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 [Rp pour tous - Event] La nuit pourpre

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Mar 05 Avr 2016, 18:34


« Bonsoir Cocoon. » avait-elle murmuré tout bas, une fois dans ses bras. D’un geste tendre et léger, elle glissa ses mains sur son torse. Le petit sourire de ses lèvres trahissait sa satisfaction et son amusement, le tout sous une pointe de provocation. Doucement, elle releva ses yeux clairs sur lui. Quelques traces de rancœur subsistaient dans les mots de l’Orisha mais elles étaient noyées sous la soif et le désir qu’évoquait sa présence ; une idée qui plaisait à la jeune femme. « Tu m’as manqué, je crois. » La prudence était de rigueur avec la Khæleesi, créature insensible et cruelle, incapable d’éprouver des sentiments sincères et bienveillants à l’égard d’un autre. Pour autant, il lui aurait été difficile de nier qu’il l’attirait. Elle avait toujours apprécié sa compagnie, la force qui se dégageait de sa carrure, la puissance de ses bras, les instants qu’ils passaient ensemble dans des draps. « C’est ce que tu penses … ? » demanda-t-elle d’une voix douce. « Que je n’ai pas pris soin de toi et des tiens, à ma manière ? » Elle eut un léger rire. « Ne trouves-tu pas que ta Cité s’en est remarquablement bien tirée, contrairement à ses voisins ? Les naïfs bien-pensants avanceront l’hypothèse d’un emplacement privilégié, au beau milieu du continent, sans se préoccuper du sort moins enviable des territoires proches. J’ai pris soin d’éviter au possible Megido, Cocoon. » A vrai dire, elle avait brièvement songé à épargner la ville, avant de se raviser. Le geste aurait été synonyme de trahison, aux yeux des autres, qui auraient sauter à la conclusion que seul un grand ami – voire même un complice - de la Khæleesi pouvait voir ses intérêts conservés. Elle avait trouvé un juste milieu, une façon de préserver son amant, à sa façon. « Je comprends ton ressentiment. Il est … plus que justifié. » reprit-elle en penchant la tête. « Il n’est rien arrivé à ta famille. Ce n’était pas vraiment une question de chance ou de hasard. » Elle laissa un moment passer, avant d’ajouter avec un brin de malice. « Tu auras tout le loisir de me détacher les cheveux si tu souhaites te défouler, en représailles. » Oh oui, elle était disposée à se faire pardonner, par tout moyen. Vanille jeta un coup d’œil à sa vieille servante, qui attendait un signe de sa part, un peu plus loin. « D’ailleurs, en parlant de famille, je … » Elle dévisagea Cocoon une seconde. « Je suppose que tu n’es pas du genre à prêter oreille aux rumeurs et aux bruits, encore moins lorsqu’ils proviennent de la Prison. » Elle sourit. « Il y a quelqu’un que j’aimerai te présenter. C’est lui, la nouvelle. J’aurai voulu faire les présentations plus tôt mais le moment aurait sûrement été mal choisi. » D’un regard, elle ordonna à la gouvernante d’approcher. Timide, Zaäshiel s’était caché derrière les jambes de sa mère, qui finit par le prendre dans ses bras. Lové contre elle, la tête enfouie dans son épaule, on ne pouvait discerner de lui que son teint basané et ses cheveux bruns. Vanille ne fit pas l’affront à Cocoon d’expliquer de quoi il en retournerait. Il ne mettrait pas bien longtemps à comprendre. « Il s’appelle Zaäshiel Akatosh. A défaut d’avoir eu ton avis sur la question, j’ai choisi des prénoms de chez toi. » souffla-t-elle en caressant la chevelure de son fils, qui se cachait toujours.

Rassuré par les mots de sa mère, Zaäshiel finit par tourner lentement la tête, son pouce toujours dans sa bouche. De ses grands yeux vairons, il scrutait l’Orishala, la mine décomposée par la surprise. S’il n’était qu’un enfant d’à peine trois ans, il n’en demeurait pas moins conscient des réalités qui l’entouraient et il accrochait son regard à celui de cet inconnu ; ce regard qui était le même que le sien, à en devenir troublant. Piqué de curiosité, il se redressa légèrement, sa petite main tendue vers le Titan, qu’il tenait à voir de plus près. « Il est plus bavard, d’ordinaire, ce petit. » dit la gouvernante en riant. « Il doit être intimidé. » Elle s’inclina légèrement devant la Khæleesi. « Je ne serai pas loin si vous avez besoin de moi, Lady. » Elle s’éloigna, désireuse de les laisser seuls. Vanille avait à peine écouté la domestique, occupée à épier les réactions de Cocoon, à qui elle souriait. Il ne devait pas s’être attendu à ça, en recevant sa missive, dans laquelle elle était restée volontairement évasive. « Maman … ? » Zaäshiel jeta un coup d’œil à la Sirène, avant de reporter son attention sur l’Orisha, comme s’il attendait qu’elle lui confirme son identité. Vanille n’avait jamais caché à son fils qui était son père et lui avait parlé de lui, souvent. Il croyait le connaître, le reconnaître.

Résumé:
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Mar 05 Avr 2016, 21:01


Le pauvre combattant n'avait pas fait long feu face à la hargne de la vampiresse, qui ne lui avait rien épargné. Le conseillé avait observé le combat en secouant la tête. La soirée promettait d'être pénible et douloureuse pour les participants de ce tournois. Néanmoins, il était préférable qu'elle passe ses nerfs sur eux, de manière plus ou moins permise et encadrée, qu'il y en ait un qui se fasse occire, en causant des dégâts. Et au moins, cela avait le mérite de l'occuper. Les dernières réceptions semblaient l'avoir ennuyé à mourir, et il ne pouvait pas lui reprocher de répugner à faire la plante décorative de luxe. Cela dit, il se demandait s'il était réellement possible que quelqu'un puisse trouver grâce à ses yeux. Ceux qui manquaient de discrétion quant à leur dégoût pour la race vampirique était une donnée constante du paysage politique des vampires. Elle devait faire avec et d'ordinaire elle passait outre ce genre d'attitude. Après tout, on ne pouvait pas réellement reprocher à du gibier de redouter et de ne pas aimer ceux qui peuvent à tout instant être l'objet de leur perte. Le conseiller poursuivait ses réflexions tandis qu'un second concurrent s'avança dans l'arène, d'un pas mal assuré.

Quand on voyait ce qu'elle avait fait du premier, il y avait de quoi y aller à reculons, c'était véritablement aller au casse-pipe. Néanmoins, Yulenka en avait cure, et de nouveau, elle se jeta sur le pauvre bougre, qui tenta vainement de parer ses coups avant de s'en prendre plusieurs bien sentis. Pendant qu'il se faisait martyriser, Yclipt poursuivait sa réflexion. Si les comportements racistes envers les vampires n'avaient pas réellement ni évolués, ni augmentés, le déséquilibre ne venait donc pas de ce côté là. Ce qui faisait donc défaut à sa reine, c'était des échanges intéressants. Que ce soit par leur profondeur ou pour leur divertissement. Au final, le mal était beaucoup plus commun qu'il n'y paraissait. Il avait simplement affaire à une reine qui s'ennuyait. L'ennuie étant un mal récurrent et souvent commun aux souverains, ce n'était guère si étonnant. Néanmoins si elle commençait à bouder les réceptions, cela serait mauvais pour son image. A la limite, ils pouvaient toujours faire l'impasse sur les réceptions les moins importantes. Mais pour les plus conséquentes et celle prises sur des initiatives royales, il lui faudrait tenir la distance.

Après avoir réduit les côtes de sa victime en compote, et l'avoir allégé de quelques dents, l'éternelle jeune reine s'en retourna vers son conseiller le temps que le prochain candidat se prépare, et qu'on évacue le malheureux vaincus vers les soins les plus proches.


Évitez le massacre, cela pourrait être mal vu.

-Je n'en ai encore tué aucun pour l'heure.

Persistez dans votre "effort" alors....

-Au fait, qu'en est-il des temples construits en l'honneur de Sympan ?

Les fonds que vous avez mis à dispositions pour leur construction ont bien été versé, et les temples bien construits. Mais je dois dire que cette décision de votre part m'a quelque peu surpris.... Je ne vous imaginez pas si.... Pieuse.


-Ne vous fourvoyez pas Yclipt, je ne fais que renforcer mes intérêts. Plus Sympan aura de fidèles et de partisans, et plus nous aurons de chance de gagner la guerre qui arrive. Je ne tiens pas à essuyer la revanche des Aetheri, et pour éviter cela, il nous faut gagner.


Prenons pour postulat que la victoire nous est acquise et que Sympan vienne à régner de nouveau. Pourquoi ne pas en profiter pour débuter une inclination envers lui ? Après tout, être dans les bonnes grâces d'une divinité ne pourra que nous être bénéfique. Et avoir combattu en son nom nous offrira un avantage non négligeable en la matière. Pourquoi se priver d'une protection divine.


-Encore faut-il qu'elle soit avérée. Nous ne savons que peu de Sympan. Peut-être ne sera t-il pas ce genre de divinité présente et impliquée. Peut-être qu'il nous renverra vers d'autres de ses suivants comme Delta. Et l'idée de remettre mon destin entre les mains de divinités, de manière générale, me déplaît. Je trouve cela angoissant.

Et pourtant Altesse, n'est-ce pas ce que vos sujets font ? J'irais même jusqu'à dire que c'est ce que ce monde fait. Que le vous le vouliez ou non.... Cette guerre imminente en est la preuve. Même vous..... Vous allez combattre pour des divinités, et remettre votre vie entre leurs mains.

