Depuis le temps que Takias n'était plus retournée au Temple! Elle venait de recevoir une missive des Esprits, expliquant que le Temple ouvrait ses portes aux disciples dont elle faisait partie, mais aussi aux autres personnes qu'ils jugeaient capable de choisir l'une des voies. Pour Takias, celle du Phoenix s'était révélée après une longue, très longue hésitation entre celle de la Force et celle de la Magie. Elle avait finalement décidé d'améliorer ses capacités magiques et avaient été contente du résultat. Désormais, elle était maîtresse dans cet art et n'avait pas hésité un seul instant en recevant la lettre du Temple elle irait, à coup sûr. Elle irait en compagnie de Kolio, comme à son habitude. Elle s'était déjà rendu par deux fois au Temple. La première avait été simplement pour le plaisir, pour réfléchir et rencontrer Hans. La seconde, elle avait intégré la voie du Phoenix et avait été testé par Kaa, Hans, et Méli. Mais l'épreuve qu'elle avait le mieux réussi et qu'il lui avait le plus plu avait été celle de Hans, celle du combat. Et elle espérait réellement que certains dispositifs auraient été mis en place pour combattre justement. Takias n'en avait plus réellement l'occasion depuis quelques temps et elle mourrait d'envie de pouvoir se prouver sa propre valeur sans magie, les armes aux poings. C'est pourquoi, a peine eut-elle reçu la lettre qu'elle relégua pendant quelques temps ses fonctions à Loki, son Conseiller et Esprit Elémentaire du Métal. Lequel fut heureux de la voir partir se défouler un peu et sortir du château pour une fois. Les temps étaient durs pour les Elémentals et la charge que Takias portait sur les épaules s'alourdissaient de jour en jour. Elle décida de marcher pour une fois, de partir à l'aventure et de se servir de ses portails que pour atteindre le Continent Mystérieux. Elle ferait le reste sans magie, en toute simplicité, simplement en marchant avec Kolio. Cela faisait des lustres qu'elle n'avait pas pu se retrouver seule avec son compagnon félin, en marchant sur une route de poussière et de terre sans pavé, bordé d'arbres sauvages. Un terrain pas encore exploité par une race. Ils marchèrent ainsi, respirant l'air frais d'une soirée aussi heureux qu'on pouvait l'être. Takias avait abandonné ses habits royaux pour s'habiller simplement dans une tenue guerrière. Elle n'avait pas pris son armure cependant et sa tenue était constituée d'une de ses nombreuses chemises de soie blanche aux manches bouffantes, par dessus un corset de cuir noir resserré, accentuant sa généreuse poitrine et un pantalon de la même teinte, surmonté des longues cuissardes que Takias aimait porter. Elle avait repris son ancienne cape d'un noir de jais sans y mettre ses poisons. Elle ne portait aucun autre bagages excepté ses armes et à vrai dire, c'était largement suffisant: dans son dos était fixé sa hache aqueuse, la Brave Tempête, qu'elle s'était sentie obligée d'amener -comme toutes ses armes-et encore plus celle ci puisque c'était son arme du Temple. Sa fine rapière, la Fureur Ardent, pendait dans son fourreau serti d'or, au côté droit de la jeune femme. Fixées sur ses gants d'escrime de cuir solide, les Griffes de l'Ombre n'étaient pas visibles pour quelqu'un qui ne connaissait pas ces arme. Au côté gauche de la jeune Reine, pendait La Royale, sa dernière acquisition, une dague splendide dont la garde n'était autre qu'une tête de lui. Son arc n'était plus en bandoulière mais avec ses flèches dans son carquois métallique. Pour le reste elle gardé dans une pochette de cuir de sa ceinture derrière elle en bas du dos, son boomerang, le Croissant Sylvestre. Enfin, la Nature discrète, une courte dague d'un vert étrange était cachée dans sa cuissarde, accessible à tout moment si elle venait à être brutalement désarmé. Mais malgré toutes ces oeuvres, ses poings restaient aussi de fidèles armes qu'on ne pouvait lui enlever, bien qu'elle était plus à l'aise au maniement des armes, sa technique des arts martiaux se rapprochait rapidement de la perfection. Elle avait envie de combat et savait pertinemment qu'elle aurait des adversaires à sa taille au Temple, les disciples dont elle faisait partie, étaient loin d'être de piètres combattants, souvent entrainés par Hans, leur talent n'était pas à démontré. C'est en pensant à cela que la jeune femme sourit et pressa le pas. Ils arrivèrent avant la nuit à la fontaine et le regard enjoué de la jeune femme passa sur Kolio: lui aussi aurait de quoi se battre et mesurer ses forces à des congénères.

