Résumé post 6:

Babelda regarda son père et ne pu retenir un sourire. Elle lui connaissait un appétit d'ogre, plus encore lorsque l'on parlait de sucreries, et ce buffet en était rempli. Il se donnerait donc à coeur joie de goûter toutes ces pâtisseries pour pouvoir répondre à la jeune fille, et savoir si oui ou non celle-ci serait la meilleure. Mais la Rehla, elle, était tellement angoissée qu'elle n'arriverait jamais à avaler quoi que ce soit. Elle aurait trop peur de tout revomir, et il était hors de question qu'elle se ridiculise en public. Elle préféra donc attraper une coupe de ce qu'elle imaginait être du champagne. Ce genre de boisson ne trouvaient habituellement pas leurs places dans son coeur mais aujourd'hui était spécial, n'est ce pas ? Alors, juste pour se détendre un peu, elle s'autorisa cette boisson -si elle en buvait suffisamment, l'alcool ferait peut être effet ? Abandonnant Barnabé et sa compagne, elle s'éloigna en buvant une gorgée. Elle grimaça en sentant les bulles éclater sur sa langue, mais se força à avancer quand même.

Ses yeux observaient la salle. La piste de danse encore vide, les musiciens installés dans un coin, tous ces invités qu'elle ne connaissait pas le moins du monde. Être entourée d'autant de personnes sans reconnaître un seul de ces visages la mettait mal à l'aise, et elle avait de plus en plus envie de prendre l'air. Elle chaparda un second vers du même liquide à la couleur dorée, et se mit à marcher vers les grandes portes du palais, avec la ferme intention de retrouver Asgard, lorsque la musique s'élèva dans les airs. Le bal, il commençait ! Babelda fit volte face, s'apprêtant à remonter la foule de personnes pour pouvoir voir la reine danser. Mais faire ceci en s'arrêtant juste devant la piste lui donnerai l'air d'une enfant immature. Elle devait se trouver un cavalier, pour pouvoir observer l'Ultimage. Tournant la tête dans tous les sens, elle finit par apercevoir un jeune garcon, élégamment vêtu, seul. Elle prit une longue gorgée de champagne, avant de se diriger vers le jeune homme, et lui adressa le plus beau sourire dont elle fut capable.

A l'extérieur, Asgard observait les uns et les autres s'affronter en duel. Certains enchaînaient les combats les uns après les autres, mettant leurs ennemis au tapis en quelques coup d'épées. Les beaux discours qu'il avait servi à ses dames pour attirer leurs attention et obtenir des compliments se retournaient soudain contre lui. Que lui avait-il prit de prétendre être le meilleur escrimeur de ces terres ?! Ses prétendantes commençaient d'ailleurs à perdre patience, on les entendait soupirer, bailler, commençant à regarder leur manucures à défaut d'autres spectacles. L'une d'entre elles, agacée, commenta l'inaction du génie, le mettant encore un peu plus dans l'embarras. Fier, un peu trop pour son propre bien, Asgard croisa les bras sur sa poitrine et, levant le menton d'un air supérieur, répondit : "Hum, je ne souhaite pas me mesurer à des gens indignes de mon talent ! Mais puisque votre impatience grandit, j'accepte de commencer." Ses yeux scrutèrent les participants. Un sourire élargit ses lèvre lorsqu'il trouva un combattant à sa "hauteur". "Celui-ci fera l'affaire pour mon échauffement." Il attrapa une des armes mises à disposition, et s'approcha de sa cible.

