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 [Rp dirigé] - Le Voyage

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Isiode et Isley
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016
◈ Activité : Soldats
Isiode et Isley
Sam 11 Aoû 2018, 04:16


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Dcwe

J’encaissais les remarques et supportais au mieux son exécrable présence sans broncher, fixant simplement le Démon d’un œil acariâtre et tranchant. J’aurais aimé que mon pouvoir d’annihilation de sentiments soit plus fort et efficient, mais le fait est qu’il n’était guère au point, la simple action de respirer aux côtés de cette engeance me répulsant et me poussant dans mes derniers retranchements. Par ailleurs, le Diable s’approchait, son apparence s’altérant à chaque foulée qu’il esquissait dans ma direction. L’aura qui émanait de son être devenait de plus en plus écrasante au fur et à mesure qu’il avalait les distances et ses yeux possédaient un éclat moqueur qui me considérait sans autre forme de respect que celui qu’un homme pourrait avoir à l’égard d’un insecte. Le bon sens et la Prudence m’auraient certainement dicté de reculer et de faire profil bas, mais je ne pouvais simplement pas courber l’échine devant cette pourriture, aussi puissante soit-elle. Il était le Diable et revêtait désormais ses apparats démoniaques, certes, mais je ne le pouvais pas… Pas face à lui.

« Ne me touchez pas », murmurais-je faiblement entre mes dents lorsque je sentis les premières secousses écheveler ma tignasse, la magie en action n’obtempérant décidément pas aussi bien que je l’aurais voulu, surtout lorsque j’étais épris d’une si grande contrariété – et d’un si grand complexe d’infériorité.

Doucement, mais avec fermeté, je dégageais sa main tout en le gratifiant d’un regard noir qui en disait long sur mes pensées.

« Contrairement à d’autres, je ne suis pas l’une de vos bêtes domestiques, Monarque », ais-je rajouté sur le même ton bas, tout en coulant une brève œillade par-dessus mon épaule, là où j’avais aperçu, plus tôt, le célèbre Délaissé quitter le pont.

Après avoir été témoin de cette poignée de main entre mon compatriote et le Souverain des Enfers, je ne pouvais que me sentir amer et sévère à l’endroit de Raeden : cette scène était également l’une des choses qui m’avaient mis de si mauvais poils dès mes premiers pas sur ce bateau infernal. Pris d’un indicible frisson glacial, qui me dégoûtait et me frustrait à la fois, alors que les iris du Monarque se posaient toujours sur moi, je fus soulagé de ne plus sentir ce poids sur mes épaules dès l’instant où l’attention du Roi s’était portée sur une tierce personne : la Khæleesi, qui venait tout juste de se proposer comme éclaireur à la suite de ma suggestion. D’un mouvement de la tête, je m’étais, moi aussi, mis à la fixer, considérant son offre comme une évidence absolue : elle était, sans l’ombre d’un doute, la personne la plus à-même d’accomplir cette tâche.

« Je n’y vois aucun inconvénient », assura mon binôme de but-en-blanc, dévisageant la belle femme et, notamment, sa chevelure d’un roux incandescent, qui lui rappelait l’époque où il s’était mis à voir beaucoup plus de femmes rousses autour de lui que d’accoutumé alors que le reste du monde ne faisait qu’en chercher pour les lapider.

Comme seule réponse, je lui offris le silence, fixant la Khæleesi d’un œil suspicieux, alors que d’autres offraient leurs opinions ou leur accord. Elle n’était pas une femme à qui l’on pouvait faire confiance, l’histoire et les intrigues l’entourant l’ayant révélée bien plus souvent que ce que l’on pourrait croire. Cependant, alliée, elle nous était tous d’un atout précieux, mais s’il s’avérait qu’elle soit une ennemie, à quoi pouvions-nous bien nous attendre? La Sirène était insaisissable, imprédictible, à l’image de cette immense étendue d’un bleu saphir. J’exhalais un soupir. Dans un cas comme dans l’autre, des cataclysmes sans précédent finiraient par s’abattre sur cette paisible Mer de Cristal.

Tournant le dos au groupe dès qu’un jeune homme vint proposer son aide au Diable, je songeais qu’il serait peut-être temps de faire quelque chose avec ce bateau au lieu de rester les bras croisés. Une vigie s’était postée sur le plus haut mât et une femme tenait la barre. Encore une fois, mon nez se fronça. Encore un Démon… Constatais-je, méprisant.

Je pris sur moi-même, tournant plutôt mon visage vers le jeune homme qui me suivait, sac à la main. Aussitôt, je lui demandais de me filer un coup de main avec les voiles. Il ne paraissait pas très emballé par le travail, mais il s’activa tout de même à la tâche, comme plusieurs autres. Lorsque notre cap était bon et que seul restait à la mer et aux vents de nous pousser, je me permettais de faire quelques rondes dans les airs, aidant ainsi la vigie en place quant à la surveillance de nos environs.

Le soir, enfin, tomba doucement. Pendant que la lumière déclinait dans le ciel, j’avais déjà quitté mon poste sur le pont pour m’occuper d’une nouvelle tâche : dans les cales, une drôle d’odeur commençait à se faire sentir, celle d’un sanglier mort. Afin de ne pas le laisser traîner comme ça dans la pièce, je m’étais mis à le trancher du mieux que je le pouvais, contrarié de ne pas avoir de meilleur outil pour préparer l’animal. J’avais bien demandé à la volée si quelqu’un possédait une dague ou un couteau et, également, s’il y avait un endroit où il nous serait possible d’entreposer la viande ou s’il y avait quelqu’un qui saurait cuisiner la bête. Quoi qu’il en soit, après la préparation de l’animal, je partis me coucher, tandis que les étoiles étaient bien hautes dans le ciel. J’avais besoin de récupérer, n’ayant pas fermé l’œil depuis ce qui me semblait être une éternité.

Je me réveillais le lendemain matin, étirant mes bras. Je n’avais pas super bien dormi, le sac que mon binôme m’avait proposé comme oreiller n’étant pas du tout confortable, tout comme le plancher de la cale. Néanmoins, je m’y étais plus ou moins habitué et étais tout de même parvenu à m’assoupir, au contraire de mon acolyte, qui s’était levé ce matin avec d’énormes poches sous les yeux. Il ne parlait pas, mais mangeait une grappe de raisins, que nous nous partagions en silence. Je finis, enfin, par lui adresser la parole, lui glissant quelques mots à l’oreille pour qu’il soit le seul à pouvoir l’entendre. À l’extérieur, la pluie martelait le bois du vaisseau. Un soupir franchit mes lèvres alors que je me redressais et que je me retroussais les manches. De son côté, mon binôme ne prononçait toujours pas un mot, pensif.


1 062 mots | Jour 2 – Matin | Isiode n’aime pas Zane. The End /sbaf/ Bref, pendant l’après-midi, il s’est occupé, avec Numéro 5, des voiles sur le bateau de manière à ce qu’ils gardent le cap : s’il y a d’autres personnes qui veulent aider ~ Également, il faisait quelques petites rondes dans les airs pour aider la vigie (Lara). En soirée, il s’occupe du sanglier mort dans la cale (je me suis permis de l’utiliser, Raeden. S’il y a quoi que ce soit, fais-le moi savoir ^^) pour le préparer afin de le cuisiner, éventuellement. Il demande, par ailleurs, de l’aide à quelqu’un (n’importe qui) pour préparer et trouver un endroit où entreposer/cuisiner l’animal. Il se réveille aux aurores. Il est abordable, tout comme Numéro 5 (faut que je lui trouve un nom T_T), dans la cale: tous les deux sont prêts à filer un coup de main. Ah! Aussi… It’s raining men

Sac :
- Nourriture : Un kilo de riz ; cinq kilos de raisin ; deux pommes de terre ; une bouteille de vin ; des feuilles de thé ; du fromage de chèvre ; Deux miches de pain;
- Magie : Un orbe capable de comprendre les liens entre les individus;
- Autre : Un croquis représentant le Monarque Démoniaque et l'Impératrice Blanche trempés dans un lac de sang ; une rapière ; des feuilles de parchemin ; des bandages ; un baume désinfectant ; deux lampions ; un portrait d'Harabella.


It's a little price to pay for salvation
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Merci Mancy et Shanxi pour les cadeaux ♪:
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Sól
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Sól
Sam 11 Aoû 2018, 07:27


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 M8b9

Avec un sentiment de soulagement, Elijah laissa ses équipiers prendre les choses en mains. Il se sentait quelque peu inutile et cela le mettait mal à l’aise mais il ne pouvait pas faire grand-chose d’autre que d’écouter. S’il était tout à fait honnête avec lui-même, il devait aussi admettre que de voir des personnalités plus charismatiques que lui prendre des décisions à sa place le rassurait. Il observa ainsi la carte qu’une blonde avait matérialisé dans les airs, observant avec curiosité les points lumineux. Il fronça les sourcils en entendant sa proposition de se séparer en deux groupes mais ne fit aucun commentaire. Il n’était pas emballé par l’idée de diviser l’équipage mais la logique derrière se tenait, et il n’avait pas de meilleure proposition. En revanche, il ne comprit nullement pourquoi désigner cet oiseau comme capitaine. La chose paraissait totalement absurde et tandis que certains affirmaient leur désaccord avec ce choix, l’ange se contenta d’observer une nouvelle fois. Pourtant, le hibou semblait prendre sa tâche à cœur car déjà, il donnait des ordres. A l’annonce du titre de la Matasif, Elijah sembla sortir de son indifférence. Il tourna la tête vers la femme. Il ne l’avait jamais rencontré mais l’identifier n’était pas des plus compliqué : tous les autres membres de l’équipage prenaient une certaine attention à la contourner. Elijah n’hésita pas longuement avant d’ajouter au commentaire du rouquin : « Je me joindrai également à Matasif… » Cela lui semblait la plus logique des démarches. Après tout, les siens n’étaient nullement déranges par la Ma’Ahid des humains. Elijah s’approcha ainsi de la concernée, et lui fit un signe de tête. Il avait envie de lui dire quelque chose, mais avait peur de paraître idiot devant cette femme impressionnante. Il jugea plus sûr de garder le silence dans lequel il se murait depuis plusieurs minutes déjà. De loin, il observa la drôle de scène qui s’animait autour de l’homme nu, un certain dédain dans le regard. Il ne prit pas la peine de proposer les kimonos qu’il possédait, le tempérament impulsif du personnage ne tarderait sans doute pas à détruire et gaspiller la délicate étoffe.

Finalement, les choses s’accélérèrent lorsque le Hibou, au travers de son interprète, assigna des postes. Sans avoir été concerté, Elijah se retrouvait gabier. Il n’avait que peu de notions en ce qui concernait les rôles assignés sur un navire, mais au vu de ce qu’avait dit le hibou, il devrait aider la navigatrice. Il déduisit avec peu de difficulté qu’il s’agissait de la brune qui avait déjà pris la barre un peu plus tôt. Il serait donc sous ses ordres. Alors qu’il s’apprêtait à la rejoindre pour lui demander des directives, Sun-Hi lui barra le passage. Une fois de plus, son visage doux semblait agacé, comme si elle se demandait ce qu’elle avait mérité pour se retrouver liée à un idiot pareil. Ce sentiment ne fit que renfrogner davantage l’ange. « Tu aurais pu aider ce pauvre homme, au lieu d’attendre que quelqu’un fasse les choses pour nous. » La femme prit des mains de son coéquipier le sac qu’elle lui avait donné plus tôt. « Il y a trois kimonos là-dedans. L’un d’entre eux aurait sans doute fait l’affaire. » Elijah serra les dents avant de répondre bas : « Pour que sa copine le fasse disparaître aussi ? » Cette remarque, des moins pertinentes et de toute mauvaise fois, fit soupirer la demoiselle qui fit demi-tour pour rejoindre la femme en peignoir, nouvellement responsable des provisions. « Tenez, peut-être préféreriez-vous mettre un véritable vêtement. » Elle tendit l’une des tenues en soie au quartier-maître, avant de faire l’inventaire de la nourriture qu’ils possédaient.

Elijah, contrarié d’avoir été remis en doute, croisa les bras sur sa poitrine. Lorsqu’il entendit l’homme désigné comme perchoir pour leur capitaine appeler celle qui serait sa collègue, il se retourna et son humeur n’en fut que plus assombrie : la dénommée Laëth n’était autre que l’ange qu’il avait agressé. Il craignait de devoir faire affaire avec elle. Du moment qu’elle ne pointait plus d’arme dans sa direction, ils pourraient sans doute s’entendre. Avec un reniflement de nez agacé, Elijah se dirigea vers la brune. Il en avait assez de ne rien faire, commencer à bouger lui occuperait l’esprit. « Je suis Elijah. Et vous… Callidora, n’est-ce pas ? » Il attendit confirmation pour demander : « Que devons-nous faire ? »
721 mots


Résumé:
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Mitsu
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Mitsu
Sam 11 Aoû 2018, 11:13

[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 M8b9


Jour un, la nuit – Elle était montée sur le nid de pie, virant les anciens propriétaires en plantant ses prunelles sur eux et en murmurant fermement son souhait, un voile neutre lui couvrant le visage. Lorsqu’elle fut seule, elle se mit à observer les horizons. La Mer était calme, le ciel étoilé. Elle présageait de la pluie. Et elle présageait quelques meurtres si ceux qui composaient l’équipage ne se mettaient pas en rang bien vite, s’accordant sur leurs tâches. Elle pouvait tous les tuer, leur arracher leur Âme en une fraction de seconde. Pire, elle pouvait prendre sa véritable apparence. Combien finiraient-ils traumatisés à vie ? Elle sourit à cette perspective. Elle l’aurait probablement déjà fait si un Æther ne la surveillait pas de son œil exigeant. Comme pour lui signaler sa présence, un corbeau croassa à côté d’elle. Elle leva les yeux au ciel. « Il serait peut-être temps pour toi de te trouver une nouvelle lubie. » fit-elle avant de balayer le volatile d’un revers de la main. Celui-ci s’envola, allant se poser un peu plus loin tout en la dévisageant d’un air outré. Chacun avait ses démons. Elle, elle avait un Dieu. Son regard se posa sur sa main. Celle-ci avait de nouveau disparu. Et si… ? « N’y pense même pas. » murmura-t-il de l’autre côté du mât. Elle sourit. Divin ou non, elle le connaissait trop pour savoir qu’il n’aurait pas fait le déplacement s’il ne jugeait pas son idée dangereuse pour l’équilibre qu’il avait instauré entre elle et lui. « Oh si, j’y pense. ». Son sourire s’agrandit. « Tu le regretterais. ». « Bien sûr. Dis-toi que cela ne m’amuse pas de devenir cette petit chose romantique, douée de sensations et jetée en pâture à ces dernières. Pour supporter d’être une ombre dans l’histoire de ce monde, je dois demeurer insensible aux bassesses de l’humanité. Le désir de gloire, l’orgueil mal placé, tout ceci doit m’être étranger. Si le manque de culture et d'intelligence de ceux qui m’entourent me touchait réellement, combien de temps penses-tu que je mettrais pour revendiquer mes crimes ? N’oublie pas que ce que tu as fait, tu l’as fait pour moi. Et ne pense pas que tes idées, aussi géniales soient-elles, te soient apparues de nulle part. Aujourd’hui, le Monde tremble encore à l’évocation de ton nom de Mortel. Le mien repose dans les limbes. Pourquoi ? Parce que mon insensibilité me permet de contempler les Terres finir en cendres sous ma volonté sans que jamais nul besoin de lire la terreur dans les yeux de ceux qui croisent ma route ne se fasse sentir. Crois-tu qu’avec cette Couronne, je resterai cette gentille petite chose longtemps ? Alors, Jun, il va te falloir décider : soit tu m’autorises à manger les Âmes pour que je puisse conserver mon corps ombragé, soit nous allons nous combattre dans une bataille que je suis certaine de gagner. ». « Tu ne gagneras rien. ». « Hum. Alors j’espère que tu sauras mettre de côté tes sentiments le jour où tu me verras mourir. Parce que… Jun, je ne suis même pas sûre que mon statut tout particulier débouche sur quelque chose de viable au sein du Royaume de l’Au-Delà. Ne crois pas que ce Monde m’intéresse. Je préfère disparaître que d’être l’esclave d’un Æther. N’oublie pas qui t’a poussé à l’être. Sans moi, tu ne serais encore que ce petit Magicien tremblotant à l’idée de tuer quelqu’un. Et te voilà Dieu de la Mort et de la Guerre. Alors ne me regarde pas comme si tu m’étais supérieur parce que, la vérité, tu la connais. ». « Je te suis supérieur, Edelwyn. Qui crois-tu tromper ? ». « Alors tue moi au lieu de te comporter comme le chat qui joue avec sa proie. ». « Non. ». Elle sourit, regardant l’horizon tout en s’adossant à son tour au mât. « Compte les jours, alors, Jun. Combien de ciels étoilés penses-tu qu’il me faudrait pour atteindre n’importe quelle cité humaine et m’y jeter ? Combien de nuits me faudrait-il pour devenir un grave problème pour l’humanité que les Rehlas devraient effacer ? Ou pire, tes semblables ? Dois-je demander à Edel de m’ôter la vie là où la Mort est incapable de le faire ? Tu ne pourras pas toujours être derrière moi à surveiller le moindre de mes faits et gestes. ». Elle marqua une pause. « Ne t’inquiète pas, je sais que ton statut divin m’empêcherait de gagner ce jeu en temps normal. Seulement, ce que tu veux, Jun, tu ne peux pas le réaliser toi-même. Je suis la seule à pouvoir redevenir celle que j’étais, la seule à pouvoir m’élever de nouveau à tes côtés. C’est ce que tu souhaites et tant que tu désireras, j’aurai l’avantage. Alors fais de moi ton objet autant que tu le voudras, esclavage-moi, enchaîne-moi à toi, mais tu n’obtiendras jamais ce que tu veux parce que je suis prête à tous les supplices, à toutes les tortures et je suis même prête à mourir. Tue mes enfants si cela te fait plaisir, tue ceux qui me sont chers et, quand les Ætheri verront en toi une menace pour l’équilibre, tu finiras comme moi, par purger ta punition dans le Monde des Mortels. Et là, je m’élèverai de nouveau, rien que pour finir cette histoire sur une touche ironique. Déesse de la Vengeance, cela m’irait bien, non ? » ajouta-t-elle. Il n’était plus là.

Jour deux, le matin, à l’aube – Elle n’avait pas dormi. Elle n’y était pas obligée et avait préféré contempler son corps disparaître peu à peu. Il n’avait pas répondu à sa demande. Il était resté muet, quand bien même elle l’avait appelé une nouvelle fois. Elle allait mettre ses menaces à exécution, qu’il y compte bien. Elle était sûre d’obtenir ce qu’elle voulait, d’une façon ou d’une autre. Seulement, ce n’était ni le lieu, ni le moment. Pour une mourante, elle était curieuse de voir le dénouement de ce jeu et, surtout, d’en comprendre les causes, car il y en avait toujours. Elle travaillerait à sa propre fin plus tard. Il pouvait penser ce qu’il voulait : s’il ne pliait pas, elle ne plierait pas non plus.

Finalement, elle avait replacé la Couronne sur sa tête, de nouveau « normale ». Elle ne pouvait plus voir les Âmes de ceux qui parcouraient la Mer mais, au moins, elle possédait un corps fait de chair et de sang, et les Esprits avaient cessé de la tourmenter. Les Vivants ne la connaissaient pas. Les Morts, en revanche ne cessaient jamais de lui lancer des répliques empoisonnées dont elle n'avait que faire. D'un geste habile, elle s'assit sur le bastingage, les pieds du côté de l'eau. Elle appréciait la fraîcheur. Elle passa ses doigts dans ses cheveux blonds, les disposant tous sur l'une de ses épaules.

1089 mots

Résumation:
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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11413
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Sam 11 Aoû 2018, 23:47

[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Equipe10
L'Hibou était magnifique. Elle n'avait pas souvenir d'en avoir vu un aussi beau dans sa vie. Sans doute que l'humanoïde qui se dissimulait sous ses traits était également surprenant. Sa tête pivotait en sa direction et un doux hululement atteignit ses oreilles. Elle sourit et se détournait de lui. S'accoudant au bastingage, Mancinia observait la Mer de Cristal. Tout en ces lieux la dérangeait. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle aurait été capable de couler le navire si cela lui permettait d'obtenir la paix. L'idée était stupide, mais eu le mérite de la faire sourire à nouveau. Roxane vint se mettre près d'elle, n'osant pas parler immédiatement.

Vous êtes certaine qu'ils n'ont pas besoin d'un coup de main ?
Ça ne m'intéresse pas.
Peut-être ont-ils besoin de quelqu'un de compétent pour les aider, insista sa compagne. Vous avez mené des hommes, vous pouvez encore le faire !
Là n'est pas la question, Roxane. J'ai vécu bien des conflits en peu de temps. Je suis toujours emprisonnée par Sympan. J'ai envie de tuer les ennemis de notre race, tu comprends ? Je ne le peux pas. Nous sommes censés être unis, pas nous massacrer pour des combats achevés depuis longtemps. Je ne peux cependant pas mettre mon ego de côté. J'ai besoin...De temps.

Sa compagne parue perturbé de ses paroles, ne sachant que répondre. L'ambiance devenait morose. Aucune des deux femmes n'avaient réellement envie de cela. Cependant, Roxane avait raison. La Matasif ne pouvait pas rester sans rien faire, cela ne lui causerait que des ennuis. Qui plus est, elle ne le pouvait pas. Ce n'était pas dans sa nature.

Hum.

Ce n'était pas les occupations qui manquaient. Elle écoutait distraitement une charmante petite blonde faire son discours, malgré l'impressionnante magie dont elle usait pour dépeindre clairement la situation. Elle avait l'air bien dégourdie. Ça la soulageait de savoir qu'il y avait sur ce navire des personnes aussi impressionnantes. Roxane était littéralement éblouie. Se rendre une énième fois sur une île perdue au milieu des flots lui fit serrer les dents en lâchant un soupir d'agacement. Les fois précédentes avaient été très douloureuses. Elle y avait gagnée, mais également été confrontée à ses craintes. Mancinia se retournait vers le Hibou. Elle ne s'était pas trompée. Il était exceptionnel, mais elle n'arrivait pas à mettre un nom sur sa personne. La Créature immonde à ses côtés émit un grognement. Avait-elle envie de suivre quelqu'un qui avait un Démon à sa botte ? Elle était aidée avec ces engeances immondes qui l'entouraient. La Matasif avait presque envie de l'embrocher directement, sans se poser aucune question, mais elle devrait faire avec. Le Hibou, passant par son intermédiaire, leur commandait de faire attention aux provisions et proposait la création des deux équipes. En lui confiant le commandement de ceux qui iront sur l'île indiquée sur la carte. Quelques regards dans sa direction. Absolument peu discrets. Mancinia ne doutait pas un instant qu'ils préféraient de loin la tenir éloignée. Et que même dans sa tenue abîmée et son allure peu élégante, personne n'oserait rien lui dire. Qu'ils essaient. Ils passeraient par-dessus bord. Pourtant, elle conservait son masque de neutralité, esquissant un sourire.

Ça me convient, dit-elle.

L'instant d'après, Ignis fit éclater sa colère. Le Hibou le vêtit d'une tenue guerrière en réponse à l'inaction de tous.

Ce n'est pas avec ses vêtements élégants qu'il dissimulera ses crimes...

Cela risquait d'être compliqué si elle se retrouvait à devoir se rendre sur l'île avec des individus méprisables. Elle n'était pas certaine de pouvoir conserver son calme. Elle s'imaginait surtout essayer d'en exterminer quelques-uns en douce. Ce n'est pas comme si le monde pleurait leur perte. La Matasif n'avait même pas eu le temps de s'habituer à l'idée de menés à nouveaux des êtres quelque part que le Capitaine improvisée la choisi comme Maître d'Équipage, laissant Roxane à ses côtés. Cette dernière sourit. Oh, non. Elle n'y arriverait pas, c'était trop difficile. C'était trop rapide. Qu'on lui laisse le temps de réfléchir, de se remettre de ces combats. L'Humaine ne voulait plus de ça. Elle avait besoin de paix et de tranquillité, besoin de temps.

Ça risque d'être marrant, marmonna l'Humaine.
C'est une chose positive, non ?

Mancinia dévisageait sa compagne qui baissait les yeux, de crainte de l'avoir vexée. Elle ne dit rien de plus tout en relevant son nez vers le ciel.

Ils ont l'air stupides ces deux-là haut sans luminosité aux alentours, rit-elle. Nous ne sommes pas seuls dans ce vaste territoire. Autant avoir les yeux aux alentours. Vu ce que la Blonde vient de faire, on y voit plus grand-chose...

Dissimuler les rayons du Soleil, assombrissant les alentours. Quel Magie redoutable et effrayante, mais en attendant...Mancinia tapait dans ses mains.

Éclairons un peu cet endroit, Roxane.

Cette dernière approuvait en rallumant des torches pour éclairer les alentours du navire, à des endroits stratégiques, quelques personnes l'aidaient dans sa tâche. En vérité, on n'y voyait plus grand-chose, mais si quelqu'un tentait d'approcher en douce, ils verraient ce qui arrive. Ainsi s'écoulait calmement la nuit, malgré l'idée qu'elle pourrait discuter avec les uns et les autres ou même le Capitaine, elle se le refusait. On avait qu'à venir la voir en cas d'envie de meurtres. Ignis l'avait dévisagé un instant, elle avait soutenu son regard. Qu'il essaie de lui demander si elle était une combattante et il se serait prit l'Hallebarde dans le bide. En attendant, certains dormaient, d'autres maugréaient et elle ouvrit un des sacs pour saisir un très lourd contenu et, avec l'aide de Roxane, elle fit bouillir en utilisant quelques gourdes d'eau, réalisant ainsi du café pour tous ceux qui le désiraient. Pour les aider à tenir. Ça ferait du bien au moral. À nouveau, son regard dérivait sur la vigie. Une femme seule s'y trouvait. Mancinia l'avait vu chasser les deux êtres dans la vigie, y demeurant seule. Devait-elle y aller ? Ça lui donnerait un prétexte d'esquiver les autres. Elle prit ce dont elle avait besoin et gravit sans difficulté l'espace qui les séparait. En arrivant sur la vigie, la Matasif observait la captivante Blonde. Ça lui faisait étrange d'être face à ce petit bout de femme, mais elle ne devait pas se laisser abuser. Elle cachait certainement son jeu.

Je suis venue vous apportez de quoi boire et grignoter.

Mancinia lui tendit du café encore fumant dans sa tasse, sans savoir si elle le souhaitait vraiment, ainsi qu'une partie des pistaches qu'elle avait partagées avec Roxane. Un silence s'installait entre elles.

Avez-vous besoin d'être remplacée ? Vous êtes là depuis des heures...

1 090 mots

Post V:


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Chriss10
Art by Chrissabug

[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Licorn10

Meuh:
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4143
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Dim 12 Aoû 2018, 01:28


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 M8b9
Alis se demandait pourquoi elle avait atterri ici. La question l'avait déjà effleurée, évidemment, mais elle revenait, plus percutante, maintenant qu'un hibou donnait ses directives par l'intermédiaire d'une jeune femme à l'allure singulière. Un hibou... Elle n'avait pas pour habitude de céder aux tentatives de domination de ceux qu'elle ne jugeait pas aptes à lui donner des ordres. Cependant, elle n'était pas idiote, et savait se forcer lorsque les nécessités surpassaient ses élans de liberté et ses étreintes d'indépendance - et son ego. Quelque chose la retint d'en dire plus. Quelque chose qui la laissait penser que ce volatile ne constituait qu'une façade. Un masque. En-dessous, autre chose. De bien plus humanoïde, elle en était certaine. Elle se contenta donc de se renfrogner et de se taire. Patience ; elle saurait en temps voulu. Et alors, elle comprendrait. L'effort à fournir pour se tenir tranquille faisait gronder son esprit, mais elle se forçait à le tenir en bride. Elle jeta un regard à Laëth. Celle-ci s'était tournée vers une jeune femme dont les jambes ne pouvaient même pas la porter. Elle lui demandait s'il ne serait pas plus judicieux de se séparer en deux équipes, plutôt que de rester coincés sur le bateau, sans rien tenter. L'Ange ouvrit la bouche, la referma, la rouvrit, balbutia : "Je... Je ne sais pas. C'est que, sur le papier..." Elle chercha ses mots. "Ils disaient de rester ensemble. Je crois." - "Et tu fais toujours ce qu'on te dit ?" répliqua Alis, tranchante. Laëth lui lança un regard acéré. "Non." L'Humaine haussa les épaules. "Eh bien voilà !" L'Ange serra les dents. Elle détestait le ton qu'elle prenait avec elle. N'avait-elle donc pas le droit d'être un peu perdue ? C'était facile, pour elle, de parader, quand elle avait déjà quitté le cocon familial depuis plusieurs mois, peut-être même années... La brune, quant à elle, découvrait un monde qu'elle n'avait pu que s'imaginer, dans le secret de ses rêveries.

La compagne du hibou reprit la parole, si bien qu'elle coupa court à l'énervement qui gonflait doucement les veines de Laëth. Elle écouta. Beaucoup de mots qu'elle ne connaissait pas furent prononcés. Amère, elle se sentit obligée de se tourner vers Alis pour demander : "C'est quoi, "gabier" ?" Elle parut hésiter un instant avant de répondre, plus sereine, en indiquant ce dont elle parlait : "Tu t'occupes des voiles et des cordages." L'enfant de Réprouvés hocha la tête. "Merci." Bien. Elle n'avait aucune idée de la manière dont il fallait gérer cela. Elle espérait qu'avec un peu d'entraînement, elle y parviendrait. Et qu'elle ne commettrait pas trop d'erreurs. "Et toi ?" - "Matelot et en charge des blessés. Je veille à ce que tout se déroule pour le mieux." Elle jeta un regard à ses comparses, puis pivota vers Laëth. "Toi, tu es avec l'Ange dont tu as eu peur. Que s'est-il passé ?" Ses prunelles tremblèrent doucement. "Rien." Elle n'avait pas envie d'en parler avec elle. Avec personne, d'ailleurs. Heureusement, le Réprouvé qu'elle avait précédemment aperçu s'approcha, et alors, elle le reconnut. Ils ne se connaissaient pas outre mesure, cependant, voir un visage familier, un visage de là-bas, un visage chez elle, l'enthousiasma si bien qu'elle aurait voulu lui sauter dans les bras et pleurer toutes les larmes de son corps - de joie. Elle se retint, les yeux humides et les membres fébriles. "Azaar !" Comme il la questionnait sur la raison de sa présence, elle secoua la tête et répondit : "Io zighrin..." Elle aurait voulu lui demander tant de choses, elle aussi ! Pourquoi était-il ici ? Comment allaient les gens de Lumnaar'Yuvon ? Avait-il récemment croisé son frère ? Et tant d'autres... Mais elle eut à peine le temps de lui expliquer en quoi consistait son rôle sur le navire - grâce à l'aide d'Alis qui, si elle n'était pas de la meilleure compagnie qui fût, et quoi qu'elle se montrât plus aimable en compagnie de l'être aux ailes pourpres, avait désormais une connaissance assez solide des tâches à effectuer sur un navire - qu'ils devaient chacun s'atteler à cette occupation. Elle rejoignit Elijah auprès de Callidora, la femme au regard hypnotique. Elle n'était pas tellement rassurée en leur présence ; néanmoins, il lui faudrait composer avec et elle en avait conscience. Elle s'accoutumerait. Elle gardait un œil sur Azaar, la seule figure qui lui inspirait confiance et la replaçait dans sa zone de confort.

Le soir venu, elle allait pour se glisser dans l'un des hamacs qui devaient leur servir de lit, lorsqu'elle se souvint n'avoir pas dit si elle préférait aller sur terre ou rester sur le navire. Elle se précipita sur le pont et chercha le hibou - c'était certainement lui qu'il fallait informer. Elle le trouva, se plaça face à ses yeux aux profondeurs vertigineuses, et déclara d'une petite voix qu'elle aurait préféré pleine d'aplomb : "Alis préfère aller avec la Matasif, sur terre... Je resterai sur le bateau." Parler à un oiseau la fit se sentir plus sotte qu'elle ne l'était. Elle resta plantée devant lui un moment, sans savoir comment prendre congé, puis finit par esquisser un geste de la main et s'éloigner. Elle regagna son hamac - le tout tanguait drôlement. Elle but de l'eau et mangea un morceau de nougat - elle n'en avait jamais goûté. Allongée, elle s'endormit aussitôt, épuisée par tous les événements. Le lendemain, le bruit des ensommeillés ne la tira pas de ses rêves. Elle dormait à poings fermés.

Traduction + Résumé + PNJ:

965 mots




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Dim 12 Aoû 2018, 15:02


Son sourire trahissait son contentement, largement séduite par l’idée de quitter le navire quelques instants pour gagner les flots. Elle acquiesça légèrement avant de faire un pas en direction du Monarque Démoniaque : « Tâchez de ne pas tous les massacrer en mon absence. » A peine nommée par le Diable pour s’assurer de son bon comportement, elle s’empressait de prendre le large. Une belle ironie. « Je serai rapidement de retour parmi vous. » continua-t-elle en tournant les talons. Plus ou moins. Elle n’allait pas se hâter pour les beaux yeux d’individus qu’elle n’estimait pas. Elle fit doucement glisser ses doigts sur le vieux bois de la rambarde, avant de relever les yeux sur la petite assistance. « Hum … » Elle réfléchissait, perdue durant une seconde dans le cours de ses pensées. Elle finit par s’asseoir sur le garde-corps et tira doucement sur le ruban de sa robe, avant de basculer en arrière. Elle fut presque soulagée de tomber au creux de la mer, comme revenue chez elle. Elle tendit une main vers la délicate créature marine qui s’approchait timidement, plutôt heureuse de voir son vieil ami. Elle reconnaissait sa bête, peu importe l’apparence qu’il empruntait. Mieux valait qu’il passe inaperçu : sa présence, près des navires, avait tendance à rendre les équipages nerveux. Ils avaient raison : le Kraken ne connaissait ni la pitié ni la compassion. Il se contentait de sévir. Gribouille paraissait agité et la Khæleesi choisit de le suivre, puisqu’il semblait vouloir l’attirer quelque part. Elle s’attarda près d’un bateau marchand, bien qu’il fût grandement improbable qu’ils soient des concurrents. Le Monstre avait besoin de se dégourdir les tentacules – de manger un peu, aussi - et elle n’avait pas le cœur à lui refuser un plaisir aussi simple. Elle patienta, le temps qu’il termine son œuvre, peu émue par les hurlements d’agonie. Couler les navires était un loisir pour les Sirènes, même un sport avec ses idoles dont elle faisait partie pour avoir le plus beau palmarès en la matière. Cependant, Vanille ne prenait plus vraiment de plaisir à s’adonner à cette activité. Cela faisait des siècles et des siècles qu’elle se livrait à ce jeu : c’était devenu une habitude. Ils finirent par reprendre la route à la recherche d’un vaisseau plus intéressant, qu’elle finit par trouver. Elle ne doutait pas avoir déniché les autres participants à ce drôle d’évènement. Certains visages étaient familiers, sans pour autant lui inspirer réellement de sympathie. Pas assez pour qu’elle fasse preuve de miséricorde. Elle contempla les différents individus, la façon dont ils s’organisaient. C’était plutôt divertissant. La plupart ressemblait à des enfants, incapables de se débrouiller seuls. Heureusement, les parents parvenaient à maîtriser la troupe. Vanille secoua ses longs cheveux écarlates, le temps de songer à sa réaction. Elle était vaguement partagée entre plusieurs idées, plus ou moins carnassières et sanglantes. Elle n’était pas venue pour admirer ses rivaux, ou simplement s’informer de leur identité et ou de leur position. Personne n’avait d’ailleurs pris le temps de l’inciter au calme et à la mesure, dans sa propre équipe. Elle n’aurait pas forcément écouté leurs recommandations, de toute manière. Qui pouvait se prévaloir de lui donner des ordres ? Elle avait simplement tenté d’ouvrir la discussion. Il n’appartenait qu’à elle d’agir, à présent. Vanille ne pouvait pas s’en aller sans marquer sa venue, d’une manière ou d’une autre. Elle se mit à sourire. Elle était la Dame des Abysses. Ils étaient sur son Royaume. Elle allait leur faire regretter leur insouciance.

La Khæleesi manquait de délicatesse, lorsqu’il s’agissait de déchainer les mers et les océans. Elle désirait simplement que les vagues engloutissent le bâtiment, noyant au passage ceux qui ne méritaient pas de survivre. Un souhait simple. Cruel, diraient certains. Peut-être. C’était sans doute voulu. Il fallait faire attention aux participants, lorsqu’on les entraînait de force dans une aventure malsaine. Ils pouvaient mal réagir. Vanille observait le tumulte des flots. Ce n’était qu’un début. Plusieurs immenses vagues arrivaient, prêtes à s’abattre sur le navire et à refermer leur gueule humide sur le bois, et les personnes qui se trouvaient dessus. « Ne me jette pas ce regard. » souffla-t-elle à Gribouille. Il la gratifiait d’un œil accusateur, certainement contrarié de ne pas prendre part aux festivités. « Restons discrets. Pour l’instant. » Elle n’écartait pas l’idée d’une intervention plus personnelle. Cela dépendrait de ses concurrents. « Je t’autorise néanmoins à dévorer ceux qui tomberont. » De toute manière, elle savait qu’il se serait passé de son consentement à ce sujet. Il obéissait relativement bien aux ordres de la Souveraine, mais demeurait une bête sauvage avec ses instincts meurtriers. Vanille remporta son attention sur les individus qui courraient sur le pont. Le café allait être froid. Elle décida de quitter son rocher pour sauter dans les abîmes. Il commençait à pleuvoir.

Spoiler:
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Dim 12 Aoû 2018, 20:01


Sorry pour le pavé. Une fois encore... T.T

[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 M8b9

L’insupportable Hibou s’avança vers l’homme cramé sans que sa chamane, aussi serviable qu’une chienne bien domestiquée, n’objecte un mot. La bataille me semblait gagnée d’avance. Mon esprit était presque déçu par la facilité de la situation. Aussi, je me contentais de plonger mes yeux dans ceux du réprouvé avec un air de défi. Vu la lueur de colère qui brulait dans ses yeux, il était presque stupide d’attiser ce feu avec mon regard suffisant. Cependant, je ne pouvais en faire autrement devant toute la stupidité que j’observais chez cet individu ailé. S’il voulait me refaire le portrait, qu’il ose. Les répercussions pour lui allaient être terribles. D’autant plus que, moi aussi, je possédais un chien bien éduquée. Zardal s’approcha de moi dans un élan protecteur. Mon sourire s’étira un peu plus tandis qu’il gonflait le torse à mesure que le reprouvé refermait sa poigne sur son arme.

Cependant, le retour du volatile coupa court à cette comédie. Sa chamane, aussi dégourdie qu’éloquente, ouvrait de nouveau la bouche. Ces mots attisèrent ma colère et mon irritabilité alors que je regardais les grands yeux du hibou. Comment avait-il su que j’étais une Næphina ? Mon sourire devint plus sévère. « Le cul à l’air ? Quelle éloquence. Laissez-moi rire. Nous n’avons pas honte de ce que nous a offert Eoda et Mæhilda. Cependant, vous, Gælyan.. » Je jetais ce mot comme une insulte, à juste titre. « Vous vous montrez très irrespectueux quand vous contemplez leurs créations. Comme si elles vous appartenaient déjà. C’est abject. » Je m’approchais d’un pas alors que mon intelligence essayait de m’avertir quant au ton que j’employais avec cette créature qui avait montré une puissance incroyable sur l’île. Mais la colère que j’éprouvais en ce moment, quant aux mots qui avaient été adressés à l’encontre de mon peuple, de mes frères et de mes sœurs, me mettait hors de moi. « Les seuls Gaelyan auxquelles nous autorisons ce manque de respect sont ceux qui finiront par périr sous les flots et la colère d’Eoda. »

Alors que je finissais mon monologue, le hibou tourna la tête et ses paroles résonnèrent dans mon esprit. Une migraine absolue s’empara de moi alors qu’un gémissement de douleur sortait de mes lèvres. Sa voix était si forte. Je n’entendais plus que ses mots alors que ma volonté de combattre se faisait broyer, incapable de lutter. La confusion me gagnait d’instants en instants alors que je portais mes mains à mes tempes. Je n’étais tout simplement pas assez forte pour lutter contre cette entité qui connaissait mon hérédité. A sa question rhétorique, j’hochais la tête alors que je fermais les yeux pour lutter contre ce raisonnement infernal.

Et enfin, il cessa. J’ouvrais les yeux rapidement, les posant sur le hibou puis sur le réprouvé. Zardal, inquiet avait posé son immense main sur mon épaule. Cette fois, je lui autorisais ce contact. « Bien. » Je regardais de nouveau le volatile avant d’hocher la tête de manière solennelle. « Je vous prie de bien vouloir m’excuser pour mes mots, mon capitaine. C’était une farce plus ou moins douteuse et, je vois que mon humour n’est pas aussi aiguisé que mes compétences de gestion. Je vais donc retourner à mes occupations. » Après ces paroles, j’écoutais la nouvelle nomination de chacun. Lorsque tous, ou presque, eurent une occupation, j’inclinais la tête vers le hibou tandis que je faisais demi-tour pour organiser mon travail. Tout d’abord, il me fallait récupérer les sacs de chacun. « Qu’est-ce que c’était ? » Je tournais la tête vers Zardal, pas bien sûre de comprendre. « Hum ? » « Ce qu’il s’est passé tout à l’heure. Avec le hibou. Il avait l’air de vous faire souffrir et l’instant d’après… Plus rien. » Je fronçais les sourcils tout en accélérant le pas. « Je ne vois pas de quoi tu parles. » La confusion résonnait cependant encore dans mon esprit. Oh oui… Il s’était passé quelque chose mais à chaque fois que j’essayais de comprendre les tenants et les aboutissants de ce qu’il s’était produit, la confusion se faisait de plus en plus forte et, en plus d’un mal de crâne, j’étais de plus en plus convaincue qu’il ne s’agissait que d’une farce qui avait mal tourné. Moi, une farceuse ? Laissez-moi rire. Ce n’était pas étonnant que ma blague n’ait pas réussi. Je tacherais de ne plus en faire pour ne pas décevoir mon capitaine. Je voulais à tout prix éviter cette finalité.

Une jeune femme vint à ma rencontre, l’air contrariée et sac en main. Je lui souris tout en l’écoutant. « Merci pour la tenue. Elle me sera très utile. » Je regardais le contenu du sac en hochant la tête de satisfaction devant le nombre de fruits qu’il contenait. Il ne me semblait pas avoir aperçu de membres possédant de l’embonpoint mais cela ne leur ferait pas de mal. Il fallait cependant faire très attention à la périssabilité de ces ingrédients. « Je prendrais soin du sac et rationnant l’équipage. Nous ne savons pas combien de temps il nous ferra rester en mer, ni combien iront sur terre. » Je posais une main sur son épaule, dans un geste délicat tandis que je la dépassais, loin d’avoir terminé mon travail. Zardal continuait de me suivre, non sans avoir jeté un regard empli de désir pour la femme tatouée. Si ce sauvage continuait à me suivre, je tacherais de lui apprendre les bonnes manières vis-à-vis de la gente féminine. « Zardal. Apporte donc ce sac dans la cale ainsi que le nôtre. Tu les déposeras côte à côte. Lorsque ce sera fait, je t’ordonne de cesser de me suivre pour accomplir ce pourquoi notre capitaine t’a désigné. » « Très bien. » Il semblait contrarié mais un ordre étant un ordre, il obéit. Je jetais un regard en direction du capitaine, comme pour m’assurer que je ne le décevais pas avant de continuer à m’atteler à ma tâche. Je ramassais un sac qui traînait au pied d’un mat avant de lever les yeux vers le nid de pie où se trouvait le bouclé et la déchu qui semblait s’amuser avec le premier. « Eh ! Toi là-haut. Quand tu auras fini avec elle, ou du moins quand elle en aura fini avec toi. Va mettre ton sac dans la cale, près des autres. On n’est pas sur le navire de l’égoïsme ici. Le partage des ressources, et le rationnement, ça vaut pour tout le monde. » Je m’assurais que ma voix chantante parvenait à l’ensemble du navire. Je n’aimais pas me répéter et aller voir chaque personne, une à une, pour m’assurer que chacun amenait son sac en lieu sûr était le cadet de mes soucis.

Alors que j’allais rebrousser chemin pour me diriger dans la cale où certains avaient, je l’espère, déjà placé leur sac, Zardal prit ma place au pied du mat. « Je vais t’accompagner à la cale dès que tu redescends. On pourra parler de nos compétences respectives ainsi. Je suis assez doué pour tailler et couper du bois mais une main en plus ne serait pas de trop. »

Une fois dans la cale, je vérifiais l’entièreté des provisions. Je séparais prudemment les orbes magiques de la nourriture ou des fournitures. Concernant la nourriture, je fis l’état de lieux. Je cloisonnais cette dernière en plusieurs groupes, séparant les plus périssables des autres, les plus légères des plus gourmandes. Je profitais de l’aide de la cuisinière du navire, qui était toujours dans la cale tout en l’avertissant de ne rien grignoter. Je l’informais quant au repas du lendemain : Des tranches de pains, du café et une gourde d’eau que chacun devra partager avec son binôme.

Une fois le travail de rationnement terminé. Je m’habillais du kimono, laissant mon peignoir dans les fournitures. Grâce au savoir que m’avaient transmis les Geisha, dont je faisais partie, je savais exactement comment me vêtir de l’apparat. Aussi, je revins sur le pont habillée avec élégance. Le navire était désormais éclairé par une multitude de torches. Beaucoup de membres de l’équipage avaient cédé à la fatigue et moi-même, un bâillement m’accapara. Je respirais l’embrun de l’océan tout en m’obligeant à garder les yeux ouverts. Je ne devais pas décevoir mon capitaine. Je ne pouvais pas céder à la fatigue. Il comptait sur moi.

Je clignais plusieurs fois des yeux avant de me diriger vers la navigatrice brune. Celle-ci s’était caché loin du soleil quand celui-ci était apparu. Je ne doutais point de sa nature vampirique. Je m’approchais d’elle tout en prenant soin d’éviter la Matasif qui effectuait des rondes. Sa présence me mettait mal à l'aise. Une fois à ses côtés, je saluais ceux qui se trouvaient près d’elle. « Le cap est toujours bon ? » m’assurais-je. Je me doutais qu’elle n’était pas assez sotte pour changer de direction ou nous perdre dans les flots mais ma nouvelle fonction m’obligeait à suivre l’avancé des missions de chacun. « Si vous n’avez pas encore croqué dans quelqu’un, je vous offre quelques-unes de mes veines pour que vous soyez en pleine possession de vos moyens. Mais soyez raisonnable, je vous prie. »

La nuit passa. La fatigue continuait à encombrer mon esprit mais je luttais de tout mon possible. Alors que les matelots se réveillaient l’un après l’autre, l’odeur du café, éveillés par l’odeur du café, je me servais de ma tranche de pain tout en entamant ma marche pour rejoindre Zardal. Cependant, celui-ci observait l’horizon avec un regard de terreur. Je pivotais mes mires et m’apprêta à courir vers Zardal pour le protéger avant de me rabattre sur le bastingage que saisissait de toutes mes forces. « ACCROCHEZ VOUS ! » m’écriais-je alors qu’une vague s’abattait sur le bateau, balayant ceux qui ne l’avaient pas vu venir et faisant passer par-dessus bord ceux qui n’avaient pas eu la force de lutter contre la catastrophe. Avant qu’une nouvelle vague ne s’abatte de toute sa puissance sur la coque du navire, manquant de nous faire tous chavirer. Je cherchais Zardal des yeux. Il avait disparu.

La force des eaux étaient telles que, même cramponnée de toutes mes forces, je commençais à lâcher le bois affaibli. En temps normal, tomber à l’eau ne m’aurait nullement inquiété. Cependant, tout ceci était trop brutal pour être naturel. L’eau cachait surement des monstres plus importants que nous tous réunis. Enfin, entre deux secousses, alors que j’étais sur le point de lâcher. Le corps de Zardal s’abattait sur moi. Attaché à un ruban directement relié à la cale du navire, il luttait du mieux possible pour me ramener. D’autres avaient eu la bonne idée de nouer un ruban à leur buste pour aller sauver ceux qui le pouvaient mais un ruban était bien faible contre la puissance déchaîné des eaux et certains cédaient.

Alors que Zardal faisait de son mieux pour me mettre à l’abri dans la cale du navire, je me sentais complètement dépassé par les évènements.


Résuméééé:
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Dim 12 Aoû 2018, 21:50


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Dcwe
J'avais continué de discuter un peu avec la démone, ça me changeait les idées tandis que je ne savais pas vraiment à quoi  m'atteler comme tâche sur le navire. La soirée puis la nuit avait pris place, le temps avait passé plus vite que je ne l'aurais souhaité.  Ma sieste m'avait redonné assez d'énergie pour ne pas avoir à dormir tandis que de nombreux passagers s'installaient ici et là. Dont certains dans une tente plus que surprenante, ne prenant pas la peine de vérifier qui se payait un tel luxe. Je descendit à la cale pour voir ce qui pouvait être fait, je croisais un homme en train de s'occuper de préserver un sanglier mort. Voyant que son outil de travail n'était pas terrible, j'usais d'un peu de magie pour le rendre plus efficace.
- Normalement il devrait y avoir un coin cuisine ou un endroit pour les vivres avec des blocs de sels pour conserver la viande. Faudrait y jeter un oeil. Peut-être un de ceux qui nous attendait dans la cale pourrait le dire, ils ont eu le temps d'explorer.

Je le laissais avec cette information, pas du tout friande de cette chair sanglante, retournant sur le pont pour prendre l'air pour m'installer en tailleur avec quelques bouts de métal trouvé ici et là à la traine. Me concentrant, je me mis à faire des armes blanches en prévision de l'arrivée sur l'île ou d'une confrontation quelconque avec un ennemi. Mon attention fut attirée par Wilsan qui se posait avec son jeu d'échec, je lui fit signe de se rapprocher.
- Tu veux bien me montrer à jouer ?
Je continuais mon labeur, arrêtant pour jouer mes coups, essayant d'apprendre au mieux selon les explications reçus. La pluie se mit toutefois à tomber, d'abord en douceur puis avec plus d'intensité. Le jeu dû être rangé pour ne pas l'abîmer, me rendant vers la cale en attrapant une couverture offerte par Helly. Un remerciement de la main pour ne pas réveiller ceux qui dorment, allant prendre abris à la cale non loin d'Isiode. Posant sa couverture en boule pour s'asseoir près d'Isiode qui se réveille tandis que l'aurore commencer à éclairer le bateau.
- J'y pense, Lara, elle sait chasser. Faudrait aller la voir et lui demander si elle peut aussi préparer ? Ce serait logique.

***

Lara avait passé une bonne partie de la journée dans la vigie, la soirée avait été longue et le sommeil tentait sans relâche de la faire sombrer. La vitesse du navire et le calme environnant n'avait rien pour lui insufflé une dose d'énergie pour la poursuite de son labeur.  Ainsi, la nuit venue, la noirceur et la quiétude des flots n'avaient pu que l'emporter sur sa volonté. Jusqu'à ce moment où une silhouette avec de grandes ailes à proximité lui fit ouvrir les yeux, ne disant mots, elle pensait que la noirceur avait trompé la personne présente qui se croyait seule.  L'humaine voyant un livre s'ouvrir puis une réplique du Monarque qu'elle avait vu sur le pont, s'en suivi des gestes que l'obscurité ne lui permis pas de voir avec certitude. Nul doute il se tramait quelque chose en cet instant et Lara ne pouvait taire cette information, mais devait-elle confronté cette personne au risque de sa vie ou fuir pour prévenir l'équipage ? Elle était certes un peu téméraire pas complètement folle au points de risquer  d'y mourir. Il y eut soudain une grande lueur lorsqu'un éclair déchira le ciel, la brunette vit alors avec clarté celle qui avait les airs d'un ange puis profita du bruit de tonnerre et de la distraction pour glisser le long du mât et rejoindre le pont au gré de la noirceur. Lara se retrouva face à face avec Magnus, le percutant pour tomber au sol avec lui sous l'effet de surprise. Assise sur le ventre de celui-ci au moment de se redresser, elle posa les mains sur le torse du vampire.
- Ça va, je ne vous ai pas blesser ?  Vraiment désolé, je fuyais la vigie après avoir vu cette ange invoquer une image du grand démon, j'ai paniqué, je regardais pas où j'allais. Vous l'avez vu n'est-ce pas ? Je ne suis pas folle ?
L'humaine repris son souffle et se leva avec empressement avant de tendre la main.
- Je suis bête, je suis là à parler et je vous écrase le ventre. Je suis Lara et vous ?
Heureusement la nuit couvrait le teint rougeâtre de ses joues, la gêne s'étant emparé d'elle.

Résumé:
Sac:

Équipe A : Gabrielle : V ; Helly : V ; Isiode: V ; Raeden : V ; Toble : V ; Vanille : V ; Zane : V.
Éliminés : Anshû (0) ; Anwen (0) ; Etincelle (0) ; Vylker (0) ; Anîhl (III) ; Lucius (III) ; Nim (IV)

Équipe B : Aylivæ : V ; Azaar : V ; Edwina : V ; Eerah : V ; Elijah : V ; Ignis : V ; Laëth : V ; Mancinia : V ; Maximilien : V ; Mitsuko : V
Éliminés : Atheria (0) ; Rheyasaen (0) ; Nikolaz : (II) ; Callidora (IV)
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4900
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 13 Aoû 2018, 21:02

Les yeux plongés dans l’infinité de l’horizon, Maximilien voyait, à l’image des points lumineux qu’avait affichée la blonde sur sa carte, de plus en plus de lumières s’animer sur l’étendue d’eau à des lieux de leur position. Probablement les navires qu’elle avait évoquée qui avaient allumés des lanternes suite à cette soudaine obscurité, diminuant la visibilité des navires et de leurs occupants par la même. Leurs concurrents en faisaient-ils partis ? Pour le moment, rien ne l’affirmait. En même temps qu’il se saisissait de quelques baies, il prit un instant à repenser à tous les événements depuis qu’il avait “quitté” Qaixopia. Cette histoire était tellement improbable. Malgré tous les indices flagrants, tout cela avait bien plus l’allure d’un rêve. Un rire lui échappa en songeant à son “départ” et en imaginant la tête de son acolyte à sa soudaine disparition. Probablement était-ce celle qu’il aurait lui-même fait si quelqu’un venait à disparaître sans prévenir sous ses yeux.

Le rouquin fut alors interrompu dans le cheminement de ses songes, coupé par le contact à la fois soudain et inattendu de caresses douces et sensuelles sur son poitrail nu. Les mots de la jeune femme suppléés à ses gestes étaient une invitation aussi claire que de l'eau de roche et ce nouveau contact bien moins brutal que ceux auxquels il avait eu affaire jusqu’à présent éveilla une flamme bien différente de celle qui l'animait depuis le début de cette aventure. Il la laissa ''s'amuser'' avec les différentes parcelles de sa peau dénudée, alternant vives étreintes et simples effleurements, la laissant provoquer en lui une délectation lui arrachant des frissons de plaisir. Sentant cette dernière s'aventurer de plus en plus sur un terrain audacieux, son esprit lui indiquait alors que ce n'était probablement pas le meilleur moment pour se laisser aller à ce vice. Une idée à laquelle son corps semblait en totale opposition. Après une dernière caresse qui se glissait au-delà des limites du raisonnable, Maximilien laissa sa raison de côté et fit face à la brune. Diminuant la distance entre leurs deux corps, obligeant cette dernière à reculer pour finir dos au mât, il remontait d’une main la courbe de ses hanches. Dévorant les lèvres de la jeune femme, ses doigts se glissaient sous le tissu de la brune, les laissant courir sur sa peau nue, trouvant refuge à la naissance de ses fesses.

Plus bas Asha jetait un regard en direction du duo à qui elle avait répondu. Les deux jeunes femmes n’avaient rien en commun… Pourquoi était-elle si désagréable avec sa compagne ? Puis elle se tournait vers celle qui secondait à présent le capitaine. Cette dernière venait de réprimander Maximilien alors qu’elle était celle qui lui avait dit d'emmener le sac. C’était injuste... Elle aurait dû être celle à blâmer. Qui plus est, la brune qui avait pris la barre tout à l’heure avait accaparé tous les regards. Ce n’était pas si étonnant que ça, elle dégageait quelque chose qu’elle n’avait pas. Un peu comme le capitaine, ou cette femme qui avait résumé la situation. Elle se sentait inutile. Elle n’aimait pas ça. Ce n’était pas la première fois qu’on la mettait de côté, à cause de son handicap. Mais elle n’aimait pas faire l'effet d’une potiche. Elle se pinçait la lèvre inférieure avant de se tourner vers les nouveaux nommés gabiers – elle n’avait pas la moindre idée de ce qu’il pouvait s’agir - et la navigatrice avant d'hausser la voix pour avoir leur attention. « Puisque l'on ne peut plus compter sur le ciel pour nous guider, ne perdons pas de vue la direction pointée par la boussole, et tout devrais bien aller. ». Tout devrait bien aller… Elle laissait faire Callidora pour le reste cependant. Elle n’avait été désignée que comme “aide”.  

Adossé au mât, Maximilien avait reprit sa contemplation de l'horizon, la brune toujours collée à lui. Elle semblait insatiable et, d’une certaine façon, ça l'amusait. Mais s’il assumait pleinement s’être abandonné à ses baisers et ses caresses la première fois, les quémandes incessantes à continuer ces ébats ne se terminaient à présent qu’en un écho dans le creux de l'oreille de l’Humain. Il tournait la tête en voyant une silhouette les avoir rejoint. Il s’agissait de la blonde et, si elle était à peine plus vêtu que la brune qui lui tenait compagnie depuis un moment, il était clair qu'elle n’avait pas les mêmes intentions. Un frisson lui parcouru l’échine. Le genre de frissons qui appelait à la mise en garde. Cette femme n’avait rien à voir avec celle qu’il avait rencontré plus tôt. Pourtant… Sans un mot, il se défit de l‘étreinte de la jeune femme, celle-ci exprimant son mécontentement envers les deux autres protagonistes avec un bruyant soupir déçu. Puis il se saisit du sac, avant de redescendre le hauban. Il vit alors des ailes noires se déplier de la vigie. Une Déchue ? Il aurait dû s’en douter.

Arrivé à une certaine hauteur, Maximilien sauta sur le pont avant de se diriger vers la cale pour y poser le sac. Tout le monde prenait son rôle à cœur. Il n’avait qu’un seul problème avec le sien. Lui il travaillait le bois avec des outils. Une chose qui paraissait peu utile pour certains probablement, alors que lui n’en tirait que plus de fierté lorsque le travail était de qualité. « Maximilien ! ». Il s'arrêta en cours de route en entendant la voix fluette d'Asha et la rejoint quand elle lui fit signe. Cette dernière se saisit du sac pour fouiller une nouvelle fois dedans avant d’en tirer deux objets : une figurine et un livre. « Ils me seront plus utile ici qu’en bas. ». Ce que le rouquin affirma d’un haussement d’épaule. En remontant il appelait le second charpentier qui se fit connaître en se rapprochant de lui. « Je suppose que t’as un nom ? ». Ce à quoi son nouveau compagnon lui répondit positivement. « Faisons un tour du bateau, voir son état. Mieux vaut prévenir que guérir comme on dit. », même s’il ne se voyait pas vraiment réparer une charpente à main nue.

La nuit était tombée le temps que le duo termine d'inspecter chaque recoins du squelette du navire. Il devait admettre qu’il était heureux que son acolyte soit connaisseur en construction navale. S’il savait travailler le bois, il n’avait pas fait des navires sa spécialité. Sur le pont et dans tout le bâtiment, nombreux sont ceux qui s’étaient laissé happer par le sommeil. Lui-même le sentait proche. Il se rapprochait d'Asha qui s’était recroquevillée sur la table où elle avait élue résidence et finit par s'asseoir en face, dos au bastingage, avant de se laisser porter à son tour par le sommeil.

Le réveil fut dérangeant et désagréable. Le roulis des vagues se faisait plus brutal, les mouvements de la coque plus brusque. Il en récoltait d’ailleurs un coup derrière le crâne, cause de son réveil, lui arrachant un râle de douleur et de mécontentement. Puis il la vit. Trop tard. Alors que la vague s’abattait sur le pont, il se la prenait de plein fouet, l’écrasant contre le garde-fou une première fois. La seconde fois vint lorsqu’il réceptionna le corps de sa compagne de course qui s’était également faite éjectée de son piédestal par l'assaut aqueux. « Non ! », laissa – t—elle échapper en même temps que l’idole était emportée par-dessus bord par la puissance des flots. Après une inspiration, elle ficha ses prunelles noisette dans les émeraudes de son comparse. « Maximilien… J’ai besoin de toi… Il faut trouver Callidora ! » - « Tu plaisantes ?! Je vais surtout t'emmener dans un endroit sûr oui ! », la réprimanda-t-il en voyant une nouvelle vague arriver. « Je dois la voir ! S’il-te-plait. Tout se passera bien. ». Elle était si sûre d’elle. Il finit par accepter, convaincu par ce regard déterminé malgré le danger plus qu'apparent. « Et merde... », lâcha-t-il tout de même en se saisissant de la demoiselle. Transportant la jeune femme au pas de course à travers le pont, il se jeta face contre sol alors que la vague balayait le pont, son corps par-dessus celui d'Asha pour la protéger de la déferlante marine. Mais peu importe où ils regardaient, la navigatrice était introuvable. L’Humaine se tournait une nouvelle fois vers le Kaahi. « Si on reste comme ça on va chavirer ! Il faut bouger ! Va à la barre et oriente le navire face aux vagues ! » - « Quoi ?! » , hurla le rouquin, abasourdi par les mots que venait de prononcer la jeune femme, observant avec horreur la ligne d'horizon qui disparaissait derrière les vagues qui grandissaient. « Fait ce que je te dis ! », insista-t-elle en quittant ses bras, s’agrippant à son coup pour rester présente tout en lui permettant la manœuvre. Elle ne lui laissait pas le choix. En même temps qu’il tournait d’un geste sec la roue, il voyait l'Humaine scruter le pont. « Où sont... ». Mais il ne lui laissa pas le temps de continuer son investigation, ni de continuer sa phrase. Il saisit d'une main la jeune femme par la taille pour la plaquer contre lui, se raccrochant de toute ses forces à la barre tandis qu’une nouvelle vague s’abattait sur le navire. « Accroche-toi ! ». Il sentait son rythme cardiaque s’accélérer à mesure que la houle s'intensifiait, l’adrénaline circulant dans ses veines à une vitesse effrénée. Il sentait une nouvelle flamme s’animer en son sein, celle qui le brûlait au début de ce voyage et qui le brûlait à nouveau. Et si sa consœur priait la clémence des dieux, lui maudissait leur cruauté.
Mots 1583 plus ou moins/sbaff
résumé:
sac:
edit : j'ai oublié de préciser : si y a un problème avec la disparition de Calli, pareil prévenez-moi je change ça ^^!


