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 [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Adam Pendragon
Lun 10 Aoû 2020, 21:37



[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 3nyr

Fessetival


Mon regard se posa sur le pyjama. J’en avais un aussi mais déplorais un manque de praticité important. C’était pourtant doux, ça, on ne pouvait pas le nier.

Je laissai les deux femmes faire connaissance quelques instants, trouvant que la glace en forme de pénis d’une touriste, que je me plus à imaginer magicienne, ressemblait à s’y méprendre à un vrai. La magie aidant, après quelques coups de langues et quelques aller et retour, un liquide sucré ou acidulé sortit par le milieu. Je connaissais bien. C’était rafraîchissant et si je ne l’avais pas sentie aussi troublée, peut-être en aurais-je proposé une à l’Ange pour la voir rougir et refuser en pestant. Je savais que Jil aurait adoré. Je ne dis rien, me contentant de sourire lorsque je posai de nouveau les yeux sur Laëth.

« De rien. Les oursons en détresse, c’est ma spécialité. »

Mon sourire s’agrandit alors que je passai ma main proche de son oreille, pour l’amener vers ses cheveux. Je saisis la capuche et la lui plaçai sur la tête.

« Graaaou. »

Je ris.

« Heureusement que vous n’aviez pas de maquillage autour des yeux, vous auriez ressemblé à un panda plus qu’à un ourson sinon. »

Mon attention fut attirée par la tourbinette de Jil qui, heureusement, avait cessé de se déshabiller. Ça ne m’aurait pas dérangé mais une jeune femme non loin semblait scandalisée. Je n’arrivais pas à déterminer si c’était à cause de notre groupe ou du Fessetival en général.

« Au sud ? »

Le Cœur Vert. S’il était là-bas, il devait être chez son mentor. Il m’en avait parlé rapidement. Je savais qu’il tenait une ferme mais il ne me disait rien. S’il pouvait tenir Kaahl, il devait être puissant. Peut-être un vieux Déchu qui avait préféré se retirer des affaires de la capitale pour vivre tranquillement à l’écart ? Ça arrivait après des millénaires d’existence.

La question de l’Ange me tira de mes pensées. Mon regard alla de Laëth à Jil. Je n’envoyai aucun signal particulier censé faire taire la rouquine parce que je savais qu’elle pourrait ne pas le comprendre ou livrer l’entièreté de sa réflexion à haute voix avant de s’excuser. Le mal serait déjà fait. Heureusement, la Lyrienne ne connaissait rien sur l’étendue de ma relation avec Kaahl, ce qui écartait les étourderies trop dommageables.

« Pour pas grand-chose. S’il est au Cœur Vert, on va l’y laisser. Il reviendra de lui-même lorsqu’il aura arrêté de bouder. Il ne fallait pas me provoquer en duel s’il ne voulait pas perdre. Du coup vous me devez un baiser. Lui aussi m’en doit un. »

Je fis un clin d’œil à l’Ange. Si elle ne comprenait pas que je plaisantais, je ne pouvais plus rien pour elle. Je passai mon bras autour des épaules de la Lyrienne.

« Il est colérique votre chéri, vous savez. S’il était un Ange, il serait déjà à votre Agbara là. Il ferait mieux de se détendre, hein Jil ? »

Je pensais qu’elle m’appuierait. Avant de mettre le concerné dans mon lit, j’avais passé des soirées à me moquer gentiment de lui avec Jil et d’autres professeurs avec lesquels nous faisions parfois la fête. Il n’était pas le seul coincé de Basphel mais il avait toujours eu ce petit côté trop sage qui le rendait mystérieux. Les mystères étaient la base de toutes bonnes rumeurs. Nous lui avions inventé beaucoup de vies mais nous n’avions jamais été proches de la vérité, sauf la fois où nous avions développé la théorie selon laquelle il était soumis à un être démoniaque qui le fouettait lorsqu’il ne repassait pas ses chemises correctement.

Je me décalai pour laisser Jil libre de ses mouvements. Je gardai simplement le bout des doigts dans son dos que je caressai distraitement. J’aimais bien toucher les autres et, puisqu’elle et moi étions proches depuis longtemps, je me permettais avec un naturel déconcertant. Je souris à la rousse.

« Merci de m’avoir dit où il est. »

Je tournai les yeux vers l’Ange.

« Nous devrions rester ensemble jusqu’à ce qu’il revienne. Ça plairait à Jil je suis sûr. Elle doit avoir des tas de choses à vous raconter sur les Anges qu’elle a déjà croisé. Je m’excuserai auprès du Baron lorsque je le verrai et vous pourrez continuer à roucouler tous les deux ensuite. »

Je passai ma langue sur mes lèvres rapidement, ma mine se faisant beaucoup plus sérieuse.

« Je vous assure qu’il vaut mieux le laisser. »

Je souris, cassant totalement mon élan précédent.

« Puis j’ai vraiment envie de vous voir essayer d’attraper une pomme avec les dents. »

Je désignai du doigt le stand en question. Il n’était pas loin.

« Vous connaissez cette vieille histoire sur la pomme ? Il paraît qu’une Ange, en couple avec un Magicien… C’est drôle parce que c’est très ressemblant, fis-je remarquer. En fait je ne vais pas vous la raconter, vous allez encore m’insulter. Peut-être que Jil la connait et voudra bien vous la dire. »

Ma relation avec Jil était amusante. J’étais fusionnel avec elle. Je l’attirai finalement à moi et lui déposai un bisou sur le front.

« Je t’aime. Je suis content que tu sois là. »

Je l’avais dit aussi naturellement que je touchais les gens. C’était vrai. Je l’aimais. C’était mon amie, ma partenaire de sexe, ma compagne d’aventure. Elle ne me jugeait jamais et avait toujours quelque chose à raconter.

Je me mis à rire.

« En tout cas, Jil sait y faire avec les pommes. »

À peine tendancieux. Plus loin, un type s’amusait à envoyer des bombes à eau sur les gens.

934 mots:


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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Mar 11 Aoû 2020, 14:06


« Putain ! » J’avais laissé passer le juron. Le matelas était trempé, mon visage aussi. Au-dessus de moi, Thomas se mit à rire. « Alors pisseuse, on pionce chez les autres sans s’annoncer ? » Redressé, je serrai les dents. Ça avait un côté hautement satisfaisant qu’un Déchu du fin fond de son trou s’adressât ainsi à l’Empereur Noir en personne. Il l’ignorait et heureusement. D’un mouvement rapide, il attrapa le dossier d’une chaise qu’il retourna pour s’asseoir dessus à l’envers. Ses bras s’appuyèrent sur le bois. « Qu’est-ce que tu veux ? Et c’est quoi ça ? » Mes yeux coururent jusqu’à la Couronne. J’eus quelques difficultés à me remémorer de mon rêve mais fis disparaître l’artefact dans un mouvement vif. « C’est rien. » « Pourquoi t’es pas un Déchu ? Tu viens chez moi sans en être un. Je vois pas en quoi je vais pouvoir t’aider. Tu veux le petit déjeuner au lit aussi pendant que t’y es ? » Il tendit le bras vers le bureau et me lança une serviette dessus sans aucun ménagement. « Sèche toi. On dirait une poule mouillée, tu fais pitié. » « Pourquoi est-ce que tu n’es pas au Fessetival ? » « Tu crois que j’ai que ça à foutre ? » Et moi donc. « Et réponds aux questions. » Il m’aurait suffi de le vouloir pour le rendre bien plus docile. Ça n’aurait servi à rien, à part à aggraver mon cas chez les Déchus. « J’étais juste fatigué. » Comme je ne semblais pas d’humeur, il n’insista pas sur le sujet. Ma réponse était évasive. Ça ne lui plaisait pas mais il finirait par savoir. « Tu étais au Fessetival ? » « Oui. » « Hum. » fit-il. « Mets-la. » J’arrêtai le mouvement de ma serviette. « La bague. » précisa-t-il. C’était une bonne idée s’en en être une. Ça m’éviterait de relâcher Lux in Tenebris ou la Valse Destructrice accidentellement sur Avalon mais ce qui serait maintenu libérerait autre chose : le caractère du Déchu. « On retournera au Fessetival et je ferai attention à toi. » « C’est ça. » « Promis. Il ne t’arrivera rien. Ça fera un bon entraînement. »

« T’as gagné que dalle ! Sale chien d’Eversha ! » « Quoi tu me cherches ? » « Ouais ! Tu vas faire quoi ? Je vais te frapper et tu vas repartir la queue entre les jambes… si t’as encore une queue à ce moment-là ! » J’étais très fier de mon trait d’esprit et je me mis à rire, sous l’œil taquin de Thomas qui, malgré sa promesse, ne me surveillait pas vraiment. Il m’avait poussé à boire plus que de raison et, la Colère étant la mère de tous les excès, j’en étais à ma onzième pinte. J’avais dû faire plusieurs pauses pour aller faire pipi et la mauvaise idée d’essayer de pisser debout m’avait valu un aller-retour dans une chambre d’auberge. Mon mentor m’avait trouvé des habits, qui laissaient à désirer. Ce haut était si petit que j’avais envie de l’enlever. Il collait, parce que je m’étais mis à rire à plusieurs reprises, tout en buvant. La bière avait coulé de mon menton à ma poitrine, pour se faufiler entre mes abdominaux jusqu’à mon nombril. Je puais mais c’était le dernier de mes soucis. Le problème venait de cet Eversha chien qui commençait à me taper sur les nerfs et des Esprits qui me disaient que la Reine des Chamans était là et que ce serait peut-être une bonne idée d’aller la voir. « Laissez-moi tranquille ! » finis-je par clamer à haute voix. « Je vais y aller, c’est bon ! » Je tendis l’index vers mon précédent interlocuteur. « T’as de la chance que j’ai rendez-vous ! » J’étais rond comme un cul de pelle, ce qui n’empêcha pas Thomas de me tendre un verre de whisky pour « faire passer la bière ». Inconsciemment, mon état m’arrangeait bien. Je ne pensais plus à rien. Ni au trône, ni à Laëth, ni à Adam, ni à mes problèmes, ni aux risques, ni au fait que je connaissais le corps de Léto par cœur sans jamais l’avoir touchée de ma vie.

« Dégage, c’est mon tour. Je veux voir Léto la Reine des tableaux ! » dis-je, en attrapant le premier de la queue par le col pour le virer de là. J’étais convaincant, même ivre, même à moitié déshabillé. J’avais confié mon verre vide à mon mentor, en lui faisant un monologue très inspiré sur mes sentiments pour l’objet, comme quoi il ne devait surtout par le perdre parce que je m’étais attaché à lui, que je voulais qu’il me servît pour l’éternité et qu’il restât à mes côtés dans mes meilleurs moments comme dans mes pires. Mes yeux étaient même devenus brillants d’émotion. J’étais d’un ridicule sans bornes.

« Bonjour ! » clamai-je, en entrant dans l’endroit. La Reine des Chamans était toujours aussi… Je tentai une révérence mais me rendis compte que le sol bougeait. « Je ne savais pas qu’Avalon avait été construite près d’une zone sismique… » fis-je remarquer à voix haute. Je ne me souvenais même plus pourquoi je voulais la voir. Devaraj et elle étaient proches. J’en ressentais les effets. Ça me troublait, malgré le haut degré d’éthanol qui courait dans mes veines. Elle dégageait un magnétisme particulier. Mes yeux détaillèrent son corps avec intérêt et curiosité. « Pourquoi est-ce que je suis là déjà ? » « Les enfants. » me rappela un Esprit. Je pouvais les entendre mais je ne les voyais pas. Je me mis à rire en imaginant que ça pût être un Ange, conseillant à l’Empereur Noir de laisser filer les esclaves vers Awaku No Hi. « Ah oui ! Les enfants ! » Je regardai à droite et à gauche pour être sûr que nous étions seuls. « Seuls » ou, plutôt, entourés de dizaine d’Esprits, tous hautement intéressés par la situation. C’était tout un concept. « Tu ne veux pas lui expliquer ? Parce que moi je crois que je vais vomir si je ne m’assois pas… » Je sentis une vague de désespoir dans le soupir de l’Esprit. Je commençai à me déshabiller, dans l’idée de donner au moins l’illusion de quelque chose. Elle peignait donc elle pouvait me peindre pendant que l’Esprit inconnu, qui ressemblait peut-être à une vieille femme acariâtre, lui expliquait la situation. Le respect était toujours en option chez les morts. Qu’avaient-ils à craindre, si ce n’était rien ? « Hǫfðingi, cette femme est l’Empereur Noir. Il a trop bu parce qu’il traverse actuellement une crise existentielle. » « Oh ! » grognai-je, tout en m’asseyant. « Outre le fait qu’il soit actuellement ridicule, il a partagé la totalité des souvenirs du Hǫfðingi Wom'Zaïkam'Yé. C’est son frère. » Je lui fis un signe de la main, tout en m’asseyant maladroitement.  « On choisit ni sa famille, ni avec qui on fait des génocide ! » Je ris. C'était cynique. « Il y a quelques temps, il a ordonné aux Sorciers de lui livrer tous les jeunes esclaves du royaume pour ses besoins personnels. Il est réputé pédophile. En réalité, il aimerait les transférer sur Awaku No Hi pour les libérer de l’esclavage. L’île étant inconnue, ils y disparaîtront et le peuple supposera qu’il les a tués après les avoir utilisés. » « Je suis malin parfois. » fis-je remarquer avec un ton qui laissait entendre le contraire. Le lendemain, j’allais m’en vouloir. « Il est beau ton poncho, tu me le prêtes ? » demandai-je, après avoir fixé un collier d’os pendant un temps indéterminé. « Je demande pas ça pour te voir nue hein. C'est déjà fait. » précisai-je. L’Esprit parlait pour moi. Je n’avais rien à faire. C’était aussi plaisant que déconcertant. Moins j’avais de quoi m’occuper, plus je me remémorais les fois où Devaraj avait croisé Léto. Mes ailes noires se déployèrent dans mon dos. J'avais rien d'autre à déployer de toute façon, et j'étais pas sûr qu'elle aurait apprécié mes désirs incontrôlables. Ce n'était même pas les miens. À force, j'avais du mal à savoir ce qui venait de Devaraj ou ce qui venait de moi.

1281 mots

J'ai fait une ellipse pour que Kaahl puisse aller voir Léto. Tu répondras quand tu voudras comme ça. Il a la Bague des Déchus et a donc une apparence féminine. En mauve, ce sont les paroles d'un Esprit donc, à moins d'en avoir le pouvoir ou d'être un Chaman, personne ne l'entend. Kaahl est archi ivre. Il s'énerve facilement en Déchu alors c'est à vos risques et périls. Dans tous les cas, Thomas, son mentor, doit trainer pas trop loin. Si jamais il s'énerve trop, il interviendra pour l'arrêter (avec l'alcool qu'il a ingurgité, ça devrait être facile mais on n'est jamais à l'abri d'une perte de contrôle magique).

