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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Dim 10 Mai 2020, 21:02



Les Portes II




Gaston grimaça lorsque le bonhomme de neige prit place sur ses genoux. Pour qui le prenait-il ? Il n’était pas attiré par ce genre de « trucs ». Il voulait de la femelle, pas un homme, pas un « truc » mais, oui, de la femelle. Il grogna entre ses dents, détestant parfaitement cet être magique. Son sourire réapparut néanmoins lorsque la jeune femme vint remplacer le glaçon. Il bomba un peu le torse quand il remarqua qu’elle regardait ses muscles. Ça, il en avait beaucoup. Cela faisait des années qu’il chassait et s’entraînait tous les jours. Il pourrait même la porter d’un seul bras. Elle lui disait vaguement quelque chose. Cette impression l’empêcha de la peloter directement. Puisqu’elle avait accepté de s’asseoir sur lui, elle avait aussi consenti à tout ce qu’il pourrait avoir envie de lui faire ensuite, comme la faire sauter contre le mur de sa bâtisse, entre ses têtes d’animaux empaillés. Il se lécha les babines, pressé d’en arriver là. Si elle était venue lui demander ses services, il faudrait bien qu’elle payât, n’est-ce pas ? C’était une juste compensation. C’était même un cadeau qu’il lui ferait, de coucher avec un étalon comme lui. Toutes les femmes se damnaient pour être dans son lit alors il ne doutait pas qu’elle serait très heureuse à l’avenir. Finalement, la seule qui se refusait à lui était cette fantasque de Belle. Mais il l’aurait, un jour ou l’autre, de gré ou de force, à l’usure s’il le fallait ; une fois qu’il se serait débarrassé de la Bête.

Lorsqu’elle se présenta, il prit néanmoins conscience qu’il tenait la Princesse du Royaume sur ses genoux. Dans son cerveau presque atrophié – il faut dire qu’il y avait une grande place pour sa propre personne à l’intérieur – une idée germa. Et s’il lui mettait un héritier dans le ventre ? Il pourrait devenir puissant, en tant que père du morveux. Les enfants, il préférait les pendre par les pieds ou les oublier dans un coin mais, à vrai dire, un enfant royal sonnait différemment à ses oreilles. Il préférait copuler avec la Méchante Reine cependant mais… il ne l’avait pas sous la main, elle. S’il devenait puissant, il pourrait prendre le contrôle de l’armée et tuer la Bête. Il se marierait ensuite à la Méchante Reine – il la mettrait à genoux par les armes devant lui si elle disait non – et deviendrait doublement couronné. Ensuite, il n’aurait plus qu’à ordonner pour que Belle fût sa femme. Il aurait trois épouses et ce serait parfait. Il les valait bien, lui si beau, fort et intelligent ; un vrai mâle. Il aurait même dit qu’il en méritât au moins une dizaine. Il avait des gènes en béton. Ses héritiers seraient tous des hommes, comme lui, forts et vaillants – parce qu’une merdeuse ne pouvait pas l’être, c’était bien connu. Seuls les hommes devraient avoir le droit au chapitre de la politique. Plus grosse tête, plus gros cerveau. La logique était inébranlable, comme la taille de son melon lorsque la Princesse lui avoua avoir beaucoup entendu parler de lui.

La suite, pourtant, brisa en éclat son magnifique plan. Lorsque la silhouette sublime de la Méchante Reine apparut, son corps y réagit immédiatement. Pourtant, les nouvelles n’étaient pas bonnes. Maléfique… « Hum. » Une fois le message terminé, une dispute éclata entre le bonhomme de neige et sa future femme. Il eut envie de balancer l’acolyte dans la cheminée. Il se leva et marcha vers la Princesse. Lorsque Gaston marchait, c’était d’un pas assuré, rude. Il aurait presque pu faire trembler le sol. Il ressemblait à un animal en rut, les hormones en ébullition. Il sentait le musc à plein nez. Les femmes le regardaient toujours avec envie. Il allait adresser la parole à Anna mais une autre femme le prit de court. Il écouta la question, renifla bruyamment et cracha par terre – personne ne lui disait jamais rien de toute façon. « Aeden ? Qu’est-ce que c’est ? » demanda-t-il, tout en retirant sa chemise. Une touffe de poils apparut sur son torse. À ce stade, c’était presque un tapis uniforme. Il regarda les deux femmes et reporta son attention sur Anna. « Tu es la Princesse du Royaume n’est-ce pas ? Que me voulais-tu tout à l’heure ? Que je tue la Bête ? Que je tue Blanche-Neige parce qu’elle fait de l’ombre à ta mère ? Les deux sont dans mes cordes. À moins que tu ne veuilles aider ta mère ? Elle aussi est dans mes cordes. » Il rêvait de se la faire, en d’autres termes. « Que dirais-tu si nous la retrouvions ? Sauf si tu veux autre chose de moi. Je ferai ce que tu me demanderas, Princesse, du moment que tu as de quoi me payer, en argent ou en nature, je ne suis pas si regardant. »

789 mots

Résumé:

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Dim 10 Mai 2020, 21:06

[quote="Bellada Ward"]

Image de Dobleu Amet # et #
La porte des Contes

Elle les détestait. Autant l'une que l'autre. Elles n'étaient que des bipèdes ignobles et incapables, bonnes à rien sinon la mettre de mauvaise écaille. Oui. Malgré toute la haine qu'elle ressentait pour le peuple terrestre dans son ensemble, c'étaient bien ces deux mégères hypocrites qui l'horripilaient le plus. Ne se rendaient-elles pas compte, ces deux pimbêches, du temps qu'il lui avait fallu pour les rejoindre jusque là ? Elle avait dû s'extirper du fond de son océan, avait traversé le royaume de son ennemi - un voyage pas si inutile, puisqu'il lui avait permis d'explorer la terre qu'elle convoitait et d'en apprendre un peu plus ce qu'il s'y passait - et avait dû mettre son ego de côté afin de les rejoindre dans ce coin paumé, où seuls les criquets semblaient daigner approcher ! En réalité, Ursula se sentait simplement humiliée par le double affront qu'elle venait de subir sans être capable de riposter. Oui, c'était cela le plus dur à avaler : elle n'avait aucun moyen de se venger. Enfin, pour le moment. La vengeance était un plat qui se mangeait froid et la sorcière des Mers comptait bien prendre tout son temps pour s'assurer que son plan pour les humilier à leur tour fonctionne à coup sûr. Voir la déception et l'horreur se peindre sur le visage de ces pimbêches n'en serait que plus appréciable !

D'une humeur particulièrement massacrante, l'Usurpatrice de Triton fit demi-tour pour retrouver ses fidèles. Les deux murènes n'avaient pas chômé. Elles avaient discrètement rassemblé les malheureux du village du royaume. Celles et ceux qui n'avaient pas réussi à trouver le bonheur dans cette terre de bouseux. La généreuse sorcière écouta un à un les paysans se lamenter de leurs sors : l'un rêvait de pouvoir se venger de ses beaux-parents qui l'avaient arnaquer avec la dot de leur fille ; une autre rêvait de perdre du poids pour pouvoir attirer celui qui hantait secrètement ses pensées ; un autre encore souhaitait pouvoir s'infiltrer à la cour du royaume pour pouvoir courtiser les plus jolies dames de ces terres - cet idiot à patte avait sans doute oublié d'aller écouter ce qu'il se disait dans les tavernes - ; une femme rêvait de pouvoir explorer les flots pour partir à la recherche de son époux, marin de profession, qui n'était jamais revenu d'une sortie de pêche - l'idiote n'avait jamais abandonné l'espoir de le retrouver vivant sur une île déserte, pure fable : s'il ne s'était pas simplement noyé, la Reine des océans l'avait sans doute fait affronter une terrible tempête qui l'aurait emporté jusqu'au fond des abysses. Mais soit. Dans sa grande mansuétude, la sorcière la plus diabolique et la plus dangereuse de tout l'univers accepta d'exhausser les prières des uns et des autres. La liste était longue, mais finalement, elle parvint à conclure des contrats avec chacun. En échange, ils acceptèrent tous de se laisser habiter par l'un des ondins au service de la Reine Poulpe. Elle venait de se créer une armée d'espion dociles, qu'elle comptait bien user pour se tenir au courant du moindre fait et geste de ses concurrents et ennemis.

Après sa longue séance de doléance, l'heure de se préparer pour aller au bal sonna. Son apparence étant peut-être connue, la femme décida d'arborer des traits différents. Son apparence était un peu trop sage à son goût mais lui permettrait de ne pas être importunée par de simples courtisans dans le besoin d'extérioriser leur virilité. Ne lui restait plus qu'à trouver une tenue plus adaptée. La machiavélique pensa d'abord user l'un de ses pions pour aller lui chercher une tenue adéquate et la rejoindre devant le château. Une fois là-bas, elle avisa cependant une vendeuse de robes. « Vous ! » s'écria-t-elle en s'approchant de la blonde. « Donnez-moi la plus belle de vos robes, mais sans que cela soit trop aguicheur. Tenez, cela devrait vous suffire. » Avec nonchalance, elle attrapa la main de la vendeuse et retourna le contenu d'une bourse; plusieurs pièces d'or en tombèrent. Ursula avait, à travers les siècles, coulé tant de navires contenant moult trésor que le fond de son royaume était tapissé de ces étranges galets d'or que les bipèdes appelaient "argent". Elle n'avait aucun souci budgétaire à se faire. Elle remarqua l'autre demoiselle et se tourna vers elle. « Et vous ? » demanda-t-elle en affichant un sourire bienveillant. « Je perçois en vous l'éclat rêveur d'une âme amoureuse... Auriez-vous besoin d'un peu d'aide pour rencontrer l'homme de vos rêves ? Le Prince Eric, sans doute ? » Elle n'avait pas al moindre idée de l'identité de celle à qui elle s'adressait. « Je peux vous venir en aide. » Si elle pouvait évincer cette pimbêche d'Ariel du tableau, cela ne serait que bénéfique.

Post III:


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Dim 10 Mai 2020, 22:36


by Hosney Qanadelo
Les Portes II
[Dahlia -> Blanche-Neige]


« Excusez-le, mademoiselle. Il peut être un peu rustre parfois mais… » Je ne fis plus l’effort d’écouter la suite, me contentant uniquement de serrer la couverture qui m’enveloppait. J’aurais voulu disparaître au cœur de celle-ci. Je ne comprenais plus rien. Ou si peu. Je savais seulement que j’avais froid. Je comprenais aussi que j’avais peur. Terriblement. Mon corps tremblait. Dans quel enfer m’étais-je rendue ? « Mademoiselle ? » Je tournais mes yeux vers le porte-manteau penché vers moi. Ici, les objets parlaient, marchaient, se tordaient, et avaient des visages. Si cela m’avait surpris à mon arrivée, ce n’était pas la chose qui m’avait terrifiée. « Votre bain est prêt. » « Tout à fait, mon petit oiseau. Je vais vous faire briller comme un sou neuf ! » s’exclama la baignoire.

En silence - et après avoir lutter contre mon corset, j’accrochais ma couverture et mes vêtements boueux au porte-manteau. « Je vais aller mettre tout cela à laver. Bon bain, mademoiselle. » dit-il en partant tandis que je regardais l’eau du bain. « Ne vous inquiétez pas, mon petit oiseau. Je suis à température ! Le froid extérieur ne sera bientôt plus qu’un lointain souvenir. » « Quand pourrais-je partir ? » dis-je d'un ton pressée. Je voulais retrouver l’orage. Je voulais retrouver mes vilains nains. Je voulais retrouver ma petite auberge. Jamais je ne l'aurais pensé. « Allons, ne réfléchissez pas à cela ! Il pleut des cordes dehors. Venez donc vous décrassez. Le Maître attend votre retour. » Oui… Ce Monstre. Farceur m’avait menti. Ce n’était pas en un chien qu’il s’était transformé mais en… en créature de cauchemars. Et il m’avait touché... Je sentais encore son doigt griffu sous mon menton. Il aurait pu me tuer d'un coup de patte. Mes tremblements s'intensifiaient tandis que je me souvenais de son regard enragé.

