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 [Rp pour tous - Event] La nuit pourpre

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Babelda
~ Rehla ~ Niveau III ~

~ Rehla ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 780
◈ YinYanisé(e) le : 20/04/2015
Babelda
Jeu 05 Mai 2016, 22:53

Asgard observait l’arène avec de plus en plus d’inquiétude, son regard s’agitant entre les différents groupes qui se formaient çà et là. Les combattants qui se présentaient les un après les autres n’étaient pas tous des novices, comme avait pu l’être ce malheureux adolescent, qu’avait réussi à vaincre le génie avec quelques moulinets désorganisés du poignet. Bien au contraire, ceux qui défilaient se révélaient être des combattants aguerris, près à lutter et ne pas en découdre pour remporter ce tournoi, et être désigné comme le meilleur des guerrier, obtenant par ce biais une faveur de la reine magicienne. Oui, tous ici avaient une bonne raison de se battre, de se donner au maximum de leurs capacités pour écraser leur adversaire. Autrement dit, pour ridiculiser Asgard.

Son petit tour de tout à l’heure était parvenu à distraire sa cour pour un bref instant, mais le voyant de nouveau retomber dans l’inaction et la passivité des hommes peu sûrs d‘eux, les demoiselles sollicitaient une fois de plus leur héro, recommençant à s’impatienter. L’enfant de pandore dû subir une fois de plus les commentaires accusateurs et désobligeants de ses admiratrices, qui n’en seraient bientôt plus s’il ne se décidait pas à remonter sur le devant de la scène, et à satisfaire leurs désirs de la sorte. « Tu es un génie non ? Alors obéis nous et va nous montrer le spectacle pour lequel nous sommes venues avec toi. Un vrai combat, cette fois-ci ! Pas juste un débutant qui n’arrive même pas à tenir sur ses pieds ! » Ce commentaire-là avait été celui de trop. Pour qui se prenaient-elles, ces pimbêches ? Elles étaient encore plus insupportables et agaçantes que Babelda –qui eut cru que c’était possible- ces espèces d’andouilles. Toutefois, il eut l’effet escompté puisqu’Asgard se leva du banc sur lequel il s’était assis pour se reposer après son combat, marmonnant entre ses dents serrées. Il se dirigea vers les arènes, faisant mine de chercher un nouvel adversaire à affronter, alors qu’il fulminait toujours intérieurement. En réalité, il était moins partir pour relever le défi que pour échapper aux jérémiades de sa cour, qui commençait à le lasser.

Le brun marchait donc à proximité des stands, suffisamment près pour voir ce qu’il s’y passait mais trop loin pour être menacé de se faire défier par un concurrent. De partouts, des vaillants se confrontaient : certains maniaient l’épée, d’autres testaient leur habileté en essayant d’attraper un foulard dans le camp adverse ou en évitant les coups le plus longtemps possible, d’autres encore préféraient se mesurer aux autres lors d’épreuves de rapidité. Toutes ces activités semblaient pourtant trop dangereuses pour le garçon, qui voyait en chaque défi un risque de se faire discréditer devant les spectateurs. Tandis qu’il marchait, abandonnant peu à peu l’idée d’avoir une chance d’obtenir cet entretien privé avec l’Ultimage,  il ne cessait de jeter des coups d’oeils par-dessus son épaule, s’assurant que ses camarades n’auraient pas l’idée de le suivre pour lui conseiller une activité en particulier. Voir l’homme se faire tordre le bras dans le combat qui se déroulait juste sous ses yeux eut raison du peu de bravoure qu’il avait encore en lui : il décida de s’éclipser discrètement, faussant compagnie à ses tortionnaires féminines. Il se hissa sur la pointe des pieds pour vérifier que les demoiselles étaient toujours là où il les avait laissés. En tout cas, il ne semblait y en avoir aucune. Tel le froussard qu’il était, il fit demi-tour en essayant de se faire le plus petit possible, rentrant au pas de course vers le palais royal, jusqu’à ce qu’une inconnue lui barre le passage.

Il crut d’abord avoir à faire à l’une de ces idiotes, et esquissa un mouvement de recul, mais il se trompait. Aucune d’entre elles n’étaient aussi belles, aussi raffinées que cette dame-là. Tout en elle inspirait la simplicité et pourtant, elle semblait élégante et sobre à la fois, calme et tout ce qu’il faut à une femme pour être intelligente, cultivée. Asgard tomba instantanément sous son charme. Captivé, le don juan ne parvint pas à décrocher son regard : ses yeux verts avaient quelque chose d’hypnotique, de transcendant. Et pourtant, ce n’est pas cela qui attirait le regard du séducteur. Non, il était plus intrigué par cet étrange croissant de lune dessiné sur son front. Faisait-elle partie de cette étrange secte dont Babelda faisait partie ? Vénérait-elle la lune comme s’il s’agissait de la chose la plus importante au monde ? « Vous vous rendiez au palais ? » demanda-t-elle de sa voix douce, mélodieuse. « En effet, ma Dame. » « Me permettez-vous de me joindre à vous ? Je m’y rendais également mais mon partenaire préfère rester à l’arène. » Asgard, affichant un sourire qu’il pensait ravageur, lui tendit son bras. « Avec plaisir. » Tandis qu’elle accepta le bras qu’on lui proposait, de gros nuages sombres se formèrent dans le ciel. Même si la nuit avait déjà commencé à tomber, le ciel devint encore plus sinistre. Levant son visage boudeur, la dame commenta : « Il ne va pas tarder à pleuvoir… Dommage que je n’ais pas pensé à prendre un parapluie… » Et, comme pour exhausser ses souhaits, Asgard se pencha pour ramasser un bâton qui trainait au sol. Il se concentra dessus et, comme pour charmer sa nouvelle conquête, il exhaussa son souhait : un parapluie avait remplacé le morceau de bois. D’un geste souple, le génie les abrita dessous. « Et voilà. »

Quelques secondes à peine après qu’il les ait protégés, la pluie commença à tomber. Mais il y avait quelque chose d’étrange, d’anormale, avec cette averse. La Lady sembla elle aussi le remarquer car elle resserra sa prise sur le bras du gentleman. L’eau semblait… plus épaisse qu’à l’accoutumée, mais aussi avec une teinte étrange… « On dirait… » Elle n’eut pas à finir sa phrase : Asgard était en train de penser à la même chose… Du sang. Dans leur dos, des hurlements commencèrent à retentir. Des cris horrifiés. D’un même mouvement, ils se retournèrent et, avec effrois, virent quelqu’un… Exploser. Sous le choc, Asgard n’arrivait plus à bouger mais heureusement, sa compagne le sorti de sa torpeur en le tirant avec insistance, les forçant à rejoindre l’intérieur du palais au pas de course. Il ne savait pas qu’il venait de quitter un enfer pour trouver un autre chaos.

Résumé II:


Merci Kyra nastae

Avatar : Yizheng Ke
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Sam 07 Mai 2016, 20:49

Toute cette cérémonie lui paraissait d'un ennui mortel. Seule à côté du buffet, légèrement à l'écart des autres, elle se contentait de savourer une pâtisserie d'un air tranquille, observant en silence ceux qui s'amusaient. À bien y réfléchir, elle n'aurait peut-être pas dû s'échapper aussi rapidement des griffes de la reine des Vampire et rester avec Ethan et la somptueuse jeune femme, quitte à devoir faire attention à ses paroles à l'égard de Yulenka pour éviter de déclencher quelque chose qu'elle n'aurait pu maîtriser. Au moins aurait-elle été sûre de ne pas passer son temps à regarder des inconnus virevolter gaiement sans oser se joindre aux festivités. Croyant reconnaître sa cousine qui dansait avec un homme, elle esquissa un sourire ravi, hésitant à la rejoindre pour la saluer. Certains au moins profitaient de cette occasion inattendue de faire la fête. Il fallait dire que les derniers événements ne prêtaient pas vraiment à sourire, et la brune savait que toutes ces horreurs ne s'arrêteraient pas tout de suite. À cette pensée, elle laissa un soupir léger lui échapper. Des guerres se déclenchaient parfois sur de terribles malentendus, souvent sur des luttes de pouvoir, et quand bien même ce n'était pas le cas, aucun prétexte ne lui semblait suffisant pour justifier un massacre. L'équilibre ne se rétablissait pas toujours de lui-même, et elle craignait qu'un jour, le monde ne finisse par sombrer. Combien de morts faudrait-il encore avant que le monde n'ait vu couler suffisamment de sang ? En parlant de sang, elle eut la surprise de voir surgir à ses côtés un homme couvert du précieux liquide.

Légèrement surprise, elle le regarda en battant des cils, se demandant ce qu'il faisait là et pour quelle raison il se trouvait dans cet état. Lorsqu'il lui adressa la parole, elle mit quelques instants avant de comprendre ce qu'il lui disait et tira maladroitement un vieux morceau de tissu de l'une de ses poches. La brune n'allait jamais nulle part sans emporter tout un nécessaire qu'elle dissimulait dans ses tenues. « Ce n'est pas vraiment un mouchoir, mais je suppose que ça devrait faire l'affaire. » Lui tendant le mouchoir improvisé d'un air songeur, elle se ravisa et appliqua le tissu d'un gris clair sur le haut du bras de l'inconnu pour le frotter délicatement. « Je vais vous aider. » Avec précaution et sans vraiment lui demander son avis, elle s'occupa ensuite des endroits qu'il ne pouvait atteindre seul avant de lui poser le chiffon imbibé de sang entre les mains, ôtant vivement ses doigts lorsqu'elle l'effleura. Un Ange du nom de Neah. Cela lui disait quelque chose, et pourtant, elle savait que jamais elle ne l'avait rencontré. Penchant la tête sur le côté, elle le regarda d'un air préoccupé. « Dites-moi, Neah, vous croyez que la mort est une solution ? » Surprise de sa propre question, elle se mordit la lèvre, s'affligeant intérieurement. Certains jours, elle se comportait vraiment comme une folle, et elle ne lui en voudrait s'il prenait ses jambes à son cou. Quoi qu'il en soit, elle voulait découvrir pour quelle raison il avait fini couvert de sang.

