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 [RP pour tous] Le marché de noël

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Jeu 26 Déc 2013, 02:38

J'avais pu observer la bague de près, grâce à la confiance que semblait me porter le marchand... À moins que ce fusse de l'insouciance... J'optais pour cette solution car il était vraiment peu avisé de me faire confiance. Bien que je ne me sentisse pas l'envie de m'attirer les nombreux gardes qui avaient été mobilisés pour l'événement sur le dos, je n'aurais eu aucun scrupule à dérober cette bague si j'avais voulu le faire. 

 - Un onyx constellé, serti dans l'argent l'plus bête qui soit. Même s'il n'y a pas b'soin d'avoir un argent moins bête qu'les autres pour faire de bons joyaux.


De l'argent "bête" ? Comment un métal pouvait-il être bête. Je remettais rarement mes premiers jugement et impressions en doute et c'est pourquoi je choisi d'imaginer que cela devait être une expression que seuls les joailliers comprenaient...
Je notais qu'aucun prix n'était affiché. Visiblement, l'homme établissait ses prix en fonction du moment...

 - Ercan Eren. J'n'ai pas vraiment de boutique – sauf si vous voulez bien m'en t'nir une – donc si vous avez b'soin, ce s'ra par lettres. Ou cartes postales.


Et il m'avait même demandé de lui ramener un bretzel. Par empathie, je souris. Mais en réalité ce n'était pas le genre d'humour dont je raffolais... Si tout fois il y avait encore un type d'humour qui m'intéressait...


 - Enchanté... lui lançai-je, avec bien moins d'enthousiasme que ce qui accompagnait généralement ce mot.Moi, c'est Mormearn...


Mais soudain, je relevais la tête. Scrutant avec attention la foule autour de moi, j'essayais de me concentrer sur mes sens pour comprendre ce que je ressentais. Quelque chose n'allait pas... Le gens riaient, les enfants couraient, on entendait même des cœur chanter des chansons de noël. Alors je ressentis ce qui n'allait pas. Ce n'était pas mon atmosphère. Même si j'avais su me complaire de ce petit marché le temps d'une petite heure, il me fallait le quitter à présent car mon corps et mon esprit ne parvenaient à capter le rythme de ces gens et de cette ambiance. Je n'arrivais pas à m'adapter. J'avais besoin de vie et la tranquillité que ce marché de noël avait éveillé en moi commençait à étouffer bien trop mes motivations qui grondaient et m'oppressaient dans le désir de rompre cette monotonie... Si je me laissais aller maintenant, je risquais de faire une bêtise et si j'attendais plus longtemps, je risquais de ne plus parvenir à me contrôler... Fermant les yeux, j'adressais une rapide prière à Ecem, Aether de la connaissance, pour qu'il me vienne en aide.

Je reposai la bague, tremblant légèrement. Non pas que mes émotions étaient véritablement incontrôlable, mais j'avais peur de le devenir, moi.

 - Merci beaucoup. Votre travail m'a plu et c'est déjà une bonne chose. Je vous serais reconnaissant de me garder cette bague. Nous nous reverrons sûrement pour que je vous l'achète. Je serais même pas contre si vous vouliez la retoucher. Je suis curieux de savoir à quel point vous pouvez la travailler...

J'annonçai cela au marchand avec un peu de précipitation, ce qui ne me ressemblait pas, tout de même, sans même lui adresser un regard. Heureusement, le peu d'attention que je portais à cette bague soulageait en partie mon désir de m'activer, de vivre... Sans même attendre de réponse, je lui lançai, tout en m'éloignant sans attendre :

 - Au revoir ! À bientôt !

M'éloignant dans la foule, je finis par attendre les ruelles sombres, proches de la sortie de la ville. La concentration de prédateur que je mettais en œuvre me redonnait vie. Enfin, je finis par trouver ma proie.

Devant moi, à quelques mètre, un jeune homme, plutôt bien vêtu, se tenait, le dos courbé, visiblement très déçu par quelque chose... Caché par l'ombre, je commençai à déployer mon pouvoir.

 - Lux in Tenebris, murmurais-je en me concentrant sur mon bonhomme. 

Je laissai filtrer mon pouvoir très doucement, mon aura noire tout à fait invisible dans les ombres, à un si faible niveau d'usage. Je sentis la mélancolie prendre ma proie, qui eu la réaction la plus naturelle du monde dans ce cas de figure : il commença à marcher lentement, s'éloignant du bruit et de gens pour ruminer sa faiblesse... Lorsqu'il arriva dans les ombres, je commençai à relâche une plus grosse part de mon pouvoir. Assaillit par le désespoir, il tomba à genoux et personne ne le vit. Relâchant un à-coup plus violent, je le vis trembler sous le poids de la tristesse. Enfin, j'augmentais progressivement l'intensité de mon pouvoir pour atteindre le seuil que je ne pouvais dépasser à mon niveau. Autour de moi, on pouvait distinguer clairement la masse fumeuse noire qui émanait de mon corps, même au travers des ombres. Ma peau, si blanche, aurait pu faire réfléchir la lumière. Mes veines ressortaient tant qu'elles semblaient prêtes à éclater.
Alors je vis le jeune homme se saisir d'un couteau qu'il sortit de son manteau. Lentement, comme résigné, il le brandit en avant de lui. Mais au moment ou il allait se l'enfoncer dans le ventre, je m'approchai à l'appuyai moi-même, enfonçant de mon coude le couteau qu'il tenait dans les mains. Si j'avais fais tous cela, c'était pour que rien ne laisse croire que je l'avais assassiné. Après tous, c'est les empreintes de ses mains que l'on allait retrouver sur son couteau. Mais en même temps, je ne voulais pas laisser cet homme aux mains des ombres alors je ne voulais pas le laisser se suicider. En accomplissant l'acte moi-même, j'espérais l'avoir sauvé de ce destin funeste, si le simple fait de le pousser par ma magie n'avait pas suffit...
Je me sentais mieux, mais il me fallait à présent partir et vite. Autrement, je risquais de me faire attraper, même si il y avait peu de chances que l'on fasse le rapprochement entre moi et la mort de cet homme... Je récupérais rapidement l'argent que l'homme avait sur lui puis je jouai le rôle de n'importe quel participant à la fête, marchant calmement, jusqu'à dépasser les portes de la ville. Après quoi, je me retirai dans un coin isolé à l'extérieur de la ville et invoquais Yshäel.
Mon fidèle Thêor ne mit pas longtemps à arriver, invoqué à travers la réalité même par le biais de son sang. Il lâcha et gargouillement qui me sembla une exclamation joyeuse... À croire qu'il s'était ennuyé sans moi... Quoi qu'il en soit, je me dépêchait de monter en selle avant de lancer avec force : 

 - En avant Yshä ! Direction la Prison !

Filant à travers les Ruines, le Thêor Yshäel me portait, sans que le vent ne puisse l'arrêter, vers mon futur, qui était le seul en mesure de me stimuler...


Résumé : :
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Jeu 26 Déc 2013, 16:53

Lorsque Cocoon partit, noir de haine envers lui-même, en direction de Palais, il ne sentit pas Svana le suivre. Il ne sentait rien. Rien, tellement ses sens étaient sectionnés pour être remplacé sauvagement par ce sentiment de noirceur suprême. Dans cette situation, qu'avait-il seulement fait ? Et surtout, qu'attendait-il en ayant fait cela ? Depuis le drame, il avait revu Nydelia bien trop souvent à son goût, et l'amertume qui revenait dans sa bouche, comme l'écume salée sur la plage, ne faisait qu'accentuer l'animosité de la situation.
Il avait complètement merdé.
Son autre partie de lui avait profité de cette faiblesse, de ce petit laisser-aller, pour le prendre par surprise et commencer à s'emparer de lui. Mais déjà, cette entité avait perdu de sa force, de sa vigueur, et Cocoon ne se laisser plus dominer. La vengeance qu'éprouvait cette partie de lui, avait réussi à être tarit. Malheureusement, certaines personnes en voyait encore des aspects plutôt rebutant, comme l'Alfar en ce moment même.

Cocoon ne pensait pas qu'elle l'aurait suivi. Il ne pensait rien mais, vu comment il la connaissait, de ce qu'elle avait bien voulu lâché comme info... Pour lui, c'était simplement étrange. Bien qu'il ne soit pas en mesure de poser tan de question que cela, il avait une envie de sortir. Il ne voulait pas rester enfermé entre ces quatre murs, à ruminer comme un bovin parqué.
Se retournant, il vit Svana, dans son apparence naturelle, refermer la porte avant de s'y appuyer. Hasnna, elle, partit sur le balcon où il faisait doux, pour descendre dans la cour, rejoindre Viktorya.
Dès que la Reine se mit à parler, il voulu la faire taire, mais ne bougea pas, ni fit strictement rien.

« Comment veux tu me connaitre alors que je ne me connais pas moi-même ? Svana... J'ai détiens tellement de puissance que je pourrais détruire la Région si la rage m'en prenait... Crois-tu que je n'ai pas peur de moi ? Cette femme était devenue toute ma vie. Et j'ai décidé de briser cette vie. Lorsque tu es venu te coller à moi, tu juste appuyé sur le couteau que je lui avais déjà planté dans le coeur. Dans cette histoire, c'est elle la victime. »

Il ne se retourna pas pour lui faire face mais, petit à petit, il arriva à se contrôler et se calmer. Seulement, sa voix restait rauque, voire dure. Il avait de plus en plus envie de s'échapper.

« Alors arrête de pleurer, tes enfants ne reviendront pas, et je ne serai peut être jamais l'homme que tu espère, celui qui te fera passer en premier. Je t'ai accueilli ici car j'ai compatis à ta peine et à ta souffrance. Je ne te rejette pas, je fixe juste des limites à ne pas dépasser. Pour te protéger. Si tu veux avoir tes propres quartiers et ta chambre, demande à Jupiter il t'en aménagera une. »

Se retournant, il s'approcha d'elle pour vouloir sortir, pour vouloir la décaler. Seulement, son visage le heurta. Se renfermant complètement sur lui-même, il rejeta les sentiments extérieur, et se focalisa sur la porte. Comme s'il voulait effacer ce moment de son esprit.

