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 [Rp pour tous - Event] La nuit pourpre

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Mar 17 Mai 2016, 17:59

Lhyæræ n'avait de cesse de s'interroger sur le bien fondé de ces sentiments qui l'envahissaient sans qu'elle ne le veuille réellement. C'était plus fort qu'elle et, à dire vrai, si la même chose était arrivée à l'une de ses semblables, elle l'aurait sans doute traitée comme la pire des traînées. Un bipède, c'était impensable, surtout qu'elle n'avait strictement aucune idée de ce qu'il était en réalité. En imaginant qu'il s'agisse d'un Sorcier, elle n'écoperait que de la honte et du déshonneur ultimes.  Observant les mains de l'homme qui la tenaient, elle se demandait si elle ne devrait pas revenir en arrière. Pourtant, son corps ne bougeait pas. Elle avait beau cherché toutes les raisons du monde, elle ne souhaitait pas partir, ce qui était d'autant plus énervant. Le fait qu'il l'ait cherchée aussi ne faisait que rajouter à son malaise. Elle n'était pas de celles qui croyaient aux contes de Faes. Son cœur battait vite et elle éprouvait de la satisfaction en l'entendant lui faire une telle confession. Tout était trouble pour elle. Entre ce qu'elle devait faire et ce qu'elle faisait, il y avait un fossé énorme. « Il faut que je réfléchisse... ». C'était tout vu. Lhyæræ était certaine qu'elle exaucerait son souhait mais elle devait penser à ce qu'elle allait lui confier au juste. En plus de cela, qui lui certifiait qu'il ne souhaitait pas l'un de ses vêtements pour une toute autre affaire ? C'était agaçant de lui faire pleinement confiance, d'essayer de se méfier mais, en définitive, de ne pas y parvenir le moins du monde. Elle perçut tout de même le léger changement de couleur de ses joues, ce qui produisit exactement le même effet sur les siennes. A quoi pensait-il ? Elle baissa les yeux pour fixer sa propre tenue. Næ lui avait dit que se promener nue sur terre n'était pas permis ou accepté, du moins, pas chez tous les peuples. S'il souhaitait qu'elle lui confie un morceau de ses vêtements, il n'y avait pas mille solutions. Néanmoins, elle avait déjà une idée sur la question. Il serait sans doute moins gêné que si elle enlevait sa robe. En plus de cela, l'Ondin, qu'elle avait laissé croupir un peu plus loin, lui avait garanti que les pièces de tissu qu'elle portait plaisaient aux bipèdes. Wriir serait donc heureux d'en recevoir de sa part. Elle bougea légèrement son nez à la phrase suivante, n'étant pas sûre de tout comprendre. Qui voulait-il connaître un peu plus ? Les Magiciens ou les Ætheri ? Elle avait encore quelques difficultés, surtout quand les phrases étaient longues. Parfois, elle devinait plus qu'elle ne comprenait. Cela dit, les révélations de l'homme lui firent plaisir. Si sa race était alliée aux Magiciens, cela signifiait qu'il n'était pas un Sorcier. Sinon, elle aurait dû le réduire en cendres.

Alors que la Sirène allait demander des clarifications sur certains points, quelque chose d'étrange se produisit dans le comportement général de Wriir qui devint plus menaçant, tout comme l'ambiance du vestiaire. L'Ondine ne savait qu'en penser. Était-il maléfique finalement ? Mais alors... à quel peuple appartenait-il ? Elle frissonna, ce qui eut comme conséquence de lui plaire un peu plus. S'il était capable d'horrifier autrui, cela arrangeait ses affaires. Une fois l'homme parti, elle resta silencieuse un moment avant de répondre à la dernière question de son énigmatique interlocuteur. « Je ne sais pas... à toi de me dire si tu veux me tuer dans ce... ». Elle ne trouvait pas le mot. « ce... placard ? ». Elle sourit, se décidant à devenir plus sérieuse par la suite. « Mon cavalier de danse a dit que les Magiciens étaient bénéfiques et que nous ne craindrons... craignons, quelque chose comme ça, rien. ». Elle n'était pas tellement sûre du temps de son verbe. A trop parler, elle se fatiguait, bien que son interlocuteur soit dominant en nombre de mots dans la conversation. D'un geste désinvolte, elle attrapa sa robe, coinçant le bas du tissu de celle-ci entre ses dents le temps de défaire ce qu'elle souhaitait lui donner. Au début, elle avait pensé à l'un de ses bas, mais quand elle le détacha en se contorsionnant un peu pour enlever l'attache sur l'arrière de sa cuisse, elle se dit qu'elle n'aurait pas l'air bien maline une fois dépareillée. Elle décida donc de tout enlever : porte jarretelles et bas, se déchaussant un instant le temps de l'opération. « Les femmes terrestres sont bien compliquées... » dit-elle une fois débarrassée. Elle tendit donc le tout à l'homme. « Pour me repérer. Næ a dit que les bipèdes aimaient bien, même si je ne comprends pas pourquoi puisque ça se met sous les vêtements. ». C'était culturel, sans doute.

Il y eut un premier cri provenant de l'extérieur. Lhyæræ ne s'en préoccupa pas réellement, pensant qu'il devait s'agir, là encore, de quelque chose propre aux festivités terrestres et qu'elle ne pouvait pas comprendre. « J'aimerai bien savoir... tu dis que ton peuple est allié avec les Magiciens... donc tu n'es pas un Sorcier. Mais tu sembles un peu dangereux quand même. A moins que ce ne soit de la faute de Næ... ».

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Mer 18 Mai 2016, 15:28

L'endroit n'était pas des plus accueillants et si heureusement pour les deux maladroits que nous étions, le vestiaire était bien plus grand que la moyenne vu le nombre de convives, je ne pensais pas avoir ce genre de discussion avec elle ici. D'un autre côté, tant que je me trouvais à ses côtés, le reste importait peu. J'avais pu me débarrasser temporairement de Nae, et meilleur encore fut la réaction de Lhyaerae de s'éloigner de lui également.

Je la regardais s'exprimer, même par phrases courtes, et le peu de raison qu'il me restait ne comprenait toujours pas comment je "fondais" à chacun de ses gestes, de ses mots hasardeux ou incertains alors même qu'il ne s'agissait pas de sa langue natale. Je voulais comprendre, mais je ne tenais pas non plus à savoir si cela briserait le charme du moment.

Alors qu'elle m'indiquait vouloir réfléchir, je me rendis compte que je la noyais - façon de parler - sous mes flots de parole, alors même que la dernière fois elle n'en comprenait pas un traître mot. Je prenais toujours nos rencontres comme une course contre la montre, un sablier dont il ne restait que quelques grains avant qu'un mur ne se dresse entre nous, et nous sépare à nouveau. Un coup du sort, une ironie du destin de lier deux êtres diamétralement opposés, pour me faire souffrir plus encore en m'interdisant de la voir malgré toute la volonté que j'employais. Seul le hasard semblait faire preuve de compassion à notre égard.

Je tenais plus que tout à ce qu'elle puisse me donner quelque chose lui appartenant. La raison étant tout autant présente que future. Je lui avais certes dit la vérité en ce que mon pouvoir de localisation nécessitait un catalyseur pour être pleinement efficace.

- Désolé de trop parler, mon esprit a dû mal à suivre, tout se bouscule dans mon esprit. C'est tu vois comme si .... je marquais un temps avant de conclure dans un soupir : Tais toi Wriir ... Je te laisse parler.

Je me redressais un peu plus comme pour adopter une posture plus solennelle qui m'empêcherait de parler à tort et à travers, mais je doutais que cela ne tienne plus de quelques minutes. Je me disais que quand je me taisais, elle parlait, et je pouvais ancrer sa voix dans ma mémoire, jusqu'à notre prochaine rencontre. Quand elle baissa son regard à la recherche d'un objet, je ne pus m'empêcher de rougir à la simple hypothèse de ce qu'elle pouvait me confier. Mon idée en théorie était parfaite, mais en pratique, elle ne portait que peu de vêtements, et .... la bouffée de chaleur qui m'envahit soudain m'empêcha de réfléchir plus en détail.

La bouffée de chaleur, et l'importun qui gâcha notre intimité. On était même plus tranquilles dans un vestiaire ma parole !! Alors que je m'étais laissé emporté en fichant la trouille de sa vie au gêneur - j'avais même cru voir une auréole au niveau de son entrejambe - je me retournais pour voir Lhyaerae qui me posa une question assez perturbante.

- Te .... tuer ici, dans ce vestiaire ? Je ne réalisais pas sur l'instant son trait d'humour alors que je m'empressais de la rassurer. Non non non ! C'est bien la dernière chose que je souhaite Lhyaerae. Tant que tu seras auprès de moi, tu ne mourras pas. La phrase était présomptueuse malgré le timbre sincère de ma voix, et nul doute qu'elle ne manquerait pas de me rétorquer que je n'étais pas un Aether tout puissant. Je ne pourrais lui en vouloir. Aether non, Ombre oui, et il était hors de question que moi ou un congénère n'emmène son âme alors que son corps refroidissait. Hors-de-question.

- J'ai vu des combats ici, où des gens se faisaient tuer par divertissement. Je ne sais pas quoi penser des Magiciens pour autoriser cela. Ils restent cependant bénéfiques, mais dans cette guerre Aether - Sympan, les ennemis se multiplient pour tout et n'importe quoi.

J'aurai bien voulu développer quand elle avait décidé ce qu'elle comptait me donner, et de rouge je passais à pivoine, alors qu'elle dévoilait sans gêne sa lingerie fine après avoir relevé sa robe en la tenant par les dents, et détachant un enchevêtrement de tissu fin et sensuel que je n'avais jamais vu auparavant. Un spectacle tout bonnement magnifique pour des yeux aussi inexpérimentés que les miens ... Je me raclais quelque peu la gorge, histoire de rester digne dans cette démonstration assez intime, mais qui ne semblait pas du tout l'être à ses yeux.

- Hum ... Je ne suis pas un grand connaisseur des relations homme - femme pour tout t'avouer, mais disons que chez les femmes, la poitrine, et .... misère de misère, MOI qui expliquais ça, tout foutait le camp .... entre les jambes, il ne faut pas les montrer. Seulement à la personne qu'on aime si j'ai bien compris. Ce sont des parties qui font de l'effet chez les ... "bipèdes" comme tu dis, et qu'on ne réserve qu'à l'être aimé.