Je plongeai une première jambe dans le bain avant de m’y installer entièrement. Une Créature aussi hideuse m’avait touché. Je devais me laver. Je devais retirer la boue qui me tachait. Je devais enlever son souvenir de mon esprit. J’avais cru mourir. Je le pouvais encore. L’orage tonnait toujours dehors. J’espérais qu’il s’éloigne pour que l’on me rende ma liberté. Je ne voulais pas de ce lieu qui essayait de retenir le bonheur entre ses griffes et où la vie était réduite à des fantômes du passé… Je continuais mon bain en silence, me concentrant sur le tonnerre afin de savoir s’il s’éloignait. J’en avais l’impression. Cependant, je savais que l'Espoir pouvait être illusoire.

« Oh ! Vous avez été rapide ! » s’exclama le porte-manteau qui venait de revenir alors que je sortais du bain. « Je vous amène cette robe de bal, je pense qu’elle est à votre taille. » Je m’en saisi sans discuter, offrant même un merci à la volée. Au moins, si je mourais ce soir, je serais un sublime cadavre. Cette pensée n’arriva cependant pas à me rassurer. Je ne voulais pas être parfaite dans la mort. Je voulais vivre des aventures aussi magnifiques que moi. Je voulais avoir un avenir radieux. Je voulais… Je voulais tout. « Pouvez-vous m’aider à lacer mon dos ? » demandais-je simplement après avoir enfiler la robe d’un blanc aussi pur que celui de la neige. La tulle qui recouvrait son bas possédait d’ailleurs des fragments qui étincelaient à la lumière, imitant des cristaux glacés. « Voilà. Vous êtes prête. » finit par dire le porte-manteau après avoir refermer ma robe. « Alors, je suis prête. Ne tardons pas plus. » Déjà une quinzaine de minutes s’étaient écoulés. Je ne voulais plus faire attendre la Bête. Je me mis en marche. Les escarpins blancs que l’on m’avait prêtés résonnaient dans les couloirs abandonnés.

J’arrivais à destination rapidement. La Bête tenait la Belle. D’ailleurs, je reconnaissais cette dernière. Grâce aux rumeurs, seulement. C’était la fille de l’inventeur et on racontait qu’elle avait disparu entre les mains d’un monstre. Je comprenais à présent. J’avais cru à une fable racontée pour dissimuler une toute autre vérité mais je m’étais fourvoyée. Aujourd’hui, je comprenais l’étendue de mon erreur. Doucement, je levais les yeux vers la voix qui venait du plafond. La Méchante Reine était à la fin de son discours. Elle annonçait son abdication. Comment le monde avait pu changer aussi vite depuis ce matin ? Je regardais le couple. Des frissons d’effroi me parcourait à chaque fois que je posais mes yeux sur la Chose. Comment Belle pouvait se tenir contre lui ? Comment pouvait-elle ne pas hurler, ne pas frémir, ne pas s’enfuir ? L’instinct de survie peut-être… Elle devait tout faire pour ne pas le contrarier. Tout ? Je retins de justesse une moue de dégout face à l’image qui parcourra mon esprit pendant une fraction de seconde.

« La jeune femme est de retour. » annonça le porte-manteau après que l’écho qui suivit la fin du discours de la Reine prit fin. Je me retournais vers lui et lui offrit un mon sourire factice. Oui… Je devais être fausse et tapir mon dégout et ma peur profondément. Mes yeux revinrent sur la Bête. J’en perdis tout sourire. La mission était impossible. J’avais trop peur. Avait-il vraiment été homme ? Avait-il vraiment été Roi ? L’opulence pouvait-elle vraiment se changer si rapidement en misère ? L’inverse était-il vrai ? Je restais un instant silencieuse, incapable de savoir quoi dire. Tout ce qui pouvait me traverser l’Esprit était la bestialité de l’hôte. Pourtant, il fallait que je trouve autre chose. « Je m’appelle Blanche-Neige. » finis-je par dire doucement à la Belle et à la Bête. J’hésitais à baisser les yeux mais repensa à mes nains. Jamais je n’avais détourné les yeux face à leur laideur. Je ne détournerais pas plus les yeux maintenant ; cela même si la monstruosité était couplée à l'affreux.

Je joignais mes deux mains devant moi, légèrement gênée et incapable de trouver une échappatoire à ma situation. Je devais ressembler à un petit oiseau perdu. « Je… Personne ne m’envoie, monsieur. Je me suis simplement perdue avec l’orage et… » Je marquais une pause pour déglutir. « … et je pensais m’abriter chez vous. Mais… » Je séparai mes mains pour en placer une juste sous mon cou, comme si j’étouffais. « … mais vos rugissements, monsieur, m’ont fait comprendre que je n’avais rien à faire ici. » disais-je plus doucement, de peur de froisser la Bête. « Je peux très bien repartir. Je ne voudrais pas vous gêner alors que vous êtes en si charmante compagnie. » J’osais offrir un sourire à la Belle. « Mes habits sont en train d’être laver mais je peux patienter ailleurs si ma présence vous gêne, madame et monsieur. » continuais-je. « Dîtes-moi et je m'exécuterais. » finis-je. Le tract me transformait en moulin à paroles. Aussi m’arrêtais-je dès que j’en eu conscience. Je ne voulais pas lancer la conversation. Je voulais simplement partir. Partir aussi loin que possible et ne jamais revenir. Je voulais laisser ce monde dans lequel j’avais pénétré intouché. Je n’étais pas ici pour secourir Belle et je n’avais aucun remord à la laisser croupir dans ce château maudit, contrôlé par un homme tout aussi maudit. Homme était d’ailleurs un trop beau mot pour cette bête.




Pendant ce temps, les nains s'étaient séparés dans la forêt. Poilue et Curieux avaient rejoint le village et demandaient à ceux qu'ils croisaient s'ils n'avaient pas vu Blanche-Neige. Parsemés par-ci par-là, des "Hey Oh ?" s'élevaient dans la forêt.

Post IV | 1228 mots

Résumé:

L'auberge:
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Dim 10 Mai 2020, 22:38

    En sortant de l’entretien avec mon père, une certaine béatitude m’avait saisi. C’était rare qu’il trouve mes idées excellentes. Généralement, elles étaient bien trop simplistes ou naïves. Je n’aimais pas la guerre et le jeu politique. Je préférais m’amuser, d’où l’idée du bal. Pour moi, il s’agissait avant tout de l’occasion inespérée d’y rencontrer Aladdin et de le séduire. Pour d’autres, c’était le moyen de tirer les ficelles d’un jeu bien trop compliqué pour que j’ai envie de m’y intéresser. Pensif, je remontai dans ma chambre, mis une cape à capuche avec laquelle je recouvris ma tête, et quittai le château avec ma flûte et mon chien.

    Nous étions à présent au sein du port, près du village du Royaume. Je préférais cacher les traits de mon visage, même si un chien comme le mien passait rarement inaperçu. J’avais besoin d’être seul pour réfléchir et l’air marin m’y aidait. Aussi, je trouvai un ponton et m’y installai. Il était avancé dans l’eau, ce qui ne couvrait pas pour autant le bruit des vagues qui venaient, à rythme régulier, s’écraser contre le mur du port et les bateaux qui y étaient parqués. Max se coucha derrière moi. J’aimais sa tête. Il avait toujours l’air heureux, surtout lorsqu’il sortait sa langue et relevait les oreilles. Lui n’avait pas autant de contraintes que moi. Normalement, je n’avais pas le droit d’être là mais j’avais rapidement compris que je ne possédais pas beaucoup de limites concernant mes déplacements. Il fallait simplement que je n’aille pas trop loin. De toute façon, je ne pouvais pas. Dès que je sortais de l’enceinte du Royaume, les serviteurs de mon père ne tardaient jamais à me tomber dessus et à me ramener au bercail.

    Les yeux sur l’horizon, je me mis à rêvasser à propos de voyages à l’autre bout du monde. J’aurais aimé voir des sirènes et côtoyer des pirates. Un navire marchant m’aurait suffi, même, si l’on m’avait garanti un traitement égal à celui des autres voyageurs. Je n’avais pas envie d’être Prince… Ou peut-être était-ce une sorte de crise d’adolescence à retardement ?

    Mon regard fut soudain attiré par une lueur qui passa à côté de moi. Une luciole ? En plein jour ? Je l’ignorais mais sa présence apaisa quelque peu mes hésitations. Il y avait une voix aussi, au fond de moi. Une voix ou quelqu’un ? Je me sentis jugé. Peut-être était-ce cela que l’on nommait la conscience ? J’avais l’impression d’avoir peur plus qu’autre chose : peur de régner à cause du poids des responsabilités qui ne manquerait pas de m’écraser. C’était peut-être une histoire de confiance en moi. Quelque chose me poussait à fuir. Peut-être ma jeunesse. Pourquoi n’arrivais-je pas à m’affirmer, à prendre ma place ? Si je devenais roi, encore une fois, il me serait possible de supprimer les traditions. Pourquoi ne pouvais-je pas tenir tête à mon père ? Lui dire que j’aimais les hommes et, plus spécifiquement, un homme ? Quel individu ne pourrait accepter cet amour que je portais à Aladdin ? Y penser me fit me questionner sur la pertinence de mes sentiments. Ce flot continu de questions me rendit même morose. J’aurais voulu être normal, tenir mon rôle sans me poser de questions. Les attentes de mon père me paralysaient, l’absence d’une sœur que je ne connaissais même pas me pesait et… je n’avais qu’un vague souvenir de ma mère avant son décès, flou. Pourtant, ce jour avait changé mon père. Lorsque j’étais enfant, lui et moi nous entendions bien. Les serviteurs n’avaient de cesse de raconter comment ma mère soutenait Mufasa. Ils s’aimaient.

    Je fis un effort pour cesser de penser à tout ça. Je voulais juste me vider l’esprit. Pour y parvenir, je sortis ma flûte et commençai à jouer un air de ma connaissance. Max redressa les oreilles au début puis, quand il fut habitué à entendre la mélodie, se rendormit. Une fois que j’aurais fini de jouer, je rentrerais au château. J’étais sûr que l’annonce du bal ne tarderait pas à être sur toutes les bouches. Il y avait d’ailleurs d’autres rumeurs qui couraient actuellement mais je ne fis pas attention aux ragots. Si j’avais tendu l’oreille, j’aurais pu entendre parler de l’invasion de criquets subie par l’un des Royaumes voisin ou de la menace de Shan Yu. Si j’avais su qu’Aladdin était en danger, sans doute en aurais-je parlé à mon père, afin qu’il aille défendre la région voisine. Il aurait d’ailleurs probablement accepté parce que je savais qu’il était un homme de paix plus que de guerre. Finalement, malgré les désaccords que nous avions et ma propre culpabilité à ne pas réussir à être le fils et le Prince qu’il aurait voulu, mon père restait un modèle pour moi.

    Les minutes passèrent, puis les heures et, finalement, je finis par rentrer au château, aider à la préparation du bal.

    RP qui suit celui-ci

    811 mots:


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Jil
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Jil
Dim 10 Mai 2020, 22:47


Son rire s’apparentait à un rugissement lorsqu’il s’esclaffait, et malheur à ceux qui osaient lui raconter une quelconque blague, car il abattait dans leur dos une main puissante, tout en riant. Un aristocrate inconnu en faisait justement les frais lorsqu’arriva l’heure du discours. Mufasa rayonnait d’un enthousiasme de façade. Il était vêtu de ses plus beaux atouts, des étoffes raffinées aux reflets changeant du satin. Les teintes orangées du royaume étaient omniprésentes dans l’immense salle de bal. Devant les grandes fenêtres, des tentures brodées à la main, retraçant les grands évènements du royaume ; de remarquables chandeliers forgés et gravés avec finesse flottaient par magie dans les airs au-dessus des danseurs. Un buffet extravagant et débordant de victuailles s’étendait le long des deux murs opposés, cumulant ainsi plusieurs dizaines de mètres de tables lustrées en chêne, sur lesquelles ont pouvait trouver des mets locaux, préparés des semaines durant, allant des hors-d’œuvre froids aux sangliers rôti, luisant de miel et de graisse, frétillant encore, à peine sortis des fours géants qui faisaient remonter leur chaleur depuis les sous-sols du château. Le sol en marbre blanc faisait presque office de miroir, et les talons y claquait en rythme depuis déjà plusieurs heures. Chaque seconde, chaque instant et chaque endroit du bal était une explosion brutale de couleurs, de goût et d’odeurs, de musique et de discussions animées. Plusieurs orchestres situés à chaque coin de la pièce se reléguaient régulièrement, s’entremêlant parfois le temps d’une complexe mélodie. Pour le roi, tout cela était exécrable.