« Il faut que je sorte. Je ne peux pas rester enfermé ici. »

Il voulait surtout rattraper Nydelia pour lui expliquer. Lui dire que ouais, c'était un sale connard mais que derrière il avait ses raisons. Ouais, c'était pas pardonnable, mais il en avait un petit paquet. C'était étrange cette relation et surtout, cet espèce d'alchimie qui s'était créé entre l'Alfar et l'Orisha.
Cocoon était un homme libre, et pire encore, il était le représentant suprême, de la Liberté. En lui résidait toutes les valeurs de son peuple, et agir comme il e faisait, pour le moment, ternissait cette image. Il devait se rattraper certes, mais rester maitre de lui, et libre comme l'air. Que personne ne puisse l'enchainer. Et surtout pas Svana. Pas une amante de passage qui s'accrochait un peu trop à lui.

Toujours irrité, il fit claquer sa langue dans la bouche, et finit par dire « Désolé, faut vraiment que je sorte. On en parle quand je reviens. » et disparut dans la rue.
Une fois à nouveau dehors, l'air frais le mordit et son venin se répandit dans ses veines, le faisant presque sourire. Il se sentait mieux, beaucoup mieux d'être en espace ouvert. Rapidement il s'enfonça dans le marché, et revint là où se trouvait Nydelia, lorsqu'il l'avait quitté. Même Alicia avait disparut. A la place se tenait une ange, qu'il ne reconnu absolument pas aux premiers regards, tan il cherchait la sienne. Ses contusions physiques étaient totalement partit, et il avait retrouvé un visage normal. Passant une main dans ses cheveux, il soupira avant de croiser les bras. Constatant que de toute façon, elle n'était là, il préféra demander à cette femme. Ouais, mais... La connaissait-elle au moins ?

« Excusez moi euh... Vous n'auriez pas vu une femme de cette taille là, blonde, aux yeux bleus, avec une robe qui lui allait super bien, une peau porcelaine et... » Et il était en train de se perdre. Se raclant la gorge il rajouta, plus pragmatique « Enfin, une femme quoi, vous voyez ? »

Cocoon ne fut ni agressif, ni brutal avec la jeune femme, il lui parlait en pensant à Nydelia alors, un peu l'esprit ailleurs, mais sans animosité.

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Jeu 26 Déc 2013, 18:40

Lilith prit un autre morceau de sa brioche, pensive. Cocoon était la première personne connue qu'elle croisait depuis qu'elle avait été réincarnée en ange et voilà que le sort semblait contre lui. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il s'était passé mais elle se sentait un peu triste pour lui, et surtout, pour Hasnaa. Elle soupira puis caressa la joue de Mimi qui dormait profondément contre elle. Sa fille lui semblait de plus en plus lourde et elle avait hâte qu'elle se réveille pour que cette dernière fasse quelques pas à ses côtés. Auparavant, elle aurait pu la porter sans aucun problème mais elle avait réellement perdu en force. Et puis, avant, elle n'était pas seule pour l'élever. Le monarque démoniaque la gardait souvent. Mais, à présent, elle était son unique figure d'attachement, son unique figure parentale. Replaçant un peu la couverture sur sa fille pour pas qu'elle ait froid, Lilith décida d'oublier ce qu'elle avait vu. Après tout, Cocoon n'était qu'une connaissance. Elle était contente de constater qu'il vivait encore, mais, au final, elle n'était pas sûre de le revoir un jour.

A peine avait-elle pensé ça qu'elle sentit la présence d'un individu juste devant elle. Ses yeux fixés sur Mimi se tournèrent dans la direction de cette présence, constatant avec étonnement qu'elle manquait réellement de don de divination. Cocoon. Elle le regarda, un petit sourire naissant sur son visage lorsqu'elle s'aperçut qu'il ne l'avait pas reconnu. Elle ne pouvait lui en vouloir, ils ne s'étaient vus que deux fois et peut-être que s'il n'avait pas adopté Hasnna, elle ne l'aurait jamais reconnu après l'invasion des zombies. Néanmoins, elle remarqua qu'il avait l'air troublé. Il cherchait une femme, une femme qu'il devait beaucoup aimer à la façon dont il la décrivait. Elle sut que ce n'était pas celle avec qui il était lorsqu'elle l'avait aperçu, cette dernière étant brune. Elle ne pouvait pas l'aider, elle n'avait pas vu cette autre femme. La vie de l'homme semblait bien complexe. Elle le fixa un instant, n'ayant aucune connaissance de son statut de roi. Elle savait qu'il était orisha, cela se voyait. Et puis, elle savait qu'il était bon. Elle lui sourit, hésitant à lui révéler son identité, à lui rappeler qu'elle n'était pas une inconnue. Cela dit, elle avait peur de paraître impolie. Elle l'avait vu en colère quelques temps plus tôt et peut-être n'avait-il pas le temps de converser avec elle ? Peut-être qu'il devait absolument trouver cette femme ? Peut-être était-ce important ?

« Je suis désolée mais... ». Mimi remua légèrement contre elle, ouvrant les yeux et se mettant à pleurer. L'attention de Lilith passa alors de Cocoon à sa fille, l'oubliant presque. C'était elle avant tout. Peu importe qui se trouvait devant elle, elle lui préférerait toujours son enfant. Alors, elle dit d'une voix douce : « Chuutt mon cœur, je suis là. ». Elle la berça tendrement, chantant une chanson tout bas, la regardant comme le plus beau trésor du monde. Elle l'était à ses yeux. Comme elle avait l'intention de continuer jusqu'à ce que Mimi se rendorme, elle plaça sa main quelques secondes sur le bras de l'homme, comme pour le retenir. L'enfant se calma, arrêta de pleurer et se rendormie. L'ange sourit. Elle était lourde mais elle pouvait le supporter, c'était mieux ainsi, même si elle se doutait que dès qu'elle aurait annoncé la triste vérité à Cocoon, il partirait chercher son ange ailleurs. Elle avait décidé de ne pas lui dire pour leurs rencontres passées. Son sourire s'agrandit alors qu'elle remontait son regard vers lui. « Les enfants sont tellement merveilleux... ». Elle replaça son deuxième bras sous Mimi, la positionnant autrement pour allégé celui qui la supportait depuis quelques minutes.

« Je disais donc... Je suis désolée mais je n'ai pas vu cette femme. Si je l'avais aperçu, en vue de votre description, je pense que je l'aurai reconnu. Elle a l'air magnifique. ». Elle baissa un instant les yeux avant de les figer de nouveau dans les siens. « J'espère réellement que vous la retrouverez. ». Elle sentait son attachement à cette jeune femme blonde, cette jeune femme à la peau de porcelaine. « Je ne vous connais pas réellement mais je suis sûre que vous réussirez à toucher son cœur. Vous êtes un homme bon. ». Elle sourit, simplement, s'apprêtant à lui dire au revoir, s'attendant à ce qu'il parte à la recherche de celle qui était en réalité sa reine.

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Jeu 26 Déc 2013, 19:19

Cocoon ne reconnut pas Lilith pour la bonne et simple raison qu'il était préoccupé et surtout, qu'il ne voulait pas connecter ses neurones sur l'identité de cette bonne femme, s'en fichant un peu. Il voulait Nydelia, et bien qu'il ne la sentit plus du tout dans le marché, il se dit que ses dons devaient lui faire défaut. Pour la première fois. Enfin peut être... ?
Il fallait simplement qu'il arrête de se chercher des excuses. L'Ange commença à lui parler, quand l'enfant dans ses bras se réveilla et se mit à pleurer. Cocoon n'exista plus du tout. L'Orisha comprit un message subliminal, comme quoi il n'avait rien à faire ici, et allait simplement se tirer de là. Il avait réveillé une môme avec sa grosse voix, et ça faisait chier tout le monde, voilà. Et puis bravo hein.
Mettant les poings sur ses hanches, il scruta un moment la foule, avant de focaliser sur un point pour y aller. Seulement, le contact frais d'une petite main blanche le fit s'arrêter immédiatement, et il détourna la tête. La jeune femme lui avait signe de rester là, doucement et gracieusement, alors qu'elle s'occupait de son bambin. Cette femme était radieuse. Le sourire qui ornait ses lèvres, illuminait l'environnement. Cocoon était assez sensible aux visages des femmes, surtout à ceux expressifs.
Une fois que la petite fut calmée, elle lui parla des enfants. La merveille qu'était ces petits machins. Un demi-sourire, comme un peu gêné, vint à son tour se figer sur son faciès, et pour accentuer ce sentiment, il ne pu que se gratter la nuque d'une main.

« Ouais... J'ai une fille aussi et... Ouais, elle est merveilleuse. Aussi grand que je sois, je suis à genoux devant elle et ces cinq petites années. Bha j'sais bien que ça le fait pas vraiment pour un type comme moi mais, du coup je comprends les parents. »

Pourquoi ennuyait-il cette jolie femme avec ses histoires de vieux père célibataire ? Sérieusement, qu'en avait-elle à faire ? Oh bien sur, c'était un Ange, et les Anges étaient obligés de se satisfaire de ce genre de moment, mais ce n'était pas une raison pour la laisser se complaire là-dedans. Lui, il devait capter une femme.
Femme qui, d'après ses sens, s'était barrée. Bordel...
Lilith lui confirma que elle, elle n'avait vu personne, et pas une blonde aussi belle qu'il était en train de la décrire.

« Magnifique... Eh bien oui, enfin pour moi. Mais non... Je... Ne suis pas quelqu'un de... 'bon'. Si j'étais réellement une personne aussi 'bonne' que celles de votre peuple, alors elle serait à mes côtés en cet instant. Or, ce n'est pas le cas, car, justement, je n'ai rien de 'bon'. Et non, je n'ai pas touché son coeur... Je l'ai détruit. »

...si avec ça, elle était pas prévenue. Cocoon avait moins de mal à parler aux Anges qu'aux autres individus. Alors ce fut presque naturel de parler de ça, pour lui, surtout que ça concernait sa Souveraine, bien qu'il buttait sur quelques mots.
A travers ses sentiments, et bien qu'il se soit réouvert au monde, il laissait filtrer quelque chose. Une sorte de ressentit qui était entre la peine et la nostalgie. En même temps, il ressentit du soulagement de parler à cette femme, qui tentait tan bien que mal de supporter le poids de son enfant.
L'Orisha, un peu plus sur de lui s'avança.

« Je suis désolé si je peux paraitre brusque mais, si vous voulez faire un tour, je peux porter votre fille et vous accompagner. Et vous ça vous permettra de... Retrouver l'usage de votre bras. »

Cocoon se forçait à se focaliser sur cette rencontre. Il pensait encore à Nydelia, évidemment, moins à Svana qu'il avait laissé, mais il essayait d'extraire tout cela de sa tête pour parler à cette femme. Alors il renchérit.

