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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4173
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Lun 01 Juin 2020, 09:55



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Si Éric ne ressemblait pas à l’image qu’elle s’en était faite – ce qui n’avait, en réalité, rien d’étonnant –, comment le retrouver ? Il serait sans doute aux côtés de son père, Mufasa. La Belle chercha le Roi de GRRAAAA des yeux. Elle le vit, majestueux et imposant, près d’un homme qui ne pouvait pas être celui qu’elle souhaitait retrouver. D’autres protagonistes l’entouraient, parmi lesquels Gaston. La jeune femme se figea, peu désireuse d’être repérée par le mufle qui avait pris l’habitude de lui courir après. Elle resta un peu en retrait de Blanche-Neige et de la Bête – ou plutôt, du Prince Adam. Comment expliquer qu’elle eût imaginé Éric sous les traits de celui-ci ? C’était étrange, à plus forte raison qu’elle ne l’avait jamais vu auparavant. Elle lui lançait des regards à la dérobée, empêtrée dans un trouble pesant. Elle évitait de croiser les iris noisette de l’ancien roi et se détournait dès qu’elle avait la sensation qu’il allait l’observer. Pourtant, ils finirent par s’amarrer aux siens. Un long frisson courut dans son dos, jusqu’à sa chute de reins et, l’espace d’un instant, elle se rappela ses énormes pattes autour de sa taille. « Merci. » souffla-t-elle, sans trop savoir si c’était ce qu’elle voulait véritablement exprimer. Son regard papillonna d’un convive à l’autre.

Et puis, elle ne fut plus dans la salle de bal. Elle était allongée sur un lit, avec entre les jambes une douleur aussi vive que nouvelle. Par réflexe, elle grimaça en geignant et chercha à s’y soustraire en décalant son bassin. Cependant, un choc la percuta, qui lui arracha une plainte. Alors qu’elle comprenait ce qu’il était en train de se passer, ce qu’il faisait en elle, elle resta absolument et totalement figée. Sa stupeur était si intense et profonde qu’elle se trouva incapable de la moindre réaction. Seuls ses yeux se mouvaient. L’apparence de son partenaire tressautait. C’était par instant Éric ou Adam, sans qu’elle sût à qui attribuer ce faciès dont elle avait tant rêvé ; et à d’autres moments, la Bête, qu’elle avait tant fantasmée, apparaissait dans tout ce qu’elle avait de sauvage et de brusque. Comment…? Non. Elle n’avait pas rêvé. Elle était à la réception, et lui aussi. Elle ne lui avait pas adressé un mot, elle n’avait pas trouvé le Prince Éric et elle n’était jamais venue dans cette chambre. Finalement, un hurlement lui échappa. Elle retira vivement ses mains du dos de l’homme-monstre, pour les coller sur son torse et essayer de le repousser. Elle se débattit si bien qu’elle le frappa et le griffa peut-être – elle n’y prêta pas attention, focalisée sur son objectif d’évasion. « Lâchez-moi ! » Malgré son envie apparemment tenace de poursuivre ses allées et venues entre ses hanches, il la libéra. Tandis que les questions se précipitaient dans l’esprit de Belle, la porte s’ouvrit sur une apparition agressive.

Elle dévisagea la nouvelle arrivante avec des yeux ronds. « Mais… » Elle baissa le regard sur ses propres mains, puis le reste de son enveloppe. Un hoquet de surprise la secoua. La peau était brune, et une longue tresse noire courait sur le matelas. Elle reporta son attention sur celle qui n’était pas elle, avec la même agressivité dans la voix. « Qu’est-ce que vous faites dans mon corps ? » Elle ne parlait pas à son partenaire de coït inattendu, qui s’était levé après lui avoir jeté un drap dessus. Malgré l’élancement persistant entre ses cuisses, elle se leva, tenant la couverture contre elle, et s’avança vers l’inconnue. Cette situation frôlait la folie. Toutefois, Belle pouvait au moins se rassurer en comprenant que ce n’était pas elle, mais peut-être la personne qui occupait son enveloppe charnelle, qui s’était perdue dans une étreinte avec… Elle lui jeta un regard par-dessus son épaule et remarqua que son apparence s’était stabilisée. Il ressemblait juste à Adam. Le choc avait dû provoquer une hallucination. C’était l’explication la plus rationnelle – pourvu qu’un conte se fondât sur des bases logiques. Mais qu’aurait fait la Bête ici, alors qu’elle se trouvait dans la salle de réception moins d’une minute plus tôt ? Pourquoi aurait-il couché avec elle ? Ses yeux dorés coururent sur les murs et le mobilier de la pièce. Ils étaient toujours dans le château de GRRAAAA – on reconnaissait le style architectural. Ils étaient dans une chambre. Spacieuse, luxueuse. Une idée traça son chemin, qui la fit blêmir. Et si…? Éric pouvait-il ressembler à ce point au roi d’antan ? Pouvait-elle avoir vu juste ? Son cœur se fendit. Si tel était le cas, elle arrivait bien trop tard.

Comme elle s’apprêtait à achever sa course jusqu’à Belle qui n’était pas Belle, elle cligna des yeux. La phrase de l’homme lui fit comprendre que celui ou celle qui se trouvait dans le corps du potentiel sujet royal n’avait rien à y faire non plus. C’était un sort collectif. Elle le dévisagea. « Qui êtes-vous, et dans le corps de qui vous trouvez-vous ? Celui du Prince Éric ? » Impossible de retenir la question qui lui brûlait les lèvres. Elle se tourna vers celle qui les avait interrompus. « Et vous ? Est-ce que je suis dans le vôtre ? »



Message VI – 865 mots

Rappel : Avant toute chose, je rappelle que Belle n'a jamais vu Éric, et que dans sa tête, il a l'apparence de Kaahl, qui dans le conte est la Bête, de son vrai prénom Adam, et qui a retrouvé son apparence humaine. Maintenant accrochez-vous, c'est partiii XDD

Résumé : Belle s'apprête à chercher Éric (elle voit Mufasa, Scar, Gaston & co) lorsqu'elle change de corps (celui du Prince Éric sous l'apparence de Jasmine) et se retrouve en plein acte sexuel. Elle voit Ursula dans le corps d'Aladdin par instant comme la Bête, par instant comme Éric (tel qu'elle l'imagine)/Adam (apparence humaine de la Bête). Par la suite, ça se stabilise sur Éric/Adam. Evidemment, elle flippe. Lorsqu'Éric dans le corps de Belle ouvre la porte, elle l'agresse. Plus tard, elle comprend qu'elle n'est pas la seule à avoir changé de corps et questionne les deux personnes présentes.
J'espère que les distinctions Éric/Jasmine/La Bête/Adam + échanges de corps sont claires, parce que là j'ai un nœud au cerveau 8D

Plans : Rez-de-chaussée + 1er étage.




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Lun 01 Juin 2020, 15:23

Je ne voulais pas particulièrement être désagréable avec le véritable hôte de ce corps suranné et décharné … Mais ce n’était clairement pas un type sympathique et enjoué, le genre à animer les repas avec des blagues salaces et des remarques hilarantes. Il portait son aigreur sur la tronche comme un zèbre avec ses rayures. Il n’aurait pas pu faire parti des gentils, même armé de toute la bonne volonté du monde. Avec une trogne aussi morne, il aurait été recalé avant la phase de sélection pour rejoindre le gang des grands bienfaiteurs de ce monde. Sérieusement, il avait une allure tellement stricte et sévère que je me demandais franchement s’il n’était pas né avec des rides et les sourcils froncés. Cela ne m’aurait pas surpris, en tout cas. « Joder ! » Même sa voix était terne, malgré mon petit accent chantant qui sentait bon le soleil, le sel et la mer. Je pointai donc un doigt sentencieux vers mon reflet dans le miroir. « Vete a tomar por el culo, cabrón ! » Je finis par attraper ma tignasse en grommelant. Qu’est-ce que je fichais ici, moi ? Quelques instants plus tôt, je dansais avec une charmante demoiselle que je m’apprêtais à connaître bibliquement. Cette offense m’avait-elle propulsé dans les bottes d’un vieux dévot, au beau milieu d’une église où le sang avait coulé à flot ? De toute évidence. « Juge Claude Frollo. » Un soldat venait de me rejoindre. Cet abruti m’avait fait une peur bleue et je manquai de lui cracher à la gueule. Version féline, évidemment. C’était sans doute moins offensant qu’un bon mollard, expectoré avec dédain sur un visage innocent, mais ça m’aurait valu quelques questions indiscrètes. « Ouaip ? » Il cligna des yeux, manifestement surpris par la nonchalance de ma réponse. C’est vrai, Potté … Réfléchis un peu ! Avec une dégaine pareille, j’étais prêt à parier qu’il était du genre à déblatérer de grandes phrases pompeuses, le tout dans un langage soutenu, si ce n’est carrément daté. « Pocahontas s’est enfuie. Elle n'est plus chez vous. Elle s'est échappée.» - « Mais ... Comment ? » Je fronçai légèrement les sourcils. Pas que la nouvelle fasse naître quoi que ce soit en moi. En réalité, je ne pigeais simplement rien. Mais le soldat se raidit, pensant sans doute que j’allais l’écorcher sur la place publique sans procès. « Mais nous l’avons rattrapé ! » - « Ah. » Bah écoute … Super, hein. « Mais ... » Il commença à m’expliquer la situation par le menu, alors que j’en avais strictement rien à cirer. « J’arrive. » finis-je par marmonner, puisque c’était ce qu’on attendait de moi. Et je tenais à ma peau. « Laissez moi quelques instants. » Je me tournai avec théâtralité face à la cheminée. Le soldat s’empressa de partir, claquant la porte derrière lui. J’étais à présent seul dans une grand pièce vide, avec ce grand feu qui crépitait, dans une église où les corps s’entassaient. J’allais passer une bonne journée, je le sentais. « Frollo … Frollo ... » Il y eut enfin un petit déclic dans ma petite tête. « Mais oui ! C’est ce gilipollas ! » On m’avait raconté un tas d’histoires, pendant mes voyages. Certaines portaient sur l’obsession déraisonnable de ce gars pour une fille qui n’avait rien demandé. La fameuse Pocahontas, à n’en point douter. Toute cette histoire éveillait en moi certaines envies … Sauf que je ne pouvais clairement pas danser. Le corps du vieux n’allait pas le supporter. On aurait dit une sauterelle .. Faut manger dans la vie mon grand ! Bref ... Il était donc temps de mettre en avant ma deuxième passion : le chant.


« Beata Maria, je clame que mon âme est pure ! De ma vertu j'ai droit d'être fier. » C’était les seuls trucs que je connaissais, sur la religion de ce gars. Enfin … Peut-être. Ca se trouve, j’étais en train de traiter ses dieux. Son dieu ? Aucune idée !  D’ailleurs ... Je m’en foutais un peu. Mes seules informations vérifiées sur les croyances de ce type, je les tenais d’une petite nonne que j’avais soulevé dans tous les sens dans un couvent, que j’avais pris pour une maison close. Ce sont des choses qui arrivent. Me jugez pas. « Et tibi Pater. » Des voix venaient de surgir de l’outre tombe pour accompagner mon chant. Cela me fit sursauter et m’inquiéta légèrement. Mais bon … Qu’est-ce que la possibilité de crever dans d’atroces souffrances face à une bonne chanson ? « Beata Maria, Mon coeur a bien plus de droiture qu'une commune vulgaire foule de traîne-misère ! » Franchement, avec mon accent, ça dépotait. Les choeurs semblaient d’accord, puisqu’ils tonnèrent un « Quia peccavi nimis ! », fougueux et enragé. « Mais pourquoi, Maria, quand elle danse l'insolente, ses yeux de feu m'embrasent et me hantent ? » Je tendis les mains vers les flammes de la cheminée et manqua de me brûler au troisième degré. « Cogitatione ! » Ah ! Ils étaient vraiment chauds, les choeurs ! Un peu comme moi, mais c’était plutôt parce que j’avais dû éteindre la tunique du gars, qui avait commencé à prendre feu. « Quelle brûlure, quelle torture, les flammes de sa chevelure dévorent mon corps d'obscènes flétrissures. » Et celles de la cheminée n’allait pas tarder à me cuire comme un rôti de boeuf. « Verbo et opere ! » Qu’est-ce qu’ils me chantaient d’ailleurs, mes choeurs sortis de nul part ? Ca se trouve, ils étaient en train de me supplier pour que je me taise. « Infernale, bacchanale, l'Enfer noircît ma chair du pêché, de désir, le Ciel doit me punir ! » Je me reculai légèrement de la cheminée et exécutai un petit tour sur moi même, qui fit crier toutes mes articulations. Vieux schnock, va. Moi je suis là … J’essaie de faire des trucs classes. Et le corps du Frollo, il me dit un non ferme et catégorique. « Est-ce ma faute? Pourquoi ce blâme? C'est cette sorcière gitane par qui mon coeur s'enflamme. Est-ce ma faute, si notre Père .... » Je pris une grande inspiration. Il était temps de nous faire une belle envolée lyrique, dans un cressendo époustouflant. Allez Frollo ! Donne tout ce que tu as ! « A fait les hommes moins puissants que Lucifer ! » Je levai les mains au ciel et tomba à genoux. La mise en scène, c’était important. C’est alors que je remarquai un truc … Un gros truc, en fait. Les choeurs … Ils étaient réels. Réellement là. Ils étaient là. Une bande de gamins en toge, qui chantaient avec exemplarité et sans poser la moindre question. La scène faillit me faire exploser de rire. Mais au nom des arts dramatiques … Je tenais bon ! « Par pitié, Maria, protèges-moi du mauvais sort de cette fleur du mal et de son corps ! Détruis la petite Poca, qu'un rideau de feu soit son linceul ! Ou faites qu'elle soit à moi et à moi seul ! » Dans ma frénésie artistique et à cause d’un pas de danse complètement raté à cause du vieux corps rouillé de Frollo, je renversai un truc par terre. Et tout s’enchaîna très vite.