"On y va?"

Le lion se tourna vers elle:

"Je n'ai jamais été aussi heureux de revenir ici!"

Ils plongèrent dans l'eau illusoire de la fontaine et arrivèrent... dans une salle de fête! Le hall d'accueil donnant accès aux Sept Portes semblait avoir été transformé et il y avait déjà quelques personnes présentes qui discutaient. Takias s'approcha en remarquant le buffet. Elle reconnut d'abord Kaa, puis Meli et Hans et enfin Mitsuko. Elle s'étonna de voir la jeune femme ici, ignorant tout de son rang actuel et elle se dirigea vers celle qui avait jadis acheté l'Estoc Enflammée à celle qui était à l'époque une jeune Forgeronne désirant se faire connaître.

"Mitsuko? C'est bien vous?"

Elle hésitait, elle avait grandement apprécia la jeune femme à la chevelure blonde qui l'avait quelques peu protégé financièrement et lui avait donné accès à ses bibliothèques pour rechercher ce qu'elle souhaitait sur l'art de la forge.

Spoiler:

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« Je peux y aller seul tu sais. » « Et tu me laisserai seule ? » « Tu as Adam. » « Adam est un homme charmant, mais être ici est déjà pour moi assez dure sans qu’en plus tu t’en aille. » Zéleph soupira. Sa mère avait raison. Un ange au milieu du Circus, c’était déconcertant. Depuis que Neros était décédé c’était pourtant le seul endroit où elle se sentait bien, près de son fils, et pourtant se vide ne pouvait disparaitre. Lucy ne voulait plu le quitter, comme pour ce faire pardonner d’un quelconque acte manqué, mais personne ne lui en voulait, certainement pas le roi. Non, si il en voulait à quelqu’un c’était une autre histoire et ça n’avait rien à voir avec sa mère. En réalité cette « porte ouverte » au temple n’était qu’un prétexte pour l’un comme pour l’autre de ce vidé l’esprit et de penser à autre chose, bien que Zéleph ai déjà assez à faire pour cela. Il était quelque part bien soulager que sa mère veuille l’accompagner, et il n’essaya pas plus de l’en dissuader. Au contraire, d’une certaine façon, l’incité à vouloir rester ne faisait que renforcer son envie de l’accompagner, de la psychologie inverser en quelque sorte. Les enfants sont toujours pleins de ressources pour manipuler leurs parents, et même des années après, le réprouvé n’avait pas perdu la main.

Le voyage de Sceptelinost au temple des esprits ce fit en silence, et fut un peu long. L’arriver devant la fontaine fut presque un soulagement. Zéleph tendit le bras à sa mère une fois posé et elle lui offrit un petit sourire en le prenant. Au bras de son fils elle se sentait mieux, soutenu, lui par contre faisait son possible pour ne penser a rien et simplement être là pour elle. Parfois il fallait savoir faire passer les autres avant sa petite personne. Zéleph n’était pas un égoïste et aussi surprenant que cela soit, il passait plus de temps à s’occuper des autres que de lui. C’était sa mère, il se devait de la réconforté, elle souffrait énormément de la perte de son petit fils et lui, lui soufrait en silence. Une fois à l’intérieur du temple, le roi fut un peu surprit de la nouvelle décoration, mais très vite quand son regard se posa sur un esprit qu’il connaissait bien il prit cela comme une opportunité a ne pas raté. Après tout il était ici pour une chose simple, récupéré ce qui était à lui. Ce tournant vers sa mère, il lui sourit avec douceur, prenant toujours grand soin de la façon dont il s’adresser à elle. Non seulement elle était sa mère et surement la seule femme qu’il n’ait jamais respecté autant, mais en plus elle n’était pas dans un état où il pouvait s’amuser à la brusquer. « Je peux te laisser ? » « Shizuo, contrairement à ce que tu aimes pensé je ne suis pas en sucre et je ne pense pas qu’il puisse m’arriver quoi que ce soit ici. » lui répondit-elle attendrit par toute les attentions que son fils lui porté alors même qu’il était également en deuil. Le faisant se penché elle lui embrassa la joue avant d’effacer son passage de son pouce, caressant sa joue. Elle en aurait pleuré émotive comme elle était si elle ne l’avait pas brusquement repoussé pour qu’il vaque à ses occupations. Ce retrouvant seule, elle vit l’allé de cerisiers s’étendre devant elle, et si aventura. Cela la reposerait certainement, et c’était tellement beau de voir ces pétales rose tombé pour se posé délicatement sur le sol.