-Vous avez le chic pour réconforter les gens Yclipt.... Mais j'en ai bien conscience hélas.... C'est pour cela que cette guère me laisse un goût amer en bouche. Vous savez comment je suis, j'ai horreur d'être forcée. Et ici.... je suis contrainte d'attendre de voir ce que les dieux vont décider à notre sujet. J'enragerai presque....

Inutile de vous faire du mauvais sang Majesté, cela ne servira à rien. Vos émotions ne feront pas évoluer la situation, et vous ne parviendrez juste qu'à vous rendre malade.

Yulenka soupira.

-Je sais Yclipt.... Il ne nous reste qu'à attendre, et faire de notre mieux au moment venu.

Le conseiller afficha un sourire.


C'est là tout ce qu'on attend de vous Altesse.


Post II:
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Mar 05 Avr 2016, 23:14

La salle se remplissait petit à petit. Il y avait beaucoup de Magiciens, mais aussi beaucoup de gens en provenance d’autres races, elle n’en doutait pas un instant. Elle se servit d’un amuse-bouche qui reposait tranquillement sur le buffet. Tout donnait envie, mais elle n’allait se contenter que du minimum. Elle s’en détourna. Elle aurait l’air de quoi, sinon, toute seule devant cette table emplie de victuailles en tout genre ? D’une femme oubliée, noyant son désespoir dans la nourriture ?

   Elle crut voir au loin des têtes connues. Elle n’était pas sûre cependant. Désirant en avoir le cœur net, elle allait bouger, quand elle croisa le regard d’un homme, qui semblait s’intéresser à elle en particulier. Elle ne le connaissait pas. Elle pensait ne pas le connaître. Pas dans ses souvenirs, en tout cas. Il lui adressait un grand sourire. Il était comme heureux de la voir. Ils ne se connaissaient pas, hein ? Ou était-ce une tentative de séduction ? Elle espérait pour lui que non, car dans ce cas, ce ne serait pas un râteau qu’il se prendrait, mais une porte blindée en acier blindé, haute, large et épaisse d’une longueur indéterminée pour ne pas dire infinie, et tellement glaciale qu’elle le congèlerait sur place en si peu de temps que sa vie se serait arrêtée avant qu’il n’ait pu bouger les lèvres pour prononcer le tout premier son du tout premier mot de sa demande, le tout en lui infligeant une souffrance telle que malgré sa courtesse, elle lui aurait semblée éternelle. Oui, la porte le congèlerait dans le passé. Si l’on pouvait au final appeler cela une porte.

   Il lui adressa quelques mots. A sa première phrase, elle faillit avaler de travers. Une chance, il ne s’était pas pris la porte. Elle éclata de rire et porta aussitôt une main à sa bouche. Qu’est-ce qui lui prenait ? Ça n’avait rien de drôle à proprement parlé. Mais elle était si peu habituée à ce qu’on la prenne pour une Alfar. Pourtant, elle était physiquement un parfait exemple. Il n’avait pas totalement faux.

   -Au risque de vous décevoir, je ne suis pas une Alfar.

   Elle le dispensa du « … donc vous êtes bel et bien seul ». Il n’empêchait qu’une Alfar rousse, elle n’avait jamais vu ça elle-même – en l’omettant, bien entendu. Cela relèverait peut-être du miracle, mais elle espérait qu’il n’irait pas plus loin. Il avait les moyens de lui en demander plus à son propos, ce à quoi elle ne répondrait pas, soit parce qu’elle n’en avait pas envie – et dans ce cas, ce serait quand même embêtant –, soit par simple ignorance – ce qui était aussi embêtant. Il fallait passer à autre chose. Elle devait changer de sujet, et pour cela, la deuxième phrase, elle l’aimait bien.

   -En revanche, je partage votre point de vue. J’ai l’impression de pas être à ma place.

   Elle ne pouvait que compatir. Mais sa question lui faisait s’en poser une autre : s’il ne se sentait pas à l’aise, que faisait-il ici ? Elle ne se souvenait pas l’avoir vu au Duel. Certes, elle n’avait pas fait la connaissance de tous les participants, mais la sienne lui était toute nouvelle, elle en était persuadée. Cela faisait dix fois, si ce n’était pas plus qu’elle se remettait en question. Un exploit, en soi. Elle détestait douter.

   -Si ce n’est pas trop indiscret, j’en viens à me demander ce que vous faites ici ?

   Peut-être avait-il été invité pour une autre raison. Peut-être ne n’avait-il fait que passer, puis il avait ouïe parlé de l’existence d’un buffet et s’était empressé d’aller faire sa rencontre pour une raison X ou Y. Peut-être était-il venu participer au tournoi. Un adversaire potentiel ? Elle sourit légèrement.

   Voilà en tous les cas une question qu’elle pouvait poser en toute tranquillité : on pouvait la lui retourner, et elle pouvait répondre sans trop en révéler sur elle.

~654 mots~

Résumé post 2:
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Mer 06 Avr 2016, 07:26

Sacrys

La Nuit Pourpre

Le charmant sourire qu’arborait Sacrys, au début de son interaction avec l’inconnue, s’effaça progressivement, imperceptiblement. La jaugeant du regard, il chercha un trait de sa physiologie qui aurait pu la distinguer des Alfars, sans pourtant parvenir à en trouver un. Tout y était pourtant, de la peau sombre aux oreilles elfiques, en passant par la forme généralement allongée différenciant les visages Alfars de ceux des autres races. Certes, sa chevelure rousse était inhabituelle, mais il pouvait se l’expliquer par quelque forme de métissage. Lui-même étant un sang-mêlé, il possédait le physique général d’un Sorcier, à l’exception de ses oreilles, sa chevelure ainsi que ses iris qui trahissaient son sang Alfar. Ainsi, elle non plus n’était pas ce qu’elle semblait être.

Par conséquent, il était bel et bien seul. En tout cas, il n'avait pas croisé jusqu'ici d'autre membre de sa race, ce qui ne paraissait pas étonnant, vu la prise de position générale de cette dernière dans le conflit divin. Certes, il ne s'était pas encore donné le temps de se promener en observateur dans la salle de réception, étant immédiatement parti à la recherche de Némésis aussitôt qu'elle l'avait abandonné. Plutôt du genre à rester en retrait lors de ce type d’événement, il avait espéré pouvoir discuter avec sa sœur jusqu'à ce que cette dernière finisse par se lasser et demande à rentrer à Drosera. Autant dire que les choses ne s'étaient absolument pas passées comme il l'espérait. Au moins, son interlocutrice ne se sentait pas non plus à sa place, dans ce bal rassemblant un mélange hétéroclite de dévots de Sympan.

La question qu'elle lui posa en retour le ramena à la réalité comme une douche bien froide. En effet, que faisait-il donc ici ? À vrai dire, il aurait également pu pouvoir poser cette question à Gehrman, à qui l'invitation était initialement adressée : Que venait-il faire ici ? N'étant point nécromancien, et encore moins chaman, il n'avait toutefois aucun moyen de communiquer avec les morts.

«Je suis ici pour… Le tournoi. »

Pendant une fraction de secondes, il arrêta son regard dans celui de la demoiselle, fixant ses pupilles des siennes.
… Non. Lui-même n’aurait jamais réussi à se convaincre de la véracité d’un tel prétexte. Pour commencer, il n’avait physiquement rien d’une personne venant ici pour se rendre à l’arène : Habillé avec une élégance presque artistique, ce qui était relativement courant parmi les Alfars aisés, il dégageait cette même impression que dégageaient les politiciens refusant de porter par eux-mêmes les armes. Sa peau presque parfaite était celle d’un être n’ayant pas pour habitude de fouler le champ de bataille, et ses mains loin d’être calleuses n’étaient pas celle d’un combattant. Certes, il savait manier le katana, mais le faisait plus pour l’aspect artistique de leur maniement que dans une intention de vaincre de réels adversaires.

 « … Trêve de plaisanteries. En réalité, vous marquez un point : Moi-même me demande ce que je fais ici. Ma sœur insistait pour qu’on assiste à ce bal, et j’ai fini par acquiescer à sa demande, répondit-il sur un ton presque mélancolique. Puis-je vous retourner la question ? »

Appeler Némésis sa sœur était quelque chose de tout à fait normal pour lui, bien qu’elle fût une Fae. Il n’avait pas besoin d’évoquer ce détail, toutefois, tout comme son interlocutrice n’avait pas à lui expliquer pourquoi elle n’était pas Alfar. En évoquant sa sœur, Sacrys jeta un coup d’œil rapide autour de lui, en vain. Même en considérant sa vision plus affûtée que la normale, caractéristique des membres de sa race que l’on dédiait à l’armée, il ne pouvait percevoir la petite pipelette ailée. Au moins, il venait de trouver une certaine forme de compagnie, aussi temporaire soit-elle. Il pourrait toujours tenter de retrouver Némésis plus tard, si elle ne revenait pas à lui avant qu’il ne reparte à sa recherche.