Pour éviter qu'il ne lui échappe et ne se dérobe à ses questions, elle se retourna en direction du buffet et saisit au hasard deux ou trois pâtisseries. « Peut-être que vous avez faim, non ? Et qu'est-ce que vous faites ici ? » Passer de la folle à l'idiote n'allait certainement pas servir ses intérêts. Se morigénant en silence, elle attendit qu'il fasse son choix, à supposer qu'il ait envie de manger. Cependant, quelque chose attira son attention. Quelques individus rentraient dans la salle, l'air affolé. Eux aussi se trouvaient couverts de sang. « Cela a-t-il commencé ? » Son murmure s'évanouit dans le tumulte ambiant. La mine sombre, elle observa les êtres rouges un instant. Un vent de panique soufflait sur la salle, et les réjouissances ne tarderaient pas à prendre fin. Pourquoi diable avait-elle voulu venir au lieu de rester tranquillement à Lua Eyael ? Peut-être que l'animation de la Cité des Astres ne valait pas celle des autres villes, mais au moins les événements sordides restaient à distance. Était-ce elle qui attirait systématiquement les problèmes ou se tramait-il quelque chose de plus grand ? Soudain, Callidora vacilla et manqua échapper la nourriture qu'elle tenait toujours dans sa main. L'une des pâtisseries tomba au sol alors que des images d'une violence sans précédent et dénuées de sens défilaient devant ses yeux. Fallait-il toujours qu'un malheur survienne ? Sa vision ne concernait pas les événements récents, elle en avait la certitude, et pourtant, une inquiétude sourde grandissait en elle. Rien n'était encore terminé. « Que se passe-t-il dehors ? » L'air inquiet, elle attendait la réponse de l'Ange.


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Dim 08 Mai 2016, 04:40

Des personnes explosaient de partout, à droite, à gauche. Naksatra commença à comprendre que ça avait un rapport avec la pluie qui tomber. Il ne remarqua pas tout de suite qu'il s'agissait d'une pluie de sang. Ne voulant pas finir explosé, il voulut aller se mettre à l'abri sous une tente, mais au même moment ou il eut cette idée, il eut un flash blanc et puis il se retrouva dans une vaste pièce remplit de plusieurs personnes en tenues de danse, il réalisa qu'il avait était téléporté, mais pas seulement lui. La femme en armure, le déchu calciné et d'autres personnes, il comprit bien vite que c'était la femme guerrière qui avait réussi l'exploit. Il voulut la remercier, mais il n'eut pas le temps car son regard, suivie de ses pas, la guidèrent dans une direction. Vers un homme assit sur une chaise, néanmoins, il était dans un état grave, apparemment il avait été poignardé. La femme qui avait l'air de bien le connaitre se mit dans une telle rage que Naksatra eut des frissons de terreur. Dans un jugement qu'il pensa être relativement raisonnable, il n'alla pas la voir, du moins tant qu'elle serait dans une colère aussi noire.

Il regarda autour de lui, afin de voir ce qu'il se passait. Il avait était téléporté dans la salle de bal, il vit au loin l'endroit ou il avait comploté avec Zane pour empoisonner la reine des magiciens. Dans la situation actuelle, ça aurait été probablement était une grave erreur. Il ne pensait pas que le démon avait réussit l’empoisonnement, sinon il ne serai pas là, car dans son verre aussi, il avait versé le poison. C'était peut-être pour ça que le démon l'avait menacé. Il ne prit pas le temps d'y penser plus longuement. Après avoir regardé brièvement si le déchu calcine se portait bien, il partit en quête d'un balcon. Il voulait par lui-même, voir le désastre que la pluie sanglante provoquait. Après s'être faufilé au milieu de danseurs et danseuses paniqués, il y avait un peu partout, des hommes et des femmes dans le même état que la connaissance de la femme en armure. Certains étaient juste blessés, mais d'autre n'avaient pas eu cette chance. Il ne pouvait malheureusement rien faire, car il ne fessait pas soigner par magie, a la limite il pouvait faire des bandages de premier se cours. Il soupira, comment en quelques minutes cela avait-il autant dégénéré ? Il ne trouva de balcons, mais une fenêtre, par celle-ci il vit l'horreur à laquelle il avait échappé : des personnes par centaines mourraient. Il vit un enfant qui pleurait sous un porche. Le pauvre gamin ne devait pas comprendre ce qu'il lui arrivait. Naksatra aperçut d'autres personnes qui courraient sous des morceaux bois, protégeant ainsi leurs corps. Il eut un éclair. Son regard ne put s’empecher de repasser sur le petit garçon. Il devait le sauver, le mettre en sécurité dans le palais.

Il se retourna et chercha du regard un objet qu'il pourrait se servir comme un bouclier suffisamment grand pour protéger le gamin et lui-même. Ses yeux s’arrêtèrent sur le buffet, ou plus précisément sur la table du buffet. Il courut dans la direction des en-cas et verres d'alcool, bousculant toutes les personnes sur son chemin. Il bourra une femme et s'en s'excusa en se retournant très rapidement

- Désolé Mademoiselle. lui dit-il, il reconnut rapidement la jeune femme qu'il avait salué au tout début de la soirée.

Il n'attendit pas la réponse et retourna vers les apéritifs. Il prit la nappe blanche et tira violemment dessus afin d'enlever tout se qui se trouvait sur cette table : verres, bouteilles et assiettes se brisèrent par terre. Puissant dans sa force, il prit la table et la tenu au-dessus de sa tête. Il fonça ainsi protéger dans la direction de la sortie.


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Dim 08 Mai 2016, 18:28

Toute cette soirée était empreinte de timidité. Quand il était arrivé dans la salle, il était intimidé par les gens et le luxe, quand il était sur la piste de danse, il était intimidé par sa cavalière et le contexte. Et maintenant qu’il était près de la table de banquet, il était intimidé par la discussion qui allait avoir lieu car il était persuadé qu’ils parleraient. Après tout, c’était comme cela que les gens civilisés passaient leur temps non ? Ils discutaient du monde, de leurs possessions, de leurs châteaux et héritages. Et Andrzej était effrayé par cela. Il n’était rien, il vivait dans les bois ! A regarder de plus près, cette jeune femme avait des allures royales. Il allait sûrement se faire tourner en ridicule quand elle aborderait des thèmes tels que l’étiquette ou le luxe des lieux. Au lieu de cela, la première chose qu’elle faisait était de répondre de manière agréable à son excuse camouflée à propos de ses chaussures. Elle lui indiquait, de manière assez étrange, qu’elle n’était pas habituée à porter des chaussures et qu’elle n’allait pas les garder longtemps. Andrzej était surpris que cette, sans doute, Reine ou du moins Princesse s’était exprimée de la sorte. Cela le détendait légèrement et chassait un peu ses doutes sur le contenu de leur conversation à venir mais il restait sur ses gardes.

Après avoir trinqué, il portait la coupe de champagne à ses lèvres et en bu une grosse gorgée. Il savait bien qu’il aurait l’air rustaud par rapport aux autres invités mais il en avait bien besoin pour se remettre de ses émotions de la piste de danse. Il n’était pas dans son élément, cela se voyait, peut-être l’alcool l’aiderait un peu à se détendre et profiter du moment. Après tout, la jeune femme semblait tout à fait ouverte à la discussion, elle paraissait simple d’une manière agréable et flatteuse et sa compagnie commençait à mettre le jeune homme de moins en moins mal à l’aise. Ou bien c’était l’alcool qui faisait déjà usage de ses effets. Après tout, il vivait dans les étendues sauvages et non les salles de bal, il n’avait que très peu d’occasions de boire ce genre de breuvages. Andrzej découvrait qu’il était un petit joueur en termes de boissons, pauvre de lui, il serait une proie facile à la cour. Esquissant un sourire de plus en plus large alors qu’il observait sa cavalière, une autre femme fit irruption pour proposer ses services en tant que magicienne et donc comme personne voulant aider au mieux les invités dans leur amusement nocturne. Elle se portait volontaire pour soulager les pauvres pieds de sa femme. Sa femme. Andrzej devenait tout rouge, manquait de tomber dans les pommes et buvait le reste de sa coupe en une traite alors que du coin de l’œil il cherchait déjà la prochaine. En toussotant, il essayait de s’exprimer alors qu’il palpait vainement la table où se trouvait le champagne.

« Vous… heu … Ce n’est pas … Disons que … Enfin … »

On aurait dit qu’il était à deux doigts de vraiment défaillir, et la réaction de la jeune femme était similaire à la sienne. Après tout, peu importait la situation, quand quelqu’un vous donnait ce type de relations intimes avec une personne inconnue, il n’y avait pas vraiment d’autres moyens de réagir. Andrzej venait enfin d’attraper la seconde coupe de champagne comme s’il cherchait à se raccrocher à quelque chose pour ne pas sombrer dans les tourments de sa timidité. Heureusement pour lui, Babelda acceptait assez vite la proposition de la magicienne ce qui mettait fin au doute sur leur relation, ou du moins détournait suffisamment le sujet que pour lui donner un moment pour souffler face aux émotions fortes qu’il venait de vivre. Il avait déjà lutté avec un magicien fou, exterminé des démons avides de sang, défendu un village face à des monstres et combattu à mains nues une bête hybride en pleine forêt mais il avait perdu tous ses moyens face à une jeune femme qui semblait ne pas avoir peur d’aller le chercher hors de sa bulle. Il n’avait aucune idée de comment survivre face à cette rencontre. Il essayait de trouver une parade, une excuse ou toute autre chose pour s’évader de son embarras mais une part de lui, la plus forte semblait-il, avait envie de rester. Un peu embrumé par son absorption rapide d’alcool, il restait donc là en silence tandis que la jeune femme recevait les soins. Doucement, elle souriait en précisant que sa prédiction était vraie, que ces choses n’allaient pas rester longtemps à ses pieds. Andrzej souriait à son tour, il semblait bien plus détendu, il aimait le côté décontracté de sa cavalière, ce qui tranchait net avec le côté guindé qu’il avait à cause de sa timidité et de ses habits, il n’était pas habitué à porter ce genre d’accoutrement.