En sentant mes oreilles brûlantes, je devais probablement concurrencer en couleur et en chaleur le Volcan Ardent, alors que je saisissais de mes mains légèrement tremblantes la lingerie de la demoiselle, balbutiant un merci peu assuré. Nul doute que côté vêtement personnel, je ne pouvais guère espérer mieux !

Je redescendis vite sur terre quand un cri assez caractéristique d'une attaque se fit entendre derrière la porte. Mais que se passait-il encore dans cette fête pour crier de la sorte ? Nous étions assez loin de l'arène pourtant. Je fronçais les sourcils, si nous étions à l'abri dans ce vestiaire, notre protection était bien sommaire, et nous n'avions aucune autre issue en cas d'attaque. Je mettais cela dans un coin de ma tête alors qu'elle m'interrogeait sur qui j'étais. Je me trouvais toujours dos à elle, alors que j'avais regardé la porte suite au cri. Je fermais les yeux, car lui mentir était une torture mentale. Pas à elle .... Si sa question n'était pas aussi précise que je ne l'imaginais, elle me forçait soit à lui dire la vérité, et la voir probablement me fuir si tant est qu'elle avait assez d'imagination pour me croire, soit me traiter de menteur et finir par me détester de me moquer d'elle à ce point. Ne restait que le mensonge, jusqu'au jour où ....

Je me retournais alors vers elle, choisissant les mots les plus justes qu'il m'était permis de lui dire.

- Je ne suis pas un Sorcier Lhyaerae, pas plus que je ne suis Magicien. Les Magiciens sont mes alliés car j'ai décidé de me ranger du côté de Sympan. Mon visage trahissait une lassitude longtemps enfoui, il m'était insupportable de lui cacher la vérité. Je pourrai simplement te dire que je suis Orisha, car si ce n'est pas un mensonge, ce n'est pas tout à fait la vérité non plus. Aussi fou que cela puisse paraître, je te demande juste de me croire sur une chose, une seule : Aussi longtemps que nous serons attachés l'un à l'autre, aussi longtemps que tu ne me trahiras pas, tu ne trouveras pas meilleur allié, confident, ami, protecteur, compagnon même, et tout ce que tu veux en plus de moi. Je ne sais pas l'expliquer, ni me l'expliquer d'ailleurs, mais ceci, je te le jure, est la vérité la plus pure que je puisse t'offrir.

Moi qui devais me taire, j'étais une fois encore parti dans un monologue mielleux et maladroit. J'avais face à moi une Ondine, pas une Ange !! Au point où j'en étais, je devais lui dire avant notre prochaine séparation.

Quand les cris se multiplièrent de l'autre côté de la porte, je tendis ma main paume vers le haut, fixant Lhyaerae comme pour sonder son âme, et m'y perdre également :

- Acceptes-tu ma vérité, et veux-tu continuer notre folie ?

Oui, nous étions deux pauvres êtres complètement fous, mais que je n'aurai échangé pour rien au monde. Et si comme je l'espérais ardemment, elle posait sa main contre la mienne, peu importait quelle menace il y avait derrière cette porte, je la protégerai. La Mort protégeant la Vie, y'avait-il plus fou oui ?....

Post n°5 : 1 424 mots.
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Sam 21 Mai 2016, 21:40

C'était peine perdue. Il avait essayé de tenter de minimiser les dégâts, de faire que sa fille ne sombre pas totalement dans la folie furieuse. Il se rendit compte qu'elle était à la limite de l'incontrôlable quand elle envoya valser contre un mur l'homme brûlé qui s'était approché d'elle. D'accord, il avait quelque peu exagéré dans ses propos mais était-ce une raison pour le traiter ainsi ? Elle aurait pu lui briser le cou en agissant ainsi. Mais elle s'en moquait. Elle était prête à mettre tout le monde à mort à cet instant, s'il le fallait. Et sans réellement s'en rendre compte sur l'instant, Raeden lui avait donné un exutoire. Les hommes aux croissants de Lune. Il savait qu'il n'aurait pas du en parler. Il connaissait trop bien cette sensation qu'elle dégageait. Il l'avait déjà vu une fois comme cela et ce jour là était parmi l'un des pires qu'il avait jamais vécu. Si seulement il pouvait faire quelque chose pour qu'elle ne soit pas le monstre qu'elle était à l'instant. Il aimait sa fille, comme un père aime son enfant, mais la voir sous ce jour, sous cette apparence lui faisait toujours quelque chose qu'il était loin d'apprécier.

Avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, quelqu'un le toucha et décrivit son agresseur comme s'il lisait ceci en lui. Ce qui était peut être le cas d'ailleurs. D'autant plus que l'homme-ours le connaissait. C'était Ethan, le marin masseur. Pourquoi s'était-il interposé dans toute cette histoire ? Pourquoi était-il venu fourré son nez dans une situation qui ne le concernait pas forcément ? N'avait-il pas vu dans quel état était déjà la vampire ? Elle n'avait nullement besoin qu'on aiguillonne sa fureur. Il fallait au contraire, tenter de la raisonner. Mais les paroles du Paternel n'avaient eu aucun effet sur elle. A cet instant, il était trop tard et surtout impossible de faire qu'elle redevienne la femme civilisée qu'elle montrait généralement. Elle était à présent le monstre Vampire, le prédateur au sommet de la chaîne alimentaire, l'être qui hantait les nuits des enfants, l'abomination des cauchemars. Ca faisait mal de la voir ainsi, de savoir que tout ceci ne pouvait se terminer que par un bain de sang, que par le liquide carmin répandu tout autour d'eux. Mais d'une certaine façon, en s'insinuant dans l'histoire, l'Orisha avait évité que l'horreur que l'Impératrice de la Nuit était en train d'orchestrer ne soit faite au centuple.

Tout autour d'eux, c'était déjà la panique. L'Immortel s'était redressé mais il ne pouvait rien faire qu'observer sa fille – était-ce réellement encore sa fille à cet instant ? - réduire un corps humain à l'état de loque sanguinolente, de bouts de chairs et d'os, de chose informe que même la pire des vermines n'oserait approcher. La jeune femme en avait fini et semblait peu à peu reprendre ses esprits même si ses yeux étaient toujours aussi rouges et vifs que le liquide vital qu'elle avait répandu autour d'elle. Elle ne paraissait plus être sur le point de réduire en tas de larve la première personne qui s'approcherait d'elle sans sa permission. La Dentue était fière d'elle et de ce qu'elle venait d'accomplir. Cela s'entendait dans sa voix, dans la phrase qu'elle venait de prononcer à propos de l'affront qu'elle leurs avait fait payé. Elle avait fait cela à cause de lui. Pour lui. Parce qu'on avait attenté à sa vie, parce qu'on s'en était pris à lui.

Il n'avait pu resté de marbre devant la scène. Même s'il savait contrôler et bloquer son empathie, ce qui venait de se passer avait été beaucoup trop fort au niveau des émotions, dans les deux camps. Et ce mélange de joie macabre et de douleurs insupportables qu'il avait ressenti s'était fini en dégueulis sur le parterre de la salle. Il n'avait pas sombré sous le coup des émotions comme à la Forteresse Ensorcelée, mais son corps et son estomac n'avaient pu resté indifférents à ce maelström Sa réaction pouvait certainement être mise sur le compte d'une « âme sensible », les gens pouvaient penser ce qu'ils voulaient, il n'en était rien. Mais être à la fois victime et bourreau, ça avait été trop, trop fort et trop intense en même temps, et pas dans le bon sens du terme. S'essuyant la bouche d'un revers de la main, il reporta son attention sur Yulenka.


Tu viens de leur faire une démonstration de ce qui les attendait s'ils approchaient … Je crois que cela est suffisant.

Il ne pouvait pas la prendre dans ses bras à cause de cette fichue étiquette vampirique, pas en publique en tout cas. Mais il vint quand même poser sa main sur son bras. Elle ne mit d'ailleurs pas longtemps à etre poisseuse du sang qui y résidait. Il sentait cette envie qu'elle avait encore de se battre. Il voyait comment elle récoltait sur le bout de ses doigts le liquide carmin qui les maculait. Mais elle restait sa fille. Il ne pouvait pas la laisser continuer cela, ou tout du moins recommencer.

Ta présence à mes côtés me protégera bien plus que si tu te lançais à l'assaut de ses gens.

mots + résumé:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11440
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Dim 22 Mai 2016, 19:57

Neah n'osait pas vraiment tendre son bras de crainte de ne répandre ce qu'il avait sur lui dans le reste de la salle, ou de salir la tenue de son interlocutrice abordée au hasard. En s'avançant, l'Ange prit conscience que le liquide carmin semblait s'accrocher à sa peau et ses vêtements et s'asséchait plus vite que la normal, se craquelant à certains endroits. Devinant sa mine déconfite devant son constat, il aurait compris que la ravissante brune ne s'enfuie en courant en appelant à l'aide à voir sa démarche hasardeuse et son corps recouvert de sang. Néanmoins, seul un visage peint de surprise devant son allure et de sa demande l'accueillit. Elle chercha un peu avant de lui tendre un morceau de ce qui lui semblait être un chiffon grisâtre. Ce n'était pas une mauvaise idée, un mouchoir en dentelle recouvert d'une substance rouge n'était guère convenable. Comment avait-on fait pour le laisser entrer dans cet accoutrement sanguinolent ? L'Ange l'ignorait. Sans doute n'avait-on pas fait attention à lui ? Les cris qu'ils entendaient de l'extérieur venaient confirmés ses soupçons, mais il ne voyait pas de quoi il en retournait puisque les faits se déroulaient en extérieurs. Bon sang, cette soirée ne lui disait rien qui vaille et ce qu'il avait sur lui venait renforcer sa conviction. Neah allait prendre le chiffon quand il l'a vit s'approcher.

Je vous remercie, Mademoiselle. Je peux m'en charger, cela m'ennuierais que vous souilliez votre habit.

Une question de politesse dont elle n'eut cure, se proposant d'instinct pour l'aider en essayant d'enlever le liquide carmin avant de lui offrir le reste du tissu. Neah la remercia à nouveau avant d'essayer d'enlever les traces de son visage et de ses mains. En vain. Cette saleté était partout. Si le sang en surface disparaissait en poussière, celui en dessous lui laissait des tâches rougeâtres qui ne partiraient qu'après un bon bain. Chose qu'il ne pouvait se permettre dans l'immédiat. La belle brune lui demanda alors s'il trouvait que la Mort était une solution, l'Ange allait lui répondre lorsqu'elle dit son prénom. Ce fût son tour d'être surpris, l'empêchant de répondre à sa question. Il ne se souvenait pas de l'avoir vue autrefois. Ou même de lui avoir adressé la parole. Qui était-elle ? D'un sourire, essayant de faire oublier sa maladresse, elle lui proposa de manger. Elle était folle ? Il déboulait couvert de sang et elle voulait lui offrir un morceau en parlant de mort ? C'était une drôle de demoiselle.

