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 [RP pour tous] Le marché de noël

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Dim 26 Jan 2014, 23:07

Le regard d'Erza fixait la choppe de vin chaud qui venait d'atterrir par terre. Encore une apparemment, comme si aucun individu ce soir ne pouvait boire son verre tranquillement. Elle soupira, attendant que les gigolos partent avec un soupçon de regret. Et puis, la révélation fut faite : ils n'étaient pas ce qu'elle avait pensé qu'ils étaient. Elle ouvrit des yeux ronds, ne comprenant pas, alors, où elle aurait pu le rencontrer. Néanmoins, il ne lui vint absolument pas à l'idée de s'excuser, non, car, après tout, c'était à lui de se présenter au lieu de faire planer le doute. Elle grogna entre ses dents avant de cracher par terre et de fixer de nouveau son regard vers le brun. Lorsqu'il parut si étonné pour son mariage, elle fut surprise, se demandant s'il était en train de jouer la comédie ou non. Il la connaissait et elle pas, il ne vendait pas son corps contre de l'argent et il semblait confus à l'entente de son mensonge. Pourquoi ? Quelles étaient ses motivations ? Elle ne comprenait pas. Jamais, mais alors jamais, l'idée qu'il puisse être son frère lui serait venue à l'esprit. C'était comme une impossibilité pour elle, quelque chose qui n'avait aucune chance d'arriver. Oh bien sûr, elle connaissait Amadäus mais aucun autre. Et puis, comment aurait-elle pu deviner ? Il avait quelques traits de sa mère, c'est vrai, mais elle ne le remarqua pas, notamment parce que l'autre homme vint troubler sa réflexion avec ses airs de princesse à la noix. Qu'est-ce qu'il avait encore celui-là ? Elle soupira, l'écoutant avec un énervement qui semblait croître proportionnellement aux mots qu'il prononçait. Parce que monsieur n'aimait pas se mêler à la populace. Il était quoi pour dire ça ? Empereur ? Non mais sérieux, y en a qui ne se sentaient plus pisser ! Il était beau, c'est vrai, mais quel caractère de cochon !

« C'est ça, casse toi... ». Elle l'avait murmuré peu de temps après qu'il soit parti, reportant son attention sur l'autre, celui qui avait un minimum de savoir vivre – parce que tout le monde sait à quel point Erza respire les bonnes manières –. Elle le fixa un instant, s'approchant un peu de lui pour placer ses yeux à hauteur des siens. « Toi là ! ». Elle lui avait dit ça d'une voix plutôt autoritaire en pointant son index sur lui. « Je ne sais pas comment tu me connais mais ouais, j'vais me marier ! ». Elle avait hésité à lui dire qu'elle avait menti pour éviter de lui faire de la peine mais finalement, puisqu'elle ne connaissait pas ce type, autant aller jusqu'au bout des choses. Au pire, si elle le revoyait, elle pourrait toujours lui dire qu'elle avait préféré vivre sa vie seule et sans entrave, ou un truc dans le genre. Bon le truc c'est que, comme elle ne savait pas d'où il la connaissait, il fallait bien qu'elle donne plus de précisions, afin de faire en sorte que son mensonge paraisse un peu plus véridique. « J'ai rencontré un ange... ». Finalement, elle pouvait sans doute lui parler de lui. Après tout, elle n'avait rien à perdre et puisqu'il la hantait depuis des nuits et des nuits, autant se vider l'esprit. « Il est... angélique. ». Elle sourit, se trouvant légèrement idiote. « Non je ne sais pas... en fait, il est... débile. Voilà. Il est débile mais je vais l'épouser. ». Elle cracha de nouveau par terre. « En fait, j'aime pas les anges mais celui-là, il est spécial, c'est tout... Mais des fois je le déteste. Il m'empêche de vivre ma vie, il me hante ! Il est... chiant. ». Elle n'arrivait même pas à savoir ce qu'elle ressentait à son égard, il l'énervait mais elle n'avait qu'une seule envie : le voir. Et, le fait qu'elle ne puisse pas le voir parce qu'elle ne savait rien de lui, l'énervait encore plus tout en augmentant encore son désir.

Elle finit par soupirer avant de conclure. « Bref, voilà, je me marie à un ange, il s'appelle Lucain, il est blond, il a les yeux bleus et... c'est tout. Donc qui que tu sois, je ne recoucherai pas avec toi. ». Elle lui fit un geste de la main avec une sorte de sourire mi-rêveur mi-agacé, lui lâchant un bref « Allez, salut l'inconnu ! » avant de s'éloigner. Après tout, s'il n'était pas gigolo, ils avaient pu tout de même avoir une relation d'un soir...

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Lun 27 Jan 2014, 00:39


Le salon du parquet et la foire aux topinambours ? Si ces événements là – seuls les Aetheri savaient s'ils existaient d'ailleurs – n'avaient été évoqués que sur le ton de la plaisanterie, nul doute que Ercan s'y serait rendu s'il en avait appris l'existence. La Réprouvée avait beau ne connaître l'Elémental que depuis quelques mois, elle était suffisamment certaine de son excentricité pour le voir intéressé par ce genre de chose. Mais n'étant pas Ercan, elle ne répondit à la réplique d'Elisha que par un rire – car oui, Xena n'avait aucun complexe : quand quelque chose la faisait rire, elle riait – avant de poser un regard attentif sur la demoiselle, qui mettait en œuvre toutes ses ressources pour effectuer sa tâche aussi ardue qu'incongrue. Et quand bien même la Réprouvée ne lâcha pas la petite demoiselle du regard, elle ne vit pour ainsi dire rien arriver lorsqu'elle disparut enfin, pour réapparaître un peu plus en hauteur... et un peu moins sur le sol.

Et si, surprise par le soudain poids apparaissant sur ses épaules, Xena vacilla, elle parvint tout de même à ne pas se rétamer, ni à faire regagner le plancher des vaches à celle qui semblait avoir eu l'idée du siècle en se téléportant sur ses épaules. Et plutôt que de s'offusquer d'un tel incident – qui à ses yeux n'avait pas grand chose d'un incident, mais tenait plus de la prouesse – la jeune femme aux cheveux poivre et sel ne s'empêcha guère d'appuyer l'annonce de la réussite par une exclamation fortement inutile :

« Yeah ! »

Son bras se joignant à la parole, elle leva son poing au ciel, comme si la victoire avait été sienne, avant de river son regard sur l'homme aveugle qui les accompagnait, et dont la révérence était aussi exagérée qu'amusante. Vraiment, la Réprouvée en irait presque jusqu'à remercier l'Aether de la Boisson pour avoir mis sur son chemin des individus aussi intéressants.

« Vive la reine ! s'exclama-t-elle à nouveau avec enthousiasme, en exécutant un salut militaire tout aussi ridicule que la révérence de l'homme aveugle. »

Et elle était pour ainsi dire sobre. Juste un tant soit peu insomniaque à cause de sa magie mal maîtrisée, mais cela n'avait en général pas grand chose à voir avec un tel état de folie permanent. Nonobstant ces considérations fort peu utiles – comme tout le reste, en fait – la jeune femme aux prunelles gris acier jeta un œil aux patins, puis au jeune homme qu'elle avait vaguement tenté de ranimer quelques instants plus tôt – ou plutôt, d'en vérifier le statut d'être vivant. Qui ne tarda pas à être la victime suivante de la magie de la reine des doigts de pieds gelés. Et plutôt que de compatir au malheur du pauvre Izul, la jeune femme laissa échapper un sifflement admiratif devant la maîtrise magique de sa passagère d'épaules, avant de laisser tomber ses propres patins – qu'elle tenait toujours à la main alors qu'elle était en chaussettes – par ordre de Sa Majesté des orteils gelés et des affranchis de la godasse va-nus pieds – encore un peu, et ils seraient capables de porter un titre à rallonge digne des grands de ce monde.

« Sieur Chaudes-Pattes ! répéta-t-elle en rivant son regard sur l'aveugle, telle une dame de la cour honorée de rencontrer un noble seigneur. »

Ses yeux se baissèrent vers les pieds nus de l'homme aveugle, qui semblaient être l'objet de petites vibrations, réchauffant ainsi les pattes du Sieur Chaudes-Pattes le bien-nommé et son sourire s'élargit – car oui, quand bien même elle souriait constamment, il lui était possible de sourire davantage, quoi qu'il advienne.

« Quel honneur ! Place à la reine des orteils gelés et va-nus pieds, dame de l'Aether des échardes et affranchie des godasses, débile parmi les débiles sur les épaules de son humble dame Chaussettes Sales, escortée par le valeureux Sieur Chaudes-Pattes, triomphant des engelures et des fourmis aux pieds ! »

Clamant cela et attirant plus d'un regard circonspect, la Réprouvée referma ses mains sur les chevilles d'Elisha pour l'empêcher de choir une fois le carrosse mis en marche, et suivit en chantonnant 'La Bière Royale' l'homme aveugle aux pieds vibrants, ne remarquant que lorsqu'elle croisa le regard dubitatif d'Ercan que les pas du Sieur Chaudes-Pattes les avaient menés droit vers le stand du joaillier qu'elle connaissait si bien.

« Hé Ercan ! J't'amène la reine des orteils gelés, permets-nous d'la couronner ! »

Le silence. Ce fut ce qui succéda, pendant quelques instants, la folle requête de la demoiselle. Le regard vermeil de l'Elémental s'était posé sur l'homme aveugle accompagnant le duo, avant de détailler par deux fois l'étrange attelage venu s'échouer devant son stand.

« Elisha ? T'as fumé des pissenlits c'te fois ou j'dois t'faire un diadème sur mesure ? »

Tout était possible, tout était imaginable. Surtout dans l'esprit d'Ercan. Et surtout avec une Elisha ronde comme une bille.

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Lun 27 Jan 2014, 22:47


~ L'Esprit de la Mort observa Shi' grimper sur les épaules d'Eyji, le bougeoir en main et le sourire égayant ses traits de petites créatures aux yeux lumineux. L'Humain contempla le travail de forge et complimenta Raeden sur celui-ci d'un : « Tu as du talent pour la forge ! » Sûrement que lui n'aurait pas fait mieux. Il avait appris à forger des épées et des armes, et encore ! Il était bien loin du niveau de Takias, il en valait de même pour le Démon, qui devait néanmoins mieux s'y connaître que son ami l'archer. Le père de Kuro savait forger et lui avait appris les rudiments et les points capitaux du métier - voir de l'art ! Quelques conseils de finesse sur les matériaux, d'embellissement, de solidification de l'arme et le tour était joué ! Cependant, ce fut bien la seule chose que le paternel du cornu eut enseigné à ce dernier, en plus de l'art de l'assassinat, de la survie et du combat. Rien de bien sentimental ou semblable à une profonde relation père-fils, quasi absente. Eyji, qui fut arraché à ses parents et sa petite sœur bien trop jeune, aurait probablement dit à son camarade cornu qu'il avait de la chance de connaître son géniteur. Kuro, quant à lui, lui aurait porté la lame contre la gorge pour ces mots, son geste animé d'une haine immense. La vie avait donné aux deux jeunes hommes des sentiments complètement opposés vis à vis de leurs parents. Il en était de même pour Shiro.

