Le souverain ne comprenait pas. Certaine des choses qu’elle disait n’avaient aucun sens. Il ne savait plu très bien ce qu’elle cherchait à lui dire. Il était sur tout sous le choc d’un baiser qu’il ne s’attendait pas à ce recevoir. Il n’était pas homme prude à ne pas recevoir de baiser bien plus torride qu’une simple caresse innocente, mais c’était le reste qui n’allait pas. Cette situation, cette femme, enceinte qui plus est, un Aether. Depuis quand les dieux s’intéresser ainsi aux mortel ? Un réprouvé qui plus est. Etait-ce nécessaire pour retrouver le tigre où simplement un caprice de la jolie blonde pour l’agacer un peu plus ? Quand bien même, il ce redressa vivement, comme bruler. Cette sensation de bienêtre ne venait certainement pas de ce baiser, mais à cause d’elle il ne pouvait s’empêcher de l’assimiler à sa puissance retrouvé. Il y avait de quoi être énervé. Le sang coulant le long de son cou, il n’y prêta pas attention fixant intensément l’Aether. Entre méfiance et curiosité, il était hanter par d’ancien songe et sur tout piquer a vif par ses provocation. Personne n’avait jamais douté qu’il soit le tigre, il ne la laisserait pas lui faire perdre la seule chose en la quel il croyait. Elle voulait un temple sur ses terres ? Un temple de quoi ? Etait-ce pour profiter de la détresse des siens, comme les autres Aether savaient si bien faire ? Il refuser que l’ont profité de l’agonie de son peuple. Les Aether étaient capable de redonner de l’espoir aux êtres pour ne faire que les exploités. Ca le rendait malade. Les réprouvés avaient déjà assez souffert des manipulations des Dieux. Il en avait fait les frais et était toujours l’une de leur victime favorite, il fallait le voir courir après le tigre. « Fod ov tahrodiis ? » déclarât-il d’une froideur a glacé le sang. Il avait aveuglément fait confiance aux esprits du temple pour réaliser qu’ils l’avaient manipulé pour pouvoir avoir toujours le contrôle sur lui. Etait-il si dangereux pour que les dieux veuillent le tenir face contre terre ? Comme un chien enragé que l’on veut abattre. Cette femme n’avait pas bien l’air différent.  Ses yeux descendre sur l’arme presque tendu, bien qu’il ne rester pas grande distance entre elle et lui. Il posa sa main sur le manche, l’arrachant doucement de son otage. Presque instantanément elle disparut de sa main, réapparaissant autour de son cou, a cette chaine argenté qui lui avait temps manqué. Zéleph était à nouveau lui-même.

Son regard ce plongea à nouveau dans ceux de la déesse. Il réprimer fortement les mouvances des souvenir érotique. Comment ce faisait-il qu’il est la sensation que ces deux billes verte le transpercer avec temps de violence. Il n’avait jamais autant haïs ses rêves et pourtant ils étaient rares et chère. Peut-être si elle n’avait pas était enceinte, peut être que sans ses signe d’attachement à un autre il l’aurait vue différemment. Ou peut-être que non. Infecte comme elle était, si elle n’avait pas eus son arme il l’aurait certainement ignoré. Le réprouvé était loin d’apprécier les femmes compliquer, plus c’était simple plus ça aller vite, mieux c’était. Qu’importe sa beauté, il ne voulait même pas y penser, où la voir. « Weii sil ahst Lumnaar'Yuvo, ahrk mu krein’fent. » murmurât-il simplement, semblant calmer par la chaleur que le tigre lui prodiguait à nouveau et qu’il semblait avoir oublié. Elle le défier, il y répondrait, mais pas sans savoir. Il ne la laisserait pas profiter de ses terres pour assoir une escroquerie.  Zéleph n’avait pas réellement comprit qu’elle était la seconde condition, mais peu importe, si cela ne rester qu’un malheureux baiser il n’en avait que faire. Lors ce qu’elle aurait son temple, elle le laisserait et il pourrait s’occuper des sien sans plus se soucier d’elle.

Le rendez-vous était donné. Il l’attendrait à Bouton d’or si tel était réellement son désir. Ce n’était pas une promesse, mais cela sonnet comme tel aux yeux du seigneur des deux rive, et il ne se dérobé jamais lors ce qu’on le provoquer. Le roi, son tigre retrouvé s’inclina ironiquement devant la déesse avant de lui tourner le dos sans plus attendre et la laisser seule entre les arbres. Quittant le temple, il attrapa sa mère au passage, agacé qu’elle soit entrain de rire avec l’un des pire Aether qu’il n’ait jamais rencontré. Lucy avait l’air assez triste de quitter son nouvelle ami, et aussi étonnant que cela soit, le maitre des carte n’était pas très heureux non plu. Seulement personne n’eut envie d’agacer le roi qui sembler déjà à la limite de ce qu’il arriver à supporter. Il n’y avait pourtant aucune explication à cette état.

« Comment se fier aux traitres ? » - « Rend toi à Bouton d’or, et nous verrons. ».

Spoiler:

Et l'enfant attenta « une attaque » afin de chasser les individus qui, de leurs rires, avaient brisé le silence des lieux de méditations. Pensant bien faire, elle avait agi, brisant la bouteille. Mais elle n'avait pas espéré une aussi forte explosion – à croire qu'il y avait encore beaucoup de molécules d'eau dans la bouteille et du haut de son arbre, elle avait pu voir. Son sourire s'affaissa lorsqu'elle remarqua que l'homme saignait. La femme à côté s'enquit directement de lui débarrasser les débris, vestige de la connerie d'Ophalee. L'enfant s'appuya un peu plus en avant pour voir plus distinctement ce qu'il se tramait en bas.

Il ne fallut pas une ni deux secondes pour qu'il y ait un retour digne du nom. La femme au côté de l'homme se releva et en usant son pouce, réussit à couper la branche sur laquelle Ophalee était. N'ayant rien prévu, elle se trouva bien vite au dépourvu et suivi la chute. Une fois qu'elle eut touchée le sol, elle sentit la main de la terre la fessée. La femme ajouta que si elle avait été une de ses aînées, elle lui aurait bien faite mordre la poussière et surtout, qu'elle était loin d'être polie. Chose qu'Ophalee ne comprit pas sur le moment, pourquoi parlait-elle de politesse alors que c'était eux qui dérangeaient les lieux ?

L'homme fit bien vite de se relever, s'écartant de la femme par la même occasion qui avait « léché » ses plaies. Ophalee put voir une grande ombre sur elle. Il était là et elle eut de la peine à le regarder car elle se défaisait presque le cou. Il lui posa une question rhétorique : quel frère laisserait sa sœur blesser quelqu'un d'autre sans raison apparente ? Il y avait une raison, mais celle-ci ne justifiait pas les blessures, il est vrai. Elle ne dit rien, préférant baisser les yeux sur le côté comme si l'on venait de blesser son orgueil. Avec l'allure qu'elle avait, Ophalee avait vraiment tout d'une gamine. La taille, le regard, et le comportement. Elle ne broncha rien, du moins rien jusqu'à ce que l'homme décide d'arrêter de la juger comme ça du regard et qu'il ne parte. Une fois partie, la fillette se releva, s'épousseta les affaires rapidement et dit d'une voix claire et enfantine « Je peux en dire autant pour toi !! » la pointant du doigt avant de baisser sa main sur le côté. Le ton changea, comme si elle s'éclaircissait les idées. « … Je ne pensais pas que cela ferait ça. » Elle voulut s'excuser mais les paroles restèrent au fond de sa gorge. Elle se contenta juste de baisser les yeux, posés sur les tâches de sang sur l'herbe de l'allée des cerisiers.

Il fallait qu'elle parte, à tout prix. Elle lança un dernier regard à la jeune et belle dame, hésita deux secondes avant de dire d'une toute petite voix « Excuse-moi. » Bien sûr, cela ne représentait certainement rien aux yeux d'autrui, ce petit mot, mais c'était le mieux qu'elle pouvait faire sur le moment. N'ayant aucunement prévu que sa journée termine ainsi, elle n'avait préparé ni long discours, ni excuses plates toutes faites. Bref, elle était désolée pour eux deux et s'échappa bien rapidement en prenant de l'allure. Elle ravala bien difficilement l'orgueil qu'elle avait et alors qu'elle courrait vers la sortie – n'ayant pas oublié le chemin, elle vit le bloc de glace avancer dans la même direction. Elle hésita sur ses pas, ayant un peu ralenti mais finalement repris sa course. Une fois qu'elle fut à sa hauteur, du moins pour les quelques secondes, elle s'excusa une nouvelle fois. Une excuse par personne, il le fallait bien. Elle voyait encore les marques de verre dans son cou et les blessures sur ses mains. A la suite, n'ayant plus rien à faire là, elle se dépêcha de quitter le Temple des Esprits avec en main son bâton blanc, courant jusqu'à perdre haleine vers Tu'hum. Celui-ci l'attendait avec impatience, il l'accueillit sur son dos facilement – Ophalee avait toujours gardé l'apparence d'une enfant. Et sous l'ordre de la bélua, le dragon prit son envol vers Sceptilnôst.