« Accessoirement, je suis aussi là à des fins d’enquête. Mon parrain, défunt depuis quelques jours, était celui à qui l’invitation était initialement adressée. »

686 mots | 2eme post
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Mer 06 Avr 2016, 08:17


Vanille dégageait un parfum doux, sublime mélange entre les fleurs et la passion. Cocoon s'enivra de ce qu'elle pouvait lui offrir, avant de durement la confronté aux vieilles réalités. Dès qu'elle ouvrit la bouche, qu'elle afficha un sourire, qu'elle riait comme une petite femme, il en oublia ses rancoeurs. Il était vrai que Mégido avait particulièrement été épargnée. Si l'Orishala n'avait jamais soulevé ce fait devant les siens, il fut énuméré maintes fois pendant les conseils gouvernementaux. De même, les masques d'or étaient surtout resté aux abords de la ville, n'infiltrant que peu la citadelle. Le Titan se gratta la joue, ricanant presque sans bruit. Ses yeux rivèrent sur la foule à côté, avant de revenir sur le blonde « Comment ne pas te croire. Tu as des arguments plutôt… poignants. » Faisant claquer sa langue, il esquissa alors un sourire en coin, admirant la belle de sa stature de reine « Et alors, que fais-tu maintenant que tu as raté ta destruction massive ? » Sa voix était un chuchotement inaudible pour les autres. De toute manière, avec tout le monde, personne ne les entendait.
Le mâle se retint de la toucher à nouveau. Il préféra laisser les mains de la Sirène se balader sur son torse dans un premier temps, accueillant le contact en se rapprochant un peu d'elle, la toisant d'en haut. S'ils avaient été tous les deux, nul doute qu'il l'aurait dévorer sans plus attendre. Cette robe n'était faite que pour être arracher de ses mains.
La voix cristalline de Vanille le fit sortir de ses pensées impures et pourtant assez banales chez lui « ...de hasard » Taquin, le bronzé haussa les sourcils « Oh, eh bien, rappelle moi de te remercier comme il se doit alors. » En réalité, ça n'avait plus d'importance. Vanille était une menteuse, une manipulatrice mais, étrangement, avec lui, elle avait été toujours assez raisonnable. Et honnête. Sans lui donner son entière confiance, il ne douta pas vraiment de ses mots, ni de la culpabilité qu'elle ne ressentait évidemment pas. Ses compliments n'en étaient pas, et ses attentions paraissaient plus sordides qu'autre chose lorsqu'elle en avait.
Tentatrice au visage d'Ange, elle osa le projeter dans un avenir délicieux. Se défouler. La Sulfureuse savait parfaitement ce que ce cela signifiait et pourtant, implicitement, elle en redemandait, faisant passer cela pour une envie bestiale de l'homme en face d'elle. Le visage devenu sérieux, les sourcils légèrement froncés, il attrapa sa taille d'une main avide, pour la faire venir contre lui « Je crois que tu m'as manqué aussi. »

Les grands yeux clairs de la belle fixèrent un point dans la foule, avant de revenir sur le souverain. Des rumeurs de la Prison ? Effectivement qu'il n'en était pas informé. Il se tenait à l'herbe concernant leurs agissements, mais pas leurs rumeurs et leurs bruits de couloirs. Pour ce qu'il en avait à faire… « ...de la Prison. », « Effectivement. » Mais son sourire… Cocoon rassembla la peu de concentration qu'il lui restait pour ne pas la kidnapper.
Seulement, il déchanta rapidement, dans un premier temps, lorsqu'il suivit le mouvement de tête de Vanille. Dans les jambes galbées de la Sirène, se tenait un petit homme, pas plus haut que trois pommes, timide et peureux. Sa mère le porta entre ses petits bras, ne forçant en rien l'enfant.
C'était un moment assez… Intemporel. La bruit, la foule, tout avait disparut. Il n'y avait que la bulle qui les entourait tous les trois. Quand la Khalessi s'exprima, elle ne rompit aucunement le charme « Zaäshiel... » Les yeux de l'Orisha était vifs, il avait le regard dur et sévère. Le Titan, forgé dans la roche, restait quelqu'un de brut. Si à l'intérieur il se posait des questions, et ne comprenait que trop bien l'heureuse situation, de l'extérieur, tout était stérile. Ce qui justifia l'intimidation du petit.
Le bronzé ne pouvait pas nier le lien de paternité. En réalité, il se demandait s'il ne l'avait pas fait tout seul. Ce visage était presque le sien, à son âge, simplement. Il avait les cheveux bien plus foncés, mais des yeux au teint, les similitudes n'étaient plus à prouver. Ayant oublié la servante, Cocoon ne reprit vie que lorsqu'elle partit. L'enfant s'interrogea sur lui, bien que l'âme du petit soit clairement liée à celle de son père.

L'être juvénile tendit à nouveau le bras. Mais cette fois-ci, il n'en tendit pas un, mais deux. Cocoon se rapprocha alors de lui, attrapant la légèreté du gosse de ses grandes mains, soulageant Vanille de son poids « Salut Champion. » Maigre phrase d'accroche en apparence, mais qui relevait toute l'émotion de la scène. En parlant, un sourire s'afficha sur ses lèvres, et sa main vint dégager le front du petit, caressant ses cheveux par la même occasion. Le petit poing de son fils s'accrochait à son débardeur, alors qu'il ne cessait de le regarder « Papa... » Et ce n'était pas une question « La surprise était de taille... » Son visage se tourna vers Vanille « Merci. » C'était un remerciement global. Pour l'avoir nommé aux couleurs de son peuple, pour avoir gardé l'enfant, pour son éducation et sa protection, et pour tout ce qu'elle avait pu faire de bien envers lui. Le couple d'amants était tel quel : sans réellement le vouloir, ils agissaient pour le bien l'un de l'autre. Naturellement. Alors que chacun vivait dans sa liberté la plus sereine « Est-ce toi qui l'éduque, ou confies-tu la garde à tes servantes… ? » Il porta alors son attention sur l'Orisha. De sa grande paume, il toucha la joue de son fils lui murmurant « ejk am dashyer et veeleshlsh om kish »

Mots : 950 (sans les paroles de Vanille bien sur)

*que ma main te protège, mon fils.
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Mer 06 Avr 2016, 13:19

Participer à un tournoi ne faisait pas partie de ses priorités immédiates, et pourtant, c'était bel et bien cette perspective qui l'avait fait se rendre à Caelum. Depuis quelque temps, la brune ne sortait presque plus de Lua Eyael, hésitant entre la bibliothèque de sa maison, celle des Tours de Zéphyr et les rues de sa chère cité, et se retrouver ailleurs pour ce genre d'événement ne pouvait que se révéler profitable. Dans sa surprenante retraite, elle avait cependant entendu parler des efforts de la reine des Magiciens en faveur de Sympan. Lassée d'avoir passé sa vie à errer sur les chemins, il n'avait rien fallu de moins que le murmure d'une guerre approchante pour qu'elle prenne sa décision. Quelques-uns de ses congénères avaient voyagé avec elle, se rendant vers d'autres lieux qu'ils savaient stratégiques. Par chance, Callidora n'avait toujours pas reçu la moindre vision concernant les conflits à venir, et elle en remerciait les étoiles à chaque instant. Tout ce qu'elle avait vu, c'étaient des temples qui s'édifiaient et des fidèles en prière, et à dire vrai, cela lui suffisait amplement. Une fois sa destination ralliée, elle avait passé plusieurs heures à flâner avant de finalement se rendre au château. Et elle devait avouer que tout cela la rendait légèrement nerveuse, n'ayant jamais eu l'occasion de visiter le lieu de vie d'un quelconque monarque. Les portes de Desidera, elle ne les avait même jamais franchies.

Ce qui l'avait frappé d'abord, en dehors de l'extraordinaire buffet mis à disposition, c'était deux des individus qui se trouvaient là. Un couple curieux qui devait sans doute attirer tous les regards. Fascinée, Callidora mit quelques secondes avant de s'apercevoir qu'il s'agissait d'un Orisha, et pas de n'importe lequel. Ravie de voir que certains passaient un bon moment, elle se tourna vers la nourriture qui attendait patiemment. Sans savoir pour quelle raison, elle avait terriblement faim et ne comptait pas rester dans cet état plus longtemps. Cela ne faisait pas longtemps qu'elle avait goûté à l'un des succulents gâteaux qui s'étalaient sur le buffet lorsqu'elle repéra quelqu'un qu'elle connaissait bien qui n'avait visiblement pas pu s'empêcher de faire une petite déclaration. Plus amusée que vexée, la brune l'observa un instant avant de s'approcher. Elle commençait à comprendre que tout n'était pour lui qu'amusement, et elle préférait s'aventurer sur son propre terrain _ quitte à y laisser des plumes _, plutôt que de chercher à le blâmer pour une telle chose. Zane s'apprêtait à quitter les lieux, visiblement prêt à en découdre. Esquissant un sourire malicieux, elle se dépêcha d'aller à sa rencontre et posa une main sur son épaule pour ne pas le surprendre. Peut-être ne s'attendait-il pas à la voir en ces lieux, mais elle lui réservait une toute autre surprise. « Séduire une souveraine, rien que ça ? Fais attention, je pourrais bien me prêter au jeu. » Cela dit, personne de ce rang ne se trouvait dans le château, du moins personne qu'elle puisse raisonnablement aborder. Le roi des Orishas semblait légèrement occupé, et de toute manière, elle savait qu'il ne lui prêterait pas la moindre attention. Un rapide coup d'oeil aux autres participants lui confirma qu'elle devait se rendre ailleurs. Sans rien dire d'autre, elle s'éloigna rapidement du Démon.