Zéleph reposa son attention sur Méli, avec la ferme intention de retrouvé ce qui lui avait était pris. Sur le chemin, il prit tout de même el temps de vérifier où était sa mère, ne voulant malgré tout pas la perdre de vue. Près de l’esprit, le réprouvé voulu ouvrir la bouche, mais avant même qu’elle ne se retourne, elle le fit taire. « Ne gaspille pas ta salive, tu perds ton temps. » D’une voix calme et pourtant sans équivoque, l’esprit de la nature posa son regard sur lui. « Tu oses nous rejeté, puis tu reviens réclamer ? Ne te trouve tu pas prétentieux de croire que nous serons prêts à t’obéir ? » Il n’avait même pas encore ouvert la bouche pour ce justifier qu’il était déjà jugé et condamner. C’était un peu brusque sur tout qu’il ne se souvenait pas comment c’était arrivé. Il se souvenait à peine du moment où il avait arraché son pendentif et l’avait jeté dans la fontaine et plus il y penser plus il trouvait ça absurde qu’il ait fait une tel chose de son plein grès. « Ça n’a pas de sens ! Je ne m’en souviens même pas. » « Peut-être, mais tu l’as fait. Tu avais juré fidélité au temple, au tigre, et tu as violé cette promesse, briser le lien. Je ne peux rien pour toi Shizuo. » Méli ce détourna, laissant là le seigneur des deux rives dépité. Il la retint pourtant, et c’était bien par ce qu’elle le voulait qu’elle se retourna vers lui. « S’il te plait, j’ai sacrifié une partie de ma vie pour le tigre, il m’a fait changer, tu m’as fait changer et tu crois que je pourrais effacer ça ? » « Tu l’as fait. » C’était si froid qu’il le prit comme un uppercut. « Je pourrais te le rendre, tu en a toujours était digne, mais cette décision ne m’appartient pas. » « Elle appartient à qui alors ? » C’est à ce moment que l’esprit décida de ce dissipé dans les airs pour le laisser seul avec ses questions et son profond énervement. « Génial. » soupirât-il. Le coup de l’énigme. Plutôt simple cela dit. Ou il devait aller voir chaque esprit du temple pour ce faire pardonner son affront a leur Ô toute puissance, où il devait le retrouvé de lui-même. Autant dire qu’il était là pour un moment et que ça l’énervé déjà. Levant les yeux il avait devant lui le buffet, ça tombai bien, il mourrait de faim et avait surtout besoin de boire. Le roi ne ce gêna pas et attrapa un plat entier de petit fourres pour lui tout seul. Si il voulait son arme il aller devoir se calmer et pour ce faire une seul solution : s’empiffré. Faisant rentrer dans sa bouche les canapés les uns après les autres, puis les faisant passer avec un peu de champagne, il se sentit soudainement bien triste. Le souvenir d’un Neros riant en mangeant deux fois plus que lui, lui fut des plus douloureuses.

Spoiler:

Le temple des esprits. Un endroit dans lequel Ercan n'avait jamais mis les pieds, sans pour autant s'en désintéresser totalement. Au contraire même. Le jeune 'homme' aux cheveux argent avait toujours eu pour projet accessoire d'y faire un tour, car il ne pouvait nier que les mystères de l'endroit l'intriguaient quelque peu, de même que les Esprits qui y résidaient, lesquels pouvaient aider ceux qui venaient les voir d'acquérir plus de puissance, si ils les jugeaient dignes de cela. La puissance n'avait jamais intéressé l'Elémental, qui ne demandait qu'à vivre librement sa vie sans trop d'ennuis, or qui disait pouvoir disait ennuis. Peut-être était-ce pour cette raison que son projet accessoire de se rendre au temple des Esprits était toujours demeuré accessoire. Un peu comme les problèmes qui avaient suivi sa transformation en Elémental, qui, pour le coup, n'étaient pas si accessoires que cela – mais il s'était efforcé de les voir ainsi pour ne pas avoir à s'en préoccuper.