Plusieurs minutes plus tard, la magicienne finissait son office et par simple politesse Andrzej lui adressait un sourire accompagné d’un signe de tête. Quand sa cavalière revint vers lui, elle portait à nouveau ses chaussures et semblait prête à retourner sur la piste de danse mais, au grand dam du jeune homme, elle engageait la discussion de manière plus directe. Elle lui demandait son nom. Question bégnine, anodine même, normale, mais pour le timide, c’était déjà énorme. Bafouillant un instant, il se redressait, comme s’il singeait les autres hommes de la salle qu’il avait observé, et faisait une petite courbette.

« Andrzej Baran. A… à votre service, madame … ? »

Il laissait planer comme un air de question. Il voulait lui aussi savoir quelle était le nom de la douce jeune femme qui était assez patiente que pour détruire ses chaussures pour le plaisir de danser avec lui. Il n’aurait malheureusement pas sa réponse car l’instant d’après, l’inconnue renversait sa coupe sur sa robe alors qu’elle était en train de boire. Se sentait-elle mal ? Perdait-elle ses esprits à cause de l’alcool ? La magie qui était utilisée pour la soigner était-t-elle en fait un maléfice ? Il n’en savait rien, Andrzej n’avait aucune idée de ce qu’il se passait mais son premier réflexe était de s’approcher de la brune rapidement pour lui porter secours si besoin était. Posant délicatement une main dans le dos de la jeune femme pour la supporter au besoin, il inspectait ses poches et découvrait par hasard un mouchoir blanc qu’il utilisait pour essuyer le champagne de sa robe. Andrzej avait l’air inquiet, sincèrement, et tandis qu’il la frottait il s’enquérait de son état.

« Vous allez bien ? Vous voulez que je demande à quelqu’un de l’assistance ? »

Dans le même temps, il commençait à entendre une sorte de clameur, des exclamations et autres bruits aux alentours. Quelque chose était en train de se passer, il le sentait, mais pour l'instant sa seule préoccupation était de prendre soin de l'étrange Princesse.
Résumé:
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Dim 08 Mai 2016, 23:58


Comme à son habitude, Raphaël laissa de côté les remarques de Zane, qui lui passait au-dessus de la tête. Mais le Démon n’avait pas tort à propos de lui. C’est vrai que la première fois qu’ils s’étaient rencontrés, l’Elémental n’avait pas été des plus joyeux, trop occupé à penser à ses problèmes. Et, cette fois-ci encore, c’était la même chose. Il passait son temps à penser à son affranchissement, et les répercussions que cela pourraient avoir. Vu la situation actuelle, le souverain ne pourrait que mal réagir, tout comme les membres de sa race. Peut-être que s’il avait pris cette décision à un autre moment, il aurait eu de meilleure réaction. Enfin, peut-être moins de chance d’avoir sa tête mise à prix, voir même des soldats prêts à le tuer. Bon, il donnait peut-être un peu trop d’importance à son affranchissement. Il n’était pas aussi connu, ni très important. Avec un peu de chance, il était un peu trop pessimiste et tout se passerait plus ou moins bien. Heureusement qu’il n’avait aucun vrai proche chez les Elémentals, sa décision aurait encore était plus compliquée à prendre. Il y avait bien Chica à qui il avait enseigné quelques petits trucs sur les pouvoirs, mais il ne considérait pas cela les avait énormément rapproché.

Le jeune homme fut heureux lorsque la Reine l’entraina un peu plus loin, acceptant ainsi de l’écouter. Pour sa demande, il verrait comment elle allait réagir. Surtout que les relations entre leurs deux peuples n’étaient pas vraiment des plus amicales. Elle semblait particulièrement inquiète, regardant partout autour d’eux, ce qui entraina Raphaël à faire de même. Pour le moment, rien ne semblait s’être passé, mais il commença à avoir quelques doutes. Il n’avait pas observé le présent depuis qu’il était entré ici, trop perturbé pour le faire. Mais ce n’était peut-être qu’une inquiétude transmise à cause du comportement d’Edwina. « Eh bien, cela va vous paraître étrange, surtout de la part d’un Elémental, mais… J’aimerai demander votre protection contre mon propre peuple, car j’aimerai m’en affranchir, et je doute que mon souverain le prenne bien ». Raphaël était direct, n’aimant pas spécialement tourné autour du pot, et utilisé mille façons pour se rapprocher petit à petit de son objectif. C’était le genre de technique qu’utilisait les négociateurs, et autres personnes dans la haute société, ou côtoyant cette dernière. Et il ne faisait partit d’aucune de ses catégories. Par contre, il se demandait ce qu’il pouvait bien lui dire pour justifier son geste. Il avait plusieurs raisons, mais il ne savait pas pour la principale. Personne, à part les Maîtres, n’était au courant qu’il était un apprenti du temps, et il aimerait que cela reste secret tant qu’il n’avait pas terminé son apprentissage. Mais si cela s’avérait obligatoire, il lui dirait. « Je comprends que vous puissiez doutez de ma sincérité, mais c’est la vérité. Contrairement aux Elémentals, je crois en Sympan, ce qui fait de moi un traire ». Ce n’était peut-être pas une raison des plus viables, mais il espérait que cela irait. « Je sais que je ne suis pas des plus puissants, mais je pourrais vous rendre service en contrepartie ». Ses mots étaient sûrement mal choisis, et maladroits, en particulier adressé à une Reine, mais il faisait de son mieux avec ses faibles compétences  de diplomates.

Il ne fallut pas longtemps avant que la situation ne commence à devenir folle. Des exclamations  et des mouvements de foules commencèrent à se faire entendre à l’entrée du château. Et soudain, une puissance sembla exploser non loin. Qu’est-ce qui se passait au juste ? Il se retourna, cherchant la source de ce pouvoir effrayant. Il avait un certain niveau en magie, mais il semblait bien faible comparé.  


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Lun 09 Mai 2016, 23:42

Cette femme était le mal incarné ! Comment pouvait-on tant avoir envie de la réduire en bouillie et en même temps, fondre devant elle comme si elle était un chaton nouveau né ? Cela déchirait le Déchu de l’intérieur, tiraillait entre ses deux sentiments à l’extrême opposé. Une partie de lui, qui était quasi morte en même temps que son corps avait brûlé dans l’incendie, voulait la prendre dans ses bras et la serrer délicatement, comme une poupée, ou comme une fleur délicate. Alors que l’autre partie voulait se transformer en molosse indomptable et la déchirer dans tous les sens comme un triste et délaissé morceau de tissu. Et le pire dans tout cela, c’était que malgré tout ce qu’il ressentait, il n’arrivait plus réellement à se mettre en colère contre elle. Il savait pourtant qu’à peine quelques secondes avant, il était envahi par cette émotion, mais à présent, il ne restait plus que le goût dans sa bouche et sur son palais. Mais cette fille était tout bonnement trop adorable pour qu’on lui en veuille. Enfin, c’était ce que son corps lui criait, même si son cerveau n’était pas d’accord.

De toute façon, cela n’eut pas tellement d’importance beaucoup plus longtemps, tout comme le fait que l’attaque magique qu’il avait essayé de porter contre elle avait lamentablement échouée. Car Naksatra se glissa entre eux deux et après une excuse à l’intention du Calciné – que celui-ci ne comprit d’ailleurs pas sur le coup – il lui assena un violent uppercut qui mit évidemment le principal concerné à terre. Au moins, cela eut le mérite de l’empêcher de pleinement comprendre la légère discussion qu’il y eut après entre la Vampire et le Déchu. Il n’était pas difficile d’imaginer qu’il n’aurait pas été l’homme le plus heureux d’apprendre que l’Impératrice de la Nuit avait jeté son dévolu sur lui, non pas pour en faire son casse-croûte mais bien pour en faire son souffre-douleur favori. Bien au contraire même. A coup sûr, la colère se serait ravivée en un tour de main. Mais pour le moment, il était quasi inconscient, étendu au sol alors que tout autour de lui commençait à tourner en eau de boudin.

Ce fut d’ailleurs le cri des gens dans l’arène qui le firent revenir à lui. Qu’est ce qui pouvait bien encore se passer ? Ne pouvaient-ils pas se taire un peu ? Il avait déjà assez de cloches qui sonnaient sous son crâne sans que l’on rajoute à cela les plaintes et les jérémiades de la populace ! Entre ça et la douleur qui résonnait dans toute sa mâchoire, il aurait préféré rester dans les bras de Morphée ou qui que ce soit d’autres qui s’occupait des songeurs, plutôt que d’être ramené aussi brutalement à la réalité. Cependant, se retrouver soudain asperger du sang d’une personne qui venait d’exploser non loin de lui eut le mérite de le mettre plus ou moins directement d’aplomb, même si sur le coup, il ne comprit rien à la situation ! Il se dit même que le choc que l’autre Banni lui avait assené devait être beaucoup plus fort qu’il ne le pensait et qu’il était en train d’halluciner ou de cauchemarder.

Avant qu’il ne puisse comprendre pourquoi des gens se mettaient à exploser dehors et qu’il pleuvait de la pluie, il fut téléporté à l’intérieur de la salle de bal. Assurément, ce n’était pas lui qui avait fait cela. Son regard se porta automatiquement sur l’Être de la Nuit. Etait-elle assez puissante pour avoir transporté ainsi tout le monde ? Oui, sans aucun doute. Mais pourquoi s’était-elle préoccupée ainsi de lui, lui sauvant par la même occasion possiblement la vie ? C’était incompréhensible. Et même s’il était loin d’être le plus poli des hommes, il se devait quand même de dire quelque chose, au moins pour lui faire comprendre qu’il était reconnaissant qu’elle l’ait inclus dans son « déménagement ».


Merci.

Simple, court et concis. Le strict minimum mais au moins, c’était déjà ça. De toute façon, il n’aurait pas vraiment pu dire autre chose, car elle s’était déjà précipitée vers un homme au sol, en très mauvaise posture. Machinalement, Ignis l’avait suivi. De toute façon, il n’avait pas grand-chose d’autre à faire ici. De plus, il lui semblait reconnaître l’homme en sang, mais il n’en était pas certain. Cependant, en voyant la Vampire rentrer dans une colère noire et se mettre à crier à l’adresse de son père, il ne put s’empêcher de lâcher une réplique.

Faudrait peut être arrêter de crier si vous voulez qu’il vous réponde ! Puis je veux pas dire, mais il vient de frôler la mort et vous, vous lui réduisez les tympans en bouillie … Bravo, j’vous félicite !

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Mar 10 Mai 2016, 13:10

Ne penser qu'à la danse. C'est un domaine que je sais maîtriser ! Si je me concentre dessus, il ne devrait pas y avoir de problème. Ne pas penser au reste, juste se laisser aller. Elle me guide, d'accord, alors je dois la suivre et calquer mes déplacements sur elle, sur ce qu'elle imprime à mon corps et au sien. Et surtout, contrôler mon corps avant qu'il ne soit trop tard et qu'elle remarque que sa façon de danser contre moi ne fait bien plus d'effacer que ne le devraient quelques pas lors d'un bal. Porter attention à ce qu'elle me dit, à l'ambiance tout autour de nous. Retenir son nom. Constance. Ca ne me dit rien mais c'est pas grave après tout. Les sorties et les festivités de ce genre, c'est aussi fait pour rencontrer de nouvelles personnes, se faire de nouvelles connaissances. Certaines des fois ne servent pas à grand chose et ne vont pas plus qu'une journée, mais on ne peut jamais prédire ce que nous réserve la vie et si les Aetheri l'ont mis sur mon chemin, c'est qu'il y a certainement une raison, même si je ne la comprends pas encore.

Merci beaucoup. C'est un art que j'ai toujours apprécié, et ce, depuis mon plus jeune âge. Le compliment peut vous être retourné  … Même si certains de vos pas sortent quelque peu de l'ordinaire.

Mais pourquoi j'ai dis ça moi ? Ca se fait pas vraiment ! … Oh et puis tant pis. Je vais rajouter un petit sourire pour lui montrer qu'au final, je dis cela sur le ton de la conversation et non comme un reproche et que je lui en veux pas. D'accord, je me suis senti quelque peu gêné – et encore un peu maintenant – mais finalement, elle doit s'y attendre, si elle danse comme cela avec un homme … Raaah, faut vraiment que j'arrête de trop penser moi, je vais finir par me foutre le cerveau en tire-bouillon si je continue. … Tiens, mais qu'est ce qu'elle ….

Oh …

Elle … Elle vient de me faire un calin ? D'habitude, c'est plutôt moi qui fait ce genre de chose aux gens … Enfin, j'essaye de me calmer un peu là dessus et de me contrôler, mais on va dire que j'ai encore jamais rencontré personne qui se mettait à faire des câlins comme cela, spontanément, à des inconnus ou des personnes qu'ils venaient à peine de rencontrer. Et puis … euh … on ne peut pas dire que son étreinte soit vraiment sans conséquences … Je sens ses ….humm … Contre moi  .. Je fais quoi ? Je lui rends son câlin ? Je passe mes bras autour d'elle à mon tour ? De toute façon, là, on a arrêté de danser donc si je déplace mes prises, ça ne doit pas trop déranger. Et puis je vais pas resté planté là comme un piquet, au milieu de ses bras. Je vais lui rendre son étreinte. De toute façon, elle peut rien dire, après tout, c'est elle qui a commencé. Et je fais rien de mal, j'échange juste un câlin avec une dame qui doit se sentir seule si elle serre des quasi inconnus dans ses bras.

Merci.

Voila, c'est fini et on va faire une petite pause. Peut être manger ou boire un petit quelque chose … Même si je sais pas pourquoi, j'ai une mauvaise impression … Des cris ? Qu'est ce qui se passe encore ? On dirait que le fond de l'air à changer. Une tempête ? Mais dans ce cas là, pourquoi les gens paniqueraient autant ? Et puis, c'est quoi cette odeur ? On dirait que ça sent quelque chose de fereux … un peu comme …. Comme du sang ? Mais qu'arrive-t-il à la ….

TOBLEEEEEEEE

EURK ! Qu'est ce que …. ?

J'ai …. mal …

Je … Je suis blessé ? … On m'a poignardé ? … Pourquoi ? … Qu'est ce que … j'ai fais ? J'arrive plus à tenir debout … Constance ?  Elle … me déplace ? …

Je … Je vais mourir?

J'arrive même plus … à me tenir droit tout seul ….. Pourquoi ? ….

Toble tiens bon ! Ca va aller, Constance va t'aider. Parle lui, reste éveillé comme elle te l'a demandé … Accroche toi.

Nasha … ? Je … Je suis désolé …. On … On n'a pas fini … Notre danse … Constance …

J'ai … J'ai envie de dormir …. Fermer les paupières … me laisser aller ….

Je suis fatigué .... J'vais ... J'vais pas pouvoir vous embrassé ....

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Mar 10 Mai 2016, 18:41

Sacrys

La Nuit Pourpre

De nouveau, Sacrys se retrouvait seul. Décidément, il n’avait jamais été bon à maintenir des relations. Mal à l’aise, Melody et Djinshee s’étaient respectivement enfuies à tour de rôle pour rapidement disparaître de son champ de vision. Désormais seul, inutilement debout entre les couples de danseurs, il devait probablement faire pitié.

« Ça craint… »

Il recula jusqu’à toucher le mur, se distanciant du cortège de valseurs aussi rapidement que possible. Pestant à mi-voix contre sa sœur, Djinshee, ainsi que les invités dans leur ensemble, il se mit à réfléchir à ses actes tout en longeant le mur. S’il avait su que l’Elémental aurait eu une telle réaction face à l’eau, il ne se serait probablement pas amusé à lui faire peur de la sorte. Aussi, emmener danser Melody sans son accord préalable n’avait probablement pas été la meilleure idée qu’il ait pu avoir de l’après-midi. Soit, il méritait probablement sa solitude. Ça lui apprendrait à tenter de socialiser et de parler aux gens : Au moins, s’il s’était contenté de rester silencieux dans son coin, l’isolement lui aurait paru moins déprimant.

Devant lui se tenait désormais le buffet. « Retour à la case départ », songea-t-il. Nonchalamment, il laissa sa main glisser sur la table jusqu’à ce que celle-ci se referme sur une pomme. D’un quasi-automatisme, il ramena le fruit à hauteur d’yeux pour l’inspecter avant d’y croquer à pleines dents. Il aimait bien l’acidité de ces pommes vertes des terres d’émeraude, tout autant que Gehrman les aimait. En repensant à ce dernier, il se remémora ce que lui avait dit plus tôt la rousse au sujet de la chasse au trésor. Se pouvait-il que la mission au cours de laquelle il avait « été suicidé » fut ladite chasse ? Il chercherait à croiser les dates, quand il en aurait l’occasion. L’enquête progressait, c’était un point fort appréciable.

Lorsqu’il eut terminé sa pomme, il en jeta les restes dans un panier destiné à cet effet pour ensuite s’emparer d’un croissant farci. Némésis ne faisant toujours aucun signe de vie, Sacrys décida de sortir prendre de l’air. Si rien ne pouvait venir le tirer de son ennui, il irait explorer les autres pièces du château. D’un air totalement naturel, évitant d’attirer l’attention sur lui, il emprunta la porte par laquelle il avait vu un serveur rentrer. Si l’on lui demandait ce qu’il faisait, il n’aurait qu’à prétexter s’être perdu en cherchant… Quelque chose. Il y penserait sur le moment. Tel un explorateur, il sorti alors un bout de parchemin de sa poche ainsi qu’un morceau de suie enroulé dans du tissu. Il était fin prêt à cartographier l’intérieur, rien de mieux pour faire passer l’ennui.

Le parchemin, initialement vierge, se remplissait de plus en plus de motifs géométriques : Segments, rectangles, cercles. Parfois, des petites lettres servaient à indiquer la légende. À vrai dire, il ne pensait pas que quelqu’un d’autre que lui-même fut en mesure de correctement lire la carte des lieux, mais il ne le faisait que pour s’occuper. Il n’avait pas croisé beaucoup de monde, à supposer que la plupart des employés avaient été mobilisé pour s’occuper des festivités. Après avoir exploré très rapidement une des ailes du château, sans trop s’aventurer à ouvrir les portes qu’il trouvait fermées par crainte de tomber sur un résident, il comptait passer à l’aile suivante jusqu’à ce ne retentisse une série d’hurlements stridents. S’était-il passé un accident du côté de l’arène ? En regardant par la fenêtre vitrée à sa droite, il constata que le ciel s’était fortement obscurci depuis son arrivée. La couleur de la voûte avait quelque chose de surnaturelle, son opacité lui envoyant un léger frisson le long de l’échine. Quelque chose clochait. Était-ce une manigance de la maîtresse des lieux ? Il s’était mis à pleuvoir, il entendait les gouttes de pluie frapper contre les vitres. Toutefois, un détail vint faire croître le sentiment d’anxiété qui naissant alors en lui : Les vitres ne ruisselaient pas d’eau, mais d’un liquide écarlate : Du sang.

