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Résumé:

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Le dragon regardait son amie dans les yeux et leva la tête lui aussi vers le ciel, rangeant calmement ses ailes dans son dos. « Merci. » lui dit-elle, continuant de lui caresser le museau. Elle passa sa main sur ses yeux et le long du corps du grand lézard. Celui-ci prit, au fur et à mesure, une apparence plus petite jusqu'à pouvoir être porté. Ophalee s'abaissa et le prit dans ses bras. On aurait dit un bébé. C'était mignon. « Ça te change des grandes tailles. Tu devrais prendre cette forme plus souvent. » et elle le porta à son épaule. Automatiquement, il longea le corps d'Ophalee pour s'étendre un maximum. Bien sûr, il n'oublia pas de s'y accrocher ce qui crispa un peu la bélua qui dès lors se mit en route. Les personnes qui étaient dans la calèche étaient passées et ce fut sans mal qu'elle les évita calmement, pénétrant ainsi le temple qui avait carrément changé depuis la dernière fois qu'elle était venue.

« Woah. » dit-elle ébahie, observant les décors et les personnes. Rien y manquait - si ce n'est un peu de compagnie pour cette dernière qui s'avançait dans l'immense salle. Il y avait peu de personnes qu'elle connaissait. En effet, la fille possédait une mémoire qui lui permettait de retenir toutes sortes d'informations ce qui était un avantage tout comme l'inverse car lorsqu'on ne souhaite pas se rappeler de quelqu'un en particulier, cela est assez difficile d'oublier. Alors, la demoiselle continua son chemin, marchant tranquillement jusqu'au buffet. Il y avait des assiettes vides et des pleines. Elle passa sa main sur l'une des assiettes vides pour prendre un met et, par magie, des côtes de bœuf tendres à souhait apparurent dans l'assiette. Elle s'arrêta et, presque étonnée. Elle se demandait si quelqu'un lui jouait un tour ou quelque chose du genre. Elle tourna son visage à droite et à gauche avant de hausser les épaules. Elle avait faim et Ophalee doutait que la magie de ce temple soit mauvaise. En outre, elle prit l'assiette, les yeux brillant et continua sa marche parmi les personnalités présentes. La bélua n'était pas alerte des conseils politiques, ou même de la politique en général. Il y avait certes des personnes très bien habillées et très charismatiques, qui étaient sans doute importantes dans le monde actuel mais, peu importe pour cette dernière qui après tout, avait un plat de viande pour se satisfaire d'une soirée. « Tu en veux ? » proposa-t-elle au tout petit dragon qui était sur son épaule. Tu'hum n'attendit pas de faire savoir sa réponse qu'il avança sa tête pour capturer dans sa bouche le morceau de viande qu'elle lui tendait.

Disciple de ce temple, Ophalee avait déjà fait la rencontre d'un des esprits : Fûzail. Elle ne la cherchait pas particulièrement mais la voir lui ferait certainement plaisir. Avoir dans les mains une assiette se retrouva au final gênant. Elle déposa donc celle-ci sur une table, l'ayant bien entamée, saluant respectueusement quelques personnes de la tête puis la jeune fille se dirigea vers l'une des portes. Avant même de l'atteindre, un homme apparu, pas très grand, au corps bâti, les cheveux noirs et les yeux bleus et déposa sa main l'épaule d'Ophalee. Le dragon sursauta et Ophalee sentant non seulement les grippes s’incruster dans la peau mais aussi une main d'homme, se retourna brutalement pour claquer la personne sans réellement réfléchir.

L'homme eut la joue rouge, un peu étonné mais sans plus, un grand sourire sur les lèvres. La bélua était surprise et ses yeux restèrent bloquer sur son visage. Elle eut même la mâchoire collée au sol, bien plus qu'ébahie. « M'accorderez-vous cette danse ? » lui demanda-t-il, sa main tenant celle d'Ophalee. La bélua regarda sur les côtés. Quelques personnes dansaient sur une musique assez lente. Toutefois, elle se renfrogna. « Non merci. » reprenant possession de sa main. Il lui rappelait... quelqu'un. C'en était troublant et surprenant à la fois. Enfin, elle prit la poudre d'escampette, et son partenaire disparut à la seconde où elle lui tourna le dos. Elle finit par se presser vers l'une des portes et pénétra la salle.

La magie des lieux était époustouflante. En effet, la demoiselle en marchant finit par se retrouver dans l'allée de méditation où par centaines se trouvaient des cerisiers magnifiques et en fleurs. Le lieu était propice au calme et à la solitude. Sans perdre un instant, elle alla s'égarer dans un endroit où elle aurait le privilège de se reposer l'esprit. Elle avait besoin de faire un vide, de se calmer. D'ailleurs pour cela, elle prit Tu'hum dans les mains et le déposa au sol. « On se retrouve plus tard ? » Le dragon n'attendit pas une ni deux pour disparaître sous le regard encore étonné de la demoiselle. Enfin, elle s'assit sur le sol et déposa devant elle un bâton immaculé. Tenant son dos droit, elle prit une grande inspiration et se plongea loin en elle, appréciant la quiétude du lieu.

Résumé:

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La nuit est noire lorsque je me couche. Epuisée. Encore. Ces entrainements que je m’impose m’éreintent mais je ne peux renoncer : rien n’attend ceux qui abandonnent. Si seulement je pouvais dormir profondément, comme d’habitude. Mais depuis quelques jours mes nuits sont courtes, éreintantes plus que reposantes. Je ne comprends pas. Vu mes journées je devrais pourtant m’effondrer et ne plus ouvrir les yeux mais mes nuits sont agitées. Je me débats, comme en lutte avec quelque chose d’intangible. Est-ce que je cauchemarde, est-ce que je suis malade ? Chaque nuit je me réveille avec la nausée, des sueurs froides et l’impression oppressante d’un acte manqué. Je suis peut-être la cible d’un sortilège très puissant ? Mais qui pourrait vouloir s’en prendre à moi ? Il est plus probable que ce ne soit que mon imagination, mon inconscient. J’enlace l’oreiller et enfonce ma tête à l’intérieur, aussi loin que possible, comme pour assourdir les bruits du dehors. Dors ! … Dors ! … Dors ! … Néant. … J’ai envie de vomir. Mon estomac retourné semble vouloir se libérer mais je ne suis pas assez malade, au lieu de cela je n’ai qu’une sensation de cœur au bord des lèvres, d’écœurement. Je suis plongée dans le noir. Pourquoi ? Je dors c’est pour cela. Mes yeux sont fermés, c’est pour cela que tout est noir. J’ai l’impression de ne plus pouvoir me mettre debout. Où sont tous mes repères ? Lèves toi ! Tu ne dois pas rester à genoux, jamais ! Relèves toi, Alfar ! Voilà : debout dans le noir. Je dors ? Oui, non ? Au loin un point lumineux. Il se jette sur moi, éclate. Eblouissement. Mes yeux s’acclimatent à la lumière du jour. Où suis-je ? Partout autour de moi des couleurs éclatantes constellent ma vue et la blesse. Je suis sur une colline à l’herbe tellement verdoyante qu’on la dirait peinte et partout s’étalent des taches si rouges qu’on dirait du sang. J’ai besoin d’une seconde pour réaliser qu’il s’agit de fleurs aux pétales légers et fragiles. L’air est dense, épais presque. Tout est irréel. Mais ce qui l’est encore plus c’est ce chemin qui s’ouvre devant moi encadré de centaines de statues. Du fond de ma conscience je sais que je rève, que tout cela n’est pas réel. Pourtant cette réalité à l’air plus vraie que le quotidien. Pourtant j’ai l’impression d’être à ma place ici. Je suis attendue … ou est-ce moi qui attend quelque chose depuis longtemps ? Les statues me suivent de leur regard, elles me parlent de leurs bouches muettes, m'appellent par mon nom secret. Comment peuvent-elles le connaitre ? J’avance sur le chemin de pierre qui disparait et me voici plongée dans les étoiles. Cela m’apaise : de la terre aux étoiles, tout cela ne peut être qu’un rêve. Je suis entourée de l’infini. Je flotte. Je flotte ? Ou suis-je ? Est-ce l’immensité céleste ? Je parcours une route d’étoiles, géante minuscule arpentant les cieux. Tout est si incohérent, comment pourrais-je être ailleurs que dans un rêve ? Tout comme cette salle de réception qui s’ouvre devant moi. Les lumières tamisées des bougies donnent une apparence chaleureuse au carmin des velours drapés sur les murs. De nombreuses personnes sont ici, de toutes les races et oui, je peux me l’avouer, je suis impressionnée. Qui sont ces puissants ici réunis ? A quel jeu jouent-t-il ? Que fais-je parmi eux ? Comme une coquille trop fragile, je risque d’être broyée à les côtoyer. Vampires, génies, démons … j’ai des raisons de les craindre et leurs regards se portent sur moi. Ils savent que je suis là, m’étudient et me dévisagent. Ce rêve dépasse toute réalité, Luinil.

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GAINS:

Ophalee déposa ses mains sur ses genoux et prit une grande inspiration avant de plonger dans les méandres de ses pensées. L'endroit était propice à la méditation, au calme et à la sérénité. Elle pourrait se questionner ainsi sur elle-même, savoir comment elle devrait agir, tout en se vidant l'esprit. Et c'est ainsi à la seconde inspiration profonde que son esprit réussit à quitter la réalité. Il y avait tout le monde... Anna, Gabriel, Tala, Fonille, Sora, Enetari, Tu'hum... Telne. Il était là, c'était un magnifique loup au beau pelage d'un noir foncé. Ses yeux contrastés avec son corps. D'une clarté sans pareil, il ressemblait de tout point à Ophalee. Et il y avait plein de raisons qu'il faisait qu'on les appelait frère et sœur.

La bélua partit loin.. très loin dans les méandres de ses pensées, redécouvrant un monde qu'elle pensait avoir oublié. Elle possédait une grande bibliothèque où sa mémoire entassait les souvenirs qui s'accumulaient. D'ailleurs, elle fit un bref tour et sourit en posant sa main sur quelques souvenirs qu'elle pensait perdus. Comme ses premiers pas... ou encore ses parents. Il n'y avait pas de quoi pleurer, il y avait longtemps qu'Ophalee avait su faire ce deuil, grâce à Tala en parti.

Disciple du temple de la Tortue, la demoiselle avait acquis une facilité à se détacher du monde extérieur. Toutefois, il y avait encore des limites. Des bruits très proche la perturbèrent. Elle n'écoutait pas mais entendait bien. Une voix d'homme et une voix de femme. Un soupir sortit des lèvres d'Ophalee qui prit sans ouvrir les yeux son bâton blanc dans les mains. Tu'hum n'était pas loin mais ne risquait pas de revenir maintenant même si Ophalee l'appelait. C'était un dragon attaché à sa liberté et il y avait de quoi ; il était toujours en compagnie d'Ophalee et même si il aimait sa présence, parfois il était bon de savourer la solitude. Enfin la jeune femme se releva doucement sans ouvrir les yeux et se dirigea vers le chahut. Savaient-ils au moins où ils étaient ?

Ce fut sous l'apparence d'une jeune enfant habillé de noir qu'Ophalee apparut à leurs yeux. Ils ne l'avaient pas encore remarqués mais cela ne serait tardé. Ils s'amusaient bien. Toutefois, Ophalee attachait une importance capitale au respect d'autrui et cet environnement notamment était fait pour. « Excusez-moi ? » dit-elle d'une toute petite voix rocailleuse. Non, ils ne l'avaient pas entendu. La bélua ne s'avança pas pour autant et garda une distance respectable avec le couple. Alors, elle recommença, de sa toute petite voix, sans succès. Ils étaient bien occupés.

L'homme tendit sa main vers une bouteille et pour la boire la releva. C'est sans doute avec surprise qu'il remarquerait qu'aucune goutte ne pouvait en sortir. L'enfant était stoïque, ne rigolait pas et ne fit rien de plus pour qu'on remarque sa présence. C'est alors au bout de quelques secondes que la bouteille explosa dans la main du charmant monsieur. En effet, le champagne qui était à l'intérieur fut congelé et sur l'homme se déversa le liquide glacé.