Ce fut d'ailleurs ce qui lui vint à l'esprit lorsqu'il se décida par un matin comme un autre de faire un peu de tri dans les papiers traînant dans un coin de sa chambre. Des lettres, il n'en recevait pas tant que ça. Ou tout du moins, des lettres qui étaient adressées précisément à Ercan Eren, il y en avait peu. En revanche, celles adressées au joaillier Eren s'étaient faites plus nombreuses depuis l'anniversaire de la reine des Alfars, mais il avait autorisé sa mère à les lire et à y répondre puisqu'il s'agissait de commandes de joaillerie. Ce n'était pas lui le joaillier professionnel, mais sa mère. Quoique. Récemment, il avait eu quelques doutes. Mais ce problème mis à part, il s'avéra que dans la pile de lettre qui lui étaient personnellement adressées se trouvait une invitation à, justement, se rendre au temple des Esprits. La raison pour laquelle lui, parmi tant d'autres, avait reçu cette invitation demeurait obscure, mais cela eut le mérite de lui donner une occasion de réfléchir à une excursion sérieuse sur le continent mystérieux.

Mais y avait-il vraiment à réfléchir ? Le jeune 'homme' aux cheveux argent s'était figé en découvrant l'invitation traînant dans un coin de sa chambre, allant jusqu'à se demander si ladite invitation était bel et bien passé par le circuit classique de son courrier ou si elle s'était retrouvée là par la volonté des Esprits du temple. Son premier réflexe, quelques mois plus tôt, aurait été de mettre de côté la lettre, sans pour autant lui donner de la considération, sous prétexte qu'il réfléchirait plus tard à la chose. Mais le temps de la fuite était dépassé. Depuis que Tzariel l'avait forcé à regarder les choses telles qu'elles l'étaient, il s'était efforcé de prendre une résolution : ne plus fuir devant les problèmes que lui posait son existence. Et quand bien même l'invitation à se rendre au temple pouvait paraître dérisoire face aux problèmes d'acceptation qu'Ercan avait passé un certain temps à fuir, elle concernait tout de même son être, son existence.

Le jeune 'homme' avait ouï-dire qu'entreprendre de suivre l'une des voies du temple n'était pas des plus anodins, et qu'il était nécessaire pour cela d'être mis à l'épreuve. Une épreuve qui jugeait les plus dignes, et les en faisait ressortir grandis, en plus de leur octroyer une arme particulière. La puissance n'intéressait pas l'Elémental. Mais la puissance était-elle la seule chose qui définissait son existence ? Assurément non. Et les Esprits devaient être conscients de ce fait. Sinon, cela n'aurait eu aucun sens. Songeant à tout cela, Ercan avait fermé les yeux, et avait fait la première chose qui lui était passée par la tête. Ou même pas par la tête. La première chose naturelle qu'il avait eu envie de faire sur le moment, qu'elle ait été sensée ou non. Et cette chose ne fut nulle autre qu'un influx électrique parcourant la totalité de son corps.

Il n'avait pas trouvé de réponse certaine, mais lorsque Xena avait débarqué telle une furie dans la chambre de l'Elémental et remarqué le courant électrique parcourant le corps de l'Elémental, elle s'était jetée sur lui – prenant le jus au passage – et l'avait exhorté de se rendre au temple. Car pour elle, le temple des Esprits était un endroit rêvé, un endroit où l'on pouvait à loisir se tester, ce qu'elle affectionnait par-dessus tout. Avec un soupir, accompagné néanmoins d'un sourire, l'Elémental n'avait pas cherché à protester, et le lendemain, il s'était mis en route pour le Temple, en compagnie bien entendu de la Réprouvée insomniaque. Son pouvoir de téléportation aidant, ainsi que son contrôle de certains éléments comme l'Air et l'Eau, le jeune 'homme' aux cheveux argent et la Réprouvée ne rencontrèrent pas de difficultés à fouler le sol du continent mystérieux, et à parvenir jusqu'à la colline rougeoyante de coquelicots, laquelle fut toutefois longue à gravir. N'étant apparemment pas les seuls invités par les Esprits – Xena n'avait pas personnellement reçu d'invitation, mais elle se considérait tout de même comme invitée – le duo ne manqua pas de dépasser d'autres individus, qui n'avaient pas, eux, collée à leur basque une Réprouvée cassant les pieds pour que la cadence ne diminue pas et que soit atteint en un temps record le sommet de la colline.