Le cerveau de l’Alfar se mit à fonctionner très vite, considérant une hypothèse avec hypothèse dans une rapide succession. Les cris qu’il avait entendu plus tôt n’étaient probablement pas reliés aux affrontements de l’arène, mais à cette pluie pourpre. Devait-il retourner dans la grande salle ? Il ne pouvait trop savoir, il était possible que cette malédiction ne soit pas le seul élément troublant, et que pire attende les invités dans la salle de réception. Qu’adviendrait-il de Némésis ? Il la savait suffisamment débrouillarde pour ne pas se mettre en danger, mais s’il lui arrivait quelque chose elle ne pourrait que se blâmer de s’être éloignée de son grand-frère. Toutefois, il devait savoir ce qui se passait du côté des invités, ne serait-ce que pour savoir si quelqu’un avait déjà été exposé à la pluie.

Il savait que l’un des coins de la grande salle possédait un accès qu’empruntaient les employés du château, relativement bien dissimulée pour ne pas contraster avec le luxe de la salle mais toujours visible. Il pourrait toujours aller là-bas, l’entrouvrir et puis aviser selon ce qu’il verrait. Cependant, cette entrée se trouvait à plusieurs minutes de marches, puisqu’il devait refaire le tour de l’aile qu’il avait déjà visité. Il lui serait plus simple de continuer à marcher dans la direction qu’il empruntait déjà et de trouver une seconde entrée. S’il y en avait bien une. Les bons architectes aimaient souvent la symétrie, et l’architecte qui avait aidé à la construction de ce château était probablement doté d’un don divin.

« Plus vite, plus vite, plus vite… »

Ses doigts passèrent dans l’ouverture permettant de tirer la porte et il l’ouvrit complètement d’un coup sec. L’empressement avec lequel il était venu lui avait fait totalement oublier qu’il ne devait qu’entrouvrir pour jeter un coup d’œil, en bon agent de reconnaissance. Heureusement, ce coin était relativement vide, loin de la musique, loin du buffet, loin des personnes « importantes » auxquelles tout le monde semblait vouloir parler. Deux individus se tenaient néanmoins à quelques mètres devant l’Alfar, se faisant face l’un à l’autre : Un homme à la tignasse noire, ainsi qu’une jeune femme à la chevelure rousse.

Un rouleau de parchemin dépassant de la poche de son manteau, des doigts tâchés de suie et un bulbe entre le bras, Sacrys regarda pendant un instant les deux individus qui se faisaient face sans se parler, jusqu’à ce qu’il reconnaisse Djinshee. Il décida alors de ne rien dire, mais continua à observer tantôt l’Elémental, tantôt l’homme, se doutant qu’une certaine tension semblait lentement monter entre eux deux. Il ne dirait rien, mais chargerait son bulbe d’agir si quelque danger venait à survenir.

1114 mots | 6ème post
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Mer 11 Mai 2016, 21:00

Le monde s'effondrait autour de lui. Ou plutôt, son monde était en train de s'écrouler, sans qu'il ne sache réellement pourquoi ni comment. Il ne ressentait plus réellement de sensation, à part cette impression de froid qui l'envahissait. Finalement, la fin de sa vie était arrivée. Il avait échappé à la guerre des Anges et des Démons et aux assassins envoyés à ses trousses par sa propre race, et il avait mourir là, lors de festivités. Il ne voyait plus rien, c'était à peine s'il entendait quelque chose. Ses pensées prenaient naturellement la direction de ses amis et surtout, de sa famille. Alice. Qu'allait-elle devenir ? Il aurait tant aimé pouvoir faire plus pour elle, continuer à la protéger, à veiller sur elle. Et Orphée ? Alors qu'ils venaient à peine de se trouver, et n'avaient quasiment pas eu le temps de se connaître et de s'apprécier réellement. Son dernier instant de lucidité fut de prier les Aetheri pour qu'ils aident Chess à protéger sa famille.

Ses yeux s'ouvrirent brusquement tandis que la vie revenait en lui et que son âme reprenait place dans son corps. Quelqu'un venait de le tirer des griffes de la mort, venait d'user de résurrection sur lui. Quelque part dans l'Au-Delà, il y avait certainement une Ombre qui était en train de pester contre cette personne qui lui avait enlevé son tribut avant qu'elle ne puisse faire son boulot. Peu à peu, le Bélua fit le point de sa vision qui s'éclaircit assez pour voir autour de lui. Son ouïe était déjà fortement sollicité par une voix qui lui disait quelque chose. Cependant, il y avait dedans un ton, une intonation qui n'allait pas. Elle relevait du danger, de la mort elle-même. Quand son regard se posa sur la propriétaire de cette vocalise, son cerveau refusa pendant quelques instants de croire les informations que ses organes lui envoyaient. C'était sa fille … Et en même temps, ce n'était pas elle, c'était un être rempli de fureur qui réclamait la mort.[/size]

Cha … Chaton?

[i]Lentement, il se redressa pour au moins être en position assise et ne plus trop reposer dans son propre sang. De toute façon, ses vêtements étaient déjà en train de se raidir du sang coagulé et les trous béants de le tissu témoignaient de ce qu'il venait de vivre. Son regard dériva autour de lui pour tenter de juger de la situation. Des cris résonnaient partout, certaines personnes étaient elles aussi par terre, en train de baigner dans leur sang, tandis que d'autres étaient recouverts de ce liquide carmin sans pour autant sembler blessés. Il reporta son attention sur sa fille. A ses côtés, se tenait un autre homme en train de la reprendre sur sa façon de se comporter. Raeden l'avait déjà vu. En même temps, avec son physique particulier, il ne pouvait pas passer inaperçu une fois qu'on l'avait rencontré une première fois. Qu'est ce qu'il faisait là ? Là dessus, il était impossible pour le Bélua de répondre à cette question. Par contre, il pouvait donner une réponse aux questions que lui posait l'Impératrice de la Nuit. Qui lui avait fait cela. Quelle était la personne qui l'avait agressé.


Je … Je ne sais pas … Je n'ai pas vraiment eu l'occasion de le voir. Tu vas bien ? Tu n'es pas blessé?

Il se mit à la regarder sous tous les angles. Il ne savait pas ce qui se passait ici, mais il était hors de question qui lui arrive quelque chose. Et il était hors de question qu'il la laisse repartir. En même temps, il fallait reconnaître que lui même ne savait pas vraiment comment se comporter vis-à-vis d'elle. Elle lui faisait limite peur et il n'aimait absolument pas ce sentiment chez lui, surtout venant d'elle.

Chaton … Calmes toi … S'il te plaît … Je suis vivant … Tout va bien …. Oublie ce type …. Oublie ce croissant de lune …

Il y avait peu de chance qu'elle l'écoute un tant soit peu, mais il ne pouvait pas agir autrement.

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Mer 11 Mai 2016, 22:51

L’odeur qui s’insinuait dans ses narines, elle n’était pas anodine. Ces personnes l’avaient à peine frôlé, et malgré tout elles avaient réussi à lui causer du tort sans qu’il puisse répliquer à temps. Son bras avait été touché, comme si une mâchoire proéminente s’était brusquement refermée sur lui, le paralysant le temps de sa récession. Bien, ces types n’étaient pas là pour prendre du bon temps. Ils étaient clairement ici pour une mission qui impliquait une nouvelle fois ces satanés dieux. Il n’avait aucune chance de les battre, ayant facilement entendu leurs puissances lors de son approche. Zane était peut-être fou, mais son instinct était aussi affûté que celui d’un animal, et pour cette raison, il savait que se confronter directement à eux était du pur suicide. En même temps, il n’avait pas non plus envie de se cacher comme un pleutre, quitte à repartir avec la moitié des tripes arrachées si c’était là sa seule issue. Se relevant dans la précipitation suite à la course effrénée des invités qui se réfugiaient dans le château, le démon contracta les muscles de ses jambes pour filer à toute vitesse, non pas dans la direction opposée à leurs attaques, mais au contraire ; il s’aventurait sur leurs terrains en se confrontant directement à l’un d’entre eux.

Néanmoins, tandis qu’il sentait une énorme pression l’envahir, ses yeux exorbités ainsi que sa franche réactivité le contraignirent à revoir rapidement son action. Évitant de justesse une technique mortelle dont la cible était son cœur, son épaule n’eut pas la même chance et se fit momentanément disloquer. Protestant presque instantanément, il força sur l’articulation avec son autre main, fournissant une courte, mais rude pression pour le remettre en place. S’il n’avait pas du tout le niveau pour se mesurer à eux, il était toutefois assez expérimenté dans les combats pour introduire des décisions instantanées. En penchant légèrement le visage, il remarqua seulement l’abondante pluie de sang qui foudroyait l’extérieur. Pour les êtres atteints d’hématophobies, la journée ne devait pas être jouasse. Fort heureusement, ce n’était pas son cas. Le plus étrange, c’est que cette averse causait différents effets sur d’autres personnes, comme une explosion tout à fait charmante par exemple. En crissant des dents, l’homme s’écarta aussi vite que possible de leurs trajectoires, comptant notamment sur un peu de hasard pour ne pas se faire occire comme le dernier des imbéciles. Pas moyen que sa vie prenne fin ici. Zane avait encore des tas de femmes à contenter, qu’elles soient parmi les veuves ou les jeunes mariés. Et puis, le mal en lui était trop présent pour se faire briser par des individus qui n’avaient rien de mieux à faire que de se faire tatouer une lune sur le front.

