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 [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité

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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 752
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Mer 15 Juil 2020, 18:20


Illustration - Damian Krzywonos
Le Grand Fessetival de la Charité

Décidément, Avalon vivait au rythme de son ambiance, changeant aussi certainement que les cycles lunaires. Le Magicien embrassait volontiers le chemin de l'amusement et, contrairement à sa dernière venue pour le travail, il avait emmené sa partenaire avec lui. June souriait poliment, mais son esprit n'était pas à la célébration. Elle n'était pas remise de ce qu'il s'était passé et de l'effroyable Tempête qui avait balayé la baronnie en leur présence. Lui, comme elle, s'était rendus compte à quel point la vie était fragile et qu'un rien la broyait. Cette sortie était un moyen de lui changer les idées, Pulsar n'étant pas assez idiot pour croire à ce que tout allait bien malgré les sourires. Décidément, c'était monnaie courante de se cacher des choses dans un couple. Ça ne lui plaisait pas. N'avait-il pas prit sa décision la dernière fois ? Pourquoi était-il aussi lâche ? Il devait bien mettre les choses sur la table maintenant, non ? ... Peut-être plus tard, quand ils seraient rentrés. Pas maintenant, en somme. La foule lui donnait presque l'autorisation folle de prendre sa main. Monika n'avait pas eu tort. Ils étaient nombreux à parler d'eux comme des fiancés, avaient-ils besoin de se cacher maintenant ? Au moins, cela lui redonnait le sourire. Quelque chose de sincère. Il lui montrait quelques endroits qu'il avait visités et qui avait été refait pour l'occasion. Il lui éviterait seulement l'artère où reposait ... cette statue. Non pas qu'il craignît la comparaison, seulement ... C'était sans doute mieux d'éviter de lui expliquer pourquoi il connaissait son emplacement. Par contre, au niveau des activités ... Certaines choses l'amusait assez et puis, il ne serait jeune qu'une fois dans sa vie.

Tu es certain de ... ?
Ne crains rien. Au pire ... Il n'y aura plus rien sur moi.

Un clin d'oeil complice et June rougit instantanément en bégayant, mais elle n'avait pas su le retenir d'aller faire de l'Aenae. Il n'était pas question pour elle d'y prendre part, mais la curiosité l'avait poussé à le suivre. Qu'elle puisse au moins le soutenir un peu. Juste un peu, alors.



L'Arrêt au Port trônait majestueusement à son attache, attendant de recevoir ses premiers clients. Le Fessetival était une opportunité unique que de voir des étrangers s'intéresser à son travail et Jeanne ne comptait pas les laisser repartir sans être tombés amoureux de cet endroit. Cadeau inestimable de l'Impératrice des Abysses, elle avait reçu la nouvelle un beau matin quant à sa prise en gestion. Pourquoi l'avait-elle choisie alors qu'elle devait progresser avec les Chefs les plus prestigieux qui soit ? Ce n'était pas que le challenge la dérangeait, mais tout de même. Peu de temps après, cette interrogation l'avait poussé à rendre l'endroit le plus éblouissant tout en concevant quelques menus adaptés à toutes les bourses. Dire que la Déchue avait cru à une plaisanterie de mauvais goût avant que le messager ne lui montre l'ampleur de l'ouvrage. Un dirigeable ayant un emplacement de choix ... les regards et la curiosité avaient rapidement attiré les clients et sans doute était-ce pour cette raison qu'elle était devenue une partenaire officielle de l'événement.

Est-ce que vous avez bien employé le nouveau service pour le Psycho-Pâtes ?
Oui, Madame.

Parcourant le couloir principal à grandes enjambées, l'Issemsith Euskara venait assurer une dernière vérification avant l'ouverture. L'entretien avait été minutieusement réalisé, le nettoyage était complet, le nappage des tables était sans pliure, la décoration florale mettait dans l'ambiance spécifique de chaque salle.

Très bien. Je pense que tout est en ordre. Je compte sur vous pour la suite.

Jeanne prit une grande inspiration. Elle n'était pas seule à assurer le service de cuisine, mais elle veillait à ce que tout soit en ordre. Ce serait son tout premier événement d'envergure depuis l'acquisition de l'Arrêt au Port. Si la réputation se baserait sur la nourriture servie, elle savait également que la décoration et l'agencement étaient deux composantes essentielles pour fidéliser la clientèle et en attirer une nouvelle. Son atout était aussi l'hygiène que certains restaurants de basse classe ne possédaient pas, ce qui rendait le sien naturellement intéressant pour les familles modestes. Ce sont des éléments déterminants pour le succès d'un établissement et pour ne pas ternir sa propre réputation, acquise depuis sa victoire qui était également un facteur d'intérêt. Son but était avant tout de créer une véritable expérience sensorielle pour ses clients, outre le goût des plats, elle voulait exploser les autres sens en usant de l'odeur des cuisines, spécifiques à chaque salle, le regard était subjugué par l'observation de choix au-dessus de la cité, le toucher par la délicatesse des tables nappés ou de bois, avec des musiques d'ambiance agréables à l'ouïe. Ces derniers mois avaient été utiles dans le cadre de la composition d'un menu digne de ce nom. Elle avait multiplié les possibilités et ouverts plusieurs salles où elle jonglait selon ses envies. Ils servaient encore des petits déjeuners, mais proposait également des plats. Quant à son personnel, le principal était composé d'une cinquantaine de personnes, dont vingt membres expérimentés soigneusement sélectionnés par la Khaleesi en personne. Elle lui avait d'ailleurs envoyé une invitation officielle. Elle n'allait pas oublier d'inviter sa bienfaitrice et directrice tout de même !

Jeanne remis convenablement une mèche en place. Elle portait un ensemble noir et violet, avec une broche d'argent. Ses cheveux étaient noués, vu qu'elle serait en cuisine une bonne partie du temps. Elle prit place près de son personnel pour accueillir les premiers clients. Elle avait décidé que le premier qui arrivait aurait droit à son plat cuisiné par elle-même en personne.

Soyez les bienvenus !

Post I - 938 mots

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Jeu 16 Juil 2020, 08:24




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Son poing se resserra. La désinvolture du Déchu la révoltait. Elle aurait aimé qu’il ne lui adressât jamais la parole. Il la perturbait. Après ne l’avoir aperçu qu’une ou deux fois, elle avait rêvé de lui d’une façon inappropriée – eu égard aux mœurs angéliques. Cela la terrifiait, et face à la peur, elle agissait comme une bête sauvage et féroce : quand la fuite n’avait rien d’acceptable, l’attaque devenait la seule option. Son essence pécheresse ajoutait au trouble qui l’agitait. Plutôt que de l’ignorer, elle se débattait et le rejetait du mieux qu’elle le pouvait. Il n’aurait sans doute rien forcé ; pas ici, pas maintenant, peut-être jamais. En vérité, elle craignait plus ses propres réactions. Pour ce qu’il était, pour son attitude, elle l’exécrait ; mais les songes avaient distillé une ambivalence et des questionnements dont elle ne parvenait pas à se défaire. Pourquoi lui ? Pourquoi comme ça ? N’avait-ce été que des chimères ou une part de la réalité les avait-elle imprégnées, comme avec Stanislav, comme avec Jun ? Cette simple idée lui paraissait aussi insupportable qu’impossible. Pour tout ce que cela pouvait impliquer vis-à-vis d’Adam, et parce que Kaahl avait été trop différent de ce qu’il lui avait toujours montré. Il avait été violent. Elle s’était réveillée le cœur au bord des lèvres. Les doutes l’avaient rongée, blessée, meurtrie. Mais ce n’était qu’un rêve – le délire de son esprit torturé par des événements traumatiques.

« C’est pourtant le seul que je vous accorderai. » rétorqua-t-elle sans bouger. Néanmoins, le trouble marqua ses prunelles et une couleur rosée peignit subitement ses joues. Tous ses muscles étaient bandés, comme si elle se préparait à une riposte physique. Le reste de ses propos la laissa cependant coite durant quelques secondes. Ce n’était pas la teneur de la proposition qui la choquait – elle venait de Lumnaar’Yuvon – mais le fait qu’il évoquât si aisément ce qui, pour elle, avait déjà été fait – avec un arrière-goût de honte particulièrement infâme. Elle continua à froncer les sourcils et à le dévisager avec dégoût et mépris, ses yeux apparemment toujours plus capables de s’assombrir. L’Ange secoua vigoureusement la tête. « Tant mieux pour le défilé. » Elle avait suivi son regard et vu Kaahl s’éloigner : elle avait presque eu envie de se lancer derrière lui pour échapper à cette interaction indésirée. Cependant, c’eût été lâche et le Déchu eût sans doute tiré trop de plaisir de sa fuite.

Elle crut qu’il allait enfin partir lorsqu’un nouveau sourire – présage de malheur – étira ses traits. Sans rien pouvoir y faire, elle le vit sortir un Galleon de sa poche – ce qui l’intrigua grandement mais, désireuse d’écourter leur entrevue, elle ne le releva pas. La pièce tomba dans son coffre avec un tintement qui lui arracha un frisson désagréable. Une colère crépitante se déchaînait autour de son palpitant. Son contrôle des émotions et le Sanctuaire d’Ahena peinaient à la stabiliser. Elle aurait voulu lui crier de reprendre sa pièce ou, mieux, attraper la caisse et la lui fracasser sur la tête. La fille de Réprouvés l’aurait bien insulté. Toutefois, le fait qu’il eût utilisé la monnaie de son peuple la dissuadait de se lancer dans une tirade en Zul’Dov. Avec un peu de malchance, il le parlerait. Elle était chez lui, à Avalon. Autant éviter toute erreur stupide. « Vous êtes lourd. » lâcha-t-elle, grondante. Elle ne l’embrasserait pas, jamais. Elle croisa les bras.

Malgré sa volonté – qui aurait souhaité qu’elle demeurât de marbre –, elle tourna la tête vers la prostituée. Un frémissement dérangeant coula sur sa nuque. À chaque fois, son imagination créait des scènes qu’elle aurait préféré ne pas pouvoir concevoir. Songer à toutes les mains, toutes les bouches, toutes les langues, toutes les peaux qui avaient glissé sur celle de la réplique avec le fantasme de courir sur la sienne l’écœurait au plus profond d’elle-même. C’était comme une souillure, sur laquelle elle n’exerçait aucune emprise. « Je ne vois pas quelle gloire il y aurait à embrasser de la même façon qu’une Déchue de la Luxure. » cracha-t-elle. Jusqu’ici, tout ce qu’elle avait fait, elle l’avait fait en suivant des injonctions et des instincts tant corporels qu’émotionnels. Elle n’avait pas envisagé les baisers ou le sexe comme un art empreint de technicité, à l’inverse du Déchu. Ses yeux tombèrent sur ses lèvres ; elle se rappela de leurs échanges et de tout ce qu’ils avaient provoqué. Elle se crispa. Elle avait envie de se réfugier dans des bras réconfortants et d’oublier ces cauchemars. Elle voulait s’y soustraire dans la réalité quand elle n’avait pu leur échapper dans son sommeil. « Laissez-le tranquille. » Les iris verts de l’Immaculée piquaient d’éclairs la silhouette du Pécheur. « Si le hasard vous désigne, vous n’aurez qu’à aller embrasser cette prostituée une fois de plus. Comme ça, vous ne serez pas déçu. »

L’arrivée impromptue d’un jeune homme aux cheveux blancs la soulagea un court instant. Le temps qu’Adam perdît le fil de sa réplique pour trouver une autre façon de l’agacer. Sous l’effort qu’elle fit pour se contenir, ses ongles pénétrèrent la chair de sa paume. Outre le fait que l’imaginer avec elle-même la répugnait d’autant plus qu’elle en avait rêvé, elle s’interrogeait sur ses intentions. Il n’en avait rien dit, et ce silence n’avait rien pour l’apaiser. « Qu’est-ce que vous foutez ? » La pensée qu’elle l’avait plus souvent vu nu ou presque qu’en chemise la percuta et fit trembler ses émotions. « Rhabillez-v- » Elle tendit les bras pour ne pas prendre le vêtement en pleine figure. Ses doigts se contractèrent férocement autour du tissu tandis qu’elle jetait un regard assassin à l’homme. En dépit de ses pouvoirs, elle tremblait d’énervement. « Vous allez finir par en avoir de bien pire que ceux auxquels vous seriez exposé si j’avais l’idée stupide de mettre votre torchon. » Elle balança la chemise sur la table de son stand, en levant un sourcil à la remarque de Daé. « Vous vous êtes bien trouvés, tous les deux, tiens. » S’ils pouvaient partir ensemble et ne jamais revenir la voir, elle aurait été la femme la plus heureuse de cette soirée.

Toutefois, malgré elle, une lueur d’intérêt brilla dans ses pupilles lorsqu’il évoqua les duels amicaux. Elle se serait fait un plaisir de pouvoir mettre en pratique tous les coups auxquels elle avait songé durant leur conversation. « Hum. Vous risquez d’en ressortir trop endommagé pour vous adonner à votre activité préférée. D’où je viens, les femmes n’hésitent pas à castrer ceux qui les emmerdent un peu trop. À vos risques et périls, donc. » Eunuque, il serait sans doute plus tranquille. Cette idée la fit sourire – et son sourire, loin d’être angélique, persista en dépit de sa remarque suivante. Il ne s’effaça que lorsque Daé, avec toute la maladresse du monde, essaya de prendre congé. Si Adam ne l’avait pas poussée à bout durant cinq bonnes minutes, elle n’aurait sans doute pas relevé un sourcil sarcastique et hautain et aurait peut-être même souri à la gaucherie du jeune homme. Cependant, elle était d’une humeur si exécrable que toute trace d’amabilité l’avait quittée. Elle prit tout de même sur elle pour ne pas lui faire payer l’inconséquence du Déchu et souffla un « bonne journée » aussi peu sec que possible.

