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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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Daé Miirafae
Jeu 07 Mai 2020, 21:36


Image de Ihor Reshetnikov
Les Portes II






Dans le monde, il y a deux types de souveraines. Les pantins du pouvoir, celles qui s’asseoient sur le trône, comme elles vont aux chiottes et qui, le soir, dans leur immense lit à baldaquin, après avoir été au service d’un roi aussi abject que peut l’être un homme, se satisfont de leur statut. Ce sont les mêmes qui s’occupent des fleurs en laissant leurs affaires militaires à leur mari, qui ont à cœur l’organisation de bal et qui disent des phrases du style « non, mais le royaume a toujours fonctionné comme ça, je vois pas pourquoi ça changerait ». Ces « souveraines » sont au pouvoir ce que la sorcière des mers est à la magie : incompétente. Certes, certains pourraient arguer que ce genre de « souveraines » n’ont pas le choix, car leur mari, patriarche odieux et violent, les domine. Mais si une personne n’a pas assez de courage pour planter ses ongles dans les yeux d’une personne à portée de meurtre chaque seconde que le monde fait, alors cette personne n’est pas sensée gouverner.

Le second type de souveraine sont des femmes qui se sont battues et qui ont conquis leur pouvoir avec force, efficacité et souvent, sang. Ce sont des femmes intelligentes, audacieuses et qui n’ont jamais eu froid aux yeux. Il est d’ailleurs évident que je suis dans cette catégorie.

Mais il existe un troisième type de souveraine. Qui allient l’intelligence des secondes et le pathétique des premières. Maléfique était de celles-ci. Et il était évident que je m’étais faite piéger. Elle n’était pas au rendez-vous, elle en avait fixé le lieu. A l’heure actuelle, mon abdiquation forcée était de son fait et mon château était apparemment le sien. Elle avait gagné. J’avais perdu. C’était aussi simple que ça. Je ne regagnerai pas mon titre sans m’engager dans un combat politique duquel je n’allais pas sortir gagnante, mais il me restait une solution, un pied-de-nez, un coup de maître. Si ma carrière politique au sein des trois royaumes était terminée, alors celle de Maléfique ne commencerait jamais. Tout en planifiant les modalités de mon suicide qui suivraient mes dernières actions – et qui n’attristerait sûrement personne, sauf peut-être un abruti de miroir – je partis du lieu du rendez-vous au moment-même où une silhouette s’en approchait. Ursula ou pas, ça m’était égal, le temps était à la vengeance.


~~~


Mon château était magnifique, à mon image. Je n’avais pas pris soin de revêtir une autre apparence, car je partais du principe qu’ici tout le monde connaissait tous mes visages. Je passai par la grande porte, assassinant les deux gardes, troublés de me voir en leur enfonçant mes ongles pointus dans les yeux, puis montai le château par les couloirs des serviteurs, je n’en épargnai aucun que je vis. Parfois, pour m’amuser, je les transformai en crapaud et les lançai contre les murs en riant frénétiquement. Maléfique pouvait me voir, ça m’était égal. J’étais là pour la faire chier.

Je montai dans mes appartements. Personne. Elle était sûrement en train de s’asseoir sur le trône encore chaud de mes fesses royales. Alors que le miroir me vit arriver, je levai mon pied à angle droit de mon corps et lui mis un immense coup de talon. Il se brisa en mille morceaux dans sa salle. J’en récupérai un morceau pour le prendre avec. « Bien joué, vieille peau. » Je ne lui répondis pas et le mis dans une de mes poches. Le Chasseur arriva à ce moment-là, sûrement alerté de ma présence par mon aura. Je le transformai en crapaud sans réfléchir et le mis dans une autre de mes poches. Le temps était compté. Je me dirigeai vers mon matériel de magie, pris quelques poudres et me mis en direction de la sortie.



~~~




« Je pense que cette tête m’ira bien mieux »
. J’entendis le miroir sourire dans ma poche et le Chasseur croasser. L’odeur du sang emplissait maintenant les couloirs des domestiques. Maléfique en avait encore tout un tas, mais elle saurait que j’étais passée. Et maintenant, il était temps d’aller à ce fameux bal. J’étais sûre que la présence de Maléfique dans ce bal ferait grand bruit après cette annonce. Et peut-être même que l’autre pimbêche de Blanche-Neige y serait et que je pourrai l’étouffer avec ses propres cheveux avant d’uriner sur son cadavre devant le regard ébahi de mon imbécile d’ex-mari qui serait sûrement là. Peut-être que mourir en se vengeant avait du bon.


~~~


Ce bal promettait d'être parfait.



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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Ven 08 Mai 2020, 12:01



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Sa robe jaune chatoyait sous les lumières vives de la salle de bal. Jamais Belle n’avait vu cette pièce dans un tel état : elle resplendissait. Tout avait été arrangé de sorte à recréer une atmosphère festive et magique. Ses yeux bruns l’avaient parcouru avec un émerveillement non feint, avant de se poser sur la Bête. Sa tenue était plus soignée que d’ordinaire : il n’était pas couvert que par ses poils hirsutes. On devinait même le passage d’un peigne dans ceux-ci. Toutefois, il présentait toujours cet air sauvage qui dérangeait tant ses ardeurs. Elle inspira, un peu rouge, en coulant encore un regard vers ses énormes pattes. S’il l’enserrait trop fort, il pourrait broyer son corps. Elle était incapable de chasser cette pensée. Son plus grand effet n’était pas la peur, mais le trouble qu’elle lui inspirait. La brune tourna vivement la tête vers Lumière. Il était accompagné d’une jeune femme trempée et recouverte de boue. Malgré son apparence défaite, on devinait sans peine sa grande beauté. En fait, la prisonnière était certaine de n’avoir jamais vu une femme si belle. C’était Blanche-Neige.

La brusquerie de la Bête ne l’étonna guère, mais elle fronça les sourcils et glissa un regard suppliant au domestique. Cependant, lorsqu’elle croisa ses yeux, elle y surprit la lueur qui y régnait. Elle cligna des paupières et entrouvrit la bouche alors que sa compréhension s’affutait. Ses iris allèrent de son hôte à sa nouvelle invitée. Oui, peut-être qu’elle pourrait la convaincre de rester ici à sa place ? Ce serait d’autant plus utile que, comme toutes les princesses, elle convoitait aussi le cœur d’Éric. L’idée poussa son pouls à s’emballer ; néanmoins, il fut bien vite freiné par une culpabilité pugnace. Quoi ? Elle voulait s’échapper en contraignant quelqu’un à rester enfermé à son tour ? Elle voulait la coincer ici sans être elle-même certaine de son amour pour le prince ? C’était fourbe et mauvais. Ça l’était d’autant plus quand elle ne doutait pas que Gaston la cherchait et quand elle savait pertinemment que, pour entrer dans les bonnes grâces de la Méchante Reine, il était prêt à assassiner Blanche-Neige. S’il réussissait à la trouver, à venir jusqu’ici et qu’il tombait sur la jeune femme… Ce serait un bain de sang. Elle frissonna. Elle ne voulait causer la mort de personne. Si elles s’évadaient, ce serait ensemble.

Lorsque la Bête se tourna vers elle, plus animale encore que quelques secondes auparavant, elle recula d’un pas. Sa déclaration la stupéfia si bien qu’elle en resta muette. Elle jeta un regard à Madame Samovar, calée discrètement dans un coin de la pièce avec d’autres domestiques. Celle-ci lui adressa une œillade encourageante. Belle pinça les lèvres, prit sur elle et se tourna à nouveau vers la Bête. « Oui. Je vous l’ai promis alors je vais le faire. Mais parlez-moi sur un autre ton. » Elle se rapprocha. « Relevez-vous, s’il vous plaît. » Elle lui sourit timidement, avec l’espoir d’être encourageante. Lorsqu’il obtempéra, elle guida l’une de ses pattes jusqu’à sa taille et posa sa main sur l’autre, à la jointure entre ce qui ressemblait le plus à un pouce et un index. Entre ses bras, elle se sentait si fragile qu’elle en devenait fébrile. Toutefois, elle entama les premiers pas de danse. Fantasque et rêveuse, elle avait souvent esquissé des ballets dans son salon, livre à la main, devant les fourneaux, le temps de la cuisson, ou au milieu des champs, là où aucun contretemps ne peut freiner l’imagination. Avec délicatesse, elle accompagnait la Bête pour faciliter au mieux ses mouvements. « Si vous êtes toujours désagréable et agressif, vous ne pouvez décemment pas espérer qu’on vous apprécie et qu’on vous dise oui. » lui dit-elle doucement, sans animosité, en repensant à son comportement avec Blanche-Neige. « Je ne crois pas que vous ayez si mauvais fond. » Son corps brûlait contre le sien, bien qu’elle essayât de contenir le feu qui la dévorait. Ce n’était pas normal. Depuis l’adolescence, elle savait que ses goûts outrepassaient bien des convenances, et cherchait à les masquer. Madame Samovar, enchantée de les voir danser, entonna un air romantique. Cela la ramena à des considérations plus importantes. « Vous… vous étiez sérieux, tout à l’heure ? Vous me rendriez ma liberté ? » demanda-t-elle avec intérêt, les iris brillants d’espoir.

La danse se poursuivait quand, du coin de l’œil, elle aperçut un mouvement. « Oh ! Regardez ! » Elle s’arrêta et indiqua du menton le miroir suspendu au-dessus des grandes portes. Destiné à refléter la piste de danse où tournoyaient les cavaliers, il renvoyait à cet instant l’image de la Méchante Reine. Les yeux de Belle s’écarquillèrent, à mesure que l’annonce lui paraissait aussi improbable qu’irréaliste. La souveraine tyrannique se retirait ? Elle se reconnaissait hideuse après avoir prétendu pendant si longtemps être la plus belle ? Maléfique lui succédait ? Rien ne faisait sens hormis, peut-être, la dernière partie. Elle imaginait sans mal les vilaines sorcières se planter des couteaux dans le dos. La brune reporta son attention sur la Bête. Il vivait si coupé du monde que cette irruption dans son quotidien le ferait sans doute enrager ; d’autant plus que c’était son ancienne épouse, qui l’avait condamné à cette vie de misère, qui venait d’intervenir. Les doigts de Belle se crispèrent autour de sa patte et de son bras.



Message IV – 895 mots

Résumé : Belle reconnaît Blanche-Neige. Elle danse avec la Bête quand un miroir qui diffuse l'annonce de la Méchante Reine contrôlée par Facilier attire son attention. L'abdication lui paraît improbable. Blanche-Neige, tu reviens quand tu veux, évidemment <3
Plans : Rez-de-chaussée + 1er étage.




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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

~ Ange ~ Niveau II ~
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Shanxi
Ven 08 Mai 2020, 17:06

La jeune femme arqua un sourcil. Lui priait-il de prendre place sur ses cuisses ? Voilà une manière bien étrange d’inviter quelqu’un à sa table. Elle soutint son acolyte du regard en quête de réponse tandis que celui-ci l’encourageait à le rejoindre. Soit, s’il fallait en passer par là pour retrouver sa sœur, elle s’accommoderait de presque tout. D’autant plus que l’homme était loin d’être repoussant. A mesure qu’Anna s’approchait, la silhouette de l’étalon se précisait et la jeune femme fut assez rapidement capable de prêter un nom à ce visage, bien qu’il ne fusse pas le centre de son attention. En effet, le regard de la fille s’était arrêté sur les muscles saillants de son interlocuteur depuis quelques instants déjà et ne semblait plus vouloir les quitter. Anna fut néanmoins prise d’hésitation une fois devant lui. Pouvait-elle vraiment s’asseoir sur lui ? Olaf ne s’embarrassa pas d’autant de bienséance lorsqu’il s’installa confortablement sur les cuisses de Gaston. « C’est bien gentil de nous avoir invités ! » lui lança-t-il, nonchalant. « Ben alors ? Ne restes pas debout, assieds-toi ! » s’exclama Olaf, à l’attention de la blonde qui était restée plantée là. Si, en temps normal, la jeune femme aurait rit de la maladresse du petit être, elle n’en fit rien, arborant un sourire gêné. « Désolée. » fit-elle tout bas, en attrapant le bonhomme de neige afin de prendre sa place.