Je contemplais la petite église avec un sourcil négligemment arqué dans une position dubitative. Le truc que j’avais renversé - un espèce de gros chandelier - avait mis le feu aux gros rideaux de la salle. Puis aux toges des gamins, qui avaient tenté d’éteindre le début de l’incendie. Sans trop de succès, donc. Je m’étais toujours demandé si les églises, ça brûlait bien … A présent, j’avais la réponse. La bâtisse était complètement cramée. Hum … Oups … ? Je finis par balancer les épaules, vaguement navré pour mes actions, pour me rendre chez un petit tailleur du coin. Il fallait impérativement que je change de tenue. Clairement … C’était ça, l’urgence, en ce moment. « Infernale, bacchanale, diabolique Sorcière … Sois mienne, ma passion te mènera en Enfer ! » Je marmonnai la fin de ma chanson, qui avait été interrompue par la nécessité de sortir de la salle avant de finir carbonisé. « Seigneur pitié pour elle … Seigneur pitié pour moi … Faites qu’elle s’offre à moi ou elle brûlera ! » Un peu comme les choeurs. Et sérieux, ça faisait mal, visiblement. C’est sur ses considérations que je filai dans la boutique, pour un petit relooking bien mérité. « No me jodas ! » hurlai-je en sortant, à l’attention du gars qui tenait le commerce. « Soy Frollo ! Claude Frollo ! Je paie pas ! Je fais ce que je veux ! Que te follen ! » Et j’adressai un geste particulièrement déplacé au gars, avant de tourner les talons comme une diva. Je me sentais bien mieux, maintenant. Grâce aux enchantements du type - c’était un bon, il aurait mérité que je règle la facture mais je ne savais juste pas où était le fric du juge - j’abordais maintenant une longue barbe blanche, parfaitement taillée, avec une petite moustache tout à fait charmante. Mes cheveux étaient peignés en arrière, et retenus en un petit chignon faussement lâche. Je portais un petit bonnet noir, ainsi qu’une chemise claire à carreaux, une cravate au rouge vif et des bretelles qui maintenaient un pantacourt à la coupe impeccable. Le tout avec de grosses chaussures de cuir brun et une montre au poignet. En d’autres termes, j’avais la classe. « Amenez moi à Pocahontas. » ordonnai-je à un garde, avec une assurance que je ne ressentais absolument pas. Je n’avais foutrement pas la moindre idée de ce que j’allais faire … Mais bon. Pourquoi pas, après tout ? Le soldat me dévisagea comme si j’étais possédé, avant d'acquiescer sombrement. « Tout va bien, monsieur le juge ? » Il s’interrogeait sur ma santé mentale, c’était évident. Je me mis à pincer mon nez entre mon pouce et mon index. « Oh … J’ai été … intoxiqué … par la cheminée. » Franchement, ça passe non comme excuse ? Il me scruta avec insistance mais n’ajouta rien.

« On se calme, ici ! » Ma voix venait de fendre les airs et j’examinais avec prudence les différents protagonistes. Il y avait un médecin par terre, un gars à poils, une fille à l’air perdu, et des soldats un peu partout. Ceux de Frollo, mais pas que. Hum … Je savais que j’aurai mieux fait de m’abstenir de traîner dans les parages. La situation puait. « Je veux ... » De l'amour, de la joie, de la bonne humeur, une verre de lait et survivre à ce merdier. Mes pupilles se dillatèrent. Oh, cool ! Mes pouvoirs fonctionnaient encore. Je ne voulais pas réfléchir à la tête que ça devait faire au vieux Frollo. Sérieusement … Moi, j’étais l’incarnation du mignon. Un truc pelucheux, auquel on avait envie de faire un gros câlin ! Ce type était un croque-mort, celui devant qui on fait des signes de croix, moins par dévotion que par peur qu’il nous annonce qu’en fait, c’était lui la mort. Le mélange allait être sympa. Mais bon … Tant que ça fonctionne. « Que tout le monde s’en aille. Sauf toi et toi. S’il vous plaît. » Je pointai le gars et la fille, qui cherchaient à s’enfuir. « Allez … On s’arrache les vaches. » Je les attrapai par les mains pour les emmener … Quelque part. Qui a dit que j’avais un plan, moi ? J’improvisais au fur et à mesure et ça avait mené à la destruction complète d’un lieu de culte. Alors ce n’était pas certain qu’il fallait me faire confiance. « Je ne sais pas pour vous … Mais moi je me sens complètement idiota ! » Je ne savais même pas où je les emmenais. Je voulais simplement sauver ma peau et … Pourquoi je m’intéressais à la leur, d’ailleurs ? Je m’arrêtai subitement pour les observer en silence et avec insistance.

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Lun 01 Juin 2020, 16:58

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 12 J7nl

Kocoum commençait à ressentir quelques incommodités, la faute à la situation embarrassante dans laquelle il était. Ses doigts étaient presque complètement endormis. Il avait la désagréable impression qu’on cherchait à le découper en pleins de petits morceaux. Son ventre lui faisait un mal de chien. Sans parler de ses chevilles … Pour couronner le tout, il avait le mal de mer. Ce n’était donc pas la grande forme. « Hum ... » marmonna-t-il, d’une petite voix douce et fluette. Il avait remarqué qu’il était différent. Sa silhouette n’était plus celle d’un guerrier puissant et massif, mais les courbes tendres et délicates d’une petite créature pourvue d’une paire de seins et d’une chevelure atrocement longue et encombrante. Kocoum n’avait pas pris le temps de réfléchir à ce changement. Pocahontas était en danger. Frollo n’allait pas tarder à arriver. Il devait la protéger. Il fallait qu’il le tue. Alors … Il avait regardé tous les individus qui l’entouraient dans le château où il se trouvait, avant de déguerpir comme s’il avait un démon à ses trousses. Seulement … Il aurait dû faire preuve de davantage de prudence et de réflexion, avant de foncer tête baissée. Cela lui aurait sans doute évité quelques déconvenues. Déstabilisé par le poids de la gigantesque tignasse qu’il devait traîner, il n’avait pas tardé à tomber, pour effectuer de magnifiques et grandiloquents roulés-boulés dans les fourrés. Il avait manqué de se briser la nuque sur une multitude d’obstacles, de finir empalé sur la branche menaçante et pointue qui semblait crier “je vais te défoncer le bide”, de percuter un lapin qui n’avait rien demandé à personne et surtout, de s’écraser lamentablement dans le vide après une chute mortelle. Mais il n’était pas tombé. Grâce à ses cheveux. Il était enroulé - plutôt saucissonné et emmêlé - dans sa tignasse, qui avait agrippé les épais branchages d’un vieil arbre. Il se balançait donc tranquillement dans le vide, en se disant que - mine de rien - la fille devait utiliser un sacré shampoing fortifiant pour avoir une chevelure de cette qualité. Kocoum jeta un coup d’oeil en haut, puis en bas. « Hum. » Il était un peu confus. C’était le moins qu’on puisse dire. En réalité, il était devenu la confusion, tellement il était dans le flou le plus total. Et il n’avait plus qu’une seule envie : rendre son déjeuner. C’était particulièrement désagréable de tanguer comme ça, comme un pendule au bout de chaîne. Sans compter que c’était plutôt douloureux. Forcément, cela tirait sur son crâne et les cheveux étaient tellement forts qu’il avait l’impression qu’on cherchait à le tailler avec du fil de fer. Mais … Si doux. Tellement soyeux. Il fallait absolument qu’il parle hygiène et beauté capillaire avec cette fille. Kocoum avait les cheveux plutôt longs, après tout. Surtout pour un homme. Il aimait prendre soin de lui. La demoiselle serait sûrement de bons conseils. Ce fut sur cette pensée qu’un immonde craquement lui rappela l’urgence de la situation. Il ne devait pas être bien lourd, sous cette forme, mais cela restait beaucoup pour une pauvre branche d’arbre. Elle menaçait de craquer. Décidément … Le bois avait des choses à dire, dans le coin. Et rien de très poli.

Kocoum décida qu’il était temps de se débattre un peu. Mais pas trop. Il devait se dégager avec douceur, histoire de retrouver au moins l’usage d’un bras ou d’une jambe, mais sans gigoter dans tous les sens. Sinon … Il risquait de faire céder sa branche et de faire une chute à laquelle il ne se relèverait pas. Et il ne pouvait pas se permettre de mourir. Pas comme ça. Il était tout simplement hors de question d’abandonner Pocahontas entre les mains de … Entre les mains de qui que ce soit, à vrai dire. Pocahontas devait être dans ses mains à lui. Il lui prouverait alors qu’il n’était pas doué avec ses mains qu’avec une arme, ou avec un tambour coincé entre les jambes. C’était elle, qu’il allait coincer. Et ça serait beaucoup plus sympathique comme expérience. Un autre craquement lugubre rappela au jeune homme que ce n’était pas vraiment le moment de fantasmer. Kocoum essaya de bouger les doigts de sa main droite, qui étaient tout engourdis. « Allez … Allez ! » C’était plutôt amusant de s’énerver avec cette voix là. Il finit par dégager sa main. « Ah ah ! » cria-t-il, victorieusement, en brandissant son poing dans les airs. Un énorme craquement coupa court à sa joie. « Ah. Dommage.» Il commença à tomber mais … Pas très longtemps. « Tu étais là … Tout va bien ? » Kocoum leva les yeux sur un espèce de gros malabar avec des tatouages partout, qui posait sur lui - enfin sur la femme qu’il était - un regard inquiet. « Raipoonce ! » Quelle sévérité ! « Oui oui, je vais bien. » Il avait l’air plutôt sympa, mais il n’était pas commode d’exiger une réponse sur ce ton. Il rameuta des amis et ils firent remonter Kocoum avec précaution. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » - « Je … Euh ... » Dire la vérité était une très mauvaise idée. Mentir semblait une option bien plus convaincante et prospère, mais il n’avait pas réfléchi à un bobard suffisamment convaincant pour assurer sa survie. « Suis tombé. » Ils se mirent à rigoler. « C’est évident, ouais. Attends on va te filer un coup de main. » Ils se mirent à le faire tournoyer, pour essayer de rattraper sa coiffure. Cela lui donnait le tournis et n’arrangeait pas vraiment sa situation personnelle. Il se sentait plus seul que jamais. Presque abandonné. Michel ? Où était donc passé Michel ? Même Pépito commençait à lui manquer. C’était dire.

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Lun 01 Juin 2020, 22:25


By Godfrey Escota

Les Portes II



Maléfique posa son regard sur son fils. Parfois, elle regrettait ses choix passés. Elle n’était pas faite pour être mère. S’occuper d’un enfant était bien trop compliqué. Néanmoins, si elle avait élevé l’homme qu’elle avait en face d’elle, sans doute aurait-elle pu en faire un Sorcier la dépassant. Elle n’aimait pas qu’on la surpassât mais peut-être aurait-elle accepté de faire une exception pour lui. Elle avait envie de prendre son visage entre ses doigts fins afin de découvrir une peau qu’elle n’avait, finalement, que très peu effleurée. Elle n’en fit rien, se contentant de l’écouter sans jamais se départir de son port altier. Les sentiments ne seyaient guère à ses traits. Elle sourit à l’évocation du plan de son fils et elle marqua un temps, un temps durant lequel elle le regarda légèrement différemment. Elle ne l’avait pas élevé, certes, mais Facilier était intelligent, un habile manipulateur. Elle lassa échapper un petit rire cruel en pensant au sort probable de la Sorcière des Mers. « Bien. Il semble que vous ayez su tirer profit de la situation avec talent. » Elle ne s’était jamais réellement imaginée agir de concert avec un être. Elle avait un tempérament plutôt solitaire tant elle avait tendance à écraser ceux qui la côtoyaient. Néanmoins, son fils lui apparaissait actuellement comme le meilleur des alliés.