Ça dépend de la situation et elle n'est clairement pas propice à la fête. Je m'en passerais.

Cette dernière le questionnait sur ce qu'il se passait. A vrai dire, Neah n'en savait rien. En regardant au-dehors, il vit d'autres personnes arriver en courant en se protégeant du mieux qu'il voulait de la pluie. Une pluie qui ne manquait pas d'encrasser leurs vêtements de traces carmines sinueuses. Ce n'était donc pas des perles d'eau qui l'avait touché avant qu'il ne s'abrite, mais des gouttelettes de sang ? Il pleurait du sang ?! Malgré sa mine déconfite, il montra du doigt la porte d'entrée pour qu'elle observe la même chose que lui.

J'ai cru qu'il pleuvait. C'est le cas, mais si observez de plus près les personnes qui entrent en courant...Vous verrez que ce qui tombe des cieux, ce n'est pas de l'eau, c'est du sang. Des larmes de sang après les vents de braises...

Car le sang n'avait pas terminé de couler ce soir. Et il n'avait pas encore retrouvé celle qu'il recherchait. Pourvu que Mancinia n'est rien. Pourvu qu'elle ne soit pas dehors, sous cette pluie ensanglantée.

Post III | 600 mots

Résumé III:


[Rp pour tous - Event] La nuit pourpre  - Page 9 Chriss10
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[Rp pour tous - Event] La nuit pourpre  - Page 9 Licorn10

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Mer 25 Mai 2016, 21:26

Le temps, c'est de cela qui me manquait en ce moment. Le jeune homme au nom de Toble était en train de se vider de son sang devant ma personne. Je n'avais aucun don pour le soigner et cela était un bien grand défaut en ce jour. À vrai dire, je pourrais arrêter l'hémorragie en utilisant un peu de ma magie. Cependant, je ne devais pas me faire dévoiler ici. Ma tête était toujours à prix et ce n'était qu'une question de temps avant que des assassins me retrouvent. Je devais éviter le pire pour le moment. Je repensai rapidement qu'il y a à peine quelques minutes, je le tenais contre moi. Si j'avais eu un don quelconque, j'aurai tout fait pour qu'il évite de se faire blesser. Par contre, je n'avais pas ce don non plus. J'étais faible et vulnérable en ce moment. Je demandais de l'aide, mais personne ne venait dans l'immédiat. Je parlais à Toble. Je le questionnais sur tout et rien. Je voulais simplement qu'il reste réveillé. Il parlait de la mort comme étant une évidence. Je ne pouvais refuser cette option. Je hochais fortement la tête en guise d'opposition.

- Tu ne vas pas mourir. Je vais tout faire ce que je peux pour te garder dans ce monde. Continue de me parler...

Il parlait ensuite qu'on n’avait pas fini notre danse et qu'il n'avait pas eu la chance de m'embrasser. Si le moment n'avait pas été dramatique, j'aurais fait un large sourire. Il était plutôt rare d'entendre un homme vouloir embrasser Constance sans qu'il soit contaminé par ma magie. Au lieu de cela, je devins vite alarmé, car il témoignait de sa fatigue. Il perdait beaucoup trop de sang. Je cherchais rapidement mes options possibles et un miracle apparut. Bien que j'aurais bien mis une main sur le visage de m'avoir fait peur, je ne pouvais remercier davantage Sympan de l'avoir guidé à moi.

- Ethan! Est-ce que tu as un don de soin?

À peine j'avais fini ma phrase qu'il criait au guérisseur. J'en concluais qu'il n'avait rien de son côté lui non plus. Je décidai de prendre les choses en main. Je regardais droit dans les yeux verrons d'Ethan avec une grande détermination.

- Je n'ai pas de temps pour expliquer mon plan. Je voudrais simplement que tu lui parles pour le garder conscient et tiens bien le drap contre sa plaie pour que le sang arrête de couler...

J'attendis quelques secondes pour laisser Ethan assimiler le tout et se mettre en action. Mon objectif était simple: il faut simplement que je trouve un magicien. Ils ont une magie qui pourrait être utile en ce moment. Alors, je m'aventurais au travers de la foule pour trouver un magicien quelconque. Je vis un jeune homme assez stéréotypé d'un magicien qui courtisait une jeune femme. Bien qu'il semblait avoir attisé le coeur de la jeune demoiselle, il allait devoir faire autre chose. Je me rendis droit sur lui et je glissai une main sur sa joue sans qu'il s'en rende compte. Mon pouvoir d'attirance se fit instantané et le jeune homme n'avait plus d’yeux que pour moi.

- Dis-moi, est-ce que tu pourrais me rendre un grand service?

Le jeune magicien bavait presque sur ma robe tellement que j'avais mis la dose forte. Sous l'émotion, je m'étais laissé emporter et je ne m'étais pas gêné à mettre une forte quantité de magie. Mes yeux, cependant, commençaient à me trahir. Un effet venteux se fit percevoir aux yeux du magicien. Je réalisai rapidement de ma légère perte de contrôle et je rectifiais le tout avant que quelque chose se produise. Le jeune homme m'obéissait comme un petit chien et allait directement vers Toble après ma demande. Il poussait même Ethan pour se mettre le plus rapidement possible à la tâche.

4ième post:
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Jeu 26 Mai 2016, 18:36

Sacrys

La Nuit Pourpre

Deux poignards sortirent des manches de l’individu qui procéda immédiatement à attaquer Djinshee. Miroitant sous  la lumière des chandeliers, les lames tranchaient, perçaient l’air, jusqu’à ce qu’un coup atteindre le flanc gauche de l’Elémentale.

Le bulbe que tenait alors Sacrys dans ses bras, de l’autre côté d’un accès de service, explosa. Une impressionnante longueur de vrilles que jamais l’on aurait soupçonnées sommeillant dans cette graine de végétal se déroula, fouettant l’air et cognant le sol avec rage. Les tentacules épineux se jetèrent aussitôt sur l’homme armé, menaçant de l’empaler et de l’écraser, mais celui-ci parvint à éviter la salve d’un rapide pas de côté. S’entortillant sur elles-mêmes, les tentacules vinrent former un véritable mur végétal entre l’agresseur et la jeune rousse qui, elle, se fit attraper par la taille et tirer en arrière jusqu’à rejoindre l’Alfar. La porte se referma, obstruée par la plante grimpante qui, désormais, en scellait totalement l’accès.

La torche humaine procéda alors à refermer sa plaie par l’intermédiaire de ses flammes. À vrai dire, Sacrys ne savait trop si elle tentait de cautériser la blessure ou si le feu lui permettait de se régénérer. Il pencha la tête en observant la jeune femme faire, lui jetant un regard inquisiteur. Lorsque l’Elémentale eu terminé, elle lui accorda enfin son attention. Il ne se souvenait pas lui avoir accordé de passer au tutoiement, mais cela ne le dérangea pas particulièrement.

« Un merci suffira amplement, réponda-t-il, avant de lever un doigt et ajouter : Points bonus si dit sur un ton mignon de femme en détresse. »

Bien évidemment, il n’était pas sérieux, même s’il était parfois difficile de deviner ses réelles intentions. Il pouvait bien s’amuser à la taquiner un peu, après tout il venait de la sortir d’un joli pétrin et elle ne pouvait pas vraiment le quitter pour retourner dans la grande salle. D’ailleurs, l’homme aux poignards avait cessé de maltraiter la poignée, constata-t-il. Par mesure de sécurité, toutefois, il jugea bon de laisser la plante bloquer l’entrée aussi longtemps qu’ils resteraient dans les couloirs.

« Ce que je fais ici, bonne question. Je me promène pour… Me promener ? L’autre en question est partie à peu près en même temps que toi, m’abandonnant à mon sort. Du coup, j’ai jugé bon de visiter le château et, accessoirement, de tracer une petite carte très schématique. »

Il plongea une main dans la poche de son manteau et en ressorti la carte. En effet, elle était très schématique, si bien que parvenir à la déchiffrer sans en être l’auteur revenait de l’exploit.

« D’ailleurs, si tu cherches à partir, il devrait y avoir une sortie vers les jardins de ce côté, mais je n’ai pas encore exploré cette partie du château, envie de venir faire un tour ? »

Vraisemblablement, cela n’intéressait pas vraiment son interlocuteur qui semblait vouloir se détendre plus qu’autre chose, en ce moment. Haussant les épaules, il alla également s’appuyer contre un mur et continua la discussion, répondant aux sujets qu’elle lui lançait.

« Plus ou moins, parler à Edwina aurait été d’une grande aide, mais moi et l’arène… Ahem. Disons que je n’ai pas encore les aptitudes nécessaires. Ce que tu m’as dit au sujet de la chasse au trésor m’a tout de même donné une bonne piste. »

Il remarqua que l’attention de Djinshee s’était portée sur la vitre écarlate, baignant le paysage dans des nuances de rouge. Avec beaucoup de recul, il aurait été capable de dire que la vue était très belle, le sang étant un liquide si beau à voir. D’ailleurs, les habits de la jeune femme étaient tâchés de sang au-delà de sa blessure, remarqua l’Alfar.

« Étais-tu dehors quand il s’est mis à pleuvoir ? Ou est-ce du sang de l’arène ? Si ta réaction au sang est la même que face à l’eau, ce ne doit pas être ton jour. »

Il l’aimait bien, cette Djinshee. En soi, elle avait égayé sa journée qui se serait annoncée bien ennuyante en son absence. Certes, elle ne l’appréciait probablement pas, comme le trahissait le ton froid sur lequel elle lui adressait la parole, petite répercussion de l’épisode à l’arène avec son « porte-bonheur » végétal tentaculaire mangeur d’hommes. Mais bon, il venait de la sauver à l’instant, il ne pouvait pas vraiment faire plus que ça pour montrer sa sympathie.
Au fond du couloir, un reflet lumineux vint soudainement attirer l’attention de l’Alfar. Pas le moindre bruit de pas, seulement un bref miroitement. Certains Alfars devenaient très perceptifs hors de situations stressantes, leur permettant de remarquer des détails visuels et auditifs que les autres races ne sauraient percevoir. Il faisait partie de cette catégorie, destinée de naissance à prendre la voie des armes.