Voilà qu’elle était assise sur les cuisses d’un parfait inconnu, son acolyte dans les bras, et elle ne l’avait même pas salué ! Enfin, Anna le connaissait mais seulement de réputation. Elle ne lui avait jamais vraiment adressé la parole et n’était même pas sûre qu’il savait qui elle était. Elle n’avait qu’à commencer par là ! Se présenter, faire plus ample connaissance, lui soumettre sa requête et elle pourrait retrouver Elsa. Oui, c’était décidément une bonne idée. « Je m’appelle Anna et vous… Êtes Gaston, n’est-ce pas ? » La jeune femme posa délicatement une main sur l’épaule de son interlocuteur afin de pivoter et lui faire face, un sourire timide flottant sur ses lèvres. « J’ai beaucoup entendu parler de vous. » poursuit-elle tandis que ses prunelles glissaient brièvement sur le torse de l’étalon avant de soutenir son regard à nouveau. C’était plus fort qu’elle. Anna s’interrogeait sur les formes divines que cette chemise pouvait dissimuler. Qu’est-ce qu’elle aimerait qu’un homme aussi bien sculpté lui fasse la cour !


Alors que la jeune femme réfléchissait à la manière dont elle pouvait aborder le sujet qui l’amenait en ce lieu, un homme débraillé fit bruyamment irruption dans la salle principale de la taverne, un miroir entre les mains. « Regardez, regardez tous ! » s’égosillait-il en brandissant l’objet. Presque tous s’étaient tus pour écouter le discours de la Méchante Reine. Si quelques murmures s’élevaient à mesure que la souveraine mal-aimée s’exprimait, le tumulte de la gargote revint plus vivace qu’à l’accoutumée. L’incompréhension se lisait sur tous les visages ; celui de la fille le premier. Abdiquer en la faveur de Maléfique ? C’était impossible. Elle n’avait jamais ne serait-ce qu’insinué que cette idée ait pu lui traverser l’esprit. Quant à la manière dont elle s’était déprécié… La Méchante Reine aurait-elle été saisie de remords, aussi soudain soient-ils ? Non. Cela lui paraissait tout aussi malvenu et ne conforta que plus la jeune femme dans sa constatation : Quelque chose n’allait pas. Chacun avait son opinion sur la question, et Anna ne pouvait nier que certains propos, même s’ils étaient avérés, la blessaient en son fort intérieur. Il s’agissait de sa mère, après tout.


« Je ne comprends pas… Cela ne lui ressemble pas ! Il faut que nous allions voir ce qu’il se passe ! » - « Mais… Et Elsa ? » demanda le bonhomme de neige. « Nous pourrons toujours aller la chercher après ! Je ne peux juste pas laisser notre mère alors qu’elle est peut-être en danger ! » L’inquiétude de la jeune femme était évidente et Olaf avait beau essayer de comprendre, il n’y parvenait tout simplement pas. « Mais… C’est elle qui est à l’origine de son départ et de la séparation de ta famille ! Rien ne prouve qu’elle est réellement en danger, et même si c’était le cas… Elle ne mérite pas que tu te donnes tout ce mal pour l’aider ! Elle ne t’a pas aidé toi, ni Elsa ! C’est à cause d’elle que vous êtes séparées ! Elle est juste méchante et n’a jamais essayé de changer… La perte de son titre ne la changera pas non plus ! » Comment son fidèle ami pouvait-il réagir de la sorte ? N’était-il pas celui qui la comprenait le mieux ? « Pourquoi est-ce que tu dis ça ? Ce n’est pas comme si j’abandonnais Elsa et Père pour autant ! Tout comme je ne veux pas abandonner mère alors qu’il est évident qu’elle a un problème ! Je pense toujours qu’on pourra tous se réunir quand tout cela sera fini et je pensais que tu voulais la même chose ! Visiblement je me suis trompée ! » s’exclama-t-elle à demi-sanglots, avant de se lever brusquement des cuisses du beau Gaston et de courir vers la porte de sortie de l’auberge.


870 mots.
Résumé:


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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
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Pulsar Verhoeven
Ven 08 Mai 2020, 19:43

Bonsoir, ma chère.

Hadès avait répondu en apparaissant dans des volutes de fumée sombres à quelques mètres d'Elsa. Si dans un sens, il devait veiller à ses entrées et à un certain rapport de force avec cette gamine, le Dieu de la Mort savait se montrer courtois et veillait sur ses invités. Certes, il lui arrivait de leur faire signer un petit contrat avec des clauses si petites qu'ils ne voyaient rien, mais tout de même, il se devait de superviser les plats en cuisine. Il avait une méfiance naturelle envers ses propres serviteurs, car malgré les décennies à son service, certains avaient des mains maladroites plus que de raison. Ils risquaient de trop salé un plat. On pouvait faire des plaisanteries et des crasses aux autres, mais pas avec la nourriture. Il aurait certainement pu s'en débarrasser, mais c'était très difficile d'embaucher du personnel qualifié dans les environs. D'un claquement de doigt, il fit apparaître une chaise sombre aux contours tranchants. Elle semblait austère sous cet angle, mais c'étaient des sièges très agréables et qui rappelaient presque de s'asseoir sur un nuage. Mais cette Mortelle ne devait pas savoir ce que c'était, ça lui donnerait une leçon des plus ... confortable.

Installe-toi, Elsa. Installe-toi, oui. Je suis le premier surprit à t'inviter après aussi longtemps, surtout après le début de cette guerre froide. Contrairement aux autres mecs que tu as rencontrés dans ta vie et qui sortais dîner avec toi avant de te cogner ... Moi, je te cogne dessus avant ! Comme ça, tu sais à quoi t'en tenir.

Hadès allait s'installer tranquillement à son siège, à l'autre bout de la table, tout en poursuivant son monologue. Ce dernier apparut au même moment où il s'asseyait. Des années de maîtrise. Ce qui était plutôt utile pour éviter de se casser la figure devant des invités et épaté la galerie autrement qu'en se retrouvant étendu par terre.

Je peux te poser une question par hasard ? Est-ce que tu n’aurais pas coupé tes cheveux, ou quelque chose ? Tu es fabuleuse ! Je veux dire, tu es encore plus cadavérique qu'une nature morte et ... Non, oublie ça.

Il toussota bruyamment et, fort heureusement, ce timing fût parfait pour que ses serviteurs n'entrent avec le repas. Un d'entre eux perdit le contact entre ses deux jambes, faute à un cerveau qui ne se trouvait plus dans sa boite crânienne et fit, précisément, neuf fois le tour sur lui-même avant que Peine et Panique ne le remette sur le droit chemin. Hadès levait les yeux au ciel, avant de reporter ceux-ci sur son invité que Peine servait, perché sur Panique, d'une soupe aux teintes violettes. Une soupe au chocolat des Enfers était toujours vivement appréciée, peu importe qu'on est le palais d'un barbare en rut.

Ma chère ... Je réfléchissais à notre mésentente. Celle-ci à commencer lorsque tu t'es permise d'ériger cet espèce de paillette géante ... Je veux dire, ton château au milieu de ma ... cette montagne. Comme nous avons un peu de mal à trancher dans le tas ... On se regarde comme deux gargouilles au-dessus d'une Cathédrale. Seulement ces derniers temps ...

Il leva son long index vers le haut pour souligner ses propos, avec un petit effet dramatique.

J'ai l'impression que quelqu'un essaie de s'immiscer dans notre combat. Je n'apprécie pas trop à vrai dire ... Qui oserait s'immiscer entre nous ?

Il soupirait bruyamment. Agacé de la situation. C'était surtout lui qui en faisait les frais. Peut-être était-ce un allié d'Elsa qui venait le tourmenter ? Il n'avait cependant pas envie qu'elle se doute de quoi que ce soit sur l'idée qu'il soit au courant de cette supercherie. Peut-être était-elle venue pour tester sa patience, après tout.

Je t'ai demandée de venir pour faire te faire une proposition. Que dirais-tu d'un pari ? Oui, Elsa, un pari. Le gagnant garde le droit de demeurer à Pétaouchnock et le perdant, de ... repartir d'où il vient. Ou ailleurs, peu importe.

Il sourit, se reprenant, ses dents pointues et les flammes au-dessus de son crâne lui donnaient un air effrayant.

J'ai ouïe dire que le Royaume de Hou-Hou, au pied de mon côté de la montagne, serait en péril. Une invasion d'hommes, sous les ordres d'un certain ... Comment s'appelle encore ce gueux ? Ah ! Sangelou ! Il y aurait aussi quelques soucis avec des criquets, ce qui entamerait pas mal leur nourriture. Tu aimes la soupe ? C'est le meilleur chocolat des enfers. Je le fais pousser moi-même dans les souterrains. Ça aime la chaleur, ces choses-là. J'ai plusieurs salles remplies de quelques plantes de ma création ... Ça devrait leur permettre de tenir si je leur amène.

Ça l'amusait de savoir qu'il pouvait avoir une supériorité sur elle, qui ne réfléchissait à rien.

Non pas que leur sort m'intéresse vraiment, mais ce sont de bons voisins. Ils ne sont pas enquiquineurs pour un sou et ils pensent que je suis un ... Esprit Sacré. Ce n'est pas tout à fait faux vu que je suis un Dieu. Infernal, certes, mais un Dieu tout de même. Je sais être gentil, en quelques occasions.

Surtout si cela servait ses intérêts et, en l'occurrence, lui permettre de ce débarrasser de cette gamine aux cheveux clairs. À son tour, il levait son assiette pour boire d'une traite son contenu. Il reprit ensuite son souffle.

Délicieux ce goût chocolat ! ... Alors, qu'en penses-tu ? Je te propose que celui ou celle qui aura le plus de sympathie du peuple obtiendra la montagne. Voilà le but et l'enjeu de ce pari.

Il disparut de son siège pour réapparaître à ses côtés, lui tendant la main pour sceller leur alliance.

Alors, intéressée ?

Post IV - 953 mots

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Astriid
~ Ygdraë ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020
◈ Activité : Empoisonneuse
Astriid
Ven 08 Mai 2020, 21:40

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 7 5tak
Les Portes II




«Euh dis, ça va comme tu veux ? » Kuzco cligna des yeux, il avait la tête qui tournait et en fait, il sentait qu'il allait vomir si le vertige ne se terminait pas tout de suite. Il était allongé sur le dos, le coeur au bord des lèvres et en plissant les yeux, il vit un lama se pencher sur lui, son museau à peine à quelques centimètres de son propre visage. Kuzco se frotta les yeux, certain d'être victime d'une illusion. Il rouvrit les yeux, louchant sur l'animal qui semblait maintenant profondément ennuyé par son attitude. «Mais qu'est-ce que...», commença-t-il avant que le lama ne reprenne la parole : «Si tu mets encooooore ça sur le compte de ton traumatisme je le jure, je t'assomme et je repars conquérir mon royaume.» Estomaqué, Kuzco glapit et s'éloigna aussi vite que possible. «Un lama qui parle! Mais que, mais où suis-je, mais...» Dans son mouvement, il trébucha sur une pierre et s'affala dans un grand cri dramatique et peu viril. Il baissa les yeux sur son entrejambe et ses yeux semblèrent lui sortir de la tête. Il était complètement nu à l'exception d'un énorme collier en or reposant sur son maigre torse et son corps hâlé était recouvert de peintures formant des motifs géométriques. Le jeune homme semblait prêt à s'évanouir une nouvelle fois quand soudain, ses yeux se voilèrent et son visage se détendit, lui donnant un air passablement stupide. Le lama regarda son manège et, s'il avait eu des sourcils, ces derniers se seraient levés avec jugement et mépris.