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Mitsu
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Mar 14 Aoû 2018, 13:13


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Equipe10

Edelwyn ferma les yeux. Il semblait que le Destin était joueur en cette matinée ; elle n’avait pas encore idée à quel point. Perdre une bonne partie de sa magie n’était jamais agréable et cela faisait longtemps qu’elle n’en avait pas fait les frais. Elle inspira doucement puis expira sur le même rythme. Elle n’appréciait pas ce changement d’état, ayant soudain l’impression de se retrouver démunie et étourdie. En réalité, sans doute aurait-elle tenté de nouveau l’Élévation si Ezechyel ne tenait pas tant à l’admirer à ses côtés. Elle était trop têtue pour lui offrir ce qu’il souhaitait. « Merci. » dit-elle simplement en prenant la tasse. Quant à savoir depuis combien de temps elle n’avait pas trempé ses lèvres dans cette boisson si particulière, elle n’aurait su le dire. « J’espère que vous avez conservé cette lance… » fit-elle de manière légèrement évasive. « Ce n’est guère tous les jours qu’une Æther offre un cadeau à une Mortelle. ». La blonde sourit juste avant de sentir un à-coup qui n’avait rien de naturel. Le liquide noir vint se répandre sur sa tenue sans pour autant la brûler. Un léger soupir de contrariété marqua son visage et son regard chercha la cause du mal sans réellement en avoir besoin. La présence de la Khæleesi qu’elle avait décelé plus tôt sur le deuxième navire expliquait assez bien la colère soudaine de la Mer de Cristal. La rousse s’était simplement rapprochée. « Excusez-moi, je vais devoir vous fausser compagnie. J’ai rendez-vous avec la Dame des Abysses. ». Elle fixa le sol, un peu plus bas, puis murmura un petit « Je mets fin à mon règne » avant de sauter de manière à disparaître dans les flots qui devenaient de plus en plus tumultueux. Le calme des profondeurs la laissa rêveuse quelques longues minutes, si bien qu’elle se demanda si elle allait remonter ou non. Ombre, les monstres ne la dérangeaient pas le moins du monde. Elle n’était pas de celles que l’on pouvait tuer d’un coup de croc bien placé. Elle se fichait de ces considérations. C’était d’ailleurs pour cela qu’elle allait faire face à celle que ses détracteurs appelaient la Morue de l’Océan. Ils n’auraient jamais osé, en face. Finalement, elle se demanda si la Dame des Abîmes ne s’ennuyait pas, si puissante au sommet de la chaîne alimentaire. Oh, elle n’était pas la seule à l’être et peut-être répercutait-elle son propre mal sur la rousse. Seulement, Edelwyn ne trouvait pas plaisant de se jouer de créatures bien trop faibles pour lui résister. C’était dommage qu’elle-même soit dépendante de la magie, sinon, elle aurait volontiers amené Mancinia avec elle pour faire cesser les pratiques honteuses de la Reine. Il n’y avait rien de tel qu’un face à face avec une Humaine pour prendre conscience des limites de sa propre personne, surtout que l’Enchanteresse n’était pas connue pour posséder une force physique prodigieuse. La Matasif ainsi qu’un homme ou une femme d’une musculature imposante aurait suffi pour assommer l’Ange des Abysses. Au milieu d’une Mer, elle ne s’y serait pas risquée mais sur terre, du fait de la trop grande assurance de la Souveraine qui aimer parader ici et là, elle s’étonnait que personne n’ait jamais essayé. À croire que la réputation de la Dame suffisait à effrayer ceux qui se targuaient d’être courageux en temps normal.

La blonde resta immobile quelques temps, jusqu’à ce qu’elle décide que le moment était venu. Le navire gronda, comme si le bois était sur le point de lâcher puis, après un temps où il se stabilisa plus ou moins en fonction des vagues, il se souleva pour quitter les flots et gagner le ciel. L’obscurité y naquit, empêchant toute visibilité quant à la position qu’il rejoint en quelques minutes parmi les nuages. Entre temps, Edelwyn était remontée à la surface, et s'avança, faisant mine de marcher sur l'eau. En réalité, elle flottait et le liquide ne la touchait pas. Les vagues pouvaient traverser sa silhouette, elle restait debout, l'air de rien. Elle rejoint Vanille facilement. « Bonjour… ». Elle murmura le véritable prénom de son interlocutrice dans un souffle qui se perdit dans le bruit de l’eau. Son Clepsydra lui prévoyait une longue vie, seulement la Dies Irae trouvait que son Âme avait ce petit côté exquis. Elle était sûre que si elle la dévorait, elle n’aurait plus de problèmes pendant de longues années. Ezechyel ne pourrait laisser son acte passer mais, comme elle lui avait dit, elle était d’humeur suicidaire. « Pour ne rien vous cacher, il semble que nous soyons toutes les deux des aberrations. Les Lois ne paraissent pas vouloir s’appliquer à moi et cela me désole, vraiment. ». Elle n’avait jamais cherché à approcher la Souveraine lorsqu’elle était Æther et il semblait que le Destin avait, jusqu’ici, voulu qu’elles restent loin l’une de l’autre. Vanille aimait montrer l'étendue de sa puissance, ce qui n’était pas son cas. Le jour et la nuit. « Quoi qu’il en soit, j’aimerais continuer cette compétition sans avoir besoin de contrarier le Dieu de la Mort et il se trouve que j’ai une piste bien plus florissante à vous soumettre que celle qui consiste à traumatiser des individus qui, de toute façon, ne pourront pas vous résister longtemps. Quoi que… le Dædalus pourrait ne pas apprécier votre geste. Attaquer un Souverain est toujours risqué et c’est pour cela que, bien que n’ayant strictement rien à perdre et ne vous craignant nullement, je vais renoncer à vous manger. ». Elle sourit, amusée. Pas sûr qu’elle renonce. Jun serait obligé de revenir si elle délogeait l’Âme de Vanille de son corps. Seulement, elle avait peur de passer pour une fanatique à force de le prier de lui apparaître. « Au lieu de nous battre, j’aimerais plutôt que nous réfléchissions à l’identité du coupable. Vous comme moi, alors que personne ne devrait normalement nous dicter quoi que ce soit, avons été amenées de force dans ce jeu. Ce que l’on m’a promis prouve une connaissance approfondie de ma personne, ce qui est plutôt rare étant donné que je passe mon temps à prêcher le faux pour dissimuler le vrai. Il y a toujours un coupable derrière une organisation comme celle-ci, et des enjeux. L’Empereur Noir et l’Impératrice Blanche ont déjà risqué la vie de la plèbe pour leurs petites lubies et ils sont loin d’être les seuls. Alors je vous propose ceci : trouvons le ou les responsables et amusons-nous à leurs dépens. On ne peut se permettre pareil spectacle à moins d’en posséder les moyens et la puissance. Le coupable sera donc un adversaire à notre hauteur, de quoi bien plus nous ravir que de jouer à touché-coulé ou à s’entretuer. ». Elle y réfléchissait depuis le début du voyage. Il y avait des centaines de possibilités. Néanmoins, elle ne pensait pas que Vanille y soit mêlée. Elle pouvait se tromper mais elle la voyait mal laisser le hasard décider pour elle. Cependant, elle était partisane du fait qu'un criminel ne reste jamais bien loin de son crime. « Nous pourrions mener l'enquête, chacune depuis notre navire. Il y a deux équipes vraisemblablement, donc deux partis aux intérêts divergents, d'après moi. ». Elle marqua un temps. « Après, si vous préférez continuer sur cette voie là, je me ferai un plaisir de faire trembler les fondations de votre Royauté pendant que vous ferez trembler les fondations du néant de ma vie. Le néant tremble rarement, malheureusement. ». Elle rit, se rendant compte par la même occasion qu’elle n’avait réellement plus rien à perdre et que, étrangement, c’en était triste. Avoir été Reine, avoir eu des millions d’êtres à sa botte, avoir réussi une élévation parfaite et avoir conquis le cœur d’un nombre prodigieux de fidèles, pour se retrouver dans la peau d’une Dies Irae sans royaume ni pouvoir, avait de quoi clouer sur place n’importe qui. Une belle déchéance, en somme. Néanmoins, cette déchéance représentait aussi un défi qu’elle voulait relever, ou pas.

1267 mots

Résumation:
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Jeu 16 Aoû 2018, 17:04


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Dcwe


Vanille absente, il était à présent le pilier central qui certifiait la prospérité de ce périple. Sans ses précieux atouts aux commandes, il ne fait aucun doute qu’aucun des bras cassés ici présents ne pourrait escorter la troupe en un seul morceau. Quant à l’esprit de camaraderie, autant le laisser de côté pour l'instant. Si personne ne se tirait encore dans les pattes, ce n’était qu’une question de temps avant que le comportement déviant de certains ne se dévoile au grand jour. Mais pour l’heure, il devait traiter une affaire plus urgente que de celle qui consistait à éduquer des enfants ; la rencontre avec sa fille. Quelques instants plus tôt, la sensation d’une infime piqure avait sillonné son épiderme. En dégageant la voie jusqu’à son torse pour y situer la cause, une indication avait nourri son scepticisme. Oh. Ainsi elle savait. Le doute n’était plus permis. La nuit tombée, Zane se rendit donc à l'emplacement qu’elle avait exigé. Pourquoi la vigie ? Une multitude d'explications était envisageable, mais aucune ne le satisfaisait pleinement. Dans un espace aussi confiné, il pouvait la saisir plus facilement pour lui briser chaque côte une par une. Pour un combattant tel que lui qui privilégiait le corps à corps, la distance devait toujours être préférée. Le plus drôle, c'est que certains curieux se trouvaient déjà aux abords, et malgré cela, aucun d’entre eux n’avait jugé bon de prévenir qui que ce soit. Décidément.

Se servant de sa magie pour estomper sa présence, il se manifesta au sommet du mât, à quelques mètres du nid-de-pie. « La navigation en mer n’a pas son pareil pour nous offrir des panoramas mémorables sur le ciel, tu ne trouves pas, Anîhl ? » Il marqua une pause, appropriant son sourire avec la joie qu’il ressentait. Ou du moins, il simulait celle que tout bon père devait normalement éprouver. « Ça fait combien de lunes depuis la dernière fois ? Bien trop pour les compter, j’imagine. En tout cas, je suis assez surpris de constater que tu as été empêtré ici toi aussi. Je ne le suis pas concernant Lucius, à propos de ma descendance, mais toi ? Tu n’es rien de plus qu’une ratée après tout. » La partie de poker était lancée. Posséder son sang laissait immanquablement des traces, des lésions qui — quand bien même avaient cicatrisés — finissaient par se rouvrir en sa présence. La plume causait plus de souffrances que la lame. Pour ça, il était doué. Il était curieux de voir à quel point elle était habile pour mentir. Il en profita pour glisser le long du mât et atteindre la plateforme sur laquelle elle se tenait, la planche craquetant sous son poids. Il la toisa de son regard le plus condescendant. « La dernière fois, je croyais pourtant avoir été clair avec toi. La seule chance pour toi de gagner mon respect consiste à changer de costume en troquant ces plumes blanches contre des noires. Oh. Mais attends. D’après le dernier sondage en date, l’Élu des Cieux a quelques contentieux avec les autres ailés. » Il s’approcha d’elle, lentement. Comme il pouvait s’y attendre, la sensation était… contrasté. Son aversion pour les Anges prenait-elle le dessus sur l'emprise de la malédiction ? Un brassage amer s'en détachait. « En revanche, il est toujours possible pour une Magicienne de basculer dans l'obscurité, n’est-ce pas ? » plaisanta le Démon en plantant ses prunelles dorées dans les siennes. « Cette comédie a assez duré, Imp… comment dois-je vous appeler d’ailleurs ? Peu importe. Comme toujours, vous vous cachez derrière des faux semblants, vous forgeant une fausse identité pour échapper à votre nature profonde. Quand allez-vous enfin vous accepter telle que vous êtes ? » Ses deux bras se logèrent d’un côté et l’autre de la femme, l'écrouant de son corps musculeux. Il lui laissait toutefois assez de liberté dans ses mouvements pour qu’elle puisse recourir à sa magie. Il était prêt à supporter ça si cela lui permettait de la pousser à bout. Il se pencha ensuite à son oreille pour lui susurrer quelques mots. « Je crois que nous avons de nombreux spectateurs. C’est une mauvaise habitude, vous savez. Un artiste a besoin de son public pour s'exprimer pleinement. »

Quelques minutes plus tôt

« Je dois quitter la partie. Je t’expliquerais à mon retour. En attendant, méfie-toi des femmes. Et… des Anges. » Ce n’était pas dans ses habitudes d’être aussi nébuleux, mais ce n’était pas non plus le genre à folâtrer. Dans la cabine, Zane fit apparaître le miroir qui lui permettait de distinguer le visage de celle qui portait les accusations de son fils. Celle qui se prétendait découler de sa descendance n’en était rien. Les signaux que lui envoyaient ses nerfs n'étaient donc pas erronés. Se séparant en deux êtres distincts grâce à la formation d’un clone, l’original se rendit à la confrontation tandis que sa copie avait pour finalité de réveiller tout le monde pour les rassembler sur le pont. Une fois fait, il se laissa tomber dans les abysses afin de trépasser.

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L’odeur de cette impie le rebutait particulièrement, mais en redoublant de force, il parvint malgré tout à se coller davantage à elle, son souffle léchant sa peau. Puis il s'adressa à l'assemblée en arrachant férocement l'un des morceaux de la rambarde. « Voici l’intruse qui s’est immiscée sur notre navire, mes amis ! Je la déclare coupable de vouloir nous nuire à tout prix, la Reine que vous chérissez tant au sein des emplumés. Et puisque je suis impatient de voir où mèneront vos choix, c’est à vous qu’il incombe le devoir de lui infliger une sentence adaptée. » Sans l’ombre d’une hésitation, Zane se recula brusquement pour frapper l’usurpatrice d’un puissant coup de pied dans l’abdomen. Elle avait peu de chance de se soustraire à une possible captivité, mais qui sait, il était mal entouré après tout.


926 mots

Résusu:

Sac :

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Ven 17 Aoû 2018, 00:12


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Equipe10


Elle émit un léger sursaut lorsqu’elle entendit la voix du Diable s’élever, quand bien même elle l’attendait. Un long frisson désagréable parcourut son épiderme. Elle observait ses propres réactions avec une curiosité nouvelle. Il lui déplaisait. Sa simple présence éveillait un instinct particulier au creux de son bas ventre et ses tripes lui dictaient de lui enfoncer une lame profondément dans le cœur pour mettre fin à l’ignominie qu’il représentait. Un monstre, maléfique et sournois, fléau pour l’humanité, un monstre qui devait rejoindre ceux qui avaient péri avant lui au plus vite. Jouer la comédie paraissait plus difficile que prévu. Ce qu’elle ressentait dépassait tout ce qu’elle avait déjà expérimenté avant. Elle le voyait différemment, à présent convaincue qu’il ferait tout pour l’éliminer et que la finalité se résumerait à une simple constatation : lui ou elle. Edwina sourit tout de même, légèrement crispée. Elle fixa le ciel. « Oui, de ceux que seule la mort peut effacer de la mémoire, Zane. » fit-elle sans se retourner. Qu’il profite de la vue. Elle l’écoutait, les phalanges de ses doigts devenues blanches à cause de la pression qu’elle exerçait dessus. Il lui fallait un réel effort pour ne pas lui sauter à la gorge directement, pour faire durer un peu l’échange. Elle hésitait pour diverses raisons, dont celle qui faisait qu’ils se retrouvaient, tous les deux, jetés en pâture dans cette aventure. Que le sort était joueur… Aussi, elle répondit à son air condescendant par un regard glacé et ferme. Il était imposant mais nombreux étaient ceux qui avaient fini par courber l’échine après un simple geste bien placé. Elle devait gagner du temps. « Et moi je pensais vous avoir dit qu’il en était hors de question. » répondit-elle, froidement. Elle commençait à douter. Il semblait sincère mais elle se questionnait. Outre le fait que posséder une enfant Ange était impossible, il l’aurait sans doute tué dès leur première rencontre. Elle sut qu’il savait quelques secondes avant qu’il ne dévoile cette connaissance. Comment avait-il fait ? Elle serra la mâchoire et, bientôt, il fut bien trop près pour qu’elle ignore encore cette envie de voir cette expression si particulière s’effacer de son visage à jamais. Il avait commencé à pleuvoir. Depuis leur échange, elle s’évertuait à ralentir le temps, juste pour eux, et le matin pointait le bout de son nez. Seulement, elle était trop concentrée sur lui pour s’en rendre compte. Elle avait cherché la meilleure façon de l’éliminer, rapidement, nettement. Elle ne voulait pas le faire souffrir, quand bien même une haine certaine faisait vibrer son corps tout entier. Elle détestait cette promiscuité. « Et vous, quand allez-vous enfin m’accepter telle que je suis ? » murmura-t-elle, comme s’il était le seul ici à être aveugle. Il lui semblait clair, à cet instant, qu’elle se placerait toujours sur son chemin, quoi qu’il fasse, parce que son rôle était de préserver une paix qu’il mettait en péril à chacun de ses souffles ; plus pour longtemps. Scruter son visage lui donnait presque la nausée. Il était trop proche si bien que lorsqu’il annonça des spectateurs, elle se sentit presque reconnaissante d’avoir l’opportunité de regarder ailleurs. Le temps avait repris son cours normal et la pluie continuait de se déverser, telle l’annonciatrice d’un mauvais présage.

Edwina se retint grâce à ses ailes lorsque la balustrade céda. Zane avait le sens du spectacle et c’était sans doute ça qui finirait par le perdre. Elle ne pouvait plus attendre, elle devait agir, peu importe qu’il ne soit pas encore là. Son regard fut un instant brouillé, la Couronne manifestant sa présence au moment le moins propice. La douleur lui coupa le souffle. Elle ne l’avait pas vu agir mais elle pouvait très bien imaginer ce qu’il venait de faire. De mémoire, jamais elle n’avait ressenti une souffrance physique pareille. Pourtant, elle ne pouvait pas abandonner comme ça. Aussi, elle exerça une forte pression sur le corps tout entier de Zane, usant de sa magie pour faire en sorte de s’accrocher à lui. Ils tomberaient ensemble s’ils devaient tomber. Une lance apparut dans ses mains et elle usa de ses ailes pour qu’il heurte le sol le premier. La force de l’Ange fut décuplée par l’arme et le choc produisit un bruit épouvantable, défonçant le bois du pont juste à côté d’Isiode. Ils tombèrent dans la cale dans un ultime râle du navire. Elle avait du mal à respirer, haletante. La sueur recouvrait son visage et elle ne voyait plus rien. La sensation semblait remonter jusqu’à son cou et son bras. Il y avait quelque chose d’anormale. Edwina se laissa glisser sur le côté dans un gémissement, partagée entre l’envie de le tuer et celle de se laisser sombrer vers des contrées inconnues. Elle avait besoin de repos. Elle pensa rapidement à cet objet qu’elle possédait. Elle n’était de toute façon pas en état de se soigner et il paraissait être la seule solution rapide et efficace qu’elle possédait. Tant pis si elle en subirait les effets, elle-aussi. Après quelques secondes, elle fit apparaître une bague dans sa main, cherchant celle de Zane ou toute autre fragment de sa peau pour qu’il la touche aussi. Elle l’empoisonnerait, comme elle allait l’empoisonner elle.

Au-dessus du navire, un cri menaçant retentit soudain. Le battement de ses ailes gigantesques fit se mouvoir les voiles d’une façon dangereuse. C’était lui qu’elle avait appelé, pour lui qu’elle avait ralenti le temps. Elros était un Dragon Pur, une bête à la morphologie particulière, rare. Plus que de contrôler la glace, il était fait de cette matière et dominait les Dragons Élémentaires associés. Jadis, il avait traumatisé bien des aventuriers au cœur du Continent des Glaces. Il y vivait encore aujourd’hui, lorsqu’elle ne l’appelait pas. Il était celui qui ne laissait que peu d’êtres en vie, un colosse de la nature, liée à celle qui agonisait dans la cale de ce petit navire qu’il se serait fait une joie de pétrifier à jamais s’il ne risquait pas de tuer la Magicienne. Au lieu de quoi, il ouvrit sa gueule et figea la mer autour de l’embarcation pour la stopper dans sa course. Puis, il se posa sur la banquise nouvellement créée, menaçant d’un nouveau cri chaque individu. Il espérait qu’ils comprendraient ce qu’il voulait parce que sa patience n’était pas légendaire. Ses yeux brillaient d’une lueur bleutée inquiétante. Edwina possédait des bêtes relativement calmes mais lui n’était pas à l’image de ses semblables. Il n’hésiterait pas à tous les glacer s’ils ne lui obéissaient pas. Pour lui, ils n’étaient que des insectes grouillants, des Hommes à l’allure grotesque pour lesquels il n’avait aucune considération et la façon dont il se tenait, droit et majestueux, prouvait clairement qu’il se considérait comme le maître en ce lieu. L’Ange aurait souhaité qu’il tue le Diable d’un coup de crocs ou en le glaçant pour l’éternité. Elle se serait occupée de détruire le bloc qu’il aurait formé pour ne lui laisser aucune chance. Il était arrivé trop tard mais maintenant qu’il était là, qu’il ne voyait pas la Magicienne, tout en sentant sa présence, il n’en démordrait pas. Qu’ils la lui livrent ou qu’ils périssent. Sa fureur pouvait se comprendre facilement et son agitation était palpable.

1188 mots

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Ven 17 Aoû 2018, 18:38


« Tu ferais mieux de retourner te coucher … » murmura Elara, peu convaincue par le sourire figé sur mes lèvres. « Je vais bien. » articulai-je péniblement. « Vraiment. » me sentis-je contraint d’ajouter, face aux regards persistants des membres de ma famille. Je n’avais pas beaucoup dormi : une énième nuit éprouvante sur une liste qui ne faisait que s’allonger. Mes cernes trahissaient ma fatigue. Je n’allais pas pouvoir tenir ce rythme indéfiniment. Mes migraines s’étaient cependant apaisées. Cela suffisait à mon bonheur. « Retourne voir Ziya. Elle aura peut-être une solution. » suggéra Néphélie, en me tendant une tasse de café. « Je vais y penser. » Ziya était un jeune médecin de Lua Eyael. Un Guérisseur hors pair. Elle était presque exclusivement dédiée à ma santé : le travail ne manquait pas avec moi. Elle devait rivaliser d’imagination pour calmer mes maux et était plutôt satisfaite par mon enthousiasme à tester tout et n’importe quoi. « Au risque de me répéter : je vais bien. » marmonnai-je, puisqu’elles continuaient à me dévisager. Je n’avais même pas entamé ma première bouteille de vin de la journée. C’était pourtant la preuve que ce n’était pas un mauvais jour, pour moi. Je m’emparai d’un croissant pour le tremper dans mon café, légèrement songeur. Il était plutôt rare que je me sente bien. J’avais envie de prévoir une petite journée en famille. « Les filles … Vous pourriez … Hum … » Mes poings s’abattirent brutalement sur la table, au point de faire trembler les couverts et la porcelaine. La seconde d’après, j’avais ma tête entre mes mains, prêt à m’arracher les cheveux. Une douleur stridente me vrillait le crâne. Continue. Insoutenable. Je me levai d’un bond pour attraper une bouteille dans le salon, la vidant presque d’une traite. Je n’aurai pas dû me réjouir aussi vite. « Papa … ? » Une abomination. Quelqu’un avait eu l’indélicatesse de ne pas mourir, alors que son heure était venue. C’était une ignominie pour le Peuple des Rehlas. Il allait continuer à vivre. A influencer les Terres du Yin et du Yang. Des gens allaient naître, périr, être blesser, se rencontrer … Par sa faute. Ce n’était pas possible. Ce n’était pas comme ça que les choses devaient se passer. Les Ætheri ne pouvaient pas le permettre. Moi non plus, par conséquence. Je me mis à pester, tout en débouchant une seconde bouteille. C’était pourtant censé être une belle journée. Pourquoi fallait-il que les erreurs de ce genre se produisent uniquement quand j’allais bien ? A croire que je ne pouvais pas vivre normalement, même quelques heures. « Je reviens. » aboyai-je. Ce n’était pas vraiment le ton que je voulais employer. Je n’avais toutefois pas le temps de m’excuser pour l’instant. Tant que l’autre serait en vie, j’allais vivre un véritable enfer. Je disparus donc du salon, pour réapparaître au cœur d’une tempête, sur un navire chancelant où régnait la peur. En plus, il pleuvait. Dans un soupir, je secouai mes cheveux déjà trempés, avant de m’accroupir vers le jeune homme, obstinément accroché au garde-corps du bateau. « Désolé. Voyez ça comme un acte de bonté. Je sais ce qui attend les autres et … En toute honnêteté, je n’aimerai pas être à leur place. La vôtre n’est pas ici, en tout cas. » Malheureusement, elle était dans le ventre du Kraken, qui rôdait près du bâtiment pour dévorer tout ceux qui s’égaraient dans les flots. Je le fis basculer en arrière, sans hésitation ni remord. Le temps était rétabli. En partie. Quelque chose me disait que j’allais avoir du travail dans les parages. « Bonjour … Ne faites pas attention à moi … Belle matinée, n'est-ce pas ? »  Je me faufilais entre les personnes qui couraient sur le pont, sans vraiment me soucier d’eux. Je n’étais qu’un étranger de passage, qui allait sans doute laisser une drôle d’impression à ceux qui remarqueraient ma présence. « Vous êtes formidable, ne changez rien ! Je suis votre plus grand fan ! » criai-je pourtant à l’attention du Dældalus. Tout cela … Je l’avais vu en rêve, des semaines auparavant. Le Souverain d’Avalon m’avait marqué, au point que j’adopte un hibou en son honneur. J’allais toutefois garder ce détail pour moi. L’instant qui suivit, je m’étais de nouveau évaporé.

Je me tenais sur un rocher, à quelques pas de Vanille Caël Deslyce et de Mitsuko Edelwyn Taiji. Les Terres du Yin et du Yang auraient sans doute préféré qu’elles ne se rencontrent pas. « Mes Dames … » les saluai-je, un petit sourire aux lèvres. « Si vous tenez tant à connaître la vérité … Il suffit de me demander ! A quoi bon partir dans de longues enquêtes, quand la réponse vous tend les bras ? » Je faisais des gestes théâtraux, la voix forte et sarcastique. « Vous devez tout ceci à … » Une vague s’abattit sur mon perchoir. Lorsqu’elle se retira, je n’étais plus là. Je défendais quiconque de me juger : j’avais mal, j’étais soul, et je m’amusais comme je pouvais. Ils étaient peu à connaître mon existence, et ces deux femmes faisaient parties des élus. Sans compter que j’avais couché avec l’une et que j’avais épousé la mère de la seconde. Nous étions un peu de la même famille, même si un repas convivial autour d’une fondue était inenvisageable. Je n’écartais pourtant pas la possibilité d’une raclette de la réunification, rien que pour voir les discussions qu’une telle assemblée pourrait avoir. A force de jouer à l’idiot, j’allais finir dans le cachot de quelqu’un, torturé pour des informations ou simplement pour détendre quelqu’un que j’aurai un peu trop froissé. J’étais presque étonné que personne n’ait rien tenté à mon égard. En même temps, je faisais peur à tout le monde et mon côté imprévisible avait tendance à angoisser les maniaques du contrôle. Il n’était néanmoins pas le moment de flâner. J’avais encore beaucoup à faire. Cette douleur, aux tréfonds de ma tête, continuait à résonner avec véhémence.