Chaque fois qu’il voyait une robe à crinoline enserrer cruellement la taille d’une femme, chaque fois qu’il se perdait un instant dans la contemplation amère des gorges exposées de ses convives, chaque clin d’œil, chaque sourire lui rappelait Sarabi. Elle non plus n’avait jamais été friande de ces démonstrations de débauche et de richesses inutiles. La quantité de ressources financières et humaine, la quantité de nourriture et de temps qui passaient dans ces bals était ridicule. Une soirée comme ça aurait pu nourrir quatre villages pendant une année. Et pourtant elles étaient nécessaires, car s’il était un pan de l’aristocratie et du pouvoir que l’on ne pouvait sciemment éviter et espérer cependant continuer à régner, c’était bien l’apparat. Et voilà qu’il s’était lancé dans cette fosse aux charognards pour la première fois sans la compagnie de sa bien-aimée. Elle, savait les noms de tel ou tel nobliaux de campagne ; elle savait décider du moment où trinquer, du moment où danser, de la couleur adaptée aux saisons ou aux invités. Elle avait toujours eu un coup d’avance. La stratégie militaire n’était qu’une vaste blague, comparée à la mécanique tordue et corrompue qui était nécessaire pour faire fonctionner un royaume. Zazu avait tenté de prendre sa suite, mais ce qu’une reine peut faire, un oiseau savant ne peut que mimer. Il passait discrètement au-dessus des convives de temps à autres, s’assurant que les désirs de chacun étaient comblés, glanant ça et là de précieux renseignements qu’il s’empresserait de confier à Mufasa plus tard, dans la nuit.

Majestueux, le souverain grimpa les premières marches de l’escalier monumental qui menait au reste de son domaine, et de sa voix profonde et puissante, interpella la salle.

— « Citoyens des trois royaumes ! Princes et princesses, ducs et duchesses, agréable compagnie ! C’est pour moi et pour mon peuple un plaisir de vous accueillir dans nos murs en cette excellente soirée. Tandis que notre monde évolue constamment, il est bon de constater que certaines choses ne changent pas. », dit-il, avant de lever sa flute : « Le champagne est toujours aussi bon ! »

Alors que l’audience se contorsionnait dans un rire forcé qui ne trompait que peu de monde, il s’esclaffa à son tour, et se fendit d’un large sourire carnassier.

— « Alors profitez, et amusez-vous. Dansez toute la nuit, et demain encore s’il le faut, vous êtes mes invités. »

Il s’arrêta un instant et déjà, les conversations reprenaient là où elles s’étaient interrompues, on se dirigeait de nouveau vers les plats. Mais il reprit, sa voix couvrant sans effort le capharnaüm.

— « Toutefois ! Toutefois, je ne peux décemment laisser plus longtemps s’envenimer des relations que nous aurions dû chérir et entretenir depuis longtemps. Que sommes-nous, sinon éphémères et périssables ? Je ne désire laisser plus tard à mon fils un fardeau plus lourd que ne l’est déjà celui de la couronne. C’est pourquoi, au nom du royaume de Grraaa, au nom des liens de la famille et du sang, je souhaite présenter mes excuses à mon frère, pour le traitement que notre famille lui a fait subir toutes ces années. »

Un murmure se répandit sur la salle, sans qu’on sache s’il fallait applaudir ou s’offusquer. Les conseillers se consultèrent pour statuer et rapporter la bonne conduite à adopter à leurs maîtres, mais le roi reprit avant qu’ils ne terminent :

— « Scar, mon frère, je t’en prie, rejoins-moi là où est ta place : à mes côtés. »

Il descendit d’une marche, et tendit la main en direction de celui que ces parents avaient voulu mettre de côté, celui qui n’avait fait que nourrir jour après jour une haine grandissante envers son grand-frère. Au fond de son cœur, il brulait de l’espoir de le voir accepter. Il n’avait cependant pas décidé de se remettre entièrement à la chance et au bon vouloir de son frère. Quand celui-ci le rejoint sur les marches du grand escalier, il le saisit par l’avant-bras et le cou, dans une étreinte fraternelle qui fut rapidement acclamée par l’audience, qui avait eu le temps de se décider. La main rugueuse du roi s’abattit sur la nuque de son frère, et il posa son front contre le sien, avant de poursuivre à voix basse :

— « Je sais qu’il en faudra plus que ça. La piqûre que tu as dû ressentir est liée à une très petite poche de poison qui n’hésitera pas à se répandre dans ton sang très rapidement si je relâche un peu trop mes doigts. Je suis très sérieux, Scar. Nous pourrions nous allier enfin, nous pourrions nous aider et remettre de l’ordre dans cet insipide merdier. Sarabi est morte, mon fils est probablement gay, et ma fille est maudite, je n’ai plus rien si ce n’est toi. Je t’en prie, essaye de trouver la force dans ton cœur de me pardonner, et je te promets, je te jure, que tu sauras y trouver ton compte. »

Il regarda son frère dans les yeux, et tout en gardant sa main fermement posée sur son cou, pivota pour saluer la foule. Toujours à voix basse, il continua :

— « Mes hommes sont disposés dans les salles basses, à l’extérieur du château, prêts à intervenir à tout instant, pour saisir et exécuter les idiots qui ont voulu s’en prendre à ma famille. Je dois savoir, mon frère. Me suivras-tu dans cette vengeance, ou devrons-nous nous entretuer pour leur plus grand plaisir ? »

Résumé :


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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Mar 12 Mai 2020, 00:11


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II



Aurore marchait depuis longtemps. En chantonnant, le temps passait bien plus vite. Les effets des baies s’étaient même atténués. Aussi, lorsqu’elle arriva aux abords du château du Royaume GRRAAAA, elle était simplement joyeuse. Ses marraines n’étaient visiblement pas parties à sa recherche ou, alors, elles ne l’avaient pas retrouvée. Un petit pincement au cœur lui fit comprendre que son comportement n’était peut-être pas le plus approprié. Elle avait fugué, après tout. Les bonnes Faes devaient être mortes d’inquiétude. Elle s’en voulut un peu mais ses remords ne furent que de courte durée. Une jeune femme ne tarda pas, en effet, à l’apostropher. « Oh je… » commença-t-elle. Les hyènes se mirent à ricaner d’une voix à la fois aigue et lugubre. « Oh vous savez, je n’ai vraiment pas de quoi payer… » finit-elle par articuler. « Et puis, je ne crois pas que ce soit nécessaire. » Devait-elle avouer à cette inconnue qui elle était ? Son père serait sans doute heureux de la voir, même si elle devait arriver en guenilles. Il serait sans doute fâché qu’elle se fût échappée mais rien ne le lui garantissait réellement. Peut-être voudrait-il la renvoyer dans la forêt ? Elle en doutait. Son amour pour Scar n’était pas si grave et, à présent, elle n’était plus une enfant. Elle avait l’âge de prendre ses propres décisions. Personne ne pourrait la garder enfermée au fond d’un bois où nulle âme ne venait jamais. Elle aimait bien ses marraines mais elle avait passé l’âge de se faire choyer. Elle voulait, à son tour, prendre soin des autres, revoir son frère, chérir son père et, surtout, vivre aux côtés de son oncle.

Alors qu’elle allait continuer, une voix plus assurée que la sienne résonna. Elle regarda avec beaucoup d’admiration cette femme. Elle semblait savoir ce qu’elle voulait. Elle était riche si elle prenait en compte le mouvement nonchalant qui avait précédé la pluie de pièces d’or dans la main de la vendeuse. « Moi ? » Elle fut légèrement surprise que l’on s’adressât à elle. Aurore n’avait pas l’habitude. Sa vie sociale n’était pas des plus développées. Elle se demanda si elle était capable mais fit taire la petite voix déplaisante dans sa tête. « Oui, c’est vrai. » finit-elle par concéder, soudainement rêveuse. « J’aime un homme que j’espère trouver au bal. » Elle sourit, amoureuse. Elle s’imaginait sans mal dans les bras de Scar, même si elle n’avait aucune idée de son apparence. Elle ne se souvenait pas de lui. La malédiction l’avait touchée alors qu’elle n’était qu’un bébé. « Pour tout avouer c’est mon o… » La Fae se précipita sur la bouche d’Aurore afin de la faire taire. « Mais que ? » fit cette dernière en reculant. La lueur semblait en colère ou, au moins, agitée. Elle ne cessait d’avancer vers son visage, comme si elle souhaitait soudain qu’elle reculât. « Allez, Princesse, allons voir Scar ! » finit par s’impatienter l’une des hyènes. L’autre ricana, car elle ne savait faire que ça. « Oui. » répondit Aurore. « Merci pour vos offres mais je vais les décliner. Bon bal. » souffla-t-elle avant de tourner les talons.

Plus tard, la Princesse se retrouva devant le château. Elle n’osa pas entrer à l’intérieur de celui-ci et, pour vider son anxiété, commença à faire le tour de la bâtisse, l’esprit troublé. Elle ne regardait pas vraiment devant elle. Ce fut le cri de l’une des hyènes qui attira son attention. « Ohé ! Scar ! On t’a ramené Aurore ! On veut notre récompense maintenant ! » Il en avait promis une, non ? La Princesse leva les yeux, pour découvrir une scène qui lui brisa le cœur. Elle n'eut même pas le temps de détailler les traits de son oncle, de remarquer qu'il lui disait quelque chose. Elle sentit juste l’appréhension la saisir devant ce qui était en train de se produire. Que faisait-il, si proche de cette femme ? Elle ne savait pas qu’il s’agissait de Maléfique, heureusement. Néanmoins, le résultat fut le même : elle partit en courant, les yeux remplis de larmes. Elle avait été sotte de croire qu’il l’aurait attendue toutes ces années.

Debout dans la salle de bal, elle était toujours pieds nus. Les domestiques n’avaient pas remarqué ce détail, trop occupés avec les autres invités. Elle n’avait pas attendu le discours du Roi pour vider quelques flûtes de champagne. Elle était pompette, totalement à la dérive, si bien qu’elle comprit avec difficulté le discours. Elle voulait tant retrouver Mufasa. Peut-être valait-il mieux se présenter à Eric d’abord ? Elle avait sommeil mais imitait les autres convives, n’ayant aucune idée de la stratégie politique qui avait lieu sous ses yeux. Elle rit, applaudit, sourit, faisant de son mieux mais sans grande conviction. Elle finit par sortir dehors, lorsqu'elle vit Scar rejoindre son père. Pour ce faire, elle emprunta une porte-fenêtre menant à un balcon extérieur. Là, elle s’appuya sur la pierre de la rambarde et soupira. Peut-être aurait-il mieux valu qu'elle reste dans sa forêt, finalement.

787 mots

Résumé:

Déroulement


Coucou ♫

Les sujets importants :

Carte : >> ICI <<

Rôles : >> ICI <<
J'ai encore rajouté des rôles : le Chat Potté, La Princesse Juliette et le Prince Arthur. J'enlève la limite du nombre de personnages max que vous pouvez envoyer mais veillez à pouvoir gérer si jamais vous en envoyez plus de trois =)

Artefacts et Événements : >> ICI << - J'en ai encore rajouté. L'événement Chaos a été réservé ^^

Demain je vous ferai un sujet pour regrouper toutes les quêtes annexes qui ont été faites  nastae

Tour n°5. Idem, l'histoire suit son cours 8D

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté. Aussi, votre personnage perd sa race momentanément. Il se fond au rôle ^^ Vous pouvez vous déplacer librement dans la map.

- Vous avez jusqu'au 21 mai 23h59, heure française, pour poster votre message.