Une fois dehors, elle ne mit pas longtemps à trouver l'arène réservée au tournoi. Allait-elle sérieusement se jeter dans la bataille ? La brune n'appréciait pas particulièrement les combats, mais il fallait bien qu'elle fasse quelque chose, et attendre dans la salle de réception l'ennuyait profondément. Alors qu'elle s'apprêtait à pénétrer dans l'enceinte, une femme s'approcha d'elle pour lui offrir une tenue plus appropriée et lui indiquer un endroit où se changer. La remerciant chaleureusement, elle enfila ce qu'il fallait et se décida finalement à faire son entrée. Aussitôt, elle aperçut une créature qui combattait avec une fureur destructrice. Comment aurait-elle pu ne pas la remarquer ? Les rares individus qui s'approchaient d'elle finissaient inévitablement par mordre la poussière, et elle expédiait en quelques secondes dans les jupes de leurs mères. Un homme se trouvait à ses côtés. Cela dit, elle n'avait pas la moindre chance de la rejoindre sans prendre de coups. Quoi qu'il en soit, elle avait la sensation de l'avoir déjà vue, et son désir de la connaître n'en fut que renforcée. Attendant que la reine se trouve suffisamment près d'elle, elle finit par laisser glisser sa dague sur le sol et leva les mains en guise. « Excusez-moi, mademoiselle Yulenka. Il faudrait que je vous parle une seconde. » Capter son attention sans se faire déchiqueter était l'essentiel, même si elle doutait d'y parvenir. Au pire, elle écoperait de quelques membres cassés et d'un évanouissement prolongé. Et accessoirement, des moqueries éternelles de Zane, ce qu'elle n'envisageait même pas. « Nous pouvons nous battre tout de suite si vous préférez, mais il vous suffirait d'un seul coup pour me détruire, surtout que je n'ai pas l'habitude de me battre. Et l'ennui est un ennemi terrible. » La brune se sentait terriblement fragile et insignifiante, et à mesure qu'elle avançait, elle sentait les battements de son coeur accélérer avec violence. Il y avait des jours où elle se montrait totalement inconsciente.


Résumé:
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Mer 06 Avr 2016, 16:30

L'arrivée du troisième concurrent dans l'arène résonna comme le top départ de la foire au défoulement pour la vampiresse. Le malheureux voyant le butor à poil bleu charger, se prépara à la recevoir, en adoptant une posture défensive. C'était sans compter la magie de la vampiresse, qui fit pousser derrière lui des plantes grimpantes qui vinrent s'enrouler autour des jambes du pauvre bougre, avant de le tirer en arrière pour le faire tomber. A peine avait-il eu le temps de tourner la tête pour observer ce qui venait de le faire choir que la prédatrice bondissait sur lui pour mieux l'attraper comme un vulgaire sac à patate, et le jeter contre le mur le plus proche. Elle en vint à se dire que cela aurait pu être plus amusant avec autre chose, comme un jeu de quille par exemple, mais elle n'allait pas non plus faire sa difficile. La victime confuse se releva péniblement, tentant de réunir ses esprits pour s'entourer de flamme. Mais Yulenka craignant de ne plus pouvoir s'amuser avec son jouet s'il se protégeait avec des flammes, se jeta de nouveau sur lui pour lui enfoncer la tête dans le sol à répétition. Ce qui l'amusait énormément. Heureusement que son adversaire avait un casque sans quoi sa tête ne serait certainement plus que de la bouillie.

Néanmoins ce genre de traitement était largement suffisant pour assommer copieusement quelqu'un, et au vu de la force de la demoiselle, lui promettre des migraines pour les semaines à venir. Yclipt observait la scène en secouant doucement la tête. Elle avait encore du mal à se rendre compte de sa propre force. A vrai dire, elle n'avait guère régulièrement l'occasion de l'éprouver de manière subtile. Lorsque la reine en venait à user de sa force et de ses mains, c'était que les limites avaient déjà été que trop dépassées, et que la seule issue possible était l'annihilation. Tels étaient les inconvénients à régner sur le peuple vampirique. A cause du caractère pugnace et suicidaire de certains, il était monnaie courante d'être contraint d'en arriver à ce que les autres races pourraient appeler des extrémités. Et lorsqu'on combattait pour mettre ses adversaires définitivement hors d'état de nuire, on n'apprenait pas à modérer sa force. Ceci dit, même si les soigneurs de la soirée risquaient d'être débordés, ses assaillants étaient, jusqu'ici, encore tous vivants. Ce qui était un effort non négligeable pour la monarque vampirique, il devait bien lui accorder. Mais ce n'était pas une raison pour ne pas la pousser à s'améliorer. Yulenka revint de nouveau vers Yclipt, attendant son prochain adversaire.


Altesse....

-Je sens que vous allez encore trouver à redire mon cher Yclipt....

Auriez-vous décidé par hasard de concurrencer Athos ?

-Ho Yclipt, vous exagérez là....

Avec tout le respect que je vous dois Majesté.... Vous avez la même délicatesse que ces brutasses épaisses de Brujah ! Si je puis m'exprimer ainsi. C'est un tournois "amicale" Excellence, vous n'avez pas besoin de massacrer vos adversaires comme si vous vouliez vous assurer qu'ils ne puissent plus combattre avant un certain temps.

-Mmmh.... Vous avez peut-être raison Yclipt. Je ne me rends pas vraiment compte..... Mais je peux compter sur vous pour me guider.

Je suis là pour ça, ma Dame Saigneuse.


Yclipt lui répondit avec un sourire complice aux lèvres. Un demi millénaire qu'il avait toujours été là pour elle, cela finit par instaurer certains liens privilégiés. Mais tandis qu'ils bavardaient, le regard du conseiller se posa sur une jeune femme brune qui venait dans leur direction. Yclipt s'arrêta de parler, incitant sa reine à se tourner pour observer dans la même direction que lui, et découvrir l'objet de son attention. Une jeune femme. Mignonne, brunette, dont le visage n'était pas complètement étranger à la vampiresse. Elle avait déjà dû croiser cette femme.... Elle ne se rappelait pas avoir pu faire plus ample connaissance avec elle, ni même avoir eu vent de son nom. L'inconnue qui était arrivée vers eux déposa son arme à terre en levant les mains. Une attitude qu'elle n'avait observé que chez ceux qui se rendaient à elle, mais elle doutait que cette demoiselle soit venue pour ça. Et selon ces propos, elle voulait lui parler. La vampiresse planta le bout de sa lame dans le sol, plaçant ses deux mains sur le pommeau de l'arme, se mettant "au repos". Elle écouta les premiers propos de cette femme, arquant un sourire en coin elle lui répondit.

-Je n'ai pas pour intention de vous provoquer en duel séance tenante, si cela peut vous rassurer. Mais si vous souhaitez vérifier si je puis en effet vous occire en un coup, alors nous verrons cela plus tard dans l'arène. Cela dit, c'est assez courageux de votre part de vouloir vous battre si vous n'y êtes guère habitué. Est-ce pour combattre ce terrible ennemi qu'est l'ennui que vous prenez ces risques ? Je dois avouer que je ne l'aime absolument pas non plus celui-là.... Mademoiselle ?

Si elles étaient parties pour discuter entre deux combats, autant qu'elle apprenne le nom de son interlocutrice.

Post III:
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Babelda
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Babelda
Mer 06 Avr 2016, 17:59

Babelda regarda une dernière fois son reflet dans le miroir mural, le même qu’elle avait utilisé pour arriver la veille sur les terres magiciennes. Elle ne se souciait habituellement pas, ou très peu, de son apparence, mais ce soir, ce serait différent. La reine des magiciens se rendrait également au bal, et peut être aurait-elle l’honneur de la rencontrer en personne. Une occasion qui ne se représenterait sans doute pas avant longtemps, elle ne voulait pas la gâcher en apparaissant telle une souillon devant la souveraine des mages blancs. Dans un souci d’esthétique, elle redressa sa tignasse brune en un chignon simple mais élégant, accrocha un collier à son cou, et passa une main sur la robe bleue qu’elle portait… Non, ça ne lui allait pas au teint… Passant délicatement les doigts sur l’étoffe soyeuse, elle changea la couleur de sa tenue en un blanc immaculé. Oui, le blanc au moins, elle savait que ça ne lui ferait pas défaut. Barnabé frappa trois coups à la porte de sa chambre. « Tu es prête ? La calèche est arrivée. » La Rehla acquiesça et abandonna son reflet, un mélange d’appréhension et d’excitation grandissant en elle.

A l’extérieur, une calèche attendait effectivement la jeune femme. Son père, avec son ancien salaire de Census –la reine avait jugé bon de fermer les temples dédiés aux Aetheri, avec les tensions qui sévissaient en ces temps obscures- n’aurait jamais pu se permettre de se payer un tel carrosse. Mais Asgard, le génie dont avait hérité la brune, et qu’elle avait chargé de surveillé Barnabé, avait participé à un tournoi dans le but d’obtenir la main d’Edwinna. Lorsqu’elle avait entendu cela, la quinquagénaire avait bien rit : il était évident qu’il n’avait aucune chance de l’emporter, mais à sa propre surprise, il s’était bien défendu : il avait survécu à la première épreuve, et même jusqu’à la troisième, avant que sa magie ne le prenne en traître et lui impose un nouveau retour forcé dans son habitacle : le temps qu’il reprenne des forces, le tournoi était déjà terminé. Toujours est-il que, même s’il n’était pas le grand vainqueur, les gens des environs s’étaient mis à le considérer comme une sorte de vedette. Aussi, lorsqu’un bal et un tournoi en faveur des participants avait été annoncé, les voisins s’étaient proposé pour les y conduire. Babelda, acceptant la main tendu par son père, monta sur la charrette et s’y assis, entre les deux hommes.