Pacha revint à cet instant, au grand soulagement de Kuzcobis qui ne souhaitait pas gérer plus longtemps le lunatique ex-empereur. Avec un grand sourire niais, le villageois portait dans ses bras les vêtements de Kuzco fraîchement lavés dans la rivière. «Ah te voilà toi, Paaaacha, colles-donc une baffe à ce bellâtre, il s'est évanoui et en se réveillant il était encore plus agaçant qu'il ne l'est d'ordinaire.» Inquiet, Pacha s'approcha de Kuzco qui semblait être en train de reprendre ses esprits. «Tout va bien l'ami ? Vous êtes tout pâle! » Kuzco éclata de rire et se releva avec un saut carpé, il claqua l'épaule de Pacha avec un grand sourire. «Allons, je t'ai déjà dit de me tutoyer, nous sommes égaux à présent.» Kuzcobis ricana et désigna sournoisement du sabot les vêtements gouttant dans l'herbe : «Ha oui c'est pour ça qu'il te lave tes vêtements». Patiemment, Pacha se lança dans un monologue vantant au lama l'importance des liens d'amitié et d'entraide. Levant les yeux au ciel et grimaçant «La la la je m'appelle Pacha et je suis le plus grand idiot que la terre ait jamais porté», Kuzcobis leur tourna le dos et commença à partir sans les attendre en maugréant : «Je suis l'empereur. Ces empotés ne sont pas fichus de me ramener dans mon Royaume et préfèrent nous faire visiter des Royaumes à l'hygiène douteuse remplie de sauvages dépourvus du sens du style». Les deux compères suivirent le lama insolent avec un sourire de connivence, ils supportaient volontiers l'attitude épicée de l'animal, il apportait de la vie dans leur trio et ils s'étaient pris d'affection pour lui après l'avoir sauvé des griffes de furieuses panthères noires dans la jungle qui entourait Mayaland. Depuis, ils étaient inséparables et avaient décidé de tourner la page et d'aller tenter leur chance aux trois Royaumes pour répandre la joie et la bonne humeur.

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 7 Zktc

Les heures de marche suivantes furent rythmées par des chansons pittoresque, accompagnées par Pacha aux commandes de maracas endiablées. Pourtant, depuis maintenant plusieurs minutes, un silence de plomb régnait parmi les trois compagnons.
Les sourcils froncés, la lèvre inférieure protubérante, les bras croisés, Kuzco ne desserrait pas les dents. Pacha, sincèrement soucieux pour son ami, tentait de le faire sortir de sa coquille, sans succès. Le lama bavard avait encore fait des siennes et quand ils s'étaient arrêtés pour une pause afin que Kuzco puisse passer un coup de peigne dans ses soyeux cheveux noirs, Kuzcobis avait lancé une allusion au fait que Kuzco se faisait beau pour les beaux yeux du grand et fort Pacha. L'ex-empereur, outré, avait lancé son peigne sur le lama et refusait de décrocher un mot depuis cet incident. «Alleeez Kuzconet, admet quand même que c'est curieux que Pacha lâche sa mégère et ses morpions pour te suivre dans un voyage qui va durer des mois ! A force de te voir à poil, des idées ont germé dans son esprit, c'est la nature, on ne lutte pas contre la nature! Sauf moi car je suis empereur hu hu».
Kuzco voulut rétorquer une insulte à l'insupportable animal mais au même instant, un criquet fonça droit sur sa bouche ce qui le fit ravaler sa répartie, à défaut de l'insecte. En réalité, plus ils avançaient, et plus ils se faisaient harceler par les criquets, augmentant l'irritation des membres du groupe.
Se disputant toujours, ils finirent par tomber sur un couple en train de monter une tente au bord d'une rivière. Leurs vêtements étaient sales et déchirés par endroits et ils sursautaient au moindre bruit. Ils s'approchèrent d'eux et alors que Kuzco allait prendre la parole, Kuzcobis le bouscula pour se mettre en avant : «Belle journée à vous, prolétaires ! Je suis empereur ! Je vous aurai bien fait la chansonnette mais je n'ai pas mon chanteur générique sous la main. Je suis conscient que mon apparence peut soulever quelques doutes, c'est un désolant malentendu.» Le couple, les yeux écarquillés, dévisagèrent Kuzco, toujours nu et prenant la pose, accoudé à un arbre le plus naturellement du monde, puis portèrent un regard horrifié sur le lama qui leur parlait. Pacha pris le relais, arborant son sourire le plus aimable : «Excusez-nous de vous déranger mais nous sommes étrangers, pouvez-vous nous indiquer où nous sommes ?». Le couple échangea un regard incertain et la femme pris la parole d'une voix tremblante: «Hou-Hou». Pacha sourit avec bienveillance : «Oui, où ?». La femme répéta et Pacha perdit un peu son sourire, visiblement confus. Kuzcobis lâcha dédaigneusement : «Vous voyez, je vous avais dit de ne pas partir en voyage, les autochtones sont d'une vulgarité et d'une stupidité qui dépassent l'entendement, retournons à Mayaland dans mon Royaume, j'ai mal aux sabots et c'est infesté d'insectes ici, preuve s'il est besoin que la propreté n'est pas le soucis premier de ce pays.»
Après avoir bâillonné le lama, Pacha reprit la discussion avec le couple. Grâce à la bonne humeur du villageois et la promesse d'habiller Kuzco, le couple leur proposa de s'abriter sous leur tente pour la nuit afin de dormir sans être gênés par les insectes.
Ils passèrent la soirée à discuter, le lama toujours bâillonné. Le couple leur résuma la situation désastreuse du Royaume de Hou-Hou et Kuzco et Pacha échangèrent un regard entendu. Voilà où il pourrait commencer sa quête ! Le peuple était désespéré entre un tyran aux yeux bridés tentant d'annexer leur pays et une nuée de criquets, Kuzco avait de quoi s'occuper.
En échange du logis offert par le couple, Kuzco et Pacha partagèrent leur nourriture et le jeune homme passa la soirée à les divertir avec des chansons, leur permettant d'oublier le temps de quelques heures, le malheur qui s'était abattu sur eux.
918 mots

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Ven 08 Mai 2020, 22:45

Samuel Kim Music - I'll Make A Man out of You

Shang s'était dirigé vers les réserves dans le but de maintenir au mieux les voilures, mais ce ne serait que temporaire. Leurs pattes étaient tranchantes et ils étaient nombreux. Ils avaient faim. Encore un acte odieux qui n'était certainement pas dû au hasard. À n'en point douter, quelqu'un s'alliait à Shan Yu dans le but de mettre le Royaume à genoux. Quelques animaux des environs semblaient se faire un festin, comme les oiseaux, les poules et les canards, qui leur couraient après. Il savait, de mémoire, que l'odeur du bois enfumé désorientait leur odorat, alors Shang saisi une bûche dans un des feux de camp, entrait dans une des réserves et laissait celle-ci répandre son odeur, mais sans grand succès, hélas. Désespérément, ils essayaient de les écraser avec les mains et les pieds. Quelques Soldats aux bras dénudés prenaient quelques blessures, provoquées par le nombre de ces nuisibles, ainsi que les battements furieux de leurs ailes. Cri-Kee se maintenait sur son épaule, prenant sa cape rouge pour se maintenir du flot de ses semblables peu commodes. Il devait veiller à l'organisation, mais un cheval manquait de le renverser, ce qui le surprit. Avec aisance, il parvint à dominer l'animal en essayant de l'apaiser, sans doute s'était-il agité sous la masse bruyante. Retournant près de l'écurie, qui n'en portait que vaguement le nom, il distinguait rapidement Ping, ce qui le soulageait. Malgré le peu de possibilité d'entende, il élevait la voix dans sa direction.

Que se passe-t-il ? Qui a commis cette erreur ?

A peine l'eut-il entendu que quelqu'un vint à sa rencontre en courant, luttant contre les criquets, criant après lui à tout va.

Général ! Général Shang !
Que se passe-t-il, Soldat ?
L'Armée ennemie, Général ! Gnn ! Elle est en route.

Son poing se serrait sur l'encolure du cheval. Cette sale enflure de Shan Yu ...

Nul allié en vue ?
Non, Général. Le Royaume de GRRAAAA a seulement envoyé un messager !
Mobilise-t-il leurs troupes ? On-t-il dit combien d'effectifs ?

Son Soldat paru soudain embarrasser et il dû se rapprocher pour entendre ses propos.

Le Roi ... Il ... Il organise un Bal, Général.

Le Général entrouvrit ses lèvres, interloqué. Décidément ... N'y avait-il aucun Souverain lucide et bon ? L'Empereur Taiwudi serait certainement venu en aide à un allié, ou à un peuple en danger. Comme à l'époque de leur chute ... Ils étaient seuls. Vraiment seuls. Il avait une vague impression de déjà-vu. Cette situation le rendait amer. Furieux. Comment pouvait-on regarder ses alliés lors de grandes célébrations et leur tourner le dos lorsque la menace planait ? C'était aberrant. Mauvais. Le Mal absolu. Lorsque Shan Yu gîrait au sol, mort, sans doute ferait-il en sorte que ces affronts ne soient jamais oublié et que leur lâcheté traversent les livres d'Histoire. Il passait sa main dans sa nuque, essayant de reprendre contenance. Non. Il ne devait pas se laisser dominer par la Colère.

Je pense que nous allons avoir un long chemin à faire, Ping.
Général ... Nous ne pouvons contenir les criquets. Que doit-on faire ?
Soldats !

Sa voix portait aisément au-dessus du bruit assourdissant, comme si tout avait été réalisé dans ce but.

Shan Yu nous menace à nouveau ! Préparez-vous pour la bataille ! Quant aux réserves ... Nous les prendrons à nos ennemis !

Il se retournait ensuite vers son meilleur élément, lui mettant la main sur l'épaule.

Ping. Reste en retrait. S'il advient quoi que ce soit ... enfuis-toi. Ce sera ton devoir de prendre en charge l'avenir de la riposte. Quoi qu'il en coûte.

Après un regard qui se voulu plus long, comme des adieux potentiels à peine murmurés, Shang se retournait vers son messager.

Où est la Princesse Pocahontas ?
Nous ne savons pas, Général.
Pourquoi tous ces héritiers sont-ils aussi insouciants ? se demanda-t-il.
Le Roi mobilise également ses troupes devant la menace. Il nous demande de l'aide.
Bien sûr ! Je prends provisoirement le contrôle des opérations avec le Chef Wahunsunacock.

Souvent, ce dernier était appelé Powahtan, comme le nom de sa tribu principale dirigeant Hou-Hou, mais par respect envers lui et sa bonté, Shang le nommait par son prénom d'origine. Prenant les chevaux, assurant une marche puissante et forcée, les deux armées alliées convergeaient vers la frontière.

Soldats ! Soyez confiants ! Nous nous sommes ardemment entraînés, nous avons vaincus de nombreuses difficultés ! Et si nous mourrons ... Ce sera dans l'honneur. Pour notre Patrie. Pour le Bien !

Shang eu l'impression qu'un Dieu lointain lui accordait sa protection. Il aimait entendre cette musique au-dessus de ses paroles, de temps à autre. La savoir là, malgré les criquets qui se déchaînaient ailleurs, avait quelque chose de rassurant. Sans doute que Shan Yu impressionnait bien des adversaires, mais le Général le trouvait bien plus méprisable, détestable que terriblement déroutant. Ce dernier vint à leur rencontre. Ce n'était pas dans ses habitudes, mais il avait la parole mielleuse, cela cachait forcément quelque chose, oubliant cela dit que sur le Col de Hua, c'était Ping qui failli l'avoir avec une stratégie plus qu'imprévisible. Peut-être était-ce là son atout ? Peut-être était-ce le destin de Ping que de tuer Shan Yu et non à lui ? Sa tâche serait de l'y aider. Aucun souci. Ping avait sa confiance et plus encore, même s'il ne l'admettrait jamais. Un code de conduite stricte dicterait ses sentiments. Après tout, on pouvait aimer sans le dire. En là résidait Il pouvait faire mine de se rendre ... pour mieux préparer la contre-attaque ? Pouvait-il risquer la vie de tous ces hommes et de toutes ces femmes, après tout ? Son adversaire était loin d'être idiot et c'était ce qui l'avait rendu aussi dangereux. Peut-être que oui. Peut-être que son peuple bénéficiait d'une certaine prospérité, mais le Général avait bien du mal à le croire. Malgré toutes ces belles promesses, avait-il envie de se mettre au service de celui qui avait mis à genoux son pays ? En même temps, il ne voulait pas affronter ses anciens frères d'armes ... Chef Powhatan était à ses côtés, armé et prêt à combattre en cas de nécessité absolue. Ce dernier usait du bruit assourdissants des criquets non loin pour discuter avec celui qui menait ses protégés.

Qu'en pensez-vous, Shang ? l'interrogea le Roi. Nous sommes de nobles combattants, mais nous vivons simplement. J'aimerais que mon peuple soit en paix et libre. Peut-être n'est-ce pas là un tribut si lourd à payer ? Si votre noble nation n'a su contrer Shan Yu malgré son héritage militaire évident, comment la mienne le pourrait-il ?

Le Général eu un instant le regard dans le vide, avant de l'érigé vers le ciel assombri. Quelque chose au loin, un amas rocheux dominait la contrée, lui rappelait de nobles paroles ...

Qu'importe que le Vent hurle. Jamais la Montagne ne ploie devant lui.

Le Général allié le regardait avant de relever son regard vers la Montagne. Celle où l'on disait qu'un Grand Esprit vivait. L'équivalent d'un Dieu, pour ses croyances. Il aurait une armée de morts-vivants à sa solde, il serait capable de déchaîné des tempêtes de feu. Sans doute aurait-il dû aller le vérifier ? Qu'importe. Donnant un coup à son cheval, celui-ci lui permit de se démarqué. Et il répondit avec une voix aussi forte que son ennemi, toujours en compagnie de cette symphonie céleste qui lui donnait une clarté véridique et honnête, solennelle et puissant :

Nous, que nous soyons le peuple de Hou-Hou et survivants du Barh-Barr, sommes sous la protection du Grand Dieu de la Montagne ! Nous avons fait une alliance avec lui et nous ne pouvons y déroger ! Shan Yu, même vous devriez comprendre cela ! La loyauté et l'honneur des alliances sont importants pour tous, y compris les Conquérants ! Comment avoir confiance en des êtres qui vous trahissent ?

Il prit une inspiration.

Cependant ! ... Nous pouvons vous aidez à combattre nos ennemis communs, en tant qu'alliés. Vous avez une armée puissante, mais ... Les Royaumes de Hi-Hi-Hi et de GRRAAAAA ont prévus de faire alliance lors du Bal organisé par Mufasa. Certaines figures emblématiques envisagent également de prendre part à la lutte, mais non pas pour lutter contre vous uniquement, non ... Ils ont l'intention de conquérir les pays voisins et se partager équitablement tous les territoires. Vous avez soif de conquêtes, mais vous serez rapidement démuni devant une telle alliance. Par ailleurs ... Si vous impressionner le Dieu de la Montagne, alors, il t'accordera certainement Hou-Hou en remerciement. Et nous te suivrons, par effet de cause. Et, surtout ... Il fera peut-être de vous ... un Dieu ! C'est la récompense promise au plus grand des guerriers ! D'autres conquêtes s'offriront alors, plus grandes et majestueuses ! Réfléchissez-y !

Shang retournait vers le Roi, lorsqu'il reprit sa place.

Je gagne du temps, souffla-t-il.

Pour sauver des vies. Pour trouver un plan. Ping pouvait très bien être en désaccord, fuir et trouver un autre plan. Prendre le risque de le suivre ... Peu importait. Ce serait compliqué, mais il sauverait temporairement Hou-Hou. Son honneur. Et il se vengerait de tous ces peuples insouciants du sort des autres. Cette leçon serait importante.

J'approuve les propos du Général Shang, reprit le Roi en inclinant doucement le menton. En gage de notre entende ... Ma fille, Pocahontas, sera honorée d'épouser un vaillant allié en tant que représentante bien aimée de notre Royaume.

Shang n'était pas très à l'aide à cette idée. Il avait beau ne pas avoir beaucoup d'estime pour la Princesse, ce n'était pas un sort très enviable que d'être la compagne de cette brute. Sans doute que le Roi espérait-il une autre tournure pour l'avenir ... Lui aussi.

Post IV - 1630 mots

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Sam 09 Mai 2020, 01:12

Djinshee
La Porte des Contes
Djinshee plissa les yeux. C’était quoi ce bordel ? Par un curieux réflexe, elle regarda ses mains, ses vêtements, puis ses cheveux. Rien n’avait changé. Rien, sauf son environnement. Tournant doucement sur elle-même, elle analysa la situation. La jeune femme avait atterri dans une forêt. Elle était seule. Nerveuse. Elle se sentait observée, mais elle ne dit rien. Elle partait du principe que personne n’aurait répondu à son appel. De toute manière, elle avait beau scruter la cime des arbres, cerner les branches et la canopée, elle ne voyait rien. Pas un homme, pas une seule bête. Seulement quelques oiseaux qui gazouillaient çà et là, fidèles à leur poste. Peut-être qu’elle se faisait juste des illusions. Ce devait être le stress. Celui de ne pas savoir où elle se trouvait, d’être perdue et de ne pas savoir ce qu’elle devait faire – son objectif était de rentrer chez elle bien entendu, mais comment ? En tous les cas, elle détestait ça.

Djinshee se crispa lorsqu’elle entendit un bruissement derrière elle. Non, en fait ce n’était pas qu’une impression. On l’observait vraiment. Comme elle n’y voyait rien – cette forêt était étrangement sombre plus loin, alors qu’elle voyait parfaitement autour d’elle. C’était pour rajouter du suspense et un côté inquiétant à l’histoire, mais ça, elle l’ignorait encore – elle s’approcha de la source. Elle ne comptait pas rester là à rien faire. Déjà, sortir de cette forêt serait pas mal. Main à sa ceinture, elle se préparait à attraper son poignard en cas d’attaque. Au bout de quelques mètres, elle perçut encore des mouvements devant elle. La chose jouait avec les fougères. Un animal ? Certainement. Quel genre ? Elle n’en sut jamais rien et ne se posa pas vraiment la question, tant que ça ne lui sautait pas dessus. C’était petit, vif, et ça s’éloignait d’elle sans pour autant la fuir. Comportement étrange, pour un animal. Animal qui la mena – comme par hasard, car elle ignorait toujours que c’était pour l’histoire – jusqu’à un petit sentier avant de ne plus donner le moindre signe de vie. La Lyrienn soupira. Bon. Ce n’était pas plus mal. Maintenant, à droite ou à gauche ? Au hasard, elle choisit la deuxième option. Elle n’aimait pas devoir prendre ce genre de décision à la légère. Elle n’aimait pas ne pas savoir où ce chemin allait l’emmener. Pas que ça lui faisait peur, mais ça l’énervait. Elle ne voulait pas perdre du temps. Il fallait pourtant qu’elle prenne son mal en patience si elle voulait en savoir un peu plus sur ce qui venait de lui arriver. Djinshee voulait trouver quelqu’un, n’importe qui, pour qu’on lui indique où est-ce qu’elle se trouvait. Ensuite, elle aviserait. Ce n’était pas comme si elle avait beaucoup de choix à sa disposition.

Lorsqu’elle sortit enfin des bois, la première chose qu’elle aperçut fut un village. Parfait. Là-bas, elle trouverait plus que ce qu’elle demandait. Savoir qu’elle pourrait dormir et manger dans le coin au besoin n’était jamais de refus, surtout quand on ne reconnaissait absolument pas le paysage. Intérieurement, cela l’exaspéra un peu, mais ce fût donc d’un pas décidé qu’elle se dirigea vers le patelin et qu’elle entreprit même d’entrer dans une taverne. Celle-ci était bien remplie. En dépit des ivrognes qui se ressemblaient tous à travers toutes les tavernes du monde entier, le regard de la rousse se posa sur un petit… bonhomme de neige ? Son étonnement se transforma vite en mépris pour la créature – ou la personne ? – de par sa nature même. Elle préféra ne pas s’attarder sur lui et plutôt s’intéresser à la personne à sa proximité directe : l’interlocutrice supposée dudit bonhomme. Elle l’intercepta avant qu’elle ne quitte l’établissement, car c’était visiblement ce qu’elle comptait faire. Djinshee avait bien vu que celle-ci avait l’air bouleversée, mais tant pis. Au pire, elle avait plein d’autres clients à sa disposition pour lui répondre. Elle pourrait réitérer la question.

-Excusez-moi, on est où, ici ? Comme elle n’avait pas envie qu’on lui sorte stupidement le nom du village, ou pire, celui de l’enseigne, et parce qu’un bonhomme de neige, elle imaginait que ça ne se trouvait que sur l’île des Lyrienns de Glace, elle choisit de prendre le risque. Aeden ?

Elle-même en doutait fortement, mais cette proposition lui permettait aussi de savoir à quel point elle était à côté de la plaque. Cela constituerait un bon moyen d’évaluation de la hauteur de la merde dans laquelle elle était. Lui arrivait-elle aux chevilles, ou jusqu’au cou ? D’après ses premières estimations, on visait plutôt le cou. Elle ne comprenait pas le monde dans lequel elle était apparue, ce qu’elle était censée y faire, et comment elle pouvait rentrer chez elle et revenir vaquer à des occupations bien plus importantes que ce qu’elle pourrait jamais faire ici. Ça ne l’intéressait pas de vivre ce qu’on voulait lui faire subir. Djinshee n’était pas un jouet, ni de la chair à canon. La réponse de la jeune femme, en soit, ne serait qu’une confirmation de son hypothèse. Mais il fallait bien passer par là.

~842 mots~



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Bellada Ward
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Sam 09 Mai 2020, 09:55


Image de Andrea Savchenko #
La porte des Contes
Le Chapelier avait eu la chance de voir beaucoup de belles femmes et de beaux hommes, dans sa vie. Il en avait croisé un, avec une paire de jambes idyllique : des poils duveteux recouvraient ses gambettes caprines et ses sabots lui avaient immédiatement fait de l'effet. Il avait également eut le loisir de monter sur le dos d'un centaure à la croupe charmeuse. Eric, le Prince de son royaume d'origine, n'était pas non plus à oublier. C'était un homme au charme indéniable - pas difficile de comprendre pourquoi tant de femmes rêvaient de pouvoir se tenir à ses côtés. En plus de son titre prestigieux - qui était sans doute la seule et unique véritable raison pour laquelle il était si célèbre - son visage avait fait naître chez le Fou des fous un désire certain. C'était pour cette raison qu'il avait voulu fricoter avec lui. Malheureusement, il est bien plus compliqué de batifoler avec le fils d'un roi qu'avec la première sirène venue : malgré son envie, ils n'avaient jamais pu aller jusqu'au bout de leur histoire, tous les deux. Quoi qu'il en soit, en cet instant, dans la tente où il avait fait irruption, le Chapelier ne pensa à aucun de ses anciens partenaires de chambre. En effet, il venait de tomber sur la perle rare : cet homme était de loin le plus beau spécimen de tous les royaumes réunis ! Ses jambes, particulièrement velues sans pour autant ressembler à celles du faune, étaient parées de sabot très émoustillants. Ses fesses rebondies étaient surmontées d'une petite queue de lapin blanc, pompon aguicheur que le Fou aurait volontiers agrippé. Son visage était celui d'un homme, et ressemblait énormément à la figure de son premier amant : Gilles. Ils s'étaient connus il y a de cela de nombreuses décennies et avaient vécu quelques années heureuses ensemble, avant que sa renommée en tant que Chapelier le pousse à aller en ville, loin du petit cocon d'amour qu'ils avaient fondé ensemble. Quelques traits singuliers divergeaient cependant : son nez retroussé remontait en une pointe artistique, qui n'était pas sans rappeler le bec d'une théière. Quant à ses oreilles décollées, elles pouvaient substituer l'anse de l'objet - le Chapelier avait toujours adoré le thé, c'était une véritable passion qui le hantait depuis toujours. Des tâches de rousseurs dessinaient également des motifs, semblables à ceux figurant sur sa théière fétiche - elle était ébréchée, exposée dans l'armoire de sa roulotte.

« La musique a des vertus apaisantes ! » rétorqua l'homme en agitant sa trompette. « Laissez-moi vous faire une petite démonstration. » Le musicien improvisé plaça l'embout de l'instrument contre sa bouche et souffla de toutes ses forces, en appuyant aléatoirement sur les pistons. Un son étouffé résonna dans la tente, rendant la mélodie disgracieuse. Le virtuose s'entêta cependant, continuant à s’époumoner en vain. Après plusieurs longues secondes, une petite boule lumineuse s'échappa du conduit de la trompette. « LUCIOLE ! » s'écria le Chapelier en jetant sur elle l'instrument. Sans s'inquiéter de savoir si, oui ou non, il avait réussi à écraser l'insecte, le fou se tourna vers son acolyte. « Ceci dit, le thé aussi. Voulez-vous du thé ? Vous avez une tête a aimer le thé. » informa-t-il. A nouveau, l'homme tapota la veste de son costume miteux, comme s'il cherchait quelque chose. Il passa une main dans une poche d'où il sortit une breloque sans importance - une pépite d'or, en réalité - qu'il jeta par-dessus son épaule. « Non pas ça... » marmonna-t-il en commençant à tourner sur lui-même, comme si ceci pouvait lui permettre de se remettre les idées en place. « Pas ça non plus... » râla-t-il en se débarrassant d'une bague où scintillait un diamant plus gros que l'ongle de l'auriculaire. Comme souvent, le Chapelier ôta son chapeau haut de forme : cette fois, c'était un canard - ou plutôt un jouet bien particulier en forme de canard - qui était posé sur sa tête. Avec habileté, il enfonça son bras dans le chapeau et en retira une épée aussi longue que son bras. Elle était luisante, avec des pierres précieuses sur le manche. En réalité, l'apparence était trompeuse : il s'agissait encore une fois d'un jouet : si l'on appuyait sur la garde, la lame se transformait en bouquet de fleurs. Mais cela, on ne pouvait pas le deviner en un coup d’œil. « Oh ! Ça, ça peut être utile aussi ! Tenez, je vous nomme Chevalier de la DAME DE CŒUR ! Qui est la Dame de cœur ? Quelle drôle de question ! Je n'en ai pas LA MOINDRE IDÉE. Mais les criquets me disent qu'elle est gentille. Tenez, elle vous offre cette épée. Et puis, un chevalier, ça a besoin d'un destrier ! Qu'en dites-vous ? » Aussitôt dit, aussitôt fait : le Chapelier fit apparaître un tapis qu'il disposa sur le sol. Il s'en confectionna un second qu'il posa à côté du premier. Tout excité, le petit homme s'installa sur l'un d'eux et en agrippa les coins. « Allez HUE ! » Comme par magie, l'objet avança ! Par magie, ou parce que l'excité qui le maniait avait fait un petit saut en avant. « HUE ! » scanda-t-il à nouveau en faisant un second saut. Cette fois-ci, une grimace défigura sa mine enjouée : ce tapit lui rappait un peu les fesses. Il allait avoir le derrière tout abîmé. « HUE ! » Avec toute la détermination du monde, le Chapelier sortit dehors.

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Sam 09 Mai 2020, 10:52


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 7 86122410

Les Portes II

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 7 77438810

C'était le chaos le plus total au Royaume de Hou-Hou. De un, on a subi le premier assaut du conquérant Shan Yu. On n'a rien vu venir … enfin je n'ai rien vu venir. Je n'ai pas fait le neccessaire pour prévenir toutes attaques ennemis alors que je suis la seule à pouvoir communiquer avec les arbres et les animaux. Ils peuvent très bien devenir mes espions. Mais seulement, je suis bien trop obsédée par ma liberté que j'en oublie mon peuple … De deux, à cause de mon manque de réactivité, je n'ai pas pu prévenir l'invasion des criquets que j'ai pourtant entendu de loin. Tout cela parce que j'ai été bien trop naïve pour croire qu'ils ne s'en prendrait jamais à notre royaume … Cela fait de moi une piètre princesse. Je ne suis pas digne de succéder à mon père, le Roi de Hou-Hou. Cependant, j'essayais tout de même de me rattraper en essayant de convaincre les criquets de partir ailleurs, de nous laisser tranquille, mais visiblement ils n'ont guère envie de coopérer. Tout ce qu'ils veulent c'est manger sans relâche, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus une miette à se mettre sous la dent. Vous voyez … je ne suis même pas capable de réparer mes erreurs.

Soudain, je vis une jeune femme inconsciente à terre. Je décidais de lui venir en aide. Il fallait à tout prit trouver un endroit pour la mettre à l'abri de l'invasion de criquets. L'une des deux petites créatures, qui sont apparues plus tôt au dessus de ma tête, se dirigea en vitesse vers une tente. Intriguée, je décidais de la suivre. Lorsque je pénétrais dans le tipi, je déposais délicatement la jeune femme à terre, sur un tapis, pour lui prodiguer les premiers soins. Fort heureusement il y avait déjà un nécessaire de soin. Je préparais les herbes de façon à faire un cataplasme pour ensuite le déposer sur les blessures de la jeune femme pour qu'elles puissent arrêter de saigner et pouvoir se guérir par la suite. Une fois encore je n'ai rien vu venir. Trois personnes venaient de pénétrer dans la tente par l'arrière et me prit par surprise. L'un d'eux posa sa sale main sur ma bouche pour que je ne puisse pas hurler. J'essayais de me débattre comme je le pouvais, mais ils étaient bien trop forts. J'essayais de m'agripper aux toiles de la tente, mais je ne fais que la déchirer. Je tentais de me débattre encore et encore jusqu'à avoir presque réussit à m'échapper, mais quand ils essayèrent de me rattraper ma tête heurta un arbre et m’assomma. Mon petit compagnon Flitz me suivait pour savoir où j'allais être emmenée. Quand à Meeko, mon petit raton laveur, au début il est resté bouche bée, mais ensuite il se mit à paniquer et à partir dans tous les sens. Il ramassa une des plumes blanches qui était dans mes cheveux pour prévenir quelqu'un qu'il venait de m'arriver quelques choses.

Quant à moi, je me réveillais bien plus tard. J'avais mal à la tête, mais je réussis tout de même à me rendre compte que je n'étais plus dans mon village, mais que j'étais dans une chambre qui n'avait rien à voir avec celle que j'avais au royaume Hou-Hou. Soudain, je sentais une cette angoisse monter en moi, je touchais mes cheveux et fort heureusement les plumes blanches étaient toujours là, mais il en manquait une. Une petite voix m'interpella, c'était Flitz qui me faisait encore la morale. Il me disait que c'était de ma faute si je me retrouvais là, que je n'ai pas été assez prudente, que j'en ai encore fait qu'à ma tête. Cependant je me fichais un peu de ce qu'il pouvait me dire, j'étais bien trop contente de voir qu'il m'avait suivit. « Tu sais où on est ? » Bien entendu il ne le sait pas, il est un peu nul en orientation. Je décidais de me lever, marchant sur la pointe des pieds en direction de la porte principale. « C'est fermé » murmurais-je. Je ne sais pas comment je vais sortir de là. Je ne pouvais même pas m'échapper par une quelconque fenêtre, elles étaient toutes fermées aussi et en plus il y avait des carreaux … J'espère vraiment que je pourrais sortir d'ici et rapidement !

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◊ 772 mots ◊
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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Sam 09 Mai 2020, 17:34



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Finalement, je n'eus pas besoin de l'aide du petit dragon pour trouver le Général. Toutefois, en voyant son expression, ma volonté de lui expliquer ce qu'il s'était exactement passé s'effaça quelque peu. Il ne me croirait jamais, s'était évident. Après une longue inspiration, je me préparais à me jeter à l'eau tout de même. « C'est ma faute. Il y a des... ». Faes ? Non. « ...créatures malicieuses qui traînent aux alentours. Je ne suis pas arrivé à temps pour les empêcher d'agir. ». Mais au final, ce n'était pas le plus inquiétant qui pouvait arriver. Je retins une expiration à l'annonce du soldat. Shan Yu avait donc déjà traversé le pays jusqu'ici ? Je serrai la mâchoire et les poings à cette pensée. D'autant plus à la seconde remarque de notre camarade. Le sort de ce Royaume était donc indifférent aux autres. Nous devrons agir seul. Je sentais alors la flamme de la Colère commencer à s'embraser dans ma poitrine. Soit. Si nous ne pouvions compter sur personne autre que nous-même, alors nous nous débrouillerons, comme nous l'avions fait par le passé. Et cette fois, je ne laisserai pas Shan Yu s'emparer de la victoire, d'eusses-je y laisser la vie. Mon regard se porta sur Shang alors qu'il prit la parole, motivant les troupes pour reprendre la bataille, cette musique épique accompagnant ses paroles et rendant l'instant plus intense encore. Pourtant, je ne pus cacher l'incompréhension et la déception qui me gagnait lorsqu'il s'adressa à moi. « Comment ? Non ! Je... ». Je détournais un instant le regard, essayant de cacher le trouble et la tristesse qui m'envahissait avant de me plonger dans ses iris. Ce n'était pas négociable. Je restais alors un instant, sans rien dire, ni rien faire, les yeux baissés, tandis qu'il commençait à donner des autres à d'autres soldats. Après un dernier regard, je m'éloignais, un pincement au cœur et allait chercher Yao, Ling et Chian-Po et leurs demandaient de prendre armes et armures. « Qu'est-ce que tu comptes faire de ces trois-là ? Y a franchement meilleur soldat, hein... », me lâchait Mushu tandis que moi-même je me préparais. « Je n'ai pas besoin des meilleurs dans l'éventualité d'une contre-offensive. J'ai besoin d'hommes de confiance, prêts à absolument tout ce qui est nécessaire pour faire ployer l'armée de ce monstre. ». Quittant la tente je me tournais une vers le petit dragon. « J'ai une faveur à te demander. J'aimerai que tu récupères quelque chose pour moi ? » - « Quoi donc ? », fit mon gardien, curieux. « Shang. Il possède un médaillon. Il devrait se trouver dans sa tente s'il ne l'a pas prit avec lui. » - « Hum, tu veux que je récupère le médaillon de ton amoureux, c'est ça ? », répondait le dragon d'un ton mielleux. « Ça suffit. Et oui, j'aimerai que tu me le rapporte, si possible. », rétorquai-je alors que je sentais le rouge me monter aux joues. - « Très bien. Évite de t'éclipser trop rapidement entre-temps où ça sera pas très utile par contre. »






Je saisis le médaillon à pleine main, aidais Mushu à grimper sur mon épaule et quitter la tente d'un pas rapide. Je voyais Shang, plus loin, à rassembler les hommes pour le combat. J'allais rassembler mes amis, dans le cas où les choses ne se passeraient pas comme prévus. « Nous allons les laisser partir devant. Nous les suivrons de loin et surveillerons l'évolution de la situation. », commençais-je à expliquer à mes camarades tandis qu'à mon tour je préparais mon cheval. Je laissais échapper une expiration, m'arrêtant dans mon mouvement. « Il faut se préparer à potentiellement quitter le champs de bataille et laisser nos camarades derrière nous. », ajoutais-je en me tournant vers eux, les fixant avec intensité. Je pus capter le trouble dans leur regard. Aussi je ne les quittais pas des yeux jusqu'à voir la détermination les habiter. Alors seulement je me détournais d'eux et me mettais en selle. « Allons-y. », conclus-je avec cette même détermination. Pourtant, au fond, une triste crainte agitait mon âme. En même temps je voyais Maeko s'agiter, une plume blanche à la main. Je fronçais des sourcils. C'était étrange, cette animal était toujours en compagnie de la Princesse.

A l'arrière du bataillon, je gardais l’œil fixé sur Shang qui dialoguait avec Shan Yu. Une partie de moi ne supportait pas cela. D'autant que la moitié des mots me parvenaient à cause de ces satanés insectes. « Mushu, avance un peu et rapporte-moi ce qu'il se dit s'il-te-plaît. », lui soufflais-je. Sans un mot, celui-ci se glissa hors de mon col pour s'avancer vers le front. Je le suivais des yeux, jusqu'à ce que ce dernier quitte mon champs de vision. Alors je portais de nouveau mon attention sur Shang. « A ton avis, qu'est-ce que peut bien dire le Général ? », questionna Chian-Po. Je laissais planer un court silence avant de lui répondre. « Je n'en n'ai pas la moindre idée. Et ça m'inquiète. ». Lorsque je vis le dragon revenir, je descendit du destrier afin de faciliter sa remontée. « Alors ? ». Il laissa échapper un soupir. La mine qu'il affichait ne m'annonçait rien de bon, mais je préférais attendre qu'il me rapporte ce qu'il avait pu entendre plutôt que m'avancer sur quoi que ce soit. « Tu ne vas pas aimer ça. ». J'avalais difficilement ma salive alors qu'il me répétait les paroles de Shang. « Tu es vraiment sûr de ce que tu as entendu ? Je veux dire... », j'avais beaucoup de mal à y croire. Il secoua la tête tout en s'excusant, comme fautif. Je restais un instant muette. « Ping ? Qu'est-ce qu'il se passe ? ». Je levais les yeux vers Shang, le cœur serré, avant de remonter sur le cheval. « Ping ? ». Qu'il en soit ainsi. Le dieu de la montagne défendra Hou-Hou de l'envahisseur et, s'il préfère encore s'allier à cet homme, alors les deux royaumes du nord entrerons dans cette guerre. Je jetais un ultime regard à Shang, ravalant la tristesse qui m'envahissait. La loyauté... J'espérais seulement qu'il ne l'offre pas sincèrement à cette bête. « Partons. », fis-je simplement à mes comparses en faisant demi-tour, prenant la direction de la montagne.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

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Sam 09 Mai 2020, 18:34


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



Je posai un regard sévère sur l’énergumène qui troublait ma tranquillité. Chacune de ses nombreuses pitreries ne faisait qu’accroître mon irritation. Il était bien plus pénible que les misérables insectes qui s’infiltraient à l’intérieur ma tente - eux, au moins, restaient calmes et silencieux. Après une courte pause, où il s’était contenté de m’observer d’un regard malsain, il insuffla la vie à sa trompette dans une effroyable mélodie. Des notes dissonantes s’enchaînaient, tantôt graves, tantôt aiguës, dans une cacophonie assourdissante. Je plaquai mes mains sur les oreilles dans l’espoir d’atténuer ce bruit qui aurait déchiré les tympans des plus grands compositeurs.

« C’pas b’en’tôt fini, wesh ! » vociférai-je sans que l’imbécile ne remarque quoi que ce soit. A vrai dire, je le soupçonnai d’être sourd en plus d’être complètement fêlé.

Soudain, d’un geste inconsidéré, il balança son instrument au milieu de la pièce. Ce dernier atterrit lourdement sur le sol dans un terrible fracas métallique. C’était une véritable boule de nerfs qui ne semblait pas se fatiguer malgré son âge avancé. J’en venais à soupçonner qu’il fût payé pour m’agacer. Peut-être était-ce cette vieille loque de Daril qui n’avait trouvé que ce stratagème pour se venger en toute impunité ? Il avait de la chance que rien ne vienne corroborer mes suspicions, sans quoi je l’aurai exécuté devant la plèbe pour l’exemple.

Voilà que l’imbécile se mettait à me proposer du thé. Il se croyait vraiment tout permis. Peut-être se pensait-il chez lui ?

« Mais t’vas d…» commençai-je

Il sortit de ses poches une énorme pépite d’or qu’il balança indifféremment sur le sol. Mes yeux étaient figés sur l’objet et n’arrivaient pas à s’en détacher. Ce dernier valait à lui seul davantage que tous mes biens réunis - excepté la lampe magique, bien évidemment. L’homme au chapeau se débarrassa d’un nouvel objet que j’identifiai aussitôt comme une bague de fiançailles. Le diamant qui l’ornait me semblait gigantesque ; il était si gros qu’il pouvait aisément couvrir deux doigts. L’imbécile venait de gagner un peu d’intérêt à mes yeux. Un sourire mauvais se dessina sur mon visage avide. Il aurait mieux valu pour lui qu’il n’entrât pas dans cette demeure ; il ne sortirait pas indemne de ce campement.

L’attardé retourna son chapeau et en sortit une majestueuse épée dont la garde était incrustée de pierres précieuses. D’instinct, je reculai d’un pas lorsqu’il leva le cimeterre vers moi. Son discours était complètement incompréhensible mais je n'y prêtai guère attention. Je m’emparai de l’arme d’un geste vif par peur qu’il change d’avis. Décidément, c’était un idiot fini. Je le menaçai de ma nouvelle acquisition, appuyant fermement ma main sur la poignée. Je sentis une vibration parcourir la lame avant qu’elle se mue en un magnifique bouquet de fleurs. Alors que je la laissai tomber, elle reprit sa forme initiale avant de se planter dans le sol.

Je lâchai un juron alors que l’arriéré s’assit sur le bout de tissus qu’il avait étalé à même le sol. Tandis qu’il s’agrippait au tapis, je m’attendais à un effet miraculeux qui l’aurait propulsé dans les airs. Mes espoirs disparurent quand je vis ses fesses retomber lourdement dans un nuage de poussière pour la seconde fois. Il n’avait pas encore passé le pas de ma tente quand je me baissai pour récupérer les objets précieux qu’il avait jeté derrière lui. Je fourrai la pépite et la bague dans mes poches et ajustai la fausse épée à mon ceinturon - faute de mieux, elle bernerait toujours les couards. Une fois équipé, je suivi l’hurluberlu à l’extérieur qui s’évertuait à balayer le sol avec la ferme intention de le dépouiller.  

« Hé Aladdin ! » héla une voix derrière moi.

Je fis volteface, quittant le bouffon des yeux pour embrasser la silhouette d’un homme un peu trop sûr de lui.

« Quoi, Flynn ?

— Hé mais t’es qui toi ? T’es pas Aladdin !

— Très drôle. Commence pas à me soûler, j’ai déjà eu ma dose avec l’autre débile, précisai-je en désignant le chapelier d’un mouvement de la tête

— Réponds, imposteur ! » m’accusa-t-il en dégainant son arme.

Le génie sortit de la lampe sans que je ne lui ai rien demandé. Je soupirai bruyamment : c’était quoi encore toutes ces conneries ?

« Je t‘avais dit que la magie avait fonctionné, Al ! Tu vois ! C’est trop bien, non ?

— C’est qui ton compagnon ?

— Je suis le GENIE DE LA LAAAAAAAAAAAAMPE, s’extasia l’entité magique

— Bon, Génie, du balai. Et toi Flynn, range ton arme. »

Mon ton était casant. Je ne supportais pas qu’on remette mes ordres en question. Le génie disparut aussi vite qu’il était apparu. En revanche, le voleur semblait hésiter à rengainer. Je perçus des palpations familières au niveau de mes jambes ; Abu était rentré de son excursion. Lorsque le petit singe prit place sur mon épaule, mon interlocuteur prit conscience de sa maladresse.

« Oh, pardon Aladdin. Mais t’es tellement différent ! Tu me ressembles un peu maintenant, indiqua-t-il en affichant un sourire aux dents blanches

— Bref, tu voulais quoi ?

— La Confrérie a eu l’information qu’il y aurait un bal au Château de GRRAAAA et…

— Vous voulez qu’on infiltre la fête et qu’on se renfloue les poches au passage ? Je marche. » le coupai-je.

Mon interlocuteur se contenta de hocher la tête. Je souris de satisfaction ; le bal serait l’endroit idéal pour rencontrer les princesses et - avec cette nouvelle apparence - je ne doutais pas de faire des ravages. Mon regard se posa sur les guenilles de mon acolyte, reflétant la pauvreté de mes habits. Si nous voulions pénétrer le palais, il nous faudrait des vêtements de choix. Heureusement, la providence venait de mettre sur ma route le parfait pigeon à plumer.

« Hé, l’imbécile heureux, ça te tente de faire des emplettes  ?» criai-je à l’intention de l’aliéné.


Post IV - 930 mots | Résumé:
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Sam 09 Mai 2020, 22:57


Crédits : Armando savoia


Cendrillon utilisait patiemment sa planche à calandrer, jetant de furtifs regards vers la vitre. Ses habits étaient sales. Sa mine demeurait triste. D’apparence, rien n’avait changé. Ses abominables belles-sœurs la tourmentaient toujours, lui laissant quelques mots désobligeants dès que l’occasion se présentait. Comme à l’accoutumée, la souillon acquiesçait sans rien dire. Un détail avait changé, cependant. Une subtilité que seul un œil attentif aurait pu remarquer : dans le regard de la jeune femme était maintenant logée une lueur de suffisance. D’ici quelques heures, sa servitude prendrait fin. « C’est bon, c’est assez lisse ! » Anastasie récupéra son linge avant de congédier sa demi-sœur d’un signe de la main. « Va plutôt récupérer de l’eau au puits. » Cendrillon manqua de sourire. L’occasion parfaite arrivait plus tôt que prévu. « Entendu. »



Au grenier, elle récupéra plusieurs seaux, se déplaçant avec précaution. Puis, elle s’éclaircit la gorge, laissant son air sévère transparaître. « J’ai vérifié, aucune des imbéciles n’est proche. Vous pouvez vous montrer. » Les deux souris ainsi que la marraine sortirent de leur cachette. « La robe est toujours dans le sac ? » Cendrillon n’attendit pas de réponse et vérifia par elle-même. Cette tenue était étincelante. Dire que, bientôt, elle en aurait quatre autres d’aussi jolies. « Bien. Marraine, Bleuette, Félicette : partez vous cacher près de l’étable. J’espère que tu ne m’as pas menti sur tes capacités, Marraine, car il est temps de mettre le plan ALCOOLL à exécution. » L’abréviation signifiait « Assassiner Les Connasses Odieuses Occupant Le Logement ». Cendrillon aimait bien les sigles.

Le puits le plus proche était à quelques centaines de mètres au-devant de la maison. La souillon marchait nonchalamment, ses seaux un peu plus lourds que d’habitude. C’est qu’ils n’étaient pas vides : à l’intérieur, plusieurs guenilles lui appartenant, ainsi que quelques bijoux qu’elle venait de voler dans la maison. Elle comptait partir : ces risques méritaient d’être pris. Cendrillon attendit d’être à mi-chemin pour tourner les talons, et contourner discrètement le domaine afin d’atteindre le potager. Là, elle y récupéra une citrouille de taille modérée, pour l’emmener jusqu’à l’étable. C’était loin d’être léger mais, dans sa vie, elle avait porté des casseroles plus imposantes.

