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 [Q] Comme chien et chat - Gwendolynn

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Ven 30 Juil 2021, 16:52

Partenaire :  Gwendolynn
Intrigue/Objectif : Pour Gwendolynn qui vient d'arriver et Svasa à la recherche de son passé, Avalon est une ville mystérieuse recelant bien des secrets. L'un comme l'autre se doivent de l'explorer pour avancer sur le chemin qui est le leur.

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Si les chats pouvaient pleurer, je crois qu’une larme m’aurait échappé. Je lance un dernier regard sur la maison de ma sauveuse avant de m’éloigner, sans plus un regard en arrière. Il est temps que je découvre ce qui m’est arrivé. Mine de rien, ne pas savoir exactement qui l’on est, ce que l’on est même, c’est un peu handicapant.
Vous me direz, je pourrais rester vivre chez mon herboriste préférée, sans me poser plus de questions. Je suis sûr qu’elle m’accueillerait avec joie – en plus elle maîtrise les grattouilles sous le menton comme personne. Ceci dit, outre ma curiosité grandissante, je ne pense pas que le Passager Noir me laissera tranquille éternellement. Même s’il se fait discret ces derniers temps, je le sens tapi au fond de moi. Bref, je me mets en route, destination mon passé… Et donc mon futur de fait.

Ignorant les bipèdes qui m’entourent, je me glisse dans les rues d’Avalon. De ce que m’a expliqué ma sauveuse avant que je ne quittes sa maison, je me trouve actuellement dans les Quartiers Simples. Je n’ai qu’à trouver la rue qu’elle m’a ensuite indiqué pour commencer mon enquête. Quelle rue ? Bien évidemment celle qui m’a vu m’écrouler, agonisant. Bien que mes souvenirs soient vacillants, je me dis que revoir des lieux « familiers » me permettra peut-être de remonter le cours de ce qui s’est passé… Que j’ai été blessé et ait fuit est un bon départ. Mais par qui ais-je été attaqué ? Et surtout pourquoi ? Est-ce une touche d’ironie que je sens provenir de lui ou suis-je en train de me faire des idées ? Irrité, ma queue fouette l’air.
Pour le moment, les maisons qui m’entourent ne me disent rien. Je me suis suffisamment éloigné pour ne plus retrouver de traces des mes pérégrinations de ces derniers jours, mais pas encore assez pour avoir atteint le lieu décrit. En silence, je trottine en direction de mon seul indice.

La truffe en l’air, je hume l’air en quête d’odeurs familières. Des passerelles qui s’entrecroisent loin au dessus de ma tête descendent des effluves mêlées de nourriture, de copulation et d’autres que je ne parviens pas à identifier – ils ont l’air de s’amuser les bipèdes-pigeons que je vois planer là-haut. Ceci dit, pour le moment ces odeurs ne m’intéressent pas. Ah, là… Presque effacée, je retrouve l’odeur de ma sauveuse, la mienne et celle – métallique – du sang. Le voilà le point zéro, l’origine…
Je tourne la tête en tout sens à la recherche de repères. Il doit bien y avoir quelque chose pour m’orienter… Ma trace est tellement diffuse qu’il est impossible de la remonter. A vrai dire, je n’aurais su où chercher, je ne suis même pas sûr que j’aurais trouvé ces restes. Il me faut donc espérer n’importe quoi d’autre. Cependant autour de moi toutes les rues se ressemblent et pas un souvenir ne veut remonter dans ma mémoire. Éperdu, j’observe les nombreux bipèdes qui défilent, vaquant à leurs occupation sans même voir le petit chat noir qui les observe.
Je sens un mélange de frustration et de peur monter en moi. Ça ne peut pas finir ainsi, alors même que rien n’a commencé… Encore qu’il serait peut-être plus frustrant de finir dans un cul-de-sac après avoir suivi une longue piste, non ? Mais quand même.

Baillant largement pour me calmer, je m’assois dans une flaque de soleil. Le chatoiement de mon poil noir qui semble s’embraser dans la lumière m’émerveille suffisamment pour distraire mes pensées l’espace de quelques instants. Les chats ne sont-ils pas des créatures parfaites ? Un ronronnement satisfait s’échappe de ma gorge.
C’est alors que je capte un son qui m’avait échappé jusque là. Mes oreilles s’orientent pour mieux le capter. Le doux tintement d’une eau qui s’écoule. Un ruisseau. Un souvenir. Mon ronronnement s’interrompt subitement.