Pendant tout le trajet, Asgard eut le temps –une fois de plus- de parler aux plus curieux des exploits qu’il avait accompli durant sa participation aux épreuves. Etrangement, chaque nouveau récit entrainait de nouvelles variantes –il glissait, comme si personne n’allait s’en rendre compte, de nouveaux détails pour amplifier sa gloire. Ne voulant pas créer un dispute en ce jour festif, la brune se contenta de lever les yeux au ciel, en l’écoutant à moitié déblatérer ses mensonges aux demoiselles qui faisaient le chemin avec eux. « Mais j’aurai ma revanche ! Un nouveau tournoi est organisé, et le gagnant pourra obtenir une faveur de la reine ! Je compte bien gagner, cette fois-ci ! ». Ca aussi, il n’arrêtait pas de le répéter. Il semblait obsédé par sa revanche sur le gagnant qui serait, selon les rumeurs, présent à ce tournoi.

Le temps qu’ils arrivent au palais, la nuit était tombée, et des lampions avaient été allumés, éclairant la cité de lueur scintillantes. Le décor laissait Babelda rêveuse. La charrette fit un premier arrêt à la place où se déroulait les duels, pour laisser descendre Asgard et –Babelda n’en croyait ses yeux- ses nouvelles groupies. Puis on les conduisit jusqu’au palais.

Passant son bras pardessus celui que lui offrait le vieillard, Babelda entra dans la salle du bal pour n’y trouver que des gourmands, qui se regroupaient autour des buffets. Barnabé l’y conduisit et à peine furent-ils arrivés devant l’une des tables, qu’une jeune femme les interpela. Elle supposait que certaines pâtisseries, à l’air peu ragoutant, se révéleraient les meilleurs. Ne sachant comment réagir, la fille de Pheobe se contenta de sourire poliment. Mais le magicien, lui, sembla ravit qu’on s’adresse à eux : « Et bien ça, mon enfant, il n’y a qu’une façon de le savoir ! » Il attrapa la nourriture et l’enfourna dans sa bouche en un seul morceau. Mâchant avec difficulté, il réussit néanmoins à commenter la bouche pleine : « Mmh, vous aviez raison, ils sont fameux ! »
Résumé:


Merci Kyra nastae

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mer 06 Avr 2016, 20:30

Une clameur résonna à ses oreilles, lui faisant tourner la tête vers la provenance de ce bruit : le Tournoi semblait être sur le point de commencer et la liesse populaire laissait exploser sa satisfaction. L'Humaine ne partageait pas vraiment l'allégresse environnante à ce propos, comment les Magiciens pouvaient-ils avoir l'envie de combattre alors qu'ils avaient de peu réchapper à un assaut sur le Lac de la Transparence ? Ce peuple était si optimiste qu'il lui faisait un peu peur. Bien que Mancinia reconnaisse elle-même que la récompense était à la hauteur des attendes : rencontrer en privé la Reine des Magiciens et obtenir une faveur de sa part. Rien de moins ! Mais si cela permettait de renouer un peu avec la sérénité dans ce contexte religieux tendu, elle ne pouvait pas faire la difficile. Restant planter au milieu de la rue durant plusieurs minutes, indécise, quelqu'un fini par lui adresser la parole. A sa manière de faire craquer ses doigts contre son poing, elle crut qu'il lui cherchait querelle. Elle voyait vraiment le mal partout. Son ton était aimable et Mancinia le vit lui faire signe avant de se concentrer sur les clameurs émergentes de l'endroit où se tiendrait le Tournoi. Il ne s'enfuit pas sans mots dire, lui souhaitant bonne soirée et en la complimentant. La jeune femme le remercia d'un sourire.

Soyez chanceux dans vos combats, messire.

L'Humaine ne dit rien de plus, évitant de mentionner son hésitation quant au lieu où elle souhaitait se rendre. Et qu'elle était venue seule. Cela ne regardait personne et surtout pas un étranger. Lorsque ce dernier partit en direction de la place où se tiendrait le Tournoi, elle prit sa décision : le Bal serait une option plus aisée. Mancinia ne voulait pas vraiment se retrouver dans un lieu qui serait évocateur de mauvais souvenirs. D'un coassement, Kamiya ne pouvait que consentir à son choix. Il refusait de la voir se bagarrer et prendre le risque de se blesser inutilement, même dans des combats d'exhibition. Comme il pouvait se tromper. Lui n'avait pas vu le Bal d'Encens et tous les risques que cela impliquait. Surtout en étant chargée de la sécurité du lieu, tant les choses avaient dégénérées. Et que dire de toutes ces personnalités politiques et les désagréments que leurs lubies pouvaient provoquées ? Ce Bal serait sans doute l'un des pires endroits du monde, mais cette fois-ci, elle aurait tout le loisir de s'enfuir en courant. Pressant le pas vers la demeure splendide où se tiendrait les festivités, Mancinia ne pouvait reste qu'ébahie devant cet architecture épurée. Gravissant les marches en relevant un peu sa robe pour ne pas trébucher, elle arriva en haut avec une certaine appréhension. Certes, elle avait été celle offrant la victoire, mais...

Inlassablement ces fameuses interrogations. Mancinia ne pouvait que se demander comment les choses tourneraient et elle ne se sentait pas en confiance sans la présence de Nibelungen. Ravalant sa salive en se contentant de se dire, à nouveau, que se laisser porter par les événements était la meilleure chose à faire. En entrant dans cet endroit enchanteur, elle se demandait si sa décision demeurait la bonne tant elle avait l'impression de ne pas être à sa place. Tous, sans exception, avaient ce petit quelque chose qui changeait la donne. Faisant quelques pas en rasant les murs, l'Humaine n'évita pourtant pas les regards que son antimagie dévorante ne manquait pas d'amener sur sa personne. Un homme fit quelques pas en sa direction et elle crut durant un instant que ce fusse pour lui demander de partir.

Lady Leenhardt ?
Heu...Oui ?
Laissez-moi vous serrer la main !

Pardon ? Elle eut à peine le temps de se faire la réflexion que l'homme saisit sa main pour la serrer dans la sienne.

J'ai ouï dire que vous étiez devenue Chevalière en hommage à ce que vous avez fait pour nous lors de ce duel mystérieux. Vous avez fait honneur aux Magiciens ! Et aux Humains, bien entendu. Je n'ai pas très bien compris de quoi il en retournait, peut-être pourriez-vous nous l'expliquer autour d'un verre ?
Je n'ai pas très bien compris moi-même à vrai dire, dit-elle nerveusement.
Ah, vous avez de l'humour ! J'apprécie !
Je dois...Je dois avant tout aller saluer la Reine !
Oui, oui, bien sûr. Faites ! Néanmoins, réservez-moi une valse au cours de la soirée pour reprendre cette conversation !
Je n'y manquerais pas.

D'accord. En fait, elle avait de la chance d'être reconnue comme un cas à part parmi eux. C'est vrai qu'elle avait reçu un avantage certain en apportant la coupe à la ravissante Dame Weidan qui devait se trouver quelque part dans la pièce. Cette chance d'être bien accueillie, Kamiya comme sa maîtresse espéraient que cela ne se termine pas comme la dernière fois. Avec l'oncle de Sarivan, la ravissante Belua qu'elle avait aidée, tout c'était bien déroulé. Jusqu'à ce qu'elle découvre que lui aussi avait tourné le dos à Aetheri...Chassant ses mauvaises pensées, Mancinia essaya de se détendre au mieux.

C'est un peu déstabilisant. Je m'y ferais. J'ai plutôt intérêt.
C'est un endroit peuplé de fous ici aussi ?
Ne t'en fais pas, répliqua-t-elle avec un sourire entendu. J'ai le meilleur des compagnons pour me défendre !

Bombant son torse de fierté, son corbeau semblait dévoiler ses plus beaux atours à l'assemblée assez conséquente. Et fort différente de ce à quoi elle était habituée. Elle reconnut de hautes personnalités de ce monde ou des inconnus si élégamment revêtu qu'elle en oubliait parfois les règles de courtoisie, il faut dire que certaines ornements étaient de véritables joyaux de sagesse ! Les Joailliers de ces messieurs-dames étaient de grands artistes. Encore un peu et elle aurait été leur demander qui leur avait fait de tels oeuvres. Quand son regard vit une ravissante femme en conversation avec l'Orishala. Elle l'avait croisée brièvement quelques semaines plus tôt. Mancinia l'indiqua du regard.

Tu vois cet homme immense avec des cheveux blancs ? C'est le Roi des Orishas. A ses côtés, ce doit être sa compagne. Je me demande ce qu'il est venu faire au Bal d'Encens avec une telle femme à côté de lui. Tiens ! Et là-bas, c'est messire Raeden, en compagnie de l'Ultimage. Tu te souviens ? Il était avec nous lors de...

Mancinia ressentit instantanément le poids sur son épaule s'envoler. Ce n'était pas vraiment surprenant de voir un volatil défaire ses ailes, mais Kamiya venait de prendre la direction qu'elle venait de lui indiquer. Par Drejtësi. Il ne devait pas avoir oublié que Raeden faisait partie de l'équipe de Lakus. Autrement dit, du côté de Lord. Du côté du Roi des Sorciers. En quelques brasements d'ailes, le corbeau alla se mettre sur la tête du Forgeron en baissa son regard vers lui. Le bec devant son nez. L'Humaine ne courut pas, mais pressa le pas en sa direction. Que faisait-il ?

Kahden Liddell !
Kamiya ! lui dit Mancinia. Ne sois pas si discourtois ! Ne...Descends !

Était-il devenu complètement fou ? Il se sépara des cheveux de Raeden, non sans y avoir mis un peu la pagaille pour revenir se mettre sur son épaule. Évitant d'observer la souveraine des Magiciens de crainte que son corps ne se mette à brûler sur place.