En tout cas, le temps n'était pas, en ce Marché de Noël, au remue ménage de ces tristes histoires du passé, hélas immuablement présentes. Non, au placard les mauvais souvenirs, place au sourire ! Et, en cet instant, la Reine des Ombres en était une figure exemplaire ! Elle observa son ami prendre les pièces scintillantes et écouta les propos qui agrémentaient le geste. Ceux-ci lui arrachèrent un sourire encore plus grand et amusé :
« Ne t'inquiète pas, tout travail mérite salaire comme dit le dicton ! Et puis, j'ai beau être Reine, j'ai comme toi deux bras, deux yeux et un nez, bien que Kuro est, comparé à nous, les cornes en plus, tricheur ! » L'Ombre rigola et se tourna vers le jeune homme qu'elle taquinait une nouvelle fois. Le Démon esquissa à son tour un sourire amical. Il aurait presque pu avoir les ailes blanches et plumeuses en plus, s'il avait porté son fragment du cristal maître. Puis, l'Esprit de la Mort se concentra à nouveau sur la conversation qu'elle avait avec Raeden. Celui-ci l'interrogea sur l'avancement des travaux aux Ruines et la possibilité d'y faire son atelier. La petite fille fit un large sourire et déclara : « Les travaux sont quasiment achevés, mais, les Ruines sont grandes, tout comme la ville, il y aura toujours une place pour ton atelier mon ami ! Pour mon autorisation, tu l'as, même si tu n'en a pas besoin. Comme le dit la loi II des lois et décrets que j'ai dû faire, toute Ombre est libre de vivre où elle veut et d'avoir un habitat ou une parcelle de terre, donc un magasin ou un atelier de travail. »

Eyji éclata de rire : « Comme quoi, ça sert à rien de passer dix ans à écrire tes lois et tes décrets Shiro ! » Elle fronça les sourcils, boudant, et se tourna vers son camarade brun : « Ouais, mais si t'es souverain et que tu sors que t'as rien écrit qui régie, ne serait-ce qu'un minimum, l'organisation de ton royaume, ça fait un peu "je me la coule douce" tu vois ? Pas très crédible et pas bon du tout pour l'image des Ombres... » « Ouais, mais allons, c'est que des textes écrits sur des bouts de papier. » « Du papier des Ombres, mon cher, du papier Ombres, ça fait toute la différence ! » Kuro pouffa : « C'est bon, c'est que des règles. Eyji, t'as déjà était roi ? » « Bien sûr que non ! » « Alors laisse faire Shiro, à mon avis, elle s'x que toi à ce niveau, même si, d'apparence, c'est un petite fille. » « Ah, en voilà un type censé, merci Kuro ! » Par la suite, elle tira enfantinement la langue à Eyji qui roula des yeux, sous le regard terriblement amusé du Shimi, plié de rire. Elle revint sur Raeden : « Tu vois ? Comment veux-tu que je bosse tranquillement au Château avec ce gugusse d'Eyji, qui passe son temps à faire de la muscul' ou à faire du bruit avec Shi' ? Parfois, c'est à se demander si sa tête n'est pas pleine de vide. » Le petit Shimi éclata encore de rire, se tordant sur l'épaule de son ami Humain, qui fronça les sourcils sous la remarque de son amie. « Oh, ça va, moi au moins, j'ai pas de problème pour porter des meubles. » « Ben moi non plus. Eh, tu crois quoi, la télékinésie ça sert parfois. Je peux même soulever des pierres qui font quinze fois mon poids, t'as vu comme je gère ! » Kuro ne pu s'empêcher de rire devant la scène comique que formait le trio. Alors qu'Eyji voulait répliquer, la Reine revint sur le Passeur, essayant de reprendre son sérieux : « Bref. Donc, pour ton atelier, il n'y a aucun problème Raeden. Fais comme ton envie et ton inspiration te disent ! »
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Lun 27 Jan 2014, 23:48


Je ne sus ce qui me surprit le plus, entre l'attitude hautaine de Nastaé ou celle complètement déplacée d'Erza. Mais après tout, je ne pouvais en vouloir ni à l'un ni l'autre, au vu de leurs circonstances atténuantes... L'Ondin bien trop haut placé pour se permettre de traîner indéfiniment dans les rues malfamées de Mégido, et probablement bien trop raffiné pour daigner comprendre quoi que ce soit dans mes relations avec la jeune femme blonde, qui était bien loin d'être l'une de mes conquêtes d'un soir, malgré ce que tout le monde – sauf moi – semblait croire. Si, au fond, le corps de ma sœur n'était pas des plus désagréables à regarder, il demeurait :
1) celui de ma sœur.
2) celui d'une femme ronde comme une bille.
3) incomparable à celui de Nastaé – de toute façon, rien n'était comparable au corps du bel apollon.

Et puis, ce n'était pas comme si j'étais du genre à finir tous les quatre soirs bourré dans un bar pour y séduire les demoiselles en manque de plaisir sexuel. L'Ondin devait d'ailleurs plutôt être bien placé pour le savoir, si bien que je lui lançai un regard peiné lorsque celui-ci se détourna, époussetant ses voiles pour prendre le large, visiblement vexé par la situation. Et si une partie de moi m'intima de retenir le bel homme, afin de ne point goûter l'amertume de cette rencontre aussi passagère que frustrante, je laissai l'Empereur s'éloigner sans esquisser un autre geste qu'un vague mouvement de main, qui pouvait tout aussi bien être interprété comme un salut qu'une tentative physique de retenir l'éphèbe aux traits fins. Et si je ne me tournai guère immédiatement vers ma sœur, c'était à cause de ce visage qui était mien et qui ne savait mentir, mes joues ayant à nouveau rosi lorsqu'un nouveau souvenir avait resurgi, un souvenir qui ne concernait que Nastaé et moi – impliquer ma sœur dans mes propres histoires d'amour me semblait être peu judicieux, quand bien même elle ne semblait guère vouloir faire de même en ce qui la concernait. Enfin, toujours était-il que l'Ondin occupait toujours une partie de mes pensées, quoi qu'il semble en penser.