Courant à perdre haleine, je fuis… Quelque chose. Un être, une créature, un … qui entretient la panique qui m’anime. Une panique dévorante qui tue dans l’œuf toute tentative de réflexion. Je dois courir. Je dois fuir.
Les poumons et les coussinets en feu je galope dans les Quartiers Simples. Chaque foulée arrache un trait de douleur de mon flanc martyrisé mais je ne dois pas m’arrêter. Soudain se dresse devant moi l’étendue d’un ruisseau. Pas assez profond pour m’empêcher de passer, mais suffisamment large pour m’empêcher de sauter par-dessus. Une pensée rationnelle tente de se glisser dans ma tête, de me rappeler que tout chat qui se respecte – ne parlons pas des dégénérés qui se sentent le besoin de faire les intéressants, voulez-vous – se doit d’avoir une sainte horreur de l’eau. Pensée rapidement écrasée à son tour par le besoin irrépressible de fuir.
Mes pattes plongent dans le liquide. Passant la barrière des poils, l’élément aqueux honni touche ma peau, rajoutant à la panique qui m’habite. Je dois fuir.


Un frisson remonte le long de ma colonne vertébrale. Après une infime hésitation, je prends la direction du ruisseau.

Récit n°1 - 828 mots
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Sam 31 Juil 2021, 17:22


Comme chien et chat


J'étais encore secouer par tout ce que j'avais vécu. L'océan, le déchaînement des flots, le naufrage ... La presque noyade qui avait faillit suivre, mes ailes se déployant inutilement dans le courant et Kao plongeant ses crocs dans mon avant bras, nous permettant de rester à la surface miraculeusement. Et puis les ailes noires, les longues heures qui avaient suivis, les soins malgré tout et à présent ... Je ne savais toujours pas vraiment que faire, Avalon était gigantesque et il m'apparaissait possible de passer ici un peu de temps. Mais de la même manière, je savais que ce ne serait pas ici que j'offrirai à l'Œil ce qu'il attendait de chaque démon. Étais-ce une raison pour partir ? Si une purge advenait, aurai-je alors des chances en enfer ? Rester représenter une chance de devenir plus forte, de créer des liens, quitte à les trahir, mais partir, s'était errer avec tout autant de risque. Et depuis mon départ d'Oho, j'avais déjà bien trop fuis. Il était temps que je trouve une voie, ma voie. Je savais que je prenais un risque mais quoi de mieux qu'Avalon, cité des déchus où les péchés étaient maître pour justement apprendre à murmurer dans l'oreille des autres ? Je me souvenais de quelques mots, prononcés sur le navire, sage parole de la part de quelqu'un qui aurait pu facilement me détruire. Rien n'était jamais gratuit, mais j'étais à nouveau seule et je pensais ne plus rien devoir. Les morts ne réclament pas.

- Je ne sais même pas où aller.

Kao se rapproche de moi, en réponse, il redresse les oreilles, la gueule semi-ouverte. Je ne sais ce qu'il sent mais je le vois à sa fourrure, à ses oreilles qui se tournent en même temps comme pour mieux percevoir un son qui m'échappe. Il est attentif, à quoi ? Je ne saurai le dire. Mais j'avais confiance en lui. Nous formions un bon duo une drôle de meute certes aussi. Mais il était là pour moi comme j'espérais l'être pour lui en ne nous obligeant pas à passer une énième nuit dehors. On étaient comme deux ombres ici, à se faire marcher dessus. Invisible et présent en même temps. Loin de tout repère. Mais quel repère pourrions nous avoir ? J'avais juste la certitude que dans mon dos il devait y avoir des ruines, et j'en avais de fait, mais pas de mon fait pour autant. Quant au lycaon, il était né et avait grandi derrière des barreaux, un peu comme moi finalement. On était loin, bien loin de toute les représentations des livres. Avais-je seulement l'ambition d'inscrire mon nom moi aussi ? Une petite voix me soufflait à l'oreille que j'en étais capable, mais il me suffisait de me battre le matin avec les laçets de mes bottes pour savoir que le chemin serait encore long.

- Kao ? Hé mais où tu vas ? Attends moi !