Je suis désolée ! dit-elle, embarrassée. Je suis désolée de cette interruption ! Reprenez là où vous étiez !
Je voulais te dire merci, Kahden Liddell ! C'est grâce à toi que Mancinia a pu revenir des montagnes en vie ! Tu as toute ma gratitude !

Se balançant d'arrière en avant en signe de remerciement et ce, plusieurs fois, Mancinia manqua de se demander dans quel univers elle venait d'atterrir. Jamais son ami à plumes n'avait fait quelque chose de similaire à quelqu'un !


Post II | 1 295 mots

Résumé II:


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Jeu 07 Avr 2016, 00:49

« Conrad. ». « … Aria. ». La surprise avait été de taille lorsque les deux individus s'étaient croisés dans les couloirs du palais de Cael. « Je pensais que vous étiez parti des terres Magiciennes. ». « Je pensais que vous étiez morte. ». « Allons, vous et moi savons très bien qu'il faudrait que l'Æther de la Mort n'ait aucune dette envers moi pour cela. ». Elle rit, plaisantant à moitié. « L'Æther de la vie pourrait vous l'ôter. ». « Cela serait tellement impoli... Et puis, entre nous, je pense que la concernée a bien d'autres soucis que mon existence. Il y a des lunes de cela, bien avant son élévation, un prince des rêves lui a soufflé qu'elle faisait le mauvais choix. Peut-être avait-il raison. La foi n'a qu'une fade saveur par rapport à celle de la politique. ». A vrai dire, en tant qu'Esprit, elle n'avait pas vécu sa mort de manière tranquille. Mitsuko en avait profité pour espionner le monde, surtout ceux qu'elle jugeait digne d'intérêt. Puisque ces derniers étaient très peu nombreux, la chose avait été aisée. Elle finit par changer de sujet. « Seriez-vous intéressé par le fait d'être mon cavalier durant cette soirée ? Je n'ai guère pour habitude d'apparaître au bras d'un homme mais puisque nous partageons le même sang, vous ferez exception. ». Il sourit. « Seulement si nous avons des tenues assorties, ma Dame. ». Son sourire trouva miroir sur les traits de la Démone. « Je suppose que vous n'êtes point intéressé par le fait de vous battre pour trouver audience auprès de votre Souveraine ? ». « Non, en effet. Me battre pour obtenir ce que je peux avoir par une autre voie est inutile, bien que nos rapports soient légèrement... froids. ». « Et Edwina n'est pas facile à réchauffer. » plaisanta-t-elle alors. « Occupons-nous de nos costumes. Vous me parlerez de vos projets en chemin. ». Il émit un petit silence avant de demander doucement : « Pensez-vous qu'elle perdra ? ». « Nous perdons tous un jour. Mais, pire que tout, la connaissant pour avoir demeuré en son sein un certain temps, je pense qu'elle souhaite perdre. ».

Après avoir trouvé et enfilé leurs vêtements, les deux Taiji finirent par descendre ensembles l'escalier qui menait à la salle de bal. A vrai dire, Mitsuko aurait bien salué la Reine mais cette dernière semblait occupée. Ses cheveux rougeoyants étaient attachés en chignon, maintenus par une barrette de laquelle découlait un petit voile en résille qui tombait sur ses yeux. Habillée de noir, elle était assortie à la tenue de Cocain. Une rose était coincée dans ses cheveux et se retrouvait dans la poche de la veste de l'homme, cette dernière entourée d'un même petit voile noir. La Démone s'approcha du buffet, prenant un verre dans chacune de ses mains pour en offrir un au Magicien. « J'aime beaucoup ce genre de soirée mondaine. ». « De même, mais sans doute pas pour les mêmes raisons que vous, mon cher. ». « Dîtes toujours les vôtres. » fit-il avec un petit sourire. « Tout est une question d'échec. Nous sommes tous sur un plateau et les pions se déplacent les uns après les autres. Pourtant, il n'y a aucun maître du jeu. C'est à celui qui se montrera le plus habile. Un élément quelque part produira forcément des conséquences sur l'ensemble du terrain... ». « Alors nous aimons ces soirées pour la même raison. ». « A l'exception que vous êtes bien trop bénéfique pour pouvoir chercher à tirer partie de la situation. ». Un petit silence s'installa, pendant lequel le visage de Conrad s'assombrit légèrement. « Parfois, je me le demande. Je m'interroge... Il est tellement facile de laisser s'installer la folie lorsque tout ce que nous entreprenons échoue, lorsque ceux que nous aimons nous tournent le dos... ». « Peut-être finirez-vous comme lui finalement. Vous seriez une honte pour la lignée de ma sœur mais, après tout, l'une de mes descendantes a choisi de s'allier au bien. Chaque branche aura sa tare ainsi. ». Elle rit, amenant la flûte de champagne à ses lèvres rouges. « J'aimerai tellement qu'il y ait plus de parieurs dans la salle, d'individus prêts à prendre des risques. J'ai l'impression que beaucoup jouent la sécurité et c'est d'un ennui sans bornes. ». « Vous ne preniez pas énormément de risques jusqu'ici, terrée dans votre Manoir. ». « Et vous dans votre grotte. ». « Je veux bien jouer contre vous mais comme vous avez dû le remarquer, je ne suis pas au meilleur de ma forme. ». Elle haussa un sourcil. « Parce que vous pensez que moi je le suis ? ». « C'est vrai. Je m'incline. Dans ce cas, séparons-nous. Observons les individus et rejoignons nous ensuite pour nous défier... ». Elle sourit. « J'ai déjà en tête votre premier défi mon cher. ». Elle chuchota quelque chose à son oreille avec un sourire malicieux.

Arrivant près des deux individus qui entouraient la Reine des Magiciens, Conrad fit un petit signe de tête afin de saluer les intéressés et de s'excuser au passage de son interruption. Puis, ses yeux bleus rencontrèrent ceux d'Edwina. « J'aurai espéré que vous ouvririez le bal en ma compagnie... ».

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Jeu 07 Avr 2016, 15:35

Il n’avait pas prêté attention à tous les invités -trop nombreux- pour remarquer oui ou non la présence de ceux qu’il côtoyait plus fréquemment. Cela dit, il aurait immanquablement distingué Callidora si elle s’était trouvée là avant lui. Lorsqu’elle plaça sa main sur son épaule pour lui annoncer sa présence, l’homme se retourna, sa main -doté subitement de griffes- passant à quelques centimètres du visage de la brune. Ses lèvres s’étirèrent ensuite alors que ses ongles recouvrèrent une taille règlementaire. Elle avait donc entendu sa déclaration à propos du tournoi qu’il comptait remporter pour les beaux yeux de la magicienne. Zane empoigna la jeune femme par le bras pour l’attirer inopinément à lui. Il essayait de paraître le plus discret possible, c’est pourquoi il lui glissa quelques mots dans le creux de l’oreille. « Tu devrais savoir que tu es la seule que j’ai envie de croquer, et plutôt deux fois qu’une. » Il recula de nouveau en étudiant toutes les personnes qui passaient autour de lui, comme s’il était perpétuellement sur ses gardes. « J’ai entendu dire qu’elle pouvait réaliser une requête à celui qui gagnerait. Si je venais à la séduire, ce serait uniquement pour contrarier certaines personnes. » Il n’avait aucun nom en tête, mais ce qu’il s’efforçait de dire, c’est qu’il préférait prendre quelque chose ou quelqu’un juste par principe que par véritable aspiration. Enfin bon, il eut à peine le temps de tourner la tête ailleurs que la brune avait déjà disparu dans la masse.

Tant pis, il la retrouverait sûrement plus tard, par exemple à l’emplacement où se déroulait le tournoi. Bon, et bien au moins, il ne l’avait pas perdu de vue bien longtemps. Mais ce qui attira son regard, outre les formes voluptueuses de Callidora, c’était la personne à qui elle s’était adressée. Hormis le fait que sa présentation manquait de punch, il ne lui en tiendrait pas rigueur. La jeune femme avait finalement toujours été plus fougueuse avec lui qu’avec les autres. Non, ce qui le marquait outre mesure, c’était la vampire qu’elle avait abordée. Une fois n’est pas coutume, le démon s’immisça dans les balbutiements de cette conversation. « Décidément chérie, tu traites toujours avec ceux qui m’ont porté préjudice. Je devrais peut-être te considérer comme une ennemie, toi aussi. » Il jeta un regard offensif à cette dernière, comme pour la prévenir de faire très attention, et ce, quel que soit ce qu’elle cherchait à accomplir vis-à-vis de force bleue. Promenant ses yeux vers l’autre jeune femme, il prit une courte pause avant d’attraper la main de Yulenka et de poser un genou à terre. « En souvenir du bon vieux temps, je réitère ma demande, souveraine des crocs pointus. Voulez-vous m’épouser ? » Le jeu d’acteur du diable laissait toujours le doute planer, sauf pour les plus habitués. Il arrêta toutefois son cirque assez hâtivement en rectifiant sa posture, enfilant ses doigts dans sa noble chevelure qu'il ratissa d'un ample geste. Cette scène avait surtout été dans l’utilité de lui rappeler qui il était, si jamais elle avait eu l’audace de l’oublier. « Évitez de me dévorer tout cru cette fois. Ça pique un peu. Sur ce, je vous laisse, Mesdames. Vous pouvez mater mon beau fessier, c’est cadeau. »

Il devait à présent se rendre au cœur de l’intrigue en commençant par enfiler les tenues de combat mises à disposition. Toutefois, en constatant qu’elles n’étaient pas très avenantes, il décida de ne rien porter du tout, s’offrant même le luxe de quitter son gilet pour se sentir plus à l’aise. Comme de nombreux participants, il se rendit alors à son tour sur le terrain, en attente de son premier adversaire. Le premier concurrent était assez adroit, à tel point qu’il parvint à l’atteindre de plusieurs façons, notamment en le touchant au bas-ventre et dans le flanc sous conséquence de l’étourdir à une reprise. Accablé d’une colère précipitée, Zane lâcha un violent crochet dans le visage de son adversaire, puis il enchaina par une variété de coups tout aussi soutenus. Son ennemi s’écroula après quelques instants. Alors qu’il s’apprêtait à entamer son deuxième combat dans la foulée, un individu qu’il connaissait vaguement vint à sa rencontre. Il se souvenait de lui pour avoir été partenaire lors de la mission assassine du chapiteau. Zane appréhenda la bouteille qu’il lui envoya, retirant le bouchon de liège avec ses dents avant de le soutenir à ses lèvres. Il lui proposait de mettre de l’ambiance en faisant ingérer un poison à Sa Majesté. Le défi était difficile, donc tout à fait dans la lignée de ce qu’il convoitait. « Je vais m’en occuper. Ton projet est intéressant, j’apprécie l’initiative. Je suppose que je vais être le seul à prendre des risques ? » Dans son élan, il happa sa veste qu’il déposa sur son épaule avant de sortir de l’arène. Il remettrait à plus tard cette activité, s’il vivait assez longtemps jusque-là. En attendant, ce qu’il lui proposait était clairement plus distrayant. Ne sachant guère si Naksatra l’avait suivi ou non, le démon bouscula quelques personnes pour passer entre les groupes, à la recherche de Madame Edwina. Ils étaient déjà nombreux à s’être attroupés autour d’elle, c’est pourquoi il devait attendre le bon moment. Et surtout, le déchu ne lui avait toujours pas refilé le poison.  

878 mots


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Jeu 07 Avr 2016, 16:55


La Khæleesi eut un léger sourire, satisfaite par la tournure des évènements et par la réaction de son amant. Pour autant, elle ne s’était pas attendue à un autre comportement de sa part. Il aimait les membres de sa famille et ses descendants, preuve en était faite de sa légère mise en garde concernant Hasnna. Il était d’une tendresse maladroite envers son fils, dépeignant un tableau touchant pour ces premières retrouvailles. Doucement, elle écarta une mèche blonde pour la placer derrière son oreille. « Je m’occupe toujours de l’éducation de mes enfants. » répondit-elle d’une voix basse. Évidemment, elle excluait les hypothèses où elle préférait abandonner le nouveau-né ou régler son sort à son premier souffle. Cocoon n’avait pas besoin de savoir ça. « Les gouvernantes que j’emploie ont moins un rôle de préceptrice que de surveillante, lors de mes absences. » A vrai dire, Vanille ne considérait pas assez son personnel pour l’affecter à une tâche aussi importante que l’instruction de ses fils et de ses filles. Seuls les meilleurs enseignants étaient dignes de leur apprendre quoi que ce soit, en plus des leçons qu’elle leur prodiguait elle-même. « Aark juikilsh condyrak Mkeshido uj ihkiu.» souffla Zaäshiel tout bas, sous entendant qu’il voudrait voir la Cité en compagnie de ses parents. Vanille rit. « Il parle un peu l’Arshàla et le Valærian. » Elle haussa doucement les épaules. « A force de m’entendre m’exprimer dans ma langue natale, il aurait eu du mal à échapper au dialecte des mers. Je tâche de m’adresser à lui autant que possible en langage Orisha mais … Disons que je suis la seule à le parler. » Depuis peu, elle envisageait d’embaucher une native de Megido, afin de faciliter l’apprentissage. Elle ne manquait pas de poste à pourvoir. Du bout des doigts d’une main, Vanille se mit à caresser les cheveux du petit tandis que de l’autre, elle effleurait la peau de Cocoon. « Tu es libre de venir voir Zaäshiel quand tu le souhaites. Tu es le bienvenu chez moi. » Elle le gratifia d’un regard malicieux. « Pour lui comme pour moi. » ajouta-t-elle dans un murmure. « Nous avons du temps à rattraper, après tout. » Il était difficile de savoir avec précision ce qu’elle évoquait : les instants manqués de ce qui était un semblant de famille ou les délices d’une étreinte passionnée et sauvage entre deux amants. Certainement un peu des deux. « Je serai ravie de te montrer ce que je fais, à présent. » Elle le dévisagea de ses grands yeux clairs. « Je suis néanmoins surprise que tu penses que j’ai échoué dans mes projets et que mon but était une destruction totale. Tout de même, je suis plus subtile. » Zaäshiel se préoccupait peu des discussions des adultes. Occupé à scruter le visage de son père, il réfléchissait. Il ne l’avait jamais vu et quelque part, craignait de le perdre. « Dis … Tu viendras à la maison ? Maman a dit que tu pouvais. Tu vas le faire ? » Cela semblait l’inquiéter. Il y avait tant de choses qu’il tenait à lui montrer : sa chambre, ses jouets préférés, le jardin dans lequel il jouait. Il en trépignait d’impatience. Après quelques secondes, Zaäshiel lorgna le buffet. Il avait toujours eu un bon appétit. « Je peux avoir un gâteau, papa ? »

Astrid et Lily-Lune conversaient autour d’une coupe de champagne. Le Pendragon s’était éloigné d’elles, désireux de saluer une autre Souveraine, qu’il n’avait pas revu depuis qu’ils s’étaient rencontré, à l’occasion du Conseil. Il eut un vague sourire en l’apercevant, entourée de ces quelques individus qui l’accablaient pour un regard, un mot, une danse. Il se sentait presque coupable de venir s’ajouter à ses tourments. Malgré sa puissance, elle était une femme douce et fragile Il s’approcha de la Reine Blanche, jusqu’à se glisser près d’elle. Il inclina légèrement la tête en signe de respect. « Bonsoir, Dame Nilsson. Comment vous portez-vous ? » Il ne s’intéressait pas vraiment aux hommes qui l’entouraient. Ils étaient voués à s’entendre ou tout du moins à s’accorder, en cette époque de guerre de religions où ils se battaient pour les mêmes idéaux. Jarod avait participé financièrement à la construction de plusieurs Temples à la gloire de Sympan. « Me laisserez-vous l’audace de vous demander la première danse ? Je serai honoré d’ouvrir le bal avec vous, Ultimage. » Il était conscient de ne pas être le seul à demander ce privilège. Il savait aussi qu’il possédait quelques avantages, face à ses rivaux d’un soir. Le Maître des Dragons était un homme façonné d’orgueil. Il supporterait mal d’être éconduit.

*J'aimerai voir Megido un jour.
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Jeu 07 Avr 2016, 17:09

Elle fut contrainte de retenir son rire – oui, encore – en voyant la mine radieuse de l’Alfar, se décomposer doucement. Ca avait toujours quelque chose de drôle, de voir les illusions des autres disparaître. Il pouvait penser ce qu’il voulait de son attitude. Elle estimait qu’aucune des deux fiertés n’était mise à mal, il ne pouvait pas en aller jusqu’à la trouver détestable. Autrement, c’était qu’il était un bourge fermé d’esprit et orgueilleux, et qu’il n’avait pire que rien à faire ici. Sa tenue vestimentaire laissait penser qu’il était de haute naissance. M’enfin. Sa courte vie lui avait apprise qu’il ne fallait guère se fier aux apparences. Néanmoins, la réponse à sa question lui fit hausser un sourcil. Pour le tournoi ? Son sourire devînt sarcastique. Ah oui ? La leçon sur les apparences serait une nouvelle fois prouvée ce soir, alors ? Elle décida de jouer le jeu.

   -Vous ne voyez pas d’inconvénient à ce qu’on y aille ensemble ? J’ai l’intention d’y participer.

   Bien sûr, qu’il accepte aurait été trop beau. Elle aurait adoré se mesurer à lui. C’était toujours plus intense et amusant de se battre avec quelqu’un qu’on connaissait. Les points faibles n’étaient pas un secret pour l’un comme pour l’autre. Cela permettait d’arborer de nouvelles stratégies, et donc de s’améliorer. En considérant bien sûr que personne ne retenait ses coups.

   -Dommage, j’aurais aimé vous voir à l’œuvre.

   Il avait une sœur ? Il était seul. Donc, sa prétendue sœur souhaitait qu’il l’accompagne, puis l’abandonnait à son triste sort dans un château inconnu où il ne se sentait même pas à l’aise. Super famille. Elle ne fit aucun commentaire. Ce n’était pas ses affaires.

   -J’ai été invitée par l’Ultimage, comme beaucoup d’autres. Nous avons participé au Duel.

   Elle ne savait pas s‘il savait de quoi il s’agissait.

   -Pour faire simple, c’était une « chasse au trésor » … Dit-elle dans un soupir qui en disait long.

   … Où ils s’étaient tous plus ou moins fait arnaquer et où ils avaient tous failli y passer ! Que de beaux souvenirs et de la rigolade à foison, avec de la noyade, des orbes et des explosions, des Cannibales, des Sorciers mercenaires, une superbe salle à la fonction de troll, une tempête, et, cerise sur le gâteau, un retour chez soi en barque ! Rien que d’y repenser, ça la mettait dans une rage pas possible et lui donnait envie de tuer le premier venu. Le mot « défunt » la fit revenir à elle.

   -Mes condoléances.

   Une enquête, à ce point-là ? Son parrain avait dû être une personne quelque peu importante.

   De l’agitation un peu plus loin attira son attention. Et pour cause : le corbeau de Mancinia venait de trouver un nouveau nid. La tête de Raeden. L’Ultimage assistait à la scène, tout comme elle. Djinshee avait bien envie d’aller les voir, notamment l’Humaine qu’elle n’avait pas vue depuis le Duel. Elle ne s’en était pas rendue compte jusque-là, mais elle l’appréciait. Elle jugea meilleur de ne pas aller les voir pour autant. Pas parce qu’un cinquième, puis un sixième individu – en comptant l’oiseau – venaient de se rallier au groupe. Pas parce qu’elle avait peur d’Edwina, maintenant qu’elle avait été abandonnée au beau milieu de l’Océan. Juste qu’elle aurait été de trop. Et personne n’aimait ça, être de trop.

   -Je crois que je ne vais pas tarder à aller voir à quoi ressemble ce tournoi.


   Abandonner l’Alfar était impoli, surtout qu’il était seul de base. Mais s’il avait une enquête à mener, ce serait surtout ici qu’il trouverait ce qu’il cherchait. Après, libre à lui de choisir ; s’il réussissait à éveiller son intérêt, peut-être pourrait-il la retenir encore un peu.


~614 mots~

Résumé post 3:
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Jeu 07 Avr 2016, 20:31

À bord de mon navire, je voyageais la tête dans les nuages. Je venais tout juste d'acquérir un petit navire ainsi que quatre matelots. Mon équipage était diversifié et j'appréciais cela. Une autre chose que j'appréciais était le mystère qui planait entre nous. Nous avions une règle d'or au sein de mon navire et cela était de ne pas chercher à démystifier les autres. En ce jour, j'allais utiliser cette règle à mon avantage. Je comptais participer à un bal qui avait attiré mon attention. Par contre, considérant que le sujet des valeurs religieuses est un aspect sensible, je ne voulais guère mettre au courant de mon intention à mon équipage. Alors, après avoir essayé le navire pour voir ses défauts , nous nous arrêtions sur un petit quai indépendant, loin de la vie de la populace.

- Il faudrait vérifier le mât principal, mon capitaine! Le bois craque énormément et j'ai peu qu'il cède sous les grands vents, dit Crow qui se trouvait tout au long dans le haut du mât.

- Il y a aussi des fuites dans la cale. Il faudrait réparer cela avant que ça s'aggrave, dis d'une voix relativement neutre par Belz.

Les deux hommes étaient devant moi en attendant ma décision. Avant même de dire quoi que ce soit, je sortis ma bourse pour le donner à Crow.

- Je vous demande de réparer cela d'ici demain matin. Ayez affaire avec des gens du coin pour obtenir un bon prix.

- Vous ne restez pas Madame?, dis un peu étonné mon pilote.

- J'ai malheureusement d'autres préoccupations pour la journée. Alors, je laisse Crow vous guider. Si je reviens et rien n'est fait, vous allez le regretter.

Un sourire en coin de ma part qui regardait chacun de mes matelots. Ils savaient très bien qu'il ne fallait pas déroger aux demandes de la capitaine. Alors, collectivement, il fit un signe de la tête avant de se disperser. M'assurant que le bateau était bien attaché au quai, je m'éloignais de cette dernière avec un petit sac de voyage. Je marchais en direction d'un bal qui se trouvait dans un château que je ne connaissais point. En venant à ce bal, cela me permettrait de rafraîchir ma carte mentale. La marche fut longue et je me doutais bien que j'allais arriver après de nombreux invités. Cependant, je n'étais guère pressé. Je me rendis devant un marché qui n'était plus du tout un marché. Il y avait des gens qui se battaient pour une raison qui m'était totalement inconnue. Je détournais mon regard pour me rendre à la réception. Bien que je tournais le regard de ce lieu, venir me battre me donnait bien envie pour me changer les idées. Toujours vêtue de ma robe, je me suis rendue au bal où plein de gens étaient déjà en train de discuter et de manger. Ne voulant déranger personne, je contournais la majorité des convives. Je me rendis à la table où un vaste buffet était offert. Une douce odeur émanait de la nourriture, mais rien n’aguichait mon esprit. Je décidais simplement de prendre quelque chose de léger pour le moment. Je ne voulais pas non plus être trop lourde si l'envie de me battre me prenait. Alors, je me rendis jusqu'aux boissons alcoolisées mises à la disposition des gens. Je pris une magnifique coupe de vin avec sa robe rouge à l'intérieur. Il s'agissait d'un bon vin qui dégageait une odeur de baies. Je fis danser le liquide rouge devant mes yeux avant de la choisir. Coupe en main, je me rendis à une table plus à l'écart pour regarder les gens qui étaient là. Je pus apercevoir Cocoon au loin. Un vieil ami qui devait m'avoir complètement oublié avec le temps. Pour ce qui est des autres, je ne les connaissais point. On pourrait presque croire que personne me reconnaître même sous ma forme véritable. Assis les jambes croisées, je buvais lentement mon breuvage en gardant un oeil sur les gens qui passaient.

1er post:
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Jeu 07 Avr 2016, 21:30

Des mois que je n'avais pas de nouvelles de ma sœur, des semaines que mon frère refusait de m'adresser la parole... Et j'aurais préféré pouvoir dire que Bagaya ne m'avait pas approché depuis des siècles, mais il ne fallait pas non plus rêver. Moi qui tentais depuis peu de renouer des liens avec ma famille afin de pouvoir disparaître en paix avec moi-même, ces derniers me compliquaient grandement la tâche. Je détestais ça ! Et au milieu de tout ça, une guerre avait éclatée, et il m'avait fallut choisir un camp. Le dieu créateur ou ses enfants. Si je voulais que ma destinée s'accomplisse, je savais parfaitement vers qui me tourner... Mais toutes ces tensions n'arrangeaient pas mes affaires. Je ne me sentais plus vraiment libre de mes mouvements, toujours surveillée dans mes moindres faits et gestes, et mes camarades démoniaques me vouaient désormais une haine farouche depuis que j'avais catégoriquement refusée de prendre part à leur combat. Je soupirais, tout en avalant sans trop y faire attention une nouvelle coupe d'un breuvage non-identifié. Tant qu'il était alcoolisé, ça m'allait. A vrais dire, je ne me souvenais même plus par quelles aventures je m'étais retrouvée au milieu de ce mariage. L'appel du jeu, probablement. Mais pour le moment, adossée contre un des piliers de la table, je m'ennuyais ferme. Je venais de me lancer dans la description méthodique des nuances que prenaient les liquides tournoyants et bulleux dans mon verre quand un long soupire s'échappa d'entre mes lèvres. Je savais qui il me manquait pour rajouter du piment à ces festivités, malheureusement, plus jamais je ne reverrais son visage de poupée démoniaque. J'observais mon propre reflet à la surface cylindrique de mon tue-l'ennuie : j'étais pâle, les yeux vidés de leur étincelle... plus que l'ombre de moi-même. J'étais en pleine restructuration de ma vie, et tout le monde me mettait des bâtons dans les roues. Oh, je savais bien que je n'aurais jamais rien sans un peu de souffrance, mais je ne m'attendais pas à ce que mon pire ennemi devienne la solitude. De nouveau, un long et lent soupire s'échappa d'entre mes minces petites lèvres et je laissais mécaniquement mon doigt trempé tournoyer sur le bord de mon verre, produisant un son assez jolie.

De temps à autre, je relevais mon regard sur l'assemblée à la recherche de quelqu'un qui accepterait venir me parler de lui même. Je n'avais déjà plus la force de me relever, et j'avais tout de l'attitude d'une clocharde attendant que les Protecteurs du Bonheur viennent lui tendre la main. A l'évocation de cette confrérie, j'eus un spasme de rire nerveux. A quoi en étais-je réduite, moi, une Eternam ? A boire. Je reposais mon verre vide au dessus de ma tête, sur la table, et m'en saisit d'un autre. Si Milady me voyait, elle rirait bien de moi... Mais à sa simple évocation, je perdis le peu d'expressions que j'avais. Encore aujourd'hui, je ne comprenais pas ce qui lui était arrivée... Elle s'était engagée dans la coupe des nations... puis plus rien. Plus aucun signe de vie. Je ne voulais croire à sa mort, mais plus le temps passait et plus je l'envisageait comme une fatalité. Et tout ce qui me venait à l'esprit, c'était "dommage". J'avais bel et bien changé, mais était-ce pour le mieux ? Soudain, comme à chaque fois que je réfléchis trop, mes émotions reprirent le dessus, et je me mis à serrer de toute mes forces sur ce que j'avais entre les mains. Mais je ne réussis qu'à me blanchir les jointures. Pathétique. Au loin, pourtant, les gens me semblaient s'amuser, ou tout du moins, échanger entre eux ! Pourquoi pas moi ? En plus, il y avait du beau monde qui s'était déplacé pour l'occasion... Je devais en profiter. Avec l'énergie d'un zombie, je me relevais mollement et époussetait ma robe de tissus rouge, qui s'accordait parfaitement à ma chevelure rousse. C'était peut-être un peu trop voyant, mais je n'avais pas pour habitude de tenter de passer inaperçue dans ce genre de réunion. Remontant mes mèches folles en un simple chignon, je m'avançais d'un pas mesuré à l'opposé de ma position. Quelqu'un finirait bien par me reconnaître, non ?

758 mots

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[Rp pour tous - Event] La nuit pourpre

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