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Mar 11 Aoû 2020, 19:10




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Aliénor avait un comportement étrange. Priam se serait attendu à la trouver effondrée. La tempête avait marqué bien des esprits, tant par sa violence que par sa soudaineté. Il y avait eu des morts. D’un point de vue plus personnel, la Magicienne, qui s’était peut-être crue libérée du joug sorcier lorsque Niklaus Salvatore avait abdiqué au profit de son beau-fils, s’était vue transférée de l’un à l’autre sans plus de considération pour sa personne. Elle n’était qu’une marchandise. Un trophée de paix qu’ils se jetaient sans se soucier du malheur qu’ils causaient. Pourtant, aucune affliction n’encombrait ses traits. Au contraire, la jeune femme paraissait étonnamment joviale. Ce n’était pas normal. Personne d’à peu près sensé n’aurait réagi de la sorte. Pourtant, depuis ce rêve, il se sentait connectée à elle d’une manière qui ne trompait aucun sens : il savait que tout cela n’avait rien de factice. Elle ressentait véritablement cette joie transcendante. L’Ange décocha une œillade suspicieuse au Mage Noir qui l’accompagnait. L’avait-il droguée ? Fait boire ? Contrôlait-il ses ressentis grâce à la magie ? Une Magicienne éplorée aurait effectivement fait tâche au beau milieu de ce Fessetival. Quoiqu’à bien y réfléchir, sa simple présence s’avérait surprenante. Le nouvel Empereur Noir devait avoir des mœurs un peu plus souples que le précédent. Il n’en restait pas moins qu’ils étaient tous détestables. L’enfant de Réprouvés fronça les sourcils lorsqu’il vit le fonctionnaire retenir vivement la main de la Mage Blanche. Il eut le bon sens de se taire. Pourtant, ce n’étaient pas les répliques cinglantes qui lui manquaient.

Une expression de surprise s’empara de ses traits lorsqu’Aliénor continua à parler. Puis, un sourire, porteur d’une ombre d’amusement, vint chatouiller ses lèvres. « Malgré l’alliance occasionnelle pour la prise de la Terre Blanche, je crois que ma sœur a assez bien fait comprendre aux Sorciers que nous ne sommes pas faits pour entretenir une amitié durable. » répondit-il sur un ton léger, en décalage avec la teneur de ses propos. « Nous » ; les Anges ou les Réprouvés. Les deux peut-être. Il était sur ce pont qui n’appartenait ni aux uns ni aux autres. Laëth aussi, même si elle s’en serait défendue. « Ce serait dommage de gâcher une toile pour la voir brûler d’ici quelques temps. » À l’image de Lumnaar’Yuvon, songea-t-il sans l’ajouter. Même s’il se garda de réagir ouvertement au reste, il en conserva toutes les informations distillées dans un coin de sa mémoire. Plus Lhéasse Taiji parlait, plus il avait envie de lui faire regretter tout ce qu’il faisait subir à la jeune femme. Il savait qu’elle éprouvait une ambivalence à son égard. Il avait ressenti sa haine et son désir, sa peur et son confort. Actuellement, elle prenait le tout avec une légèreté déconcertante, mais il avait conscience des maux que le Sorcier éveillait en elle. Il la regardait sautiller autour de lui et jetait parfois des regards à son garde du corps. Il avait envie de le jeter au milieu d’un champ de paille et d’y mettre le feu. Pourtant, son visage se détendit de surprise à sa remarque sur le nombre d’individus qu’il avait dû tuer depuis le couronnement. Il en oublia toute répartie, alors qu’il aurait pu demander si lui aussi devait la suivre sous la douche. Le fils de Bipolaires aurait payé cher pour voir sa réaction.

Comme il regardait l’Archimage s’éloigner, il sentit Aliénor prendre appui sur ses épaules et bondir sur son dos. Par réflexe, il l’attrapa par les cuisses pour la tenir. Lorsqu’elle s’inclina afin d’appuyer son buste contre lui, il sentit ses cheveux caresser sa nuque, et un sourire frémit sur ses lèvres. Chassant toutes ses pensées négatives, il tourna la tête pour l’observer du coin de l’œil. « Je suis désolé, Aliénor, mais il semblerait que je t’ai touché les cuisses. » Puisqu’elle l’avait tutoyé, il se le permettait. « Il va falloir que tu négocies avec l’Empereur Noir pour que je puisse t’épouser. » L’espièglerie conférait à ses iris des étincelles dignes des crépitements d’un feu de cheminée au milieu de l’hiver. Lorsqu’il n’apparaissait pas auréolé de la dureté et de la froideur de certains Manichéens, il se dégageait de lui une chaleur communicative.

Obéissant à sa requête, il se mit en marche. Elle n’était pas très lourde ou, du moins, il se révélait suffisamment fort pour la porter sans la subir. « Tu as mangé, ce midi ? Tu m’as l’air vraiment légère. Tu ne t’affames pas à cause de ce que t’as dit ce vieux croûton sur tes cuisses, quand même ? » Il ne pouvait pas lui demander frontalement si elle avait ingéré quelque chose de suspect ou si elle était vraiment convaincue d’aller bien, au risque de fâcher son garde du corps – qui ne devait pas être bien loin – ou de la perturber – elle n’avait pas conscience de son état, il en était certain. Considérant ce dernier, il n’était même pas sûr qu’elle fût en mesure d’avoir noté un élément suspect, mais il fallait bien tenter. Elle avait l’air de planer. Il s’en trouvait autant agacé qu’inquiété. Vivre quelques temps à Amestris lui avait permis de se rendre compte à quel point l’ambiance y était destructrice. Il l’avait même vue opérer sur sa sœur, dont l’état s’était dégradé de jour en jour. Il n’y avait pas que cela, mais leur passage dans la Vorace y avait participé. « Où doit t’emmener ton valeureux bicorne, damoiselle ? Jusqu’au stand de peinture de nus, c’est ça ? » Il sourit, amusé à l’idée de voir la gêne d’Aliénor une fois face au fait accompli. Lui n’éprouvait aucun complexe à se dévêtir ou à la voir nue, encore moins depuis ce rêve qu’ils avaient partagé, mais il la savait un peu prude. Il ne la forcerait à rien et ne participerait sans doute pas, car il ne désirait pas prendre des vacances à l’Agbara, mais effleurer l’atmosphère des lieux pouvait rester drôle.

Alors qu’il venait de songer à sa cadette, il croisa son regard. Son sourire s’évanouit et ses iris se durcirent. Elle n’avait pas l’air au meilleur de sa forme, cependant, il crut, à tort, que c’était parce qu’elle culpabilisait de ne pas lui dire tout ce qu’elle aurait dû lui confier. Il savait qu’elle lui cachait quelque chose. Depuis leur enfance, ils étaient fusionnels. Ils se connaissaient trop bien pour ignorer les mensonges que l’un ou l’autre pouvait être tenté de tisser ou ce que masquaient les silences qu’ils entretenaient, parfois sans le vouloir. Après avoir reniflé avec mépris, Priam se détourna afin de l’éviter. « Bon, finalement, plus tard, le stand de nus. » Il avança entre les allées. « Je vais distribuer quelques pièces dans les urnes. Je dois parier à la place de ma sœur. Tu me dis si tu veux en mettre pour certains participants, on ira. J’espère que t’as pas le mal de bicorne. » acheva-t-il dans un nouveau sourire.

Tandis qu’ils parvenaient à la fin de leur trajet, l’Ailé discerna la silhouette de Kaahl Paiberym. Il s’arrêta. L’hésitation passa sur sa figure. Une rencontre était inévitable. Il l’avait bien compris. Valait-il mieux que Laëth le présentât ou qu’il s’introduisît de lui-même ? Il détailla la forme longiligne du Mage Blanc, songeur. Finalement, son sourire évanoui reparut aussitôt. Ce serait beaucoup plus sincère – et sans doute plus amusant – sans les deux yeux verts de sa cadette prêts à lui transpercer l’abdomen à la moindre réflexion de travers. « Prête à faire du bicorne volant ? Accroche-toi ! » Délicatement, pour ne pas la faire tomber, Priam déploya ses ailes sur les côtés. D’un battement, il se propulsa dans les airs et survola la foule jusqu’à arriver au niveau du Baron. Là, il se posa devant lui et le regarda avec un grand sourire. Il songea que, torse nu, trempé, et avec Aliénor sur le dos, il provoquerait sans doute au moins un peu de gêne chez son interlocuteur, et cela le réjouissait. C’était sans doute mesquin, ou au minimum pas très angélique. Peu lui importait. Il n’aimait pas les Magiciens – sauf celle qui se tenait actuellement à lui –, ce type avait fait vivre un calvaire à sa sœur – peu importait que ce fût de sa faute ou non, qu’elle l’eût pardonné ou non – et désormais, il semblait désireux d’officialiser une relation avec elle, une fille de Réprouvés. C’était suffisant pour venir l’embêter un peu. De toute façon, il était contraint de rester courtois, à moins d’avoir envie que Nalim ne l’étranglât. Ce n’était pas le cas. « Baron Paiberym. Je vous tendrais bien la main mais ce serait risquer l’équilibre de ma cavalière. Veuillez m’en excuser. » Cette rencontre aurait le mérite de changer les idées d’Aliénor. Elle le connaissait un peu, et il avait la réputation d’un homme bienveillant. Il ne jugerait sûrement pas qu’elle profitât de l’ambiance avalonnienne pour échapper à son quotidien déprimant. « J’ai vu que vous étiez arrivé avec ma sœur. Je présume qu’elle a prévu de nous présenter, mais comme elle tarde un peu, je me permets de prendre les devants. J’imagine qu’elle vous a déjà parlé de moi. » Il sourit, bien qu’il n’eût pas du tout envie de sourire. Peut-être commençait-il à appréhender correctement les ficelles de son métier ? « J’espère qu’elle ne perturbe pas trop vos habitudes. Apparemment, ce n’est pas toujours facile de supporter des enfants de Réprouvés. Il paraît qu’on est un peu plus… intenses ? que la moyenne. Ça donne des envies de fuite à certains. » Il sonda ses iris puis leva les yeux vers la Magicienne. « Qu’est-ce que tu en penses, toi, Aliénor ? »



Message III – 1606 mots

Résumé : Priam est avec Aliénor et Lhéasse. Aliénor sur le dos, il part distribuer des pièces dans les urnes pour les assos/bisous. Il croise Laëth. Ils vont voir Ârès qu'il prend pour Kaahl et embête un peu [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 1628 (pour y aller, Priam passe en volant au-dessus de la foule, Ali sur son dos, donc vous pouvez les voir si vous voulez 8D)
Je ferai Nalim dans un autre post sinon c'est trop long.





[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 1628 :


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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Mer 12 Aoû 2020, 08:24




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Nalim s’amusa du trouble de Circë, et d’autant plus de sa répartie. « C’est ça. C’est pour ça que c’est un peu tendu entre nous : on se dispute le monopole de la beauté. » se moqua-t-il. C’était éminemment plus complexe. Certaines Ailes Noires avaient été blanches : elles inspiraient parfois la peur, le mépris et le rejet. Elles étaient des ratures, des échecs, des erreurs. Pourtant, leur nombre ne cessait de chuter. Depuis le Génocide, les Immaculés menaient une politique démographique stricte et étonnamment novatrice. Ils avaient cessé de déchoir les leurs ; en contrepartie, la Rédemption n’existait plus. Ils avaient balayé des siècles de coopération pour sauver leur population de la menace de l’extinction. Nalim était convaincu que ce ne serait jamais arrivé, qu’ils auraient survécu, mais il comprenait aussi la nécessité de donner un nouveau souffle de vie à une race qui n’était plus capable d’enfanter sa propre essence. Il comprenait les sentiments d’urgence et de terreur, car il avait lui-même vu son peuple s’écrouler suite au Czírnúma. Les enfants de Réprouvés ne les rejoignaient pas tous, et leur adaptation n’avait rien d’aisé. Les relations diplomatiques avec ce peuple étaient au moins aussi désastreuses qu’avec les Déchus, ce qui n’aidait pas les échanges et la coordination concernant les fils et filles des Bipolaires. Garder ceux qui péchaient avait pu sembler être une nécessité. Peut-être que ça l’avait été, peut-être que ça l’était toujours, peut-être que ça le serait encore. Les Vertus ne dominaient plus leurs vies comme elles le faisaient par le passé, c’était un fait. La montée politique des Extrémistes avait transformé l’idéologie des Anges. Il était surtout question de survivre et de limiter – voire réduire à néant – les exactions du Mal. Pour beaucoup, le prix importait assez peu. C’était cautionné parce que la majorité de la population ignorait tout des travers du système. Des rumeurs circulaient, comme celles sur l’Agbara. Ceux qui se renseignaient se heurtaient à des murs, tombaient dans des gouffres de silence ou s’abreuvaient de mensonges rassurants. Ceux qui frôlaient le pouvoir, comme lui, devinaient des dessous sur lesquels il fallait sans doute fermer les yeux. La solidité de leur peuple était faible : le moindre souffle rebelle aurait pu faire s’effondrer le château de cartes que les hautes sphères tentaient de maintenir vaille que vaille. Parfois, les secrets étaient préférables à la vérité.

« Tout ça ? » s’étonna-t-il en la dévisageant. L’Ygdraë ne flamboyait pas autant que certains, mais une aura se dégageait effectivement d’elle. Nalim la scrutait, tandis qu’il sillonnait sa mémoire à la recherche de quelques souvenirs sur les Elfes. Ils n’étaient pas son domaine d’expertise, loin de là. Les relations entre ceux-ci et les Anges rayonnaient. Cela s’était vu lors des explorations et de la construction sur Iyora, notamment. C’était à croire que lui préférait s’encombrer de tensions et s’empêtrer dans des démêlés politiques sans queue ni tête. « Eh bien, c’est à votre tour de me mettre dans l’embarras. » L’espièglerie dansait dans ses yeux. « Je suis bien incapable de dire de qui vous êtes l’épouse et quels peuples vous adorent. Quant à la Déesse qui vous a choisi, ça me laisse aussi perplexe. Je connais sur le bout des doigts la liste des Élus de cette fameuse Hel’dra telle qu’elle a été prononcée la première fois, et je ne crois pas me rappeler qu’une Ygdraë nommée Circë y figure. » Il sourit. « J’ai un peu honte de ne pas être à la page, parce que je suis diplomate. Je devrais peut-être me contenter de tenter les Ygdraës… » Faussement songeur, il passa une main sur son menton.