Au final, la Réprouvée et l'Elémental ne battirent aucun record, mais parvinrent à une grotte souterraine dont les parois étaient illuminées par d'étranges constellations. Suivant la lumière de ces dernières, le duo finit par atteindre une fontaine singulière, et, alors que le jeune Eren marquait une pause afin de reprendre son souffle, Xena n'hésita pas à plonger dedans, disparaissant à l'intérieur du temple. Pestant contre l'inépuisable Réprouvée, l'Elémental franchit à son tour l'eau de la fontaine, et se retrouva soudainement au milieu d'une salle de réception, dans laquelle était disposé un buffet, des instruments, et dont les issues semblaient donner sur différents environnements plus ou moins intéressants. Mais avant même qu'il n'eut le temps d'aviser les différentes personnes présentes dans la salle, Xena lui empoigna le bras sans ménagement et l'entraîna dans un décor complètement différent, à savoir une allée de cerisiers en fleur, propice au calme et à la sérénité.

« J'sais que c'est rare venant de toi, mais t'avais l'air de vouloir réfléchir un peu, c'est l'endroit idéal, non ? »

La Réprouvée adressa un clin d'oeil au jeune 'homme' avant de disparaître, retournant dans la salle de réception, mais filant droit vers le terrain d'entraînement, en tant que digne hyperactive. Ercan poussa un soupir tout et s'avança dans l'allée, remarquant une Ange qui ne tarda pas à disparaître entre les cerisiers. L'Elémental lui-même finit par quitter l'allée et s'aventurer entre les arbres en fleur, songeant aux propos de Xena. Il était vrai que l'exercice de méditation lui était tout sauf familier. Tout simplement parce qu'il trouvait cela trop compliqué. Et pourtant...

« Tout le monde a le droit et le devoir de se poser des questions. »

La voix féminine tira l'Elémental de ses songes, et son regard vermeil se posa sur une dame aux cheveux sombres aux reflets bleutés. Il haussa un sourcil interrogateur, sans pour autant répondre à la dame. Qui avait indubitablement raison. Une existence passée dans la certitude n'était pas celle digne d'un être doté d'intelligence.

« En effet, acquiesça la dame, comme si elle lisait les pensées du jeune 'homme'. »

Non. Pas 'comme si'. La jeune femme aux prunelles céruléennes lisait réellement les pensées de l'Elémental. Et celui-ci n'eut aucun mal à le deviner. Tout comme il n'eut aucun mal à deviner qu'il faisait face à l'un des Esprits du temple. A ses yeux, le moindre des doutes qu'il n'avait jamais osé exprimer à voix haute lui était connu. Les questions qui taraudaient l'Elémental n'avaient aucun mystère pour cet Esprit de sagesse et d'intelligence. Et pourtant, lorsqu'elle planta son regard céruléen dans celui vermeil du jeune 'homme', ce ne fut que pour lui délivrer que quelques propos concis :

« Sois honnête avec toi-même. »

Il n'y avait aucune douceur dans les paroles de l'Esprit. Au contraire, la voix de la dame étaient presque froid, et à la limite de la menace. Comme si le mensonge à soi-même était l'une des choses qu'elle exécrait le plus. Sans rien ajouter, la dame aux cheveux aile de corbeau disparut, laissant seul l'Elémental avec ses pensées et la douceur des cerisiers.

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Recevoir une invitation de la part des Esprits du temple à se rendre à leur sanctuaire à l'occasion d'une sorte de portes ouvertes était bien la dernière chose à laquelle je m'étais attendu. Surtout lorsque ladite missive s'était mystérieusement retrouvée sur la table de la chambre de l'auberge que j'avais prise pour une nuit comme les autres au sein de la cité des Anges déchus, Avalon. Enfin... Une nuit comme les autres n'était probablement pas l'expression la plus juste pour décrire ces heures de rêves cauchemardesques qui avaient réduit ma nuit à quelques heures de sommeil à peine – heureusement que je supportais assez bien le manque de sommeil. Des rêves dont n'arrivait guère à se défaire mon esprit apparemment encore marqué par la mort récente de l'un de mes demi-frères, à laquelle j'avais quasiment assistée. Cela me paraissait presque étrange. Que de rêver ainsi d'un homme dont je ne connaissais finalement pas grand chose, si ce n'est sa nonchalance et son esprit de contradiction. Il fallait croire que j'étais un peu plus sensible que je ne voulais l'être. Depuis la mort d'Erys, j'avais pensé que ce genre de cauchemars me serait à jamais étranger, la période de deuil passée. Mais visiblement, mon esprit manquait encore la force nécessaire à ce genre d'épreuve.

