-11%
Le deal à ne pas rater :
Smartphone 6.36 ” Xiaomi 14 (12 Go / 256 Go
641 € 719 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 5, 6, 7 ... 15 ... 25  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 28 Avr 2020, 23:18


by Hosney Qanadelo
Les Portes II
[Dahlia]


Du côté des nains :
« Simplet, saurais-tu où se trouve Blanche-Neige ? » Le nain regardait celui qui l’avait questionné d’un air creux, exempté d’intelligence. « Alors ? Tu as perdu ta langue ? D'ailleurs, pourquoi tu ne parles jamais ? Tu sais utiliser tes lèvres au moins ? Pourquoi tu es aussi bête qu’une pioche ? Un caillou t’est tombé sur la tête quand tu étais nainot ? D’ailleurs tu as déjà été nainot ? On est de la même mère ? Et du même père ? Ta mère était poilue comme Poilue ? Tu te rases toi ? Tu as déjà eu un poil au moins ? Tu… » « CURIEUX ! » Le nain en question arrêta de parler. Simplet, lui, était toujours en train de sourire bêtement. Il ne semblait pas cligner des yeux et regardait fixement devant lui. Farceur disait toujours que le nain agissait comme cela car il était en réalité un vieux sage puissant qui lisait dans les âmes et s’amusait des secrets dont il avait connaissance. « Ze crois que Blanze-Neize est partsie au villaze. » dit soudain Baveux en essuyant la salive qui lui coulait toujours sur le menton après une prise de parole. « Oh ! C’est pas vrai ! Tu as encore postillonné dans ce magnifique cuissot de cerf, accompagné de sa sauce au vin sur sa montagne de petites baies sucrées, cueillies au matin ! Combien de fois t’ai-je dit de ne pas parler à côté de la nourriture ?! » « C’est bon, Cuistot. Baveux nous disait juste qu’il avait vu Blanche-Neige partir au village. » dit une naine, dans sa barbe. « Quoi ? Qu’est-ce que tu as dit, Poilue ? » « JE DISAIS QUE BLANCHE-NEIGE EST PARTIE AU VILLAGE ! VA FALLOIR TE DÉCAPER LES OREILLES AUSSI, MONSIEUR PROPRE ! » « Euh... Elle est partie toute seule dans la forêt ? » demanda plus doucement Curieux. Il y eut soudainement un silence. Un long silence. Tous les nains se regardaient – sauf Simplet sur lequel une mouche venait de choisir son nez pour se poser. Ils semblaient tous prendre en même temps connaissance d’un fait dramatique. Oh oui… La situation était grave. Blanche-Neige n’avait jamais pu se rendre au village par ses propres moyens…. Elle se perdait toujours dans l’épaisse forêt. « NOUS DEVONS ALLER SAUVER NOTRE DULCINÉE ! » « Peut-être nous remerciera-t-elle enfin avec un baiser ? » « SIMPLET ?! Reste ici et protège notre humble petite auberge ! » Les nains allèrent rapidement chercher leurs minuscules pioches de mineurs et sortirent en trombe de la bâtisse, tel de véritables héros – et héroïne pour Poilue. Seul Simplet restait immobile sur place. La mouche migra de son nez à un de ses yeux ouverts. Le sourire du nain s’agrandit, sans qu’il ne cligne de l’œil.




« Oh non… » J’étais couchée sur le sol de la forêt dans une position dramatique. « Cette forêt est si méchante avec moi. » Mon visage était caché entre mes bras. « Elle attend toujours que je me perde pour paraître si terrifiante... » Mon petit corps frêle était secoué par des soubresauts. Je pleurais. Un oiseau vint se poser sur l’arbre au-dessus de moi. Il gazouillait. « Non. Non. Je ne veux pas voir. Je ne veux pas lever les yeux. Je ne veux pas. Les branches vont m’attraper si je le fais. » Farceur m’avait dit un jour qu’il ne fallait pas que j’aille seule dans la forêt, car les arbres allaient refermer leurs branches sur moi. C’était à cause de cette blague cruelle que j’avais paniquée et que je m’étais retrouvée couchée sur le sol. En effet, après m'être aventurée dans la forêt, je m’étais perdue – comme d’habitude – et l’anxiété avait commencé à pointer le bout de son nez. Puis, le bas de ma robe s’était pris dans les ronces et le cauchemar avait commencé. J’avais couru comme une demoiselle en détresse, en criant pour que l’on me vienne en aide. Ma robe s’était un peu déchirée et j’avais finis par trébucher sur une vilaine racine. J’étais ensuite tombée et ne m’étais pas relevée depuis.

L’oiseau, lui, continuait de gazouiller doucement. Je résistai à l’envie de lever la tête. La peur me consumait. En plus, je craignais de m’être éraflée le bout du nez dans ma chute et d’avoir plein de terre sur le visage. Non, non ! Je ne voulais pas relever la tête comme cela. « Hi, hi, hi ! » Un petit rire espiègle retentit à côté de mon oreille. On me tira soudainement doucement une mèche de cheveux. « Qui est-ce ? » dis-je en levant timidement la tête. Tant pis pour ma résolution : il y avait quelque chose et c’était peut-être dangereux. « Hi-hi-hi » « Montre-toi ! Pourquoi répètes-tu le nom du royaume ? Tu… Tu vas me manger ? C’est cela ? Tu veux manger une citoyenne du royaume ? » Je me redressais pour m’asseoir en tailleur. J’essuyais les larmes qui troublait ma vue. « S’il te plaît ne me mange pas… » Je reniflais. J’avais vraiment paniqué – et paniquais encore.

« Hi-hi-hi. » ricana-t-on encore une fois. Soudainement, une petite fée sortie de derrière moi pour se placer devant mes yeux rougis. .. ... ... OH NON ! Allaient-ils être gonflés demain ? C’était une catastrophe ! La fée tourna sur elle-même pour que je me reconcentre sur son petit corps. Je plissai les yeux pour voir le geste qu’elle faisait avec sa minuscule mimine. « Tu veux que je te suive ? » demandais-je pour être certaine de ce que je comprenais. « Hi-hi-hi. » me répondit-elle avant de partir dans une direction sans hésiter. Plus loin, je la voyais se stopper, m’attendant. Oui, elle voulait que j’emprunte ses pas. Allait-elle me ramener à la maison ? « A-attend moi ! » disais-je en me relevant et courant à sa suite.

Malheureusement après une petite heure, la pluie et la nuit s’invitèrent à notre course. Je perdis la petite forme scintillante de vue. « Petite Fée ? Où es-tu ? Petite Fée ? » Je tremblotais. J’étais mouillée jusqu’à l’os. « Petite Fée ? » retentais-je, désespérée tout en continuant de marcher dans une direction inconnue. Je ne reçus aucune réponse. Les larmes commençaient à me revenir. Alors c’était comme ça que j’allais mourir ? D’habitude, les nains finissaient toujours par me retrouver. Stupides nains incapables ! Pourquoi n’étaient-ils pas encore venus ?

Je croisais les bras sur mon buste, cherchant à préserver ma température corporelle. Ma robe était un voile trempé et glacé. Si seulement je m’étais vêtue plus chaudement en partant… Je sentais les larmes me revenir. Oui, j’allais pleurer dans quelques secondes et… je m’arrêtais. Là, devant moi, un château lugubre me faisait face. Un éclair déchira le ciel. Je retins un petit cri. Était-ce le château maudit ? Farceur m’avait dit que son propriétaire s’était changé en chien. Je déglutissais. Un chien ne pouvait pas me faire de mal, pas vrai ? Je m’approchais prudemment du portail. « Excusez-moi ? » tentais-je timidement, espérant stupidement qu'on vienne à ma rescousse. L’orage tonnait au-dessus de ma tête. Je frissonnais davantage et regardais les barreaux de la grille. Ils étaient assez espacés pour que je tente de rentrer, non ? J’hésitais. Je n’avais pas envie de risquer de mourir coincée dans un portail mais… C’était cela ou l’hypothermie. Si j'avais une chance de passer, je devais la saisir.

Bien qu’ayant déjà un corset, je rentrais davantage mon ventre et tentai de m’insérer entre les barreaux. « Oh... Je suis coincée. » constatais-je rapidement. J’écarquillais les yeux puis commençais à me débattre dans tous les sens. C’était ma foutue belle poitrine ronde qui bloquait. Je tentais de faire le chemin inverse mais j’étais véritablement bloquée. « Hi-hi-hi. » La petite fée était réapparue à mes côtés. Je recommençais à m’agiter, lui faisant comprendre que j’étais coincée. Elle ria de nouveau mais posa ses petites mimines sur mon épaule pour me pousser et, peut-être, me débloquer. Au bout d’un bon quart d’heure ou peut-être plus, et d’une affreuse douleur à mon sein droit, mon corps finit par jaillir de l’autre côté du portail. Essoufflée, j’essayais de reprendre ma respiration. Voilà, j’étais passée, enfin !

Après cet effort sportif, j’avais un peu moins froid. Cependant, je savais que ce n’était qu’une impression qui allait bien vite s’estomper – comme après les ébats énergétiques. Je m’empressai donc de courir vers la porte du château alors que la pluie soudaine continuait de me tremper. Enfin, à l’entrée massive, je m’arrêtai. J’hésitais à rentrer par mes propres moyens car le château semblait si délabré que… y avait-il vraiment quelqu’un qui habitait ici ou n’était-ce qu’une autre plaisanterie de Farceur ? Aussitôt que ce questionnement traversa mes pensées, je crus percevoir une musique venant de l’intérieur. « Oh. Il y a quelqu’un ? » dis-je pour moi même. Ma main se referma sur le heurtoir de la porte que je frappais doucement. Un grincement me répondit. La porte n’allait pas s’effondrer, si ? Je déglutis et attendis, terrorisée et trempée.

Post III | 1051 mots

Résumé:

L'auberge:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 29 Avr 2020, 20:15


By Godfrey Escota

Les Portes II



« Ezechyel. » Maléfique sourit et passa ses longs doigts dans le plumage du corbeau. Le volatile était perché sur son épaule, fixant le monde de ses yeux curieux et ténébreux. La sorcière sourit. Elle avait légèrement changé ses plans pour ce soir. Elle prenait un risque mais peu lui importait. Elle trouvait Ursula et la Méchante Reine détestables et elle n’avait pas l’intention de s’abaisser à leur niveau en les rencontrant, qui plus est à la frontière entre les trois Royaumes, comme des vagabonds ; même si elle l'avait proposé. Elle était bien plus digne que ces deux femmes. Elles ne lui arrivaient pas à la cheville et elle pouvait parfaitement se débrouiller seule pour arriver à ses fins. Elle allait y arriver, au détriment d’une autre. « Votre Splendeur ! » Elle trouvait le titre pompeux à souhait, déplaisant. « Il suffit. Dis simplement ce que tu as à dire avant que je ne te maudisse sur sept générations. » « Oui Votre Terreur. J’ai entendu dire que des criquets avaient attaqué le Royaume Hou-Hou. » « Ces sauvages ne méritent pas mon attention. » Pas tous, du moins. Le chef du Royaume Hou-Hou et sa tribu n’étaient que des crasseux qui vivaient dans des tentes, de quoi la débecter profondément. Elle aimait les édifices splendides et spacieux, les bâtiments convenant à sa magie et à sa grandeur, en somme. Cependant, Facilier s’y trouvait, et quelques autres individus intéressants qu’elle pourrait utiliser. Elle contacterait celui-ci avant le petit matin, c’était certain. « Quoi d’autre ? » demanda-t-elle, le port altier. « Ce n’est pas confirmé mais Mufasa devrait organiser un bal d’ici peu. » « Un bal ? » interrogea la sorcière. « Oui, un bal. » Elle ricana, ce qui provoqua la peur chez le serviteur. « J’espère qu’il pensera à m’inviter cette fois. » Ses lèvres rouges s’étirèrent en un sourire mesquin. Elle aimait beaucoup la tignasse rousse de Mufasa. Si elle ne réussissait pas à attirer Frollo dans ses filets, il serait une pièce de choix pour sa grossesse. Malheureusement, elle n’était pas certaine qu’il lui pardonnât la mort de sa femme, ni la malédiction qui reposait sur sa fille. Dieux que les hommes pouvaient se montrer grotesques et rancuniers parfois. Elle ne voulait pas qu’un gueux la pénètre. Il lui faudrait soit Frollo, soit un Prince, au minimum. « Bien, très bien. » dit-elle pour amorcer la conclusion de cette conversation tout en caressant la sphère verdâtre de son bâton magique. « J’ai à faire, à présent. Retourne espionner et rapporte-moi des informations dès que quelque chose de nouveau se produira. » Maléfique se fondit dans la nuit.