Elle plissa légèrement les yeux lorsqu’il évoqua une prétendue ombre au tableau. Elle l’écouta, tout en se demandant si elle devait lui annoncer la venue probable d’un frère ou d’une sœur, dans les mois qui suivraient. Elle profita du fait qu’il ne la regardât pas pour laisser apparaître un sourire sur ses lèvres, un sourire qui n’avait rien de bon mais qui ne reflétait pas le mal non plus. C’était plus complexe que cela. Peut-être était-elle heureuse qu’il pût ressentir l’amour, tout en s’amusant de cette situation incongrue. Elle avait copulé avec le frère de Mufasa pendant que Facilier avait fait l’amour avec le fils du Roi. Étrange hasard, bien qu’il semblât en avoir retiré bien plus de plaisir qu’elle. Maléfique fixa l’objet, sans pouvoir s’en saisir. Quelque chose venait de se produire.

Vraisemblablement, elle n’était plus dans son corps. Elle n’aimait pas du tout la sensation qui l’enserrait à présent. D’un geste calme et mesuré, elle regarda les formes qui parcouraient la silhouette qui était à présent sienne. Tout ceci ne lui plut pas du tout. La Sorcière regarda autour d’elle. Il y avait le Roi, qui ne semblait plus être le Roi. Une réflexion brève lui permit de comprendre ce qu’il se tramait. La seule question qui restait était la suivante : qui ? Qui avait lancé ce sortilège ? L’ignorance était un concept qu’elle haïssait profondément. Son regard glissa sur Anna et Aurore, puis sur Gaston et Scar. Un esclandre semblait avoir été provoqué plus tôt. Maléfique n’avait pas l’intention de se mêler de cette situation. Si elle avait quitté la réception, ce n’était pas pour rien. Elle vérifia que sa magie était toujours opérationnelle et fut ravie de constater que oui.

Alors qu’elle allait partir, elle fut accostée par son propre corps. Celle qui était à l’intérieur semblait n’avoir aucune notion de bonne conduite, ce qui tendit la Sorcière. Son corps, habité par cet esprit, était bien moins impressionnant que ce qu’il aurait pu être. Cela ne la dérangea pas outre mesure par rapport à la plèbe mais plus par rapport à son propre ressenti en s’admirant. Elle se fichait de l’avis des gueux mais le sien comptait. D’autant plus que ce corps – celui qu’elle avait actuellement – était déplaisant pour une autre raison. En effet, il lui semblait que sa main avait subi la morsure du feu. « Hum. » fit-elle d’un air suffisant. Se faire tutoyer par une pouilleuse avait un goût particulièrement âpre. « Certes. » émit-elle, en admirant la silhouette qui se trouvait devant elle des pieds à la tête. Il semblait qu’elle fût en train de mesurer les différences fondamentales entre corps et esprit. Elle finit néanmoins par répondre. « Oui, il s’agit bien de mon corps. Pour votre gouverne, non, je ne sais pas comment inverser la tendance alors, au lieu de perdre votre temps avec moi, vous feriez mieux de trouver le coupable afin que je puisse le neutraliser et faire rentrer les choses dans l’ordre. » Elle aurait souhaité s’excuser mais son instinct lui murmurait que laisser cette femme seule avec son corps ne serait peut-être pas une si bonne idée. « Cherchons ensemble, finalement. Laissez-moi juste quelques secondes, le temps de rendre un service à quelqu'un. » Elle aurait pu attendre que les événements se calmassent mais n’en fit rien. Sans doute Facilier était-il également en train de subir ce sortilège. Ça apaiserait ses maux. « Lorsque le soleil brillera de nouveau, le Prince Éric se détournera d’Aladdin à jamais au profit de celui qui l’éloigna du trône en trahissant sa confiance. » Car il était question de cela, n’est-ce pas ?

Sans réagir, elle écouta néanmoins avec beaucoup d'amusement le petit discours du frère du Roi, soudain révolté par la façon de gérer de Mufasa. Scar n'était plus Scar, cela ne faisait aucun doute.

849 mots

Résumé:
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Lun 01 Juin 2020, 23:38



Les Portes II




Gaston n’était plus dans son corps. Il n’était plus au bal non plus. Il grogna, soupira et se mit à analyser la situation avec la précision de quelqu’un qui risquait d’être inquiété d’une minute à l’autre. Il se trouvait sous une tente, entouré de guerriers impressionnants. Impressionnant, il l’était également. Il n’avait pas de miroir à disposition mais étant donné sa corpulence de base et ce qu’il ressentait à présent, il pouvait se douter des changements. Le chasseur amena ses mains à son visage et fit quelques mouvements, démontrant une fatigue significative. Il avait beau avoir plus de muscles qu’en temps normal – ce qui était une forme d’exploit – il n’était plus dans son corps et ce qu’il vivait commençait à sérieusement lui taper sur les nerfs. Il était passé d’une vie plutôt tranquille avec quelques objectifs – épouser Belle et baiser la Méchante Reine après avoir pris la place de cet incapable qui travaillait pour elle et qui n’avait toujours pas ramené le cœur de Blanche-Neige – à une existence compliquée. Et, à présent, il se retrouvait il ne savait où, en compagnie de guerriers vraisemblablement Barh-Barr, dans le corps d’il ne savait qui, à faire il ne savait quoi. Avec tout ceci, il avait été séparé de la Princesse Anna et de ses cuisses de jouvencelle qu’il mourait toujours d’envie d’écarter un bon coup.

Heureusement, la situation se débloqua lors de l’arrivée d’un nouveau protagoniste : lui-même ou, plutôt, quelqu’un dans son corps. Gaston s’admira avec un certain plaisir, éprouvant un désir profond pour son propre corps qui fit entrer celui qu’il empruntait actuellement en érection. Il était vraiment beau : ce menton, ces biceps… Torse nu, il avait envie de passer sa main dans sa toison et de… Il grimaça en se remémorant les évitements de Belle à son égard. Cette petite dinde n’avait aucun goût et, si elle croyait pouvoir lui résister longtemps, elle se trompait drastiquement ! Son attention fut cependant bien vite focalisée de nouveau sur l’homme qui se trouvait dans son corps et la chose qui l’accompagnait. Il aimait qu’on chantât ses exploits et les compliments lui faisaient toujours de l’effet, d’autant plus lorsqu’ils émanaient de sa propre personne, visiblement.

Bien sûr, il avait entendu parler de Shan Yu. Il était celui qui avait envahi Hou-Hou, un homme efficace d’après le chasseur, un conquérant qui ne se laisserait pas marcher sur les pieds. Il aimait ce genre d’hommes, un homme comme lui. « Hum… Laisse-moi réfléchir. » dit-il. Son prix ? Il aimait qu’on lui parlât ainsi. Encore fallait-il qu’il trouvât quoi répondre exactement. Il n’avait pas besoin de grand-chose. Ses ambitions se mesuraient surtout en termes de renommée, de bière et de femmes. Il n’appartenait qu’à lui-même et à ceux qui pouvaient le payer.

Une fois qu’il eut retrouvé son corps – il en fut d’ailleurs particulièrement heureux – il amena sa main à son menton. Il le caressa. « Si tu es un conquérant, tu dois vouloir t'approprier l’ensemble des Trois Royaumes. Ça ne me pose pas de problème. Peu importe le Monarque en place, ça ne changera pas grand-chose à ma vie. Je peux corrompre les villageois pour rallier ta cause. » Ces derniers l’idolâtraient. Ils les avaient envoyés attaquer le château de la Bête avec une facilité déconcertante. Peut-être n’était-ce là qu’un début ? Peut-être pourrait-il leur ordonner d’autres actions ? Cette possibilité le fit sourire. « Seulement, tu dois être conscient de t’attaquer à de puissantes forces. Maléfique est l’actuelle Reine de Hi-Hi-Hi et sa magie est connue et reconnue. De plus, un autre envahisseur se tient aux portes de Hi-Hi-Hi. Quant à Mufasa, sa famille est nombreuse et ses sujets loyaux. Il possède une armée efficace. Pas sûr que tu puisses obtenir GRRAAAA par la force. Sans parler de la Bête à Hi-Hi-Hi… Ce monstre est un véritable fléau, sanguinaire et répugnant. Qui sait ce qu’il pourrait te faire ? » Ce n’était pas des menaces en l’air. Gaston ne connaissait pas la puissance véritable de la Bête et c’était d’ailleurs pour cette raison qu’il souhaitait l’accrocher parmi les trophées de son mur. « Je vais t’aider et me battre à tes côtés. En échange, lorsque tu auras conquis les trois Royaumes, je veux un lopin de terre avec un château confortable. Je veux que tu me livre la Méchante Reine, nue et enchaînée, pour que je puisse profiter de son corps comme bon me semblera, le sien et celui de sa fille, Anna. Mais avant de me battre pour toi, je veux que tu me prouves ta bonne foi en m’amenant Belle. Si tes hommes sont capables de me l’offrir, alors je te rejoindrai. » Gaston aimait la conquête mais, sincèrement, il en avait marre d’attendre après cette gamine. Elle porterait ses enfants, de gré ou de force.

773 mots

Résumé:

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Mar 02 Juin 2020, 23:39


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II



Aurore, dans le corps d’Anna + Hadès, dans le corps de Blanche-Neige

Aurore se retrouva sur une jolie nappe dans une forêt enchanteresse. Les larmes mouillaient encore ses joues. Elle n’avait su comment réagir lorsque son père s’était approché d’elle et avait commencé à la faire tournoyer. Elle tenait encore la madeleine dans sa main. Et puis, il y avait eu cette « elle ». Elle s’était aperçue, son reflet sans doute aussi étonné qu’elle. À présent, elle était là, assise sur une nappe rouge et blanche à carreaux. Pour le moment, elle était seule. Encore choquée, elle fixa les alentours. Quelques arbres conféraient de l’ombre à l’endroit et des fleurs se trouvaient éparpillées ici et là, en bouquets naturels. Une petite rivière s’écoulait non loin et des libellules voletaient au gré du vent. Elle admira leurs couleurs, avant de se rappeler tristement qu’elle n’était toujours pas dans son propre corps. Pourtant, au-delà de sa tristesse, une chaleur s’était propagée dans tout son corps, depuis que cet homme inconnu l’avait serrée dans ses bras. Elle ignorait de qui il s’agissait mais… Il avait été si gentil. Ce n’était pas à cause de son corps, bien qu’il fût séduisant, juste… Elle se pinça les lèvres. La caresse de ses bras autour d’elle la rendait toute chose. Sur le moment, elle n’y avait pas pensé, bien sûr. Pourtant, dans son malheur, elle ne pouvait faire autrement que d’avouer que c’était la première fois qu’elle pensait à un autre homme que son oncle, Scar. Il l’avait reconnue, en plus de cela. Comment ? Était-il un Prince ? Quel Prince ? Elle n’imagina pas une seconde qu’il pût être son frère. Elle avait à la fois raison et tort. Tort parce que cet homme possédait le corps d’Éric. Raison parce que l’esprit qui se trouvait là n’était pas celui de son frère. Elle avait envie de le revoir. Ses mots l’avaient apaisée, peu de temps eu égard aux événements qui s'étaient déroulés ensuite, mais tout de même. Elle désirait le remercier et… retourner dans ses bras. Pourtant, Scar restait dans ses préoccupations, comme si, quoi qu’elle pût faire, ce dernier ne quitterait jamais ses pensées.

Légèrement perdue à cause de tous les sentiments qu’elle ressentait, elle fouilla dans le panier en osier qui était posé là. Étrangement, cette scène lui rappela quelque chose. Elle ne savait quoi et cela disparut rapidement de son esprit. Il y avait des boissons, des sandwichs et des friandises et autres gâteaux en tout genre. Toujours choquée et instable, elle noya son chagrin dans la nourriture, dévorant les sucreries telle une gloutonne, bien avant que sa compagne de pique-nique n’arrivât. Un écureuil s’approcha légèrement – c’est une Princesse, après tout – et elle se confia légèrement à lui. « Je suis sûre que c’est un Prince… » déclara-t-elle, alors, entre deux chocolats. « Il était tellement charmant… » Pas comme Scar, contre ce mur, avec cette femme cruelle. Elle soupira. Elle qui était déjà sous le charme depuis sa rencontre du soir, ressentit une bouffée d’amour d'autant plus grande.