Nalim se détourna d’elle pour observer Priam. Lhéasse Taiji et Aliénor Vaughan. Une moue traversa ses traits. Il aimait bien le taquiner au sujet de la seconde, toutefois, de façon globale et réfléchie, c’était un sujet qui prêtait assez peu à rire. Personne n’ignorait ce que les Sorciers faisaient subir à ceux qui tournaient un peu trop autour de l’Épouse Maudite. Il n’aurait pas aimé devoir enterrer son apprenti parce qu’il se doublait d’un abruti. Peut-être que les choses changeraient légèrement désormais qu’elle n’était plus promise à Lord, mais il en doutait. Un Empereur Noir demeurait un Empereur Noir. « Effectivement, il semblerait qu’il préfère jouer avec le feu. » compléta-t-il. « Je veillerai à ce qu’il n’oublie pas de prendre une douche froide. » Un énième sourire para ses lèvres, tandis que l’hésitation de la jeune femme attisait à nouveau son intérêt. Il haussa les sourcils, avant d’éclater de rire. « Vous aimez bien jouer avec le feu vous aussi, visiblement. » Il aurait pu se vexer ou l’envoyer voir ailleurs. Il avait assez d’ouverture d’esprit pour ne pas s’offusquer de choses qui ne jetaient l’opprobre sur personne. « Mais vous avez raison, je pourrai peut-être l’offrir à un Déchu afin d’instaurer une trêve dans nos petites guerres mesquines. Ce serait un gage de paix qui leur plairait sans doute. » Il effleura l’objet des doigts et le fit disparaître. Ses doigts frôlèrent ceux de la femme.

« Quant à l’activité, avec plaisir. Je ne vous ferai pas l’offense de vous proposer de participer à une partie d’Ænae non plus. » Il tenait à sa réputation, aussi. Tout le monde le savait joueur et provocant – juste un brin, un tout petit brin – mais il avait l’art de toujours rester dans les clous. « Que diriez-vous de participer à… Hum. » Il s’approcha d’un panneau sur lequel étaient indiqués les différents activités et leurs emplacements. « Nous pourrions faire l’un des concours, histoire de montrer comme l’alliance entre les Ygdraës et les Anges porte ses fruits. » Il sourit. « Êtes-vous plutôt douée en cuisine, en danse ou en peinture ? Si je ne vous propose pas celui du plus gros mangeur ou de boisson, ce n’est pas que je doute de vos capacités, mais je crois qu’il est préférable que je ne fasse pas démonstration des miennes. » Son sourire s’accentua d’autant plus. Lorsque la mystérieuse reine eut fait son choix, il l’entraîna vers le lieu du concours. « Pendant que nous marchons, seriez-vous prête à m’éclairer un peu ou vais-je devoir me plonger dans l’histoire de votre peuple pour percer le mystère qui vous entoure ? » s’amusa-t-il, avec cette curiosité qui ne cessait de l’animer, et tandis qu’ils avançaient vers l’activité.



Message III (PNJ) – 1058 mots

Résumé : Nalim discute avec Circë. Il lui propose de faire l'un des concours (peinture, cuisine ou danse). Je te laisse choisir Mitsu =)




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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Mer 12 Aoû 2020, 10:21



Le Grand Fessetival de la Charité


« Votre sœur ? Hum. Oui. » Lhéasse sourit, avant de continuer tranquillement. « Nous aurions sans aucun doute décliner l’acceptation de toute façon. » Pour tout un tas de raisons qu’il n’avait pas envie d’expliciter. « Néanmoins, vous savez, Sorciers et Magiciens ne sont pas si différents. Personne n’est à l’abri d’un retournement de situation dans sa condition. » Il regarda Aliénor mais il ne parlait pas forcément d’elle. Cependant, si jamais elle cessait d’être aussi niaise et que son cœur se noircissait davantage, il en serait le premier ravi. Il restait un Sorcier modéré, ce qui expliquait son placement auprès de l’Épouse Maudite mais il y avait des choses chez ses homologues qui l'exaspéraient.

« Mes cuisses ? » demanda-t-elle, sans avoir réfléchi au préalable. Elle l’écoutait mais elle était incapable de penser avant de parler. Ça venait après. « M’épouser ? » Elle se mit à glousser. « T’es bête ! Ha ha ! » Pourtant, ses bras se refermèrent autour du cou de l’Ange, dans une sorte de câlin bancal – puisqu’elle devait aussi veiller à ne pas tomber et que le poids de ses fesses la tirait inéluctablement vers le bas. « Si tu m’épouses, il me faudra une grande robe ! Mais pas trop lourde parce que ce n’est pas pratique… Mais ce serait bien qu’il y ait une armature, comme ça tu pourras passer dessous sans que personne ne se doute de rien ! Ça te fera une tente ! » Elle rit. « Je faisais ça avec mes sœurs quand nous étions petites ! » précisa-t-elle. « Même si tu n’es pas ma sœur. Ni mon frère. Heureusement. » Elle gloussa de nouveau, heureuse et bête pour cinquante.

Alors que sa monture commençait à avancer, elle continuait à jacasser, son flot de paroles semblant ne jamais réellement s’atténuer. « Oui ! J’ai mangé beaucoup parce que Lhéasse veut que je sois en bonne santé ! Avant, Lord voulait me faire un bébé alors il fallait que je mange bien ! Une amie m’a dit qu’avoir des cuisses qui ressemblent à des jambons c’est bien parce que les hommes aiment bien les attraper. » Elle rit. « Tu aimes bien attraper les cuisses des autres, Priam ? Je crois que oui… Ça fait deux fois que tu touches les miennes… Sans parler de la fois où… » Elle ne termina pas sa phrase et perdit son rire dans le cou de l’Ailé. « Du coup j’ai mangé des lasagnes ! C’était bon ! Et ensuite j’ai mangé des abricots. Ça ressemble un peu à des fesses de bébé ! C’est pas moi qui l’ai fait remarquer mais Pâquerette ! »

« Hu Bicorne ! » répéta-t-elle, à un moment, tout en réfléchissant à cette histoire de mise. Elle se mit à ricaner contre la peau de Priam. « Je sais ! Je vais parier sur tout le monde ! » Elle sourit, maline, avant de baisser la voix pour chuchoter quelques mots à l’oreille de l’Élu. « C’est Lhéasse qui va embrasser pour moi. Si jamais ça tombe sur un Luxurieux, je suis sûre que ça va lui filer de l’urticaire pendant un bon mois ! » Comme si c’était naturel, après un nouveau rire, elle déposa un bisou dans le cou de sa monture. « Mais c’est vrai qu’on pourrait poser nus ! Ce serait amusant ! J’imagine trop la tête de Lhéasse ! Il me tuerait je pense ! Mais ça en vaudrait tellement la peine ! » La drogue avait défoncé toutes les barrières de sa pudeur et de sa bienséance. Elle se contentait de dire les choses qui lui passaient par la tête, sans chercher à comprendre plus loin. « Ouiiii ! Du Bicorne volaaannntt ! Attends… Ça vole un Bicorne ? » Elle ne croyait pas se souvenir de ça. Pourtant, elle avait « vécu » à Lumnaar’Yuvon. Peut-être qu’il y avait une espèce particulière que l’on ne pouvait trouver qu’ailleurs ? Ou alors… Peut-être que Priam était le seul Bicorne volant du monde ! « Waaa ! T’es un trop bon Bicorne ! » Sa main passa sur son torse et elle flatta ses muscles. « Bon Bicorne ! Gentil ! » Ses doigts s’attardèrent sur l’un de ses pectoraux et, en s’aidant de son autre main, elle se redressa un peu pour regarder ce qu’elle touchait. « Ah ouais… C’est vrai que t’es tout nu ! » Elle se mit à pouffer de nouveau. Son rire fut néanmoins coupé par un hoquet de surprise lorsqu’il s’envola. Quelques secondes plus tard, elle était en train de crier sa joie, comme une enfant. « J’ai un Bicorne volllaaaannnnnnnnt ! » Les Déchus devaient se dire que cette femme n’était pas très nette. Ici, tout le monde pouvait voler. Ça n’avait rien d’extraordinaire. Néanmoins, sa joie était communicative.

Aliénor replaça un peu ses cheveux, rejetant les ondulations de ceux-ci dans son dos tout en dégageant son visage. Une fois que ce fut fait, elle passa une tête curieuse sur le côté. « Oh je peux tendre la main pour deux ! » fit-elle, en faisant passer sa main à côté de la tête de Priam. « On est un animal à deux têtes et quatre bras ! Une nouvelle espèce de Bicorne volant ! » Elle rit. « Oh ta sœur ? C’est elle qui a dit non à Elias ? C’est vrai qu’ils sont ensemble. Vous êtes trop mignons ! » dit-elle, en remontant les yeux vers celui qu’elle supposait être Kaahl. Impossible de savoir si elle parlait du couple ou juste de lui. En réalité, plusieurs de ses sœurs rêvaient de se marier avec lui, surtout depuis le spectacle musical qu’il avait organisé. « C’est vrai que Priam est intense ! » nota-t-elle. Elle commentait absolument tout ce qu’il disait. « Mais je ne trouve pas que ça donne envie de fuir… Ça donne plus envie de jouer à saute-mouton. C’est ce que je pense. » Elle s’interrompit et agita frénétiquement sa main. « Mais Priam et moi ne jouons pas à saute-mouton ensemble ! PAS-DU-TOUT ! JA-MAIS ! Il me touche juste les cuisses de temps en temps, c’est tout. Vous aussi vous touchez les cuisses des autres ? Parce que si vous touchez celles de Laëth, va falloir l’épouser ! Priam il ne m’épouse pas parce que je dois déjà me marier… Ou peut-être parce qu’il ne m’aime pas… » Elle rit. « Bon, et sinon, on fait un truc à trois ? » Comme si sa proposition l’avait décidée, elle se laissa glisser le long du corps de Priam pour reprendre appui sur le sol. Debout, elle se mit à côté de lui et lui prit le bras, bras qu'elle colla un peu trop sur son buste mais elle avait envie de le sentir contre elle.

1119 mots

La la la:



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Mer 12 Aoû 2020, 15:45


By Godfrey Escota

Le Grand Fessetival de la Charité



Morgane jeta un coup d’œil à Azenorine et replaça tranquillement le tissu de sa robe sur ses genoux. La Sorcière ignorait ce que son « amie » avait en tête mais elle n’approuvait pas cette décision. Elle avait cédé uniquement pour ne pas paraître faible mais ses rares contacts avec l’alcool se limitaient à quelques gouttes de vin rouge ou de champagne, juste pour goûter et constater à haute voix ô combien le savoir faire des Sorciers était de loin supérieur au savoir faire des Magiciens. En réalité, elle n’y connaissait rien et ne faisait que reproduire les schémas traditionnels : critiquer les étrangers et encenser les Sorciers. Aussi, elle sourit à Azenorine, attendant que la blonde aux yeux de fouine se décide. Leur échange de regard silencieux fut interrompu par Vantelme qui se mit à tousser. « Ton esclave est réellement un incapable. » nota la Mage Noire, sans se soucier que celui-ci pût les entendre. « D’un autre côté, c’est un Ygdraë. » Visiblement, l’annonce de son peuple d’appartenance suffisait à justifier pleinement sa médiocrité à ses yeux. « Ce n’est pas sa faute. » ajouta-t-elle, méprisante. Morgane ne dit rien. Elle avait envie de lui broyer les seins pour la faire taire. Elle n’avait pas spécifiquement le désir de défendre l’Elfe mais en attaquant son esclave, c’était elle que cette garce critiquait de façon détournée.

Quand ce fut son tour de boire, Azenorine toussa légèrement. Un fin sourire apparut sur les lèvres dénuées de rouge de la brune. Le Destin était joueur parfois. Morgane amena son verre à sa bouche et le but à petites gorgées. Elle avait une manière bien à elle de jouer. Rien dans les règles n’annonçait qu’il fallait exécuter des culs secs. Elle grimaça néanmoins. « Le goût est assez spécial, voire ignoble. » Elle n’aimait pas la bière, sans doute aussi parce qu’elle n’y était pas habituée. « Il faut dire que c’est avant tout une boisson de Réprouvés. C’est vraiment du bas de gamme, comme ce Shadow là... Il faudra vraiment que tu me le montres. » commenta Azenorine. La blonde n’avait pas oublié le sourire moqueur de son « amie » mais elle se vengerait plus tard. Elle attendrait qu’il arrivât quelque chose d’humiliant à la brune pour en rajouter une couche. C’était ainsi entre elles : des petites vengeances mesquines, qui ruinaient une réputation qu’elles n’avaient, de toute façon, pas. Elles avaient beau posséder des noms célèbres, elles n’étaient que des étudiantes sans la moindre importance. Ce n’était pas tout à fait vrai mais les secrets ne changent une situation qu’une fois révélés.

Les prunelles de la Sorcière rencontrèrent l’air déterminé de son esclave. Elle leva doucement le menton. Un sourire particulier fit son apparition sur ses lèvres, le genre de sourire qui ne peut que signifier « Ah oui ? Nous allons voir ce que nous allons voir. ». Il était hors de question qu’elle perdît contre un esclave. Seule Azenorine devrait connaître la défaite, simplement pour rabattre le caquet de cette gourdasse déplaisante. Tranquillement, son pied délaissa sa chaussure à talon. Elle tendit la jambe, l’air de rien. Elle n’était pas si discrète, pour quiconque aurait fait attention à elle sans être occupé à une autre tâche. Ses orteils se faufilèrent entre les cuisses de l’Ygdraë, jusqu’à son entre-jambe, qu’elle massa d’une façon sans doute quelque peu maladroite. Elle le fixa et sourit. S’il essayait de la doubler, il se pouvait qu’elle y revînt, sans enlever sa chaussure cette fois.

La jeune femme baissa les yeux, afin de se concentrer sur sa propre bière. Elle réfléchit et eut une révélation à retardement. Elle devait gagner et, pour ça, elle allait utiliser Vantelme. Elle se mordit la lèvre inférieure et montra sa propre main à l’esclave, avant de venir le caresser de nouveau avec le pied. Azenorine était assise à côté de lui. Son regard alla de lui à elle. Elle souhaitait l’inciter à la toucher, entre les cuisses. C’était un pari risqué mais si un esclave se permettait ce genre de choses en public sur elle, discrètement, elle se laisserait sans doute faire, pour éviter le scandale et la honte de ne pas contrôler un objet. Elle se vengerait ensuite, en privé. Imaginer son « amie » aux prises avec la main de l’Ygdraë lui plaisait. Elle en ressentait même une once d’excitation. Comme il était son esclave à elle, la blonde ne pourrait rien lui faire sans son assentiment. Elle ne le lui donnerait pas. Elle lui sortirait quelque chose comme « Je suis sûre que tu as aimé ça, au fond, puisque tu n’as rien dit. » et l’affaire serait réglée. À croire que le peu d’intelligence que possédait la jeune femme allait dans des plans malsains impliquant des agressions sexuelles et des rapports de domination et de soumission. Et si la blonde réagissait, elle nierait toute implication.

814 mots

Résumé:

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Mer 12 Aoû 2020, 17:48



C'est toujours cru et violent.