Deux voies s’offraient actuellement à lui : soit, il suivait tout le monde et se terrait à l’intérieur de la forteresse, soit il essayait de fuir par le chemin auquel il était venu en entrant. Il restait toujours le canal aérien, mais… s’il se faisait tirer dessus comme un pigeon, la chute ne pouvait qu’en devenir plus funeste. Non ! Il parviendrait quoiqu’il arrive à forcer un passage pour sortir de ce maudit bal. Au passage, il aurait bien deux mots à dire à la sécurité lorsqu’il s’en sortirait, si jamais il y parvenait. Profitant de la croisière d’un inconnu qui affluait dans l’autre sens, Zane l’empoigna par le bras, après quoi il tira sa cible fermement vers lui pour ensuite le balancer grossièrement sur l’ennemi. Enchantant ses jambes par la magie de la vitesse accrue, il s’empressa de détacher ses pieds du sol dans le but de foncer tête baissée dans le circuit qu’il s’était conçu dans son esprit. Quelle naïveté de penser qu’il serait aussi aisé de leur passer sous le nez… Une silhouette fulgurante rentra rudement en contact avec lui. La violence du choc avait été si impétueuse qu’il ricocha et roula sur plus d’une centaine de mètres, tout ça avant de se heurter plus lourdement à un obstacle. Il avait failli tomber dans l’inconscience, mais ce n’est qu’en relevant les paupières qu’il remarqua l’absence de son bras droit. Celui-ci avait été complètement arraché. Il se trouvait un plus loin, devant ses yeux qu’il tenait difficilement ouverts. Le sang foisonnant qui s’échappait de son membre manquant ne tarderait sûrement pas à lui causer une importante hémorragie. Si personne ne venait lui apporter une aide urgente, il était certain d’y passer.


736 mots


Résumé post VI:
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Jeu 12 Mai 2016, 09:36

Qu'il était étrange d'être spectatrice de son propre corps... Je n'avais plus aucun contrôle sur mes mouvements depuis que l'esprit de ce chevalier s'était emparé de moi. Et bien qu'un mouvement de panique tentait régulièrement de me faire défaillir et de me rebeller contre cette intrusion, je mettait toute mon énergie à me laisser faire. Je devais avoir confiance, en cet inconnue qui avait une dette envers Hortensia. Et je devais apprendre à saisir ma chance également. Je ne savais trop que penser de cette... mémoire du corps... mais si elle existait bel et bien, débloquer en moi mon potentiel de combattante allait m'être très utile. Même si je ne me destinais plus à devenir une redoutable guerrière, semant le chaos et la destruction partout où j'irais, ma volonté de savoir me défendre, d'être indépendante, était toujours aussi forte. J'avais ma magie, mais je savais que je ne pourrais pas compter indéfiniment sur elle. Je devais apprendre, me forger un corps d'acier, capable d'encaisser les pires atrocités. Ce ne serait pas de trop pour les temps à venir, dans une guerre qui opposait des dieux. « Apprend Melody. Voilà un adversaire à ta mesure. » « C'est un homme. », fis-je remarquer, platoniquement. « Oui. Penses-tu que sur un champ de bataille, seulement ces demoiselles se présenteront à toi en tant qu'adversaire ? Que feras-tu si tu te retrouve acculée par un homme ? Tu hurlera à lui en briser les tympans ? » « Peut-être bien... » « Ne plaisante pas avec ça. » « Ce n'est pas ce que je fais... Je ne suis pas prête. » « Ça, c'est ce que tu veux te faire croire, petite fille. » « Ne... » Mais je n'eu pas le temps de répliquer. Nous nous étions lancés dans un combat contre un jeune homme un peu plus grand que moi, armé de couteaux de lancé. L'objectif de ce défis était de réduire les mouvements de l'autre au maximum, par moyens magiques ou non. A tous les coups, il allait essayer de bloquer mes vêtements au sol. Un adversaire agile donc. « Oh ! Je vois que tu as ta marque. Tu t'en sers en combat ? » « Oui, et jusqu'ici, ça a plutôt bien marché. Pourquoi ? » « Parce que c'est ton meilleur atout. Apprend à frapper juste. » C'est vrais que jusqu'ici, je n'avais fait que me lancer au milieu des combattants, espérant toucher plus que je ne me ferais avoir. Et si il y avait moyen d'améliorer ma seule technique, je n'étais certainement pas contre...

Le duel ne s'éternisa pas longtemps. Le savoir du guerrier allié à ma Marque, placée à des endroits stratégiques, eut raison de mon adversaire. Le pauvre souffrit tellement de malchance qu'il finit par s'immobiliser tout seul, dans une chute digne d'une pièce de théâtre comique. Et comme convenu, l'esprit me rendit le contrôle total de mon corps, ce que j'accueillis avec un certain soulagement. « Et bien, tu n'es peut-être pas très forte, mais ta magie, elle, vaut le détour. Tu as du potentiel, Melody. » « Merci. Et merci de m'avoir rendu mon corps... C'était la première fois que je me faisais possédée. » « Oh ! J'aurais peut être du mieux t'y préparer... » « Non non, pas de soucis. C'est juste qu'à force d'entendre les esprits me demander de fusionner avec eux, j'ai fini par me demander ce que ça faisait. » « Melody... La fusion des esprits n'a rien à voir avec la possession... Pour la première, seul un véritable chaman peut l'effectuer, et cela provoque un mélange des deux esprits pour en créer un nouveau. C'est un acte quasiment sacré. La possession, en revanche... Un esprit mal famé peut tout a fait décider de prendre le contrôle de ton corps et... d'écraser ton esprit. Tu disparaîtrais. » Cette perspective me glaça le sang. J'ignorais tout de cet autre monde, mais plus j'en apprenais, plus il m'effrayait. « Je dois dire que ton cas me préoccupe. Il faut absolument que tu aille parler avec un chaman. Tu ne peux pas te permettre d'abandonner ton corps au premier esprit parasite que tu croisera. » « Je... je le ferais... » Mes pensées tournoyaient en moi comme en pleine tempête. Je n'avais jamais envisagée que ces voix que j'entendais... pouvaient m'être... fatales. Et la peur que je ressentais à cet instant n'allait pas diminuer avec le temps, bien au contraire...

« Melody. Au château. Vite. » Plongée dans mes sombres prédictions, je n'avais pas vu le temps se gâter. Mais les esprits, eux, je les entendis hurler. A l'abris. Tous à l'abris. Ils voulaient prévenir les vivants, mais nous étions si peu à les entendre... « Cours ! » L'ordre était si puissant que mon corps se mit seul en marche. Un vent de panique avait soulevé tout Caelum, et tous se dirigeaient vers les portes de l'enceinte protectrice. Ayant peur de me faire renverser par la foule, je pris mon envol, rasant les têtes en dessous de moi. Je ne comprenais rien à ce qui se passait, mais c'était grave. Très grave. Soudain, je remarquais la silhouette d'un homme qui m'était familier. Comment ne pas le voir, lui qui filait à l'inverse de tout le monde ? Je le suivais des yeux, tout en continuant ma route... Quand soudain... La violence de la scène m'avait soulevée les entrailles. J'hésitais. Le sauver ? Pourquoi faire ? L'ancienne moi se serait moqué de son imprudence... Mais je n'étais plus comme elle. Et ce n'était pas un parfait inconnu. Rebroussant chemin, je battis des ailes plus fort pour faire face aux vents de plus en plus violents, et atterrit à côté de lui, sans un mot. Que m'avait dit Calli' déjà ? Ah oui... Le bras. Déchirant un pan de ma robe, j'entourais le membre blessé et serrais le plus fort possible pour ralentir hémorragie. Je ne pouvais guère faire mieux, malheureusement. Je récupérais ensuite le bras sectionné, puis regardais le blessé, à la recherche d'une solution. Je ne pourrais pas le soulever seule... mais... Sans réfléchir plus longtemps, je me saisis du sifflet que m'avait confié ma sœur avant son départ. Trois coups brefs, semblables aux pépiements d'un oiseau. A peine eus-je le temps de regarder vers le ciel qu'il était là. Brave Saïko. La bête, comme si celle-ci avait compris de quoi il en retournait, s'accroupit, me permettant de rouler le démon sur lui. Une fois installé, nous repartîmes par la voie des airs jusqu'au château.

Derrière nous, une épaisse pluie noirâtre se mit à tomber drue sur le sol. Une explosion. Un cris. Une autre explosion. Horrifiée, je restais figée face au spectacle qui se déroulait devant mes yeux. Châtiment divin. Je n'avais pas d'autre mot en tête pour expliquer ce carnage. Et j'en aurais presque oublié mon blessé. M'arracher à cette vision du dehors me fut presque aussi douloureux que de continuer à la regarder. Il me fallait... « Un médecin ! S'il vous plaît ! J'ai besoin d'un médecin ! » Pourvu que quelqu'un se porte volontaire...

Poste n°7 - 1210 mots
Défis : 3 | Danse : 0

Gain:
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Jeu 12 Mai 2016, 22:37

Djinshee regardait consécutivement le visage et la main dissimulée de l’homme, mais ne bougeait pas. Elle restait dans cette attitude, au fond, peu inquiétée pour lui. L’objectif était de le mettre dans le doute : ne soupçonnait-elle rien d’alarmant, ou, au contraire, considérait-elle qu’il n’y avait rien de plus simple que d’arrêter un assassin ? Elle pouvait aussi s’inquiéter, mais ne pas le montrer ? De son côté, elle se demandait à comment il allait procéder s’il comptait s’en prendre à elle, ce qui était fort probable.

   -Vous étiez dehors ? On dit qu’il pleut du sang.

   Elle haussa un sourcil. A vrai dire, il n’avait pas une tête à entamer une conversation. Mais pourquoi pas.

   -Comment le savez-vous ?

   Il s’adossa au mur à ses côtés et mis ses mains dans ses poches. La jeune femme suivit son geste.

   -Vos vêtements semblent tachés.

