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 [Rp dirigé] - Le Voyage

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Sam 18 Aoû 2018, 05:55

Aussi perdu que moi, Laëth m’explique plus ou moins ce que le hibou venait d’expliquer à travers la chamane. M’assurer que le bateau reste étanche ? Cela ne semblait pas compliqué, tant et aussi longtemps qu’il n’y avait pas quelque chose qui cause un grand trou dans la coque. Je remerciais rapidement la femme au visage familier avant de descendre dans la cale pour examiner l’intérieur du bateau, pour m’assurer que tout était beau. Je gardais mon sac avec moi. Si le maître d’équipage avait un problème avec cela, elle allait juste à venir me voir avec Laëth. Je la laisserai fouiller et prendre ce qu’elle a besoin. La seule chose que je gardais à porter de main était le couteau. C’est une arme plus facile à dégainer que mon glaive, pouvant justement me donner les précieuses secondes faisant la différence entre la vie et la mort.

Je passais plusieurs heures à m’assurer que l’intérieur du bateau était bien étanche et cela semblait être bien le cas. Je pris un des hamacs de libre proche de ma compatriote et je m’endormis d’un sommeil troublé par des songes remplis de corbeaux ricaneurs.

C’était en sueur que je m’éveillais bien avant les autres. J’en profitais pour faire le tour du bateau, m’assurant que tout semblait étanche. Je tentais d’observer l’extérieur du bateau au niveau du pont, mais il était difficile sans risquer de tomber à l’eau. J’en profitais d’être sur le pont pour aller voir le hibou capitaine. « io vyr’fent Laëth » disais-je simplement à l’oiseau. Elle me comprenait et pouvait me traduire le commun. Il serait bête de nous séparer, car seul, j’étais un poids lourd puisque je ne comprenais leur langage, ce qui me donnait plus envie de casser le nez d’une personne ou deux qu’autre chose.

J’observais les autres s’activer lorsqu’une voix s’était faite soudainement forte, paniqué. Je n’avais pas compris sur le coup, mais l’eau qui me frappait comme un bœuf, m’envoyant bouler sur le pont, me faisait plus que comprendre qu’il y avait un grand danger. Le bateau bougeait de plus en plus et je n’aimais point cela. Je tentais bien que mal de m’accrocher, mais les forces de la nature me bousculaient sans ménagement. J’avais pu finalement me relever avec l’aide de l’humaine attitrée à moi. Elle s’était accroché un ruban autour d’elle. Cela semblait peu solide, mais cela semblait mieux que rien du tout. Les gens étaient en panique totale et je pouvais même voir une personne passée par-dessus bord alors qu’une autre personne semblait volontairement passer par-dessus bord.

Ma compagne humaine réussit à nous faire passer l’entrée vers la cale. J’y croyais Laëth, qui s’accrochait au ruban qui avait réussi à me ramener en sécurité. Je l’attrapais par le bras et la fit descendre en sécurité, dans la cale. « strun’mah »  disais-je et je rajoutais rapidement qu’il ne fallait pas sortir, au risque de finir par-dessus bord comme nourriture pour les poissons et montres marins. Je décidais d’attendre plusieurs minutes. L’humaine au regard de glace nous avait rejoints et avait défait le ruban sur sa taille. Elle était venue me chercher, mais ne semblait pas vouloir risquer sa vie pour aller chercher d’autres personnes. Tranquillement, de plus en plus de gens arrivaient dans la calle, sauvé par d’autres.

J’avais un drôle de pressentiment. Rien de cela ne semblait naturel et aussi soudain que le bateau avait commencé à s’agiter, il avait commencé à gronder de façon inquiétante puis à être plus ou moins stable. J’attrapais le ruban que l’humaine avait laissé et après l’avoir bien attaché, je me dirigeais vers le pont malgré les protestations de ma compagne humaine.

Une fois sur le pont, cela semblait plus calme malgré les forts vents. J’allais sur le bord du navire et ce que je pouvais voir ne semblait pas être analysé par mon esprit. Je devais être fou, mais notre navire flottait dans les airs. L’eau s’éloignait et nous nous dirigions vers les nuages. Il faisait plus sombre sur le bateau. Nous pouvions encore y marcher sans problème, mais si je tentais d’observer vers le bas, je ne pouvais pas voir l’eau. Je m’éloignais tranquillement du bord du navire pour revenir vers le centre du pont. J’étais sans voix. Par quelle magie faisons voler un bateau ? « dreell » disais-je à voix basse, en tentant de comprendre pour les zaahins m'avaient mis sur ce chemin.

731 mots

Traduction:

Résumation:

sac:
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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Sam 18 Aoû 2018, 19:00


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 M8b9

Elijah se frotta les yeux avant de boire une gorgée du café amer que lui avait offert la camarade de la Matasif. La chaleur de la boisson réchauffa son corps, et il savoura cette sensation délicieuse. La nuit avait été longue et la fatigue commençait à se faire ressentir, apportant avec elle cette désagréable sensation de froid. Il n’avait jamais été sur un bateau et bien qu’il sache en quoi sa tâche consistait, tenir son rôle correctement n’avait pas été simple. A plusieurs reprises, il avait emmêlé des cordages, passant presque plus de temps à défaire ses bêtises qu’à exécuter les ordres que la navigatrice lui donnait. Il avait laissé sa collègue se reposer, lui-même étant encore capable de tenir le coup. Il avait l’habitude de dormir peu. Passer une nuit blanche était néanmoins peu recommandé. S’il forçait trop, il s’écroulerait de fatigue. Mais une part de lui pressentait qu’au moment où il fermerait les yeux, ses cauchemars le rattraperaient. Il n’avait pas envie de ça. « La nuit a été longue ? » La voix de l’orine lui fit relever la tête. Elle aussi tenait une tasse fumante entre ses mains. Sans rien dire, l’ange hocha la tête. Il l’avait vu aller se coucher la veille, et l’avait vu ressortir une petite heure plus tôt. « Le voyage se passe plutôt bien. Nous sommes chanceux. Peut être que ce n’est pas le cas pour nos concurrents. » Elle repensait à la rousse qui s’en était allé plus tôt, à dos de dragon et qui n’était toujours pas revenue. Peut-être que l’inconnue avait simplement décidé d’ignorer le défit que leur avait lancé les dieux. Ou peut-être que, comme l’espérait la fille de Maëlith, elle était allé mettre en déroute leurs adversaires. « Je suppose, oui. » Elijah n’y connaissait rien à la navigation, il lui avait semblé compliqué de faire avancer le navire correctement. Mais effectivement, aucune tempête n’était venue les détourner de leur trajectoire…

A peine l’okan eut-il le temps de penser cela que, sous ses yeux ébahis, la mer commença à se déchainer, esquissant une vague de plusieurs mètres de hauteur. Sun-Hi, suivant son regard, hoqueta de stupeur. « Au secours. » l’entendit-il murmurer. Reprenant son esprit, Elijah sauta du tonneau sur lequel il s’était assis et hurla pour essayer de prévenir le reste de l’équipage du danger imminent : « Attention ! » Dans un geste protecteur, il attrapa l’orine par la taille et s’accrocha aux cordages du navire. La vague s’abattit sur eux. L’eau glacée lui semblait brulante. Le choc fut plus violent encore ce qu’il s’était imaginé, expulsant l’air de ses poumons comme une claque givrée sur son corps malmené. La force de la vague les fit tomber à la renverse sur le pont. Toussant et essayant de retrouver de l’air, Elijah ouvrit les yeux. Instantanément, la morsure du sel lui brûla les yeux. Il luta néanmoins, glissant un regard vers sa camarade. « Ca va ? » un hoquet et des toussotements lui répondirent. Si elle respirait, c’était bon signe. Elijah se remit aussitôt sur ses pieds. Ils devaient trouver une meilleure prise, s’ils ne voulaient pas se faire renverser par les flots et se retrouver dans la mer meurtrière : ils devaient se dépêcher de s’accrocher à quelque chose d’autre, quelque chose de plus solide. L’ailé aida sa partenaire à se mettre sur ses pieds et commença à avancer à travers l’eau qui rendait le pont glissant. « Attends ! » Les yeux grands ouverts, l’orine tourna la tête vers la cale. « Les provisions ! Si nous ne faisons rien, les flots vont les faire disparaitre ! » « Tu ne crois pas qu’il y a plus important dans l’immédiat ? » Survivre, par exemple. Elijah ne continua pas, l’orine se dirigeant résolument vers la cale. La brune s’engouffra dans l’entrailles du navire pile au moment où la seconde vague s’abattait sur leur navire. La secousse la propulsa en avant, la faisant dévaler les marches qu’elles n’avaient pas descendue. Elle se cogna la tête à plusieurs reprises, ses membres semblant se tordre dans des angles qu’elle ne pensait même pas imaginable. Elle but la tasse, l’eau s’infiltrant par sa bouche, son nez. Lorsque l’écume se retira, elle recracha le tout, des larmes se mêlant à la mer. Désorientée, sa tête semblant bourdonner, elle resta inerte quelques secondes avant de se souvenir ce qu’elle était venue chercher : les sacs de provision. Ne prenant pas la peine de se mettre debout, elle utilisa sa maîtrise de l’air pour faire venir à elle les différents sacs, grâce à une rafale de vent plus ou moins maîtrisée. Elle attrapa le plus de sacs possibles à la volée, avant de se remettre sur pied et d’avancer jusqu’à un pilier. Sortant des rubans de l’un des sacs, elle attacha solidement les sacs autour de la colonne de bois. Le navire fut à nouveau secoué par la terreur de la mer. Sun-Hi tomba encore à la renverse, moins secouée cette fois-ci. Usant de ses dernières forces, elle réitéra l’opération, sauvant autant de provisions qu’elle le pouvait. Une fois les autres sacs noués, elle prit exemple sur d’autres membres qui s’étaient eux-mêmes attachés grâce à un ruban. D’autres sacs avaient été emportés par les caprices de l’océan, mais l’orine avait fait ce qu’elle pouvait.

Elijah, impuissant face à la détermination de sa partenaire, avait observé les alentours, cherchant quelque chose à faire. Il avisa la Matasif et l’humaine qui l’accompagnait. Les ailes de l’ange avaient été mouillées. Il ne savait pas s’il serait capable de s’envoler, mais faire l’expérience à cet instant ne lui semblait pas être une idée judicieuse, à moins que cela ne soit son dernier espoir. Marchant aussi vite que possible, le brun se fraya un chemin jusqu’au duo. Juste avant d’arriver à leur hauteur, une seconde vague balaya le pont, Elijah s’accrochant au bastingage de toutes ses forces. « Vous allez-bien ? » Il n’était pas sûr de se faire entendre, avec le tumulte des vagues. « Il faut se mettre à l’abri ! » Il attrapa l’humaine par le bras et commença à l’aider à avancer, prenant pour direction la cale.

1010 mots


Résumé:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11271
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Sam 18 Aoû 2018, 23:59

[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Equipe10
Le temps était à la pluie, Mancinia le ressentait dans ses os. Habituée aux chaleurs du Désert, l'humidité avait tendance à rapidement lui saisir la gorge. C'était désagréable. La Blonde, comme elle l'aimait la surnommée à défaut de connaître son nom, ne semblait pas enthousiaste à sa présence. Son Kan'Ghar devait en souffrir, mais malheureusement, l'Humaine n'avait pas l'intention de se cacher. Si on lui donnait des responsabilités, même en étant peu investie à cette idée en ce moment, elle mènerait à bien sa mission. Cette dernière la remerciait en prenant le café, puis, lui posait une question qui la clouait sur place.

