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 [Rp dirigé] - Le Voyage

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Mitsu
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Mitsu
Dim 08 Juil 2018, 21:01


Image réalisée par Verlidaine

Le Voyage


Un sourire se dessina dans la pénombre, un sourire plein de dents, difforme tant il était étiré. Deux hommes étaient en train de préparer une tâche particulière. On leur avait confié la mission de constituer deux équipes. Il se chargerait de l’organisation mais comme il n’aimait pas être sur le devant de la scène, ni décider des participants, c’était à eux qu’il revenait d’être les mains de sa volonté. Cela faisait plusieurs fois qu’il s’occupait de ce genre d’événements et, toujours, les Ætheri s’en étaient mêlés. Le sourire difforme avait dû entendre cette pensée et n’avait pu se résoudre à laisser une exception se créer. Un grand homme aussi déformé que le sourire apparut dehors et se mit à tambouriner sur la porte de la demeure en chantant une chanson pour les enfants. « Une poule sur un mur » - il mimait la poule avec le bout de ses mains, battant l’air sur la porte – « qui picotait du pain dur. ». Son visage tiqua un peu et il prit une forme plus standard avant qu’on ne lui ouvre. Il ne s’était pas présenté qu’il était déjà à l’intérieur. Sur un mur étaient fixées les images de plusieurs personnes illustres que les deux compères espéraient attirés dans le « jeu » pour le rendre bien plus sensationnel. « Salutation ! » fit-il en faisant une révérence, tenant un chapeau invisible dans sa main. Les deux hommes le fixèrent, incrédules. Il tiqua de nouveau puis s’approcha du mur en faisant deux pas chassés à un rythme entrecoupé. Sa main s’approcha des portraits, ses doigts se mouvant comme s’ils les prenaient pour une araignée grimpante. « Hum… Je vois… Vous cherchez à recruter… » siffla-t-il avec une voix différente. « … ». Ils ne savaient plus quoi dire. Il détacha la photo de la Reine des Anges et, après qu’il ait soufflé dessus, la face de la concernée se transforma en celle d’un homme moustachu, un œil plus bas que l’autre, le nez sans narine, un poisson à la place de l’oreille droite. Il fit une pirouette et grimpa sur la table où une liste impressionnante de noms et d’adresses figuraient. « Des riches, des pauvres… » commença-t-il en faisant tournoyer son corps. Bientôt, il était en équilibre sur une main et battait une cadence imaginaire grâce à chacune des positions qu’il adoptait, changeant à chaque qualificatif. « Des beaux, des moches, des Rois, des clochards, des femmes, des hommes, des sains d’esprit et des… fous ! ». Il se mit à rire et tomba fesses en avant sur le bord de la table. « Je peux vous aider. Combien êtes-vous payés pour ça ? Laissez-moi deviner… une misère sère sère. ». Il écarta les bras et des centaines d’objets en or, tous plus difformes et moches les uns que les autres, aussi abstraits que sensationnels, tombèrent de son torse et se déversèrent sur le sol dans un bruit de… pigeons prenant leur envol. Il rit de nouveau. « Moi, je vous paye pour choisir moi-même vos participants. Je vous les livrerais tout chaud, comme un croissant à l’amande enterré sur les Terres du Berceau Cristallin, le moment venu. Et je ne retiendrais même pas de frais de port. Marché conclu ? » fit-il en tendant ses deux mains croisées aux deux hommes. Comme il voyait qu’ils étaient trop occupés à ramasser le pactole, il haussa les épaules et fit le poisson avec ses lèvres, produisant de beaux « blop » avant de reprendre une diction normale. « On va dire que oui. De toute façon, ce n’est pas comme si vous aviez le choix. ». Il s’étira de tout son long avant de tracer un cercle dans le sol qui prit l’apparence d’un trait de crayon. Il enleva le « couvercle » avant de saluer ses interlocuteurs en levant le poing en l’air. Il avança une jambe et se laissa tomber dans le néant.

Plus tard, invisible, il se baladait de continent en continent, « Toi… Non pas toi… Toi… Toi, mon toi. Oh oui, toi… » répétait-il, envoyant sur l’Île Maudite tous ceux qu’il ne sélectionnait pas verbalement. On ne peut pas tous avoir un comportement logique, après tout. Certains individus l’amusaient, souvent les plus sérieux en réalité. Il tournait autour, invisible. Il fallait qu’il pense à retirer les richesses qu’il avait octroyé à ces deux hommes plus tard. Après tout, il avait beau paraître généreux, ça ne servait pas sa cause de l’être. De même, il avait beau s’amuser dans son rôle de trublion, il ne devait pas oublier à quel point il était mauvais. D’ailleurs, le Monarque Démoniaque ne le priait pas assez à son goût. Le Dædalus non plus. « ET PAF ! Sur l’Île Maudite ! » fit-il en ricanant, une sueur étrange semblant s’étendre sur son corps alors que des dessins psychédéliques y apparaissaient de plus en plus. « Tu vaaas me quitter, je le saaiiss, tu vas t’en alleeerr je le saiiiiiis… » chantonna-t-il en envoyant les monteuses de Dragons sur l’Île Maudite. « Oh et toi petite chose ! Viens là ! De toute façon, je sais qu’il va déjà venir me faire la leçon. Autant le rendre un peu plus furieux. Ce sera drôle, des fois qu’il redevienne fou. – NIDALU ! Tu exagères ! Réduire l’un de mes symboles en miettes ! – Oh Ezechyel j’implore ta clémence !!! – J’espère bien, sinon je vais te réduire en cendres ! – Ha ha cause toujours tu m’intéresses, tête à claques. » Mima-t-il avec ses mains, de plus en plus frénétique. « Allez l’Humaine ! Allez le beau ! » fit-il en désignant un homme lézard. Il semblait qu’il ne contrôlait plus rien, tel un chef d’orchestre bien trop emporté par son œuvre. Bof, c’était juste pour excéder Devaraj un peu plus. Et s’ils mourraient tous ? Oh non… pas la mort… Et s’ils… s’ils sombraient dans la folie ? Ses yeux brillèrent dans le néant et son sourire étincela de nouveau, carnassier.

993 mots

Déroulement


Hello =D

SURPRISE !!  [Rp dirigé] - Le Voyage  1929536143  /sbaf
Bon, je vous invite à passer les deux prochaines semaines sur l'Île Maudite. Nidalu est un Dieu très peu logique (en même temps c'est le Dieu de la Folie) et a décidé que ce serait « amusant » de se mêler des affaires qui ne le regardent pas. Peu importe ce que vous faisiez, donc, vous vous retrouvez sur l'Île Maudite, le lendemain de Lux in Caelum. Les deux messages que vous ferez sur l'Île Maudite compteront pour ce rp ci. Vous devez en poster un dans la semaine du 9 au 15 et un autre dans la semaine du 16 au 21. Le 22 je reposterai ici pour reprendre le rp et débuter vraiment le voyage (donc je clôturerai d'une façon que vous verrai, la présence de votre personnage sur l'île maudite) ^^ Lisez bien ce que Devaraj a écrit. C'est le bazar sur l'Île Maudite. Pour les puissants, la magie divine est à l’œuvre et il se peut que Nidalu vous teste bien plus que les autres et vous joue des tours pas très sympathiques. Vous ne jouez pas le Dieu, vous ressentez simplement les effets de sa magie. Les Chamans n'aiment pas non plus les étrangers et là ils sont pas mal plongés dans la folie aussi donc, vraiment, gros bordel. Vous ne postez donc pas ici mais directement sur l'île maudite =) Pareil, les Chamans ne sont pas forcément un peuple très connu. Si votre personnage a une faible intelligence par exemple, il se peut qu'il n'en ait jamais entendu parler ^^

720 mots minimum par messages, à noter en bas. Lisez-vous les uns les autres. Lisez la description de l'endroit aussi (bon comme on va pas mal bouger je compte sur vous pour le faire ^^). Il se peut aussi qu'une majorité de ce rp dirigé ne se fasse pas à l'intérieur même de ce sujet. Je vais vous envoyer à droite et à gauche, parfois dans un rp événement, parfois on restera ici, ça va dépendre ^^ Faudra être mobile =D Donc c'est partie pour la grande aventure, on commence chez les Chamans, et c'est le bordel ! OUAIS  [Rp dirigé] - Le Voyage  598901 Ah oui et vous êtes tous ensemble sur l'île maudite. Plus tard, vous serez par équipe ; parfois je vous ferai rp en petits groupes aussi ^^

Si vous avez des questions, n'hésitez pas à les poser dans le sujet HRP du rp dirigé =)

Règles


J'en parlerai dans deux semaines.

Comptes


PNJ : I

Équipe A : Anîhl : 0 ; Anshû : 0 ; Anwen : 0 ; Etincelle : 0 ; Gabrielle : 0 ; Helly : 0 ; Isiode: 0 ; Lucius : 0 ; Nim : 0 ; Raeden : 0 ; Toble : 0 ; Vanille : 0 ; Vylker : 0 ; Zane : 0.

Équipe B : Aylivæ : 0 ; Atheria : 0 ; Azaar : 0 ; Callidora : 0 ; Edwina : 0 ; Eerah : 0 ; Elijah : 0 ; Ignis : 0 ; Laëth : 0 ; Mancinia : 0 ; Maximilien : 0 ; Mitsuko : 0 ; Nikolaz : 0 ; Rheyasaen : 0.

Gains


Les gains sont ceux des quêtes auxquels je rajouterai d'autres gains au fur et à mesure de votre progression. Il y aura des gains spécifiques pour les finalistes aussi. Enfin, tout plein de trucs. Vous verrez, vous en sortirez vainqueurs ! Je suis GÉNÉREUSE dans mes rps dirigés =D /sbaf

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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
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Sól
Lun 23 Juil 2018, 16:42


[Rp dirigé] - Le Voyage  M8b9

Elijah sentit sa tête lui tourner de plus belle. Il avait l'impression qu'un troupeau d'éléphants lui était passé sur le corps. Bien heureusement cette expérience ne lui était jamais arrivée mais il était persuadé que la sensation devait être proche de ce qu'il ressentait en cet instant. Comme si chaque parcelle de son corps avait été écrabouillée par plusieurs tonnes. La tête lourde, il ouvrit les yeux sur un ciel sombre. L'odeur salée de la mer vint lui chatouiller les narines et il sentait le sol tanguer étrangement : le décor lui apprit qu'il était sur un bateau. Une légère nausée lui serra les entrailles. Grognant, il se redressa en position assise et observa ce qui l'entourait avec un regard perdu. Il n'avait aucune idée de l'endroit où il se trouvait et les corps évanouis qui jonchaient le sol n'aidaient pas à le rassurer. Sa tête le fit grimacer, un bourdonnement aiguë résonnant à l'intérieur. Instinctivement, il porta sa main à l'arrière de son crâne, là où la douleur était la plus aiguë. Ses doigts revinrent couverts de sang. L'ange prit deux grandes inspirations pour ne pas perdre son calme avant d'essayer de se souvenir des derniers événements qui lui étaient arrivés. Les souvenirs lui revinrent en flash décousus - un homme nu qui tentait de le tuer, une femme dont il avait enserré le coup- et sa nausée s'intensifia. Ce n'était pas possible. Il avait dû faire un cauchemar, ou sa mémoire lui faisait défaut. Ses yeux se prospèrent sur la silhouette à ses côtés : il reconnut la jeune femme qu'il avait essayé de tuer.La gorge nouée et ke coeur affolé, il passa un doigt dans sa bouche. Il y trouva un morceau de chaire. Il eut à peine le temps de se retourner que son corps rejeta de lui même son dernier repas.