Je m’immobilisai. Mes yeux jugèrent un instant le noisette de ceux de mon interlocuteur forcé, avant de descendre sur la peau de son torse, nu, jusqu’à la limite de son pantalon. Un Ange. Ça me rappela la Tour des Anges, un bâtiment d’une hauteur vertigineuse, à la décoration exquise. Une fois arrachées, les ailes de ces déchets avaient été clouée aux façades, conférant un esthétique pur au bâtiment qui, coïncidence, abritait une maison de passe. Je ne m’y étais jamais rendu. Je n’aimais pas payer pour ce que je pouvais obtenir autrement. Je détestais que mon partenaire fût consentant. Ça manquait de saveur. C’était trop simple. Je trouvais ça bien plus amusant, au contraire, d’arracher les dents de mes victimes pour les forcer à faire ce que je voulais sans risquer aucune morsure malvenue. Ça déformait juste un peu leur visage, rien de navrant, surtout lorsque l’on savait que je jetais toujours après la première utilisation. La lassitude m’habitait souvent mais c'était surtout parce que la mort n'était jamais très loin lorsque je me faisais plaisir. Je cassais rapidement mes jouets. Mes poupées vivantes finissaient généralement les cheveux arrachés, la peau brûlée et les yeux percés. Cet Ange… j’aurais bien récolté ses dents et ses ailes. Les mains attachées dans le dos, enchaîné et à genoux, il aurait bien été obligé de prendre ce que je lui aurais tendu. Un esprit avait beau être fort, il arrivait toujours un moment où la résistance cédait. Quant à son abrutie de cavalière, le désir de lui coudre tous les orifices me piqua vivement. En laissant juste un petit trou pour qu’elle pût respirer, je pourrais faire des paris sur la façon dont elle mourrait. Le corps avait à la fois besoin de se remplir et de se vider. C’était un cycle éternel qui ne supposait aucun arrêt. J’avais fait de nombreuses expériences. Y penser me fit sourire. Il fallait bien que je réagisse. Puisque je n’avais toujours rien dit, autant animer légèrement mes traits. Je réfléchissais en même temps, en essayant de ne pas tuer la fille au beau milieu de l’allée.

« Un truc à trois ? Pourquoi pas. J’essaierai de vous tuer après vous avoir violée et lui essaiera de vous sauver. Bien entendu, vous finirez tous les deux empalés sur la place publique. Ça vous va ? » demandai-je, avec un air tout à fait sérieux sur le visage. Je ris, d’un rire qui ne plaisantait pas, avant de regarder l’Ange de nouveau. « Je doute que votre sœur vous ait déjà parlé de moi. » commençai-je. « Je ne suis même pas sûr de savoir de qui il s’agit au juste. » Si. « Est-ce cette gourdasse brune aux yeux verts que j’ai croisée une fois, dans une chambre ? Laëth ? Elle a une jolie bouche. Je l’ai faite crier. Il faudrait que je recommence. Ça m’a vraiment plu. » Je souris, mauvais. « Elle n’a pas dû vous le dire, ça. » Mon regard était fait de ténèbres. Je concentrai ma magie, afin de faire apparaître mes veines d’une façon plus explicite. S’ils n’avaient pas compris, son ancienne cavalière et lui, ce serait dorénavant limpide. « Mais vous avez raison sur un point : on me confond souvent avec le Baron Paiberym. Vous, Laëth, n’importe qui. » J’étais resté évasif exprès sur ma rencontre avec sa sœur. Sans doute allait-il souffrir en pensant que j’avais fait du mal à cette dernière. Sans doute allait-il entrer dans une rage si intense qu’il serait obligé de vivre à Avalon pour le reste de son existence. Les Anges étaient des faibles, des raclures, des erreurs à effacer. Ils n’apportaient rien et faisaient de piètres esclaves. J’avais envie de lire en lui, pour me complaire dans ce que son imagination avait de fertile. Est-ce qu’il l’envisageait à me supplier de la laisser partir en pleurant, le visage humide et tuméfié à cause de ses pleurs et de quelques-uns de mes coups ? Je l'espérais. J'aimais le chaos. Je n'avais pas peur qu'il me frappât. Je désirais qu'il le fît. Je voulais l'humilier, le toucher en plein cœur et le détruire de l'intérieur, juste parce que ça me plaisait.

À force de dévisager l’imbécile heureuse précédemment sur le dos de l’Ange, je finis par la reconnaître. Aliénor. Priam avait dit son prénom. Sans lui, je n’aurais pu deviner. « Vous êtes l’une des futures femmes de l’Empereur Noir, non ? » Amusant. « Il se trouve que je le connais bien. Nous pourrions être amenés à nous revoir, dans un cadre plus privé et dénudé. Faites-vous à l'idée. » Autant être clair de suite : s’il ne cherchait pas à me tuer à la minute même où il me retrouverait et si, par enchantement, j’acceptais de jouer les doublures, cela ne se ferait pas sans compensations. Je désirais avoir ce qu’il aimait, pour pouvoir le réduire en miettes. Je voulais qu’il fût seul, qu’il n’eût plus que moi. Je voulais fissurer son être jusqu'à ce qu'il n'existât plus que pour servir le mal. « Autre chose ou vous et votre misérable existence allez enfin vous écarter de mon chemin ? » Je souris. « J’ai misé sur vous, au fait. » Priam, puisque c’était lui, Laëth et Aliénor.

877 mots

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Mancinia Leenhardt
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◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Mer 12 Aoû 2020, 20:10


Illustration - James Combridge
Le Grand Fessetival de la Charité

Merci, c'est vraiment très gentil, Mademoiselle !

Mancinia était loin de détester les compliments, mais la gentillesse de l'Ygdraë sur sa prestation la ravissait quelque peu. Elle avait tellement du mal à se dévoiler devant les étrangers, elle n'en était seulement capable que parce que son esprit savait être capable de se défendre en cas d'une main baladeuse et malavisée. Calenthe vint ensuite à leur rencontre et en entendant le nom de la quatrième personne de leur groupe, l'Humaine se penchait doucement vers son Gardien pour lui demander à l'oreille.

C'est une Issemsith, n'est-ce pas ?

L'Ange lui répondit d'un hochement de tête, ainsi qu'un léger sourire. Au vu de l'alliance unissant les deux races, elle comprenait aussi que le rapprochement avec quelques têtes visages qui semblaient prometteurs n'était pas anodin. Souvent, la présence de Maude lui manquait. Elle était retournée sur les terres des siens au terme de la Guerre, mais elles entretenaient toujours une correspondance écrite. Bien qu'intriguée par les raisons de Neah, l'Humaine ne disait rien et marchait en sa compagnie et celles de ces deux nouvelles connaissances, pour le moins mignonnes et intéressantes. En détournant le regard dans un coin, elle distinguait le Comte Verhoeven en se demandant ce qu'il se passait, mais ce dernier avait l'air de bien s'amuser. June captait son regard, un peu en retrait, mais elle lui fit un signe de salutations, que la Marquise lui rendit.



Je suis venue avec Calanthe. J'ai évidemment misé sur toi. J'ai ensuite tiré au sort quatre autres personnes, par amusement. Je suis tombée sur quelques noms que je connais, de près ou de loin, mais aussi sur une étrangère. Nous verrons bien ce que ça donne !

L'homme sourit, amusé.

Tire pour moi quatre autres personnes, alors.

L'Ange misait sur sa Protégée, plus par amusement que par réelle envie de l'embrasser. Il pouvait immédiatement exécuter cette tâche et avec un plaisir certain. Visiblement, Mancinia n'était pas la seule à tirer au hasard et l'organisateur avait d'ores et déjà préparé des petits sacs avec les noms des volontaires. Par contre, semblait avoir la main très lourde. Tous les noms sortants étaient des Ailes Noires, ce qui avait le don de faire craindre le pire à son compagnon. Même pour une cause charitable, l'idée le répugnait assez ...

Tu le fais exprès de tirer de mauvaises choses comme ça ? dit-il en riant. Je prends la dernière, au moins, ce sera une Aile Blanche !

Le Capitaine n'était pas sérieux, mais à croire qu'on aimait le taquiner. Mancinia était partagée entre l'éclat de rire et l'envie de déchirer le morceau de papier. Neah le repliait, manquant de soupirer. Ce n'était peut-être pas plus mal que ce soit quelqu'un d'autre ...



Quand Astriid leur parlait de leur charme en tant que Liés pour servir de modèles, Neah sourit. Il n'avait rien dit de plus et Mancinia ne savait pas vraiment comment l'avertir de la chose sans choquer qui que ce soit, surtout que l'idée venait de son Gardien. Il n'y avait pas énormément de monde, mais leur venue semblait avoir attiré les regards en extérieur. Au bout de quelques pas, l'odeur de l'encens la saisit aux tripes. Elle l'aimait. Cela n'accentuait d'autant plus son trouble que de découvrir celle qui serait amenée à les reproduire sur une toile ...

Mais ... Latone.

Sa voix n'était même pas une exclamation surprise, seulement un constat. Quelle incroyable hasard que de la croiser en ces lieux en étant convaincue, il y a quelques mois à peine, de ne pouvoir jamais la revoir. Elle n'en revenait pas, mais son impression avait été balayée rapidement par son interlocutrice, ce qui fit poindre une certaine déception. Étaient-elles ... Des soeurs, peut-être ? Mancinia sourit en comprenant les paroles qui lui étaient adressées, nostalgique. Peut-être que cette femme avait été là, ce jour-là et qu'elle n'avait rien vu ? Ce serait étonnant vu son aura mystique et inimitable. Ça ravivait des souvenirs ... peut-être pas si lointains, à ses yeux. Ce décalage de dix ans, l'Humaine ne l'avait pas encore complètement comblé.

Oh, oui. J'ai pris du muscle ... un peu partout !

Neah l'observait, intrigué. Il ne s'était pas attendu à ce qu'elles se connaissent. Sa surprise serait grande lorsqu'il comprendrait. Astriid, dans tous les cas, semblait être la plus motivée du quatuor, mais elle n'était pas consciente d'où elle avait mis les pieds.

Il y a des personnes plus enjouées que toi, dit-il avec taquinerie, avant de se retourner vers la peintre. Enchanté, Peintre Sùlfr. Neah Katzuta. Je suis venu avec ma partenaire, que vous connaissez déjà semble-t-il. Je souhaiterais vivement qu'on illustre notre Lien, celui qui unis autant les Gardiens à leurs Protégés ... que celui de deux fiancés.

Mancinia croisait les bras contre sa poitrine, elle ne comprenait toujours pas pourquoi il fallait être nus pour cela ... mais après tout pourquoi pas ? En écoutant les consignes, son esprit se crispait un peu, mais la confiance était de mise. Il y avait Neah et ces personnes étaient toutes des femmes, il n'y avait pas de risques. Ça lui convenait, se promettant de ne pas trop parler elle-même pour ne pas la déconcentrer l'artiste ... Dire qu'elle venait de se rhabiller ! En se mettant dans un coin, elle veillait à bien plier ses vêtements, avant de prendre une respiration et d'enlever le haut. Une pointe d'appréhension dans le coeur, elle se retournait dans la direction de son Ange, la bouche entrouverte.

Qu'est-ce qu'il y a ?

Aussi étrange que cela soit, si Neah avait pu voir l'Humaine dans quelques tenues dénudées, ce n'était pas son cas. Elle ne répondit que par un sourire un peu timide, mais ... Qu'est-ce que son Gardien était beau. Il avait vraiment une musculature incroyable et dessinée, elle avait envie de tendre la main et de les toucher.

Tu voulais vraiment voir le bas ?
Non, idiot ! souffla-t-elle.

Lui, comme elle, avait conservé un sous-vêtement en bas, même si elle dissimulait un peu sa poitrine avec ses bras. Ils étaient prêts.

Je me mets ... ?
Au-dessus de moi.

Mancinia manquât d'éclater de rire avant de voir qu'il était on ne peut plus sérieux.

Heu ... D'accord ?
Ça te gêne ?
... Un peu.

C'était surtout le regard des autres.

Regarde-moi. Tu peux y aller, tu sais bien que je résiste à tes assauts.
Idiot, réitéra-t-elle.

Prenant une inspiration, elle se positionna au-dessus de son corps en évitant de trop s'appuyer sur lui, mais il l'y contraignit en mettant sa main sur une de ses hanches, avant de relever l'autre pour suivre les demandes de la Peintre en lui dénouant les cheveux. Cascadant sur ses épaules et sa poitrine, l'Humaine retirait son bras, tout en essayant de se mettre le plus sensuellement possible. Elle n'avait aucune expérience, ce devait être ridicule. Neah s'amusait avec une mèche de cheveux, mais l'arrière de sa main touchait l'épiderme rebondissant dans un geste amoureux, avant qu'il ne se retire. Le Gardien ne voulait pas la mettre dans l'embarras. Cette intimité entre eux leur donnait de réels frissons. Néanmoins, la douce harmonie eu un instant de brisure lorsque Calanthe présentait ses excuses et disparu. Elle avait dû être un peu ... choquée, non ? Mancinia voulut retenir la Déchue, mais elle ne se voyait pas hurler au milieu de cet endroit et encore moins aller à sa poursuite dans cette tenue.

Mais que lui arrive-t-il ?
Ah là là, ces Déchus ...

Mancinia fit la moue, mais le sourire de Neah à son encontre avait littéralement de quoi la faire fondre. Ils se regardaient droit dans les yeux. Tout du long. Ils se comprenaient, même avec quelques soucis de communication, ils se sentaient Liés au-delà de l'imaginable. Sa présence la rassurait de plus en plus au fil des minutes, malgré le temps nécessaire à la réalisation, l'Humaine ne le mesurait pas. Lorsque ce fût terminé, elle ressentait néanmoins la fatigue due à la complexité de l'exercice, elle relâchait un soupir rassuré en descendant de Neah. Elle avait chaud, mais sa gêne s'était disloquée, tandis qu'elle penchait la tête pour voir l'oeuvre. Son visage n'était que surprise.

C'est ... Époustouflant.
J'en perds mes mots, en effet.

Finalement, cette personne n'avait pas deux mains gauches. Neah se penchait pour regarder les détails. Ça l'amusait vraiment.

Des petits préliminaires avant le mariage, hein ? dit-il en lui donnant un coup d'épaule.
En effet, sourit-elle. Pour la bonne cause !

Était-ce la seule raison ? Elle était convaincue que Neah avait un réel objectif derrière la tête, sans doute lui en parlerait-il plus tard, en privé. Ils étaient en train de se rhabiller. Mancinia avait été assez dénudée pour le reste du Fessetival ! Elle aspirait à dévorer un repas et à présenter ses créations lors de la vente aux enchères.

Je n'arrive pas à croire que que nous ayons fait ça ...
C'est moi qui l'ai voulu.
Tu n'auras pas d'ennuis ?
Je n'ai que des ennuis depuis que je t'aime.