« Et puis, je pense que la jolie Dame que je recherche est partie. Elle n'était pas très bien, alors... Elle a du rentrer se... Se reposer. »

Oui c'est ça. Se reposer. Se mettre au lit et crier jusqu'à pleurer des larmes de sang. Tout à fait.
Cependant, Cocoon se montra avenant. Il tenta de paraitre ouvert, et aussi posé que l'Ange.
De son index, il montra à tour de rôle ses yeux bleu et or, et dit

« Mes yeux vous prouvent que je ne suis pas né du côté des bons samaritains. De cette Liberté qui me représente, j'ai entaché cette femme pour l'enfermer dans un malheur. »

Son discours était incensé, et il montrait clairement que Cocoon était perturbé. Son état normal s'était fait la malle et il ne restait que des bribes de conscience, qui essayait de remonter à la surface pour ne pas se noyer dans des Limbes.
Seulement, ce n'était pas parce que Lilith était une Ange, qu'il fallait qu'elle l'aide ou même, qu'elle voudrait bien lui parler. Elle ne lui devait absolument rien, et ça, il fallait qu'il se le rentre dans le crâne.

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Jeu 26 Déc 2013, 20:00

Lilith sourit lorsque Cocoon parla d'Hasnna. Elle l'imaginait bien s'agenouiller à ses côtés, faire tout pour son bonheur. Cette petite était bien avec lui, elle ne pouvait en douter. Il devait être ce genre d'homme traînant à ses côtés une vie difficile mais prêt à tout pour les yeux de sa fille. Blacky avait été pareil pour Mimi. Monarque démoniaque ou non, toute sa fureur, toute sa haine, disparaissait dès qu'il posait son regard sur son enfant. Aussi, elle écouta l'orisha en silence, peinée par ses dires. Elle savait qu'il était bon. Cela dit, les gens bons commettaient également des erreurs. Elle en avait commis également au long de sa vie. Le principal n'était pas d'exister sans jamais en faire - ce qui était impossible - c'était surtout de continuer malgré tout, de réparer ses fautes, de faire son maximum pour s'améliorer. Elle le regarda un instant, décidant qu'elle ne pouvait le laisser ainsi. Pas qu'elle s’apitoie sur son sort, simplement qu'il avait l'air d'avoir besoin de quelqu'un à ses côtés, quelqu'un à qui parler, quelqu'un qui l'écouterait. Elle voulait être cette personne pour lui aujourd'hui, et dans le futur si jamais leurs chemins se recroisaient, du moins, tant qu'il en aurait besoin. Elle n'avait pas l'intention de s'inviter auprès de lui, de l'obliger à supporter sa présence, mais puisqu'il avait proposé une balade, elle n'allait pas refuser. Souvent, ce genre de propositions ne reflétaient que le besoin d'être proche d'autrui, le besoin de se confier. Une sorte d'appel à l'aide qu'un homme comme lui ne pouvait formuler. Peut-être se trompait-elle mais elle préférait se montrer trop prévenante plutôt que de ne point s'en faire pour lui et d'apprendre que son ignorance avait conduit à une conséquence funeste.

Remontant un peu Mimi dans son bras droit, elle posa l'une de ses mains sur l'un des bras de Cocoon, le positionnant correctement pour accueillir le bébé. Doucement, se mettant sur la pointe des pieds, elle fit glisser l'enfant vers l'homme. Une fois que la petite fille fut bien calée, elle remonta un peu sa couverture d'un regard bienveillant avant de lui caresser la joue, se penchant ensuite vers elle pour l'embrasser tendrement. Elle sourit, posant sa main sur l'avant-bras de l'homme avant de le regarder. « Si vous n'étiez pas une bonne personne, jamais je ne vous aurai confié ma fille. ». Lilith voulait lui faire comprendre qu'elle croyait en lui, peu importe ses actes passés, que seuls ceux qu'il ferait à présent compteraient. Il était le seul à pouvoir faire changer les choses, le seul à pouvoir s'améliorer. Elle s'écarta de lui, lui faisant signe de la suivre.

« Vous savez, je pense que ce qui a été détruit peut être reconstruit. ». S'il avait détruit le cœur de cette femme, il pouvait réparer ses blessures également, d'une manière ou d'une autre. « Lorsque les sans-âmes ont déferlé sur nos terres, bien des habitations ont été détruites. Pourtant, il y a eu des hommes et des femmes qui les ont reconstruite. Des enfants se sont retrouvés orphelins et, pourtant, des hommes et des femmes les ont recueilli. ». Elle marchait doucement. « Bien sûr que l'existence fait souffrir parfois, bien sûr que nous sommes responsables du malheur d'autrui, mais nous pouvons également être responsables de leur bonheur. Nous passons tous par là. Les anges comme les démons. Nous avons mal un jour puis nous nous sentons bien le lendemain. ». Elle s'arrêta, tournant son regard vers lui. « Et ce qui importe c'est justement ce lendemain. ». Elle sourit. « Si vous avez enfermé cette femme dans un malheur alors rattrapez la et faites en sorte de l'enfermer dans un bonheur. Si vous l'aimez, dîtes le lui. ». Elle se remit à marcher. « Je veux croire que le monde pourra changer, qu'ensembles, nous pourrons construire quelque chose de bien. Bien sûr, vous pouvez vous dire que ce ne sont que des paroles d'anges naïfs à souhait. Néanmoins, je ne l'ai pas toujours été et mon avis n'a guère évolué depuis ma réincarnation. ». Elle se retourna, se mettant devant lui. « Croyez en vous, Cocoon. Et si vous ne voulez pas le faire, moi je croirai en vous, parce que je sais qu'un homme qui adopte une petite fille orpheline et aveugle est un homme bon, parce que je sais qu'un homme qui reconstruit des bâtiments effondrés l'est tout autant. ». Elle posa de nouveau sa main sur son avant bras, l'effleurant à peine. « Et si vous avez fait souffrir cette femme, je suis certaine que vous en souffrez tout autant. Si vous étiez mauvais, vous n'aurez aucun remords. ». Elle se remit à marcher, tournant son regard vers les lumières du marché. L'environnement était magnifique.

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Ven 27 Déc 2013, 17:10

~ Shiro fit un sourire amical plus prononcé quand Raeden la remarqua et se tourna vers elle. L'Ombre s'était toujours demandée la sensation ressentie quand on forgeait un objet, une arme ou autre. La petite demoiselle n'avait jamais eu l'occasion de taper le fer chauffé, notamment car, dans sa famille, cela n'était pas coutume. Peut-être n'était-ce pas le cas de Kuro, qui, en effet, avait déjà forgé dans sa vie. Pour sûr, il n'arrivait pas à la cheville de Takias et de bien des maîtres forgerons, néanmoins, avec de l'entraînement et une remise sérieuse au travail, le Démon pourrait peut-être atteindre ce niveau. Cependant, forger n'était pas sa première passion, celle-ci restant le maniement des armes et l'art du combat, avec une petite touche de musique - pour son amour du piano et d'autres instruments -. Une fois son fer mouillé et déposé, l'homme s'approcha de la petite troupe. Shimy fit apparaître sa petite tête de farceur et ses deux phares qui lui servaient d'yeux au-dessus du comptoir. L'animal jeta un regard curieux au Passeur, qu'il se pressa de reconnaître. Puis, l'Ombre prit la parole et tout le monde l'écouta. La Reine adressa son plus beau sourire à la confidence de son camarade. Rien ne la rendait plus heureuse que de voir l'un des siens heureux dans ses activités. Ces mots marquaient l'amitié bien présente des deux Ombres et l'Esprit de la Mort s'empressa de répondre quand elle vit l'homme bouger ses objets :

« Voilà une bien belle nouvelle ! C'est génial Raeden ! Rien ne me rend plus heureuse que de voir mes amis heureux eux aussi. De plus, si tu renais dans ta passion, cela n'en est que plus formidable. » Elle fit un clin d'oeil complice : « Moi aussi ma passion m'a permis de renaître. » Après ce premier échange, le forgeron interrogea Shiro en lui présentant ses créations. La demoiselle les regarda, ses iris écarlates découvrant, pleines de joie, les oeuvres de son ami. Il y en avait pour tous les goûts, toutes les personnalités et toutes les préférences. « Wouah Raeden ! Tu as vraiment du talent ! Comme quoi, chacun d'entre nous a une perle rare en soi. Hmm... Voyons voir.... » Elle se tourna vers Shi' qui tendait son bras pour atteindre une grande cuillère faite pour la cuisine. La Reine des Ombres demanda à son ami animalier : « Je vois que tu es intéressé Shi', quelque chose te ferais plaisir ? » La petite créature sursauta et reposa aussitôt l'objet avec précaution : il venait d'être démasqué alors qu'il voulait se faire discret - pour une fois ! -. Le Shimi/Ombre s'adressa à la Reine dans son langage animal : « Je peux, vraiment ? » « Oui, c'est ton cadeau pour être sage. » « Youpi !! Merci Shiro ! Alors, que choisir ? Y a tellement de choix ! » Le bonhomme noir parcourut toutes les créations des yeux alors que l'Ombre expliquait à son Passeur : « Je laisse Shi' choisir, puisqu'il a été sage et que, je constate que tes oeuvres lui plaisent. »

L'animal flasha sur une création et la saisit tout en sautillant : « Ça, ça, ça ! Je voudrais ça Shiro ! Et, puisque c'est un cadeau... » Il s'approcha de l'Humain aux cheveux ébouriffés qui observa, surpris, son ami : « J'en fais moi-même cadeau à Eyji, parce qu'Eyji, il me supporte tout le temps sur sa tête et qu'il est gentil. » Kuro esquissa un sourire, comprenant un peu la situation. Windy fit de même alors que l'Esprit de la Mort éclata de rire : « Ah ah ! Si tu veux Shi', si tu veux. Eyji, je crois que Shimy aimerait t'offrir quelque chose. » Le brun sourit à l'animal : « Oh ? C'est pour moi ? Shi' qui me fait un cadeau ? Voilà qui est exceptionnel ! En tout cas, merci mon vieux, ça me fait plaisir. » Il prit le bougeoir finement forgé des mains du petit animal qui sourit. La Reine sortit ses pièces d'or en même temps qu'elle s'adressait au créature de l'objet : « Eh bien ! Que de succès ! Ce bougeoir-ci a fait des heureux. Dire que ces deux-là sont, habituellement, toujours en train de se chercher des noises. Tiens. » Elle posa une poignet de pièces dorées. « Et ne refuse pas ! Tout travail mérite récompense et puis, ça serait offusquer ta Reine en ne prenant pas ses pièces. » Ses lèvres firent un sourire malicieux tandis que Windy fixait le Passeur de son regard azuré.
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Sam 28 Déc 2013, 16:51

Cocoon avait l'âme en peine. La colère, la souffrance, et d'autres sentiments inconnus mais néfastes, envahissait son corps. Il avait l'impressionde voir son esprit déambulé à travers les allées du marché, à travers le monde, sans que lui même ne puisse le rattraper. Il avait beau tendre les bras pour attraper cette fumée éphémère, jamais il n'arriverait à la capturer. A l'enfermer à nouveau dans son corps. Les volutes invisibles s'envolaient sans l'attendre, vide de sens, et laissaient là un homme rompu. Rompu par ses propres mains, et il avait beau essayer, il n'arriverait jamais à faire partir cette douleur.
Cocoon était en train de s'abandonner à la Folie, sans finalement retenir la démence, se disant que cette douce souffrance était bien mérité. L'Enfant du Monde sombrait comme jamais, la chaleur se transformait en froideur, la lumière en noirceur, et puis ses yeux se fermèrent doucement sur cette Espérance, que jamais il n'atteindrait.