Résumé:

Gain:

Résumé :

Gain:

Un bois plus mystérieux, plus dense mais tout aussi calme que celui composé de cerisiers dans lequel Ercan s'était perdu, rencontrant par hasard qui n'en était pas un l'un des Esprits de ce lieu, qui avait trouvé judicieux de souligner la présence des énièmes doutes agitant le cœur instable de l'Elémental. Ce dernier était un être en constant mouvement, et pourtant figé dans sa condition. Le changement était une chose qui lui était tout aussi profitable que désagréable, même si, au final, il ne regrettait jamais ses choix. Il n'avait versé de larmes qu'une seule fois pour le passé, et non par regret, mais par un mélange de tristesse et de soulagement, lorsqu'il avait réalisé que plus d'un être en ce monde se souciait de lui, et qu'il avait, au final, un cœur semblable à celui des autres, un cœur capable d'aimer, bien que de manière un peu particulière. Ses doigts effleurant doucement l'écorce claire des arbres l'entourant, le jeune 'homme' aux cheveux argenté ne cessait d'avancer, d'avancer encore et encore vers une destination qui lui était une nouvelle fois inconnue, mais qui, dans son esprit, se précisait petit à petit. Cette fois-ci, nul besoin de guide. Ou plutôt, son guide était déjà là, autour de lui, et à l'intérieur de lui. A la fois cet environnement créé par les Esprits du Temple, et la magie qui se trouvait à l'intérieur de lui, faisant partie intégrante de son être, l'aidaient à avancer, à tâtonner pour toucher enfin du doigt cette réponse qu'il recherchait.

De nouveau, et sans surprise, il se perdit dans cette forêt paisible, où il n'avait fait qu'apercevoir cette femme qui lui avait autrefois demandé la réalisation d'une bague, et d'un tigre semblant dormir à ses pieds. Une femme aux prunelle émeraude dont l'identité aurait pu l'intriguer, mais il n'avait guère l'envie de se mêler des affaires des autres alors qu'il était lui-même occupé à faire le tri dans les siennes. En parlant des siennes... Il s'arrêta un bref instant et jeta un regard perplexe autour de lui.

« J'me disais que c'était bien calme... laissa-t-il échapper à voix haute, dans ce bois désert. »

Effectivement, les choses se faisaient bien plus calmes lorsqu'une certaine Réprouvée hyperactive ne se trouvait pas dans les parages pour le harceler sans cesse afin qu'il expérimente avec lui tout un tas de choses débiles, rien que pour le plaisir de relever un défi. Le jeune Eren laissa échapper un soupir. Comme quoi, même si la demoiselle aux ailes hétérochromes avait moins d'un demi-neurone dans la cervelle, elle était tout de même étonnamment capable de percevoir les besoins du psyché de l'Elémental qu'elle avait pourtant décidé d'ennuyer à temps plein. Le jeune Eren eut une vague pensée compatissante pour la nouvelle victime qu'avait dû se trouver l'insomniaque en attendant qu'il règle ses problèmes avec lui-même, avant de reprendre sa marche vers son but invisible. Où en était-il déjà ?

C'est avec une certaine exaspération qu'il aperçut de nouveau une mèche blonde appartenant à la dame enceinte qui lui avait commandé la bague, et il fit demi-tour, sans même prêter attention à l'homme qui semblait discuter avec elle de problèmes importants qui n'avaient pas besoin d'un Elémental paumé pour se régler. Comme quoi, il n'était pas le seul à être venu régler des questions existentielles en ce lieu si particulier, qui ne se prêtait pourtant pas vraiment au débat, mais plus à la méditation. Enfin, étant donné que le jeune 'homme' aux cheveux argent débattait avec lui-même, on pouvait tout de même appeler cela de l'introspection, ou un truc du genre... D'ailleurs, ce genre de chose lui aurait rapidement pris le chou s'il ne s'était justement pas trouvé dans ce temple, et que l'un des Esprits n'était pas venu lui fournir certaines clefs, bien que de manière provocatrice.  Tous les Esprits étaient-ils aussi excentriques ? Quoique venant de la part d'Ercan, cette question n'avait pas franchement de sens. Le jeune 'homme' aux prunelles vermeil ferma brièvement les yeux et inspira à fond l'air pur créé par la magie des Aetheri de ce lieu, et dirigea de nouveau son regard vers l'intérieur de son être, suivant naturellement les flux et les circuits magiques faisant partie de son être. Petit à petit, cet exercice lui paraissait de plus en plus naturel, comme il devait probablement l'être chez tous les être doués de magie et habitués à s'en servir. Mais lui, qui n'était familier avec la magie que depuis quelques mois avait dû forcer certaines barrières pour parvenir à ressentir cette homéostasie particulière des Elémentals, qui, en plus d'avoir à gérer leur magie, devaient également gérer leur Elément.

Sans même qu'il ne s'aperçoive, un petit sourire se dessina sur ses lèvres, alors que crépitait autour de ses doigt fin une électricité de basse intensité, qui n'était ni vouée à détruire ni même à protéger. Il ne s'agissait là que de la plus simple expression de ce qui l'habitait, sans que rien d'autre n'y soit ajouté. Rouvrant les yeux, il s'arrêta de nouveau, l'électricité disparaissant de ses doigts, et posant son regard perplexe sur l'arbre dans lequel il avait failli rentrer. Après l'avoir jaugé pendant deux secondes, tel un individu des plus étranges, l'Elémental se détourna pour franchir une limite entre deux arbres, qui le ramena, de manière totalement involontaire, dans la salle de réception. Mais au lieu de faire demi-tour, le jeune 'homme' aux cheveux argent poursuivit son chemin, entrant dans un nouveau décor insolite, qui lui était cependant familier. A savoir cette allée de cerisiers dans laquelle il était allé se perdre avant de se perdre dans le petit bois dont il venait – ça faisait beaucoup de 'perdre', tout ça. Il fit quelques pas, et son regard vermeil se posa sur deux individus : un jeune homme aux cheveux ébène et aux prunelles grises, à peu près aussi grand que lui, et un autre homme plus grand, au regard écarlate.

Mû par une impulsion soudaine, le jeune 'homme' aux cheveux argent se dirigea vers le premier, le petit aux cheveux courts, qui semblait attendre une réponse à une question, et posa la main sur son épaule. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais les voix qu'il venait d'entendre s'élever, chuchotant à son oreille certains secrets qu'il connaissait à propos de lui-même mais qu'il n'appréciait pas forcément d'entendre dans une langue qui lui était inconnue, étaient le fait de ce jeune homme dont il perçut brièvement l'aura chantante.

« Hé. Ramène ta fraise trente secondes. »

Sans même attendre de réponse de sa part – un refus, un pain dans la tronche ou quoi que ce soit d'autre de tout aussi agréable – l'Elémental usa de sa magie de téléportation, emmenant avec lui cet inconnu aux cheveux ébène, ne lui laissant même pas l'occasion d'avoir une réponse à la question qu'il avait posé à l'autre gusse avec lequel il semblait discuter. Accompagné de cet homme étrange aux prunelles grises, dont la seule présence semblait suffire à perturber un peu plus l'esprit déjà un peu bancal du jeune Eren, ce dernier réapparut dans la forêt qu'il avait quitté quelques instants plus tôt, où il n'avait croisé que la dame aux cheveux blonds et à la bague, prenant toutefois soin de se téléporter loin d'elle et de sa connaissance semblant vouloir régler quelques soucis avec elle.

« T'es une Fée, nan ? demanda-t-il de but en blanc. »

Une pensée, comme ça, qui lui passait par la tête. Un certain Magicien lui avait déjà parlé de l'aura chantante de ces petits êtres, et quelques instants après, il serait le premier étonné d'y avoir repensé dans un moment pareil.

Spoiler:

Je fixai toujours de mon regard gris acier l'homme aux cheveux noir de jais, qui était prétendument mon frère, si mes neurones n'avaient pas encore trucidé les dernières notions de généalogie qui me restaient – à savoir que le fils de ma mère était mon frère, à peu de choses près, voire à même rien du tout près. J'attendais une réponse de la part de cet homme qui avait voulu me trucider simplement pour avoir été 'attaqué' au dépourvu par une mère dont je comprenais de moins en moins les réactions – enfin, ce n'était pas comme si j'y avais déjà compris quelque chose, pour commencer. Mais il se trouva que mes réponses n'eurent jamais de réponses, si bien que, quelque part, je me résignai à considérer cet homme aux prunelles écarlates comme faisant partie de ma famille. Après tout, les Taiji, en plus de compter les êtres qui se voulaient être les plus parfaits des terres du Yin et du Yang comptait également quelques êtres hauts perchés, pour on ne savait quelle raison – peut-être faisais-je partie du lot des perchés, en fait. Bref, quoi qu'il en soit, si je n'eus pas de réponse à mes questions, ce fut à cause d'une main qui se posa sur mon épaule sans me demander mon avis, et à peine eus-je le temps de tourner la tête vers ce violeur d'espace vital pour lui lancer un regard meurtrier, je me sentis emporté par une magie étrangère, qui devait très probablement provenir de ce type dont l'un des passe-temps devait être de faire déménager les gens sans leur demander leur avis au préalable.

Si bien que, une fois la téléportation achevée, je me retrouvai dans une partie différente du Temple des Esprits, un petit bois calme et serein, différent de l'allée des cerisiers mais tout aussi agréable. Malgré moi, e ne pus qu'apprécier cette légère brise jouant avec mes mèches ébène et avec les feuilles, les promenant avec douceur dans cet endroit également né de la magie des Aetheri. C'était là plus une intuition qu'autre chose, mais la magie qui régnait en ce lieu me disait que je n'avais pas été téléporté bien loin, et que mon ravisseur avait plus eu envie d'une discussion à l'écart des autres invités du moment. D'ailleurs, en parlant de mon ravisseur, je me tournai vers lui, prêt à le fusiller du regard, et enlevant d'un geste sec cette main aux doigts étrangement fins qui s'était posée sur mon épaule sans prévenir. Mais l'irritation laissa place à la surprise lorsque, un, je posai mon regard sur un visage androgyne au possible, et deux, une question fusa sans prévenir, faisant voler en éclat le peu d'espoir que j'avais de pouvoir dissimuler ma nature féerique à tous ceux qui croisaient mon chemin.

A moins que... Oui, il était fortement probable que ma magie ait été à la fois influencée par cet endroit imprégné de la présence des Aetheri et par ce que je venais de vivre. La magie était souvent liée au mental, et il fallait dire que, chez moi, celui-ci n'en menait pas large depuis le moment où j'avais vu Néros périr sous plusieurs tonnes de pierre – sans compter la récente étreinte de ma mère, puis l'agression de mon demi-frère. Je poussai un soupir exaspéré, détaillant le visage de cet inconnu qui ne manquait décidément pas d'air, découvrant un visage aux traits fins éclairé par deux prunelles écarlate – qui n'étaient pas sans rappeler celles du demi-frère que je venais de quitter, quoique la lueur qui les animait semblait être légèrement différente – et encadré par une chevelure argentée, dont les longues mèches se baladaient librement sans suivre une discipline précise, tombant notamment partiellement devant un tatouage d'encre rouge marquant la pommette de cet homme, qui, surprise, n'était pas plus grand que moi. Sérieusement, d'où tombait cet huluberlu ? Pas que je sois totalement normal moi-même, mais depuis quand abordait-on les gens ainsi ? … Je me forçai à me calmer un peu, réalisant que c'était vaguement l'hôpital qui se foutait de la charité – moi-même n'étant pas très réputé pour mon tact – répondant néanmoins avec un poil de mauvaise foi à cet inconnu au visage androgyne.

« Jackpot, ironisai-je. Et alors ? »

En fait, ce qui m'irritait probablement le plus dans l'affaire était le fait que je n'ai pu obtenir de réponses de la part du gus qui m'avait agressé en voulant 'protéger' notre mère commune. Ce qui, dans le fond, était un peu débile, étant donné que j'étais plus ou moins parvenu à me convaincre que le gus en question devait bien être mon demi-frère – à moins qu'il n'existe dans ce monde des tarés prêts à se faire passer pour des enfants Taiji. Mais même en réalisant cela, je ne pus guère mettre de côté ma mauvaise humeur.

« J'suis pas un Génie, j'exauce pas les vœux, donc si c'était ça ton problème, va voir ailleurs, s'il te plaît. Autrement, je n'vois pas ce que je peux faire pour toi. A part de donner des conseils botaniques. »

J'avais appuyé sur la politesse ironique. Et avais mis à peu près autant d'ironie dans le reste de mes propos. Non, vraiment, que me voulait ce type ?

Spoiler:

Ouais, bon, évidemment, 'enlever' un type alors qu'il était en pleine conversation avec quelqu'un d'autre passait moyennement bien auprès dudit type, surtout lorsqu'on désirait lui demander une faveur, mais celui-ci se montra suffisamment patient pour ne pas envoyer directement balader l'Elémental et tourner directement les talons pour aller reprendre sa discussion avec celui qu'il avait laissé en plan malgré lui. Ce qui n'était pas un si mauvais début, après tout. De toute façon, la délicatesse du jeune Eren n'avait jamais été légendaire, si bien qu'il n'avait pratiquement jamais tenu de conversation normale avec qui que ce soit sans ironiser, envoyer balader ou carrément ne prêter aucune attention aux propos de ses interlocuteurs. Il haussa cependant un sourcil devant l'ironie exacerbé du jeune homme aux cheveux ébène, et, sans se gêner, dévisagea cet individu aussi petit que lui, aux traits somme toute assez banals, quoique légèrement fins et qui avaient probablement tendance à le faire passer pour plus jeune qu'il ne l'était – à moins qu'il n'ait réellement pas dépassé les vingt années d'existence. Le regard gris de ce qui semblait être un épéiste, comme le témoignaient les deux épées croisées battant le creux de ses reins, était d'une froideur qui n'était pas étrangère à l'Elémental, car lui-même fusillait ainsi du regard ceux qui ne faisaient que l'ennuyer. Mais loin de s'en offusquer ou d'être pris de remords vis-à-vis du pseudo enlèvement qu'il venait d'exécuter, le jeune 'homme' aux cheveux gris passa une main nonchalante dans ses mèches jouant librement avec la brise, son esprit se carapatant vers d'étranges considérations.

Des conseils botaniques ? De la part d'une Fée, ça se tenait. Et si ça se trouvait, ça pouvait même être intéressant. Ne s'était-il pas déjà demandé si il possédait ou non un jardin, à côté de cette maison familiale qui était son seul foyer dans les Montagnes de l'Edelweiss enneigé ? Yuan était incapable de faire pousser même la moindre mauvaise herbe, mais si lui s'y mettait... Il esquissa un sourire mi-figue mi-raisin en pensant pour une raison inconnue à une licorne capable d'allumer un feu, qui aurait peut-être trouvé moyen de se venger sur les tentatives de jardinage de l'hermaphrodite. Avant que ce sourire ne disparaisse lorsque ses pensées dérivèrent davantage, notamment vers des pierres et des bijoux, lui rappelant qu'il n'avait vraiment pas vocation à travailler dans les plantes. Il était fait pour quelque chose de bien plus artificiel, même s'il ne savait pas encore s'il ferait ou non de la joaillerie sa vocation. Mais le jour où il trouverait intéressant de faire pousser un mini-baobab dans sa chambre, il ne manquerait pas de prendre conseil auprès de la Fée. Le regard vermeil de l'Elémental, qui était allé se perdre dans la cime des arbres du petit bois se posa de nouveau sur son interlocuteur – que c'était agréable d'avoir une tête à son niveau pour converser.

« J'y penserai, fit-il, songeur. Si tu t'y connais en mini-baobab. »

Le jeune 'homme' aux cheveux argent croisa les bras sur son torse, et continua de détailler la Fée masculine, dubitatif. Non vraiment, même si il devait un jour faire appel à un Génie, il ne se fierait pas à quelqu'un qui avait la tronche de cet individu. Il ne savait pas vraiment pourquoi, mais il trouvait que celui-ci n'avait pas le profil de l'emploi. Peut-être parce que les Génies savaient s'y prendre plus ou moins avec les gens lorsque ceux-ci leur demandaient des vœux, et n'envoyaient probablement pas balader chaque client potentiel. Quoique cela aurait été certainement amusant. Il fallait qu'il se penche sur le problème plus tard, lorsque son esprit serait allégé de toutes ces questions qui le taraudaient. C'était la première fois qu'il voyait une Fée, et l'avoir décelée en cet individu relevait quasiment du miracle – si celui-ci n'avait pas fait l'erreur de laisser parler pleinement sa magie, involontairement, il ne se serait douté de rien. Et, comble du comble, ce premier contact avec le peuple féerique, si discret habituellement, se faisait avec l'un de leurs plus rares représentants, un Illuminae. Mais cela constituait le cadet de ses soucis.

L'Elémental garda le silence, et ferma un instant les yeux, se concentrant sur ces murmures chantants dont la présence étaient due à l'aura de la Fée, qui ne devait pas se rendre compte de l'impact qu'il avait sur son interlocuteur. Un sourire énigmatique se dessinant sur les lèvres du jeune Eren, celui-ci posa doucement son index sur ses lèvres, intimant par-là au jeune homme aux cheveux ébène de garder le silence, afin qu'il se concentre plus attentivement sur ces secrets murmurés, qu'il connaissait déjà mais redécouvrait grâce à la présence de l'Illuminae. Enfin, redécouvrait sans vraiment les découvrir, car ceux-ci étaient chantés dans une langue qui lui était étrangère. Mais quelque part, même s'il ne comprenait pas le sens de ces murmures mélodieux, ceux-ci l'aidaient, à faire le point, à faire le ménage dans son esprit un peu trop bordélique qui n'avait pas l'habitude de réfléchir. D'autres auraient été plus à l'aise dans un environnement plus silencieux, d'autres en écoutant de la musique. Mais pour lui, l'introspection était aidée par ce chant étrange et familier, incompréhensible mais interprétable.

Et ce qu'il sentait n'était nul autre que ce sentiment qu'il avait commencé à ressentir à partir du moment où il avait accepté en lui cette magie dont la présence lui avait été imposée dans un premier lieu. Un sentiment qu'il connaissait déjà, un sentiment qui était sa réponse, une réponse qu'il avait cherchée alors qu'il la possédait depuis le début. C'en était à la fois ironique et exaltant. De nouveau, ses doigts crépitèrent d'une magie de Foudre qui lui était propre, qui était la sienne, et pour laquelle il était prêt à consacrer une partie de sa vie, de son être. Cette magie faisait partie de lui, lui procurait un plaisir comme un autre. Il pouvait vivre avec elle. Il se devait peut-être même de le faire. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il crut voir pendant un instant l'image fugace d'un majestueux phénix, s'envolant vers la cime des arbres.

Son regard vermeil se posa de nouveau sur l'inconnu, et il enfonça sa main dans sa poche, tirant de celle-ci une chaînette en argent finement ciselée.

« Tiens. Je n'te dois rien, fit-il en lançant le bijou à l'Illuminae. »

Et avant même que celui-ci ne puisse répondre, l'Elémental se téléporta de nouveau, à l'entrée du Temple, qu'il quitta sans même y lancer un regard, sa main néanmoins refermée sur une pierre rouge, qui, lorsque l'on prenait la peine de la contempler en la levant vers la lumière, semblait contenir une lance miniature à double pointe.

Spoiler:

Gain:

…
Que... ?
… Quoi ?

Par les doigts de pied de l'Empereur Noir, qu'est-ce que c'était que ce type ? Pas un instant avais-je pensé qu'il prendrait mon ironie autant au sérieux, et, surtout, qu'il était suffisamment dérangé pour envisager de cultiver un mini-baobab alors qu'il ne semblait absolument pas avoir la main verte ? Quoique, il avait peut-être un talent insoupçonné, mais là n'était pas la question. Et puis, je n'étais même pas expert en mini-baobab.

…

Je poussai un soupir exaspéré devant autant de pensées déplacées, et surtout complètement stupides. Est-ce que l'excentricité de cet androgyne aux cheveux d'argent était contagieuse ? Si c'était le cas, j'avais intérêt à le fuir comme la peste, ou au moins empêcher qu'il ne débite encore plus de choses insensées. Pas que je me trouvais particulièrement sensé moi-même, mais il semblait que mon interlocuteur atteignait des niveaux imbattables. Dardant mon regard gris sur le jeune homme aux prunelles écarlates, je m'apprêtai à lui répliquer, à lui conseiller d'aller voir un psy en cas de problèmes – j'étais médecin, mais la psychiatrie n'était pas franchement mon domaine d'expertise – mais le mouvement de son doigt fin, venant se poser doucement sur ses lèvres sur lesquelles se dessinait un sourire énigmatique m'interrompit dans mon élan. Je restai donc silencieux, interdit devant le comportement pas franchement logique du type qui me voulait quelque chose, mais en silence, et surtout sans rien faire. L'imitant malgré moi, je croisai les bras et l'observai, dubitatif, alors que les engrenages de son cerveau semblaient fonctionner à plein régime – j'ignorais totalement en quoi j'étais indispensable dans le procédé.

Peut-être était-ce en rapport avec cette aura féerique et chantante que je ne parvenais plus tellement à contrôler depuis que ma mère adoptive avait eu la gentillesse de réduire à néant quelques-unes de mes défenses mentales – je ne lui en voulais pas franchement, même si je me serais bien passé de me faire enlever par un type aussi bizarre physiquement que mentalement. Toujours ait-il qu'il aurait été tout de même sympathique de la part de l'étrange gus de m'expliquer en quoi consistait son affaire, en dehors de rester les bras croisés et attendre indéfiniment que le temps passe. C'est pas que j'avais d'autres chats à fouetter, mais presque. Je tenais toujours à mettre les choses au point avec mon demi-frère, histoire qu'il n'essaye pas, au moins, de me trucider à chaque fois que je le croisais. Mais si je m'efforçai de prendre mon mal en patience et de demeurer silencieux au lieu d'envoyer vertement balader l'androgyne aux prunelles vermeil comme je l'aurais fait avec n'importe qui d'autre, c'était vraisemblablement à cause de la singularité dudit personnage, dont je n'avais rencontré aucun semblable durant ma petite vie de Taiji fugueur. La curiosité des Fées reprenait le dessus, et allez savoir si cela était vraiment une bonne chose.

Je m'empêchai néanmoins de sursauter de justesse lorsque je sentis les flux magiques de l'androgyne s'activer et vis ses doigts émettre soudainement plusieurs arcs et étincelles électriques, ne perturbant toutefois pas l'impassibilité du jeune homme. Non, au contraire, celui-ci semblait goûter à une certaine extase, et il ne fallut pas longtemps pour que je comprenne que mon interlocuteur était un Elémental, de Foudre vraisemblablement. Etait-ce là son objectif ? Se ressourcer dans ce milieu de magie pure ? Cela dit, cela ne me disait pas vraiment pourquoi ma présence avait été indispensable à son affaire... Je contins difficilement ma curiosité grandissante et mon envie de me servir de l'éternel secret sur cet inconnu, qui finit par ouvrir les yeux, des yeux vermeil également parcourus par de petits éclairs, levés vers la cime des arbres, semblant apercevoir quelque chose échappant à mes sens. Finalement, ce regard troublant se posa sur moi, et le jeune homme plongea sa main dans une de ses poches pour en ressortir une chaîne en argent finement ciselée, me la lançant avec nonchalance, en même temps que des propos plus ou moins abstraits. J'y voyais là une étrange manière de me remercier, mais me remercier de quoi ? Le temps que j'admire le travail minutieux du joaillier qui avait assemblé cette chaîne dont il venait de me faire cadeau, l'Elémental avait disparu dans la nature, se téléportant je ne savais où.

« De rien, lâchai-je platement dans le vide, avec un soupir désabusé. »

Je fourrai le présent dans ma poche et me dirigeai vers la sortie du petit bois, me retrouvant dans la salle de réception, dans laquelle je ne m'attardais pas plus. Peut-être qu'avec un peu de chance, mon demi-frère se trouvait encore quelque part vers l'allée aux cerisiers. J'espérais, en tout cas, en franchissant une nouvelle frontière magique, qui me permit de pénétrer dans cette allée où je me mis à chercher l'homme aux cheveux ébène qui avait si lamentablement manqué son attaque envers ma personne.

Spoiler:

Résumé:

Yulenka riait joyeusement et franchement devant la réplique de sa jeune amie. Bien qu'à présent elle avait quand même la même taille qu'elle. Cela lui faisait toujours bizarre de voir ces croissances spontanées, mais au final, ça n'avait aucune espèce d'importance. Shiro pouvait bien se changer en petit poney qu'elle l'aimerait tout autant ! Même si elle devait lui apporter des carottes. Elle lui adressait un sourire radieux et bienveillant. Elle était heureuse de savoir que son père était entre de bonnes mains. Et il allait en avoir besoin, car depuis qu'il était devenu ombre, il était devenu un peu turbulent..... Au final il pouvait dire d'elle hein ! Parce qu'il était pas plus tendre le papounet ! Et d'ailleurs il serait grand temps qu'il arrête de prendre ses sujets pour des punching ball.... Mais allez lui faire entendre raison à cette foutue bourrique. Aussi, profitant de l'occasion, elle répondit à son ami, avec un regard complice et un sourire amusé, annonçant une connerie imminente.

-Attention, il a tendance à n'en faire qu'à sa tête, n'hésite pas à serrer la vis s'il fait des bêtises en mon absence hein ? Je te fais confiance !

Pour une fois que les rôles étaient inversés, elle n'allait pas se faire prier ! Mais elle n'avait pas vu la suite arrivée. Car voilà qu'elle avait fini par inquiéter son amie avec ses soucis, cette dernière craignant un surmenage. Bon dans un sens, elle n'avait pas tout à fait tord, la réalité étant proche de ses craintes. Mais la solution qu'elle proposa manqua de se faire étouffer la jeune vampire, qui se mit ensuite à rire. Et pour cause, vous voyez un vampire suivre un régime diététique vous ? Et encore plus, vous imaginez Yulenka faire du yoga ? Non mais ça n'était juste pas possible, elle n'allait pas la revigorer, elle allait la tuer à ce rythme là ! Heureusement elle ne sembla pas insister davantage sur ce point, songeant qu'elle aussi allait devoir donner un sacré coup de collier en tant que reine. Yulenka souriait chaleureusement en lui répondant.

-Tu sais très bien que le travail de reine a le don d'être très chronophage. Mais ne t'en fais pas, le jour où mes brouettes de paperasse commenceront à s'agglutiner en un montre de papier pour me dévorer, je pense que je ferais une pause. Surtout si derrière je risque des séances de yoga pour un mois ferme, hi hi hi !

Elle observa ensuite Shiro faire gentiment tourner en bourrique le démon, ce qui fit bien rire Yulenka, qui n'aurait pas mieux fait que son amie ombre à sa place ! D'ailleurs la relation que Kuro et Shiro entretenaient n'était pas sans lui rappeler celle qu'elle avait avec Chess. A cela prêt que Chess était une vraie peluche squelettique sur patte, et qu'il n'aurait jamais rechigné à lui faire un câlin en publique. Mais pour le reste.... Elle adorait l'enquiquiner ! Et quand Shiro déclara tout haut que son démon lui servait de gentil défouloir et que ce dernier acquiesça avec une sincérité qui n'était plus à prouver, Yulenka éclata de nouveau de rire avant de répondre à Kuro une fois calmée.

-Pauvre de toi va, réjouis toi de ton sors, dis toi que, par exemple, tu aurais pu être MON souffre-douleur.... Je ne suis pas sûre que tu aurais pu me supporter hi hi hi ! Shiro est vraiment une ange comparé à moi. Et papa il est parfaitement inutile d'ajouter un quelconque commentaire sur le sujet.

Oui elle connaissait son père, et oui elle savait qu'elle lui avait tendu une perche phénoménale. Mais elle n'allait pas lui laisser le loisir de s'en servir.

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