Un doux vent frais caressa le visage de l'enfant qui venait d'ouvrir les yeux. Elle possédait de grands yeux bleus, très clairs et les plongea dans celui de l'homme puis de la femme avant de leur sourire. Sa taille était certainement trois fois moins grande que celle de l'homme. C'est sans doute en remarquant qu'elle les dérangeait que l'enfant eut un tout petit rire. Et c'est pour cela, craignant un retour, qu'elle grimpa rapidement le cerisier qui se trouvait à son côté, d'une agilité infantile, jouant de son bâton blanc, elle se hissa sur une branche hors de portée. « On ne vous a pas appris à faire attention ? » dit-elle en bougeant son bâton de droite à gauche, fixant l'extrémité du bâton blanc avant de poser son regard de nouveau sur les adultes plus bas. « Si mon grand frère était là, il vous aurait mis une raclée ! Pour sûr, vous auriez déjà les fesses rougies. » Tel un petit singe, Ophalee s'avança sur la branche en déchirant un peu ses habits qui n'étaient pas faits pour.

Résumé:

Résumé:

Une nouvelle fois, le sourire de la jeune femme aux cheveux poivre et sel s'élargit, alors que l'Alfar dont elle ne connaissait même pas le nom acceptait son défi sans rechigner. Un type facilement motivable, comme elle les aimait bien ! Au moins, celui-ci n'était pas ronchon comme Ercan... Souvent, l'Elémental grommelait plus ou moins longuement à chaque fois qu'elle l'entraînait dans ses expériences plus ou moins déraisonnables, sans pour autant chercher à l'arrêter. Mais elle appréciait également cela chez le jeune Eren, aussi prenait-elle un certain plaisir à coller aux basques du pauvre jeune 'homme' qui n'avait quasiment rien demandé à personne – dont avoir une Réprouvée archi motivée, hyperactive et insomniaque lui rôder autour le plus souvent possible. En dépit de ses tares et de sa sensibilité à ras les pâquerettes, la Réprouvée avait tout de même choisi de laisser le jeune 'homme' aux cheveux argent tranquille pour le moment, tout du moins le temps qu'il ait le loisir de penser en tête à tête avec lui-même – ce qui, en soi, n'avait pas vraiment de sens formulé ainsi, mais telle était la vision des choses de la Réprouvée. Laquelle s'écarta du jeune disciple du temple alors que son Alfar – oui, il était devenu le sien jusqu'à ce qu'elle soit encline à le laisser tranquille – se préparait à la confrontation.

Ce fut d'ailleurs avec une certaine admiration que la demoiselle observa sa victime détacher ses armes de sa ceinture et planter son sabre devant lui, son compagnon animal se posant sur le pommeau de la lame. Elle ne s'était jamais intéressée de près ou de loin aux arts de la guerre, mais elle vouait toujours une admiration secrète pour ceux qui savaient manier avec brio les armes blanches. Elle ignorait la raison d'une telle admiration, mais toujours est-il que les bons bretteurs faisaient en principe de bons sportifs, ceux-là même que la Réprouvée pouvait à loisir entraîner dans ses entreprises les plus folles les unes que les autres – elle en vint d'ailleurs à se demander distraitement si son frère, qui l'avait suivie dans bien plus d'une folie, s'était également intéressé aux arts de la guerre ou en était resté éloigné comme elle. Mais malgré le peu de familiarité qu'elle avait pour les instruments du combat, il n'y avait pas à douter que la Réprouvée s'intéresserait tôt ou tard au maniement des armes, qui constituaient après tout un défi comme un autre. Peut-être demanderait-elle à cet homme de lui en dire plus à ce sujet si elle se sentait motivée ce jour même. Elle avait déjà appris deux ou trois astuces grâce à l'enfant qui lui avait mis une raclée à plusieurs reprises, alors pourquoi ne pas profiter de la présence de cet Alfar fort sympathique ?

Attentive, la demoiselle posa son regard gris acier sur l'homme aux longs cheveux noir de jais lorsqu'il s'inclina devant son adversaire, lui rendant son salut. Ce genre de formalités amusait plus la jeune femme que ne l'ennuyait, mais elle ne doutait pas que si Ercan avait été présent, il aurait envoyé en l'air des années de tradition du genre. Mais elle doutait que l'Elémental parvienne un jour à ce terrain d'entraînement. Pensée, accompagnée d'un regret, qu'elle éloigna en reportant son attention sur le jeune disciple du temple, qui ne tarda pas à se présenter à son adversaire. Il avait procédé de même avec elle malgré son niveau effroyable en arts martiaux, et elle lui avait répondu sur le moment avec enthousiasme – et n'hésiterait pas à recommencer si un autre disciple souhaitait lui faire partager son enseignement, quand bien même elle doutait que ce soit le cas. Elle apprit par cette occasion le nom de son Alfar – tiens, elle avait complètement oublié de se présenter maintenant qu'elle y pensait – et l'affrontement commença, sous son regard attentif. Et si l'Alfar, répondant au nom d'Ulrick, connut quelques difficultés au début du combat à cause de l'agilité de son adversaire, il ne tarda toutefois pas à s'adapter, et à anticiper certains mouvements de Kuan Ti, tirant ainsi un sifflement admirateur à la Réprouvée. Décidément, cet Alfar lui était de plus en plus sympathique.

Observant pendant quelques instants le ballet singulier des deux combattants, la jeune femme finit par détacher son regard gris de l'affrontement afin de le promener sur les alentours. D'autres invités avaient commencé à investir le terrain, mais aucun n'était aussi intéressant – de son point de vue – que son Alfar à elle.

« Hé Ulrick ! J'avais raison, t'es génial ! Tu m'apprendras deux trois trucs ? »

Le plus naturellement du monde.


Lorsque l'Elémental rouvrit les yeux, il put voir son Elément parcourir son corps en toute sérénité, sans causer de perturbation dans son énergie magique, et sans lui tirer un quelconque déplaisir. Au contraire, voir ces arcs électriques courir le long de ses membres lui procurait un certain plaisir, qui lui tira un sourire dont il fut le premier à être surpris. Un sourire qui disparut néanmoins lorsqu'il entendit s'approcher des voix, des voix qu'il n'avait pas envie d'entendre pour le moment. Il se sentait affreusement bien au milieu de cet exercice de méditation qui lui était pourtant inhabituel, et n'était guère enclin à reprendre contact avec le monde extérieur, bruyant et irrespectueux. Aurait-il été à cheval sur les règles, il aurait probablement fait un rappel à l'ordre auprès de tous ces visiteurs qui ne respectaient pas la quiétude des lieux, mais Ercan étant Ercan, il était loin de vouloir faire la loi ou que ce soit. Aussi ferma-t-il de nouveau les yeux et laissa-t-il aléatoirement libre cours à sa magie.

Laquelle le téléporta dans la salle de réception. Qu'il balaya rapidement de son regard vermeil, avant de la quitter en faisant un pas vers cette autre issue auprès de laquelle son don de téléportation l'avait amené. Il n'avait pas le cœur aux mondanités, pas plus qu'il ne l'avait à l'entraînement, quand bien même il se doutait que Xena devait traîner dans ce coin-là du Temple. Mais il préféra franchir cette issue que peu de monde semblait avoir franchie, et il se retrouva dans un bois calme et serein, néanmoins différent de cette allée de cerisiers qu'il venait de quitter, propice à la méditation. Cet endroit semblait avoir une autre finalité, mais l'Elémental n'était pas vraiment enclin à vouloir se creuser les méninges à ce sujet. Il avait déjà fait un peu trop de réflexion ce jour, alors il était inutile qu'il encombre son esprit de questions métaphysiques inintéressantes.

Ainsi se mit-il à errer au hasard dans ce petit bois calme, jusqu'à ce que son regard vermeil se pose sur une jeune femme blonde, semblant incarner l'élégance malgré une certaine rondeur trahissant la présence d'une autre vie en elle. Cette pensée fit immédiatement resurgir dans la mémoire de l'Elémental le souvenir de cette même dame l'abordant à son stand à Drosera, lui présentant une requête alliant à la fois simplicité et complexité.

Surprenez-moi. Telle avait été la consigne de cette jeune femme.

La suite n'avait que peu d'importance. Le seul élément important qui demeurait était cette requête, qui avait marqué une certaine étape dans un cheminement de vie que l'Elémental hésitait encore à emprunter. En silence, le regard vermeil du jeune 'homme' aux cheveux argent demeura fixé sur la dame blonde, suivie par un tigre, avant qu'il ne se détourne pour s'égarer entre les arbres du petit bois.

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