Pantelant, le jeune homme essuya ses lèvres d'un revers de la main. Tremblant, il s'aida du rebord du navire pour se mettre sur ses jambes et s'approcha de la demoiselle. Ses souvenirs étaient flous et pendant un instant il craignit d'avoir mené ses pulsions macabres. Non. Il était faible mais le garçon parvenait à entendre le souffle de la demoiselle. Soulagé, il essaya de la secouer doucement pour la réveiller. Cela n'eut aucun effet. Elijah soupira. Il se sentait déboussolé, chamboulé. Il n'avait aucune idée de ce qui lui était arrivé, comment il s'était retrouvé sur cette étrange montagne et comment il avait maintenant atterrit sur ce navire... Lentement, il se releva et s'approcha d'autres personnes, qu'il essaya également de réveiller mais sans plus de réussite qu'avec celle qu'il avait attaqué. Il n'y avait personne de conscient autour de lui, et une sensation de malaise s'insinua de nouveau en lui. Il essaya d'appeler quelqu'un. "Est ce que quelqu'un m'entend ?" Comme il s'y attendait, il ne reçut aucune réponse. Avec précaution, il s'approcha d'une large table où étaient déposées plusieurs boîtes en fer - une dizaine à première vue. Les lanternes posées là étaient la seule source de lumière du bateau et éclairaient le pont. Elijah lut les noms gravés sur les couvercles. Ses yeux s'aggrandirent lorsqu'il reconnut celui de l'Imperatrice Blanche. L'envie d'ouvrir le petit coffret destiné à la souveraine lui traversa l'esprit mais il se ravisa bien vite : ce navire sentait les ennuis à plein nez et il n'avait pas envie de s'attirer en plus les foudres d'une reine. Elijah continua son inspection jusqu'à tomber sur une boîte, gravée de son propre nom. Il resta un moment à l'observer d'un oeil mauvais, comme si elle contenait quelque chose de dangereux, un fléau quil ne faudrait surtout pas libérer. Méfiant, il s'empara néanmoins du coffret, tout de même curieux, et l'ouvrir avec une infinie prudence. Un parchemin reposait à l'intérieur. Il l'attrapa et le déplia avant de lire ce qui y était inscrit. "Les fragments de ta mémoire que tu cherches désespérément sont à porté de mains. Poursuis ta quête en participant à ce concours et des personnes à même de t'aider te seront livrées." Le coeur d'Elijah se serra. Comme s'il espérait trouver là la personne qui avait installé ces boîtes, il reporta une nouvelle fois son attention sur les alentours, cherchant quelqu'un de suspicieux. Qui pouvait savoir pour sa mémoire ? Il n'en faisait pas un secret mais n'ebruitait pas pour autant ce fait. Que voulait on dire par "à même de l'aider" ? Troublé, l'ange attrapa le second parchemin contenu dans la boîte. Le numéro onze y était inscrit. A quoi cela correspondait? Intrigué, il fit le tour de la table et s'approcha d'une cale, dont les grilles étaient ouvertes. Le papier mentionnait un concours. Cela voulait dire qu'il était en compétition avec le reste de ces personnes. Cela lui fit une drôle d'impression, mais il ne s'attarda pas sur la question et descendit les marches. Dessous, des silhouettes bien éveillées cette fois,  lui firent face. "Quel numéro es-tu ?" Demanda un homme. Elijah lui montra son parchemin tout en énonçant à voix haute son numéro. "C'est moi." Dans le fond, une jeune femme s'était levée.

909 mots
Résumé:
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Mar 24 Juil 2018, 23:34


[Rp dirigé] - Le Voyage  Dcwe

La contamination qui l’opprimait, à bien des égards, aurait très bien pu concerner les êtres maléfiques seulement, ou bien ne toucher qu’une infime partie de la population. Peut-être de manière aléatoire. Mais au vu de ce qui se déroulait sur l’immensité de l’île, tout le monde sans exception était sujet à ces dérives illusoires. Vanille y comprise. Alors qu’il rencontrait quelques difficultés avec l’émergence de sa vraie nature, la Sirène semblait être marquée d’une nouvelle lubie en souhaitant lui arracher ce qui ressemblait à ses orbites. À demi inconscient à cause de la transformation qui s’était opérée, le Diable se laissa presque consumer par elle. Peut-être aurait-il réagi autrement en temps normal, mais quelque chose lui imposait une conduite passive, comme s’il était en réalité une simple marionnette au service d’une entité imperceptible. Quoi qu’il en soit, seules quelques plaies furent à déplorer, mais rien qu’il ne puisse supporter. Son énergie vitale avait elle aussi été pompé, heureusement en petites quantités. En revanche, la glaçante femme elle, perdit pied avant lui. Tandis qu’il maintenait férocement cette parcelle de lucidité au fond de lui, Zane se hâta de piquer vers le sol à son tour, ses longues ailes rachitiques battant brusquement la surface d’une furieuse rafale pour freiner sa chute éloigner les parasites qui l’encerclaient. Pour combien de temps ? « Vous n’avez rien d’une princesse en détresse et je n’ai rien d’un héros. Mais pour cette fois, je ferais exception. » Il se plaça en obstacle afin de jouer les grands protecteurs, alors qu’il se rendit compte de la présence d’Edwina et de Devaraj à proximité. Il s’apprêta à les saluer quand soudain…

Happé par une poussée colossale, le Malfaisant fut douloureusement écarté du reste du groupe. Esseulée et projetée contre l’anfractuosité de la montagne, la bête déploya instinctivement la puissance de ses jambes pour se propulser en hauteur et ainsi contourner une énième tentative d’homicide. L’apparence et l’aura de son agresseur ne faisaient plus aucun doute quant à son identité. « Un Monarque Démoniaque du passé. Comme c’est amusant. Je n’aime pas trop être dérangé quand je suis en présence de jeunes femmes, tu sais. » Les deux hommes se fixèrent longuement du regard, l’actuel maître se trouvant dans les airs tandis que l’ancien locataire des Enfers demeurait sur terre. En outre, une parfaite métaphore qui rappelait leurs positions respectives. « J’apprécie ton silence. » Sans fioritures aucunes, les deux guerriers fondèrent l’un sur l’autre en s’échangeant de puissants coups. Que ce soit par le biais de leurs bras musculeux, de leurs jambes affermies ou de leurs poings acérés, l’impact résonnait avec pertinence au travers du relief grâce à l’écho des massifs. Toutefois, il n’était pas rare de voir l’un des deux se faire amèrement éconduire jusqu’au fin fond de l’esplanade. En dépit de sa supériorité évidente due à son état émotif, son adversaire soumettait une résistance plutôt correcte, si bien qu’il cracha quelquefois des gerbes de sang causés par le surmenage. Malgré tout, c’est en décidant d’en finir une fois pour toutes que le Diable se servit de son propre pouvoir des illusions pour duper l’ennemi ; s’infiltrer derrière lui en l’entravant de ses gros membres pour enfin lui briser la nuque. Une conclusion qui avait eu le mérite de le surmener, mettant fin à sa métamorphose prématurée.

Mais tandis qu’il s’apprêtait à rejoindre les autres, une secousse sismique le stoppa net dans son élan. En levant les yeux vers le ciel, un nombre incommensurable de corbeaux débarquait du tréfonds de l’univers pour venir s’amasser sur l’île. La fin du monde n’avait jamais été aussi proche. Du moins, ce fut le cas jusqu’au moment où une lumière diffuse l’aveugla subitement. Quand il rouvrit de nouveau les yeux, il se trouva sur un bateau. Un rêve ? Non. Une réinterprétation des règles. L’aventure venait probablement tout juste de commencer. Quoi qu’il en soit, l’absence de lamentations avoisinantes le poussait à croire qu’il était le premier arrivé. Ou pas. Dans tous les cas, il parcourra le navire à la recherche d’indices, scrutant la mer pour essayer de dénicher le moindre signe susceptible de lui révéler la nature du trajet. Rien qui ne puisse lui permettre une réponse flagrante tant le voile était sciemment assombri. À l’intérieur de la cabine, il trouva néanmoins une carte ainsi qu’une boîte en acier destiné à tous les voyageurs. Pour y voir plus clair, il la prit entre ses mains afin de la décrypter. Deux croix. Deux destinations. Un seul choix. Au cœur du coffret sommeillait un parchemin qu’il allongea ainsi qu’un numéro. « Toi seul en décrochant la victoire pourras ainsi régler tes comptes avec celui qui te hante. Si tu parviens à remplir ton rôle, tu atteindras la finalité souhaitée. Mais pour ça, vous devrez tous réussir. Ensemble ou rien. » Plissant les yeux, il dissimula le message à l’intérieur de sa veste.

Puis il se dirigea directement vers les cales, où il découvrit ce qui ressemblait à des immigrés infiltrés. Sans se retourner, il soupira. « C’est donc toi que je vais devoir me coltiner ? Inutile de te demander si tu sais quelque chose de tout ce merdier, je connais la réponse. » « C'est qu'il est perspicace en plus d'être beau gosse. Au moins on est tous les deux des Démons, ça me rassure. »  Puis il tourna ses talons pour faire face à une femme bronzée, assez jolie. Une Démone. « J’espère que l’intérieur est aussi fonctionnel que l’extérieur. Cassons-nous d’ici. » « Et eux, qu'est-ce qu'on en fait ? » « Rien. Leurs propriétaires vont se ramener. » Il remonta sur le pont avec sa nouvelle complice et se dirigea avec conviction vers le poste de pilotage. « Que les choses soient claires pour tout le monde. Je demanderais l’avis de personne au sujet de cette étape, car j’estime que ça ne profiterait à aucun de nous. Pour cette raison, nous irons là. » De son index, il pointa la croix qui avait été effacée. Qu’il s’agisse d’un piège ou non, le risque devait être entrainé. Il confia la carte à la jeune femme et prit la barre du gouvernail en main, déterminé à les mener au bout du chemin, tous intacts. Ou presque. « Tiens, passe-moi une bouteille ! » « Il pourrait dire s’il te plait au moins. Tiens. » Elle trifouilla dans son sac et lui passa la boisson qu'il s'empressa de porter à ses lèvres après avoir ôté le bouchon. Mieux valait être ivre que sobre pour arriver à bon port.


1098 mots

Résumé:


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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4759
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 25 Juil 2018, 03:19



Alors qu'il ouvrait les yeux, l'Humain posa son avant bras sur son visage avant de pousser un râle. Ce réveil... Il avait une impression de Déjà-vu. Il avait ressenti à peu de chose près la même sensation le jour où il s'était éveillé dans la pyramide. Ça n'avait absolument rien d'identique, il s'en rendait compte. Mais tout de même. Il eu les mêmes réflexes que ce jour-là d'ailleurs. Où était-il hier ? L'image d'une plage lui revint en mémoire, suivit d'un rire. « Sérieux, tu parles d'un rêve... ». Pourtant un bruit attira son attention. Un bruit qu'il ne devrait pas entendre à Qaixopia mais qui semblait bien plus logique au bord d'une plage. Il se dégageait alors la vue et se relevait rapidement. Trop rapidement même puisque le rouquin fut pris d'un vertige et il manqua s'écrouler au sol parquet du navire s'il ne s'était pas rattrapé de justesse au garde-fou. Les embruns marins lui fouettait le visage encore marqué par la surprise. Ou était-il à présent ? « C'est pas vrai... ». Il tourna un regard à gauche, puis un autre à droite. Aucune trace de terre à l'horizon. Juste la mer qui les encerclait, menaçante et secrète.