Durant un instant, elle les suivit des yeux, remarquant le faux Jun – le vrai était-il présent lui aussi ? –, puis se détourna. L’Ailée inspira profondément et passa ses deux mains sur son visage. Après avoir pris le temps de se calmer, elle quitta son stand et s’éloigna vers les autres. Elle devait parier pour Priam. En même temps qu’elle s’enfonçait au cœur du festival, elle le cherchait des yeux.



Message II – 1285 mots

Résumé : Laëth est avec Adam puis Adam et Daé. Elle est énervée 8D (oui mes deux Anges sont énervés, tout va bien ; mais je suis fière de vous annoncer qu'ils n'ont encore tué personne /sbaf) Lorsqu'ils s'en vont, elle va vers les autres stands pour parier à la place de son frère. Elle est abordable (elle est un peu calmée mais méfiez-vous quand même xD).
J'essaie de faire Priam ce soir ou demain =)





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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Jeu 16 Juil 2020, 16:59


Mon expression s’animait de temps à autre, lorsque des personnes essayaient de viser la cible et rataient. La mécanique était parfaitement huilée. Je pensais à autre chose. Cela faisait quelques minutes que nous n’étions plus à Boraür et une partie de moi m’en voulait. Le Vampire était mécontent et il me le faisait sentir. Je n’avais pas la Couronne de la Nuit et, pourtant, j’avais cette impression étrange d’avoir besoin de boire du sang. Ma vision de la foule se modifia légèrement. Les corps me semblèrent différents, tant l’importance que j’accordais au sang se renforça. C’était comme si je pouvais me figurer le réseau sanguin de chacun. J’avais envie de mordre. Je sentais mon propre sang pulser dans mes tempes. Je dus lutter pour garder un visage bienveillant. Intérieurement, je voulais tous les tuer et me baigner dans leur hémoglobine. Je culpabilisais d’avoir arraché cette pureté ci à Laëth. Je n’aurais pas dû. Ça m’agaçait. L’envie de la tuer brûla mes entrailles quelques secondes, avant que je ne fisse taire ce désir. Je sentais en moi une tempête, forte, violente. Je perdais la lumière du phare, censée me ramener à bon port. Et si je les supprimais, tous, maintenant ? J’inspirai. Si personne ne pouvait voir la marque, moi, je la sentais au centre de mon dos, avide et maléfique. La Mue avait effacé mon tatouage précédent et, à présent, j’étais le serviteur de la Lune Noire. Je souhaitais que Lux in Tenebris nécrose la chair de tous ces gens. Je souhaitais qu’on me laissât seul. Je désirais un monde de silence, dans lequel seule la mélodie de mon piano résonnerait. Je voulais être loin de ce fessetival, loin des bêtises d’Adam et des questions de Laëth. Mes doigts se resserrèrent sur le strapontin. Je devais me calmer. Tel un Déchu de la Colère, ma rage et ma volonté de destruction n’avaient aucun fondement. Je m'égarais dans un tourbillon d’illogismes, portés uniquement par des sensations néfastes. Je ne devais pas perdre de vue mes objectifs.

Mes yeux s’écarquillèrent lorsque le siège qui me maintenait en l’air céda. Le contact de l’eau m’apaisa. Sous cette dernière, les bruits de l’environnement cessèrent quelques secondes. Tout redevint calme. J’avais envie de rester là, de me perdre sous la surface, de laisser mon corps mourir et de ne plus rien entendre. J’ouvris néanmoins les yeux et me hissai vers le soleil qui brillait. Je pris une inspiration et fixai la coupable. Jil. Elle était professeur à Basphel, elle aussi. Je savais qu’Adam et elle étaient amis, en plus de coucher ensemble. Elle avait conseillé sa voisine sur quelques pratiques sexuelles et, à présent, celle-ci se donnait en spectacle à la fenêtre, en compagnie de son mari. Elle avait un chien, qui n’était autre qu’un Eversha. Avant son arrivée à Basphel, elle avait enseigné pour des maternels. C’était une femme simple, qui aimait jardiner et cuisiner. Elle avait néanmoins réalisé quelques exploits. Bien que Lyrienne, elle ne semblait entretenir aucun contact avec sa race d’origine. Elle était affiliée aux Déchus. Elle vivait à Avalon. Elle pouvait également se rendre en Enfer. Elle avait des ailes colorées, d’où son surnom de l’Ara. Oui. Je la faisais espionner.

Un grand sourire vint éclairer mon visage, pour mieux dissimuler les ténèbres cachées au fond de mon esprit. Je sortis du bassin et félicitai Charlotte, tout en suivant la fuite de Jil des yeux. J’étais trempé. Pieds nus, je me dirigeai vers le petit groupe, composé d’un homme qui n’était clairement pas mon père, de Daé et d’Adam. Je me plantai devant l'adorateur des étoiles. « Attention à l’eau, vous aussi. » dis-je, tranquillement, avant d’user de télékinésie sur lui pour le faire plonger la tête la première dans le bassin. J'espérais voir s'éteindre ses ardeurs à l'égard du Déchu. La discrétion n'était vraiment pas son fort. Je n’accordai aucune attention au prostitué et tournai le visage vers celui qui m’intéressait véritablement. « Professeur Pendragon. Je ne pensais pas vous croiser ici. » dis-je, faussement étonné. « Que diriez-vous de m’accompagner un instant ? J’aimerais vous parler de la prochaine conférence que je souhaite donner à Basphel. Nous pourrions la faire ensemble et mêler la littérature à la magie ? » Je ne doutais pas qu’il sût lire le sous-texte. Quant à ma soi-disant proposition, ça n’en était pas réellement une. Je lui fis un geste de la main pour l’inviter à avancer en ma compagnie. J’envoyai une œillade au faux Jun. « Restez avec le jeune homme. » dis-je, avant de tourner les talons.

Après un moment, j’ouvris de nouveau la bouche. « À vrai dire, je ne pensais pas que vous quitteriez Basphel sans m’avertir. » Je ne parlais pas de Basphel. « J’ai été quelques peu étonné. Néanmoins, j’imagine que les félicitations sont de mises. Ce nouveau projet risque de vous occuper un temps. Être écrivain est une chose difficile. » Je ne parlais toujours pas de ça. « Je pense néanmoins que vous avez le talent nécessaire, tout comme j’aurai celui de détruire les ennemis des Magiciens en tant que soldat. » Toujours pas. « J’espère que vous n’en êtes pas un. » dis-je en plaisantant. Je le fixai dans les yeux, un éclat menaçant au fond des miens. Je souris et changeai de sujet. « Je vous ai vu parler avec ma compagne, tout à l’heure. Évitez de la tourmenter. Je sais que vous êtes joueur mais sa vie n’a pas été facile ces derniers temps et vous la mettez mal à l’aise. » J’avais autant envie de le frapper que de m'adonner en sa compagnie à une autre activité, bien plus pénétrante que mon poing dans sa joue. « Concernant cette conférence, la foule n’est pas vraiment le meilleur endroit pour en discuter. Nous devrions nous rejoindre ultérieurement pour en parler. » Je passai ma main sur mon ventre, afin de chasser une goutte qui y était tombée depuis mes cheveux. « Savez-vous où est-ce que je pourrais trouver de quoi me sécher ? » Je regardai autour de nous. « Ou alors… » Mes yeux ne dévièrent pas une seule fois vers son corps. « Nous pourrions nous affronter ? C’est noté que moins nous sommes habillés et plus nos associations gagnent de l’argent. Vous ne ferez pas mieux que moi, je pense. » Je souris.

1009 mots

Kaahl tombe à l'eau. Il y envoie Daé ensuite ( [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 3 943930617 ) et part avec Adam. Il lui propose le duel  [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 3 2289842337

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Sam 18 Juil 2020, 10:24

e4oj.jpg

En matière d'humiliation, Calanthe possédait une expérience significative. Loin d'être victime d'une chute ponctuelle, sa maladresse l'entraînait fréquemment vers le sol à son insu. Cependant, elle n'avait jamais souffert de son cruel manque d'adresse en public, et, devant les commentaires de l'audience, elle perdit tout sang-froid. Non contente de s'effondrer lamentablement, l'atterrissage ne s'était pas exactement déroulé comme elle l'aurait escompté. Courageuse, une jeune femme tendit les bras pour la réceptionner ; sous son poids, elle vacilla à son tour. C'est ainsi que les demoiselles se retrouvèrent à la merci de la charité d'un Ange. Incapable de comprendre ce qui se jouait sous ses yeux, elle ouvrit la bouche et la referma aussitôt. Que pouvait-elle bien dire ? Elle aurait aimé s'excuser de sa piètre performance, mais son esprit, incapable de suivre l’échange amusé entre la belle et son sauveur, le lui interdisait. Comment pouvaient-ils tous deux posséder une telle prestance ? Immobile, elle se sentait comme un rongeur pris entre deux félins, ne sachant si elle allait survivre parce qu’ils se battraient ou se sauteraient dessus. L’impression se révélait tout à fait désagréable. L’intrusion entre ses méninges acheva de la tétaniser. Une angoissante sensation de déjà-vu s’insinua en elle, sans qu’elle ne puisse l’expliquer. Par ailleurs, ses propos la laissèrent perplexe. Quand elle y réfléchissait, pourquoi vouloir amuser une galerie ? Les tableaux ne riaient pas, et elle n’en voyait aucun accroché au mur. Comprendre ce qui se passait lui étant impossible, elle jeta, en désespoir de cause, un regard à la rousse, qui paraissait aussi perdue qu’elle. Ce constat lui offrit un regain de courage.

À l’abri de ses idées noires pour quelques instants, la Déchue se dégagea doucement de l’étreinte du jeune homme. Malgré la honte qui rougissait ses joues, il fallait continuer. « Merci de m’avoir secourue. Je dois terminer le défilé, j’espère que vous ne m’en voudrez pas. Vous êtes charmant, mais… C’est que... » Déstabilisée par son propre compliment, elle décida de se taire. Elle ne voulait pas paraître impolie. Pour être honnête, l’aventure lui montrait qu’elle se souciait bien plus des apparences qu’elle ne l’aurait cru, et cette découverte ne la réjouissait pas ; elle craignait qu’un nouveau monstre ne s’éveille en elle. Pantoise de devoir les abandonner alors qu’ils avaient été bons avec elle, elle lança un sourire gêné à la jeune femme. « Merci pour votre gentillesse. Je vous laisse entre de bonnes mains, Mademoiselle. J’espère que vous me pardonnerez, je ne suis pas… Je ne suis pas très adroite. » C’était le moins que l’on puisse dire. Cette pensée la chagrina. Quelques mèches blanches vinrent dissimuler ses yeux ; elle refusait que quelqu’un aperçoive l’éclat salé qui cherchait à s’en échapper. La gorge nouée, elle saisit par réflexe la main de celle qui l’avait si généreusement aidée pour remonter sur scène. Rassurée par ce contact, elle trouva l’audace de lui glisser une remarque. « Je n’aimerais pas être celui qui vous mettrait en colère. Vous êtes impressionnante. Lui aussi, d’ailleurs. Vous feriez des étincelles, ensemble. » Sans penser un instant qu’ils se connaissaient par cœur, elle reprit son passage là où il s'était interrompu. Malheureusement, elle ne parvint pas à achever fièrement sa performance. Une certaine pudeur lui faisait baisser la tête, et son corps tout entier témoignait de sa fragilité.