Brusquement, il se jeta dans la direction de Djinshee, s’empara du poignard qu’elle avait rangée dans son fourreau, pivota sur lui-même et trancha dans la direction d’où venait le reflet. Un bruit métallique de lames s’entrechoquant retentit. Il l’avait deviné, un assassin l’avait suivi dans le château. Il avait entendu quelques bruits suspicieux auparavant, alors qu’il déambulait dans les corridors, mais avant de voir Djinshee se faire agresser il avait supposé qu’il s’agissait probablement de quelques employés, ce qui ne pouvait qu’être naturel. N’aurait-il pas eu cette remarquable perception des gladiateurs Alfars, il ne serait jamais parvenu à réagir à temps.

Levant les yeux vers le front de son agresseur, il aperçut un tatouage de demi-lune, similaire à celui de l’agresseur de Djinshee. Pouvaient-ils être les membres d’un culte venu assassiner les invités de ce Bal ? Ou s’agissait-il d’un attentat à l’encontre de ceux qui refusaient de vénérer Sympan ? Non, ils ne pouvaient savoir cela, et attaquer les invités selon l’alignement général de leur race mènerait à la mort de plusieurs renégats. Quel pouvait donc être leur motif ?

Au même instant, tous deux désengagèrent. Des veinures noires se répandant tout autour des yeux de l’Alfar, activant son pouvoir de Dépassement, il repartit à l’assaut en se propulsant d’un pas rapide vers son adversaire, prêt à lui trancher la gorge. Son mouvement dépassa la cible et continua jusqu’à atteindre le mur. Le poignard ricocha, le manche toujours solidement empoigné, et virevolta en direction du sol. Le bras armé désormais loin derrière l’ennemi, persista dans son mouvement sous l’effet de l’inertie, pour terminer de rouler une bonne dizaine de mètres plus loin, laissant une trainée de sang dans son sillage.

« Aaaaaaaaarg ! »

Tremblante, sa main gauche tenta d’attraper son bras droit là où il devait être, au niveau de l’épaule. En vain, seule une gerbe de sang rythmée venait arroser les fébriles doigts. La vision trouble, Sacrys vit la lame rouge de son adversaire et, bien plus loin, masqué par quelque sombre brume, son bras amputé. Haletant, tremblant sous la douleur, il bascula en arrière et tomba assis, devant l’individu qui levait alors son épée, une dernière fois, avec la claire intention de l’empaler.


1152 mots | 7ème post
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Jeu 26 Mai 2016, 19:07


Ce n’est pas tous les jours qu’un membre essentiel à sa survie lui faisait défaut. Malgré son vécu incessant pour la guerre et les obstinations suicidaires, peu de monde pouvait se targuer de lui avoir causé un mal si décisif. En d’autres circonstances, il ne se serait jamais laissé atteindre aussi facilement, mais à cause d’un manque d’inattention peu approprié, le couperet était tombé sur sa sanction. L’imprudence ne cessait de lui jouer des tours. Vivre sa vie à cent à l’heure disposait de beaucoup d’avantages, aussi bien que des inconvénients, néanmoins il ne regrettait pas du tout son acte. L’échec cuisant qui avait succédé à sa tentative était un préjudice inéluctable pour apprendre à se relever d’une autre manière. Sa philosophie se révélait grandiose en de pareilles occasions, alors qu’importe ce qui était susceptible de lui arriver par la suite, il acceptait son destin comme il viendrait. Pour autant, la mort n’était visiblement pas prête à l’accueillir dans son territoire puisqu’une femme qu’il connaissait plus ou moins se précipita à sa rescousse pour essayer de le sortir de là. Son bras arraché ne pouvait être réparé sans une puissante magie ; à part la reine et quelques élus, ils étaient très peu à disposer d’un niveau avec une telle étendue. Les picotements qui couraient sur son membre tranché composaient un rythme en chœur qu’il était difficile d’ignorer. Heureusement, sa force mentale suffisait à calmer la lancination en pratiquant une méthode de médiation que lui avait enseignée un groupe de chamans.

Les voyages qu’il avait accomplis jusqu’à maintenant avaient au moins permis à son apprentissage d’être accrus par des techniques que les démons ne maitrisaient pas. Quand il fut sur le dos de la bête, il relâcha un râle étranglé à cause de sa mauvaise position. Cependant, la gracieuse sauveuse poursuivit sa mission jusqu’au bout en le guidant à l’abri des messagers de la lune. Ces hommes étaient indéniablement portés par la volonté d’un dieu ; un chaos qui allait dans le sens de ses convictions. Les divinités ne servaient qu’à apporter plus de mal que les mortels, c’est la raison pour laquelle il continuait de croire que leur extermination serait une bonne chose pour le futur. Tout en analysant la scène qui se déroulait dans le reflet de ses yeux, l’homme força sur ses jambes afin de se redresser. Un bras en moins n’allait pas le tuer, pas s’il réagissait dans la hâte. Il arracha ainsi le bout de tissu qu’on lui avait noué autour de la blessure pour le joindre entre ses dents et le mordre de toutes ses forces. Il posa ensuite sa paume sur la partie sanguinolente de son anatomie, puis au moyen d’un effort démesuré, il fit naitre une flamme dans le creux de sa main, ceci afin de cautériser la blessure tandis qu’il retenait un hurlement sauvage. En attendant de partir en quête d’un soin plus complet, cette alternative était amplement suffisante pour le moment.

C’est en nageant dans la sueur — avec des yeux emplis de cernes — qu’il se tourna pour la première fois vers Milady. « Je vous remercie pour votre aide. Sans vous, j’y serais très probablement passé. Les inconnus sont occasionnellement plus prévenants que les proches. Je payerais ma dette un de ces jours. » Aussi maléfique qu’il puisse l’être, Zane remboursait toujours les services qu’on lui offrait par un autre. C’était le système de l’échange équivalent, une doctrine qui marchait non moins bien dans la science que dans la magie, notamment pour les pactes. Dans tous les cas, il ne pouvait pas se permettre de rester plus longuement ici. Il avait eu de la chance d’être tombé sur une femme assez aimable — ou imprudente — pour lui venir en aide, mais il n’était pas assez naïf pour se jurer que quelqu’un reproduirait cet exploit. Pour retrouver son bras, il devait le faire par ses propres moyens. De sa seule main encore valide, il la tendit à Milady pour la lui serrer en guise de remerciement. « Ne vous préoccupez pas de moi. Je dois quitter ce château, et d’urgence. À la prochaine. » Relâchant son emprise, il piqua un sprint dans la direction opposée en n’omettant pas de saisir son membre arraché durant la course. Sautant au travers d’une fenêtre se trouvant à en bout de la salle, le diable chuta durant de longues secondes avant de disparaitre dans le néant.


726 mots


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Jeu 26 Mai 2016, 21:24


La jeune femme eut un léger rire discret, les lèvres étirées en un sourire tendre aux notes moqueuses. « Cocoon … » soupira-t-elle tout bas en faisant glisser ses doigts le long du dos de son amant, pour finir leur course près de sa nuque où ils s’attardèrent. « Tu devrais avoir davantage confiance en mes dons. Je suis un véritable monstre parmi les hommes. » lui souffla-t-elle à l’oreille. « Si tu désires qu’elle t’oublie, je peux faire en sorte qu’elle omette jusqu’à ton visage. Si tu souhaites briser ce lien qui t’unit à elle sans ressentir le moindre mal, j’arriverai à effacer les souvenirs et les douleurs. » Elle embrassa doucement sa joue. « Rappelle-toi que je suis remarquablement douée et efficace. » La remarque aurait pu paraître prétentieuse si elle n’avait pas été prononcée par la responsable de la destruction d’une partie des Terres du Yin et du Yang. Vanille ne manquait pas d’orgueil mais elle avait la puissance nécessaire à sa vanité. « Tu ne devrais pas subir cette situation. Laisse-moi t’aider à passer outre. » Elle laissa s’écouler quelques secondes, durant lesquelles elle se contenta de le dévisager, sans rien dire. Elle paraissait songeuse. « Hum. » Elle agrippa le col de son haut, souriante et sensuelle. « J’aurai adoré terminer cette discussion ailleurs. » murmura-t-elle, évocatrice. « Je suis sûre que tu adores l’idée d’avoir une femme mariée pour maîtresse. » ajouta-t-elle d’un ton charmant. Après quelques pas, elle enchaîna. « Cette nouvelle a surpris mes proches. Les personnes comme nous ne devraient jamais prendre époux ou épouse, du moins si l’on part du principe que les vœux sont des chaînes. » Un autre pas. « Seulement, le mariage n’est qu’un contrat où les Dieux sont pris malgré eux à témoins. J’ai signé le mien dans un instant de faiblesse dont un homme étrange a su tirer parti. Soit. » Si la situation lui déplaisait réellement, elle se serait arrangée pour redevenir veuve, pour la seconde fois. « Un homme assez fou pour me fréquenter doit être à la hauteur de ses prétentions. Je ne pourrais avoir pour mari quelqu’un de faible. Il est … » Elle s’interrompit. « Tu verras par toi-même. Je suis sûre que vous allez très bien vous entendre. » L’idée que Cole soit embarrassé par la présence sous son toit de l’amant de sa femme n’effleura pas l’esprit de la Khæleesi. Plutôt, elle s’en fichait. « Je suis d’ailleurs étonnée qu’il n’ait pas tenté de me retenir. Je crains que venir ici n’ai été une mauvaise idée. » Comment aurait-elle pu ignorer les rouages de l’avenir avec ses dons ? Elle savait simplement que sa place était ici et qu’elle ne risquait rien. Elle ne cilla pas lorsque des individus commencèrent à tuer les invités. Elle ne réagit pas plus face à la pluie de sang qui commençait à s’abattre et qui réduisait à l’état de chair informe ceux qu’elle touchait. Vanille soupira. En un battement de cils, elle se téléporta près de Cocoon et de son fils. Une main posée sur chacun, elle s’éclipsa à nouveau pour les mener dans un endroit du Château où ils seraient à l’abri. « Promis, ce n’est pas moi. » dit-elle avec ironie. Ce n’était pas bien compliqué – à ses yeux – de comprendre la situation. « Ne le laisse pas s’approcher de cette averse. Toi aussi, évite-la. » Elle ne semblait pas plus inquiète que ça. « Maman ! » Zaäshiel l’appelait depuis plusieurs secondes déjà et tendait les bras vers elle. Ce n’était qu’un enfant et il était loin d’avoir le flegme de sa mère. Il voulait qu’elle le serre contre lui, ce qu’elle fit.