Elle allait émettre un grognement désapprobateur, mais fût interrompue par un baiser soudain qui durait quelques instants, avant que Neah ne s'écarte et que ses paroles atteignirent ses oreilles, telles des murmures.

... Ça ira. Nous sommes ensemble. Je vais faire de toi mon épouse, alors peu importe les autres, tant que nous, nous savons.

Mancinia sourit tendrement, remettant son épingle dans ses cheveux. Rhabillée, elle avait été ravie de cette expérience et se sentait, étrangement, plus sereine. Elle se retournait vers celle qui avait pris du temps pour eux, lui souriant également, plus franchement.

Merci pour votre travail, Peintre Sùlfr ! Vous êtes vraiment exceptionnelle avec un pinceau, c'était vraiment une chouette expérience ! Si vous croisez Latone avant moi ... transmettez-lui mes amitiés.

Post IV - 1633 mots

Résumé:


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 Chriss10
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Kyra Lemingway
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Jeu 13 Aoû 2020, 13:21


Le Grand Fessetival de la Charité


Oriane glissa son index le long de la bretelle de son soutien-gorge avant de s'attarder devant la vitre d'une maison pour vérifier les épingles de sa coiffure, faisant passer un doit dans sa chevelure afin de laisser s'échapper une mèche qui vint caresser sa joue. « Hum. » fit-elle avec une moue peu assurée avant se passer le pouce à la commissure des lèvres. Ça tiendra le temps que ça tiendra. En attendant, c'était largement suffisant. Il fallait qu'elle retrouve Rajiv. Ils étaient plusieurs à être venu pour faire des nus et elle n'avait pas la fichtre idée duquel peintre était à l'origine de la toile qui était accrochée à son mur, donc d'où celui-ci - ou plutôt celle-ci semblerait-il - pouvait se trouver. Aussi déploya-t-elle ses ailes et s'évertua-t-elle à trouver le Refute pour qu'il la guidât jusqu'à l'artiste. Après tout, c'était également son rôle aujourd'hui, aider les fessetivalier. La tâche fut ardue - c'est qu'il y avait du monde aujourd'hui, plus encore qu'habituellement - mais elle parvint tout de même à trouver la tête blonde du Luxurieux parmi toute la population présente. Si elle cru le débusquer à proximité des stands, là où elle l'avait abandonné, ou de la Dame Rouge, il n'en fut rien. La Déchue commença sa descente pour se poser à proximité de lui et le rejoindre. La voyant approcher, il arqua un sourcil, constatant qu'elle venait de perdre quelques centimètres entre le moment où elle l'avait quitté et celui où elle le retrouvait. « Je crois que tu as perdu quelque chose en chemin. » - « Oui, les talons ça fait mal au pieds sur certaines danses et avec la foule j'ai effectivement perdue les chaussures. » répondit-elle avec une moue exprimant la souffrance de ses pieds torturés. « Je parlais pas de ça. » fit-il avec un rictus malin. « T'avais une plume accrochée à ton haut, non ? » fit-il en pointant l'endroit en question. Oriane baissa les yeux pour y constater que, oui, la fameuse plume était portée disparue elle aussi. « Ah. En effet. Je ne l'avais pas remarqué ça. Il va me taper sur les doigts le couturier qui a fait la tenue. » - « J'imagine que c'est aussi pendant une de tes danses que tu l'as perdue. » ajouta-t-il, taquin, une lueur expressive dans le regard. Oriane répondit par un sourire amusé. « Amène-moi à ta peintre plutôt. Tu avais pas dis qu'elle voulait faire un nu de moi ? ». Rajiv la détailla quelques secondes, dubitatif. « Et bah. On croirait que j'ai une autre personne qui s'adresse à moi là, tu te rends compte au moins ? ». L'Abjecto laissa passer un soupir. « Désolé, je n'étais pas bien tout à l'heure. Mais c'est passé. ». De toute façon, ce n'était pas comme si elle avait vraiment le choix que de renfermer tout ses sentiments, aussi passionnés soient-ils, pour les mettre sous cloche. On la prendrai pour folle si elle devait tout déblatérer au monde et on la retrouverai trois jours plus tard au fond d'un caniveau. Si on la retrouvait. En attendant, la seule chose à faire était de faire bonne figure, laisser couler et "oublier". « Allons-y ! Tu connais le chemin ? » - « Oui. C'est par-là. ».

Après quelques tours et détours où Rajiv jouait le rôle de brise-glace pour Oriane, fendant la foule à sa place, cette dernière n'ayant plus qu'à le suivre sans à fournir plus d'efforts pour traverser la population présente formant, bien que ce ne soit pas volontaire, une haie à son passage, ce détail faisant sourire la Déchue, ils arrivèrent devant une grande tente qui contrastait avec le reste de l'architecture de la ville. Une douce fragrance épicé provenait de l'intérieur de celle-ci. La Déchue devança son apprenti et glissa ses doigts sur la toile comme elle se faufila face à lui, l'empêchant d'aller plus loin. « Merci de m'avoir accompagné. Je ne t'embêterai pas plus longtemps. » - « Quoi ? T'es sérieuse ? Tu sais qu'elle me l'a proposé à moi aussi ? » rétorqua-t-il indigné qu'il ne lui laisse pas l'occasion de participer également à cette activité qui lui plaisait bien, il devait l'admettre. « Je l'ignorais. Mais elle, elle doit ignorer à qui elle avait affaire en te faisant cette proposition. Tu serais bien incapable de rester concentré plus de dix minutes pour ce genre d'exercice, je te connais à force ! » lui fit-elle d'un air autoritaire en appuyant ses propos de l'index sur son front. « Ça va j'ai compris. J'y vais. » répliqua-t-il finalement, résigné, en faisant demi-tour, bougon. C'est avec un sourire amusé aux lèvres que la Luxurieuse pénétra l'abri temporaire. Elle eut alors un mouvement de surprise en voyant le visage de l'artiste. « Vous ?... ». Rajiv aurait pu lui dire que la peintre en question était elle. Ou, au moins, s'il ignorait son nom - il est vrai que parfois ses neurones avaient du mal à se connecter quand il s'agissait des choses et personnes importante de ce monde - aurait-il pu lui dire qu'il s'agissait de la femme présente sur son tableau. L'aurait-elle su, elle. Après tout, son visage, comme son nom, ne sont pas méconnus. Peut-être aurait-elle était moins courroucée également car alors elle aurait placé un visage et un nom sur la personne. Peut-être. Ce n'était pas certain non-plus. Car il n'en demeurait pas moins que la Sùlfr la connaissait apparemment, et qu'elle ignorait pas quel obscur moyen. « Il parait que vous aimeriez que je vous offre mon corps le temps d'une peinture. » commença-t-elle comme elle défit l’agrafe qui retenait son haut. « Vous devez être quelqu'un de douée pour être capable d'un auto-portrait de ce genre. » ajouta-t-elle. Elle parlait ici de son propre nu dont elle ignorait jusqu'à aujourd'hui l'auteur. Elle posa son regard sur la peintre comme elle laissa négligemment tomber le soutien-gorge au sol. On n'était plus à une plume près. Tout ces êtres étaient si magnétiques. Ils donnaient à les envier et à les haïr. Les aimer et les fuir. « Est-ce que je pourrai choisir le destinataire ou le tableau partira au hasard des vents comme celui qui est arrivé chez moi ? » demanda-t-elle en retirant la dernière couche de vêtements qui couvrait son corps. Finalement elle obéit docilement aux directives que lui fournit la Sùlfr.

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Post VII | Mots 1065 | Résumé:
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Kyra Lemingway
Jeu 13 Aoû 2020, 17:44


Le Grand Fessetival de la Charité


Je posais un regard sur l'assemblée réunie dans la salle. Tous avaient bien profité de l'annonce qui avait été faite et certains avaient face à eux des pintes défiant l'imaginaire. Un sourire se dessina sur mes lèvres comme je reportais mon attention sur Max qui piochait une tartinade sur le plateau au centre de la table, son regard également porté sur les autres tables. « Tu ne m'en veux pas ? » lui fis-je en me servant à mon tour. « De quoi ? T'être imposée et avoir décidée pour moi qu'ils pouvaient boire et manger à l’œil ? ». Je me pinçais les lèvres. Dis comme ça, le sens du mot "exagérer" prenait tout son sens. « Ce n'est que de l'argent, c'est pas comme si je devais donner quelque chose de cher. Et... ». Il marqua un temps comme je le vis s'enfoncer dans son siège, son regard se plongeant dans le panorama d'Avalon. Un nouveau sourire vint marquer mon visage. « C'est parce que ce n'est "que de l'argent" que tu ne pouvais pas refuser, c'est ça ? ». Je l'entendis soupirer. « C'est si difficile d'assumer cette fortune ? » demandai-je en portant le verre à mes lèvres tandis que je vis un rictus fendre les siennes. « Tu sais, cette expression. "Ça n'arrive qu'aux autres". C'est ça qui est difficile. Se dire qu'on fait également parti de ces "autres" et que cela peut également nous arriver. », fit-il en venant s'accouder à la table. « Je pense qu'il est plus simple de partir sur la base de "ça peut arriver à n'importe qui" personnellement. » rétorquai-je alors en m'accoudant à mon tour. « Pour ce qui est des emmerdes, c'est certain. Ce monde est bâtard et attends tout le monde dans les différents virages de la vie avec un couteau dans le dos. ». Je haussais des épaules. C'était une vision des choses même si, à l'évidence, la lame était plus aiguisée pour certaines personnes plutôt que d'autres. « Je parlais plutôt de ces rares opportunités et cadeaux qui pouvaient tomber sur notre chemin. » - « Oh, donc ça y est, tu considères enfin tes ailes comme un cadeau. » fis-je rapidement d'un ton enjoué, tranchant avec son sérieux. « Non. ». Malgré le rictus qui avait prit naissance à la commissure de ses lèvres suite à mon intervention, la réponse, nette, sans fioriture et n'appelant à aucune discussion, me fit parfaitement comprendre qu'il était on ne peut plus sérieux. « J'aurai essayé. Plus sérieusement, même pour ça je pars avec l'idée que n'importe qui peut être touché par les bonnes grâce d'Oni. Regarde par exemple, les participants à l'épreuve Sorcière... » - « L'épreuve Sorcière ? T'es sérieuse ? » me coupa-t-il sèchement, les traits du visage soudain bien plus durs. « Laisse-moi donc finir ! Oui, c'était inhumain cette épreuve. Exactement ce que l'on pouvait attendre des Sorciers. Mais les représentants raciaux ont, semble-t-il, été conviés à collaborer avec Elias Salvatore. Ce n'est pas une simple popularité qu'ils ont gagné, c'est une reconnaissance de l'Empereur si la chose se fait et, surtout, se fait bien. » lui soufflai-je. Devant son silence et son regard dur, je laissais échapper un soupir et me levais. « Avale ton verre, la journée n'est pas finie. » fis-je en posant ma main sur son épaule avant de prendre les devants.

A peine ayons-nous quitté le dirigeable que nous fûmes avalé par la foule pressée de rejoindre l'une ou l'autre activité. C'était également notre cas, nous dirigeant vers ce qui devait être notre prochaine activité jusqu'à ce qu'un inattendu événement ne survienne. Discutant de tout et de rien, je m'étonnais de voir tant de personne le vêtement humide et si loin des jeux d'eaux, certaines l'air ronchon en supplément. Je le compris quelques secondes plus tard lorsqu'une balle d'eau explosa sur la tignasse de Max, stoppant celui-ci net dans sa marche. Si j'eus le droit à quelques perles d'eau, ce n'était rien à côté de lui qui avait toute une moitié du haut trempée. Je ne pus retenir un rire, tant par la situation que par le spectacle, comme je songeais que celui qui était à la cause de ceci avait de la chance que Max soit cloué au sol malgré ses plumes. Le Déchu était un gabarit, mais je ne doutais pas un instant que Max aurait été capable de le trouver pour lui faire manger ces balles. « On fait l'impasse sur les balles d'eaux ? » demandai-je entre deux éclats de rire d'un ton conciliant. « De toute façon je suis certain qu'il n'y en a plus une seule et que ce type les as toutes prises pour arroser le monde. » me répondit-il en s'essuyant le visage du tissu de son haut avant de passer une main dans ses cheveux pour en évacuer le plus d'eau. « On va faire un concours à la place ? » - « Hey, c'est à moi de décider ! » - « On alterne, c'est pareil. Et c'est moi qui ait mangé alors qu'on était même pas sur le terrain. » - « Bien sûr que c'est pas pareil. Pourquoi on joue la victoire si c'est pour pas l'appliquer ensuite ? Changes pas les règles quand ça t'arranges ! C'est toi qui l'as dit. ». Je le vis rouler des yeux, m'arrachant par là un sourire amusé. « Très bien, tu grilles ton jeton. Mais à une condition. » - « Laquelle ? ». Je lui fis signe de me suivre. Mais, rapidement, je m'éloignais de lui pour trouver un Déchu installé sur un stand à part avant de revenir, trois papier en main. « Voilà le tiens. » - « Un défi ? » fit-il après avoir lu celui-ci. « Et pourquoi tu en as deux ? » - « Des Gages. Vois ça comme une partie bonus. Si tu le réussi en premier, on révise les règles. » - « Et si je perds ? » - « Le troisième est pour Oriane. Ce peut être drôle de la mêler à la partie. Reste plus qu'à mettre la main sur elle. » fis-je pour seule réponse. « Je n'en suis pas si sûr. » rétorqua Max dans un soupir comme mon regard traversait la foule, ignorant sa remarque. Je remerciais alors l'Aether de la Chance, s'il existait du moins, avant de courir vers la tête blonde plus loin. « Rajiv ! » lui criai-je en faisant de grand signe de main. Il sembla étonné de nous voir. « Kyra. Y a un problème ? » - « Non, aucun. Pourquoi te voir signifierai qu'il y a un problème ? Non, je me demandais si tu savais où se cachait Oriane ? » - « Oh. ». Un air malicieux se glissa sur son visage. « Oui, je sais où elle se cache. » fit-il avec un sourire tout de comme. « Et où est-elle ? » insistais-je. « A une des activités du fessetival, évidemment. Vous participerai si je vous emmène ? » - « Qu'est-ce que c'est comme activité ? » - « Vous participerez ? » insista-t-il à son tour. Je réfléchis un instant aux différentes activités auxquelles elle pourrait être et jetais un regard à Max. Le mystère qu'entretenait Rajiv était louche. Mais ça ne m'étonnait pas. Oriane n'était pas du genre à fréquenter le stand de concours de cuisine. « Oui, on participera. Alors ? » - « Suivez le guide. » conclut-il sur un ton amusé sans rien dire de la destination qu'ils empruntaient.

Le temps du trajet, je continuais à interroger le Luxurieux, cette fois sur le fessetival cependant. « Dis, à voir passer les gens, tu as relevés des choses intéressantes ? » - « Comme quoi ? » - « Je ne sais pas. Il y a beaucoup de personnalité, l'une d'elle va bien réussir à se mettre dans l'embarras. Des réactions inattendues de certaines personnes sinon. Ce genre de chose. ». Il réfléchi quelques instants. « Oriane semblait vraiment en colère. Elle aurait pu tenir tête à un Colérique je suis sûr. Il y a un Ange s'est fait chevaucher torse nu par une Magicienne. Noble probablement vu sa tenue. Alaster n'est pas le seul géant de ces terres aussi. Mais ça vous le verrez bientôt. » - « Il suffit de chercher chez les Réprouvés ou les Démons pour trouver des géants de toute façon. » - « Alaster n'est ni l'un ni l'autre. Tu l'as bien vu, il était avec nous à la partie d'Aenae. Le brun, barbu. » - « Ah. En parlant de Démon. Je sais pas si vous avez vu ou entendu. Y a l'Asmodée qui pose sur l'un des stands de concours de peinture. » fit Rajiv aussi simplement qu'il avait évoqué la colère d'Oriane, un sourire lascif en plus. « Qui ça ? ». Ce fut d'une même voix que Max et moi lui demandions confirmation, plus étonné par la présence de la Collectionneuse que par ce qu'il avait dit sur l'Ange et la Magicienne, tandis que l'on stoppait notre trajet. « L'Asmodée. Enfin, j'ai besoin de donner plus de précision vraiment ? » fit-il en nous fixant avec des yeux ronds, nous faisant face. « J'ignorais qu'elle appréciait ce genre de festivités. » fit Max d'une voix dure dans une inspiration en croisant les bras sur le torse. Je comprenais sa réaction. Ou plutôt, je croyais la comprendre. Je n'effleurais même pas la vérité. « Ce sont les Luxurieux qui doivent être ravis. » répliquais-je en balayant l'air de la main. Il suffisait de voir Rajiv et la lueur qui éclairait ses prunelles quand il songeait à la Démone. « Tu crois que c'est quoi qui l'a attiré ? La Charité ou le Fesse-tival ? » demanda Max avec ironie tandis que l'on reprenait notre route. « Ni l'un, ni l'autre si tu veux mon avis. Les songes de ce genre de personne sont aussi impénétrables que ceux des Aetheri. » répondis-je dans un soupir.

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Post VIII | Mots 1678 | Résumé:
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Jeu 13 Aoû 2020, 17:58


« Non, non. Je t’assure que les bicornes ne sont pas des animaux qui ont des cornes un jour sur deux. » - « Mais pourtant, ne dit-on pas un bicorne vaut mieux que deux tu l’auras ? » - « Pas du tout. Je crois que l’expression que tu cherches c’est… qui avale deux cornes fait confiance à son anus. » - « Oooh. C’est donc pour ça qu’on dit que les billes ne fourrent pas le moine. » - « Et ben, dis donc. Je sais que j’suis pas une flèche, mais toi t’es sûrement né sans le carquois. » - « Qu’est-ce que ça veut dire ? » - « Rien, rien. On va aller s’amuser, tu veux ? » Les deux hommes tenaient une discussion qui sortait de l’ordinaire. Pour Baobab qui observait la scène avec un large sourire, c’était un évènement rare. Il ne comprenait rien à leur charabia, mais eux arrivaient à se décrypter mutuellement. Une amitié des plus émouvantes naquit sous ses yeux, et comme un vieux papa poule devant les premiers pas de son enfant, ça lui fit chaud au cœur. Il retourna toutefois assez vite aux plaintes du beau brun qu’il venait de rencontrer. Ce dernier ruminait sa déception comme un luxurieux qui venait soudainement d’être promu eunuque. « Bwahahah ! T’es marrant, mon gars ! Icare est pas un mauvais bougre, il est seulement maladroit. Et très con. Mais surtout maladroit. Et puis t’auras sans doute plus de chances de te taper un caillou que de lui titiller le derche. » Le géant ne mâchait pas ses mots, et pour cause, il connaissait son disciple par cœur.

Depuis le temps qu’il le fréquentait, il n’avait jamais vu son bambou se dresser, et ce même lorsqu’il s’était malmené pour le coincer autour d’une dizaine de femmes toutes plus splendides les unes que les autres. Des beautés telles qu’à la simple vue de leurs corps dénudés, il en avait craqué son pantalon. Mais pas lui. Il était différent, pour le meilleur comme pour le pire. « Bingo, mon nouveau copain ! Toi, tu sais comment parler à un homme qui a le ventre aussi empâté ! C’est pas des tablettes que j’ai, c’est toutes les crémières que j’ai mangées. Bwhahaha ! » Il souleva son haut pour lui montrer l’étendue des désastres. Baobab s’empiffrait bien plus qu’il ne se mettait en colère, un comble pour celui qui avait cédé aux affres de la vengeance. Pour ce qui est de cette proposition, elle mit le Déchu en émoi. Non pas parce qu’elle admettait de devoir se remplir la panse, mais parce que ce jeune freluquet aussi épais qu’une allumette le défiait à son propre jeu. Il fallait des couilles pour ça, et les siennes étaient visiblement aussi lourdes qu’un sac de frappes. Engageant le pas, il gonfla fièrement son torse en empruntant la route qui menait au challenge. Il fredonna une chanson qu’il avait mémorisée dans les bordels d’Avalon durant tout le trajet. « Si tu m’prends par la grappe, t’auras des pépins. ♪ Si tu m’prends par la merguez, j’te sauterais comme un lapin. ♪ » Ça lui rappelait de si bons souvenirs. Surtout avec cette jeune étudiante de Basphel qu’il avait dû initier. Une coquine comme il en avait rarement vu de toute sa carrière de polisson.

Enfin bref, ils étaient désormais devant cette belle table qui n’imposait qu’une règle ; celle de devoir se couvrir les yeux d’un turban. « Je sais bien que tu voulais bander autre chose, mais c’est toujours ça de pris. Allez ! Tu commences et je te fais goûter… des plats, hein ! Calme ta rondelle Bwahahah ! » Il ne savait toujours pas dans quoi il venait de s’engager, mais il n’allait pas tarder à avoir sa réponse. Le second prénom de Baobab, c’était Filou. Ce n’était pas officiel, mais sans doute ferait-il le changement le moment venu. Il tenait à lui faire découvrir lui-même les aliments, car c’était bien plus drôle de procéder ainsi. Il masqua donc la vision du jeune homme avec les bandeaux à proximité, puis s’assurant qu’il ne vit rien du tout, il passa sa main devant son visage tout en effectuant de belles grimaces. « Bien. On commence, mon cochon. D’ailleurs, c’est quoi ton petit nom ? Attends, laisse-moi deviner. Hum… Jean-Merveille ? Bento ? Gabry-aile ? Sarkozy ? » Baobab aurait pu continuer des heures, mais obtenu finalement la réponse. A présent, il ramassa une sorte de saucisse et la badigeonna de plusieurs sauces et condiments très épicés à disposition pour former un mélange détonnant. « Ouvre grand la bouche. Pense à un gros pénis. » Et il lui enfourna le tout dans le gosier, se retenant tant bien que mal de se marrer avant l’heure fatidique.


757 mots | Post IV:
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Latone
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Latone
Jeu 13 Aoû 2020, 19:00

" Oh, tu poses ce pinceau tout de suite ! " L'Esprit beugla aussi fort que possible pour se faire entendre par la Mortelle. En vain.

L'empathie innée de Léto lui fit bien comprendre les maux de la Déchue, alors qu'elle s'apprêtait à commettre l'irréparable. Juste au moment où l'artiste lui expliquât ne pas avoir de lieu de travail fixe et que ses coups de pinceaux lui paraissaient aussi naturels que de respirer. De biais, la blonde fixa l'inconsciente. Le défunt gueulait trop tôt, Léto ne comptait intervenir qu'après coup. A quoi bon sauver l'œuvre ? La jeune femme ne prendra pas conscience de son acte sinon, sans avoir les conséquences sous ses yeux. Enfin, il n'en fut rien, car la fameuse Déchue rétropédala et esquissa une fuite maladroite. La Sùlfr n'émit aucun commentaire supplémentaire, se contentant d'un simple haussement d'épaules.

Époustouflant. Eh ben, au moins ses talents faisaient sensations. Léto n'était pas bien sûre que son approche chamanique plairait aux étrangers. Au moins, peut-être que quelques-uns de ses colis-surprises n'avaient pas fini à la cheminée. Silencieuse, la Chamane fixa l'attraction qui animait ce couple. Fugacement, elle pensa à Miles. Elle devrait retourner le voir, lui confier la nouvelle… Surtout que les derniers racontars mentionnaient de gros changements du côté de Latone. Ce qui impactait l'une impacterait l'autre, c'était un fait. Toujours assise face à son chevalet, la Reine releva le regard sur la rayonnante Humaine, lui confiant un ultime sourire pour leur entrevue.


" Vous me flattez, j'ai encore beaucoup à apprendre avant de devenir "exceptionnelle". Je vous remercie tous les deux, à mon tour, pour vous être laissés tenter. La nouvelle mention de Latone dénatura un chouïa sa jovialité. Elle ignorait fichtrement comment la Bleue réagirait ou même comment elle allait en ce moment. J'y penserai. " Dit-elle simplement avant d'emballer le nu et de leur souhaiter une bonne continuation. Il leur en faudra du temps, à toutes les deux, pour s'habituer à cette nouvelle scission.

~~~

Les modèles se succédèrent à une vitesse folle, obligeant l'artiste à prendre des pauses au bout de certaines prestations. Elle ne savait pas si c'était l'activité en elle-même qui attirait tout ce monde ou simplement son nom qui ne laissait personne indifférent. Dans tous les cas, Léto en profita pour expérimenter de nouvelles techniques, de se confronter à des corps tous plus différents les uns que les autres. Au moins, l'exercice les amusait ; pour elle, valoriser la nudité de chacun, c'était comme être à la maison. Alors qu'elle s'hydratait avec sa gourde bientôt vide, le rideau fut de nouveau dépassé pour laisser place au prochain spécimen. Pas des moindres : la fameuse Oriane Natey. La Sùlfr lui rendit un sourire équivoque.

" Décidément, vous êtes la dixième personne à héler "Vous ?!" en rentrant. Un bref rire s'échappa de ses lèvres alors qu'elle se débarrassa de ses affaires pour laisser place à son matériel. Léto observa la jeune femme se déshabiller avec une aisance si naturelle. La Déchue dégageait une certaine sensualité de par ce simple geste, ce qui donna déjà quelques idées préliminaires pour son œuvre. Je vois que Rajiv a réussi à vous convaincre, je penserai à le remercier plus tard. Enchantée Oriane, vous pouvez m'appeler simplement Léto. Prenez votre temps pour détendre votre corps. Quant à l'autoportrait : C'est un exercice différent, plus complexe. Même si, en réalité, c'était assez pratique de pouvoir quitter sa propre enveloppe charnelle pour l'observer sous toutes les coutures. Parfois, on y faisait des découvertes inattendues. Par exemple, cette morsure de Vampire qui datait d'il y a très longtemps avait fini par disparaître de son cou. Vous avez reçu l'œuvre dont je fus le plus fière dans le lot, le hasard s'avère bien étonnant. Léto tortilla une mèche rebelle avec son doigt, son regard s'égarait dans le vide en repensant à cette toile qui dépeignait tout son amour pour Miles. Puisque vous gardez une partie de moi chez vous, j'imaginais que vous souhaiteriez être la nouvelle reine de la toile. Il n'y aura pas d'envoi anonyme cette fois. Pour aujourd'hui, le nu sera vôtre. À moins que vous souhaitiez que je l'offre à quelqu'un d'autre ? Vos désirs seront miens. "

Sur ces mots, la Chamane observa davantage les courbes de la Déchue. Elle n'avait guère côtoyé de représentants de la Luxure – disons que le Pendragon n'était pas sien, davantage réservé au Roi Taiji – mais la Reine comprenait bien qu'ils portaient leur péché à même la peau. Celle d'Oriane était lisse, comme peaufinée dans le but de plaire et de tenter. Sous d'autres circonstances, Léto aurait pu essayer d'établir le contact entre leur enveloppe respective, néanmoins l'Ange d'Ébène ne semblait pas être en adéquation avec son environnement. La Chamane nota bien cette coiffure un chouïa désorganisée, mais ça encore, cela pourrait lui servir pour le tableau. Non, c'était plutôt ce côté bourru que la jeune femme ne parvenait pas à masquer.

" Vous avez l'air tendue, vous allez bien ? En vérité, Oriane se débrouillait comme une cheffe, mais hors de question qu'elle subisse la situation. Est-ce que l'atmosphère du tipi ne suffisait pas ? Léto afficha un air perplexe avant de se lever et de la rejoindre plus faire face. Plus ou moins, étant donné l'évidente différence de taille. Faites comme moi. Elle laissa ses bras ballants le long de son corps et ferma les yeux. Inspirer. Ses épaules remontèrent à mesure que sa cage thoracique s'imprégna de l'air. Expirer… Tout en soufflant. L'ensemble de ses muscles se détendirent, les contractions mirent à l'honneur les plus travaillés de son anatomie. Léto rouvrit alors les yeux, souriante. Encore une fois. L'exercice se répéta alors. Outre de véritablement détendre le corps, ce simulacre de méditation aidait les Chamans à purifier l'Esprit. Cela pourrait fonctionner, au moins en partie, sur le modèle actuel. Vous pouvez me dire tout ce qu'il vous passe par la tête, je suis autant une grande bavarde qu'une oreille attentive. Enfin, j'ai une oreille attentive, même deux. Hum. Les ailes de la Déchue étaient d'un noir profond, aussi proches de la Mort, cela fascina la Hǫfðingi. Si vous avez besoin d'un coup de pouce… Elle retourna derrière le chevalet. Je peux toujours vous proposer une pipe. " Elle exhiba le fameux calumet, peut-être consciente que sa proposition pouvait être mal interprétée.

Assurément prête, la blonde concentra sa magie dans ses mains et une aura multicolore épousa sa silhouette. D'un mélange de sortilège et de techniques artistiques, la Sùlfr se démena pour mettre en forme ses idées quant à Oriane. Au fil de la prestation, des sortes de feux-follets colorés se promenèrent dans la tente, sans jamais oser toucher la Déchue. Réceptacles d'une teinte en particulier, ils venaient s'écraser sur la toile et s'étaler sous son emprise, lorsque le moment fut venu. Oriane était une femme intrigante, dans le sens où – comme tout bon Déchu – la Mue n'aidait pas à prendre une enveloppe fixe et exacte. Les yeux de Léto voyaient au-delà, jusque dans l'Esprit de la demoiselle. Le support perdit sa virginité pour laisser place aux Quartiers vertigineux des Sommets, plus particulièrement une grande allée où circulaient quelques passants sur les côtés. Ces derniers laissaient place à une figure centrale, leurs regards lubriques s'emmêlant dans une douce torture intérieure. Car oui, au centre de la toile se tenait Oriane, qui marchait en direction du spectateur, les jambes bien croisées pour masquer son intimité. Sa peau, épargnée de toute affliction, était couverte par-ci par-là de peintures roses, dont la symbolique chamanique laissait sous-entendre la sensualité de sa porteuse. Fusionnelle avec son Péché, la Déchue semblait se contreficher des voyeurs, pour deux raisons. La première étant que sa tête était pivotée à mi-chemin sur le côté, comme si ses yeux malicieux vinrent de trouver sa nouvelle compagnie. La seconde étant que ses ailes, de par leur clarté tirant vers le noir le plus pur, la protégeaient des regards ; de leur point de vue, peut-être que les badauds n'admiraient que des jambes, qu'un sourire taquin… Seul le spectateur externe était privilégié face à ce nu. L'une de ses mains remontaient juste au-dessus de son sein, ses doigts en direction de son cœur. Ceux-ci effleurèrent de peu un collier en lapis-lazuli, un contraste coloré avec ses bracelets en argent, plus modestes. Sa coiffure était aussi désordonnée qu'actuellement, suggérant une délicieuse activité préalable, et laissait place à une couleur brune. Toutefois, les plus attentifs remarqueront certaines mèches blondes. Il suffisait alors d'admirer le portrait de biais pour constater qu'une nouvelle Oriane apparaissait à la place, entièrement blonde. Léto avait toujours voulu tenter ce genre d'artifice pour dynamiser ses tableaux ; c'était loin d'être parfait et, à vrai dire, seul le verdict de la Natey lui confirmera sa réussite ou son échec.