Réfugiée dans les coulisses, Calanthe ne tarda pas à s’effondrer sur un coffre. Agitée par de légers soubresauts, elle peinait à se remettre de ses émotions. Les mains sur le visage, elle tâchait de retenir ses larmes. Comment avait-elle pu croire qu’elle réussirait ? Ne savait-elle pas que tout ce qu’elle entreprenait finissait fatalement par une catastrophe ? « J’ai été lamentable. Heureusement que vous étiez là. Sans vous, je crois bien que je me serais enfuie. » Reconnaissante, elle ne savait comment exprimer sa gratitude. Que pouvait, une femme de sa trempe, avoir à faire de ses remerciements ? Le mannequin qui les avait accompagnées posa une main sur son épaule en un geste consolateur. « Ne vous en faites pas. Les chutes sont plus fréquentes que vous le croyez, et je crois que le public a trouvé votre maladresse charmante. » Parmi l’audience, il ne faisait nul doute que certains appréciaient l’innocence et le manque d’expérience. Quand bien même leurs intentions se teintaient de perversité, il ne doutait pas qu’ils aient attentivement suivi le spectacle. « Vous avez l’art de captiver l’audience, Dame Leenhardt. Vous allez probablement recevoir des propositions, dans les prochains jours. » Heureux d’avoir défilé en sa compagnie, il lui adressa un clin d’œil amusé, avant de disparaître pour rendre la précieuse lingerie. Malgré une assurance en miettes, la blonde trouva le courage de s’adresser à l’inconnue. La bête dans ses entrailles savait la mener par le bout du nez. « Est-ce que…  Comment avez-vous fait, pour devenir ce que vous êtes ? Est-ce qu’il existe une recette qui pourrait me rendre aussi... Remarquable ? » Le désir de posséder sa prestance faisait trembler sa voix. Horrifiée de sentir l’Envie ramper en elle, Calanthe poussa un soupir. « J’aimerais tant être comme vous. » Sa voix n’était qu’un murmure.

e4oj.jpgAyant volontairement décidé de se détourner du défilé, et, plus largement, de toute activité susceptible d’éveiller son péché, Joliel circulait entre les stands. D’un air ennuyé, il jaugeait tout ce qui se présentait à son regard, sans y remarquer autre chose que ce qui éveillait son entrejambe. Interpellé par un jeune homme, il se retourna, le sourire aux lèvres. « Quelle charmante proposition. » Son auteur ressemblait étrangement à une célébrité d’autrefois. Bien que le marché des clones fut florissant, en particulier à Avalon, l’idée de séduire celui de l’ancien Monarque Démoniaque fit grimper la température dans son pantalon. « Je préférerais que vous vous déshabilliez. Vous avez des goûts déplorables en matière de vêtements, et j’ai un doigté qui vous sublimera. » Il s’agissait sans nul doute de l’un de ses congénères ; le péché qui le torturait se lisait sur son visage. Cela lui faciliterait la tâche. D’humeur à faire la conversation, le brun s’empara du nécessaire pour peindre. « Je dirais qu’un homme n’est jamais aussi élégant que dans son plus simple appareil. » Avant que l’autre ne se déleste des fripes qu’il arborait fièrement, il lui tendit son châle, dans l’espoir qu’il lui dissimule la partie de son corps qu’il brûlait de connaître. « Voilà pour vous. Il y a des choses qu’il vaut mieux cacher aux regards chastes. Votre beauté pourrait leur ôter la vue. » En vérité, il désirait découvrir son attribut viril dans des circonstances plus charnelles, et il aimait les surprises. « Je vous laisse le choix de la pose. » Concentré, Joliel se plaça devant la toile, le pinceau entre les doigts. Il avait hâte de se mettre au travail.

1 115 mots | Post III:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 18 Juil 2020, 16:45


Le Grand Fessetival de la Charité


Un éclat amusé dans le regard, nous nous dirigions vers le lieu où se déroulait la partie de carte. « Tu es sûr de ton coup ? Une fois installés ce sera trop tard. » - « Je t'aurais pas proposé sinon. Pourquoi tu insistes tant ? » - « Pour rien. Je te fais confiance. » conclus-je d'un ton rieur. Sur ces mots nous nous installâmes à une table et commandâmes des boissons en attendant d'autres participants. « Bonjour. » répondis-je en écho avec un sourire affable au premier - Alaster Dah Numen. Il n'eut pas besoin de se présenter pour faire connaître son identité. « Oh ! Je prends la pêche ! » continuais-je avec entrain lorsque les fruits se mirent à rouler sur la table à l'arrivée du second - que je ne pût nommer. Une seconde à détailler mes trois adversaires et une question m'assaillie. Quelle était la taille moyenne des hommes de ce monde ? Même assis tous me dépassaient d'une tête au moins, alors je n'imaginais pas debout. En fait, si. Je pouvais parfaitement imaginer puisque, il n'y a pas deux minutes de ça, je me tenais aux côtés de Maximilien qui m'obligeais à lever le regard si je tenais à lui parler dans les yeux, même sous l'identité de Kjěll qui est plus grand que Kyra. Heureusement que nous n'étions qu'à une partie de carte où la taille n'avait que peu d'incidence. Éventuellement, elle aidait à tricher pour jeter un regard furtif sur la main du voisin.

Un sourire victorieux aux lèvres, j’abattais mes cartes sur la table. J'ignorais encore ce qu'avait Max en main, mais les années pouvaient bien avoir passée, il y avait des choses qui ne changeaient pas. J'avais imaginé le contraire tout d'abord, lorsqu'il avait proposé de se lancer dans cette partie avec tant d'assurance. J'avais rapidement compris que je sortirai gagnante de ce tour-ci. Plus encore. Peut-être sortirai-je gagnante tout court. Je souris gentiment au Berger du Cœur Vert, presque à nu, suite à sa remarque. Si sa famille était connue et reconnue, le flegme d'Alaster était, lui, légendaire. Il y avait presque quelque chose de beau à se moquer de ce qui nous entourait, préférant plutôt s'attarder sur le vol d'un papillon que les piaillements incessant des voisins. Dans le cas présent, s'était à peine s'il faisait attention aux cartes posées sur la table et à ce qu'il pouvait se raconter autour de la table. De l'autre côté, l'exact opposé. Bavard et actif, quand l'un ne fait que le minimum de geste nécessaire, l'autre pourrait presque fatiguer tant il explosait d'énergie, s'activant sans connaître les règles du jeu. Au final,la seule chose qui avait permis à Max de ne pas avoir déjà perdu, c'est qu'il rassemblait ce que les deux joueurs n'avaient pas : la connaissance du jeu et l'esprit de compétition. Mais peu importait sa motivation, la finalité resterait la même. Ma victoire,  les hommes dénudés, et moi, juste le châle couvrant mes épaules afin de me protéger des rayons du soleil de tombé. Simple coup de chance. Un  sourire en coin, la tête haute, je défiais du regard Maximilien avant de me tourner vers l'excité de la partie à sa demande. « Oh, vous pouvez récupérer vos affaires le temps de rejoindre le lieu du défilé. On ne vous les dérobes pas. ». Normalement, avais-je envie d'ajouter. Quoi que les personnalités les plus populaires avaient le plus de chances d'être touchés par ce fléau. « Sinon vous pouvez bien y aller ainsi. Avec tout les peintres de nus présents, l'on croira que vous sortez d'une séance de peinture. ». Ou serait-ce l'un de ces peintres qui l'attrapera au vol pour ficher son portrait sur la toile.

Tandis que le croupier ramassait les cartes, je me tournai vers mes deux partenaires de jeu restant. « On s'en fait une nouvelle ? La revanche ? Max, t'auras surement plus de chance ! Surtout que tu as une idée de ma façon de faire maintenant, tu sauras mieux me prendre au jeu. » lançais-je avec un air de défi. « Pareillement pour vous Alaster. Vous restez avec nous, n'est-ce pas ? ». J'espérais qu'il accepte. Il y avait quelque chose d'agréable chez lui. De reposant. On avait presque envie de le serrer dans ses bras, à la manière d'un Wëltpuff. Un large sourire se dessina sur mon visage lorsque celui-ci accepta mon offre. Alors je me tournais, les yeux pétillants, vers Max qui finissais de se rhabiller. « Ça vaut le coup de perdre du temps à remettre ses vêtements pour les reperdre la minute qui suit ? » - « Arrête de râler ! C'est comme si je demandais si ça valait le coup de passer trois heures à cuisiner et préparer un joli repas pour que tout finisse englouti en moitié moins de temps, au même endroit, et la moitié évacué... » - « C'est bon. J'ai compris la métaphore. ». Du coin de l’œil je vis un couple s'approcher des tables. Je me tournais alors vers eux et leur fis de grands signes de bras. « Par ici ! Bonjour ! On est sur le point de commencer. Joignez-vous à nous. On est jamais de trop et ce n'est pas avec ces messieurs que vous pouvez vous inquiéter d'une défaite. » ajoutais-je pour les taquiner. En plus de ça, ce n'était pas un géant. Je jetais un regard au croupier qui distribua les cartes pour le nouvel arrivé et sa compagne. « Je n'ai pas dis si ça m'intéressait une seconde partie tu sais. ». Je balayais sa remarque d'un geste de la main. Trop tard. « Oh. Vous ne participez pas ? ». fis-je à l'attention de la jeune femme en la voyant rester en retrait. Tant pis. Le croupier récupéra alors les cartes face à cette nouvelle configuration pour en distribuer des nouvelles. Dommage, ma main précédente était bien meilleure. Mais c'était ça qui était amusant. Laisser les autres douter. Ne pas dévoiler que je ne suis bonne à rien avec ce que l'on vient de m'offrir. En bref, être la plus vile des menteuses.

Cette partie fut bien plus palpitante que la précédente. Notre nouvel adversaire était bon joueur en plus d'être bon connaisseur et, quelques instants, je voyais l'ombre de la défaite poindre. Ne me restait plus que mes sous-vêtements. Dernière collection Déchue, dentelle et soie, de l'une des meilleures entreprises de la ville. Cadeau d'Oriane. J'ignorais comment elle s'y prenait, mais elle arrivait régulièrement à en avoir à la moitié de leur prix, qu'ils n'accrochaient pas avec des saucisses soit dit en passant. Un regard de défi en direction de mon concurrent, et j'étalais les cartes sur la table à l'unisson avec ce dernier, également proche de la nudité. Une presque égalité alors qu'Alaster et Max étaient hors concours depuis quelques temps maintenant. « HA ! » laissai-je échapper en un cri de victoire comme je sautais de mon assise. Alors, les mains sur les hanches, la tête haute, un éclat victorieux dans le regard et un large sourire gravé aux lèvres, je dévisageais chacun des hommes, laissant le temps au dernier de rejoindre les deux autres dans leur nudité, avant de conclure la partie sur une dernière remarque. « Héhé. Alors. C'est qui le sexe fort ici ? ». Je vis Max me dévisager à son tour, haussant un sourcil. « Et le melon ça va sinon ? ». Un sourire en coin vint se dessiner sur mes lèvres alors que je le pointais de l'index. « Toi. Tu veux vraiment qu'on parle de melons ? ». Il afficha un instant un air surpris devant ma répartie avant qu'un rictus ne vienne marquer la commissure de ses lèvres. Je frappais soudainement des mains. « Bien ! On s'en fait une... ». Je captais alors le regard de Max qui incitait clairement à un non indiscutable. « Hum. En fait non. Ce sera tout pour nous. » fis-je donc tristement en récupérant mes affaires. « Bonne journée, au plaisir de se croiser une nouvelle fois. » ajoutais-je tout en me rhabillant, leur adressant un signe de la main tandis que nous nous éloignions des tables. « Tu peux te montrer fatigantes, tu le sais ça ? » me fit Max dans un soupir. « J'y suis pour rien. C'est toi qui a décidé de venir ici. » répliquai-je sans hésitation. « Hum. Ça fait deux victoires pour moi ! J'ai donc deux coups d'avance ! » - « Change pas les règles quand ça t'arranges. Utilise ta deuxième victoire pour autre chose si tu veux mais je retiens juste que tu as gagné. » - «C'était évident que je gagnerai de toute façon. » conclu-je tandis que l'on rejoignait les urnes.

©gotheim pour epicode


Post IV | Mots 1461 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Sam 18 Juil 2020, 16:53



[RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 3 3nyr

Fessetival


« J’écris des livres. »

J’avais répondu, tout en posant les yeux sur la silhouette de Kaahl. Je me demandais comment il allait. Je ris, en chassant la pensée que la réponse ne m’était pas si inconnue. Il n’était jamais au plus haut de sa forme.  

« C’est drôle. Dans le couple que forme le Baron Paiberym et Laëth Belegad, c’est lui le plus mouillé des deux en ma présence. »

Surtout après plusieurs coups de langue. J’étais taquin, même s’il y avait un fond d’aigreur qui me rendait peut-être aussi de mauvaise foi et bougon. Ils l’avaient fait. Je savais qu’ils le feraient. Maintenant, je me demandais comment ça s’était passé, un questionnement qui s’évanouit à l’apparition d’un faux Jun.

Alors que j’allais répondre à Daé qu’il avait bien raison, mes yeux captèrent une silhouette en approche. Le plan à trois allait devoir être reporté, bien que l’idée de me taper « Jun » ne m’amuse qu’à moitié. Ce n’était pas à cause du lien de parenté entre Kaahl et lui mais plus une question d’instinct de survie. Le mien était dysfonctionnel en temps normal mais curieusement parfaitement opérationnel pour le Taiji.

« Professeur Paiberym. » dis-je, sur le même ton, en le détaillant.

L’eau sur son corps rendait le tout d’autant plus tentant. Je baissai les yeux sur son sous-vêtement. Il ne laissait rien transparaître, ce qui me frustra un peu.

« Bien sûr. »

Je fis un petit signe de main à Daé et au prostitué avant d’effectuer quelques pas au hasard, dans le seul objectif de marcher. C’était rare que nous sortions ensemble. Généralement, nous nous rencontrions dans la Maison de Poupée pour bloquer les magies intrusives. Ça évitait qu’un espion prenne connaissance de nos ébats et discussions, même si l’idée qu’on puisse nous observer m’excitait davantage.

« Oui. Je suis désolé, j’avais besoin de changements et les opportunités se sont présentées plutôt rapidement. »

J’avais besoin de lui désobéir surtout. Son comportement tendait à me priver de ma liberté d’après moi. Maintenant, je me rendais compte que ce n’était pas forcément vrai. Il avait été clair sur Laëth mais le reste n’avait que très rarement été mis sur la table.

« Bien sûr que non mais si vous avez envie d’essayer de me pourfendre avec votre épée, je vous invite à essayer. »

Mon regard ne le quittait plus et une lueur lubrique s’installa dans mes yeux progressivement. Si lui jouait les détachés, ce n’était pas forcément mon cas. Personne ne trouverait ça louche venant de moi. J’étais un Luxurieux. C’était normal que je regarde et désire les autres, surtout quand ils étaient aussi peu vêtus.

« Elle me l’a fait comprendre, oui, mais je reste un Déchu et c’est mon rôle de faire tourner les Anges en bourrique. Je ne fais rien de méchant, contrairement à certains. »

Parce qu’entre lui et moi, il était celui qui s’enfonçait le plus sur le chemin qui mènerait Laëth à sa perte. Il avait peut-être l’impression de faire les choses avec tact mais, finalement, j’étais le plus gentil d’entre nous deux. Moi, au moins, je ne cachais pas mes intentions sous des mensonges et des omissions. Moi, au moins, je ne tuais personne.

« Mais je comprends que vous n’aimiez pas que je tourne autour d’elle. » conclus-je, sans promettre de ne pas recommencer. J'allais recommencer.

J’acquiesçai lorsqu’il proposa de nous voir plus tard pour parler de la conférence. J’allais surtout le faire crier, ou l’inverse. Ça dépendrait de ce qu’il aurait en tête à ce moment-là. Peut-être prévoyait-il de me punir et de me faire regretter de m’être marié à son frère ? Ce n’était pas si important. Devaraj et moi n’avions rien fait qui puisse lui déplaire. Le mariage n’était pas d’amour et, de toute façon, rien d’officiel ne se passerait jamais entre Kaahl et moi, contrairement à Laëth.

« Nous pourrions, oui. »

Le sourire qui trônait maintenant sur mon visage en disait long sur mes intentions. J’étais nul pour me battre mais ce n’était pas vraiment le but. L’objectif était de coincer l’autre sous soi pour l’empêcher de bouger. C’était une sorte de lutte. J’étais physiquement plus fort, nous l’avions déjà constaté à plusieurs reprises, même s’il était beaucoup plus agile. Quant à mes vêtements… Je ris et ôtai mes chaussures et mon pantalon. Je les abandonnai par terre en bouchon, juste pour l'agacer. J’aurais bien enlevé le reste mais mon érection était déjà parfaitement visible, inutile d’en rajouter une couche. J’écartai les bras, pour lui montrer nos états équivalents.

« Je n’enlève pas tout pour éviter de vous choquer. »

Je souris, le suivis dans l’espace dédié aux duels et m’approchai. Mes mains se placèrent sur ses épaules et j’attendis qu’il fasse de même avant de pousser dans sa direction.

« Je me demandais… Vous avez déjà envisagé de vous faire sucer par un homme ? Ou c’est réservé à votre Ange ? J’espère qu’elle est douée si c’est le cas. »

Je ne savais pas ce qu’ils avaient fait exactement mais savoir n’était pas le but. Je voulais le déconcentrer, ce qui n'était pas une mince affaire. J’anesthésiai ses sens au niveau de ses jambes pour le déstabiliser et le balayai. Mon corps rejoignit le sien par terre. À califourchon sur lui, j’avais d’autres envies que celle de lui maintenir les mains pour simplement l’empêcher de bouger.  

« Je crois que je vous fais de l'effet, Baron. » chuchotai-je, ravi par ce que je sentais.

873 mots:



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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Dim 19 Juil 2020, 17:08



Le Grand Fessetival de la Charité



« C’est ridicule. » articula Aliénor, au bras de Lhéasse. « Pourquoi donc ? » demanda-t-il. « Ce n’est qu’un baiser. Ça ne veut rien dire. » « Raison de plus pour que ce soit moi qui embrasse à votre place. » « Mais la personne va se sentir lésée par un pareil échange ! » Le Chancelier des Ténèbres nouvellement nommé sourit. « C’est très indélicat de votre part. » Elle se rendit compte du sens. « Oh non… Je ne voulais pas… C’est que… Ce n’est pas ainsi qu’il faut le comprendre. Simplement… Si une personne mise sur moi en s’attendant à m’embrasser et que c’est vous qui vous présentez à ma place, ce n’est vraiment pas… » Elle s’enfonçait inéluctablement vers les tréfonds d’une réflexion qu’elle n’arrivait pas à mener à bien. Le Duc se mit à rire. Il la maintenait à flot par magie, ce qui sauvegardait son caractère futile. La tempête qui s’était abattue sur la baronnie du Baron Paiberym, ainsi que la nouvelle de son changement d’époux, ponctuée par le déplacement qu’elle avait dû effectuer jusqu’à Nementa Corum, avaient sensiblement troublé la jeune femme. Lhéasse la sauvait de la dépression. Ça n’aurait arrangé les affaires de personne. Il la savait de plus en plus forte – pour ne jamais la lâcher d’une semelle – mais elle ne pouvait certainement pas tout encaisser. Ses tentatives futiles de le séduire pour le faire renvoyer montraient qu’elle avait de la suite dans les idées, bien que cette suite fût douteuse au plus haut point. Le peu de jugeotte qu’elle pouvait avoir ne la servait pas. Elle n’était pas complètement idiote mais avait la saveur de ces personnes immatures et encore très peu renseignées sur le fonctionnement du monde. Il espérait qu’elle grandirait rapidement. « D’un autre côté, une personne qui s’attend vraiment à embrasser la future épouse de l’Empereur Noir n’aura que ce qu’elle mérite en m’ayant moi. » « Et vous embrasseriez quelqu’un… comme ça ? » « Pourquoi pas ? » Non. « Hum… Vous n’avez pas eu l’air de… » « Je travaille, quand je suis avec vous. » « Vous travaillez tout le temps. » « Et puis vous n’aviez pas de réelles intentions à mon égard. » Même si le dialogue entre eux coulait, il l’impressionnait beaucoup. Dès qu’il haussait la voix, elle s’écrasait directement. Il n’y avait aucun rapport de force possible. Il gagnait, sur tous les tableaux. Elle ne faisait que subir sa présence. Elle s’en était accommodée, bien qu’elle souffrît d’un manque cruel d’intimité.

Habillée d’une robe couleur lavande, Aliénor avançait aux côtés de Lhéasse, une ombrelle à la main. Lui, était vêtu d’une chemise assortie à la tenue de la Magicienne et d’un pantalon blanc. Les cheveux longs de l’homme coulaient dans son dos et avaient une épaisseur certaine, ce qui donnait l’impression qu’il était pourvu d’une crinière. « Les termes de votre mariage ne seront pas les mêmes qu’avec Lord je pense. Y avez-vous réfléchi ? » Aliénor tourna ses yeux vers lui, comme s’il venait de lui rappeler un fait désagréable. Cependant, la magie du Sorcier la maintenait dans un état étrange. Elle était comme droguée, partante pour tout. Elle parlait beaucoup aussi. « Non pas vraiment. Je n’aurais sans doute aucun choix de toute façon. » dit-elle, avant de rire. « Vous devriez essayer. » « Et vous, vous devriez changer de sujet ! Celui-ci est ennuyeux et il y a beaucoup de choses à faire ici ! Un nu, cela vous dirait ? » « Bien sûr. » dit-il, en haussant un sourcil. « Oh allez ! Votre plastique est assez… » « Taisez-vous. Vous m’agacez avec vos commentaires d’adolescente. » « Oui oui. Je n’ai pas le droit de penser à d’autres hommes que mon mari… » « Je n’en sais rien, pour tout vous avouer. » « C’est drôle ! J’avais plutôt l’impression que vous saviez toujours tout. Comme cette fois, où je n’arrivais pas à faire mon exercice et où vous m’avez aidée en soupirant. Vous n’êtes pas si méchant ! » « J’en avais juste marre de vous entendre soupirer. Votre voix est désagréable mais vos soupirs sont bien pires. » « Ha ha ! Vous alors ! » dit-elle, en lui tapotant l’épaule.

Alors qu’ils avançaient dans les allées, Aliénor finit par apercevoir Priam au loin. « Ohééééé ! Priiiiiaaaammm ! J’ai vu Kaka tout à l’heure, avec son amoureux !! » s’exclama-t-elle, en agitant frénétiquement la main. Lhéasse leva les yeux au ciel. Il avait peut-être un peu trop forcé sur sa magie.

749 mots

Résumé:


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Astriid
Dim 19 Juil 2020, 21:05

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Image par Sharandula

Le Grand Fessetival de la Charité




«Mais je... Mais je...» balbutia Astriid. Elle était totalement désemparée. Les événements s'enchaînaient trop vite pour qu'elle puisse réagir autrement que comme un poisson hors de l'eau. La vue de la brune ombrageuse en sous-vêtements fondant sur elle tel un faucon en chasse était certainement une vision que l'Ygdraë n'oublierait pas de sitôt. Elle se sentit soudain une formidable envie de devenir une souris et de fuir dans un trou loin. Très loin. Plus la demoiselle s'approchait et plus Astriid ressentait une étrange sensation de vide, comme si ses sens étaient soudainement amoindris. Elle avait l'impression d'avoir plongé la tête sous l'eau. Elle résista à l'envie de se mettre un doigt dans l'oreille pour enlever un bouchon invisible. Dès lors qu'elle prêta une attention plus soutenue au visage de celle qui l'avait apostrophée, elle comprit et elle pâlit soudainement. Ce n'était pas bon, pas bon du tout. «Runda» (Merde) Il avait fallu qu'elle provoque l'ire de l'humaine Mancinia Leenhardt. L'elfe avait entendu parler de ses exploits dans les livres et elle aurait voulu que leur première rencontre se soit déroulée sous des auspices plus pacifiques. Pire, elle pensait ne jamais se trouver en face d'elle un jour. Jamais elle n'aurait imaginé que la Fille du Soleil posât un jour les yeux sur elle. L'Ygdraë se mordilla l'intérieur de la joue et jeta un coup d’œil vers Raïm, c'était le moment ou jamais pour lui de jouer son rôle de protecteur. Mais le Boräk était présentement plus occupé à dévorer des yeux l'infortunée malheureuse dans les bras d'Astriid qu'à se préoccuper de ce qui se passait dans son dos. Elle leva les yeux au ciel. Maudit Braskä inutile. «Psst. Tout va comme tu veux ? Aide-la plutôt à défaut de m'aider moi.» dit-elle, légèrement moqueuse en désignant la maladroite dans ses bras. Libérée du poids de la jeune femme, Astriid pouvait se concentrer sur le nouveau problème qui se présentait à elle. Écrasée par l'aura décuplée par la colère de la jeune femme, Astriid tenta malgré tout une tentative pour s'expliquer. Elle parla vite, sa voix prenant une note aiguë, parvenant avec difficulté à gérer sa nervosité. «C'est un terrible malentendu je suis vraiment désolée vraiment pardonnez-moi croyez-moi je voulais bien faire regardez je vous la rend, elle va bien enfin je crois, hein que vous allez bien ? Mais oui elle va bien vous voyez enfin je ne dis pas que vous aviez tort bien sûr, vous savez bien plus de choses que moi et je ne me permettrai pas de euh mais je enfin je voilà.» Elle s'enfonçait. L'Eskët baissa misérablement les yeux sur ses sandales avec une boule dans la gorge.
Elle sursauta en sentant l'intervention dans son esprit. Peu habituée à ces contacts, elle se frappa le front du plat de la main par réflexe pour faire partir la voix. Sauveur ou pas, elle ne voulait pas de quelqu'un dans sa tête. Elle espéra qu'il ne pouvait pas lire ses pensées. Se tournant vers le roux pour lui faire part malgré tout de sa gratitude, elle fut frappée à nouveau par sa présence, impressionnante malgré sa petite stature. A moins que... «Mais vous êtes Neah, l'Ange Gardien de Mancinia !» L'Ygdraë ouvrit aussitôt de grands yeux en plaquant ses deux mains sur sa bouche. Elle avait parlé à voix haute. «Je suis désolée ! Ce n'était pas du tout poli ! Pardon ! Et merci !» Elle piqua un fard qui fit disparaître ses tâches de rousseur. Ses oreilles se baissèrent d'embarras. Elle s'enlisait de plus en plus et Valÿn et les autres Ygdraë étaient trop bouche bée devant leurs interlocuteurs pour pouvoir la sauver.
Valÿn la poussa alors du coude pour attirer son attention. «Regarde elle est remontée sur scène !» Astriid leva aussitôt les yeux pour voir en effet la pauvre petite terminer son défilé. Elle serra les poings pour l'encourager silencieusement, elle lui avait paru si dépitée plus tôt que ça lui avait fait mal au coeur. Elle aurait voulu monter à ses côtés pour l'accompagner et la soutenir. Elle pouvait être fière, ça demandait du courage de remonter après une chute devant tout ce public. Elle se tourna vers l'Ange, les yeux brillants. Elle était contente du comportement de la jeune fille aux cheveux blancs et lui souhaitait tout le bonheur du monde. «Elle se débrouille bien non ? Heureusement que Dame Leenhardt l'a prise sous son aile, c'est une de ses protégées ? Vous pourrez lui dire que je voulais juste aider ? C'est un gros malentendu, vous le savez, vous n'est-ce pas ?»
«Arrête d'embêter le monsieur petite Ygdraë étourdie. Veuillez l'excusez, elle est tout le temps comme ça mais elle n'est pas méchante, faut juste pas hésiter à lui dire de se taire.» Raïm avait bousculé Astriid pour l'arrêter dans son élan, il se pencha pour pincer la joue de l'elfe en rassemblant ses lèvres dans une parodie de grimace qu'on fait généralement aux enfants pour se moquer d'elle. Les yeux de l'Ygdraë lancèrent des éclairs verts. Elle détestait par dessus tout être traitée comme une enfant et encore plus être tournée en ridicule devant d'autres personnes. Qui plus est si influentes. Elle rougit de colère et de honte jusqu'à la racine des cheveux et préféra tourner les talons pour s'éloigner de l'activité et du Braskä pour éviter de créer une scène de plus.
Fulminant toujours, elle ne vit qu'avec retard un blond se précipiter sur elle. Elle voulu freiner mais ne put éviter l'étrange garçon qui la heurta dans sa course. L'Ygdraë tomba sur les fesses en poussant un petit cri avant de suivre du regard, interloquée, le blond détaler, ses mains liées dans le dos et hurlant à la mort. Le pauvre garçon semblait terrorisé et elle regarda autour d'elle pour tenter de trouver l'origine de ses tourments mais elle ne vit que les regards étonnés suivre le blond. Sûrement un fou. Drôle de festival.


Message III
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 20 Juil 2020, 11:35



Le Grand Fessetival de la Charité



La Dame Rouge marchait dans les allées, accompagnée de son époux, un homme mystérieux qui ne donnait jamais son prénom. Parfois, il signait ses missives de la lettre « L », parfois il les paraphait d’un « M ». Tout dépendait de son humeur. Il n’était pas saisissable puisque rares étaient ses dénominations. Ça l’amusait. Ça l’amusait d’autant plus de constater que, malgré le temps, sa femme n’avait pas abandonné l’idée de trouver. Il ne restait plus qu’une Mortelle à savoir, la Déchue blonde qui était cachée derrière sa toile, à quelques allées de là. Il sourit, en faisant un rapide tour dans sa tête. Elle n’était pas dans son élément. Les jeux qui étaient organisés ici heurtaient sa pudeur et son éducation, même s’il ne fallait pas être dupe : elle était prête à tout pour atteindre ses objectifs. Le seul problème était que, actuellement, elle n’en avait aucun. C’était bien dommage. Lui préférait lorsqu’Ezechyel et elle étaient en guerre. Le rendu final était toujours délicieux. « Vous semblez pensif. » murmura la Collectionneuse à son oreille. Il sourit avant de tourner les yeux vers elle. Pour une fois, sa robe était simple. Rouge et échancrée au niveau de la poitrine. Son regard suivit la chaîne en or qui disparaissait entre ses seins. Il savait que la Luxure en Flacon se trouvait là, dans une petite fiole qui suffirait à honorer l’appellation du Fessetival au-delà des attentes des organisateurs, si elle avait le malheur de tomber par terre. La tenue descendait jusqu’aux chevilles de l’Asmodée et bien que le dos soit nu, cela ne se voyait pas, à cause de la masse imposante qui cascadait sur sa peau : des cheveux flamboyants. Quant à lui, qui possédait une chevelure semblable mais brune, il était habillé d’une chemise blanche aux manches lâches et d’un pantalon marron foncé. Depuis quelques mètres, il avait déployé ses quatre ailes noires derrière lui, des ailes de Déchu. Il ne les avait jamais sorties auparavant, ce qui avait étonné sa femme, quoi qu’elle n’en eût rien montré. « Maintenant que j’ai échoué dans la mission de protéger ma sœur, le monde qui m’entoure possède, comme qui dirait, une toute autre saveur. » « Vous êtes pourtant toujours en vie. » Ce qui n’était pas possible dans le cas de jumeaux. « Je ne savais pas que vous aviez une Orine. » déclara-t-elle. « J’ai beaucoup de choses. » dit-il, en souriant, tout en sachant pertinemment qu’elle l’avait dit plus pour la forme que pour le fond. Elle savait qu’il était un peu différent. « Nous devrions nous séparer. J’ai des choses à régler. Quant à vous… J’imagine que vous serez simplement vous-même et que cela suffira amplement à combler les Luxurieux. » « Tâchez au moins de trouver un partenaire pour nos jeux sexuels de ce soir. » « J’ai repéré un jeune Rehla, plus tôt, mais ce serait peut-être une très mauvaise idée de l’inviter entre nous deux. Il pourrait se faire écraser. » « Les mauvaises idées sont souvent mes préférées. » dit-elle, avant de tourner les talons.

Aria se dirigea vers le concours de peinture. Elle étudia un peu les participants. « Bonjour. » susurra-t-elle d’une voix langoureuse. « Je viens me proposer comme modèle. » Ses doigts attrapèrent les bretelles de sa robe. Le haut tomba sur sa taille. Un déhanché plus tard, le tissu était par terre, dévoilant son corps, entièrement nu. Seuls ses chaussures et le bijou demeuraient. « Le gagnant aura le droit à ceci. » articula-t-elle, en montrant la fiole. « Et peut-être aussi à une nuit entre mon mari et moi. » Peut-être même qu’elle inviterait la personne à dîner.

Il déboutonna sa chemise tranquillement, tout en regardant le duel en cours. L’un des protagonistes avait tué sa sœur. C’était délicat de savoir s’il était reconnaissant ou non. Dans le cas où il ne le serait pas, ce serait peut-être légèrement douloureux pour l’assassin. Une fois qu’il eut terminé, il délaissa le tissu, en le plaçant sur la barrière limitant le terrain. Il hésita à se débarrasser de son pantalon mais ne le fit pas. Il n’avait pas besoin de s’exposer plus que ça. Il s’avança en toute discrétion, attrapa le tissu du sous-vêtement de celui qui se trouvait sur l’autre, tira et relâcha pour créer un petit claquement qui suffirait à attirer l'attention. « Je vous propose un truc, les enfants. Au lieu de vous battre l’un contre l’autre, vous pourriez me prendre à deux. » Il sourit, de cet insupportable sourire en coin que les hommes de sa famille maîtrisaient à la perfection. L'ambivalence ne pouvait que naître d'une telle déclaration.

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Mitsu
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Lun 20 Juil 2020, 13:54



Le Grand Fessetival de la Charité



Il la fixait de loin. Elle était bien plus insignifiante que jadis. Il semblait que son Protecteur la préférât sous contrôle, à moins qu’il ne lui enlevât ainsi une épine du pied ? Edelwyn n’avait jamais été heureuse en possédant la puissance absolue et Clauswitz le savait. Elle jouait. Elle jouait à courir après cette dernière mais, dès qu’elle la tenait au creux de ses mains, l’éclat qui brillait au fond de ses yeux se ternissait. C’était une femme qui paraissait délicate, fragile. Sa petite taille y contribuait énormément. Lui-même s’était laissé piéger, jadis. Il aurait aimé l’avoir pour femme, même si, aujourd’hui, son épouse n’était autre que le clone de la Déchue. Ça n’avait jamais été une question d’attirance physique entre eux. Il n’était pas de ce genre-là. Il aimait les esprits aiguisés. Il aimait la compétition intellectuelle silencieuse qui avait commencé à se créer entre eux. Ce jeu du plus fort et les parties d’échec qu’ils avaient avancé, petit à petit, en se croisant de temps en temps. Il avait aimé la faire valser au creux de ses bras, entre deux paroles sur la géopolitique. C’était ça qui l’attirait, cette lueur défiante et les faux-semblants qu’elle aimait créer autour d’elle. Malgré les siècles qu’ils avaient partagés, il ne la connaissait toujours pas. Elle adorait des choses contradictoires, semblait désirer contrôler l’entièreté de son existence tout en se laissant tomber dans les bras du danger dès que celui-ci se présentait. Elle aimait le protocole et l’étiquette mais avait partagé la vie d’un homme sans aucune manière. Elle était faite de paradoxes et, bien qu’elle ne le fût pas, il la soupçonnait de posséder quelques gènes réprouvés.

Lentement, il s’approcha un peu. Il l’observait dessiner depuis quelques heures. Clauswitz était un homme patient et, à vrai dire, il nourrissait un appétit dévorant à son égard. Depuis qu’il savait qu’elle n’était plus une divinité et que son statut lui permettrait de goûter de nouveau à son sang, il nourrissait l’espoir fou de la transformer. Il l’observait parfois, arroser les fleurs du jardin du Duc Conard Caïn Taiji, une fois le soleil couché, afin de ne pas brûler les feuilles par inadvertance. Il ne s’était pas encore décidé à la rejoindre, aussi parce que Jun n’était jamais bien loin. Tous les deux, avaient joué du violon ensemble un certain nombre de fois. Ils étaient proches, se respectaient et avaient des inclinations similaires. Aussi, il l’avait vu esquisser quelques croquis rapides, sur des scènes qu’elle avait aperçues ou que des passants avaient racontées. Elle les peindrait ultérieurement. L’Iskahrin Zul Thanos détailla la robe blanche de la jeune femme, imaginant le sang de sa gorge en tâcher le tissu alors que d’autres auraient pu chercher à apercevoir ses sous-vêtements par le jeu de la transparence. Aucun n’était visible.

Ses doigts se posèrent méticuleusement sur sa joue, comme un souffle. Ils la caressèrent et ramenèrent les cheveux de l’artiste vers l’arrière, afin de dégager sa nuque. Elle tressaillit mais ne se retourna pas pour autant. Elle devait avoir deviné qu’il s’agissait de lui. Dans son dos, il s’approcha délicatement. Il était bien plus grand qu’elle, ce qui n’était guère difficile. « Je suis ravi de vous revoir. » susurra-t-il. Elle sourit, le sentant se pencher sur sa gorge. Elle avait retrouvé sa pureté lorsque Jun lui avait rendu son corps. Le Vampire devait le sentir, bien qu’elle ne fût pas dénuée de vices. Il savait se contrôler depuis quelques millénaires, tout comme il pouvait supporter sans encombre la morsure du soleil sur sa peau. Il dégageait de lui un charme noble. Clauswitz pouvait néanmoins se transformer en monstre, lorsque sa trop grande intelligence laissait le pas à la folie. Les membres de sa Lignée devaient alors l’enfermer jusqu’à ce que le mal lui passât. « Moi aussi. Ça fait tellement longtemps, Clauswitz. » Les lèvres du blond trouvèrent sa peau. Elle sentait une odeur poudrée, douce. Pourtant, ce n’était pas tant cette fragrance là qui l’intéressait. L’une de ses dents pinça doucement l’épiderme. Elle inspira vivement et entrouvrit les lèvres, ses gestes sur le parchemin s’interrompant d’un même temps. Un frisson la saisit d’autant plus lorsqu’il enfonça plus profondément ses canines. Il buvait élégamment, discrètement, sans en laisser filtrer une seule goutte. Elle pencha la tête en arrière. Longtemps, elle n’avait pu se passer de la morsure des Créatures de la Nuit. C’était sa drogue. Les sentir en elle éveillait tous ses sens et la plongeait dans une Luxure platonique qu’elle appréciait particulièrement, au point de se sentir telle une marionnette entre des mains expertes et inviolables. Ainsi, elle aimait être soumise.

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Lun 20 Juil 2020, 17:08


By Godfrey Escota

Le Grand Fessetival de la Charité



Morgane portait une robe qui n’avait rien à voir avec les tenues strictes des Sorciers. Cela faisait quelques jours qu’elle se trouvait à Avalon, avec des « amis » à elle. Les rumeurs allaient bon train, sur le couronnement d’Elias Salvatore et sur les étranges phénomènes qui avaient eu lieu peu de temps auparavant, que cela soit chez les Réprouvés ou ailleurs, lorsque le sang avait semblé envoyer des signes que personne n’avait compris, par exemple. Depuis quelques temps, la jeune femme se sentait également étrange mais elle n’arrivait pas à mettre le doigt sur le sentiment exact que lui renvoyait son état. « Oh c’est amusant de te voir sans ton rouge à lèvres. » Les Sorcières s’amusaient à se maquiller de façon différente. Il y avait même des artefacts en vente libre qui permettaient de modifier les traits du visage, de gonfler sa poitrine ou de se tatouer pour quelques heures. Autant dire que l’étage de l’auberge que les parents d’Azenorine avaient louée pour le groupe de jeunes adultes – en réalité il y avait bien deux garçons mais ils s’étaient réservés une chambre et se contentaient d’espionner les filles par la serrure de temps en temps – était à présent aussi bordélique que possible. Des vêtements étaient étalés ici et là, entre de la peinture, du maquillage et des accessoires. « Comment est-ce que je suis ? » demanda Morgane, pour toute réponse au commentaire de son amie. « Pas mal. Tu es sûre que le tissu ne va pas tomber ? » « Et alors ? » demanda la Mage Noire sur un léger ton de défi. Coraline parlait du haut de sa robe, qui était si échancré qu’il passait sous sa poitrine. Il y avait un effet adhésif de la tenue, qui tenait à la peau par un procédé magique. Normalement, il n’y aurait pas de problème. La brune se tourna vers Vantelme. « Qu’est-ce que tu en penses ? Tu crois que ça va tomber ? » Elle sourit. Il était le seul homme de la pièce. Il avait pu voir les jeunes femmes se changer. Si Azenorine avait tenté de le faire enfermer ailleurs, Morgane avait été on ne peut plus claire : « C’est un esclave. Il a autant de jugeotte qu’une chaise. » Elle avait ensuite susurré à son oreille que, en plus, elles pourraient s’amuser à ses dépens. Au fil des jours, les Sorcières avaient pris un certain goût pour infliger des tortures douces à l’Ygdraë, sans parler de Morgane, avec laquelle il dormait. Elle aimait l’exciter, d’une façon ou d’une autre, le tenter, pour mieux le laisser sur sa faim. C’était plaisant de le frustrer, avec tout et rien.

Les cinq Sorcières, les deux Sorciers et l’esclave marchaient à présent dans les rues d’Avalon. Les garçons se détachèrent du groupe, ainsi que trois filles qui s’arrêtèrent à un stand d’objets à tirer. Morgane et Azenorine, une petite blonde aux yeux de fouine, avançaient à présent toutes les deux. La brune tenait l’esclave en laisse, ce qui donnait un spectacle tout particulier pour qui le remarquait. L’Élue des Portes n’était pas encore très assurée. Elle avait pour elle une éducation l’amenant à croire qu’elle était la meilleure, comparée à la vermine qui peuplait Avalon et le Monde en général. Néanmoins, il suffisait de peu pour faire tomber son masque de suffisance. « Vantelme. » dit-elle durement. « Tu vas participer au jeu à boire. J’ai entendu dire que les Ygdraë ne tenaient pas beaucoup l’alcool. Je veux vérifier la véracité de ces propos. » ajouta-t-elle, déjà ravie de s’amuser avec l’Elfe lorsqu’il serait ivre. Elle ne pensa pas un seul instant que cela pourrait avoir des conséquences néfastes. Ses neurones n’étaient pas tous fonctionnels. « Pourquoi nous ne participerions pas, nous aussi ? » avança Azenorine. Devant le silence de la brune, elle sourit méchamment. « Quoi ? Tu as peur de te faire battre par un esclave ? » Ça ne fit pas rire du tout la concernée. « Non. » dit-elle en s’installant autour de la table.




« Oh mince, je suis navrée. » articula l’Impératrice Blanche, en enlevant sa chaussure de sur un individu, par terre. Elle ne l’avait pas réellement écrasé. Elle avait senti quelque chose et avait tout de suite retenu son geste. Le fait est qu’elle ne l’avait pas vu, plongée dans ses pensées. L’Æther de la Paix et de la Lune Bleue était silencieux, trop silencieux. Elle craignait de l’avoir offensé d’une quelconque manière. Il n’y avait pas à chercher bien loin pour comprendre en quoi. « Je vais vous aider. » dit-elle doucement, en se baissant. Sa magie défit ses liens et elle s’assura qu’il ne fût pas blessé avant de se relever, tout en l’entraînant avec elle. « Belmont ? Est-ce que vous pourriez rester avec lui afin d’être sûr que tout va bien ? » « Oui votre Majesté. » répondit le concerné. « Encore navrée. » susurra la femme voilée. Quelques secondes plus tard, elle s’était retirée. « Vous êtes sûre que vous allez bien ? » demanda l’une de ses dames de compagnie. « Oui, je… cherche simplement une activité à laquelle je pourrais participer. Ce n’est pas si évident, vu ma condition. » L’Impératrice Blanche était sacrée et ses apparitions publiques étaient toujours très formelles. Son visage était un secret, ses robes étaient encombrantes. Elle ne pourrait certainement pas faire une bataille de bombes à eau ou poser nue.

Quelques minutes plus tard, elle se trouvait entre les stands des associations. Elle avait donné à beaucoup d’entre elles, sans regarder la cause défendue du moment que celle-ci n’entravait pas la paix. « Je vais… danser avec l’un des représentants. » « Lequel, Majesté ? » « Je l’ignore… Tirons au sort. » « Mais… » Elle rit, tourna sur elle-même dans un geste trop protocolaire pour être amusant, et désigna une table du doigt. Surprise surprise. « Bonjour, je désirerais danser avec hum… So… Solheim Xyulfang ? » Elle ne le connaissait pas mais il défendait la cause des Réprouvés. « Pourriez-vous aller le chercher pour moi, s’il vous plaît ? »

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Latone
~ Orisha ~ Niveau I ~

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Latone
Lun 20 Juil 2020, 17:57

Léto sourit à la mention de l'Ænae. Allait-il la guider jusqu'à ces divertissements ? Possible, et point gênant pour l'aventureuse. Ajouter l'érotisme au jeu donnait un cocktail tentateur. Malgré tout, la Chamane garda la tête froide et se contenta de suivre le blondinet vers les autres modèles et artistes. Certains posés durent subir – ou profiter – de leur défaite pour remplir les toiles avides de leurs courbes. Elle s'arrêta vers un peintre qui dessinait un Déchu, captivée par son approche sur les amas de plumes noires. Ses prunelles purent s'égarer sur quelques compositions enrichissantes, différentes de la sensibilité de son peuple. Certains répugnaient les couleurs – ce qui, pour elle, était inconcevable – d'autres se contentaient de l'abstrait, avec toujours cette pointe au minimum suggestive.

De nouveau abordée par le jeune Déchu affilié en tant que guide, la Souriante plissa les yeux à la mention du portrait, une lueur de malice – écho à la sienne – dans ses yeux. Il n'était pas son destinataire d'origine, le doré de ses iris et de sa crinière tranchait avec le coloris de son amie ou plus si affinités. Léto n'avait, très franchement, pas cherché à avoir des yeux braqués sur l'heureuse élue, juste quelques fois pour la forme. L'une de ses œuvres avait effectivement finie à Avalon. Apparemment, on ne l'avait pas jeté aux oubliettes, ce qui redoubla la confiance de l'illustratrice en ses propres créations. Elle n'était pas spécialement connue pour cette activité, loin de là en réalité. Une certaine satisfaction se dégageait de ce fameux nu, où elle embrassait la passion avec son amant. La Sùlfr se mit à sourire à son attention, il semblait bien enthousiaste face à cette prise de conscience.


" Oh, tu connais Oriane, alors ? C'est quoi ton nom ? La commissure de ses lèvres s'étira un chouïa plus à sa question. Autrefois, alors qu'elle résidait encore à Mégido, elle partait avec un certain à priori vis-à-vis des Déchus. Aujourd'hui, des ères se sont écoulés, sa mentalité aussi. Le jeune homme présentement lui inspirait davantage de la sympathie qu'une réelle méfiance. Non, je ne fais pas que poser. Souhaitant remuer un peu le couteau, Léto se tourna plus en sa direction. Même s'il m'arrive d'être aussi nue pendant que je peigne. Culture oblige, les valeurs d'Avalon s'accordaient à merveilles avec les mœurs de son peuple. Qu'est-ce que tu penses de ce tableau ? Tu l'aimes bien ? " Bien sûr, elle demandera aussi à la principale intéressée. Mais avoir d'autres avis renforceraient son talent.

Malheureusement, le bordel instigué par… un coupable inconnu, atténua les tentatives d'embarras de la Sùlfr. Elle admira le chemin on ne peut plus coloré avec un certain attrait, consciente que les victimes de ce désordre ne s'en remettront pas. Enfin, peut-être qu'un peu de magie au bout des doigts fera l'affaire. Léto aida le jeune Déchu à se relever, un bref coup d'œil pour s'assurer qu'il y avait plus de peur que de mal.


" Tout est sécurisé de mon côté. Peut-être que sa malle chamanique fut préalablement couverte d'un sortilège empêchant quiconque de s'en approcher avec de viles intentions. Peut-être. Heureusement pour cet hérétique. " Le respect du matériel passait avant tout. Même si elle doutait pouvoir faire un bûcher durant le Fessetival.

Très vite, la Chamane manifesta son intention de poursuivre sa petite visite. Qu'il le voulût ou non, le guide dût se la coltiner encore quelques temps dans les pattes. Léto reconnut quelques visages – de mémoire ou de rumeurs – sans avoir l'occasion de s'y attarder, trop de monde et trop d'ambition en tête. C'est là que leurs pas les menèrent jusqu'au concours de peinture, où les Ætheri lui tracèrent une opportunité rêvée de promouvoir son art. Ses iris disparates observèrent les courbes de la rouquine avant de se décider en tapant des mains.


" Aaah, voilà qui fera mon échauffement ! Rajiv, ne t'approche pas trop du modèle avant que je ne termine. " Son stand étant trop loin pour avoir son propre matériel, elle s'approcha d'un collègue pour lui emprunter provisoirement ses outils. Étant donné l'entrain du pauvre hère – valsant entre le charme de la Chamane et la crainte de se faire déboîter en cas de refus – Léto put rapidement s'installer au poste.

Les peintres semblaient très motivés à l'idée de gagner ces récompenses, ce que la Chamane pouvait aisément comprendre. Elle en était, elle avait toujours voulu grapiller le maximum par la force des circonstances. Mentalité Sùlfr, depuis toute petite. Toutefois, c'était une occasion en or pour elle de pouvoir s'appuyer sur la Taiji comme modèle. Décidemment, les comparses de Devaraj pullulaient partout, cela s'avérait difficile à bien suivre. Quoi qu'il en soit, Léto déploya tous ses moyens pour produire une œuvre digne de la Collectionneuse. Ses doigts plongèrent dans les mélanges et s'imprégnèrent de sa magie pour entraîner le tout dans une valse multicolore et spectaculaire. Tout autour d'elle et du chevalet, des vagues et serpentins de couleur dansèrent, s'unirent pour obtenir une nuance en particulier et s'écrasèrent sur la toile lorsqu'arriva leur tour. La technique de la Chamane semblait primitive, beaucoup pensèrent qu'elle n'usera d'aucun outil, ce qui était loin d'être anecdotique si on ne peignait qu'avec ses mains. Mais non, Léto préférait commencer ainsi pour évoluer avec le dessin, comme toucher le modèle pour le dévoiler dans son œuvre. Au bout d'un certain temps, afin de grossir les traits et d'affiner les finitions, elle s'empara de quelques pinceaux et s'acharna à terminer sa production dans les temps.

Ce qui en ressortit fut un portrait sensuel de la Démone. Bien évidemment, elle respecta sa pose et y ajouta les fantaisies supplémentaires. Des grains rouges virevoltaient autour pour combler le vide de la toile. Mais surtout, il était question d'accompagner la chevelure éclatante du modèle. Léto s'était amusée à retrouver la teinte la plus proche de cette couleur et, lui évoquant le liquide vital, l'illustratrice s'était laissé aller avec une certaine liberté. Si la crinière de la Taiji fut finement reproduite, ce n'était pas le cas de ses mèches apposés sur ses épaules et son dos : Léto les avait liquéfiés afin d'évoquer l'écoulement du sang. Sans se perdre dans le morbide total, la Chamane fit en sorte de contrôler cette subtilité afin que les "tâches" sanguines s'arrêtent rapidement. Après tout, il serait dommage de gâcher la silhouette fluette de la rouquine, cette carnation blanche qui n'attendait qu'à être souillée… La tentation à l'état pur.


" Voilà pour ma part ! Annonça-t-elle fièrement en découvrant le nu pour le modèle. Léto ressentait une certaine ardeur prendre de l'ampleur, comme le cor sonnant le début de la bataille. Elle demeurait ouverte aux critiques et au verdict, mais elle s'apprêtait déjà s'élancer dans ce combat qu'elle avait décidé de mener. Si d'autres modèles souhaitent que je les peigne nus, mon stand se trouve là-bas ! Une œillade en direction du jeune Déchu plus tard : Non, par là-bas plutôt ! Sa main finit sur le creux de son sternum, audacieuse. J'œuvre pour une association qui aide les personnes en difficultés psychiques, n'hésitez donc pas à au moins passer me voir travailler ! Son index fila sur le front de Rajiv, la différence de taille ne la déconcertant guère, habituée depuis longtemps. Que dirais-tu de demander à Oriane, si elle est dans les parages ? Je pourrais te peindre aussi, avec elle, ou seul à seule. " Puis elle n'allait pas le missionner pour rameuter d'autres intéressés, le pauvre devrait profiter davantage de l'événement aussi.

Sur ces mots, Léto retourna directement à son stand, dans la bonne direction cette fois. Là-bas, elle prépara à la va-vite tout le nécessaire pour recevoir ses modèles dans le cadre le plus confortable possible.

~~~


" Non Maîtresse, il ne tombera pas. " Parce que sa Maîtresse savait ce qu'elle faisait, elle contrôlait tout et anticipait le moindre souci avec une grâce et une habileté à en faire pâlir ses camarades. C'était ce que Vantelme devrait sûrement penser. Mais ce n'était pas le cas.

Toute cette mascarade reposait sur une seule chose : lui faire croire qu'elle était la meilleure à ses yeux. Au tout début, l'Ygdraë s'était montré très peu convainquant ; ce qu'il lui a valu plusieurs représailles. Il n'avait jamais compris comment faisait Shadow pour être aussi obéissant et authentique dans son rôle. Ainsi, le jeune homme s'était empressé de rattraper son retard et de rentrer dans les bonnes grâces de Morgane. La Marque entre ses omoplates l'irritait encore. Il n'avait pas hâte de savoir quels maléfices elle lui fera subir en cas de rébellion ; les Sorciers s'étaient bien gardés de lui expliquer. Après tout, il n'était qu'un esclave.

Vantelme leva les yeux au ciel lorsqu'il se rendit compte qu'ils seraient avec Azenorine. Il ne l'aimait pas, c'était une peste, une parfaite idiote. Cela lui coûtait de s'avouer préférer la compagnie de Morgane ; même si cette fois, elle n'avait pas de rouge à lèvres. La veille, il les avait observé discrètement user de leurs cosmétiques et autres artifices. Les Sorcières accordaient tant d'importance à l'image, il ne comprenait guère cette mentalité. Pas encore, du moins. À travers le miroir, il avait plusieurs fois observé sa propre maîtresse se pouponner sur sa coiffeuse. Son camarade d'infortune préférait la mater quand elle se déshabillait. Toute cette situation s'avérait perturbant. Pourtant, dans cette cité qu'on qualifiait de Déchéance, les comportements exécrables se multipliaient. Était-ce si commun de vouer un culte au corps et à la sexualité ? L'Ygdraë se sentait comme un idiot, trop étranger à ces mœurs presque barbares. Il entendit quelques ricanements sur son passage, même un Déchu l'imitait en étant restreint par moultes cordes et nœuds. Vantelme ne comprenait toujours pas comment il ferait pour se mouvoir.

Ses iris céruléennes se posèrent sur Morgane plutôt que sur les hauteurs vertigineuses – afin d'oublier, de faire passer le temps plus vite – son ordre le déconcerta. Pas le contenu en lui-même, mais plutôt le motif. Il était vrai que les siens n'abusaient pas autant de l'alcool, mais… Il sourit intérieurement, peut-être que son côté narquois ressortait à travers son regard. Elle se rabaissait presque au niveau d'Azenorine ; quoique, celle-ci fit preuve d'une initiative qui lui plaisait.


" Comme vous voudrez, Maîtresse. " Tu vas voir, salope. Il ignorait si c'était elle ou le Réprouvé qui le rendait si vulgaire. Et à bien y réfléchir, non : c'était à cause de Lucora.

Sans tergiverser, il prit place et observa les deux Sorcières se décider. Elles le rejoignirent finalement. Parfait. Les premières chopes arrivèrent et l'Ygdraë n'attendit pas : il but cul-sec. Plusieurs raisons expliquaient ce geste. La première était qu'il avait terriblement soif, il était un esclave qui devrait se contenter du minimum : là, c'était l'occasion de se rassasier. La seconde était que Morgane se trompait en partie : même si Vantelme épousait les caractéristiques de son peuple, sa formation sur la voie des Enök l'avait poussé à fréquenter davantage les Boräk, notamment Lucora qui était un peu son protecteur, son mentor. Celui-ci était un vil sacripant, bien porté sur la boisson. Vantelme eut alors son lot… d'ivresse. La troisième, purement personnelle : écraser Morgane tout en restant soi-même. Il ne cherchait pas la guerre mais souhaitait bel et bien démontrer qu'elle se fourvoyait sur son cas. Il posa la chope sur la table – sans doute un poil trop fort – et avala. La mousse remonta aussitôt son œsophage et il faillit tout recracher. Il vacilla sur le côté et se rattrapa avec le coude, scellant ses lèvres par une main forte. Trop présomptueux de sa part, il n'avait clairement pas les atouts d'un Boräk, encore moins une résistance suffisante pour partir aussi confiant. Il dut donc ravaler le tout avant que ça ne dégénère, avec un soupçon de vomi en prime. Une fois la table et les Sorcières épargnées de sa maladresse, Vantelme s'adossa davantage, reprenant son souffle. Il fixa Morgane. Que fera-t-elle, comment réagira-t-elle ? La bière démarrait tout juste son effet.


" Une autre. " Intima-t-il aux organisateurs avant d'attraper l'anse, prêt à enchaîner sur-le-champ.


2128 mots ~ Post II
- Léto est avec Rajiv et réagit un peu au passage de Bikbik. Elle emmène Rajiv malgré lui là où est Aria et lui fait son nu (elle le laisse sur place alors j'imagine qu'Aria peut en faire ce qu'elle veut /o). Elle annonce - d'une voix forte - qu'elle sera à son stand et que n'importe qui voulant poser nu(e) n'aura qu'à venir. Les intéressés, c'est le moment 8D
Juste pour le stand en lui-même, vu que j'en parle pas dans mon post : ça ressemble un peu à un tipi chaman. L'entrée est couverte par un rideau légèrement opaque. On peut toujours voir à travers les tissus pour les Luxurieux et autres curieux mais voilà ♪ C'est pour ceux qui souhaitent poser nu(e) en toute intimité et masquer la conversation. Léto étant une grande bavarde, elle risque de vous parler durant sa tâche Il y a des accessoires à l'intérieur pour poser, vous utilisez ce que vous souhaitez. Il y a une odeur d'encens apaisante à l'intérieur, légèrement fruitée. Quant à Léto, elle sera nue, juste elle garde un poncho pour la protéger en cas de coups de peintures trop virulents. Elle a des peintures chamaniques rouges et oranges un peu partout sur le corps.

- Vantelme est en laisse avec Morgane et accepte le concours de boisson. Il boit très rapidement sa première bière et faillit vomir, il s'est rattrapé heureusement /o Il souhaite continuer.



By Jil ♪
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Lun 20 Juil 2020, 18:21


Ce jeu de cartes était probablement truqué. Perdre autant de fois à des parties ne lui ressemblait pas, d’autant plus avec des règles aussi simples que même un nourrisson pouvait saisir au bout de cinq minutes. Le rouquin qui se trouvait autour de la table était le plus suspect des participants. De toute façon, cette couleur incarnait parfaitement la perniciosité du feu, et par ricochet celle des Enfers. Apprendre que les individus cuivrés appartenaient en fait à la première génération des Démons ne l’aurait pas étonné davantage. Ouais. Son odeur sentait le vice à plein nez. Sans parler de son regard de polisson qui se tournait toujours vers les décolletés des prudes. Ou alors il se faisait des idées, car il était personnellement en train de commettre ce crime. Peu importe. Sachant que toutes ses propres tentatives de triches avaient échoué, il n’avait d’autres choix que de renoncer à la victoire. Point faible de ses concurrents : trop forts. Pour compenser, il chercha du réconfort auprès de sa voisine en minimisant la distance qui les séparait. Il s’adressa à elle à voix basse. « C'est moche de recourir à de tels procédés juste pour gagner une partie, n'est-ce pas ? Moi je trouve ça d’une petitesse sans nom. En revanche, il existe un domaine dans lequel j’excelle. » Ajouta-t-il en le soulignant d’un clin d’œil bien prononcé. Deccio restait une charogne avec des instincts difficiles à réprimer en milieu sauvage.

Toutefois, il savait anticiper les moments où il devait s’effacer, et celui-là était l’un d’entre eux. Afin de ne pas choquer les âmes sensibles, l’animal fit apparaître des poils au niveau de son bas ventre pour cacher son sexe au public. Certes, ce n’était pas franchement plus esthétique, mais au moins il évitait un procès pour attentat à la pudeur, même si après réflexion, il était peu probable que la cité sévisse pour ce genre de comportements répandus. Frappant sur la table sans retenue, le Démon se retira. Et pas d’une femme pour une fois. « En tout cas, bonne continuation, messieurs dames. Je vous suggère toutefois de garder à l’œil le fripon barbu. Il me rappelle un cousin, et croyez-moi, il ne distribuait pas que des cartes. » Il se trouvait parfois si prévenant qu’il pouvait en verser des larmes. On en faisait plus des comme lui. Et puis finalement, ils quittèrent également la table. À présent en dehors de cette affaire, le blondinet se jeta dans l’arène des défilés en posant sa candidature. Et par poser sa candidature, il entendait s'enliser dans la file en grattant trois ou quatre places. Et quand ce fut son tour de briller, l’homme monta sur l'estrade en claquant dans ses mains. Cependant, au lieu d'être le plus fugace, il s’arrêta tous les mètres pour prendre des poses dont lui seul avait le secret. Et qui accessoirement n’avait aucun sens, si ce n’est celle de se faire remarquer dans des postures toutes plus invraisemblables les unes que les autres. « Observez et laissez-vous émerveiller par les Dede poses, chers spectateurs. » Il défila ainsi durant de longues minutes, jusqu’à ce qu'un individu soit forcé de le descendre de là.

Il se heurta en effet à un colosse de plus de deux mètres qui ne lui était pas étranger. « Bababou ? Qu’est-ce sue tu fiches ici ? Icare est avec toi ? » Il connaissait l’animal sans plus par l’intermédiaire du Déchu. Il le considérait plus comme un monstre de foire que comme un humain ordinaire. Et pour cause, ce dernier le souleva avec une aisance telle qu’il le plaça sur ses épaules. « Bwhahaha, tu vois pas que t’embêtes les gentilles gens ? Viens plutôt avec moi, j’ai besoin d’un partenaire qui tient la route. Enfin, plus qu’Icare quoi. Une casserole aurait fait l’affaire, mais tu tombes à pic. » Le géant embarqua le Démon à la manière d’une princesse en détresse qu’il soulageait de sa tour. Il refusa de le poser à terre avant d’être arrivé devant les stands des gages. Décidés et écrits à l’avance sur des bouts de papier, il suffisait d’en piocher un et de le mener à terme pour engranger de l'argent pour son association. Mais les deux hommes ne misaient jamais rien sur personne, ils faisaient ça pour le plaisir du sport. « Affronte-moi sur ce terrain. Celui qui réussit avant l’autre, et bien… deviendra son esclave pour un temps. Ça marche ? » Un défi ? Comment pouvait-il décliner ? Même s’il avait clairement un désavantage, il piocha dans l’urne. « Provoquer la colère de quelqu’un sans qu’il s’en prenne à vous. Hm. Simple comme bonjour. » Quant à Baobab, il se marrait déjà. « Exciter un inconnu au point qu'il veuille coucher avec quelqu'un. Bwahahaha, à toi de jouer, Deusio ! Utilise ton truc là ! La Palpation de ta Mère, ou j'sais plus quoi. » « On est rivaux je te rappelle. » Son regard sombre suffit à lui faire changer d’avis. Étendant ses bras, il déchaîna la Tentation de l’Autre de sorte à souiller les plus vacillants. Dans quel pétrin était-il en train de se fourrer ?


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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Lun 20 Juil 2020, 19:02




Le Grand Fessetival de la Charité

En groupe



Les sourcils froncés, Priam continuait de dévisager l’inconnue. Si elle portait les traits graciles de la souveraine rousse, elle n’avait fait qu’usurper son identité. Cela n’avait rien d’étonnant à Avalon. Cependant, plus il la regardait, moins il avait la sensation d’avoir affaire à une Déchue. Loin d’être omniscient, il doutait et se questionnait, dans ce ballet cérébral qui n’a de fin que celle que l’on lui impose. « Ne vous donnez pas cette peine si vous n’avez pas vous-même l’intention de vous y rendre. » Dès que son humeur flânait avec l’irritation, le fils de Réprouvé ressentait le besoin d’être seul. Plus jeune, sa sœur le traitait souvent de « vieil ermite ronchon » ou autres qualificatifs capables de caractériser son attitude bougonne. Depuis quelques temps, elle ressortait moins, et il s’isolait moins ; mais il avait toujours eu l’âme sensible des solitaires.

Malheureusement, les mondanités bousculent la solitude : il n’eut guère le temps de s’éclipser. Un individu lui barra la route. Priam cligna des yeux, étonné. « C’est la journée des clones ou quoi ? » L’homme ressemblait trait pour trait à l’Archimage Nylmord, bien qu’il fût évident qu’il ne s’agissait pas de lui. Comme la fausse Impératrice des Abysses, il lui manquait le charisme des grands de ce monde. Et le parler, dans son cas, même si l’Ange, habitué aux paroles bravaches et brutales des Bipolaires, ne perdait pas son temps à s’offusquer du manque d’étiquette. Il attrapa la feuille qu’il lui tendait et fronça le nez. Il releva la tête lorsque la femme reprit la parole et acquiesça en pinçant les lèvres. « C’est ça. » Il ne se rappelait pas de sa première participation à la Coupe des Nations, chez les Vampires, mais se souvenait parfaitement de celle effectuée à Avalon. « Oui. Et pour les Anges enfants de Réprouvés. Pour aider à leur intégration à la société angélique. » L’Ailé tourna la tête vers celui qu’il savait désormais être un Manichéen – le papier était un avis de réception pour sa commande de hache, à Gona’Halv. « Il pouvait pas la faire livrer aux Jardins, ton forgeron ? Il pense que j’ai que ça à faire, de me balader avec ça en plein milieu d’un festival ? » grogna-t-il, en essayant de ne pas paraître trop agressif. Il soupira. Ça l’emmerdait. Cette journée ressemblait à une succession d’emmerdements… ou d’interruptions.

Il reconnut aussitôt l’Edmund’Faasnu. Depuis qu’elle figurait parmi les vainqueurs de la Coupe des Nations réprouvée, Laëth l’admirait et l’avait érigée en modèle guerrier. Lui-même vouait aux combattants un respect profond – sauf lorsqu’ils étaient de petits Magiciens de pacotille qui s’amusaient des rumeurs et des cachotteries –, motivé par une enfance à Lumnaar’Yuvon et une éducation cadrée par une mère dont la lame avait pourfendu bien des ennemis. Il en oublia presque ses vêtements mouillés qui collaient à son corps. Avec circonspection, il la regarda arranger les cheveux de l’usurpatrice. Ses doigts la traversaient comme si elle était faite de la même matière que les nuages ; et sa robe se modelait selon les critères énoncés par Léto. Troublé et curieux, le brun ne quittait pas des yeux le manège magique qui se jouait devant lui. Il y avait quelque chose, dans cette poupée de brume, qui n’allait pas. Une change-forme étrangement douée ? Une illusionniste experte ? Il s’interrogeait sans trouver de réponse – car les Génies étaient un secret jalousement gardé par le monde.

Comme la Súlfr s’en allait, il la suivit de ses iris dorés, songeur. « Non. » Son attention retomba sur la mystérieuse rousse. « C’est une arme. Ça ferait mauvais genre de la déballer ici. » Un fin sourire glissa sur ses lèvres, entre l’amusement et la provocation. Le jeune homme jeta un regard circulaire à son environnement, puis s’écarta un peu et tendit le bras pour attraper une plume, posée sur une table. Il prit appui dessus pour signer, avant de rendre la feuille au Réprouvé. « Voilà. Faites livrer, la prochaine fois. Ça a jamais troué le cul de qui que ce soit, jusqu’à présent. » Il ne se souvenait pas de l’avoir croisé à l’épreuve vampirique, avant leur plongée dans la forêt infernale. Toutefois, son torse nu lui donna une idée. « Hum. » L’Immaculé défit les premiers boutons de sa chemise, puis l’attrapa par les bords et la fit passer au-dessus de sa tête. Il accorda une œillade espiègle à la rouquine, qui lui avait semblé si prude alors que les mains de l’Edmund’Faasnu jouaient sur sa silhouette. « Je ne ferai pas tomber le bas, ne vous en faites pas. » Il paraissait presque avoir retrouvé sa bonne humeur. Des plis crispés encombraient toujours son faciès, mais ses sourires les rejetaient lentement vers les tréfonds de son esprit. C’était comme si penser et baigner quelques instants dans l’univers bipolaire avait pu le détendre. La chemise en moins, il était aussi plus à l’aise. À son sens, il n’y avait pas de meilleur habit que celui de la peau seule. « Vous m’avez parue particulièrement intriguée par Léto Súlfr. Vous devriez peut-être aller à son stand. » Il se tourna vers le Réprouvé. « Vous venez ? » Puis, s’adressant aux deux : « Comment est-ce que je dois vous appeler ? »

Après avoir eu la réponse des deux protagonistes, il prit la direction empruntée par la colosse, son paquet à la main. Il la vit : elle n’était pas seule. À quelques mètres de son stand, Aliénor – en compagnie de son horrible garde du corps – adressait de grands signes à Priam. Il s’arrêta et agita doucement la main dans sa direction, en lui souriant. Elle avait l’air… particulièrement joyeuse. Étant donné qu’elle était désormais promise à Elias Salvatore, qui n’avait rien à envier à Niklaus en termes de réputation pour cruauté et sévices, il se serait attendu à ce qu’elle fût effondrée. Il la détailla quelques instants, silencieux. Il avait cessé de marcher. « Excusez-moi. Je vais voir une amie. » dit-il, avant de se faufiler à travers la foule, jusqu’à la jeune femme. Apprendre qu’elle allait épouser ce putain de Sorcier l’avait mis en colère. C’était l’une de ces injustices du monde qui existaient sans être menacées : toutes les rébellions se révoltaient sur elles-mêmes. « Comtesse Vaughan, Archimage Taiji. » salua-t-il. Ses prunelles glissèrent sur Lhéasse avant de se reporter sur la jeune femme. « Veuillez excuser ma tenue, j’ai eu la mauvaise surprise de me trouver au mauvais endroit au mauvais moment. » Ce qui résumait peut-être assez bien les pérégrinations de chaque Belegad. Il sourit doucement. « Kagami me parle souvent de vous. » L’Orine et la Magicienne s’étaient rapprochées au point d’aimer partager des moments ensemble. « J’ai appris pour la tempête, au château du Baron Paiberym. » S’il n’avait pas été un Ange et ne s’était pas soucié du bien-être des invités et domestiques, il se serait sans doute dit que c’était bien fait pour lui. Il était simplement soulagé que Kagamiko et Aliénor allassent bien, et que Laëth ne fût pas sur place au moment des faits. Amestris avait au moins eu du bon pour cela. « J’espère que tous ces récents événements n’affectent pas trop votre quotidien, et que vous saurez profiter du Fessetival. » Il ne parlait pas uniquement de la tempête. Le coin de son œil flottait parfois vers le Mage Noir, attentif à ses réactions. Il n’avait ni envie de déclencher un incident diplomatique, ni envie de s’attirer les foudres du garde du corps.

Nalim arpentait le festival de son pas léger et souple lorsqu’il percuta – doucement, pour lui en tout cas – une jeune femme. Il se recula délicatement en s’excusant, tandis que ses yeux glissaient sur les contours de son visage – et ces deux oreilles pointues qui la désignaient comme une ressortissante elfique. Suivant son regard, il vit l’objet tombé entre eux et haussa les sourcils, à mi-chemin entre l’amusement et l’étonnement. La boîte s’était ouverte et les contours de l’Eemae apparaissaient clairement à la vue de tous. Un sourire farceur étira ses lèvres – il ne le perdit pas à la remarque pleine de sous-entendus du passant. La situation pouvait effectivement prêter à confusion. « Sans doute. » répondit-il en se redressant pour mieux faire face à l’Ygdraë. « Enchanté, Circë. Je suis Nalim. » Il suivit le chemin de ses iris. « La bataille d’eau ? » Son sourire revint, plus éclatant. « Je ne savais pas qu’en plus d’aimer tenter les Anges, les Ygdraës appréciaient les concours de hauts mouillés. On en apprend tous les jours. » L’Ailé s’accroupit et remit l’Eemae dans sa boîte, qu’il referma. En se relevant, il la tendit à Circë. « Vous devriez faire attention, quelqu’un aurait pu glisser dessus. » Il parlait d’un ton si léger et naturel que l’on aurait pu croire qu’il ne percevait pas le double-sens – c’était le cas de le dire, étant donné la forme de l’objet – de sa phrase. « Rangez-le bien avant de vous lancer dans la bataille d’eau. » Il commença à se diriger vers les lieux du jeu. « Mon apprenti n’a pas beaucoup ri lorsqu’il a reçu une balle d’eau, mais je crois que son sens de l’humour laisse à désirer. » Il sourit. « Tenez, il est là-bas. » D’un mouvement du menton, il le désigna. Il ne portait plus sa chemise et son pantalon, trempé, le moulait. « À croire que ce sont les Anges qui dévergondent les autres, en fait. » s’amusa-t-il. Ses yeux coururent jusqu’au visage de l’Ygdraë. « Qu’est-ce que vous faites dans la vie, Circë ? À part vous promener avec de drôles d’objets, je veux dire. » Il pouffa. De nature curieuse, il s’embarrassait peu des manières lorsqu’une question lui venait à l’esprit, et il aimait embêter gentiment les convenances dès lors que c’était possible. Ils s’approchaient de la bataille.



Message II – 1530 mots

Résumé : Priam est avec Solheim et Circe (si qqch ne va pas par rapport à la perception qu'il a de Circe, tu me dis [RPPT] - Le Grand Fessetival de la Charité  - Page 3 3298876942). Il fait tomber la chemise héhé. Il leur propose d'aller au stand de Léto (lui y va dans tous les cas). EDIT DU BOULET : en route, Priam voit Aliénor, s'excuse auprès de Circe et Soso (s'ils l'ont suivi, sinon il s'excuse pour passer à travers la foule /sbaf), et va la voir.
Nalim est avec Circë (je devrais pas mettre les accents juste pour vous embrouiller) et l'embête un peu 8D Ils se rapprochent de la bataille d'eau.





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Lun 20 Juil 2020, 20:29


Remuant la tête dans tous les sens, Icare s’interrogeait sur l’origine exacte de cette proposition indécente. D’où provenait cette voix si inspirée ? Elle appartenait très certainement à un homme d’un charisme sans égal, capable de rassembler les foules par la seule élévation de son organe. En fait, pas du tout. Il s’agissait ni plus ni moins que d’un individu très banal, sans autre ambition que celle d’être vivant. Toutefois, il devait se retenir d’être trop direct. Baobab le réprimandait toujours à ce sujet, soi-disant car il rabaissait continuellement les personnes qu’il fréquentait pour se valoriser. Ce n’était pas exactement avec ces termes qu’il employait la métaphore, mais l’idée restait la même. Il respira donc un bon coup avant de verbaliser une réponse réfléchie — pour une fois. « Heu. J’ai pas tout compris. Mais je préfère aussi que ce soit moi. Sans vouloir vous vexer, vous manquez de distinction et de charme. Oh, mais ne vous en faites pas, ça viendra avec le temps. Nous ne naissons pas tous égaux, et je suis persuadé que vous êtes doués pour quelque chose. Ne désespérez pas. » Tout en débattant de ce que représentait la beauté pour lui, Icare fit glisser ses vêtements — immondes il est vrai — sur sa peau et les ramassa pour les déposer devant l’entrée. En tout bon Orgeuilleux qu’il était, il n’avait aucune pudeur et se sentait même très à l’aise ainsi. Il prit volontiers le châle qu’on lui tendit, ayant un peu plus de mal à en percevoir l’usage. Alors il l’appliqua sobrement sur son sexe, étrangement en érection.

En revanche, il ne savait pas bien par où commencer. C’était la première fois qu’il paradait en tant que projet d’étude. « En tout cas, tâchez d’être le plus juste possible. Mon corps est une performance qu’il faut retranscrire avec une perfection identique. » Il jeta un coup d’œil aux autres artistes ainsi qu’aux plastiques. Ils pourraient éventuellement s’inspirer d’eux, mais… « Évitez de reproduire pareille aberration. Leurs tableaux sont immondes. Mais j’imagine que ça dépend aussi du poseur. » Le Déchu n’y allait pas avec le dos de la cuillère, et en plus de ça, il parlait à voix haute, comme si faire preuve de discrétion ne le prévenait pas des ennuis. Cela dit, encore aurait-il fallu qu’il en ait. Quoiqu’il en soit, il s’installa gentiment sur le divan réservé à cet effet, s’essayant à diverses postures farfelues. Au moins autant que ce que lui permettait sa souplesse proche du néant. Il calqua tantôt l’araignée, tantôt se retrouva la tête à l’envers et les cuisses écartées. Finalement, il opta pour du plus basique en se tenant fièrement d’aplomb sur le canapé, un pied sur l’accoudoir et le sexe en plastique qu’il avait conservé brandit en l’air telle une épée. « On appellera cette œuvre : la débandade d’une légende. » Une signification qui prendrait sûrement tout son sens dans les années à venir. Qui sait ce qu’il adviendrait de cette toile à l’avenir. Tout dépendait des talents du peintre. « Essayez de faire vite, le châle va finir par s’effondrer. » Et oui, il avait lui aussi des limites biologiques contre lesquelles il ne pouvait pas lutter.

Plus tard, lorsqu’ils eurent achevé leurs rôles respectifs, le tableau misé sur son chevalet, un éphèbe finement musclé au visage hébété et à la chevelure blonde tirée en arrière contempla celui-ci. L’index entre ses lèvres, il laissait échapper de petits sons qui fluctuaient entre les « Oooooh » et les « Aaaaah. » Icare s’invita à ses côtés en lui présentant la toile. « Je sais bien. Ça ne mange pas d’olives, mais cette merveille qui est dépeinte se trouve justement sous vos yeux. Jacques Prestance pour vous servir. » Il s’agissait d’un nom d’emprunt qu’il avait adopté à la dernière minute pour se définir en tant que modèle. Les artistes officiaient tous ou presque sous un pseudonyme, alors pourquoi pas lui. « C’est joli ! J’aimerais être aussi doué, mais tout ce que j’entrevoise se termine toujours en catastrophe. Deccio dit que je suis maladroit, vous y croyez, vous ? » « Tu t’es fait mal ? Tu saignes ici. » Il désigna son front. « Oh, j’ai paniqué et je me suis évanoui… mais une gentille dame m’a aidée. Je l’aime bien cette dame, alors j’ai voulu la suivre pour la remercier, mais elle m’a semé. Le monsieur qui était resté près de moi aussi était chou, mais je suis parti. Peut-être que si je localise sa chambre, je pourrais l’attendre sous son lit pour lui faire la surprise et lui témoigner ma reconnaissance. » Du moment qu'il ne l'agressait pas, ça ne devait pas poser de problèmes. « C’est une brillante idée. On se renseignera, d’accord ? » Heureux d’avoir trouvé quelqu’un qui comprenait sa logique sans le blâmer, Bikbik se tourna en direction du peintre. « Dites, ça vous branche d’aller jouer à l’intérieur ? Je voudrais essayer ce qu’ils appellent la cape à la crème. » Sans vraiment se l’expliquer, Icare savait de quoi il parlait. Ça pouvait effectivement s’avérer amusant.


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