   -C’est vrai. Dit-elle sans pour autant vérifier ses dires. Elle laissa un court silence s’installer avant de continuer. Dommage, le prix de cette tenue n’était pas donné… C’est dommage, pour vous aussi.

   -Ah ? Quoi donc ?

   L’ombre d’un sourire apparut sur son visage.

   -De devoir se payer un long manteau, pour qu’au final, on voit parfaitement que vous êtes armé.

   Parce qu’il jugeait qu’il était temps d’agir ou parce qu’elle venait de le piquer, il sortit son couteau et se jeta sur elle. Aussitôt, elle recula, mit une main sur son épaule pour éviter qu’il ne l’éventre. De l’autre, elle dégaina son poignard. Elle lâcha son adversaire, qui se mit en position de combat. Il fut le premier à attaquer. De nouveau. Elle l’esquiva, ou plutôt tenta. Le couteau perça le cuir de sa tunique, entra dans la chair sous sa côte gauche, en ressortit tout de suite, formant une profonde plaie sur son flan. Elle se plia en deux, posa d’instinct une main dessus. Mais elle était horrifiée par ce liquide...

   Pour la suite, elle ne saisit pas. En revanche, elle fut saisie. Non par l’assassin, mais par quelqu’un d’autre, ou plutôt quelque chose d’autre. Quelque chose de froid, souple et rigide à la fois. Quelque chose de tout, sauf humain. Elle fut tirée en arrière. Elle en perdit l’équilibre et se débattit. Elle assista à l’agression de son agresseur. Lui fut repoussé par ces mêmes tentacules qui entouraient ses bras. Ceux-ci ne lui étaient pas inconnus.

   Elle ne put voir la suite, car elle fut ramenée dans un couloir, et la porte se ferma. Les tentacules se retirèrent enfin. Elle avait laissé une longue lignée de sang derrière elle. Elle enflamma ses mains et les plaqua contre sa blessure, après avoir écarté le cuir coupé de sa tunique. Des yeux, elle longea les murs. Elle se précipita sur la première torche qu’elle vit, la retira de son socle et continua l’opération. S’enflammer à l’intérieur n’était jamais conseillé, même si cela lui aurait été plus simple.

   Elle tourna enfin la tête vers le propriétaire de la plante, qu’elle connaissait déjà, évidemment. Elle le dévisagea un court instant.

   -Je t’en dois une, dit-elle froidement, plus parce qu’elle venait d’échapper à un tueur, que parce qu’elle lui en voulait encore, au fond.

   Elle n’avait pas vraiment réfléchi, avant de lui parler. Le tutoiement était venu naturellement. Elle remit son poignard dans son fourreau.

   -Qu’est-ce que tu fais là ? Tu n’es pas avec l’autre ?

   C’était sûrement car elle était absente – partie, elle imaginait – que Sacrys s’était aventuré ici. Tant mieux : il venait de lui être d’une grande aime, bien que son orgueil aurait aimé en finir avec cet homme. De plus, savoir que l’insolente ne fut plus à proximité était apaisant.

   La porte était bloquée par la plante. Les branches s’étaient accrochées aux murs, comme la couture qui refermait la plaie. Il y avait eu quelques coups, l’assassin s’était afféré sur la poignée, sans grand succès. Il l’avait compris. Cependant, impossible de savoir s’il avait abandonné l’idée du meurtre, ou s’il cherchait un autre moyen pour les atteindre. La première proposition restait la moins crédible. En tous les cas, Djinshee, elle, n’aurait jamais lâché sa cible. Après, à chacun ses convictions…

   -J’espère que tu connais un autre chemin pour partir d’ici. Quoique, c’est calme… Oublies.

   Elle s’adossa, bien décidée à rester. Les voix n’étaient plus que des bruits sourds. Un bruit de fond. Elle prit une inspiration et ferma les yeux, pour se détendre.

   -Au fait, ton enquête, ça avance ?

   Ils étaient seuls, autant discuter tranquillement, au lieu de laisser un silence pesant s’installer. Car Djinshee était une championne, quand il s’agissait de rendre l’ambiance… tendue, ou vraiment minable. Elle regarda à travers la fenêtre, devenue écarlate. Cela donnait un aspect étrange, au peu de paysage qu’elle pouvait voir. Il pleuvait toujours autant.

   Le bruit de fond comprenait également les quelques cris de ceux qui n’avaient toujours pas trouvé d’abri. Elle soupira. Elle n’allait plus jamais voir le sang de la même façon. Le contact n’était déjà pas beaucoup mieux qu’avec l’eau…


   -On aurait tout vu, dans ce monde de tarés…

~838 mots~

Résumé post 8:
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Dim 15 Mai 2016, 04:33

Équipé d'une table et d'un courage suicidaire, le jeune ange déchu partit dehors. Il espérait que la table qu'il avait si gentiment emprunté, suffirait à le protéger de la pluie destructrice. Mais à priori, il n'y avait pas de risque car il avait cru avoir remarqué, avant d'être téléporté, des personnes courir tout en se protégeant avec des objets suffisamment larges pour ne pas être en contact avec le liquide rougeoyant qui tombait du ciel. Naksatra mit correctement la table au-dessus de sa tête et vérifia que ses membres ainsi que son corps étaient en sécurité et commença à sortir dehors.

Par chance, ce n'était pas une averse, il put correctement tenir la table grâce à ses bras tout en cherchant du regard, l'endroit ou le gamin qu'il avait aperçut, s'était mit en sécurité. De partout autour de lui, des gens courraient. Certains explosaient et d'autres, aussi surprenant que cela puisse paraître, les derniers appartenant à la dernière catégorie n'explosaient pas. La seule gène qu'ils pouvaient avoir, était celle de d'être salie. Mais Naksatra ne prit pas la peine de intéresser, ni de se demander le pourquoi du comment des l’explosions aléatoires, il retrouva rapidement le garçon. Etant à l'abri, il déposa la table-bouclier par terre et entrepris de s'agenouiller en face du petit complètement apeuré. Il était terrorisé et le déchu ne pouvait pas lui en vouloir. Le priant de se calmer, il l'informa qu'il allait le mener dans un meilleur endroit. Il reprit sa fidèle table et le convia de venir juste en dessous de lui et de ne surtout pas sortit de la protection que procurait la table. Il refit donc le chemin en sens inverse. Qu'est-ce que le sauvetage de cet enfant lui importait ? Rapportait ? Rien du tout. Il ne ressentit même pas la satisfaction d'avoir potentiellement sauvé une vie.

De retour à l'intérieur, il confia son protégé à des gens qu'il identifia comme étant des magiciens. Ces derniers, remplis de bonté acceptèrent de s'en n'occuper. Il s’avança donc et se mit à la recherche d'une personne bien particulière. Edwina Nilsson. Ultimage de son état. Il ne pensait pas que cette dernière était responsable de tous ce chaos. Mais il voulait des réponses à des questions. Cette pluie de sanglante ? D’où venait-elle et pourquoi ? Ces hommes étranges touée d'une lune sur le front ? Qui étaient-ils et pourquoi vouloir poignardés des gens comme ça ? Et les voilà maintenant regroupés dans un lieu. Tout ça puait pour le déchu . Une manœuvre des Aethrei ? Sympan ? Ou bien encore un fou dangereux déterminé à se faire remarquer ? Il se mit donc en quête de la Reine Blanche, la dernière qu'il l'avait vu, c'était quand il avait comploté avec Zane Azmog, pour l'empoisonner. S'étant rapidement esquivé en direction de l'arène, il n'avait pas vu ce qu'il s'était passé. Mais d'après les dires du démon, cela ne s'était pas très bien passé. Bah ... Il avait lui-même tenté de le berner, la menace de l'être démoniaque n'était que le revers de la pièce.

En se promenant de la salle de bal. Il retomba sur un trio qu'il avait déjà vu. La femme en armure, le déchu calciné et un homme qu'il reconnut, Raeden Liddell. Il s'approcha mais resta suffisamment éloigné pour ne pas étendre des conversations intimes. Il regarda le déchu qui était à moitié brûlé et lui fit un bref signe de tête. Ne pouvant pas faire grand chose, il pouvait au moins discuter avec quelqu'un.


Mots+résumé:
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Dim 15 Mai 2016, 18:39


Il n'avait même pas eu le temps de comprendre ce qui se passe alors qu'il se retrouve à l'abri à l'intérieur du château alors que l'instant d'avant il cherchait à fuir la pluie au coeur de l'arène. Tout autour de lui de nombreuses personnes tout aussi perdu face à la situation et ce transport plus qu'efficace. Chacun devait la vie à la Reine de la nuit, seule personne apte à user d'une telle puissance dans les environs. Dehors le massacre faisait rage, tuant ceux encore présent sous des explosions de viscères, rougissant encore  plus le sol sablonneux alors que la pluie de sang se poursuit. Ethan s'accoudant à la fenêtre pour regarder ciel et terre, cherchant à comprendre ce qui se passe, voyant ça et là quelques personnes n'ayant pas fuit, à genoux sur le sol dans l'attente de la mort en voyant les autres mais leurs corps ne se couvrait que de cette pluie magique. Aucune réaction sur leurs êtres, ouvrant les yeux en cherchant à comprendre, psalmodiant des prières de remerciements au Dieu qu'ils vénèrent. Était-ce une punition ? Un châtiment pour ceux qui avaient oser se tourner vers Sympan ?

Sûrement personne n'aurait pu répondre dans l'instant présent à cette interrogation, les pensées de l'orisha furent perturbées par les cris de Yulenka qui réclamait la vision du coupable des blessures infligées à son paternel. La voyant sous un tout autre jour que celui sous lequel il l'avait connu. Elle de compagnie si agréable et charmante pouvait devenir un fléau en quête de vengeance. L'orisha ne savait Ethan regardait tout autour de lui, y comprenant que les agressions étaient multiples et que la pluie n'était pas le seul soucis en cet instant présent. Des visiteurs en habits dorés et blanc circulaient dans la foule, poignardant ici et là par derrière un nombre inconnu d'invités. La crainte envahissant l'orisha qui attrape son pendentif  afin de devenir invisible, meilleur moyen pour se défendre que la discrétion absolu.