Comment... ?

La question demeurait en suspens lorsqu'un choc léger se répandit sur le navire, comme un avertissement qu'elle ne prit pas en compte immédiatement. Il n'y avait eu personne d'autre dans le Temple de la Justice. Personne n'aurait dû le savoir. Même Kamiya avait absent lors de ce miracle. Comment une étrangère pouvait-elle être au courant ? Le vent s'était tût, Mancinia clignait des yeux d'incompréhension. Il faisait de plus en plus sombre et elle se tournait vers bâbord pour voir quelle sorte de nuage pouvait bien masquer aussi totalement les alentours. Horrifiée, elle prit conscience que ce n'était ni un nuage, ni un tour de magie, mais une vague immense arrivant par le travers. La jeune femme qui lui faisait face ne semblait pas troublée le moins du monde, avant de disparaître dans un sourire après avoir mentionner la Dame des Abysses. Mancinia voulu rattraper l'imprudente dans un élan de chevalerie, saisir sa main pour l'empêcher de faire une folie, mais elle s'arrêtait avant d'esquisser le moindre geste. Inconsciemment, elle savait cette action inutile. Le choc fut tellement brutal qu'il la fit basculer. Elle eut le réflexe de tomber et non pas de se maintenir absolument debout. Si tel avait été le cas, elle serait passée par dessus bord en réalisant une longue chute qui lui aurait certainement été fatale. Le navire tangua méchamment, mais revint à l'équilibre un instant.

L'Humaine entendait à peine les cris, ensevelis sous l'assourdissement des vagues. Une Scélérate aurait été sa première interprétation de la chose. Ces vagues océaniques très hautes, soudaines et relativement rares. C'était ce qu'elle avait pu lire dans les livres de navigation ou dans le bouches des marins. Certainement un acte des Sirènes. Ce ne pouvait qu'être Vanille Deslyce. Elle en tenait la confirmation. Plus apte à utiliser sa puissance magique que d'affronter les gens directement. La prenait-elle pour une Sorcière qui se laisse noyer ? Hors-de-question. Mancinia ne pouvait pas rester ici, elle devait descendre avant que la suivante ne heurte le navire. Elle ne laisserait pas cette sale garce recommencer. Autrefois, elle avait survécu aux tremblements des continents et à ses saloperies de créatures, en descendant les cordages, la mer déchaînée la fait vacillé. Elle chute de quelques mètres et ne se retient qu'aux cordages glissants, ne se brisant aucun os, évitant de glisser avec sa tenue plus qu'inadapté. Elle se rapproche de Roxane qui essayait de venir à sa rencontre ensevelie sous l'eau salée, glissante et apeurée. Dans un geste, sa compagne tente de capturer son bras, mais elle le refuse et la repousse.

Mancinia, non !
Toi ! Je compte sur toi pour la mettre à l'abri !

La houle était d'une violence absolue et son cri se perd quand la vague la pousse en arrière. Mancinia essaie d'éviter de glisser à chacun de ses pas, mais malgré ce long sommeil qui rend son corps instable et faible, l'adrénaline lui permet d'éviter les maladresses.

Poussez-vous !

La barre était devenue ingérable, il fallait de la poigne pour la stopper sans se blesser. Mancinia y parvint sans une grande difficulté et la remis droite. Pour l'instant, elle ne se souciait en aucun cas du cap qu'ils suivaient et essayait de réorienter le navire de sorte qu'il subisse un minimum de dégât

Ce ne sont pas des vagues naturelles ! C'est la Princesse des Monstres !

Le plus important demeurant comment ils allaient lui échapper. Soit ils devaient aller en arrière le plus rapidement possible, soit ils devaient affronter la vague toujours de face. Si ces vagues étaient l'oeuvre de la Dame des Abysses, l'un comme l'autre était évident : cela n'allait pas s'arrêter. C'était des vagues scélérates, déferlant sur eux sans pitié au rythme de ses nageoires. Elle devait adapter la vitesse au rythme et croire aux capacités de ce navire. Il ne devait pas décoller sous les rebonds, ni couler à pique, mais ils devaient absolument fuir. Ces vagues étaient impressionnantes, sans parler que la puissance de la vague se voyait à l'écume à la crête. Le rouleau était grand, d'une blancheur visible de loin. La violence ne faisait aucun doute. Mancinia prit une longue inspiration, se cramponnant à la barre.

Cramponnez-vous...Ça va secouer !

L'Humaine savait qu'on allait la prendre pour une cinglée, à tenter de s'enfuir en ralentissant l'allure, mais elle devait absolument éviter que le bateau ne se retourne, avec les conséquences que cela engendreraient. Pour autant, ces actions qui leur avaient faits gagner du temps eurent l'effet inverse lorsque le navire, d'un rebond, se mit à se diriger vers les cieux.

Ou peut-être que non, souffla-t-elle dans un sourire émerveillé.

Décidément, il y avait des êtres magiques d'une puissance effrayante qui traînait dans les environs. Cela n'aurait pas dû la surprendre...

892 mots

Post VI:


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Chriss10
Art by Chrissabug

Meuh:
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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
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◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Dim 19 Aoû 2018, 03:11


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Dcwe

Le vaisseau se réveillait petit à petit, et c’était sans compter le réveil forcé du Monarque Démoniaque, qui passait à travers les différents corps assoupis afin de les tirer du sommeil pour leur ordonner de se présenter sur le pont. À son approche, je l’avais dévisagé et j’étais plutôt content de constater qu’il avait simplement poursuivi son chemin, sans même m’adresser un regard ou quelques mots. Cependant, son arrivée avait été marqué d’une pause particulièrement incommodante dans l’échange que je partageais avec mon coéquipier, et si ce n’était pas de l’apparition de la jeune femme qui m’avait fourni un meilleur coutelas afin de dépecer le sanglier, hier soir, je crois que nous nous serions contentés de finir nos grappes de raisins pour attaquer rapidement le travail qui nous attendait. C’est pourquoi, dès qu’elle s’installa à mes côtés, je l’accueillis en la gratifiant d’un sourire avenant et discret.

« Dès que je la croise, je lui poserai la question, lui assurais-je en gardant cette information dans un coin de ma mémoire. Par ailleurs, je tenais à vous remercier pour hier soir. Votre magie m’a rendue la tâche bien plus simple! Et je suis allé voir dans les cuisines, afin de confirmer vos dires, et il y a bel et bien deux grosses caisses de salaison dans le fond de la pièce. J’y ai entreposé les morceaux de viandes pour la nuit », concluais-je en lui proposant une poignée de raisins de ma nouvelle grappe.

J’allais poursuivre la conversation, notamment en lui demandant la localisation de cette fameuse Lara, mais je fus brutalement interrompu dans ma lancée par un bruit fracassant. Aussitôt, je relevais la tête en direction des marches qui menaient droit au pont.

« Que se passe-t-il enco– »

Et au même instant, le bois, l’ensemble du vaisseau, de la proue jusqu’à la poupe, se mirent à hurler dans un gémissement plaintif et lugubre au moment où deux corps, propulsés dans une descente violente et catastrophique, détruisirent le plancher du pont pour atterrir à quelques pas de notre position, à tous les trois. Sursautant de surprise, je m’étais vivement redressé, dévisageant la scène d’un œil écarquillé. Une Ange gémissait au sol tandis que le Monarque Démoniaque se remettait de sa chute. Mais l’Immaculée fut soudainement prise d’un soubresaut qui la poussait à se jeter sur le Diable afin de le toucher. Pendant ce temps, des cris d’alerte fusaient de l’extérieur, indiquant à tous ceux qui se trouvaient sur le bateau l’arrivée d’une nouvelle entité : un Dragon venait de faire son apparition, d’où le brusque arrêt qui venait de secouer l’entièreté du bateau. Chancelant à la suite de ce freinage violent, je me soutenais sur le mur de la cale, faisant un rapide signe de négation à l’intention d’Helly tout en lui proposant de demander à l’un des Réprouvés de lui filer un coup de main. Il fallait séparer ces deux-là au plus vite, surtout l’Ange, qui paraissait très mal en point. Usant de ma magie angélique pour faire apparaître une Armure Enchantée, cette dernière agrippa l’Ange sous les aisselles afin de la tirer loin du Monarque. Dans un bond, je me penchais sur l’Ange, arrêtant son bras afin qu’elle cesse d’agiter sa main de cette façon.

« Calmez-vous! Un coup de sa part et vous mourrez sur l’instant! Lançais-je d’une voix ferme et basse, puisant de nouveau dans ma magie afin de réduire la haine et cette soif intarissable de meurtre qui l’étouffait. Laissez-moi vous aider… Et restez tranquille… » Lui sommais-je avant de planter mon regard dans le sien.

Posant la paume de ma main sur son ventre, je me permis de la soigner au minimum, juste assez pour qu’elle ne meure pas, mais elle resterait encore assez faible pour nous éviter une quelconque surprise qui pourrait nous porter préjudice. Après avoir déployé autant de magie à la fois en si peu de temps, ma respiration se hacha et ma vision s’embrouilla légèrement.

« Elle nous sera plus utile vivante que morte… Laissais-je tomber en fronçant les sourcils, perplexe. Le Dragon ne nous ait pas encore attaqué… Nous sommes à sa merci et il ne lui aurait suffi que de quelques offensives pour nous faire couler, alors qu’est-ce qui le retient? »

Je tournais une expression indéfinissable en direction de la jeune Immaculée, étirant néanmoins un rictus sur la commissure de mes lèvres.

« C’est elle… C’est elle… » Entendis-je alors dans mon dos.

Lentement, je me retournais vers mon binôme, qui pointait du doigt la jeune femme. Cependant, plus que la panique qui défigurait ses traits, je remarquais que l’un de ses poignets était devenu poisseux en raison du sang qui s’en échappait. Il était blême, presque livide, mais parvenait tout de même à répéter en boucle :

« Il faut l’amener au Dragon! Il faut l’amener au Dragon! Il faut l’amener au Dragon! »

Mon partenaire semblait possédé, son regard tremblant d’une hystérie qui me rappelait sombrement celle que j’avais perçu dans les yeux de l’homme qui m’avait pourchassé sur cette île maudite. Je grinçais des dents.

« Êtes-vous en état de marcher? Demandais-je à l'Ange en l’invitant à se soutenir sur mon épaule, passant mon regard, successivement, sur le visage de l'Aile Blanche, du Monarque et de l’étrange homme qui s’était immiscé dans leur bataille sans rien faire d’autre qu’observer. Si nous vous livrons au Dragon, avons-nous votre parole que vous partirez loin d'ici sans porter de dommages à notre équipage et à notre vaisseau? »

Tout en parlant, je l’incitais à monter l’escalier qui menait au pont. Soulagé, mon binôme échappa un semblant de soupir, fouillant frénétiquement dans son sac pour en sortir un bandage, qu’il s’appliqua à poser autour de sa coupure, persuadé qu'une fois la jeune femme livrée à la bête, tout leurs problèmes seraient enfin résolus.