~~~

L'agitation extérieure laissa place à une singulière invitée. Affalée par terre, Léto fumait la pipe lorsque pénétra sûrement le modèle le plus compliqué qu'elle n'eût jamais eu à gérer. Cette femme est l'Empereur Noir. Ces mots résonnèrent dans sa tête longuement, tandis que ses yeux écarquillés démontraient une confusion palpable. Cela faisait si longtemps qu'elle n'avait pas fréquenté de personnes transcendant leur sexe de naissance. Quelque part, elle admirait ces gens. L'Orisha d'autrefois aurait bien voulu savoir comment dégonfler sa poitrine et s'octroyer un phallus entre les jambes. Sans quitter des yeux la Déchue colérique, la Hǫfðingi avala toutes les informations que l'Esprit lui confia. Étrange, les yeux de l'Empereur ne semblaient pas à l'affût. Léto resta impassible jusqu'à finir par sourire.

" Tu es bien le frère de Devaraj, il n'y a pas de doute. Sa manière de s'exprimer, cette connexion qu'elle ressentait… Ou sa sœur. Hmm, comment dois-je t'appeler ? Elle se releva et fit craquer ses épaules, le calumet toujours entre les dents. Je préfère ce genre de rencontres plus officieuses, c'est toujours plus convivial. Il sera donc le premier Roi à la contacter en tant que Reine. Ayant un creux, cette dernière attrapa une boîte de chocolats au passage, avant de se rapprocher de lui. D'elle. Un grand sourire étira ses lèvres. Partez. Ordonna-t-elle aux Esprits. Tous autant que vous êtes. " Son sourire avait beau être radieux, la sévérité de son regard ne leur laissa guère le choix.

Seuls, l'ancienne Souw fit son examen visuel de haut en bas. La Déchue était assez musclée, en plus de ces nombreuses égratignures. Des bleus parsemaient sa peau, récentes afflictions. Cela ravit un brin la Chamane : elle aussi avait son lot de "blessures" à découvert. Malgré tout, ces grandes ailes d'ébène trahissaient une couverture raciale maîtrisée. Comment procédait-il ? Via l'une des couronnes ? Elle était curieuse, prête à le mettre plus qu'à nu pour comprendre. Finalement, elle croqua un chocolat, l'air amusée.


" Nous voilà donc quittes. Répliqua-t-elle concernant son apparente connaissance de sa nudité. Même si c'était sous une forme féminine, quoique cela ne dérangeait aucunement la Chamane. Après quoi, elle pourrait imaginer le fameux Empereur Noir se travestir durant une soirée mondaine, elle aussi en retour. Ce serait glorieux. Hélas, il n'est pas adapté à l'anatomie Déchue. Cela me fendrait le cœur de trouer par deux fois ce joli poncho. Pas toi ? Puis il ne te sera d'aucune utilité en ce lieu. Au bout d'un moment, elle porta un chocolat à la bouche. Il était noir et à la liqueur de rose. Si tu y tiens tant… Dit-elle en croquant le chocolat entre ses dents au même moment. Je te l'offrirai quand j'aurai les enfants. Entre plusieurs bouchées. La chance serait l'unique arbitre pour que ses lèvres soient offertes aujourd'hui ; pour ce qui était de son corps, ce serait tout autre chose. Dis-moi un lieu et une date. " Elle se détourna pour retourner derrière le chevalet.

Sans avoir à lui demander, elle se doutait que cet échange résultait d'un accord entre lui et son frère. Dans tous les cas, Léto était intéressée et comptait bien s'occuper de ces enfants. Moins par bonté d'âme que par renflouement démographique. Personnellement, cela ne l'intéressait pas d'arracher un nouvel enfant à Miles. Sa magie artistique se manifesta et commença à envahir la toile vierge. Pendant ce temps, Léto choisissait un pinceau adéquat avant de garder un œil sur le Taiji.


" Comment ce partage de souvenirs a eu lieu ? Devaraj lui en avait jamais parlé, à moins qu'il n'ait pas été au courant. Je me demande bien ce que tu as pu voir dans ses pensées apocalyptiques… " Elle-même, avec toute la volonté du monde, peinait à toujours cerner le Roi Fou.


2208 mots (tuez-moi) ~ Post IV
Je fais en différentes parties - par ordre chronologique - pour pouvoir interagir avec vous tous. Évitez de faire des liens incohérents entre vous ou je vous mange è_é

1) Mancinia/Neah, Astriid, Calanthe : Pas grand chose, Léto est contente que le tableau plaise et n'a pas égorgé Calanthe, heureusement. Tu peux toujours réagir Astriid, je te répondrai ^^

2) Oriane : Léto discute avec, lui fait faire un exercice pour se détendre et fait son tableau, tu peux lui parler pendant ce temps. Je n'ai pas précisé à la fin de cette partie mais évidemment elle te le montre donc voilà ♪

3) Kaahlinette : Vu que le post devenait vraiment trop long, je n'ai pas encore fait ton tableau, donc là c'est juste de la discute. Léto le finalisera dans mon prochain post. Elle a mangé le chocolat sentimental qu'on a en commun (celui qui provoque le sentiment d'amour). Je te laisse réagir à ça 8D



By Jil ♪
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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Sam 15 Aoû 2020, 12:05




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Aliénor voguait à des milliers d’années lumières de la réalité. Ce qu’elle lui avait dit sur son régime alimentaire ne l’avait pas plus aiguillé. Elle devait être sous l’emprise d’un sort. Plus il y songeait, plus il se demandait dans quel état elle se trouverait si la magie n’avait pas altéré ses ressentis. Comment était-elle, lorsque le silence l’englobait ? Toutes les pensées qui le traversaient lançaient des lassos sur son cœur. En s’éloignant, elles resserraient leur emprise dessus, et ne laissaient qu’une crampe inquiète et douloureuse. Il essayait de ne pas y réfléchir, tant pour lui que pour elle. Que pouvait-il y faire, de toute façon ? Briser le sortilège l’aurait sans doute plongée dans le désarroi, ce qu’il ne souhaitait absolument pas. S’opposer aux volontés d’un Sorcier aussi important que Lhéasse Taiji aurait dénoté d’une idiotie navrante. Son impuissance lui collait à la peau comme la moiteur d’un temps orageux ; une colère électrique grondait dans sa poitrine. C’était injuste. Le Destin se moquait trop de ceux qui ne demandaient rien. Les propos démesurément légers de la Magicienne faisaient presque oublier cette triste réalité. Un sourire chatouilla les lèvres de Priam. Il se doutait que lorsqu’elle retrouverait ses esprits, elle s’en voudrait, mais il était aussi d’avis que se décoincer un peu ne lui ferait pas de mal. Cela n’arriverait certainement pas en passant du temps avec des Mages Noirs. Leurs homologues blancs étaient un peu plus dévergondés – à leurs heures – mais vivaient tout de même dans une société rigidifiée par de nombreux codes. Certains avaient carrément l’air d’avoir un balai dans le cul, comme ce foutu Baron de merde. Il eût fallu qu’il la côtoyât un peu plus souvent, peut-être, histoire qu’elle ne devînt pas comme lui – et parce qu’il l’aimait bien. Entre deux séjours à Amestris... Penser à la Vorace lui rappela Za, dont il n’avait toujours pas de nouvelles. Cela aussi l’inquiétait.

Tandis qu’Aliénor quittait son dos, il accompagna son mouvement pour l’aider à rejoindre le sol sans tomber. Il allait machinalement caresser sa jupe du bout des doigts lorsque les paroles du supposé Kaahl lui firent vivement redresser la tête. Sourcils froncés, trop surpris pour formuler quoi que ce fût, il le dévisagea. Si c’était lui, il avait un humour de très mauvais goût et tenait des propos à l’opposé de l’image véhiculée à son sujet. Mais Priam comprit rapidement qu’il s’était trompé de personne. En d’autres circonstances, il se serait sans doute senti idiot. Il se serait excusé platement et serait parti, en se maudissant de ne pas se méfier des sosies et des clones – il en connaissait une depuis des années et avait même couché avec, il aurait donc dû se montrer plus alerte. Néanmoins, les propos de l’étranger ne laissaient pas de place à la honte. Il n’y avait que l’étonnement, l’écœurement et l’énervement. L’éclat de ses yeux et l’expression de ses traits annihilaient tout doute quant à sa nature. Il empestait la méchanceté. Par réflexe, l’Ange s’avança devant la Magicienne, comme pour la protéger. Interposé entre elle et la menace, les muscles bandés, il était prêt à bondir. Son essence pure et forgée dans le Bien se cabrait dès que celle du maléfique le heurtait. Il le sentait, dans ses tripes.

Gourdasse. « Ne parlez pas de ma sœur comme ça. » trancha l’Ailé. Dans une chambre, une jolie bouche, des cris, le plaisir à l’idée de réitérer ? Le silence de Laëth ; des secrets, encore ; des mensonges à peine déguisés. Tout se bouscula. Les scénarios, les questionnements, les peurs, la détestation, l’ire. « Qu'est-ce que vous lui avez fait ? » Le pire s’ébauchait avec trop de clarté. Le sang battait un rythme de guerre à ses tempes, comme s’il avait s’agi de tambours. Sa cadette l’avait-elle naïvement pris pour Kaahl et en avait-il profité pour la violer ? L’avait-il frappée, mutilée, torturée ? Était-ce pour cela qu’elle était si effondrée et qu’Amestris l’avait tant affectée ? Revoyait-elle sur les visages sorciers celui de son agresseur ? Avait-elle trop honte d’avoir subi cela pour en parler ? Exerçait-il sur elle un moyen de pression voué à la faire taire ? L’avait-il fait pleurer, lui, son frère, alors que tous ses maux restaient bloqués en travers de sa gorge ? L’avait-il accablée au lieu de la libérer ? Était-il à ce point sourd et aveugle qu’il n’avait rien décelé ? L’impuissance, désormais, l’étouffait. Il suffoquait sous son poids injuste. Rien ne pouvait le sauver, sinon cette colère qui enflait comme un ouragan.

La conscience que l’homme jouait avec ses propres ténèbres ne le quittait pas ; pourtant, il ne parvenait pas à battre en brèche les envies meurtrières qui l’assaillaient. Imaginer sa sœur ployer sous la cruauté du sosie le révoltait – et c’était d’autant plus vrai qu’il n’avait rien fait contre et n’y pouvait plus rien. C’était une rage désespérée qui l’habitait. Tout son corps était si crispé que des tremblements le parcouraient. Ses poings fermés blanchissaient à vue d’œil et certaines de ses veines ressortaient. Ses iris dorés jetaient des éclairs sans effet. Pourtant, plus il parlait, plus tous ces signes gagnaient en intensité. Se figurer Aliénor coincée sous cet homme, avec pour seul espoir celui qu’il terminât rapidement son ouvrage, le rendait fou. Penser à ses mains agrippées à sa peau et à ses yeux griffant son visage accroissait sa colère. Il se sentait partir, et ses derniers propos achevèrent tout ce qui le retenait de le frapper. Peu importait qu’il connût l’Empereur Noir en personne – il le haïssait pour ce qu’il était, pour son épreuve de la Coupe des Nations et pour tout ce qu’il représentait. Peu importait que son aura dût imposer un respect tyrannique – pis encore, son rayonnement sombre l’empêchait de demeurer indifférent à ses attaques. Peu importait qu’ils se trouvassent au milieu d’une manifestation publique. Les menaces et les injustices ne pouvaient pas demeurer impunies.