Comptes


Il n'y aura pas d'éliminations. Par contre, si vous ne postez pas, ça ne vous comptera pas un message, bien sûr. Vous perdrez aussi le gain du tour s'il y en a un. Au bout de deux tours sans poster, les autres joueurs pourront prendre votre personnage et le jouer en PNJ s'ils en ont besoin. Vous devrez ensuite vous adapter à ce qu'il s'est passé si vous souhaitez reposter par la suite =)

Comptes:

Gains


Pour le tour n°4 :
- Personnage : Celui qui possède ce pouvoir peut faire apparaître l'un des personnages du conte dans la réalité. Celui-ci possédera la magie qu'il a dans le conte qui sera fonction des spécialités de celui qui l'invoque. Chamboulé, le personnage se trouvera un objectif similaire à celui qu'il avait dans le conte, qui peut être plus ou moins guidé par un invocateur intelligent*. Au bout d'un temps, il disparaîtra. S'il se fait tuer, il disparaîtra en plusieurs feuilles de conte.

* Exemple : Si c'est Gaston, il voudra sans doute tuer une jeune femme pour en charmer une autre. Il voudra se marier à une femme et tuer un homme. Etc.

Comme Anwen et Samuel n'ont pas participé ce tour-ci, ils n'ont pas les gains associés ^^

Au niveau des nouveaux arrivants (Orion, Astriid et Djinshee), vous obtenez le titre d'Élu(e) des Portes. Pour les gains de tour, vous pouvez choisir entre celui du tour n°4 (cf plus haut) ou l'un de ceux-ci, comme vous préférez :
- Ouverture du Monde des Contes : Ce pouvoir permet à votre personnage de se téléporter (lui et ceux qu'ils désirent) dans le Monde des Contes. Il y rencontrera alors une Fae qui lui proposera de l'intégrer à la construction de son Conte.
- Le titre de votre personnage (vous pouvez précéder le nom propre de "Le" "La" si vous voulez)

Les gains sont à déclarer dans les déclarations de gains d'intrigues et d'événement au plus tard un mois après ce jour ^^


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Mar 12 Mai 2020, 00:33

« Tu es soudainement tombé amoureux de ton reflet, Potté ? Tu me fais pitié. » murmura l’ogre, en pinçant les cordes de sa guitare. « Regarde-moi cette perfection, hermano ! » Mon accent était vraiment louche. Je peinais à m’habituer à cette voix, tellement proche de la mienne mais si différente. Par contre, je pouvais passer des heures à me mater dans des miroirs sans m’en lasser. J’en étais certain. « Je suis tellement ... » Je fis un petit tour sur moi même, avant de prendre la pose, en effleurant le bord de mon chapeau du bout d’un coussinet. « Caliente. » L’Âne me dévisagea, avec une expression perplexe. « D’accord. Il a vrillé. Ecoute, Shrek … Je ne suis pas pour l'acharnement thérapeutique. Trouvons un vétérinaire : on le fait piquer. » Je n’écoutais pas les moqueries de mes camarades, trop occupé à faire du gringue à mon reflet. C’était sans doute la première fois que je regardais autant ma tronche dans une glace. Quelle frimousse, les amis ! Pour une fois, je me trouvais mignon. Je commençais à comprendre les excentricités de ma petite Myosotis : tout le monde veut devenir un chat, parce que c’est juste trop la classe. La perfection incarnée, jusqu’au bout des moustaches. Comment résister à l’appel des papouilles ? Je ne sais pas. « Prrrrrrr ... » Je ronronnais tout bas, en passant mes pattes dans mon épais pelage chocolat. Shrek fronça le nez, vaguement écoeuré, avant de m’envoyer une pierre sur la tronche qui m’arracha un feulement  « Ca devient gênant, mec. » Mon chapeau était tombé par terre, à cause de cette attaque sournoise. Je pris délicatement mon couvre-chef entre mes pattes, pour l’épousseter avec précaution. Shrek me scrutait toujours avec insistance. « Tu es un peu bizarre, Potté. Est-ce que ça va ? » - « On s’inquiète, tu sais. Tu peux tout nous dire. » - « Vraiment tout. C’est qu’on crève d’envie de connaître ton fameux prénom ! Celui que tu ne veux pas nous révéler. » - « Peuh. » miaulai-je. « Je m’appelle Cal ... » Je ne finis pas ma phrase, comme s’il ne fallait pas que je continue à marmonner mon prénom. Mon prénom ? C’était quoi, d’abord ? Je me sentais … bizarre. Presque dans les vapes. Comme bourré, mais sans une goutte d’alcool. Mon rôle prenait le pas sur ma conscience. C’était très déstabilisant. Et aussi carrément jouissif. On n’allait pas se mentir : je vivais ma meilleure vie. Dans ce monde, je n’avais plus de vision ni de migraine. Mes dépendances étaient oubliées. C’était simplement du sang qui coulait dans mes veines, et plus un liquide tellement riche en éthanol que j’étais presque devenu une solution désinfectante vivante.  « Cal … ? » insista Shrek. « Cal ... » Je cherchais une échappatoire. « Cal … ?! » L’Âne se trémoussait dans tous les sens, impatient. Il aurait eu l’air moins emballé si je m’apprêtais à lui révéler le sens de la vie. « Calamité ? Calamar ! Calembour ? Caleçon … Califourchon ! Oubliez ça, amigos. Mon prénom commence par un B. A moins qu’il finisse par un B ? Le début … La fin … Qu’est-ce que tout cela, au final ? » Mes amis me contemplèrent longuement, l’air de se demander si je m’étais trop roulé dans l’herbe à chat. Très clairement : oui. Mais c’était une sensation indescriptible. Je finis par hausser les épaules pour aller laper mon verre de lait, l’une des nouvelles passions de mon existence. A croire qu’il fallait toujours que je sois accro à une boisson. Mais bon. Je ne risquais pas de me retrouver la tête à l’envers avec une brique de lait. A moins qu’il ait tourné, éventuellement.

[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 8 555969singatureBLACKOSS

Mes yeux se mirent à papillonner, évaporant ce rêve qui hantait mon esprit malade. Tout cela n’avait été qu’un songe. Dans un grognement d’ours, je commençai à frotter mon visage - encore à moitié endormi - entre mes mains. C’était étrange : je me sentais un peu mal, comme si les sensations n’étaient pas celles que je m’attendais à ressentir. Je n’étais qu’un humain. Pas un chat. Evidemment. Mon rêve persistait de manière cruelle dans ma tête. Il fallait que je l’oublie. Je me tournais légèrement pour câliner mon épouse. « Chérie, tu ... » Et je lâchai un cri digne d’une jouvencelle. « Chérie ? Tu aurais pas un peu trop forcé sur l’herbe à chat, toi, hier ? » se moqua-t-il de sa grosse voix rauque. Je tâchais de connecter toutes les petites cellules de mon cerveau - et autant dire qu’elles n’étaient pas vraiment coopératives au réveil - pour analyser et comprendre la situation. Je regardais un gros ogre vert. Alors soit Illithya avait changé de crème de nuit sans me le dire, soit il fallait sérieusement que je remette en doute mes acquis. « Tu entends ça, l’Âne ? Potté m’appelle Chérie. » Potté ? Ah ...Mais bien sûr ! « Oh oh ! Il fait des infidélités à sa Kitty Pattes de Velours ? » - « Moh … La pauvre petite. Elle était tellement dévastée, lorsqu’il est devenu humain. Tous ses miaulements … C’était à vous fendre le coeur ! » Je les dévisageais comme un abruti, en clignant des yeux, pendant qu’ils se fendaient la poire. « Potté ? Tu as vraiment une sale tronche. » - « Tu sais bien que ce n’est pas la peine de lui parler avant son petit verre de lait du matin, l’Âne. » - « C’est vrai. C’est pas un matinal, notre animal. » Je poussai un espèce de grondement, en balayant leurs paroles d’un geste de la main. « Fermez-la. Donnez moi plutôt mon verre. » Je me sentais encore désorienté, mais … plutôt bien. Mes doutes étaient balayés. Tout semblait parfaitement logique et cohérent. Il faut dire que mes émotions étaient tellement positives que je ne voulais pas chercher plus loin. « Il est temps de filer, amigos. Ce bal … C’est ma chance ! » Je pris un air malicieux, en me frottant distraitement le menton. Je voulais faire mes preuves dans la discipline de la danse. Quoi de mieux que cette réception pour me faire remarquer ? C’était une véritable aubaine. J’entendais les nouvelles, venues d’un peu partout dans le monde, mais … Cela ne m’intéressait pas autant que la perspective de me déhancher sur la piste, si possible aux bras d’une jolie demoiselle en robe courte. Shrek était occupé à réunir ses affaires, pendant que l’Âne piaillait. Je prêtais une oreille peu attentive aux bavardages de mon ami, en glissant mon épée dans ma ceinture. Je pris quelques secondes pour vérifier mon apparence dans un miroir. Grand, plutôt baraqué, définitivement humain, avec une moustache brune aussi élégante et soignée que ma tignasse aurait mérité un passage chez le coiffeur. Mon pantalon était un peu froissé et ma chemise avait sans doute connu des jours meilleurs. Mais cela allait faire l’affaire. Par contre, mes bottes - mes petits joyaux - étaient parfaitement cirées. Et mon chapeau était tout simplement magnifique, avec sa grande plume jaune. « On va s’arrêter faire un brin de toilettes, avant de rejoindre la civilisation. » - « Pourquoi ? On n’a pas le temps. » - « Pourquoi ? Tu pues, le chat. » - « Venant de toi, Shrek ... » Il m’adressa un rôt peu gracieux, auquel je répondis par un roulement d’yeux. Il n’allait pas réussir à m’offusquer. J’avais une hygiène de vie irréprochable, moi. Et j’étais bien le seul, ici !

Nous étions en train de piquer une tête dans un petit lac, histoire d’avoir meilleure allure avant de nous rendre au château pour le bal. « Tu sais, Shrek ... » commençai-je, en faisant quelques brasses. « Quand tu nous as dis que tu allais la faire courte, je ne pensais pas que tu faisais référence à ça, hermano. » Shrek vira au rouge. « L’eau est froide ! » s’offusqua-t-il, avant de reprendre, pendant que j’éclatais de rire : « Va te faire voir, sale chat de gouttière ! Petit bâtard des rues ! » - « Je suis un pur sang, amigo. Un selkirk rex, avec des origines nobles. » - « T’es qu’un vilain gros matou ! » C’était dans notre nature de se chamailler. Mais ces petits gars, c’était vraiment mes amis. Les meilleurs qui soient. « Allez, on se dépêche ! Je ne tiens pas à être en retard. » Comme de véritables gamins, on se mit à détaler pour rejoindre le bal. Shrek fila vers le buffet. L’Âne était en train de rabattre les oreilles de parfaits inconnus. Et moi … « Salut, mi cielito. » J’avais attrapé la main d’une jolie demoiselle et je lui faisais mon regard le plus convaincant, pour l’inciter à danser avec moi.

1 350 mots - Post I

Spoiler:


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Typhon Gargantua
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Typhon Gargantua
Mar 12 Mai 2020, 03:14



Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 8 Shan_y10
Ambiance

Caressant sa peluche de chat blanc, une petite fae contemplait son œuvre. Sous ses conseils avisés, Shan Yu avait épargné le royaume de Hou-Hou du carnage qu’il aurait dû faire face. Le conquérant avait même sauvé ce qui pouvait l’être des récoltes du royaume en se débarrassant de cette affreuse invasion de criquets. C’était bien, mais il n’y avait là que la première partie du plan machiavélique du Docteur Colibri Empoté ! Si, si, ce plan était machiavélique. Elle allait faire de Shan Yu le conquérant des trois royaumes ! C’était machiavélique comme plan, non ?

- Comme vous pouvez le voir, sous-fifre Faucon Malin, mon plan se déroule sans accroc. Mais que vois-je ? Il vous va très bien ce cache-œil !
- Merci Docteur Colibri Empoté !
- Fort bien, trêve de bavardage. La deuxième parti de mon plan va nécessiter de la délicatesse et de la précision.
- Je suis tout ouïe, Docteur.
- Votre nouvelle tâche, mon sous-fifre, sera d’une importance cruciale, vous n’avez pas droit à l’erreur. Vous allez apporter ce nouveau rapport pour informer Shan Yu des récents développements.