Il s'agissait d'un jeune garçon. Il ne devait pas avoir plus de quinze ans, était maigrichon comme une brindille, et tenait son épée aussi mal qu'Asgard. S'il avait une chance de battre quelqu'un, ce serait lui. L'enfant de Pandore  commença ainsi à faire des moulinets avec son épée, brassant l'air pour essayer d'impressionner sa cour. Mais son abilité laissait à désirer et il perdit le contrôle de son arme, celle-ci s'emballa et lui échappa des mains. Fort heureusement pour son égo, la lame parti en direction de l'adolescent,  allant se planter juste devant ses pieds, donnant l'impression aux plus naïfs qu'Asgard avait fait exprès de viser cet endroit en particulier, le saut qu'avait fait son adversaire aidant à donner l'illusion. Les connaisseurs bien entendu auront sûrement flairer la chance mais ce tour fut accueilli par quelques applaudissements de ses accompagnatrices. Voulant rester sur sa lancée, l'adulte attrapa l'arme qui s'était planté dans le sol et commença à attaquer le garçon. Dépassé, celui-ci finit bientot  par perdre sa lame et tomber au sol. Asgard pointa sa lame sur le torse du jeune homme. "J'ai gagné"

Un sourire marqua ses lèvres lorsqu'il entendit quelques applaudissements dans son dos.

Mots & Résumé:

résumé:

La réaction de l'élémental de feu était bien moins explosive que ce à quoi je me serais attendue, et je devais avouer être quelque peu déçus. Si de nos jours, provoquer volontairement un être humain ne comportait plus aucun danger, la vie allait me paraître bien ennuyeuse ! Je persévérais toute fois dans ma recherche de conflit, réfléchissant rapidement à ce que je pouvais bien lui répliquer, mais malheureusement -faute de connaissances en la matière-, je ne trouvais pas grand chose d'intéressant. Il allait me falloir abandonner cette proie et en chercher une autre. Encore. Pour autant, je ne comptais pas disparaître sans rien dire... « Qui je suis ? Une Eternam, mademoiselle. Et vous devriez forcément avoir entendu parler de moi. Mon ancêtre, Bagaya, est une fervente partisane de la cause qui oeuvre à votre anéantissement. J'étais venue à vous, curieuse de votre espèce, et me voilà fort déçus. Ainsi, je me retire. En espérant ne jamais vous revoir. » Il me restait encore un détail à régler avant de prendre congé, et non des plus agréables. Je n'aimais pas que l'on remette mon éducation en questions, surtout comme venait de le faire ce petit alfar. Il me fallait pour cela ajouter quelques précisions me concernant, bien qu'en temps normal, je répugnais à dévoiler ainsi mes faiblesses. Mais entre un point de vue faussé et un paramètre nouveau à prendre en compte dans mes interaction, je préférais de loin choisir le deuxième au premier. Question de fierté, probablement. « Quand à vous, monsieur, pardonnez mon manque de franchise dans le regard, il y a de ces peurs instinctives que l'on ne peut parfaitement contrôler, et celle du genre masculin est la mienne » Une nouvelle fois, j'avais pris bien soin de ne pas laisser mon regard se balader sur son visage ou ses attributs, mais refrénais cependant un autre frisson, quoi que ce dernier aurait été très illustratif.« Sur ce, monsieur, madame, je vous souhaite bonne continuation ! » J'avais conscience de ne rien avoir gagné de particulier pendant cette rencontre, si ce n'est la cuisante démonstration de mon incapacité à me faire respecter. Je ne m'y prenais pas correctement, c'est un fait, mais alors, que faire ? Je m'éloignais du couple à grandes enjambées, quittant l'endroit pour retourner près de l'arène. Au moins n'étais-je pas venue ici pour rien, et peut-être découvrirais-je de nouvelles techniques de combats innovantes et à ma portée.

Une fois installée aussi confortablement que possible sur un banc de pierre, je me mis à observer attentivement les mouvements des combattants. Beaucoup d'entre eux n'utilisaient pas d'armes -peut-être étaient-elles simplement interdites dans le règlement- et c'est justement ces derniers qui m'intéressaient. En effet, je ne m'étais jamais encombrée d'épée ou de hache, ne serait-ce même que d'un couteau ou d'un poignard. La plupart du temps, il me suffisait d'en ramasser un sur un cadavre encore chaud, au milieu des batailles. Hors, je ne devais pas compter que sur ma chance pour me protéger, et il serait peut-être grand temps que j'apprenne à rendre les coups que l'on me porte. Je n'étais pas particulièrement athlétique, forte ou agile... mais j'avais ma magie pour compenser. Y aurait-il d'autres participants du même gabarit que le mien ? Oui, il y en avait un. C'était un adolescent, un peu plus grand que moi, à vue de nez. Un magicien, apparemment. Parfaitement ce qu'il me fallait. Me préparant à imprégner dans ma mémoire chacun de ses mouvements, je plissais les yeux, mes deux mains jointes sous mon menton, respirant calmement et profondément. J'avais la mauvaise manie d'être facilement distraite, et cela me desservait dans bien des circonstances. Ça y est ! Le défit commençait. Son adversaire était un vampire, facilement reconnaissable à la pâleur de son visage. Je connaissais bien leurs capacités, il me serait aisé de les reconnaître en temps voulu.

Les deux hommes s'affrontaient depuis plusieurs minutes, alors que, subjuguée, je ne parvenais pas à détacher mon regard de leurs silhouettes. Jamais je n'avais vraiment prêté attention à la beauté des corps en mouvement, et l'âme d'artiste qui m'habitait en était toute retournée. Lorsque le magicien fut mit à terre, je n'étais pas surprise de l'issue du combat, quoi qu'un peu déçue tout de même. Son opposant avait fait preuve d'une grande classe et d'une grande technique. C'était une leçon importante que je prenais là. Mais maintenant, place à la pratique. Je m'avançais dans l'arène réservée aux femmes -autant ne pas me mettre de handicap- et j'attendais patiemment qu'une de ces mesdames dédaigne m'affronter. Le défis ici était simple, la première qui se faisait touchée dans le dos avait perdue. C'était une épreuve d'adresse, de rapidité et de réflexion, mais j'avais clairement en mémoire chacun des mouvements du magicien, qu'il me fallait parvenir à reproduire. Et voilà qu'une femme d'âge mûre aux cheveux rouges vint me faire face. Elle était très belle, un peu trop même, et rien dans son allure me permettait de découvrir son ethnie. En garde, j'attendais son premier mouvement...

890 mots
Défis : 2 | Danse : 0

Résumé:

« Je ne savais pas que tu aimais tant le chocolat. » Ils auraient pu passer pour des amants ordinaires, désireux de passer un peu de temps sur la piste, dans les bras l’un de l’autre, à esquisser quelques pas de danse sur le chant des instruments à vent. Ils auraient pu, si elle n’avait pas été aussi belle et lui aussi impressionnant. Zaäshiel s’en était retourné dans les bras de sa gouvernante, qui tâchait de refreiner son appétit en chocolat en lui subtilisant les réserves qu’il tenait fébrilement dans une main tandis que de l’autre, il engouffrait les gourmandises. Ses parents n’avaient à se préoccuper de rien, rien d’autre que cette valse qu’ils partageaient. Songeuse, Vanille contemplait le visage de Cocoon, perdait ses grands yeux verts dans les traits de sa mâchoire carré. « Je sais. » répondit-elle tout bas. « Seulement, j’évite les grandes villes, ces derniers temps. Je peux me targuer d’être relativement intouchable mais ce n’est pas le cas de mes enfants. Ils sont des cibles privilégiées, dans l’esprit des rancuniers. Tu as ma confiance en ce qui concerne la protection de ton fils mais … » Elle soupira. « C’est un risque que je préfère éviter. Les gens parlent et grâce à Zaäshiel, les enquêteurs les plus bornés pourront retrouver ma trace. Non pas que je me lasse de faire le ménage devant ma porte. Les disparitions répétées font naître les doutes, dévoilent les bonnes pistes. Je dois me faire oublier. Je n’ai rien contre des visites à Mégido, au contraire. C’est juste que je ne compte pas m’attarder avec lui assez longtemps pour qu’il maîtrise ta langue. » Dans un léger rire, elle se pencha à son oreille pour lui murmurer : « Si tu tiens à lui parler suffisamment pour que son Arshalà soit parfait, il te faudra venir chez moi. Souvent. » Elle haussa doucement les épaules. « Tu es le bienvenu de toute manière. » Elle n’avait pas dans l’idée de le laisser enseigner un dialecte pendant des heures mais elle se savait assez persuasive pour obtenir ce qu’elle désirait, une fois sa patience épuisée. La Khæleesi jeta un coup d’œil à son annulaire, dépourvu d’anneau traditionnel mais orné qu’une légère et fine marque dorée. « Oui, il est vrai que je vis de manière assez régulière avec quelqu’un. En réalité, je suis mariée. » Son ton était dénué de tendresse ou d’affection. « Je crois que je n’ai pas pu m’en empêcher. C’était une décision spontanée, prise peu de temps avant la cérémonie qui aurait dû m’unir à ce très cher Lord. Tu te serais délecter de sa mine, le jour où je lui ai annoncé la vérité. » Elle marqua une pause avant d’enchainer : « Il n’est qu’un amant qui a eu une opportunité et s’en est emparé. Il sait ce que je suis. » Elle eut un sourire provocant. « Il sait qu’il ne pourra pas m’enlever de ton lit. » Ils risquaient de se croiser, une perspective qui ne dérangeait pas la Sirène. Les termes de l’union qui la liait à Cole étaient plutôt clairs. « J’ai entendu parler de tes déboires avec les Vampires. Je pourrai aisément m’en mêler, si tu le souhaites. » Elle pencha la tête sur le côté, charmante. « Je suis plutôt douée pour ce genre de choses. » Elle s’était assez illustrer dans ces domaines, récemment, pour qu’on la croit sur parole. « Où posent-ils problèmes ? » s’enquit-elle, l’air de rien. Ces méthodes étaient plutôt radicales quoique cruellement efficaces. Elle disposait d’une panoplie de talents qui lui permettrait d’alléger un tant soit peu les tourments de son amant, s’il lui demandait.

Le Pendragon était plutôt satisfait que la Reine Blanche l’ait choisi, même s’il était conscient que sa demande ne lui laissait guère le choix. Econduire un Roi n’était jamais une idée judicieuse, aussi bien d’un point de vue humain que diplomatique. Ensemble, les deux Souverains se rendirent sur la piste de danse pour ouvrir le bal. « Ne vous inquiétez pas. Je suis certain que vous êtes bien meilleure danseuse que ce que vous croyez. » Dans l’hypothèse où il se méprenait et qu’elle était réellement incapable d’enchaîner plus de deux pas sans s’emmêler les pieds, Jarod se savait assez bon guide pour sauver les apparences. Il ne pensait tout de même pas qu’il allait être contraint d’en arriver à elle. Edwina lui paraissait être une femme douce et fragile qui se portait bien peu de considération et d’estime ; une naïveté qui la rendait ravissante. Elle devait se dévaloriser. Il eut un léger sourire en l’entendant discourir sur les Dragons. Il ignorait si elle était sincère ou si elle cherchait à s’attirer ses bonnes grâces. Il savait que la protection de Caelum était notamment assurée par des Dragons mais d’après ce qu’on lui avait dit, il s’agissait des bêtes de la Reine et pas du fruit d’un élevage en masse ou d’un commerce douteux. Il n’avait pas eu le temps de se renseigner sur la question et, à vrai dire, l’avait mis de côté. Les Dragons étaient libres d’aller et venir à leur guise alors leur provenance n’importait guère, du moins en une époque aussi trouble. De plus, Jarod aimait bien Edwina. Quitte à se faire des alliés parmi les races, il préférait être en bons termes avec l’Ultimage. « Il existe bien des créatures extraordinaires dans notre monde. Certaines m’ont fait l’honneur de marcher à mes côtés. » Elle devait évoquer le Dragon Suprême. Elle était instruite et des rumeurs existaient. « Je pourrais vous présenter les bêtes avec lesquelles je partage un lien, si vous le souhaitez. » Il sourit. « Toutefois … » Un problème de taille se posait, au sens strict. « Vous allez devoir accepter de me rendre visite sur Tælora. Je ne pourrais vous mener dans ma Capitale, toutefois sur les plaines chaudes et humides, il y aura la place nécessaire à la rencontre. » Il la fit tournoyer. Lorsqu’elle revint près de lui, il souffla : « Est-ce que ça vous plairait ? Vous ne craignez rien. » Parlait-il de ses Dragons, du territoire ou de lui ? C’était difficile à déterminer. « Vous pouvez emmener quelques personnes de confiance avec vous. » Il n’en avait pas vraiment envie, préférant garder un certain mystère autour de ses Dragons. Il comprenait pour autant les besoins de sécurité qu’engendraient le déplacement d’une Reine. Lorsqu’un individu s’approcha et parla de toast, Jarod le fit déguerpir d’un geste de la main, qui le propulsa à l’autre bout de la salle. On ne dérangeait pas la Reine non plus.

Spoiler:

Raphaël observait les différents couples formés pour les danses. Ils dansaient tous bien, ce qui l’arrangeait. Celui lui permettait d’apprendre leur pas, et ne de pas paraître complètement ridicule si un jour il se mettait à danser. Enfin, il doutait de le faire ce soir. Il n’était pas des plus plaisants à regarder, sans être laid, mais il n’était pas des plus séduisants. Et de plus, dans toute cette foule, et ses personnes, il passait plutôt inaperçu. Il s’étonnait encore qu’Evey soit venu lui parler. On le remarquait peut-être un peu plus qu’il ne le pensait.

Il tourna à nouveau la tête vers la jeune femme, écoutant ses paroles. Il aurait très bien pu le faire en continuant de regarder la scène, et lui répondre également de cette manière. Mais il avait fini par apprendre que la plupart des gens n’aimaient pas lorsqu’il se comportait de cette manière. Ils avaient peut-être l’impression qu’il l’ignorait, ou qu’il se jugeait trop important pour les regarder pour parler, ce qui n’était pas du tout le cas. Il était simplement incapable de se concentrer sur une seule chose à la fois. C’était comme essayer de dire à un enfant de rester en place plus de quelques minutes. Impossible. Eh bien il était un peu pareil. Son esprit toujours attiré par les mouvements autour de lui, incapable de se fixer à un endroit précis. Il se rappelait de tout, et pouvait analyser la moindre des choses grâces à ses pouvoirs. Ses sens captaient énormément de choses. « Je devrais peut-être pensé à avoir une maison un jour, j’aurais un point de chute pour me reposer ». Lui répondit-il, à moitié sérieux. En fait, rien que l’idée de posséder quelque chose lui posait quelques problèmes. Il voyageait un peu trop, et ne pensait jamais une seule seconde à avoir un chez soi. De toute façon, avec sa façon de vivre, il ne passerait jamais chez lui, et ne resterait jamais plus de quelques jours. Alors à quoi bon avoir une maison ?

Raphaël remarqua les mouvements d’Evey. Elle semblait plutôt stressée. Pourquoi ? Il n’avait rien fait de mal à priori. Il se repassa leur conversation en vitesse dans son esprit, se rappelant de chaque geste qu’ils avaient eu l’un par rapport à l’autre, mais rien ne lui indiquait qu’il avait quelque chose de mal. Peut-être que ça ne venait pas de lui. A moins que… Elle soit dérangée par sa race. C’est vrai que les Elémentals et Magiciens n’avaient jamais réussi à s’entendre, les Elémentals gardant rancune pour les avoir transformé. Raphaël n’était pas dans cette optique, avant ou après avoir commencé son apprentissage. Après tout, les Maîtres sont censés être neutre par rapport à toutes les races. Et puis, soudain, Evey reprit la parole sur la danse. Cela annonçait quelque chose de mauvais. Enfin, pas tellement, mais en même temps… « Eh bien comme ça on est deux à être venus seul ». Répondit-il calmement, tout en sentant la suite venir. Elle ne tarda pas à lui demander d’aller danser. Il se tourna complètement vers elle, et leva un doigt, comme pour l’arrêter. « Avant tout, j’aimerai éclaircir un point ». Il baissa la main, et sourit. « Je suis peut-être un Elémental, mais vous n’avez aucune gêne à avoir, je n’ai aucune rancune envers les Magiciens. De plus vous n’êtes pas vraiment obligé de me considérer comme un membre de ma race. Dit comme ça c’est très étrange, je m’en rends compte, mais vous n’avez pas à être nerveuse à cause de ma race ». Comment expliquer qu’il était un traitre, et que, vu la situation, son Souverain n’allait sûrement pas laisser passer ça.

Son sourire s’élargit encore, et il tendit la main vers Evey. « Maintenant que ce point est éclairé, et, en espérant ne pas vous avoir fait fuir, j’accepterai avec joie de danser avec vous, et de continuer à discuter. Je devrais sûrement m’éclipser pendant la soirée, car j’ai un service à demander, mais ne voyez pas cela comme étant de votre faute ». A ses mots, il attendit l’accord de la jeune femme, puis l’emmena sur la piste de danse. « Je vous préviens, je suis plutôt en train de courir dans tous les sens habituellement, plutôt que de danser, donc je ne pense pas être un excellent danseur, mais je promets de ne pas vous marcher sur les pieds ». Blagua-t-il en souriant amicalement. Il était un peu trop hyperactif pour faire souvent des danses aussi calmes que l’exigeait la plupart des bals. Par contre, il n’avait rien contre celle un peu plus folklorique. Au début d’une nouvelle musique, il entraina Evey dans la danse, guidant la marche, appliquant ce qu’il avait appris, et suivant le rythme de la musique.

Résumé:

Spoiler:

Résumé:

La patience n’était pas son fort. Il était sur le point de renoncer à cette idée Naksatreuse jusqu’au moment où son oeil aguerri se déporta sur une effrontée à la crinière pourpre. Comment avait-il pu ne pas la remarquer plus tôt ? Peu importe où se trouvait la Dame rouge, elle mijotait souvent des coups en douce - l'expérience lui avait appris à s'en méfier. C’était encore plus fondé si l’individu contre lequel elle complotait appartenait à la magistrale classe des démons. Quoique, elle pouvait simplement se retrouver ici dans l’intérêt du bal pour simplement profiter des amis bienveillants qu’elle s’était faits, bien que cette pensée lui arrachait une grimace simiesque. Dans le doute et jusqu’à preuve du contraire, elle demeurait une parfaite innocente, alors mieux valait la laisser de côté pour le moment. Il irait peut-être la provoquer un peu plus tard, selon l’humeur qu’il aurait en cet instant. En attendant, c’est un mauvais rebondissement qui l’accueillit à bras ouverts.  Il avait pourtant fait preuve de politesse et de courtoisie – du moins pour un démon. L’absence de ton outrageant ne lui avait pas échappé, et en plus il avait fait acte d’une générosité sans nom en proposant du vin.

Alors certes, on pouvait le blâmer sur son manque de patience et justifier – à tort – qu’il avait interrompu une danse, mais est-ce que cet infime écart suffisait à légitimer le rejet qu’on lui prêta ? Sans trop savoir par quelle magie pénétrante il avait été chassé, tout ce qu’il comprit, c’est que son corps semblait subitement attiré à l’extérieur du château, comme s'il était un banal aimant. Incapable de se rabattre à temps par son manque de souplesse évident, il anticipait une rencontre fracassante avec un quelconque obstacle, et il n’était pas totalement dans l’erreur. Au lieu de se prendre un mur sauvage, c’est un -ou plusieurs- individu qui ralentit son envol. Glissant un peu sur le sol grâce à ça, il tenta de se redresser durant cette délivrance, mais en vain. Comme s’il n’en avait pas eu assez, c’est un homme dont le visage lui rappelait vaguement quelqu'un qui le traina sans sobriété à l’extérieur du bal. Se sentant un peu brusqué, ce n’est qu’à la lumière du jour qu’il reconnut l’individu en question. Il s’agissait du bélua qui lui avait déjà causé des problèmes par le passé, notamment au détriment d’un humour que le barbu ne possédait pas. Même ici, il paraissait si austère et si coincé que le démon se retenait de lui rire au nez pour éviter d’envenimer les choses dès maintenant, et surtout, car il n’était pas d’humeur après avoir reçu un tel traitement.

Repoussant brusquement la main de l’indésirable avec la sienne, il ne comptait plus réitérer deux fois la même imprudence avec le même individu. La colère de ce dernier n’était pas compréhensible, du moins jusqu'à ce que la scène précédente vienne lui évoquer un passage : La Dame Rouge. Il ne lui faisait aucun doute que ce type avait été mené en bateau par une calculatrice de talent. Il lui accordait facilement le premier point. Après tout, il était bon joueur. Cela dit, il n’était pas impossible de penser que le papa poule ressentait également quelques complexes à son égard. « Vous savez, c’est mal vu de s’en prendre à un gentilhomme sans raison. Ne vous a-t-on pas enseigné la politesse là d’où vous venez ? » Ses pupilles s'arrêtèrent sur le tour de bras de son camarade de jeu. Ses lippes s'allongèrent. « Être fort est une bonne chose, mais essayez de ne pas négliger les méninges pour autant. » Il ne pouvait décidément pas s’empêcher de faire preuve d’un brin de provocation. En général, cela fonctionnait assez bien avec ceux qui avaient un esprit malléable. S’il désirait malgré tout en venir aux mains, il serait alors comblé de lui montrer de quoi il était capable, d’autant plus qu’ils pouvaient facilement prétexter le tournoi pour se laver de toute accusation. Aussi joueur que lui, le destin opta finalement pour une autre branche scénaristique en leur accordant gracieusement l’arrivée de la reine en personne. Si seulement Zane ressentait un minimum d'admiration envers les étrangers, il aurait certainement été touché et fortement intimidé par cette surprise, mais ce n’était pas le cas. Cependant, il ne pouvait nier être particulièrement enchanté de la voir venir ici, à plus forte raison après avoir relevé quelques signes troublants par rapport à l’ours.

Mimant la confusion, il massa nerveusement sa nuque en arborant un charmant sourire. « Ce n’est pas de votre faute. Je suppose l’avoir mérité. Mes parents m’ont toujours trouvé trop impétueux, alors vous savez… » Il souligna sa remarque d’un rire fébrile. En revanche, quand elle mentionna leurs plausibles camaraderies, il tiqua légèrement. Bonne ou mauvaise nouvelle de constater qu’elle avait tout faux, il devait en tout cas s’en servir à son profit. Et puis en plus, la magicienne était visiblement assez prévenante pour lui accorder un peu d’attention. Tout le monde savait qu’on ne déclinait pas ce genre de relations. D’un air encore plus gêné que tout à l’heure, il orienta ses yeux vers le sol. « Malheureusement, je crois bien avoir égaré les breuvages durant mon envol… mais… » Il interrompit prématurément un serveur qui passait dans le coin, lui subtilisant trois verres après l’avoir flatté, puis il revint vers Raeden et Edwina. Il leur tendit les coupes. « Comment oublier ce qui s’est passé la dernière fois ? Je tiens à me faire pardonner de mon comportement irresponsable… On ne devrait jamais avoir à importuner une femme aussi radieuse que vous. » L’opération "compliments-de-la-mort" était lancée. Il devait tout faire pour se la mettre dans la poche, surtout en sachant qu’il faisait d’une pierre deux coups en excédant un certain individu en prime. Avec une prestation, il pourrait en profiter pour se venger d'un déchu un peu trop téméraire.

Résumé post IV:

Babelda, le cœur tambourinant dans sa poitrine, continua à observer l’inconnu perché sur les escaliers du palais, la main tremblante de nervosité. Elle resta de longue secondes figée, à le fixer bêtement, cela en devenant presque gênant, avant qu’il ne la remarque du coin de l’œil et ne tourne la tête vers elle. Il y eut un instant où leur regard se croisa et, pensant qu’il allait s’approcher d’elle pour finalement l’inviter à danser à son bras, son sourire devint plus éclatant encore. Mais, à sa grande désolation, son preux chevalier détourna le regard et brisa le charme. La rehla, honteuse et amère, ne put esquisser un geste. Elle était paralysée tellement la gêne était grande devant ce désenchantement. Déglutissant difficilement, elle se força à finir sa coupe de champagne d’une traite, et s’apprêtait à faire demi-tour quand, soudain, le jeune homme se retourna de nouveau face à elle.

Son teint avait pris une teinte rougeâtre, un peu comme celui de la brune, quoi que le sien semblait moins marqué. Il se décida enfin, sous le regard de nouveau plein d’espoir de la Tilluiel, à s’approcher de la demoiselle et lui tendit sa main. Dans une tentative ratée pour inviter sa cavalière, celui que Babelda imaginait être un comte ou un duc baragouina quelque chose qu’elle ne comprit pas. A mis chemin entre le gargouillis et le cri. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, elle ne trouve pas cela disgracieux. Quelque peu maladroit certes, mais attachant, et elle comprenait tout à fait son embarras : elle-même était d’une nature plutôt timide, il était inhabituel de la voir prendre autant d’audace pour inviter quelqu’un d’autre –l’alcool avait sans doute aider légèrement. Alors, au lieu de se moquer, elle glissa sa main nue dans celle que son cavalier lui tendait, et son sourire s’élargit encore un peu.

Babelda se laissa glisser à travers la foule d’invités, l’angoisse à l’idée de danser devant tous ces regards se mélangeant à l’excitation de pouvoir danser et, peut-être, d’apercevoir l’Ultimage. Elle se sentait comme une enfant. Le temps qu’ils rejoignent la piste de danse, plusieurs chansons étaient passées et, avec un peu de tristesse, la voyageuse vit la reine quitter les danseurs. En la voyant s’éloigner, la demoiselle ne put cacher sa déception et son sourire quitta momentanément ses lèvres. Un coup d’œil circulaire au dessus de son épaule lui appris qu’elle était au cœur de toute l’attention. Bien évidemment, tout le monde ne la regardait pas mais, de là où elle était, c’était l’impression qu’elle avait. Son estomac pesa soudainement une tonne.

Les musiciens se remirent très vite à jouer. Babelda reconnu instantanément l’air. Barnabé et elles avaient, dans son enfance, souvent dansé dessus. Lorsqu’elle était encore enfant, son père s’amusait à la porter sur ses pieds et à la diriger sur des airs qu’il fredonnait, des musiques de son peuple. Celle-ci revenait particulièrement souvent, et à force de la pratiquer si souvent, Babelda avait fini par retenir les pas. Il lui semblait encore s’en souvenir. Les deux danseurs restèrent quelques secondes figés l’un en face de l’autre. La rehla observa son cavalier, attendant qu’il la guide, avant de comprendre. « Oh, vous ne connaissez pas cette danse ? » Elle-même ne la connaissait que grâce à son père. Peut-être était-ce une danse ancienne ? « Dans ce cas, laissez-moi vous aider. »

Faisant abstraction des regards curieux qui pouvaient se poser sur eux, Babelda attrapa l’une des mains de son partenaire, et la plaça dans son dos, avant de saisir la seconde et de commencer, doucement, à bouger au rythme de la musique. La danse n’avait jamais été un art qu’elle maitrisait. Elle était maladroite et semblait gênée par des problèmes de coordination avec son propre corps, elle n’osait donc décrocher son regard de ses pieds et de ceux de son partenaire, qui semblait avoir tendance à essayer de lui marcher dessus. Au lieu de s’en offusquer, cette maladresse arracha un petit rire à la fausse magicienne. « Il faudra que nous pensions à nous entraîner avant le bal, la prochaine fois ! »

Poste Trois: