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 [RP de Groupe] - Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Jeu 20 Fév 2020, 22:37

Dans la peine ou la joie, rien sur Terre ne nous vaincra



Musique

Les cinq bêtes se rapprochaient, menaçantes et agressives à souhait. L’encolure épaisse de fourrure claire qui leur couvrait le cou et les épaules s’hérissait affreusement de chaque côté de leur tête, signe évident qu’elles étaient prêtes à se battre, coûte que coûte, contre cet envahisseur. Un premier chien aboya et siffla à l’endroit des militaires, qui continuaient de faire des pieds et des mains pour les repousser sans les blesser, en vain. La petite meute était coriace, inflexible surtout, et ne semblait vouloir leur laisser l’avantage : il semblait que le recul ne soit pas une option dans l’esprit de ces animaux. Les pupilles couleur vermeil du chef de meute s’éclairèrent brusquement sous le coup de la colère, alors qu’une énième fente se faufilait dangereusement dans leur direction. Les bêtes se tassèrent de chaque côté de l’ouverture qui craqua le sol, le pourfendant d’une horrible blessure. Les têtes triangulaires cherchèrent presque instinctivement à rejoindre le regard des membres de l’Unité de défense. Qu’osaient-ils faire à leur territoire? Qu’osaient-ils faire à leur terre? Le fouet de leurs queues s’intensifia, tandis qu’ils avançaient encore, plus gros et furieux qu’ils ne l’étaient auparavant. Et qu’ils ne l’avaient jamais été, en toute sincérité, depuis le début des expéditions. Nombreux étaient ceux qui avaient croisé ces créatures au cours des précédentes semaines, et, jamais, elles n’avaient arboré tel comportement. D’accord, nous les savions sauvages et territoriaux, belliqueux et bestiaux, mais aucun animal ne serait resté après une telle démonstration de force et face à un tel effectif qui dépassait suffisamment le sien pour le faire déguerpir : devant un danger plus grand que soi, l’instinct nous soufflait de fuir après tout. C’était animal, c’était naturel, c’était l’instinct. Et ces cinq individus auraient dû fuir. Mais ne le faisait pas. Pourquoi? C’était l’interrogation qui galopait dans l’esprit de chacun des défenseurs, qui poursuivaient, en crescendo, leurs efforts conjoints pour éloigner définitivement la meute de chiens. Les initiatives se faisaient de plus en plus pressantes, de plus en plus intenses. Cependant, à un instant, les membres de l’Unité de défense se considérèrent du coin de l’œil, réorganisant dans la volée leur plan d’attaque.

Et c’est durant ce court laps de temps, d’à peine quelques secondes, que la première frappe physique ne pu être évitée, touchant rapidement, avec une violence inouïe, le bras d’un soldat qui poussa un hurlement. Les crocs de la bête s’étaient enfoncés dans sa chair et, vivement, l’un de ses collègues vint lui prêter main-forte en ripostant par un coup de pied.

« Mais qu’est-ce qui leur prend?! » Cracha l’un des défenseurs et voyant arriver le reste de la meute sur eux.

Elle était toutes griffes et dents dehors. Et les soldats, concentrés, extirpèrent enfin les lames de leur gaine. Est-ce que l’ordre était toujours en vigueur? C’était à eux d’y réfléchir. Et d’y réfléchir rapidement. Parce que dans les hautes herbes, quelques yeux avisés crurent apercevoir d’autres mouvements au cœur de la plaine.



En bordure des champs aux mille éclats d’or, des silhouettes observaient la scène depuis le lointain. En réalité, deux groupes considéraient l’action qui venait, assez rapidement, d’atteindre un degré d’intensité insoupçonné. Les ruines, relativement calmes d’ordinaire, étaient devenues soudainement bruyantes, l’ambiance guerrière de l’acier et des grognements cassant inévitablement la sérénité des lieux. Du côté est des ruines, à plus d’une centaine de mètres, quelques paires d’yeux observaient la scène, pris dans une ambiguïté qui les faisait hésiter sur la marche à suivre. Méfiants, c’est pourquoi ils s’interdisaient tout mouvement. Devaient-ils s’inquiéter de la venue de ces colonisateurs? Ils n’en savaient rien, et même s’ils avaient pris connaissance de leur présence sur ces terres, il y a moins d’une semaine déjà, ils n’arrivaient pas à se faire un portrait précis de ces inconnus. Bien sûr, à quelques reprises, ils avaient surpris certains individus faire apparaître des ailes blanches dans leur dos, mais de nos jours, il en fallait plus que de simplement se fier à la couleur de quelques plumes… Amis ou envahisseurs? Il s’agissait là de tout leur dilemme.

Au contraire, le second groupe admirait la scène, interloqué, mais incroyablement satisfait et excité. Des frissons montaient dans l'ensemble de leur être tandis que, du coin de leur bouche, des langues râpeuses se découvraient et pourléchaient allègrement leurs babines. Cela ne remontait qu’à quelques années et pourtant, il leur semblait que le massacre n’avait été perpétré qu’hier. Tant de souvenirs, tant de cris, de sang et de destruction. Et toutes ces femmes, cette chair fraîche… Les trois Goled se regardèrent, plus animés que jamais à profiter de la pagaille créée par les chiens des plaines pour attaquer. Le clan sera tellement content. Le clan aura, enfin, un peu de sang neuf. Et c’est pourquoi, faisant fi de toute logique, les trois mastodontes s’approchèrent des ruines. Lentement. Très lentement. Le combat faisait encore rage et ils ne voulaient pas partir d’ici les mains vides. C’est pourquoi ils avançaient. Lentement. Très lentement.

Mais de plus en plus, la cadence de leurs pas s’accéléra. La chasse pouvait commencer et quiconque se mettrait en travers de leur chemin goûtera à la pierre de leurs masses.



Du côté du pont, le travail allait rondement. Les uns s’afféraient à dégager les débris de l’Olēsse tandis que les autres, en suspension dans les airs ou à l’aide de la Magie, aidaient à la remise en place des poutres. Cette fois, ils s’assurèrent que chacune des bases du pont s’ancraient comme il faut dans le lit du fleuve, la Magie enchantant, une fois de plus, la structure pour garantir sa solidification. L’Imperio Navia observait la machine en fonction tout en étant au cœur du mécanisme. Pourtant, à un instant, il s’arrêta complètement, le poteau qu’il tendait à son collègue tombant brutalement au sol.

« Général?! » S’alarma son subordonné, dont le pied avait failli se faire écraser par le rondin en bois.

L’officier Vaughan ne prononça pas un mot. Une alerte résonnait entre ses deux oreilles.

« Il se passe quelque chose d’anormal aux Plaines Dorées », souffla-t-il comme seule réponse, attirant déjà l’attention de quelques têtes pour les avertir de se préparer à filer jusqu’aux ruines.

Rapidement, il transmit le message aux Patrouilleurs qui se trouvaient sur la rive nord du territoire tout en s’habillant. Le Général les accompagnerait. Il n’aimait pas ce qu’il entendait.


1 051 mots

Explications


Je vous repartage la carte d’Iyora, avec la position relative des deux nouveaux groupes : ICI

Déroulement : Du coup, si les Ienus s’étaient approchés de manière agressive, mais passive, maintenant, ils sont passés en mode action xD Ils attaquent quelques membres de l’Unité de défense. Cinq autres Ienus attendent dans les hautes herbes, mais commencent à s’avancer pour se joindre au combat également. Pour l’instant, l’Unité de défense les retient efficacement, mais elle demande tout de même à ceux qui ne participent pas au combat de surveiller les arrières des autres membres du groupe (scientifiques et médecins). Si un Ienus parvient à s’échapper de la première ligne de défense, sachez simplement qu’il ne tentera pas de vous tuer : il vous blessera, dans le pire des cas, mais leur but principal est de vous faire peur, de vous faire décamper de leur territoire.

Pour les membres qui ne font pas partie de l’Unité de défense, l’excavation va finalement s’écourter. Vous pouvez, sans souci, terminer ce sur quoi votre personnage était en train de bosser avant l’attaque des Ienus, mais les défenseurs restés en arrière pour votre protection vous inciteront à ramasser rapidement vos affaires parce que les bêtes ne sont pas du tout commodes xD Ils feront également des rondes assez rapides pour s’assurer que tout le groupe se rassemble au même endroit avant de partir.

Cependant, il y a des acteurs qui vous ont dans leur mire. Le premier groupe (le groupe de l’est) ne bougera pas : il se contentera de regarder la scène de loin. Le second groupe (le groupe des trois Goled, à l’ouest), par contre, lui, va bouger.

Et dernière petite chose : interdiction formelle de buter les Ienus 8D Vous pouvez les casser suffisamment pour qu’ils ne bougent plus, par contre. Pour les Goled qui profitent que l’attention converge sur les Ienus, sachez qu’à leur apparition, le groupe de l’est lancera l’alerte – en Arshàla – pour avertir l’équipe des explorations qu’un danger leur fonce droit dessus. Dès cet instant, même les Ienus arrêteront de se battre contre vous, et toutes les attaques se concentreront, cette fois, sur les Goled.

Vous pouvez les blesser, mais ne parlez pas encore de les tuer ou de l’issue de l’affrontement en général : je vous donnerais l’opportunité de le faire à ma prochaine intervention ^^

À tenir compte : Je suis émue : on a rattrapé la chrono /sbaf/ Euh… Je pense que tout a été dit en réalité. Si vous avez des questions, en tout cas, vous savez où me trouver o/ Et n’oubliez pas qu’on voit toujours la Lune Rouge dans le ciel, H24, pour le moment 😉

Participants PJs : Laëth Belegad, Anya Eorgor, Lothar Lemingway et Aramis Borghild.

Effectif du détachement : Toujours une centaine, avec une quarantaine d’Ygdraës dans le lot.

Deadline : vous avez jusqu’au 06 mars 2020, 23h59 (heure française) pour poster au moins un message. Oh! Et parce qu’on m’a posé la question, il vous est tout à fait possible de faire des double-post si vous le voulez =)

Bonne écriture ♪

Gains

Vous n’avez pas d’Événement ou de défi à faire pour ce tour-ci (je vous laisse respirer xD)

Anya & Lothar : 4 messages
Laëth Belegad : 4 messages
Aramis Borghild : 3 messages

Cependant, comme promis, voici vos gains pour vos précédents défis :
Gain général (par personnage) :
- Un havresac magique : il s’agit d’un sac de fantassin en cuir et sans fond qui peut contenir une quantité phénoménale d’objets.
OU
- Une gourde d’eau qui, une fois vide, se remplit d’elle-même en une heure.
(Oui, je recycle /sbaf/)
OU
- Une boîte d’Æraes et d’Æries (respectivement les feuilles et les fruits de l’Æia) qui permettent soit de confectionner un thé sucré, soit de fabriquer l’ambroisie, une boisson pétillante pouvant revigorer le corps et l’esprit.



Pour Aramis Borghild
✠ Puisqu’Aramis est parvenu à rallier les dissidents sous un même étendard, il gagne quinze PNJs d'un niveau inférieur au personnage qui s'investiront pour lui.
OU
✠ L’Aura de la Réconciliation: ce pouvoir permet au personnage d’apaiser les tensions qui peuvent exister entre les individus – et lui-même de surcroît – afin que ces derniers soient plus enclins à collaborer.

Pour Laëth Belegad
✠ Transmutation : il s’agit d’un pouvoir permettant à l’utilisateur de transformer le Métal en un matériau impénétrable et inflexible qui s’apparente au Sekilyël des Ygdraës, un métal noir et bleu hautement résistant, mais ces propriétés sont d’autant plus renforcées si la Force et la Magie de l’utilisateur sont élevées.

Pour Anya Eorgor
✠ Instinct maternel : il s’agit d’un pouvoir qui permet à l’utilisateur de détecter les zones douloureuses d’un malade ou d’un blessé sur son corps, à la manière d’une vision à rayon X, permettant ainsi d’agir plus rapidement sur ce dernier afin de le soigner.

Pour Lothar Lemingway
✠ Le Chant de l’Apaisement : ce pouvoir crée une atmosphère qui apaise et endort la vigilance d’autrui. À un contact prolongé, les victimes finissent même par s’endormir. Cependant, le temps d’action du pouvoir ainsi que son intensité dépendent de la Magie de son utilisateur.
OU
✠ Le Cri des Sourds : ce pouvoir s’actionne lorsque l’utilisateur pousse un hurlement qui devient alors si strident qu’il en rend sourd toutes les personnes dans un rayon qui dépend exclusivement de sa Magie. Le temps d’action du pouvoir se mesure selon la résistance des victimes, qui pourront mieux supporter la soudaine surdité, voire ne pas en être affectée, si elles possèdent une grande Force.


It's a little price to pay for salvation
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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

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Ezechyel
Sam 22 Fév 2020, 20:14



L'esprit du sylvestre cogitait à toute vitesse pendant que ses doigts étudiaient la texture du bois en se promenant sur le morceau de l'enseigne. L'Ygdraë les faisait arpenter le creux des sillons façonnés par le travail de gravure des inscriptions, les figeant de temps à autre pour tâter sommairement les irrégularités qui s'étaient creusées sur le vieil objet. Alors qu'il effectuait au pas pressé une série d'aller-retour autour des ruines de la demeure, plongé au cœur de ses réflexions, sa main libre flattait la pointe de son menton. Ses pensées bouillonnaient vivement entre ses deux oreilles, à tel point où il ne semblait plus se préoccuper de l'agitation environnante. C'était comme si les bruits de métal et les cris ne s'infiltraient plus à l'intérieur de ses tympans, l'enfermant dans une sorte de bulle que rien ni personne ne paraissait en mesure de troubler. « Honneur en la gloire d'Antarès. » Valörn ehr shel ramäsh edh Antarès. La phrase résonnait en boucle dans sa tête, alternant entre le langage commun et l'Arshalà – un tel tour de force n'était possible que grâce à ses dons particuliers d'Elfe – pour ne pas en perdre le véritable sens. Honneur en la gloire. Assemblés de cette façon, les mots donnaient l'impression de vouloir partager un vœu de piété au sein d'une communauté. À première vue, tout portait à croire qu'il s'agisse soit du titre, soit d'un vers d'une prière ou d'un texte religieux. Quel que soit la vraie nature de ces écritures, celles-ci avaient dû posséder une importance majeure dans la conscience des fondateurs pour qu'ils aient choisi de les graver sur un écriteau – d'un commerce ? d'un lieu de culte ? c'était impossible à dire en contemplant simplement les décombres. C'était ce que l'homme ressentait du moins en lisant et en relisant le passage qu'il avait sous les yeux. En outre, lorsqu'il jaugeait la taille de la pièce qu'il avait en sa possession, il supposait que l'enseigne avait dû être grande lorsqu'elle était encore intégrale. Et puis, il y avait le nom d'Antarès. Si sa mémoire ne le trompait pas, il s'agissait de l'ancienne Déesse protectrice du peuple orisha. D'après les quelques connaissances qu'il détenait à son sujet, l'Æther avait péri durant la période d'extinction de Magie survenue au cours de la précédente Ère. Avec cette information en main, l'Ygdraë pouvait émettre une hypothèse sur l'ancienneté du village, qu'il datait grossièrement entre l'Ère du Chaos du Cristal et le début de l'Ère de la Renaissance du Dieu-Roi, et sur l'essence des habitants qui y avaient résidé, c'est-à-dire, vraisemblablement, des Orishas. Ce n'était que des théories et des suppositions bien entendu, mais le sylvestre sentait malgré tout qu'il était en train d'effleurer la piste d'une vérité que le temps lui-même avait oublié. Le seul mystère qui restait toujours entier concernait les origines de la destruction ayant condamné l'endroit à souffrir dans l'ombre de la désolation.

L'Elfe leva doucement les yeux en balayant le panorama des Plaines Dorées. Il s'attarda tout particulièrement sur l'écorce des Æia – des arbres fruitiers, uniques à la région – dont il analysait scrupuleusement la couleur. Après cet examen informel des végétaux, son regard céladon se reporta sur l'enseigne. La pigmentation du bois n'était pas la même : celle de l'objet était plus foncée. Cela suggérait que l'arbre qui avait servi à construire ce panneau ne provenait pas de ces champs, mais d'ailleurs. La jungle en contrebas de la Falaise des Grandes Eaux, peut-être ? Si c'était le cas, comment les natifs avaient-ils fait pour atteindre la forêt ? S'étaient-ils servis de sorts de lévitation et de vol ou avaient-ils emprunté un chemin plus conventionnel, terrestre, qu'aucun explorateur, néanmoins, n'avait réussi à localiser ? Aramis n'eut jamais l'occasion d'approfondir les prémisses de ses réflexions. Le jeune Ange de tout à l'heure vint brusquement apparaître à travers son champ de vision, les cheveux en bataille et le faciès rougi par l'effort d'une course un peu trop intense. « Ramasse tes affaires. Nous devons partir. » Pressé, le fils de Réprouvés n'avait même pas songé à le vouvoyer. Le sylvestre, dont l'humeur se laissait assombrir par sa maladie, ne put s'empêcher de grincer des dents. « Que se passe-t-il ? » parvint-il toutefois à demander sur un ton posé. « Ce sont les Ienus ! Ils sont finalement passés à l'attaque, daar vahrja (ces enfoirés) ! Y'en a un qui a blessé Firraun ! » - « Firraun ? » - « Mon frère. C'est le gars qui m'a aidé à dégager la poutre. » précisa-t-il en notant le vide au creux de l'iris de son interlocuteur. Ce dernier fronça les sourcils. Les Ienus étaient réputées pour être des créatures belliqueuses, certes, mais c'était la première fois qu'elles dépeignaient un comportement aussi agressif à l'encontre des militaires. « Qu'est-ce qui leur arrive ? Pourquoi s'en prennent-ils à vous maintenant ? » Était-ce les effets de la Lune Rouge qui continuait de briller dans la voûte céleste ? Phoebe voulait-elle les punir ? Mais de quoi exactement ? Et pour quelles raisons ? « J'en sais rien. » rétorqua l'immaculé en reniflant. « J'ai juste reçu l'ordre de protéger votre unité, moi. » La tension de ses cordes vocales faisait ressortir son fort accent de Lumnaar'Yuvon à travers son discours agité. Il finit néanmoins par escorter l'Ygdraë jusqu'aux autres membres de l'Unité scientifique dont l'activité avait brusquement été interrompue, rassemblés un peu plus loin au centre des ruines. Quelques secondes plus tard, après leur arrivée, un frisson se mit subitement à courir sur l'épiderme de l'Elfe, froid, menaçant, dangereux. Il était observé. « Attendez ! » Trop tard. L'Aile Blanche s'était déjà envolée pour effectuer une ronde au-dessus du regroupement.

Aramis exhala un soupir, frustré. Ses iris sondaient l'assemblée en quête d'un soldat, n'importe lequel, à qui il pouvait faire part de la présence de ce ou ces spectateurs invisibles. Il en repéra rapidement un à proximité qu'il reconnut comme étant Laëth Belegad en s'avançant de plus près, une Ange dont le nom avait tristement été souillé au cœur d'un scandale. Tout le monde savait à présent qu'elle n'était pas enceinte, mais les répercussions de la rumeur, elles, ébranlaient toujours certaines consciences, notamment chez les immaculés et les Magiciens qui, pour ces derniers, étaient simplement friands des bottins en tout genre. En tant qu'Elfe, Aramis ne partageait pas les mêmes conceptions de l'Amour et du mariage que les vertueux. Par conséquent, son opinion sur la Recrue n'avait pas drastiquement changé depuis leur débarquement sur Iyora. Pour tout dire, l'ambassadeur ne la connaissait que de nom, n'ayant jamais eu l'occasion de lui adresser la parole jusqu'à maintenant, et, de ce fait, son avis personnel sur sa personne était inexistant. « Laëth ? » l'apostropha-t-il en se permettant la familiarité. Le message qu'il avait à lui transmettre était urgent de toute façon. « Mes pouvoirs détectent une présence pas loin d'ici. J'ignore d'où elle provient exactement, ni de quoi il s'agit précisément. » Il s'interrompit brièvement avant de soupirer. « Écoutez, tout ce que je peux vous dire, c'est que nous nous faisons, en ce moment même, observer par quelqu'un ou quelque chose qui ne se cache pas très loin. Les Ienus ne sont peut-être pas les seuls ennemis dont il faut se méfier. » Et comme pour donner raison à ses appréhensions, tel un présage funeste, un cri articulé dans une langue étrangère retentit soudainement à l'Est des plaines. Les traits de l'Ygdraë se déformèrent sous l'effet de la surprise. C'était de l'Arshalà.   

1356 mots

Résumé:
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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Ven 06 Mar 2020, 13:28

« On dirait… » Nawen fouilla dans les décombres. Lothar aidait la jeune femme à déblayer.

Elle s’était coupée en déplaçant des charges, ce qui avait arrêté quelques secondes leurs travaux. Il avait pris sa main dans la sienne, pour regarder le bout de son doigt, un comportement qui avait fait sourire la blonde. « Vous savez, je ne suis pas en mousse. » « La mousse est plus solide qu’on ne le croit. » avait-il plaisanté avant de la lâcher. Comme la blessure n’était pas très grave, elle avait simplement usé de sa magie de soin pour en venir à bout, avant de se remettre au travail.

« On dirait… » Elle n’arrivait pas à s’en rappeler. Autour d’eux, des vitraux étaient étalés, laissés à l’abandon et brisés pour la plupart. C’était sur ces derniers que la jeune femme s’était coupée, plus tôt. À présent, ses yeux étaient posés sur un morceau de parchemin que ni le temps ni les intempéries n’avaient altéré. Coincé sous des débris, l’eau n’avait sans doute pas réussi à l’atteindre. Pourtant, il était déchiré, mangé par endroit. Des insectes avaient dû venir chercher la matière pour construire leur habitation. Lothar jeta un petit coup d’œil à l’écriture. Il ne connaissait pas. « Vous savez ce que c’est ? » demanda-t-il. Elle l’avait sur le bout de la langue. Ce n’était pas difficile, pourtant. Troublée, elle demeura muette.

L’intervention de Laëth la coupa dans son mutisme. Lothar sourit à la jeune Ange. « Pas vraiment… » répondit Nawen. « Toujours des squelettes, qui seraient ceux d’enfants et d’hommes principalement. On n’a pas retrouvé de femmes pour l’instant mais comme il reste encore des ruines à déblayer et à fouiller, rien de sûr. Peut-être que les hommes et les femmes vivaient séparément. » « Il y a ça aussi. » dit Lothar en jetant un petit coup d’œil au parchemin. « Oui… C’était coincé sous des décombres, entouré de vitraux. Le dialecte me dit quelque chose mais j’ai… Je ne sais pas, ça doit être la fatigue, je n’arrive pas à m’en souvenir. » C’était étrange. « Et vous ? Du nouveau ? »




Lothar, qui avait quitté Nawen après le départ de Laëth afin de voir ce qu’il se passait plus loin, revint vers elle en courant. L’homme, essoufflé, prit quelques secondes de repos, les paumes posées sur ses genoux, le torse penché en avant. Lorsqu’il remonta le visage, quelques mèches de cheveux cachèrent ses traits avant qu’il ne les retire d’un coup de main. « Ce sont les Ienus. Ils se sont rapprochés et… » Il reprit un peu son souffle. « Ils se montrent vraiment agressifs. » La jeune femme tourna la tête, comme si elle cherchait à faire un état visuel de la situation. Bien entendu, elle ne le pouvait pas car, malgré les bruits qu’elle entendait au loin, dont des cris et des aboiements courroucés, les ruines dans lesquelles elle travaillait cachaient les champs dorés. Il lui faudrait faire quelques mètres si elle désirait aider la troupe de défense. « Que devons-nous faire ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Quelqu’un est blessé ? » demanda-t-elle à l’homme, semblant soudain inquiète. « Un des Ienus a mordu l’un des défenseurs et je pense que ça ne sera pas le dernier. On ne sait pas pourquoi est-ce qu’ils sont à ce point agités. Peut-être que ça a à voir avec notre présence sur leur territoire… » « Peut-être qu’ils avaient un lien particulier avec ceux qui sont morts ici ? » « Peut-être mais étant donné la situation, je te conseille de ranger tes affaires. Nous allons nous regrouper et partir… Ce sera plus sauf. Peut-être qu’ensuite, nous pourrons revenir, lorsque la situation se sera apaisée… » Beaucoup de peut-être. « Pourquoi est-ce qu’ils n’utilisent pas le Sanctuaire d’Ahena pour les calmer ? » « C’est ce qu’ils doivent faire déjà. » « Peut-être que… » « Nawen, il faut que tu ramasses tes affaires. » « Et s’ils essayaient de nous avertir ? » « Quoi ? » « Écoute, les animaux ne sont pas idiots… Soit c’est territorial, peut-être, mais tu dis qu’ils sont agressifs, spécifiquement aujourd’hui… Peut-être qu’il y a quelque chose dans les ruines… Je ne sais pas, un gaz mortel qui y demeure encore ? Du poison ? Une malédiction ? On ne sait pas grand-chose des gens qui ont vécu ici… » Lothar la regarda, un peu perplexe. Il la trouvait étrange parfois. Dans la précipitation, ils s’étaient tutoyés et ils ne se revouvoieraient plus jamais. « On le découvrira sans doute mais ce n’est pas en se faisant mordre que… » « Oui tu as raison. Désolée. » le coupa-t-elle. À voir son visage, elle lui paraissait toujours pensive, comme si elle venait simplement de dire ce qu’il attendait mais qu’elle était encore plongée dans une équation à laquelle elle essayait de trouver une solution. « Allez viens. » murmura-t-il en l’aidant à ramasser ses outils. Il essayait de garder son sang froid mais il était inquiet. Il savait qu’il n’était pas si efficace et qu’en cas d’attaque effective au niveau des ruines, il ne servirait probablement à rien. Il devait se renforcer, pour ceux qu’il aimait, pour Melissandre.

868 mots
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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Priam & Freyja
Ven 06 Mar 2020, 14:15



Ces histoires de squelettes la faisaient toujours frissonner. Ce n’étaient pas les ossements en eux-mêmes. Toute sa vie durant, elle avait pu voir des têtes sécher au bout des fourches réprouvées, aux frontières de Lumnaar’Yuvon. Images habituelles. Non, ce qu’il y avait de plus intriguant et inquiétant – et chacun semblait s’accorder là-dessus –, c’était la raison de ces morts. Elles avaient conduit à la disparition complète de la population. Génocide ? Catastrophe naturelle ? Épidémie ? Les hypothèses émergeaient au gré des remous de l’imagination. Les preuves scientifiques manquaient pour les infirmer ou les confirmer. Laëth acquiesça à la suggestion émise par Nawen, puis se pencha un peu pour observer le parchemin. Il était parcouru d’écritures qu’elle n’avait jamais vues. D’incompréhension, elle fronça les sourcils avant de relever le visage vers l’Ange blond et d’entamer une explication de la situation : « Les Ienus sont là, mais ils restent à dist- » Le cri qui résonna à ses oreilles l’interrompit. La Recrue pivota vivement, le visage blêmissant à vue d’œil. Que…? Comme elle déployait ses ailes, la jeune femme se propulsa dans les airs et s’approcha de la limite des ruines. Depuis son point d’observation, elle constata que les Ienus étaient passés à l’attaque. Les lèvres pincées d’appréhension, elle chercha des yeux son mentor et le maître du métal. Concentrés, ils repoussaient les chiens. Ils accomplissaient leur mission. Elle aussi : elle se détourna afin de se poser sur le sol. « Prenez vos affaires. » dit-elle aux scientifiques les plus proches d’elle. « Il faut évacuer. » C’étaient les mesures de sécurité établies par le commandement. Si une menace se convertissait en danger imminent, tous les soldats en retrait des combats devaient faire partir les scientifiques et les médecins, couverts par les guerriers. Elle aurait dû se trouver sur le champ de bataille, mais puisqu’elle était là… La brune jeta un regard par-dessus son épaule, inquiète malgré tout pour ses compagnons d’armes. Elle aurait aimé pouvoir les aider : c’était aussi pour cette raison que l’évacuation devait rapidement être organisée. Les renforts ne devaient pas tarder, au cas où. Avec empressement et fermeté, elle entreprit d’informer tous les chercheurs qu’elle accosta. L’interpellation l’arrêta dans sa tâche. Relevant la tête, elle découvrit le visage à demi-brûlé de l’ambassadeur Borghild. Une présence… Elle devait prévenir le front. « D’acc- » Le cri aux consonances inconnues qui retentit à travers les plaines la conduisit à s’arrêter, et à confirmer les ressentis de l’Ygdraë. Elle serra les dents, puis déclara : « Merci. Il est d’autant plus urgent que vous évacuiez. Restez groupés et proches des soldats qui sont sur place. » L’Ange s’écarta en reculant, étendit à nouveau ses ailes et prit son envol.

Elle s’élança au-dessus des murs en ruines afin de rejoindre l’Unité de Défense. Dans le même temps, elle scruta l’étendue dorée. Un hoquet de surprise la fit se redresser ; elle battit des ailes pour demeurer à la même hauteur. Distants d’une centaine de mètres encore, des Goled approchaient au pas de course. L’apprentie ne réfléchit pas plus longtemps pour lancer un cri d’alarme en piquant vers le sol : « GOLED ! » Déposant les gourdes au passage, elle atterrit près d’un soldat aux prises avec un Ienus particulièrement virulent, elle s’apprêtait à lui prêter main forte lorsque l’animal le lâcha et s’écarta vivement, avant de déguerpir. Ceux qui le pouvaient encore agirent de la même façon, s’enfonçant dans les hautes herbes de la plaine. Qui avait lancé le cri venu d’Est ? Pourquoi ? Où était Hena ? Adriel ? Dans le combat contre les chiens, ils semblaient avoir été contraints d’abandonner leur position. Les questions se bousculaient dans la tête de Laëth, propulsées par son inquiétude. Finalement, après que les soldats s’étaient rapidement réordonnés pour affronter les Goled, elle repéra leurs silhouettes. Adriel se tenait un peu en retrait, auprès des autres mages de la Compagnie. En quelques battements d’ailes, la Recrue rejoignit sa mentor et se plaça à ses côtés. Sa hallebarde, Ànemsa, se matérialisa dans sa main, prête à l’usage. Hena lui jeta un regard en coin et capta la flamme qui vibrait dans ses yeux verts. « Ne prends pas de risques inconsidérés. » Laëth acquiesça franchement. Elles s’envolèrent afin de pouvoir agir depuis les cieux. En quelques foulées supplémentaires, les Goled furent sur eux, et la première ligne engagea le combat – la troupe Kahena en renfort depuis l’arrière. Ils n’étaient que trois. La fille de Réprouvés savait, toutefois, que leur puissance n’était pas à sous-estimer. On lui avait conté de nombreux récits à leur sujet ; et nombre de fois, elle s’était imaginée à la place des guerriers, arme au poing, crampe au ventre, fièvre au corps, prête à baigner dans leur sang…

792 mots
Merci nastae

Résumé :




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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Sam 21 Mar 2020, 02:39

Dans la peine ou la joie, rien sur Terre ne nous vaincra



Musique

Leurs pas étaient lourds, faisant trembler la terre sur laquelle leurs pieds s’écrasaient avec force et fracas. Ils avaient faim de combat, soulevant leurs armes au-dessus de leur tête avant de pousser, à l’unisson, un cri surpuissant qui fit vibrer l’intégralité des corps de leurs proies. Il ne s’agissait pas d’ennemi pour eux : en effet, ils n'étaient rien d'autre que des proies. Aux yeux des mastodontes, tous ces hères n’étaient que chair fraîche et poudre de canon en réalité, crottin et insectes qu'ils n'avaient qu'à écraser sous la plante de leurs pieds. Du moins, ils n’en avaient pas grand-chose à faire des hommes : ce qu’ils voulaient surtout, c’était les femmes. Et femmes, il y en avait un peu partout à travers tous ces hommes, qui soulevaient les armes en compagnie de leurs égaux masculins ou, au contraire, se tenaient en retrait avec d'autres représentants de la gente masculine. À cette vue, des rictus bestiaux s’étirèrent sur la laideur de leurs traits bruts et monstrueux, dévoilant, à qui avait le malheur de les regarder de face, des canines pointues, jaunâtres et mal aiguisées. Et lorsque les premiers cris d’alerte résonnèrent au milieu des affrontements, que les Ienus, figés, prirent soudainement la poudre d’escampette vers l’est, les premiers ravages des Goled, eux, s'enchaînèrent à une vitesse indéfinissable.

Accélérant brusquement, les bêtes fonçaient droit vers la ligne de front, leur masse leur servant aussi bien d'arme que de bouclier. Cependant, la riposte ne se fit pas attendre, des sorts et des démonstrations magiques fusant, de concert, entre les paumes, les yeux ou la bouche de certains adversaires. Saloperie de Mages! Auraient-ils pu songer. Du haut des airs, des Ailés avaient instantanément pris leur envol, matérialisant des armes pour certains, projetant avec force leurs épées pour d’autres afin de briser rapidement la concentration et la furie des indésirables. Si certaines lames pénétrèrent la peau de cuir des mastodontes, engendrant des grognements et de vifs rugissements de la part du parti adverse, quelques-unes loupèrent tout bonnement les cibles mouvantes, qui venaient de pénétrer, avec violence, la ligne ennemie. Les hostilités, dès lors, furent engagées.

Des corps furent sauvagement rejetés sur les côtés au heurt violent et puissant qu’engendra les Goled en brisant, sans hésitation, la barricade affûtée d’armes et d’épées qu’avait levé les Anges et leurs alliés. Plusieurs résistèrent à l'assaut, mais ceux qui reçurent les coups de plein fouet ne furent pas épargné, s'écrasant au sol sous le poids de leur uniforme, évitant de justesse un piétinement dangereux ou un coup de masse perdu. Une silhouette, en particulier, fut soudainement agrippé par l’un des titans monstrueux, qui le suspendit dans les airs, dans la nette intention de l’étirer et de lui briser la colonne vertébrale, mais depuis les airs, veilleurs et acharnés, des Ailes Blanches – en majorité – vinrent lui prêter main forte en bombardant le colosse d’offensives. Le Goled poussa un cri déjanté, secouant le jeune homme qui ne pouvait s’empêcher de hurler et, dans une impulsion toute animale, la créature balança le guerrier vers l’un des soldats qui se trouvait dans les airs.

« ATTENTION! » Beugla une voix depuis les cieux lorsqu’il vit son collègue foncer droit vers les défenseurs ailés.

Mais, trop tard, le corps du militaire rencontra avec fracas la silhouette de la jeune Laëth, qui devait rapidement se redresser pour éviter une chute pour le moins douloureuse.



La seconde bête sauta sur le côté, envoya son bras sur sa gauche, rencontrant de la sorte la mâchoire d’un guerrier. Ce dernier eut, instantanément, le souffle coupé, sa silhouette se tordant étrangement avant d’être violemment repoussé vers le sol. Il chuta, roula, s’écrasa de tout son poids, et s’évanouit certainement en raison du fracas. Cela étant dit, un membre du groupe se jeta aussitôt dans sa direction pour s’assurer de son état tandis que le Goled était désormais pris au piège par une formation en cercle, qui le menaçait de ses piques d’acier. Une première lame brisa les rangs de la structure, s’enfonçant profondément dans la chair du monstre qui fit exploser un puissant cri depuis les tréfonds de sa gorge. Cependant, il ne put reprendre son souffle qu’une nouvelle attaque brisa sa défense. Puis une troisième, une quatrième, une dixième. Les militaires s’acharnaient sur l’indésirable, criant tout aussi fort que lui afin de couvrir ses rugissements tout en bondissant vers l’arrière lorsqu’un geste de la part du Goled, dans une pulsion instante, cherchait à les balayer. Sa masse, également, était un problème, puisqu’elle allait et venait dans tous les sens, sans direction particulière, sans cible précise à fracasser sous son poids et sa pierre : elle s’agitait, en réalité, avec une force et une barbarie toute sauvage et virulente, propulsée dans ses mouvements par une énergie grisante, instinctive et sans pardon.



Le troisième et dernier Goled, par contre, n’avait à l’esprit qu’une catégorie de cibles. Elles arboraient presque toutes de longs cheveux, des minois fins et des lèvres pulpeuses, si elles n’étaient pas, pour certaines, pincées. Mais il s’en fichait : elles étaient de bons produits de qualité, comparativement à celles qui moisissaient dans leur trou. Fraîches et belles, chevelure soignée et yeux éclatants; vraiment, il se demandait lesquelles seraient les plus à même de survivre à ses coups de bassin. Il se disait que, s’il parvenait à en capturer quelques-unes pour la horde, il pourrait peut-être choisir laquelle il pénétrerait. Aaah oui! Rien que d’y penser, ça l’excitait, et sa verge, sans trop de difficulté, se redressa d’elle-même, alors qu’il courait, à grandes enjambées, vers une première proie. Elle avait de longs cheveux blonds et un visage particulièrement efféminé. C’était le gros lot. Il la rattrapa rapidement, l’empoignant par les cheveux pour la soulever de terre. Sans gêne, sa grosse patte aux ongles fourchues courut contre la poitrine de…

… … Quoi? Pourquoi elle n’avait pas de seins? Pourquoi elle était aussi plate? Le Goled la renifla alors que ses mains continuaient de palper le corps fin de la demoiselle… Demoiselle, vraiment? La créature grogna bruyamment. C’ÉTAIT UN HOMME, NOM D’UN CHIEN! Il voulut le balancer par terre, mais un individu s’interposa, forçant la créature à relâcher le pauvre Aramis. Tout de suite, le titan se tourna vers celui qui venait de l’interrompre, et qui lui criait à la figure des paroles brutes et tranchées, dans une langue qui n'avait pas du tout la même sonorité que tous les autres hères présents dans la prairie. Mais cela, le Goled s'en foutait royalement, cognant le sol de son poing avant de se mettre à courir derrière la personne à la peau basanée.

Cependant, il freina brusquement sa course, ayant aperçu, dans un angle, une silhouette svelte et délicate. Et elle avait une poitrine, celle-là. Aussitôt, le Goled bifurqua, criant et accélérant pour se diriger droit vers sa proie. Cette dernière était agenouillée auprès d’un militaire qui avait été blessé, voulant s’assurer de son bien-porté, et il n’en fut que plus facile pour l’attraper. Sans aucune once de douceur, il enserra son poing autour de la jambe de la jeune femme, l’attirant à lui malgré qu’elle se débattît, touchant ainsi ses hanches et son dos : elle, elle serait à lui. Oh oui, il l’aimait bien en plus, cette jolie Nawen. Le colosse se mit à renifler sa peau, excité comme jamais.



Tous les hommes qu’il avait rassemblés se tenaient devant lui. Il marqua sa satisfaction, face à la réactivité et à la vitesse à laquelle les jeunes gens s’étaient appliqués à se préparer, d’un hochement de la tête. Maintenant, il était temps de prendre leur envol. Ils avaient foncé à vive allure à travers les cieux afin de rejoindre le groupe aux Plaines Dorées, mais lorsqu’ils arrivèrent sur les lieux, ils furent saisis : la moitié des hommes et des femmes étaient étendus au sol. Des plaies étaient visibles sur les corps des blessées, du sang barbouillant des fois un visage, des fois un bras ou une jambe. D’autres, par contre, semblaient être dans un état bien plus critique, entouré de deux ou trois autres individus qui tentaient de les maintenir éveillés ou de leur apporter les premiers soins. L’Immaculé atterrit et, à sa suite, le reste de sa petite troupe aussi.

« Général Vaughan! »

L’Ange se tourna immédiatement vers le soldat. Sans un brin d’hésitation, il se mit à fouiller dans son esprit, sachant pertinemment qu’il serait plus rapide d’avoir les informations de cette manière plutôt que de le laisser déblatérer, pendant des minutes et des minutes, des phrases et des mots qui n’auraient, peut-être, aucun sens en raison de l’agitation.

« D-Des Goled ont…

- Je sais. Ils étaient trois. Pourquoi le compte des cadavres n'est pas le bon?

- I-Il a fui...

- Quoi? Comment ça? Ces créatures ne fuient jamais!

- C’est peut-être à cause qu'il y a… deux des nôtres… qui ont disparu. »

Le Général se figea, ses yeux se couvrant d’un voile obscur et mauvais. Pourtant, il ne prononça aucune parole, et, en un claquement de doigts, huit militaires l’avaient rejoint, attendant vraisemblablement ses ordres : les avait-il apostrophé dans leur esprit?

« Le départ?

- À peine une dizaine de minutes.

- Bien. »

Le Général considéra ses hommes.

« Traquez ce misérable… »

Et d’un mouvement commun, les huit militaires écartèrent leurs ailes, prenant immédiatement leur envol.

« Il faut transporter les blessés! Soldat Agathe, partez devant! Je veux que les membres de l’Unité médicale restés au campement soient rapidement mis au courant! »

Pendant ce temps-là, il informerait l’Archevêque des événements qui s’étaient produits ici. Il était, par ailleurs, déjà en train de demander des précisions à l’équipe qu’il avait envoyé à la poursuite du titan parasite. « Soldat Galaad! Dès que vous le rattraper, avertissez-moi. »

En catimini, le groupe de l’est, qui s'était mêlé à la confusion de la bataille, venait de s'avancer jusqu’aux troupes angélique, magicienne, elfique et humaine. Les hommes à la peau beige, plus caramel que de porcelaine, s’approchait du Général, la dizaine de canidés à leurs côtés. D’un mouvement, l’homme d’armée porta son visage dans leur direction, ses yeux se plissant à leur vue.

« Qui êtes-vous? S’enquit-il d’une voix basse et sombre, ce qui fit reculer de quelques pas les nouveaux arrivants.

- Général! Permettez-moi d’intervenir, mais ce sont eux qui ont donné l’alerte. »

L’Ange ne prononça pas un mot, continuant plutôt de les lorgner depuis sa position.

« Sont-ils également responsables de l’attaque des Ienus sur les membres de mon détachement? »

Le militaire voulut avancer quelques propos – une excuse? peut-être autre chose? – mais seule une longue expiration sortie d’entre ses lèvres : il ne trouvait rien à redire, puisqu’il était parfaitement au courant des pouvoirs de l’Imperio. Si ce dernier avait fouillé son esprit ou avait communiqué avec un autre milicien depuis le réseau mental des Patrouilleurs, il y avait fort à parier que le Général ne se laisserait pas embobiner, et qu'il pouvait, sans l'ombre d'un doute, deviner sa propre gêne vis-à-vis cette interrogation. Pourtant, au lieu de craindre l'Imperio, l’un des indigènes glissa ses pieds vers l’avant et ouvrit la bouche. Son débit était rapide, nerveux, et sa gestuelle, extatique, tant le jeune homme était partagé entre la panique, la crainte et l’hésitation. Pourtant, il avait beau parler et parler, son dialecte était étranger pour plusieurs oreilles qui s’étaient tendues dans leur direction. Cependant, les traits de Ramiel semblèrent se détendre et il finit par décroiser les bras qu’il avait appuyé à sa poitrine.

Mais, tout à coup, les yeux de l’Immaculé s’écarquillèrent tandis que, un par un, les indigènes se mettaient à genou devant les membres des explorations, se baissant bien bas, jusqu’à ce que leur front se colle à la terre. Vivement, l’Aile Blanche rejoignit leur hauteur.

« C’est de l’Arshalà, murmura l’Ange tout en les implorant de se redresser, mais ces derniers n’écoutaient pas et ne comprenaient pas, continuant d’aligner les syllabes les unes à la suite des autres, comme pour leur demander pardon. Est-ce que quelqu’un peut me servir de traducteur? »

Ramiel connaissait l’Arshalà, pour l’avoir déjà entendu et lu, à quelques reprises, mais jamais, il n’avait maîtrisé le dialecte du peuple Libre et, c’est pourquoi, il lui était tout simplement impossible de tenir une conversation qui aurait un minimum de sens avec les Orishas qui se tenaient devant lui. De ce fait, son regard balaya le rassemblement qui se trouvait à ses côtés et, fatalement, ses yeux d’argent tombèrent sur le visage d’un concerné.

« Approchez », dit-il finalement en faisant signe à l’intéressé de briser les rangs et de les rejoindre.

Son traducteur de fortune ne pouvait reculer. Et lorsque ce dernier arriva à sa hauteur, l’Imperio Militia lui demanda aussitôt de traduire ces quelques mots pour lui :

« Relevez-vous, s’il-vous-plaît. Vous n’avez pas à vous excusez. Et, si vous le désirez, joignez-vous à nous. Nous aurions besoin de discuter pour savoir ce qui se passe ici… »

Le Général émit une courte pause, reprenant presque dans la même volée :

« Pour savoir ce qui s’est passé ici… »

Oui. Cette formulation semblait plus juste.


2 197 mots

Explications


Hellow! ♪

Déroulement : C’est le bordel! ♪♪ Les Goled lancent les hostilités en grande pompe avec des attaques toutes plus destructrices les unes que les autres pour déstabiliser la formation de l’Unité de défense. Les deux plus costauds du trio s’en prennent directement aux hommes armés tandis que le troisième – plus petit peut-être, mais tout aussi bien bâti – cherche à capturer des femmes parmi le groupe : il y a donc trois zones de combat, sachant que les deux premiers s’attaquent aux militaires et à toutes les personnes qui se placent sur leur chemin, alors que le troisième s’attaque aux hommes pour les décimer, mais priorise les femmes, afin de les mettre KO et de les capturer.

Laëth, j’ai considéré que tu étais aux prises avec le Goled qui balance des gens (/sbaf/) mais tu peux tout aussi bien te battre avec le deuxième ou le troisième par la suite, peu importe xD

Aramis et Anya, vous, vous êtes plutôt aux prises avec le troisième Goled, qui essaye de capturer des femmes tout en étant en pleine érection xD À un moment, par ailleurs, ce dernier te prendra pour une femme, Aramis, et c’est l’un des indigènes Orishas, qui se sont mêlés à la baston, qui t’es venu en aide. Anya, quant à toi, il te renifle comme un animal à la fin de mon paragraphe (j’avais parlé de maltraitance, ça n’allait pas être que physique 8D /sbaf/)

Dans tous les cas, je vous laisse le choix desquels vous tuer, mais il y aura un Goled qui arrivera à fuir avec, dans ses bras, deux femmes évanouies : qui sont-elles? À vous de décider *zyeute intensément Laëth* It’s time 8D /sbaf/ Quoi qu’il en soit, l’arrivée précipitée des hommes de Ramiel et du Général lui-même marque ainsi la fin des combats. Une poignée de ses hommes iront poursuivre le fuyard, mais ne parviendront pas à secourir les deux kidnappées, puisqu'ils prendront conscience, à mi-parcours, qu'il y a une horde de Goled qui se trouve à la lisière des Plaines Dorées : cette équipe vous rejoindra plus tard dans la journée. À la fin de mon post, considérez qu’après l’échange entre Ramiel et les indigènes orishas, tout le monde est sur le chemin du retour, et les blessés sont soigneusement transportés. Il n’y a, par ailleurs, aucun mort, seulement des blessés, physique ou psychologique; certains sont dans un état critique.

Je n'ai pas précisé comment le groupe rentrait: par magie, à pied, un mélange des deux... Je vous laisse le choix de l'illustrer ou de tout simplement faire une ellipse au moment où les gens sont rentrés au campement.

À tenir compte : Les Ienus et le groupe de l’est hésitent fortement à participer aux combats au début, mais choisissent de s’inviter à la fête en défendant quelques hommes et femmes des attaques. À l’arrivée de Ramiel et de sa troupe, ils se présentent à lui : comme vous l’aurez compris, j’aurais besoin d’un traducteur pour que les deux partis puissent communiquer entre eux – j’ai pensé à toi, Aramis, mais ça peut être un autre Elfe, peu importe. Dans tous les cas, les Orishas vont formuler le souhait de les aider, puisqu’ils ont bien compris que les explorations et eux se sont trouvés un ennemi commun 8D Par ailleurs, ils vous accompagneront jusqu’au site des opérations.

Participants PJs : Laëth Belegad, Anya Eorgor, Lothar Lemingway et Aramis Borghild.

Effectif du détachement : Toujours une centaine, avec une quarantaine d’Ygdraës dans le lot.

Deadline : vous avez jusqu’au 4 avril 2020, 23h59 (heure française) pour poster au moins un message. Pour rappel, il vous est tout à fait possible de faire des double-post si vous le voulez =)

Bonne écriture ♪

Gains

Vous n’avez pas d’Événements ou de défis à réaliser pour ce tour-ci ^^

Anya & Lothar : 5 messages
Laëth Belegad : 5 messages
Aramis Borghild : 4 messages



It's a little price to pay for salvation
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Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Sam 21 Mar 2020, 22:30



Merry Christmas by Rashed AlAkroka (on artstation.com)

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

En groupe



C’était sa première bataille. Finis, les entraînements : la réalité venait de rattraper brutalement la théorie. Il fallait mobiliser tous les savoirs et toutes les techniques abordés pour lutter contre les trois monstres. Depuis les cieux, le bataillon de la troupe Xēna avait une vue d’ensemble sur le théâtre des opérations. Laëth vit la percée puissante des Goled, qui fit voler en éclats la première ligne. Elle grimaça en entendant les cris de douleur et le choc des corps ; elle raffermit sa prise sur sa hallebarde. Sur ordre d’un commandant, la nuée angélique fondit sur les assaillants pour soutenir l’attaque des pelotons au sol. La Recrue demeurait près de sa mentor afin de ne pas contrevenir aux indicatives qu’elle lui avait données, mais n’hésitait pas à frapper les géants. Rapidement, elle se trouva couverte de sang – le sien, celui des autres ou des ennemis. Impossible de savoir, dans le chaos frénétique qui se déchaînait près des ruines. Tout se passait trop vite ; aucune place à la réflexion là où les réflexes de survie devenaient maîtres. Elle n’entendit même pas le cri qui l’avertissait : la masse la percuta de plein fouet et l’envoya voler sur plusieurs mètres. Hena, affairée à protéger d’autres vies, ne vit rien arriver non plus. Elle eut à peine le temps de jeter un regard par-dessus son épaule. Le combat ne connaissait pas le répit.

Laëth eut le souffle coupé par l’impact. Par un bon sens miraculeux, elle se redressa immédiatement, évitant ainsi une chute d’une hauteur abominable. Ses ailes battaient l’air frénétiquement, tandis qu’elle cherchait à recouvrir sa respiration. La panique la submergea– elle crut qu’elle allait mourir. Toute pensée rationnelle la quitta, comme si son esprit, par manque d’oxygène, délirait. Après quelques longues secondes, elle inspira vivement. Tout allait bien. Son confrère, à moitié sonné, n’eut pas la même chance. Avec horreur, elle distingua sa silhouette au sol. Elle s’imagina le craquement sinistre de sa nuque s’être perdu dans le fracas des armes et les grognements de rage. Il ne bougea pas. Il était forcément mort sur le coup. Là où sa tête avait cogné, une flaque de sang commença à se former, abreuvant l’herbe de la vie du trépassé. L’Ange se mit à trembler d’émotion. Terreur et haine l’enrobaient de leurs bras impitoyables et faisaient briller ses rétines d’un éclat palpitant. Meurtrier. Assassin. Monstre. Elle demeurait immobile, prise dans le tourbillon vorace qui bringuebalait son cœur comme son cerveau. Soudain, l’homme à terre esquissa un mouvement. Vivant. Un médecin se rua près de lui. Cela lui donna l’impulsion nécessaire : la jeune Ange respira enfin correctement. Ses phalanges se resserrèrent autour de son arme, et elle plongea à nouveau vers les combats. Elle ne devait pas se laisser distraire. Ses comparses mourraient, parfois. Ils mourraient, et elle devrait continuer à se battre. Elle devrait lacérer, pourfendre, trancher. Chaque coup porté serait une vengeance pour l’existence volée. Chaque cri de guerre, un cri de deuil.

Les coups pleuvaient sur le Goled. Ses gestes larges et brutaux lui avaient permis, dans un premier temps, de balayer ses adversaires. Cependant, désormais, tous se tenaient prêts à esquiver ses attaques. Les plus habiles y parvenaient sans trop de difficulté. C’était leur faiblesse : ce fonctionnement lourd, porteur d’une force inarrêtable. Les soldats avaient compris qu’il fallait en jouer. La Belegad n’était pas la plus agile, mais elle avait suffisamment de dextérité pour s’en sortir en tentant de frapper l’ennemi. Elle naviguait entre les mouvements déraisonnés du monstre ; par moments, elle échappait de justesse à son énorme poigne. Cela ne la refroidissait pas, au contraire. Le bûcher qui l’animait faisait feu de tout bois : chaque esquive renforçait sa détermination et nuisait à son instinct de préservation. Elle avait largement oublié la leçon de sa mentor sur les risques inutiles à ne pas prendre. Peu importait. L’ennemi périrait. Et le futur lui donna raison : affaibli, ensanglanté, déchiqueté, il suffit d’un tir de lance bien précis et chargé d’assez de puissance pour enfoncer l’arme dans l’œil de la créature, qui tituba avant de s’effondrer. Un sourire victorieux courba les lèvres de ceux qui étaient encore debout. Ils n’étaient guère nombreux. A l’aune de ce constat, leur joie se fana, et chacun se rua près des blessés afin de les secourir.


Laëth chercha des yeux un visage connu. Hena, Adriel. Même voir Thadrias aurait été rassurant. Elle n’en aperçut aucun. Son cœur se mit à tambouriner, fou à lier. Non non non non non. Et s’ils étaient morts ? Non. Pas Hena. Elle était toujours tellement prudente. Et Adriel était encore pire. Aussi fébrilement que frénétiquement, la jeune membre de Yüerell se mit à arpenter le champ de bataille. L’adrénaline lui avait fait oublier la douleur : à mesure qu’elle s’estompait, ses souffrances ressurgissaient. Elle avait mal à l’abdomen. Côtes cassées ? Elle noua son bras autour de son torse, comme pour soutenir sa cage thoracique. Sa cuisse droite était déchirée d’une balafre sanguinolente. Elle avançait en boitant. Il lui semblait aussi qu’elle s’était foulé un poignet. Elle ne savait pas trop, et ses préoccupations ne se dirigeaient pas vers sa propre personne. Une main se serra autour de sa cheville. « Laëth. » La jeune femme se figea. Elle avait reconnu la voix. Baissant les yeux, elle découvrit Adriel, adossé contre l’un des Æia. D’un regard, elle se rendit compte que sa jambe gauche formait un angle étrange. Il saignait à la tempe, aussi. Immédiatement, elle s’accroupit – et grimaça de douleur. « Ça va ? Tu n’as rien ? » Elle secoua la tête. « Tu as vu Hena ? » - « Non. » Le cœur de la brune se crispa en même temps que sa gorge se serrait. « Je l’ai perdue dans la mêlée, et… » - « Laëth. » Le soldat lui avait attrapé fermement l’épaule. « Regarde-moi. » Il avait senti l’appréhension qui se jetait sur elle. Elle obtempéra, vibrante de tout ce qu’elle ne pourrait pas contenir. « Respire. Elle doit être parmi les blessés. Tu ne m’avais pas vu non plus. Je vais bien. Juste une jambe cassée. D’accord ? » Elle acquiesça comme elle put. Un mauvais pressentiment lui rongeait les entrailles.

Elle aida. Elle aida, avec l’espoir toujours plus fort et toujours plus faible d’apercevoir les traits de sa mentor. Elle avait appelé un médecin pour Adriel, qui avait soigné sa jambe en un rien de temps. Les autres blessés défilaient, certains gravement touchés, d’autres plus légèrement. On les soignait directement ou les déposait sur des brancards destinés au transport. Chaque vie en danger qui passait sous ses yeux ajoutait à son fardeau. Bientôt, sa tâche fut finie. Debout près des ruines, son pouls croulant paraissait la maintenir au sol. Elle résistait pour ne pas s’effondrer. Elle se raccrochait à son environnement, qui s’animait çà et là. Le Général Vaughan était arrivé, accompagné de renforts venus trop tard. De loin, elle le voyait parler à d’autres guerriers. Elle ne pouvait pas les entendre. « Laëth… Elle n’est pas là. » - « Qui ça ? » demanda-t-elle en se tournant vers l’Ange blond, dont la mine sévère était sans appel. Elle se figea, puis secoua la tête, lentement. Elle comprenait, et elle aurait voulu ne pas comprendre. « L’un des Goled a réussi à s’enfuir. Il a emporté deux personnes, deux femmes, avec lui, et Hena- » - « Non. » - « Laëth… » Il s’avança ; elle recula. Tout son corps tremblait virulemment. « Laëth, s’il te plaît… » - « NON ! » C’était un cri, un hurlement, un soupir d’hystérie, un murmure de peine. C’était ce qui craquelait le cœur, ce qui fendait l’âme et ce qui abattait l’esprit et le corps. Elle savait ce qui attendait les femmes que les Goled enlevaient. Un viol puis une grossesse pénible, de celles pour lesquelles la naissance arrachait la vie. Le maître de magie attrapa vivement l’Ange par le poignet et l’attira contre lui afin de l’enfermer dans ses bras. Elle se débattit, mais il ne desserra pas sa prise. « Calme-toi. » Avec les maigres forces qu’il lui restait, elle gesticulait autant qu’elle le pouvait. « Lâche-moi ! » Il ne pouvait pas. « Arrête. S’il te plaît, arrête. » Elle résista encore, puis éclata en sanglots. Ses frissons laissèrent place à des spasmes hachés. « Le Général a envoyé des soldats pour les récupérer. Elles vont revenir. Ils n’ont pas pu partir loin. » Avec une douceur infinie, il caressait ses cheveux à moitié défaits. Elle ne disait rien. Elle se cramponnait à lui comme s’il n’y avait rien d’autre au monde qui pût la faire tenir debout.

Rentrée au campement, elle se laissa tomber devant sa tente, défaite. Adriel demeura près d’elle, trop inquiet à l’idée de la laisser seule avec ses angoisses et ses souffrances. Des indigènes avaient parlé à Ramiel Vaughan. Il le lui avait dit, mais l’information n’avait pas dû lui parvenir. Elle l’avait dévisagé sans le voir, le regard vide, porté sur des scènes qu’il ne voulait pas imaginer. Elle ne sanglotait plus : les larmes traçaient des sillons silencieux sur ses joues. C’était sa première bataille, et elle avait perdu la personne qui, au sein des explorations, comptait le plus pour elle.



Message VI – 1546 mots

Résumé : Laëth combat. Le premier Goled meurt d'une lance plantée dans l’œil. Après, elle cherche Hena. Elle tombe sur Adriel, puis aide à transporter/soigner les blessés. Adriel lui apprend que Hena, sa mentor, a été enlevée par le Goled qui a fui.




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Mitsu
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Dim 22 Mar 2020, 13:02


/!\ Âmes sensibles, s'abstenir /!\


Le cri qui retentit fit vibrer le corps de Lothar. L’Ange jeta un coup d’œil à Nawen. Ils avaient ressenti la même chose. Il lui prit la main pour la presser. Il n’était pas très agile mais la panique le gagnait petit à petit et lui faisait oublier ses propres limites. « Viens, dépêche-toi. » lui dit-il, en tenant son arme dans l’autre main. Le Destin ne sembla cependant pas clément. La blonde poussa un petit cri lorsqu’elle aperçut l’un des mastodontes foncer droit sur eux. Lothar la lâcha momentanément afin de se battre mais ses efforts furent rapidement mis en échec par la créature qui lui envoya brutalement sa main griffue dans le visage. Il tomba sur le sol, assommé sur le coup. La médecin se précipita sur lui alors que le géant ne s’attardât pas, continuant son chemin vers d’autres guerriers, dans la fureur et le sang. « Lothar ! » L’Ange sentait s’effriter doucement ce qu’elle avait mis du temps à bâtir. La situation allait bien trop vite. Rien de ce qu’il se déroulait devant elle n’avait été prévu et l’inconnu la glaçait d’effroi. La zone n’était plus sécurisée, plus du tout. Les soldats s’activaient, essayaient de faire face, et elle était prise dans un tourbillon acéré qu’elle n’arrivait pas à stopper. Penser à Lothar. Penser à ce qu’elle devait accomplir ici. Nawen n’aurait pas paniqué. Elle avait vécu le Génocide. Elle avait perdu beaucoup de proches. Elle s’était renforcée avec le temps. Elle était forte, ce qui n’excluait pas la douceur et l’empathie. Elle pouvait faire face. Elle ne devait pas se limiter à ce qu’elle était réellement. Elle devait incarner l’Ange et, alors, tout deviendrait possible : elle pourrait soigner Lothar et ils pourraient se replier ensemble.

Le Destin, néanmoins, en remit une couche. Elle se sentit happée, attirée vers l’arrière. Elle poussa un nouveau cri, ses doigts essayant de s’accrocher au sol. Ils y glissèrent difficilement. La terre les salit, les roches lui râpèrent l’épiderme. Elle constata avec horreur son impuissance. Elle tenta de se rattraper en prenant appui sur son pied libre mais la force du Goled était bien supérieure à la sienne. Elle eut beau se contorsionner, essayer d’avoir une prise, tirer de toutes ses forces pour se dégager de sa poigne, rien n’y fit. Elle ne tarda pas à sentir les mains de la bête remonter sur son corps, désagréables et énormes. « Ah… » fit-elle faiblement, tout en essayant de bouger ses muscles endoloris. Elle n’était pas sportive. Elle le ressentait comme jamais. Se débattre avec frénésie lui coûtait toute son énergie. Ses articulations lui faisaient mal, ses muscles la brûlaient. Elle se sentait comme une poupée de chiffon entre les crocs acérés d’un animal sauvage. Elle ne faisait pas le poids et l’horreur l’empêchait de réfléchir. Elle essaya encore de fuir mais le géant ne la laissa pas faire. Il la retourna avec une facilité déconcertante, plongeant son corps vers le sien. Son visage avide et pervers, ses lèvres prenant un rictus malsain. Et ses dents… Ses dents auraient pu la broyer en un rien de temps. Le visage de la blonde se déforma du fait de sa peur et de sa répugnance. Il la renifla, longuement, un filet de bave coulant lentement jusqu'à son cou. Elle frémit et détourna le visage, se sentant souillée, salie. Il était trop près. Elle éprouvait son souffle sur sa peau et son haleine fétide. Il sentait le danger, il sentait les massacres. « Non ! Laissez-moi ! S’il vous plaît ! » finit-elle par supplier, impuissante, lorsqu’elle sentit une pression sur ses cuisses. « Qu’est-ce… » Elle ne termina pas sa phrase, comprenant soudain l’objectif du Goled. L’inspiration qu’elle prit alors, rapide et brève, fut secouée de tremblements involontaires, une inspiration due à un constat terrifiant : il voulait la violer.

Alors qu’il écartât ses cuisses, elle tenta de se débattre avec ses mains. Au début, elle le frappa, paumes tendues mais finit par fermer les poings, comme si la chose pourrait faire une différence. Elle n’en fit pas. Elle sentit une douleur vive la saisir mais ne comprit pas tout de suite qu’il s’agissait de ses vêtements. Il les lui avait arrachés, meurtrissant sa peau sous le coup de la pression exercée. Elle avait mal mais son attention était à présent braquée sur l’énorme membre dressé devant elle. Ses yeux s’écarquillèrent sous l’abomination de sa situation, sur l’inévitable. Elle n’allait pas survivre à ça. C’était impossible. S’il… Non… « Non ! Lâchez-moi ! » reprit-elle avec plus de force. Elle ne pouvait pas s’avouer vaincue ainsi. Elle ne pouvait pas. Elle devait agir. C’était maintenant ou jamais. C’était maintenant. Elle continua de se débattre physiquement, sa magie ne répondant pas à ses appels. Elle ne savait même pas quoi faire. Elle ne savait plus de quel sort elle disposait. Elle ne savait plus, tout court. Les mains de la bête s’attachèrent à ses hanches pour pouvoir la maintenir fermement. Elle replia sa jambe, posa son pied sur son ventre, pour essayer de s’éloigner au maximum, de s’échapper, même trois secondes. Elle ne voulait pas. Non. Elle se mit à pleurer, implorant encore. Ça ne semblait pas l’attendrir, au contraire, il y prenait plaisir. Cette pauvre petite chose qui se tortillait sous lui. Ce n’était qu’une question de minutes avant qu’il ne la défonce. Peut-être même qu’il faisait durer un peu les choses parce que le spectacle l’excitait encore plus. Il fit un mouvement sec pour dégager sa jambe. Il la sentit vriller dangereusement sous sa main. Ce serait bête qu’elle se brise maintenant. Il ricana et la retourna brusquement pour la mettre à quatre pattes. Il attrapa ses poignets pour les lui maintenir dans le dos et appuya violemment sur sa tête pour qu’elle morde la poussière et se tienne plus tranquille. Une fois que ce fut fait, il revint positionner sa main libre sur ses hanches pour la maintenir immobile. Il chercha l’entrée. Nawen avait mal à la tête. Elle était confuse, sonnée, incapable de faire quoi que ce soit. Les larmes floutaient sa vue et elle sentait cette pression qu’il exerçait contre elle. Il cherchait à forcer, tellement qu’elle eut envie de s’évanouir, de mourir, de…

Le bruit fut discret. Ce ne fut pas lui qui alerta l’Ange mais la tension qui s’annihila d’un coup, suivi d’un cri horrible du Goled. La blonde, toujours impuissante, dut subir le choc lorsque la créature la balança sur le côté, de rage et de douleur. Le géant aux dents acérés se tourna vers une autre direction, croisant le regard d’un Ygdraë qui ouvrit la main pour ramener à lui une arme étrange, particulièrement fine et aiguisée. Lui aussi ressemblait à une fille mais c’était le dernier souci de la bête à l’heure actuelle. La douleur qui irradiait de son membre – ou plutôt de son absence de membre, puisque celui-ci venait d’être tranché avec une précision chirurgicale – aveuglait son esprit. Il ne pouvait pas se rouler par terre, malgré la puissance de son supplice. Son calvaire, il le transforma en rage, s’élançant contre cet homme qu’il allait réduire en charpie. Il était bien trop stupide pour comprendre que les sourcils froncés de son adversaire et ses lèvres pincées ne présageaient rien de bon. Oreste n’en voulait pas qu’au mastodonte. Il s’affligeait lui-même des limites qu’il s’était imposées. Il n’avait pas vu, parce qu’il s’était enfermé dans un rôle, parce qu’il avait voulu paraître plus faible qu'il ne l'était. L'Elfe dévia l’attaque sans difficulté. Il allait le tuer, peu importe que ce soit crédible ou non, peu importe les Lois de l'Univers, peu importe. Il fut néanmoins interrompu dans sa mise à mort par une force qui le tira littéralement du Monde. Il se retrouva en face de Luftë et d’Havok. Cette fois, sa colère ne fut plus contenue. Il s’unifia, retrouvant pleine puissance. Ils étaient dans un Monde mort, une autre dimension, quelque part, qui avait été détruite en grande partie. L’Æther Créateur avait perdu son culte, sa Création annihilée et il ne restait plus qu’un sol instable et des cendres qui voletaient partout, lentement. Un rugissement de rage fit trembler cet univers en perdition. Il allait leur bousiller la gueule.

Nawen sentit un coup ferme sur son crâne et puis, plus rien.

1319 mots

Résumé : Lothar se fait assommer par un Goled qui passe ensuite sa route. Nawen essaye de l'aider mais un autre Goled (le troisième) l'attrape avec la ferme intention de la violer. Oreste vient l'aider. Il veut tuer le monstre mais se retrouve ailleurs, avec deux Dieux pas forcément très sympathiques. Nawen finit par se faire assommer par le Goled. A priori, ce serait donc lui qui enlève les deux femmes, qui seraient donc Hena et Nawen ^^ Je pense que je posterai de nouveau pour le réveil de Lothar d'ici quelques jours - si quelqu'un veut l'aider et lui expliquer la situation, libre à vous, sinon je ferai une légère ellipse =)
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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Dim 05 Avr 2020, 22:12

Dans la peine ou la joie, rien sur Terre ne nous vaincra



Musique

Issirälda était son nom. Elle vivait dans ce trou depuis… Elle avait cessé de compter en vérité. Depuis le jour où elle avait été balancée dans cette crevasse, elle n’était jamais parvenue à en sortir. Depuis le jour où ces Hommes aux Canines Jaunes étaient apparus, sa peau ne s’était plus jamais réchauffée à la lueur du Soleil, elle n’avait plus jamais senti l’herbe sous ses pieds ni entendu les cris des animaux. Enfin, elle entendait bien les sifflements des quelques lézards qui trouvaient chemin jusque dans leur trou, des fois c’était les cris et les pleurs des autres filles qui parvenaient jusqu’à ses tympans… Vous savez, lors de leur enlèvement, elles étaient près d’une trentaine à avoir été amenées jusque dans l’antre des Hommes aux Canines Jaunes. Si plusieurs avaient été violentées avant même d’être jeté dans ce trou, quelques-unes d’entre elles n’avaient pas subi ce sort. Parce que nous sommes trop petites? Avaient-elles innocemment songé au début, croyant que ces mastodontes n’avaient pas grand-chose à faire de marmots de leur espèce. Mais les années s’étaient additionnées, les fillettes eurent leurs premières règles et, une par une, elles se faisaient violer. Sous leurs yeux. Elles hurlaient pour que l’on vienne les aider, mais elles étaient trop terrorisées pour faire le moindre mouvement. Même lorsque ce fut le tour de sa sœur, Issirälda n’avait pas bougé le petit doigt, puisque la dernière qui s’était rebellée en voulant sauver l’une des leurs avait été sauvagement tué, son crâne s’étant violemment fracassé sur l’aspérité de la pierre, la tuant instantanément…

Tient? Qu’est-ce que c’était que cette commotion? Issirälda releva la tête, comme la dizaine d’autres jeunes filles qui se terraient dans le trou, à l’entente des cris des Hommes aux Canines Jaunes. Des pas se firent entendre et, soudainement, les jeunes filles prirent peur. C-Comment? Chacune d’entre elles se fixaient, tétanisées. Aucune d’elles n’étaient encore réglées… Qu’est-ce que ça voulait dire? Pourquoi venaient-ils les cherch…

Le saut qu’effectua le Goled pour rejoindre le fond du trou mit un terme définitif aux réflexions des jeunes filles, qui écarquillèrent les yeux. Le titan – ou plutôt la titanide, si l’on prenait en compte la paire de seins dont la géante était pourvue – esquissa un sourire croche et tordu avant de laisser tomber le corps des deux femmes qu’elle tenait dans ses bras. Elle se permit de fixer les jeunes filles qui s’étaient écrasées dans un coin du trou, roulant un grognement au fond de sa gorge, balançant une carcasse animale, avant d’escalader la paroi, qui faisait près de cinq mètres de haut. Elles pourraient manger comme ça. En attendant, la géante devait s’occuper de ces mâles sans cervelle qui avaient déjà commencé à se grogner et à se taper dessus pour savoir qui aurait le privilège de forcer leur entrée dans les corps de ces deux femmes toutes fraîches.

À la disparition du Goled, les jeunes filles attendirent quelques secondes avant de s’avancer jusqu’aux nouvelles captives. Cela faisait des années, maintenant, qu’elles n’avaient pas vu de nouveaux visages. C’était deux belles femmes, splendides à leur manière : rien à voir avec les sacs d’os et de peau qu’elles étaient devenues à force de vivre enfermées. Issirälda s’était approchée, craintive et curieuse, comme le reste des autres filles qui entourèrent bien rapidement les silhouettes des nouvelles venues. Cependant, les éclats qui avaient brillé dans leurs yeux disparurent doucement lorsqu’elles prirent conscience de la réalité : elles aussi, finalement, étaient condamnées.



Musique

Hena Lilayel et Nawen Lemingway… Si les paumes du Général ne se fracassèrent pas contre la surface en bois de la table, il était néanmoins aisé de distinguer la blancheur de ses jointures, tant la pression qu’il exerçait sur ses poings était forte. Aux yeux des huit soldats qui se tenaient de l’autre côté de la table, droits comme des pics, il semblait que ses phalanges allaient exploser sous les chairs de sa peau. Pourtant, l’officier supérieur de la Compagnie laissait à peine filtrer son mécontentement sur les traits de son faciès, malgré la gravité de la situation à laquelle se confrontait désormais son détachement. Si, de l’autre côté de l’Océan, l’un des contingents avait été victime d’une tempête en pleine mer et que la seconde bataillait, à l’heure actuelle, contre le fléau engendré par une maladie de nature inconnue, il aurait pu croire que son tour était venu, qu’Oni, représentant du Destin dans le panthéon divin, n’avait voulu les épargner plus longtemps que cela. Ramiel Vaughan soupira.

« Avez-vous réussi à obtenir un meilleur décompte de leur effectif? » S’enquérait immédiatement le responsable du détachement en dardant son regard d’acier sur les visages de ses subordonnées.

Les hommes qu’il avait dépêchés pour aller secourir les deux femmes enlevées étaient revenus au camp il y a quelques minutes à peine de cela. Prestement, le Général les avait convoqués à l’intérieur de sa tente, prêt à écouter leur rapport, déjà au courant, cela étant dit, des grandes lignes de celui-ci. Il gardait un contact presque constant avec ses militaires, son esprit ne décrochant jamais du réseau des Patrouilleurs. Alerte, il attrapait en plein vol chacune des informations qui circulaient entre les télépathes, rejetant celles qu’il connaissait déjà ou qui lui semblait sans importance, s’accrochant fermement à celles qu’il jugeait, au contraire, digne d’écoute et d’attention, et c’est pour cela qu’il ne ratait rien – presque rien – de ce qui se passait au sein de son peloton. Et qu’il était assez difficile de lui cacher quoi que ce soit. Du moins, lorsqu’il s’agissait de ses hommes. Comme maintenant. Comme ces huit individus qui étaient revenus au site des opérations la tête basse, les mains vides : pas de Goled et encore moins d’Hena ou de Nawen. Ils étaient revenus bredouilles. Bredouilles et affligés. Et si le gris de ses yeux s’était obscurcit, signe de son inquiétude, l’affliction d’avoir échoué à leur mission mordait chaque parcelle de peau des miliciens qui affrontaient, désormais, le regard de leur supérieur.

« N-Non, Général, finit par souffler l’un des soldats – Galaad de son prénom, Urthiel de son nom paternel – qui avait été silencieusement désigné comme le porte-parole de son groupe. Le Goled avait déjà bien entamé sa course, et nous sommes parvenus à suivre sa trace jusqu’à la pointe sud-ouest des Plaines Dorées. Cependant… »

L’homme d’armée marqua une courte pause dans ses explications, prenant une rapide inspiration afin de poursuivre sans attendre :

« Cependant, une quinzaine de Goled se trouvaient sur place. Nous soupçonnons qu’ils soient bien plus que cela, en vérité, cachés dans les crocs du promontoire… »

Le Général Vaughan plissa des yeux, sans pour autant les détourner du militaire. La pointe sud-ouest des Plaines… Là-bas se trouvait un promontoire de terre qui surplombait la Mer. Relativement cahoteux comparativement à la platitude presque ennuyeuse des champs qui s’étendaient à ses côtés, ce promontoire était particulier parce qu’il semblait se renfoncer à l’intérieur même de la terre qui le soutenait. Comme si les eaux de la Mer et les vents d’Ajrov avaient eux-mêmes creusé le sol, le promontoire ressemblait bien plus à une mâchoire ouverte qu’à un pic simplement suspendu dans les airs, au-dessus des vagues. Et si la pointe en elle-même n’était guère impressionnante, elle représentait toutefois un point stratégique à la construction d’un fort, qui permettrait la surveillance de l’aire ouest de l’île. Du moins, par ses yeux d’homme d’armée, c’est ainsi que Ramiel Vaughan l’avait toujours considéré – et que ses supérieurs l’avaient eux-mêmes envisagé : des explorations plus spécifiques à cette zone avaient déjà fait l’objet de quelques discussions, mais jamais de gestes concrets avaient été appliqués, puisque, pour l’instant, les efforts étaient concentrés aux Plaines Dorées et à la terre qui se situait aux pieds de la chaîne de montagnes, tout au nord de l’île. Cependant, compte tenu des circonstances…

« Soldat Urthiel, allez voir les cartographes Sirmillion et Dovka : je veux des copies de cette zone sur mon bureau dès demain matin, les plus précises qu’ils pourront dessiner.

- Bien, Général », consentit le milicien en se penchant vers l’avant, ses coéquipiers l’imitant aussitôt.

Il leur donna congé sans plus attendre, faisant signe à deux autres militaires de le suivre alors qu’il se levait prestement de son siège. Prenant sous son aisselle un parchemin enroulé, il quitta sa tente avec ses deux subordonnés. Il s’agissait de la carte d’Iyora, la plus précise à ce jour. Il devait immédiatement parler avec les indigènes de cette île. Ils n’avaient pas de temps à perdre.



Musique

Le lendemain…

Ramiel Vaughan n’avait pas dormi de toute la nuit, concentré à échafauder le plan qui permettrait de secourir les captives. Néanmoins, le Général avait connu deux surprises de poids en quelques heures seulement. La première concernait l’arrivée des Ygdraës sur l’île. Il y a quelques semaines de cela, il avait été mis au courant des initiatives de Seryndë à propos du déploiement de nouveaux Elfes dans les détachements. Iyora avait reçu le plus gros des effectifs, puisqu’une partie du territoire avait également été promis au peuple des sylvestres. De ce fait, s’il n’avait pas été surpris de leur arrivée, il l’avait plutôt été en raison du matériel supplémentaire que les Elfes avaient amené avec eux. Des vivres, des armes, des artéfacts magiques, de l’équipement de défense : la Mère de la Science n’avait décidément pas fait les choses à moitié. Cela étant dit, c’était compréhensible, puisque les rumeurs entourant la situation des Démons inquiétait plus qu’elle ne rendait curieuse. Prévenir étant mieux que guérir, l’Imperio comprenait de ce fait les précautions de la Dagmar. Ainsi, les nouveaux venus avaient rapidement été mis au courant des derniers événements, et ils avaient aussitôt promis d’aider le détachement au mieux.

La seconde surprise, quant à elle, avait été engendrée à la suite de la longue conversation, qui s'était étendue jusque tard dans la nuit, entre le Général et les indigènes orishas. Depuis leur arrivée au campement, ces derniers étaient surveillés et gardés sous escorte, leur interprète ayant été mandaté de rester à leurs côtés pour dénicher la moindre information susceptible d’aider les explorations à sauver les deux jeunes femmes. Ainsi, lorsque Ramiel Vaughan était entré sous la tente dans laquelle ils avaient été confinés, la tension avait été relativement palpable entre les deux partis, mais le Manipulateur avait rapidement fait en sorte que la nervosité quitte les esprits pour qu’ils puissent se concentrer sur le problème actuel : les Goled. Il avait alors immédiatement fait signe à l’interprète de s’approcher.

« Dîtes-leur que je veux parler à leur chef, à leur responsable, peu importe. »

Ces derniers – un homme et une femme – s’étaient détachés du groupe pour s’avancer et la discussion s’était rapidement enflammée. Aux termes de celle-ci, le Général avait les bras croisés et les sourcils froncés.

« Des souterrains? » Avait-il répété, une lueur brillant soudainement dans ses yeux.


1 788 mots

Explications


Hellow! ♪

Bon, ce tour-ci, je vous tiens par la main, désolée d’avance xD

Déroulement : Vous êtes rentrés au campement, vous avez soigné et pansé vos blessures et si plusieurs s’inquiètent énormément de la situation d’Hena et de Nawen, le Général met tout en œuvre pour élaborer une mission de sauvetage le plus rapidement possible. Les indigènes orishas, malgré les petits soucis de communication, offrent de précieuses informations concernant les Goled mais surtout, concernant un réseau souterrain qui parcourt les sous-sols de l’Île. On ne sait pas qui les a creusés, mais les Orishas s’en servaient comme abri au cas où une attaque ennemie frapperait leur ville. Il y avait des réserves de nourriture, notamment, et s’il y a déjà existé des cartes de ces souterrains, il fut un temps, ces dernières ont disparu. Par conséquent, un groupe de reconnaissance, principalement composée d’Ygdraës et de Magiciens, a été déployée au lendemain de l’attaque des Goled pour se rendre jusqu’à ces fameux souterrains, groupe qui sera guidé par les indigènes orishas pour connaître l’entrée des souterrains depuis les ruines de leur ancien village. Ramiel est en contact constant avec ce groupe, puisque c’est celui-ci qui sauvera les femmes des mains des Goled.

Aramis, tu joues le traducteur entre Ramiel et les Orishas durant la conversation où l’Imperio apprendra l’existence des souterrains. Le lendemain, alors que le groupe de reconnaissance part, tu peux faire un peu ce que tu veux : aider à trouver du rangement pour le nouveau matériel qui a été ramené par les Elfes, préparer à dîner, étudier ce que vous avez rapporté des ruines, etc.

Laëth, tu vas te joindre au groupe de reconnaissance (parce qu’autrement, j’ai pas de missions pour toi 8D /sbaf/). Du coup, vous êtes tout un groupe qui retourne aux ruines des Plaines Dorées et, là-bas, les Orishas vont vous guider jusqu’à l’entrée de leur fameux souterrain, qui se trouve au milieu des ruines d’un ancien temple. À partir de là, vous formerez deux groupes : le premier groupe restera à l’extérieur, en back-up, tandis que le second groupe va entrer dans les souterrains. En combinant les connaissances des Orishas, par rapport aux souterrains, et les pouvoirs des Elfes (le fait qu’ils mémorisent tout et qu’ils peuvent ressentir le Yi de toutes les formes de vie), vous devrez trouver votre chemin pour vous rendre jusqu’au trou dans lequel moisi les captives.

Si vous vous trouvez dans une impasse, mais que vous ne pouvez pas vous permettre de faire demi-tour ou quoi que ce soit, les Magiciens s’occuperont de forcer le chemin avec leur Magie pour creuser des tunnels qui mèneront jusqu’à la position des captives.

Anya et Hena, quant à elles, ont été jetées dans un trou avec une dizaine d’autres jeunes filles qui, comme elles, ont été enlevées. Cependant, c’était il y a plusieurs années de cela, alors qu’elles n’étaient encore que des enfants et, depuis, elles ont grandi dans ce trou à rats, les Goled attendant qu’elles atteignent la puberté pour les mettre enceintes. Et, en fait, les Goled s’adonnent à un jeu concernant celui qui aura la chance de violer les filles réglées (c’est horrible dis comme ça xD) : il s’agit simplement d’une grosse baston et le dernier debout va baiser la jeune fille. Seulement, avec l’arrivée d’Anya et d’Hena, disons que les hormones sont en émoi et les combats sont encore plus violents et sanglants pour savoir qui pourra les engrosser. Du coup, les Goled vont véritablement commencer la baston le lendemain de l’attaque et ne violeront donc pas tout de suite Hena et Nawen (parce que ce sont elles, les trophées x) ).

Les jeunes filles, toutes Orishas par ailleurs, parlent en Arshalà et sont relativement maigres.


À tenir compte : Nous avons de nouveaux joueurs dans l’équipe : à la suite de ce RP, l’armée ygdraënne a envoyée cent quarante soldats aux explorations, dont une soixantaine sont arrivés à Iyora. Ils ne sont pas arrivés les mains vides et ont apportés beaucoup de matériel pour aider à la défense des détachements, en raison des rumeurs concernant la situation des Démons (tout ce qui a un rapport avec les Événements Quand le Vent tourne – partie I et II). Du coup, nous avons plus de matériel militaire, plus de vivres et cela fera des bras supplémentaires pour les prochains affrontements avec les Goled.

Au niveau de la chronologie, je considère que le Génocide est en train de se réaliser (ou est sur ses débuts) : après le sauvetage, nous ferons une ellipse qui nous permettra de rattraper la chronologie et de considérer, cette fois-ci, que le génocide démoniaque a bel et bien eu lieu ainsi que l’assaut réalisé par les forces militaires angéliques en Terre Blanche.

Participants PJs : Laëth Belegad, Anya Eorgor, Lothar Lemingway et Aramis Borghild.

Effectif du détachement : En raison de l’arrivée de la nouvelle troupe d’Ygdraës sur le territoire, le détachement compte à présent environ cent soixante individus.

Défis personnels : Voici vos défis personnels, à faire en quête d'une longueur discrétionnaire. Vous avez un mois – donc, jusqu’au 05/05/2020 – pour les faire et les adapter à votre guise ^^
Défi pour Laëth : Une porte de sortie – On vous a pris ce qui vous était le plus cher, et vous êtes prête à tout pour sauver Hena des griffes des Goled. Cependant, vous ne pouvez vous permettre de foncer tête baissée : le nombre total d’ennemis est encore inconnu et vous connaissez trop peu les lieux pour vous jeter dans la mêlée sans un plan. Toutefois, les informations fournies par les indigènes orishas donnent une lueur d’espoir quant à la possibilité d’un sauvetage : les souterrains pourraient être une porte de sortie pour évacuer les prisonnières. Mais encore, il faut savoir lesquels emprunter. Votre mission sera donc de trouver le chemin pour vous rendre jusqu’au trou dans lequel se trouve les femmes prisonnières. Les indigènes orishas vous serviront de guide alors que la capacité des Ygdraës à ressentir le Yi permettra de localiser les victimes. (Par contre, dès que vous les aurez localisées, il faudra attendre le OK de Ramiel pour passer à l’action.).

Défi pour Anya : Dans l’antre des barbares – Vous avez été capturées par les Goled à la suite de l’attaque aux Plaines Dorées et, désormais, la seule idée que vous avez en tête est de fuir. Cependant, vous ne savez rien du lieu dans lequel vous avez été jeté et comme seule compagnie : de jeunes filles, une dizaine à peu près, toutes maigres et prisonnières des Goled depuis quelques années déjà. Peut-être en apprendrez-vous davantage sur leur histoire, peut-être n’aurez-vous pas le temps d’y songer, mais peu importe, votre but, c’est d’essayer de récolter le plus d'informations possibles sur sur votre localisation (nombre de Goled, nombre de captives, les "habitudes" des Goled, etc.) et, pour ce faire, vous aurez droit à l’assistance d’un protagoniste insoupçonné : Ramiel prendra contact avec vous par télépathie pour recevoir les informations et pour vous guider, si besoin.

Défi pour Aramis : Les étrangers – Le détachement a besoin d’en connaître davantage sur ces indigènes qui vivent en autarcie sur l’île depuis plusieurs décennies déjà. Cependant, ils n’ont plus parlé la langue commune depuis plusieurs années, perdant celle-ci au fil des générations, et il est donc très compliqué de tenir un semblant de discours entre les responsables des explorations et eux. Cependant, grâce à vos capacités, vous devenez, bien malgré vous, interprète des deux partis, et permettez au détachement d’en apprendre davantage sur l’histoire qui a fait trembler, bien des années plus tôt, la ville de Gushëka.
Deadline : vous avez jusqu’au 19 avril 2020, 23h59 (heure française) pour poster au moins un message. Pour rappel, il vous est tout à fait possible de faire des double-post si vous le voulez =)

Si vous avez des questions, je suis là! XD

Bonne écriture ♪

Gains

Anya & Lothar : 6 messages
Laëth Belegad : 6 messages
Aramis Borghild : 4 messages



It's a little price to pay for salvation
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Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Ven 17 Avr 2020, 19:06



Merry Christmas by Rashed AlAkroka (on artstation.com)

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

En groupe


Les bras croisés, Laëth regarda la petite troupe pénétrer la tente du Général Vaughan. Seule. Sans Hena, sans Nawen. Elle inspira lentement, une inspiration hachée. Adriel voulut poser sa main sur son épaule. Il pinça les lèvres et se contenta d’effleurer son bras. Elle se dégagea mollement. « Elles sont peut-être toujours en vie. » Cette fois, la jeune Ange pivota vivement. Elle darda sur lui un regard farouche, les yeux encore rougis. Que croyait-il ? « Si elles ne sont pas mortes, ils les ont déjà violées, et elles sont enceintes de monstres qui les boufferont de l’intérieur. Mais oui, tu as raison, elles sont peut-être toujours en vie. » cracha-t-elle, acerbe. Elle connaissait bien les Goled. Son peuple d’origine les combattait régulièrement. Elle savait à peu près tout ce qu’il y avait à savoir sur eux. Mastodontes bâtis dans la brutalité et la force, ils ne vivaient que pour le pillage, le meurtre et le viol. Ils pénétraient les femmes des peuples massacrés jusqu’à ce que leur immonde semence se répandît en elles ; et leur calvaire ne faisait alors que s’accroître. En plus de la souillure et du traumatisme, leur corps devait supporter une grossesse rapide et violente. D’entre leurs cuisses écartées, il ne jaillissait que des géants. Comme leurs pères, ils forçaient une voie trop étroite pour eux. Elles en mouraient. Il n’y avait rien d’autre que la douleur et le malheur. Les sourcils froncés, Adriel la dévisageait. « Si c’est le cas, on les aidera, Laëth. On les fera avorter, et pour tout ce qui est psychologique… elles auront tout le soutien nécessaire. » La Recrue plissa les lèvres avec amertume. « Elles ne passeront pas la nuit. C’est trop tard. Il faudrait y retourner dès maintenant ! » Même s’il essayait de rester calme, l’Ange blond sentait la colère monter en lui. La fille de Réprouvés n’avait aucune patience et, pis encore, elle faisait preuve d’un défaitisme qui le mettait hors de lui. « Mais garde espoir ! » s’exclama-t-il. « On ne peut pas y retourner maintenant, sans savoir où ils vivent, comment y accéder, combien ils sont… enfin, réfléchis, un peu ! Le Général Vaughan fait ce qu’il peut ! Tu voudrais que d’autres d’entre nous tombent parce qu’on aurait agi avec trop de précipitation ? Tu voudrais qu’il y ait d’autres victimes ? » - « Non ! Mais je préférerais qu’elles soient mortes sur le champ de bataille ! » Le soldat, surpris par tant de véhémence, la regarda fixement. D’une voix plus posée, il répondit : « Ce que tu dis est complètement insensé. Si jamais elles ont déjà été… Enfin, la grossesse dure plusieurs jours. Il y a encore de l’Espoir. » Laëth souffla par le nez en secouant la tête, les yeux au ciel. « Il n’y en a que pour ceux qui ne veulent pas ouvrir les yeux. » Doucement, il déployait le Sanctuaire d’Ahena. « Tu es aveuglée par la douleur. Laisse-moi t’aider. » Il tendit à nouveau la main vers elle : elle recula comme s’il l’avait brûlée en criant « non ! » puis s’éloigna à grandes enjambées.

***

Suite dans la quête : ICI.

***

Hena se redressa, le corps endolori et l’esprit embrumé. Lorsqu’il l’avait attrapée, le Goled lui avait porté un coup sévère à l’arrière du crâne. Elle s’était débattue et avait essayé de lui crever les yeux, mais il n’y avait rien eu à faire. Il l’avait arrachée aux airs comme si elle n’était qu’une brindille dans le vent. Ensuite, il l’avait envoyée dans un monde cotonneux où ni la douleur ni la peur n’existait. Elle avait perdu connaissance et ne s’était réveillée qu’en passant de ses mains brutales à celles d’un autre Goled, qui ressemblait vaguement à une femme. Celle-ci les avait jetées au fond d’un trou. Les ; car Nawen avait regrettablement fait le voyage avec elle. La guerrière s’apprêtait à se tourner vers sa compagne d’infortune lorsque son ouïe et son regard furent attirés par des murmures et des mouvements devant elles. A quatre pattes, elle bascula pour s’asseoir sur ses talons. Une dizaine de jeunes femmes se tenait là, curieuses et apeurées. A quelques pas d’elles, la carcasse d’un animal dégageait des effluves sanguinolentes. Bouche-bée, Hena dévisagea les captives en silence. Au-dessus d’elles, des grognements gutturaux et des bruits de coups semblaient agiter le rassemblement de Goled. Comme elle levait les yeux vers le plafond de terre, l’une des filles prit la parole. « Comment ? » demanda-t-elle en reposant son regard sur l’assemblée. Elle ne comprenait pas leur langue, et l’inverse paraissait tout aussi vrai. Elles ne paraissaient cependant pas dangereuses, si bien qu’elle décida de porter son attention sur le médecin. « Nawen… Est-ce que ça va ? » Elle-même était encore en état de choc. Elle peinait à reconstituer tout le cours des événements et était certaine que certains éléments évidents lui échappaient.



Message VII – 813 mots

Résumé : En termes de chronologie, les deux parties du message se déroulent la veille. Laëth voit l'équipe de reconnaissance revenir bredouille et s'énerve contre Adriel. Hena se retrouve dans le trou avec Nawen et les indigènes. Comme je t'ai dit, Mitsu, tu la joues autant que tu veux <3




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Mitsu
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Mitsu
Sam 18 Avr 2020, 23:55

« Hum… » Nawen bougea légèrement. Elle avait mal à la tête. Elle entendit faiblement son prénom, d’une voix semblant bien lointaine. Son crâne n’était pas le seul à la faire souffrir. Le Goled avait dû la frapper dans le processus. Le Goled. Elle ouvrit les yeux. Cette gêne au niveau de son entre-jambe eut tôt fait de lui rappeler les événements qu’elle avait vécus plus tôt. Elle se souvint de la sensation de ce membre contre elle, qui cherchait un passage d’une façon écœurante et violente. Puis… Il y avait eu ce léger bruit. La pression s’était éteinte d’un coup. Le sol avait émis un son. Quelque chose avait dû y tomber. Elle ne s’en rappelait plus réellement. Elle se redressa, confuse. Ses yeux cherchèrent une source de lumière. Son esprit se mit en quête de réponses. « Hena… » murmura-t-elle, lorsqu’elle reconnut enfin la jeune femme qui était avec elle. « Oreste… » ajouta-t-elle. Elle ne savait pas pourquoi mais elle… Était-ce lui qui était venu la secourir, plus tôt ? Elle n’avait pas eu le temps de voir. Le prédateur l’avait soulevée avec force et envoyée plus loin sans aucune retenue. Pourquoi pensait-elle à lui ? « Hena… » répéta-t-elle, tout en se redressant pour de bon. Assise sur les fesses, elle porta sa main à sa tête et baissa les yeux. Ses vêtements étaient en lambeaux et inexistants au niveau de ses parties intimes. Elle était sale, à cause des actes du Goled. Elle avait cherché à se débattre et sa peau était égratignée. Du sang séché et des croutes maculaient son épiderme. Elle ferma les yeux, cherchant à se stabiliser. Son rôle devenait compliqué à tenir. Elle n’était pas sûre de vouloir le conserver mais, d’un autre côté, il valait mieux qu’elle reste une femme, adulte, une femme qui avait vécu le Génocide et qui pouvait se remettre de ce genre d’agression. « Tu vas bien ? » demanda-t-elle sans avoir encore répondu à la question. La douleur tambourinait contre son front. « Oui… Je crois que ça va. Je ne sais pas trop. Où… Où est-ce que nous sommes ? » Elle n’en avait pas la moindre idée. Comme si elle cherchait une réponse, son regard fit le tour de son environnement proche. Elle sursauta en constatant qu’elles n’étaient pas seules.



Y aura ma quête là, je mettrai le lien ^^



« Lothar ? » Il bougea. « C’est bon, il revient à lui. » « Ça va ? » « Qu’est-ce que… ? » « Il y a eu une attaque de Goled. Ta blessure était superficielle mais tu nous as fait peur. » L’Ange se redressa et reçut une tape amicale sur l’épaule. Il regarda les deux hommes qui l’entouraient. Il comprit assez rapidement que sous leur air rassurant se cachait autre chose, une réalité qui ne le concernait pas mais qui serait affreuse à entendre s’il demandait à en être informé. Il allait les questionner, bien sûr, il ne pourrait faire autrement. Il devait avoir la Force d’entendre les mots qui couleraient de leur bouche. Il avait la gorge sèche. Il ne savait pas comment formuler. L’ombre d’une terrible nouvelle assombrissait déjà son cœur. Il se rappelait être avec Nawen avant de perdre connaissance. Y avait-il eu des morts ? Était-ce ça ? Le médecin était-elle concernée ? Il n’avait pas eu l’occasion de croiser ces créatures par le passé. Il ne connaissait donc pas le mode de fonctionnement des Goled. « Qu’est-ce qu’il se passe ? » finit-il par demander. « C’est Nawen et Hena… Elles ont été capturées par les créatures. On a réussi à en tuer mais l’un d’eux s’est enfui avec elles et on n’a pas encore réussi à les retrouver. » « Quoi ? Qu’est-ce que ça veut dire ? Ils les ont prises en otage ? » « Non c’est… » Il y eut un silence gênant. « Enfin, oui, on peut dire ça comme ça mais les Goled sont plus intéressés par… Disons qu’ils ont besoin de femmes. » « Pourquoi faire ? » demanda Lothar, encore un peu sonné et à des années lumières de se douter de la vérité – en réalité il préférait ne pas songer à cette possibilité. « Des enfants. » « Non. » refusa-t-il en bloc. Il en avait vu, des Goled, et, vraiment… Non. Ce n’était pas possible. Anatomiquement parlant, il n’y avait rien de compatible. « Le Général Vaughan est sur l’affaire. Nous allons aller les chercher. » « Mais… Mais ce n’est pas possible. » Lothar commençait à paniquer. L’un des Anges présents à côté de lui déploya le Sanctuaire d’Ahena pour le calmer.

Le lendemain, l’Aile Blanche faisait partie des hommes et des femmes envoyés en reconnaissance. Il constata la présence de Laëth. Son cœur battait fort dans sa poitrine. Il avait un sentiment d’urgence qui le frustra lorsqu’il dut rester en poste devant l’entrée des souterrains. Il avait envie de s’enfoncer à l’intérieur afin d’aider les deux femmes captives. Il ressentait de la culpabilité, une culpabilité dévastatrice. Nawen était avec lui lorsque tout cela était arrivé et il s’était… Non ce n’était pas de sa faute. Il avait essayé. Il avait voulu l’aider, la protéger mais il n’avait pas été assez puissant. Il ferma les yeux et essaya de se concentrer pour dégager cet horrible sentiment de sa poitrine. Il n’y arriva pas. Se répéter que ce n’était pas de sa faute sonnait faux au fond de son cœur. Il doutait de ses capacités. Il doutait de pouvoir y arriver. Il pensa de nouveau à Melissandre. À chaque fois qu’un coup dur survenait, il ne pouvait s’empêcher de penser à elle. Il se morigénait. Quel Ange Gardien était-il ? Comment pouvait-il la protéger à une telle distance alors qu’il était incapable de sauver quelqu’un qui se tenait à moins d’un mètre de lui ? « Ça va ? » Le blond sortit de ses pensées. « Pas vraiment… » Ses yeux se posèrent sur le passage. « J’espère juste qu’ils vont réussir à les ramener et qu’elles n’auront pas été… » Violées, torturées, tuées. En y pensant, des images insupportables assaillirent ses pensées. Il songea à Nawen en pleurs, à crier de douleur sous les assauts d’une de ces bêtes féroces. Y survivrait-elle seulement ? Non, c’était horrible. Ses poings se serrèrent. Il ne se sentait plus très bien. « Lothar ? Tu es vraiment pâle… Tu devrais t’asseoir. » L’homme sentit des sueurs froides couler dans son dos. Il déglutit tout en essayant de se reprendre. Il ne devait pas penser au pire. Il n’en savait rien. Peut-être les avaient-ils simplement enfermées quelque part ? Peut-être n’étaient-elles pas vouées à la reproduction mais plutôt à servir de monnaie d’échange contre des avantages ? Il restait plusieurs possibilités non encore exploitées. Personne ne pouvait savoir. « Vraiment, assieds-toi. » insista le Magicien. « Tu vas finir par t’évanouir si tu restes debout. » « Oui. » finit-il par concéder, vaseux.

1149 mots
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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Lun 20 Avr 2020, 05:39

Dans la peine ou la joie, rien sur Terre ne nous vaincra



Musique

« Êtes-vous en position, Archevêque Yöl? »

L’Archevêque de Yüerell, Hangelos Yöl – et premier responsable du détachement –, avait la tête tournée vers le firmament lorsqu’il entendit, avec une aisance terrifiante, la voix de son compatriote au plus profond de son esprit. Comme si ce dernier ne se trouvait qu’à quelques pas à peine de lui, l’homme de foi put distinctement percevoir les vibrations, nettes et tranchées, de son inflexion.

Les cieux étaient lourds, chargés de ce qui s’apparentait à une promesse d’averse et de pluies torrentielles : il espérait, intérieurement, que l’orage ne frappe pas. Doucement, le religieux abaissa finalement son visage pour braquer ses prunelles d’un bleu obscur en direction de ses hommes. Principalement constitués d’Elfes et de Mages Bleus, les membres de son équipe s’étaient distancés les uns des autres de quelques mètres afin de former un cercle presque parfait, dont l’épicentre, supposaient-ils, correspondait à la caverne principale dans laquelle se terrait les Goled. Toute la nuit durant, lui et l’Imperio Navia avaient étudié les cartes de la zone pour évaluer la position relativement exacte de cette caverne. Ils n’avaient, malheureusement, pas énormément d’informations à ce propos, mais selon leurs calculs, ils déduisaient qu’en englobant un tel rayon, ils seraient en mesure de causer les dégâts et le chaos attendus.

« Oui, Général. Nous sommes prêts à envoyer la première offensive », finit-il par communiquer depuis sa conscience.

Ce ne fut qu’une question de secondes avant que l’Émissaire reçoive une réponse de son homologue militaire :

« Bien. Nous arriverons au promontoire dans moins de cinq minutes approximativement. Je vous contacterais de nouveau dès que nous commencerons l’opération.

- Très bien. »


Et, soudainement, il sentit un vague relâchement dans son esprit, signe que Ramiel Vaughan avait momentanément coupé la communication avec lui. Dans un même temps, l’Immaculé aux cheveux roux averti, d’une œillade, les nombreux mages qui l’avaient accompagné dans sa tâche, ces derniers acquiesçant à l’ordre silencieux. Hier encore, l’Archevêque commandait le premier groupe des explorations, qui avait été mandaté, pour rappel, d’explorer le pied de la chaîne de montagnes, tout au nord du territoire. Cependant, dès qu’il avait reçu les nouvelles de l’attaque et de l’enlèvement de deux des leurs à la suite de cet assaut surprise, l’homme de religion avait aussitôt chargé le chef de l’Unité de défense, Caspar Feirr, de le remplacer afin de superviser les activités de son groupuscule. Quelques heures plus tard, le principal gestionnaire du détachement avait écarté les ailes de son dos et s’était aussitôt dirigé vers le premier site des opérations, là où son collègue l’attendait et l’avait briefé des derniers événements.

À présent, lui et son équipe attendaient patiemment les ordres du Général. Chacun d’eux s’était penché vers l’avant, paumes tournées en direction du sol. La Magie commençait déjà à crépiter tout autour d’eux, galopant à travers leur corps pour densifier sa concentration. Leur rôle n’était pas d’attaquer l’ennemi de front, mais de le déstabiliser, de le faire paniquer afin qu’il fuie vers son unique porte de sortie…



Le Manipulateur rabattit une énième fois ses ailes contre sa silhouette, se propulsant à toute vitesse dans les airs, son équipe à sa suite. Ils n’avaient pas de temps à perdre. Le groupe de reconnaissance ne devait plus être bien loin de leur objectif alors que l’équipe de l’Archevêque avait déjà pris les dispositions nécessaires pour se préparer à l’attaque qu’ils perpétreront à l’endroit des Goled. Attentif aux échanges qui voyageaient dans sa conscience collective, il tenta d’établir le contact avec son informatrice.

« Nawen Lemingway, êtes-vous toujours là? »

Il avait eu de la difficulté à la contacter, son esprit s’étant rétracté, au début, lorsqu’il avait désiré s’y infiltrer. Cela étant dit, les réticences s’étaient rapidement évanouies du côté de Lemingway lorsqu’elle avait compris l’importance de l’implication de cette communication.

« Entendez-vous toujours le bruit des affrontements? » Poursuivit-il tout en plissant des yeux, le sillage de son vol fouettant l’air contre son visage, inlassablement.

La dernière fois qu’il s’était autant empressé, c’était au cours du Rimkalàri. Il le sentait dans ses muscles, à la base de ses ailes : tout son être était tendu et la précipitation, à cet instant, mettait l’intégralité de son corps à rude épreuve, surtout lorsque l’on savait qu’il n’avait pas fermer l’œil de toute la nuit, trop occupé à peaufiner des plans et veiller à calmer la nervosité générale des membres de l’expédition. Cela étant dit, il avait déjà vécu pire comme situation et c’est pourquoi il laissait, volontiers, la chaleur brûler chaque parcelle de sa peau, de son intérieur, l’adrénaline atténuant efficacement les quelques douleurs qui naissaient ici et là à travers son corps. Parce que ces dernières n’étaient décidément rien à comparer à l’irritation et au ressentiment qui martelaient son cerveau. Ces femmes étaient sous leur responsabilité, à lui et à l’Archevêque, et ils feraient tout en son pouvoir pour les libérer, quitte à inonder tout l’intérieur de la grotte s’il le fallait – même s’il savait pertinemment qu’il n’en avait ni les capacités ou la force.

« Général! Nous y sommes! Et les Goled ne sont pas à l’extérieur! »

Ramiel Vaughan s’extirpa violemment de ses réflexions alors qu’ils venaient de survoler le plateau du promontoire, dépassant ce dernier pour voler au-dessus de la mer, en contrebas, qui rugissait. Le temps ne s’améliorait pas au-dessus de leur tête et, comme si elles se joignaient aux caprices du climat, les vagues se soulevaient, plus furieuses et sauvages que d’accoutumé.

« Vous savez ce que vous avez à faire! En position! »

D’un battement d’ailes, les Immaculés bifurquèrent pour revenir sur leur pas, se suspendant, alors, à plusieurs mètres dans les airs, au-dessus du plateau, là où ils avaient une vue imprenable sur l’entrée de la grotte.

« Quelle est la situation, dans la grotte, avec les Goled? » Questionna l’Imperio à la praticienne.

Il avait besoin de savoir quelles étaient les conditions, là-dedans. Cependant, son attention tressauta : une communication entrait à l’intérieur de sa tête. Comme si cette unique voix venait d’enclencher un mécanisme, l’esprit du militaire se décomposa, voyagea, et s’ancra à la conscience du chef qui avait prit la tête du groupe de reconnaissance, dans les souterrains.

« Général Vaughan. Il n’y a plus qu’une paroi entre les captives et nous-mêmes. Quels sont vos ordres? Les Magiciens affirment qu’ils sont capables de percer le mur. »

Tout se mettait en place.

« Préparez-vous, mais ne faîtes rien pour le moment. »

Il attendait le signal de Nawen, en réalité, afin de s’assurer que la voie était libre.

« Madame Lemingway, nous sommes tous en place. Informez-moi immédiatement de la situation! »



/!\ Âmes sensibles, s'abstenir /!\:



C’est alors que, dans l’esprit de tous les acteurs présents à la Pointe, une seule et unique voix, tonitruante, écrasa presque tous les sons ambiants qui venaient, subitement, de faire rage dans l’environnement : ceux de la pluie, qui commençait à s’effondrer dehors, ceux du tremblement de terre, qui se mettait à vibrer au-dessus de la grotte, ceux des cris d’Hena et des autres femmes, qui se trouvaient dans le trou, pétrifiées d’horreur à la vue de ce qui se tramait devant leurs yeux.

En effet, une seule et unique voix s’imposa, s’ancra, s’agrippa au plus profond de leur âme, celle de Ramiel Vaughan qui hurla :

« L’OPÉRATION COMMENCE MAINTENANT! »

La suite des événements dans le RP suivant, Il n'y a pas besoin de sang pour connaître la douleur


1 666 mots

Explications


Hellow! ♪

Déroulement : Le détachement met son plan en action. Pendant ce temps, les Goled sont en train de se taper dessus pour savoir qui va gagner le droit d’engrosser Hena et Nawen. Parallèlement, l’équipe de Laëth, dans les souterrains, se rapprochent des captives; l’équipe d’Hangelos se met en position afin de créer un important tremblement de terre; et, finalement, l’équipe de Ramiel se trouve à l’entrée de la grotte, sur le plateau du promontoire, attendant que les Goled sortent pour les tuer à vue. Ces derniers sont, par ailleurs, relativement affaiblis en raison des affrontements qu’ils se sont enchaînés avec leur « rituel de la castagne. » Du coup, ça sera un peu plus simple de s’en débarrasser.

Également, pour vous imagez un peu la configuration de l’entrée de la grotte et du « plateau » du promontoire, je vous file ce lien : ICI. Ça y ressemble relativement bien, sauf qu’il y a la Mer en-dessous et que c’est un peu plus végétalisé aussi 8D Je vous précise ça, mais c'est un peu plus pour moi, en fait, puisque vous, vous vous trouvez à l’intérieur de la grotte ou des souterrains xD

Bref! Dès que Ramiel lance le OK! à toutes les équipes, l’opération s’active vraiment. La terre se met à trembler plus violemment, le plafond des souterrains se met à vibrer dangereusement, des morceaux de pierre, de roc et des stalactites tombent pour se fracasser dans la grotte. Le but principal de cette action est d’obliger les Goled à quitter la grotte et, donc, de prendre leur seule issue de secours : l’ouverture qui mène sur le plateau du promontoire.

Dès les premières secousses, l’équipe de Laëth, quant à elle, perce immédiatement le mur qui les sépare des captives et se dépêche de les rassembler pour les guider jusqu’à l’ouverture du passage qu’ils ont forcé. Si ça secoue pas mal de votre côté, vous savez, cependant, une chose que les Goled ne savent pas : rien ne s’effondrera sur vous, mais vous devrez tout de même vous éloigner rapidement de la grotte. Cependant, au moment où vous entrez dans la crevasse, vous êtes témoins de l’agression d’Hena…

L’équipe de Ramiel, de son côté, tire des projectiles dès que les Goled sortent de la caverne. Si des Goled parviennent à éviter la première valse de tirs, une autre partie de l’équipe n’hésite pas à livrer combat au corps-à-corps pour stopper leur fuite. La majorité de l’unité est composée d’Ailés qui visent au mieux la tête des parasites dès qu’ils apparaissent dans leur champ de vision.

Anya, j’ai supposé que tu as lancé l’alerte à Ramiel au moment où le Goled s'en est prit à Hena, mais c’est un peu comme tu le sens : libre à toi d’utiliser, par ailleurs, cette partie de mon post pour ton défi =D Si tu veux défendre Hena, tu peux également, je suppose. De toute, tu verras bien avec Priam en temps voulu ^^

Laëth, si jamais tu veux engager plusieurs combats avant que ton équipe file avec les captives dans les souterrains, tu peux dire, si tu veux, qu’il y a des Goled supplémentaires qui vous ont rejoint dans le trou =) Sinon, en ce qui concerne Hena, elle est beaucoup trop violente et le Goled commence à perdre patience.

Aramis, tu fais ta vie, comme mentionné dans le précédent post PNJ xD Si l’envie t’en dis, tu peux commencer à discuter avec les aborigènes orishas, restés au camp, pour prendre des informations sur la Jungle : ça introduira, de la sorte, les explorations du côté ouest d’Iyora, qui se feront après l’ellipse, pour rattraper la chronologie ^^

À tenir compte : lorsque l’équipe de Laëth et les captives sortiront, ils seront pris en charge par l’équipe de reconnaissance restée en retrait à l’extérieur, dans l’ancien temple. Concernant l’équipe d’Hangelos, elle rejoindra celle de Laëth après qu’elle se soit assurée que leur travail est bel et bien terminé : que vous les croisez dans les ruines du village ou sur le chemin du retour, c’est à votre discrétion. L’équipe de Ramiel, quant à elle, va rejoindre le site des opérations un peu plus tard, quand elle se sera assurée qu’il ne reste aucun Goled en vie dans les grottes.

Participants PJs : Laëth Belegad, Anya Eorgor et Aramis Borghild.

Effectif du détachement : En raison de l’arrivée de la nouvelle troupe d’Ygdraës sur le territoire, le détachement compte à présent environ cent soixante individus.

Deadline : vous avez jusqu’au 3 mai 2020, 23h59 (heure française) pour poster au moins un message. Pour rappel, il vous est tout à fait possible de faire des double-post si vous le voulez =)

Si vous avez des questions, vous savez où me trouver nastae

Bonne écriture! ♪

Gains

Anya & Lothar : 7 messages
Laëth Belegad : 7 messages
Aramis Borghild : 4 messages



It's a little price to pay for salvation
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Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Lun 27 Avr 2020, 12:08



Merry Christmas by Rashed AlAkroka (on artstation.com)

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

En groupe



Malgré tous ses efforts, la gorge de Laëth se nouait. Elle avait l’impression que des doigts se resserraient, sous la chair, autour de son œsophage. Quelque chose comprimait sa poitrine, entre ses deux poumons. C’était lourd et invisible. Le Capitaine se tourna vers les Magiciens. « Mettez-vous en place mais n’agissez pas. » Le cœur de la jeune Ange rata un battement, tandis que l’équipe se conformait aux ordres. Placés en arc de cercle autour du mur, les Mages Blancs tendirent leurs paumes vers l’avant. « Je sens une autre présence. » intervint un Ygdraë alors même que des cris résonnaient derrière la muraille. La Recrue attrapa l’avant-bras d’Adriel et planta ses ongles dans le cuir qui devait protéger sa peau. Il ne protesta pas mais lui saisit fermement le poignet. « Respire. » fit-il, entre ses dents. Perturbée, elle avait légèrement relâché le contrôle sur sa magie, et fut percutée par la tension qui gainait le blond. Elle résonna dans tout son être, comme un écho à celle qu’elle ne voulait pas affronter. Elle serra la mâchoire et acquiesça. Elle ne devait pas se laisser déborder. Elle ne le voulait pas. Ce ne serait pas juste.

Un hurlement retentit, aussitôt suivi de la voix du Général Vaughan qui tonna dans l’esprit de chaque soldat. Les Maîtres de la Magie Bleue percèrent le mur. Tout autour d’eux, la terre tremblait : un grondement sourd bourdonnait à leurs oreilles. De la poussière, à l’odeur sèche et au goût fade, tombait du plafond. Çà et là, de petites pierres se détachaient. Bien qu’ils fussent tous, par magie, à l’abri des débris, il faudrait agir vite. Laëth vibrait de toutes les émotions qu’elle contenait car même stridente, cassée et douloureuse, elle aurait reconnu cette voix entre cent. C’était Hena. « Faites sortir les captives ! N’engagez le combat que si vous y êtes contraints ! » cria la voix du gradé par-dessus le tumulte, rappelant des ordres qu’il avait maintes fois assénés. L’équipe s’engouffra par la brèche.

Le gros du groupe se trouvait au fond du trou. Elles étaient serrées les unes contre les autres. Dans leurs yeux étincelait un effroi qui se refléta dans ceux de la fille de Réprouvés alors qu’elle posait les iris sur ce qu’elle aurait préféré ne jamais voir. Un Goled, immense et énorme, comme tous ceux de sa race, tenait sa mentor entre ses mains animales. Le sang qui couvrait son érection et la semi-nudité de l’Ange laissaient peu de place au doute. Près d’eux, Nawen essayait de se relever, comme si elle venait d’être balayée d’un coup de patte. Bloque tout. La peur de rester coincée sous terre, la crainte de mourir, la terreur de voir mourir, l’horreur de la scène, la peine causée par la souffrance, le stress étouffant, l’irrationalité conquérante, et tout le reste. Tout.

Dans les instants critiques, un instinct violent, qui tient plus de la bête que de l’humain, prend le dessus. La panique s’oublie, la réflexion se dilue, et il ne demeure alors que l’action. Il n’y a aucune question à se poser. Le Capitaine aboya des ordres, et les désignés obéirent sans même y penser. Tandis que la majorité de leur équipe se chargeait d’organiser l’évacuation des prisonnières, quelques soldats entamèrent un combat contre le Goled. Attirés par le tumulte ou apeurés par le chaos qui régnait au-dessus de leurs têtes, deux autres géants avaient sauté dans le trou de détention : des spécimens moins imposants, dont l’un ressemblait vaguement à une femelle. La troupe d’attaquants fut contrainte de se scinder. Heureusement, elle put être regrossie par une bonne partie du groupe souterrain ayant participé à la sortie des détenues. Le reste remontait les boyaux de la terre jusqu’à la surface.

Le monstre ne lâchait pas sa proie, comme s’il avait suffisamment d’intelligence pour deviner que les militaires se montreraient plus timides, de crainte de la blesser malencontreusement, ou pire, de la tuer. Munie de sa hallebarde, Laëth tournoyait autour de lui, parfois au sol, parfois dans les airs. De temps à autre, elle parvenait à le piquer, mais toujours trop en surface. Elle avait fait d’indéniables progrès, cependant, elle commettait encore trop d’erreurs, manquait des occasions ou prenait des risques qu’elle aurait pu éviter. Selon les coups, la précision ou la force de frappe lui faisaient défaut. Souvent, elle volait trop près. Alors qu’elle s’apprêtait à frapper l’engeance là où le cou et la clavicule se rejoignent, il envoya brutalement sa main vers elle : il la frappa au buste, la projetant sur plusieurs mètres. La brune heurta un mur puis tomba. Mue par l’adrénaline, elle ne sentit presque pas la douleur. Attrapant son arme lâchée sous le choc, elle se releva et jeta brièvement un coup d’œil à Hena. Toujours consciente, elle se débattait du mieux qu’elle le pouvait, mais ses mouvements perdaient progressivement de leur vigueur. Adriel lançait des sorts sur le Goled, qui faiblissait lui aussi. Il paraissait même bien moins véhément que ceux qu’ils avaient affrontés la veille. L’un des deux autres était mort. Le dernier était aux prises avec deux Magiciens et un Ygdraë. Ses mouvements entravés par d’épaisses racines, il subissait la magie des pentacles. La Recrue se jeta à nouveau dans la mêlée.

Le tout était de créer des occasions. Lorsque l’un attirait le regard du mastodonte, l’autre attaquait. Les combattants valsaient. C’était une danse périlleuse, acrobatique et fragile, d’autant plus qu’il leur fallait au maximum éviter les coups sur le côté droit de la bête, car la guerrière blonde demeurait enfermée entre ses doigts. Ils pouvaient la toucher ou le forcer à utiliser ce poing pour se défendre, et ainsi frapper la captive sur leurs armures. L’idéal aurait été de lui trancher le poignet ou de trouver un moyen de la libérer avant de l’achever. Néanmoins, le temps leur était compté et les tremblements de la terre, plus que menaçants, ajoutaient à leur tactique une dose d’insécurité et de flou. Des secousses brutales pouvaient leur faire perdre l’équilibre ou dévier leurs lancers. Adriel roula sur le côté pour éviter un coup de pied, puis glissa entre les jambes du colosse : d’un coup de taille, il incisa l’intérieur de sa cuisse gauche. Dans un grognement de rage et de douleur, le Goled se tourna pour abattre sa lourde patte sur lui. Laëth bondit en avant en créant une onde physique qui percuta la main du monstre, la ralentissant dans sa course, et donna au soldat de la Troupe Kahena le temps de sortir de la zone de danger. De concert, ils réattaquèrent par l’arrière, tandis que d’autres guerriers s’agitaient frénétiquement devant le geôlier, alliant piques et parades avec brio. L’enfant de Réprouvés décrivit un arc de cercle pour se trouver face au flanc gauche. Entre les côtes et la hanche, les lames pouvaient s’infiltrer plus aisément. Prenant son élan, elle attendit que le bras s’écartât pour sauter et planter sa hallebarde dans la chair. Grâce au contrôle du métal, elle la poussa à l’intérieur, puis la ressortir sèchement – le carmin gicla. Dans le même temps, Adriel plantait son épée à la base de la nuque. Le monstre poussa un cri, puis s’effondra. Son acolyte avait aussi péri.

« Hena ! » Laëth vola jusqu’à la blonde, tombée avec le Goled. Le sang qui maculait ses jambes frappa sa vision et déclencha un horrible frisson dans son dos. La guerrière s’était évanouie durant l’assaut. A plusieurs, ils parvinrent à défaire l’emprise du poing de l’ennemi. Elle allait se pencher près d’elle pour s’assurer qu’elle allait bien, lorsque l’image qui lui parvint l’immobilisa. La tunique qu’elle portait sous son armure avait perdu sa couleur pastel. Elle était d’un brun mat que l’on devinait poisseux au toucher. Personne ne bougeait, tout le monde fixait le corps. Au cours du combat, il avait dû broyer sa cage thoracique. Les os avaient percé les poumons. « Non… » Quelqu’un lui attrapa le bras. « Il faut partir, vite. Portez-la. » Elle se sentit tirée vers la sortie et ne chercha même pas à résister. Elle ne cherchait plus à résister du tout. Tous les verrous cédèrent. Guidé par l’Ygdraë combattant, le reste de l’équipe courait dans les tunnels. L’Ailée ne sentait même pas ses jambes. Un raz-de-marée déferlait et il était si puissant qu’elle ne parvenait pas à en ressentir les effets. Il l’assommait. Elle voyait les cheveux blonds d’Adriel s’agiter devant elle et l’Elfe qui avançait avec vitesse et souplesse ; derrière, elle jeta un œil au groupe. Le cadavre de Hena lévitait près d’eux. Elle ne dit rien, ne fit rien. Elle se contentait de mettre un pied devant l’autre, sans penser. Il lui semblait n’être plus qu’un corps, sans autre volonté que celle de ses muscles.

Lorsqu’ils atteignirent la surface, elle fut éblouie par la lumière. Le ciel était d’un gris opalescent. Quelques gouttes tombaient, déjà. L’équipe de reconnaissance se pressa autour d’eux afin de réceptionner les blessés et de s’en occuper. « Laëth ? Est-ce que ça va ? » - « Je… » Elle tourna la tête vers Adriel. Il la tenait par les épaules. Elle ne s’en était même pas rendu compte. Il était sale. « Oui. » Elle aussi était couverte de sueur, de terre, de sang. Ses yeux coulèrent jusqu’à sa mentor, étendue sur la dalle. Quelqu’un avait rhabillé ses jambes. Elle battit des paupières, comme si tout lui semblait trop irréel. C’était donc cela, l’impuissance ? « C’est fini. On va rentrer. » - « Oui. » Elle planait. Ce n’était qu’un rêve. Dans quelques secondes, elle se réveillerait. Il y avait cette volonté, et puis la sensation, acerbe et insoutenable, de se tenir les deux pieds dans la réalité.



Message VIII – 1613 mots

Résumé : L'équipe dont fait partie Laëth secourt les captives et combat des Goled (celui qui est avec Hena, et deux autres descendus, alertés par le tumulte ou autre). Hena meurt. Ils ressortent des souterrains et sont pris en charge par l'équipe de surface. Laëth est complètement sous le choc.




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Mitsu
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Mitsu
Dim 03 Mai 2020, 19:49

Il n’y avait plus de corps à forme humanoïde. Ils n’étaient plus que magie, elle et eux. Deux contre un. Ils ne parlaient plus. Havok et Luftë émettaient des signaux qui n’étaient en rien menaçants. Ils essayaient peut-être d’aider leur homologue aux multiples identités. Néanmoins, ils sentirent rapidement qu’il y avait une légère différence de puissance. Il s’était renforcé depuis que la Vengeance avait exécuté la sienne. Il n’était plus uniquement la Mort et la Guerre. Il était bien plus. La Colère et l’Audace le remarqua également. Il était délicat à tenir, si bien qu’ils se demandèrent brièvement si les Esprits du Temple pourraient le contenir. Il y aurait un jugement. Mais qui y serait jugé ? Est-ce que l’accusé ne s’auto-proclamerait-il pas juge à la place de ses propres juges ? Ils étaient deux contre un et le Monde ne serait bientôt plus que de l’histoire ancienne. Ils avaient beau argué agir dans son intérêt, il ne leur semblait pas qu’il écoutât quoi que ce soit. Il était déjà intervenu à tort. Mais était-ce seulement le cas ? Qui faisait les règles de l’Univers ? Il avait absorbé la Justice. On ne juge pas la Justice. L’équivalent d’un sourire narquois fut ressenti. Il jura l’anéantissement de Luftë. Elle ressentit cette promesse et sut qu’il n’était pas en train de plaisanter.

Nawen s’avança de nouveau vers les jeunes filles qui se trouvaient là. « Ça va aller. » leur souffla-t-elle, plus pour se rassurer elle-même qu’autre chose. Elle avait pu entrer en contact avec Ramiel Vaughan. Au début, il n’avait pas été facile pour elle de le laisser pénétrer son esprit. Elle avait dû faire quelques aménagements. Il lui avait fait l’effet d’un intru venu l’observer dans son intimité. Elle avait donc entrepris de fermer quelques tiroirs à clef pour éviter qu’il aille fouiller à l’intérieur. Ça l’avait troublée, un peu perturbée dans son jeu et ouvert des portes qu’elle aurait préféré garder closes. Pourtant, elle avait eu conscience que le choix ne lui appartenait pas. Si, en réalité, mais c’était de leur vie dont il était question. Soit elle l’invitait dans son palais mental au risque qu’il y décèle un élément qu’elle ne souhaitait pas qu’il vît, soit elle le laissait à la porte en acceptant les conséquences d’une telle folie. Dans tous les cas, puisqu’elle avait résisté au début, il était probable qu’il se fût posé quelques questions. La jeune femme avait donc entrepris d’enquêter petit à petit pour son compte. Sa magie était instable. Elle avait vu les Goled se battre. Elle savait, sans savoir. C’était étrange et intenable. Le verrou tenait à presque rien. Il existait encore du fait de son propre déni. La magie de Luftë se délitait parce qu’un autre Æther faisait pression dessus et ce dernier était plus puissant que la Vengeance. Il le serait encore plus demain. Davantage après-demain.

Nawen entendit le message de Ramiel. Elle n’y répondit pas tout de suite, son attention soudainement portée sur autre chose. Elle avait le sentiment que le combat était terminé. Les bruits n’étaient plus exactement les mêmes. Elle constata avec horreur qu’elle avait eu raison. Elle se décala un peu plus vers les Orishas. « Je crois qu’ils ne s’affrontent plus… » répondit-elle par télépathie. « Je ne suis pas sûre. » Peut-être était-ce simplement une pause ? L’interrogation fut balayée lorsqu’un Goled répugnant apparut. L’Ange se plaça devant les filles, fixant le monstre avec un mélange d’effroi et de haine. Elle comprenait qu’il souhaitait trouver une proie. Elle sentit son cœur battre à tout rompre, davantage encore lorsque son choix se porta sur Hena. Paniquée, elle resta quelques secondes sans rien faire. La voix de Ramiel s’éleva de nouveau dans son esprit comme un phare dans l’obscurité. Elle lui permit de se défaire de son immobilisme. Elle déglutit. « Vous devez intervenir maintenant. Sinon elle va mourir. Il est en train de la déshabiller et s’apprête à la violer. » Sa communication fut particulièrement froide, étrangement stable par rapport à son état interne. En réalité, elle ne savait plus trop ce qu’elle faisait là, ni qui elle était. Il est en train de la déshabiller et s’apprête à la violer. Elle réalisa ses propres paroles. Elle devait agir. Rapidement, elle essaya de se jeter sur le Goled, avec la force du désespoir et sans penser un seul instant à faire preuve de magie. Elle fut balayée d’un revers brutal de la main et s’écrasa au sol où elle tomba dans une inconscience salutaire.

750 mots

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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Mer 06 Mai 2020, 07:06

Dans la peine ou la joie, rien sur Terre ne nous vaincra



Musique

Il était toujours préférable de vivre l’instant présent avant que celui-ci ne devienne qu’une suite plus ou moins définie de souvenirs dans les tréfonds de notre esprit. Sans être complètement effacés, ils continuaient de persister dans notre conscience, mais s’effritaient lentement au fil du temps : un sourire pouvait alors se perdre dans notre mémoire; une action pouvait alors se mélanger à une autre, l’authenticité du geste étant brusquement rappelée dans un sursaut soudain de vivacité; un visage pouvait doucement disparaître, ses traits s’altérant, devenant flous, inconsistants. Après tout, la mémoire n’est-elle pas une faculté qui oublie? L’information est là, bien présente, mais pour une raison ou une autre, nous n’arrivons tout simplement pas à mettre le doigt dessus. C’est pourquoi, bien souvent, elle a besoin d’un choc puissant pour être réveillée et être secouée. Une image ou des mots, un acte qui puisse éveiller sa curiosité ou une secousse suffisante pour l’activer.

C'est de cette manière que les souvenirs persistent et c'est pour cela que ces mots s'écrivent aujourd'hui : afin de conserver en mémoire cette vie, celle-là même qui avait poursuivi son cours après les événements tragiques qui avait mené à la perte de l’une des nôtres. Parce que même si la présence des Goled avait secoué la tranquillité de nos explorations, celle-ci n’avait pu justifier, à elle seule, l’arrêt complet des excursions et des activités entourant l’évidente annexion de ce territoire par les forces angéliques et ses alliées : le Général Vaughan s’en était assuré, ployant une à une les fondations de la communauté parasite qui avait trop longtemps sévit, semblerait-il, dans la grotte de la Pointe Sud-Ouest pour que celle-ci ne soit, à son tour, plus qu’un souvenir. Un déplaisant et lancinant souvenir, certes, mais le temps avait cette étrange faculté, quant à elle, d’apaiser les blessures pour réduire la douleur des maux et des peines et ce, même si le cœur comportait des lésions et des mutilations qu’on croirait impossible à guérir.

C’est ce qui avait pu être observé chez plusieurs personnes, et plus particulièrement chez les dix rescapées orishas qui avaient subis, pendant des années, les sévices des Goled et de leurs lubies dégénérées. Les premiers jours avaient été extrêmement difficiles pour elles, elles qui étaient si faibles et si maigres. La nourriture n'avait pas voulu entrer dans leur bouche, leur gosier refusant catégoriquement ce soudain apport de subsistance. Pourtant, de jour en jour, elles avaient repris du poil de la bête, repris un teint plus sain et des sourires, fugaces mais réels, étaient réapparus sur leur visage d’enfant, malgré les séquelles dont était, à tout jamais, marqué leur esprit désormais.

Il était clair qu’elles ne pourront plus jamais récupérer l’innocence et l’enfance qu’elles avaient abandonné à l’intérieur de cette grotte, mais il était tout de même possible pour elles de se reconstruire. Morceau par morceau, elles s'étaient rebâties à l’instar des édifices qui s’érigeaient, entre-temps, à travers les sinuosités du relief de la Vallée des Croisements alors que nous avancions toujours plus vers le Nord du territoire, jusqu’à rejoindre le pied de la chaîne de montagnes. En plus de cela, ces jeunes filles pouvaient compter sur le soutien inconditionnel de leurs aînés, qui avaient su leur offrir le réconfort qui leur avait tant manqué ces dernières années.

Ces mêmes années durant lesquelles les survivants de leur peuple avaient quitté les Plaines pour se jeter, tête baissée, à l’intérieur de la jungle austère et mystique qu’ils avaient toujours observé depuis le haut de leur domaine sans jamais véritablement s’y enfoncer; une jungle qu’ils avaient eu beaucoup de difficulté à apprivoiser, mais qu’ils avaient fini par dompter grâce à l’aide précieuse de leurs discrets alliés. Esprits des forêts, ils avaient apporté protection et soin auprès des survivants blessés et meurtris de l’attaque des Goled et, aujourd’hui encore, ils veillaient sur leurs amis humains, amers de n’avoir eu assez de forces pour les aider à sauver les leurs et à éradiquer eux-mêmes la menace des Goled plus tôt. Évidemment, cette histoire eu tôt fait d’intéresser le peuple des sylvestres, qui s’était aussitôt approché des Orishas et de leurs alliés pour leur proposer une entente.

De ce fait, sur la conclusion de ce chapitre, les explorations s'étaient poursuivies sur l’ensemble de la zone occidentale du territoire. De la Pointe Sud-Ouest, ancien antre des barbares Goled, jusqu’à l’ascension de la Vallée des Croisements, un bon ensemble du territoire fut répertorié plus précisément sur les cartes et finit par être connu de l’intégralité des troupes, qui avaient vu, peu à peu, Iyora comme leur nouvelle terre. Rien ne semblait pouvoir nous arrêter. Qu’il s’agisse des insipides et troublants morceaux de chair humaine qui avaient été découverts, non loin du pont que nous avions construit – et qui n’étaient les restes d’aucun des membres de notre détachement –, qu’il s’agisse de l’éclat de joie qui avait secoué notre patrie lorsque nous avions été mis au courant du succès de la mission de sauvetage en Terre Blanche par nos confrères, qu’il s’agisse des nouvelles d’outremer nous annonçant la finalité des événements qui avaient troublé les explorations sur l’Île d’Orhmior… Rien, véritablement, nous empêchait d'avancer.

C’est ainsi que nos camps de fortune devinrent des villages de quelques bâtiments, qui s’élevaient jour après jour sous l’action adroite et méticuleuse des Mages Blancs et de leur Valse Créatrice. Puis, après des semaines et des semaines à longer le territoire, à connaître un peu plus la faune et la flore qui nous entouraient et qui subviendraient à nos besoins, nous avions décrété, finalement, qu’Iyora serait notre nouveau chez nous. Et à cet appel, à cette concrétisation soudaine mais réelle, c’était comme si les efforts avaient décuplé, triplé même, l’enthousiasme pulsant encore plus le sang de tous et chacun.

De la sorte, un port naquit entre nos mains, les Enfants de Yanna édifiant une vingtaine de vaisseaux de la mer, payés par les fonds qui nous avaient été alloués par les Magiciens, les Ygdraës et notre propre nation, des tours de guet furent érigées afin d’assurer une surveillance des plus optimale et accrue, une muraille, englobant l’intégralité de la Vallée des Croisements, fut construite telle une forteresse imprenable, haute de quelques mètres, des terrains en planches horizontales étagées furent mises en place pour promouvoir et exploiter la culture en terrasses, les Plaines furent exploitées de sorte à fournir des pâturages pour les élevages de Nawele et de Miedoki zébrés, et au cœur de cette foisonnante avancée, Nisāria, la ville qui ambitionnait de devenir cité, fut bâtie et agrandit au pied de la montagne, baptisée le Mont d’Albe.

Tout allait, pour le coup, merveilleusement bien. Une ville se fortifiait. Une ville naissait et, en parallèle, l’Espoir d’un peuple gonflait et s’élevait avec elle.



La prise de la Terre Blanche.



Mais le sang et les cris de la guerre ne semblaient jamais être bien loin. Quelques jours s’étaient écoulés depuis la prise de la Terre Blanche par les Sorciers et la ville de Nisāria palpitait encore à la suite des événements qui s’étaient déroulés sur l’ancien territoire des Anges. Tout était frais, par ailleurs, dans l'esprit du Général Vaughan : la Lune Bleue et la Lune Noire qui s’étaient mises à valser dans les cieux, l’averse de sang qui s’était mise à tomber lourdement au puissant clash qu’il eut entre les Rois angélique et démoniaque, le régent Heylik qui s’était mis à tuer les siens, sans parvenir à distinguer ses ennemis de ses alliés. Et si l’adrénaline de la bataille et l’urgence du repliement avaient permis à plusieurs d’éviter cette horrible vision, quelques-uns s’étaient aperçus de l’état de démence et de pure folie qui avait habité feu Kahel jusqu’à ces derniers instants. Comment était-il parvenu à rejoindre la Terre Blanche? Qui l’avait amené jusque-là et dans cet état? Plusieurs questions tourmentaient l'officier.

« Un nouveau régent sera bientôt choisi pour assurer les fonctions de feu Kahel Heylik. »

Le Manipulateur leva les yeux en direction du nouvel arrivant, les sourcils légèrement froncés.

« J’ai cogné, Général. Deux fois. Mais c’est écrit partout sur votre visage que vous vous êtes de nouveau perdu dans vos pensées… »

Durant quelques secondes, l’Imperio Navia préféra conserver le silence avant de soupirer et d’étirer un sourire. Il se leva de son siège avant d’abaisser le buste pour présenter sa nuque au dignitaire royal.

« J’ai beaucoup en tête, ces derniers temps. Veuillez m’excuser, Olori Ivanhnoé. »

L’ancien stratège secoua la tête, comme pour lui signaler que tant de formalités n’étaient pas nécessaire.

« Je suis venu vous communiquer ma décision finale. »

Ramiel Vaughan croisa les bras contre son torse, tout ouïe.

« J’accepte votre proposition. J’ai communiqué auprès de vos supérieurs hiérarchiques et ils se sont montrés plus que ravis concernant votre idée. C’est pourquoi, dès à présent, l’Île d’Orhmior accueillera le nouveau Quartier Général de la Compagnie de Yüerell. »

Ramiel aquiesça, un sourire flottant sur le pan de ses lèvres.

« Je suis très heureux de vous l’entendre dire, assura le Général en s’abaissant de nouveau dans une courte révérence. Si le Consul Nortamion se trouve encore dans les Gorges Dorh, le Consul Luthosia devrait bientôt se présenter à Orhmior, je présume? »

L’Archange secoua la tête en signe de négation.

« Malheureusement, même le Consul Luthosia a énormément à faire, actuellement, en raison de la venue de tous ces rescapés. La Compagnie a besoin de lui, aux Jardins.

- Alors? Qui gérera Orhmior si, vous-mêmes, avez choisi de vous occuper du territoire de la Citadelle Doka?

- Eh bien, étant donné que vous et l’Archevêque avez tous deux refusé de prendre en charge l’Île, j’ai finalement trouvé quelqu’un d’autre qui pourrait vous remplacer en attendant que les événements se calment.

- Et qui est votre heureux élu?

- Isiode Yüerell, admit Nathanaël avec un sourire, mais leva immédiatement la main au regard suspicieux du Général. Je sais ce qui se dit dans son dos, mais je peux vous assurer que les rumeurs ne sont que des rumeurs. Il est véritablement compétent et possède un grand potentiel.

- C’est tout? Est-ce seulement des critères justifiables pour vouloir lui proposer une telle tâche? Se questionna l’Imperio.

- Non, et j’en ai bien conscience. C’est pourquoi je lui ai laissé la gestion temporaire du développement de l’aire Est de l’Île, pour évaluer ses compétences, mais je crains qu’il ne sache tenir un tel rôle par lui-même. »

L’Archange Ivanhnoé s’avança alors jusqu’à la hauteur du Général Vaughan, qui observa d’un œil distrait la main de l’Olori se déposer sur son épaule. Le Manipulateur savait déjà ce que ce dernier avait en tête.

« J’aimerais que vous l’aidiez dans cette tâche, le temps que vos supérieurs prennent le relais. Feriez-vous cela pour moi? »

Ramiel ne pipa mot durant de longues secondes avant de baisser la tête et de soupirer.


1 773 mots

Crédit pour le Nawele : Horned Markhor by megillakitty
Pour le Miedoki zébré : The Okapanda by JoshuaDunlop


Explications


Hellow! ♪

Je conclus donc ces explorations \o/ Merci à vous trois d’avoir participé <3

Déroulement : On a fait un sacré bond dans le temps pour rattraper la chronologie : désormais, les événements décrits dans ce message se passent après la prise de la Terre Blanche, quelques jours à la suite du retour des armées à Iyora. Du coup, euh… J’ai balancé un patchwork d’actualités sur lesquels vous pouvez rebondir et qui se sont produit à l’intérieur de notre ellipse xD Vous avez, par exemple :

- La maladie qui a frappé Orhmior;
- Les cobayes démembrés à cause des tests de téléportation des Sorciers;
- L’assaut de sauvetage des Anges en Terre Blanche;
- L’implication d’Hébé pour certaines interventions;
- L’annonce du Génocide démoniaque;
- La prise de la Terre Blanche.

Vous pouvez réagir un peu à tout ce que vous voulez, au final, sachant que, pendant tout ce temps-là, Iyora a poursuivi son développement et ce, assez rapidement, notamment grâce à la Magie. Présentement, c'est un peu la folie à cause de l'arrivée en masse des rescapés de la Terre Blanche, mais on s'en sort, puisque tout a été relativement pensé et réfléchi avant l'assaut ^^

Également (vous le faîtes si vous en avez envie ~), je vous propose un dernier petit défi-RP à réaliser soit pour conclure ce sujet, soit en quête =) Sachez seulement que vous n'aurez pas de gains supplémentaires pour ce défi : c'est vraiment juste des idées pour vous donner du jeu si vous voulez XD

Anya : Nawen a été recrutée pour aider à soigner les rescapés de la Terre Blanche. Cependant, elle se retrouve avec un(e) patient(e) qui a été infecté(e), durant son esclavagisme, par un Obeoth. Le but? Et bien, ce serait d'extraire le parasite avant que l'esprit de l'individu soit complètement consumé par le ver.

Laëth : elle mérite du repos, après tout ce qui s'est passé et pour ce faire, Adriel lui propose de jouer à un jeu. Lequel? Eh bien, c'est à toi de choisir! À la base, je songeais à un jeu de carte de style Uno ou bien Skip-Bo, mais si tu es inspirée par un autre type de jeu de carte ou autres (comme Le Loup-Garou (/sbaf/), Stratego, Clue, etc.) tu peux bien t'essayer o/ Dans tous les cas, ce serait pour calmer un peu les nerfs de la ptite xD

Aramis : la mère d'Aramis a été mise au courant de l'existence de la petite communauté de Lesoviks, qui vit avec les Orishas dans la jungle depuis que ces derniers ont fuit leur ancienne ville. Du coup, ton défi serait d'illustrer l'entente entre les Ygdraës et les Orishas/Lesoviks afin que l'on puisse démarrer les explorations de toute l'aire Est d'Iyora.

Vous n'avez pas de date limite ou autre pour réaliser ça! C'est vraiment pour le fun =D

À tenir compte : tout cela se passe après l’assaut sur la Terre Blanche. Par conséquent, la Citadelle Doka, sans avoir l’ampleur d’une cité, est maintenant suffisamment grande pour être décrite comme étant une véritable ville. Du coup, il y a pas mal d’infrastructures essentiels, d’habitations et de services qui ont vu le jour, petit à petit, au fil des semaines (voire des mois, je dirais même xD) qui ont précédé les événements de la Terre Blanche. Voici un peu à quoi ressemble le territoire à l’heure actuelle, sur cette carte.

Comme vous le constaterez, l’espèce de bande rouge/bourgogne qui entoure Nisāria représente la muraille de fortification de la Citadelle et touuuuut ce qui se trouve à l’intérieur de cette muraille correspond à la Citadelle Doka : du coup, il n’y a pas que la ville qui se trouve à l’intérieur de la Citadelle.

La zone en beige correspond principalement à un terrain relativement escarpé, herbeux et riche en diversité floristique et faunique. En raison des nombreux cours d'eau, le sol y est bien drainé. C’est pourquoi une bonne partie de cette zone (notamment celle qui longe la chaîne de montagnes, en gris) a été aménagée de sorte à former des escaliers pour que la population locale puisse pratiquer la culture en terrasse.

Les Plaines Dorées, quant à elles, servent principalement au pâturage et à la culture des Æia, des arbres fruitiers à la couleur du cuivre, symbole d’Iyora. Le territoire exploité correspond à la zone nord des Plaines : tout le sud n’a pas été touché a et été laissé tel quel par la population locale afin de ne pas déranger la faune et la flore.

Concernant les ruines de l’ancienne ville de Gushëka, je n’ai pas encore statué de l’avancée des travaux (/sbaf/). Mais je compte développer un peu plus l’histoire des souterrains et des Orishas ^^

La Pointe Sud-Ouest possède sa tour de guet et la grotte a été entièrement nettoyée de la présence des Goled depuis o/

Du coup, il y a les rescapés qui sont présents à Iyora, des représentants elfiques qui sont venus aider à procurer des soins et qui amèneront une petite proportion des rescapés à Melohorë pour les loger ainsi que plusieurs membres du détachement d’Orhmior venus filer un coup de main. Également, les déplacements d’Iyora vers d’autres territoires angéliques (les Jardins et Orhmior) sont maintenant facilités grâce à la mise en place d’un réseau interne de portails de téléportation. De plus, la petite collaboration avec les Enfants de Yanna a permis aux Anges d’avoir en leur possession une petite flotte d’une vingtaine de galions, qui ont notamment servi à mener les Anges d’Iyora jusqu’à la Terre Blanche.

Participants PJs : Laëth Belegad, Anya Eorgor et Aramis Borghild.

Effectif du détachement : Beaucoup plus que les cent soixante du dernier post, ne serait-ce qu’en raison des rescapés qui viennent de se rajouter à l’équation XD Un jour, je ferais un effectif quand j’aurais une idée plus précise de la chose /sbaf/

Deadline : vous avez jusqu’au 16 mai 2020, 23h59 (heure française) pour poster au moins un message. Pour rappel, il vous est tout à fait possible de faire des double-post si vous le voulez =)

Si vous avez des questions, vous savez où me trouver nastae

Bonne écriture! ♪

Gains

Pour celles qui ont accompli leur défi :
Le Médaillon de la Mémoire : il s’agit d’un médaillon dans lequel se trouve un miroir qui ne réfléchira pas votre reflet. En effet, lorsque de la Magie lui est insufflé, le miroir fait alors apparaître une scène de votre passé et cette dernière se met à jouer un peu à la manière d’un film et ne s’arrêtera que lorsque la Magie cessera de lui être envoyée. Ne peuvent être visualisés que des moments heureux et réconfortants qui ont été forcément vécu par le personnage.

Compte tenu du format du RP, voici comment fonctionnera vos gains :
Pour 3 messages de 720 mots et plus : 1 point de spécialité au choix
Pour 6 messages de 720 mots et plus : 1 pouvoir mineur
Pour 12 messages de 720 mots et plus : 1 pouvoir majeur

Voici, votre nombre de messages envoyés depuis le début du RP :
Anya Eorgor : 8 messages
Laëth Belegad : 8 messages
Aramis Borghild : 4 messages

N’oubliez pas de prendre en compte votre ou vos messages finaux dans ce dernier décompte lorsque vous irez déclarez vos gains =)

Également, vous avez droit aux gains suivants pour votre participation :
- 2 points de spécialité au choix;
- Un Titre : Pionnier(ère) de Nisāria
- Une propriété à Nisāria (il peut aussi bien s’agir d’une maison que d’une boutique, d’une écurie, d’une salle d’entraînement, etc. C’est à votre discrétion) ;
- Une amulette dont le pendentif représente l’un des animaux du mini-bestiaire présenté dans le message ci-joint et dans ce message ci-dessus. Cette amulette permettra d’invoquer ledit animal et ce dernier pourra vous servir de monture, de moyen de diversion, de guide, d’attaquant ou de défenseur, selon ce que vous avez besoin. Plus vous avez de Magie et plus l’invocation durera longtemps.

Vous avez un mois pour déclarer vos gains à partir d’aujourd’hui =)

Encore une fois, merci d’avoir participé nastae Et à une prochaine aventure, qui sait?



It's a little price to pay for salvation
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Priam & Freyja
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Ven 08 Mai 2020, 08:20



Wait by Alena Aenami (artstation.com)

Dans la peine ou la joie, rien sur terre ne nous vaincra

En groupe


RP précédent : Il n’y a pas besoin de sang pour connaître la douleur.



Avant la prise de la Terre Blanche, quelques temps après la mort de Hena.


« Elle te lègue tout. » Entre ses doigts, Laëth tenait un document. Ses mains tremblaient et l’humidité de ses yeux nuisait à sa vision. C’était un testament. Elle pinça les lèvres. Elle ne voulait pas pleurer, pas encore. Ces derniers temps, elle avait versé trop de larmes. C’était à se demander comment ses glandes lacrymales étaient encore capables d’en produire. Chaque crise de sanglots lui donnait des maux de tête invraisemblables, qui l’assommaient tant qu’elle finissait toujours par s’endormir. Lorsqu’elle se réveillait, elle flottait durant quelques secondes dans une sorte de réalité alternative. La douleur dans sa poitrine la raccrochait toujours au monde et ses souffrances. Hena était morte. Elle n’avait pas perdu qu’une mentor. C’était aussi un modèle, une amie, une confidente et, finalement, peut-être qu’elle avait pris un rôle encore plus important. Peut-être était-elle devenue cette mère que Laëth n’avait plus ? Peut-être avait-elle retrouvé dans ses sourires d’enfant la trace de ses fils assassinés ? C’était sans doute aussi douloureux en partie à cause de cela. A cause de cette évidence absurde et infondée en laquelle croient trop de gamins : les parents sont invincibles. Ils ne pleurent pas, ils ne souffrent pas, ils ne meurent pas. Ce sont des héros. Pourtant, elle avait vu son père et sa mère dans des états pitoyables. Elle les avait vus s’entredéchirer, se meurtrir, se ravager. Elle les avait vus affaiblis et blessés. Faillibles. Mais ça avait été la même déchirure, dans son cœur. La sensation horrible de se faire arracher quelque chose ; et c’était bien un lambeau d’innocence que la vie s’accaparait.

Elle ne voulait pas pleurer. Pas devant Thadrias. « Merci. » lâcha-t-elle en ravalant sa tristesse. « De rien. » Il avait toujours ce ton sec. Comme il se détournait, elle sentit le soulagement l’étreindre. Toutefois, il se ravisa et s’arrêta. Pivotant vers elle, il asséna : « Bon courage. » La Recrue cligna des paupières, surprise, et releva lentement la tête. Déjà, le guerrier s’éloignait. Ses phalanges se resserrèrent autour du papier. Son corps vibrait d’émotions. Elle souffla et marcha pour se calmer. Faire le vide. Faire le vide. Comme Adriel le lui avait dit. Tout chasser. Ne penser à rien. Se détacher. C’était un exercice encore trop difficile pour celle dont l’âme débordait. Elle ne parvenait à oublier son malheur que lorsqu’elle se consacrait entièrement à une autre tâche ou que l’adrénaline prenait le dessus. Elle s’oubliait dans l’effort : depuis plusieurs jours, elle ne connaissait pas de sensation plus exquise que celle-ci. Elle avança d’un bon pas dans tout le campement. Parvenue à son orée, elle étendit ses ailes et décolla. Le paysage lui paraissait désormais presque familier. Elle vola jusqu’à la plage, où elle se posa dans le sable. Ses iris verts coururent sur les ondulations de l’océan. Elle l’avait longtemps haï. Elle en avait encore peur. Cependant, sur ses berges, elle se laissait bercer par ses murmures chantés. Elle baissa les yeux sur le papier et entama sa lecture.



« Tu sais, je crois que tu ferais mieux de rentrer chez toi. Juste quelques jours. Tu m’as dit toi-même que tu aimerais voir ton frère… Avec les portails, le voyage est vite fait. » Elle était assise sur son lit. Adriel, accroupi devant elle, avait posé ses mains sur ses genoux et cherchait son regard. Elle avait tourné la tête et fixait son oreiller. « Ça te ferait du bien, Laëth. » Son dos était tendu mais ses épaules restaient basses. Elle avait la nuque légèrement inclinée, comme si quelque chose pesait dessus. « Ce n’est pas grave d’avoir besoin de temps. C’est normal. » Elle ne répondit pas. Si elle parlait, elle se mettrait à pleurer, et elle n’avait pas envie de pleurer. Elle voulait être forte. L’Ange blond humecta ses lèvres, embêté. Il fallait parfois développer des trésors de patience. Il resserra doucement ses doigts sur ses jambes, dans l’espoir d’obtenir une réaction. « Tu as le droit de ne pas être infaillible. Tu sais, ça ? » La brune frémit violemment. Il sentit les muscles de ses cuisses se crisper sous ses phalanges et vit ses poings se refermer autour du drap. « Regarde-moi. » commanda-t-il. Elle lui jeta un regard en biais, mordit l’intérieur de ses joues, puis planta ses prunelles dans les siennes. « Prends du temps pour toi. Rentre chez toi. » Elle déglutit. « Je ne veux pas partir. Ce n’est pas parce que… parce que je traverse une mauvaise passe que je dois tout abandonner. » Sa voix s’était éteinte dans un souffle. Il secoua la tête. « Je ne veux pas que tu restes. Ce n’est pas contre toi, c’est pour toi. Tu seras cent fois plus efficace quand tu iras mieux. Tout le monde comprendra, et puis tu n’es pas la seule à rentrer quelques temps. » Silence buté mais vacillant. « Rentre. C’est un ordre. » Elle le dévisagea quelques secondes, noyée dans ses pensées sentimentales, puis fondit en larmes.



Son sac à dos sur l’épaule, elle jeta un regard par-dessus son épaule. Adriel lui fit un signe. Elle sourit faiblement, puis se détourna et s’avança. Elle passa le portail et disparut.



Message IX – 879 mots




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