Lorsqu’elle réapparut, elle se trouvait devant le château de la Méchante Reine. Elle sourit, convaincue d’arrive à tourner cette femme au ridicule. À présent qu’elle se trouvait dans le Royaume Hi-Hi-Hi, l’avenir lui tendait les bras. Elle entra sans frapper, condamnant ceux qui osaient la défier à vivre leurs pires cauchemars pour l’éternité. La sorcière fureta dans l’immense bâtisse, monta les étages en laissant sa robe noire caresser les marches derrière elle. La sphère verte éclairait ses alentours et le fit jusqu’à ce qu’elle arrivât dans la salle de bain de la Reine de Hi-Hi-Hi. Elle prit doucement sa brosse à cheveux entre ses doigts et préleva plusieurs échantillons. Une fois cela fait, elle descendit pour rejoindre la salle du trône et s’assit sur ce dernier. Devant les domestiques, qui n’osaient pas faire grand-chose, elle déclara tranquillement. « La Méchante Reine a abdiqué. Je suis à présent la seule Reine légitime du Royaume Hi-Hi-Hi. Faites passer le message que si quelqu’un désire contester mon autorité, je me ferai une joie de le recevoir personnellement entre ces murs pour le faire changer d’avis. » Elle sourit, ce qui installa de nouveau un climat de peur. « Que l’on m’apporte de quoi écrire. » ordonna-t-elle. Elle fut exaucée.

« Cher Docteur Facilier. Je joins à cette lettre quelques poils de la chevelure de la Méchante Reine. Elle pourra être votre pantin un moment si vous réussissez à utiliser votre art sur cette dernière. J’aimerais néanmoins que vous me rendiez un petit service en l’obligeant à déclarer son abdication à mon profit. En échange, je vous serai obligée pour une quelconque tâche, plus tard. Bien à vous. Maléfique. »

Doucement, elle plia la lettre, la glissa dans une enveloppe et l’attacha au cou d’Ezechyel. « Va, mon mignon. Trouve Facilier pour moi et reviens une fois ta mission accomplie. » murmura-t-elle, avant de reporter son attention sur les domestiques. « Que l’on m’apporte Frollo au château dès que possible, de gré ou de force. » Oui, c’était la nuit et oui, il pleuvait des cordes. Et alors ?

781 mots

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4173
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Mer 29 Avr 2020, 21:14



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



Il avait une idée. Il en avait même plusieurs. La première reposait sur une légende. On racontait çà et là que Maléfique mourrait si elle ne parvenait pas à tomber enceinte avant la prochaine lune. Il s’avérait que, pour qu’une femme fût fécondée, elle avait besoin d’un certain élixir masculin. La bonne nouvelle, c’était qu’il se trouvait disposé à lui offrir ses services en la matière, si elle était prête à lui rendre la pareille sur un tout autre plan. Ses pouvoirs d’ensorceleuses pourraient être utiles pour faire tomber la tête de Mufasa. Quant à l’enfant, elle pourrait le garder, le tuer, en faire un esclave. Peu importait. Si elle lui donnait, peut-être en ferait-il son successeur ? Pour le moment, le destin de cet hypothétique bambin n’avait aucune importance. Un sourire sibyllin courut sur les lèvres du manipulateur. Pourrait-il pousser le vice plus loin ? En promettant à Maléfique une place sur le trône, à ses côtés, après la mort de Mufasa ? C’était un être de pouvoir, et il était convaincu que tous les êtres de pouvoir nourrissaient des ambitions démesurées, qui constituaient autant de raisons pour expliquer leurs réussites que pour comprendre leurs chutes. Par ailleurs, si elle acceptait, il pourrait sans doute trouver le moyen de se débarrasser d’elle et de Mufasa du même coup. Ils pourraient malencontreusement s’entretuer. Quant à Éric et Aurore, les assassiner ne serait ensuite qu’une formalité. Le royaume de GRRAAA aurait alors impérativement besoin d’un souverain stable et à l’écoute. Malgré la douleur engendrée par ces pertes, son altruisme le conduirait à endosser ce rôle.

Une deuxième solution était de passer par sa nièce. Suite à la malédiction lancée par Maléfique, l’ingénue se révélait folle de lui. Si cette blague de mauvais goût l’avait d’abord fait grincer des dents, il avait rapidement songé que cela pourrait constituer un atout. Il avait peu de cartes en sa possession, mais se faisait un devoir de bien les choisir. S’il mettait la main sur Aurore, il pourrait l’utiliser pour tendre un piège à son imbécile de frère. Nul doute qu’il accourrait pour sauver sa fille chérie. Peut-être traînerait-il même Éric avec lui ? Parfois, Scar songeait avec un soupçon de lassitude et un océan de mépris que les neurones de la famille s’étaient tous rejoints dans son cerveau, délivrant le reste à une médiocrité intellectuelle désespérante. Il inspira et passa deux doigts sur sa cicatrice. Un rictus amer barra sa bouche. Le père mort, il n’aurait qu’à éliminer les deux héritiers et ravir la couronne. Il fit tourner l’os entre ses doigts, pensif, puis le brisa et utilisa la pointe effilée pour déloger un morceau de viande coincée entre ses dents. C’était le problème lorsqu’elle était trop tendre.

Les hyènes traversaient la plaine asséchée à vive allure. Durant leur excursion, elles avaient appris bien des choses. Shenzi se précipita en avant. « Scar ! Scar ! » - « Quoi ? » demanda-t-il en pivotant vers les trois idiotes. « Devine c’qui s’passe ! » Il leva les yeux au ciel en soufflant par le nez, puis dit d’une voix trop suave pour véhiculer des intentions du même acabit : « Je déteste les devinettes. » - « Hou-Hou est envahi ! Il y a des villages en feu ! » - « Comme c’est dommage. Par qui ? » Il jeta l’os à l’autre bout de la pièce, là où se dressait une petite montagne de carcasses. « Euh… des joueurs de cricket ? » - « Mais non, Bonzaï ! Par des chats hou-hou ! » Le brun eut une moue désabusée et pensa avec nostalgie aux rapports du matin toujours sur-détaillés de Zazu. « Peu importe. » Il se renseignerait plus tard, par lui-même. « La suite ? » - « Mufasa organise un bal ! » - « Un bal ? » Une lueur d’intérêt brilla dans les yeux du vil d’esprit. Shenzi s’exclama : « Oui ! Tu pourrais affronter Mufasa ! Et ensuite, à toi le trône ! » - « Non. » Les hyènes se jetèrent des regards baignés d’incompréhension. « Bah pourquoi ? » demanda Bonzaï. « Parce que si ma subtile intelligence se taille la part du lion, sur le plan de la force physique, j’ai bien peur que la génétique n’ait pas joué en ma faveur. » Ed se mit à ricaner en se grattant la tête grâce à sa patte arrière, la langue pendante. Scar lui accorda un regard condescendant. Des trois bêtes, il était de loin le plus stupide – ce qui laissait présager qu’il n’existait qu’un vide intersidéral entre ses deux oreilles. Il essayait de ne plus se formaliser de ses réactions dénuées de tout bon sens. « Aurore s’est enfuie de chez les fées, aussi ! » - « Comment ? » Il fixa la créature de son regard perçant. « Trouvez-moi Aurore et ramenez-la ici. Vous serez dignement récompensées. » Les hyènes, impatientes, hochèrent vivement la tête, puis détalèrent dans un nuage de poussière. Scar eut un sourire perfide. Il ignorait s’il serait invité à ce fameux bal, cependant, il ne pensait avoir besoin de personne pour soigner son entrée en scène. Et longue vie au roi.



Message III – 866 mots

Résumé : Scar imagine différentes façons de parvenir à son but. Les hyènes reviennent de leur mission d'espionnage et font leur rapport à Scar. Il leur demande d'aller chercher Aurore. Je ne l'ai pas écrit mais elles seront guidées jusqu'à elle par la Fae (cf. ci-dessous). Tu peux les jouer au besoin, Mitsu.

Habitat : Scar vit dans une maison à moitié délabrée dans un coin très ensoleillé. Pas d'étage, juste un rez-de chaussée. Il y a une pile d'os bien propres dans la salle à manger.

Bonus du gâteau : Une Fae va commencer à suivre discrètement votre personnage dans le conte afin de l'aider pour de petits éléments. Elle pourra le mettre sur la voie d'un artefact par exemple ou lui faire rencontrer quelqu'un d'utile [je l'ai pas précisé mais il y a d'autres personnages dans le conte, des PNJ que vous pouvez créer ^^].





[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 6 1628 :


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 6 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t40510-priam-freyja-bele
Invité
Invité

avatar
Mer 29 Avr 2020, 21:44




Forte d’une motivation renouvelée, la jeune femme passa la porte de sa maisonnette et la retint afin que son acolyte puisse la suivre. « Je ne sais pas exactement où Elsa a élu domicile, mais j’ai ma petite idée. » - « Ah bon ? Où ça ? » L’expression qu’arborait Anna portait à croire que la réponse était évidente. « Tu te rappelle la dernière fois, je t’ai parlé d’un voyageur que j’ai rencontré aux abords du village. » Le petit être semblait perplexe. « Un voyageur ? » répéta-t-il, plongé dans ses réflexions. « Mais oui ! Il a mentionné un château pour le moins étrange dans les montagnes reculées de Pétaouchnok ! » Le bonhomme de neige aurait haussé les épaules s’il en avait. « Non vraiment ça ne me dit rien. » - « Oh mais si... Tu sais, le beau brun à la musculature saillante et au regard de braise ! » L’acolyte s’accorda un autre moment de réflexion toutefois plus court. « Aaaah... Lui ? » La jeune femme acquiesça vivement. « Il t’a vraiment dit ça ? J’avoue que ça ne me revient toujours pas. » Il fallait que la jouvencelle qu’elle était s’était attardée plus que de raison sur le physique flatteur de l’hère plutôt que ses connaissances.


« Bien sûr ! Tu ne t’en souviens peut-être pas mais j’ai bonne mémoire ! » lança-t-elle d’un ton désapprobateur. « Ça c’est bien vrai. Je ne sais pas comment tu fais pour te souvenir du visage des personnes que tu rencontres, même que peu de temps ! » Anna souriait à pleine dents, visiblement satisfaite de l’éloge que lui avait fait son ami. « D’ailleurs, maintenant que j’y pense… Où va-t-on ? » - « Tu vas voir ! » Si le comportement de la jeune femme avait attisé la curiosité du petit être, l’enseigne du bâtiment qui ne tarda pas à les surplomber, à l’instar de le satisfaire, suscita bien plus de questions. « La taverne ? Mais qu’est-ce qu’on fait ici ? Je pensais que tu voulais retrouver Elsa ? » A croire qu’Olaf pensait trouver sa créatrice au coin de la rue. « C’est ce qu’on va faire… Mais je t’avoue qu’un peu de compagnie sur la route ne serait pas refus. » - « Oh je vois. Tu as raison, on devrait assurer nos arrières. Le voyage pourrait ne pas être de tout repos ! » La jouvencelle arqua un sourcil. Elle n’avait pas une seule fois considéré le danger auquel ils pourraient s’exposer au cours de leur périple, non. Anna avait simplement peur de s’ennuyer et sans doute pensait-elle que la route serait plus agréable si sa compagnie l’était aussi. Bien sûr, elle ne négligeait pas le concours de son acolyte mais une troisième personne, de préférence masculine, ne serait pas de trop.


A peine avait-elle refermé la porte de la gargote derrière elle que son regard balaya les longues tablées autour desquelles le bon peuple était installé. Le bonhomme de neige, quant à lui, n’eut guère besoin de plus de temps pour devenir adepte du repaire à ivrognes. Le feu de cheminée qui léchait doucement les briques de son foyer l’avait déjà convaincu et il ne prêtait plus vraiment attention à son amie, qui elle, ne s’était pas encore détournée de son objectif. « Je n’arrive pas à choisir… Tu pourrais m’aider ? » Faute de réponse, Anna considéra alors son fidèle acolyte, qui visiblement ne l’était pas tant que cela lorsqu’une cheminée se trouvait à proximité. « Olaf ! S’il-te-plaît, c’est important ! » Insista la jeune femme avec un demi sourire. « Ah oui ! Excuses-moi. Où en étions-nous ? » Les mains posées sur ses hanches, elle jaugeait à nouveau les clients qu’abritait la taverne. « Je ne sais pas lequel prendre. » Son compagnon était tout aussi perplexe qu’elle à vrai dire. « Ce n’est pas aussi simple que de choisir ses fruits et légumes au marché. Quoi que… Certains sont parfois pourris et ce n’est vraiment pas évident de s’en apercevoir... Surtout lorsque l’extérieur paraît correct ! Tu oublies de retourner le fruit et tu finis par avaler la maison d’un asticot sans même t’en rendre compte ! » La jouvencelle s’esclaffa de cette constatation qui, malgré son manque de lien quelconque relatif à leur venue en ce lieu, n’en était pas moins vraie. « C’est vrai mais bon… Ça ne nous aide pas. » souffla-t-elle avec bienveillance. « Ah oui, pardon. Mais avoue que c’est bien dommage que les fruits ne soient pas doués de parole. Ils pourraient nous prévenir si un vers les habite… Cela dit, si c’était le cas est-ce qu’on pourrait quand même continuer de les manger ? Je ne suis pas sûr. » Olaf aurait sûrement poussé sa réflexion un peu plus loin s’il n’avait pas senti le regard insistant de son amie qui lui demandait très clairement le contraire. « Bon… Un candidat… Pourquoi pas celui-ci tiens ? Il est plutôt musclé, il doit être fort ! » Proposa le bonhomme de neige tout en désignant sa cible du bout du morceau de bois qui lui servait de bras.


863 mots.

Résumé:
Plan de la maison:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4914
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 29 Avr 2020, 22:04



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



« Ils le sont toujours, mon Général. ». Un pré-requis dans mon cas. Je devais constamment veiller sur mon environnement et aux allez et venues des miens. Dans chacun de mes instants d'intimité ou de solitude, je prenais le risque de jeter l'opprobre sur ma famille si l'on venait à me surprendre et découvrir cette tromperie dont je faisais fait preuve depuis trop longtemps maintenant pour qu'elle soit révélée sans conséquences. Cette vigilance permanente pouvait être particulièrement fatigante parfois, il fallait bien l'admettre. Mais bien vite j'oubliais ces soucis de second plan, mon visage se refermant à la simple évocation de celui qui nous avait chassé de nos terres. « Shan Yu... », laissai-je échapper dans un souffle. Entre colère et envie, la simple idée de croiser à nouveau le fer avec cet homme gonflait ma poitrine d'un souffle ardent. Il allait enfin payer pour ce qu'il avait fait. Si je me trouvais dans cette situation, ça avait été pour sauver mon père. Était-il inquiet ? En colère ? Triste ? Honteux peut-être ? Après tout, j'avais seulement brisé l'un des codes les plus importants de notre patrie. Alors oui, j'ignorais la façon dont il avait prit la chose. Je voulais le savoir. Je voulais avoir cette réponse à mon retour. Aussi, s'il devait avoir succombé lors de la prise de Bahr-Barr, je jure par tous les dieux que j'enverrai chacun des hommes de Shan Yu suivre ce dernier en Enfer. Mon poing se serrant sur l'arme, je confirmais la demande de Shang d'un signe de tête avant d'ajouter, « Bien sûr. Vous pouvez compter sur moi. ». Si l'on n'avait pu empêcher l'invasion de Bahr-Barr, je ne laisserai pas Hou-Hou subir le même sort.

Mon regard se porta alors vers l'extérieur lorsque le Général Shang fut demandé ailleurs, la silhouette du soldat se dessinant en une ombre floue sur la toile de la tente. Je ne bougeai pas lorsque le Général fit demi-tour, fixant son dos avec une pointe de regret. Je sentais les petites pattes de Mushu escalader mon épaule et ses longues moustaches chatouiller ma nuque. De ma main de libre, je lui maintint la bouche fermée avant qu'il n'émette le moindre avis. Ce n'était pas le moment des conseils, qu'ils soient avisés ou non. Je reposais finalement l'arme où je l'avais prise avant de m'avancer à mon tour en voyant la mine ravagée du soldat. A l'évidence, il n'était pas venu pour annoncer une bonne nouvelle. Et en effet. Comme un réflexe, je suivais Shang et le soldat pour découvrir, avec horreur, ces hommes et ces femmes rudement blessés. La mâchoire et les poings serrés, je contenais une colère grandissante. Il ne fallait avoir aucune morale pour s'en prendre à de simples citoyens d'une manière si barbare. La détresse et la peur se lisait dans leur regard. Bien plus qu'une vengeance, il fallait arrêter Shan Yu avant que les forêts de Hou-Hou ne soient teintées du rouge du sang de ses habitants. Et la mort semblait être le seul barrage efficace à sa cruelle avancée.

En silence, j'affirmais l'ordre du Général. Depuis notre défaite j'étais prête à cette contre-attaque. Portant mon regard sur Shang, je vis le criquet porte-bonheur qui m'avait délaissé au profit de celui-ci. Je me plaisais à y voir un signe dans cet abandon. C'était ridicule. Malheureusement, ici le signe n'avait rien de bon. Les problèmes s'enchaînaient à la pelle, ne laissant aucune marge de manœuvre. Shan Yu ou les vivres. Je ravalai un souffle agacé. Bien sûr qu'il fallait sauver les réserves de nourriture avant que ces insectes ne détruisent tout. Ce n'est pas avec le ventre vide que l'on gagne une guerre. « Regarde ! C'est la luciole que j'ai vu sous ta tente ! », fit Mushu en pointant de sa griffe une petite chose lumineuse qui flottait joyeusement à quelques pas de nous. Mon regard fixé sur l'insecte, je marquais un temps avant de commencer à le suivre. « Ce n'est pas une luciole... », fis-je au petit dragon. Une Fae ? Pourquoi une Fae serait ici ? Je fronçais des sourcils. « T'es devenue miro ? C'est quoi si c'est pas une luciole ? ». Je ne répondais pas. Je ne comprenais pas tout à fais moi non plus. Une partie de moi reconnaissait la créature et pourtant, j'étais incapable de donner la moindre explication sur sa nature. Je m'arrêtais un instant. Le temps d'un clignement de cils, la Fae avait disparu de mon champs de vision. J'accélérais le pas, d'ici qu'elle ai juste été trop rapide. Non. Elle avait véritablement disparue. Néanmoins ce fut un autre spectacle qui s'offrait à moi. L'enclos des chevaux était grand ouvert. Pourquoi ? En m'approchant un peu je pus de nouveau discerner la Fae tourner autour des équidés. Quoi que, à mieux y regarder, elle semblait différente de la première. En me voyant, elle eut comme un sursaut, avant de s'échapper dans un rire aérien, non sans avoir veillé à effrayer les bêtes pour leur offrir la liberté. « Non ! ». J'accourais rapidement afin de refermer l'enclos et d'empêcher leur évasion. Trop tard. Tous n'abandonnèrent pas l'enclos, heureusement. Je jetais un regard en biais à la petite créature, tranquillement assise sur la barrière, à m'observer en ricanant, alors que je refermais celle-ci. D'un geste rapide, j'essayais de l'attraper, mais elle s'enfuit bien plus vivement. Venait-elle de me tirer la langue ? « T'as raison. C'est pas une luciole. Ça rigole pas comme ça ces bestioles là. Sinon tu comptes rester là  à attendre qu'elle revienne pas combien de temps ? ». J'émis un sifflement agacé en faisant demi-tour. « Ping ! T'étais planqué où ? », me lança Yao, essoufflé et les bras chargés, en croisant ma route. « L'enclos des chevaux était ouvert. », lui offrais-je pour seule explication. « Laisse-moi t'aider. », ajoutais-je en m'imposant un peu, le forçant à une réponse positive. Il ne m'aurait jamais cédé quoi que ce soit sinon. Ni à moi, ni à qui que ce soit d'ailleurs. Je balayais le camp des yeux. Shang... Où était-il ? « Mushu, fais-moi signe si tu vois Shang. Je dois lui parler de ces Faes. » - « Céfé ? Oh ! Les lucioles ! Et tu lui diras comment sans à avoir à passer pour une folle, dis-moi ? ». Il n'avait pas tord. Mais il devait être au courant tout de même.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 1122 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la
Invité
Invité

avatar
Mer 29 Avr 2020, 23:44



Les Portes II




Les coudes de Gaston se trouvaient sur ses genoux et son menton était appuyé sur la paume de sa main droite. Il n’avait jamais été un grand stratège mais lorsqu’il s’agissait de certains sujets, il se montrait étonnement efficace. Le problème de la Bête était son calme. Il n’était ressorti de son château qu'une seule fois, ce qui ne faisait pas de lui un être menaçant aux yeux des habitants du village. « Tuer la Bête… » murmura le chasseur dans sa main. Comment pouvait-il faire ? Se servir de l’enlèvement de la Belle ? Après tout, même si cette tête de linotte était considérée par tous comme étant une femme bizarre – elle savait lire… Qui faisait ça ? Qui ça intéressait, les livres ? – elle n’en restait pas moins une habitante de Hi-Hi-Hi. Personne ne savait rien sur l’état actuel de la jeune femme. Peut-être pourrait-il inventer une histoire morbide pour forcer les paysans à bouger ? Les paysans. Son regard fixa les individus présents dans la taverne. Ils ne savaient pas se battre. Contre la Bête, ils ne feraient pas un pli. Cela dit, il pouvait se servir d’eux pour détourner l’attention. Lui, s’accorderait la gloire de la prise. S’il tuait le monstre, il pourrait accrocher sa tête empaillée au sein même de cette taverne. Il serait le chasseur le plus renommé du Royaume Hi-Hi-Hi et plus encore. La Méchante Reine le voudrait et il pourrait enfin la baiser. « Ou alors… » Peut-être valait-il mieux rencontrer la Souveraine de Hi-Hi-Hi d’abord. S’il réussissait à la convaincre de l’embaucher et qu’il lui ramenait le cœur de Blanche-Neige, elle lui serait redevable. Peut-être pourrait-elle alors l’aider à détruire la Bête ? Le problème c’est que Gaston voulait s’attirer les honneurs. Hors de question que quelqu’un d’autre ne tue le monstre à sa place. Il ne pourrait cependant pas y arriver seul. Le château était considéré comme maudit et imprenable. Peut-être n’était-ce là que des suppositions ? Peut-être pas ? « Hum… »

Il allait continuer à réfléchir lorsque deux étrangers entrèrent dans la taverne. Ils interrogèrent un homme au hasard qui pointa le chasseur du doigt. Il était facilement identifiable : toutes les femmes présentes le regardaient. « Vous êtes Gaston ? » « Qui le demande ? » « Nous venons de la part de Ratcliffe. » « Jamais entendu parler. » dit le villageois, en se mettant un doigt dans l’oreille d’un air peu intéressé. Il en retira le sébum et essuya son doigt sur l’accoudoir d’un geste lent. « Je vous assure qu’à la fin de cet entretien, vous ne regretterez pas notre venue. » « Peut-être. Peut-être pas. » Les habitués de la taverne s’intéressaient à la scène, même s’ils faisaient mine de continuer leurs conversations pour éviter de paraître indiscrets. « Votre Royaume risque de se faire attaquer bientôt. Vos hommes sont oisifs et remplis d’alcool. Ce n’est pas bon signe. Il y a une menace qui plane sur vous. » S’il continuait à lui parler sur ce ton, cet étranger, il allait lui planter une flèche entre les deux yeux. « Cette menace n'arrange pas les affaires du gouverneur, Ratcliffe donc. Il aimerait un partenariat et, pour ça, il est prêt à vous aider à vous débarrasser de la Bête. » « Tiens tiens. » répondit Gaston. Il se leva. Il dépassait d’au moins deux têtes les colons. « Pourquoi pas mais je me demande ce qu’il a à y gagner, votre Ratcliffe. » L’un des deux hommes allait parler mais il lui coupa la parole. « Demander à votre chef comment il compte s’y prendre avec la Bête et revenez me voir quand il aura été plus clair. » Il réfléchit. « Non tout compte fait. Dîtes lui de se ramener ici. Je mérite mieux que des laquais. » Il se rassit. « Hubert ! De la bière et ta meilleure table pour ces deux hommes. Une longue route les attend ! Et une bière pour moi aussi. » C’était un moyen comme un autre de mettre fin à la conversation. Il fut servi en premier. Il était toujours servi en premier. Il rêvait du moment où Belle lui apporterait sa bière et son saucisson. Il la ferait ensuite sauter sur ses genoux et ils finiraient avec une vingtaine d’enfants, tous des fils, aussi costauds que lui.

Alors qu’il s’apprêtait à boire une énorme gorgée, son regard se tourna vers une jeune femme qui était assise plus loin, avec un… bonhomme de neige. Ça lui rappela la fois où il avait demandé au Fou de rester surveiller Belle sous la neige sans bouger. Il avait fini recouvert, cet abruti, en le prenant bien trop au pied de la lettre. Le chasseur tapota sa cuisse, pour faire signe à cette inconnue de venir s’y installer. Il ne savait pas ce qu’elle voulait mais si elle avait envie de toucher son torse velu, ce ne serait pas de refus, bien au contraire. Il sourit et but de nouveau, jouant de ses pectoraux pour montrer sa force et sa virilité.