En un coup de baguette, la marraine qui attendait sur place transforma la cucurbitacée en un carrosse somptueux. Il fallait partir rapidement, avant que son infâme belle-famille ne se rende compte de la supercherie. Cendrillon, s’installa après avoir attelé les chevaux. Elle attendit là l’espace de quelques secondes, un sourire béat attaché à son visage, avant que la réalité ne revienne à son esprit. Son véhicule n’avancerait pas sans jockey.

« Je sais pas bien monter à cheval ! » La bonne fae haussa les épaules. « Moi non plus. » – « Mais tu devrais savoir ! » – « J’ai des ailes, pourquoi je m’embêterais ? » – « C’est pas une excuse ! Quelle incapable, il faut tout faire par soi-même ici… » – « Mais c’est moi qui utilise ma magie pour te donner tout ça… » – « Tais-toi, tu m’empêches de réfléchir ! » La querelle continua ainsi quelque temps, avant qu’une petite voix aigüe ne vienne les interrompre. C’était Bleuette. « Regardez ! »

Madame de Trémaire s’avançait à grands pas vers le carrosse. Ses yeux brûlaient de rage, et elle serrait tant les dents que l’on aurait pu les entendre grincer à des kilomètres. Derrière la marâtre, pourtant, flottait quelque chose d’encore plus intéressant. La luciole. Cendrillon se mit en tête que c’était cette petite peste féérique qui, en guise de revanche, avait prévenu sa belle-mère. Elle oubliait sans doute que la créature n’avait certainement rien eu à faire : la dispute de la blonde avec sa marraine avait probablement dû alerter quiconque possédait encore l’ouïe.

Stimulée par l’adrénaline, Cendrillon s’improvisa jockey. Les chevaux de l’étable l’aimaient bien, puisqu’elle était la seule à les nourrir. Elle comptait sur ce facteur, et espérait qu’ils se dépêcheraient. Ses attentes furent dépassées : effrayés par l’arrivée de Madame de Trémaire, ils tractèrent le carrosse à une vitesse déconcertante. La souillon jubilait, partant du principe qu’au Village, trouver un assassin ne serait pas bien compliqué. De toute façon, entre sa robe luxueuse, ses autres haillons — qui n’allaient pas tarder à devenir fastueux — et les bijoux qu’elle avait volés à sa belle-mère… elle ne manquait pas de ressources. Dans le pire des cas, elle pourrait acheter des vêtements bas de gamme, forcer sa marraine à faire son tour de magie sur chacun d’entre eux, puis les revendre au centuple du prix initial. Cendrillon avait tout pour être heureuse. Plus de corvées, plus d’ordres incessants et, bientôt, plus de belle famille. Voyant la distante figure de sa marâtre s’éloigner à mesure que le carrosse filait, l’ancienne servante cria quelques mots qui représentaient parfaitement son état d’esprit.

« À plus tard, les bécasses ! Débrouillez-vous pour le ménage ! »



L’excitation s’était atténuée après plusieurs heures de route. Le premier arrêt du groupe s’était effectué dans un village, où ils avaient appris qu’un gigantesque bal était organisé dans le Royaume. Les astres semblaient s’aligner en la faveur de Cendrillon : ce serait l’occasion de séduire son prince. La marraine, cependant, paraissait moins extatique. Elle avait vu son pouvoir être exploité à plusieurs reprises : contre des centaines de pièces, elle dût créer et vendre un autre de ses carrosses. La somme était modique comparée à la valeur d’un de ces véhicules, mais la jeune femme voulait avoir son argent rapidement. La bonne fée avait tout de même l’impression que celle qu’elle devait choyer avait un caractère alliant les défauts du buffle aux qualités du serpent. Si le choix s’était présenté à elle, elle aurait choisi une protégée moins antipathique.

« On a bien fait de s’installer un peu avant le château. Tous ceux qui veulent aller au bal, mais ont des tenues médiocres mettent la main au portefeuille ! » Cendrillon était déjà bien apprêtée : elle avait troqué ses loques contre la première robe que la bonne fae lui avait offerte, et s’était fait maquiller pendant une de leurs haltes. « Marraine, dépêche-toi de transformer la prochaine fournée. Ce sera la dernière, après un ou deux clients de plus on part au bal. » Avec l’argent déjà obtenu, le groupe avait pu se permettre d’engager un jockey. Ils verraient comment financer l’assassinat de la belle-famille plus tard.

« Oh, une future cliente arrive ! » Félicette pointait du doigt une jeune femme. « Tu ne vois pas qu’elle est entourée de hyènes ? Elle ne doit pas être fréquentable. » Il fallait être dérangé, pour se promener accompagné de ces créatures affreuses ? « Qui ne tente rien n’a rien ! C’est bien comme ça que tu as réussi à t’échapper, non ? » La souris marquait un point. Convaincue, Cendrillon s’approcha de l’inconnue avec son sourire le plus hypocrite.

« Bonjour ! Vous avez de si beaux cheveux ! Mais… garder les pieds nus n’apporte vraiment pas la touche d’élégance qui manque à votre tenue. Si vous voulez aller au bal et faire une bonne impression là-bas, il vous faut scintiller comme un diamant. Nous avons un magnifique ensemble, comprenant une robe, un collier, des dessous et, bien évidemment, des chaussures. » La vendeuse improvisée feignit de glousser. Elle se rendait bien compte que sa cible n’avait pas l’air d’avoir les moyens de s’acheter tout cela. « Pour les plus petites bourses, on vend les chaussures en verre à part. Vous êtes intéressée ? »

1300 mots environ.
Résumé + Maison:
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3921
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Dim 10 Mai 2020, 12:24



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Tout le monde commet des erreurs. L’erreur de Scar fut d’envoyer les trois hyènes en pensant que les ordres étaient simples et qu’elles ne rencontreraient aucune difficulté à les appliquer. C’était le fardeau des gens intelligents : ils pouvaient se trouver incapable d’envisager l’étendue de la bêtise des autres. Il n’avait pas songé une petite seconde que seule une hyène lui reviendrait, Bonzaï, et qu’elle lui expliquerait que « oups, Aurore est partie pour le bal avec Shenzi et Ed ». « Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans « trouvez-moi Aurore et ramenez-la ici » ? » gronda-t-il en attrapant l’oreille de la bête. Il la tordit, ce qui fit couiner l’animal. « Scar, Scar, Sca-aïe ! Elle est têtue ! » - « C’est une gamine. Vous étiez trois. Avec des crocs, des griffes et des directives claires. » - « Oui, oui, mais euh, elle n’a – aïe – pas voulu nous suivre, et elle – aïe ! –, au moins elle est au bal, hein, pas vrai ? On a juste à aller là-bas et pui- » - « On ? » Le renégat eut un sourire tordu. Il lâcha l’oreille de la hyène et se redressa. « Non. Je vais y aller seul. Tu restes ici. Je renverrai Shenzi et Ed avant qu’ils n’ouvrent la bouche devant Mufasa. » Ces imbéciles seraient bien capables de divulguer ses intentions malveillantes ; or, c’était bien là la dernière chose qu’il souhaitait. Poussant un soupir, il posa son pouce sur sa tempe et ses doigts sur son front et massa. Son plan tombait à l’eau. « Autre chose à me dire ? » - « Euh, oui, euh, j’ai eu des éclaircissements sur l’invasion de Hou-Hou. » - « Ah ? » - « Des criquets ont ravagé les récoltes, et Shan Yu tente de conquérir le royaume. » - « Shan Yu ? Hum. Intéressant. » Scar n’ignorait pas les ambitions démesurées du Barh Barr. « Et Mufasa et la Méchante Reine n’ont pas envoyé d’armée pour aider ? » - « Non. » Les inconscients. Le malin sourit.

Scar, assis dans un fauteuil, les jambes croisées et les mains nonchalamment posées sur les accoudoirs, observait la surface lisse du miroir. Le son qui s’en dégageait avait attiré son attention et il s’était installé pour profiter du spectacle. Le visage de la Méchante Reine, souveraine de Hi-Hi-Hi, était apparu. Elle annonçait son abdication au profit de Maléfique. L’air impassible, il écoutait et, dans le même temps, recalculait ses plans. Peu importait les causes de ce changement soudain de royauté. Il ne s’intéressait qu’aux faits. Maléfique était déjà souveraine. Il ne pouvait pas lui proposer un enfant et un simple trône. Une vague d’irritation rongea ses intestins : il tenta de la tempérer par la froideur de son intelligence. C’était comme un puzzle. Il avait connaissances d’éléments divers et variés, disséminés aux quatre coins de son esprit. Il suffisait de trouver l’angle parfait pour les imbriquer les uns aux autres. Maléfique était reine, mais sa vie était toujours menacée. Il voulait le trône de GRRAAA, mais ne disposait pas d’Aurore. Au sud de leurs deux royaumes, un ennemi menaçait. Il ne fallait pas sous-estimer Shan Yu. Aux yeux du brun, il avait les moyens de ses ambitions. Son armée était puissante et le peuple de la contrée Barh Barr n’était pas connu pour céder à la moindre résistance. Scar eut un petit rire, qui fana en sourire satisfait. Il alla chercher une plume et un parchemin, et entama la rédaction.

« Maléfique,

Félicitations pour votre couronnement. Je suis ravi de savoir que le royaume voisin se voit désormais pourvu d’une souveraine qui préfère se soucier des intérêts de ses habitants plutôt que du nombre de rides qui apparaissent chaque jour sur son front.

Vous n’ignorez probablement pas que notre voisin, Hou-Hou, en plus de subir une invasion de criquets, est actuellement aux prises avec Shan Yu, chef de la contrée Barh Barr. Malgré ce que peut laisser penser l’indifférence de mon frère et de votre prédécesseure, ses soldats sont nombreux et féroces. Je crains qu’il ne soit trop tard pour leur envoyer de l’aide – ce qu’il faudrait néanmoins vérifier.

Dans tous les cas, Shan Yu ne s’arrêtera pas là. Si nous voulons contrer ses ambitions, nos royaumes doivent s’allier. Il serait absolument inconséquent de laisser mon frère sur le trône. Ce n’est pas la naissance qui détermine la qualité d’un bon souverain, mais sa capacité à gérer les situations de crise. Il a failli à sa tâche. Malheureusement, son orgueil l’aveugle : il ne délaissera jamais le trône de lui-même. Si vous m’aidez à prendre sa place, je vous garantis non seulement mon aide militaire et stratégique face à l’armée du Barh Barr, mais vous propose aussi une alliance pérenne. Nous pourrions lier nos royaumes sur le long terme et forger une dynastie puissante et prospère.

Si vous souhaitez discuter, je vous prie de me retrouver au bal organisé par mon frère. Je vous attendrai près du château, à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes.

En espérant que notre collaboration puisse voir le jour,

Scar »

Il ferma la missive et la fit porter à Maléfique. Rien de tel que des mondanités pour comploter en toute impunité.



Message IV – 875 mots

Résumé : Bonzaï revient chez Scar en lui disant que les hyènes n'ont pas pu lui ramener Aurore. Il lui apprend aussi que Shan Yu envahit Hou-Hou (il n'est pas au courant de l'alliance avec Shang). Scar voit la déclaration de la Méchante Reine. Tout ça bouleverse un peu ses plans. Il écrit une lettre à Maléfique pour lui proposer une alliance. Son but est toujours de renverser Mufasa. Il se rend au château et attend Maléfique à l'extérieur, planqué 8D (si tu ne veux pas venir pour une raison X ou Y, je considérerai qu'il est entré et le jouerai à l'intérieur au prochain post)
Du coup, Aurore, t'as plus que deux hyènes : Shenzi et Ed.

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





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Dim 10 Mai 2020, 18:10

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Kocoum fronça les sourcils. Il était vaguement interpellé par la petite plume blanche, exhibée par un raton-laveur bouleversé et déchaîné. Il finit par s’accroupir près de la bestiole, qui déposa tout doucement la plume sur ses genoux, avec une expression grave. Ils se dévisagèrent longuement, sans bouger ni parler. C’était presque magique : ils semblaient se comprendre malgré le silence. La situation était critique mais il restait encore un peu d’espoir. Meeko se mit à glapir et Kocoum hocha la tête. Tout était clair. Il passa la main dans le pelage de l’animal, pour l’attraper par la peau du cou avec précaution. « Tu ne sers vraiment à rien, Pépito. Ce sont les criquets qu’il faut zigouiller. Pas les oiseaux. Franchement … Je ne te félicite pas. » C’était déplorable de ne pas s’investir dans les missions. Cet animal était tout simplement inutile et il ne prenait pas les bonnes décisions. Kocoum balança le raton-laveur plus loin, avant de se relever pour reprendre ses activités. Meeko était complètement abasourdi. Il ne parvenait pas à croire que le guerrier puisse être autant à côté de la plaque et qu’il ne soit même pas fichu de se souvenir de son prénom. Il continua à japper mais Kocoum ne s’intéressait plus à lui. « C’est Pocahontas. » souffla une petite voix claire et douce, bien décidée à aider le scénario. Cela devenait nécessaire dans le cas de Nicolae. Kocoum secoua la tête, sûr de lui. « Non. Je suis certain qu’il s’appelle Pépito. » Kocoum était en train de réfléchir à la meilleure façon de se débarrasser des criquets. « Cette plume appartient à Pocahontas. » insista la voix, au bord de la rupture nerveuse. Kocoum renifla légèrement. Il se mit à scruter les alentours, en se rendant compte que ce n’était pas normal qu’une voix - sortie de nulle part - s’adresse à lui. Il finit par poser les yeux sur une petite silhouette féminine, colorée et lumineuse. On aurait dit une sorte de luciole mais avec une jupe. « Mi … Michel ? » La Fae lâcha un soupir exaspéré. « Oui, c’est moi. » Cet imbécile allait peut-être se montrer plus coopératif, s’il était persuadé de s’adresser à son fameux petit-doigt. Sérieusement … Le travail n’était pas facile tous les jours. Elle était convaincue que ce type ne serait pas foutu d’agir convenablement, même si on lui donnait toute l’histoire en avance. « Oh. » Kocoum opina du chef, manifestement pas dérangé par la présence de Michel, loin de sa main, en robe et avec des ailes. Il se mit à jouer avec la petite plume, qu’il tenait toujours dans sa main gauche. La main de Michel. « Par tous les dieux ! » tonna-t-il soudainement. « Cette plume appartient à Pocahontas ! » Il avait trouvé ça tout seul. Si. Meeko était au bord de la dépression. La Fae était en train d’envisager une forme rituelle de suicide par éventration. Mais Kocoum était fier comme un paon. « Elle a été enlevée. Par Frollo ! » La Fae était à deux doigts de tomber dans les bras du raton-laveur. Il avait compris ! Bon … Pocahontas avait plus de chance d’être sauvée par un super concombre masqué qui aurait pris vie suite à une mutation dans les champs par invasion de grenouilles magiques que par Kocoum mais … Mine de rien, c’était une amélioration.

Kocoum se gratta doucement la gorge, un peu anxieux. Pocahontas était en danger. Seulement … C’était aussi le cas du royaume tout entier. Est-ce qu’il pouvait réellement se permettre d’abandonner les siens pour voler au secours de la Princesse ? Cette décision était-elle juste ? Il avait envie de suivre la voie de son coeur au détriment de son honneur. Cependant … Il avait aussi envie de se battre comme un chiffonnier pour son peuple. Deux causes, pas une moins noble que l’autre. Kocoum était tiraillé entre ses devoirs. Il ferma les yeux pour prendre une grande inspiration. Meeko se roula presque à ses pieds, dans un couinement plaintif. Kocoum se mit à dévisager la bestiole. Sa décision était prise. Ce n’était sans doute pas la bonne. A vrai dire, il regrettait déjà son choix. Néanmoins, il ne comptait pas revenir sur sa résolution et se transforma lentement en ours pour détaler à travers le village, en direction de la contrée voisine. Il allait secourir Pocahontas. Il était prêt à tout pour elle, quitte à le payer de sa propre vie. Frollo … Cet infâme scélérat ! Si la mort voulait emporter son dernier souffle, il ferait en sorte de faire tomber ce fils de poulpe avec lui. Il ne méritait qu’une seule et unique chose : une agonie lente et douloureuse. Kocoum - devenu ours - grogna sur Meeko, qui semblait bien décidé à le suivre. Il s’écarta légèrement - craignant sans doute un coup de mâchoire - mais campa sur ses positions. C’était ensemble qu’ils allaient secourir Pocahontas. Plus probablement, c’était ensemble qu’ils allaient se faire dézinguer sous le regard de Pocahontas. Kocoum était prêt à accepter son trépas, pourvu de libérer sa belle. Il ne réfléchissait même pas à la meilleure façon de sauver sa peau, mais simplement à la manière dont il allait rouler à la jeune femme la pelle de sa vie, avant de tricoter une écharpe avec les tripes de Frollo. Il ne savait pas trop par où commencer les recherches. Il s’élançait tout seul - parce que bon, le raton-laveur ne comptait pas - dans une mission quasi suicide, sur le territoire de son ennemi, sans avoir une foutue idée des endroits qu’il devait fouiller. Ca va, Pocahontas ? Sereine sur la suite des évènements ?

Plusieurs heures s’étaient écoulées. Kocoum venait d’arriver près de l’église de Frollo. Il était en train de se demander si - pour une fois - il avait fait un bon choix. Après tout … Pocahontas était peut-être retenue ailleurs. Elle pouvait se trouver n’importe où. Il fallait bien commencer quelque part, cela étant, et Kocoum décida que ce n’était pas totalement stupide de débuter par ici. Alors il se mit à défoncer toutes les portes, sous sa forme d’ours, à l’aide de sa force prodigieuse, pour fouiller toutes les pièces à la recherche de la Princesse. Le tout, en se moquant complètement des gens qui hurlaient dans tous les sens et qui allaient alerter les autorités. Il avait blessé plusieurs personnes dans sa frénésie. Peut-être même plus que ça, même. Mais il était trop fatigué pour s’en rendre compte. Il courait depuis un bout de temps ! Et encore une fois, il ne trouvait pas ses décisions si stupides que ça. Non.


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Dim 10 Mai 2020, 20:07


By Godfrey Escota

Les Portes II



Les doigts fins de Maléfique caressèrent Ezechyel. Le corbeau était revenu sans missive, si bien que la Sorcière ignorait encore la position du Docteur Facilier. Avait-il accepté ou, au contraire, décliné ? Elle pouvait attendre encore un peu. Les choses, de toute façon, étaient destinées à bouger. Elle préférait avoir son enfant près d’elle ; s’il s’en montrait digne, bien évidemment. Il lui faudrait, néanmoins, se trouver d’autres alliés. La situation dans le Royaume de Hou-Hou devenait de plus en plus préoccupante. Pourtant, elle était bien d’avis de laisser ces gueux insignifiants crever la bouche ouverte. Pendant que Shan Yu s’occupait de leur cas, elle pourrait elle-même fomenter un plan. Elle devait trouver un mâle avant qu’il ne fût trop tard. La grossesse seule pourrait la sauver d’une mort certaine. Elle n’avait aucune nouvelle des hommes et des femmes qu’elle avait envoyé chercher Frollo. Il lui faudrait sans doute emprunter un autre chemin. Elle penserait à ses sentiments – ces derniers étant d’ailleurs tout sauf sains – plus tard. Imaginer Frollo ployer devant elle et recevoir quelques coups de fouets en pénitence avant l’amour l’excitait considérablement.

Heureusement, la réponse du Docteur Facilier lui parvint d’une autre manière, par l’intermédiaire des nombreux miroirs qui se trouvaient dans la salle du trône. La Méchante Reine était bien trop égocentrée pour se passer du visionnage de son reflet, apparemment. Dans le cas présent, ce fut une aubaine, puisqu’elle put assister à l’abdication de sa rivale en direct. Parfait. Son fils ne l’avait pas déçue. Ensemble, ils seraient amenés à faire de grandes choses, ce que confirma la présence de l’ombre du concerné. La Sorcière prit la poupée entre ses doigts. « Remercie le Docteur Facilier pour moi. Si nous pouvions éliminer la Sorcière des Mers, nous pourrions presque obtenir une hégémonie sur la magie. » Et régner sur les trois royaumes, accessoirement.

La nouvelle Reine fut interrompue dans ses pensées par un serviteur. Il tremblait de la tête aux pieds. « Eh bien, parle. » lui dit-elle en effleurant la sphère de son bâton magique. Ezechyel croassa. Il avait senti l’odeur de la mort dès que la porte s’était ouverte. « J’… J’ai une missive pour vous, de la part de Scar, le frère du Roi Mufasa. » « Est-ce cela qui te plonge dans cet état ? » demanda-t-elle. « Non… Ce sont les… morts. » « Quels morts ? » Elle avait pourtant demandé que l’on fasse le ménage après son passage. Elle verrait ensuite. « Donne-moi cette lettre. » ordonna-t-elle. Il s’approcha et lui tendit le parchemin, en jetant un coup d’œil à la poupée que la Reine tenait entre ses doigts. Celle qui ne souriait pas quelques secondes plus tôt avait changé d’expression. Scar… Hum. Cet homme avait été exilé mais il était intelligent, sans doute trop. Mufasa avait la force brute. Son frère pensait avec sa tête. Si elle s’alliait à lui, elle devrait se méfier du début à la fin. Il était un homme, de sang royal. Il n’était pas Frollo mais cela lui irait.

Maléfique se leva et sortit de la salle du trône, pour constater avec effroi que quelqu’un s’était introduit ici pendant qu’elle était plongée dans ses pensées. Elle n’aurait jamais cru la Méchante Reine capable d’une telle hardiesse. Elle se tourna vers quelques survivants. « Fermez le château en mon absence. Si quelqu’un essaye d’entrer, tuer le sans préavis. » Elle fixa un soldat. « Vous. Allez chercher la garde. Encercler mon domaine. » Elle en regarda un autre. « Vous. Allez chercher des vivres dans les réserves et distribuez-en à la population, que le peuple sache qu’il gagne au change. » C’était encore à voir. « Renforcez la frontière avec le Royaume Hou-Hou. Je ne sais pas encore ce que ce Shan Yu a en tête mais s’il approche exterminez-le. Identiquement, renforcez les troupes à l’ouest du Royaume. Tuez à vue n’importe quel imbécile qui se montrerait menaçant. » Elle marqua une nouvelle pause. « Et nettoyez le château. Je ne veux plus voir tous ces cadavres et ces animaux à mon retour. » C’était déplaisant. Sur ces paroles, elle disparut.

Vêtue d’une robe noire et d’une cape en velours, Maléfique fit son apparition aux abords du château du Roi Mufasa. Une capuche couvrait sa tête. Ezechyel n’était pas avec elle. La Reine l’avait envoyé quelque part, faire quelque chose. Elle réfléchit un instant, observa les environs et finit par débusquer Scar dans un creux situé entre deux tours, à l’abris des regards indiscrets. Elle s’avança. « Bonsoir, Scar. » Elle approcha encore, jusqu’à frôler le corps du prochain Roi. S’il savait… Il lui suffisait d’embrasser la princesse Aurore pour que l’entièreté du Royaume lui appartînt. Mais les affaires attendraient. Sa vie d’abord. Aussi, tranquillement, elle attrapa la main de Scar et remonta un peu sa robe pour la glisser jusqu’à son entre-jambe. « Je ne vais pas vous faire un dessin de ce que j’attends de vous maintenant. Nous discuterons après mais, croyez-moi, ce que j’ai à vous apprendre vous ravira. »

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