Aussi fus-je quelque peu étonné en trouvant cette missive me conviant à un lieu où seuls ceux qui s'estimaient les plus valeureux se confrontaient aux épreuves des esprits, afin d'en ressortir plus puissants et plus grandis. Se présenter aux portes du temple requérait une confiance en soi que je n'étais pas certain de posséder. Quand on grandit en développant un certain complexe d'infériorité vis-à-vis de frères remarquables, c'était là un aléa peu surprenant. Aussi avais-je hésité à accepter l'invitation et à voyager vers le continent mystérieux, me demandant une nouvelle fois si je possédais les qualités nécessaires pour me présenter aux portes du Temple.

Puis je m'étais souvenu de Feyd. Feyd qui m'avait reproché certains de mes actes, tout en piétinant impitoyablement ma faiblesse. Méprisant et haineux, il l'avait été, mais j'avais également décelé autre chose dans ses actes et propos violents. Une sorte de défi, envers l'existence même, que je me devais de relever. Un défi de puissance. Mon regard acier s'était de nouveau posé sur la missive, alors que mon esprit se remémorait des propos durs qu'avait tenu le frère de mon amie défunte. Je savais que Feyd m'avait reproché en partie ma faiblesse. Et que cette dernière était l'une des choses qui s’insupportait le plus au monde, au point que je m'en désole, sans pour autant m'apitoyer sur celle-ci. Désireux de porter certains fardeaux moi-même, je m'étais résolu depuis longtemps à combattre cette faiblesse, sans pour autant croire, paradoxalement, que je parviendrais à me hisser au-dessus des autres, notamment parce que j'exécrais le climat élitiste dans lequel les enfants Taiji avaient été élevés. Finalement, j'avais conservé la missive, jugeant que les Esprits étaient bien mieux placés que moi pour estimer ma valeur – j'étais quand même assez lucide pour savoir que j'avais une certaine tendance à me mésestimer – et j'avais entrepris le voyage vers le continent mystérieux. Si ceux qui se présentaient aux portes du Temple et parvenaient à triompher des épreuves imposées par les Esprits en ressortaient dotés d'une plus grande puissance, y avait-il une raison pour que cela ne me soit pas profitable ? Dans le pire des cas, les Esprits me mettraient face à ma médiocrité, et j'aurais le droit à un jugement des plus objectifs de mes propres compétences. Et dans le meilleur des cas, je serais peut-être comme tous les autres qui avaient réussi à s'engager sur l'une des voies du temple : j'en ressortirais grandi. En fait, quelle que soit la décision finale des Esprits, l'épreuve m'était profitable.

Si épreuve il y avait, néanmoins. Car j'avais fini par apprendre que nombre d'habitants des terres du Yin et du Yang avaient été conviés au Temple, à ce qui semblait être un mélange entre réception et occasion de découverte. Pour ma part, je ne comptais pas seulement me rendre au Temple uniquement pour boire un verre, mais je reportai de toute manière le problème au moment où j'aurais atteint le Temple. Car une fois débarqué sur le continent naturel en compagnie de Steel, visiblement curieux à propos du Temple et de ses Esprits, il me fallut un certain temps pour gravir la colline tapissée de coquelicots, et parvenir à cet étrange sous-terrain illuminé de constellations guidant les pas des visiteurs. La concentration de magie de l'endroit semblait altérer la réalité même, et même ce qui semblait être quelques dizaines de marches pouvait s'en révéler être une centaine, ce qui était au final assez déboussolant. Je parvins néanmoins au bout de ce souterrain éclairé par les astres irréels, et marquai une pause devant la fontaine insolite qui se présentait devant moi. Avec une légère appréhension, je me décidai toutefois à la franchir, et me retrouvai l'instant suivant au milieu d'une salle de réception, dans laquelle quelques invités avaient déjà commencé à affluer.

Mon regard gris acier se baladant sur les environs, je découvris plusieurs issues semblant mener à des lieux différents, tout aussi irréels que le Temple en lui-même. J'eus d'ailleurs le loisir d'apercevoir une Réprouvée aux cheveux blancs et noirs disparaître dans l'une de ces issues, mais préférai m'approcher dans un premier temps du buffet, auprès duquel étaient rassemblées quelques personnes. Je me figeai cependant, lorsque mon regard se posa sur un enfant aux prunelles émeraude, que je connaissais pour l'avoir vu au manoir Taiji... L'évocation même du manoir me paraissait cependant subitement bien étrange, car je n'arrivais plus à me souvenir de la raison pour laquelle j'y avais grandi...