970 mots. Bonjour, je viens faire un petit caméo. Un PNJ sans PJ du bateau B aurait dû mourir. Il était encore en vie et allait survivre. Caleb est donc venu corriger cette petite erreur. Il adresse quelques mots à Eerah, puis à Mitsuko et Vanille, avant de se diriger vers le bateau A. Il n'est pas content !
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Ven 17 Aoû 2018, 21:15


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 M8b9
Les brins dorés caressaient ses membres dénudés. Assise en tailleur, les ailes déployées, elle avait le menton relevé et fixait un ciel d'un bleu exquis. Une brise faisait onduler les blés ; le champ devenait comme un océan d'or. A côté d'elle, son frère dessinait. La maison, un peu plus loin. Il n'était pas très doué, mais il affirmait que ça l'aidait à réfléchir, et à se détendre. Alors, il gribouillait. Elle, elle préférait la musique. Plus vivante. Plus vibrante. Plus dansante. Boum, tchaka-bim, tac tac, clicatoc, tududum, ploc ploc ploc, talala, splash, crac, aaaaaaaah.
L'Ange fut autant réveillée par le vacarme qui s'était déclaré que par la chute qu'elle venait d'effectuer. Son hamac, secoué par une force dont elle n'avait pas encore pris conscience, s'était retourné. Elle se redressa en prenant appui sur ses mains ; son cœur bataillait. Un filet de sang griffait sa tempe gauche, là où elle avait le plus durement heurté le bois. " W... " Regards atterrés lancés autour d'elle ; supplications jetées aux divinités du savoir - elle voulait comprendre. Mais le monde se dérobait, l'univers se retournait, et les cris se répondaient en écho dans une cacophonie déroutante. Malgré elle, elle roula jusqu'au bout de la cale ; son corps s'écrasa contre la coque au point de lui arracher un gémissement de douleur. Il fallait se lever. Réunissant toutes ses forces, elle s'aida tant de ses membres que de ses ailes pour se redresser. A quatre pattes, elle parvint à se relever, agrippée aux moulures du bois. Une nouvelle secousse la projeta à terre. " Naal Okker ! " s'exclama-t-elle. Néanmoins, elle commençait à comprendre. Bribes de mots, grondements aqueux, rugissements d'écume. L'océan qui les accueillait se révoltait. Alis lui avait fait un commentaire à ce sujet, la veille au soir. " On a de la chance. La mer est calme. " Avait-elle ainsi attiré sur eux le regard d'un Dieu malveillant ? Les vagues enlaçaient le navire et l'entraînaient dans une danse violente. Elle les entendait frapper contre la coque et les imaginait venir lécher le pont. Le pont... Certains devaient être déjà levés. Il y avait eu une odeur forte, amère, quelque chose comme du café. Son cœur se remit à tambouriner. Azaar, Alis, la Matasif, le Hibou, l'Ange, et tous les autres qui ne lui venaient pas immédiatement à l'esprit... Et s'ils étaient morts ? Ils avaient certainement plus de chances de s'en sortir qu'elle-même - ignorante de trop de choses, pas assez accoutumée, trop peu capable, en dépit de tous ses efforts -, mais une impulsion soudaine lui donnait envie de leur venir en aide. Peut-être par peur de se sentir coupable. Peut-être parce qu'elle ne voulait pas se retrouver seule. D'un point de vue moins cynique, par simple élan de bonté. Elle se tortilla, se cogna, se releva, jusqu'à ce qu'elle parvînt à se saisir d'un ruban. Il menait vers l'extérieur. Serrant les poings autour de celui-ci, elle s'avança, lentement, pour remonter vers le ciel noir et les eaux coléreuses. Idiotie des instincts naturels qui emprisonnent toutes les raisons.

Alis arpentait le pont, l'air distrait. Elle était plongée dans ses pensées. Elle songeait à Muharkel, à son père, à leur dispute, aux autres membres de sa famille, à ses amis, aux habitants, aux contours salés de la terre qui l'avait accueillie et qu'elle aimait, malgré tout. Elle jeta un regard las vers l'horizon et poussa un soupir. Elle ne regrettait pas son départ - elle regrettait rarement ses choix. Le regret n'apportait rien sinon de la peine. Elle n'en avait pas besoin ; personne n'en avait besoin. La belle jeune femme marcha jusqu'au mat qui soutenait le nid-de-pie et appuya son dos contre le bois. Ses yeux glissèrent sur le pont, sur les bastingages, sur l'eau. Une énorme vague s'approchait. Une énorme vague. Ses traits furent défigurés par la surprise. Elle eut à peine le temps d'entendre les premiers cris. Les eaux grondantes s'abattirent sur le bateau et la balayèrent. Le souffle coupé, aveugle par la force des choses, elle agitait les bras en tous sens, à la recherche d'une prise. Ses doigts rencontrèrent une rugosité. Elle voulut s'accrocher mais fut propulsée en arrière. Elle heurta de plein fouet un autre corps : ils finirent leur course contre le bastingage, qui résistait encore aux assauts de l'océan. A moitié sonnée, elle releva la tête avec difficulté pour apercevoir le visage de celle ou celui qu'elle avait percuté - sans oublier de s'accrocher de toutes ses forces aux barreaux du navire. " Désolée ! " cria-t-elle par réflexe. Il n'y avait pas d'excuses à présenter. Ils étaient vivants. C'était tout ce qui importait. L'Humaine pivota la tête à droite et à gauche pour tenter de... tenter. N'importe quoi. Juste survivre. Les instincts primaires avaient repris le dessus et servaient la vie que les Dieux avaient accordée ; cette vie qu'ils s'amusaient à distordre, perturber, enjoliver, améliorer, dégrader, transformer, brûler.

Traduction + Résumé + PNJ :

866 mots




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Ven 17 Aoû 2018, 22:32


[Rp dirigé] - Le Voyage  - Page 4 Dcwe

Le temps était une valeur toute relative, propre à chacun. Certains pouvaient bien imposer des moyens de le quantifier, il passait toujours plus vite ou plus lentement selon les caprices du destin. Les âmes condamnées à cohabiter sur ce bateau sans équipage, ressemblaient de plus en plus à des grains de sable d’un immense sablier, collés aux parois vitrées de l’inévitable entonnoir. Suspendus par les aspérités d’un karma auquel personne ne pouvait échapper, certains résistaient encore à l’attraction, refusant de céder au temps qui retardait toujours plus l’imminente chute qui s’annonçait de plus en plus fatale.

De sa nuit, Helly en conservait les effluves de la bière servie par le réprouvé et l’impression fugace que Toble ne s’était jamais vraiment éloigné. Elle n’avait pas cherché à le retenir, ni même à l’attendre, elle s’était contentée de suivre le chemin qui lui paraissait le plus sûr, déambulant dans les méandres du rafiot qui voguait aux ordres du capitaine démoniaque. L’esprit embrumé dans des vapeurs alcoolisées, Helly s’était assoupie à l’écart. C’était la pluie qui l’avait éveillée et c’était les regards tournés vers les hauteurs du mât qui avaient achevé de la sortir de l’étrange impression d’être toujours captive d’un autre monde.

Magnus quant à lui, gardait de ses longues heures d’éveil à la belle étoile, une douleur à l’épaule et l’irrépressible impression qu’on lui avait ravi son présent. Il s’était raidi à la minute même où la petite brune était tombée de la vigie. Le regard perdu dans l’incompréhension de cette scène, il s’était relevé en l’écartant du bras, reportant son attention tout aussi vite sur ce qui se tramait au-dessus d’eux. Il tournait en rond comme un lion en cage, ruminant sa frustration et son impuissance à ne pouvoir jouer les intrigants. Il s’était contenté de répondre de façon détaché à l’inconnue, bien plus soucieux d’avoir perdu une carte maitresse que de s’attarder en présentation futile. Le curieux spectacle avait pris une tournure inattendue, le laissant captif du ballet aérien qui se jouait tout en haut du mât. De là où il était, il n’avait rien pu entendre de l’interminable échange et lorsque les premières gouttes de pluie s’étaient écrasées sur son front, il avait enfin compris que quelque chose d’anormal se tramait. Il n’en avait aucune certitude, mais lorsque les deux corps chutèrent vers lui et les curieux qui s’étaient regroupés, il se précipita droit vers les corps enchevêtrés parmi les planches éventrées.

Le cri du dragon avait rugi aussi fort que le rugissement des vagues qui se fracassaient sur la coque du bateau.
Figée dans la stupeur, Helly intercepta Magnus par le bras alors qu’il passait devant elle, lui imposant d’un regard noir de dissiper les mystères qui entouraient cette scène.

- Ne me demande pas, soupira Magnus en levant un de ses sourcils. Il y avait cette femme et puis le monarque… Le dragon est venu après… Elle est le traître… C’est tout ce que je sais.

Helly fronça ses sourcils en scrutant par dessus son épaule les deux protagonistes encore en train de se débattre. Elle reporta son attention sur le vampire et observa les autres quidams postés sur le pont.

_ Laisse-les se débrouiller… Reprit-elle. Nous allons avoir besoin de tout le monde si nous voulons survivre. Il faut s’occuper du bateau et du dragon…

Magnus baissa sa tête, hésitant brièvement à suivre les ordres de son binôme. Il expira longuement avant de relever son regard pétillant de malice vers le visage froid du petit bout de femme devant lui. En des temps pas encore si révolus, il était humain, descendant d’une lignée de marins. Elle ignorait sûrement que plus que de la folie c’était sa ténacité qui l’avait tenue en vie sur des mers bien plus déchaînées que celle-ci. Magnus était têtu par nature et aucune parole ne pourrait le résoudre à changer le cap de ses idées.
Son sourire s’agrandit, fendant ses lèvres d’une oreille à l’autre, avant qu’il ne reprenne sur un ton faussement détaché.

_ Crois-tu vraiment que je vais jouer les psychologues pour dragon ou border au maximum les voiles pour permettre au vent de passer de part et d’autre des deux voiles sans les déchirer? M’as tu bien regardé femme? Insista t-il dans un énigmatique clin d’oeil.

Il s’éloigna de trois pas en arrière, avant de se retourner vers le duo toujours en plein ébat. Il les observa, non sans intérêt, avant de comprendre les enjeux qui se jouaient à ses pieds. La dame blessée essayait de toucher le démon qui ne se laissait pas faire dans une menace dont il peinait à deviner la finalité. Avant même qu’il ne puisse intervenir, il s’immobilisa en sentant son corps réagir bien involontairement. L’odeur du sang s’était répandu dans les embruns, illuminant brusquement ses iris d’une incandescente envie de se joindre à eux et de se gorger des restes du festin.
Une proie bien que blessée était un mets auquel il ne pouvait résister.

Sans un mot, il passa sa langue sur la commissure de ses lèvres, se laissant lentement descendre vers le plancher. Les coudes appuyés sur ses genoux, il se pencha légèrement vers eux.

_ Voyons voir… Qui devrais-je aider de vous deux? S’amusa t-il en faisant craquer sa nuque et esquivant tous gestes à son encontre.

Un peu plus loin, Helly s’empressait d’exécuter les ordres de Magnus. Dans sa curieuse formulation, il lui avait révélé la manoeuvre à suivre. Il ne restait plus qu’à trouver la main d’oeuvre pour s’atteler à la tâche. D’un pas décidé elle passa devant Isiode et lui montra d’un mouvement du menton l’un des mâts.

_ Il faut border… Avant que ça ne déchire. Je m’occupe de celui-là, souffla t-elle en s’élançant vers le ciel.

Une nuée de plumes blanches retomba sur le pont principal tandis que le faucon bravait la pluie battante pour s’élever au dessus du bâtiment. L’eversha retomba lourdement dans son apparence humaine sur la bôme, manquant de glisser de peu dans le vide. Dans un geste visant à restaurer son équilibre, elle se baissa lentement les bras tendus de part et d’autre de son corps, avant de reporter son attention vers les « autres » restés en contrebas sur le pont.

Elle se demandait ce qu’ils choisiraient de faire, quel parti ils prendraient et comment tout ceci s’enchaînerait.
Un nouveau grondement s’éleva dans un cri guttural qui fit frémir la jeune femme au cheveux collés sur sa peau nivéenne. Le dragon s’impatientait, il fallait faire vite, le temps n’avait jamais autant joué contre eux.

1088 mots

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