pouvait la plonger dans un état proche de la panique, d'autant plus s'il était employé par une personne aussi présente que Mancinia.
Après ce qui lui sembla être une éternité, l'Eskët finit par se décider pour des ravioles fourrées aux légumes. Alors que la serveuse repartais avec leur commande, Astriid observa avec curiosité le restaurant. Atypique par son aménagement dans le dirigeable, la vue de leur cabine sur le port lui donnait presque l'impression qu'en se penchant, elle tomberait dans le vide. Après avoir satisfait sa curiosité, la rousse reporta son attention sur le couple et se trémoussa sur la banquette en cuir, soudain gênée. L'enchaînement d'événements de la journée ne leur avait pas laissé de répit et se retrouver ainsi au calme avec eux lui fit perdre le fil de ses pensées et elle resta silencieuse, soudain incapable de bavarder comme elle savait le faire. Il lui fallait trouver un sujet de discussion suffisamment intelligent pour eux mais ce n'était pas exactement le point fort d'Astriid. Peut-être seraient-ils intéressés par les phranssés ? Alors qu'elle hésitait à leur parler de ces fascinants insectes jaunes, ce fut Mancinia qui brisa le silence. Sous les compliments inattendus de l'Humaine, Astriid se sentit rougir jusqu'à la racine des cheveux et elle balbutia des remerciements incompréhensibles. Elle qui était habituellement si confiante, Mancinia et Neah ne cessaient de lui faire perdre ses moyens et elle ne savait pas comment réagir à cette nouvelle facette d'elle-même. L'expérience avait été pire avec Léto qui avait transformé l'Ygdraë en une créature aussi baveuse que Piäh Nour. Maintenant qu'elle était remise de ses émotions, elle se sentait honteuse de son comportement avec la peintre, elle préférait ne pas imaginer l'image que Léto conserverait d'elle.
«Oh. Je... Euh merci beaucoup je et euh oh c'est pour moi ? Mais il ne faut pas oh mais...» La vision du bijou lui vola la suite de la phrase et elle demeura muette, bouche bée devant le cadeau de Mancinia. «Oh mais je ne peux pas accepter un tel cadeau, c'est trop, je...» Mais Mancinia poursuivait et sa passion pour son métier se lisait sur ses traits, visible comme l'amour qu'elle portait à Neah et Astriid n'eut pas le coeur de refuser plus longtemps. De plus, sa création était réellement magnifique et elle eut l'impression qu'elle pourrait l'admirer pendant des heures. L'Ygdraë y jeta un dernier regard avant de refermer à regret l'écrin et de le ranger soigneusement avec ses affaires. «Merci encore, je le chérirai toute ma vie, c'est le plus beau cadeau qu'on m'ait jamais fait et...» Astriid se tut à l'arrivée du messager et détourna la regard, ne voulant pas se montrer indiscrète en écoutant le message réservé au couple. Elle s'amusa à chercher son bateau dans le port et imagina la tête que Raïm devait faire à l'heure qu'il est. Elle regretterait probablement son escapade plus tard mais elle se préoccuperait du futur quand celui-ci arriverait.
Ses oreilles s'agitèrent quand elle entendit son nom et elle regarda avec étonnement le messager dont le sourire s'élargissait devant sa surprise. L'elfe avait oublié cette histoire de baiser et elle se sentit rougir à nouveau. Ça devenait décidément une habitude et elle se jura de faire un travail sur elle-même pour cesser d'être aussi visiblement embarrassée, le rouge sur ses joues dénotant avec le roux de ses boucles. Malgré tout, elle était heureuse d'être tombée sur Mancinia, elle ne connaissait pas les deux autres personnes pour qui elle avait voté et c'était finalement mieux ainsi. Cherchant à détendre l'atmosphère autant que sa propre nervosité, Astriid cala ses mèches derrière ses oreilles pour dégager son visage et glissa un clin d’œil à Neah. «Ne m'en voulez pas de voler les lèvres de votre Humaine, je promet de vous les rendre intactes... Mancinia ? Je pense qu'on peut se tutoyer étant donné ce que je... Ce que nous... Ce que...» Elle n'arrivait à le dire. L'Ygdraë baissa le regard, son courage s'envolant en fumée sous le regard combiné de l'Ange et de l'Humaine. C'était bien elle ça, elle fonçait et réfléchissait seulement après aux conséquences. Raïm se gausserait d'elle s'il la voyait, il dirait «C'est bien fait pour toi !» Mais le Boräk n'était pas là et elle risquait de vexer Mancinia si elle la laissait en attente de son baiser si longtemps.
Astriid prit une grande inspiration comme si elle s'apprêtait à plonger et elle rassembla son courage en prenant entre ses mains le visage de l'Humaine, frissonnant à son contact qui troublait la Magie en elle mais elle ignora l'étrange sensation, concentrée sur elle comme si elle devait résoudre quelque problème d'arithmétique particulièrement retors. La rousse se pencha finalement et laissa ses paupières se fermer ; elle avança vers Mancinia, sa bouche plissée et contractée en cul de poule. Elle ne voulait pas la décevoir mais en même temps, elle n'avait pas d'expérience dans ce domaine. Le contact fut bref, il dura une fraction de seconde mais Astriid resta en apnée une longue minute après, elle entendait son pouls battre contre ses tympans et n'entendit pas ce que purent lui dire le couple après. Elle consentit finalement à ouvrir les yeux timidement avant de lâcher une exclamation embarrassée et de plaquer ses mains sur sa bouche. Si elle avait pu, elle se serait téléportée loin d'ici. «Une tagliatelle au saumon, deux omelettes végétariennes et des ravioles fourrées. Oh pardon. Je reviens plus tard ?» Astriid secoua les mains frénétiquement et arracha quasiment son assiette des mains de la serveuse. «Non c'est parfait, vraiment parfait merci beaucoup !» L'Ygdraë plongea le nez vers son assiette pour manger, évitant de croiser le regard du couple et surtout de Mancinia, l'extrémité de ses oreilles teintée d'un rouge vif.
Message VI
1309 mots
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