965 mots | Jour du bordel 2 – Matin | Isiode répond à Gabrielle. Il est intrigué par le remue-ménage de l’extérieur et finit par être surpris par l’entrée fracassante de Zane et d’Edwina dans la cale (par ailleurs, je ne l’ai pas explicitement dit, mais j’ai supposé qu’Isiode reconnaît Edwina, étant donné qu’elle a mis sa Couronne devant lui lors de leur rencontre : s’il y a quoi que ce soit, MP o/). Voyant que ça dégénère, il propose à Helly d’aller demander de l’aide à l’un des Réprouvés (PNJs de Toble et de Nim) et, pendant ce temps, il utilise sa magie pour repousser Edwina, la calmer et la soigner juste assez pour qu’elle ne meure pas (les Larmes des Cieux | « Armures Enchantées » + contrôle des émotions + Sanctuaire d’Ahena). De son côté, Numéro 5 se saigne afin de voir l’avenir (qui peut être alternatif, enfin, tout dépendra du Dragon xD). Dans sa vision, il aperçoit le bateau couler et Edwina-Ange repartir avec le Dragon. Du coup, il comprend que le Dragon est venu pour elle et répète comme un sénile qu’il faut la donner à la créature.

Sac :
- Nourriture : Un kilo de riz ; quatre kilos de raisin; deux pommes de terre ; une bouteille de vin ; des feuilles de thé ; du fromage de chèvre ; Deux miches de pain;
- Magie : Un orbe capable de comprendre les liens entre les individus;
- Autre : Un croquis représentant le Monarque Démoniaque et l'Impératrice Blanche trempés dans un lac de sang ; une rapière ; des feuilles de parchemin ; des bandages ; un baume désinfectant ; deux lampions ; un portrait d'Harabella.


It's a little price to pay for salvation
Thème I | Thème II | Thème III | Thème IV | Thème V

[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Signat20
Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Dim 19 Aoû 2018, 13:01


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Dcwe

Elle s'en va. Je la sens s'éloigner. Elle nous laisse tranquille. Elle quitte le bateau. C'est ce qu'il y a de mieux, ça ne peut être que mieux. Plus de Khaleesi dans les parages. Enfin. En espérant qu'elle ne décide pas de couler le navire en revenant. J'en connais un qui doit râler tout son saoul. La Dame des Abysses éclipsée, il va avoir du mal à la suivre partout comme un petit chien même s'il dit qu'il fait ça pour la surveiller. Je suis sur que s'il la déteste autant, c'est parce qu'au fond de lui, il est encore attiré par elle. Et bah, je la lui laisse bien volontiers. Il gagnera juste à se faire bouffer une nouvelle fois et moi je serai débarrasser de lui. C'est peut être ça la solution en fait. Quoiqu'au vu de ce qu'elle m'a dit, je me demande si elle est capable de faire quoique ce soit vis-à-vis des Esprits. Si elle avait pu, elle n'aurait certainement pas pris la peine de venir me voir. Ou alors, elle voulait simplement s'amuser un peu plus avec moi. A bien y réfléchir, les deux sont possibles. Mais elle est partie. Il faut que j'arrête de me retourner le cerveau à penser à elle. Penser à l'aventure et à ce que je peux apprendre qui puisse nous aider pour la suite.

Qu'est ce que tu fous ? T'as abandonné ta chère et tendre ?

~ Et la tienne s'est barrée donc tu viens me voir ?! ~

Ta gu*ule !

Oué, c'est bien ce que je pensais. Quelque chose se trame et nous met tous sur les nerfs. La folie que l'Île Maudite serait-elle venue jusqu'à nous ? A moins que nous ne l'ayons emportée avec nous et qu'elle se tapie juste là, dans l'ombre, prête à éclater dès l'instant opportun. Et les ennemis qui rôdent, les traîtres, les fourbes. Peut être n'attendent-ils que cet instant pour passer à l'attaque. Trop de gens inconnus, de bord, de race et d'alignement différents. Comment cela va-t-il finir ?

~ Yrrah, je veux que tu ailles à la pèche aux informations dans l'Au-Delà. Tout ce que tu peux apprendre sur chacun des participants, même le détail le plus insignifiant. Profites en aussi pour écouter tout ce qui peut se dire sur cette aventure, le bateau, les protagonistes, les possibles destinations … Enfin, tout et n'importe quoi qui aurait un rapport de prêt ou de loin avec la compétition. Tu reviendras régulièrement me faire ton rapport.~

Soit.

Bien. Au moins une chose de faite. Tiens … Que ce passe-t-il ? Pourquoi le Monarque Démoniaque réveille-t-il tout le monde ? Que trame-t-il ? Il veut visiblement un public, mais pour quoi faire ? Il a trouvé l'intruse ? Le savait-il depuis le début ? Quant est-elle arrivée sur le navire et surtout, comment l'a-t-il découvert ? Il veut laisser aux Anges le choix de la sentence à son égard ? A-t-il réfléchi une seule seconde ? Elle est ange et lui démon. Quel parti les Immaculés vont-ils prendre, à son avis ? C'est peu probable que ça soit celui du Diable. A moins qu'au fond de lui, il ne veuille en réalité qu'elle s'en sorte. Après tout, il y a bien des histoires qui circulent sur la Belle et la Bête.



Un dragon ?! Mais qu'est-ce qu'il fout là ? Pourquoi le navire ne bouge-t-il plus, comme s'il s'était figé ? Que se passe-t-il encore ? Il semblerait que l'Ange et le Démon ont chu du mat. La présence de l'animal colossal est-il lié à ça ? Dans ce cas là, est-il là pour l'Aile Rachitique ou bien l'Aile Blanche ? Ah moins que pour une raison ou une autre, nous soyons sur son territoire et qu'il n'apprécie nullement l'intrusion. … Ainsi, c'est la femme que nous devons livrer au Dragon. Est-il venu là pour la manger, la kidnapper ou bien la sauver ?


Une offrande au Seigneur des Cieux … Je n'aurai jamais pensé les Anges adeptes des sacrifices.

Il ne sert pour le moment plus à rien que je reste sous forme éthéré. Autant reprendre ma forme palpable. En plus, maintenant, avec le trou que la chute à provoquer dans le pont, on risque d'avoir des problèmes.

J'espère que les dégâts n'ont pas touché la coque du navire parce que sinon, dès que la glace sera redevenue eau, nous coulerons. Quelqu'un a vérifié ?

808 mots

résumé:

sac:
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Dim 19 Aoû 2018, 13:27


« Bien sûr que je suis d’accord, Kahel. » fit la Dame Rouge en direction de l’ancien Élu des Cieux. Elle lui épargnait l’Enfer, même si leur différence de race même œuvrait dans le sens de la destruction mutuelle. Elle le tolérait, parce qu’elle partageait son point de vue. « Malheureusement, je ne peux aller en ce sens et vous le savez parfaitement. ». L’homme semblait épuisé mais, malgré tout, il était encore digne et son aura n’avait jamais été aussi impressionnante. « Faire un régicide n’est pas si aisé. Zane est intouchable en Enfer et quand bien même je réussirais à le tuer, je doute que les Démons souhaiteront remettre bien gentiment la Terre Blanche aux Anges sous mon commandement à ce moment-là. ». L’Ange la regardait en silence. « Je suis partisane de l’équilibre des forces mais il semble que ce temps n’écoute pas la raison mais uniquement la puissance de quelques Souverains qui cherchent leur intérêt et celui de leur peuple avant tout, au détriment de celui du monde. C’est à qui sera le plus beau, le plus fort et le plus intelligent. Ce système me déplaît autant qu’à vous. Je suis pour l’union des forces et l’effacement de ces têtes couronnées qui divisent des peuples qui devraient normalement être alliés. ». Elle trempa ses lèvres dans ce qui semblait être du vin rouge mais qui n’en avait jamais été. Faire croire à l’ivresse était un art chez elle. Elle ne buvait que de l’eau teintée. « Seulement, vous conviendrez comme moi que ma puissance d’antan a fané et qu’il est difficile de faire comprendre à des gueux que les races bénéfiques auraient plutôt intérêt à s’unir sous une seule tête couronnée, tout comme les races maléfiques, au lieu de se chercher des poux à la moindre occasion. ». Elle sourit. « Ces jeunes ne comprennent pas que le Mal et le Bien doivent valser ensemble, se donner la réplique, pas s’annihiler mutuellement car cela n’apportera rien à personne. C’en est désolant. Néanmoins, comme je l’ai dit, je vois mal ce que je pourrai faire. Vous relâcher ne changerait rien non plus. ». « Je pensais que vous étiez ambitieuse mais il semble que ce ne soit qu’une façade. ». « Je pensais que la Force parcourait vos veines également, vous savez. Pourtant, quand je vous vois actuellement, j’ai l’impression d’être en face d’un Ange retraité qui finira par mourir d’épuisement. ». « Au moins, nous mourrons ensemble à discuter de la meilleure façon de refaire le monde sans jamais lever nos fessiers de nos fauteuils, comme la majorité des individus de ces Terres qui, au lieu de se battre pour leurs idéaux, ne font que se plaindre de ceux qui façonnent le monde à leur place. Une belle conversation de lâches. ». La Dame Rouge soupira. Il avait raison, en un sens. C’était dommage que sa bécasse de fille refuse les déchéances, sinon, elle aurait pu s’occuper de rendre Kahel un peu moins repoussant à son goût. Déchu, il deviendrait bien plus savoureux. « Quant à vous, Aria, si cela vous convient de n’être que Kāmada Byāran c’est que vous êtes aussi proche de la retraite que je le suis moi-même. ».

« Ne parlez pas sur ce ton à ma femme. Elle fait une excellente retraitée, qui plus est. ». Une voix venait de s’élever depuis l’embrasure de la porte. L’homme à qui elle appartenait s’avança dans la pièce, un épais manteau de fourrure sur les épaules, ses cheveux bruns se mêlant en ruisselant aux poils qui avaient précédemment habillé ce qui semblait être un ours. Aria leva les yeux au ciel. Moins elle le voyait, mieux elle se portait, surtout depuis que sa préoccupation principale était de savoir quand est-ce qu’elle lui ferait un héritier. Elle le lui avait promis et il avait précisé que la chose se produirait quand elle en aurait envie. Seulement, après plus de dix ans, il semblait légèrement s’impatienter, même s’il mettait toujours les formes à cette impatience. Et puis, elle ne connaissait toujours ni son nom, ni son prénom. Il aimait se nommer avec une seule lettre et elle se questionnait sur ce qu’il cachait. Elle savait qu’il était puissant, qu’il possédait de nombreuses terres et propriétés et qu’il aimait organiser des jeux, traitant avec les Grands pour mettre en scène leurs petites lubies. Elle avait néanmoins appris à reconnaître cette lueur particulière dans ses yeux, celle qui indiquait qu’un tournoi était en cours. « Qui est-ce cette fois ? » demanda-t-elle. Il sourit. « Je dois préserver l’identité de mes clients, comme vous le savez. Seulement, je ne doute pas que cela vous intéresserait, tout comme le lot que recevra le gagnant. ». Il regarda ensuite Kahel. « Vous aussi, d’ailleurs. ». Il s’approcha et s’assit dans le fauteuil libre. « La configuration du jeu est assez ironique et, comme d’habitude, les Ætheri n’ont pu s’empêcher de se mêler de ce qui ne les regarde pas. À croire qu’être un Dieu est réellement ennuyeux. ». Aria plissa les yeux. Elle le soupçonnait d’en être un lui-même, en réalité, mais elle ne possédait aucun élément qui lui aurait permis de prouver la chose. « Le Joker prendra la Bergère » dit-il en faisant apparaître un jeu de cartes qu’il laissa s’envoler jusqu’au sol dans un mouvement dynamique. « Ou la Bergère ramènera ses moutons à la maison. » ajouta-t-il en faisant apparaître un jeu d’échec. Aria et Kahel échangèrent un regard étrange. Cet homme semblait légèrement fou.

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Dim 19 Aoû 2018, 15:38


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Dcwe

Wilsan, tandis qu'il mettait en place le jeu d'échec, se questionnait sur sa présence ici. Il se demandait s'il avait fait le bon choix en décidant de participer à cette aventure. Au début, il s'était dit que se jeter dans le grand bain alors qu'il venait à peine de se réveiller était la meilleure chose à faire car ainsi, il ne pourrait pas rester inactif à ressasser le passé. Mais à présent, il se demandait si cela n'était pas trop d'un coup. Il avait perdu beaucoup pendant son sommeil. Il devait réapprendre le monde mais aussi lui-même. Il avait décidé de commencer par cette étape. Quoi de mieux pour se redécouvrir, pour savoir où il en était que de se jeter dans l'action directement. Il n'avait cependant pas penser devoir se retrouver à naviguer sous les ordres du Diable en personne. Du coup, il se la jouait plutôt solitaire et quelque peu égoïste en ne faisant pas réellement grand chose. Jouer aux échecs, même contre lui même, lui permettrait de réfléchir. Une femme en train de fabriquer des armes blanches, non loin de lui, lui fit un signe de s'approcher en lui demandant s'il voulait bien lui montrer comme cela se jouait. Il haussa les épaules en la rejoignant.

Pourquoi pas.

Le temps passa ainsi, lui donnant des conseils de temps à autre, elle déplaçant les poins quant elle n'était pas en train de manipuler le métal. C'était un peu comme si ce qui les entourait passait au second plan. Cependant, cela ne dura pas, la pluie faisant son apparition. Cela risquait d'abîmer le jeu et l'Humain préférait l'éviter. C'était là l'un des seuls objets qu'il avait gardé de son ancienne vie. Ils rangèrent donc le jeu tandis que la plupart des gens, lui compris, regagnaient la cale pour se mettre à l'abri et dormir.

Raeden, malgré la pluie battante, resta dans les cieux. Il n'avait nullement prévenu le Monarque Démoniaque, comme celui-ci avait demandé à ce que cela soit fait avant chaque action, et en réalité, il s'en contrefichait. Ce n'était pas parce qu'il y avait un semblant de trêve à cet instant, sur ce navire, entre eux, qu'il était pour autant à sa botte. Loin de là. La Mer et les Océans étaient le territoire des Sirènes et le principale danger viendrait donc probablement de là, surtout maintenant que la Dame des Abysses était passée par dessus bord. Mais les cieux recelaient aussi souvent mystère et péril. En ayant une vue d'ensemble, cela pouvait aussi permettre de repérer de possibles gros récifs pouvant leur barrer la navigation ou encore d'autres vaisseaux faisant route dans ses eaux. Et en même temps, cela lui faisait un peu d'exercice physique en faisant travailler ses ailes, ce qui n'était pas plus mal.

Un mouvement au mat du navire attira l'attention de l'Ange. Il avait remarqué plus tôt la présence du Roi des Démons et de sa fille mais ne s'y était pas attardé plus. Cependant, quand les deux basculèrent et chutèrent à toute vitesse en direction du pont, il plongea à son tour, les ailes rabattus le long de son corps pour gagner de la vitesse et tenter de les rattraper avant qu'ils ne s'écrasent. Il arriva cependant trop tard et vit les deux corps pourfendre le pont avant de finir leur course dans la cale. Pour éviter de finir comme eux, il ouvrit brusquement ses ailes pour reprendre de l'altitude et faillit percuter le Dragon qui venait d'apparaître dans les cieux en poussant un rugissement. Le battement des ailes de la bête faillit envoyé le Délaissé par le fond mais il finit par se rééquilibrait tandis qu'il observait l'animal figer en glace l'eau autour du navire et s'y poser alors qu'il continuait de rugir envers les personnes présentes sur le navire. L'Anjonu se posa à son tour sur le navire. Isiode était déjà en train de s'occuper des blessés pendant que quelqu'un s'inquiétait des dégâts causés au navire. Raeden, quant à lui, gardait son attention rivé sur le Dragon.

Si Anîhl était bien en réalité l'Ultimage, comme le prétendait le Monarque Démoniaque, le Dragon était probablement là pour elle. Après tout, l'Ange se souvenait de l'avoir vu assez proche avec le Pendragon lors du Bal Pourpre. Ce n'était donc pas totalement tiré par les cheveux que de tirer ce raisonnement. De plus, même si son empathie fonctionnait un peu moins bien sur les animaux que sur les humanoïdes, Raeden pouvait ressentir évidemment de la colère émanant du pourfendeur des cieux mais aussi de l'inquiétude pour la jeune femme. Il tenta de rentrer télépathiquement en relation avec lui pour laisser à Isiode le temps de faire son œuvre sans que le Dragon ne les gèle tous sur place en voyant qu'ils n'allaient pas assez vite à son goût.


~ Elle est blessée. Un Ange est en train de lui porter les premiers soins. Ensuite, elle pourra venir à toi si c'est ce qu'elle souhaite. ~

Il ne savait pas vraiment si cela fonctionnerait. Il savait que généralement, les Dragons étaient des animaux plutôt intelligents. Il avait donc compté là dessus quant il s'était adressé à la bête colossale, sur un ton respectueux.

Wilsan se réveilla en sursaut au boucan provoqué par la chute des deux êtres et l'arrivée du Dragon. Il se retrouva pétrifier sous la présence de l'animal géant. Ce fut les hennissements furieux et paniqués du cheval qui le firent revenir à la raison. Sautant sur les pieds, il se précipita vers l'équidé pour tenter de l'apaiser. Il n'avait nullement envie de se faire manger parce que le Dragon en aurait eu marre d'entendre les bruits paniqués de l'animal ou que cela ait réveillé une petite faim en lui.


1 020 mots

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Dim 19 Aoû 2018, 16:38



[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 M8b9

Une nouvelle vague fondait sur nous. Encore une fois, mon compagnon essayait de me protéger de son corps tout en me maintenant cadenassée contre lui. La puissance des eaux se déversait contre nos pauvres corps et nous balayait comme un rien. Mon flan heurta le bastingage du navire. J’échappais un cri de douleur. Ma respiration était difficile et je me doutais que la violence du choc m’avait brisé une ou deux côtes. La douleur atroce qui me consumait de l’intérieur me le confirmait. Mon corps entamait déjà sa guérison. Sans doute allait-il falloir me rebriser les os pour les loger correctement dans ma cage thoracique. Ma respiration devenait sifflante et ma vision s’embrumait. Ma conscience commençait à s’éloigner dangereusement de moi, me rendant aussi fragile et docile qu’une poupée de chiffon. « Accroche-toi. » me criait Zardal pour couvrir le vacarme produit par la brisure des vagues contre le bois. Difficilement, j’essayais de me remettre sur mes pieds qui ne demandaient qu’à se muer en nageoires sous l’appel de l’océan. Avec l’aide du chaman, j’avançais de quelques pas avant qu’une vague ne tombe en amont, directement sur le ruban tendu de mon compagnon. Les eaux rendues presque solides par leurs puissances, happa le fil, entraînant par la même occasion Zardal loin de moi. Le ruban se sectionna sur le bois fendu du pont alors que son corps roula de l’autre côté du navire.

Malgré la douleur qui enivrait mes sens, je plaçais une main contre mes côtes avant de me déplacer tantôt debout, tantôt à quatre pattes vers mon acolyte. Il était presque à portée de main. Alors que nous arrivions à l’autre bout du pont, je me penchais vers lui, main tendue pour le retenir. Mais mon geste fut vain. Une nouvelle vague fondait sur nous, balayant mes jambes et me faisant trébucher sans une once d’élégance alors que Zardal s’agrippait de toutes ses forces à tout ce qui lui arrivait sous la main pour se stabiliser. Alors que sur mon visage se peignait une nouvelle grimace de douleur, mes mires se posèrent sur Zardal qui empoignait un bout de ruban. Mauvaise pioche. Ce dernier n’était accroché à rien et Zardal glissa sous le bastingage. « Quardal ! » m’écriais-je, me trompant pour la dernière fois sur son nom affreux. Ce nom qui n’était pas le sien fut la dernière chose qu’entendit le chaman. Qu’avait-il fait pour mériter pareil châtiment ? Alors que son corps rentrait durement en contact avec l’océan, il se demandait s’il avait mis quelques dieux en colère. Dans sa jeunesse, il avait été rejeté de son île par les signes. Aujourd’hui, les eaux semblaient l’éloigner de celle qu’il était censé protéger pour recevoir un nouveau signe lui permettant sa réintégration. Les yeux grands ouverts, il regardait le dauphin qui s’approchait rapidement de lui. Peut-être que ce dernier voudrait bien de lui ?

Je me redressais une nouvelle fois pour m’approcher du bastingage et m’y pencher. Ce geste était sans doute stupide mais la douleur ne me permettait pas de penser correctement. Des yeux, je cherchais Zardal sous les flots et finis par le trouver. Il fallait que je sauve celui qui pouvait m'être d’une aide précieuse dans les temps à venir. Alors que je levais difficilement une jambe pour passer par-dessus la rambarde, je vis un dauphin approcher bien trop dangereusement et rapidement de mon chaman. Je n’eus même pas le temps de cligner des yeux qu’il était trop tard. L’eau limpide et bleu se teinta d’une couleur que je ne parvenais pas à distinguer mais dont je connaissais l’origine. Je détournais les yeux et m’écartais du bord. Oui. Il était trop tard. Je levais mes mires pour continuer de voir le bateau en proie à la déferlante de vagues. Je distinguais rapidement une silhouette qui m’était déjà apparue en rêve autrefois. Je ne m’attardais pas sur l’énergumène qui jetait quelqu’un par-dessus bord car mon regard fut attiré par la jeune orine tatouée qui courait vers la cale. La cale. Bien sûr. Le regard déterminé et luttant contre la douleur, je la suivis. Le deuil viendra plus tard.

A la limite de dévaler les escaliers menant à la cale, j’arrivais à cette dernière. J’observais l’orine jouer de ses pouvoirs pour mettre à l’abri les provisions qui se faisaient happer par le courant ou détruire par sa puissance. Il allait être impossible de tout sauver, mais j’allais m’efforcer, en aidant la tatouée, de limiter un maximum les pertes. J’ancrai mes pieds nus au sol. L’eau m’arrivait au bassin. Avec un gémissement, je retirais ma main gauche de mon flan droit pour la dresser, avec mon autre main, devant moi, en direction des marches. Je fermais les yeux, me concentrant un maximum alors que la douleur et l’envie de reprendre ma forme originelle et aquatique hurlaient en moi. Lorsque je les ouvris enfin, j’en appelai l’esprit de l’eau pour diriger cette dernière en dehors de la cale. Repousser les vagues loin de moi était un déchirement.  Pourtant, je continuais ma mission et lorsque la majeure partie de l’eau était expulsée à l’extérieur, je faisais de mon mieux pour empêcher les nouvelles vagues de rentrer. C’était exténuant et je sentais mes forces diminuer de plus en plus. Il fallait que je tienne le coup. Mais à peine me disais-je cela que je me sentais flancher. A ce moment même, le bateau débutait son envol. Son ascension me plaquait contre le sol trempé. Rien dans cette aventure n’était agréable décidément.

Lorsqu’enfin le navire se stabilisait dans les cieux, je pus me lever. La tempête semblait avoir disparue comme la déferlante de vagues. Je replaçais ma main sur mon flan douloureux. Les côtes brisées se ressoudaient. Dans une mauvaise position. Je gémissais encore une fois avant de m’approcher de l’orine. « C’était du bon travail. Merci. » Je prenais un bout de ruban pour le nouer autour des provisions. En saisissant le tissu, je repensais à mon chaman. Un nouveau gémissement sorti de ma bouche tandis que je me retrouvais avec une aide en moins que les autres.


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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 19 Aoû 2018, 16:51


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 M8b9

Eerah n’avait pas dormi. Perché sur la barre, il gardait un œil attentif sur le navire, et maintenait le cap en direction de l’île. Il ne se sentait pas particulièrement fatigué ; la transformation en animal nocturne devait aider d’une certaine manière. D’autres sur le bateau ne semblaient pas versés dans l’art du sommeil ; il percevait une présence en vigie, et ça et là, certains déambulaient d’un bout à l’autre de leur bâtiment. La mer était calme, un voile ébène reflétant les étoiles. Lorsqu’on vint le relever à la barre, il alla se loger à la poupe, et ferma les yeux, étendant sa conscience au-dessus de l’océan. Mouettes, plancton, saumons en vadrouille ; l’intégralité de ce qu’il était possible de trouver dans la Mer de Cristal. Quelques navires marchands, des pêcheurs, une barque étonnamment vide, et plus loin, bien plus loin, un groupe de personnes hétéroclites, quelques puissants et une idée commune « affronter l’autre équipe ». Il y percevait la présence de quelques éminences ; Edwina, Zane, la trace résiduelle de ce qui devait être Vanille, et qui lui arracha une grimace de dégoût effrayé. Il était de moins en moins sûr de vouloir participer à tout ça. Enfin, il pouvait toujours aller se réfugier chez les Esprits si le besoin s’en faisait sentir, c’était au moins ça. Alors que la majorité de ses compagnons dormaient, et que le grand croque-mitaine n’était pas présente sur son rafiot, il prit son envol et fila en direction de leur « ennemis ». Ses larges ailes n’émettaient pas un bruit tandis qu’il planait à quelques mètres au-dessus de l’eau.

Le bateau adverse était en tout point similaire au leur, et comme le leur, il était actuellement plongé dans un sommeil latent. Un claquement d’aile, et il alla se percher sur la bôme de leur foc, avant de se rendre invisible aux occupants du galion. Il n’avait pas l’intention de tuer qui que ce soit, certainement pas pour amuser le quelconque psychopathe qui avait organisé tout ça. Le bateau, en revanche… Il alla s’immiscer dans l’esprit d’une Eversha ivre, dont l’esprit était bien incapable de résister, et pris le contrôle de son corps. Il la nimba d’une illusion également, et bientôt, il se rendit sur le pont. D’un coup de dague, qu’il avait subtilisé dans le sac d’un autre passager, il sabota le cabestan, bloquant l’ancre en position relevée. Sans s’attarder, il coupa quelques pièces du gréement, puis renvoya sans attendre sa victime se coucher. Avant de repartir, il alla se nicher dans les esprits de ceux qui n’avaient pas de quoi lui résister, imprimant à chacun la même idée : « Tu ne tueras point. ». Il resta aussi loin que possible de Zane, ne s’arrêta pas sur la présence d’Edwina, convaincu une bonne fois pour toute qu’elle s’en sortirait toujours mieux seule. Enfin, il déploya sur le navire un globe illusoire modifiant l’emplacement des étoiles et du soleil ; un simple tour de magicien, mais suffisant pour perdre le plus perspicace des navigateurs. Une fois ses méfaits accomplis, il décolla, et parti. Le soleil se levait, et un mauvais pressentiment le prit tandis qu’il ne décelait toujours aucun retour de la part de la Sirène.

Et à raison. Lorsqu’il fut en vue du navire de son équipe, le chaos était à l’œuvre. Des vagues titanesques frappaient la coque sans relâche, et sous la surface en silence, quelque chose de gargantuesque patientait en silence. Un grondement sourd vibra au cœur de sa poitrine, et son sang se glaça dans ses veines ; il les avait abandonnés. Il accéléra davantage, ses ailes frappant l’air avec violence, lorsqu’une onde magique balaya la zone, portant la signature de Mitsuko. Doucement, le vaisseau s’éleva dans les airs, s’arrachant à l’emprise de l’océan et de celle de Vanille. Il vit l’ex-Æther descendre dans la mer, probablement pour aller trouver une interlocutrice à son niveau ; il avait à faire pour protéger sa propre bande de traîne-la-patte. Le Hibou rattrapa le bateau volant, et alla atterrir à côté de la barre, beuglant cette fois un ordre dans le crâne de chaque personne présente :

— « Que tout le monde s’accroche ! Les volants, aux aguets, je vous veux dehors, prêt à rattraper quelqu’un ou à intercepter un ennemi ! Les autres, aux manœuvres, ça risque de souffler fort à cette hauteur, il ne faut pas qu’on se laisse entrainer trop loin, deux personnes à minima sur chaque voile ! Notre objectif est à l’ouest-nord-ouest, on a le vent pour nous, on avisera pour l’atterrissage plus tard ! »

Ses yeux s’illuminèrent et le bois des rambardes ondula, grandit et poussa, pour former une cage de bois au-dessus du pont ; il planta ses serres fermement et le ballottement irrégulier et violent se transforma en une douce vibration à peine perceptible. Dans un dernier effort, il projeta une illusion représentant leur bateau en train de retomber doucement plus loin, tandis qu’il masquait le vrai ; vu la distance et la taille de l’artifice, ça ne tiendrait probablement longtemps, mais ça serait probablement suffisant pour leur garantir un peu d’avance, et avec un peu de chance, Vanille ou la chose qui patientait sous l'eau perdraient du temps à s'y attaquer. Lorsqu’ils furent un peu plus loin, il transmit une onde de calme à l’équipage, et s’accorda enfin quelques secondes pour souffler. Par Kinath, qu’il pouvait haïr les Sirènes.

Résumé :


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 GqzDWY

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Dim 19 Aoû 2018, 18:08


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Dcwe

Lara avait eu beau essayer d'être aimable dans l'adversité de la situation et l'impact de son corps contre celui du vampire. Ce dernier avait eu aucune considération pour sa présence, son attention strictement porté sur la scène qui se jouait dans les hauteurs du grand mât. Repoussée et offusquée, l'humaine serra les poings avec la seule et unique envie de punir le geste de Magnus à son encontre. Déjà que la tension était palpable sur le navire avec cette histoire de traîtrise ayant provoqué la destruction de la carte nécessaire à cette mission qui leurs avaient été confiés. Tandis qu'elle allait s'élancer pour marquer sa colère à plusieurs reprises sur le visage du vampire, une pensée lui traversa l'esprit lui inspirant l'idée de ne pas tuer. Interrompant son geste, la laissant stupéfaite et dans une incompréhension des plus totale. «Mais pourquoi je pense à ça moi... » Sans suivi le passage du Monarque partout sur le bâtiment pour annoncer un rassemblement, ajoutant à la confusion dans la tête de l'humaine qui marmonna pour elle-même «Vous êtes là haut, comment pouvez-vous être ici-bas au même instant ?» Lara se frotta les yeux et secouait la tête, puis lorsqu'elle regarda à nouveau il n'était plus sur le pont, seulement juché sur la vigie avec celle aux ailes blanches. «Je deviens folle... », la brunette se laissant tomber à genoux sur le pont, essayant de comprendre, les yeux rivés vers la rencontre qui y avait lieu. Son regard suivant chacun des instants de la chute qui suivi, deux corps qui se débattaient, l'homme qui semblait à l'origine de la chute, elle qui parvient à les retourner pour qu'il percute en premier dans un violent fracas. Elle roula sur le pont pour éviter les débris avant de se redresser, son arc à la main, tenant aussitôt en joue le vampire, voyant ses crocs alors qu'il scrutait le duo. La colère du dragon et la glace qui mit un frein à la progression du navire la laissant stupéfaite, ses yeux se rivant sur la créature qu'elle croyait être que légende. S'avançant vers le bastingage pour admirer la bête qui se dressait avec fierté, imposant sa présence. Une voix féminine résonna à son oreille, réclamant de border les voiles au plus vite. Sans réfléchir elle tira quelques flèches qui sectionnèrent la corde de la seconde voile qui s'écroula sur le pont faute de retenu. Au moins le vent ne pourrait la déchirer, il suffirait de la fixer à nouveau en temps opportun, pour l'heure, il y avait plus urgent.

***

Isiode me remerciait pour mon aide, un sourire apparaissant sur mon visage bien que la situation générale ne portait pas à la joie. Attrapant quelques raisins pour combler une part de l'appétit qui me tenaille, un merci quittant tout juste mes lèvres avant qu'un bruit de bois qui éclate ne fasse écho dans chaque recoins du navire. Ce pont était peu achalandé en cet instant, le Monarque venant tout juste de demander un rassemblement, mais certains de ceux qui s'y trouvait devinrent victimes. Mon esprit cherchait à comprendre comment il avait pu s'effondrer de la sorte avec une ange à travers le pont supérieur alors qu'il marchait sous celui-ci juste avant. La compréhension viendrait plus tard, voyant Isiode venir en aide à Edwina, je m'approchais du point d'impact pour constater l'ampleur des dégâts. Trou béant au-dessus de ma tête, la coque en dessous ne semblait pas laisser passer l'eau malgré tout les craquements, des éclats de bois c'était planté dans les parois et avec eux des passagers du navire. Je m'approchais de chacun d'eux pour constater avec horreur qu'aucun n'avait survécu à la violence de cet instant.

J'étais figé, une impression que plus rien ne bougeait autour de moi, réalisant que le navire ne tanguait plus au gré des flots. Une fine couleur blanche apparaissant, un contact froid au bout de mes doigts en y touchant. «Nous sommes gelés ? La reine de glace ? C'est quoi encore ce nouveau problème ! » J'avais d'abord murmuré mes questions puis hurlé ma quête d'information, laissant jaillir l'impatience de ne pas savoir le pourquoi de tout ceci. Pour seule réponse, ce fut les mots de cette homme qui parle de dragon, répétant que l'ange doit lui être remis.  Un regard vers Zane, il avait une lance métallique plantée dans le corps, sûrement l'ultime réplique de sa victime avant l'atterrissage. Je me surpris à afficher un sourire en coin à l'idée qu'il y reste, une envie d'user de ma magie pour modifier ce pieu pour le rendre impossible à sortir, le faire saigner encore plus, me disant que ce serait une libération pour ce monde. Cette idée de souffrance se voyant chasser par une poignée de mots qui me disait de ne pas tuer. Je cessais alors de rêvasser pour me joindre à Isiode qui amenait lentement Edwina aux escaliers, prenant place de l'autre côté d'elle pour la soutenir et la mener sur le pont. Si l'autre avait raison avec cette histoire de dragon, valait mieux agir vite si cela permettait de leurs sauver la peau.
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Dim 19 Aoû 2018, 18:51


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Dcwe

La Khæleesi médita quelques instants sur la tirade de Mitsuko, bien peu préoccupée par les menaces qui jonchaient son monologue. Elle s’intéressait davantage à la proposition, même si certains aspects avaient tendance à lui déplaire. Elle ne tenait guère à suivre les règles qu’on lui imposait. L’idée avait beau être séduisante, elle impliquait de courber l’échine et d’accepter les consignes absurdes d’un parfait inconnu. Était-elle contrainte de sacrifier un peu de son orgueil pour démasquer le coupable ? Sans doute. Vanille était parfaitement capable d’agir docilement, mais ne parvenait pas à supporter l’absurdité de ce jeu. Elle allait être désagréable, au plus grand damne de ses coéquipiers. Mieux valait diriger sa rage vers une cause qui méritait qu’on se batte pour elle. « Bien. » répondit-elle simplement, en écartant les longues boucles de sa chevelure. Elle n’avait jamais vraiment eu l’occasion de rencontrer cette Taiji, et n’en avait jamais ressenti le besoin. Elles étaient très différentes. Ce n’était toutefois pas un mal. Elles pouvaient faire des étincelles, pourvu de s’accorder. « Cependant … Ne … » Elle fut interrompue par l’apparition impromptue du Sin Luxinreïs, perché sur un rocher à déclamer des idioties. La Sirène arqua délicatement les sourcils, surprise par cette intervention pour le moins inattendue. Cet homme était vraiment imprévisible. Vanille nourrissait deux ou trois ambitions à son égard, mais il n’était pas encore venu l’heure de les dévoiler. Il lui arrivait d’envier le Rehla. Elle s’était emparée de la Couronne du Savoir, à cause de ce sentiment. Elle se ravisait très vite, à chaque fois qu’elle portait l’artefact. « Je suppose qu’il est vain de chercher à lui soutirer cette information ... ? » murmura-t-elle, quoi qu’en envisageant brièvement cette possibilité, moins pour obtenir la vérité que pour fermer le caquet de ce drôle de Rehla. Allait-elle sombrer dans la folie, comme lui, après avoir porté la couronne trop longtemps ? Elle espérait que non. « Quoi qu’il en soit. » Elle prit une profonde inspiration, le temps d’apaiser les flots et les cieux. Les vagues allaient doucement se calmer, pour reprendre un rythme moins frénétique. Elle avait observé le navire, tandis qu’il s’élevait dans les airs. Il allait pouvoir redescendre, sans trop de crainte. Le Kraken semblait désappointé par la tournure des évènements, Vanille l’ayant rappelé à l’ordre après qu’il ait englouti un dernier naufragé. « Je ne vois l’intérêt d’être rivales. Mettons donc nos efforts en commun pour lever le voile sur ce mystère. » Elle ne promettait pas d’être sage et bienveillante pour autant, uniquement de se concentrer sur le coupable de cette mascarade. « Je suis parfaitement d’accord avec vous sur un point : le ou les responsables semblent très bien nous connaître. On m’a aussi fait de belles promesses, sur des sujets que je n’aborde jamais. » C’était un bon point de départ. Une piste plutôt appréciable. Elles n’avaient pas à faire à n’importe qui ou n’importe quoi, et Vanille était une femme assez rancunière, qui se ferait un plaisir de rétablir l’équilibre.

Vanille hésita durant quelques secondes. Devait-elle se plier aux règles du jeu ? Était-il vraiment indispensable de demeurer auprès d’une équipe misérable, dont les membres n’avaient certainement pas besoin de son intervention pour trépasser de manière idiote ? Elle n’avait aucune envie de retourner sur son bateau, d’attendre sagement qu’ils arrivent tous à destination. Elle n’éprouvait pas une once de remord à les laisser entre les mains du Diable, qui finirait tôt ou tard par se lasser et par organiser une orgie puis un massacre. Mais la Sirène doutait. Elle avait vu le regard du Sin Luxinreïs. Son sourire froid et cynique, derrière les pitreries. Elle ignorait ce qui l’attendait. Lui, savait tout. Quitte à sombrer dans un péril inconnu, autant ne pas être la première à passer. Elle écarta l’idée de se rendre seule sur l’une des croix.  « Tâchons de mettre nos indices en commun dès que possible. Je vous laisse retourner au néant de votre vie. » Après une salutation courtoise, elle s’en alla. Elle avait un vague sourire aux lèvres. Elle avait le don de voir l’avenir, même si elle ne portait pas la Couronne du Savoir. Elle savait que ses équipiers étaient dans une sale posture. Elle n’était pas pressé de les retrouver pour autant. « Vous n’êtes pas un Dragonnier, sombre idiot. » soupira Vanille, tout juste apparue sur le pont du navire. Elle était parfaitement coiffée et vêtue d’une jolie robe. Elle avait fait un détour chez elle avant de revenir et n’avait aucun scrupule à ce sujet. « Approchez l’esprit de cette charmante créature est une offense. J’espère pour vous qu’il ne vous en tiendra pas rigueur. » Les Anges. Présomptueux au point de ne pas s’intéresser aux lois des autres. Il existait un lien unique entre un Dragonnier et son Dragon. Interférer n’était pas une bonne idée. « Bonjour Elros. » souffla-t-elle, le ton bien plus tendre. Elle connaissait cette bête. Parfaitement bien. « Ne t’inquiète pas. Moi non plus, je ne permettrai pas qu’on lui fasse du mal. Je vais la chercher. Ne bouge pas, mon Bambi. Essaie de ne dévorer personne. Sauf lui. Lui, je t’encourage même à mettre fin à sa triste et longue existence morne. » Elle gratifia Raeden d’un regard agacé, avant de tourner les talons. Il ne pouvait être là que pour une seule raison. « Où est Edwina ? » demanda-t-elle dans un soupir. « Je ne peux vous laisser seuls pendant quelques heures, de toute évidence … » Ils étaient incapables de se débrouiller, sans qu’on leur tienne la main. Au moins, ils avaient eu le bon goût de paniquer face au Dragon. Elros était une menace sérieuse, surtout s’il croyait son Dragonnier en danger. « Je ne vais même pas demander ce qu’il s’est passé. » articula-t-elle, exaspérée. Elle baissa les yeux sur Edwina, la seule personne nouvellement arrivée sur le bâtiment. Elle était méconnaissable. Vilaine petite joueuse. Elle était dans un sale état. Elle n’était pas la seule.

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Dim 19 Aoû 2018, 20:09


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 M8b9

Avant que le Déchu ne puisse en réalité faire quoique ce soit, le hibou s'était approché de lui. Il regarda l'animal d'un œil circonspect, se demandant ce que le volatile pouvait bien lui vouloir. Puis la magie entra en action. Tandis que les plumes de ce dernier effleuraient son corps, ce dernier se recouvrit peu à peu de tissu, de morceau de cuir et de métal. Il avait déjà vu ça sur des soldats de son peuple, lors de grandes festivités. Il regarda plus attentivement le hibou. Se pouvait-il que l'animal soit l'un de ses frères ou sœurs ? Car après tout, il n'était pas expert en volatile et était bien incapable de dire à quel sexe appartenait l'oiseau. En tout cas, il le remercia d'un signe de tête. Car il était indéniable que le Colérique se sentait beaucoup mieux ainsi vêtu qu'avec simplement une chemise nouée autour de la taille. Il comptait quand même regagner la cale comme il l'avait annoncé plus tôt mais le Destin en avait visiblement décidé autrement. Le nyctalope se mit à attribuer des tâches à chacun ou presque, toujours en passant par le biais de la chamane. Le plus surprenant était qu'il connaissait le nom de chaque personne qu'il citait, ou presque, plusieurs personnes n'étant appelée que par leur numéro.

Ainsi, il se retrouvait avec la mission de répertorier les capacités guerrières de chacun. A croire que sa tenue n'avait finalement pas été choisi au hasard. Au moins, il avait une tâche à accomplir, quelque chose à faire. Par contre, cela ne le réjouissait pas plus que ça au final parce qu'il serait obligé de s'adresser à tout le monde et que la sociabilité était loin d'être son point fort. Au moins, il savait déjà qu'il n'aurait pas besoin de demander à Mancinia si elle savait se battre. Ce qui n'était pas plus mal s'il pouvait ne pas s'approcher de la Matasif. Maintenant, il devait faire le tour des personnes présentes sur le bateau. Il n'était pas sur de retenir le nom de chacun d'entre eux. Le lieu aurait été de noter tout ceci mais il n'avait rien à sa disposition pour le faire. Tant pis. Il se souviendrait au mieux. Mais le Déchu ne savait pas vraiment par qui commençait. Tout le monde n'arrêtait pas de vadrouiller dans tous les sens au point qu'il lui donnait presque le tournis. Soupirant, il se dirigea vers la première personne prise au hasard.

Le Roux était là, sa peau frémissante sous les doigts de la Déchue. Qu'il souhaite jouer ou non n'avait plus d'importance à cette instant. En réalité, commandée par son péché, elle était prête à le violer si cela pouvait la soulager. Heureusement pour lui et pour elle, l'homme semblait plus qu'avenant à ses caresses. Il finit même par répondre à ses envies, ce qui combla la Luxurieuse. Pour une fois, son péché ne l'avait pas entraîné sur un chemin qu'elle regretterait par la suite. C'était au moins ça et puis, il fallait reconnaître qu'elle avait passé un bon moment avec l'Humain. A tel point en fait, qu'elle ne s'était même pas rendu compte qu'elle n'avait plus du tout accès à sa magie en sa présence. Mais quelle importance du moment qu'elle pouvait se laisser aller ? D'autant plus que la première fois n'avait fait que lui ouvrir l'appétit et que maintenant, ce dernier en réclamait bien plus. Elle avait beaucoup continuer à le toucher, effleurer les parties intimes de son anatomie, jouer avec les courbes de son corps, Maximilien semblait ailleurs, ne répondant que partiellement à ses demandes tacites.

Quelqu'un d'autre, une femme, les rejoignit. Voulait-elle se joindre à eux ? L'Aile noire n'était pas contre. Mais le regard qu'elle leur lança fit partir soudain toute envie. L'Humain s'écarta d'elle avant de descendre. La Déchue soupira. Elle aurait aimé que cela se prolonge, avec n'importe qui en fait. Elle finit tout de même par faire apparaître ses Ailes noires, les déployant avant prendre son envol pour regagner le pont à un endroit où l'anti-magie des Humains ne l'atteindrait pas et ne lui ferait pas perdre ses ailes. Elle regarda autour d'elle. Elle ne savait pas réellement que faire. Elle avait entendu le Hibou donner un rôle à tout le monde mais l'esprit embrumé par son péché, elle ne se souvenait pas si elle faisait partie des personnes citées ou non. Il fallait reconnaître qu'elle n'avait pas réellement l'habitude de quitter Avalon. En fait, c'était sa première aventure en dehors de la ville et même du territoire déchu.

Des flammes l'entouraient, encore une fois. Elles se riaient de lui, venaient lui mordre la peau avant de se retirer pour mieux revenir à l'assaut. Quelque chose de glacé s'abattit sur lu chassant les flammes et le faisait sortir de son songe. Avant qu'il ne puisse réellement se réveiller, une deuxième vague le noya à moitié et le fit traverser la moitié du navire. Il s'était endormi dans un coin, sur le pont, quand la nuit avait pris place. On pouvait dire que la revenue du monde des songes était plus que brutal. Il eut à peine le temps de passer ses bras autour du mat du navire que d'autres tonnes d'eau s'abattirent dessus ? Certaines personnes passèrent par dessus bord, incapables de se retenir à quoique ce soit. Un homme fit même son apparition et fit lâcher délibérément l'un des passagers. Le Colérique regarda la scène, les yeux écarquillaient, incapable de réellement faire face à ce qu'il venait de voir. Son regard continuait de suivre le gars mystère qui se baladait à présent tranquillement sur le pont au milieu des gens paniqués avant de tout simplement disparaître dans une énième vague. Etait-ce un mirage dû à la tempête ? Le Déchu venait à se le demandait tandis qu'il luttait pour rester accroché au mat.

Cependant, une lame d'eau glacée plus puissante que les autres fit glisser ses doigts sur le bois humide. Il percuta violemment le bastingage, une douleur fulgurante parcourant son épaule tandis qu'il était en train de passer par dessus bord. Sa dernière heure était venue. Quelqu'un attrapa sa main, celle du bras blessé malheureusement. Il poussa un cri de douleur en tentant de regarder qui était venu à son secours. C'était la Déchue, Sa Déchue, celle avec qui il s'était pris le bec au tout début de l'aventure. Les ailes déployées et trempées, elle luttait contre les vents et son poids pour essayer de les ramener tous les deux sur le pont. Une nouvelle vague, en sens inverse, les renvoya tous les deux sur le navire. Alors qu'ils cherchaient désespérément à s'accrocher quelque part pour ne pas finir dans l'eau, le bateau se mit à voler. Le Hibou fit sa réapparition en imprimant dans l'esprit des gens présents ds ordres tandis que le bastingage du vaisseau se transformer pour former une sorte de cage tout autour d'eux.


Merci

Murmura Ignis à la Déchue. Après tout, rien n'avait obligé cette dernière à lui sauver la vie. Au contraire même.

De rien. Et au fait, mon p'tit cul, comme tout le reste de ma personne, s'appelle Myla.

Elle esquissa un sourire avant de reprendre son envol sous les ordres du volatile. Ignis se redressa et poussa un grognement, son épaule blessée se rappelant à lui. Son bras refusait de s'élever bien haut, même pas à l'horizontal. Assurément, il avait quelque chose de casser. Il ne devait pas être le seul à être blessé. Il n'avait aucune capacité de soin mais il espérait que quelqu'un sur le navire en aurait, ça serait bien pratique.

Quelqu'un a des notions de médecines ? Pour s'occuper des blessés …

Il ne le dit pas mais il était évidemment qu'il s'incluait dans le lot.

1 431 mots

résumé:

sac:

Équipe A : Gabrielle : VI ; Helly : VI ; Isiode: VI ; Raeden : VI ; Toble : VI ; Vanille : VI ; Zane : VI.
Éliminés : Anshû (0) ; Anwen (0) ; Etincelle (0) ; Vylker (0) ; Anîhl (III) ; Lucius (III) ; Nim (IV)

Équipe B : Aylivæ : VI ; Azaar : VI ; Edwina : VI ; Eerah : VI ; Elijah : VI ; Ignis : VI ; Laëth : VI ; Mancinia : VI ; Maximilien : VI ; Mitsuko : VI
Éliminés : Atheria (0) ; Rheyasaen (0) ; Nikolaz : (II) ; Callidora (IV)
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Lun 20 Aoû 2018, 00:41


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 Dcwe



L’attraction exercée par l’Impératrice Blanche était comparable à une immense griffe qui s’accrochait bec et ongles à lui pour lui faire subir le même sort. Sa réaction avait été trop immédiate pour qu’il puisse l’anticiper, par conséquent, le Démon fut le premier à rejoindre le sol du pont supérieur, s’écrasant lourdement sur les planches qui cédèrent sous son poids. L’impact fut terriblement étourdissant, se répercutant dans chacun de ses muscles, temporairement engourdis par l’ampleur de la chute. Toutefois, il avait enduré pire contrecoup par le passé, notamment lorsqu’il avait survécu à une dégringolade du sommet du mont de l’Edelweiss. Sa volonté, égale à la force brute dont il bénéficiait l’appelait à se relever en lui hurlant intérieurement de mettre un terme à tout ceci. En quelques secondes à peine, il se redressa dignement, assouplissant chacune de ses articulations pour éprouver le bon fonctionnement de tous ses organes. Inspirant une grande quantité d’air afin de régenter sa colère, Zane la laissa prendre possession de lui quelques instants. Ce sentiment était un outil formidable pour qui savait le gérer. Il permettait entre autres d’augmenter considérablement l’adrénaline, et c’est exactement ce dont il avait besoin à ce moment même. Tandis qu’Edwina semblait moins prompte au rétablissement, il élucida bien vite l’apparition d’un de ses dragons. Le navire était stationnaire et ses cris tonitruants implantaient la soumission chez les plus fragiles. Il releva ensuite la présence de cet Ange qui avait ouvert sa grande gueule lors de son discours. En proie à la panique, il tenta désespérément de soigner les blessures de la Reine.

« Grave erreur. »

Vanille semblait être revenu de son excursion avec la ferme intention de respecter la volonté de la créature, mais il s’en fichait complètement. En tant qu’illustre Bête, il avait lui aussi le droit à ses exigences. Ainsi, il passa devant elle sans tenir compte de son point de vue afin d’éconduire l’Ange en le frappant d’un revers de la main. S’il tentait quoi que ce soit, il n’hésiterait pas à le tuer. Faible, elle était plus utile.

« Que les choses soient claires. Je me contrefous de vos sermons et de vos discours sur le maintien de l’équilibre. L’instinct animal fait aussi partie de ce cycle à préserver. Et mon instinct me dit de vous envoyer chier. »

Il composa ensuite un énergique mouvement avec ses phalanges dans le but de créer un voile illusoire suffisamment fugace et intense pour saisir Edwina par la gorge et rejoindre le pont. Il n’avait que faire de la taille gigantesque de cette chose, car la peur n’affectait pas les gens de son espèce. Et la raison n’affectait pas leur Roi.

« Les dragons sont des animaux intelligents. Il ne fera rien tant qu’elle sera vulnérable. Tout accord exige des engagements pour les deux parties. L’échange ne serait pas équivalent si l’on se contentait de le lui rendre comme ça en fermant les yeux. »

La Démone qui l’accompagnait et qui avait regardé la scène se dérouler depuis le début s’empressa de venir à sa rencontre. Elle semblait affolée par la situation, preuve de son manque d’expérience sur le terrain en dehors des combats organisés. Même si elle avait pleinement confiance en ses facultés de dirigeant, elle ne souhaitait pas le voir tout gâcher par simple caprice.

« Écoutez… Je sais que je ne suis pas la mieux placée pour vous conseiller sur la marche à suivre, mais nous devrions vraiment lui rendre sans l’irriter davantage. Un seul de ses coups pourrait... »

Estomaquée par l’offensive sournoise qu’elle venait de subir, la combattante sombra vers l’arrière, son flanc transpercé par une arme contondante que Zane avait joliment fabriquée avec son sang. L’avertissement était lancé. Quiconque s’opposerait à lui deviendrait fatalement son ennemi. Il glissa alors sa main sur les lèvres de son amante, préférant la priver de parole au cas où il lui viendrait l’idée d’un ordre regrettable envers sa monture. Son regard répondait à ce dernier par la même frénésie.

« Désolé, garçon, mais le Diable négocie toujours. Vois ça comme une déformation professionnelle. Si tu tiens à la retrouver vivante, mène-nous jusqu’à la prochaine île. Quant à vous… »

L’homme attrapa vivement les poignets de la captive pour lui infliger une légère douleur. C’était en prévention d’une utilisation frauduleuse d’un sortilège. Puis il enlaça ses doigts avec les siens en les élevant à hauteur de sa poitrine. Même dans l'adversité, ils se devaient d'être unis. N'est-ce pas ce que l'on attendait de futurs époux  ? Suite de quoi, sa chevelure s’étendit en prenant du volume. Telles des ronces qui ne cessaient de croitre, ils s’enroulèrent autour de la Magicienne, ondulant aux abords de leurs deux corps pour finir par les muer en un ravissant cocon capillaire. Seuls leurs visages étaient à présent visibles.

« En d’autres lieux, cette scène serait incroyablement romantique. Quoi qu’il en soit, vous êtes venus ici en connaissance de cause. Les actes et les conséquences sont aussi liés que l’amour et la haine. Soit nous concluons à un accord, soit nous périssons ensemble. »

Dur en affaire ? Non. Juste incorruptible. Peut-être que c'était ça l'amour, finalement.


823 mots


Résumé:

Sac :
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3914
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Mar 21 Aoû 2018, 00:19


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 M8b9
Strun'mah. Pourtant, les eaux étaient si calmes... Pouvaient-elles changer si rapidement d'humeur ? Les Dieux des autres peuples, les Aetheri, se montraient-ils si lunatiques ? Les Zaahins lui paraissaient bien plus fiables. Elle y demeurait attachée. Elle se demandait, parfois, si on requerrait qu'elle abandonnât ses héros pour adorer les divinités des autres peuples. L'idée la mettait mal à l'aise. Elle croisa le regard d'Azaar. Ils partageaient les mêmes croyances. Une éducation très similaire. Même s'ils se connaissaient peu, les liens qui existaient à Lumnaar'Yuvon, le climat qui y régnait, l'attitude qui primait, la conduisait à lui faire plus confiance qu'à quiconque. Aussi, elle le crut sur parole lorsqu'il affirma qu'il ne valait mieux pas monter et n'essaya plus de se hisser sur le pont ; bien qu'une curiosité étouffante lui broyait les entrailles et qu'un pincement perçant lui irrita le cœur. Elle espérait que tous les autres s'en sortiraient. De longues minutes s'écoulèrent ; le silence, meublé par les couinements du bateau et le grondement des vagues. De l'eau lui montait jusqu'à la taille et la faisait frissonner : chaque vague en introduisait un peu plus à chaque fois. Laëth observait les personnes présentes et chaque nouvel arrivant - elle remercia de manière muette les deux femmes qui avaient eu la présence d'esprit de sauver leurs provisions, auxquelles elle avait été incapable de penser. Elle n'osait pas parler, et finit même par aller s'appuyer contre un mur. Elle n'avait pas spécialement envie qu'on la remarque. Elle gardait les yeux rivés sur l'entrée de la cale. Elle n'éprouvait pas de réelle sympathie pour Alis, cependant, elle aurait détesté la savoir morte. Elle commença à se ronger les peaux autour des ongles, inquiète. Rester ici ne servait à rien... c'était égoïste, de penser à soi plutôt qu'aux autres. Elle ne voulait pas mourir, évidemment ; elle ne voulait pas non plus regretter sa passivité. Comme elle s'apprêtait, déterminée, à monter sur le pont, le navire tangua dangereusement avant de s'immobiliser. L'Ange fronça les sourcils, le visage marbré d'incompréhension. Elle vit Azaar saisir le ruban noué autour de sa compagne et l'attacher autour de lui-même avant de s'élancer vers l'extérieur - plus aisément qu'il n'aurait pu le faire auparavant, car une femme brune avait réussi à évacuer une grande partie des eaux, sous les yeux éberlués de Laëth. Sans plus réfléchir, elle lui emboîta le pas.

Ses cheveux furent immédiatement balayés par des vents marins puissants. Pour dégager sa figure, elle plaqua ses mains sur son visage et les écarta. La vue dégagée, elle crut rêver. Ce n'étaient plus des vagues sombres, mais d'épais nuages noirs. Elle cligna des yeux et s'approcha à son tour du bastingage. Drell, lâcha Azaar. Elle n'aurait pas dit mieux. Elle tourna la tête vers lui, bouche-bée. Il existait, dans le monde extérieur, des réalités qu'elle n'aurait pas su imaginer. Elle pivota. Pareil de l'autre côté. Une tête brune attira son attention. " Alis ! " L'Humaine s'était relevée et se tenait appuyée contre le bastingage, aussi surprise que l'Ange. Ses traits crispés dénonçaient une souffrance. Elle avait dû être projetée contre la rambarde par les vagues. " Laëth... " La concernée ne sut comment prendre cette approche ; le ton ne laissait pas deviner l'émotion. Elle ne s'en formalisa pas, et lui adressa un sourire. Elle voulait lui demander si elle allait bien, malgré tout, mais une voix retentit dans son crâne - ce qui lui arracha un sursaut. Le capitaine Hibou leur ordonnait de prendre leurs postes. Elle adressa un bref signe de tête à Alis et, encore troublée, mais décidée à bien faire, s'empressa de se diriger vers la barre. La Matasif la tenait. Elle la trouva impressionnante, les cheveux dans le vent, le regard rivé aux cieux. Peut-être était-ce simplement la vision de cette femme forte, mais elle se sentit rassurée. Le vol s'était miraculeusement adouci, et le navire s'ornait désormais d'un toit de bois tressé. La brune posa à nouveau les yeux sur l'Humaine. Sa question lui revint alors en mémoire. Elle demanda, dans une langue commune hésitante : " La dame brune... celle qui... qui gérait la barre. Elle n'est plus là ? " Une forme d'angoisse désagréable lui nouait la gorge.

Alis demeurait appuyée contre le bastingage. Son dos la faisait souffrir. Elle s'en tirerait avec quelques contusions. Rien ne lui semblait casser - elle serait certainement par terre, sinon, agonisante. Elle balaya du regard le navire, et les individus qui refaisaient peu à peu surface. Le Déchu qui s'était précédemment trouvé nu demandait si quelqu'un disposait de quelques connaissances médicales. " J'ai un onguent pour soigner les blessures plus rapidement, dans mon... dans mon sac. " Elle blêmit. " Quelqu'un s'est chargé de sauver les sacs ? Nos affaires ? " questionna-t-elle. Et si l'océan avait tout englouti...?

Résumé + PNJ :

844 mots




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Mar 21 Aoû 2018, 14:47


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 5 M8b9


« Hum… ». Il fallait absolument qu’elle le touche même si, quelque part, au loin, dans sa conscience, elle espérait qu’un Ange viendrait achever le Diable en profitant du choc de l’impact pour lui porter le coup final. Elle comprenait sans mal qu’elle n’allait pas tarder à s’évanouir et que d’ici quelques secondes, elle ne pourrait plus rien faire. Mais Raeden, lui, était sur le navire et il n’avait pas pu manquer le plongeon du Monarque. Il fallait qu’il l’achève, maintenant. Elle était tellement obnubilée par cette idée – qui l’empêchait aussi de sombrer – qu’elle n’entendit pas la voix de l’homme questionner l’identité de celui ou celle qu’il devrait aider. Elle eut même du mal à se rendre compte que son corps avait bougé, toujours concentrée sur la bague et sur la possibilité d’une intervention de l’Immaculé. Lorsqu’une force inconnue vint stopper son bras, elle se crispa. Elle essaya de prononcer son opposition mais aucun son ne sortit d’entre ses lèvres. Ce ne fut que plus tard, quand la magie de soin améliora son état que son regard rencontra les yeux de l’Ange. Isiode. Elle s’enfonça ensuite dans un état entre la conscience et l’inconscience, perdant le fil une nouvelle fois jusqu’à ce qu’il lui pose une question. « Zane. » soupira-t-elle. Ne voyait-il donc pas qu’il ne devait pas s’occuper d’elle ? Que la seule chose qui comptait se trouvait un peu plus loin ? Elle n’avait pas dû lui faire bien mal. Il se relèverait vite et elle ignorait dans quel état il serait. Avaient-ils tous au moins conscience des conséquences de sa colère éventuelle ? Qu’ils tenaient là la possibilité de, peut-être, faire changer les choses ? La mort d’un Roi entraînait inévitablement l’anarchie chez les Démons, une anarchie où ils se déchireraient mutuellement jusqu’à la nomination d’un nouveau Bhūta Rāja. En s’y prenant judicieusement, c’était l’un des meilleurs moments pour avancer ses pièces maîtresses et récupérer l’avantage. Aussi, elle ne répondit pas à la question de l’Ailé. Elle envisageait sérieusement de sacrifier l’équipage entier si elle pouvait, dans le lot, atteindre la Bête. De façon pragmatique, en comparaison au nombre de vies que son geste sauverait, aucune hésitation n’était permise. Un bon chef de guerre devait aussi être capable d’accepter les pertes nécessaires. Seulement, elle ne ferait rien dans son état et elle avait perdu espoir dans la possibilité que Raeden vienne l’aider. « Je mets fin à mon règne. » murmura-t-elle tout déclenchant Umbra in Lucem. Magicienne, elle serait nettement plus efficace pour se soigner. Paradoxalement, elle perdit la totalité de sa motivation première et jugea ses idées abjectes. Un peu hébétée par le changement radical de point de vue, elle croisa le regard de Vanille comme si elle allait trouver dans les prunelles de la Sirène les réponses à son trouble. Plus que l’impression de pouvoir sombrer elle-même dans les méandres de l’extrémisme, elle s’en voulait. Pire, elle hésitait à rebrousser chemin pour s’enquérir de l’état du Diable.

Elros commençait à s’impatienter, fixant les insectes qui semblaient s’adresser à lui avec un regard sournois. Il émettait parfois des souffles plus puissants, desquels sortait un air glacial. Il ne voulait rien entendre et, pour le faire comprendre, envoya sa queue dans le mât qui tomba comme un château de cartes balayé par le vent. Puis il entendit une voix familière qui eut le mérite de temporiser un peu son mauvais tempérament. Il attendit, jusqu’à ce qu’il perçoive un mouvement nouveau sur le pont. Il rugit, mécontent, sa queue se balançant derrière lui de façon disharmonieuse. Pourtant, quelques secondes plus tard, il semblait de nouveau plus apte à la patience. Edwina n’avait pas besoin de mots pour que le lien entre Elros et elle s’exerce. Il ressentait tout ce qu’elle éprouvait et l’inverse était également vrai. La bête comprenait qu’il y avait des enjeux plus importants et elle semblait bien plus apaisée. L’Impératrice Blanche avait beau fusiller le Diable du regard, il y avait d’autres émotions derrière, plus complexes. Aussi, lorsque celui qui semblait être le mâle dominant s’adressa à lui, le Dragon ouvrit sa gueule en ce qui pouvait s’apparenter en une sorte de sourire moqueur et difforme, sa patte avant se posant brièvement sur le bord du navire qui se mit à tanguer dangereusement. Il avait compris le message mais il n’était pas si docile. Il allait faire ce qu’elle voulait mais il ne le ferait pas gentiment. Aussi, d’un geste vif, il saisit le couple dans son autre patte, le portant à sa gueule. Un nouveau rugissement puissant en sortit. Il était le mâle alpha ici, que personne n’en doute, et ce Démon avait de la chance d’avoir eu un minimum de jugeotte en se protégeant, sinon il l’aurait dévoré. Comme pour illustrer sa pensée, il attrapa la Démone au sol, après avoir légèrement hésité avec un autre humanoïde, la jeta en l’air et referma ses crocs dessus quand elle fut à portée. Puis, sans attendre, il fit battre ses ailes et s’éleva légèrement au-dessus de la banquise, coinçant ses pattes-arrières sur le navire comme il put afin de le soulever dans les airs avec lui. Le bois craquait de toute part et le vol serait laborieux, tant Elros se fichait bien de ce qu’il pouvait arriver à ce beau monde. Elle lui avait dit de déplacer le bateau jusqu’à la prochaine île. Elle n’avait pas précisé si le contenu devait vivre à l’arrivée ou non. Et puis, ce n’était pas dans ses habitudes de s’adonner à ce genre d’activités, ni d’une grande facilité pour lui, si bien qu’il faillit perdre sa cargaison plus d’une fois durant le trajet avant d’enfoncer totalement ses griffes dans le bois tout en scellant le tout avec de la glace, pour plus de stabilité.

Edwina n’avait pas cessé de regarder Zane, en silence. Elle se sentait partagée. Il l’impressionnait, en réalité. Ce n’était pas forcément une bonne chose. Ça la rendait d’autant plus faible face à lui mais, d’un autre côté, elle en devenait d’autant plus méfiante. Elle finit par détourner les yeux, pensant à des choses qu’elle n’était pas prête d’avouer. Finalement, le fait qu’il ait choisi de la rendre muette l’arrangeait bien. Elle aurait très certainement murmuré des bêtises qu’elle aurait regretté plus tard. L’Impératrice Blanche ne souffrait plus à cause du coup qu’il lui avait mis mais elle avait du mal à respirer à cause de la tension qu’elle sentait dans son buste entier. Son corps éprouvait un mal qu’elle se tuait à essayer de taire, quelque chose qui était totalement absent lorsqu’elle portait la Couronne, remplacé par une haine sans nom à l’égard de la Bête. Elle l’aurait vraiment tué, sans sourciller. Peut-être était-ce la bonne marche à suivre, après tout ? Actuellement, elle en était incapable. Elle le savait. C’était en cela qu’elle était faible face à lui et elle pouvait imaginer facilement qu’il serait le seul ici à porter le coup de grâce à l’autre si elle renonçait à se servir de l’artefact. Pourquoi était-il maléfique ? Ensemble, ils auraient pu faire tellement de choses. Elle déglutit, sachant pertinemment que rien ne servait d’y songer. Elle allait continuer à se montrer farouche tant qu’elle le pourrait, par fierté mal placée, peut-être, ou parce qu’elle savait qu’une fois qu’elle aurait trouvé la solution à sa malédiction, les règles du jeu changeraient drastiquement. Elle ficha de nouveau ses yeux dans les siens, reprenant l’apparence qu’il lui connaissait. Elle trouvait leur position étonnement grisante. Il ne pouvait rien lui faire de particulier et l’inverse était vrai également. Ils n’avaient jamais été aussi proches et elle maintenait le contact volontairement, comme si elle aimait le sentir contre elle ou, comme si, au contraire, elle essayait de s’y habituer pour ne plus éprouver le moindre trouble. Elle aurait pu s’extraire, tout comme elle aurait pu retrouver l’usage de la parole plus tôt. Pourtant, elle n’écarta les cheveux de l’homme de devant sa bouche que lorsqu’elle vit la terre apparaître. « Je pensais que Raeden chercherait à vous tuer mais il semble que vous ayez raison à son sujet et au sujet des Anges en général. » murmura-t-elle. « Je devrai donc m’occuper de vous moi-même. ». Elle lui sourit. Oh elle se rappelait bien la pression qu’il avait exercé sur sa gorge mais avait-ce de l’importance ? Elle aurait pu lui faire endurer le même traitement, voire pire, et cela arriverait sans aucun doute. Elle ne croyait pas aux contes de Faes où le méchant finissait par rejoindre le camp des gentils. Était-elle, elle-même, si gentille ? « Elros pense que je devrais accepter d’être votre femelle. » dit-elle. « Voulez-vous savoir ce que je lui ai répondu ? ». Elle s’approcha un peu, frôlant sa joue avec la sienne pour trouver le chemin jusqu’à son oreille. Là elle chuchota quelques mots. « Je lui ai répondu de vous jeter à l’eau… ». Elle sourit, disparaissant au même instant que le Dragon relâchait la pression exercée jusqu’ici. La bête remua ensuite ses pattes-arrières, essayant de déloger le navire d’entre ses griffes sans succès. Un brin agacé, il donna un violent coup de queue à l’embarcation, créant le décrochage salutaire. Le bateau s’écraserait dans l’eau, un peu plus bas. Ils étaient arrivés, le reste ne le regardait pas. Quand il sentit qu’Edwina s’était installée sur son dos, il battit des ailes et s’éloigna. Elle devait retrouver son équipe, à présent.

1562 mots

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