Ses yeux se levèrent lorsqu’une jeune femme plus belle que le soleil arriva. Elle la fixa une fraction de seconde qui lui sembla durer une éternité. Elle avait la peau aussi blanche que la neige, les lèvres aussi rouges que le sang et ses cheveux étaient aussi noirs que l’ébène. Elle ne la connaissait pas. Elle ne connaissait personne, pour avoir passé sa vie enfermée dans une chaumière, perdue dans la forêt. Au fond, Blanche-Neige et Aurore avaient plusieurs choses en commun. Malheureusement, Aurore se trouvait dans le corps d’Anna et cette Blanche-Neige-ci n’était qu’Hadès dans un corps féminin. La Princesse de GRRAAAA ne pouvait le savoir ; elle n’en avait, de toute façon, pas envie du tout. Elle souhaitait oublier son oncle. Elle avait envie de cet inconnu qui l’avait prise dans ses bras sur le balcon du château de son père et, plus que tout, il lui semblait que l’amour qu’elle ressentait pour ce dernier débordait sur cette demoiselle, demoiselle qui n’avait d’ailleurs rien demandé. Alors, dans un mouvement vif mais plein de tendresse, Aurore posa sa main sur le cou de sa partenaire de pique-nique avant d’effleurer ses lèvres avec les siennes. Elle avait bien trop mangé pour que le maléfice n’opérât pas. Pourtant, elle pensait à l’inconnu, bien plus qu’à Scar, en cette situation précise. Il l’avait trop ébranlée. « Je crois que je vous aime… » avoua-t-elle, rouge de confusion, après s’être légèrement écartée de Blanche-Neige.

736 mots

Résumé:

Déroulement


Coucou ♫

Les sujets importants :

Carte : >> ICI <<

Rôles : >> ICI <<
J'ai rajouté trois rôles : Mary Poppins, Phoebus et Mei.

Artefacts et Événements : >> ICI << - J'en ai encore rajouté. L'événement le Pique-Nique a été réservé ^^

Tour n°7. Il y a toujours l'événement de l'échange de corps en cours. Encore ce tour-ci et la tendance s'inversera. Néanmoins, Shan Yu et Gaston + Ratcliffe et Facilier se sont libérés du maléfice ^^ Donc ça donne :
Quasimodo <=> Pocahontas
Hadès <=> Blanche-Neige
Cendrillon <=> Shang
Aladdin (son apparence change pour être le plus bel homme en fonction de celui qui le regarde ; il n'a pas sa lampe magique ni le singe) <=> Ursula (qui a l'apparence de Cruella)
Eric (qui a l'apparence de Jasmine) <=> Belle
Mulan <=> Scar
Merida <=> La Méchante Reine (qui a l'apparence de Maléfique)
Frollo <=> Potté
Djinshee <=> Maléfique
La Bête (qui est redevenu un homme) <=> Charmant (qui a l'apparence d'Eric)
Aurore <=> Anna
Mufasa <=> Le Chapelier Fou
Raiponce <=> Kocoum (il est nu)
Elsa <=> Kuzco
Juliette <=> Hercule

Ceci étant dit, il y a l'événement pique nique qui débute ce tour-ci ! Vous avez la quête de Facilier qui se trouve ICI. Votre personnage va être assigné à une nappe dans le jardin du château de la Reine de Cœur avec un ou deux autres personnages. Le jardin est si grand que personne ne se voit. Votre nappe peut être sous un arbre, à côté d'une petite rivière, simplement dans l'herbe. Vous choisissez l'emplacement. Il y a de la nourriture et des boissons. L'ambiance est romantique à souhait ET attention : plus vous en consommez, plus votre corps ressent de l'amour pour celui qui se trouve en face de vous. Donc, par exemple, si Juliette mange beaucoup de gâteau alors qu'elle est dans le corps d'Hercule, quand Hercule va retourner dans son corps, ce sera lui qui sera fou amoureux du personnage avec qui il pique-nique à ce moment-là ^^ Voici donc vos tables (ce sont les corps qui sont notés en majuscules, avec l'esprit qui les habite en petit) :

ERIC (Belle) + FACILIER
ALADDIN (Ursula) + BELLE (Eric)
ANNA (Aurore) + BLANCHE-NEIGE (Hadès)
GASTON + MULAN (Scar)
HADES (Blanche-Neige) + KOCOUM (Raiponce) + HERCULE (Juliette)
KRISTOFF + DJINSHEE (Maléfique) + MERIDA (La Méchante Reine)
KUZCO (Elsa) + GARRETT + ELSA (Kuzco)
LA BETE/PRINCE ADAM (Charmant) + CENDRILLON (Shang)
LA MECHANTE (Merida) + MALEFIQUE (Djinshee)
LE CHAPELIER FOU (Mufasa) + SHANG (Cendrillon)
MUFASA (Le Chapelier Fou) + AURORE (Anna)
POCAHONTAS (Quasimodo) + PRINCESSE JULIETTE (Hercule)
QUASIMODO (Pocahontas) + RASPOUTINE
RAIPONCE (Kocoum) + PRINCE CHARMANT (La Bête/Prince Adam)
RATCLIFFE + SHAN YU
SCAR (Mulan) + PRINCE ARTHUR
URSULA (Aladdin) + CHAT POTTE (Frollo) + FROLLO (Potté)

Ce serait bien que vous notiez en haut avec qui vous êtes et que vous décriviez votre coin à pique nique en le soulignant dans le texte, pour quand il y aura le changement de corps =)

Scar et Mufasa ont été liés par Garrett par un lien de vie et de mort. Si l'un des deux meurt, l'autre meurt.

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté. Aussi, votre personnage perd sa race momentanément. Il se fond au rôle ^^ Vous pouvez vous déplacer librement dans la map.

- Vous avez jusqu'au 12 juin 23h59, heure française, pour poster votre message.

Comptes


Il n'y aura pas d'éliminations. Par contre, si vous ne postez pas, ça ne vous comptera pas un message, bien sûr. Vous perdrez aussi le gain du tour s'il y en a un. Au bout de deux tours sans poster, les autres joueurs pourront prendre votre personnage et le jouer en PNJ s'ils en ont besoin. Vous devrez ensuite vous adapter à ce qu'il s'est passé si vous souhaitez reposter par la suite =)

Comptes:

Gains


Pour le tour n°6 :
- 1 point d'agilité

Du coup Dahlia, Daé, Samuel, Leleïth et Jil n'ont pas le gain ce tour-ci.

BONUS : Pour avoir déclenché l'événement du chaos, vous avez le droit à ce pouvoir :
- Échange de corps : Permet de changer de corps avec [Pseudo du personnage IRL concerné]

Au niveau des nouveaux arrivants, vous obtenez le titre d'Élu(e) des Portes. Pour les gains de tour, vous pouvez choisir entre celui du tour n°6 (cf plus haut) ou l'un de ceux-ci, comme vous préférez (pareil pour ceux qui ont loupé des tours) :
- Ouverture du Monde des Contes : Ce pouvoir permet à votre personnage de se téléporter (lui et ceux qu'ils désirent) dans le Monde des Contes. Il y rencontrera alors une Fae qui lui proposera de l'intégrer à la construction de son Conte.
- Le titre de votre personnage (vous pouvez précéder le nom propre de "Le" "La" si vous voulez)
- Personnage : Celui qui possède ce pouvoir peut faire apparaître l'un des personnages du conte dans la réalité. Celui-ci possédera la magie qu'il a dans le conte qui sera fonction des spécialités de celui qui l'invoque. Chamboulé, le personnage se trouvera un objectif similaire à celui qu'il avait dans le conte, qui peut être plus ou moins guidé par un invocateur intelligent*. Au bout d'un temps, il disparaîtra. S'il se fait tuer, il disparaîtra en plusieurs feuilles de conte.
- Popularité nationale | Fae

Les gains sont à déclarer dans les déclarations de gains d'intrigues et d'événement au plus tard un mois après ce jour ^^


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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

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Typhon Gargantua
Jeu 04 Juin 2020, 17:40



Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 12 Shan_y10
Ambiance

Deux faes s’affairaient à donner une vague forme de navire à un amas de brindilles, de feuilles mortes et de cailloux. À l’avant était attachée une peluche de chat blanc, faisant office de figure de proue. Une chemise blanche, volée à Gaston, servait de voile à l’unique mât du « bateau. » À la barre du navire, la fae portant un cache-œil et un tricorne à plume prétendait diriger son embarcation dans des eaux troubles. De son côté, la fae au bandana hissait une plume noire de faucon comme pavillon.

- Attention, premier matelot Colibri Empoté, la mer est agitée aujourd’hui.
- Aye, aye, Capitaine Faucon Malin !
- N’aie crainte moussaillon, le Minet des Mers en a vu d’autre. On va la traverser cette tempête !
- Yarr !!!

***

Shan Yu n’aimait pas la magie. Il acceptait son existence. Il reconnaissait certains de ses mérites. Toutefois, le guerrier y voyait là l’arme des faibles. Le conquérant refusait de s’entourer d’ensorceleurs pour ses conquêtes et pour cause. Une victoire par les armes permettait de reconnaître le talent et la bravoure, même parmi les adversaires. Ainsi, Shan Yu pouvait attribuer éloges et récompenses aux méritants parmi ses troupes, mais aussi parmi les guerriers adverses. Après tout, une conquête réussite signifiait prendre possession des soldats adverses. Évidemment, il fallait écarter du pouvoir ceux qui avaient trop de liens avec l’ancienne autorité, mais les soldats de rangs plus modestes, eux, continuaient simplement d’accomplir leurs tâches pour le compte du nouveau dirigeant.

La magie, elle n’illustrait aucun grand combattant. Tel en était le cas pour l’armée du gouverneur Ratcliffe, transformée en vulgaires chats alors qu’ils auraient dû vivre leur moment de gloire en mettant à feu et à sang le royaume d’Hi-Hi-Hi. C’était décevant. Ultimement, le gouverneur allait périr, puisqu’ils convoitaient la même chose que Shan Yu, mais le conquérant Bahr Barr aurait souhaité avoir une meilleure idée des forces en jeu. Il aurait pu se montrer clément avec ceux-ci, mais les rapports faisaient état de troupes peu disciplinées. Ces derniers auraient une aversion pour les peuples étrangers au leur. En l’absence de prouesse martiale digne de ce nom, Shan Yu n’avait d’autre choix que d’anéantir le gouverneur Ratcliffe et son armée.

Puisque Shan Yu pouvait maintenant compter sur l’appui de Gaston, le conquérant avait choisi son approche pour sa prochaine conquête. Il allait « libérer » Hi-Hi-Hi. Entre une invasion brutale et la magie noire des sorcières qui se disputaient la régence, la population allait certainement se rallier à Gaston ainsi qu’à la promesse de stabilité et la protection des Bahr Barrs. Dans le meilleur des cas, Shan Yu pourrait ajouter les forces d’Hi-Hi-Hi à sa disposition pour la véritable conquête, le royaume de GRRAAAA. Enfin, ça, c’était le plan à long terme.

À court terme, Shan Yu avait mille-et-un problèmes à régler à Hou-Hou, sans compter les interventions magiques qui lui mettaient des bâtons dans les pattes. C’est pourquoi le conquérant fit appel à son autre nouvel allié, le génie. Celui-ci avait su rétablir la situation après un échange de corps, alors peut-être était-il la réponse au problème magique.

***

Shan Yu avait convoqué le génie dans sa tente. Bien qu’officiellement, le Bahr Barr était le maître de cet être magique, ça n’avait pas empêché le conquérant d’offrir au génie sa propre tente et quelques possessions matérielles pour service rendu. L’esclavage n’était pas dans les habitudes du conquérant. Il avait la conviction que le libre arbitre et la conviction donnaient de meilleurs résultats que d’obéissance dans sa forme la plus pure.

« JE SUIS LE GÉNIE DE LA LAMPE !!!
- Est-ce que tu débutes toujours tes conversations ainsi?
- Évidemment ! COMMENT PUIS-JE VOUS SERVIR AUJOURD’HUI, MAÎTRE !!!
- J’ai un deuxième vœu à formuler. Je souhaite que moi, ainsi que tous ceux qui m’auront juré fidélité, devienne insensible à la magie.
- Oh… Oui… Fort bien, fort bien… Je dois avouer qu’il m’est impossible d’exaucer parfaitement ce vœu. JE POSSÈDE DES POUVOIRS COSMIQUES PHÉNOMÉNAUX !!! Mais… Je ne suis pas omnipotent. Il est donc de mon devoir, en tant que génie modèle, charmeur, attachant, rigolo, etc., de vous informer que, sur le plan technique, je ne suis apte qu’à vous protéger de l’intervention de magie au plus, aussi puissante que votre humble serviteur.
- C’est mieux que rien. Protège-moi et mes serviteurs de la magie au mieux de tes capacités.
- Ouch… C’est ce qui s’appelle remuer le couteau dans la plaie… FORT BIEN, MAÎTRE !!!  LE GÉNIE AUX POUVOIRS COSMIQUES PHÉNOMÉNAUX QUE JE SUIS VA EXAUCER VOTRE VŒU !!! NUL MAGIE NE SERA PLUS VOUS ATTEINDRE, sauf celle plus puissante que je le suis…

Bien… Hum… Alors, voilà, vous êtes immunisé à la magie… Évidemment, il ne se passe rien parce que… Bon… Allez, ressaisi toi génie. Tu es beau, tu es fort, tu es bleu… JE SUIS LE GÉNIE DE LA LAMPE !!!  MES POUVOIRS COSMIQUES PHÉNOMÉNAUX VOUS ONT OCTROYÉ DEUX DE VOS VŒUX LES PLUS CHERS !!! Sinon, ça vous dérangerait, maître, de faire un vœu un peu plus grandiose la prochaine fois ? Pouvoirs cosmiques phénoménaux et tout, vous voyez ?
»

Le génie prenait plaisir à exaucer des vœux grandioses. Il se plaisait à démontrer l’étendue de sa puissance et ainsi devenir un centre d’attention et d’envies. Alors que la discussion allait reprendre et, selon le génie, le conquérant allait enfin faire un vœu qui allait changer l’histoire même des trois royaumes, Shan Yu disparu de la tente.

« Aille… Quelles sont les chances ? Tout juste après avoir fait le vœu de ne plus être importuné par la magie, une magie plus puissante que moi afflige mon maître ! Ish… Je vais en entendre parler de celle-là… Les autres génies vont se moquer de moi pour l’éternité à ce rythme… »

***

Shan Yu n’aimait pas la magie. Il ne l’aimait pas quand il fut transporté dans un monde étrange. Le conquérant n’aimait pas la magie quand son rival et adversaire, le gouverneur Ratcliffe apparut devant lui. Le guerrier n’aimait pas la magie quand une douzaine de soldats l’immobilisèrent alors qu’il s’apprêtait à pourfendre son ennemi. Le chef Bahr Barr n’aimait pas la magie quand son exécuteur prononça son : « QU’ON LUI COUPEUH LA TÊTE ! »

***

Shan Yu se réveilla dans sa tente avec une horrible migraine, ce qui était une plutôt bonne chose considérant qu’il aurait autrement perdu la tête à la suite du coup de hache de son bourreau. Le génie s’apprêtait à dire quelque chose, mais le regard de son maître lui indiqua clairement que maintenant n’était pas le moment de s’excuser pour incompétence.

Résumé:

1114 mots
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 04 Juin 2020, 23:46



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Charmant dans le corps de La Bête/Prince Adam & Shang dans le corps de Cendrillon

Les événements s'enchaînaient rapidement. Trop rapidement. À peine avais-tu eu le temps de retrouver la silhouette d'Eric - la tienne -  que celle-ci s'évanouit sous tes yeux avec le reste du château. À la place, tu te trouvais au milieu d'une prairie balayée par une brise agréable, installé sur une large nappe claire, laquelle était de bols de fruits, légumes et sucreries en tout genre. Dans des petites cocottes mijotaient des mets chauds tandis que des pichets de boissons fraîches étaient dispersées ça et là. Tu te saisis d'un quartier d'orange et croquait dedans, attardant ton regard sur ce nouveau décors. Un petit étang clair où barbotaient des carpes aux couleurs chatoyantes se trouvait à proximité, celui-ci surplombé d'un saule pleureur dont l'âge se comptait en ère. Ses branches, tombants lascivement autour de la nappe, certaines allant caresser l'onde fraîche, formaient un mur végétal impénétrable et gardien des secrets, se balançant avec fainéantise au rythme du vent. Avalant le dernier morceau du quartier, tu te levai et te dirigeai vers l'étang pour y observer ton reflet, identique à celui que tu avais pu identifier précédemment. Au moins c'était toujours ça de "rassurant". Tu pu également mieux discerner les traits qui dessinaient ton visage. Ils t'étaient inconnus. Qui étais-tu devenu ? Et où étais-tu à présent, voilà la nouvelle question ? Tu poussais un soupir de dépit. Cette soirée prenait des proportions ahurissante dont tu te serai bien passé. Tu commençais presque à croire que tout cela ne fut qu'un rêve. Un affreux rêve. Bien sûr que ça ne l'était pas.

Tandis que tu revins t'installer sur la nappe, tu fis une première supposition quand au lieu où tu te trouvais. Où plutôt, la raison de ta présence. Car tu n'avais fichtrement pas la moindre idée d'où tu avais bien pu atterrir. Toutefois, entre le décors, la table, le calme apaisant brisé uniquement par le chant mélodieux des oiseaux, le clapotis des poissons lorsqu'ils s'aventuraient à la surface de l'eau et le murmure du vent dans les feuilles de l'arbre, tout avait été pensé pour installer une ambiance harmonieuse et agréable. « Romantique. », songea-tu en piochant un autre morceau de fruit. Ce qui te fus rapidement confirmé tandis qu'une silhouette apparu à son tour sur la nappe. Tu la reconnaissais pour l'avoir déjà vu un peu plus tôt dans la soirée. C'était cette fille qui s'était mise à accuser elle et dieu seuls savaient qui d'une conspiration contre le Roi. Tu la dévisageais quelques secondes, profitant de l'éclat du soleil là où les rayons lunaires ne t'avais permit que d'entrapercevoir la beauté de la jeune femme. Ses traits dessinaient un visage fins qu'encadraient de longs cheveux dorés gracieusement coiffées. Ses iris céruléennes, laissaient paraître un trouble certain.Peut-être était-elle sincère finalement, lorsqu'elle criait au loup un peut plus tôt ?

Tu lui tendais doucement l'un des bols, ce dernier empli de carrés de chocolats aromatisés, et lui fis avec un sourire doux. « Vous devriez en prendre un. Il parait que ça améliore l'humeur. ». Peut-être devrais-tu écouter tes propres conseils ? « Quelque chose vous tracasse ? Si c'est à propos de tout à l'heure, j'aurai dû vous écouter, j'en suis navré. », ajoutais-tu avec un sourire désolé en piochant finalement un morceau de chocolat, décidé à prendre en compte tes paroles. C'est alors que tu te souvenais. Ton visage n'avais rien à voir avec celui auquel elle s'était adressé plus tôt et tes paroles ne devaient donc avoir strictement aucun sens à ses yeux. Tu te saisis d'un pichet et servit un premier verre - de la citronnade apparemment - que tu posais face à la demoiselle avant de t'en servir un. « Pardonnez-moi, je ne me suis pas présenté. Je suis le Prince Charmant. C'est moi que vous avez aperçu sur le balcon, accompagné. ». De la Princesse Aurore. Tu ignorais si c'était réellement elle en fait, ce n'était qu'une hypothèse. Tu te demandais où elle se trouvait à l'heure actuelle et si elle allait bien. Elle paraissait réellement désespérée lorsque tu l'avais trouvé. « Mais un étrange sortilège a substitué mon corps avec un autre. ». Pour la deuxième fois consécutive avais-tu eu envie d'ajouter. La prochaine fois que tu croisais Facilier, tu lui ferai manger ses poupées s'il ne trouvait pas une solution, problème d'équité ou non. Ton regards se perdait sur le corps de ta compagne. Tu avais pu voir sa beauté dans l'obscurité. La lumière la révélait toute entière. Tu avais envie de la connaître et glisser tes doigts sur sa peau fraîche. Afin de chasser cette idée, tu détournais le regard et te saisis d'une baie que tu gobais. Ce fut une mauvaise idée.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 829 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Jämiel Arcesi
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◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Ven 05 Juin 2020, 14:07

Les Portes II


A peine l'Alfar eu-t-il le temps de jeter un oeil sur la plaine dans laquelle il avait  atterrit bien malgré lui, qu'une ombre retint bien plus son attention. Il n'était pas seul. Son regard se posa sur le géant qui se tenait face à lui, l'air féroce, haineux et conquérant. Une sensation désagréable s'emparait alors de lui. Une sensation qu'il n'avait ressenti qu'une fois auparavant, il y a longtemps. Il s'en souvenait encore. Sur Omi'Ake. Ça ne lui plaisait pas, et par défi, autant pour lui que contre cette homme qui dégainait déjà son arme contre lui, il plongea ses iris dans celles du guerrier et ne bougea pas d'un cil. Il devait savoir maîtriser son effroi, et surtout ses circonstances. C'était idiot de craindre quoi que se soit et qui que ce fut en ces lieux. Soudain, une voix autoritaire et colérique retentit à travers toute la plaine, comme un écho fataliste, tandis que d'étranges soldats se saisirent du combattant pour le plaquer au sol. Jämiel n'esquissa aucun mouvement devant cet assaut inattendu, regardant de haut et d'un air méprisant son assaillant en position de faiblesse alors que, il y a quelques secondes de cela, c'était lui qui levait le visage pour pouvoir le regarder dans les yeux. L'arroseur arrosé. Cet homme avait confondu vitesse et précipitation et, à présent, l'arme du bourreau s'élevait, brillante et funeste, au-dessus de sa nuque. Puis, tandis que l'instrument de mort s'abattait dans un sifflement sonore, meurtrier et inéluctable, et avant même que celui-ci n'ai eu le temps de dessiner la forme de sa lame néfaste dans la chaire du condamné, ce dernier disparu aussi soudainement que lui se fut retrouvé en ces lieux où jamais il n'eut imaginé, jusqu'à l'instant, que ne puisse y rôder la mort. L'un des soldat se tourna vers Jämiel pour se fondre en excuse. « Veuillez excuser ce désagrément. Nous espérions apaiser les tensions avec ce pique-nique, mais il semblerait que ça n'ai pas fonctionné comme la Reine le désirait. ». La véritable raison fut cachée avec la présence du filtre d'amour. « Vous pouvez rester un peu plus longtemps si vous le désirez. » - « Inutile. Un repas à partager sans personne avec qui le partager, justement, n'a plus d'intérêt. » - « Très bien. Nous ne vous retenons pas plus longtemps. Vous m'en voyez désolé, d'autant que vous nous avez bien aidé pour préparer cet événement. ». Jämiel haussait un sourcil. Qu'est-ce que cette carte pouvait bien raconter ? Il n'avait jamais participer à l'élaboration de quoi que ce soit, sinon essayer de virer ce Dieu sans nom de son trône pour y mettre Ezechyel à la place. Rien à voir avec un pique-nique en somme.

Il se réveilla dans sa tente comme s'il ne se fut s'agit que d'un étrange rêve. Quelque chose lui disait clairement qu'il n'en était rien et que ce guerrier avait réellement voulu en finir avec lui. A peine vu ? Ratcliffe avait bien des ennemis. Mais au moins, ces derniers étaient sincères et le lui faisaient clairement comprendre. Son monde à lui était étrangement bien plus doté d'hypocrites et de fourbes que d'ennemis francs et sincères. La clé pour la survie, probablement. Mais les lois semblaient fonctionner à l'inverse ici. Maléfique avait foncé droit dans le château de la Méchante Reine et s'était emparée de son trône comme d'une sucrerie à un enfant. Shan Yu avait écrasé un pays sans aucune forme de procès ni de résistance. Et il était probable qu'il ait encore manqué des événements. Le Sarethi commença a faire le tour de la tente du Gouverneur, s'attardant sur les cartes étalées aux différents endroits. Le chien, allongé tranquillement dans son panier à attendre son maître, releva la tête en captant les mouvements qu'il fit, mais se mit à grogner en voyant la silhouette qui se tenait face à lui. Jämiel se tournait alors vers l'animal avant de sourire, amusé. Les bêtes sont bien plus intelligentes qu'on ne le croit. Il l'ignora et repris son observation. Cet idiot voulait passer d'Etranger à Roi directement. C'était évident qu'à un moment ou un autre il se prendrait les pieds dans les marches et s'étalerait au sol. « Gouverneur ! ». Jämiel se tourna vers le colon, qui se tenait dans l'ouverture de la tente, et le dévisagea un instant avant de lui répondre. « Oui ? ». Autant profiter de son ignorance quand à la "disparition" de Ratcliffe pour en apprendre plus facilement sur la situation. « Les choses se sont déroulés comme prévus. Toutefois, tous les soldats ne sont pas revenus indemne. » - « Les chats, c'est ça ? ». L'homme marqua un temps, surpris avant de répondre. « Euh, oui ? » - « Ne soyez pas étonné. Un événement comme celui-ci ça fini par s'ébruiter. ». C'est surtout qu'il en avait croisé quelques un un peu plus tôt. D'ailleurs, cette fille.... Aeden hein ? Une Lyrienne. Décidément, les apparences sont trompeuses. « Pourquoi ils ne s'en sont pas sorti ? ». Il hésita un instant, dévisageant l'Alfar curieusement, avant de répondre. « Certains sont resté coincés dans les flammes, inhabitués à cette forme. Et puis, d'étranges ombres nous poursuivait, comme si elles étaient vivante. » - « Hum. Je vois. ». Ou, pour résumer, ils s'en étaient aussi bien sortis qu'un banc de sardine face à un groupe de requins. Comme il se saisit de l'une des cartes de Ratcliffe et d'une dague qu'il avait repéré, perdue dans un coffre, l'Alfar retint un soupir à ce constat. « J'ai à faire. J'en aurai pour un moment. ». L'homme le fixa, incrédule. « Laissez quelqu'un vous accompagner si vous partez longtemps. » - « Non. », insista Jämiel d'un ton impérieux sans se retourner. « J'irai seul. ». Plus il voyait la situation défiler et écoutait ces hommes, plus il se disait que le temps de Ratcliffe était révolu. Il allait s'essayer à quelque chose, mais sans ces idiots qui n'ont que dans l'idée d'exploser le crâne de leurs ennemis avec leurs armes. Ensuite, il devait absolument rencontrer quelqu'un.
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Astriid
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Astriid
Ven 05 Juin 2020, 23:46

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Les Portes II
KUZCO (Elsa) + GARRETT + ELSA (Kuzco)





Le temps d'un battement de cil et la sombre salle ainsi que les interlocuteurs de Kuzco disparurent avant même qu'il puisse réagir à la jolie jeune femme qui les avait rejoint. L'instant d'avant debout, il se retrouvait maintenant installé sur une nappe rectangulaire commodément installée à l'ombre d'un énorme chêne. Il faisait face à deux autres personnes et avec enthousiasme, il s'exclama en faisant des gestes frénétiques entre son vrai corps qui lui faisait face et le corps nu de la jeune mariée qu'il habitait : «Mais c'est moi !». La personne fut d'abord sans voix et Kuzco vit son propre visage rougir violemment et pointer un doigt accusateur vers lui en s'écriant : «Mais enfin mais rhabillez-moi vous êtes complètement fou ! Oh non ne me dites pas qu'Hadès... Oh non je n'ose penser que, je n'ose imaginer...» Kuzco la laissa à ses balbutiements et s'installa plus confortablement sur la nappe, s'allongeant à moitié, se soutenant sur un coude, prenant ainsi la moitié de la place. Ainsi donc leurs corps avaient été échangés. Et alors ? Elle en faisait toute une histoire pour pas grand chose, son époux allait bien finir par la voir ainsi de toute façon un jour. Elle s'était mise à marmonner, son corps se balançant d'avant en arrière, aux affres de tourments qu'il peinait à comprendre. «Allons allons calmez-vous, tenez, prenez une de ces gougères aux épinards, c'est très bon.» dit-il en lui tendant avec gentillesse le choux fourré. Elle lui lança un regard noir et tendit un doigt vengeur vers la gougère et la gela à la grande surprise de Kuzco qui la lâcha. Bon. C'était une autre culture visiblement. Mais quel gâchis quand même. Il avait vu les habitants de Hou-Hou souffrir de la famine et elle préférait rejeter de la une nourriture qui était offerte. Il fronça les sourcils, cette jeune femme était tout simplement odieuse alors qu'il essayait d'être bienveillant. Il gonfla les joues et plissa les yeux. «Très bien! Eh bien vous n'avez qu'à partir si vous n'êtes pas contente!» et il se détourna en boudant, ignorant ostensiblement sa présence parmi eux.
Il attrapa une petite tomate cerise et la lança en l'air avant de dresser la tête pour l'attraper avec sa bouche. La bouche encore pleine, il interpella l'autre homme qui partageait leur nappe : «Salut! Toi aussi t'as changé de corps ? Tiens regardes, je crois qu'il y a du poulet froid dans le panier, tu en veux ou toi aussi tu vas geler la nourriture ?» Visiblement toujours un peu vexé de l'attitude de la jeune mariée, il avait lancé sa remarque sur un ton plus acide qu'il n'aurait voulu. Il reprit sur un ton plus doux avec sa voix de crécerelle si différente de sa voix habituelle : «Désolé mon vieux, les femmes, tu sais comment elles sont... Je m'appelle Kuzco d'ailleurs, je viens de Mayaland et mon corps il est là à côté de nous mais j'avoue aimer ce corps, je suis une vraie bombe!» Kuzco se saisit d'une part de quiche, la mordillant avec insouciance tout en admirant les environs. Le paysage était bucolique et bien plus agréable que tout ce qu'il avait vu jusqu'à présent, l'herbe était douce et verte quand il passa sa main dans ses brins. Leur nappe était placée sur une butte ombragée et une petite rivière bruissait un peu plus bas. Des oiseaux colorés pépiaient avec joie au dessus d'eux, c'était presque trop parfait. Avec retard, il se demanda qui avait installé ça et pour quelle raison. Il reposa ses yeux sur le jeune homme pour lui demander son avis mais sa gorge s'assécha soudain et ses pensées partirent en fumée en regardant mieux le jeune homme. Il n'avait pas vraiment fait attention au premier abord mais les dieux l'avaient certainement bien doté. Kuzco parcouru des yeux ses épaules et ses muscles bien développés et il sentit naître une chaleur dans son bas ventre. Pour dissimuler son trouble, Kuzco prit la bouteille de vin qui dépassait du panier de victuailles pour boire quelques gorgées. Peu habitué de boire ainsi, il en renversa un peu sur lui, les gouttes sombres s'écrasant sur la naissance de sa poitrine et il reposa la bouteille avant de tout renverser. Déjà ses joues prenaient une teinte rosée sous l'effet conjugué de l'alcool qu'il ne tenait pas et de ses hormones qui s'exprimaient. Il n'arrivait pas à s'expliquer la soudaine attirance qu'il ressentait pour l'inconnu et il était heureux de ne pas être dans son corps où son désir aurait été plus visible. Songer à son corps lui fit se tourner vers la jeune mariée qui avait investi son corps et il fut surpris de sentir son coeur accélérer. Il songea confusément qu'il n'était pas censé ressentir de telles émotions à la vue de son propre corps, il avait certes connu une période narcissique mais ça n'avait jamais pris une telle ampleur. Il avait envie de s'embrasser et il songea avec une douce folie qu'avec la situation actuelle, il pouvait réellement tenter l'expérience. La femme lui retourna un regard interrogateur et rassemblant son courage ainsi qu'une bonne dose de déni de l'étrangeté de son comportement, Kuzco se redressa sur ses bras, une lueur déterminée dans ses yeux. Il se pencha maladroitement vers son propre corps, désespérant d'enfin ressentir la sensation de ses lèvres sur ses lèvres et son coeur s'emballa quand enfin il s'embrassa, glissant une main derrière sa nuque pour mieux positionner son visage quand il se prit une gifle cinglante qui laissa une traînée de glace sur sa joue : «Non mais ça va pas ?» Sonné, Kuzco recula en se massant la joue, plus meurtri dans ses sentiments que dans sa peau. Déçu, il pivota pour se tourner vers le bel inconnu, toujours aussi attirant. Oui, il aurait peut-être plus de succès de ce côté là, surtout avec ce corps. Il s'approcha lascivement, attrapant un raisin au passage et caressa les lèvres du jeune homme avec le fruit. Céderait-il à ses avances ?
919 mots

Résumé:




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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Sam 06 Juin 2020, 19:34



Le fouet s’abattit sur mon dos. Sa morsure, cruelle, éclata ma chair. Je serrai les dents, pris dans la tourmente de mes fautes. À côté de moi, des vêtements impies se trouvaient. J’étais hors de mon corps, comme si les Dieux m’avaient puni de mes péchés. J’étais un homme de bien, qu’une sorcière païenne avait détourné du droit chemin. Je désirais y retourner. Mes dents crissèrent et je battis de nouveau mon dos à l’aide des lanières de cuir. Sur ma peau, les marques se croisaient et s’entrecroisaient, sanguinolentes. Certaines étaient particulièrement profondes, à la hauteur de mes entorses aux écrits sacrés. Je désirais retrouver mon corps. J’avais rasé la moustache insolente de celui-ci. Je me préférais imberbe. Seuls mes cheveux et mes sourcils subsistaient en temps normal. J’avais donc pris le temps d’infliger le même traitement à ce corps, après m’être excusé auprès de la femme qui se trouvait proche de moi. Les faiblesses du corps me répugnaient et sans doute me serais-je mutilé les organes génitaux pour ne plus être tenté si cela n’avait pas contrevenu au Livre Maître. À présent, je me punissais pour mes travers, les vêtements d’apparat à côté de moi. J’expiais mes fautes en offrant ma souffrance en compensation à Dhelrin et Thornas, les deux Dieux que je vénérais, des Dieux généreux, des Dieux bénéfiques, prônant la tempérance, la charité, la justice, la foi, la prudence, la force et la justice. Ma religion plaçait le corps en ennemi de l’esprit. C’était le corps qui tentait l’homme. Il fallait s’en détacher et le soumettre à des épreuves douloureuses afin de le museler. Le jugement de Dhelrin et Thornas m’effrayait. Comme chacun, la tentation ne m’était pas étrangère et mes comportements déplacés envers Pocahontas m’avaient coûté cher. Mon était actuel ne pouvait pas être la résultante d’un autre phénomène de mon point de vue. J’abattis de nouveau de fouet, épuisé, transpirant et nu. Du sang avait giclé sur l’herbe et dans l’eau de la rivière. Un ogre vert et un âne avaient essayé de me dissuader d’agir mais ils avaient bien vite reculé en s’apercevant de la lueur furieuse qui brûlait dans mes iris. Mon obsession pour la princesse du Royaume Hou-Hou me rongeait de l’intérieur. Je devais expier mais son corps ne cessait de s’imposer à mes visions. C’était la raison pour laquelle elle devait mourir. Elle devait être l’égérie de faux Dieux, des Dieux tentateurs et vils. Cette sorcière devait périr dans les flammes pour que son corps jamais ne pût me détourner de mes objectifs et du Bien. Son emprise devait cesser.

URSULA (Aladdin) + CHAT POTTE (Frollo) + FROLLO (Potté)

Alors que je m’apprêtais à brûler les vêtements d’orgueilleux que je portais précédemment, un nouveau décor s’imposa à moi. Mes lèvres se serrèrent. J’étais certain qu’il s’agissait d’un message de Dhelrin et de Thornas. Mon châtiment les avait peut-être convaincus de ma bonne foi. Peut-être avais-je relevé le défi qu’ils m’avaient lancé. J’étais loin de me douter que mon église était partie en fumée entre temps. Je m’assis à genoux, observant les environs. J’avais décidé de débuter un jeûne afin que le Mal sortît de mes entrailles. Vide, la purification aurait plus de chances de me saisir. Vide, mon corps chasserait la sorcière de mes pensées, occupé à songer à des éléments bien plus vitaux que ses courbes enchanteresses. C’était son corps qui appelait le mien, pas du tout son esprit. Jamais ses mœurs ne pourraient convenir aux miennes. Jamais je ne pourrais l’aimer. J’avais envie de m’introduire en elle, de la soumettre et de la contraindre. Là était la vérité, une vérité dérangeante qu’il me faudrait effacer à jamais.

Une nappe blanche était étendue sur l'herbe. Des fleurs roses et bleues étaient dessinées sur cette dernière. Plusieurs bols étaient disposés dessus, contenant des légumes. Des ardoises de fromage et de charcuterie leur tenaient compagnie, ainsi qu’un plateau contenant plusieurs pâtes à étaler sur du pain. Il y avait, entre autres, du guacamole, de la tapenade et des verrines en tout genre, accompagnés de confiture de figue pour aller avec le foie-gras. Des bouteilles de vin blanc et de vin rouge étaient enfoncées dans des seaux emplis de glaçons. Un panier contenait des couverts, des assiettes et des verres. Je ne mangerais pas, malgré le bruit caractéristique de mon estomac. Ce corps ci était bien plus musclé que celui qui était le mien habituellement. Ma silhouette, haute et fine, démontrait un certain goût pour le jeûne et la privation. Le Bien était difficile à atteindre tant le monde avait été conçu pour pervertir l’esprit.

754 mots

Je joue Érasme, le fils de Kaahl. Il lui ressemble beaucoup. À partir de maintenant, Frollo ressemble à l'image que j'ai mise. Pour le moment, il est dans le corps de Potté, qu'il a mutilé pour expier ses fautes. Il arrive au pique-nique nu et refuse de manger parce qu'il a entrepris un jeûne. Les Dieux qu'il vénère sont au nombre de deux : Dhelrin et Thornas.

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Lun 08 Juin 2020, 12:51



Provenance inconnue

Les Portes II

En groupe


Bryan White – I stand alone

ELSA (Kuzco) + KUZCO (Elsa) + GARRETT

Personne ne connaissait Garrett. S’il n’avait pas écouté ce qu’il se racontait dans les tavernes et aux coins des rues, il n’aurait probablement identifié personne non plus. Il vivait reclus depuis si longtemps que tous ceux qui ne l’avaient pas connu intimement devaient l’avoir oublié. Tout était comme ses parents l’avaient souhaité. Invisible aux yeux du monde, il ne jetait aucune ombre sur le règne de son cadet. Il n’enviait ni son trône, ni sa célébrité. L’apparat des faux-semblants ne lui seyait pas. Il préférait se tenir à l’écart de cet univers de tromperie et de douleur. Quant à la femme de son frère, Juliette, il l’aimait, mais c’était un amour si tendre, pur et raisonnable qu’en comprenant qu’elle succombait aux charmes d’Arthur, il n’avait jamais rien tenté. C’était un amour silencieux – peut-être même secret, désormais. Cela n’empêcha pas son cœur de tambouriner lorsqu’il entendit la voix de la jeune femme. Elle était égale à son souvenir, douce et chantante. Un sourire discret courut sur ses lèvres, tandis qu’il se tournait vers elle sans la voir. Vraisemblablement, elle était saine et sauve. « Non, Arthur va bien. » D’après ce qu’il savait, en tout cas. On ne lui avait pas fait état de maux dont souffrirait le Prince. Si tel avait été le cas, Kayley aurait sans doute été bien plus nerveuse. Elle ne le lui avait pas dit, mais il avait deviné qu’elle en était amoureuse. Les vibrations de son timbre lorsqu’elle en parlait, son attitude récalcitrante dès qu’il avait annoncé vouloir retrouver Juliette. Elle ne maîtrisait pas le mensonge – et de son point de vue, c’était tant mieux. Il ne savait pas en jouer non plus. « Caermaloyw a besoin de sa Princesse. » Ses acolytes avaient fait mention des rumeurs – ou des faits ? – relatifs au départ de la blonde. Il soupira, puis s’appuya un peu plus sur son bâton. « Je sais qu’Arthur peut parfois se comporter comme un abruti, mais il t’aime. Ce n’est pas en fuguant jusque dans un autre royaume que tu attireras son attention. Enfin… ça n’arrangera sans doute rien. » Il n’y avait pas que son frère, qui ressemblait plus à un imbécile qu’à un souverain digne de ce nom, selon les moments. Le cœur humain était criblé de vices féroces, qui profitaient de la moindre occasion pour se manifester. Les haines, les guerres, les rancœurs, les morts. Elles naissaient toutes de cette nature sombre qui sommeillait en chacun d’eux. Une étincelle, et la forêt brûlait. « Juliette, laisse-moi te raccompagner jusqu’au château, s’il te plaît. »

Le décor changea : Garrett le perçut d’une façon propre à sa condition. Il se retrouva assis en tailleur sur une nappe à carreaux, à l’ombre d’un chêne centenaire. Au pied de la colline, une rivière serpentait. Juliette n’était pas avec lui. Kayley, Devon et Cornouailles non plus. Un jeune homme brun et une femme blonde, nue, se tenaient près de lui. Toutefois, la cécité du solitaire le préservait de ces visions. Il ne pouvait se fier qu’à ses quatre autres sens. Il sentait la douceur du tissu, les odeurs du jardin et de la nourriture, et entendait des voix qui n’étaient pas celles de ses amis. Tout autour de lui, il sentait la nature pulser. Le hasard avait visiblement décidé de compliquer sa quête. Il soupira, puis prêta l’oreille à ce qu’il se passait entre les deux inconnus. L’un était apparemment nu et tenait des propos incohérents. L’autre n’avait pas l’air plus fine, mais ne paraissait pas méchante. Hormis le fait qu’elle avait peut-être déshabillé l’homme qui se plaignait. « Soyez poli et rhabillez-le. » conseilla-t-il gentiment.

L’ermite s’apprêtait à se relever pour se mettre en quête de la Princesse Juliette lorsque la femme l’interpella. « Est-ce que j’ai quoi ? » Changé de corps ? Elle n’était pas dans le sien ? L’homme non plus ? Et Juliette ? Kayley ? Les dragons ? « Vous êtes dans le corps l’un de l’autre ? » s’étonna-t-il. Il se racla la gorge, gêné. « Je veux dire, séparément. » Vraisemblablement, oui. Qui était à l’origine de ce maléfice ? Pourquoi n’était-il pas concerné ? Qui d’autre ne l’était pas ? De nombreuses questions se bousculaient dans sa tête. Sa voix n’avait pas changé. Il tâta son propre visage. Non. Il était toujours lui-même. « Je n’ai pas changé de corps. En revanche, j’étais au ba- » L’énergumène paraissait intarissable. Garrett s’humecta les lèvres, en pleine réflexion. Ce que racontait son interlocuteur avait peu d’importance. Kuzco, Mayaland. Tout cela lui était inconnu, et son dégoût pour le monde extérieur ne lui donnait pas envie d’en savoir plus. Il lui fallait savoir où ils étaient, où étaient Juliette, Kayley, Devon et Cornouailles, et dans quel état ils se trouvaient.

Comme il entendait l’homme qui aurait dû être une femme crier, le défenseur de la paix fronça les sourcils et se tourna vers les deux protagonistes. « Qu’est-ce que vous fait- » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase que la chair douce et le parfum léger d’un fruit chatouillèrent son visage. D’un geste ferme, Garrett attrapa le poignet de la femme qui aurait dû être un homme, le fameux Kuzco, et éloigna sa main de sa bouche. « Cessez. Je n’ai pas faim. » En prenant appui sur son bâton, l’aveugle se releva. « Je m’appelle Garrett. Et vous ? » demanda-t-il à celle qui ne s’était pas présentée. Son regard fixe paraissait à la fois sur elle et ailleurs. « Elsa. Je viens de la montagne du Royaume de Hi-Hi-Hi. Et ce taré a essayé de m’embrasser ! » Garrett fronça les sourcils. « Vous avez essayé de l’embras- de vous embrasser vous-même ? Vous allez bien ? » Il avait bien fait d’aller se terrer dans sa forêt, en fait. « Hum. Savez-vous où nous sommes ? J’étais au bal de GRRAAAA, avant d’apparaître ici. Vous aussi ? » Il s’avança sur l’herbe et frappa plusieurs fois, doucement, le sol de son bâton. La végétation frémit, sans plus. « C’est vaste, ici. J’ai des amis à retrouver. » Il doutait de pouvoir le faire. Ils étaient peut-être coincés avec ce pique-nique.



Message II – 1021 mots

Résumé : Garrett dit à Juliette (ça peut déjà être Hercule dans son corps, comme vous voulez) qu'il est venu la chercher. Il débarque au pique-nique avec Kuzco dans le corps d'Elsa et Elsa dans le corps de Kuzco. Il ne comprend pas trop la situation mais ce n'est pas ce qui l'inquiète le plus. Il veut se mettre en quête de Juliette, Kayley, Devon et Cornouailles. Il ne lie personne parce qu'il n'a personne sous... j'allais dire "personne sous les yeux à part Kuzco et Elsa" MAIS /sbam
Désolée, il est beaucoup moins fun que Kuzco XD

Rappel : « Il peut lier les individus entre eux, dans un lien de vie et de mort [une fois par tour]. Ainsi, si l'un des liés meurt, l'autre aussi, ce qui pousse ceux-ci à la coopération. » Le but de Garrett, c'est la paix, mais le lien qu'il crée pousse seulement à la coopération. Les deux personnages entendent une phrase (que j'écris en italique) et ont le sentiment d'être liés à l'autre.





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Lun 08 Juin 2020, 14:55


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



ERIC (Belle) + FACILIER

Dr. FacilierLe maléfice se rompit au plus mauvais moment. Mon esprit fut violemment arraché au Royaume des Merveilles pour réintégrer mon propre corps. Je clignais des yeux pour m’habituer au changement de luminosité. Un épais nuage noir obscurcissait le ciel. Le vent soufflait les débris, déplaçant l’air chaud et étouffant qui enveloppait les lieux. Je fis quelque pas vers la bâtisse consumée par les flammes. Était-ce mon prédécesseur qui avait causé cette catastrophe ? Je ne cherchai pas à le savoir et quittai les lieux rapidement.

L’architecture du petit village m’indiqua que mon hôte s’était déplacé sur les terres de Hi-Hi-Hi, loin du château de ma mère. Décidément, j’avais beaucoup voyagé ces derniers temps et mes muscles endoloris me le reprochaient. Je regrettais presque l’époque paisible où ma vie se résumait à piéger les paysans les plus intrépides - et imprudents - de Hou-Hou. Cela faisait bien longtemps que je ne m’étais pas reposé et, pourtant, je ne ressentais pas encore les effets de la fatigue. Je présumais avec plaisir que mon prédécesseur avait pris soin de mon enveloppe charnelle. Pourtant, je n’arrivais pas à lui être redevable. J’avais travaillé dur pour décrocher un tête à tête romantique avec Eric et je venais d’en être chassé. Je n’avais aucune idée de comment rejoindre le Royaume Caché. Je décidai néanmoins de me rendre dans la capitale de GRRAAAA avec l’espoir infime d’y retrouver le Pouilleux et les autres valets de pique.

Alors que je quittai la ville, une énorme masse sombre fonça vers moi. Je reconnus sans difficulté mes amis de l’au-delà. Ils cherchaient à échapper aux éclats du soleil déjà haut dans le ciel et se hâtèrent de rejoindre le monde des ombres. Une fois dans leur tanière, leur voix gutturale tonna dans ma tête.

« Tu es parti longtemps. Nous t’avons cherché ! maugréèrent -elles

— Désolé, j’ai eu un petit contretemps. Ça n’a pas été trop compliqué de chasser nos opposants ?

— Pas vraiment. Ils se sont transformés en chat peu de temps après que tu nous aies convoqués.

— Le maléfice de Maléfique, hein ? »

Il ne répondirent pas tout de suite, imposant un long silence à notre conversation. Leur mutisme rendait l’atmosphère lourde et pesante.

« Nous avons faim, Facilier.

— J’aurai dû m’en douter, m’exaspérai-je

— Quel méfait comptes-tu accomplir pour nous rassasier ?

— J’en sais rien. Pour l’instant, faudra vous contentez de ce que vous avez. J’ai quelque chose d’important à faire ! »

Je coupai court à la conversation et usai de magie pour les empêcher d’intervenir dans le monde réel. Ils me maudiraient sans doute pour ce geste mais ils devaient comprendre où était leur place. Mon mentor m’avait expliqué  autrefois qu’en vaudou - comme dans toutes les magies - , il fallait toujours marquer le rapport de force entre l’invocateur et les entités. C’est ce que je choisis de faire à cet instant.

Soudain, alors que je n’étais qu’à quelques lieues de l’église calcinée, un halo lumineux nimba mon corps. Quelques secondes plus tard, je me retrouvai au milieu d’une pelouse familière. A côté de moi, je reconnus la dégaine si particulière du Pouilleux.

« C’est bien ce qu’il me semblait ! Vous avez essayé de vous éclipser ! Mais on ne me la fait pas à moi !

— Hein ? Quoi ? Pas du tout ! protestai-je

— Ah ? Et vous allez me dire que vous n’étiez pas dans un autre Royaume ?

— Eh bien, c’est plus compliqué que cela, expliquai-je. Lorsque nous nous sommes rencontrés, j’étais dans le corps de quelqu’un d’autre. Je pense que quelqu’un nous avait lancé un maléfice et qu’il s’est dissipé ; j’ai donc regagné mon propre corps qui était à Hi-Hi-Hi.

— Mouais… Et vous avez pas de preuve, j’imagine ?

— Non, c’est vrai… Mais j’étais en route pour GRRAAAA car je cherchais à emprunter le passage par lequel nous étions arrivé la première fois.  Et puis, pourquoi aurais-je voulu quitter le pique-nique alors que vous m’offrez un moment romantique avec l’homme que j’aime ? Ça n’a pas de sens !

— Les gens sensés, j’en connais peu. Mais soit, je vais vous laisser le bénéfice du doute. Je vais faire en sorte que Monsieur Eric soit amené devant vous à son arrivée. Allez maintenant, il ne va pas tarder ! »

Durant mon court séjour, j’eus l’occasion de traverser la plaine de long en large. J’avais remarqué que, loin d’être uniforme, le lieu offrait une succession de paysage bien distinct. Notre table se trouvait à l’extrême sud. C’était, à mon sens, l’endroit le plus romantique du Royaume. Là-bas, la plaine verdoyante s’arrêtait sur un vaste lac iridescent. Une barque était amarrée à un petit ponton de bois qui s’avançait au-dessus de l’eau. Sur la rive d’en face, une vaste forêt de pins s’étendait à perte de vue. Au fond, surplombant le décor, des monts enneigées flirtaient avec les cieux ensoleillés. Je me perdis dans la contemplation de l’endroit avant de m’installer sur la nappe impeccablement blanche qui reposait sur l’herbe fraîche, non loin du pont de l’embarcadère.

Avec un soin particulier, je déposai les différents plats que nous avions préparés avec les cuisiniers. Je reconnus la salade de chèvre-miel que je pris tant de soin à mitonner. Il y avait également du houmous de betterave, de la tapenade, des sandwich à l’avocat et au saumon et beaucoup d’autres mets dont je n’étais pas à l’origine. Ceux qui préféraient le sucré n’étaient pas en reste : tartelettes aux fruits, tiramisu et gâteaux au chocolat  essayaient de se démarquer parmi les autres desserts qui débordaient du second panier. Je doutai que nous mangerions tout cela mais - au moins - Eric aurait le choix et pourrait se sustenter des plats qui lui plaisaient le plus. Pour les boissons, j’avais retenu le goût prononcé de mon amant pour la bière - aussi avais-je demandé à ce que les meilleures du royaume soit disponibles pour étancher sa soif. Bien évidemment, il y avait également du vin, de la limonade et du thé ; je ne voulais le restreindre en rien.

Une fois que tout fut parfaitement installé, j’attendis - non sans impatience - l’arrivée de mon invité. Pour la première fois de ma vie, je me sentais démuni et impuissant. Mes mains se tortillaient dans un geste nerveux et incontrôlé. Chaque seconde d’attente accélérait les battements de mon coeur. Je voulais le voir. J’en avais besoin. Et finalement, je l'aperçu.


Post VII - 963 mots | Résumé:
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Lun 08 Juin 2020, 16:11


« Prince Éric ? » Je fixai l’individu qui m’avait abordé. Ainsi donc avais-je été placé dans le corps du Prince Éric ? « Oui ? » répondis-je, après quelques secondes de battement. Il m’avait semblé percevoir mon propre corps plus loin, sans que je ne pusse en être certain. « Votre père a insisté : les épées sont interdites. » Comme je devais sembler légèrement perdu, il baissa les yeux vers ma ceinture. « Oh, c'est vrai. » fis-je, en remarquant l’arme. « Venez, nous allons la déposer en lieu sûr. » me dit-il. Je le suivis sans opposer une quelconque résistance. La colère avait fait place à une forme de léger désespoir. J’étais perdu et, forcément, je me jetai sur la première aide venue. Je n’avais aucune idée de la valeur de l’épée et m’en séparai facilement, la posant au cœur de l’armurerie. L’homme me remercia et me laissa. Je sortis de la pièce et me mis à marcher dans les couloirs. Je m’arrêtai face à un miroir mural. J’étais blond. L’une de mes mains parcourut mon visage, avec curiosité. J’avais passé les dernières années dans la peau d’une bête et la situation me semblait toujours étrange. Ravenna ne s’était pas montrée. Je soupirai puis me tournai pour me regarder de profil. Le Prince Éric était séduisant. Pas étonnant que Belle n’eût d’yeux que pour lui.

Je continuai mon chemin, guidé par le hasard. Les couloirs se succédaient. Le palais était immense. Parfois, je croisais un domestique qui m’adressait quelques paroles d’usage. Je répondais de la même manière, tout en réfléchissant à une solution à mon problème corporel. Curieusement, il ne m’était pas si désagréable, comme si j'avais l'habitude d'être à l'intérieur de celui-ci. Je m’arrêtai devant une porte en entendant une voix s’élever. Il s’agissait de questionnements qui semblaient être identiques aux miens. Lorsque je captai le nom du corps que je possédais actuellement, j’actionnai la poignée et entrai. Je me figeai, en apercevant la silhouette dénudée d’une jeune femme aux longs cheveux noirs, simplement couverte d’un drap. Un homme se trouvait plus loin, sans doute le responsable de son état. Il ne fit aucun doute à mes yeux qu’ils venaient de consommer. Je me tournai vers le troisième protagoniste de l’action, étonné. « Belle ? » demandai-je à l’attention de ma précédente captive. Elle semblait en colère. Pourquoi ? Les connaissait-elle ? Était-ce une forme de jalousie, au creux de ses prunelles ? Légèrement bougon, tout à coup, je me raclai la gorge. Il valait mieux que je respirasse un grand coup plutôt que je me misse à grogner. « Excusez-moi. J’ai entendu votre conversation malgré moi depuis le couloir et j’ai décidé d’entrer. Il se trouve que je suis actuellement dans le corps du Prince Éric. » Je m’approchai de la fille de l’inventeur et lui pris la main. « Nous devrions les laisser… Ils ont l’air d’avoir besoin d’intimité. » murmurai-je à son oreille. J’avais envie de la tirer de là. Je voulais éteindre sa colère et, peut-être même, la ramener dans mon château. Je n’étais pas certain. Je lui avais rendu sa liberté, après tout, et même encouragée à trouver l’homme de ses rêves.

Raiponce (Kocoum) et Charmant (Adam dans le corps d’Éric)

Je n’eus pas le temps de développer davantage mes pensées. Je n’étais plus dans la chambre princière. Je déglutis. Cette situation me plaisait de moins en moins. Tout s’enchaînait à une vitesse qui m’empêchait de réfléchir convenablement. Je regrettai de ne plus avoir l’épée sur moi, même si j’avais sans doute perdu depuis longtemps ma dextérité en maniement des armes. J’étais assis au bord d’une rivière, sur de l’herbe d’un vert presque irréel. Elle était dense et offrait un tapis moelleux à quiconque se trouvait dessus. Une nappe blanche s’étalait non loin de ma position. Un unique panier était disposé sur celle-ci, devant très certainement contenir le nécessaire à un pique-nique. Je n’y fis pas plus attention pour le moment. Je n’avais aucune idée d’où est-ce que j’étais, même si quelque chose dans l’air me rappelait certains contes que j’avais déjà lu, avant de devenir un monstre. Il était question d’une Reine aussi cruelle qu’aimante, adorant organiser des pique-niques et des parties de croquet. Tout se passait pour le mieux tant que les invités jouaient le jeu. Pour le moment, j’étais seul, sans aucune indication.

Doucement, je reportai mon attention sur l’eau de la rivière et fermai les yeux. Ces derniers jours avaient été pénibles. À présent que j’étais un homme, c’était comme si tout était devenu à la fois plus simple et plus compliqué. Être une Bête, m’avait apporté une certaine sécurité. Personne n’attendait plus rien de moi depuis longtemps. Je n’étais qu’un monstre, une créature sauvage, incapable de régner. À présent que j’étais de nouveau un Roi, déchu certes mais un Roi quand même, je devais réfléchir à ce qu’il convenait de faire. Peut-être pourrais-je simplement fuir ? Je laissai mon dos tomber en arrière. Ce ne serait pas digne de mon statut mais, d’un autre côté, j’étais resté absent si longtemps que personne ne devait se remémorer mon visage. Je soupirai.

825 mots

Adam est dans le corps d'Éric. Il dépose Rubilax à l'armurerie du château avant de s'admirer dans une glace et d'entrer par hasard dans la chambre du prince. Il voit Éric (dans le corps de la Belle), Ursula (dans le corps d'Aladdin) et Belle (dans le corps de Jasmine), avant d'être envoyé au pique-nique. Pour le moment il est seul.

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Lun 08 Juin 2020, 17:14



Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



URSULA (Aladdin) + CHAT POTTE (Frollo) + FROLLO (Potté)



Aladdin Les craquements de mes pas sur les débris sonnaient comme un reproche. Mon regard parcourrait les vestiges du campement sur lequel je régnais. Les corps ensanglantés de quelques vieillards jonchaient le sol rendu meuble par la pluie. Les flaques de boues et de sangs propageaient l’odeur de ma déchéance. La douleur qui m’enserrait le coeur était insupportable. Un long silence, entrecoupés de cris et de pleurs, accentuaient l’horreur de la scène. Nos habitations avaient été rasées, nos champs souillés, nos souvenirs dérobés, nos amis volatilisés. Mes camarades fouillaient les lieux à la recherche de survivants au massacre tandis que je ruminais les décisions qui nous avaient menés à ce chaos. Les traces de lutte démontraient la supériorité de nos ennemis ; les vétérans et les novices n’avaient eu aucune chance contre des assaillants dans la fleur de l’âge. Je ne notais rien qui laissât supposer que les soldats du royaume aient portés assistances aux pauvres hères qui vivaient ici ; le désespoir se mêla à la rage à cette simple pensée. Powhatan, ce traître méritait la mort tout autant que nos agresseurs.

Flynn et Cassim me rejoignirent sans un mot sur la place centrale. Nos yeux rougis par les pleurs suffirent à nous comprendre : le coupable allait payer cher son incursion sur nos terres. Qu’importe que nos trésors aient été dérobés - d’ailleurs, aucun des membres de la confrérie ne nous fit l’affront d’aller vérifier l’état de nos caches - le massacre et la capture des nôtres étaient un affront bien trop important pour rester impuni.

Au bout d’un long moment, deux hommes encapuchonnés revinrent avec un adolescent que je reconnus comme l’un des nôtres. Il nous conta, dans un flot de paroles incessants, le récit des événements tragiques qui avaient mené à ce désastre. Ses souvenirs se bousculaient dans sa mémoire, perturbant l’ordre logique des péripéties. Lorsqu’il nous décrivit le chef de l’armée, je reconnus le portrait de Gaston : un homme ridicule dont les muscles étaient davantage décoratifs que fonctionnels. Ma colère s’accentua alors qu’il m’expliqua que ce dernier s’était emparé de la lampe magique. Il bénéficiait désormais d’un avantage important sur nous. Achevant sa narration, il retraça l’attaque des envahisseurs. La barbarie de ces êtres étaient abjectes et, pourtant, je n’eus aucune difficulté à leur déclarer la guerre.

« Mes chers compagnons, commençai-je, la gorge serrée tant par la fureur que par le chagrin. Aujourd’hui, notre peuple a souffert d’une perte colossale. Mais réjouissez-vous, dépouillés, vaincus et proscrits, nous n’avons que notre ire pour animer nos êtres. Nous marquerons d’une pierre blanche le jour où nous libérerons nos frères et nos soeurs captifs ! En attendant, nous ferons couler le sang de ces envahisseurs. Nous prendrons les armes à la place de ces guerriers de pacotille dont l’inaction à causer la perte des nôtres. Et, lorsque nous aurons obtenus vengeance, nous condamnerons Powhatan pour son atonie ! Frères et Soeurs de la Confrérie, aux armes. Nous entrons en guerre. Que le sang abreuve vos lames, que le poison terrasse nos ennemis ! Nos défunts réclament justices et, pour leur salut, nous anéantirons ces sauvages ! Entendez leurs complaintes, répondez à leurs appels ! La tête de Gaston au bout d’une lance et les corps calcinés de leurs assassins leur ouvriront les portes de l’après-vie ! Confrérie, en marche ! Le combat sera rude mais la victoire nous ouvre les bras ! Qui est avec moi ? »

Les voix enflammées de mes compagnons d’armes répondirent à mon harangue. Le poing levé, ils prenaient lentement conscience de ce qui les attendait. Si nous étions reconnus comme la plus grande guilde de voleurs des trois Royaumes, peu savaient que nous avions mainmise sur chacune d’entre elles. Toutes nos succursales répondraient à notre appel et, bientôt, ils nous rejoindraient dans la bataille.

Parmi nos hommes, certains se regroupaient, arborant un sourire cruel. La branche des assassins était spécialiste pour régler les conflits dans l’ombre - et je ne doutais pas qu’ils échafaudaient déjà des stratégies complexes pour arriver à leurs fins. Naïf était celui qui s’était attaqué à nous en songeant à une victoire facile : notre organisation étaient l’une des plus étendues des trois royaumes.

Un halo lumineux m’enveloppa. Je fermai vivement les yeux sous l’agression. Lorsque je les rouvris, le décor avait changé du tout au tout. Je fronçai les sourcils et lançai un juron. Que se passait-il encore ? Je saisis un couteau à beurre au milieu d'une nappe blanche à motifs floraux et observai mon reflet : j’avais toujours l’apparence de cette mégère aux cheveux bicolores.

J’étais sûr que le Génie était à l’origine de ce mauvais sort : Gaston avait sans doute voulu m'éloigner pour éviter mon courroux. Mais c’était trop tard, le processus était en marche ; quand bien même je mourrais, je savais que mes compagnons pourraient gagner la guerre sans moi.  

« TU N’ES QU’UN POLTRON SANS COUILLE, GASTON ! » hurlai-je dans l’espoir qu’il m’entende.

Mais mon cri parcourut la plaine sans atteindre l'intéressé. Mon regard glissa sur les nombreuses ardoises remplies de victuailles. S’il pensait que j’allais goûter ces trucs, il se fourrait le doigt dans l’œil.

« Putain, comment je pars d’ici moi maintenant… » maugréai-je

Au bout d'un moment, mes yeux se posèrent sur une paire de jambes dénudées. Je les suivis du regard avant de croiser un sexe flasque. Mes prunelles glissèrent peu à peu vers le visage de l'homme au torse meurtri. En quelques pas, je fus sur lui. Les yeux froncés, la mâchoire serrée, je me laissai emporter par la colère. L'absence de vêtement de l'individu m’empêchait de le saisir au col, à la place ma main saisit violemment son entrejambe pendouillant.

« T'as intérêt à me ramener tout de suite d'où je viens ou je t'arrache les gonades ! »



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