837 mots

Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 581
◈ YinYanisé(e) le : 20/12/2016
Aliénor Vaughan
Jeu 30 Avr 2020, 23:56


Image réalisée par Armando savoia

Les Portes II



« Mooon amoouur, je t’ai vu au beau milieu d’un rêve… » Aurore rigolait seule, au beau milieu de la forêt. C’était une charmante forêt. Il y avait beaucoup d’oiseaux enchanteurs et de plantes colorées et amusantes. Des plantes ? Elle en avait mangé quelques-unes, des baies principalement, ce qui expliquait en partie son état. Elle s’inclina devant un tronc d’arbre. Elle trouvait son allure particulièrement chevaleresque. « Bonjour Monsieur l’arbre ! Enchantée. Je me nomme Aurore… Princesse Aurore. » précisa-t-elle, avant qu’un sourire espiègle ne fende ses rêves. Elle fit quelques pas de danse et se remit à chanter. « Mon amour, un aussi doux rêve est un présage d’amoouuurrr… » Elle plaça ses bras en position pour exécuter une valse. Il y avait une douce musique qui s’élevait dans l’air – car elle était une Princesse et, c’est bien connu, chaque fois qu’une Princesse chante, elle est accompagnée par une musique merveilleuse – et qui la guidait dans cette étrange forêt. Elle sourit aux oiseaux. Il y en avait des bleus, des rouges, des oranges, des verts… Un peu de toutes les couleurs. Ceux-ci semblaient ravis de l’admirer. Elle était pieds nus mais ce n’était pas si grave puisque, par terre, il y avait une douce herbe molletonnée. Elle tournoya de nouveau sur elle-même, ce qui souleva sa robe en un mouvement fluide et élégant. Ses longs cheveux cascadaient sur ses épaules et suivaient le rythme. Ses mèches ondulaient devant son visage. Elle se sentait si bien. « Oh vous savez, Majesté, je n’ai pas le droit de parler aux inconnus ! » dit-elle à l’adresse d’un écureuil qui ressemblait étrangement à un Prince. « Mais vous n’êtes pas un inconnu, n’est-ce pas ? » questionna-t-elle alors. « Nous nous sommes déjà vus. Oui. Au beau milieu d’un rêve ! » Elle gloussa, toujours sous l’effet des baies sauvages.

Le regard d’Aurore ne tarda pas à se poser sur la petite luciole qui l’avait aidée plus tôt. Elle sourit, joyeuse. « La la, la la, la la laaaaa laaaa. » continua-t-elle à chanter. Elle pensa brièvement qu’une Princesse, comme elle, devrait se marier à un Prince. Malheureusement, il n’en existait qu’un dans tous les Royaumes : son frère. Ce n’était pas convenable et puis, elle ne l’aimait pas, contrairement à son oncle. Elle ne connaissait véritablement ni l’un ni l’autre. Lorsqu’elle avait été maudite, elle n’était encore qu’un bébé. Le temps avait filé depuis et elle avait vécu dans cette forêt, enfermée dans une chaumière avec ses trois marraines. Cependant, elle était une adulte maintenant. Depuis toutes ces années, elle ne rêvait qu’aux lèvres de Scar. Elle l’aimait d’un amour inconditionnel, sans même savoir à quoi il ressemblait au juste. Elle envisagea qu’elle pût être déçue en le rencontrant. Peut-être était-il vieux et moche ? Elle en doutait. Forte de ses convictions, elle se remit à danser, valsant avec les branches basses d’un saule pleureur. Elle s’enroula dedans amoureusement, avant de continuer son chemin vers d’autres horizons.

Après quelques longues minutes, elle croisa la route de trois étranges animaux. Elle n’en avait jamais vu de semblables. L’un d’entre eux se mit à rigoler bêtement. Aurore plaça sa main devant ses lèvres, presque choquée du rire étrange. « Oh ! » s’exclama-t-elle lorsque le deuxième s’approcha pour la renifler. « Je ne vous permets pas, voyons ! » dit-elle. « Tu es la Princesse Aurore ? » « Euh… » Que devait-elle répondre ? « C’est Scar qui nous envoie. » précisa la hyène. Ed se mit à rire. « Scar ? » La jeune femme se pencha un peu vers la bête, comme si elle n’en croyait pas ses oreilles. Elle se questionna. Pourquoi est-ce que son oncle enverrait des hyènes pour la chercher ? C’était un comportement bien étrange. Pourquoi maintenant ? Avait-il su qu’elle s’était échappée ? Elle se pinça la lèvre inférieure, imaginant déjà une connexion entre eux deux. « Oui, Scar. Viens avec nous ! » Ed ricana de nouveau. Il ne parlait pas mais ponctuait la conversation de ses interventions inutiles. « En plus il va y avoir un bal. » ajouta l’animal, à tort. « Un bal ? » « Oui, organisé par Mufasa. » « Mufasssaaaa ! » « Mon père organise un bal ? Scar y sera ? » Elle marqua une pause. « Suis-je bête ?! Bien sûr qu’il y sera ! C’est mon oncle après tout ! Guidez-moi jusqu’au château ! Je veux revoir mon père et… Éric va bien ? J’ai tellement hâte de voir la tête qu’il a ! Et de parler à Scar, aussi ! » Elle se rendait bien compte qu’elle ne devait pas trop en dire. Les sentiments qu’elle éprouvait pour un membre de sa famille n’étaient pas logiques ni souhaitables. Les trois bonnes Faes lui avaient bien dit que ce serait impossible et qu’elle ne devait surtout jamais essayer. Mais s’il l’aimait, lui-aussi ? Quel mal y aurait-il à ça ? « Allons-y ! » lança Aurore sans plus écouter ce que pouvait dire les hyènes. Direction le château du Royaume GRRAAAA !

849 mots

Résumé:

Déroulement


Coucou ♫

Les sujets importants :

Carte : >> ICI <<

Rôles : >> ICI <<
J'ai rajouté 4 rôles (Raiponce, Merida, ?? et Kuzco) en plus de ceux qui restaient déjà. Si jamais quelqu'un veut nous rejoindre ou que votre personnage meurt, vous pourrez switcher comme ça ^^

Artefacts et Événements : >> ICI << - J'en ai rajouté donc ^^

Tour n°4. Rien de particulier à signaler toujours. L'histoire suit son cours o/

Règles générales


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec vos choix s'il y en a à faire.
- Points importants : Les points de spécialité ne comptent pas. les pouvoirs sont ceux du personnage (donc s'il n'en a pas, le vôtre n'en a pas non plus). J'attends cependant du Fair-Play (si vous avez un doute sur une action, mp le joueur pour savoir s'il est d'accord). La langue de base n'est pas prise en compte. Tout le monde se comprend sans aucune difficulté. Aussi, votre personnage perd sa race momentanément. Il se fond au rôle ^^ Vous pouvez vous déplacer librement dans la map.

- Vous avez jusqu'au 10 mai 23h59, heure française, pour poster votre message.

Comptes


Il n'y aura pas d'éliminations. Par contre, si vous ne postez pas, ça ne vous comptera pas un message, bien sûr. Vous perdrez aussi le gain du tour s'il y en a un. Au bout de deux tours sans poster, les autres joueurs pourront prendre votre personnage et le jouer en PNJ s'ils en ont besoin. Vous devrez ensuite vous adapter à ce qu'il s'est passé si vous souhaitez reposter par la suite =)

Comptes:

Gains


Pour le tour n°3 :
- 1 point de magie

Comme Aleran n'a pas participé, il ne l'a pas ^^

Les gains sont à déclarer dans les déclarations de gains d'intrigues et d'événement au plus tard un mois après ce jour ^^


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 6 Wmln
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 6 3298876942 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34361-alienor-vaughan
Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 921
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Ven 01 Mai 2020, 03:27



Shan Yu
[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 6 Shan_y10
Ambiance


Une petite fae se précipitait vers l’arbre qui trônait sur une colline du royaume de Hou-Hou. C’était le lieu prévu pour sa rencontre avec sa partenaire. À bout de souffle, elle rampa jusqu’aux racines de l’arbre, où l’attendait ladite partenaire, confortablement assise sur un fauteuil de brindilles et de feuilles, caressant une peluche de chat blanc.
- Ahhhh… Faucon Malin, je vous attendais.
- Colibri Empoté ? Je…
- Suffit ! Votre plan est un échec. Vous avez échoué ! C’est pourquoi, moi, Docteur Colibri Empoté, prend la tête de cette organisation.
- (Docteur ?)
- (Ça fait plus peur !)
- Ohhhh ! Je me soumets à vous Docteur Colibri Empoté. Je ne suis que votre humble servante… Ayez pitié et donnez-moi une chance de me reprendre…
- Hum… Il faut que j’y réfléchisse… Approchez !

La fae s’approcha craintivement de sa partenaire, incertaine de ce qui allait suivre. C’est alors que sans prévenir, elle lui balança sa peluche au visage.
« Argh ! Mon œil ! C’est plein de poussière ce truc ! »

Pendant que l’infortuné fae se frottait vigoureusement le visage, dans l’espoir de retrouver l’usage de son œil qui ne cessait de pleurer, l’autre fae se précipita vers sa peluche, pour retourner sur son fauteuil, prétendant ne s’y être jamais levé.
- J’ose espérer que vous comprenez maintenant le prix de l’échec. Un autre, et j’ai bien peur que vous tombiez à court d’œil pour vous faire pardonner.
- Méchante !
- Mwahahahaha ! Ahhhhh… Trêve de distraction. Mon génie aussi vif que sournois a déjà formulé un plan aussi machiavélique qu’infaillible ! Faucon Malin ! Allez remettre ce rapport à Shan Yu. Il est temps de prendre ce conte en main.

***

Les éclaireurs Barh Barr revenaient les uns après les autres avec de mauvaises nouvelles. L’attaque sur le royaume de Hou-Hou avait été éclipsée par une invasion de criquets. Aucune armée ne s’apprêtait à confronter les véritables envahisseurs, trop occupés à sauver ce qui pouvait l’être des récoltes. Shan Yu ne pouvait d’ailleurs pas leur blâmer une telle réaction. Une armée affamée était une armée faible. Personne n’allait reconnaître la bravoure et la puissance de l’armée Barh Barr dans une telle situation. Pire, sans ces récoltes, Shan Yu devait trouver comment nourrir sa propre armée.

Au soir, le chef Barh Barr convoqua ses tacticiens. L’un des rapports, d’une précision inattendue, donnait une vision d’ensemble sur les trois royaumes et ses environs. Le royaume de GRRAAAA était insensible autant à la détresse de Hou-Hou qu’à l’arrivée des Barh Barr. Son roi organisait un bal pour démontrer sa supériorité sur les royaumes environnants, se plaisant même à étendre son invitation à tous et à toutes. Nul doute que ce souverain avait les moyens de ses ambitions.

Comme quoi, la véritable conquête est bel et bien à GRRAAAA !

Le royaume d’Hi-Hi-Hi était pour sa part perturbé par une rumeur concernant l’abdication de sa régente. Le roi légitime serait victime d’une malédiction et dans l’impossibilité de régner. Si la population et la force militaire du royaume se portaient bien, c’était le chaos parmi les dirigeants. Ainsi affaibli, Hi-Hi-Hi paraissait être une prise facile, mais Shan Yu martelait que la situation pouvait rapidement changer en faveur du royaume. Il y avait là un mélange de pragmatisme, mais aussi un désir légitime que le royaume retrouve rapidement ses moyens.

D’ici à ce que mes troupes atteignent les frontières d’Hi-Hi-Hi, un nouveau souverain sera proclamé et j’aurai enfin un défi à ma hauteur !

En ce qui concernait le royaume de Hou-Hou, Shan Yu était dans l’impasse. S’il s’y attardait, son armée allait souffrir de la faim autant sinon plus que les habitants. S’il l’ignorait, alors il laisserait une armée dans son dos, capable d’attaquer à tout moment. Le Barh Barr n’avait pas le choix, il devait sceller le sort de Hou-Hou avant d’étendre sa conquête à Hi-Hi-Hi, le plus tôt sera le mieux.
« Messieurs ! Faites passer le mot, nous levons le camp sur le champ ! Nous chevaucherons toute la nuit s’il le faut, mais je veux atteindre le cœur de Hou-Hou demain matin. Préparez-vous au combat. »

Les Barh Barr avaient fait leur renommée par leur capacité à mobiliser leur armée sur des vitesses et des distances dépassant l’entendement de nombre de souverains vaincu. Pour cause, l’armée de Shan Yu était composée presqu’entièrement de cavaliers. Leurs montures n’avaient pas la taille et la prestance des chevaux locaux, mais ils étaient endurants et tenaces, parfaits pour des manœuvres du genre.

Une armée fatiguée contre une armée affamée… Ça me semble équitable !

***

Lorsque les habitants de Hou-Hou se réveillèrent ce matin-là, ils eurent droit à une vision cauchemardesque. Celle d’une force armée composée de milliers d’hommes prêts au combat. Ils n’étaient toujours pas remis de leur lutte contre les criquets, que les Barh Barr se trouvaient à leurs portes. Shan Yu n’était pas un homme qui allait se laisser ignorer à cause de simples bestioles.

Accompagné par sa garde d’élite, le conquérant marcha à la rencontre de ses ennemis. L’imposant guerrier atteignait les deux mètres de taille et ses yeux, à l’allure bestiale, trahissaient son désir de répandre le sang de ses ennemis. Si le meneur des Barh Barr était effrayant, les hommes qui venaient à sa suite étaient tout aussi menaçants. Ces guerriers respiraient la guerre et ne connaissaient que de rares égaux.

C’est ainsi que bien que le gros de l’armée soit à distance de charge du camp principal du royaume de Hou-Hou, Shan Yu ne s’y aventurait qu’à la tête d’une douzaine d’hommes, tout au plus.
« Peuple de Hou-Hou ! Je suis Shan Yu ! Je suis venu pour conquérir vos terres. Que quiconque a le courage de contester mon ambition vienne à ma rencontre ! »

Le chef de guerre patienta un moment, parcourant du regard ceux qu’il pourrait bientôt affronter sur le champ d’honneur. Il s’attarda sur quelques spécimens qui semblaient dignes d’être combattus. Dans l’ensemble, toutefois le guerrier fut plutôt déçu. Il n’y avait ni muraille ni château à prendre d’assaut, seulement des tentes et des guerriers à moitié nus.
« Je vois que le mauvais sort s’acharne sur vous. Vos voisins font la fête, alors que les criquets dévorent vos récoltes. Vous êtes laissés seuls face à deux calamités. Puisque ma victoire ne fait aucun doute, épargnez-vous donc plus de malheurs que de raison. Soumettez-vous !

Soumettez-vous à moi ! Que vos guerriers viennent garnir mes rangs et ensembles, allons conquérir ce qui vous a été ravi. Que dites-vous, guerriers de Hou-Hou ? Affrontez-moi et votre population souffrira quand même de la faim. Rejoignez-moi et ce sera Hou-Hou qui festoiera alors que ses voisins souffrent !
»

Ce n’était pas là ainsi que Shan Yu avait prévu sa première conquête, mais s’il lui fallait combattre sans gloire face à un peuple démuni, pourquoi même combattre? GRRAAAA était le véritable défi, Hou-Hou n’était que la première marche d’un escalier. S’il pouvait prendre possession de ce royaume sans combattre, alors ainsi soit-il.

Parcourant la foule du regard, le conquérant remarqua un individu qui lui était familier. C’était Shang, le général qui l’avait opposé lors d’une précédente conquête. Si ce Barh Barr était à Hou-Hou, alors c’était là qu’il avait trouvé refuge avec son armée vaincue.
« Eh bien, qui avons-nous là ? Général Shang ! On ne s’est pas vu depuis votre défaite à la cité impériale de Barh Barr... Ah, quel combat mémorable ! Vous m’avez presque eu à la bataille du col de Hua. Je vois mal un guerrier, tel que vous, mener une vie de paysan. J’imagine donc que votre objectif est de reconquérir ce que j’ai déjà conquis. Voilà une ambition louable ! J’espère seulement que vous avez la lucidité de savoir que ma simple mort ne vous offrira pas Barh Barr sur un plateau.

Je suis un homme simple. J’ai soif de conquête et je désire tout ! Alors que Barh Barr m’offre le tribut nécessaire à mes ambitions, la contrée est régie par des sympathisants à ma cause. Ces derniers tirent de nombreux bénéfices de mes victoires et le peuple de Barh Barr jouit d’une certaine prospérité. Que le souverain de Hou-Hou entende bien mon offre ! S’il se soumet ainsi que son peuple, je serai me montrer tout aussi généreux. Après tout, je ne demande qu’un juste tribut et loyauté.

Et donc, général Shang, je vous étends mon invitation. Soumettez-vous et je ferai restaurer à la fois vos titres et votre honneur. Marché avec moi à la conquête d’Hi-Hi-Hi et de GRRAAAA et l’on connaîtra vos exploits de part et d’autre ! Dans le cas contraire, je vous souhaite bon courage pour affronter ceux que vous avez jadis défendus !
»

Résumé:

Ajout:

1465 mots
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t35939-typhon-gargantua#
Invité
Invité

avatar
Ven 01 Mai 2020, 15:20


avatar rapunzel by miacat7
Les Portes II




Je me réveillai doucement avec la sensation d'avoir fait un bien étrange rêve, prenant encore quelques secondes pour apprécier la caresse du vent et la douce chaleur du soleil sur ma peau... Comment ?? Du soleil ?? Je sursautai et me relevai, étrangement apeurée tout à coup. Mon reflet apparut dans l'éclat du petit lac au bord du quel nous avions pris un peu de temps pour nous reposer, mes compagnons et moi. Le fait de me voir était étrange d'une certaine façon... Un corps mince et délicat, de grands yeux verts, mes longs cheveux blonds...

Que j'étais sotte avec mes étranges pensées ! Je devais m'être mal réveillée voilà tout ! Les doutes qui m'habitaient disparurent comme par enchantement alors que je trempai gaiement mes pieds nus dans l'eau.

Qu'il était bon de parcourir le monde !! D'être libre ! J'étais tellement contente et excitée par ce voyage qui s'annonçait ! Trop longtemps j'étais restée enfermée dans ma tour, cachée du monde et de ses merveilles ! Pouvoir sentir la terre ferme et l'herbe sous mes pieds, c'était une sensation si exaltante ! Et j'avais rencontré des amis en chemin, une bande de voleurs certes mais si attachants et avec un coeur d'or. Tout comme moi ils avaient des rêves et nous allons les réaliser tous ensemble ! C'étaient de grands costauds armés jusqu'au dents mais si gentils !

Bientôt il fut temps de laisser derrière nous cette étape idyllique et de reprendre notre route. J'ouvrai la marche tellement j'étais impatiente. Je ne tenais pas en place, m'arrêtant pour admirer n'importe quel buisson ou élément naturel que je n'avais jamais vu jusqu'à présent. Le vent faisait virevolter ma petite robe rose et me rafraîchissait en cette belle journée. Mes cheveux magiques me suivaient en une très longue traîne, une rivière dorée qui étincelait dans la lumière du soleil.
Tout à coup je fus interrompue dans ma marche et tirée en arrière par les cheveux. « Aie aie ouille ! » Les escapades en forêt n'étaient pas toujours amies de ma chevelure, et il arrivait que celle-ci se prenne dans des racines ou autres obstacles. Dans ces cas là je ramenai les vagues capillaires dans mes bras pour me décoincer, mes amis pouvaient aussi aider en portant mes cheveux en de gros paquets dorés.  

Un peu plus loin, un autre obstacle nous barra la route, une petite rivière qui coulait à une vitesse effrénée, semblable à un torrent qui dévalait cette vallée sinueuse. Mes amis parlèrent déjà de faire un détour pour traverser plus loin. Je fis la moue, concentrée... « Les amis j'ai une idée pour traverser ! » Je ramassai la fin de la très longue chevelure puis la fit tournoyer au dessus de ma tête tel qu'on le ferait pour un lasso. « Et han ! J'ai réussi ! » Faisant passer mes cheveux au dessus d'une grosse branche perchée au dessus du torrent, nous pourrons l'utiliser comme d'une corde pour nous balancer de l'autre côté.
« Je commence ! YOUHOOUUUUUU ! » Je pris de l'élan et empoignai la corde de cheveux pour me lancer de l'autre côté de l'eau grâce à cette balançoire improvisée. Parmi la joyeuse troupe de voleurs il y avait un petit vieux avec un gros nez rouge un peu étrange parfois. Sa bouche tomba littéralement par terre lorsque l'air souleva mon jupon au moment de me propulser. J'arrivai finalement sans encombre de l'autre côté, toute riante et les joues rougies par l'adrénaline. « A votre tour maintenant ! C'est si amusant ! »

Nous arrivâmes finalement à l'orée de la forêt. Un doux paysage de collines et de champs s'étendait à perte de vue. Cette vue magnifique m'arracha un cri d'admiration. « C'est si beau ! »
Nous arrivions justement à un croisement de chemins autour duquel se trouvaient trois petites maisons de fermiers. Des personnes travaillent justement à ramener chez eux des paniers remplis de fruits. Je les abordai toute souriante et en faisant de grands gestes.
« Bonjour ! Comment allez-vous ? Pouvez-vous nous aider ? Nous cherchons l'endroit où de belles lanternes volantes sont lancées dans le ciel ? Vous connaissez ?»
Les paysans furent quelque peu abasourdis et décontenancés par ma demande. Sans trop savoir quoi me répondre ils me dirent qu'il y avait des rumeurs parlant d'un grand bal dans le royaume de GRRAAAA très prochainement. Mes yeux s'écarquillèrent devant cette annonce.

« Vous entendez ça ?? J'adore danser ! C'est peut-être de là bas que les lampions volants seront libérés ? Peut-on y aller les amis ? S'il vous plaît ? » Ma moue angélique fit rougir les bandits jusqu'aux oreilles. Ils acceptèrent tous sans exception. C'est ainsi qu'après un arrêt pour se désaltérer notre joyeuse compagnie était de nouveau en marche en direction du royaume GRRAAAA. J'avais tellement hâte ! Quelle belle aventure !


Post I | 810 mots

Résumé:


Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 01 Mai 2020, 22:04



La porte II - Le conte - Frollo


"Amen !" Je venais à peine de terminer la messe, que je vis un de mes gardes me faire signe. Je grognai. Que se passait-il au juste ? Je pris du temps avant de venir à lui. Je saluais les fidèles en leur serrant la main doucement. Je discutais avec des femmes voulant avoir des précisions sur les paroles de Dieu. J'étais heureux de leur apporter quelque chose d'utile dans leur vie. Mes paroles donnaient du courage, de la volonté d'avancer, mais surtout de ne pas tomber dans les pêchés. Une fois que les fidèles étaient sortis de l'Église, je rejoins le garde. "Que se passe-t-il encore ?" Le garde fouilla dans sa veste et sortir une carte précise du Royaume Hou-Hou-Hou. "Mais encore ?" - "J'ai eu des informations concernant votre bien-aimée !" Je levais le sourcil, car j'étais intrigué par la suite des informations. "On raconte que votre bien-aimé, Pocahantas, se trouve bien dans le village du royaume Hou-Hou-hou. Elle n'a pas bougé depuis." - "Eh bien, c'est une excellente nouvelle. Je veux qu'elle ne soit qu'à moi. Je veux me marier avec elle. Partons immédiatement." - "Non, il ne vaut mieux pas." Je me retournais vers le garde en le regardant d'un air méchant et dangereux. Il voulait m'éloigner de cette femme ? Comment osait-il me donner un coup de poignard dans le dos ? "AH ? Et pourquoi ça ?" - "On raconte qu'il y a une invasion de criquets dans leur royaume. Je ne pense pas que ce soit la meilleure idée pour y aller." - " Au contraire, nous allons en profiter pour aller la chercher, pendant que ce sera le chaos." Le garde fut réticent pour ce plan, mais ses doutes s'envolèrent en quelques secondes. Je grognai. Le garde prépara les chevaux pour y aller. Je n'avais pas peur de ma quête, j'avais envie que cette femme soit mienne pour l'éternité. Et Dieu ne verrait pas de problèmes puisque je suis une personne d'une grande foi et d'une grande générosité pour mes pairs.

Une fois que je fus prêt, je sortis de l'église pour prendre la route jusqu'au royaume en question. Dehors, les cheveux furent prêts pour le départ, mais je vis une personne qui ne devait pas être ici. "Un problème, Monsieur le Juge ?" -"Non, rien." La personne que j'avais vu, était la fille cadette de la Méchante Reine : Anna. La fille aînée était partie de la maison familiale depuis des années. Elles ne s'entendaient pas du tout. Elsa avait décidé de partir sans laisser de trace. Anna n'avait pas aimé de la voir partir ainsi... Je pense qu'elle partait à sa recherche encore une fois. Je me demandais si sa mère savait qu'elle était partie du château sans son consentement... Mais hélas, Pocahantas m'attendait auprès d'elle. Je ne pouvais pas la faire attendre non plus. Je montai sur mon cheval et nous chevauchions aussi vite que nous pouvons au royaume Hou-Hou-Hou.

Quelques heures plus tard, nous arrivons au village de Pocahantas où semblait dans le chaos. Une invasion de Criquet était en train de se passer. Tous les habitants semblaient courir partout, pour protéger les récoltes, mais aussi leur village. Cela ne sentait pas bon, mais je devais trouver Pocahantas. Il me la fallait immédiatement ! Je déposais les chevaux dans un coin, à la lisère de notre royaume, pour s'enfuir plus rapidement. Je pris avec moi deux gardes afin de la porter jusqu'aux chevaux. Le camp de sauvage était dans le chaos complet, il y avait des blessés partout à cause de ces bestioles infâmes. Il était impossible d'être calme dans ce moment présent. Il y avait du monde dans les tentes, je ne pourrais pas la kidnapper sans me faire repérer avec tout ce monde. Il fallait que je reste prudent ainsi que discret pour que mon plan soit parfait. Il semblerait que la jeune femme fût dans une tente pour soigner une personne blessée. C'est parfait. Les autres personnes qui gravitaient autour d'elle s'étaient éloignées pour le moment. Je devais passer à l'action maintenant, où il serait trop tard pour ma part. J'entrai dans la tente avec mes gros sabots avec mes deux gardes. Nous étions passés par-derrière la tente pour la prendre en surprise. La jeune femme avait le dos tourné, c'était le bon moment. Un des deux gardes mit sa main sur sa bouche pour l'empêcher de crier au secours. "Emmenez là sur les chevaux ! Dépêchez-vous !"


Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2076
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Sam 02 Mai 2020, 16:09

Kitoe897 mots
Les portes II
Tout s’enchaina de sorte à ce que Quasimodo n’ait le temps de rien faire. Un satyre horrifié avait appelé sa tante Gertrude, l’un des grands types baraqués avait dérobé sa chèvre et il avait vu Chèvre disparaitre avec, couplant les plaintes de la gargouille et de l’animal, qui se faisait tout bonnement étrangler.

-Chèvre ! Il se lança à leur poursuite. Lâche cette chèvre !

Il connaissait son adoration pour ces animaux, mais au pire, il pouvait bien laisser partir celle-là et ils iraient en racheter une autre juste après. D’après ce qu’il avait découvert, Quasimodo n’était pas pauvre, et puis ça serait l’occasion de faire le chemin du retour en critiquant et en riant ouvertement de ce nouvel abruti. Pourquoi rire ? Parce qu’il ne comptait pas le laisser se sortir indemne de son délit. Tendant une main vers l’avant, il souhaita que son adversaire devienne moche. Comme d’habitude, rien ne sembla se produire. Aucun crépitement ne retentit et aucune lumière ne s’échappa de ses doigts. Le héros, lui, ne devait rien sentir non plus, mais le mal était fait : il était devenu hideux et il ne s’en rendrait compte qu’une fois qu’il aurait terminé tout son cirque.

-Ma main est attachée ! Répondit la gargouille affolée, qui trainait lamentablement par terre. Elle craignait de se retrouver toute fissurée.

Quasimodo, lui, affichait un sourire diabolique. Il trouvait son plus grand plaisir en usant de ses pouvoirs sur les victimes les plus belles ou particulièrement charismatiques. Il aimait voir l’incompréhension, le déni dans leur regard, incapables d’imaginer ce qu’ils étaient devenus. Quand personne n’était présent pour constater rapidement les dégâts, ils ne se rendaient même pas compte de ce qui leur était arrivé, et ne le découvraient qu’une fois que quelqu’un leur faisait une remarque ou qu’ils se voyaient dans un miroir. Ces fois-là, il ne pouvait pas voir leurs réactions, mais il les visualisait très bien, et ça le faisait bien rire. Comme aujourd’hui, car c’était exactement ce qu’il venait de faire avec Hercule. C’était bien fait pour lui. Ça lui apprendrait à voler ses chèvres.

Alors qu’il riait un peu, à bout de souffle, un criquet fonça dans son œil. Le moche lâcha un juron et arrêta sa course, trop occupé à frotter son œil qui pleurait à présent. Foutue bestiole. Elle n’avait pas trouvé meilleur itinéraire ?! Lorsqu’il se redressa, il était au beau milieu d’un nuage de criquets. Le bourdonnement était insupportable, en particulier lorsque les insectes venaient frôler ses oreilles. Se protégeant le visage, il continua d’avancer dans le campement. Il avait perdu l’athlète depuis longtemps et il se foutait à présent de son sort, comme de celui du caprin. En revanche, il lui fallait retrouver la gargouille. Était-ce elle qui l’appelait comme un enfant perdu au marché du dimanche ?
Lorsqu’il retrouva Chèvre et la chèvre, ils étaient seuls au milieu de l’essaim.

-Il nous a posé là et il a disparu ! Quasi, on doit se venger ! Regarde dans quel état il l’a mise ! Je lui ai fait du bouche-à-bouche, parce qu’autrement elle mourrait, j’en suis certain ! Il est complètement fou celui-là !

En effet, en manque d’oxygène, l’animal s’était couché et bêlait bizarrement. Quasimodo ne préféra pas imaginer la scène de son acolyte embrassant la bête.

-C’est déjà fait. Pendant qu’il s’échappait.


-Ohh c’est vrai ? Tu es génial ! Dans ce cas on devrait rentrer chez nous pour protéger nos vivres, j’espère que la Muraille et la Volière l’ont fait… Pendant que je me faisais traîner, j’ai entendu dire que ces insectes dévoraient tout sur leur passage.

Quasimodo se figea net. Il n’était pas au courant de ça. Vite, il prit Chèvre par le bras, qui lui-même entraina la pauvre chèvre dans sa course – non, il n’avait toujours pas dénoué la corde de son poignet. Ils débarquèrent à leur tente en un rien de temps. Là, le nuage de criquets était aussi dense. Il y en avait même à l’intérieur de la tente, où les deux gargouilles restantes s’étaient réfugiées. Elles serraient des sacs de farine contre elles pour mieux les protéger. Quasimodo fut soulagé de constater que pour une fois, elles n’avaient pas été trop stupides.

-Il faut faire ça maintenant. Ordonna-t-il en désignant la chèvre paniquée. Muraille, tu gardes la farine. Papy et Chèvre, on y va. Et vite, ces bestioles sont chiantes.

Le dénommé Papy les emmena à l’extérieur, là où il avait « préparé la popotte ». Ils se retrouvèrent devant l’habituel terrain défriché ou était dessiné par terre, à l’aide de pierres, un immense cercle avec à l’intérieur une étoile à cinq branches. Chèvre emmena l’animal au centre du cercle. Il la caressait pour tenter de la calmer, mais c’était impossible avec tous ces insectes. Un couteau en main, Papy alla les rejoindre. Quasimodo, lui, restait en retrait. Il préparait ses vœux. Il espérait qu’ils seraient entendus.

*

-Dis Quasi, tu crois que c’est un signe ? Demanda Chèvre, la bouche pleine.

Le moche et les trois gargouilles étaient réunies autour du foyer, dans la tente. L’afflux de criquets s’était calmé, et ils avaient réanimé le feu à l’intérieur pour les maintenir éloignés. Ces sales bêtes avaient écorché l’homme par endroits, et il en avait même découvert dans ses vêtements. Après état des lieux, ils avaient aussi entamé la farine qui lui servait à faire des gâteaux. C’était donc soulagés de leur absence que les quatre compagnons dégustaient la chèvre qu’ils venaient de sacrifier. Elle était délicieuse.

-Hm ?

-Les criquets et les récoltes dévorées. C’est peut-être un signe pour nous pousser à retourner à Hi-Hi-Hi. Précisa Papy.

Quasimodo réfléchit. Les pousser à la famine pour qu’ils aillent chercher ailleurs. Distraire tout le monde avec un événement grave comme celui-là. Effectivement, c’était une bonne occasion pour aller prendre sa revanche.

-Peut-être.

Il était trop orgueilleux pour admettre que ses acolytes un peu idiots avaient plus raison que lui, alors il préférait rester vague dans ses réponses. Ceci-dit, il trouvait cela très intéressant. Mais cela l’aurait été encore plus s’il avait été au courant de l’organisation d’un bal à GRAAAA, de l’abdication de la grosse p*te à Hi-Hi-Hi, la présente de Shan Yu dans les parages, ou... ah non. L’enlèvement de Pocahontas, lui, l’indifférait complètement dans ses choix.


1045 mots




Résumé:



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34531-kitoe
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4184
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 05 Mai 2020, 15:22



« Vous devriez contrôler votre tempérament. » « Plaît-il ? » bougonnai-je, trempé jusqu’à l’os. Je n’aimais pas prendre des bains. Mes poils collaient alors à mon corps et c’était ridicule. J’avais tellement rugi plus tôt, lorsqu’elle avait refusé l’invitation, que je n’avais plus la force de le faire. J’étais épuisé, tout en restant d’une humeur massacrante. « Belle ne tombera jamais amoureuse de vous si vous vous montrez violent. » « C’est ce que je suis, pourtant. » « Maître… Vous ne pouvez pas perdre espoir. Vous n’étiez pas ainsi, auparavant. » « Le passé n’a aucune importance. » soufflai-je, de mauvaise foi. « Avant, vous étiez un grand roi. » « Qui a fait l’erreur d’aimer la mauvaise femme. » répondis-je de ma voix rauque. Des serviteurs s’occupaient de me nettoyer avec une patience infinie. Je n’arrêtais pas de bouger et mes poils étaient emmêlés. Je grognai lorsque l’un d’eux tira un peu trop fort sur un nœud. « La Méchante Reine paiera, nous en sommes convaincus. » « Des nouvelles des princesses ? » demandai-je alors. « Quelques-unes mais rien qui ne changerait de d’habitude. Si vous voulez, nous avons des informations sur le monde ext… » « Non. » Je n’en voulais pas. Ce monde me répugnait. Comment ces gens avaient-ils pu laisser mon ex-femme prendre le pouvoir aussi facilement ? Ses desseins étaient noirs, bien trop pour qu’un peuple pût ne serait-ce que s’appuyer sur elle. Jadis, j’avais été touché par sa beauté et son ambition. Je m’étais aperçu trop tard de mon erreur. Elle avait porté deux de mes enfants. J’avais parcouru son corps de si nombreuses fois qu’aujourd’hui encore, j’étais certain de pouvoir le reconnaître entre des centaines d’autres. La trahison n’en avait été que plus douloureuse. « Je devrais la laisser partir. » Mon interlocuteur tressaillit. « Ne faites pas ça. Elle est notre seul espoir… » « Il n’y a pas d’espoir. Je suis un monstre et elle est amoureuse d’Eric. » « Ce Prince ne vous arrive pas à la cheville, maître. » « Il suffit. Nous danserons, puisqu’elle a fini par accepter, et à la fin de la soirée, je lui dirai qu’elle peut s’en aller pour le retrouver. » Danser… Je n’étais pas sûr d’y parvenir. J’avais retrouvé un peu de dextérité mais elle était bien plus petite que moi. Ma force ne serait pas un avantage. J’avais peur de lui arracher un bras.

Quand le soir fut venu, je me présentai dans la salle de bal. Les domestiques avaient travaillé d’arrache-pied pour que tout soit parfait. Les peintures au plafond étaient toujours intactes. Ce dernier était tellement haut que jamais je n’aurais pu l’atteindre. Les fresques des murs, cependant, étaient griffées par endroit. Le ménage avait été fait de fond en comble, comme si tout le château dans son ensemble jouait ici sa dernière carte. J’avais conscience qu’il n’y avait pas que mon existence qui était en jeu. Si je recevais ce baiser d’amour véritable, la malédiction serait également levée sur tous mes serviteurs et amis. Pourtant, j’avais bien conscience que l’amour ne s’obtenait pas sur demande. J’avais enlevé la jeune femme parce qu’elle semblait être celle qui me correspondrait le mieux. Elle aimait lire et était fantasque. Néanmoins, cette fantaisie avait un coup puisqu’elle ne pensait qu’à ce Prince du Royaume voisin. « Hum. » fis-je en la voyant arriver. « Je… » Il fallait que je dise quelque chose de gentil, que je contrôle mon tempérament et que je réussisse à exécuter quelques pas de danse. La musique résonnait depuis bien avant notre arrivée. Je sentais facilement que les musiciens avaient attendu cet instant depuis de nombreuses années, même si la salle était pratiquement vide. Elle en paraissait d’autant plus immense. J’avais accepté d’être plus ou moins habillé. Ce n’était pas évident, vu ma morphologie. Je portais donc un pantalon court, noir et une chemise blanche et bouffante, composée de plusieurs de mes anciens vêtements.

« Maître ? » « Oui ? » répondis-je en grognant. J’allais proposer à Belle de danser. Pourquoi venait-il m’interrompre ? Mes yeux tombèrent sur une jeune femme encore plus belle que mon ex-femme. « Qui est-ce ? » rugis-je, sentant une once de colère m’emporter. Oubliant un peu les danses, je me redressai davantage pour la fixer méchamment. « Qui vous envoie ? Que voulez-vous ? » Mon index souleva son menton et j’approchai son visage du sien d’un air menaçant. « Maître… Elle s’est simplement perdue dans les bois… Peut-être que… Enfin… » Lumière regarda Belle un instant. Il ne voulait pas être désobligeant, en annonçant clairement que c’était peut-être le Destin qui avait envoyé la jeune femme ici. « Vous devriez hum… l’inviter au bal, quand elle se sera changée, bien évidemment… » Elle était trempée. Un domestique avait dû lui donner la couverture qui la recouvrait. Je la fixai quelques secondes et finis par concéder. « Soit. Changez-vous et revenez. Vite. » Je lui tournai le dos, laissant le personnel s’occuper d’elle. Je regardai Belle. « Vous pourrez danser ensemble. Vous y trouverez peut-être un certain réconfort. Demain matin, vous n’aurez qu’à partir puisque c’est ça que vous voulez. » J’étais de nouveau de mauvaise humeur. Je me laissai retomber à quatre pattes. « Vous voulez danser, oui ou non ? » fis-je d’une voix forte et mécontente. Le tact s’était échappé en même temps que ma silhouette humaine mais mes grognements n’interrompirent pas la musique pour autant.

908 mots

La Bête se fait laver et discute avec un domestique. Personne ne lui parle encore de l'ombre qui s'est faufilée dans son château. Les domestiques espèrent que Belle tombera amoureuse de leur maître donc ils essayent de le préserver d'une crise de colère, chose qui échoue avec l'arrivée de Blanche-Neige. J'ai pas dit comment elle était entrée mais, pour moi, les serviteurs sont venus la chercher. Tu peux les jouer. La Bête a toujours aucun tact. Il finit par inviter Blanche-Neige au bal et invite Belle à danser le temps qu'elle se change assez brutalement. Il ne sait rien du monde extérieur, il ne veut pas savoir.

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-el
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4914
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 06 Mai 2020, 14:45



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II




Tu regardais le Magicien quitter les lieux en silence, sa silhouette s'effaçant derrière la chute d'eau au vrombissement des ailes des centaines de criquets encore présents. Le calme s'installa encore quelques minutes avant que Rubilax ne soit le premier à venir le briser. « T'es fier de toi ? Tu sais que c'est dangereux de pactiser avec les Sorciers. Le retour de bâton est imprévisible. En plus il t'as lui-même dit qu'il devait voir quelqu'un d'autres. Et si, justement, c'était toi cette personne à leurrer pour aider l'autre ? T'y a pensé à ça ? Puis sérieux, il est pas net ce type. Ça va mal se terminer cette histoire si tu fais pas attention. Et puis quoi, en plus il veut que tu dégommes Ursula comme ça ? Cette vieille morue, il croit qu'il suffit de jeter un hameçon à l'eau pour la ramener sur terre ? A mon avis on s'en serait aussi bien sorti sans lui tu sais. » - « Et c'est pour ça que tu n'as rien dis, évidemment. », rétorquais-tu en t'adossant au mur. « Parce que j'ai bien compris que mon avis t'intéressais pas, Ô, votre Royalté. », fit l'épée sur un ton cynique. Tu laissais échapper un sifflement agacé. « C'est bon ? T'as fini ou t'as encore d'autres choses à reprocher ? », lâchais-tu alors sèchement. « Oh, non, je n'oserai pas faire une telle chose à sa Seigneurie. », continua l'épée sans en changer. « Ça suffit maintenant Rubilax. », tranchais-tu d'une injonction non discutable tandis que tu te saisis de l'épée avant de te lever. Celle-ci se mura alors dans un silence qui lui était peu commun. Tu lançais une vive œillade vers l'extérieure. C'était à croire que ça n'en finirait jamais. Aussi décidais-tu d'écouter Facilier et de quitter ta cachette plus tôt que prévu pour reprendre la route. En douceur, tu tirais Maximus vers l'extérieur afin de ne pas le brusquer face aux bestioles qui envahissaient le Royaume. S'il montra une pointe de réticence à passer le rideau d'eau, ce fut en réalité l'agacement qui put se lire dans son comportement lorsqu'il se retrouva confronté au nuage de criquet qui vous cernait. Tu posais une main sur la tête de l'animal et lui murmurais quelques mots, cherchant à le calmer tout en espérant qu'ils ne subissent pas le même problème d'invasion à GRRAAAA.

Une main devant le visage pour te protéger des criquets, tu te dirigeai vers le nord du pays, dans un silence que tu n'avais encore jamais expérimenté depuis que Rubilax se trouvait à tes côtés. Tu pus ainsi voir à quel point ces insectes étaient problématique. Non seulement leur quantité astronomique rendait le voyage des plus agaçant, mais en plus ils rasaient la végétation et s'emparaient de tout ce qui pouvait être comestible. Ils allaient conduire HOU-HOU à sa ruine. Ce Royaume n'étant déjà pas fortuné, si l'on devait le comparer à ses deux voisins du nord, il n'y aurait plus rien à sauver d'ici peu. Peut-être avais-tu choisi le bon moment pour tirer la révérence à ces terres.

Tandis que tu passais la frontière, et quittais officiellement HOU-HOU, tu ne pus que marquer un temps face au paysage qui se dessinait devant toi. Ce n'était pas tant la différence de biotope des deux Royaumes qui était intrigante que le fait que les criquets étaient totalement absent du décors. Comme si un mur invisible les empêchait de quitter le pays de Powhatan. Te tournant vers les forêts d'où résonnent habituellement les tam-tam, tu fronçais des sourcils. C'était étrange. Peut-être le roi avait-il eu droit à sa malédiction finalement. « A ton avis. Pour quelle raison GRRAAAA n'est pas envahi par les criquets comme l'est HOU-HOU ? », questionnas-tu en reprenant la route. La seule réponse qui te parvint fut un silence uniquement troublé par le bourdonnement des insectes derrière toi. « Rubilax ? ». Son mutisme commençait à t'inquiéter pour ne rien cacher. Pourtant, cette inquiétude fut vite remplacer par de l'agacement lorsqu'il reprit la parole. « Ah ? C'était à moi que tu parlais ? » - « T'es sérieux ? A qui d'autres voulais-tu que je m'adresse ? » - « Oh, j'en sais trop rien. Peut-être ton ami Magicien. ». Tu laissais échapper un rire. « Tu sais qu'on pourrait presque croire que tu es jaloux mon cher Rubi. » - « Ha, ha. Je m'esclaffe de rire, t'as vu. » - « Ce que tu peux être susceptible. ». Ton regard se posa sur le château qui bordait la frontière des deux royaumes. Celui de Maléfique. « Rubilax, t'es-tu demandé pourquoi j'ai accepté de l'aider à mettre un terme au règne des trois Sorcières ? » - « Je me demande toujours pourquoi tu as accepté son aide en fait. ». Tu ne tins pas compte de sa remarque. « Pour la seule raison qu'elle n'a pas eu le privilège d'être invitée à la fête de la naissance de la Princesse, Maléfique a tué et maudit la famille Royale. Les deux autres ne sont pas bien différentes pour inspirer tant de craintes ou de convoitise. ». Un flottement silencieux t'entourai quelques secondes, le temps que tes mots parviennent activer les connexions intelligentes de ton épée. « Oh ! J'ai saisi ! Il n'empêche que je trouve que t'as fais une sacrée connerie. ». Possible que tu te sois lancé dans un jeu dangereux. Néanmoins, quelque chose te soufflait que ça aurait été idiot de refuser cette main tendue par Facilier, même si tu devais jouer aux funambules avec lui.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 959 | Résumé:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la
Invité
Invité

avatar
Mer 06 Mai 2020, 19:23


Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES






Dr. FacilierLes temps étaient durs pour le royaume de Hou-Hou. Je repassais devant le village que la horde barbare avait mis à feu et à sang. Les flammes s’étaient éteintes, les fumées dissipées et les cadavres durcis. Il ne s’était écoulé que quelques heures depuis ma découverte de ce sinistre spectacle mais - déjà - la nature avait repris ses droits. Les figures meurtries dans leurs expressions de souffrance se maculaient de tâches rouges violacées. Les rares corps dont les entrailles n’étaient pas exposés à l’air libre gonflaient comme des éponges gorgées d’eau. Une odeur pestilentielle remplaçait celle de viande grillée que j’avais inhalé lors de mon premier passage. Mes yeux se perdirent dans la contemplation du ballet de mouches qui harcelaient les pauvres défunts. Un mouvement sur la droite attira mon attention. Je remarquai une lueur flottante qui surplombait la scène. Elle décrivit de petits cercles concentriques autour des morts les mieux préservés, éloignant les premiers rongeurs qui approchaient. Un tel dévouement m’arracha un sourire moqueur.

Soudain, mon ombre bondit sur l’insecte lumineux qui s’enfuit à toute hâte. Je la regardai développer ses instincts de chasseur tandis que sa proie luttait pour sa survie. La luciole était farouche et rapide ; elle avait un je-ne-sais quoi aventurier qui aurait presque pu me plaire. Mais je détestais ces misérables parasites qui perçaient la noirceur des ténèbres. Un croassement me détournai de la scène. Il était trop tôt pour que les charognards s’attaquent déjà aux dépouilles et pourtant l’un d’eux se dirigeait vers le funeste spectacle. Il planait majestueusement, survolant le hameau en ruine. Son plumage de jais paraissait absorber les rayons du soleil qui peinaient déjà à traverser les nuages grisonnants. Sa trajectoire était sûre, il n’hésitait pas. Il se posa sur les restes d’une clôture et plongea son regard sombre dans le mien. Il croassa une seconde fois, puis une troisième, m’exhortant à m’approcher.

La luciole revint dans mon champ de vision. Elle fonça sur l’oiseau qui s’arqua en position d’attaque. Alors qu’il levait ses pattes vers l’insecte, je remarquai le parchemin qui était fixé à l’une d’elle. Je levai le bras devant moi et le corbeau abandonna sa cible pour s’y poser. Je caressai l’animal avant de détacher la lettre qui m’était visiblement destinée. De son côté, l’ombre bloquait chacune des tentatives d’intervention du parasite, sans réussir à l’abattre pour autant. Je dépliai le mot et parcourus rapidement la missive. Quelques cheveux avaient été fixés au bas de la feuille et je les récoltai dans l’une des nombreuses fioles vides que je gardais dans les poches de ma veste. Je rangeai le flocon et savourai l’instant ; cela faisait longtemps que j’attendais de pouvoir faire mes preuves auprès de celle qui m’avait donné la vie. Tous mes échecs, toutes mes réussites, tous mes plans avait servi ce but - et je comptais bien la rendre fière.

« Attends moi un instant, je vais te transmettre une réponse, mon tout beau » indiquai-je au messager.

D’un coup d’aile, il quitta son perchoir pour en rejoindre un autre. La luciole avança vers lui avant de disparaître aussi brusquement qu’elle était apparue. Je ramassai une brindille et la plongeai dans le liquide noirâtre et poisseux qui suintaient des macchabées, à défaut d’encre cela ferait l’affaire. Je retournai la lettre et répondis à ma génitrice.

'Chère Maléfique,
Je vous remercie de votre confiance. Je ne saurai trop vous recommander de garder un miroir à proximité, cela devrait vous apporter une grande satisfaction
Bien à vous,
Le Docteur Facilier’


Je vérifiai que mon encre de fortune soit sèche avant de replier le parchemin et de le fixer à la patte du charognard. A peine le mot fut-il attaché qu’il prit son envol. Je pestai. En l’observant de loin, j’aperçus une maudite lueur dans son sillage.

Je ne voulais pas faire attendre une commanditaire aussi importante ; le rituel aurait lieu dès que les ingrédients seraient réunis : brindilles, chiffons, boutons, aiguille et fil.  En réalité, j’avais quasiment tous les éléments à portée de main. J’arpentais le campement dévasté à la recherche de vêtements épargnés par le carnage. A force d’obstination, je découvris du linge sur lequel prélever les boutons et déchirer des bandes de tissus. Je trouvai également quelques cordages intacts qui maintenait les toiles de tente au sol. Je les détachai sans regret ; les seuls êtres en mesure de protester étaient allongés sur le sol, inanimés. Je m’éloignai sur centre pour retrouver l’ombre à l’orée de la forêt où elle avait rassemblé du petit bois et des branchages. Tandis que je quittai le campement, mon regard se posa sur la nuée de sauterelles qui décimaient les maigres récoltes ayant survécues à l’assaut. Ce royaume était dans un bien triste état.  

J’allumai le feu et commençai le rituel. La poupée avait été façonnée à l’effigie de la Méchante Reine. Son squelette fragile avait été remplacé par de fines brindilles qui recréaient à merveille les articulations humaines. J’avais consolidé la structure à l’aide de cordes tressées pour améliorer la qualité de mon ouvrage. D’un geste expert, j’avais cousu le chiffon autour de l’ossature, telle une peau rose-orangée qui recouvrait un monstre repoussant. Avant de refermer, j’avais pris soin d'y déposer les cheveux de ma victime. Je positionnai les deux boutons qui représentaient les yeux de la maudite. Tout était prêt.

Le feu crépita. La poupée dans la main, je bredouillai des formules cabalistiques. L’air devint froid et lugubre. Je sentais la magie affluer dans mes doigts et se rependre dans la marionnette artisanale. Mon ombre se fondit à l’intérieur du pantin pour l’animer.
Séparateur
La méchante reine s’approcha d’une flaque d’eau sans vraiment savoir pourquoi. Elle scruta son hideux reflet mais la magie s’évanouit. Elle était beaucoup mieux comme cela. Lorsqu’elle toucha l’eau, une infime partie de ses pouvoirs se répandirent dans le liquide ; sans le vouloir, elle venait de connecter le mirage à tous les miroirs des Trois Royaumes. Elle toussota pour s’éclaircir la gorge. Un sourire niais éclaira son visage sans qu’elle puisse se retenir. Une voix d’outre-tombe fit vibrer ses cordes vocales ; elle s’exprimait malgré elle.

« Peuple des Trois Royaumes, Chers Sujets.
Je sais que beaucoup d’entre vous me haïssent. Mais je vous pardonne. Je n’ai jamais été une femme très agréable - encore moins une reine aimante. Et pourtant, ce jour, j’ai pris une décision altruiste que j’aurai dû prendre depuis bien longtemps. Je ne suis pas faite pour régner - je n’en n’ai jamais eu l’étoffe. Je suis une femme aussi hideuse que détestable. Ainsi, je vous annonce solennellement que je… »

J’essayai de finir mon discours mais un blocage m’empêchait de prononcer les derniers mots. Ma main resserra son emprise sur la poupée de chiffon. J’écrasai sa cage thoracique. Sa respiration était plus lente, plus difficile. L’obstacle disparut et je pus finir mon élocution - mais il fallait faire vite ; la magie ne tiendrait plus très longtemps.

« Ainsi, reprit-elle, je vous annonce solennellement que je renonce de mon plein gré à l’autorité souveraine. Cette mesure prend effet immédiatement. Je cède également mon Château, mes terres et mes esclaves. Je vous prie de bien vouloir acclamer ma successeuse, Sa Royale Majesté, la Reine Incontestée des deux Royaumes : Maléfique. Gloire à la Reine ! Longue vie à la r… »

La Méchante Reine reprenait le dessus. Je coupai la liaison afin qu’elle ne puisse remonter jusqu’à moi et la libéra de mon emprise.
Séparateur
La nuit venait de tomber. Un sourire aux lèvres, je fixai la poupée de la reine déchue. Elle allait désormais devoir vivre la vie d'un misérable va-nu-pieds. C'était un cadeau de choix pour la nouvelle souveraine.

« Va, indiquai-je à mon ombre. en lui tendant le pantin. Apportes cela à Maléfique. Et ne me déçois pas ! »

Ma mission étant terminée, je repris ma route vers ma roulotte. Il était grand temps de poursuivre mes plans et de contracter avec le Prince Eric.



Post IV - 1250 mots | Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Jämiel Arcesi
~ Alfar ~ Niveau II ~

~ Alfar ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 778
◈ YinYanisé(e) le : 01/03/2019
◈ Activité : Étudiant à plein temps ; Luthier en parallèle
Jämiel Arcesi
Jeu 07 Mai 2020, 01:01

Les Portes II


Accoudé à la table, le visage reposant sur son poing et l'air renfrogné, le regard de Ratcliffe était plongé sur la carte accroché au chevalet, face à lui. Son index battant une cadence régulière contre sa cuisse, il laissa échapper un soupir agacé. Il commençait à être passablement irrité des gens de la région et sa patience frisait avec la rupture. Il pouvait faire des concessions quand il le fallait. Il en avait d'ailleurs fait quelques unes en acceptant de traiter avec ces individus plutôt que de tout raser dès leur arrivée. Mais à se montrer si conciliant, les voilà à se permettre, tous, de le piétiner, lui et ses hommes, et le mésestimer. Ça, c'était quelque chose qui l'insupportait. D'autant plus lorsque ça venait de la part de ces bons à rien de Hi-Hi-Hi. Il avait écouté avec attention le récit de ses hommes revenus du village et de leur rencontre avec ce Gaston. De ce qu'ils lui avaient dis, ce dernier semblait intéressé par l'offre qu'il lui faisait. Pourtant il n'avait pas voulu écouter ces deux là. Cette brute "voulait" qu'il aille le voir en personne pour discuter des détails, sinon rien. La belle histoire. Croyait-il vraiment qu'il avait du temps à perdre à discutailler avec cet être qui s'apparentait plus à un ours qu'à un être humain ? Pour une affaire qu'il pouvait reporter à plus tard qui plus est. Ou pas. Il devait y réfléchir plus soigneusement maintenant qu'il en savait un peu plus sur cette Bête - qui serait de la même famille que ce soiffard, ça ne l'étonnerai pas. En plus des paroles de ce vulgaire indigène, ses hommes lui avaient rapportés l'information qui lui manquait tant. Celle que les domestiques, au château, n'avaient daignés lui donner. Et il comprenait pourquoi. Ce monstre serait donc le Souverain du Royaume ? En d'autres termes, il y a bien un Roi à assujettir, sinon abattre. Cette dernière solution lui plaisait plus. Surtout actuellement. Il était d'une humeur massacrante et cet étrange rêve n'avait pas de quoi aider à éclaircir son tableau des émotions. Et les choses n'étaient pas pour aller en s'arrangeant.

« Gouverneur Ratcliffe. ». C'est à peine si l'intéressé tourna le visage en direction de l'homme, à l'extérieur de la tente. Toutefois, en voyant de qui il s'agissait, son attention se porta un peu plus sur le colon. Il avait voulu connaître les ennemis de la Régente de Hi-Hi-Hi et cet homme était sensé avoir la réponse. « Alors ? », fit-il en se tournant entièrement vers lui. « J'ai fais ce que vous m'avez demandé. Et cette Reine a bien des ennemis. Un de sûr dans le pays en tout cas. ». Ô joie, enfin une bonne nouvelle. Il le laissa continuer dans un silence quasi-religieux. « Frollo. C'est le prêtre et le juge du village voisin. ». Un ecclésiastique. Parfait. Ce sont les êtres les plus têtus que le monde puisse connaître. Ratcliffe commença à jouer avec sa chevalière, réfléchissant à la meilleure des manières pour aborder cet homme. « Mais des gens l'ont vu partir plus tôt en direction de Hou-Hou et... ». Le pauvre  bougre n'eut pas le temps d'en dire plus. Ratcliffe se leva d'un bond et plaquait dans un bruit sourd ses mains contre la table. « Est-ce que c'est seulement utile de préciser que je n'ai pas l'intention d'aller courir après tout les détractant de cette pouffiasse, que j'ai bien d'autres chats à fouetter pour ça et qu'une personne belle et bien présente m'intéresse bien plus qu'un moine absent ? », lâcha-t-il d'un ton cinglant, comme un coup de fouet dans l'air, sans jamais hausser la voix plus que nécessaire cependant. Il prit une profonde inspiration avant de se rasseoir. « A moins qu'il ne soit parti pour répandre la Sainte Parole ou apaiser les tensions que cet insecte et sa bande de barbare ont distillés, j'imagine qu'il est sensé revenir vite ? ». Le colon ne répondit pas dans l'immédiat. C'est au signe que lui fit Ratcliffe qu'il recouvra la parole. « En fait... Personne n'en sait trop rien. ». Le Gouverneur vint se pincer l'arrête du nez entre le pouce et l'index dans une expiration contrariée. Il n'avait même pas envie de savoir quelles obscures raisons avaient poussé le juge à abandonner ses prérogatives. Cette contrée n'était décidément peuplée que de béotiens décérébrés.

Alors que le colon ouvrit la bouche, s'apprêtant à ajouter un dernier mot, il fut coupé dans son élan par quelqu'un d'autre. Une personne étrangère à la conversation qui n'avait rien à faire ici. Une voix, féminine, inconnue à aucun des deux hommes. Ratcliffe fronça des sourcils. Cette Sorcière. Il n'espérait pas la revoir de si-tôt. D'un mouvement de tête il chercha la provenance de la voix. Dans le coffre ? Il alla ouvrir ce dernier pour découvrir la façon dont elle procédait. Un petit miroir en main, il le posa sur le chevalet, ce dernier couvrant le bas de la carte. Fixant le visage de la Reine, il ne put que songer qu'il y avait quelque chose d'étrange là-dedans. Du peu qu'il avait pu voir d'elle lors de leur entretien, jamais elle n'aurait proféré de telles paroles de plein gré. Par pur "altruisme". Elle était bien trop fière et aimait bien trop sa position pour ça. Un mince sourire se dessina alors sur son visage, ponctué d'un rire bref à l'annonce de son départ du trône au profit de la nouvelle Régente. « Maléfique... Le monde ne manque pas de femmes malveillantes ici il semblerait. », fit le Gouverneur sur le ton de l'ironie alors que le visage de celle qui ne portait plus que Méchante pour titre s'effaçait du miroir. « Qu'est-ce que ça veut dire Gouverneur ? Elle avait pas l'air d'une humeur si généreuse quand vous y étiez. », demanda le colon. « Certes. », répondait Ratcliffe d'une voix lente avant de se tourner à nouveau vers son homme de main. « Ce que ça veut dire, c'est que la région est bien plus agitée que je ne l'avais envisagé, et que tous le monde convoite la couronne et la puissance de son voisin. Et donc que j'ai été bien avisé de ne pas toucher au papier de cette grognasse. ». Il fit quelques pas, s'arrêtant à l'entrée de la tente. Lui qui croyait avoir tiré une main effroyable au jeu de la chance, il prenait conscience que quelqu'un d'autres commençait à manquer cruellement d'atouts. « Il y a encore quelque chose ? », demanda-t-il à l'homme toujours au garde à vous derrière lui. « Oui. Le Roi du Royaume voisin organise un bal apparemment. Toute la population des trois Royaumes y serait invitée. Ah ! Et, ça aussi. Je l'ai trouvé sur le chemin du retour. », fit-il en tendant ce qui ressemblait à une missive. « Après ce qu'on vient de voir, ça devrait vous intéresser je pense. » - « Et c'est tout ? », ajouta le Gouverneur en la dépliant, sans se soucier de la confidentialité du message. « Euh... oui ? » - « Alors tu n'as pas de raison de rester plus longtemps ici. » - « Oui R... Gouverneur ! ».

Levant les yeux du papier, il regardait l'homme s'éloigner dans le camps, se repassant les dernières informations en boucle tandis qu'il refermait le parchemin. Un bal ? Intéressant. Gaston. Il allait le laisser patienter un peu. Il fallait que ce rustre primitif apprenne que le monde n'était pas à ses services. Lui encore moins. Qu'il lui faisait une proposition et que, lui demander de son temps libre, c'était supposer qu'il n'était pas pressé à ce que cette créature, humaine ou non, de sang royal ou pas, disparaisse. Frollo. Il gardait son identité dans un coin de l'esprit et aviserait son cas plus tard, à son retour. Qui plus est, il y avait eu ces quelques bouleversement de dernière minute. La Sorcière. Il doutait qu'elle soit à l'origine du message. A présent il en avait la certitude. Dépossédée de tout, il pouvait en profiter pour en finir maintenant avec elle. Quoi que, non, pas de suite. Il avait envie de se satisfaire un peu de la voir dans une position bien moins confortable que la sienne. Maléfique. Reine des deux Royaumes ? Surement pas celui du sud alors. Il n'aurait pas à se soucier de ces vermines grouillantes sinon. Et, Dans ce cas, le roi du royaume à l'est était en train de se faire voler son trône sans qu'il en ait même conscience pour qu'il organise un bal en toute insouciance. Docteur Facilier. Celui derrière l’abdication de l'ancienne Régente ? Cela commençait à faire bien trop de Sorcier à son goût. Son regard glissant sur la totalité du camps, il ne put que parvenir à une seule conclusion. Il y avait bien trop de pions qui se mettaient en mouvement en même temps. Le jeu était trop instable à l'heure actuelle pour prévoir quelques mouvements que ce soit. Il devait dès maintenant opter pour une nouvelle stratégie jusqu'à ce qu'il trouve une faille exploitable. Le bal ? C'était une possibilité.
© ASHLING POUR EPICODE




Mots 1577 | résumé:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t36268-jamiel-arcesi#700
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp dirigé] - Les Portes II

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 6 sur 25Aller à la page : Précédent  1 ... 5, 6, 7 ... 15 ... 25  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp dirigé] - Les portes
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 2
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 10
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 16
» [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-