Maximilien s'éloigna du garde-corps, en douceur cette fois-ci, pour mieux apprécier la situation. A première vue il n'y avait personne. Une main anxieuse vint se glisser entre ses boucles alors qu'il cherchait à comprendre où en était le rêve et où débutait la réalité. Il obtint réponse à sa question alors que son talon butta sur un objet qui se trouvait à quelques centimètre du lieu où il s'était réveillé. Un tomahawk. Il s'en saisit lentement, comme s'il craignait que l'arme ne s'estompe à son toucher. « Ile Maudite, hein... » murmura-t-il en posant ses prunelles émeraudes dessus avant de l'envoyer d'un geste franc et sec par le fond. Il se rassit quelques secondes le temps de se souvenir et chercher à comprendre comment il avait bien pu atterrir ici. Que c'était-il passé déjà ? Il y avait l'ailé, bien trop agressif à son goût. La jolie brune qui lui avait montré son soutient. La blonde, fière et forte mais bien inconsciente. Le Hibou qui semblait cacher quelqu'un, ou quelque chose, en son sein de bien plus grand qu'il ne l'aurait cru. Et puis, ça. Un sentiment oppressant, terrifiant, lancinant. La Fin ? Un juron lui avait échappé, suivi d'un rire nerveux alors qu'il se sentait flancher. La cruauté des dieux était-elle donc sans limite ? Puis, le noir. Enfin, le réveil, au milieu de l'océan.

L'Humain lâcha un nouveau juron en se relevant. Il ne pouvait pas être seul ici. Il ne le devait pas. Il allait crever sinon, c'était certain. Une finalité qui ne l'enchantait que peu, mais qu'il ne pouvait dénigrer car il était le plus probable des dénouements en l'état actuel des choses. Un sifflement agacé perça à travers sa mâchoire fermée alors qu'il avançait sur le pont supérieur du navire, rapidement remplacé par un silence surpris quand il vit un corps affalé au sol. Il se précipitait dans sa direction et posa un genoux à ses côtés afin de connaître l'état de la personne encore inconsciente. Elle semblait être en vie, s'était le principal. Cet étrange sentiment de soulagement vis à vis du bien être de cet être de Kan'Ghar le laissa perplexe un instant. Il devait réellement être dans une situation absolument regrettable pour en venir à souhaiter que la première personne qu'il rencontre, en toute ignorance de son identité, soit encore béni d'Edel. Préférant oublier rapidement cette sensation, il s'éloigna de ladite personne pour se diriger vers des lanternes qui brillaient à quelques mètres de là tout en continuant son inspection en jetant des regards sur les corps inanimés à proximité desquels il passait.

Il observait quelques instants la table devant laquelle il arrivait. Il n'y avait-là que des boites de métal et l'une d'elle était ouverte. Le rouquin se dirigea vers cette dernière, mais évidemment il n'y trouva rien. Il continua son inspection et décrypta des noms sur ces coffrets. La surprise prit place sur son visage en lisant celui qui était sur bien des lèvres et des gazettes en ce moment. Mais ce n'était pas sur celui-ci qu'il s'attardait le plus. « Matasif ?! », lâcha-t-il dans un souffle en lisant le nom de l'Imprévisible. Qu'est-ce que tout cela pouvait bien dire ? Puis il trouva également le sien. Maximilien Eraël. L'Humain caressait le fer forgé du bout des doigts, imaginant ce qui pouvait bien se cacher dans le contenant avant de l'ouvrir et de n'y découvrir qu'un parchemin qu'il déroula dans un soupir, laissant découvrir un court message. « Les êtres abandonnés peuvent être retrouvés et le passé peut être pardonnée. Mais le chemin devra être poursuivi avec les alliés qui te sont offerts. ». Maximilien froissa le message entre ses mains et le jeta avec haine par dessus bord avant de pousser un soupir. Les mots étaient cruels... Mais pourtant juste. Il ne se passait pas un matin sans qu'il ne crache sur le lâche qu'il avait été ce jour-là. Il ne le serait plus. Un autre mot avait cependant attiré son attention. Les alliés ? Il tourna son regard en direction des autres personnes encore endormis et une pensée soudaine l'envahit. Ce peut-il que Matasif se trouve parmi ces personnes ?

En même temps que le rouquin attrapait, songeur, le deuxième morceau de manuscrit, il entendait pour la première fois des voix. Enfin ! Il se précipitait alors dans leur direction espérant trouver le capitaine du vaisseau, et des réponses par la même occasion. Pourtant ce ne fut un Ange qu'il découvrit, et qui ne semblait malheureusement pas être capitaine. Il n'en avait pas l'habit. Il s'en détourna rapidement, notamment en découvrant ce que contenait la cale du navire. Une dizaine de personne était parquée-là comme des bêtes. « Hé toi ! Tu sais c'qu'on fait là ? », finit-il par dire à l'Ange à ses côtés en jetant un œil à ce dernier. Puis il enchaîna en direction de ces nouveaux inconnus, « Pourquoi vous restez ici au lieu de sortir ? » - « On nous a tous attribué un numéro et l'on nous a demandé d'attendre celui, ou celle, qui aurait le même ici. L'endroit qui est, vous conviendrez, celui où nous sommes le plus en sécurité. ». Cette femme n'avait pas tout à fait tord et il devait bien admettre qu'il aurait rapidement été agacé à jouer à cache-cache avec son binôme si il s'était fait la malle et se promener comme si de rien n'était sur le navire. « Quel est le tiens ? », ajouta-t-elle. Excellente question ! Il n'avait pas pris le temps de regarder le papier qu'il avait rapidement fourré dans sa poche en descendant dans la cale. Était-ce un 6 ? Ou peut-être un 9 ? Il devait choisir, il ne pouvait pas attendre que le second numéro n'arrive. Il ignorait même quand celui-ci allait se réveiller. « Le six » - « Je suis là ! », répondis une voix sur le côté en levant la main. Maximilien lui tendit la main, mais il voyait que quelque chose n'allait pas quand elle se mordit la lèvre. « J'ai... Besoin d'aide. », fit-elle presque gênée. En suivant le mouvement de ses yeux Maximilien comprit quel était le problème et lui répondit avec un sourire, « Bien sûr. ». Les jambes sur un bras, son dos sur l'autre, il laissait l'Humaine s'agripper à son coup alors qu'il se relevait, étonné du poids plume de la demoiselle. Après un dernier regard au groupe, le rouquin s'adressait une nouvelle fois à l'Ange et sa compagne qu'il devinait maintenant anciennement appartenir à ce même groupe. « Inutile de rester ici. Il faut chercher où l'on veut nous mener. ».

Mots | 1375
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Jeu 26 Juil 2018, 19:30


[Rp dirigé] - Le Voyage  M8b9

Les choses allaient mal. Vraiment. Déjà, son poignet était en train de commencer à protester de devoir tirer ainsi le corps inerte de la femme alors que cela ne faisait même pas cents mètres qu'il avait parcouru. Et puis, tous ses corbeaux qui étaient en train de s'accumuler tout autour d'eux. Peu à peu, ils se posaient dans les arbres, jusqu'au point de faire ployer les branches de ses derniers, jusqu'à se piétiner, se marcher dessus, jusqu'à se poser au sol et les frapper de leurs ailes au moindre mouvement. C'était réellement flippant, et cela ne présageait absolument rien de beau ni de bon. En fait, à cet instant, si Ignis l'avait pu, il se serait barrer à toute vitesse. Malheureusement, où que se portait son regard, il ne tombait que sur le ramage ébène aux reflets métalliques des volatiles. Il avait l'impression d’étouffer sous leur nombre, d'inspirer des plumes à chaque respiration. Et ce n'était que le début. Les plantes se mirent à flétrir, tandis que le Déchu put observer avec horreur les rivages de l'île se couvrir de poissons morts aux yeux révulsés et à la peau doré du ventre pointant vers le ciel. Des éclairs verts au cœur d'un tourbillon de nuages noirs avaient pourfendu le ciel. La peur et la désolation étaient à leur paroxysme avec le Volcan qui se mettait à son tour à émettre de la fumée.

Le Déchu ne savait pas exactement ce qui était en train de se passer à l'endroit de l'impact des éclairs, mais d'un autre côté, il préférait être où il était, s'imaginant sans mal que là-bas, à l'épicentre de toute l'action, les choses ne pouvaient être que pire. Le reste fut un peu confus. Les volatiles s'envolèrent tous en même temps, un bruit strident retentit, la nuit tomba brusquement sur l'île et lorsqu'on y vit plus clair, les animaux et les plantes qui avaient succombé plus tôt étaient tous en train de revenir à la vie. Et dans la foulée, comme pour ne pas laisser le temps de respirer et de penser à tout ce qui venait d'arriver, voilà qu'il se réveillait, probablement après avoir été téléporté, sur le pont d'un bateau en pleine mer. C'était la sensation d'une présence à ses côtés, en train de l'observer, qui l'avait ramené à l'état conscient. A présent, le Colérique regarda bêtement ses mains. Il tenait toujours fermement sa fourche, il n'y avait pas de soucis là dessus. Par contre, la main qui enserrait le poignet de Gabrielle était à présent vide. La jeune femme avait disparu. Etait-elle restée sur l'ile ? Avait-elle était envoyé autre part ? Il n'en savait rien. Mais il espérait juste qu'on ne l'accuserait pas de l'avoir abandonné.

Autour de lui, d'autres personnes visiblement en train de dormir. Pourtant, le navire n'était pas tout à fait en sommeil le bruit touffu de conversation semblant venir de la cale. Ignis allait directement s'y rendre – toujours avec sa fourche – quand son regard fut attiré par une table sur laquelle était posée des boîtes dont au moins deux d'entre elles étaient ouvertes. Il tenta d'en ouvrir un autre, vainement, avant de remarquer qu'elles portaient tous un nom. Il grogna violemment quant il repéra le sien. Le vrai, pas le patronyme qu'il utilisa habituellement. Il abattit son poing dessus, mais évidemment, il n'obtint comme seul résultat de se faire mal plus qu'autre chose. L'envie lui prit de la jeter par dessus bord sans même regarder ce qu'il y avait dedans. Mais la curiosité finit quand même par l'emporter. Il l'ouvrit donc  …. et envoya valdinguer le tout à travers le navire dans la seconde qui suivit. Comment osaient-ils, quel qu'ils soient, jouer ainsi avec lui, ses sentiments et ses espoirs ? Il n'avait jamais demandé à participer à tout ceci ! Le grand brûlé se dirigea vers les voix. Peut être qu'eux savaient ce qu'était toute cette mascarade et qui en était les instigateurs.


B*rdel, vous en savez rien !

Alors qu'il descendait dans la cale, il venait d'entendre les dernières paroles d'un mec blond en train de porter une femme dans les bras. Toute cette histoire puait de plus en plus. Il avait la désagréable impression que cela commençait à ressembler un peu trop à ce genre de jeux qu'aimaient organiser les puissants dont il avait entendu parlé une ou deux fois. Il s'était toujours félicité de ne pas en avoir fait parti. Il semblait que ce temps était à présent révolu. Jetant un coup d'oeil par dessus l'épaule des personnes dans l'escalier, bloquant toujours le passage, le Déchu regarda le monde en bas. Ce rappelant le numéro dans la boîte, il cria.

Le numéro un, ramène ton cul !

Sans attendre de réponse, il fit demi-tour pour regagner le pont. Il se mit à chercher la cabine du capitaine. Généralement, c'était le meilleur endroit. Peut être qu'il pouvait se l'approprier si personne n'y avait pensé avant lui. Le parchemin avait beau dire qu'il fallait travailler en équipe pour faire gagner cette dernière, il s'en foutait un peu pour le moment, encore sous le choc du fait de savoir que quelqu'un savait ce qu'il souhaitait. Punaisé sur l'une des parois de la cabine, une carte. Elle n'était pas très compliquée à comprendre mais quelque chose gênait le Déchu, comme s'il manquait quelque chose, une information. Il n'avait jamais été très doué avec tout ça. Soupirant, il l'arracha de là avant de regagner l'extérieur.

J'ai trouvé ça chez le Capt'aine ! Quelqu'un sait lire ce machin là ?

Il secouait la carte chiffonnée à bout de bras pour attirer l'attention des autres dessus. Une femme cornu s'approcha de lui.

Au fait, mon mignon, mon cul, il mérite un peu plus de respect !

1 040 mots (je me suis un peu lâchée xD)

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sac:
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Jeu 26 Juil 2018, 22:31







Sans que la jeune femme ne fasse appel à sa magie, le décor oscilla étrangement. Il lui semblait que les visages face à elle perdaient leurs couleurs et que le sol tanguait sous ses pas. C’était à n’y rien comprendre. Immobile, elle vacilla à son tour, faisant disparaître son arme. « Que... » Sa question resta en suspens dans les airs, son corps précipité en un tout autre lieu. Légèrement surprise de ce nouveau tableau, le parfum du sel la renseigna sur le champ. Quelques instants passèrent ; elle ne fit pas le moindre mouvement, le temps de s’accoutumer au roulis du bateau. Baisser les yeux vers ses mains l’informa que son apparence n’avait pas changé non plus. Il ne s’agissait pas de l’un des nombreux cauchemars qui l’assaillaient lorsqu’elle se reposait dans sa cabine, le jour venu. Qui se jouait d’elle de la sorte ? De mauvaise humeur, elle songea à ses récents égarements sur les flancs du volcan. Son regard se promena sur les individus présents ; aucune trace de Lucius. Une pointe de déception affleura au creux de sa gorge. Sitôt qu’elle avait aperçu l’obscurité dansante de sa chevelure, l’illusion avait volé en éclats. Il faudrait y trouver un remède, à l’avenir. Une silhouette familière se dégagea néanmoins du groupe, et elle la salua d’un signe de tête, n’ayant pas la moindre envie de parler à quiconque. Repérant le manège des autres, elle ne tarda pas à rejoindre les boîtes, en quête de celle qui portait son nom.

Le coffret lui révéla un message singulier. De toute évidence, le responsable de toute cette affaire en savait un rayon sur ses désirs les plus secrets. Aucun membre de son entourage ne la connaissait suffisamment pour les deviner. La Vampire mettait un point d’honneur à ne jamais dévoiler ses véritables envies, et elle se glissait à merveille dans le mensonge. Si l’on exceptait ses frasques de la journée. D’un geste serein, elle déchira le papier et jeta les morceaux à la mer. Méfiante, elle se dirigea tout de même vers la cale. Une jeune femme à l’allure langoureuse portait le chiffre en question. Soupçonneuse, elle lui fit signe et s’efforça de se montrer polie. « Bien. Je m’appelle Callidora. Tu as un prénom ou tu préfères rester Numéro Huit ? Je ne sais pas si tu comptes attendre plantée là, mais je n’aime pas les endroits confinés. » La créature à ses côtés la regarda d’un air ébahi. Une lueur de rage illuminait ses prunelles. Sans attendre une réponse, la brune se détourna pour rallier la sortie. Sur ses talons, son interlocutrice la dévisageait de haut en bas, grommelant des paroles incompréhensibles. Face aux marches, elle se figea brusquement. La colère qui durcissait ses traits se mua en crainte. « Et moi je n’aime pas les escaliers. » Chaque syllabe était soigneusement détachée, comme si la seule vue du bois suffisait à l’oppresser. Il fallait qu’elle traîne une incapable. Agacée, la Vampire retourna sur le pont et s’empara d’une corde. Le lien fut lancé à travers l’ouverture. « Grimpe. Et dépêche-toi. » Heureuse d’échapper à sa phobie, sa nouvelle camarade s’empressa de se saisir de son échappatoire. Malhabile et tremblante de la proximité des marches, l’ascension ne se fit pas sans heurts.

De retour sur le pont, Callidora repéra un homme qui avait visiblement souffert d’un incendie brandir une carte. Intriguée par les informations que révélait probablement le dessin, elle s’approcha. La configuration des lieux lui rappelait de vagues souvenirs. Un large sourire fleurit sur ses lèvres, et elle leva la tête vers le ciel. Sa bonne humeur s’évanouit instantanément. La position des astres suffisait souvent à diriger un navire. Néanmoins, ses veines se colorèrent d’une tristesse abyssale. La lueur des étoiles se reflétait dans son regard attristé. Sans comprendre, elle éprouvait l’envie soudaine de laisser les autres se débrouiller et de s’isoler au plus vite. Un soupir amer s’échappa de ses lèvres. « Je ne suis pas certaine de la lecture de cette carte, et je ne voudrais pas raconter de bêtises. Je vais prendre la barre, d’ici à ce qu’elle soit déchiffrée. J’ai quelques notions de navigation. » Sans remarquer son brusque changement d’attitude, sa nouvelle acolyte la suivit sans hésiter. Sa démarche séductrice les ralentissait considérablement. Patiente, la Vampire s’empara d’une poignée en silence, répondant à demi-mot aux demandes de l’Eversha. « Tu ne me plais pas franchement, et je ne veux pas traîner des siècles ici, alors autant qu’on commence cette leçon. » N’ayant pas la moindre idée du contenu de cette fameuse leçon, la buveuse de sang se concentra sur la sensation du bois sous ses doigts. Sa chair rencontra quelques échardes. Sous sa véritable identité, naviguer lui semblait une hérésie. Le clapotis agité qui fendait la coque éveillait en elle une certaine nostalgie. Cela faisait longtemps que sa peur des fonds marins s’était envolée. Cependant, la sensation de suffoquer la reprenait chaque fois qu’elle montait sur un navire. Chagrinée, elle tourna la tête vers la voûte céleste. N’aurait-elle pas mieux fait de s’abandonner aux flots, ce jour-là ?

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Ven 27 Juil 2018, 01:03


[Rp dirigé] - Le Voyage  M8b9
Une tristesse vaste l'oppressait. La noirceur qui s'alluma, les corbeaux qui croassèrent, l'atmosphère qui gronda ; tout tombait sur elle comme une eau noire et visqueuse, chargée d'un poison qui, goûtant sa peau, distillait dans ses veines un désespoir qui rampait jusqu'à son cœur et dévorait ses ventricules. Elle pleurait, gémissait, criait, suppliait la Mort, s'effrayait à chaque fois qu'elle croyait la voir s'approcher. Tout était noir.
Et puis, une odeur qu'elle ne connaissait pas. Entêtante, pétillante. Elle était allongée en chien de fusil, ses genoux recroquevillés contre elle, la respiration haletante. Son rêve - cauchemar - la laissait pantelante. Elle avait la bouche pâteuse. Avec difficulté, elle ouvrit les yeux. Les rayons argentés de la lune caressaient le parquet. Le parquet...? Et ces sons-là ? Ces grincements, ces couinements, ce chuchotement clapoté ? Et ces voix, un peu plus loin, qu'elle ne connaissait pas ? Elle se redressa et se trouva ahurie. Ce n'était pas un parquet. C'était le pont d'un navire. Elle était sur un bateau... Que fichait-elle sur un bateau ? Elle n'avait pas besoin d'aller sur un bateau pour... Laëth remarqua qu'elle n'était pas seule. D'autres silhouettes étaient allongées, sous la voûte céleste. Et il y en avait qui se tenaient debout. Encore secouée par son sombre songe, elle ne leur prêta guère plus attention. Elle avait l'impression de flotter, de ne pas tout à fait appartenir à cette réalité. Une lumière chaleureuse attira son regard. Assise sur les fesses, elle poussa sur ses mains pour se lever - elle eut besoin de rester immobile quelques instants, pour retrouver son équilibre, accrochée au bastingage -, et se dirigea vers celle-ci. Les lanternes, posées sur une table, éclairaient le dessus de plusieurs petits coffrets de métal. Entre certains, il y avait des espaces vides : des boîtes avaient déjà dû être prises. D'autres étaient restées, ouvertes, mais l'Ange n'osa pas se risquer à en inspecter le contenu. Elle remarqua, sur le couvercle de l'une d'elles, son nom. Mécaniquement, elle tendit la main pour s'en saisir. Elle l'ouvrit, et retira le petit morceau de papier. Un concours ? Elle fronça les sourcils. Elle voulait simplement aller aux Jardins, elle - surtout maintenant qu'elle réalisait que ce qu'elle avait cru être ce lieu qu'elle convoitait n'était en fait que le décor macabre d'un rêve. Le reste du mot la fit frissonner. Il donnait l'impression étrange - et dérangeante - d'avoir été écrit par quelqu'un qui la connaissait excessivement bien. « Ton voyage ne doit pas s'accomplir en solitaire ; sur terre comme sur mer, tu devras aider ceux qui t'entourent. Alors, les Jardins angéliques t'ouvriront leur cœur, et ton frère t'y rejoindra les bras ouverts. » Comment pouvait-on savoir...?

Elle allait reposer le tout, tremblante d'émotion, lorsqu'elle vit qu'un autre parchemin patientait au fond de la boîte. Elle le prit. Numéro neuf. Numéro neuf ? Cette maigre indication la détourna du contenu intrigant du premier papier. Elle tourna la tête de tous côtés, et vit alors une femme revenir de la cale, accompagnée d'une autre. Elle dégageait une aura singulière, qui l'engagea à se diriger vers elle pour lui poser ses questions. Néanmoins, la brune ne prêta pas attention à la petite Ange, et Laëth, ayant aperçu ce qui se cachait dans le ventre du navire, se planta en haut des escaliers et observa, bouche-bée. Une voix impatiente s'éleva : « Alors, ton numéro ? » - « Euh... l-le neuf. » - « C'est moi. » répondit une autre voix. Une silhouette s'avança dans la lumière diffuse des astres. Une ultime lanterne fixée à l'entrée de la cale éclairait ses traits. Son port altier était souligné par un regard dédaigneux. « Une Ange. » Elle renifla avec ce qui sembla être, à Laëth, du mépris. La jeune femme pinça les lèvres. C'est quoi son problème, à celle-là ? « T'es quoi, toi ? » répliqua-t-elle. « Une Humaine. » Laëth la regarda avec des yeux ronds. Une Humaine... Elle n'en avait jamais vu. La jeune femme se para d'un exotisme dans lequel elle ne se reconnaîtrait sûrement pas. Comme l'ailée ne bougeait pas, elle s'impatienta : « Je peux monter, ou tu comptes faire le pied de grue ici toute la nuit ? » Tout à son étonnement, elle en oublia de s'offusquer du ton qu'employait la jolie humaine. Elle se poussa sans faire de commentaire. « Il paraît que l'on va devoir faire équipe. Quel est ton nom ? » demanda-t-elle sans se retourner. « Laëth. Et toi ? » - « Alis. » - « Hum, d'accord. Ravie. » Laëth la jaugea en silence, tandis que sa nouvelle compagne paraissait la défier de continuer. « Et tu sais pourquoi on est là ? » Les traits de l'Humaine se détendirent dans une expression défaite - quoi que toujours un tantinet agacée. Elle soupira. « Non, je n'en ai aucune idée. Et eux non plus, visiblement... » Elle posa ses yeux sur le groupe de personnes qui discutaient autour d'une carte. Laëth suivit son regard. Et malgré elle, un cri lui échappa. C'était lui. L'Ange détraqué. Le monstre de son cauchemar. Sans même songer à tirer une arme de sa ceinture, elle attrapa la première chose qui lui tomba sous la main - une bouteille d'alcool poussiéreuse, laissée sur un tonneau - et la brandit, prête à se défendre. L'Humaine la détailla, interloquée, en se demandant sur quelle espèce d'idiote elle avait bien pu tomber.