Sans prévenir, Steel s'envola de mon épaule, et se précipita vers l'une des issues de la salle. En d'autres circonstances, je l'aurais laissé aller sans trop m'en soucier, mais cette fois-ci, je me décidai à le suivre – sans raison bien précise – et me retrouvai dans une allée de cerisiers en fleurs. La magie des Esprits... C'en était fascinant. Je fis quelques pas dans l'allée, m'avançant sans trop de conviction dans ce lieu de sérénité, m'interrogeant toutefois vaguement sur ce malaise qui m'avait envahi au sein de la salle de réception, lorsque j'avais songé au manoir.

Je me figeai cependant une nouvelle fois, lorsque mon regard se posa sur deux silhouettes à quelques mètres de là. L'une m'était familière. Voire même plus que familière. Car elle n'appartenait à nulle autre que notre mère à tous, à nous les enfants Taiji. Indécis, je demeurai cependant immobile, mon regard demeurant posé sur cette femme qui m'avait toujours parue inaccessible, malgré les liens de parenté.

Spoiler:

Résumé:

« Merci, mais je n’ai plu d’appétit. » Sourit-elle poliment à la jeune femme, légèrement gêner d’avoir était ainsi abordé. Plonger dans ses pensées, épanché sur son chagrin, elle se sentait un peu honteuse n’aiment pas montrer sa douleur. Son intimité. Son sourire ce perdit en tristesse, son regard d’or ce reposant sur les cerisiers. « Je suis navré pour votre fils et votre fille. » Dit-elle profondément sincère, partagent toute ses douleurs qui lui transpercer le cœur. Tendant la main, une pétale de fleur vin délicatement si posé. Lucy croyait en toute les beautés que le monde avait à offrir, et même si parfois il était dure de l’accepter on ne pouvait apprécier la beauté quand sachant que l’horreur existe. L’un sans l’autre rien en serrait possible. La lumières n’existe que dans les ténèbres. La mort fait partie de la vie. Ce n’était en rien encouragent, ni réconfortant, mais cela empêcher de succombé à cette colère futile qui voile les cœurs blesser pensant ainsi ce protéger. « Je suis responsable. » Cette vérité faisait mal, mais était évidente. Peut-être pas directement, mais pour beaucoup de chose ses ailes blanches n’avait était qu’un lourd fardeau. « J’ai abandonné mon fils. Je ne pourrais jamais combler ce manque, cette chose qu’il cherche désespérément. J’ai oublié ce que coute la négligence, je l’ai était avec Neros. Par deux fois je n’ai pas su être à la hauteur, et je ne peux que regarder mon fils ce croire coupable sans me pardonner. » Elle se tourna vers l’esprit. Toujours pleine de douceur, d’élégance et de tendresse, Lucy était lumineuse même dans le chagrin. Regardant son ventre arrondit, elle ne put s’empêcher de se replonger dans la douceur des premiers jours de la naissance de son fils. A cet instant rien au monde ne compté plus que ça. Depuis ce jour plu rien ne compté plus que lui. Son sang, sa famille, son amour. Qu’importe le rejet de son peuple, puisque son peuple c’était eux. Délicatement elle ce permit de posé sa main pâle sur le ventre de la déesse, son regard teinté de mélancolie. « On m’a offert une nouvelle chance, réparé mes erreurs, faire ce que je n’ai pas pu avec mon fils et je n’ai pas su le voir. » levant son regard pour le plonger dans le vert de ceux de l’esprit, elle esquissa un léger sourire, comme pour l’encourager. Lucy ne pensait jamais à elle, elle vouer sa vie aux autres. La bonté incarnée. « Si une chance vous est donnez, rien ne compte plus au monde que vous y accroché. Qu’importe qui es le coupable, rien ne sert de perdre son temps a pleuré. » Elle disait cela, pourtant sur son visage couler déjà les confiances d’une émotion trop grande, d’un deuil qu’elle n’arriverait jamais à faire. Soupirant, elle ce recula vivement de la déesse et essuya ses joues du revers de ses mains par quelques geste élégants, voulant garder bonne figure et contenance. Elle offrit un sourire désoler, plein de sincérité à l’esprit. « Je suis désolé. Donner des conseils à un esprit, c’est très déplacer. Je me suis égaré. » Reprenant son souffle pour évacuer le trop plein de larme qui la submerger, elle ce détourna à nouveau pour regarder à nouveau les arbres.