Je laissai échapper un soupir, me retournant enfin, et posai mon regard gris acier sur la jeune femme blonde qui était ma sœur, quelque peu désabusé. Voilà que j'étais presque obligé de repousser les avances d'un bel homme pour pouvoir m'occuper d'affaires de famille un poil excentriques... Et alors que je m'apprêtai à me baisser pour ramasser la choppe que j'avais laissé échapper, je me figeai, la Réprouvée se rapprochant et pointant un doigt autoritaire vers ma personne – décidément, telle mère, telle fille ? Intérieurement, je remerciai l'Aether du timing pour ne pas m'avoir laissé la chance de ramasser ma choppe, que j'aurais sans aucun doute à nouveau échappée en entendant la nouvelle déclaration d'Erza. Non seulement, celle-ci confiait ses problèmes sentimentaux – et bientôt conjugaux ? - à un type qu'elle n'avait jamais croisé de sa vie – ou alors, lors d'une soirée arrosée, même si je persistais à dire que ce n'était pas le cas – mais elle me faisait part d'une histoire tellement improbable que j'aurais mise sur le compte de l'alcool, à peu de choses près – car oui, en rapprochant son visage du mien, la demoiselle me fit également l'honneur de partager son haleine un poil alcoolisée.

Si le mariage semblait être plutôt hâtif, je pouvais en revanche percevoir le trouble que provoquait le fameux Ange dans le cœur de la demoiselle – qui n'aurait pas tant été obnubilée par ledit Ange s'il ne s'était agi que d'une hallucination alcoolisée. Et je ne pouvais être qu'intrigué, ainsi qu'un poil inquiet – un poil, parce que les Anges, en principe, c'était assez recommandable, quoique parfois un peu coincés. Malgré moi, je me retrouvais dans la position du type sobre écoutant les confessions du pilier de bar, mais cela ne me dérangeait pas plus que cela... J'étais un Fé, alors autant me comporter en tant que tel, non ? Et si je vins presque à compatir avec la demoiselle devant ses dilemmes typiquement réprouvés, je ne pus à nouveau m'empêcher d'écarquiller bêtement les yeux en entendant la conclusion de la demoiselle. Je n'en avais rien à faire, de ne pas coucher avec elle, mais... Y avait-il plusieurs Anges du nom de Lucain, ou est-ce que ma sœur avait trouvé le moyen de s'amouracher avec celui que j'avais retrouvé quelques temps plus tôt en mauvais état et sous plusieurs mètres de glace en terra incognita ?

Quelque peu incrédule, je demeurai silencieux, tentant d'imaginer l'Ange côtoyer la jeune femme dévergondée... ainsi que la réaction de notre mère en apprenant les intentions d'Erza. Me sentant soudainement particulièrement las, j'esquissai un sourire mi-figue mi-raisin, alors que la demoiselle s'éloignait en me saluant.

« Enzel... corrigeai-je, hésitant entre la déconfiture ou la dérision au quarante sixième degré. »

Je ne me sentais pas vraiment la force ni le courage de lui courir après, après autant de révélations et de surprise – la surprise tue la surprise, ne vous l'a-t-on jamais dit ? Aussi demeurai-je seul dans la ruelle, une choppe de vin vide à mes pieds, ainsi que quelques types inconscients ayant eu le malheur de courroucer la demoiselle Taiji. Je me sentais las. Incroyablement las. Et stupide. Ce qui n'allait pas pour autant m'empêcher de vivre, comme disait l'autre. Aussi finis-je par ramasser ma choppe et m'éloigner à mon tour de cette ruelle sombre et malfamée.

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Mar 28 Jan 2014, 20:33

Une des pires craintes de l'Ombre lorsqu'il s'était remis à la forge, était d'avoir perdu le coup de main, cette petite étincelle qui faisait que votre travail sortait un peu de l'ordinaire, avait cette touche que l'on ne retrouvait nul part et qui désignait indubitablement le travail, l'ouvrage, comme étant le votre. Après tout, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas travaillé ainsi. Au départ, ça avait été de son propre choix de mettre un peu le ola sur son métier pour se consacrer à sa famille. Mais ensuite, les choses avaient dégénéré et c'était avec de toutes autres idées en tête qu'il s'était remis à parcourir le monde. C'était seulement par la suite qu'il y avait repensé, que cette envie était renée de ses cendres à l'intérieur de lui. Comment ? Pourquoi ? Il ne le savait pas trop. Certainement que le fait que les choses s'arrangent un peu autour de lui, comme retrouver sa fille et savoir qu'elle était saine et sauve, avait donné un coup de pouce, un nouveau souffle. Et puis aussi, il ne pouvait pas rester à ne rien faire tout le restant de son éternité, s'il ne lui arrivait rien d'ici là. L'idée s'était donc peu à peu imposait d'elle même, devenant un besoin vital de retoucher un marteau et une enclume, de suer auprès d'une forge et d'entendre les coups et le sifflement du fer à incandescence.

Shiro essayait de lui expliquer, qu'en dehors du fait qu'elle était reine, elle était une personne comme une autre et qu'ainsi, elle n'avait pas besoin de traitement de faveur pour acheter quelque chose. Raeden pouvait comprendre ce point de vue. Sur certains points, sa vision des choses se recoupaient avec celle de l'enfant. C'était d'ailleurs pour cela qu'il arrivait à la suivre et à la respecter. Bien évidemment, il n'était pas toujours d'accord sur tout, mais dans l'ensemble, ils pouvaient se comprendre l'un et l'autre. Puis les choses enchaînèrent sur les Ruines et la question posée par le Passeur. Ainsi, les aménagements étaient presque finis. C'était une bonne chose à savoir. Peut être que la Reine avait prévu d'organiser une réception, ou une petite fête pour ouvrir officiellement cet endroit et le faire découvrir, aussi bien aux autres Ombres qu'au reste des peuples. Mais une nouvelle fois, la conversation dérapa quelque peu, toujours sur un ton plaisantin, mais s'éloignant quand même sensiblement du sujet de base. Au moins, cela montrait que tout ce beau monde s'entendait bien et passait un bon moment !

L'Ombre ne put s'empêcher de sourire en les entendant et en les voyant faire. Cette complicité, il ne savait pas s'il arriverait à la retrouver un jour avec quelqu'un. Trop de chose avaient changé, extérieurement comme intérieurement. Accorder sa confiance était devenu beaucoup plus dur et plus compliqué qu'autre fois. Et même sans cela, une part de lui restait toujours enfermée, repliée sur lui-même, inaccessible au monde extérieur. Et évidemment, c'était celle qui était la plus joviale, la plus « libre » de toute contrainte. Raeden s'était un peu perdu dans les méandres de ses pensées tandis que le trio faisait son échange verbal. Ce fut Shiro prononçant son prénom qui le tira de ses pensées.


D'accord. Je me souviens très bien de la Loi, mais je préférais demander. Après tout, une forge, ce n'est pas n'importe quelle installation. Cela demande quelques aménagements spécifiques et puis, ça engendre certaines contraintes et difficultés pour ce qui est alentour. Je pense notamment au bruit et à la chaleur que cela dégage. Mais j'irai faire un tour, pour faire mes repères et voir tout cela. D'ailleurs, si tu penses organiser une réception ou une fête du genre pour officialiser les Ruines, tiens moi au courant, peut être que je pourrai agir. La Forge peut se révéler utile aussi pour la construction, tu sais.

L'homme jeta un coup d'oeil dernière lui, vers le foyer.

D'ailleurs, je devrai peut être m'y remettre si je ne veux pas que mon feu ne meurt. Passez de bonnes fêtes de Noël … et ne perdez jamais cet amour entre vous!

Puis sans rien rajouter de plus, l'Ombre se retourna et recommença à travailler.

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Mar 28 Jan 2014, 21:28

~ Shiro écouta Raeden parler de la forge qu'il voulait installer. Effectivement, la jeune fille avait conscience que l'installation qui en découlait n'était pas n'importe laquelle. De plus, il était vrai que l'activité principale des Ruines se tournait plus vers la culture des plantes et le thé que la forge, mais la construction d'un tel atelier n'était pas impossible, au contraire. La Reine des Ombres était contente de voir que le Passeur ainsi motivé par la biais de son activité - de sa passion. Cela l'a fit aussitôt penser à elle et son Jardin Animalier, dont elle méditait actuellement une prochaine ouverture grand publique. Puis, elle écouta la proposition de Raeden vis à vis de l'aménagement des Ruines. Ce n'était pas une mauvaise, même, peut-être l'Esprit de la Mort pouvait-elle organiser cela pour le royaume et l'Allée des Brumes ? Elle lui répondit : « Oui, ce n'est pas bête, c'est une excellente idée même ! Je note ça dans un coin de ma tête. Peut-être fêterons-nous ça lors de la "fête nationale" des Ombres, qui se déroule un peu plus tard dans l'année. Comme ça, nous célébrerons aussi l'aménagement de l'Allée des Brumes et du Royaume des Abîmes. » La demoiselle afficha un radieux sourire quand l'Ombre forgeron fit remarquer que son feu l'attendait. La Reine fit un signe de tête tout en écoutant les derniers mots de son ami et déclara : « Merci, toi aussi, bonnes fêtes et forge bien ! Ne t'inquiète pas, je risque de taquiner ces deux-là encore longtemps. A bientôt Raeden ! »

Elle lui fit un amical signe de main et partit en compagnie de ses trois compagnons, Shi' imitant le geste de la Reine de façon plus prononcé encore. Décidément, le petit Shimi ne s'arrêtait jamais ! La souveraine décida donc d'aller profiter des festivités de fin d'année. La petite Reine se mit à déambuler accompagnée de ses amis, entre les gens et les diverses activités qui avaient lieu. « Ah les fêtes ! Ce que c'est bien ! Il faudrait qu'on pense nous aussi à organiser quelque chose pour les Ombres. Notre fête n'a pas eu beaucoup de fois lieu, ça serait l'occasion. » « Oui, c'est une bonne idée. Comme l'a fait remarqué Raeden, ça serait aussi l'occasion se fêter toutes ces nouveautés au sein des Ombres. Et puis, sous ton règne, tu pourrais ainsi faire une célébration. » Ils passèrent devant un vendeur de crêpes et chocolat chaud, qui fit aussitôt baver le petit Shimi. Cela intéressa aussi la demoiselle, qui planta ses yeux dessus en même temps qu'elle prêtait attention aux mots de son camarade cornu. La jeune dirigeante orienta son regard écarlate sur celui-ci : « Yep Kuro, t'as tout compris. Bien, déjà, je vais essayer de voir si j'arrive à concrétiser les portes ouvertes du Jardin Animalier, avec tous ces nouveaux animaux ! Ensuite, je songerai à organiser cet événement. En tout cas, ça serait génial si une telle fête avait lieu chez les Ombres... Ça ouvrirait aussi le cœur des gens vis à vis de cette race. » « Dans ce cas, il n'y a que des points positifs à mettre en place la fête des Ombres. » Shiro fit un grand sourire et un grand "oui" de la tête.