924 mots

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Ven 27 Juil 2018, 16:41


[Rp dirigé] - Le Voyage  Dcwe

Dans sa quête sanglante, l’eversha muée en faucon, avait freiné sa course face au ciel qui s’était soudainement assombri. L’intensité des vents ascendants, avait suffi à la faire atterrir lourdement sur le sol, avant qu’elle ne reprenne une apparence humaine. À présent loin du totem qui lui avait insufflé des envies de carnages, Helly ne s’expliquait plus l’incohérence de son raisonnement. C’était suffisamment puissant pour ébranler sa foi et lui faire abandonner ses convictions profondes, lui faisant à présent redouter le pire; la jeune femme n’était pas assez forte pour lutter contre les puissances qui régnaient sur l’île des chamans. Elle n’était que peu de chose pour ne serait-ce qu’espérer échapper au joug implacable des dieux qui déversaient leur colère dans une succession de fléaux toujours plus violents. Qu’avaient pu faire les chamans pour mériter pareil châtiment?
À cela, la jeune femme n’avait pas de réponse et il aurait été bien aventureux de formuler une hypothèse.

Autour d’elle, une noirceur bien plus sombre que la nuit s’était étendue à perte de vue, dans un bruissement d’ailes tristement familier qui avait fait perler toute la surface de sa peau dans un lancinant frisson. L’île Maudite n’avait jamais aussi bien porté son nom.
Les bras ouverts face à la vague sombre qui la menaçait, Helly se tenait droite les yeux fermés. La marée noire avala son corps dans le chuintement des ailes et les cris sinistres des corbeaux, froissant dans une nuée de plumes ses pensées en les emportant bien loin du chaos.

Elle se réveilla tout aussi groggy et confuse que sur l’île. Le bruit de la mer berçait à présent son esprit dans une certaine quiétude, lui laissant à penser qu’elle voguait vers l’au-delà. Les embruns marins avaient asséché sa gorge, la forçant à tirer sur ses bras pour s’arracher aux planches qui recouvraient le sol. Au-dessus d’elle, le cliquetis des grelins et le bruissement des voiles, jouaient une complainte qu’elle n’avait pas entendue depuis bien longtemps.
La jeune femme se redressa difficilement sans comprendre comment elle avait atterri sur un bateau. Elle tangua dangereusement dans un fragile équilibre, avant de s’écraser contre le bastingage dans un soupir d’agacement.
Les yeux plissés, elle se retourna vers le pont et scruta d’un regard suspicieux les alentours, n’y trouvant personne. Elle erra un moment sur le pont, avant de descendre quelques marches vers une large cabine dans laquelle des coffrets avaient été disposés. Elle s’étonna d’y voir le nom de Toble gravé sur l’un d’eux et encore plus d’y trouver le sien. D’une main à peine assurée, elle en libéra le contenu, saisissant du bout des doigts le parchemin qui lui était destiné. Ses yeux s’agitèrent à la lecture de cette lettre bien mystérieuse qui lui promettait de retrouver la paix, avant de se fermer dans une profonde réflexion intérieure. Trop de questions agitaient son esprit. Cela semblait trop beau pour être vrai, mais puisqu’elle était piégée sur le bateau sans aucune échappatoire possible, elle ne pouvait que se résigner à accepter les règles. Sans grande détermination, elle se dirigea vers la cale pour y trouver son binôme.

L’arrogant sourire de la silhouette qui se détacha de l’obscurité du mur à l’appel de son numéro, lui fit pencher la tête sur le côté. Si à première vue une certaine appréhension entourait l’aura de ce partenaire d’infortune, c’était bien son charmant minois et ses deux canines qui avaient attiré au premier abord son regard.
Le jeune homme n’avait rien perdu de ce détail, allongeant son sourire dans une auto-suffisance qu’il s’empressa de marquer d’une remarque cynique.

_ Moi aussi, je te trouve à mon gout.

Les lèvres d’Helly se tordirent dans une moue amère; un vampire, comme Kinji. Face au triste constat qu’elle devrait faire avec ce nouvel éclat des caprices du destin, elle balaya d’un haussement des épaules cette présentation, avant de prendre la direction du pont supérieur.

_ Hey là, l'interpella le vampire dans un soupir d’agacement. Moi non plus je ne suis pas ravi d’être ici… Et je ne t’ai encore rien fait à ce que je sache, alors pas la peine de jouer la blasée, c’est vexant.
_ Je ne suis pas… blasée… précisa-t-elle en révisant sa posture. Tu ne m’as rien fait c’est vrai et on ne se connaît pas, mais je connais les vampires… Je te conseille de ne pas te faire des idées concernant tes… repas.
_ Pour ça, ça devrait aller, trancha-t-il sèchement en agitant son sac.

Helly plissa son regard face à la froideur de ses paroles, avant de reporter son attention vers les mains du vampire.

_ Il y a quoi dans ton sac?
_ Oh… Hésita-t-il brièvement. Du sang, du poison et des chapeaux.
_ Des chapeaux? S’étonna la jeune femme avant de soupirer de nouveau. Rien qui se boit ou qui se mange donc…
_ Non, soupira-t-il las. Mais on peut toujours empoisonner quelqu’un et lui voler son sac!
_ Ou l’étouffer avec un de tes chapeaux…

L’étonnement du vampire face à sa repartie, fit sourciller la jeune femme qui reprit brusquement son chemin en marmonnant à sa seule intention.

_ Ça promet…
_ Je t’ai entendu! Grommela le vampire en s’arrêtant sur le seuil de la porte. Oh là… Par contre… Le soleil… Je passe mon tour.

Helly s’arrêta, jugeant silencieusement la créature tapie dans l’obscurité de la cale. Elle gratta nerveusement sa tempe, avant de s’excuser du regard.

_ Je vois... Très bien je vais essayer de comprendre de quoi il retourne. En attendant…
_ Mets un chapeau? Plaisanta-t-il dans un large sourire. Comme tu le vois... rectifia-t-il en constatant l’air effaré de son interlocutrice.Moi aussi, je sais plaisanter. Mais j’ai compris oui… Je me fais discret… Il y a au moins un avantage à ma condition…

L’eversha se contenta de baisser le regard en se demandant ce qu’il voulait dire par là.

_ Comment t'appelles-tu? Finit-elle par demander plus sérieuse.

Le vampire paru surpris de ce soudain élan de sympathie. Il s’accouda nonchalamment au mur et croisa ses bras tout en détournant son regard de la jeune femme postée dans les éblouissants reflets du soleil.

_ Magnus et toi?
_ Helly. Je vais revenir. Nous devons…
_ Travailler de concert, oui, oui, l’interrompit-il de nouveau. Tu sais… Je ne suis pas si inutile que tu le penses… Je ne peux pas changer ce que je suis et crois-moi je suis le premier en être désolé, mais j’ai un cerveau parfaitement irrigué… Tu devrais essayer de trouver les deux démons. Un homme avec des cheveux soyeux et une femme avec des sortes de tresses… Quelque chose me dit qu’ils ne vont pas être simples à gérer et ils ont de l’avance… Il faut toujours se méfier des démons.

Helly se contenta de sourire face à cette non moins surprenante confession.

_ Plus que des vampires?

Magnus fronça ses lèvres dans une moue maussade.

_ C’est ça… Fais la maligne… On verra bien qui de nous deux a raison He-ly, articula t-il dans un sourire teinté d’amertume.

Sans un mot de plus, il se recula dans l’ombre, laissant la jeune femme seule à la lumière du jour. Elle secoua sa tête, plus amusée qu’inquiétée, apercevant soudainement les deux individus en question à la barre. Entendant les propos de celui qu’elle pensait reconnaitre, elle se risqua à s’avancer vers eux.

_ Excusez-moi? Loin de moi l’envie de contredire vos ordres Capitaine, mais est-ce que je pourrais voir cette carte?

1245 mots

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Ven 27 Juil 2018, 19:33


[Rp dirigé] - Le Voyage  Dcwe

Il n'y avait pas à dire, quand les Dieux décidaient d'intervenir, ils ne faisaient jamais les choses à moitié et ne passaient pas inaperçu. L'arrivée d'Ezechyel était spectaculaire et personne ne l'oublierait de sitôt. Tout comme cette chape de désespoir et de mort qui leur était tombée dessus à son arrivée. Le noir était soudain tombé, aveuglant tout le monde. Et lorsque la lumière était revenue, tout était fini. Le reste était flou alors que Raeden se réveillait. Immédiatement, il se redressa, sur ses gardes, alors qu'il ne se souvenait pas s'être endormi ni même être monté sur un bateau. Il en venait à se poser la question si ce qu'il avait vécu sur l'Île Maudite avait été réel ou simplement le fruit de son imagination. Mais quelque chose lui disait que ce n'avait pas été un cauchemars. Ce qui ne l'avançait cependant pas plus sur la raison de tout ceci. Faisant quelques pas, il remarqua une table avec plusieurs boîtes en fer forgé, toutes portant un nom différent. Sur l'une d'elles était d'ailleurs gravé son patronyme. Il l'attrapa, l'ouvrit et lut ce qui était noté sur le premier morceau de papier. Un jeu. Ce n'était ni plus ni moins que ça. Une nouvelle fois, il se retrouvait mêlé à un concours. Et cette fois-ci, il n'avait même pas postulé. Et cette petite phrase … Qui que soit l'instigateur de tout ceci, il le connaissait. A moins que ça ne soit que de la magie. L'Ailé se demandait si c'était la même chose dans toutes les boîtes.

Il glissa le papier dans l'une de ses poches avant de jeter un coup d'oeil sur le second. Un simple numéro d'inscrit. Le bruit d'une conversation lui fit redresser la tête. Ca venait de la barre. Plusieurs personnes y étaient déjà rassemblées. La vue de l'une d'elle fit serrer les dents au Délaissé. Si le Monarque Démoniaque était sur ce bateau, cela ne pouvait signifier qu'une seule chose : ils allaient devoir faire équipe. Et accessoirement, qu'il n'avait pas rêvé ce qui s'était passé sur l'ile. Quoiqu'il en soit, le voyage promettait d'être long et mouvementé. Ce n'était peut être même pas sur qu'ils arrivent jusqu'au bout. L'Aile Rachitique avait visiblement décidé de prendre les commandes. Pourquoi pas. De toute façon, au vue de sa fonction et de son charisme, il était peu probable que beaucoup de gens le lui refuse. Il y avait juste un truc qui chiffonnait l'Ange.


Savez vous au moins dans quelle direction se trouve cette île, Monarque ?

C'était un petit détail, mais cela avait toujours son importance de savoir lire une carte quant on avait besoin de s'en servir. Ils se trouvaient quand même en plein milieu de l'océan. Aucune information de direction n'était indiqué sur la carte, tout comme aucun point de repère n'était visible autour d'eux. Même une boussole à cet instant ne leur aurait pas servi à grand chose, sans savoir quel point cardinal prendre. Tout au moins pouvaient-ils essayer de déterminer sur quel Mer ils se trouvaient. Plusieurs indices pouvaient déjà permettre cela.

Je peux affirmer sans me tromper que nous sommes sur la Mer de Cristal.

Quelque part, derrière l'horizon, peut être même pas si loin que ça, se trouvait les Terres Blanches où tant des siens avaient péri et où tant d'autres étaient prisonniers aux mains des Démons. Ce n'était pas l'île sur laquelle ils allaient se rendre. Il en aurait reconnut la forme si ça avait été le cas, et Zane aussi probablement. Enfin, il fallat à présent qu'il aille récupérer la personne qui lui avait été alloué pour être son compagnon et son aide pendant le voyage. Il descendit dans la cale en demandant qui était le numéro vingt deux. Un homme, un humain, se fit connaître.

Wilsan, ça sera plus pratique que numéro vingt deux. Ainsi, nous ferons donc équipe … Enfin, c'est pas trop tôt que ça commence parce que ça fait plusieurs jours que nous dérivons et que je craignais qu'il n'y ait pas assez pour nourrir le cheval.

Raeden. Enchanté. Le cheval ?