L’Immaculé se dégagea vivement de l’étreinte d’Aliénor et se rua sur leur interlocuteur, ailes étendues. Il le saisit à la gorge et l’accula avec violence contre le mur, la table ou tout objet solide le plus proche – l’adrénaline floutait les contours de son environnement. Priam eut l’envie impérieuse de le frapper jusqu’au sang ; pourtant, il sentit une vague de magie heurter ses défenses. C’était le Sanctuaire d’Ahena, pas le sien, qui cherchait à passer ses remparts. Écoutant la petite voix intérieure qui lui soufflait de céder aux Vertus, il abaissa ses barrières – qui n’auraient sans doute pas résisté, de toute façon. Un semblant de calme revint, et avec lui, des mots. « Si tu touches un seul cheveu d’Aliénor ou si elle souffre par ta faute, je te tuerai, Kro. » Il n’avait pourtant pas l’âme d’un tueur, et il le savait ; mais tuer par amour, pour défendre et protéger, c’était peut-être différent. Ses phalanges se resserrèrent autour de ses artères, avant de se décrisper légèrement. Deux tendances antagonistes bataillaient en lui ; d’un côté, l’Ange, et de l’autre, la marque que ses ancêtres avaient laissée. Tout ce que les Ailes Blanches pouvaient exécrer. « Et si tu as vraiment souillé ma sœur, tu regretteras même d’être né. » Il ne voulait pas y croire. Il ne pouvait pas y croire. C’était trop horrible pour elle, c’était trop horrible pour lui. Et comment pourrait-elle aimer le Baron si cet infâme l’avait salie ? Comment aimer quelqu’un qui porte la figure du démon ? « Je devrais m’occuper de toi ici et maintenant, mais sacrifier ma vie pour un connard de ton espèce n’aurait aucun sens. » Aidé par la magie de ses pairs, il persévéra pour relâcher progressivement l’étreinte de ses doigts. Sa main retomba contre son corps, tremblante. « Les monstres comme toi n’ont pas leur place ailleurs que sur un bûcher. » - « Tout va bien, Monsieur Belegad ? » Il pivota : derrière Aliénor, trois Anges s’approchaient. Ils portaient les uniformes de la Compagnie de Yüerell. Comme plusieurs Immaculés participaient à l’événement, ils avaient été dépêchés pour veiller au bon déroulement de celui-ci – empêcher les incidents diplomatiques, veiller à ce que chacun demeurât fidèle aux valeurs angéliques, intervenir en cas de besoin.  « Vous ne voulez ni causer de problèmes durant le Fessetival ni vous entretenir avec la Garde d’Avalon, j’imagine. » poursuivit l’Ailé. Priam serra les dents. « Non. Excusez-moi. » Les mots lui brûlèrent la gorge. « Je pensais avoir affaire au Baron Paiberym, mais il s’avère que ce Sorcier a menacé la Comtesse Vaughan de viol et de meurtre, ainsi que ma propre sœur – il a peut-être même déjà abusé d’elle – et moi-même. » Il inspira, en proie à une palette d’émotions difficilement gérables. Le trouble passa dans les prunelles de son interlocuteur. « J’ai sans doute réagi trop vivement, mais il faut croire que j’ai le cœur trop juste pour laisser passer ce genre de choses. » Le Réprouvé en lui détestait la mollesse des Anges. Devoir courber l’échine devant eux, et surtout face à l’ennemi, le répugnait. Mais c’était le prix à payer pour continuer à vivre avec sa cadette, à exercer sa profession et à mener à bien les projets qui fourmillaient dans sa tête. Quelques mois plus tôt, les choses auraient été bien différentes. Il avait gagné en force et en tempérance. Résister à l’appel des Péchés était plus aisé ; cependant, il était toujours trop réceptif aux provocations. Le feu des Bipolaires l’animait. « J’aurais mieux fait de contacter la Garde d’Avalon, je crois. » Faute avouée, à demi pardonnée ? Son trouble passé, le soldat avait retrouvé sa fermeté. « En effet. Allez les chercher. » intima-t-il à l’un de ses collègues. « Où se trouve votre sœur ? » - « Je ne sais pas. La dernière fois que je l’ai vue, c’était là-bas. » Il ne put développer car, pointant du menton quelques individus, l’autre soldat répondit : « Ils sont déjà là. »



Message IV – 1654 mots

Résumé : Priam a envie d’exterminer Ârès 8D Il lui saute dessus, des Anges (envoyés par la Compagnie de Yüerell pour veiller au bon déroulement du Fessetival côté Anges – vu avec I²) interviennent avec le Sanctuaire d’Ahena, puis en personne. À la fin de mon message, la Garde d’Avalon est là.
Mitsu, Kaahl, j’ai arrêté là pour vous laisser une marge de manœuvre avec Lhéasse/les espions de Kaahl/que sais-je. Je vous suivrai jusqu’en prison s’il le faut <3 (c’était ma déclaration d’amour de la journée [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 950593777) Et vous + Jil + I&I, vous me dites si j’ai mal géré un truc (notamment niveau timing/réactions/réactivité des différents gardes/soldats), j’éditerai =)





[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 1628 :


[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 5 2289842337 :
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Dim 16 Aoû 2020, 13:10



Le Grand Fessetival de la Charité



Alaster avait quitté le stand d’Ænae. Il avait encore perdu mais ça ne l’étonnait pas vraiment. Il le vivait bien. Son flegme naturel lui permettait d’ailleurs de faire face à beaucoup de situations, qu’elles fussent à son avantage ou non d’ailleurs. Ses mains avaient retrouvé le chemin des poches de son pantalon. Il n’avait sans doute jamais retiré et remis ses vêtements dans un laps de temps aussi réduit. C’était aussi la raison pour laquelle il n’aimait pas trop ce jeu. Il fallait bouger tout le temps, pour retirer des habits au fur et à mesure. Il préférait se concentrer sur une unique tâche à la fois. Il aimait bien la répétition. Comme il était un Paresseux avant tout, il n’avait jamais envisagé que ce fût fait exprès, afin de faire monter la chaleur. Lui n’avait vu que des gens nus, plus ou moins bons joueurs. Il n’avait pas franchement envisagé les corps comme des objets de désir potentiel. Le sexe n’était franchement pas sa préoccupation première dans la vie. Il trouvait ça fatiguant et pas très utile, dans le fond. Comme il n’avait jamais vraiment envisagé d’avoir des enfants – avant récemment – il n’avait jamais développé une passion particulière pour les plaisirs de la chair. Il préférait faire la sieste et s’évader dans ses rêves, là où il n’y avait plus aucune limite. Cependant, au-delà de cet aspect des relations qui ne l’avait jamais vraiment attiré, il ne pouvait nier qu’il aurait bien aimé avoir quelqu’un avec lui, dans la vie de tous les jours. C’était venu récemment. Il y avait bien Jun et ses grands-mères, ainsi que tous les individus de la famille Dah Numen, mais ce n’était pas pareil. Il voulait quelqu’un pour faire des câlins et des siestes et pour discuter tranquillement dans l’herbe.

En passant parmi les associations, il décida de miser sur l’une d’elle. Il n’avait pas envie de toutes les étudier. Il aurait pu donner de l’argent à la totalité mais il se contenta de fournir une somme conséquente à l’une d’elle, tout en espérant que la sienne récolterait beaucoup de donations. Il n’était pas, d’après lui, le meilleur représentant possible, puisqu’il y avait des fermiers sans aucun doute plus méritants et vendeurs que lui, mais il était heureux de pouvoir aider.

Alors que le Déchu marchait tranquillement, à la recherche d’un coin ensoleillé où il pourrait s’arrêter ou d’une activité qui ne lui demanderait pas beaucoup d’efforts, il sentit quelque chose le bousculer. Il s’arrêta et se retourna, assez vite pour apercevoir une jeune femme qui semblait fuir. Il le comprit à sa démarche. En tant que Déchu, il savait reconnaître ses semblables. Il ne devina néanmoins pas son trouble, ce qui la poussait à s’éloigner ainsi. Il ne pouvait pas savoir que son Péché la torturait. Lui-même n’avait jamais connu les déconvenues d’autres. La Paresse était facile à gérer et, finalement, dans la plupart des cas, seul celui qui la subissait en récoltait les conséquences néfastes. Il s’endormait en cours, s’endormait dans des endroits inappropriés, au beau milieu d’une guerre ou dans une zone dangereuse. Il était mordu par une flemme qui l’empêchait de travailler. Alaster avait vécu ces états. Aujourd’hui, il pouvait se dépenser des heures et élever ses bêtes correctement. Il était endurant, même si son esprit restait fait du même bois : il aimait éviter les peines inutiles et ne gâchait jamais de l’énergie pour rien ; tout l’inverse d’un colérique qui s’épuisait pour des causes vaines.

Après un temps de réflexion, il décida de « courir » après la jeune femme. Comme il mesurait deux mètres, ses pas étaient plus grands que la moyenne. Il ne se pressait que très rarement, se disant qu’il finirait bien par parvenir à ses objectifs. Finalement, sa main se posa sur l’épaule de la concernée et il y exerça une légère pression, dans le but de la retourner vers lui. Il lui sourit, se demandant pourquoi au juste il était en train de se mêler de ce qui ne le regardait pas. « Hum… » Elle était plus grande que la moyenne, même si ça restait relativement petit pour lui. Il vivait la tête penchée vers le bas et, parfois, le bout des doigts de certaines personnes lui arrivait à la base de la première phalange des siens. « Excusez-moi de vous déranger. Je me suis dit, en vous voyant, que vous auriez peut-être besoin d’une oreille attentive ou simplement de compagnie. » Il amena une main dans sa barbe, un peu confus. Il espérait qu’elle ne le prendrait pas pour un fou. « Si vous préférez rester seule, je comprendrai. J’ai un peu faim et on m’a parlé d’un restaurant. Si vous voulez, je vous invite ? » Ses doigts remontèrent dans ses cheveux. « À vrai dire, j’ai surtout l’habitude du silence du Cœur Vert et je ne suis pas très à l’aise dans la foule. Ça me ferait du bien de parler avec quelqu’un ou, plutôt, d’entendre parler quelqu’un. » Il n’était pas très bavard. Le fait qu’il alignât plus de trois phrases consécutives et longues était déjà un exploit.

852 mots

Résumé:

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Pulsar Verhoeven
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Dim 16 Aoû 2020, 17:27


Illustration - Damian Krzywonos
Le Grand Fessetival de la Charité

June était un peu embarrassée. Il y avait quelques personnes dénudées partiellement, mais d'autres l'étaient totalement. Elle n'avait pas vraiment l'habitude et ne pouvait s'empêcher de rougir devant celles-ci, malgré qu'un morceau de tissu se trouvait au-dessus des parties sensibles ... Peut-être devrait-elle faire une autre activité, moins risquée et attendre son partenaire ? D'un autre côté, elle avait envie d'être en compagnie de Pulsar. Ils étaient venus ensemble, ce serait idiot de se séparer pour si peu. Puis ... Hum. La Magicienne était intriguée ! Elle l'avait connu dans ses vêtements sportifs ou élégants. Jamais rien d'autre. Si quelqu'un parvenait à lui faire tombé sa chemise ... L'idée lui fit violemment mordre sa lèvre inférieure, au point qu'elle se maudit l'instant d'après en raison de la douleur. Quelqu'un les hélait dans un coin en les saluant, les invitant à prendre place. La jeune femme avait mis ses mains devant elle, en secouant négativement la tête.

Oh ... Je ne participe pas. Je ne fais que regarder.

Elle vit le sourire très large de Pulsar et soutint son regard, assez heureuse que personne ne la contraigne à quoi que ce soit. C'était fou comme l'homme au milieu semblait grand ... c'était un être réaliste, ça ? Les rumeurs disaient que les Déchus étaient capables d'agrandir leur taille, sans doute en avait-elle l'exemple ici-même. Impressionnant. En observant la situation, June essayait de comprendre comment marchait ce Jeu de cartes, n'ayant jamais pratiqué la chose, contrairement à son compagnon, qui souriait et semblait être dans son élément. Elle-même trouvait la chose attirante, à bien y regarder, puisque les compétences reposaient aussi sur la chance et l'audace des participants. Pulsar avait l'air de bien s'amuser avec ses partenaires. Il aimait le Jeu et c'était sans doute pour cette raison qu'il lui plaisait d'organiser des soirées entre amis ou des rencontres plus officielles. Peut-être devait-elle l'encourager à ouvrir un casino ? D'un autre côté, la Magicienne n'aimait pas vraiment ces endroits où on perdait de l'argent facilement. Cela pouvait détruire des vies. Elle avait vraiment chaud depuis que la chemise de son partenaire se trouvait sur le côté. Il avait vraiment un corps bien dessiné. Intérieurement, elle priait pour que la femme présente à la table ne finisse pas totalement nue. Ce serait sûrement très embarrassant pour elle, même si la qualité de ses sous-vêtements la laissait songeuse. La dentelle semblait avoir été cousue à la main, du vrai travail d'artiste.

D'un autre côté, elle voulait que Pulsar gagne parce que ... eh bien, ce serait bien de préservé son honneur, même si son compagnon ne semblait pas gêné outre mesure. Son regard se détournait sur le côté, sentant sa magie moins accessible et elle vit la Marquise de Nylmord, qui la saluait dans un sourire, avant de lui rendre la politesse. Elle était en compagnie du Capitaine Katzuta et de deux personnes qui lui étaient inconnues. C'était rare. Une exclamation féminine de victoire éclatait, l'obligeant à couper court à cet échange visuel.

Eh ben ... Perdu ! dit Pulsar. C'était vraiment une belle partie !

L'Humain paraissait mécontent. June savait que le Magicien cachait son mépris. Ils n'aimaient pas les membres de ce peuple. Exception faite d'un ou deux, qu'il considérait méritant. Son oeil acéré observait sa compagne, qui soutint son regard avec une moue mélangeant l'appréciation et la gêne. Ils se regardaient avant d'hausser les épaules et de poursuivre leur Fessetival ... après avoir été rhabillé en bonne et due forme, évidemment.

Sur qui misons-nous, mon cher ?
Voyons voir.

Ils étaient venus au stand concernant les mises, se disant que c'était un essai pour la bonne cause, malgré le malaise évident du Magicien. C'était mignon.

C'est le Baron Paiberym ?

Pulsar semblait surprit du haussement de ton un peu plus loin, sans comprendre ce qu'il se passait, mais qui avait nécessité l'intervention des Anges. Non, visiblement, ce n'était pas lui. Étrange. Devaient-ils aller voir, il y avait tout de même la Comtesse Vaughan ... June tirait sur le bras de son partenaire, l'entraînant vers la position opposée.

Éloignons-nous.
Tu es sûre ?
Je n'ai pas envie d'avoir des problèmes. Je suis venue m'amusée pour oublier cette horrible soirée, on se l'est promis, non ?



C'était dingue comment le temps passait rapidement lorsqu'on s'amusait ! Jeanne était souriante en retournant aux cuisines, car il s'agissait pour sa personne d'une véritable vocation que d'un emploi pour la survie. En se lavant les mains, elle observait ses subordonnés exécuter avec minutie les plats commandés. La matinée s'était bien déroulée, les ventes étaient correctes et les clients semblaient satisfaits. Rien ne saurait mieux se dérouler. Son court passage en extérieur était une pause bien mérité, lui permettant de mettre des paris sur quelques personnes, amusée des quelques pièces mis sur une Aile Blanche. Elle se demandait s'il était aussi effrayant qu'on le disait, parmi sa clientèle. La réputation des Anges se voulait carnassière, ces dernières années, entre la Canine Blanche et le Boucher. Cela lui remémorait leur sérieux, mais également leur gentillesse. Cette Guerre avait irrémédiablement changé ce qu'ils étaient, mais la Déchue se trouvait loin de ses considération. Elle avait un peu variée le plaisir en misant sur des représentants de races différentes et espérait au moins une main chanceuse !

Est-ce que l'entrée de la table quatre est prête ?

Visiblement, non. Ce n'était pas grave d'attendre dix minutes de plus, mais elle choisi néanmoins de prendre cette commande et de concocter à ces dames un excellent plat. Elle écoutait les rumeurs dans les cuisines, ne pouvant s'empêcher d'en rire.

Un Humain avec des ailes, c'est pas possible ça ! T'es sûr que c'était pas juste un Réprouvé ?

Post II - 950 mots

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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