Traversant la foule, repérant au mieux ceux qui se ressemblaient tous avec ce croissant de lune couché dans le front, usant de sa dague pour leur offrir la même médecine par un coup chaque fois précis dans le dos, traversant entre deux côtes pour perforer le poumon. Évitant ainsi la mort mais forçant à s'effondrer, permettant de les soigner pour les interroger ensuite. Il espérait que la sécurité des lieux agissent et isole ces êtres sinistres qui profitaient de la cohue pour causer d'autant plus de chaos.

Nouveau regard vers Raeden qui semblait avoir encaissé le coup grâce à la magie de sa fille, assez près pour l'entendre dire qu'il est vain de chercher vengeance. L'orisha se disant qu'il avait peut-être mit au tapis le coupable de cette agression. S'approcher pour poser un genou au sol et toucher le bras du bélua, voyant ainsi les derniers instants qui c'était passé, agissant ainsi de façon contraire à la requête du paternel mais il ne pouvait laisser un tel acte sans condamnation. Il pu voir le visage du coupable, levant les yeux vers Yulenka pour murmurer.
- Cheveux roux, yeux très foncés, trapu, les mêmes habits que ceux que j'ai poignardé...
Il ne pouvait en dire plus par sa vision mais c'était déjà beaucoup mieux que rien du tout. Il restait à voir si la vampire allait provoquer un carnage dans l'assemblée pour trouver le responsable. L'orisha tapota l'épaule du bélua en lui disant que tout irait bien, balayant alors la salle des yeux, réalisant que Tempête n'était pas à ses côtés.

Il siffla l'animal qui sortir de sous une table pour le rejoindre, se penchant pour s'accroupir et caresser le tigre derrière les oreilles.
- Tu m'as fait peur toi...
Recevant une léchouille pour réponse, l'orisha ne pu que sourire et se relever pour continuer son observation des lieux avec son animal près de lui.. Y avait-il encore d'autres de ces gens aux croissant de lune ? Ethan était aux aguets et il perçu une crinière brune puis une silhouette qui lui était familier, s'avançant sans attendre pour poser la main sur l'épaule de Constance.
- Tout va bien ?
Entendant ce qui semblait être un délire dans la bouche du blessé devant elle, voyant un esprit l'encourager à ne pas perdre conscience à ces côtés. Réalisant qu'il s'agit d'un chaman et son compagnon.  Sa magie ne pouvait rien pour aider sa blessure, le bandage de fortune semblait tenir la route pour stopper le sang à l'extérieur mais à l'intérieur se pouvait être tout autre.
- Un guérisseur ! Il faut un guérisseur !
801 mots

Spoiler:
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Dim 15 Mai 2016, 21:24


La colère sourde et sans borne de la vampiresse en aurait enivré un déchu du même pêché. Plus grand chose n'avait d'importance en cet instant outre ce besoin irrépressible, voire vital de vengeance sanglante. Plus jamais.... Plus jamais on ne lui prendrait son père. Plus jamais la mort posera ses mains froides sur lui. Son regard consommé par l'ardeur de sa rage fustigeait son père, malheureusement incapable de lui fournir ce qu'elle voulait en cet instant. Ce fut alors qu'il y en eu un, qui trouva le moment parfaitement opportun pour tenter de faire la leçon à la vampiresse. Yclipt n'avait pas eu le temps de retenir ce sombre fou.... Ou ce parfait crétin. A ce stade, il devait être encore très secoué par le coup de son confrère, cela n'était pas possible autrement. On ne pouvait pas expliquer un geste aussi suicidaire de sa part. Le conseiller ne bougea pas. Quoique Yulenka décide, il savait que pour l'heure, il était parfaitement impuissant face au monstre qu'elle était devenu. Parmi la cohue et le chaos ambiant, personne n'avait vu les ombres s'agiter et se mouvoir comme des serpents au sol, à la recherche d'on ne savait quelle proie. Mais pas Yclipt, qui pâlissait à l'idée que sa reine ne contrôle plus sa magie déjà bien insolente à son goût.

Et si jamais elle se mettait à lâcher une déflagration de feu sombre ?! Ou à congeler absolument toute la salle ?! Ou tout simplement massacrer à tout va et au hasard pour obtenir ce qu'elle souhaitait ? Le conseiller en avait des sueurs froides. Il n'avait plus qu'à prier Sympan pour qu'elle reprenne ses esprits avant d'empirer le drame qui se jouait devant eux. Mais pour l'heure, il y en avait un qui allait réaliser, que trop tard, l'étendu de sa bêtise. La voix d'Ignis parvint aux oreilles de Yulenka, mais celle-ci déchiffra à peine ce qu'il disait. Elle savait juste que cela ne l'aidait pas et qu'il lui faisait perdre son temps.... Elle tourna à peine la tête en sa direction, son regard écarlate se posant un bref instant sur lui, avant qu'elle ne lui invective.


-Hors de ma vue, pitoyable lombric !

Sa magie dépassa sa pensée, envoyant le pauvre bougre paître à l'autre bout de la salle via sa télékinésie. Reportant son regard assassin sur son père qu'elle tenait toujours par le col, elle écouta les maigres informations qu'il avait pu lui dire. Elle le relâcha alors, son regard courroucé se posant sur l'assemblée paniquée. Ses yeux commençaient déjà à repérer les croissants de Lune sur les fronts de ses cibles, comme autant de marqueurs sur ses proies. Et sur un ton aussi glacial qu'impitoyable, elle lâcha.


-Alors je les tuerai tous..... Je n'oublie pas.... Je ne pardonne pas.... Je n'abandonne pas......

Elle disait cela sur le ton d'une promesse, une promesse faite pour son père, et surtout pour elle-même. Au grand désespoir de son père, elle était très loin de se calmer, et encore plus de passer l'éponge. Mais alors qu'elle s'apprêtait à faire ses premières victimes, un avantage vint s'offrir à elle. Un souffle, un murmure, fugace et éphémère mais ô combien puissant. Ethan venait de lui offrir la vérité.... Agissant comme un joker qu'elle aurait dissimulé dans sa manche. Elle le remercierait surement plus tard. Mais en cet instant seul la fureur et le désir de mort avaient voix au chapitre. Son regard balayait frénétiquement la salle, lorsqu'elle vit enfin le coupable. L'homme s'apprêtait à faire une autre victime, mais il n'en eut jamais le temps. Ce fut comme si une chape de plomb s'était brusquement abattue sur lui, le figeant de stupeur et de terreur. Que se passait-il ? Pourquoi se sentait-il ainsi pétrifié d'horreur ? N'était-il pas le bourreau dans cette situation ? Il l'avait été, mais à présent, il serait la victime....

-A MES PIEDS VERMINE !

Joignant la magie à la parole, elle usa de sa télékinésie, mais cette fois-ci pour tracter sans le moindre ménagement le futur condamné à elle. Avec une violence rare, l'homme se retrouva projeter en arrière, s'écrasant douloureusement sur le sol. Ses yeux croisèrent alors le visage de la vampire, et en cet instant, c'était comme s'il était déjà mort. Il le savait, et quiconque observant la scène le devinerait également. C'était une évidence.... Qui fut avérée. Un sourire sadique, emprunt d'une certaine démence se dessina sur le visage de la prédatrice, qui réussi l'exploit d'être encore plus effrayante et malsaine. L'homme tremblait de tout son être, ne parvenant même pas à articuler des supplications pour qu'elle épargne sa vie. Et dans son élan de folie meurtrière et de cruauté, on pouvait à présent distinguer une certaine jubilation.

-Je vais te faire COUINER !

Alerte Psychopathe:

C'en était fini, Yulenka était haletante, mais satisfaite. Elle reprit son souffle, un sourire victorieux aux lèvres. Enfin.... Enfin elle avait pu protéger et surtout sauver son père. Pour une fois, elle n'avait pas failli. Elle retrouva en partie ses esprits, alors qu'elle lâcha un petit rire nerveux. Et tandis qu'elle poussait un long soupire elle lâcha.


-Par mon sang... C'est tellement jouissif et apaisant de les faire payer leur affront....

Yclipt lui aussi respira. Bien qu'encore sous le coup de l'émotion, il sentait qu'elle reprenait légèrement ses esprits. Mais ce n'était pas complètement gagné non plus. Ses yeux étaient toujours rouges comme des rubis. Et en parlant de Rubis, au vu de l'ambiance générale, elle pouvait surgir à tout instant. Il n'était pas question de se relâcher. Il s'empressa de rejoindre Yulenka.

Majesté ! L'heure est grave que devons nous faire ?

Il essayait de la rappeler à ses responsabilités. Il savait que s'il parvenait à lui faire reprendre son rôle de reine, elle jugulerait d'elle-même ses instincts destructeurs. Yulenka essayait de réunir ses esprits, ce qui n'était pas chose aisée. Certes, la colère et la frustration s'étaient envolées en même temps que l'âme du pauvre bougre qu'elle venait de massacrer. Ses bras étaient encore recouvert de son sang frais. Mais l'adrénaline et l'excitation de la mise à mort étaient encore bien présentes et grisantes. Elle releva sa main jusque devant sa bouche, passant doucement son indexe sur ses lèvres pour en récolter le sang. Ethan s'était éloignée, elle le retrouverait plus tard. Elle esquissa un sourire et répondit à Yclipt.

-Ces fauteurs de trouble peuvent représenter une menace pour mon père.... il faut les mettre hors d'état de nuire..... Peu importe s'ils meurent ou pas.

Post VIII, 6 adversaires de vaincus:
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[Rp pour tous - Event] La nuit pourpre

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