Oui. Dans l'autre partie de la cale. Je crois qu'il y a une chèvre avec. J'ai aussi un sanglier mort. D'ailleurs, mon sac et mes affaires sont à votre disposition si besoin est.

Très bien, merci. Regagnons le pont avant que d'autres décisions soient prises sans nous.

791 mots

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Sac:
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Ven 27 Juil 2018, 21:31


[Rp dirigé] - Le Voyage  Dcwe

Je n'arrivais pas à ouvrir les yeux tandis que je me sentais tirer sur le sol, heurté par les roches et débris qui jonchaient le sol ici et là. Des marques et entailles qui se formèrent ça et là sur mes bras et mes jambes jusqu'à ce que tout s'arrête. Yeux clos, j'attendais de plus en plus d'oiseaux dans le ciel, le croassement typique des corbeaux dont le nombre m'échappait tellement le vacarme en était agressant. J'ouvris enfin les yeux pour me rendre compte de cette nuée noire qui couvrait tout les arbres, les bâtiments, le ciel et la terre. La crainte me tenaillait, maudissant ce qui pouvait m'avoir envoyé en cet endroit étrange quand soudain la pression sur mon poignet disparue, mon bras tomba au sol avant que je ne réalise. Un bref regard autour de moi, j'étais seule parmi cet océan d'emplumés dont les cris me donnaient de plus en plus mal à la tête. Je fermais les yeux pour me concentrer, vint un tremblement puissant puis plus rien, le silence quasi total. Seul le craquement du bois et des vagues qui harcèlent la coque d'un navire dans la nuit.

- Mais je rêve ou quoi ! D'abord la plage des horreurs et maintenant un bateau ?

Je me relevais péniblement, un regard autour de moi mais la noirceur m'empêchait de voir correctement. Seul les lanternes au-dessus d'une table m'offrait un point de repère. Je m'y avançais, chancelante et nauséeuse,  y trouvant une boîte en fer forgé à mon nom. Curieuse, je l'ouvrit sans attendre pour y trouver un parchemin dont je fit la lecture, marmonnant ici et là les mots de son contenu.

- Concours... Récompense... Compagnon... Île... Équipe...  tout ça augure des problèmes bien plus qu'un voyage de plaisance. Comment peuvent-ils savoir ce que je souhaite ? J'en ai parlé à personne et les morts ne reviennent pas à la vie. Pourtant, ce parchemin est si convaincant.

Je descendis à la cale pour trouver ce numéro seize qui m'était attitré, déboulant comme une roche les escaliers pour m'assommer et perdre connaissance. Lorsque j'ouvris les yeux, le soleil brillait par l'écoutille. Je me frottais la tête puis me relevait, appelant mon compagnon. Une humaine s'avança avec un sac.

- Je suis Gabrielle et toi ?
- Lara.
- Dis moi, tu sais un peu ce qui se passe ?
- Non rien, on dérive depuis des jours dans l'attente de votre arrivé.
- Super, on est pas avancé alors. Que contient le sac ?
- Du pain, des fruits, de l'eau. De quoi survivre plusieurs jours avec un bon rationnement.
- La première bonne nouvelle aujourd'hui ! Je te laisse gérer cet aspect, tu sembles t'y connaître.
- Ça me va. Il y a aussi une corde, un pieu, des pièges et une orbe.
- Des outils de base, ça s'améliore. Que fait l'orbe ?
- Elle peut tordre le métal.
- Hasard ou pas ?
- Pourquoi ?
- Je maîtrise justement le métal.
- L'orbe devrait t'aider alors.
- Certes, nous verrons bien mais pour le moment, ce vaisseau est quasi tout en bois alors peu utile.
- Si je peux t'aider à quoi que ce soit.
- Je dirais que pour le moment il est temps de retourner sur le pont pour comprendre ce qui se passe, ça semble parler là-haut.

Le duo remonta sur le pont principal, y voyant un duo à la barre qui n'inspirait pas confiance, puis je reconnu Raeden, me disant que c'était bien ma veine de tomber sur lui, qu'est-ce que j'avais été bête de participer à cette histoire de bûche. Une jeune femme aux cheveux blanchâtre attira mon attention, curieuse je m'approchais d'elle tout en écoutant d'une oreille la discussion entre les deux hommes au charisme plus qu'impressionnant.

- Bonjour... dites moi, vous savez où nous sommes ?

Pourquoi faire des détours alors que le parchemin parlait de faire équipe. Toute information était bonne à connaître même si celui à la barre semblait avoir décidé de prendre le contrôle de la situation. Je voulais bien espérer qu'il prenne les bonnes décisions mais ont est jamais sûr de rien. Raeden avait posé sensiblement la même question à Zane, en parlant de la direction à suivre, ce qui fit réagir Lara qui s'adressa avec une pointe de témérité aux deux hommes.

- Si la carte donne assez d'information, le soleil peut nous montrer le chemin et encore plus une fois la nuit venue je pourrais nous guider avec les étoiles.

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Dim 29 Juil 2018, 13:08


[Rp dirigé] - Le Voyage  Dcwe


Tuer. Tuer. Tuer. C’est tout ce qu’il parvenait à entendre. Peu importe ce que lui dictaient les deux femmes, il ne devinait que ce terme, comme si tous les autres avaient été évincés de son vocabulaire. Mais lorsqu’il assaillit cette brune pour l’offrir en sacrifice aux Ætheri, sa tentative faillit lamentablement. Il s’était effondré sur elle, la clouant au sol autant que possible en mimant ce qui ressemblait à des coups pour qu’elle ne puisse plus bouger. Plus jamais. Mais c’était sans compter sur la magnifique riposte de cette dernière qui accabla l’endroit le plus vulnérable pour un homme. Qu’il soit jeune ou âgé, celui-ci constituait le point faible ultime capable de permuter un tigre indomptable en chaton tout mignon. En dépit de cet incident fort gênant, le jouvenceau se rectifia assez rapidement en faisant fi de la douleur. Ses croyances étaient tellement obscurcies par ce qu’on lui enjoignait de faire qu’il passait tout le reste au second plan, quitte à en crever.

« Approchez, mes petites, je ne vous ferais aucun mal. Je veux seulement vous dépecer tranquillement, alors s’il vous plait, ARRÊTEZ DE BOUGER ! »

Mais il n’eut pas l’occasion d’accéder au moindre effort, lorsque sa mère — manifestement très en colère — les projeta tous les deux en arrière à l’aide d’un puissant sort. Il manqua de s’aplatir l’arrière du crâne contre un bloc de pierre, ce qui aurait au moins eu le mérite de momentanément interrompre ses exercices d’égorgements. Il mit quelques longues minutes à se relever, crispant ses doigts dans la terre pour le jeter au visage de sa créatrice… qui était trop loin de toute façon. Il tituba à plusieurs reprises, se tenant par la seule présence de ce gros caillou à proximité. Le fouet claqua à ses pieds, mais il demeura impassible, ne communiquant que la rage qui le possédait à ce moment-là. Sans force aucune, il balança une pierre sur l’autre femme, lui touchant l’omoplate.

« Hey, meuf ! Si on la prend en tenaille, on peut éventuellement lui éclater la tronche donc écoute-moi bien… »


Il resta méditatif quelques instants, imaginant un plan d’enfer qui pourrait les sortir de cette mauvaise passe. Enfin… le sortir lui, surtout.

« Fonce-lui dessus ! Comme ça, je peux la prendre en tenaille et lui arracher le cœur. »

Sans doute le plan le plus navrant qu’il aurait pu élaborer. De toute façon, il n’avait plus les facultés nécessaires pour se sortir de là. Et cette migraine empirique lui interdisait toute rationalité. Sans savoir si oui ou non elle le rejoindrait dans sa folie, le Démon se rua sur Callidora en vociférant un cri de guerre. Et puis plus rien. Ce fut le trou noir. Lorsque soudain, il s'éveilla sur un bateau dont il n'avait aucune réminiscence. Ni quand il avait pris ni pour quelle raison ! Toute cette histoire ressemblait à une hypothétique hallucination, et même si c’était plus facile de le voir ainsi, il préférait cette version à celle qu’il venait de subir. Les traces de sa démence avaient complètement disparu, et de surcroît, ses blessures s’étaient refermées. Après avoir calmement retrouvé ses esprits, il croisa le regard de son père qui s’adressait à… un Ange ? Lorsque celui-ci s’éclipsa, il distingua la présence de plusieurs femmes qu’il n’avait jamais vues auparavant. C’est sans conviction qu’il s’orienta vers lui.

« Moi qui supposais avoir été séparé de toi, voilà que nos chemins se rejoignent. Qui était cet Ange ? »

Les lèvres du Diable ébauchèrent un long sourire en coin.

« Ce n’était pas un Ange, fils, mais une âme égarée. La différence est infime, je le conçois, mais fais plus attention aux détails. » « Je suis d’accord avec le petit, c’était un Ange. » « Ah ? Alors ce garçon est plus paumé que je le pensais. » « Peu importe. On m’explique ce qui se passe ? » « On navigue sur la Mer de cristal, à la recherche d’une autre île qui nous mènera probablement quelque part, chercher quelque chose dont personne ne sait rien. Mais en tout cas, on le fait. » « Et nous n’en savons pas plus. Je suis une combattante de l'arène. J'ignore comment nous avons atterri ici, tout ce que je sais c'est... » « Ah oui ! Et je te présente Siliforha. De ce que j’ai compris, on nous a tous refourgué un tandem. Va savoir pourquoi d’ailleurs. Leur seule fonction actuelle, c’est de fournir du matos. Quoi qu’il en soit, pas besoin d’aller chercher le tien par la main, tu sembles en être dépourvu vu que ton nom n’apparait pas. » « Hm. Étrange. » « Peut-être que t’es trop con pour ça, qui sait. En tout cas, c’est pas plus mal que ce soit toi qui aies hérité de cette place. Qui que ce soit, le responsable de tout ce merdier te mets à l’épreuve. Alors pas d’erreur ou je te brise la nuque. » « Bien. Je vais aller plus loin voir si quelqu’un n’a pas besoin de mon aide. Et toi, fais en sorte de ne pas nous mener droit dans le mur. » « À qui crois-tu causer, avorton ? Jamais je ne ferais ça. » Le rire du Diable pour ponctuer cette réflexion n’avait rien de très rassurant. Toutefois, il devait reconnaître qu’ils étaient plus en sécurité de l’avoir à leurs côtés que dans un camp adverse. Au moment où il passa à côté des deux femmes qui questionnaient son père, il s’arrêta un instant. « Un conseil ; laissez-le tranquille ou faites vos preuves. Sans quoi il ne vous écoutera pas plus vous qu’un poulpe. » Mieux valait prévenir que guérir. C’est donc seul que Lucius décampa à l’autre bout du bateau pour proposer ses prestations à qui le voulait.


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Dim 29 Juil 2018, 14:39


[Rp dirigé] - Le Voyage  M8b9

Lorsqu’elle reprit conscience, le premier réflexe qu’elle eut fut de changer de nouveau d’apparence. Elle emprunta celle d’une toute jeune femme aux longs cheveux roux. Ses souvenirs immédiats étaient on ne peut plus douloureux. Il lui avait semblé apercevoir Zane de plus près. Il lui avait semblé que le ciel avait souhaité la tuer. Edwina avait bien du mal à mettre de l’ordre dans ses pensées et, plus que tout, elle était trempée de la tête aux pieds. La Magicienne se rappelait d’une sensation d’immersion, de froid, de l’impression d’être soudain sourde, comme si le son avait été évincé. Elle se redressa après avoir regardé un instant le ciel. Il faisait nuit et, sans avoir besoin d’observer les environs, elle était convaincue qu’elle se trouvait à présent sur un navire. Ses pas la dirigèrent vers une boite en fer forgé qui portait son nom d’emprunt, celui que le monde lui connaissait. Elle l’ouvrit et déplia un parchemin qu’elle lut. Elle resta silencieuse un instant. Son instinct commençait à lui souffler que le destin était bien joueur. Au fond de la boîte, un numéro était inscrit. Elle verrait plus tard, ce n’était pas le plus urgent. La Reine camouflée se dirigea vers le bastingage et fixa l’eau. La Mer de Cristal. Celle-ci était reconnaissable entre toutes et comme n’importe quelle surface aqueuse s’éloignant dans le grand large, il restait un risque significatif de rencontrer des Sirènes. Elle n’en voyait pas pour le moment mais cela ne signifiait rien.