A quelques pas de là, Lily-Lune, Astrid et Jarod s’étaient retrouvés et restaient à l’abri. Ils se tenaient près d’une fenêtre, d’où ils contemplaient la scène sanglante. Ils venaient tout juste de rentrer, après avoir aidé plusieurs dizaines d’individus à faire de même. La situation se dégradait un peu plus à chaque instant, un constat qui n’appelait guère d’amélioration immédiate. « Est-ce que vous cherchez quelqu’un ? » s’enquit la Dame d’Arcadia, consciente des tourments de la Vénus. « Mon fils. Il devrait être au Château. » Seulement, elle ne percevait pas la moindre trace du Génie dans les parages. Même si elle ne l’avait pas vu depuis longtemps, l’Orine était certaine que Caliel était à Caelum. Elle avait entendu dire qu’il avait tenté les épreuves de la Main de la Reine Blanche.

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Ven 27 Mai 2016, 15:22


La nuit pourpre
Rp pour tous


« Oui, je doute aussi. » répondit Edwina en essayant de sourire. Il n'était pas le seul individu à être venu la voir avec cette idée. A vrai dire, l'Ultimage avait cru une bonne partie de sa vie appartenir au peuple des Océans et elle ne nourrissait aucun affect négatif envers les Elémentals. Elle ne pouvait pas non plus décréter la paix. Elle se devait de respecter l'histoire de ses sujets et les pensées de la plupart d'entre eux. De plus, certains Elémentals étaient maléfiques, notamment ceux ayant été transformés par des Sorciers. Si ces derniers souhaitaient éperdument voir la race de leur honte s'éteindre, à la manière dont les Démons traitaient les Réprouvés, Edwina avait une vision moins extrême de la chose. Elle se contentait de faire surveiller les Elémentals sur son territoire et de ne pas déclencher de guerre. Elle espérait que protéger l'un des ressortissants de la race n'entraînerait pas une telle chose. « J'ai promis de toujours aider ceux qui me demanderaient mon aide à condition que cela ne puisse nuire à mon peuple. Votre position est délicate et j'admire votre courage. Je vais accepter de vous épauler. ». Elle essayait de rester concentrée mais ça devenait de plus en plus difficile. Quand le premier cri retentit, elle sursauta. Elle l'avait senti. C'était comme une évidence. « Je euh... ». Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que, déjà, l'Archimage Nylmord apparut. « Ultimage. Caelum semble prise dans une malédiction divine. A l'extérieur, des corps explosent. Les pavés sont recouverts de sang et il semble qu'à l'intérieur des assassins se trouvent dans la foule. Je vous expliquerai plus en détails ultérieurement mais je pense que pour votre sécurité, vous devez partir. ». « Non je... ». « Ne discutez pas. » fit l'homme d'une voix beaucoup plus ferme. Il tourna son regard vers Raphaël. Il plissa les yeux une demi-seconde comme s'il le sondait et, finalement, parla à ce dernier. « Je vous confie la reine. Vous vous enfuirez avec elle par le souterrain. ». Il ne lui laissait pas vraiment le choix, entraînant déjà les deux individus vers un mur. Un peu de magie pour le déformer et ce dernier s'ouvrit sur un passage qui descendait dans les entrailles de la terre. « Allez-y ! ». Lui-même devait rester sur place pour coordonner l'armée et faire face à la menace. Personne ne savait encore ce dont il s'agissait réellement. Un vrai mystère, qui ne tarda pas à trouver un semblant d'explication.

La situation semblait légèrement désespérée. Des gardes Magiciens étaient entrés dans le château par des souterrains tant l'extérieur était impraticable et ils essayaient de mettre de l'ordre dans la salle sans y parvenir véritablement. Plusieurs morts jonchaient le sol et certains prenaient le parti de se défendre seuls ce qui ne faisait qu'empirer la situation. Dans ce chaos, comment pouvait-on savoir qui était un allié et qui était un ennemi ? Les gardes essayaient de canaliser la situation en forçant certains individus à se coucher sur le sol ou à passer dans d'autres pièces, plus petites, afin qu'ils soient contrôlés en bonne et due forme. Personne ne devait sortir dehors, bien qu'il soit difficile d'empêcher quiconque de le faire. « Vous êtes mieux à l'intérieur du château... » clamait-on parfois. « Je ne risquerai pas ma vie une seconde de plus ! » répliquait-on d'autres fois. L'atmosphère était lourde et l'odeur du sang ne faisait qu'accentuer cette impression de mort qui flottait non loin de chacun. Deux camps s'affrontaient, pour le meilleur et pour le pire, surtout le pire. L'un des hommes, vêtu de blanc et de doré, leva son poing en l'air, clamant d'une voix forte et claire : « Pour la gloire de Sympan ! ». Il n'était plus question d'être discret à présent. Il usa de magie pour toucher deux individus qui prirent feu instantanément. Il fut rejoint par les autres dans une danse macabre qui se solda par plusieurs morts, même dans leur propre camp. Ils cherchaient à marquer les esprits, à insuffler la crainte chez chacun, à se faire passer pour les élus du Dieu Suprême, le seul et unique qui mérite d'être prié. Ceux qui ne partageaient pas leur point de vue devaient disparaître.

A l'extérieur du palais, Drejtësi avançait, lentement, parmi les cadavres. Une partie du sang au sol se réunit sur son corps, colorant sa robe de ce rouge si significatif. Le regard fixé sur la porte encore ouverte, les gardes prirent peur, réunissant leurs efforts pour fermer la porte. Elle sourit et, d'un geste de la main, rouvrit les énormes battants dans une bruit tonitruant. William apparut à côté d'elle. Ils étaient très différents. L'une aimait constater les ravages de ses actes, l'autre n'avait d'intérêt que pour ce qui pouvait lui apporter. « Pour la gloire de Sympan, hein ? » fit-elle dans un murmure pourtant cruellement audible. L'ancien esprit du temple sourit à son tour, plusieurs silhouettes s'élevant dans les airs parmi la foule, celles des hommes et femmes habillés de doré et d'or. Ils ne pouvaient résister à l'emprise. D'un geste, il les envoya heurter le premier mur venu, brisant leurs os dans un craquement horrible. « Continuez de prier à votre guise celui qui fait la sourde oreille. Un choix est un choix. Vous en subirez les conséquences. ». Ce fut tout. Les deux entités disparurent comme elles étaient venues. La pluie cessa, la menace des hommes en doré et or ne pesait plus, mais il allait falloir se remettre de la situation, nettoyer les bouts de cadavres, compter les pertes.

931 mots
Explications


Hello ^^

A l'intérieur du château, les pro-Sypan en doré et or finissent par dire haut et fort qui ils soutiennent. Les gardes de Caelum essayent de calmer le jeu mais c'est pas évident vu le chaos général. Mitsuko et William finissent par entrer à l'intérieur des murs et tuent les assassins (BWAHAHAHA) avant de menacer l'assemblée. Donc essayez de jouer le jeu ^_^
Après je vous conseille de partir hé hé o/ Caelum est totalement dévastée, y a du sang partout, des cadavres partout, des bouts de cadavres partout. Et puis c'est un peu traumatisant quoi comme situation donc si vous avez une faible force, vous allez pas hausser les épaules en mode "cool, ce soir je me fais du poulet rôti pour dîner !". Les Dieux n'ont pas trop l'habitude d'intervenir de la sorte, notamment parce que, avant, les Esprits du Temple étaient les gardiens d'un certain équilibre. Généralement ils se battent via leurs fidèles en fait. Là c'est différent. Il n'y a plus de frontières, plus de limites, chacun fait ce qui lui plaît =D

Voilà =D Je pense que c'est mon dernier message PNJ. Le rp se termine mardi, soit le 31 mai à 23h59.


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Ven 27 Mai 2016, 19:22

L'Ondine sourit en attrapant l'une des mèches de ses cheveux. Elle se demandait si elle savait mettre le ton correctement. Sa langue maternelle était très chantante et bien différente de celle des bipèdes. De ce fait, s'il ne comprenait pas lorsqu'elle plaisantait, peut-être était-ce à cause de ton faussé de sa part ? Elle devrait travailler cet aspect là dans les jours à venir. A moins que le problème ne soit pas là. Peut-être avait-il compris qu'elle n'était pas sérieuse et peut-être était-il en train de lui répondre en faisant, lui-aussi, de l'humour. Comment savoir ? Elle ne souhaitait pas rigoler, il pourrait mal le prendre. D'un autre côté, si elle ne riait pas, il pourrait s'en offusquer également. C'était la raison pour laquelle elle se contentait de sourire, chose qu'elle jugeait à mi-chemin entre la normalité et le rire. « D'accord. » fit-elle d'une façon un peu entre deux aussi. Elle se demandait, là encore, si elle avait bien compris ce qu'il lui disait. C'était étrange comme idée. Tant qu'elle resterait à côté de lui, elle ne mourrait pas ? Il s'agissait sans doute d'une expression qui voulait dire qu'il allait la protéger. « Toi non plus. » répondit-elle quelques secondes plus tard. A vrai dire, elle ne souhaitait pas qu'il lui arrive malheur et, dans l'état actuel des choses, elle était certaine d'essayer de le protéger si un individu s'en prenait à lui. C'était assez étrange comme sentiment mais trop y réfléchir la plongeait dans une ambivalence plutôt dérangeante. « Hum... ». Elle réfléchissait sur ce qu'il venait de dire. « Tu n'aimes pas que l'on tue les gens ou tu n'aimes pas que les Magiciens laissent des gens se faire tuer ? ». La mort ne la dérangeait absolument pas. Les Ondins n'étaient pas réputés pour être tendres, ni entre eux, ni avec les étrangers, encore moins avec ces derniers. Lhyæ avait, en plus, une fascination malsaine pour celle-ci, que cela soit pour ceux qui tuaient ou pour les différents moyens de la donner. « Mais je comprends. Il vaut mieux penser que tout le monde est un ennemi. ». Elle fit une très courte pause avant de rajouter. « Sauf toi. ». Elle ne le voyait pas comme un opposant. Elle avait confiance en lui.