Shi' avait réussit, grâce à sa discrétion complètement opposé à son tumulte, à échappé à l'attention de l'Humain brun et à se glisser prêt du vendeur de crêpes. Alors que l'homme se retournait pour verser de la pâte sur sa plaque bien chaude, le pauvre crêpier sursauta en voyant la petite créature aux yeux dorés. Le cri qu'il poussa attira les regards du trio et la chef fronça les sourcils. Elle s'avança vers Shi' et le gronda gentiment :
« Allons Shi' ! C'est quoi cette manière de dire bonjour aux gens. Si tu veux une crêpe, tu me demandes, je t'en commande une. » Le petit être noir tressaillit aux mots de sa camarade avant de poser pieds à terre et de se ranger à ses côtés. L'ex-Passeuse lui fit un amical sourire, traduisant qu'il n'avait pas à s'en faire, puis demanda au brave vendeur : « Bonjour monsieur. Nous aimerions bien quatre crêpes s'il vous plaît. Une au sucre et les trois autres au chocolat noir. » Le bonhomme fit un large sourire et acquiesça la commande de la petite troupe. Celle-ci partit s'asseoir en attendant leurs dégustations. La Reine regarda filer les gens, heureux et rayonnants, sur la patinoire. Les patins entraînaient leurs porteurs avec légèreté et grâce, sur la surface semblable à un miroir. Les traits laissés par les lames métalliques donnaient l'impression qu'un dessin abstrait avait voulu représenter le parcours indéfini et inconnu de chaque patineur et patineuse. Ce dernier était comme les courbes, ondulants, aux virages larges ou serrés. Enfin, les commandes arrivèrent alors que les deux jeunes hommes s'étaient mis à discuté. Tous entamèrent leur casse-croûte avec bonheur, certains que cette fin d'année s'annonçait pleine de bonnes choses...
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Mer 29 Jan 2014, 16:02

Heavenly n'avait pas trop compris comment elle en était arrivée à se retrouver dans cette situation. Mais de ce qu'elle pouvait dire, c'était que la compagnie d'Eddie était loin d'être ennuyeuse. Au contraire, elle était même bien mouvementé. Préférant ne pas être mêlée aux farces du démon, la belle avait entraînée ses deux compagnons loin de la patinoires. Décidément, elle qui pensait se promener tranquillement, se retrouvait en compagne de deux hommes, non loin d'être repoussant et un désagréable souvenir de sa belle performance dans la patinoire. Rien que ça. Pourtant loin de montrée son agacement sur son visage, la belle c'était juste contentée de sourire lorsque le démon, du moins son ventre avait décidé de se manifestée. Si un long silence c'était un instant installée, Heavenly avait plaquée sa main devant sa bouche afin d’émettre un petit rire amusée. Se contentant juste d'écouter sa réponse, tiens donc...Monsieur se permettait d'être familier à présent ? Loin de lui en faire la remarque, la jeune femme c'était juste contentée de hocher la tête, lorsque ce dernier avait décliné à ce qu'elle paye le vin chaud à tous. Le regardant s'éloigner avant de revenir avec trois gobelets encore bien chaud, la belle vampire serra le verre contre ses mains sans pour autant poser ses lèvres dessus. Ce n'était que par principe qu'elle avait proposée aux garçons. Car après tout, même si elle buvait ce nectar qu'elle qualifierait de vin de bas étage, Heavenly ne ressentirait même pas le goût. Se contentant juste de regarder la liqueur avant de lever son regard de topaze vers le démon. Ce dernier était juste en train de la dévisagée et loin de se sentir gênée et de les baisée, la jeune femme se perdit un instant dans son regard.

Pourtant, son attention c'était rapidement reportée vers l'arrivée d'une jeune femme aux cheveux doré. Et sans s'y attendre, la demoiselle c'était dangereuse approché du démon pour ensuite lui faire un sale coup. Restant un instant stupéfaite face au spectacle, la jeune femme c'était ensuite éloignée d'Eddie pour se diriger vers elle. Et c'était avec surprise que cette femme en question n'était d'autre que Narcisse ! Tournant son regard, son épouse n'était effectivement pas loin. Ils les avaient donc retrouvés....Tout en poussant un soupire avant de le regardée quelque peu amusée, la belle vampire avait soigneusement inclinée son visage et d'une voix amusée cette dernière fit


- Monsieur mon partenaire de chasse, mes hommages.

Le regardant s'éloignée avant de voir Sora se rapprocher son tour. Heavenly était restée silencieuse face à sa révélation à propos du démon. Pourtant loin de s'en formaliser, la belle vampire c'était juste contentée de sourire. Reportant son attention vers les deux jeunes hommes, tout particulièrement du charmant clown du group, qui c'était débarrassé de la neige et qui attaquait à présent sa gaufre avec gourmandise. Tournant son verre de vin chaud dans les mains, Heavenly c'était juste contentée de lui répondre brièvement sans rentrée dans les détails

- Oui, je suis venue seule, enfin si on veut.

La raison de sa venue à Megido était pour le travail. Alors forcément elle n'était pas seule, quelque hommes de la section 13 étaient même ici. Mais il était vrai que la belle vampire c'était accordée un peu de repos en allant faire un tour au marché. Mais n'étant pas du genre à raconter sa vie, ni même à révéler quoi que ce soit sur elle, la jeune femme c'était contentée juste de répondre rapidement avant d'écouter Lioons. Continuant à marcher tranquillement le long des allées remplit de mondes, Heavenly avait sentit les mains du démon se poser sur ses épaules. Levant son visage afin de le dévorer du regard et écoutant c'est remerciements. Ce garçon était en train d’inconsciemment de jouer avec le feu. Heavenly n'était pas sans ignorée de l'attirance physique qu'elle dégageait. Et elle n'était pas aveugle non plus. Pourtant se contentant juste d'écouter le jeune homme, la belle avait levée lentement sa main avant de les poser sur ses lèvres et d'effacer les dernières traces de sa gourmandise. Portant ensuite son doigt sur sa bouche, cette dernière fit

-Vous ne me devez rien, votre aide à la patinoire est largement suffisant.

Le regardant avec un sourire avant de s'éloigner de lui, le regard de Heavenly c'était alors portée un peu plus loin vers un stand. Tapis dans l'ombre, un homme se faisait discret. Un homme qui était là pour elle, qui était venus pour la chercher. Cela ne voulait dire qu'une chose, que son petit moment de repos était terminé. Reportant son attention vers les deux jeunes homme, Heavenly fit

- Je suis désolée de vous quittez si subitement mais je dois vous laissez. Merci encore pour votre aide et...peut être nous reverrons nous un jour. Lioons...Eddie.

Tout en regardant avec un petit sourire le démon avant de déposer quelque pièces sur le stand du vendeur sans accorder un seul regard à ce dernier, en guise de paiement du chocolat chaud du démon. Sans un mot la belle vampire s'était rapidement éloignée d'eux et disparut dans la foule

5/8 : Et voilà dernier post ! Un point en force s'il vous plait ! Merci <3
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Mer 29 Jan 2014, 19:40

Un nouveau sourire, à mi-chemin entre le ravissement et la fierté, naquit sur mon visage lorsque l'aveugle et la jeune femme – qui vraisemblablement ne voyait aucun inconvénient à ce que je squatte ses épaules – manifestèrent leur enthousiasme – leur admiration, même - vis-à-vis de mes idées moisies. Il en fallait bien peu pour acquérir le respect des gens, aujourd'hui... Je laissai cependant moi-même échapper un 'waaaaaah' admiratif en observant la manœuvre de Sieur Chaudes-Pattes le bien-nommé, considérant qu'il était assez rare de voir un type faire vibrer ses pieds pour que cela soit digne d'intérêt. Ouais, parce qu'il faisait VRAIMENT vibrer ses pieds, le mec. Et fondre la neige, en plus. En définitive, je ne savais pas vraiment si c'était impressionnant ou juste très ridicule ; mais dans le doute, la première solution me sembla être la bonne.

Je n'eus cependant pas le temps d'y réfléchir à deux fois, l'aveugle semblant soudainement prit d'une illumination lui dictant d'aller me chercher un diadème, ou un truc dans le genre, qui ferait probablement de moi la cheffe officielle des abrutis. Je ne pris pas la peine de lui répliquer que je n'aimais pas les bijoux, estimant que l'ambiance générale se prêtait assez bien à un couronnement impromptu. Je n'avais pas tellement le choix, de toute façon, étant donné que ma monture avait d'ores et déjà décidé de suivre Chaudes-Pattes – tel était son nom, après tout – jusqu'au stand du bijoutier le plus proche. Bijoutier qui, à la réflexion, ne m'était pas inconnu... Vraiment pas, en fait. Sans me préoccuper de l'air stupide que je devais avoir, je clignai deux ou trois fois des yeux histoire de m'assurer que je ne rêvais pas, hésitant presque à me pincer. m*rde quoi, Ercan Eren n'était pourtant pas le seul et unique joaillier du monde entier, pourquoi est-ce qu'il fallait qu'on tombe justement sur lui ? A vrai dire, je n'étais même pas capable de savoir moi-même si j'étais ou non contente de le revoir... Notre dernière rencontre n'avait pas vraiment été des plus glorieuses pour moi, il faut dire. L'alcool aidant, je décidai cependant de ne pas m'attarder sur des souvenirs pas particulièrement agréables et adressai un sourire malicieux au jeune homme depuis mon perchoir, avant d'adopter soudainement un air solennel et quelque peu sévère.

- Oh, un peu d'respect. Bien sûr qu'y m'faut un diadème, puisque j'suis reine. La reine de, euh... La reine des cons. Tu peux être le roi, s'tu veux. Sinon tant pis, j'demanderais à quelqu'un d'au...


Je m'interrompis, soudainement frappée par un détail qui m'avait échappé jusqu'alors. Parce que sur le coup, il m'avait semblé parfaitement logique que la jeune femme qui me servait de monture connaisse le prénom de celui qui nous faisait face, et s'adresse à lui si familièrement : dans l'euphorie du truc, il était normal que mes amis soient les amis de mes nouveaux amis – vous me suivez ? - et donc qu'ils n'aient pas eu besoin d'établir un contact quelconque pour s'interpeller de la sorte. En réalité, maintenant que j'y réfléchissais un minimum, il y avait quand même des chances que celle qui me portait connaisse l'élémental. Voire même qu'elle le connaisse plutôt bien, si l'on en croyait la manière qu'elle avait de s'adresser à lui – quoi qu'elle non plus ne semblait pas vraiment très à cheval sur la politesse. Voire même, en définitive, qu'elle ne soit plus proche de lui que je ne l'étais moi-même, puisqu'elle ne semblait nullement étonnée de sa présence ici alors qu'il s'était agi pour moi d'une complète surprise. Peut-être même était-elle arrivée avec lui. Peut-être même qu'elle vivait avec lui. Et peut-être même que, quand la joaillerie le soûlait et qu'il avait besoin d'une pause, il la prenait sauvagement sur son plan de travail. Ou peut-être que mon esprit alcoolisé avait tendance à extrapoler quelque peu la chose, songeai-je tout en secouant brièvement la tête pour en chasser une image mentale quelque peu dérangeante.