Alors qu’elle réfléchissait, la voix d’un homme attira son attention. Il tenait dans sa main une carte. Edwina resta un peu en retrait, reconnaissant une femme qu’elle avait croisé peu de temps auparavant dans une taverne de Sceptelinôst, celle-là même qui lui avait proposé un jeu à boire. Elle écouta distraitement la conversation jusqu’à ce qu’une fille brandisse une bouteille devant elle. La Belle envoya l’arme de fortune se briser contre le mur en bois de la cabine du capitaine et s’avança pour jeter un coup d’œil à la carte. Les indications données étaient parcellaires et la croix d’origine, censée guider les voyageurs, semblait avoir été effacée au profit d’une autre. « Je vais essayer de voir où nous sommes. Quant au choix de la destination, il ne m’appartient pas. ». La rousse gravit les quelques marches qui menaient vers la jeune femme qui tenait la barre. À côté d’elle se trouvait, sans aucun doute, celle qu’elle avait trouvé dans la cale. Edwina ne savait pas quel individu lui était destiné mais, pour le moment, elle ne voulait pas s’encombrer. La pénombre rendait l’ambiance presque intime. Elle s’accouda au bastingage, attendant qu’il arrive. « Je suis désolée de vous avoir laissé seule à Sceptelinôst. » fit-elle simplement. Elle n’avait pas la même apparence qu’alors mais ce n’était pas grave. « Peut-être pourrons-nous terminer ce jeu à boire. Je me suis sans doute améliorée depuis la dernière fois. ». Elle n’y croyait pas réellement mais si elle essayait de faire la conversation, c’était surtout parce qu’elle avait capté l’ombre de la mélancolie s’abattre dans les prunelles de la Chrysalide.

Soudain, un rugissement retentit et celui qu’elle attendait apparut. Il se rapprocha de l’embarcation pour qu’elle puisse grimper sur son dos. Elle créa de quoi s’installer sans se blesser et la bête fila dans les cieux juste après qu’elle ait fait un signe de tête en direction des deux femmes. Prendre de la hauteur lui permettrait un meilleur aperçu. Elle avait vu les différents reliefs sur la carte, il lui suffisait de les repérer depuis les airs et d’en déduire ainsi où ils se situaient exactement. Le Dragon Légendaire fila, se téléportant à plusieurs endroits, adoptant une allure effrénée le reste du temps. La terre était lointaine et lorsqu’elle eut fait le tour des environs, le matin pointait le bout de son nez. Le regard de la jeune femme fut attiré par un navire. Elle s’en approcha. Ce n’était pas celui qu’elle avait quitté. Si ce qu’elle pensait était vrai alors… Elle fit apparaître le miroir, celui-ci reflétant le Diable qui brandissait une carte semblable à celle du brûlé. « Hum… » fit-elle. Ainsi donc c’était cela. Elle s’approcha un peu plus. L’ironie de la situation voulait qu’elle était justement en train de chevaucher un dragon qui portait le prénom de l’homme. Ses écailles étaient dorées. Il n’avait pas d’ailes mais cela ne l’empêchait pas de voler dans les airs et de s’y faufiler avec une élégance manifeste. Elle aperçut Raeden également et un sourire éclaira son visage. Le sort aimait les situations improbables. Celle-ci l’était hautement. La rousse fit apparaître la Couronne des Cieux et la posa sur sa tête, changeant d’apparence par la même occasion. À la guerre comme à la guerre, non ? Et puis, c’était lui qui avait cherché à la tuer sur les Terres Arides, par l’intermédiaire de cet homme, Seth. Il avait commencé, elle continuait. Œil pour œil…

Elle sauta de la bête, se rapprochant dangereusement du navire. À quelques mètres, elle ouvrit ses ailes pour que l’air s’engouffre entre ses plumes et lui permette de se poser en douceur. Raeden était parti mais des individus demeuraient autour du Monarque Démoniaque. Elle ne bougea pas mais la carte, elle, fut attaquée par des flammes sorties de nulle part. Comme c’était dommage. C’était amusant, les perspectives lui semblaient tellement différentes avec la couronne. Elle n’avait pas spécialement envie de le tuer, juste… Non, c’était trop complexe pour qu’elle puisse véritablement savoir. Ce qu’elle savait c’est que ceux présents dans ce navire jouaient contre elle et qu’elle n’avait pas l’intention de perdre.

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Dim 29 Juil 2018, 14:41

[Rp dirigé] - Le Voyage  Dcwe

Tout ceci n'est qu'un b*rdel incommensurable. On nous teste …. Il nous teste, nous analyse, nous retourne dans tous les sens pour nous amener quelque part mais je n'arrive pas à comprendre le chemin qu'il cherche à nous faire emprunter. Et ce gars qui ne cherche pas à comprendre, qui s'arrête juste à l'aspect premier qu'un des autres s'en est pris à lui. Ne ressentit-il pas la folie battre à la porte de notre esprit ? Ou alors est-il déjà trop atteint pour s'en rendre compte ? Et Yrrah qu n'a répondu qu'à la moitié de mes questions. Franchement, on est mal barré.

Qu'est ce que … ?

Des corbeaux … Des centaines de milliers de corbeaux qui s'amassent …

Des corbeaux ? … Ezechyel !

La Mort. Elle est là. Ces oiseaux, les volatiles noirs sont sa Marque. Et cette odeur de décomposition et de pourriture que je sens comme si la maigre végétation qui pousse dans les montagnes était en train de mourir. Il se passe quelque chose … Je n'arrive plus à respirer comme si les plumes des Corbeaux m'étouffaient à chaque battement de cœur. Le Dieu de la Mort a peut être décidé qu'il était temps pour moi de passer l'arme à gauche. Si c'est cela qu'il en soit ainsi. Aaaaah, ce bruit … C'est affreux. Comme si tout était en train de se déchirer et de se broyer de l'intérieur …. Ca me fait pleurer de douleur … Je suis incapable de rester debout, avec le sol qui tremble. On dirait que le volcan s'est réveillé et qu'il fait trembler toute l'île. Est-ce la fin de l'Île Maudite ? Et ce souffre dans l'air qui m'irrite les orbites et la gorge et qui m'empêche de respirer. J'ai l'impression de sentir mes poumons et tout le reste de mes organes se réduirent à la taille d'un pruneau désséché. Prier les Dieux, prier la Mort, il n'y a que cela à faire, le reste est sans importance à cet instant.



C'est … fini ? Et je suis encore là. Ce n'était pas mon heure … Merde …. L'Ange n'est plus là ...


Yrrah … Où est l'Ange ?

Il s'est cassé la figure quand ça a tremblé et a dégringolé le versant. Avec un peu de chance, il s'est tordu le cou en arrivant en bas !

Hum … Je vois … Regagnons le temple. Pour voir si d'autres y sont, reprendre un peu de force et redescendre ensuite au campement principal.

….

Hum … J'ai mal au ventre … Qu'est-ce qui tangue ? … J'vais ….


Blurp !

... Vomir …. On est sur un bateau … Un fichu satané bateau … Qu'est ce que je fous sur un navire ? Je m'étais assoupi à peine quelques secondes dans le Temple et voilà que je me réveille en pleine mer à en croire le roulis du vaisseau … Je déteste ses satanés machins … Ca y est, ça recommence, j'vais encore …

Blurp !!

C'est mal barré … tenter de focaliser mon esprit sur autre chose …

Purée .. Tu vas en foutre partout ! Tu veux pas aller plutôt récupérer la boîte avec ton nom plutôt que de repeindre le bateau ?

Une boîte ?

Oui, une boîte … Une la table là bas … Je crois que ça doit t'expliquer tout ce bordel ou un truc du genre. Grouille, les autres vont prendre toutes les décision à ta place !

Et vas-y, continue de râler. C'est pas lui qui a le mal de mer dès qu'il met les pieds sur un fichu rafiot ! Je ne suis pas fait pour ça moi ! Les deux pieds sur la terre ferme ou dans l'Au-Delà, c'est tout ce qui me va ! Bon … Chercher cette boîte avant de dégueuler de nouveau … Je sens mon ventre qui se tord à chaque instant. De toute façon … Bientôt, il sera complètement vide donc ma séance de peinture spéciale sera terminée … Bon … Effleurer chaque écriture ! Là ! Je reconnais la forme des lettres de mon nom. Ne reste plus qu'à l'ouvrir. ~ Si vous allez jusqu'au bout, elle reviendra et les erreurs seront réparées. Mais pour cela, il faut gagner. Pour cela, il faut l'équipe. L'aventure ne fait que commencer et vous avez été choisi. ~ … Hé bhé … Encore une compétition, pas de doute là dessus … Mais cette phrase qui a résonné dans ma tête .. comment savent-ils ? Assurément des personnes bien informées. .. Tiens, un autre papier … ~ Treize ~

C'est le numéro du gars qui t'attendait dans la cale. J'ai été le chercher … Il dit s'appeler KulThreki je ne sais plus comment … Franchement, ces gens aux noms imprononçables …

Hey le pâlot, je t'entends ! Ainsi, je suis là pour t'aider, l'Aveugle. C'était pas trop tôt que vous arriviez parce que ça fait quand même quelques jours qu'on dérive en mer … Purée, ça schlingue ici, qu'est ce que c'est ?

Du vomi … Allons rejoindre les autres.

Cette voix …. !

Helly ?!

913 mots

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sac:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Dim 29 Juil 2018, 16:16

[Rp dirigé] - Le Voyage  M8b9

Lorsqu’Eerah ouvrit les yeux, il s’aperçut rapidement qu’il n’était plus sur l’île ; il n’était visiblement plus sur terre, à en juger par le balancement lent du pont sous ses griffes, et à l’air saturé de sel qui lui fouettait les flancs. Perché sur la rambarde d’un vaisseau d’une taille honorable, il constata également avec une certaine impatience qu’il n’avait pas repris son apparence habituelle. Devant lui, avachis sur le pont, une douzaine de personnes, certaines qu’il venait de croiser sur la plage, d’autre jamais rencontrées. Il jeta un coup d’œil froid au ciel, égal et calme. Après s’être battu pour retrouver le contrôle, celui-ci s’était chargé d’éclairs émeraude, et ils s’étaient vus visité par une marée interminable de corbeaux. Le style ne lui était pas inconnu, et s’il devait parier, il aurait probablement misé sur une intervention d'un certain personnage désagréable. C'était un peu tiré par les cheveux cependant. Plusieurs siècles qu’il ne l’avait pas croisé ; et il ne s’en sentait pas triste pour autant. Tout cela ressemblait de plus en plus à une joute entre deux Ætheri, et ils avaient crû bon de miser quelques mortels pour pimenter la chose. Il était tenté de s’enfuir tout de suite et maintenant, mais il n’y avait aucune terre connue en vue, ni aucune terre d'ailleurs ; malgré la confiance qu’il avait en son endurance, il doutait de pouvoir entreprendre un trajet à l’aveugle au-dessus de l’océan, si tant est qu’ils étaient encore dans leur plan d’origine. Ce qui causait tout ça pouvait très bien les avoir délocalisés sur un monde personnel, afin d’éviter d’avoir à s’occuper des mauvais joueurs. Doucement, on se réveillait autour de lui. D’un saut preste, il plana jusqu’à la table illuminée au centre du bateau. On y trouvait autant de boites argentées que de passagers, et s’y trouvaient inscrits leurs noms. Il se saisit de la sienne avant que quiconque puisse y jeter un œil, et s’envola jusqu’au cabestan, où il l’ouvrit d’un coup de bec. Mu par une étrange miséricorde, le message commença à résonner dans son esprit tandis qu’il tentait de déplier le papier du bout de ses serres, sans succès. Il cligna une fois des yeux, et se lissa les plumes, songeur. Il n’avait pas envie de participer à un quelconque concours, et il avait déjà tout ce qu’il souhaitait, et ce qu’il n’avait pas, il savait comment l’obtenir. Alors pourquoi est-ce qu’il lui semblait naturel d’accepter ? Son intuition lui susurrait qu’il était probablement sous influence, mais il s’ébroua de déni. De toute manière, influence ou pas, il n’avait pas le choix de refuser. Un numéro inscrit au fond de la boîte attira son attention. Quatre.