Au début, elle ne remarqua pas la réaction de Wriir, prise dans son élan, empêtrée dans le retrait des bas et du porte-jarretelles. Le raclement de gorge, en revanche, lui fit comprendre que quelque chose se déroulait. Il était pivoine, ce qui eut pour conséquence de faire pencher la tête sur le côté à la jeune femme. « Oh je vois... ». Elle entendait mais ce qu'il lui disait dépassait un peu ses limites. Sous l'Océan, il n'était pas rare de voir des femmes aux poitrines dénudées et la question de l'entre jambe ne se posait pas dans l'eau. Certes, l'existence des cités bulles rendaient ces questions essentielles pour le peuple marin mais, concrètement, Lhyæræ ne connaissait pas la notion même de pudeur. « Du coup, je peux te montrer, si je comprends tout... non ? » dit-elle. A y réfléchir, elle se demandait si elle devait dire ce genre de choses, surtout que ce qu'elle ressentait était dangereux. Comment savoir si ce n'était pas l’œuvre d'un sort, d'une magie puissante ? Elle se demandait si ce genre de liens était normal entre un bipède et un Ondin. Peut-être que les Ætheri avaient souhaité créer une union particulière entre le peuple des mers et celui des terres ? En y pensant, elle trouvait l'idée un peu ridicule. Elle n'était pas assez importante pour que les Dieux s'intéressent à elle. « Tu... ». Elle allait lui demander s'il en savait plus, si ses sentiments étaient les mêmes, mais se retint. Elle obtint tout de même la réponse dans une longue tirade sur laquelle elle se concentra réellement. Elle ne voulait pas échouer dans la compréhension, même si les traits de ses interlocuteurs la guidaient souvent sur leurs intentions. « Mais... tu aimes les Ondins ? » demanda-t-elle. « Tu ne risques pas de te faire abandonner par les tiens ? » Elle ne savait pas ce qu'elle devait répondre à tout ça mais la situation l'étonnait. « Mon peuple ne vous aime pas. Ton peuple ne doit pas nous aimer non plus. Je devrais te tuer pour tes mots. ». Elle disait la vérité. Les Sirènes étaient racistes envers les autres peuples et le fait qu'un individu s'érige en protecteur de l'une d'elles pouvait être pris comme un affront considérable. Étonnement, elle ne le prenait pas ainsi. Elle sembla hésitante puis finit par mettre sa main dans la sienne. « J'accepte mais je ne garantis pas que Næ voudra te laisser vivre. ». Il y avait le soucis de l'Ondin également. Il avait été clair et elle lui désobéissait consciemment. Tant pis, elle voulait rester avec lui.

A y réfléchir un peu plus, elle se dit que les bruits n'étaient pas normaux. Les cris devenaient de plus en plus stridents et il semblait que l'on se battait dans la salle. Un peu perplexe, elle hésitait à sortir, se disant qu'ils étaient peut-être mieux ici. Néanmoins, la situation la rattrapa car un homme apparut à sa droite, une demi lune sur le front. Elle ne vit que l'éclat de sa sphère avant qu'il ne disparaisse de la même façon qu'il était apparu. Elle resta un moment sans bouger, sentant quelque chose de froid sur son ventre, ou de chaud... Lhyæræ avait du mal à déterminer mais ce n'était pas agréable, c'était même étrangement douloureux. Si au début elle n'avait rien senti tant la lame était aiguisée et rapide, elle ne tarda pas à éprouver la douleur. Baissant les yeux vers sa robe, elle se rendit compte que du sang coulait. Curieusement, ce fut réellement à partir de l'instant où elle se rendit compte de son état qu'elle réagit plus amplement, soupirant de douleur. Complètement démunie, elle ne dit rien. Ses jambes se mirent à trembler, comme si la blessure lui rappelait qu'il n'était pas naturel pour elle d'en posséder et elle essaya de s'appuyer de sa main libre à ce qui se trouvait sur son chemin.

1019 mots
Blessure : ok
J'ai pas relu encore, je le fais dès que je peux ^^
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Ven 27 Mai 2016, 19:33

Tout autour d'eux, ce n'était plus qu'un capharnaüm sans nom. Des gens s'écroulaient un peu partout, apparemment mystérieusement attaqués, des cris et des sanglots résonnaient dans la salle. Les effluves de la panique embaumaient de plus en plus l'air, même perceptible pour le commun des mortels. Les invités ne savaient plus où donner de la tête. Dehors, une pluie de sang qui semblait faire exploser les gens qu'elle touchait. Dedans, des assassins qui s'en prenait à la foule. Il devait certainement y avoir une logique à tout ceci mais les esprits étaient beaucoup trop brouillés pour s'attarder à comprendre. Et puis, l'attention d'Ignis était plutôt concentrée sur la vampire et son père que sur le reste des gens qui les entouraient. Bon, cela ne l'empêcha cependant pas de noter que l'homme qui avait tenté de l'intercepter sur la zone de combat était revenu prêt d'eux et lui faisait un signe de tête. Mais de toute façon, avant qu'il ne puisse faire ou dire quoique ce soit, l'attention de l'Impératrice de la Nuit s'était entièrement focalisée sur lui … et il regretta d'exister. Mais quelle idiotie lui avait prit de la suivre et surtout de s'adresser ainsi à elle. Il devrait s'excuser, faire quelque chose … n'importe quoi.

Pour cela, encore aurait-il fallut qu'elle lui en laisse le temps. Mais sans qu'elle ne fasse un mouvement à son encontre, il sentit soudain une puissante force magique lui rentrait dedans, comme la tête d'un bélier et l'envoyer s'écraser contre un mur, de l'autre côté de la salle. Il n'avait absolument rien pu faire pour contrer cela. Instinctivement, pendant quelques secondes, il avait essayé de sortir ses ailes pour tenter de reprendre un semblant de contrôle, son esprit ayant complètement oublié qu'il n'en possédait plus, ou plutôt que des moignons. Ce fut donc sans aucune retenue qu'il percuta violemment la paroi qui se présenta à lui. Pendant quelques secondes, il y resta scotchée avant de lentement glisser le long du mur et de s'affaissait par terre, au ralenti, comme dans un effet comique. Mais il n'y avait personne pour trouver cela amusant et encore moins lui même. Avachi comme un sac à patate, il était totalement inconscient en fait. Et c'était peut être mieux ainsi. Car comme ça, il ne pouvait assister à la scène de Yulenka en train de faire un carnage comme il n'en avait jamais vu. Au moins, comme ça, son subconscient ne pourrait pas en faire des cauchemars.

Ce fut l'insistance des élancements dans l'arrière de son crâne qui le ramena à la conscience. Il porta machinalement sa main à sa tête et poussa un grognement quand ses doigts palpèrent une bosse qui faisait déjà la taille d'un œuf. Il tenta de se redresser, mais des éclairs lumineux agressèrent ses rétines et il s'affaissa de nouveau. Finalement, il était peut être préférable qu'il reste où il était. Au moins pendant quelques minutes .. Ou pourquoi pas quelques heures. Son regard balaya la salle mais la situation n'avait pas vraiment évoluée. Il ne devait pas être resté dans les vapes bien longtemps se dit-il. Il y avait bien un tas informe et sanguinolent devant la jeune femme à la chevelure bleue, mais à part, rien de nouveau. De toute façon, même s'il était quelque fois suicidaire sur les bords, là, l'instinct de conservation avait pris le dessus et lui avait dit qu'il était préférable qu'il n'attire plus l'attention de la vampire sur lui aujourd'hui. Au lieu de ça, il appela l'homme avec qui il s'était battu.


Hé toi!

D'accord, ce n'était peut être pas très efficace d'appeler ainsi quelqu'un à travers une pièce remplie de gens. Mais bon, il ne savait pas comment il s'appelait – à moins qu'il lui ait dit mais qu'il ne s'en souvienne plus – et puis, l'autre avait donné l'impression que vouloir lui parler un peu plus tôt. C'était donc l'occasion rêvée. Cependant, son « cri » réveilla son mal de crâne et il grimaça, fermant les yeux pour atténuer un peu la douleur. Il fallait vraiment qu'il arrête de sortir, de tenter de fréquenter des gens. A chaque fois, ça finissait mal pour lui et il se retrouvait avec de nouveaux bleus et bosses. Il comptait rajouter quelque chose, mais des exclamations lui firent brusquement rouvrir les yeux et il manqua de s'etouffer en entendant et en distinguant ce qui était en train de se passer .... Des Aetheri, ici? C'était la fin. Comment lui, un faible déchu, pourrait-il survivre à cela ? La peur était littéralement en train de le liquéfier sur place, à tel point qu'il ne se rendit même pas compte sur le moment que tout était fini. Plus de pluie, plus d'assassins.

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Ven 27 Mai 2016, 19:35


-Les décérébrés osent tout. C'est même à ça qu'on les reconnait....

C'était en ces termes que la vampiresse avait répondu à la remarque de son père, quant à la démonstration éloquente de la fin épouvantable qui attendait quiconque oserait toucher son père. Yclipt était partagé et détestait cette situation présente. Il ne savait pas s'ils étaient sauvés ou si ce n'était que le début de la fin. Et ce regard.... par son sang même s'il ne l'avouerait jamais, ce regard lui faisait froid dans le dos. On pouvait y lire son désir ardent de répandre sang et surtout mort, de laisser éclater sa nature destructrice comme un ouragan sur une ville de cartes. Elle suivit machinalement son père..... Mais ses yeux étaient rivés sur ses cibles. La question était, est-ce qu'elle perdait réellement pied, où est-ce qu'elle profitait de la situation pour se défouler ? Est-ce que Rubis n'avait tout simplement pas prit le dessus ? Au quel cas il était vital pour le conseiller de se tenir à distance de sa reine.... La tension était insupportable, et le contexte avait un petit avant-goût de guerre. Mais le conseiller restait droit dans ses bottes, soucieux d'être digne en toutes circonstances, du moins c'était là la ligne de conduite qu'il s'imposait. Car s'il n'y avait pas la peur, il fallait bien avouer que le désir de l'impératrice était presque communicatif. Peut-être l'omniprésence de sang y était-elle pour beaucoup également. Prenant une profonde inspiration de même que tout son courage, Yclipt se risqua à l'interrompre dans ses rêveries.

....Majesté ?

-Comment....

Un hurlement supplémentaire retentit dans la salle tandis qu'un homme au croissant de lune venait de se prendre deux pics de sang dans les yeux.

-..... Résister....?

Elle souriait d'un sourire euphorique et dément, l'illustration même du malsain, tandis que son regard lui semblait se perdre dans le spectacle qui se jouait devant elle. Son agonie l'amusait clairement, et elle laissa même échapper un petit rire alors que lentement sa tête se tournait vers une nouvelle cible. Celle-ci sembla se faire happer par les ombres, il poussait des cris paniqués, cherchant en vain à les fuir. Les ombres trainèrent leur proie à l'extérieur, ou la pluie de sang vint lui régler son compte. Yulenka ne savait pas qu'elle était mortelle uniquement pour les pro-Sympan. Tout comme en cet instant, elle ne savait pas encore que ces assassins étaient des pro-Sympan. Elle était entrain de pendre un troisième bougre via des plantes grimpantes qu'elle avait fait apparaître, lorsque justement, les hommes à la lune vinrent faire connaître à tous leur revendication. Trop tard hélas pour leur camarade qui était mort pendu.... Yulenka afficha un rictus de colère et de frustration, et siffla.

-Ne pouvaient-ils pas se taire....

A présent qu'elle savait leur motivation et leur camp, elle ne pouvait plus les massacrer aussi facilement. Ce qui la contrariait au plus haut point. Son désir d'extermination et de massacre avait à peine commencé à être assouvi, et voilà que la partie se terminait déjà. Elle bouillait sur place, et sous l'effet de sa frustration, elle ne remarquait pas qu'elle était entrain de recouvrir de glace toutes les surfaces environnantes. Mais un nouveau coup de théâtre vint l'interrompre et distraire sa magie. Des Aetheri, ni plus, ni moins, qui venaient débarquer en plein dans la salle, en continuant le jeu qu'elle n'avait plus le droit de faire. Elle crevait d'envie de les rejoindre dans ces exécutions sommaire, et en cet instant, sa jalousie aurait pu se lire sur son visage. Mais elle ne pouvait pas.... Pour le coup elle n'était pas dans le bon camp. Cela dit, ce n'était que partie remise. Bientôt ce serait les fervents adorateurs des Aetheri qu'elle exterminerait.... Et là il n'y aurait rien pour l'empêcher de soulager ce besoin presque cruel qui la dévorait de l'intérieur.

Mais pour l'heure, ses désirs attendraient. Elle savait que les Aetheri n'étaient venus ici parce qu'ils avaient vu de la lumière, et qu'ils avaient envie de goûter aux petits fours. Elle avait une petite idée sur la nature de leur intervention, qu'ils vinrent confirmer rapidement. Des menaces, des avertissements, et des démonstrations de force.... Les Aetheri venaient pour effrayer les partisans de Sympan. Elle dut reconnaître qu'elle aurait aimé que ce dernier en fasse de même avec les pro-Aetheri. Néanmoins elle trouvait que c'était un comble que les Aetheri viennent accuser Sympan d'être sourd. Pour la simple et bonne raison que c'était, entre autre, ce qu'elle reprochait aux Aetheri en général. Paradoxe quand tu nous tiens.... Cela dit, elle n'était pas stupide, et elle n'allait pas non plus braver deux Aetheri de face, seule et non préparée. Elle ne tiendrait même pas l'espace de quelque secondes.... Yclipt avait pâli a vu d’œil en voyant les Aetheri débarquer. Il avait saisit le bras de Yulenka pour la tirer vers lui et lui dire d'un ton qui trahissait son émoi
.

Majesté nous devons partir immédiatement ! Vous êtes en grave danger, je vous en conjure !!! Partons ! Maintenant !!!

Si jamais les Aetheri avaient envie de marquer le coup en faisant tomber une tête associée au camp ennemi.... Elle était une cible de premier choix ! Dans son état s'en rendait-elle seulement compte ? Yulenka maugréait mais elle savait qu'Yclipt avait raison. Elle n'avait aucune chance, elle était une cible vivante, Et Mitsuko et William étaient d'humeur à faire un joli carton. Et à elle seule, elle valait au moins dix mille points. Blessée dans son amour propre et encore plus frustrée, elle se résigna. Elle n'avait pas le temps de tergiverser ou de discuter de toute manière.

-Soit....

On sentait que ça lui écorchait la bouche d'affirmer de devoir battre en retraite. Cela avait un petit goût de défaite qui lui était particulièrement infecte. Elle usa à contre cœur de sa téléportation, emportant par mégarde ceux qui seraient trop proche d'elle en cet instant. Arrivée à la forteresse, elle soupira.

-Ce n'est pas ce soir que je parlerai à Edwina....

En aurait-elle seulement l'occasion ? Car si les dieux intervenaient en personne, c'était que l'affrontement final était à présent imminent. Et finalement.... Elle en était à un point où elle ne savait pas si elle redoutait ce moment ou si elle n'en pouvait plus de l'attendre.


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Ven 27 Mai 2016, 23:05

L'homme auquel Callidora faisait face la regardait d'un air étrange, manifestement dubitatif devant son attitude surprenante. Déconcerter les inconnus l'amusait, d'une certaine manière. Cependant, qu'il ne réponde pas à ses questions la laissait frustrée. Et la frustration n'était jamais bon signe chez elle. Bien entendu, il devait prendre le temps de se ressaisir. Après tout, il venait de subir un choc conséquent. « Il arrive parfois que le ciel ait envie de saigner pour se venger de la folie humaine, oui. » De tels épisodes n'avaient jamais été contés dans les livres qu'elle avait lu, et pourtant, il existait bien d'autres manifestations de la colère d'un dieu. Peut-être que tout le monde n'était pas en mesure de comprendre ce genre de phénomènes, et quelque chose de plus grand et de plus grave se cachait sans doute derrière. Passer pour une folle ne la dérangeait pas. Se désintéressant brusquement de la nourriture qu'elle proposait, elle prit un instant pour observer les autres invités. Comprenaient-ils ce qui se jouait ce soir ? Elle-même n'en avait qu'une vague idée qui lui échappait dès qu'elle croyait la saisir. L'Ange avait l'air inquiet. « Vous cherchez quelqu'un ? Peut-être pourrions-nous faire le tour de la salle. » Sa proposition n'était pas vraiment innocente. À dire vrai, elle voulait aussi s'assurer que certaines de ses connaissances allaient bien. Callidora ne savait pas ce qui se passait à l'extérieur, mais si ses visions s'avéraient, elle avait de sérieuses raisons de s'inquiéter. Un frisson passa sur sa peau. La colère du ciel n'était jamais une bonne chose, et elle ne pouvait protéger les siens.

Sans vérifier que Neah la suive ou non, elle s'aventura parmi les convives franchement paniqués. La Rehla avait cru apercevoir la lame d'un couteau, et cela ne la rassurait pas le moins du monde. Même si ce qui se passait avait été prévu par le destin, elle ne pouvait se résoudre à rester tranquille. Une peur inexplicable montait en elle. Le bourdonnement des étoiles se faisait pressant, comme pour l'avertir d'une catastrophe à venir. À moins que ce ne fut son imagination en perpétuelle ébullition qui ne lui jouât un tour. « Pourquoi êtes-vous venu ici ? » La curiosité qu'elle éprouvait envers l'inconnu ne faisait aucun doute, et elle devait à tout prix l'assouvir pour éviter qu'elle ne se mette à penser à d'autres idées plus sombres. « Et qui cherchez-vous ? Je pourrais peut-être vous aider. » Un sourire étrange peignit ses lèvres. Quelquefois, elle était vraiment méprisable, et le pire de tout était sans doute que cela lui plaisait. Cela dit, elle finit par se rendre compte qu'à tourbillonner ainsi en l'assaillant de questions, elle en oubliait des règles élémentaires de politesse. « Au passage, je crois que nous ne nous sommes jamais rencontrés auparavant. Mon nom est Callidora. » La présentation représentait une coutume commune à bon nombre de peuples, si ce n'étaient tous, et même si elle considérait une telle formalité comme superflue, il fallait tout de même qu'elle paraisse semblable aux autres pour ne pas éveiller les soupçons et effacer son attitude naturelle.

Son crâne lui paraissait sur le point d'exploser, envahi par un murmure incessant qu'elle ne parvenait pas à arrêter. Portant la main à son front, elle cessa de marcher un instant et regarda d'un air perdu autour d'elle, comme si elle ne savait plus où elle se trouvait. À certaines heures, la brune avait l'impression de perdre l'esprit. En fin de compte, elle ne mit pas longtemps avant de se ressaisir. Un lourd pressentiment alourdissait pourtant son coeur. Le capharnaüm de voix qui s'agitait dans sa tête venait de se taire avec brutalité, arrachant le silence aux méandres de l'univers. Soulagée, elle prit quelques secondes pour respirer en toute sérénité et tenter de rassurer. Quelque chose de terrible était arrivé, elle le sentait. Son intuition se révéla fondée lorsqu'elle tourna la tête en direction de Yulenka qui s'amusait manifestement avec de parfaits inconnus. Le sang de la Rehla se glaça pour lui comprimer la poitrine. « Certaines choses nous attirent autant qu'elles nous dégoûtent, n'est-ce pas ? Comme des papillons, nous ne sentons la chaleur de la flamme que lorsque sa brûlure attaque nos ailes. » À dire vrai, personne ne pouvait dire si elle parlait pour elle-même ou pour l'Ange dont elle sentait encore la présence à ses côtés. Pourquoi ne la fuyait-elle pas à l'instar de la majorité des gens ? Voulait-il quelque chose, un signe de sa part ? Callidora avait haussé les épaules pour chasser cette question et avait passé une main dans ses cheveux d'un air gêné. Prendre congé d'inconnus ne faisait pas partie de ses habitudes, et elle ignorait comment s'y prendre pour éviter de le froisser, estimant que le traumatisme de la pluie ensanglantée était suffisant. « Je suis navrée, mes efforts ont vraisemblablement échoué, et je n'ai plus rien à faire ici. N'ayez crainte, je suis sûre que vous retrouverez votre amie. Peut-être nous reverrons-nous bientôt. » Esquissant une légère révérence, elle ne tarda pas à rallier un des coins de la salle pour se mettre à l'écart. Imitant Yulenka qui avait disparu quelques instants auparavant, elle fit appel à sa magie pour retourner chez elle où seul un repos salvateur l'attendait.


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Sam 28 Mai 2016, 12:25

Quand je parvenais à me faire taire, je l'écoutais autant que je la regardais. Elle avait beau être Ondine, elle n'en restais pas moins femme et avait des mimiques que j'avais pu voir à de maintes reprises chez l'autre sexe. Même si j'avais beau me perdre dans la sur-justification, elle compensait par des phrases concises et directes.

- Tu as des cheveux magnifiques. Ils ondulaient un peu à l'image des vagues s'échouant sur la plage et je me surprenais à ne l'avoir remarqué que maintenant. Et je suis heureux que tu veuilles également me protéger. Je lui souris à mon tour, comme pour témoigner un peu plus de la joie de la voir prononcer cela.