La seconde fae prit possession de ce nouveau rapport pour mener à bien sa mission. Faucon Malin avait la certitude que Colibri Empoté avait eu de la chance que personne n’entrave ses efforts comme on l’avait fait pour elle. D’ailleurs, la fae au cache-œil se doutait bien que sa partenaire n’avait même pas de plan, elle se contentait de donner des informations à Shan Yu et prétendait qu’elle avait vu juste.

Sans l’aide expérimenté de Faucon Malin, le personnage de Shan Yu était affecté par l’innocence de Colibri Empoté et de l’acteur qui donnait vie au personnage. C’était une combinaison frustrante pour ce qui aurait pu être le plus dévastateur des vilains du conte, mais les deux faes avaient passé un accord. Faucon Malin devait obéir à Colibri Empoté jusqu’à ce que son plan échoue, ce qui ne tarderait pas. En attendant, elle allait ajouter un petit quelque chose de son cru au rapport de sa partenaire, de quoi faciliter la mise en échec du plan « unissons-nous contre nos adversaires. »

***

Gérer la crise de l’invasion de criquets avait ralenti la progression de sa prise de possession du territoire Hou-Hou. Le roi Powhatan et le général Shang avaient gagné du temps, mais l’honneur qu’exploitait le général Bahr Barr déchu allait bien vite se retourner contre lui. Les nouveaux rapports de ses éclaireurs attendaient une consultation et les tacticiens du conquérant avaient préparé plusieurs contre-mesures aux efforts de Shang de préserver Hou-Hou de la conquête totale et définitive de Shan Yu.

Ainsi, Pocahontas, la fille du roi Powhatan, avait été séquestré. Selon les pisteurs Bahr Barr, il s’agissait d’étrangers à Hou-Hou. Les traces étaient profondes, possiblement faites par des hommes en armure. Puisque tel n’était pas la coutume à Hou-Hou, c’était soit des soldats de l’armée du général Shang, soit des hommes d’un des deux royaumes voisins. L’histoire ne s’arrêtait pas là, puisque Kocoum, le meilleur guerrier du royaume, s’était élancé à la suite des ravisseurs de Pocahontas. Celui-là était très facile à suivre, puisqu’il s’était transformé en ours. C’était d’ailleurs ce trait qui avait permis de l’identifier. Il n’y en avait tout simplement pas deux comme lui.

Par la suite, le Grand Dieu de la Montagne, comme l’avait présenté le général Shang, serait Hadès, le Dieu de l’Enfer et de la Mort. Il s’agissait là d’un titre bien plus prestigieux que ne l’avait laissé présager le Bahr Barr déchu, mais également un aveu de son désespoir. Ladite alliance, si elle existait vraiment, laissait à penser que Hou-Hou faisait de son mieux pour apaiser les désirs de cet être divin. Nul doute qu’il n’avait aucunement, sinon très peu, affaire avec le commun des mortels. Peut-être se plaisait-il à recevoir leur attention et leurs offrandes.

Finalement, il y avait une mention particulière dans l’un des rapports. C’était écrit d’une main qui différait de celle qui avait écrit le reste du rapport. Cette annotation mettait le conquérant en garde contre le général déchu qui brandissait le mot honneur à tout va, mais qui n’hésiterait pas à la traitrise pour parvenir à ses fins.

Shan Yu et ses tacticiens s’entendirent sur l’utilité d’obtenir l’approbation du Dieu de la montagne, ou du moins, un signe d’une telle volonté. Le plus tôt Hou-Hou deviendra une province Bahr Barr, le plus tôt ils pourraient organiser l’ouverture d’une route commerciale avec la cité impériale. Puisque le général Shang et le roi Powhatan avaient tout deux offert leurs soumissions en échange du bon vouloir de Hadès. Ce serait la méthode la plus rapide pour obtenir la soumission de tout le peuple de Hou-Hou. Cela dit, Shan Yu n’avait pas conquis autant de territoires en prenant garde à qui il offensait. La crise des criquets lui avait permis de stratégiquement positionner ses troupes pour infliger un maximum de dégât. Après tout, c’était le conquérant qui avait choisi quelles récoltes protéger. Il serait fort aisé aux Bahr Barr d’en prendre le contrôle.

Finalement, c’est le sort de Pocahontas qui était la situation plus difficile à résoudre. Shan Yu ne voulait pas être aux prises avec deux royaumes en même temps. Il devait en finir avec Hou-Hou avant d’ouvrir un nouveau front, autrement il serait forcé de disperser ses troupes, une stratégie rarement gagnante. Grâce à l’annotation suspecte du rapport, Shan Yu eut une idée qui puisse lui permettre d’éloigner le général Shang pendant un temps.

***

Alors que l’invasion des criquets tirait à sa fin, Shan Yu convoqua le roi Powhatan et le général Shang, afin de poursuivre les négociations de leur soumission respective. Comme quoi, le conquérant avait le mérite d’être directe dans ses propres. Puisque la situation l’exigeait, le Bahr Barr avait prouvé sa bonne foi en acceptant une alliance momentanée et en débarrassant le royaume de son infestation. Hou-Hou avait maintenant un gage manquant à l’appel.

« Reprenons où nous avons laissé la conversation. Pour l’heure, nous sommes alliés. Si le Dieu des Enfers et de la Mort s’oppose à ma conquête, il devra manifester sa volonté. Autrement, je considérerai que j’ai sa bénédiction et je sacrifierai tous les résistants à ma domination en son nom. J’y vois là une digne offrande pour un tel Dieu !

Maintenant que cela est dit, revenons à notre présente alliance. La coutume veut que les partenaires d’une alliance offrent un gage de leur bonne foi. J’ai offert mon aide, alors que Hou-Hou était laissé pour compte. À ce qui me semble, il se trouve que je n’ai rien reçu en retour. C’est fort regrettable… Roi Powhatan, vous conviendrez à offrir un gage de remplacement. Vous m’offrirez donc votre armée en attendant le retour de la princesse Pocahontas.

Cela nous apporte à la contribution du général Shang. L’affront de séquestrer la fille d’un roi mérite un châtiment sévère et immédiat. Or, si notre commun ami, le roi Powhatan, devait mobiliser son armée en territoire voisin, se serait perçue comme une déclaration de guerre. Il va sans dire qu’il en est de même pour l’armée Bahr Barr. Mais vous, général, êtes à la tête d’une bande de renégats. Si vous deviez, disons, partir à la rescousse de la princesse de Hou-Hou de votre bon vouloir, il serait légitime pour Hou-Hou de désavouer un geste aussi irréfléchi.

Voilà donc le gage que j’attends de vous, général. Le grand guerrier Kocoum s’est bravement lancé à la poursuite des ravisseurs de la princesse. Mobilisez votre armée pour lui venir en aide et assurez-vous qu’ils reviennent tous deux en territoire Hou-Hou, sain et sauf. Voyez-y là une démonstration de vos capacités. Si vous réussissez, vous m’aurez prouvé votre valeur, ainsi que celle de vos soldats. Il sera alors concevable de restituer votre place, à vous ainsi qu’à vos soldats, dans l’empire Bahr Barr. Si vous échouez, je crains que le gage de remplacement du roi Powhatan ne puisse lui être restitué et qu’il vous faille vous passer de l’aide de Hou-Hou pour héberger votre armée.
»

La stratégie de Shan Yu se clarifiait. Il ne comptait pas renoncer à la domination de Hou-Hou et les récents évènements entourant la séquestration de Pocahontas lui donnaient un avantage considérable lors des négociations.

Résumé:

1372 mots
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Mitsu
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Mitsu
Mar 12 Mai 2020, 16:34



Les Portes II




Juliette baissa les yeux. Un soupir s’échappa d’entre ses lèvres alors que son époux lui tournait le dos pour la énième fois. Elle ne l’aimait plus depuis de longs mois maintenant mais ne pouvait s’empêcher de sentir la tristesse envahir son cœur dès que le Prince Arthur repartait aux affaires du Royaume. Autrefois, les villageois les regardaient avec une certaine admiration. Ils étaient un couple modèle, sans se forcer. Ils faisaient preuve d’un romantisme léger. Leur relation pouvait être décrite comme complice et tendre, avec un soupçon d’espièglerie. Ils entreprenaient de longues balades à cheval, pique-niquaient, regardaient la forme des nuages de longs moments, côte à côte. Le temps semblait si relatif lorsqu’il était près d’elle. Malheureusement, la lourdeur de sa tâche n’avait eu de cesse de l’éloigner. D’un côté, elle se disait que ce n’était pas la faute d’Arthur. De l’autre, elle ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. L’abandon lui pesait tellement… Elle déglutit, en pensant à sa malédiction. Celle-ci avait été brisée par la force de leur amour mais les faux-semblants ne pouvaient plus tenir, à présent. La journée, elle était condamnée à être un cygne. La nuit seule la délivrait de son fardeau. Caermaloyw se demandait ce que sa Princesse devenait. Arthur semblait dans le déni. Elle ne savait quoi lui dire. Ils ne se parlaient presque plus, que des banalités affligeantes, des conversations difficiles, ponctuées par des silences de plus en plus pesants.

Doucement, elle se glissa sur une large balançoire. Jadis, ils en faisaient à deux. Aujourd’hui, elle était seule. Elle initia un faible mouvement, l’air se frayant un chemin entre le tissu de sa robe blanche. Ses cheveux blonds ondulèrent légèrement. Sa mine restait triste, là où, autrefois, elle riait aux éclats. Cette relation la tuait à petit feu, lentement, sûrement. Elle fit apparaître le miroir entre ses doigts. Le reflet de la Bête s’y illustra. Ça l’apaisa. Elle ne savait pas pourquoi mais elle avait la certitude que son Destin appartenait à cet homme devenu un monstre. C’était une évidence, qui avait ravivé la flamme de sa passion. Avant de le savoir, elle ne se sentait plus femme, elle ne se sentait plus rien. Elle se contentait de la monotonie de cette relation ennuyeuse, avec son époux. Chaque jour se ressemblait. Chaque refus lui brisait le cœur. Plus rien ne la tenait éveillée, dans cet état d’excitation que les amours naissants avaient le pouvoir de façonner. Elle vivait pour le risque, pour l’adrénaline, pour le danger. Elle vivait pour sortir de son confort, pour se sentir exister. Elle ne voulait pas n’être qu’une pâle figure d’elle-même. C’était tout ce que le Prince Arthur lui inspirait, actuellement. Elle l’avait aimé mais ce n’était plus le cas. Il ne lui renvoyait que des souvenirs heureux mais passés et un présent déçu. Ils n’avaient aucun avenir ensemble. C’est pourquoi elle avait pris une décision qui changerait sa vie : partir.

La Princesse descendit de la balançoire et se dirigea vers l’écurie. Elle prépara un cheval et grimpa sur ce dernier, en amazone. Elle intima à l’animal d’avancer et quitta Caermaloyw en direction des Trois Royaumes. En chemin, elle interrogea un certain nombre de villageois. Apparemment, Hou-Hou subissait une invasion de criquets et il n’était pas bon de passer par là. La famine ne tarderait pas à sévir dans la région, si l’on en croyait certains. Ce n’était d’ailleurs pas le seul problème de ce Royaume puisque les Barh Barr avaient attaqué. Les informations lui arrivaient avec un peu de retard. Elle n’avait aucune idée des efforts de Shan Yu pour régler la situation au sein du territoire. Aussi, elle décida de contourner la zone, pour plus de sécurité, et se retrouva, après plusieurs aller et retour magiques – donc sans aucune logique – au cœur du Royaume GRRAAAA. Il n’y avait presque personne dans les rues. Néanmoins, elle finit par trouver un homme qui lui indiqua qu’un grand bal se tenait actuellement au château. Elle sourit. Peut-être que la Bête s’y trouverait ? Une petite voix, au fond d’elle, en doutait, mais elle pouvait toujours essayer. Elle confia son cheval aux écuries de la demeure royale et s’avança vers les grands escaliers. Elle était en retard et n’avait aucune idée de ce qu’il se passait ici. Comment aurait-elle pu savoir ? Caermaloyw était un Royaume lointain. « Annoncez la Princesse Juliette de Caermaloyw, s’il vous plaît. » dit-elle d’une voix cristalline au domestique. « Et… Sauriez-vous, par hasard, si l’ancien Roi de Hi-Hi-Hi se trouve ici ? » « Je ne pense pas, Princesse. La Bête n’est plus sorti de son château depuis fort longtemps, si ce n’est récemment pour capturer une jeune femme du nom de Belle. » « Belle ? » « Oui. » « Hum… » fit-elle, pensive. Dans tous les cas, elle avait besoin d’une pause. Elle allait donc assister au bal puis, ensuite, partirait en direction de Hi-Hi-Hi.

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Jeu 14 Mai 2020, 15:58


Alors qu’Anna se précipitait vers la sortie, des larmes lui montant aux yeux, une inconnue lui barra le passage. Elle se hâta alors d’essuyer son visage qui devait être peu plaisant à contempler à l’heure actuelle. Elle s’apprêtait à répondre à l’inconnue lorsque l’étalon, qui l’avait rattrapée, prit la parole. La vue de son torse dénudé empourprait les joues de la princesse, qui ne détourna pas le regard pour autant. Ses prunelles s’étaient égarées sur les poils qui paraient le corps divinement sculpté de Gaston, tandis que celui-ci lui proposait ses services. La jeune femme s’attarda un instant sur son ami, qui était resté en retrait. Le voir se comporter de la sorte la contrariait au plus haut point. Elle avait envie de lui crier dessus, de le narguer, car après tout, même le bel étalon était parvenu à la retenir et se montrait également d’un plus grand soutien que lui. « En effet. Veuillez m’excuser de ne pas vous l’avoir précisé. J’étais effectivement venue quérir vos services. » Anna marqua une pause, inspirant profondément. Sa voix était fragile, mais elle semblait avoir retrouvé un semblant d’assurance. « Voyez-vous, ma famille est éparpillée aux quatre coins du royaume et je souhaite la voir réunie. Ma sœur, Elsa, a choisi de s’isoler ; et mes parents vivent chacun de leur côté entre les murs de leurs châteaux. Je pensais vous demander de l’aide afin de retrouver ma sœur, mais… » L’angoisse qu’elle avait ressentie en écoutant l’annonce de sa mère lui nouait encore l’estomac. « Eh bien, vous avez pu constater que la situation s’est passablement compliquée. Des affaires plus urgentes m’amènent à revoir l’ordre de mes priorités. » Le regard de la princesse quittait son interlocuteur tandis qu’elle se mordait les lèvres. Elle détestait avoir à choisir entre les membres de sa famille.


Si seulement elle pouvait leur faire entendre raison. Anna allait s’y essayer, bien évidemment, mais elle craignait un refus catégorique de leur part. Finalement, elle releva la tête puis reprit : « Pouvez-vous vraiment aider ma mère ? Si c’est le cas, votre prix sera le mien. » La jeune femme songea alors aux propositions que l’étalon lui avait faites. S’offrir à qui que ce soit dans de telles conditions la rebutait. Ce n’était pas ainsi qu’Anna avait pu imaginer la chose. Elle aurait voulu des fleurs, de multiples escapades sous la lune, et de tendres baisers échangés timidement à l’abri de regards indiscrets. Cette compensation lui paraissait néanmoins abordable, et la jeune femme serait même prête à s’en acquitter si celle-ci lui permettait de vivre à nouveau entourée des personnes qui lui étaient chères. Ce rêve lui paraissait si lointain qu’il lui était parfois difficile de revenir à la réalité. Que ne donnerait-elle pas pour le voir se réaliser ? Rien, lui semblait-il. Rien ne lui importait plus que sa famille. Anna balayait son environnement du regard, songeuse. Qu’est-ce qu’elle aimerait qu’ils soient là, avec elle. Ils ne partageraient sûrement pas un repas dans un établissement de cette stature, mais ses rêves relevaient de son unique volonté et il n’appartenait finalement qu’à elle de les déformer pour se satisfaire. Puis, en réalité, peu lui importait où ils se trouvaient, tant qu’ils étaient ensemble.


Un sourire chaleureux flottait sur ses lèvres tandis qu’elle reportait son attention sur son bienfaiteur. Elle s’apprêtait à lui suggérer de rallier le château de l’ancienne souveraine quand un élément vint la troubler dans sa détermination renouvelée. En effet, la princesse s’était tant laissée porter par ses rêveries qu’elle en avait oublié la présence de la femme, qui avait été spectatrice de tout cet étalage émotionnel, qui était, il faut le rappeler, d’ordre privé. L’embarras écrasa alors bien vite le peu d’assurance qu’Anna avait pu retrouver. « Oh, je suis navrée ! Vous ne vouliez sûrement pas entendre tout cela ! » balbutia-t-elle alors, rouge pivoine. « Vous vouliez savoir où nous sommes, c’est cela ? » Elle espérait ne pas se tromper, ou elle ne saurait vraiment plus où se cacher. « Vous êtes dans le village du royaume de Hi-Hi-Hi. » C’était bien la première fois qu’on lui demandait cela. Peut-être que cette femme venait d’un pays lointain ? Anna imaginait alors un beau prince au cœur d’un château aux teintes exotiques. « Puis-je vous demander d’où vous venez ? » finit-elle par demander d’un ton enjoué. C’était plus fort qu’elle. Il fallait qu’elle sache.


728 mots.
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Jeu 14 Mai 2020, 22:19

Djinshee
La Porte des Contes
Instinctivement ses yeux se posèrent sur le torse musclé et velu de l’homme qui se prenait vraisemblablement pour un dieu vivant. Elle avait eu un mouvement de recul en le voyant rappliquer et n’avait pas tout de suite compris l’indispensabilité de retirer sa chemise comme ça, devant tout le monde. Maintenant, elle comprenait, mais non sans avoir légèrement froncé le nez – elle n’aimait pas vraiment les poils. Ceci dit le Testostérhomme lui avait fait une telle impression qu’elle en avait pratiquement oublié sa question et son principe d’efficacité dans l’obtention d’informations. Au lieu de les harceler, de s’énerver ou de passer à quelqu’un d’autre, elle écoutait bêtement leurs paroles jusqu’à ce que la jeune femme s’intéresse de nouveau à elle. Elle ne comprenait pas comment cette dernière pouvait accepter de payer cet homme en nature pour une simple histoire de famille, mais elle n’était certainement pas la personne la mieux placée pour compatir.

-Ça ne fait rien.

Après tout, oui, elle s’en foutait un peu, puisqu’elle les laisserait faire leurs affaires dès qu’elle aurait obtenu sa réponse. Réponse qui la laissa…

-C’est une blague ?

… comme ça. Hi-Hi-Hi. LE village de Hi-Hi-Hi. Comment pouvait-on lui donner un nom pareil avec tout le naturel du monde ? On se foutait clairement d’elle. Cependant, elle avait beau chercher une explication dans le regard de l’un comme de l’autre, ils n’avaient pas vraiment l’air de plaisanter. Dans ce cas, ils étaient très bons comédiens. Djinshee leur lança un bref sourire niais.

-Moi ? De nulle-part. Merci.

Et elle s’éloigna à la recherche d’un type un peu plus normal dans la taverne. Elle s’était retenue de répondre à la jeune femme que pour sa part, elle était tout droit originaire d’un pays qui s’appelait Toncul, préférant éviter toute altercation. Cela lui aurait probablement fait du bien, mais elle n’avait pas le temps. S’approchant d’un homme, elle posa une main sur son épaule pour l’inciter à se retourner et lui reposa sa question dans la foulée.

-Le royaume de Hi-Hi-Hi, pourquoi ? Demanda-t-il en fronçant les sourcils.

-Putain de merde.

Elle resta postée un moment devant lui. Qu’ils soient vraiment tous de très bons comédiens lui paraissait improbable. Aussi improbable que de se retrouver là, en fait. C’était un rêve, c’est ça ? Un pincement lui indiqua que non. Puisqu’elle sentait que sa patience était sur le point d’atteindre ses limites, Djinshee s’approcha de la cheminée dans laquelle brûlait un feu vigoureux. Le contact avec les flammes la détendait toujours dans ce genre de situa-…

-AH PUTAIN DE MERDE ! A l’avenir, ces propos étaient destinés à être censurés pour la préservation des plus jeunes.

Elle retira vivement sa main du feu. Autour d’elle, quelques clients s’étaient retournés pour voir ce qu’il se passait. Djinshee observait la paume de sa main rougie avec horreur. Pourquoi ça avait fait ça ? C’était ça, la sensation de brûlure ? Dans un instant de conscience, elle se souvînt des personnes qu’elle avait brûlé vives sans le moindre remord. C’était horrible. Mais cet instant, qui aurait pu l’ébranler comme n’importe quel enfant aurait pu devenir végétarien en voyant son père égorger Poppy le lapin pour le manger au dîner ne la questionna pas le moins du monde quant à ses futurs choix. Tout ce qu’elle voyait là, c’était son impuissance. Qu’est-ce qu’elle allait faire sans magie ?

-Qu’est-ce qu’elle a fait ?

-Je ne sais pas, elle m’a demandé dans quel royaume elle était avant de mettre sa main dans le feu.

-En voilà une de pas nette…

Djinshee tâcha de ne pas faire attention et se dirigea vers la sortie. Elle avait honte, mais elle était trop fière et trop en colère pour l’admettre.

-Vous.

Tant pis si elle les faisait chier, mais elle était vraiment perdue. La jeune femme de tout à l’heure avait été relativement agréable, elle supposait que c’était la personne la plus proche – encore – en qui elle pouvait avoir confiance… non ? Ses yeux se posèrent encore une fois sur le torse de l’homme qui l’accompagnait. Ce tic l’énervait, mais elle préférait ça que de s’attarder sur cet attardé de bonhomme de neige. Ah oui, merde. Le bonhomme de neige. Elle prit une inspiration. C’était vraiment dur d’agir lorsque la fierté et la confiance étaient par terre.

-Je viens d’un royaume qui s’appelle Aeden. Le terme de royaume était loin d’être exact à ses yeux mais elle préférait la jouer simple. Un royaume que vous n’avez pas l’air de connaître autant que je ne connais pas le vôtre. Je suis apparue ici sans aucune explication, j’ai visiblement perdu mes pouvoirs et… Je ne sais pas quoi faire.

Elle sourit à défaut de pouvoir extérioriser sa colère courtoisement, désespérée. C’était super, ça, Djinshee, mais qu’est-ce qu’ils en avaient à foutre ? Probablement rien. L’un voulait baiser l’autre et l’autre voulait réunir sa famille autour d’un mignon repas quitte à se faire baiser par l’un. La plus très Lyrienn aurait pu les laisser tranquille et partir dans son coin pour réfléchir et récolter des informations par elle-même. Cependant, maintenant qu’elle allait avoir une réputation de folle dans ce foutu village, elle supposait que rester ici n’était pas une solution très enviable. Et comme elle ne connaissait rien en la géographie de cet endroit – voire même de ce monde ? – et que son amour propre était à l’agonie… eh bien… voilà :

-… et comme je n’aime pas m’emmerder, et que vous avez besoin d’aide… Je peux vous proposer la mienne en échange de quelques informations sur là où je suis atterrie ?

Elle n’aimait vraiment pas ça et son auto-promotion était nulle à chier, mais était-elle à ça près ? Plus maintenant. Si elle pouvait servir à quelque chose, c’était déjà pas mal. Elle était déjà habituée à rendre service en cherchant des gens pour les assassiner. C’était son métier. Alors elle était tout autant capable d’en retrouver d’autres. Et de ne pas les assassiner.


~990 mots~



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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Ven 15 Mai 2020, 11:54



Je poussai un grognement succinct lorsqu’elle me dit de lui parler sur un autre ton. Cette femme avait le don de me faire perdre mon calme. Je fis néanmoins ce qu’elle me demandait, redressant mon corps à la manière d’un être humain. Je ne voulais pas la toucher. C’était étrange. Je me renfrognai légèrement. Cette situation était ridicule. Les domestiques ne se moqueraient pas, je le savais, mais une petite voix dans mon esprit ne cessait de me répéter que cette femme et moi n’avions rien à faire ensemble. Pourtant, il y avait autre chose, une certitude, qui commença à s’installer progressivement. Je la voulais. Je voulais qu’elle m’aimât. J’émis un râle, quand elle parla de nouveau et la regardai, tout en me concentrant sur les pas à exécuter. Je les connaissais par cœur. Seul mon corps était un fardeau, encombrant et peu agile sur deux pattes. « Vous ne savez rien de moi. » lui dis-je, avec une voix que je voulus la plus douce possible. Elle ne savait pas. Je n’avais pas toujours été un monstre. J’avais été un homme, avec des défauts et des qualités, mais un homme quand même. Je détournai le regard à sa question. « Oui. » répondis-je. « Vous ne tomberez jamais amoureuse d’un monstre comme moi. » Je la fixai de nouveau, ayant soudainement envie de replacer l’une de ses mèches de cheveux derrière son oreille. Je ne le fis pas. Je risquais de la blesser. « C’était idiot de vous forcer à venir vivre ici avec moi. Je pensais juste que… »

Mon regard se porta sur l’un des miroirs de la pièce. L’image de mon ancienne femme s’y reflétait. Je lâchai Belle, soudain furieux. Chaque fois que je voyais son visage, une tristesse puissante et une rage sourde envahissaient mon cœur. Cette femme… Je grognai gravement sans que le son ne soit particulièrement fort. Si je l'apercevais, j’allais lui tordre le cou. Notre passé commun, nos enfants, tout ce que nous avions construit ensemble, n’y changerait rien. Je sentis mon rythme cardiaque s’accélérer et des tambourinements frapper ma poitrine au fur et à mesure de son discours. Je ne pouvais croire en cette repentance. Je sentis les doigts fragiles de ma cavalière se resserrer contre moi, avant que la venue de l’étrangère ne fût annoncée. Je grognai et la fixai en plissant les yeux. Cette femme était belle, incontestablement. L’était-elle aussi à l’intérieur ? Un jour, j’avais lu un livre. Une phrase en particulier m’avait marqué, une question : l’homme est-il un monstre ou le monstre un homme ? Depuis la trahison de mon épouse, je me méfiais de ceux qui paraissaient trop purs et beaux. Je me décalai du corps de Belle, à regret, fixant Blanche-Neige dans l’attente de la suite. Depuis qu’elle était entrée dans l’enceinte du château, j’avais senti l’impatience grandissante du personnel à mon service. L’amour pouvait se cacher n’importe où. Pourtant, de façon très nette, cette femme non plus serait incapable de m’aimer. Tant d’années, passé seul dans ce château, pour que les choses prissent une telle tournure en si peu de temps... Me retrouver avec deux humaines à mes côtés n’avait rien de facile pour moi. J’eus soudainement l’envie de les lasser seules et de m’isoler, loin de leurs regards et attentes. Néanmoins, restait le problème de mon ex-femme. « Fermez-la. » répondis-je finalement à Blanche-Neige. « Laissez-moi réfléchir. » Quelque chose en moi n’était pas d’accord avec le comportement lâche qui aurait résulté de l’application de mes pensées. « Lumière ? » « Oui Maître ? » « Quelles sont les nouvelles de l’extérieur ? » Le chandelier en fut bouche-bée quelques secondes. « Les nouvelles de… » « Oui. » Il se racla la gorge en essayant de ne pas laisser filtrer sa joie. « Le Royaume Hou-Hou s’est fait attaquer par les Barh Barr et a subi une invasion de criquets qui a détruit une bonne partie des récoltes. Il y a des colons proches de la frontière est de votre Royaume et le Roi du Royaume GRRAAA organise un bal demain soir dans l’espoir, sans doute, de marier le Prince Éric et de conclure des accords. » Je grognai vaguement. Ravenna y serait probablement. Mon regard se porta sur Blanche-Neige en premier, puis sur Belle. J’hésitai, ce qui rendit le suspens invivable pour Lumière. « Nous irons au bal demain soir. » dis-je, avant de tourner les yeux vers la nouvelle arrivée. « Vous ! Rejoignez-moi dans ma chambre d’ici quelques heures. » Je partis sans plus de précisions. Il me fallait vérifier quelque chose. Une rumeur, une légende. Je n’y avais jamais cru, pensant à une plaisanterie de mauvais goût, mais…


J’avais préparé un verre à l’attention de Blanche-Neige. Pourquoi elle ? Je ne me l’expliquais pas réellement. Je ne voulais pas forcer Belle pour une raison inconnue. Je préférais que ce fût la brune. Et si ça fonctionnait ? Et si… Toutes ces années, perdues dans l’enceinte de mon château à attendre alors qu’une solution se trouvait à portée de main. Je me tournai vers mon invitée lorsqu’elle arriva, la regardai longuement, et désignai le verre qui se trouvait sur une table d’appoint. « Buvez. » ordonnai-je. « Allez ! » répétai-je, plus fortement.  

859 mots

La Bête danse avec Belle avant l'intervention de la Méchante Reine. Cette nouvelle le fait réfléchir. Il se méfie de Blanche-Neige. Il finit par prendre la décision d'aller au bal le lendemain soir en compagnie des deux femmes. Il ordonne à Blanche-Neige de le rejoindre dans sa chambre quelques heures après. Je vais aller chercher le philtre d'amour. Quand elle arrive (j'ai pas précisé si c'était vraiment Blanche-Neige qui venait, ça peut être Belle si vous voulez) il lui ordonne de boire le philtre en espérant qu'elle tombe amoureuse de lui et l'embrasse, ce qui brisera le sort.

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Daé Miirafae
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Daé Miirafae
Ven 15 Mai 2020, 13:50


Image de Ihor Reshetnikov
Les portes II



Ma réponse fait suite à ce rp

Note : La musique a des mentions explicites de sexe, si vous n'êtes pas à l'aise avec ça, je préfère prévenir :)

Musique



Je me réveillai au milieu de la même forêt où se tenait alors le corbeau de celle dont j’avais pris l’apparence. Il n’y avait plus de sang ni de silhouette au cheveux brun, plus de cadavre, plus rien. Juste moi, un peu sonnée, au milieu de feuilles mortes qui s’accrochèrent aux habits de la sorcière qui avait usurpé mon trône et que je portais, m’étant arrangée pour prendre son apparence. Qu’est-ce que je faisais là ? Qu’est-ce qui était arrivé ? Il n’y avait plus l’affreux Piaf de l’autre imbécile…le bal ! Voilà où je me rendais ! Le bal ! C’était ce qu’il fallait que je fasse maintenant ! Je repris mes esprits et me dirigeai vers le château de Mufasa histoire d’aller pimenter un peu cette réception !

Je me retrouvai donc devant le château de ce roi que je détestais autant que les autres monarques, mais avec des traits qui allaient me permettre de vivre ça sous un angle nouveau. La réception était belle et grandiose, les gens semblaient s’amuser et je sentis bien que les regards se tournaient vers moi lorsque je passai. La plupart de ces imbéciles étaient incapables de discerner que je n’étais pas la vraie Maléfique. La petite fée qui me suivait depuis des jours maintenant et que je n’avais pas réussi à pulvériser sembla, pour la première fois, se barrer dans une direction opposée à la mienne. Etrange. Tellement étrange que je ne résistai pas à la suivre pour voir ce qu’elle faisait. Elle m’emmena, avant même que je n’eus le temps de me servir quelque chose à boire ou à manger, dans un petit coin obscur, entre deux tours du château. Et ce que j’y vis me ravit. Ma jumelle physique était en train de proposer des choses qui intéresserait sûrement beaucoup l’opinion publique au frère honni de notre hôte. Je regardai la petite fée, souriante, et me dirigeai à nouveau en direction du bal.

Je ne savais pas exactement ce que je faisais là, mais ayant abandonné tout espoir d’un jour réussir à reprendre mon trône, il me restait une solution. Mue par le désespoir, je me dis qu’à défaut de gagner, Maléfichiante ne gagnerait pas non plus. Il me restait donc à ternir son image et je pus commencer très rapidement. La fille de Mufasa était sur le balcon, en train de faire des choses de princesse comme regarde pensivement le paysage avec des cheveux propres. Je m’approchai d’elle subrepticement et lui murmurai dans le creux de son oreille : « Vous saviez que votre oncle était un incroyable coup ? » J’éclatai de rire en lui remettant une mèche de cheveux. « Oh je me doute bien que ça ne vous concerne pas ! Pardon de mon impolitesse, mais je viens de me taper votre oncle entre deux tours du château et je trouvais dommage de pas venir en parler avec la famille ! Et comme votre père a l’air assez occupé ! Mais bref ! Je veux pas vous déranger plus longtemps hein ! »
Ça, c’était fait. Merci la fée qui me suivait pour les informations. Je laissai Aurore dans son trouble de princesse et me retournai en direction de la fenêtre qui donnait sur la salle de bal.

Mon regard s’attarda sur une jeune fille aux cheveux aussi blonds qu’elle avait l’air niaise. Et je la vis articuler le nom de mon Royaume et en profitai pour me précipiter sur elle et capter les dernières bribes de conversation. Elle cherchait apparemment mon ex-mari ! Quelle aubaine ! Quelle belle idée ! Formidable ! Peut-être que ce bal allait finalement se montrer divertissant ! « Vous cherchez La Bête ? Il est sorti de son château dernièrement ! Mais il a réussi à le cacher ! Il s’est épris pour une certaine « Blanche-Neige » , affreuse jeune fille à la peau laiteuse et ennuyante ! » Je m’approchai de son oreille pour murmurer. « Il paraîtrait que…tant que Blanche-Neige n’est pas morte, personne ne pourra plus se faire aimer de La Bête. » Je ne savais pas qui était la personne en face de moi, ni vraiment ce qu’elle cherchait, mais ce n’était jamais un point négatif que de rajouter une ennemie mortelle à la soi-disant plus belle des trois Royaumes.

Fière de mes idées et impatiente de voir comment allait se dérouler la suite de ce bal, je me mis dans un coin, prête à recevoir les félicitations des traître.sse.x.s pour l’ascension au pouvoir de cette Sorcière de seconde zone et prête à boire énormément.

Spoiler:
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Ven 15 Mai 2020, 19:28




La Porte des Contes




Dr. FacilierLe jour s’était levé, emportant avec lui la chaleur des bras qui m’enlaçaient. D’instinct, je me serrai contre l’oreiller tiède pour retrouver des sensations qui s’estompaient déjà. Une douce mélancolie m’arracha une larme fébrile qui finit sa course dans le creux de mon cou. Mû d’un espoir absurde, j’humai l’air qui ne me renvoyait plus le parfum de musc et de parchemin qui m’avait ensorcelé. Ma main caressa les formes du corps imprimées sur le matelas. Il était parti - m’abandonnant face aux affres de la solitude. Ce matin là, je me réveillai avec un goût amer. Le prince m’avait révélé un désir ardent qui ne m’était pas destiné. S’il m’avait offert sa pureté, je ne savais que trop bien que son coeur appartenait à un autre. Ironie du sort, je l’avais poussé droit dans les bras de cet amant dont je jalousais la fortune. Je refusai de me lever de ma couche, fermant les yeux dans l’attente que mes rêves ressuscitent cette nuit passionnée. Je revoyais son air gêné alors qu’il glissa innocemment sa main vers mon entrejambe pour briser mon abstinence. Il ne m’en avait pas fallut plus pour céder, ôtant tour à tour les vêtements qui gênaient notre éteinte. La lumière vacillante des bougies éclairaient son torse nu, décrivant la forme de ses muscles fermes. Son corps athlétique m’évoquait les silhouettes érotiques d’anciennes divinités. Une onde de choc brûlante et sauvage se propagea à travers tout mon corps aussi vite que le curare s’étend dans celui du condamné. Nous étions si proches que je sentais son souffle chaud contre ma joue. J’approchai mes lèvres des siennes, douces et pulpeuses. Un bref instant de flottement s’installa. Je fermai les yeux avant d’introduire une langue hésitante dans sa bouche qui n’opposa pourtant aucune résistance. Ce simple contact suffit à m’agiter d’un tendre frisson. Offrant à son cou de délicats baisers, je m’attardai longuement sur ses tétons durcis par la concupiscence. Poursuivant mon oeuvre, je m’emparai précautionneusement de son membre turgescent. Je prenais mon temps pour initier ce néophyte aux plaisirs de la chair avec une délectation non feinte. Des gémissements aigus indiquaient que mes gestes experts ne le laissaient pas indifférent.
Séparateur
Le tapage me fit définitivement quitter ma torpeur. Agacé, je me redressai et traversai la lourde tenture qui séparait ma chambre de la pièce principale.

« J’arrive ! » maugréai-je

D’un pas vif, je m’approchai de l’entrée de la roulotte. Je me demandais bien qui pouvait venir me déranger ; peu de gens osaient s’aventurer près de mon antre. Lorsque j’ouvris la porte, personne ne se tenait derrière. Je sortis et balayai les environs des yeux. Il n'y avait rien d'inhabituel. Sans doute n’était-ce que le bruit d’une branche que le vent avait projeté contre mon habitation. Le fracas résonna à nouveau ; il provenait de l’intérieur. Je fis volte-face et revins sur mes pas. Là, sur le mur, les masques me regardaient de leurs yeux vides, ouvrant et fermant leur bouche à l’unisson.

« Le sortilège

— Tu dois lancer

— Avant que le sang

— N’aie séché »

Les voix sépulcrales des sculptures n’oubliaient jamais de me réclamer leur dû.

« Mes amis, voyons, nous n’étions pas à la minute !

— Tu nous as promis que tout serait prêt ce jour, grogna l’expression courroucée

— Bien, bien. Je vais préparer le matériel et commencer le rituel. »

Je me détournai des visages suspendus et déverrouillai mon cabinet des curiosités. Il y avait là tout un tas d’ingrédients aux propriétés magiques, certains plus rares que d’autres. Je n’y prêtai aucune intention. Je m’emparai de deux brindilles ainsi que d’un fil de couleur rouge avant de revenir sur la table circulaire. Les cartes qui avaient animés la première partie de notre soirée y étaient toujours étalées. Je les repoussai pour me laisser le champ libre. L’enchantement n’était pas très compliqué : il suffisait d’imbiber chaque morceau de bois du sang de l’un des co-contractants et de lier le tout avec la ficelle. Quelques formules cabalistiques suffisaient à parachever la cérémonie. Lorsqu’ils seraient tous deux réunis dans la salle de bal, le Prince Charmant revêtirait l’apparence d’Eric tandis qu’Eric deviendrait une jeune femme à même de satisfaire le brigand. Une pointe de jalousie me rongea à cette sombre pensée.

« Voilà, c’est fait. Content ? lancai-je d'un ton renfrogné

— Cette magie n’est pas sans nous procurer satisfaction, en effet. »

Après avoir rangé mon matériel, je m’empressai de revêtir mon costume favori. Que faire désormais ? Alors que je me posai la question, mon ombre revint avec un message de la part de Maléfique. Cette dernière me remerciait de ma collaboration et souhaitait que nous défions Ursula ensemble. Je souris intérieurement. Pour qui me prenait-elle ? Le Prince Charmant s’était déjà engagé à se débarrasser de ce maudit céphalopode pour nous. Peut-être devrais-je lui annoncer cette heureuse nouvelle par moi-même ? Ce serait l’occasion de lui confier l’artefact qui liait les âmes des deux princes - sans doute lui trouverait-elle une cachette appropriée. Je m’emparai de l’objet et le glissai dans une poche dissimulée à l’intérieur de mon veston avant de prendre la route vers le Royaume de GRRAAA.

Chemin faisant, je pris soudain conscience qu’être présent au bal signifiait assister à la romance d’Eric et de cet enfoiré d’Aladdin. Cette pensée me lacéra le coeur. Je serrai la mâchoire pour contenir ma peine et ma rage. Il était hors de question que j’assiste à ce spectacle ridicule. Depuis nos ébats, j’étais convaincu d’être le seul à pouvoir lui apporter ce qu’il recherchait. J'effleurai inconsciemment l'artefact du bout des doigts. Devais-je briser le sort que je lui avais jeté ?

« Je ne te le conseille pas, mon ami. », me prévint l’un des êtres de l’au-delà.

Il avait compris ce qui me tourmentait tant. Bien qu'invisibles dans la nuit, je savais que les ombres avaient assisté à nos rapports intimes. Maudits spectres ! Je n'avais d'autres choix que d'assumer cette satané malédiction. Tributaires de mes maléfices pour leur survie, ils m'interdisaient de défaire ce qui avait été fait. Voraces, ils aspiraient la magie comme des êtres affamés, réclamant toujours davantage. Si je venais à leur désobéir et à rompre le pacte de mon propre chef, dieu seul savait ce qu’ils pourraient me faire. Sans doute me dévoreraient-ils et condamneraient mon âme ? Eric m'était désormais hors de portée. Qu'à cela ne tienne, je finirai bien par l’oublier. En attendant, je patienterai jusqu'au retour de Maléfique dans sa nouvelle demeure. Je tournai les talons et me dirigeai d'un pas certain vers le Royaume de Hi-Hi-Hi.




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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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◈ Parchemins usagés : 11439
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Ven 15 Mai 2020, 20:42

Samuel Kim Music - I'll Make A Man out of You

Penché au-dessus de la vaste table au-dessus de sa tente, qui servait également de salle de réunion de temps à autre, Shang observait plusieurs cartes réunies ensemble. Il donnait certainement l'impression d'être consciencieux sur l'étude des routes, mais d'autres pensées accaparaient son esprit. Ping ... Il lui avait mentionné quelques créatures malicieuses entourant le campement militaire et même si cette conversation avait rapidement tourné court devant l'invasion de Shan Yu, le Général l'avait bien entendu. Il écoutait toujours ce que disait son Soldat, probablement aveuglé par ses sentiments au-delà du raisonnable. Bien conscient de cela, c'était délicat de se remettre en question là-dessus. Surtout que maintenant, ce dernier était parti. Lui et quelques hommes, mais nul ne le savait, en dehors de lui. Ping avait exactement compris la situation. C'était vraiment un Soldat d'exception, au point de lui arracher un frisson de satisfaction et un léger sourire. Ces créatures ... était-ce des alliées ? Des ennemies ? Peut-être seulement des êtres farceurs, s'amusant pour rendre le sourire à ceux qui le perdait ... ce qui expliquerait la disparition de quelques caleçons ces derniers temps. Un mystère en moins. D'un autre côté, cette résolution le mettait devant un autre souci. Sombre et mauvais. Il avait dû mentir et mettre en danger d'autres Royaumes. Même s'il estimait que la vengeance envers des dirigeants aussi égoïstes était nécessaire, assiéger la population civile n'engendrerait que plus de morts et un chaos inutile.

Où est la Princesse Pocahontas ? demanda-t-il à son homme de main.
Hélas, Général, elle demeure introuvable.

Shang était aussi soucieux à son encontre qu'interrogateur. S'était-elle enfuie en ayant eu vent de cette proposition de mariage ? Il était bien conscient que celle-ci aimait sa liberté plus que tout, même au-dessus de son peuple. Seulement, de là à abandonner les siens ... C'était indigne d'une future régente. À moins que ...

L'aurait-on enlevée ?
C'est possible, mon Général. Des hommes de Shan Yu sont sur sa piste.
Naturellement. Il s'agit de sa fiancée, après tout.

Si c'était le cas, intérieurement, il oubliait ses mauvaises pensées. Fuyez. Ne revenez pas. Parce qu'il comprenait son dessaroi.

Et cet ours qui a traversé l'un des campements ?
Il n'a fait aucun dégât, ni aucun blessé. Personne ne l'a poursuivi parce que ... Eh bien ...
Cela ne sert à rien de chasser un animal qui n'est pas dangereux. Laissons-le. Nous avons plus urgent à traité.
Non, Général, reprit poliment son subalterne. C'est qu'il s'agissait de Kocoum. Les habitants sont formels. Il s'est certainement lancer à la poursuite de la Princesse.

Shang mis une main sur son menton. C'était assez pratique, quand on y réfléchissait, de pouvoir se changer en animal et d'ainsi poursuivre des ravisseurs. Il aurait aimé être un criquet pour pouvoir échapper à l'emprise de l'Ogre qui venait de le convoquer. Un silence presque assourdissant était retomber sur le Royaume. Shan Yu avait réussi à se débarrasser de l'invasion, sauvant ainsi les dernières réserves du Royaume. Nombreux avaient été les autres, dirigeants des villages, à ne pas se rallier à la décision de Wahunsunacock, mais néanmoins, ils avaient courbés l'échine. Le Général ennemi était effrayant pour ceux qui n'y étaient pas préparer. Devant ses paroles, Shang n'avait malheureusement pas le choix et inclinait doucement la tête. Sans doute que le Souverain de la Montagne ne se soucierait pas vraiment d'eux et ne doutait pas que Ping serait à même de le convaincre de leur venir en aide ... Ne serais-ce que pour tempérer Shan Yu. Ce dernier exigeait d'ailleurs un gage de bonne foi et devant l'absence regrettable de l'héritière, exigeant du Roi de Hou-Hou le contrôle de son armée.

Vous avez mon accord inclinait doucement Wahunsunacock. Vous saurez ainsi la bravoure de vos futures troupes.

Après tout, s'il épousait Pocahontas, Shan Yu hériterait du trône à la mort de Powhatan. La boucle serait bouclée et il aurait en sa possession le Royaume de Hou-Hou. A moins que celle-ci ne parvienne à s'échapper de son emprise en demandant l'aide d'un voisin pour reprendre ses terres. Pour éviter toute tentative de ralliement ou de traîtrise, il avait eu un coup d'avance. Quel scélérat. Malgré toute la hargne présente dans son corps, rien ne le trahit. Pas même son regard impassible.

Nous y veillerons, dit-il en s'inclinant respectueusement.

C'était difficile de courber l'échine devant l'ennemi, mais au-delà de lui et de sa quête de vengeance, il y avait des innocents dont le crime avait été de les accueillir par compassion. Shang était loin d'être idiot. Il avait bien compris qu'en allant sauver Pocahontas, Shan Yu lui donnait l'opportunité de s'échapper tout en préservant Hou-Hou de sa potentielle colère. C'était couru d'avance. Dommage qu'il n'est pas envisagé l'éventuelle troisième option. En préparant sa compagnie pour cette mission, qui ne devait pas être longue, il dû, comme prévu, répondre à quelques interrogations.

Général ... Que faisons-nous maintenant ?
Maléfique a désormais en sa possession le Royaume de Hi-Hi-Hi suite à l'abdication de la Méchante Reine. Elle semble avoir mobilisé ses troupes près de la frontière, certainement pour voir le mouvement des nôtres et s'assurer que nous ne franchirons pas la ligne.

Il allait devoir repartir en guerre, mais ce ne serait peut-être pas contre le bon ennemi.

Elle s'est certainement rendue au Bal du Roi de GRAAA, pour maintenir la situation diplomatique, laissant le trône vide. Soit nous attaquons GRAAA et nous aurons une lourde résistance, soit nous assiégeons Hi-Hi-Hi, qui est affaibli. Nous pourrons nous emparer de leur réserve de nourriture pour combler les nôtres et éviter un maximum de pertes, tout en nous renforçant.

Shang sourit.

Mais pour l'heure ... Notre rôle est de ramener Pocahontas. Ne nous soucions pas des plans de Shan Yu concernant les autres territoires.

Il avait le sien, désormais. Le destin du Royaume de Hou-Hou reposait entre les mains de Ping, ce serait à lui de convaincre le Dieu de prendre le peuple démuni et assiéger sous sa protection. Pour l'heure, c'était de sauver la Princesse en détresse. C'est ce qu'il ferait. Ensuite ... Le Général sourit.

En route, Compagnie, sourit-il. Nous avons une Princesse à secourir.

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