Il lança son esprit à la rencontre des environs, et s’aperçut rapidement qu’en plus des douze « participants » au concours, attendaient en cale une autre douzaine d’étranger. Il effleura la conscience de l’un d’entre eux ; pour y découvrir qu’eux étaient déjà au courant de leur rôle, et qu’ils attendaient patiemment que leur binôme vienne les chercher. En parcourant rapidement le groupe, il trouva celle qui s’attendait à accompagner le numéro quatre. Elle n’allait pas être déçue. Il s’aperçut par là-même qu’il s’agissait d’une Chaman, et s’il avait eu des dents, les aurait crispées avec dédain ; se promettant de l’éradiquer ainsi que tout son peuple une fois ces festivités terminées, il réfléchit au meilleur moyen de tirer ça à son avantage, et trotta jusqu’à la cale, jetant ça et là des regards noirs d’exaspération à ceux qui dormaient encore. Par petits sauts patauds, il parvint jusqu’en bas, et du regard, chercha celle qui l’intéressait, ignorant les autres. Elle était là, au fond de la cale, les mains jointes en une prière muette, les yeux clos. Le Déchu se renfrogna et vola jusqu’à elle, avant de se poser directement devant elle, et de planter son regard dans le sien. D’une pichenette mentale, il attira son attention et s’accrocha à ses pensées avant de s’exprimer directement dans sa tête :

— « Ecoute-moi, fillette. Je suis un esprit de la forêt extrêmement impatient, et cette situation me porte sur les nerfs. Tu vas être mon interprète le temps qu’on se tire de ça, est-ce que tu as bien compris ? »

Il s’attendait à quelques réactions, de l’effroi à l’incompréhension, mais la grimace de bonheur pur qui lui étira le visage lorsqu’elle tomba en pâmoison devant lui le laissa stupéfait. Elle tomba à genoux et s’inclina, avant de s’exprimer dans un dialecte primitif incompréhensible, qu’il alla traduire directement à la source. Elle était reconnaissante, elle était prête à mourir pour lui, et jurait sur sa vie de consacrer moult sacrifices à sa personne, ce qui, en plus de l’exaspérer, le conforta dans son idée de la libérer de cette existence une fois qu’elle aurait servi sa cause. En revanche, elle ne risquait pas de se montrer très utile pour dialoguer avec le reste de l’équipage, il devrait donc se débrouiller avec ça. D’un coup de bec, il la fit se relever, et lui montra du bout de l’aile le premier pont. Elle s’y rendit, guillerette, et il la suivit, massacrant du regard ceux qui attardaient le leur sur lui.

Résumé :


[Rp dirigé] - Le Voyage  GqzDWY

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Dim 29 Juil 2018, 16:41

[Rp dirigé] - Le Voyage  M8b9

Les sons qui me parvenaient étaient confus, lointains. Ma tête était lourde et une fatigue abominable m’étreignait. Reprenant conscience, j’ouvrais mes yeux pour trouver un point de repère dans mon nouvel environnement. Je m’éveillais peu à peu. L’obscurité m’entourait. Cependant, je ne m’inquiétais pas. Le doux son des vagues qui s’écrasaient contre la coque du navire était comme une berceuse à mes oreilles. Mon ouïe avait largement souffert quelques instants plus tôt. A présent, ballottée par la houle des eaux, je me sentais apaisée. La terreur était presque passée. Cependant, son souvenir persistait. Nous avions vécu un véritable cauchemar. Un cauchemar bien trop terrible pour ne pas être vrai. Tout d’abord, il y avait eu ces milliards de corbeaux qui s’étaient abattus sur l’île, signe d’un mauvais présage. Leurs croassements dissonants avaient envahi le peu de silence qui avait lutté contre la folie. Ils avaient coupé court à ma colère grandissante alors que ce Réprouvé m’avait observé d’une manière très peu respectueuse. Tout comme cet hibou qui était bien trop puissant pour n’être qu’un stupide volatile. Son étalage de pouvoir aurait presque pu passer inaperçu avec la terreur qui suivit les croassements de mort.  Dans le ciel, c’était formé un tourbillon d’éclairs verts. Menaçant, le désespoir m’avait gagné alors que j’avais la sensation que ce tourbillon allait m’avaler. Mais ma réflexion avait été interrompue par un grésillement qui résonnait douloureusement dans mon esprit. Ensuite, alors que j’avais l’impression de succomber, la souffrance emporta mon esprit vers un monde d’obscurité.

Je frissonnais à ce souvenir. Ou peut-être était-ce la fraîcheur de la nuit qui me faisait trembler. Un sourire ironique m’échappa alors que je repensais au moment où tout avait commencé. Karsath ne m’avait-il pas prévenu que j’allais sûrement attraper froid dans cette tenue ? J’avais peut-être décidé de rentrer me changer un peu trop tard... Un éternuement secoua mon corps alors que je me relevais du parquet glacial. Pendant quelques secondes, je cherchais à trouver mon équilibre. Lorsque je fus certaine de ne pas tomber, je laissais me regard parcourir le vaisseaux. Je reconnu le bouclé que j’avais croisé sur l’Île Maudite. Cependant, je ne m’approcha pas. Je n’avais que faire de ces gens. Il me suffisait de plonger dans l’eau cristalline pour regagner ma tranquillité. Et c’est ce que je comptais  faire. Je fis donc quelques pas vers le bastingage, déterminée à sauter dans les eaux pour m’éloigner de toute cette folie. Cependant, alors que je posais mes doigts sur le bois frais dans l’objectif de passer par dessus bord, mes yeux se posèrent sur un boite en fer qui portait mon nom. L’hésitation se fit grande. N’aurait-il pas été plus sage de renoncer à toutes ces bizarreries dans lesquelles j’avais été attirée de force ? Mais ma nature curieuse m’obligeait à reporter mon projet de départ. Je devais à tout prix m’assurer que cette boite ne renfermait pas des secrets à mon propos. Je fis donc demi-tour, esquivant de peu une petite ange qui se dirigeait vers la cale du navire. Guidée par la lueur des lanternes, je m’approchais de la grande table qui appelait tous les nouveaux arrivants à elle. Délicatement, je fis basculer le couvercle de la boite qui me concernait. Je saisis les parchemins qui étaient entreposés. Alors que mes yeux scrutaient les phrases qui le constituaient, ma mine se fit de plus en plus sombre. Quelle était encore cette diablerie ? « Soit. Je participerais. » Parlant pour moi-même, je me dirigeais vers la cale avec mon numéro en main. La mine toujours sombre, sans une once de compassion, je descendais peu à peu les marches tandis que l’ange les remontait avec une autre femme. Je les dépassais sans un regard, m’enfonçant dans les profondeurs du navire. Là, étaient parqués des individus de toutes ethnies. J’espérais secrètement partager l’aventure avec une femme. « Numéro trois ? Qui est le numéro trois ? » Une masse sombre se dégagea des autres silhouettes. Torse nu, un homme légèrement plus grand que moi s’approchait. « Zardal. ». Je plantais mes yeux dans le gris des siens. Je détaillais son visage tatoué et sauvage. Il n’avait pas l’air commode mais il ne m’impressionnait pas. « Lady Song. » lui accordais-je enfin. Ce fut à son tour de m’observer. Son visage tribal tiqua légèrement quand il vit ma tenue légère et rose. Il se mordait la lèvre inférieure, jouant avec les piercings qui lui trouaient la peau. Il levait ensuite sa large main pour saisir l’étoffe de ma tenue mais un bruit de verre brisé nous fit lever la tête. Sa main se reporta instinctivement sur le marteau rangé à sa ceinture. L’air en colère, il gravit deux par deux les marches de l’escalier qui nous séparait du pont. Qu’avait-il tenté de faire à l’instant ? Encore plus contrariée, j’hésitais à demander si une autre personne ne voulait pas être mon compagnon de voyage. Je fus surprise de voir que parmi elles se trouvait le hibou qui m’avait reluqué plus tôt. La colère s’intensifia et j’osais quelques pas dans sa direction. Cependant, un rugissement, qui fit trembler tout le bois du navire, retentit. Ce fut à mon tour de gravir les escaliers qui me séparait de la surface. Lorsque je fus en mesure de pouvoir revoir le ciel étoilé, une silhouette chevauchant un dragon s’éloignait du bateau. Qu’avais-je rater ? Je cherchais des yeux l’homme qui m’avait été refourgué. Il était déjà arrivé sur le lieu où une bouteille avait éclaté. Il avait l’air terriblement grognon. « Mais c’est pas vrai ! Vous venez à peine d’arriver et vous vous en prenez déjà à ce pauvre navire. » Je soupirais alors que je posais une main sur ma hanche. D’un mouvement de tête, je saluais le bouclé. Je lui signifiais ainsi que je l’avais reconnu sans entamer une discussion vide de sens. Désormais, le sourire m’avait quitté. J’étais agacée par les évènements. Mes yeux se posèrent sur la carte que tenait le plus horrible d’entre tous. Le feu avait léché son visage désormais déformé par les flammes. Je scrutais la forme des îles sans parvenir à les reconnaître. Je n’avais aucune idée du chemin à prendre. « Cette femme, sur son dragon, elle était avec nous ? » Je dévisageais la femme handicapée. Elle me mettait mal à l’aise. Il s’agissait d’une humaine sans aucun doute. Je soupirais, essayant de prendre une mine moins acerbe et de me calmer. Je scrutais mon équipe lors de ce concours. L’ange que j’avais croisais plus tôt semblait totalement terrifiée par l’autre ange qui était blessé. Après un bref, mouvement de tête, je vis qu’une autre femme se tenait à l’écart du groupe, tenant la barre. Cette vision me calmait légèrement. Au moins, ils avaient eu le bon sens de laisser une femme diriger le navire à travers les flots. « Quadral. Tu ne serais pas lire une carte par tout hasard ? » Ce fut à son tour de froncer les sourcils. « Zardal. » Je haussais les épaules pendant que je regardais les eaux calmes de la Mer de Cristal. « Je suis architecte, pas marin. » Je soupirais. « Si cette femme faisait partie de notre groupe, peut-être devrions nous voguer à l’aveugle, le temps qu’elle puisse nous dire où nous sommes précisément. » « Ou encore jeter l’ancre pour qu’elle puisse nous retrouver facilement, et que nous ne nous éloignons pas de l’une de ces croix. » Je regardais la carte attentivement. Avec ma vue défaillante, je n’avais pas vu la croix presque effacée. « C’est un risque. Mais nous sommes dans un concours. Nous avons donc des concurrents. En restant immobile, nous risquons de perdre un temps précieux. » Aussi, avec mon accent chantant, j’ajoutais : « Et j’ai foi en Eoda. Elle ne nous laissera pas nous éloigner de notre destination. » Pieuse, je regardais une nouvelle fois l’océan.

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