Sans doute avais-je été légèrement trop loin, oui. Mais toujours était-il que cette fille connaissait Ercan. Et qu'en toute objectivité, elle était bien plus jolie que moi. Et sans doute plus agréable. Certes, me comparer soudainement à cette semi-inconnue dont je ne savais pas grand-chose – que ce soit rapport à sa personne ou à sa relation avec l'élémental – était parfaitement ridicule, j'en avais conscience. Ça ne m'empêchait pas de continuer, cela dit, en mode super crise de parano impossible à stopper, à part peut-être avec un coup de pelle dans la gueule. Parce que je réalisais soudain que j'avais été bien trop obnubilée par mes propres sentiments et l'incompréhension qu'ils suscitaient chez moi pour me pencher sur ceux du jeune homme. Enfin, bon, j'avais plus ou moins vu qu'il ne pigeait pas – ou ne voulait pas piger – les raisons de mon comportement étrange dès qu'il se trouvait dans les parages, ce qui d'ailleurs m'arrangeait plus qu'autre chose. Mais je n'avais jamais envisagé qu'il puisse avoir quelqu'un d'autre en vue, ou juste plus simplement quelqu'un dans sa vie, genre une copine, une compagne, appelez ça comme vous voulez je m'en tape. Et j'avais beau tenter de me raisonner, je ne pouvais empêcher certains sentiments – style amertume, colère, jalousie, des trucs sympa dans le genre, vous voyez – de m'envahir à cette pensée.

- Ah, vous... Vous vous connaissez ? C'est genre quoi, euh, ta meuf ?

Je rougis, réalisant un peu trop tard que ce genre d'interrogations en disait assez long sur le sentiment de jalousie qui m'envahissait peu à peu. Certes, Ercan était suffisamment perché pour ne pas s'en rendre compte, mais il y avait des chances que ce ne soit pas le cas de ceux qui nous accompagnaient. Quoique au final, je me foutais un peu de ce que pouvait penser de moi un type vraisemblablement un peu ivre que j'avais peu de chances de revoir par la suite et un déchu à moitié soumis qui n'oserait sans doute pas la moindre remarque. En revanche, le fait que la supposée 'copine' du jeune homme puisse s'apercevoir de mes sentiments à l'égard de son compagnon était relativement peu enviable. D'autant plus si elle faisait part de ses impressions à ce sujet audit compagnon. A ce stade, mon esprit légèrement imbibé d'alcool n'était pas loin de la panique, en vérité. Il était grand temps de rattraper le coup...

- Enfin, pas qu'j'en aie quelque chose à foutre, hein. Simple curiosité. Oubliez l'diadème, en fait, faut qu'on y aille, j'ai promis à Mérédith d'le ramener pour euh... Pour maintenant.


Le déchu acquiesça vaguement, apparemment suffisamment pourvu en neurones pour comprendre qu'il ne s'agissait que d'une excuse pour foutre le camp au plus vite. Sans rien ajouter, je me téléportai de nouveau pour rejoindre le plancher des vaches, manquant au passage de perdre l'équilibre avant de saisir de justesse le bras de l'aveugle pour ne pas me rétamer. J'étais assez contrariée d'abandonner ce type là, pour être honnête, parce qu'il avait quand même l'air franchement sympa ; mais je ne pouvais pas vraiment faire autrement. Enfin si, je pouvais, mais je n'avais aucune envie d'affronter le regard qu'Ercan et Xena risquaient de porter sur moi après mon petit pétage de plombs en règle de la journée, ni même la vérité quant à ce qui était de leur relation.

- A la prochaine, marmonnai-je à l'intention de l'élémental et de la jeune femme. Et toi, mec, j'espère qu'on s'reverra, histoire qu'tu puisses faire vibrer aut' chose que tes pieds...

Mue par une impulsion soudaine, je saisis mon interlocuteur par le col pour l'obliger à se baisser quelque peu et me haussai sur la pointe des pieds, avant de coller mes lèvres sur les siennes, l'espace d'un instant. Ceci fait, sans oser un seul regard vers les deux autres, je saisis Izul par la manche et l'entraînai avec moi, au pas de course, désireuse de m'éloigner d'eux le plus vite possible. Je ne savais pas ce qui m'avait prit, je ne savais pas ce qui avait pu me traverser l'esprit pour que je fasse une chose pareille. Déjà que je ne m'étais pas montrée particulièrement maline jusque-là... On pouvait bel et bien dire que j'avais décroché la palme d'or de la con*erie, pour ce coup-là. D'autant plus qu'à bien y réfléchir, c'était la première fois que j'embrassais quelqu'un. Ouais, ça avait duré qu'une seconde, c'était même pas un vrai baiser, je sais, ça va, moquez-vous. Toujours est-il que jamais mes lèvres n'étaient entrées en contact avec celles de quelqu'un d'autre auparavant, et que je ne pouvais qu'être un poil choquée par ma propre initiative. Voire même plusieurs poils. Voire même une touffe. Mais être une touffe choquée, c'était quand même sacrément bizarre à dire... Même à penser. Quoi qu'il en soit, je n'avais aucune idée de ce qui m'avait prit, ni même de comment une idée pareille avait pu sur le coup me sembler être bonne. Je ne savais même pas ce que j'avais voulu faire. Rendre Ercan jaloux ? Tenter de lui faire croire que je me foutais réellement de savoir avec qui il couchait ? De paraître plus à l'aise avec ce genre de choses que je ne l'étais en réalité ? De me prouver à moi-même que je n'avais pas besoin de l'élémental ? Vraiment, je ne le savais pas. Et, à cet instant, je n'étais pas certaine de vouloir le savoir. Ni d'avoir envie d'autre chose que rentrer au Sanctuaire, oublier cette histoire et décuver tranquille, sans que personne ne vienne me les casser.



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[RP pour tous] Le marché de noël

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