Je m'élançais à la poursuite de mon camarade, esquivant des habitants et badauds qui ne manquaient pas de nous crier dessus, essayant de ne pas perdre la fourrure particulière du lycaon de vue. Il filait plus vite que moi et j'avais déjà le souffle court quand enfin j'arrivais à sa hauteur. la truffe en l'air, il semblait chercher quelque chose. Le museau au sol, il se mit alors à tourner en rond, avant de relever le museau, pointant une direction, ses prunelles fixant une ruelle sans que je ne parvienne à comprendre ce qu'il y voyait. Cest quoi ton problème Kiki ? Un grondement, léger "tait toi". De mieux en mieux, je soupirais, les mains sur mes hanches, cherchant à récupérer de la course qu'il venait de nous imposés. J'étais déjà perdue avant qu'il ne démarre en trombe, mais là s'était pire. Une nouvelle nuit à la belle étoile en perspective, à moins que je ne parvienne à nous dégoter une place en maison close. J'étais prête à faire part de mes réflexions à Kiki quand ce dernier agita la queue, me fouettant les genoux au passage pour filer dans la ruelle qu'il fixait.

Il recommence ...

Je n'avais plus la force de courir, mais lui aussi s'était à nouveau arrêter, immobile comme un chasseur qui guetterait sa proie, il fixait le cours d'eau. Et j'étais pas bien loin de me demander s'il ne comptait pas apprendre à pécher. Du poisson ferait un repas comme un autre, après tout, ça se mangeait bien même cru. J'ai pas de canne tu sais. Aucune réaction, à la place, il avança d'un pas prudent, sa fourrure se gonflant légèrement aux niveau de son échine. C'est alors que je vis à mon tour ce qu'il envisageait de chasser. Et je n'allait pas le laisser faire, les chats étaient après tout considérer comme les représentant de Nidreya, même si je doutais qu'un Aether s'intéresse à moi, encore que, j'avais survécu au naufrage là où les autres avaient sombrés alors ...

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Sam 31 Juil 2021, 20:44

Finalement je ne suis pas sûr de vouloir savoir en fait… Comment ça je suis une girouette ? Non mais mettez-vous à ma place un peu ! Certes je suis curieux, je dirais même que cette curiosité me hante, accompagnée par ces ritournelles de questions. Pourtant, ce même passé que je veux découvrir m’a mené à agonir au milieu d’une ruelle. Ce n’aurait été pour ma sauveuse… Couic, plus de Svasa. D’ailleurs, Svasa, est-ce au moins mon vrai prénom ? Une question de plus.
Quoi qu’il en soit, ces mêmes ombres que je souhaite éclaircir ne vont-elles pas me conduire à des abîmes que je préférerais éviter ? De ceux qui risquent de m’engloutir… Franchement, est-ce que ça vaut le coup de risquer ma petite vie tranquille à siester au soleil, grattouilles sous le menton en prime ? Le rire mauvais qui résonne au fond de mon esprit me rappelle pourquoi je suis là.

Soufflant un bon coup, je m’approche de la rivière. Le liquide étincelant qui s’écoule dans un tintement cristallin me fait toujours autant horreur. Franchement, comment les bipèdes peuvent-ils apprécier de s’y plonger ? Vous ne pouvez pas vous nettoyer à coup de langue, comme tout le monde ? En outre, c’est beaucoup plus efficace…
D’ailleurs, histoire de temporiser un peu je commence ma toilette, ça fait un moment que je ne l’ai pas faite. Le soucis, c’est qu’il va falloir que je traverse à nouveau ce cours d’eau. Les quelques souvenirs qui me sont revenus dans un flash sont formels, je viens de l’autre côté. Ma langue glisse sur mes poils noirs mi-longs, en retirant le moindre grain de poussière. J’ai horreur que ma fourrure si parfaite soit ternie par la saleté. Nous autres chats avons tout de même un standard de supériorité à respecter.

J’en suis à me nettoyer consciencieusement le fondement lorsqu’un bruit de cavalcade me sors de là. Irrité, je repose ma patte arrière au sol. Ma queue fouette l’air pour signaler à l’importun, aux importuns en fait, ce que je pense du dérangement causé. Pourtant, en un instant je me fige tandis que mes yeux remontent vers les nouveaux arrivants. L’un d’entre eux plus particulièrement. Mes paupières se plissent. Un chien. Créature honnie entre toutes. Je retiens un grondement de monter dans ma gorge. Que la création ait permis à ces créatures décadentes et écervelées de survivre jusqu’ici me laisse pantois. Pourtant, c’est un fait, j’en ai un face à moi. J’ai tout de même un petit doute car il ne ressemble pas à ceux dont j’ai l’habitude… Mais bon, kif kif bourricot comme dirait le marchand de légumes préféré de ma vieille bipède préférée.
Restant assis, mon regard passe un instant sur la bipède qui l’accompagne, sa maîtresse sûrement. Que vous dire ? C’est une bipède quoi. Vous vous ressemblez tous… Je peux vous annoncer que sa crinière est bleue, ainsi que ses yeux – pas aussi beaux que les yeux bleus d’un chat de ma connaissance mais tout le monde ne peut pas être parfait, surtout chez les bipèdes. À part ça…