Quand j'évoquais la déception quant à la race des Magiciens, elle me posa une question étrange, puis un mode de pensée qui l'était tout autant. Je pris le temps de réfléchir à la meilleure réponse qui soit, tant en terme de mots choisis que de synthétiser un peu ma pensée.

- La Mort fait partie d'un cycle au même titre que la Vie. Elle ne me fait pas peur, ni ne me dérange. Ce que j'aime moins, ce sont ceux qui bafouent ces deux notions, qui donnent la mort pour des raisons futiles, sans comprendre la valeur de la Vie en elle-même. Je rajoutais ensuite concernant ma vision des autres. Tu as raison de ne pas accorder ta confiance n'importe comment, à n'importe qui. Il n'y a qu'à toi que je veux la donner sans retenue.

Elle avait beau appartenir à l'une des races les plus maléfiques de ces terres, nous avions au moins compris qu'elle et moi, que tout oppose pourtant, nous ne serions jamais un danger l'un pour l'autre. Si ce rapprochement n'avait rien de naturel - à moins qu'il ne s'agisse de ce coup de foudre dont j'avais déjà entendu parler, alors qu'aucun éclair ne nous avait frappé - la magie qui nous entourait ne cessait de croître alors que timidement, lentement, nous apprenions petit à petit à nous connaître. Pour autant, alors que je lui expliquais avec des mots aussi malhabiles que gênés, sa réponse me déstabilisa complètement. Je lui parlais de pudeur, que seul l'être aimé pouvait être dispensé, et en un peu plus de dix mots, elle me déclarait d'une façon des plus originales son ... amour ?.. Je restais la bouche entrouverte, coi, tant le désir d'entendre un jour cela ne m'avait pas préparé à ce que ce rêve devienne réalité.

- Je .... Oui, tu peux me montrer à moi, effectivement. En temps normal, sur n'importe quel autre sujet, j'aurai probablement disserté, décortiqué, évoqué toutes les hypothèses possibles et imaginables. Sauf que cette fois-ci, je ne dis que les mots que je voulais prononcer, car je scellais d'une certaine manière un amour réciproque. Son hésitation à me poser une question similaire ne m'empêcha pas de lui dire, à ma façon, ce que je ressentais pour elle. Je tentais de dissiper ses craintes quand à nos races opposées.

- Si j'aime les Ondins ? Je dois admettre que les premières que j'ai rencontrées ont voulu me dévorer, après m'avoir hypnotisé de leur chant. J'ai failli être "digéré" par le Kraken, mais j'ai pu m'en sortir. De ton peuple comme de tous les autres, tu es la seule qui compte à mes yeux, Lhyaerae. Je n'ai aucune famille qui pourrait me tourner le dos. Ce que mon peuple pense de ton peuple et réciproquement ne m'intéresse pas. La seule chose qui compte est ce que tu penses de moi, c'est tout. Quant à Nae, je pense que tu partages mon avis quand tu as décidé de m'emmener loin de lui tout à l'heure : il ne doit pas être un obstacle entre nous. Jamais.

Je rangeais ses bas et porte-jarretelle soigneusement dans ma poche, et me saisissais de la main qu'elle me tendait Avant d'aller affronter notre ennemi invisible, à tout le moins la menace qui grouillait au Palais, je m'arrêtais quelques instants pour la regarder une fois encore. Je finis par sourire, et ne pus m'empêcher de lui dire en la fixant :

- Je t'ai déjà dit que j'adorais tes cheveux ?

J'ouvris ensuite la porte, pour voir une scène de panique en puissance. Des corps étaient étendus au sol, et je sentais la Mort tout autour de moi. Je cherchais du regard les envahisseurs, mais tout était si chaotique qu'il était difficile de déterminer qui attaquait qui. Nous nous faisions bousculer, alors que désormais, des acclamations en l'honneur de Sympan s'élevaient comme pour signer un trophée sanglant tout juste acquis.

Nous n'étions pas du tout en sécurité ici, aussi allais-je indiquer à Lhyaerae qu'il nous fallait fuir que la pression de sa main contre la mienne s'atténuait. Je me retournais pour la voir chancelante, prête à tomber, cherchant de quoi rester debout.

- Mais que s'est-il passé ? l'interrogeais-je en apercevant l'auréole couleur rubis qui s'élargissait sur sa robe. Lhyaerae ! Elle tomba dans mes bras, et je fus heureux de constater qu'elle n'était pas très lourde pour que je puisse la porter contre moi et la mettre à l'abri.

Avant d'atteindre le vestiaire, qui était la cachette la plus proche et la plus sure, et je fus terrorisé par ce que je voyais. J'avais beau être une Ombre, je sentis que la Mort pouvait s'abattre sur moi si je restais dans le champ de vision des deux êtres qui s'avançaient l'air confiant et conquérant, semblant jauger comme dérisoires toute cette agitation des petites fourmis que nous étions. Aussi soudainement que brutalement, des pantins masqués s'élevèrent du sol, avant d'être projetés comme des moins que rien sur un mur, le craquement de leurs membres étant suffisamment significatif pour se rendre compte de la force de l'impact.

Mon corps était pris de tremblements incontrôlés et seule ma détermination à sortir Lhyaerae de ce mauvais pas m'empêchait d'aller trembler dans un coin ou de me téléporter loin d'ici sans demander mon reste.

Je revenais dans notre "cachette secrète" - personne n'allait prendre la peine dans l'immédiat de chercher son manteau ou sa veste - et parlais à Lhyaerae en tentant de comprendre.

- Qui t'a fait cela, tu étais derrière moi et la seconde d'après je te vois blessée. Mais tu ne vas pas mourir, tu te souviens, je t'en ai fait la promesse. Est-ce que si je te ramène dans l'Océan, tu guériras plus vite sous ta forme Ondine ? Dis moi que ce je peux faire pour toi Lhyaerae ? Ma voix était légèrement chevrotante, mais mon regard n'était que détermination à l'aider autant que possible.

Je me sentais ridicule de la voir dans un tel état, alors que quelques minutes auparavant, je lui avais promis protection. Pour autant, je savais au fond de moi que son heure n'était pas venue. J'espérais juste qu'elle ne veuille pas trop de ne pas avoir su tenir ma promesse.
Post n°6 : 1 222 mots.
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Sam 28 Mai 2016, 13:07





La nuit Pourpre
Des corps exploseraient un peu partout à l'extérieur du château. Du sang coulait et ruisselait entre les pierres de marches du beau château de Caelum. Des hommes, des femmes hurlèrent et crièrent de tout leur âme pour essayer de se réfugier dans un endroit à l'abri de tout cela. Je pus entendre des milliers de voix hurler à la mort dans les rues de Caelum, même si nous étions à l'intérieur du château. Je ne comprenais plus ce qu'il se passait, j'étais perdue et j'avais perdu Eliam en même temps, il devait me suivre mais je ne le vis plus avec moi, il n'était plus derrière moi. Et je ne savais pas ce qu'il allait fait entre temps. De plus, je n'avais plus rien la reine dans la salle de bal et cela commençait vraiment à m'inquiéter pour le coup. Ensuite, j'avais traversé la salle de bal et je vis que Raphael avait lui aussi disparu de la pièce soudainement. Des hommes n'arrêtaient pas de tuer des personnes à l'intérieur du palais. Mais que faire pour aider les personnes à l'intérieur ? Je ne pouvais pas combattre, je n'étais pas assez puissante et je pensais que la reine ne voudrait pas que nous mourrions pour rien. Je devais rester calme et regarder ces hommes qui avaient des pouvoirs extraordinaires, et nettement supérieure au mien. Je ne devais pas les combattre et garder mon sang froid.

Des hommes prirent feu et hurlèrent de toute leur force à cause des flammes puissantes parcourant leur corps aussi vite que la mort. Par suris ! J'avais peur, tellement peur que j'étais paralysée, que je ne pouvais plus bouger du tout, ni parler et ni combattre, ni sortir un sort pour aider une personne. Je ne savais même pas si mon pouvoir de la magie blanche pourrait aider ces personnes extrêmement blessées. Soudain, un homme prit la parole en me disant que c'était pour la gloire de Sympan. La gloire de Sympan ?? Mais ce n'était pas comme cela que j'avais imaginé la propagande d'un dieu! Ce n'était pas en tuant des personnes qu'on pourrait gagner cette guerre des religions. J'aimais Sympan, j’idolâtrais le Dieu-Créateur, enfin plus Suris, notre dieu dragon, pourquoi aller si loin ? C'était une question que je devais absolument poser à notre reine ! Je devais en avoir le cœur net, savoir pourquoi on faisait cela. Soudain, deux autres personnes entrèrent dans la salle du château, des personnes que je n'avais jamais vu auparavant, des personnes qui semblaient encore plus supérieurs que les autres personnes en doré. Un énorme frisson parcourait mon corps d'une traite et là, je me pensais à ma survie. Comme si j'étais redevenue un animal, comme si mon corps, mon esprit me disaient que je ne devais pas rester dans cet environnement, que je devais prendre mes jambes à mon cou

. Le couple tuèrent les assassins sans grande difficulté et en un peu de temps. Puis,la jeune femme nous disait avec une voix ténébreuse que nos choix auront de grandes conséquences et que nous paierons les conséquences. Puis, les deux entités disparurent aussi vite qu'ils étaient apparu devant nous. La pluie cessa soudainement et nous pûmes sortir du château sans crainte, mais les victimes de cette pluie étaient nombreuses, trop nombreuses pour en donner un nombre précis. Je décidais de quitter le château, de rejoindre ma maison à Caelum, de prendre Azuria et Caemia, Orianna, et de partir en direction du lac de Transparence, ou bien le coeur bleu pour y trouver refuge pendant le temps qu'il faudrait pour nettoyer la ville. Je sortis du chateau avec une grande crainte de voir tous ses corps dans les ruelles de Caelum, morts, en petit morceau, sans vie et avec beaucoup de sang qui coulait dans les égouts. Une odeur se fit sentir en quelque peu de temps, et mon coeur ne pouvait pas supporter de voir cette scène horrible. Pourquoi ils nous avaient fait cela ? Parce qu'on priait Sympan ? Parce que nous n'étions pas dans le camp des Aetheris ? Il y avait trop de choses que je ne comprenais pas et surtout que je ne voulais pas comprendre.




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[Rp pour tous - Event] La nuit pourpre

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