Cocoon était en train de mourir.

Mourir par l'auto-destruction, et personne ne pouvait rien y faire. Il était son geolier, et il détenait la clé qui le libèrerait de ses chaines immenses, assez lourdes pour le faire ployer sous le poids de la peine. Son mental d'acier n'était que mousse et déchets, tan son Antre était en train de réduire sa vie à Néant. Mais doucement.
Tout doucement.
Pour savourer le spectacle macabre de sa propre chute.
Qu'en le faisant doucement plier, jamais il ne reprendrait sa forme originelle. Jamais il ne vivra comme avant.

« Je ne suis qu'un être sans importance... »

Ses paroles furent murmurées, à peine chuchotées, ne voulant presque pas se faire entendre, mais il avait tendance à oublier combien les femmes étaient malignes et clairvoyantes. Ca ne servait à rien de se cacher. Les yeux de Lilith se faisait si fort, qu'il eut plus que la simple impression qu'elle lisait en lui. Que sa propre âme communiquait avec la sienne, pour à son tour rattraper cet esprit qui était en train de partir en fumée, de glisser entre les doigts, pourtant puissant, du Titan.
Même les Dieux ne pouvaient l'aider.
Même les Dieux ne pouvaient payer ses offenses.

L'Ange insistait, en lui remettant sa petite fille, comme si elle n'avait finalement jamais douté de lui. Comme si, d'amblé, il était plus qu'un homme. Plus qu'un être au passé cramé, et aux actes manqués.
Comme si, finalement, elle voulait lui faire comprendre que lui aussi avait le droit de vivre. D'enfin enlacer son esprit fuyard, pour l'absorber et se réveiller. Se réveiller avec les plaies qui lui incombent, et assumer assez ses actes pour tourner la tête et repartir.
Aller de l'avant.
Le poids plume qu'il sentit sur son bras le fit décrocher les yeux du visage de l'Ange, pour s'occuper de la petite fille. Doucement, il fit attention à ce qu'elle ne se réveille pas, que la couverture soit toujours bien placée sur elle et qu'elle soit au chaud, directement contre ses bras nus.
Commençant à marcher, l'esprit déjà ailleurs, il se focalisa sur les paroles de Lilith. Les sans-âmes. Il les avait aussi connu. Ainsi, cette femme avait connu la plaie de cette terre il y a de cela quelques temps maintenant. Alors oui. Oui il comprenait ce qu'elle voulait dire, de quoi elle parlait exactement. Avait-elle vécu l'avènement que son amie vampire, et Reine, avait vécu ? Le monde noir et en ruine, qu'il fallait aller détruire ? Lui n'avait pas fait partit des troupes appelé, pour essayer d'annihiler la chose. Pourquoi ? Car dans le futur, preuve à l'appuie, Yulenka lui avait montré ce qu'il était devenu.
Une bête sauvage.
Un monstre sans précédent, qui avait sombré dans la Folie et n'avait qu'un but.
La Survie.
Plus il y pensait en cet instant, plus il avait la conviction qu'il allait dans cette direction. Pourtant il ne croyait pas au Destin. Il était maitre de lui, plus que jamais, et il était le forgeron de sa vie. Si ce chemin là le dérangeait, rien ne lui interdisait ou ne l'empêchait de changer. De ce fait, il comprit mieux où voulu en venir Lilith.
Tout peut être reconstruit. Il suffisait de s'en donner les moyens.
Et pas n'importe lesquels.

S'arrêtant, elle tourna la tête vers lui, alors qu'il buvait ses paroles en réfléchissant de son côté. Oui, tout le monde avait une part sombre sur laquelle il fallait passé, mais, un faux pas, et nos actes futurs en pâtiraient...
Il hocha la tête lorsqu'elle lui annonça que ce qui comptait le plus, était le lendemain. L'homme était d'accord avec cela, sans le moindre doute. Mais appliqué à sa situation, il avait seulement l'impression d'être bloqué. Sans rien dire, il la suivit lorsqu'elle se remit à marcher, et l'écouta attentivement.
Elle prononça son nom. De toute évidence elle le connaissait, elle savait qui il était, et pas que par sa nomination car peu, savaient, qu'il avait Hasnna, et encore moins qu'il l'avait adopté.

« La souffrance que je lui ai occasionné ne dépendait que de moi. Le regret me ronge, mais personne ne peut revenir en arrière, et maintenant, je n'arrive à rien reconstruire. Plus je vais vers elle, plus elle... Plus je la vois se détruire. Comme des ruines qui ne sont destinées qu'à tomber, encore et encore, pierre par pierre, sans que personne ne puisse rien faire. Je ne suis plus personne pour elle et, je sais parfaitement combien c'est de ma faute. Il ne me reste plus qu'à assumer mes erreurs... Ma vie n'est qu'un décors qui brille, vide de sens, et j'ai beau remuer le ciel et les montagnes, jamais l'étincelle ne dansera en moi. Les femmes que j'ai chéris sont mortes, certaines par ma faute, sans que je n'en sois leur assassin, mes amis s'éteignent peu à peu... Je ne peux pas croire, maintenant que j'ai atterrit dans le fond du ravin, comment je pourrai tout reconstruire, sans tout détruire à nouveau. » Sa voix était rauque, caverneuse, et à la fois basse. La peine et le désespoir s'entendaient plus que jamais. « Ces lendemains ne m'appartiennent plus. C'est aux autres de reconstruire ce que j'ai brisé. »

De son bras libre, il passa sa main sur son visage, pour frotter sa joue, avant de remonter sur son oeil bleu qui commençait à devenir légèrement miroitant. Les ouvrant en grand, regardant la voute noire, l'air glacé lui assécha complètement les iris, ce qui lui permis de ne pas céder à nouveau.
De ne pas se laisser emporter encore par sa propre Folie.
Se tournant alors à nouveau vers l'Ange, il se racla la gorge. Sa voix ne tremblait pas, mais était toujours aussi basse.

« Pardon de vous... Demander ça mais, nous sommes nous déjà rencontré ? Je veux dire... Comment savez-vous pour Hasnna ? »

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Sam 28 Déc 2013, 18:59

Elle était tellement triste de l'entendre dire ces mots, continuant de marcher à ses côtés, en silence. Elle l'entendit à peine lorsqu'il lui demanda s'ils s'étaient déjà vus. Elle l'avait regardé lever les yeux en l'air afin que l'air les assèche. Peut-être pensait-il qu'il n'avait pas le droit de pleurer, pas le droit de montrer la brèche qui s'était ouverte dans son cœur, celle qui était ouverte depuis bien longtemps maintenant. Elle le regarda, ses yeux brillants. Il était grand, il était fort, et comme tous ceux qui s'étaient hissés au dessus de bien des individus, il croyait pouvoir porter éternellement le poids de sa souffrance. Il lui semblait inébranlable mais elle savait, elle savait qu'au fond de lui, il se détestait sûrement, elle savait qu'il pensait que tout était de sa faute, elle savait qu'il se jugeait bien plus durement que tout autre juge l'aurait fait en ce monde. Peu importe ses mots, peu importe ce qu'elle dirait, il ne lui donnerait pas raison. Il s'accablerait encore, comme seul responsable. Et puis, elle ne connaissait pas les détails de son histoire, de son passé avec cette femme à la peau de porcelaine qu'il semblait tant chérir. Pourtant, cette douleur qui était la sienne, elle la ressentait. Cette douleur l'émouvait et elle souhaitait l'aider à en porter le poids. Elle se souvenait de cet homme ayant perdu son travail, incapable de subvenir aux besoins de sa famille, qu'elle avait trouvé au bord du suicide, préférant se donner la mort, souffrant de son échec, souffrant de voir ceux qu'il aimait vivre comme des moins que rien. Elle lui avait parlé et, ensembles, ils avaient trouvé une solution. Elle lui avait fait comprendre que sa femme ne serait pas plus heureuse sans lui, qu'au contraire, elle préférait sans doute vivre dans la misère à ses côtés. La dépression, voilà ce qui risquait de gagner Cocoon. Les représentations qu'il avait de sa vie semblaient ne tendre que dans un sens : ce qu'il aimait, ce qu'il chérissait, ce qu'il avait, tout cela était voué à disparaître, encore et encore, inlassablement, par sa faute, parce qu'il n'accomplissait pas les bons actes, parce que le destin se jouait de lui. Alors elle était triste, simplement parce qu'elle ne voulait pas qu'il pense ainsi, elle n'aimait pas le savoir au fond d'un gouffre sinistre. Ils ne se connaissaient pas tant que cela mais elle ne voulait pas qu'il perde espoir parce qu'il était capable d'accomplir tellement de bien autour de lui. Elle en était certaine. Peut-être avait-il elle tord mais, pour elle, il avait une noblesse de cœur et d'esprit. Elle sentait sa puissance, elle qui n'était rien, et sa présence la rassurait. Elle n'avait pas peur de lui, n'envisageait pas qu'il puisse détruire son bébé qu'il tenait dans ses bras. Elle lui faisait confiance parce qu'elle l'avait vu se battre pour reconstruire, elle lui faisait confiance parce qu'un homme qui venait d'abord dans l'idée d'adopter un animal et qui repartait avec une fillette savait se laisser émouvoir. Son cœur était beau.

Aussi, sans répondre à sa question, elle se rapprocha doucement de lui, avançant l'une de ses mains vers la joue de l'homme, la posant là, passant son pouce tendrement sur l'un de ses yeux. Elle le regardait. Elle pleurait, elle pleurait pour lui et ne s'en cachait pas. « Vous êtes important pour moi, Cocoon. ». Elle ne mentait pas. Beaucoup d'êtres étaient importants pour elle mais, lui, il représentait son passé. Il lui rappelait ce que le monde avait déjà surmonté, il lui rappelait que tout était possible. « Quand je vous ai vu, j'étais réellement heureuse. ». Elle appuya son front contre lui, sa main glissant dans son cou. Elle ne souhaitait pas réveiller Mimi, pourtant, il lui semblait qu'il avait tellement besoin d'être entouré, d'être aimé encore. Sa vie ne semblait que cendres et elle voulait l'aider à rebâtir sur des bases si solides qu'il ne pourrait les détruire. Elle continua à parler, murmurant. « J'ai moi aussi perdu des êtres qui m'étaient chers. Je sais la douleur, la souffrance que cela engendre. J'ai cru que tout ceci était de ma faute, que j'étais responsable, que je n'étais pas assez forte pour protéger ceux qui tenaient à moi. Et puis, ce n'est que quand je suis morte que j'ai compris. J'ai compris que ceux qui meurent n'en veulent jamais à ceux qui les ont chéri. Au contraire, ils ne souhaitent que leur bonheur. ». Elle releva la tête, plantant ses yeux étincelants de larmes dans les siens. « Vous vous devez d'être heureux, pour ceux qui sont morts en vous aimant. Vous vous devez d'essayer, encore et encore, de reconstruire, essayer encore et encore de réparer, même si vous devez tomber plusieurs fois au fond du gouffre. Parce que si vous abandonnez, alors le monde autour de vous ne sera que néant et vous finirez par réellement vous détruire, pour de bon, détruisant ceux qui vous aimez avec vous. Et vous ne pouvez pas faire ça. Vous ne le pouvez pas parce que vous savez ce que cela fait de perdre un être cher. Vous ne le pouvez pas, rien que pour moi, parce que je vous ai confié Hasnna, parce que je vous fais confiance, parce que je crois en vous. Alors si vous ne vous battez pas pour vous, battez vous pour les autres, battez vous pour votre fille, battez vous pour moi. ». Ses paroles pouvaient sembler égoïstes mais elle savait que présenter des figures abstraites ne l'aiderait pas. C'était elle qui était présente à ses côtés aujourd'hui, c'était elle qui le regardait, elle qu'il regardait, et c'était elle qui était alors son point d'ancrage. Elle ne savait pas comment il était arrivé ici, comment sa vie avait été détruite, mais elle voulait le soutenir. « Et lorsque vous aurez repris confiance en vous et en l'avenir, alors vous verrez, la lumière fera place à l'obscurité, parce que le soleil finit toujours par revenir après la tempête, même la plus destructrice d'entre elles. ». Elle lui sourit, séchant ses larmes. Elle se détourna, faisant deux pas pour acheter des chocolats chauds. Elle ne voulait pas se montrer trop envahissante, elle voulait qu'il réfléchisse à ce qu'elle avait dit. Néanmoins, elle lui avait laissé Mimi, s'assurant qu'il ne partirait pas pendant sa transaction. Le vendeur la regarda avec un œil compatissant, se demandant ce qui avait pu arriver à cette femme, ce que son « compagnon » avait pu lui dire pour l'émouvoir ainsi. Elle revint, tendant à l'homme un chocolat chaud. « Buvez, ça vous fera du bien. Enfin, seulement si vous aimez ça... ». Elle ne lui avait pas demandé, pourtant, si ça ne réchauffait pas son cœur, ça réchaufferait sans doute son corps.

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Sam 28 Déc 2013, 21:45


Je continuais à déambuler entre les différents stands du marché, m'approchant des différents stands qui attiraient mon regard, m'attardant sur certaines créations ou objets à mon goût, sans pour autant dépenser la moindre pièce d'or. Je n'étais à vrai dire pas le type le plus riche du coin, et malgré ma situation relativement stable, je préférais ne pas me laisser aller à des folies financières sans la moindre justification sinon l'euphorie de Noël. Ma chope de vin chaud à la main, je sirotais la boisson alcoolisée sans pour autant ressentir aussi vivement ses effets que Feyd, qui avait disparu depuis un moment. J'espérais juste qu'il n'était pas allé s'évanouir dans un coin à l'insu de tous... - même si, honnêtement, je doutais qu'il soit capable de faire un coma éthylique pour une simple chope de vin chaud. Je jetai un regard à la patinoire, songeant à une éventuelle poussée de sadisme de ma part qui m'aurait mené à y conduire le Tiregan après l'avoir retrouvé, mais je préférai finalement m'en détourner pour poursuivre ma déambulation hasardeuse. Et le hasard fit plutôt bien les choses – enfin, façon de parler, parce que je ne sus déterminer sur le moment si je tombais bien ou non – puisque je finis par tomber sur des visages connus. Pas dans les meilleures circonstances qui soient, néanmoins.

Je ne pus dissimuler ma surprise en découvrant Nastaé étalé aux pieds d'une jeune femme blonde aux prunelles écarlates, lançant plusieurs étoiles de fer afin de se défendre face à trois poivrots qui semblaient avoir quelques divergences d'opinion – si ce n'est plus – avec lui. Mais je ne sus dire si ma surprise tenait de ma rencontre impromptue avec le bel apollon dans un tel lieu, de son audace, de sa prestance ou simplement de l'identité de celle aux pieds desquels il s'était visiblement étalé. Car le bel Ondin n'avait pas choisi les pieds de n'importe qui pour se vautrer. La jeune femme blonde, dont la chope ne tarda pas à être renversée par l'un des agresseurs de Nastaé, n'était nulle autre que la poivrote que j'avais aperçue à Utopia lors de la Coupe des Nations, ainsi que ma sœur. Plus ou moins, puisque, techniquement, nous ne partagions pas de parent commun. Je ne sus d'ailleurs dire si le soudain déchaînement de la demoiselle fut dicté par une certaine empathie pour l'Ondin ou seulement à cause d'un incident de verre de vin chaud, mais toujours est-il que je demeurai immobile et indécis en voyant la jeune femme partir au quart de tour, éclatant bien proprement la tronche des trois individus qui en avaient après l'apollon. Et leur extorquant leur argent au passage, acte qui me tira un sourire mi-figue mi-raisin, sans que je ne me décide toutefois à intervenir. A vrai dire, je n'étais pas franchement efficace pour faire la morale aux gens, d'autant plus que, dans le cas présent, je ne savais pas vraiment quoi reprocher à qui.

Observant de loin la scène, je ne pus entendre exactement les propos que ma sœur adressa à l'Ondin, mais à peine celle-ci commença-t-elle à s'éloigner, je me précipitai vers Nastaé, qui était visiblement toujours en un seul morceau – et bien fringué, le bougre. Bien évidemment, ma mémoire choisit ce moment pour faire resurgir dans mon esprit le souvenir d'une certaine nuit passée en compagnie de l'Ondin, ainsi que la saveur de quelques baisers que nous avions échangé, ne manquant pas de faire rosir mes joues – avec un peu de chance, l'Ondin mettrait ça sur le compte du froid.

« Nastaé ! Ca... ça va ? »

Je maudis intérieurement ma langue qui avait un poil fourché – argh, était-ce moi ou l'Ondin avait-il encore plus de prestance que dans mes souvenirs ? - et m'assurai que mon ami n'était pas blessé, promenant mon regard sur son corps décidément trop parfait. Qu'est-ce que je devais avoir l'air malin, à débarquer comme une fleur un peu trop tardivement, une chope de vin à la main... Je parvins néanmoins à garder un poil de pragmatisme, ainsi qu'un certain sens des priorités, et dardai mon regard gris acier sur la demoiselle aux cheveux blonds, qui s'éloignait visiblement en direction du stand de vin chaud – comme quoi, on ne perd pas les bonnes habitudes.

« Erza ! l'interpellai-je sans réfléchir. »

Mince. Qu'est-ce que j'étais sensé dire, moi, maintenant ?

« J'te paye un coup à boire ? fis-je, prononçant le premier truc qui me passa par la tête. »


---


L'archet continuait de frotter avec douceur et justesse les cordes du violon, lui tirant des notes toutes aussi expressives les unes que les autres, continuant à faire vibrer le cœur du Tiregan, qui n'avait jamais entendu pareille musique dans ce futur désolé dans lequel il avait toujours vécu. Une telle mélodie n'aurait jamais été tolérée par le propriétaire du cristal maître, qui s'était plu à ôter toute beauté de ce monde pour n'y laisser que le désespoir et la souffrance. Et lorsque les parents vinrent, un à un, chercher leurs enfants afin de les éloigner de la musicienne, le jeune homme aux cheveux roux demeura devant la demoiselle, écoutant jusqu'à la dernière note sa mélodie, n'ayant guère le cœur à s'éloigner. Finalement, la jeune femme aux prunelles céruléennes acheva son morceau, alors qu'il ne restait que quelques personnes autour d'elle, dont le Tiregan, qui ne bougea pas, même lorsque le silence fut retombé. Son regard se posa sur les mains de la demoiselle, qui s'assit dans la neige et se mit à accorder le violon, scrutant chacun des gestes experts de la jeune femme. Une telle musique n'était qu'une légende pour Feyd. Aussi ne pouvait-il que découvrir avidement son univers. Dans un coin de son esprit, il se demanda comment la demoiselle avait pu jouer un tel morceau avec tant de justesse avec un violon désaccordé, mais il chassa rapidement cette question, fasciné par l'instrument et sa musicienne.

Seulement, cette dernière se releva brutalement, sans aucune raison apparente, et s'esquiva avec empressement, comme si elle venait de percevoir quelque chose d'invisible pour le reste du petit attroupement. La plupart des gens qui étaient restés pour observer la musicienne accorder son instrument se détournèrent, considérant que l'attraction était finie, et le Tiregan ne tarda pas à se retrouver seul au pied de l'arbre, ses doigts massant machinalement ses tempes pour tenter de retrouver une perception visuelle un peu plus normale que celle d'un homme en proie aux sévices de l'alcool. Et malgré son échec, le jeune homme roux finit par suivre le chemin qu'avait emprunté la musicienne, nourrissant l'espoir de la revoir, non seulement parce qu'il avait été profondément touché par sa musique, mais également parce qu'il avait pu percevoir dans son regard une lueur d'inquiétude.

Lorsque le Tiregan retrouva la jeune femme aux prunelles céruléennes, celle-ci était seule, son visage portant les traces de sa morosité et déambulant dans une des allées du marché de Noël sans avoir de but apparent. Aussi le jeune homme roux se planta devant elle et amorça un mouvement de la main afin de la poser machinalement sur le bras de la musicienne, avant de se raviser.

« Mad'moiselle ? Vous allez bien ? demanda-t-il avec inquiétude. »

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Dim 29 Déc 2013, 00:30


       Je marchais un peu au hasard depuis que j'avais quitté la clinique je Sanctuaire dans le Jardin du Savoir. Je n'avais pas encore envie de m'établir quelque part. Je cherchais ma place dans ce monde sans savoir ce que la vie attendait de moi. Je ne savais plus qui j'étais. Je me présentais dorénavant comme étant Maximilian mais j'étais encore incapable de connaitre ma véritable identité.

       Il commençait à faire de plus en plus froid et je voulu m'arrêter dans la ville la plus proche pour m'acheter de nouveaux vêtements. Une clameur au loin m'a fait accélérer le pas. Bientôt j'arrivais devant un mur de fleurs surveillé mais où beaucoup de personnes s’amassaient pour entrer. Intriguée, je m'approchais de cet attroupement. J'entendis alors une personne parler mais pour l'instant je ne pouvais pas encore la voir.

_ Mesdames et messieurs, bienvenu à Mégido ! C'est avec un grand plaisir, et un honneur que j'annonce ce marché de Noël officiellement ouvert ! Des activités ont été mise en place, pour que vous puissiez profiter de la magie de ces lieux, tout en vous régalant de mets délicieux. A ma gauche, une scène est montée, et des artistes vont venir se montrer, et faire un spectacle que vous pourrez admirer. Une troupe de théâtre parcourant le monde, est venue spécialement pour nous offrir magie et émerveillement ! Devant voyez notre belle patinoire, et assez grand pour accueillir énormément de monde. N'hésitez pas à demander vos patins au stand approprié, sauf si vous voulez vous essayer avec vos godillot !

       Plus j'avançais en me faufilant tant bien que mal à travers la foule, plus de distinguais de choses. Cet endroit où mes pas m'avaient menés était magnifique. Je n'avais jamais encore entendu parlé de cette ville, mais il faut dire que mes parents n'étaient pas des érudits, ils ne se préoccupaient que de leur confort. Une belle jeune femme se tenait sur une scène devant tout le monde. Elle expliquait ce que nous pouvions faire sur ce Marché et comment il était constitué.

_ Le marché s'étale sur deux parties, faite attention à ne rien manquer, ce serait dommage ! Vers l'entrée vous pouvez aller demander l'exceptionnel tour en traîneau ! De jolis rennes vous feront visiter le ciel, et vous pourrez admirer la beauté de notre ville la nuit, brillant de mille feux ! L'attente risque d'être longue, mais cela ravira les amoureux transit ! Attention, seulement deux personnes à la fois. En fin d’événement, les explosifs seront de sortit et un feu d'artifice phénoménal vous sera présenté alors, soyer présent jusqu'au bout, il serait regrettable que vous ratiez quelque chose pareil.  Je parle beaucoup, mais à présent j'ai fini, les pommes d'amours et les sablés au caramel vous attendent ! Amusez vous bien !

       Excitée comme jamais je me précipitais pour aller faire un tour sur la patinoire mais bien évidemment mon équilibre n'était plus du coup le même qu'avant et de ce fait je me retrouvais plus souvent par terre que debout sur les patins. Mais le ridicule ne tuant pas je m'obstinais à faire des tours et des tours en faisant rire les plus jeunes de ma maladresse. Jamais, chez moi, je n'avais pu participer à ce genre de choses. Mes parents m'interdisaient de sortir quand il faisait trop froid de peur que je tombe malade et que je meurs.

       Une fois percluse de douleurs suite à mes chutes répétées, je m'avouais vaincue et je remis les patins à leur place pour faire un tour sur tous les stands présents. L'un d'eux m'attira le plus : celui des bonnets de noël ! Les rares fois où l'on m'avait autorisé à sortir pendant les fêtes, j'avais vu des gens se balader avec ces chapeaux. Mon rêve d'en posséder un aller se réaliser. Cependant il fallait que je fasse attention à celui que je prendrais. Je ne souhaitais pas me faire remarquer d'avantage en prenant un bonnet trop efféminé. Après une longue hésitation, j'en choisi un long à rayures rouges et blanches. Je déambulais à présent avec mon grand bonnet à la recherche d'un stand de pin d'épices et de gâteaux de Noël.
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Dim 29 Déc 2013, 11:27

L'Orisha se sentit las. Tellement souffrant, que son mal être l'anesthésia. Il se sentit apathique, et regarda l'enfant dans ses bras d'un oeil vide et à la fois mort. Heureusement, il n'en n'était pas au point de penser à la Mort. Du moins pas encore. Son instinct de survie et sa conscience étaient encore bien vivant pour le faire tenir encore debout, en ce monde. Peut importait qu'il se soit mis en mode survie, qu'il cherchait à se perdre dans les draps des femmes, à défaut de boire lorsqu'il se retrouvait, pour le moment, il n'était pas question de mort.
Rajustant la couverture qui avait légèrement glissé, de la petite fille dont il ne sentait pas le poids, mais sur laquelle il veillait avec une attention particulière, il fut surpris du geste de l'Ange. Son empathie ne fut pas assez alerte pour lui dire qu'elle s'approchait, pour lui dire ce qu'elle ressentait pour lui, et ce qu'elle allait faire, alors il se figea. Il ne se raidit pas. Non. Il resta juste dans sa position, immobile, les yeux rivés sur la femme.

« Ne pleurez pas... Pas pour moi... »

Identique à lui -même, ces mots furent chuchotés mais il ne lutta pas contre sa bienveillance. Cocoon accepta les gestes et les regards de l'ange, et, automatiquement, dès qu'elle le toucha, sa douleur s'apaisa légèrement. Son état instable général se calma, pour essayé de revenir à une certaine quiétude, à une certaine normalité. La main fraiche de la femme sur sa joue lui remit quelques idées en place, et il profita de se contact, comme si jamais personne ne le touchait, fermant doucement les yeux, se laissant aller contre sa paume. De son bras libre, il mit sa propre main sur la sienne, blanche, et s'ouvrit enfin.
Sa propre haine l'envahit, rayonnant au travers de son corps, avant de laisser place à un désespoir sans solution. A travers ses sentiments, se frayant un chemin, il accepta tous ceux de Lilith. Tout ce qu'elle ressentait pour lui.
Cocoon n'avait pas envie de pleurer car il avait mal.
Il avait envie de pleurer car il se sentait seul.
Seul et au bout du chemin. Ne pouvant pas faire demi-tour et que, devant lui, seul un grand ravin se profilait, noir et profond.
Lilith était en train de lui tendre la main. Plus que ça, elle était en train de l'étreindre de sa bonté de sa gentillesse. Sa vanité, sans prétention, elle tentait de le relever. De remettre sur pieds ce géant, qu'elle avait connu dans une période certes, de troubles, mais de recherche de sois qui se solda par une réussite. Un type taciturne qui, au fond, était quelqu'un d'attentionné qui faisait attention aux autres.

« Heureuse ? »

Le bronzé souffla ce mot. Il ne comprenait pas. Ouvrant les yeux, il se laissa faire, accueillit la femme contre lui, n'osant pas l'enlacer, la toucher. Il ne savait pas vraiment quoi faire, bien qu'il ne fut pas gêné. Sa main sur sa taille pourrait être mal prit, sur son épaule, ça faisait trop masculin... Alors il ne fit rien, laissant sa main retomber pendant qu'elle lui parlait.
Bon sang, il la connaissait, c'était certain ! Pour qu'elle s'occupe autant de lui, il était sur qu'ils s'étaient déjà rencontré mais où ? Son esprit était trop focalisé sur lui, lui et lui. Ses problèmes prenaient tellement d'ampleur qu'il n'arrivait pas à voir, à lever la tête. Il lui fallait de l'aide certes, mais il se trouva tout à coup égoïste. Elle fut la première à se rappeler, à aimer, et lui ne voyait qu'une inconnu. Mais plus elle en disait, plus ses souvenirs arrivaient à remonter un certain fil.
Sans pudeur elle lui parla de sa vie, de sa réincarnation en Ange, de ces choses qui étaient importantes pour elle et qui prirent de l'importance pour lui.
Lorsqu'elle releva la tête, ses yeux étaient empli d'eau salée, et l'Orisha écarquilla les yeux. Comment pouvait-elle autant être touchée ? Touchée par ce qu'il ressentait ?
Sans sous-entendu, sans désir charnel, sans rien de tout ça, il fut pris d'une envie de la protéger. Rien à voir avec du machisme, ou quelque chose s'en rapprochant non... Plutôt comme un échange. Elle, elle essayait de le relever, et lui, il la protégeait.
Cependant il ne dit rien, une fois de plus, l'écoutant sans cesse, avec une attention particulière. Puis il finit par accepter son contact, ses émotions... Tout.

Son bras se déplaça, pour venir enlacer le corps de l'Ange. Comme d'habitude, ce qui le réconfortait, était de se perdre dans leurs cheveux, leur odeur, ce qui lui faisait sentir que c'étaient des femmes.
Comme un contact apaisant, et tout en faisant attention à la petite fille dans ses bras, le Titan vint doucement poser sa tête sur son épaule, cassant son dos, aussi petite soit-elle, avant de fermer les yeux, se perdant dans son cou, dans des cheveux, dans son odeur, dans elle tout entière. Automatiquement, tout cela l'apaisa immédiatement. Il fut serein à nouveau, et avec les idées bien plus claires.

« Alors aidez-moi. Aidez-moi à être heureux, à être le fondateur de ces lendemains nouveaux. Seuls, c'est peine perdue. »

Cocoon se redressa, et à son tour, mit sa main sur la joue de Lilith, toujours avec des pensées saines.

« Mais avec vous... Peut-être que ma cause n'est pas perdu ? Si vous connaissez ma fille, alors elle sera heureuse de vous revoir. Comme je le serais si vous faite partit de ma vie. N'avez vous pas été vous-même heureuse de me revoir ? Je serai ravis de faire partit de votre vie. Cette vie qui me touche. Je suis... Encore pris sous le joug de mes émotions, trop fortes à mon sens, mais je ne suis pas sourd à vos paroles. Chaque chose que vous dites, m'apporte. »

Une fois le chocolat chaud dans les mains -décidément tout le monde voulait lui en filer un !- il regarda Lilith.

« Soyez ma Lumière, et alors je sortirai de l'Obscurité. »

Mais pour cela, il fallait qu'il se débarrasse de la noirceur qui le caractérisait actuellement. Tout ce qui gravitait autour de lui, et qui le faisait un peu plus s'enfoncer dans les Ténèbres, il devait s'en départir. Enfin rompre le contact et se détourner de cela, au lieu de s'y complaire.

« J'aimerai... Beaucoup me souvenir de vous. Pourriez-vous me dire juste votre nom... ? »

Cocoon était hésitant dans ses mots, dans sa phrase, car il ne savait plus comment agir. Ses repères étaient morts et ses sens troublés. Peut être faisait-il quelque chose de mal ? Non, ce n'était pas en demandant un prénom qu'il commettait l'irréparable.

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Dim 29 Déc 2013, 15:07

Lilith sourit, ses yeux encore brillants, son cœur encore vibrant sous l'émotion. Elle regardait Cocoon en silence, ses yeux n'étant que les reflets de son dévouement. Elle ne voyait pas en lui un être faible, perdu, désespéré, elle le considérait d'égal à égal. Simplement, à cet instant précis, il avait besoin d'aide. Alors elle serait dévouée à cet homme jusqu'à ce qu'il puisse se relever, elle serait sa lumière, du moins, elle essaierait. L'ange ne souhaitait pas douter de ses capacités, elle souhaitait entreprendre, aller jusqu'au bout, donner son maximum dans l'espoir d'être pour lui une source d'apaisement et de motivation. Elle savait qu'elle n'était pas non plus à l'abri de cet état de malheur et elle savait que si un jour elle se retrouvait ainsi, alors elle aimerait que quelqu'un vienne l'aider à son tour. Elle pensait qu'en prenant soin des êtres, ils feraient de même pour leur entourage. C'était ainsi qu'elle voyait les choses. L'on ne pouvait recevoir sans donner, mais il ne fallait pas donner dans l'espoir de recevoir, même si donner était déjà recevoir dans un sens. Les regards de ceux que l'on aidait, les remerciements, la sensation de faire ce qui est bien, tout ceci contribuait à son propre bonheur. Elle se souvenait des yeux bleus clairs d'un sans abri qu'elle avait aidé, cette lueur qu'elle avait fait naître en eux. Il ne l'avait pas remercié, n'avait rien dit, s'était contenté d'accepter. Mais dans son regard régnait cette reconnaissance, cette soudaine envie de se battre, de se montrer digne de ce qu'elle lui donnait sans compter. Et ces yeux bleus clairs, elle les avait trouvé si beaux qu'elle aurait encore pu les peindre. « Vous savez, j'ai un rêve. ». Elle posa sa main sur l'avant bras de Cocoon. « Je rêve de voir tous les êtres de ces terres unis, peu importe leur race, peu importe leur sexe, peu importe leur statut social. Je rêve que ces êtres puissent rêver sans que jamais personne ne détruise leurs rêves. Je rêve de supprimer la misère. Je rêve d'adoucir la peine. Je rêve de voir mes semblables aimer, rire et vivre. Je rêve d'un monde où nos enfants ne seraient pas confrontés aux guerres, au malheur. ». Elle posa ses yeux sur Mimi. Tout ceci, elle n'en avait pris conscience que lorsqu'elle l'avait attendu, lorsque sa fille était dans son ventre. Elle sourit, remontant son regard vers l'homme. « Alors je sais que certains diront que je suis folle ou naïve. Mais je ne veux pas faire que rêver, je veux que mon rêve devienne réalité et je suis prête à beaucoup pour ça, même si je dois y passer ma vie entière. ».

Elle lui fit signe de la suivre, buvant son chocolat chaud après lui avoir tourné le dos. Elle se rendit de nouveau chez le commerçant, lui déposant tout ce qu'elle avait d'argent sur elle avant de lui demander de lui servir un plateau rempli de chocolat chaud, de vin ou de thé, posant son gobelet vide sur le comptoir. Elle se tourna de nouveau vers l'homme, prenant sa main libre dans les deux siennes. « Je vous promet de rester à vos côtés aussi longtemps que vous aurez besoin de moi. Je suis heureuse que vous m'ayez formulé vos besoins, vos désirs, que vous m'ayez demandé d'être votre lumière . ». C'était le premier pas, un premier pas nécessaire pour sortir du malheur : accepter la présence d'autrui à ses côtés. « Je suis certaine, à présent, que vous reconstruirez un lendemain meilleur. Nous allons le faire, ensembles. ». Elle caressa doucement sa main avec l'un de ses pouces. Elle souhaitait réellement lui faire comprendre qu'elle ne le laisserait pas tomber. Pas lui. Pas après ce qu'elle avait vu, pas après ce qu'elle avait entendu. Ils ne se connaissaient pas tant que cela mais elle ne pouvait accepter qu'un homme qu'elle trouvait bon se trouve aux portes de l'enfer.

Une fois le plateau prêt, elle le prit dans ses bras, commençant à marcher pour sortir du lieu de fête. Elle aurait aimé s'essayer au patin à glace mais il y avait bien plus urgent, bien plus utile. Elle lança un regard en coin à l'homme, pour s'assurer qu'il la suivait toujours. « Nous ne nous sommes pas vus beaucoup de fois. Je pense que c'est pour cela que vous ne vous souvenez pas de moi. Il faut dire que je ne suis pas assez grande que vous, je n'ai rien de particulier. ». Elle sourit. Il est vrai que Cocoon était plutôt imposant, il était difficile de l'oublier. « La première fois était peu de temps après l'invasion des sans-âmes. Je soignais des blessés et vous reconstruisiez des bâtiments effondrés. En effectuant ma pause, je vous ai aperçu. Nous n'avons guère échangé beaucoup. Et, la deuxième fois, c'était au sanctuaire, lorsque vous avez adopté la petite Hasnna. Je crois qu'elle n'aurait pu avoir de meilleur père que vous. Je n'ai jamais douté de vos capacités à l'aimer. Si j'en avais douté une seule seconde, je n'aurai pas accepté de vous remettre les papiers de l'adoption. ». Elle marchait toujours, se dirigeant vers les quartiers les plus pauvres de Megido. Lilith n'avait jamais eu peur des malfaiteurs, elle essayait au contraire de leur parler, de les raisonner et avait réussi à réinsérer des individus qui faisaient le mal simplement parce qu'ils ne se sentaient pas acceptés par la société. Et même lorsque Jun l'avait tué, elle l'avait regardé droit dans les yeux. Elle ne souhaitait se venger à présent, elle se sentait juste triste pour lui. « Lilith. ». Elle l'avait dit doucement, comme une confidence. Son nom.

Elle repéra un sans-abris, se dirigeant vers celui-ci. Megido était une ville qui avait évolué favorablement avec le temps mais il restait toujours un peu de misère. Il en restait toujours. Allongé sur le sol, l'homme semblait invalide, une jambe lourde, un œil aveugle à jamais perdu dans l'obscurité. Elle s'approcha, s'accroupit en posant son plateau par terre. Elle le salua, lui proposa l'un des gobelets qu'il prit sans trop se poser de questions. Il sentait l'alcool, il lui fallait bien ça pour supporter sa vie. L'alcool se mélangeait à l'odeur d'un homme qui n'avait pas la possibilité d'accéder à une hygiène convenable. Elle posa sa main sur sa joue, sans avoir peur de son physique effrayant. « Je vais vous aider... ». Elle regarda Cocoon, rectifiant en lui souriant. « Nous allons vous aider. ». Et puis, sortant des masures, quelques enfants apparurent, quelques femmes aussi. Lilith dit doucement. « Nous allons tous vous aider. ».

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Sam 04 Jan 2014, 00:57

Ils avaient déjà visité quelques stands de ce marché de Noël sans vraiment comprendre la raison d'un tel rassemblement ni d'un tel événement. Mais il fallait aussi prendre la peine de profiter de la fête pour prendre du bon temps. C'était donc pour cette raison qu'ils se retrouvaient sur la terrasse d'un salon de thé version Noël. Il fallait juste que Kyo arrive à tempérer la gourmandise de son petit frère. Ce genre d'événement avait le don de créer chez le génie une ferveur accentuant sa gourmandise. Et comme tout enfant, il n'avait pas véritablement conscience de la valeur de l'argent. Le paladin noir devait donc faire attention aux demandes de ce dernier.

Kyoto s'intéressa directement à la carte des petites douceurs, peu étonnant au vu de son palais et de ses goûts qui en résultaient. Alfred et Astaroth s'attelèrent autant à trouver ce qu'ils désiraient manger que ce qu'ils désiraient boire. Kyo hésita plus sur la carte des boissons que celle des gourmandises. Il n'avait que besoin de légères réflexions pour les choses importantes mais il hésitait plus longuement sur ce genre de broutilles. Il se demandait tout le temps s'il devait rester avec ses habitudes ou céder aux petites plaisirs du moment. Tout ce qui était sur, c'était que Rayearth et Shini laperait la même chose et mangerait la même chose que lui. Ils étaient tout les deux assez attachés à leur maître pour se fier à ses goûts. Seul Pégasus ne participait pas à ce petit goûter ayant trouvé sans que les autres le sachent une écurie où s'abreuvoir. Il était assez libre comme animal et cela n'était donc point surprenant qu'une telle chose se produisait.

Une serveuse arrivait pile au bon moment car tout le monde avait fait son choix. Ils avaient donc au final tous opter pour un chocolat chaud recouvert d'une nappe de chantilly et d'une fine et petite gaufrette. Ce fut pour les pâtisseries que les avis divergèrent. Kyo ne prit qu'une part de bûche au chocolat blanc et demande à ce que les parts de Shini et Rayearth soit coupés en petits morceaux. Astaroth préféra une bûche à la fraise et un plus gros morceau. Kyoto se délecterait d'un large choix de viennoiseries. Alfred tenta lui aussi de demander un large choix de petites douceurs mais différentes de celles du clone de combat. L'alfar dut le rappeler à l'ordre en lui précisant qu'il n'était point sur que ce dernier arriverait à tout terminer. Il proposa, même s'il savait qu'il n'aurait pas besoin de recommander, de recommander si l'appétit du petit génie n'aurait pas encore été satisfait.

La dégustation allait pouvoir commencer dès que la serveuse leur aurait apporter leur commande.

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Mer 08 Jan 2014, 19:53

Un genre de 'tilt' se fit dans mon cerveau lorsque mon interlocuteur évoqua la téléportation. Ah, oui, en effet, ça en était... Et si j'avais pu me téléporter sur ses pieds, je pouvais également retourner près d'Izul par le même moyen, ce qui s'avérerait bien plus pratique et me permettrait de ne pas déranger plus le type dont je venais déjà d'aplatir les chaussures – avec des patins, en plus, ça doit faire vraiment très mal. Ouais, je pouvais faire ça, mais bon. J'étais à moitié ivre, ce qui d'une part me rendait infiniment plus sociable, et ne garantissait d'autre part absolument pas que je parviendrais à me téléporter correctement ; et puis, maintenant qu'il avait accepté, j'allais pas le planter là. D'autant plus que si après  avoir été victime de mon atterrissage pourrave il ne m'avait pas collé son poing dans la tronche, c'est qu'il était quand même sympa. Ou au moins compréhensif. Ou bourré, remarquez, parce qu'il sentait quand même un peu la bibine. Mais bon, que ce soit momentané ou non, on pouvait pas dire qu'il avait l'air d'un gros con. Et, dans l'état actuel des choses, je n'étais pas contre l'idée de me faire un pote.

- Ouais, bien vu,
fis-je avec une pointe de gaieté, téléportation foireuse. Ma spécialité. J'pourrais recommencer, au lieu d'te les briser, mais y a des chances que j'me plante encore une fois. Et puis en plus, comme ça j'me promène avec un mec, c'est cool, les gens vont arrêter de me draguer et d'essayer d'arracher mes fringues pour pouvoir mater mon corps de rêve.

Je laissai échapper un petit rire, avant de chopper le bras de l'aveugle et de l'entraîner dans la direction d'Izul, toujours lamentablement affalé à terre. Parce que vu qu'il était aveugle, justement, tenter de lui indiquer d'où je venais risquait de s'avérer un peu inutile. Ou très compliqué. Le tracter, c'était quand même un petit peu plus rapide... Et j'avais promis à Mérédith de ne pas laisser le déchu seul. Quoique vautré dans la neige comme il l'était, il allait avoir du mal à piquer quoi que ce soit à qui que ce soit... A moins qu'il ne décide de voler les chaussettes de la jeune femme qui avait fini par s'approcher de lui ; mais l'entreprise allait s'avérer plutôt compliquée. À moitié pendue au type – bah ouais, c'est franchement chaud de marcher avec des patins aux pieds – je détaillai rapidement la jeune femme en question, et finit par juger qu'elle n'avait pas l'air particulièrement dangereuse. Parce qu'il aurait plus manqué qu'elle bute mon protégé... Quoique au vu de l'état dans lequel il se trouvait actuellement, fallait croire n'avais peut-être pas besoin des services d'une inconnue pour ça. Heureusement qu'il est sympa, ce mec, parce que niveau résistance c'est pas vraiment ça.

- Salut, lâchai-je nonchalamment en arrivant près du déchu, qui à en juger par son air absent n'était qu'à moitié revenu dans le monde des vivants – et ce malgré la jeune femme curieusement occupée à le tâter avant que je n'arrive à leur hauteur. Navrée, j'y ai p'têtre été un peu fort, j'avoue. J'le referais plus. Enfin, pas tout d'suite en tout cas.

Le jeune homme cligna plusieurs fois des yeux, style 'je me réveille d'un sommeil de cent ans' et riva son regard sur la jeune femme qui se trouvait tout près de lui, avant de poser les yeux sur moi, et sur le gars au bras duquel j'étais toujours cramponnée. Suite à quoi il ouvrit la bouche deux ou trois fois sans qu'aucun son n'en sorte, un peu comme un poisson hors de l'eau, avant de finalement sembler se réveiller bel et bien et d'adopter un air légèrement gêné.

- Ça va bien, merci, déclara-t-il tout en fixant avec une certaine curiosité le doigt de celle qui semblait décidée à le tâter jusqu'à ce que mort s'ensuive. C'est pas grave, ajouta-t-il, se tournant vers moi, ça fait longtemps que j'avais pas fait tant d'exercice, en fait. Préviens juste un tout p'tit peu avant, la prochaine fois.

Vraiment pas rancunier, décidément, ce mec... m*rde, je l'avais jeté contre une barrière, quand même. À sa place, j'aurais très certainement fait la gueule, au moins un peu, pour la forme – parce que ça restait marrant, quand même, hein.  Mais lui, c'était tout juste s'il me remerciait pas. Bon, faut dire qu'il devait quand même pas mal s'emmerder, au Sanctuaire, pas étonnant que toute distraction soit la bienvenue... Peut-être qu'il osait juste pas me dire que j'abusais par peur que je me vexe et que je ne le sorte plus jamais par la suite, j'en sais rien. Quoi qu'il en soit, soit il était trop gentil, soit il était hypocrite, soit il était soumis. Soit un mélange des trois, en fait. Dans tous les cas, il allait falloir que ça change, si je comptais le trimbaler avec moi de temps en temps sans craindre de le traumatiser à vie... Mais je ne me sentais pas vraiment d'humeur à mettre les points sur les i avec Izul, en cet instant ; d'autant plus que j'étais toujours accrochée à un inconnu, qu'il y en avait une deuxième à côté de mon 'protégé', et que les laisser en plan n'aurait été que moyennement sympathique. Parce que oui, avec un peu d'alcool, je deviens sympa.

- Enchantée, en tout cas, fis-je en serrant la main de l'aveugle sans lui demander son avis, avant de faire de même pour la jeune femme. Elisha, ravie d'faire votre connaissance. Et lui c'est Izul. Vous f'siez un truc, avant d'avoir l'plaisir de nous rencontrer, ou j'peux vous inviter à prendre un verre ? Ou autre chose, hein, vous prenez c'que vous voulez. Ou presque, parce que j'vous payerai pas une pute, z'êtes prévenus.

J'eus un grand sourire idiot, espérant vaguement que le nombre de conneries que je débitais à la seconde ne ferait pas fuir mes interlocuteurs. Parce que c'était pas si fréquent que j'aie spontanément envie de devenir pote avec des gens, comme ça, – faut dire ce qui est, ça ne m'arrive plus ou moins que quand je bois – alors ça m'aurait quand même fait chier qu'ils m'envoient balader.  


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Mer 08 Jan 2014, 21:15

La douce neige tombait sur le marché de Noël. Une si magnifique journée pour fêter et s'amuser. On pouvait entendre le rire des enfants et des parents qui parlaient entre eux avec des grands rires. Toute cette joie dont je ne faisais pas partie depuis fort longtemps. Les seuls rires qui résonnaient dans mon esprit sont ceux de mes anciens ravisseurs. Malgré que j'avais trouvé refuge chez l'Orishala, mon passé n'était pas si lointain. J'en avais encore les marques sur le corps, mais ceux qui me faisaient toujours souffrir étaient ceux cachés au plus profond de mon esprit. Tout en rêvassant, un jeune homme au cheveu roux vint se mettre sur mon chemin. Je levai mon regard pour l'observer. Il ne m'était pas inconnu. Oui, il était dans la foule. Il avait l'air à bien apprécier la musique. Maintenant que la musique avait pris fin, je ne comprenais pas pourquoi il me suivait. Il voulait peut-être avoir une autre chanson. Avant que je ne lui adresse un mot, il me demandait comment j'allais. On dirait que j'étais plutôt facile à déchiffrer. Un pur inconnu avait pu lire en moi mon inquiétude envers Cocoon. Je lui fis un doux sourire.

- Je vais bien, je me suis inquiété pour rien de quelqu'un qui est bien trop grand pour qu'on s'inquiète de lui...

Puis, en respirant un bon coup, je sentis l'odeur de l'alcool qui se faisait sentir par son simple souffle. On dirait bien qu'il avait profité de la fête pour festoyer. Par contre, en regardant dans ses yeux, j'avais l'impression qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas avec lui. C'est à mon tour de m'inquiété pour lui.

- Dis, je devrais plutôt m'inquiéter pour vous. J'ai l'impression que vous êtes sous l'emprise de quelque chose... Venez, je vous invite à prendre à un auberge pour que l'on puisse se réchauffer tout en mangeant.

Je fis un beau sourire en m'approchant un peu plus de l'homme au cheveu rouge. Il semblait si gentil et si intentionné. Je ne sais pas pourquoi, mais j'avais déjà confiance en lui que malgré tout je gardais une crainte envers les hommes. Soudainement, je sentis Cocoon tout prêt. Il avait décidé de sortir de l'Eorishaze une autre fois? Il me surprit, mais je ne m'inquiétais plus pour lui. Il était bien plus puissant que moi et j'avais quelqu'un à m'occuper pour le moment. Je déposai ma main gantée sur le côté de son épaule pour signaler le départ. Je me dirigeai vers une auberge non loin qui offrait des thés et tisanes de toutes les sortes. On pouvait sentir tous ses arômes en ouvrant simplement la porte. L'aubergiste me vit et fit un beau sourire. J'allai m'installer à une table pour quatre avec l'homme que j'ignorais encore le nom. Installez confortablement sur nos chaises, je regardai l'homme avec un beau sourire avant de reprendre parole.

- Je ne vous ai jamais vu dans le coin auparavant. Je me nomme Céles. Je vous ai remarqué dans la foule plus tôt. Vous avez aimé ma musique?

Mon timbre de voix était doux et chaleureux. En l'invitant de la sorte, je voulais retirer son regard si triste qu'il avait eu en venant à ma rencontre. J'espérais qu'il allait apprécier mes bonnes intentions. Après tout, il pouvait ne pas apprécier l'endroit, les breuvages ou simplement, ma présence.


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[RP pour tous] Le marché de noël

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