« Maman, tout vas bien ? » Son fils. Elle ce crispa, puis ce redressa pour ce tenir droite et ce retourné avec un magnifique sourire vers le seigneur des deux rives. Elle fut pourtant bien incapable de lui dire quoi que ce soit. Zéleph n’était pas dupe, ses yeux ne pouvait lui mentir, il n’en dit pourtant rien, levant les yeux sur la femme qui l’accompagner. Il avait était à la recherche de sa mère après avoir croisé le petit Faust. Ce gamin était incroyable, mais en le voyant il c’était demander où était ses parents et c’était souvenu qu’il ne pouvait pas laisser sa mère seule trop longtemps. Simplement quand son regard se posa sur l’esprit son cœur rata un battement et il resta comme figer. Le choque était total. C’était elle, Hélène, Elizabeth, elle avait de multiple nom, mais qu’un seul visage et si au début il en avait conclu que ce n’était que son imagination qui c’était créer une mystérieuse femme pour oublier sa solitude, a cette instant il en resta sans voix. Devant le soudain trouble de son fils Lucy gloussa, avant de lui taper gentiment le bras. « Eh bien mon chéri tu n’es pas aussi timide avec les dames d’habitude. » la taquinât-elle pour le réveiller. Etait-il réellement intimidé par cette femme ? Posant à nouveau son regard sur elle, elle la détailla un peu plus, n’ayant jamais pris beaucoup d‘intérêt a la beauté extérieur des individus, elle du pourtant avouer que cette esprit était d’une beauté remarquable. Certainement même bien plus qu’elle ne pouvait l’imaginer, vue la façon dont Zéleph réagissait, étant rentré dans une certaine contemplassions, avant que son regard ne tombe sur son ventre arrondit. Il se tendit, Lucy le senti sous sa main. Ca l’aurait étonné. Reprenant ses esprits, le réprouvé réalisa que peut être ce n’était qu’une total coïncidence. De plus ces deux vie dont il avait était le protagoniste étaient totalement étrangères a leur monde, c’était belle et bien son inconscient, voilà tout et il avait dû croiser cette femme une fois et son visage lui était resté. Quel visage … « Je suis désoler, c’est que je connais tous les esprits du temple, je sais qu’il n’y en as que sept, je suis surprit d’en voir une huitième que je n’ai jamais vue avant. » Il se rattrapait comme il pouvait, mais il préféra encore changer de sujet, tendant le vert qu’il avait dans les mains à sa mère. « Je tes apporté de quoi boire. » « Shizuo. » Dit-elle tendrement l’air amusé. « Je ne bois pas d’alcool. » Le réprouvé ce souvint effectivement de ce détaille, regardant le verre, il haussa les épaules, il ne pouvait tout de même pas laisser ce verre ce perdre alors il le bu cul sec. L’ange lui lança un regard mi-amusé, mi-réprobateur qu’il sembla à peine voir. Puise qu’elle semblait occuper à discuter, il ce détourna et retourna d’où il était venu. C’était qu’il était perturbé par cette apparition. Il en frissonner. Pourtant il devait oublier ça, elle était enceinte, il n’avait pas le droit de l’approché, et il avait vue sur sa main une marque, une marque qu’il connaissait bien. Il trouvé ça pourtant étrange qu’elle soit marié par sa culture et pourquoi son tatouage était-il gris ? Qu’importe, il ne devait pas s’encombré de ce genre de pensé. Posant le verre vide sur le buffet, il repéra le petit Faust toujours en train de manger et décida que pour ce changer les idées il serait parfait. S’approchant de lui, il lui sourit. « Tu vas être malade si tu continues comme ça. »

Lucy regarda son fils partir, puis se retourna vers l’esprit avant de rire. « Il ne faut pas lui en vouloir, il est allergique aux femmes enceinte, qui plus est marier. » Elle fit un signe vers sa mains, bien que ce gris soit étrange, elle imaginer qu’étant un esprit, les contrats du lien était différent. « Mon fils a beaucoup de défauts, mais si je doit lui reconnaitre une qualité c’est son respect pour le mariage. Il a même une formule pour ça, hum... » Elle réfléchit, avant de grimacer. « Quelque chose qui ne sonne pas très élégant si vous voulez mon avis. » Puis elle sembla ce rappeler d’une chose que lui avait dit la déesse. « Oh, je suis navré, je ne devrais pas vous parlez de ça. Décidément, je manque bien de tact aujourd’hui. » Ramenant ses cheveux derrière elle, elle esquissa un léger sourire désoler. A nouveau son regard ce perdis ailleurs, avant qu'elle ne soupire, la joie n'était qu'une façade bien difficile a gardé.

Spoiler: