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 Histoire éternelle

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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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◈ Parchemins usagés : 4085
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Jeu 21 Mai 2020, 20:46


Intrigue : Votre personnage se retrouve dans l'une des pièces condamnées du château de la Bête. Les murs sont griffés, les peintures sont par terre et il n'y a pas de lumière si ce n'est en provenance d'une petite table. Là, se trouve une rose, mise sous cloche. Elle scintille et semble l'appeler. Dès qu'il la touche, il se retrouve plonger dans le château, comme il était autrefois, avant la malédiction, dans le rôle du véritable Roi (pour le coup il ressemble à Kaahl vu que c'est lui qui a le rôle). C'est un jeune homme bénéfique et fou amoureux de la Méchante Reine qui, à l'époque, n'était pas Méchante mais était simplement connue sous le nom de Ravenna. Il se retrouve plongé au milieu d'un bal qui réunit le peuple de Hi-Hi-Hi et, soudain, une douce musique débute > Avec l'ancien doublage s'il vous plaît vu que le nouveau est une hérésie qui mérite le bûcher 8D <. Il y conduit sa femme devant les yeux admiratifs de tous. Après le bal, une nuit d'amour s'offre à eux. Elsa est déjà née mais pas Anna, à cette époque. Le lendemain matin, le Roi reçoit la visite d'une vieille femme qui essaye de le mettre en garde contre les manigances de sa femme. Il ne tiendra qu'à vous de la croire ou non. Si oui, vous devrez prendre les mesures pour l'empêcher de nuire. Si non, la malédiction se répétera. L'aventure touchera à sa fin. Votre personnage se réveillera chez lui.




J’avais laissé Belle et Blanche-Neige dans la salle de bal, en compagnie des domestiques. La légende était vieille et m’avait parue inintéressante lorsqu’elle m’avait été contée, car trop utopique. Néanmoins, la situation ne me laissait d’autres choix que de la vérifier. Le château était, certes, grand mais je ne prendrais pas plus d’une heure à faire le tour des pièces condamnées qui s’y trouvaient. Je me frayai donc un chemin entre les couloirs, arrachant les planches qui maintenaient certaines portes fermées. Ma force n’était plus celle d’un homme depuis longtemps. Il m’était aisé de déchirer les battants et les murs. Avec minutie, je me mis à inspecter toutes les salles, me rappelant parfois de quelques souvenirs y étant accrochés. Nous avions vécu ici avec ma femme, avant sa trahison. Jadis, le château était animé et magnifique. Les domestiques avaient à cœur de se donner cœur et âme et, même si cela me paraissait être une autre vie, j’avais été un Roi aimé et apprécié du peuple. Mon amertume envers ce dernier était néanmoins tenace. La foule avait adulé Ravenna, la Méchante Reine, et m’avait oublié. Peut-être étais-je trop sévère envers les villageois ? Peut-être cet abandon n’était-il autre qu’une conséquence de la magie noire de mon ancienne épouse ? En réalité, nous étions toujours mariés. Je ne la considérais plus comme telle mais, légalement, elle était toujours ma femme et j’étais toujours son mari. Je l’avais aimée, tellement. Parfois, lorsque je m’égarais, je songeais à la possibilité de lui pardonner. Pourtant, j’oubliais vite cette hypothèse. Elle avait fait de moi un monstre, une bête sanguinaire au tempérament exécrable. Elle m’avait humilié, floué et brisé le cœur. Cette femme que j’aimais autrefois prendre dans mes bras, n’avait été faite que de faux-semblants et de noirs desseins. Je la haïssais car mon âme souffrait de ses actions passées. Elle avait éclaté notre famille et pourquoi ? Pour plus de pouvoir ? Pour plus de reconnaissance ? Pour que le monde ploie devant sa beauté ? Elle avait été la plus belle femme de tous les Royaumes à mes yeux. Seulement, mon regard seul ne lui avait pas suffi.

En entrant dans l’une des pièces condamnées, je me surpris à soupirer. Je ne souhaitais plus penser à elle, au gouffre qu’elle avait créé en moi. Pourtant, cette salle avait été particulière pour nous. C’était ici que je l’avais demandée en mariage, en m’agenouillant devant elle comme le voulait alors la tradition. C’était aussi le premier endroit que j’avais détruit après ma transformation. Je pouvais me rappeler sans mal la rage qui m’avait habité. Mes pattes avaient griffé les murs et renversé les meubles, un à un, dans l’espoir de déverser ma colère une bonne fois pour toute. Ça n’avait fait que m’épuiser et me condamner à la culpabilité. Je grognai, essayant de passer outre. Je m’avançai dans la pièce, dégageant le mobilier gênant. Il y avait des tableaux accrochés aux murs. Je me souvenais d’eux. Nous avions déjà posé quelques heures, Ravenna et moi, devant des peintres réputés, d’abord tous les deux puis, ensuite, avec nos enfants. Pourtant, aujourd’hui, les toiles ne ressemblaient plus à rien. Poussiéreuses, elles étaient aussi éventrées. J’avais préféré effacer toutes les traces de mon ancienne épouse de ce château. Puisqu’il devait devenir ma prison éternelle, je ne désirais pas être damné aux côtés de la Méchante Reine. Peut-être que je l’aimais toujours un peu, d’un amour ressemblant à la haine, d’un amour capable de la tuer. J’allais la tuer.

Soudain, mon regard perçut une source de lumière. Je m’avançai et trouvai une cloche. Sous cette dernière, une rose enchantée prenait place. La magie irradiait de celle-ci, toujours debout malgré l’obscurité. Ses pétales ne comportaient aucun signe qui aurait pu laisser penser que la fleur fanerait un jour. J’hésitai puis, finalement, soulevai la protection de verre pour avoir accès à la plante. L’obscurité ambiante du lieu n’aurait pu la détruire. Et si la légende était vraie ? Et si elle renfermait le pouvoir de rendre amoureux ? Depuis quand était-elle ici, à attendre que je la trouvasse et l’utilisasse ? Était-ce la Méchante Reine qui l’avait placée là, espérant que je la visse ? J’avançai ma patte avec prudence. J’essayais d’être délicat, autant que je le pouvais. Lorsque je la frôlai enfin, la salle se flouta et je me retrouvai plongé au cœur d’une réception, des années en arrière, avant la naissance d’Anna. Je me souvenais parfaitement de cette soirée car c’était lors de celle-ci que ma fille cadette avait été conçue.


J’apparus à l’une des entrées de la salle de bal. Ravenna se tenait à la deuxième. Les marches qui se trouvaient devant chacun de nous étaient vouées à nous rassembler sur un premier palier. L’escalier double se réunissait ensuite en un unique couloir qui descendait vers la pièce bondée. Les serviteurs comme les invités arrêtèrent de discuter lorsque nous nous présentâmes. La beauté de ma femme laissait toujours sans voix. Je lui souris, éperdument amoureux d’elle. La voir habillée me coûtait. Je n’avais qu’une envie : fuir cette réception pour rejoindre le creux de notre lit et l’embrasser à en avoir le souffle coupé. Pourtant, nous devions nous prêter au jeu du protocole. Alors, avec la prestance digne du Roi que j’étais, je m’avançai afin de la rejoindre. Mes doigts frôlèrent la peau de l’un de ses bras, entre la bretelle de sa robe et son gant couleur soleil. Je me positionnai correctement et attendis que sa main se pose sur moi pour la guider vers la piste de danse. Les musiciens entamèrent une mélodie douce et féerique, à l’image de cet univers ouaté dans lequel j’étais plongé depuis que je l’avais rencontrée. Elle était belle mais ce n’était pas là ce que je préférais chez elle. J’aimais sa vision des choses. Je n’avais aucune idée de ses vices. Je lui souris, appréciant le bruit de sa robe sur les marches, ce froissement envoûtant, le même qui retentissait lorsque je la déshabillais. Étions-nous réellement obligés de danser ? Je posai une main sur sa taille et guidai l’autre vers la sienne pour prendre la position de la valse. Je fixai son visage d’un air amoureux. J’avais envie de l’embrasser, devant tout le monde, mais me retins. Plus tard, lorsque nous serions seuls. J’entamai la danse, suivant la musique sans trop me forcer. Cette scène me semblait tout droit sortie d’un conte, tant elle était libérée de tout défaut. J’aimais Ravenna, plus que ma propre vie. Je voulais passer mon existence avec elle. Je désirais l’avoir à mes côtés, chaque matin, nue entre les draps. Je souhaitais caresser son dos pour la réveiller tous les jours, et lui faire l’amour en laissant languir mes conseillers royaux. Elle m’avait libéré de ma routine ennuyeuse. Gouverner avec elle était devenu un jeu. Je lui souris, encore, conscient que le Royaume dans son ensemble nous admirait, actuellement. Ce n’était pas le moment de lui marcher sur les pieds. Je ne le ferais pas. Je connaissais les pas à la perfection. Nous allions finir cette danse et, ensuite, nous éclipser.

Je la plaquai contre l’un des murs, fermement mais pas brutalement. Ma bouche rejoignit la sienne ardemment. Mes mains s’affairèrent à défaire le corset de sa robe, les fils entrecroisés sur son buste. Ils rehaussaient sa poitrine mais je préférais ses seins libres de toute contrainte. Je défis les tissus. Heureusement, l’habitude rendait mes gestes précis et efficaces. Je l’avais trop déshabillée pour me laisser déstabiliser par ses tenues, comme dans les premiers temps. Je détachai ses cheveux, la laissant déboutonner ma chemise. Elle était belle lorsqu’elle me désirait, bien plus qu’en temps normal. Cette flamme dans ses yeux réveillait en moi tous les désirs du monde. Un simple regard de mon épouse me faisait perdre la tête. Je l’attirai jusqu’au lit et l’y fit tomber, la maintenant tout de même pour que sa chute fût douce. Je la rejoignis, écartant ses cuisses et les tissus agaçants pour me coller contre elle. Mes lèvres embrassèrent son cou et sa gorge, avant de glisser entre ses seins puis, sur l’un d’eux. J’étais impatient, de plus en plus. Je me débarrassai de mes propres vêtements entre deux caresses et finis par rouler sur le dos, pour la positionner sur moi. Mes mains descendirent jusqu’à ses hanches et je lâchai un soupir de plaisir lorsque nous ne fîmes plus qu’un. Elle était comme une étoile, éblouissante. Je me perdis dans les mouvements de sa poitrine, hypnotisé par ses gémissements et ses cambrements, tout en soutenant et accélérant le rythme. Je me guidais à ses cris, de plus en plus rauques. Ce fut cette nuit-là que nous conçûmes Anna.

Je m’adossai contre l’embrasure de la porte. Ravenna était à son bureau, en train de travailler. L’entretien que je venais d’avoir avait été éprouvant. Cette vieille femme avait essayé de m’avertir. Elle l’avait déjà fait, par le passé. Je ne l’avais pas écouté. J’aimais trop ma femme pour la suspecter de la moindre fourberie. Pourtant, dans ces souvenirs de mon passé, je n’étais plus le Roi d’antan. La discussion m’avait rappelé, douloureusement, que j’avais déjà vécu ces moments. Je n’avais rien fait. J’avais voulu la sauvegarder de paroles assassines à son égard. Je n’avais pas souhaité, à l’époque, qu’elle se fît du souci. « Adam ? Que fais-tu ? » me demanda-t-elle, après avoir remarqué ma présence. « J’admire ma femme, concentrée, en me demandant si ce qu’il y a sur son bureau est fragile ou non. » Je lui souris. Nulle explication n’était requise. C’était vrai : j’avais envie de balayer les fournitures de bureau et de l’enlacer sur ce dernier, une dernière fois. Je voulais qu’elle entourât ses jambes autour de ma taille et qu’elle se laissât aller à mes caprices. Une lueur de tristesse passa dans mes yeux. Je l’aimais et ce que je m’apprêtais à faire me brisait le cœur. Néanmoins, si sa mort pouvait sauver le Royaume d’une décisionnaire tyrannique, si elle pouvait sauvegarder le château dans son ensemble de ses maléfices, alors je n’avais aucune hésitation à avoir. Elle avait déjà gagné une fois, alors même que je ne jouais pas contre elle. J’avais été l’adversaire ignorant d’un jeu de dupe et de manipulation. Elle avait resserré ses griffes sur moi et avait maudit un homme qui aurait pu lui fournir tout l’or du monde si elle en avait fait le vœu. Je l’aimais. Vraiment. « Laisse-moi ranger quelques objets et tu pourras envoyer les autres où bon te semblera. » Je m’avançai, ne lui laissant pas le temps de s’exécuter. Elle se releva et je profitai de cette position pour renforcer ma prise et l’asseoir sur la table, après avoir balayé plumes, parchemins et cahiers. Je m’emparai d’un coupe papier et caressai la peau de son cou avec, patiemment, avant de l’embrasser. Ma main libre passa sous sa robe pour effleurer ses cuisses. Elles étaient chaudes et douces. J’étais anéanti de devoir m’exécuter. Je l’aimais. Toujours. « Ravenna… » murmurai-je. « Oui ? » « Je t’aime. Tu le sais, n'est-ce pas ? » « Oui, je le sais. Moi aussi, je t'aime. » Je souris. Elle mentait, peut-être. Je n’en avais jamais rien su. Peut-être m’avait-elle aimé, finalement. Seulement, sa volonté de pouvoir avait dû être plus forte. Je ne m’étais jamais envisagé comme un frein. Je lui aurais volontiers laissé ma couronne si elle me l’avait demandée. « Je sais. » répondis-je, en lui plantant l’arme improvisée dans le cœur.

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