Le Deal du moment : -25%
-100€ Barre de son Hisense Dolby Atmos 5.1.2
Voir le deal
299.99 €

Partagez
 

 [Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 14 ... 23, 24, 25
AuteurMessage
Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4162
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Lun 31 Aoû 2020, 09:48



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Blottie entre les bras de son frère, Laëth aurait presque pu oublier le reste du monde. L’étreinte la berçait comme l’aurait fait une musique connue par cœur. Il s’en dégageait un réconfort et une sécurité sans commune mesure. Elle le serra un peu plus fort contre elle. Le nez dans le tissu souple de sa chemise, elle renifla. Les souvenirs de Belle voltigeaient dans son esprit. Les sensations qui y étaient rattachées la parcouraient sauvagement. Elle se sentait faiblir sous le poids de douleurs qui ne lui appartenaient pas. Pas vraiment. C’était son corps, quand même. Et sa mémoire, d’une certaine façon, était aussi la sienne. Elle se rappelait du viol avec une exactitude pénible ; ce n’était qu’un concours de circonstances, et pourtant, elle se sentait marquée au fer rouge. C’était peut-être d’autant plus difficile et terrible qu’Aladdin lui était apparu sous les traits de la Bête et de Kaahl. C’était le monstre et l’homme dont elle avait vu l’expression de plaisir pendant qu’elle souffrait. Elle savait que ce n’était qu’une illusion, mais les images avaient souvent plus de force que la raison. « Je n’ai pas encore regardé le reste… » souffla-t-elle. « Tu n’es pas obligée de le faire si c’est trop difficile. » - « Ce n’est pas vraiment moi, Priam… » Elle releva la tête vers lui. Ses yeux aussi étaient humides. Comme il se retenait toujours de pleurer, cette vision la percuta. Elle serra les dents. Il la scruta quelques secondes, puis lâcha : « Non, ce n’est pas vraiment toi. » Elle le dévisagea, silencieuse. Un peu quand même, suffisamment pour se sentir mal. « Tu étais qui, toi ? Ça a été ? Tu étais en pair avec des gens que tu connaissais ? » - « Vaguement. Il y avait Aliénor Vaughan… » Il se tut, car sa cadette ne savait rien de ce qui le rapprochait de la Magicienne. Il y avait eu ce rêve, cette nuit. « J’étais Scar, le frère de Mufasa. C’est un connard, alors non, ça n’a pas franchement été. » Laëth remonta ses bras vers ses épaules pour entourer son cou et l’attira à nouveau à elle. Elle embrassa sa joue.

Le tableau suivant représentait la fausse tentative de meurtre d’Aladdin sur Belle – c’était en fait Ursula qui avait voulu assassiner le Prince Éric, juste avant la fin de l’échange de corps. L’Ange passa rapidement devant, entraînant son frère à sa suite. Elle n’avait pas envie de s’attarder sur les déboires connus par Belle. Une œuvre, Le Chagrin et la Liesse, avait illustré sa peine après qu’elle avait découvert le visage de celui que Blanche-Neige avait embrassé. Cette scène la hantait : elle comprenait qu’à cet instant, ce n’était pas seulement le personnage de Conte qui avait réagi. C’était aussi elle, Laëth, qui aimait Kaahl. Le hasard ployait parfois devant l’ironie du sort ; si le Prince Éric, dans l’imaginaire de la fille de l’Inventeur, avait tant ressemblé au Magicien, ce n’était sans doute pas qu’une coïncidence. L’histoire avait joué des cordes de la vérité. Tandis qu’elle marchait, elle réfléchissait. La distribution des rôles avait-elle était pensée dans un but précis ? Par certains côtés, Belle et elle-même se ressemblaient. Nourries d’espoirs et de rêves, leurs illusions se brisaient parfois contre les murailles du monde. Le personnage vibrait face au regard animal de la Bête, à sa sauvagerie et à la promesse de ses crocs sur sa peau ; Kaahl lui avait révélé sa place chez les Sorciers ainsi que les risques que lui faisait encourir la magie noire, et plutôt que de s’en détourner, elle avait promis de rester à ses côtés. Les penchants de Belle l’avaient d’abord écœurée, mais peut-être qu’en un sens, elles avaient toutes les deux un attrait pour la monstruosité. La Lumière n’existait pas sans les Ténèbres. Elles fonctionnaient en pair, en contraste. C’était ce à quoi elle songeait en détaillant Les étreintes. La jeune femme glissa une main sur sa poche. Le relief de la clef se faisait sentir à travers le tissu du pantalon.

À partir du labyrinthe, les choses avaient changé pour la paysanne. Elle avait cessé de subir. Elle avait déclaré son amour – Laëth se demandait dans quelle mesure ses propres sentiments en étaient responsables, et à quel point la réciproque était vraie pour Kaahl. Adam. Le prénom ne l’amusait pas du tout. Il était celui du Déchu qui… Le souvenir de ce qui avait précédé le Conte lui revint soudainement et elle s’empourpra. Il avait parlé d’une bûche, comme celle qu’ils avaient réalisé quand… « C’est de te voir embrasser ton Magicien, qui te fait rougir ? » - « Quoi ? Non, je-j’étais en train de penser à- » - « Je crois que je ne veux pas savoir. » la coupa Priam en portant sa main sur le côté de son visage, pour ne plus la voir. « Mais non, roh ! T’es bête ! » Elle lui donna un coup de coude. « Aïe. » Comme il baissait son bras, elle vit l’ombre d’un sourire sur ses lèvres. Malgré tout, les siennes frémirent aussi. Elle se rappelait de sa joie lorsqu’elle l’avait revu, dans cette plaine. « D’ailleurs, c’est bizarre, je ne l’ai pas vu, quand on était dans la plaine. » En fait, il lui avait parlé, mais il ne pouvait pas le savoir. « Oui… je crois que certaines personnes sont arrivées en cours de route. » - « Hum… » Il se rapprocha pour observer la toile. « En tout cas, l’artiste a oublié de peindre la bave aux coins de vos lèvres et les cœurs dans vos yeux. » Levant les yeux au ciel, elle lui asséna une tape derrière la nuque. « Tu me saoules. » Il se tourna vers elle et sourit plus franchement. À deux, ils s’étaient toujours sortis de leurs peines grâce à l’humour. Les sourires étaient comme des pansements posés sur les plaies. Au demeurant, tout cela ne leur était pas vraiment arrivé, à eux. C’était ce que la raison leur hurlait. Elle voulait créer une chape de déni tellement lourde qu’ils seraient convaincus de ce qu’elle leur disait. Sans cela, c’étaient des souffrances et des questions inaudibles qui s’inviteraient dans leur psyché et leur vie. C’eût été insoutenable.

Les derniers tableaux figuraient Belle comme une guerrière. Seule ou aux côtés d’Adam et de Djinshee, elle préparait la paix et l’avenir des trois Royaumes. Malgré les difficultés rencontrées, il semblait que le récit se fût bien achevé pour elle. L’une des dernières œuvres, toutefois, captiva les deux Anges. « C’est toi, non ? » - « Oui. » Vertige. Les sourcils froncés dans la même expression, les cadets scrutaient la toile. « Les Anges sont allés sur le champ de bataille. Ils ont utilisé le Sanctuaire d’Ahena. C’est leur intervention qui a fait fuir Shan Yu. » - « Pourquoi est-ce qu’il y avait des Anges dans ce Conte ? De vrais Anges ? Et pourquoi est-ce que tu y étais ? Est-ce que tu te rappelles y avoir été ? » Aussi désemparée que lui, elle allait tenter de formuler une réponse, lorsqu’une petite lumière s’invita entre eux. Parvenue à leur hauteur, elle reprit forme humaine. « Laëth et Priam Belegad. » Elle sourit. La brune sentit la main de son frère se serrer autour de la sienne. Elle-même fusilla la créature du regard. « J’imagine que vous avez des explications, pour tout ça. » Visiblement peu préparée à l’agressivité de ses interlocuteurs – peut-être parce qu’ils étaient deux Immaculés ? –, elle cligna des yeux plusieurs fois. « Ce n’est qu’un Conte. Je suis désolée que vous en soyez offensés, mais il ne s’agit là que d’une histoire. » - « Ah oui ? Et ça vous aurait troué le cul de nous demander si on était d’accord pour servir de cobayes ? » - « Non, mais… Vous avez raison, cela aurait été mieux, mais la décision a été prise plus haut et… je ne sais pas. J’imagine qu’il y a une raison à cette façon de procéder. Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à contacter la royauté. » Elle releva vivement le menton, pour se redonner contenance. « Je suis venue ici pour vous dire que vous avez été choisis, tous les deux, pour être Reine et Roi des Contes. » Elle ne leur avait pas laissé le temps de parler. « C’est une blague ? » - « Non… » Le frère et la sœur échangèrent un regard. Laëth reporta le sien sur la Fae. Elle prit les couronnes qu’elle leur tendait. Si dans la solitude et face à Priam, elle avait cédé aux larmes, se rappeler qu’il existait un ou des responsables de ses mésaventures – et particulièrement, du viol – réveillait un océan de colère. « Comment on part d’ici ? » demanda-t-elle sèchement. Si la vengeance est un plat qui se mange froid, la Justice est au moins aussi patiente.



Message XIII – 1495 mots

Résumé : Laëth en PLS, lalala (pis après elle est énervée, pour changer). Elle est avec Priam. Ils reçoivent les couronnes de Roi et Reine des Contes puis s'en vont. Merci pour ce RD, c'était vraiment trop cool (:^^:)

Tableaux :

Le rêve : Cette toile dépeint Belle dans l’écurie du Château de la Bête, aux côtés de Philibert, son cheval. Dans une posture enthousiaste, elle parle à l’animal de ses rêves et de ses aspirations, au sujet d’Éric et des aventures qu’elle s’imagine. Elle est souriante.

Le Chagrin et la Liesse : Un premier tableau figure Belle étendue sur son lit, le visage enfoui dans son oreiller. Ses cheveux collent à ses joues là où les larmes ont coulé et ses poings sont crispés sur l’oreiller. Une seconde œuvre dépeint la joie des habitants du Château qui, suite au baiser de Blanche-Neige et de la Bête, ont retrouvé forme humaine.

La Belle et le Truand : Au Royaume des Merveilles, Belle est maintenue au sol par Aladdin – dont la silhouette est floue. Il tient un couteau, qu’il vient de planter à quelques centimètres de son visage. La tête de la jeune femme est tournée, alors qu’elle vient d’essayer d’éviter le coup meurtrier.

Les étreintes : Il s’agit d’un diptyque. D’un côté, dans l’ancienne salle de bal du Château, la Belle et la Bête dansent. Elle le regarde avec un mélange d’appréhension, de dégoût et d’attirance. L’une de ses pattes est posée sur sa taille et la posture du corps de la jeune femme, rapproché au possible de celui du monstre, semble indiquer les passions qu’il lui inspire. De l’autre, dans le labyrinthe, Belle, les bras noués autour du cou d’Adam, l’embrasse. Elle est appuyée contre un mur. Dans l’une de ses mains, elle tient la clef de la Reine de Cœur, qu’elle vient de trouver. Sur le sol, l’ombre d’Adam est celle de la Bête.

La guerrière : Juchée sur Philibert, Belle galope le long d’une foule attroupée sur le bord de la route. Le poing levé, elle leur tient un discours qui vise à les conduire à se détourner de Shan Yu. Son visage est ferme et déterminé.

Le face à face : Belle est face à Laëth. La curiosité de son regard se heurte à la méfiance de l’Ange. Derrière Laëth, les Anges des Contes observent la scène. Derrière Belle, le camp de l’armée de Hi-Hi-Hi se dessine. Adam est près d’elles.





[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 25 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 25 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t40510-priam-freyja-bele
Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11426
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Lun 31 Aoû 2020, 18:50

Samuel Kim Music - I'll Make A Man out of You

Neah souffrait sur l'ensemble de son organisme. Une violente douleur lui barrait le front, descendant dans son cou et dans ses épaules, tandis qu'une autre, bien plus lancinante, lui vrillait les entrailles. Quelle était cette sensation d'avoir subi plusieurs blessures relativement grave et de n'en avoir conservé aucune séquelle ? Progressivement, comme un mirage qui se révélait à sa vue, les maux s'estompèrent. L'Ange pouvait de nouveau respirer et s'adapter à la lumière ambiante sans craindre quoi que ce soit. Dans cette galerie, il observait les tableaux, dans une progression lente malgré son envie de courir, quelque peu perturbé par les visions capturées. La mémoire lui était revenue de manière progressive. Le dernier ouvrage démontrait sa volonté suicidaire, plutôt que la soumission et il savait combien cet acte était abominable. Jamais il n'aurait recourt à une telle bassesse dans la vie réelle, ce n'était pas concevable. Pourtant, sur le moment ... cela avait semblé être la bonne solution pour permettre à ses hommes de choisir leur voie sans trahir ses propres convictions.

Vous avez mal à la tête ? Ce doit être un effet secondaire de votre mort ... qui n'était pas vraiment prévue de cette manière, d'ailleurs ! Que voulez-vous, ainsi vont les Contes !

Son regard se dirigeait vers le petit parasite apparu dans son champ de vision, qui se révélait être une Fae. Sa voix ressemblait à un être masculin, mais il venait presque à en douter devant son allure étrangement efféminée.

Un Conte, hum.

Cela faisait bien longtemps que Tyr avait disparu de son existence, était-ce en rapport avec eux ? Ce n'était qu'une occupation secondaire, malgré toute la rigueur qu'il avait bien voulu mettre dans cette tâche, les guerres l'en avait éloigné. C'était bien avant son dévouement complet et l'attachement qu'il portait à la Compagnie. Sans doute que ses préceptes restaient ancrés dans ses entrailles, au point d'en influer le Personnage. Littéralement. La Fae volait à ses côtés, attendant visiblement une meilleure réaction de sa part, qui ne vint pas. Cela l'agaçait, tant il désirait voir un pique d'enjaillement.

Savez-vous combien il était absurde de vous tuer de cette manière ?
J'ai fait ce qui me semblait Juste sur le moment ... Cette histoire n'avait aucune cohérence.

Devant le sourire du Capitaine, une moue de désapprobation apparut sur le visage de son interlocuteur.

Vous n'êtes pas d'accord ? Si c'était le cas, il aurait mieux valu choisir quelque chose de plus adapté, ne croyez-vous pas ?
Ah ! s'exclama-t-il. Vous aimeriez en écrire vous-mêmes, pas vrai ? De vrais Contes bien adaptés à votre vision des choses ! Oui, oui, oui !

Ce n'était pas une remarque moqueuse, seulement le besoin d'amener le véritable sujet sur la table de conversation en reprenant les propos de son interlocuteur, comme pour lui tendre un piège. Cette créature sans nom s'était doucement rapprocher du faciès de Neah, qui n'avait pas remué le petit orteil pour s'éloigner, sachant ne rien craindre de la créature. Heureusement que l'envie d'éternuer ne le saisissait pas brutalement, ou la situation aurait été moins agréable. Le Fae levait son bras droit dans les airs, utilisant sa magie en laissant apparaître un objet qui retombait dans les mains tendues par réflexe de l'Ange. Ce dernier observait les contours de celui-ci. Une Couronne. La Fae mis ses mains contre ses hanches, le torse bombé et un sourire ravi.

Félicitations ! Vous êtes désormais Roi des Contes !
D'accord.

Mieux valait ne rien demander de plus. En vérité, l'Ange aurait souhaité qu'on abrège cette aventure douloureuse qui en amuserait plus d'un à l'avenir. Intérieurement, il en était conscient. On les avaient prévenus. Malgré tout, s'il n'avait pas à rougir d'avoir été un Commandant, il y avait des choses dans ce Conte qui s'était produites ... des sentiments terribles et abjectes. Répugnants, même. La Fae était bouche bée, sa bouche se tordant dans un rictus dégoûté.

C'est tout ce que vous inspire cet immense honneur ?! Je suis presque déçu moi-même de voir si peu d'enthousiasme !
Il valait mieux vous investir si vous vouliez un résultat à la hauteur de vos espérances, répliqua-t-il J'ai moi-même tellement de travail qu'il est probable que ce titre me soit retiré bien plus vite que vous ne le croyez.
Ah ah ah ! Oui, bien sûr ! Eh bien, vous aurez encore plus de travail ! Parce que c'est un honneur de recevoir un tel don de la part de la Sailanie, figurez-vous !
Je vais être un peu plus clair, Ogbeni.

Entre ses deux doigts, il saisit la Fae au niveau vu visage en pressant légèrement sur ses joues, les aplatissant et, malgré sa mine boudeuse, lui donnait un air de gamin faussement courroucé. Évidemment, le tout sans lui causer le moindre mal, Neah savait contrôler sa puissance, mais ce n'était qu'un rappel. En d'autres circonstances, la Canine Blanche n'aurait aucun mal à appliquer une sentence.

Je n'aime pas que l'on m'impose des sentiments qui ne sont pas les miens en me récompensant ensuite d'un rôle s'assimilant presque à une obligation.

Relâchant son interlocuteur, il se reculait en mettant la Couronne entre eux, créant une nouvelle distance, plus respectable.

Je la prends.

Le Capitaine contournait la créature ailée, poursuivant son chemin dans le couloir, avant de marquer un temps d'arrêt quelques pas plus loin et de se retourner dans sa direction.

Et dites à la Sailanie d'être prudente ... au cas où l'un des participants, mécontent, en viendrait à lui réclamer son trône en véritable compensation.

Post X - 915 mots

Résumé:


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 25 Chriss10
Art by Chrissabug

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 25 Licorn10

Meuh:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38147-mancinia-leenhard
Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 752
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Lun 31 Aoû 2020, 20:12

Hadès observait les Soldats danser en rond, essayant désespérément d'éteindre ce qui rongeait leur arrière-train. Très satisfait de la situation et du passage ouvert par Coré vers les lignes ennemies, permettant à Muling de briller sur ce champ de bataille chaotique, avant d'engager un repli stratégique avant que le sort de Coré ne s'estompe. Son énergie était usée et la Déesse reprenait son souffle quelques mètres derrière lui, ses bras appuyant sur ses genoux.

C'était plutôt pas mal pour une première ! Tu as grandis dans quelle contrée pour avoir autant de combativité ?
Demeter a construit ... Littéralement, hein ... Un paradis pour moi, mais ... J'avais envie de liberté !
... Ta mère sait que tu es ici ?

Un sourire désolé traversait les traits de celle qui venait d'engendrer quelques chaos sur cet endroit où la Mort régnait désormais en maître. Il en était véritablement le détenteur et conscient d'avoir d'autant plus de travail à son retour, à moins que ...

Bien. Elle va me tuer.
Mais non, vous êtes le Dieu de la Mort !
Je connais donc l'heure exacte de celle-ci ...

Coré se mis un rire, quelque chose de doux au milieu du sang et des cendres. Les Dieux se riaient bien du sort des Mortels, même si certains n'y restaient pas insensibles. Dans quelques temps, probablement, renaîtrait en ces lieux sombres la Vie et le Printemps.



Pulsar observait le tableau, circonspect. Tous ces souvenirs étaient comparables à un rêve, ils ne cessaient de danser devant lui. Le Magicien parcourait doucement l'allée, le conduisant vers l'inéluctable conclusion de ce Conte. Amusé des quelques souvenirs qu'il en aurait, un peu crispé de ses sentiments contraires envers Elsa, mais de l'attachement nouée envers Coré, ou Perséphone, peu importait son identité divine. Il était loin de se douter que lui en garderait plus de bons souvenirs que de mauvais, malgré les quelques problématiques auxquelles il s'était retrouver, comme devenir temporairement une femme, par exemple. Malgré tout, ce n'était pas tous les jours que l'on était un Dieu, même dans ses rêves et que l'on pouvait ressentir un peu sa puissance. Ce n'était pas pour rien que celui qui l'en avait dépossédé portait le nom du véritable Aether. Ezechyel aurait sûrement mal prit que son rôle, si strict et important, soit mué en travail d'exploitation, avec une liberté de côtoyer ceux qui mourraient le moment venu, non ? Si ... l'histoire le permettait, c'était peut-être parce que c'était bon ? Soupirant en se grattant la barbe, Pulsar observait l'illustration de cette dernière scène en compagnie de la demoiselle à la chaire bleuté. Un rire de Vie parmi la Mort, après tout, les deux étaient étroitement liés.

Vous avez l'air nostalgique !

Cette voix émergeait à côté de lui, mais aucun corps n'était perceptible, du moins, aucun à sa taille. Surtout qu'elle avait quelques intonations familières, qui engendrait une palpitation certaine de son coeur, s'attendant presque à la revoir, mais pas très exactement.

Oh. Vous êtes ... ?
Une Fae, messire.

Elle ignorait volontairement son ton peint d'une certaine déception, engendrant son sourire. Le Comte semblait triste de ne pas avoir l'opportunité de revoir sa partenaire, ce Personnage qui ne quitterait jamais les lignes de son récit.

Auriez-vous envie de revoir Coré ?
Est-ce possible ? questionna Pulsar avec les yeux ronds.
Oui, parce qu'une chance inouïe vous a été offerte par la Salainie.

Le Magicien clignait des yeux, penchant sa tête sur le côté. Son nom lui paraissait important, mais il ne parvenait ni à lui mettre un visage, ni un rang.

La Salainie ? répétât-il. Qui est-elle ?
La Salainie, la Reine des Faes !

Mais oui. Cette femme, il y a ... quelques heures ? Jours ? Celle qui les avait prévenu, sans réellement attendre une acceptation de leur part en les entraînant dans cette aventure au coeur des Trois Royaumes. Ses souvenirs étaient plus clairs, à présent.

Pouvez-vous m'en dire plus ?
Bien sûr, rien de plus simple ! Elle vous donne l'immense privilège de devenir un Roi des Contes, mais attention, ce n'est pas une tâche qu'on occupe en ne réalisant rien, ou les personnages de votre récit resteront malheureux à jamais.

L'idée même lui glaçait le sang. Triste, éternellement ? Quelle horreur.

Vôtre tâche, si vous l'acceptez, sera de prendre soin d'eux. Entre autre, évidemment. Prenez cette Couronne, traversez le couloir et ne vous retournez pas. Vous aurez le nécessaire ... le moment voulu !

Quelle espièglerie, la Fae était ravie de son petit coup. Pulsar songeait d'abord au pour et au contre, n'étant pas sûr d'avoir les épaules assez large pour cette fonction, mais ... il aimerait revoir Coré et tenir sa promesse de venir à sa cérémonie. Lui écrire une histoire rien que pour elle, où sa liberté serait sans fin. En prenant la Couronne, il était loin de se douter que ce n'était qu'un pas de plus vers ses créations à lui.

Post XII - 824 mots

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38148-pulsar-verhoeven-
Invité
Invité

avatar
Lun 31 Aoû 2020, 22:53


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES




Dr. FacilierL’éclaircie suivit l’orage, modifiant la nature des ronces. Les épines acérées se muèrent en magnifiques fleurs bleues. Ma magie n’avait eu nul impact sur ce changement soudain. Je me tus finalement, ravalant mon espoir de retrouver mes pouvoirs d’antan. Instinctivement, mes yeux cherchèrent le regard aimant du Prince Eric. Sa beauté éclipsa tout le reste. Un cliquetis retentit et la porte de la chaumière tourna sur ses gonds. Je relevai la tête, craignant de croiser le propriétaire des lieux. Il n’en fut rien. Les deux lucioles, auparavant chamailleuses, voletaient désormais en harmonie, répandant une douce sensation de joie. Je me sentais soudainement bien ; comme si rien ne pouvais plus m’arriver. C’était la fin d’un chapitre, la conclusion d’une histoire – mon histoire. J’avais renié les Ténèbres pour embrasser le chemin de la Lumière. Désormais, j’étais un homme neuf, un Prince. C’était mon renouveau – mieux, notre renouveau. Je dévorai mon mari des yeux. Et maintenant ? Il ne nous restait plus qu’à vivre notre fin heureuse : ils vécurent longtemps, heureux, ensemble et en bonne santé.

« Maintenant que c’est ouvert, nous ferions bien d’inaugurer la chambre, tu ne penses pas ? »

Un sourire plein de malice au coin des lèvres, j’attirai le jeune homme à ma suite à l’intérieur. La porte se referma comme elle s’était ouverte tandis que je déboutonnai sa chemise en l’embrassant langoureusement.
Séparateur
« Où suis-je ? »

Je venais de m’exprimer à haute voix. Je me tenais nu comme un ver, la verge bien droite, au milieu d’un étrange couloir. Le froid ambiant m’arracha un frisson et je me réchauffai en frottant vigoureusement mes épaules à l’aide de mes mains calleuses. Après quelques secondes d’hébétement, perdu dans le brouillard de mes pensées, je m’avançai de quelques pas vers une étrange toile.

‘Le Pacte’. Je reconnus l’homme à la peau d’ébène et au costume violet. Il s’agissait de Facilier – un sorcier vaudou. Il avait pourtant des traits qui me rappelaient ma propre apparence. Des réminiscences parasites luttaient pour ressurgir de ma mémoire endommagée. Et, finalement, la scène me revint en tête.

Le tableau à lui seul représentant deux situations distinctes et pourtant entremêlées. A droite, le mage serrait la main du Prince Charmant au milieu d’une caverne lugubre. Entre eux, posés à même le sol, trois cartes se détachaient avec clarté : l’Ermite, la Roue de la Fortune et le Pendu. Sur la gauche de la peinture, le décor était tout autre, plus tribal, plus chaleureux. Le Prince Eric faisait face à Facilier dont les yeux brillaient d’une lueur incandescente. Un verre de vin à la main, il retournait la dernière carte de sa prédiction. Le jeune homme face à lui, bien trop naïf, ne cachait pas sa joie face à l’annonce du devin.

Intrigué par ces scènes venues tout droit de mon imaginaire fertile, je m’avançai pour rejoindre une deuxième œuvre. Cette dernière – un nu artistique – décrivait les corps entremêlés de deux jeunes hommes. Le premier, plus âgé, guidait doucement les gestes du second. Malgré l’immobilité des deux êtres immortalisés dans la toile, l’artiste réussissait avec brio à reproduire la tendresse et la délicatesse du moment. L’Amour se lisait dans les yeux de Facilier alors qu’il caressait le corps d’éphèbe de l’élu de son cœur – que l’inexpérience aveuglait.
Plus loin encore, le peintre avait évoqué un souvenir qui remua mes propres sentiments. Le personnage abattu jonchait le parvis d’un Eglise païenne. Le sang déferlait de sa blessure pour se répandre sur les marches de pierre grise. Il était seul, agonisant au milieu de ce liquide carmin en regrettant son Amour perdu. Je souffre pour lui tandis que j’effleure la toile du pouce. Caché à l’arrière-plan, une douce jeune femme aux longs cheveux d’or semble se profiler. Je l’observai un instant avant de me détourner du tableau.

Enfin, j’aperçus une porte au bout de cet immense corridor. J’accélérais le pas pour la rejoindre quand je remarquai un dernier ouvrage sur ma gauche. Sous un soleil radieux, deux jeunes mariés s’enfuyaient à toute hâte. Des colombes immaculées volaient sur leur passage pour les accueillir. Les deux hommes, le sourire aux lèvres, se tenaient la main tandis qu’ils dévalaient les marches de l’immense bâtisse. Certains passants les observaient alors qu’un carrosse patientait sagement, attendant pour les mener dans un lieu connu d’eux seuls.

« Eric » murmurai-je pour moi-même avec un sentiment proche de la nostalgie.

Après un long moment, je m’éloignai du spectacle pour franchir la porte. La pièce était vide, entièrement baignée d’une douce lumière chaude. Je m’y plongeai sans hésitation.
Séparateur
Je barbotai dans l’eau chaude. Les effluves de savon chatouillaient mes narines, senteur de vanille et de bois de oud. Mes muscles endoloris se détendaient tandis que je me laissai aller à mes divagations. Je me surpris à rêver de batailles épiques, de guerres grandioses. Je crus même m’assoupir un temps tant les images furent précises. J’ouvris un œil, puis un second, observant le canard jaune qui trempait avec moi.

« Alors Pinpin, tu t’es bien baigné ? Il va être temps de sortir où on va finir tout frippé ! » indiquai-je à mon compagnon en plastique.

Une pression sur son ventre l’incita à me répondre par un ‘pouet caractéristique et familier. Je me levai et attrapai ma serviette pour m’essuyer. Rien dans mon quotidien ne me rappelait l’étrange pièce dont j’avais été l’acteur.


Post XIII - 891 mots | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4175
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Lun 31 Aoû 2020, 23:39



Les Portes



Rp lié : Je souhaite...

Devant mes yeux, une bête se trouvait, à quatre pattes. Mes jointures se serrèrent, jusqu’à devenir blanches. La Bête, celle que j’avais incarnée avant que le baiser de Blanche-Neige ne me libérât de mes chaînes. Elle figurait, sur une toile qui semblait presque irréelle. « Ârès… » commença la Fae qui se tenait à côté de moi. Elle était plus puissante que la plupart de ses congénères. Je ne répondis pas, la forçant à continuer sa phrase. « Regarde-moi. » Mon regard resta fixe, contre toute attente. Je n’avais pas envie de savoir. Quelque chose me criait de ne pas répondre à ses attentes. Je voulais qu’elle me laissât. Je l’avais sentie s’approcher et mon cœur s’était mis à battre avec une puissance telle que je l’entendais distinctement. Je tremblais, face à ce secret qui m’était révélé, maintenant. Pourquoi ? Non. Je préférais la voie de la lâcheté, me replonger dans les souvenirs de ce que je venais de vivre, aux lèvres de Belle sur les miennes, à ma décision de laisser au Roi Arthur la pleine régence des Trois Royaumes. Je n’avais pas eu le choix, de toute façon, piégé dans ce rôle. « S’il te plaît. » « Non ! » criai-je en me tournant vivement vers elle. Mes prunelles rencontrèrent les siennes, avant de s’en écarter. Le châtain de ses cheveux m’était insupportable. J’avais envie de la tuer. « » J’en restai sans voix et préférai enfouir mon visage dans mes mains, les larmes montant seules. Je n’avais pas envie de les faire taire. Je tombai à genoux, comprenant que tout ce que je croyais savoir n’était qu’un mensonge. Je sentis son ventre se poser doucement contre ma tête. Ses mains parcoururent mes cheveux calmement. Elle fixait un point du décor, un chef d’œuvre qui représentait la Belle et la Bête en train de danser. L’animal semblait bien plus humain que je ne l’étais actuellement. Mon envie de meurtre était bien réelle, prépondérante, bien plus forte que celle de comprendre. Pourtant, la voix de la jeune femme résonna. J’avais envie qu’elle se tût. « Tu étais l’enfant dont je devais m’occuper. Lorsqu’il a découvert que… » « Tais-toi ! » Je l’avais lancé en rugissant. « Tais-toi ! » répétai-je. Je n’étais pas idiot au point de ne rien comprendre à ce qu’il se tramait, à la teneur des non-dits, des omissions. Certaines choses étaient en train de me revenir très clairement. Elle avait toujours aimé fleurir la demeure. Amestris lui déplaisait, à cause de son côté froid et terne. Elle avait enduré tellement que... « Et eux ? Est-ce qu’ils sont tes enfants ou… » Ma phrase mourut dans ma gorge. « Non. » susurrai-je. « Je ne veux pas savoir. » Je l’entendis déglutir. Mon attitude la peinait. « Ce n’est pas pour ça que je devais te voir. » Comment pouvait-elle ? Comment osait-elle ? Mes doigts craquèrent. Mille questions se bousculaient dans mon esprit mais aucune ne voulait plus franchir le barrage de mes lèvres. Je ne voulais pas savoir. Je ne pouvais pas. Pourquoi avait-elle enduré tout ça ? Pourquoi est-ce qu’elle avait joué ce rôle ? Pourquoi est-ce qu’elle n’avait pas cherché à me revoir ?

« Ârès, redresse-toi. Un futur Roi n’a pas à se tenir ainsi. » Sa voix était douce, exactement comme dans mes souvenirs. « Pas pour une telle raison. Je t’en prie. Je dois t’offrir quelque chose. » « Je ne veux rien venant de toi ! » criai-je. La colère qui grouillait en moi était puissante et grondante, comme une tempête qui aurait pu faire chavirer n’importe quel navire. « Je comprends mais tu dois recevoir cet objet. Tu ne t’en souviendras pas tout de suite et... » « Je… » Je ne comprenais rien. Je n’avais pas envie de faire l’effort. Je sentais mes lèvres trembloter. J’avais froid tout en bouillonnant de rage. J’avais envie de la frapper, de marquer sa peau à la manière dont avait pu le faire Zachary avant moi. J’avais envie de la voir pleurer et me supplier de l’épargner. J’étais fou de chagrin. La douleur qui m’enserrait m’empêchait de respirer, me brûlait les poumons et me piquait les yeux. Je devais m’évader, vers autre chose, vers le tableau du baiser qu’Adam avait échangé avec Belle au cœur du labyrinthe, vers la lettre que Blanche-Neige avait envoyé au Roi, à la toute fin. « Tu étais au cœur d’un Conte de Fae. Tu te souviens, avant que le récit ne commence ? D’Ambroisine ? » Elle ne s’attarda pas à ma non-réponse, décidant de continuer envers et contre tout, même lorsque mes mains attrapèrent ses hanches et serrèrent ses vêtements. Son odeur était particulière, fleurie et délicate. Les robes strictes ne lui avaient jamais réussies. « Les Faes aussi peuvent être cruelles, tu sais, comme les Sorciers. » « Tu es bien placée pour le savoir. » dis-je, acerbe et amer. « Je sais. Je suis désolée mais ça devait se passer ainsi. » Le bout de ses doigts continuait de me caresser les cheveux. Le geste n’avait pas évolué, malgré toutes ces années. J’avais simplement grandi. Elle n’avait pas changé. « La décision a été prise de faire de toi l’un des Rois du Monde des Contes. Je dois te remettre ta Couronne mais ce n’est pas la seule que je dois t’offrir aujourd’hui. Redresse-toi, je t’en prie. Tu dois aller la chercher. »

Après plusieurs minutes, je finis par me mettre debout. La Fae se servit de l’une des toiles comme porte vers un autre lieu présent dans le Monde des Contes. Il s’agissait de ma découverte de l’Ange, Laëth. J’étais trop ébranlé pour y penser réellement, pour comprendre que quelque chose de particulier se tramait derrière ce sosie de la Belegad. Je n’arrivais plus à rien. J’avais envie de redevenir enfant et de me mettre sous les draps protecteurs de mon lit. Là, niché au creux de ces derniers, je m’étais plusieurs fois convaincu qu’aucun monstre ne pourrait venir me dévorer et, qu’au contraire, l’un d’eux finirait par dévorer mon père et par sauver ma mère de ses coups. Celle que j’avais cru longtemps exempt de tous vices ne l’était pas. L’amour de Blanche-Neige pour Adam me paraissait tellement dérisoire, comme le fait d’avoir été piégé ici. Mes yeux fixaient le vide. Après la haine et la colère, l’apathie semblait me saisir, l’envie de rien, la volonté de mourir. Je la ressentais de plus en plus. C’était comme une main invisible qui s’emparait de mon esprit et de mes membres, afin de pousser mes propres mains à me poignarder. Je voulais me tuer, pour tout, pour ce que j’étais, pour ce que je n’étais pas, pour ce que je serais, pour ce que je ne serais pas, pour tout ce que j’avais un jour été et pour tout ce que je n’avais pas été. Je songe à présent à me donner la mort, avait écrit Blanche-Neige. Elle n’avait pas idée à quel point ses mots faisaient échos aux pensées morbides qui me hantaient. Le Roi Adam lui avait répondu gentiment qu’il ne pouvait pas l’épouser mais qu’il l’aiderait, parce que, même si cela était contre sa volonté, elle l’avait également aidé. Qu’aurais-je répondu si j’avais été conscient, à la place de mon personnage ? Je n’en étais pas certain. Je savais pourtant que la mort n’était pas une option. Le suicide avait des conséquences, pires que tout. Peut-être avais-je besoin de me punir.

« Tu te rappelles comment je t’appelais lorsque tu étais petit et que nous étions seuls ? » Je ne l’écoutais pas. Je ne voulais pas. Je préférais penser à la demande en mariage que j’avais faite à Belle, une fois la paix revenue. Mon regard fut attiré mollement par une grenouille. Celle-ci, sur la rive, venait de sauter dans l’étang à notre approche. Je suivis le mouvement de l’eau sans répondre. Sa main appuya doucement entre mes omoplates, afin de me faire avancer vers un petit pont, qui reliait la berge à un îlot. Un arbre se tenait sur ce dernier. Je m’approchai. Elle resta sur place. Alors que le vent balayait les branches du saule pleureur, l’éclat doré d’un objet m’éblouit un court instant. Je plissai les yeux et tendis la main. Il s’agissait d’une couronne végétale. Les feuilles, qui ressemblaient à celles du lierre, étaient semblables à de l’or. Je savais ce dont il s’agissait. J’ignorais pourtant l’office que tenaient les Faes qui développaient le don du Dédale des Imprudents. Elle en était une, Lagherta. « Mon petit Ygdraë. » murmurai-je, abasourdi. « Elle t’attendra dans ton Royaume. » me rapporta le vent qui guidait les mots de celle que j’avais cru être ma mère jusqu’à mon installation à Valera Morguis. « Nous pourrons discuter lorsque tu en auras le temps et l’envie. »

La dernière chose que je vis en quittant le Monde des Contes, fut un tableau de Lagherta et moi, côte à côte, en train de regarder une autre toile, celle de mon physique véritable, celui qui portait les séquelles de l’explosion. Dans mon dos, deux ailes immaculées étaient étendues.

Plus tard, dans la soirée, après avoir discuté encore quelques temps avec les scientifiques, je rejoignis Réta dans la chambre des enfants. Je pris ma grand-mère redevenue un nourrisson dans mes bras et me téléportai vers un endroit plus calme, dans lequel nous pourrions admirer le ciel étoilé. La couleur de ses yeux changea, pour devenir dorée. La magie se réveillait doucement.

1583 mots

Pour les tableaux :
La Bête : C'est un tableau de la Bête, nu. L'animal est effrayant et semble de mauvaise humeur.
La valse : C'est un tableau de la Bête en train de danser avec Belle au sein de son château.
Adam et Ravenna : C'est un tableau du Roi Adam avec sa femme, dans le passé. Ils sont en train de danser devant une foule comblée et éblouie. Ils semblent heureux.
La famille royale : C'est un tableau de la Reine Ravenna, du Roi Adam et de leurs deux filles : Anna et Elsa.
La mort de Ravenna : C'est un tableau où le Roi Adam a acculé Ravenna sur son bureau. Ils sont de profil. Alors qu'il l'embrasse, une larme coule sur sa joue. La Reine est surprise. Ses doigts dans le dos de son époux sont crispés, autant que ceux de ce dernier dans les cheveux de sa femme et sur l'arme qu'il vient de lui planter dans le cœur. La légende indique : La mort est parfois la seule solution pour préserver la stabilité de l'avenir.
L'aveu au cœur du labyrinthe : C'est un tableau d'Adam qui avoue son amour à Belle, après avoir posé ses lèvres sur les siennes.
La table des décisions : C'est un tableau qui représente le Roi Adam entouré de Frollo et de Ravenna. Il prend des décisions quant aux actions à opérer en vue de la situation dans les Trois Royaumes.
La découverte de Laëth : C'est un tableau d'Adam qui découvre Laëth et les Anges.
La demande en mariage : C'est un tableau d'Adam, à genou devant Belle, qui la demande en mariage une fois la paix rétablie.


Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-el
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 25 sur 25Aller à la page : Précédent  1 ... 14 ... 23, 24, 25

 Sujets similaires

-
» [Rp dirigé] - Les portes
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 10
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 16
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 2
» [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-