Posément, mon attention revient à Médor. Étant le plus évolué des deux, c’est donc à moi de faire l’effort de tenter de calmer la situation. Il ne m’a pas attaqué d’emblée, peut-être est-il un poil plus dégourdi que ses comparses ? Bon, soyons clairs. Certes les chiens ont pour eux l’avantage de la taille… Et celle des muscles… Et ils ont de sacrées mâchoires… Garnies de sacrées dents… Ceci dit niveau finesse ce n’est pas ça. Et je peux vous assurer qu’un bon coup de griffe, dans la truffe pour commencer puis dans les yeux si ça n’a pas refréné ses ardeurs, ça en a calmé plus d’un. Il suffit de rester hors de portée des mâchoires susmentionnées. Donc l’un dans l’autre, je reste – relativement – tranquille pour le moment. Même si quelques poils récalcitrants ont tendance à ébouriffer légèrement mon échine.
- Je n’ai rien contre toi, chien, donc restons-en là veux-tu? je tente de lui envoyer.
Après tout, j’ai bien réussi à communiquer avec ma sauveuse, c’est bien que c’est possible non ? Et si j’y arrive avec des bipèdes, je dois bien pouvoir y arriver avec un chien. Bon, encore faut-il qu’il ait assez de neurones pour me comprendre, mais rien ne m’empêcher d’essayer. Je remue légèrement mes vibrisses pour être sûr de capter le moindre changement dans l’air, potentiel signal avant coureur d’une attaque.
- Sois gentille, s’il te plaît, retiens Médor, j’essaie de communiquer à la bipède. Ce serait plus simple pour tout le monde. J’ai plus important à faire que de le remettre à sa place…
J’espère qu’elle m’a entendu. En plus j’ai fait l’effort d’être courtois. Ma queue ondule un instant avant que je ne bailles pour montrer que je n’ai aucune intention hostile. Je serais déçu que mon message n’arrive pas à destination. Il faut dire qu’ils m’empêchent pour le moment de continuer mon chemin.

Récit n°2 - 823 mots
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Mer 04 Aoû 2021, 21:53


Comme chien et chat

Kao était là, ses babines se retroussant sur ses crocs et pourtant silencieux au possible. J'étais presque surprise de ne pas entendre le moindre grondement de sa part, ses yeux fusillant sa cible, aussi prêt à l'attraper qu'il l'avait été avec les rats dans le navire. Navire dont la fin n'était pas enviable non plus du fait. Mais là où je m'étonnais le plus, s'était de découvrir de minuscule filament électrique surgir devant le museau de mon comparse, lequel fini par s'avancer d'un pas et ... Par se surprendre par sa propre magie à en voir sa réaction. Lequel pousse un gémissement assez pitoyable avant de frotter son museau. Évidement gros bêta que ça fais mal, mais j'en étais certaine, ce n'était pas le chat qui a fait ça, encore que ce dernier regardait Kiki assez bizarrement. Kao ? Le lycaon secoua la truffe, se la frottant de la patte avant de me lancer un bref regard, ne me laissant ensuite pour attention qu'une oreille, ses yeux revenant sur minet. On est bien d'accord mon grand ? Un bref aboiement en guise de oui. Faut dire que j'avais un tant soi peu découvert les capacités de la bête lors du voyage, et lui aussi. Surtout pendant le naufrage en vérité ... Il a autant de contrôle que moi, de quoi confirmer notre pathétique duo. Enfin, je soupirais en réponse.

- Mé ... Médor ? Je jetais un regard a Kao, puis je m'approchais d'un pas du chat, avant de presque rire. Si je rêve pas gros-minet, tu ne manques pas d'audace. Je m'accroupissais devant le félin, tendant la main vers lui, sans lui imposer la moindre caresse. Soit on me jouer un vilain tour, ce dont j'étais certaine, déjà attentive aux moindres mouvements, m'attendant à voir surgir un gamin, un petit diablotin, bref, quelqu'un. Tu as entendu ça Kiki, boule de poil semble croire qu'il peut gagner. Après avoir laisser au chat le temps de réagir, je fini par me redresser, observant les alentours.

- Bon aller, fini la rigolade, montre toi.

Je croisais les bras sous ma poitrine, prête à attendre là des heures au besoin. Franchement, je pouvais communiquer avec les lycaons soit, mais avec les chats ? Une première. J'avais certes jamais eu vraiment loisir d'essayer, déjà assez surprenant en soit qu'avec Kao on est pu établir quoi que ce soit. Je pouvais bien essayer remarque, qu'avais-je à y perdre ? Mais la voix perçu dans ma tête, s'était clairement de la télépathie où quelque chose s'y approchant. J'en avais entendu parler, enfin, je l'avais lu sans doute quand je vivais à Oho. Et de ce côté là, soyons clair, je n'avais pas véritablement retenu tout ce qu'on me faisais lire. En partie parce que pour la plupart des sujets, je trouvais ça bien trop compliqué. Mais les secondes s'écoulaient, se changeant en minute et personne ne semblait vouloir se montrer. même Kao s'était assis, sans lâcher "petit chat" des yeux pour autant.

- Ohé ? Je sais que tu te caches.

Pour un peu j'allais perdre patience. Je soupirais de plus belle, mais si il y avait bien des passants plus loin, aucun n'approcha. De quoi me mettre en colère. J'avais bien idée de faire du mal à mini boule de poil mais une fois encore, je me retenais. Encore que je venais de poser la main sur mon fouet, laissant la lanière de cuir usée se dérouler doucement le long de ma cuisse, caressant mon mollet avant d'effleurer le sol sans véritablement faire de bruit. Je regardais de nouveau le félin.

- Ton maître devrait écouter. Vas y Kao ...

Le lycaon pencha la tête de côté, puis de nouveau, ses babines se retroussèrent sur son mufle, des plis se formant au niveau de son chanfrein. Il avança d'un pas vers le chat, fourrure en bataille et grognement menaçant. De l'esbrouffe. Enfin lui espérait peut-être croquer du chat ceci dit je le retenais d'un regard. a moins qu'il n'est compris le stratagème, où qu'il se méfie du chat puisque, bien que menaçant, il se contenta de baisser la tête pour le humer d'un peu plus près. Finalement je me baissais a nouveau vers le félin, plaçant mon bras devant la gueule de mon comparse canin, mon autre main gardant toujours le fouet certes mais se posant sur mes genoux.

- On dirait que personne ne tiens vraiment à toi.

S'était triste non ? Et pourtant, j'étais juste déçue. La moindre des choses quand on était découvert, s'était de se montrer non ? Ceci dit, tuer un chat ne faisait pas partie de mes projets, ça n'avait pas de gueule en soit. Et puis, l'animal avait beau avoir un peu le poil qui s'hérissait, oh combien normal face a un potentiel prédateur, il n'avait pas plus sortie les griffes que nous. Rester à savoir qui s'amusait à faire de stupides farce ... Et surtout, à appeler mon pauvre Kao, "Médor".

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Ven 06 Aoû 2021, 17:37

Je hausse un sourcil. C’est une expression que je vous ai prise à vous les bipèdes, comme quoi tout ce que vous faites n’est pas forcément toujours bon à ignorer. Bref, le chien vient de… de quoi d’ailleurs ? Une espèce de filament lumineux est né juste devant son museau et, au vu de son couinement pitoyable, s’est révélé plutôt douloureux au contact. Étrange… Qu’est-ce que cela pouvait bien être ? Pas le moment pour se poser ce genre de questions ceci dit.
Mes yeux oscillent entre la bipède et son canin soumis, suivant leurs échanges. Kao, puisque tel semble être son nom, est peut-être un peu plus dégourdi que les autres représentants de sa race. En témoigne le fait qu’il semble comprendre ce que lui dit la bipède. Ou peut-être aboie-t-il simplement du fait d’un réflexe conditionné. Parfois stupidité peut passer pour intelligence, il suffit d’une réaction à propos au bon moment… même si celui qui la fait n’en a pas conscience.

Mon regard se fait plus intense tandis que la bipède approche. Qu’est-ce qu’elle me veut ? Ah, oui… Pour une raison que j’ignore, quelques bipèdes semblent vouloir à tout prix nous approcher, parfois à grand renforts de cris suraigus (« Trop mimiiiiiiiiiiii ! ») ou de bruits de bouche particulièrement inventifs (plus compliqués à transcrire, vous me pardonnerez le manque). Comme si nous allions nous abaisser à… Gros-minet ?! Mes yeux s’écarquillent de surprise. Comment vient-elle de m’appeler ? Le reste de sa phrase n’en importerait presque pas. Une histoire d’audace. Audace de quoi ? Allez comprendre les bipèdes… Mais GROS – MINET ?! Si elle continue comme ça je vais lui faire une démonstration de comment je peux « gagner ». Même si humilier un chien d’un coup de patte bien placé s’approche plus de la routine que d’une quelconque victoire. Ma bouche tomberait presque ouverte devant ces mots et cette main tendue.

Cependant, avant que je ne puisse tenter de lui envoyer une réponse bien sentie, peut-être accompagnée d’un grondement théâtral, la bipède semble perdre la tête. Perplexe, je tourne la tête de droite et de gauche pour comprendre à qui elle parle. Si quelqu’un s’était approché de nous, je pense que mes sens – plus affûtés que les vôtres – l’aurait perçu avant elle…
Intéressé, je concentre à nouveau mon attention sur la jeune femme. Juste à temps pour la voir poser sa main sur le fouet à sa ceinture. Une présence ennemie ? Qu’elle a capté avant moi ? J’en serais presque impressionné. Pourtant, ma queue s’agite. Savoir que quelqu’un rôde dans les environs sans que je ne le perçoives me perturbe au plus haut point. Je jette à nouveau un regard autour de moi à la recherche de cette présence… et me figes soudain.

Tout s’éclaire.
Et ça ne me plait… pas… du tout.

Je me demande un instant si je n’ai pas mal entendu. Mais non, je suis sûr de ce qu’elle à dit. Pourtant ses mots me laissent figés. Un instant d’immobilité infini avant que doucement ma tête ne se tourne à nouveau vers eux. Dans mes yeux brûle une fureur difficilement contenable. Mon poil semble onduler sous l’effet de la colère. Et alors que je suis déjà à bout, elle en rajoute une couche. Personne ne tient à moi ? Qu’est-ce qu’elle en sait ? Elle ne connaît pas ma sauveuse !
D’abord presque imperceptible, un grondement s’élève de ma gorge, prenant une ampleur qu’un chat de ma taille ne devrait pas pouvoir produire. Mon poil se hérisse en réponse, doublant presque mon volume tandis que mes griffes rétractiles sortent, labourant la terre.
« Tu as fait deux erreurs bipède, je lui crache mentalement, puisqu’elle à l’air de m’entendre. Un chat n’a pas de maître, il n’y a que ces pathétiques imitations d’être vivants que sont les chiens qui ont besoin d’un maître pour survivre. Et je ne te permets pas de statuer des sentiments de ma sauveuse à mon égard. »
Pourquoi est-ce que ce deuxième point me touche autant d’ailleurs ?
« En fait... j’ajoute en donnant à ma voix mentale les accents les plus menaçant que je puisses. Tu as fait une troisième erreur... »
Avec la vivacité que seul un chat puisse avoir, je passe de ma position assise à une explosion de vitesse. Bondissant tel un ressort, je fuse vers la bipède et son cabot, traversant le cours d’eau comme s’il n’existait pas. C’est fou comme la colère donne des ailes.
« On ne menace pas un chat. »
Mes griffes fendent l’air vers le museau du chien, le premier à avoir montré un signe d’agressivité. J’espère lui labourer la truffe, mais quoi qu’il en soit, je continue ma course.
« Vous avez de la chance, je leur envoie à tous les deux. J’ai d’autres choses plus importantes à faire pour le moment. »
Je me suis lancé à la découverte de mon passé, ce n’est pas le moment de me laisser arrêter par une bipède et une saloper… Pardon. Par une bipède et un chien.
Je souffle un bon coup pour évacuer un peu de la fureur qui m’anime. Puis je suis mon souvenir dans une ruelle, jetant un dernier regard derrière moi.

Récit n°3 - 867 mots
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Mar 10 Aoû 2021, 14:52


Comme chien et chat


Le chat n'était pas vraiment content, drôle de bestiole, je n'en tenais pourtant pas réellement compte. Au contraire de mon comparse qui m'attrape la main dans sa gueule et me tire en arrière, avant de me lâcher pour gronder en réponse au grondement sourd du félin. La voix revient et petit à petit, je comprends mon erreur. Il n'y a personne, c'est cette boule de fourrure hérisser qui est télépathe ! En revanche je n'ai clairement rien compris à son histoire de sauveuse. Il est déglinguer le matou où quoi ? Et si j'observais comme au ralenti ce chat fou se jetant sur nous, Kao lui réagit plus vite que moi, instinctivement sans doute car l'instant d'après, il se tenait devant moi, une goutte de sang sur le museau, ses dents ayant claqués dans le vide où presque puisque quelques poils sont rester collés à ses babines, sans que le chat n'est rien je présume, à le voir détaler plus loin.

- Mais il est pas bien celui ...

Je n'achevais pas ma phrase, me rapprochant du canidé qui se frottait la truffe de la patte, examinant la plaie tout en frissonnant. Elle était toute fine et très peu profonde mais ... mais la vue du vermeil me retournais et je me redressais fébrile. Qu'est ce qu'il avait pris au félin de réagir comme ça ? J'étais curieuse, et malade aussi un peu. J'avais besoin de remettre mes idées en ordre, ce qui n'était pas au goût de Kao qui, me bousculant, était à présent en train de disparaître vers là où avait filer le chat. J'étais seule ici, je ne connaissais rien à la ville. Mais quelque part, cette histoire me troublait. Qui était cette sauveuse et comment avait elle pu sauver le chat. Un chat télépathe qui plus est ? S'était un peu trop étrange et ... J'avais le don pour être toujours là où il ne fallait pas. D'autant plus que Kao avait un compte à régler avec le minet.

- Quand faut y aller ...

Je secouais la tête pour replacer mes idées dans le bon ordre, oublier le sang, et me concentrer. J'avais fuit mes terres d'origines, j'avais échouer au niveau des falaises, évitant miraculeusement de finir déchiqueter par les roches. Hayodiel, le Déchu qui m'avait soigner était certain que quelque part, quelqu'un tirait les ficelles, qu'on avait tous un destin. J'avais bien envie de lui prouver que le sien et ces rêves d'absolution étaient vain. Mais je n'étais clairement pas à la hauteur. Il ignorait qui j'étais, ce que j'étais pour être exacte, mais je savais une chose, puisque nos routes s'étaient croisés, elles se croiseraient à nouveau. Je refusais de lui être redevable, d'être une gentille petite démone. La voix au fin fond de moi réclamait comme vengeance. Même si se venger d'avoir survécu s'était, étrange ? Mais je le ressentais de plus en plus pressant, cet appel des enfers. Ce besoin d'apporter ma pierre à l'édifice, de prouver qui j'étais. Je cessais donc de me perdre dans mes propres pensées. Peut-être le chat avait il une réponse. Je m'élançais donc à sa poursuite, retrouvant Kao plus loin.

- Tu l'as perdu ?

J'avais du mal à le croire, il humait les environs, truffe en l'air. Je croisais les bras, observant la rue de part et d'autre. Avalon était une ville immense et tellement plus complexe que tout ce que j'avais connu. Les différents étages, tout ici, était un labyrinthe. La ville offrait des merveilles, certes et je pouvais ici mieux appréhender les péchés que jamais. S'était peut-être le chemin que je devais suivre après tout ? Ne pas faire bêtement le mal en usant de la force brute. De toute façon, je le savais, faire couler le sang n'était pas pour moi. Pas au sens littéral. Il y avait d'autres façons. La rencontre avec Ado en terres arides m'avait ouvert une piste. Les poisons. Mais je n'y connaissais rien ... Et une fois encore je divaguais, m'écartant de ce que je devais chercher. Le gros-minet en colère.

- Allons allons Gwen, tu sais ce que tu as à faire mais pourquoi c'est tellement compliquer ? Je levais les yeux au ciel avant de voir que Kao filait déjà de nouveau, visiblement sur une piste. Soupirant, je lui emboiter le pas de plus belle, je n'avais de toute façon guère mieux à faire, cette piste là en valait bien une autre.

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Dim 15 Aoû 2021, 20:03

Ah… Le délicat glissement de ma griffe effilée sur le museau de ce sale cabot… Quelle joie, quel régal ! Si l’on rajoute à cela cette esquive de toute beauté… Bref, vous n’êtes peut-être pas ici pour me voir me jeter des fleurs pendant des heures. Même si je me doutes que vous devez être en admiration en lisant ces mots. Bref, disais-je.
Après cette magnifique escarmouche, me voici, entrant dans la ruelle dont je suis venu quelques semaines plus tôt. L’adrénaline enflamment mes veines, mes yeux se tournent une dernière fois vers les deux inconnus… pour se poser sur une goutte de sang qui flotte dans les airs au niveau de mon regard. Je me fige. Qu’est-ce que… ? À peine remarquée, celle-ci s’écrase au sol, bien vite absorbée par la terre. Cependant ma surprise n’a guère le temps de s’installer car je vois tout de même que l’affreux molosse est en plus mauvais joueur. Sans comprendre qu’il devrait s’arrêter à la défaite magistrale qu’il vient de subir, se dernière s’élance vers moi.

Mes poils se hérissent sur mon échine tandis que je m’élance à nouveau dans la ruelle. Enfer et damnation. Je n’ai vraiment pas le temps pour ça ! Estimant les possibilités que me laissent les environs, j’allonge la foulée. Je pivote dans une nouvelle ruelle pour quitter le champ de vision de mon poursuivant. Là ! Je bondis vers le haut, me ramassant sur moi-même pour me propulser vers le haut comme un ressort après un court appui sur un muret. Mes griffes jaillissent pour en crocheter le faîte et y hisser le reste de mon corps. Un instant après je bondis à nouveau pour cette fois atteindre le toit d’une maison.
Oui, je suis conscient que ce n’est qu’une solution temporaire, on peut bien accorder à ces corniauds leur flair particulièrement sensible. Pour autant cela me laisse un peu de temps. Tranquillement, la queue bien en l’air pour marquer ma confiance, je m’avance sur les toits. Je continue mon chemin vers où mes souvenirs me mènent. Et ceux-ci me conduisent vers une ruelle… ordinaire.

Étonné, j’observe les alentours depuis mon point de vue sur-élevé. Pour arriver jusqu’ici il y a eu des moments d’hésitation, mais je sentais confusément que j’étais sur le bon chemin au fond de moi. Pour autant, ici… Plus rien. Un après, mais où est l’avant ? Je me concentre, essaie de stimuler ma mémoire. Rien à part le ricanement de l’autre.
« Alors là j’ai un problème, » je miaule.
En bas, ignorant mes troubles des bipèdes se pressent dans les deux sens de cette rue bordée d’étals. Des commerçants vantent les mérites de leurs produits, quelques passants les ignorent. Je plisse les yeux.
Une course éperdue dans les ombres d’une ruelle vide, la peur au ventre...
C’était donc la nuit. Mais était-il possible que l’un de ces commerçants se soit attardé ? Peut-être pourrais-je trouver un témoin ?
Précautionneusement je trouve un chemin qui me permet de descendre du toit. Je jette un coup d’œil aux alentours. Pas encore de trace de Médor et de sa bipède, même si je n’ai aucun doute qu’ils vont arriver.

Je m’approche d’un commerçant d’un pas confiant et miaule un coup pour attirer son attention.
«  Bonjour, bipède, je lui envoie. Est-ce qu’il t’arrive de...
- Ouste, sale bête ! m’assène-t-il accompagné d’un coup de pied. Fous la paix à mes poissons où je te transforme en carpette! »
J’esquive son pied en feulant d’indignation. Avant de remarquer qu’en effet le malappris qui me fait face tiens un stand de poisson. J’imagine donc que mes semblables ont du lui en faire voir des vertes et des pas mûres… Et qu’il n’est pas très réceptif à mes tentatives de communications. Je chipe un poissons et m’enfuis en courant sous ses hurlements pour la peine.

Dégustant mon poisson dans une ruelle vide perpendiculaire au marché, je prends le temps de réfléchir. Ma méthode de communication n’est à l’évidence pas très au point. Pour autant la bipède à la crinière bleue semblait m’entendre assez facilement. C’est un point à exploiter. Pour peu que Médor me retrouve, je peux peut-être tenter une approche ? Qu’est-ce que je pourrais lui dire ?
« Bipède, je te fais l’honneur de... »
Non, elle a l’air plutôt susceptible. Il me faut donc une approche plus fine, typiquement féline quoi…
« Bipède, je sais que nous sommes partis sur de mauvaises bases, ceci dit tu as commencé par m’insulter tandis que ton canidé décérébré – pléonasme, oui je sais – me menaçait. Malgré tout dans mon immense mansuétude je suis prêt à te pardonner. »
Oui, c’est pas mal ça. Je ronronne de contentement en me léchant les babines pour les nettoyer des restes de mon repas.
« Je dois trouver des informations sur mon passé et il est possible que l’un de ces commerçants en ait été témoin, je veux – non, susceptible on a dit, du tact… – je souhaite donc que tu me serves d’interprète. »
Hum, une dernière touche pour la motiver, ces faignants de bipèdes sont si peu serviables…
« Je suis prêt à t’accorder une faveur en échange... »
C’est dire l’insigne honneur que je lui fais… Un chat qui accorde une faveur, c’est aussi rare qu’une souris qui accepte volontairement de faire la balle.

Satisfait de mon discours. Je vais m’asseoir à l’entrée de ma ruelle, princier, attendant que Médor ne me trouve. Enfin, j’espère que représentant d’espèce inférieure n’aura pas perdu ma trace. On ne sait jamais avec eux.

Récit n°4 - 922 mots
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[Q] Comme chien et chat - Gwendolynn

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