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 Bienvenue chez eux ! | Les couillons-bouffons

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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Lun 13 Mai 2024, 08:45




Bienvenue chez eux !

En groupe | Dastan



Serpent de feu tout droit sorti du fond de ses poumons, son souffle brûlait sa poitrine. Ses muscles chauffaient sous sa peau à mesure qu’il les sollicitait. Entre ses épaules, le sang s’écoulait en lave épaisse et il sentait la morsure ardente qu’avait laissée la lame par intermittence – quand l’adrénaline ne gommait pas toutes les sensations parasites, pour ne se concentrer que sur son objectif premier : sortir Érasme d’ici. Il conscientisait à peine le fait que chaque pas relatif à cette fuite le condamnait davantage. Lorsque cette pensée l’effleurait, en lui s’ancrait la certitude de pouvoir se soustraire à toutes les conséquences. Son Destin ne lui échapperait pas : il deviendrait Seigneur des Deux Rives.

Régulièrement, il jetait des coups d’œil par-dessus son épaule. Le Sorcier avançait beaucoup moins vite que lui et, quand leurs pieds foulèrent le sable, ce fut d’autant plus vrai. « Putain mais dépêche-toi ! » lui cria-t-il. Il ralentit, plaça une main dans son dos et le poussa pour l’inciter à courir plus vite, avant de repartir devant. Sur leur flanc, la mer agitée tendait ses bras d’écume vers un ciel noircit par l’approche d’une tempête. Çà et là, des rochers crevaient la berge de leurs pointes noires, et l’odeur de mort semblait s’accentuer à chaque mètre parcourut. Dans leurs dos, les cris de Sceptelinôst résonnaient. Dastan avait vu l’hydre. Quand Érasme serait à l’abri, il devrait y retourner pour la tuer. Un bruit mat et un juron le forcèrent à s’arrêter. Il se retourna vivement. « Ne t’arrête p- » Les mots moururent dans sa gorge. Dans le feu de leur course, ce qu’il avait d’abord pris pour un rocher n’en était pas un. La respiration suspendue, les mâchoires tendues et les pupilles dilatées, le Manichéen eut besoin de quelques secondes pour réagir. Il se précipita vers Érasme, l’attrapa par le bras et le tira violemment en arrière. « Ne le touche pas. » Il recula de plusieurs pas avant de s’arrêter.

Face à eux se dressaient une montagne de tentacules entrelacés d’os et de crocs. Du liquide suintait des ventouses et se répandait sur le sol en traînées noires et verdâtres. L’odeur de mort en émanait. Une violente nausée remonta de l’estomac du rouquin, qui malgré ses efforts ne put se retenir de vomir. Il se tourna sur le côté et toussa, les larmes aux yeux. Toute son enfance, son oncle originaire de Sceptelinôst l’avait bercé de légendes sur le Léviathan. On racontait que celui qui s’unissait au Dieu des pirates n’y survivait jamais, dévoré par les monstres qui l’habitaient. Légende ou vérité, elle suscitait la terreur.

Redressé, le Réprouvé cracha pour se débarrasser du goût acide qui râpait sa langue. Il jeta un bref coup d’œil au brun, puis s’avança vers le monstre. La sorte de pus qui se dégageait des tentacules collait à ses bottes et entravait son avancée, mais il persévéra. Il y avait quelque chose, entre les anneaux de la bête, comme des cheveux. Après plusieurs glissades, il parvint à grimper sur l’un de ses bras en se tenant aux dents qui y étaient accrochées, et remonta jusqu’aux filaments blonds qu’il avait aperçus. Ses doigts se nouèrent autour de ceux-ci et il tira. Un bruit de succion répondit à son effort, puis une tête blonde s’arracha aux entrailles de la créature. Un haut-le-cœur secoua sa poitrine. Le visage rongé par l’iode, frappé par les vagues et déformé par la monstruosité ne laissait pourtant pas de place au doute. C’était Erza. Les iris de Dastan se levèrent pour scruter l’entrelacs visqueux du monstre qui le surplombait de plusieurs mètres : sous les ombres projetées par les tentacules, on devinait d’autres morceaux de l’Impératrice des Deux Rives. Un bras, une jambe, un doigt, un sein, un orteil, son ventre ; elle était éparpillée dans la bête comme si celle-ci l’avait explosée de l’intérieur. Il lâcha sa tête et détourna brutalement le regard, les lèvres serrées. En un saut, il rejoignit terre. Il recula lentement, jusqu’à Érasme. Ses prunelles brillaient de larmes et ses mains tremblaient incontrôlablement. « On ne devrait pas rester ici. » murmura-t-il. Parce que s’ils restaient, peu importait la vérité : ils deviendraient les coupables, et ils seraient tués. Pourtant, le Bipolaire se sentait incapable de bouger.



Message IV – 710 mots

Comme Mitsu m'a dit que ça devait être monstrueux, je suis partie du principe qu'Erza-Léviathan, c'était un mélange de tous les Asifer + Amilakhash + Erza en pièces détachées nastae

Extrait de l'ancienne fiche du Léviathan :





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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 13 Mai 2024, 10:33



Bienvenue chez eux !



Je relevai les yeux vers la masse sur laquelle j’avais buté. Mes doigts se tendirent vers elle. Une odeur pestilentielle s’en élevait. Alors que ma main s’approchait dangereusement, je me sentis tirer en arrière. Le geste raviva le plaisir de la douleur chez moi. Je savais pourtant que je pouvais encore tenir. La situation n’avait rien à voir avec les tortures de Val’Aimé bien que la mort me menaçât bien davantage. Ici, je ne pouvais pas me rattacher à l’idée que le Chef des Armées n’avait pas le droit de me tuer. Ici, les Bipolaires devaient me tuer. Je me redressai, à la recherche d'une lueur quelconque dans le ciel. Tout était devenu sombre d’un coup. Les ombres peinaient à survivre dans l’obscurité globale. Un éclair coupa l’étendue en deux et le bruit des vagues gagna en intensité, couvrant partiellement celui de Dastan. Le parfum du vomi se mélangea au reste. Un haut le cœur me saisit. Je ravalai la bile plusieurs fois, convaincu de pouvoir vaincre l’inéluctable. La contagion remporta la victoire. Plié, les mains sur les genoux, je rendis les friandises de Boraür. Devant leur spectacle, sur le sable, je me fis la réflexion que le bonheur pouvait bien vite se transformer en horreur. Je crachai plusieurs fois, pour chasser le goût, avant que mes prunelles ne rejoignissent le Réprouvé et le monstre. Les adeptes de Rhéa Latia auraient frémi à la vue de celui-ci, bien qu’il fût mort. « Qu’est-ce que tu fous ? » lui demandai-je, en comprenant qu’il partait à la conquête du monticule. « Dastan ! » Je pivotai, pour regarder derrière nous. Sceptelinôst était plongée dans le chaos. Les alarmes résonnaient toujours, couvertes pour moitié par le vent et le ressac. Une vague, plus colérique que ses consœurs, s’écrasa sur un rocher et éclaboussa mon visage. « Dastan ! On doit partir ! » Il ne semblait pas m’entendre. Je m’approchai. Je sentis le liquide visqueux s’enfoncer entre mes orteils. Je grimaçai. Je ne pourrais pas escalader comme lui le faisait. Je me sentais faible. Mes muscles peinaient à porter mon corps. Un autre éclair zébra les cieux. Je vis la tête. La clarté éphémère fut suivie d’un violent grondement qui résonna dans mon corps et fit trembler la totalité de mon être. Cette femme, je la connaissais. Je reculai en comprenant. « Merde. » Je répétai ce mot plusieurs fois, sans même m’en apercevoir. La situation venait de changer drastiquement. Je déglutis et fixai le roux. Lorsqu’il était perdu dans l’obscurité, l’envie de le guider vers la lumière me prenait. Je savais pourtant que peu importassent les chemins que j’empruntais, ils menaient tous vers les abîmes. J’acquiesçai. L’écume me griffa le visage. Avec de la chance, la mer avalerait le monstre et personne ne le retrouverait jamais. Mes iris coulèrent sur Dastan, incertains. Il ne bougeait pas. « Viens ! » lui criai-je, en prenant sa main. « On ne doit pas rester là ! » Le répéter faisait résonner l’urgence. Le ciel la marqua avec fracas. Je le fixai. Les Lunes étaient cachées mais j’éprouvai le regard de la Noire sur moi. « On y va ! » dis-je, en initiant douloureusement le mouvement. J’avais l’impression que mes muscles étaient grippés, que mon corps ne voulait pas avancer. Je me sentais courir au ralenti vers les falaises qui, pourtant, se rapprochaient inéluctablement.

Quand nous fûmes à l’abri des amas de roches, je laissai mon dos heurter une paroi. J’étais épuisé. Mon crâne bascula vers l’arrière et je fermai les yeux quelques secondes pour chasser mon envie de lui hurler dessus. Son comportement n’avait aucun sens et, quand nous étions ensemble, nous créions à chaque fois un chaos plus grand encore que le précédent.

619 mots

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Lun 13 Mai 2024, 11:10



Bienvenue chez eux !



Mes yeux foudroyaient encore l’exact endroit où se trouvait encore Dastan quelques secondes plus tôt. C’était toujours la même chose. Un rire m’échappa, marquant mon sentiment désabusé. Érasme passait toujours avant le reste, quoi qu’il fît. Les résolutions du Réprouvé chutaient à chaque fois, comme une falaise abîmée dans l’océan. Je soupirai pour tenter de calmer mon ressentiment et l’envie de le suivre qui me rongeait les os malgré moi. Le Sorcier était un problème, pour le Bipolaire comme pour moi. J’aurais dû le laisser se tuer à Seaghdha.

Je tournai la tête vers Alcide et posai une main sur son épaule pour le rassurer. Il n'avait rien fait de mal. Pendant que Johannês explosait, je m’avançai à grandes enjambées vers Tekoa. « Je ne te remercie pas pour ton aide. » lui assénai-je d’une voix grondante. Il me fixa et me tendit le bouclier qui disparut à la frontière de mes doigts. Je ne comprenais pas ce type. Il ne faisait rien comme les autres, n’avait pas peur comme les autres. Il était différent et ça me tapait sur le système. Quel était son but ? En quoi croyait-il pour juger inutile de venir en aide à autrui ? L’envie d’être blessant me griffa l’épiderme mais mon cœur préféra le silence. Ça ne servait à rien. Je croisai les bras sur mon torse pour écouter les deux autres Magiciens s’exciter. Si Dastan était incontrôlable, c’était à cause de l’autre tache.

« Quoi encore ? » Ma voix n’était plus qu’orage. Je m’avançai vers la fenêtre. Ma bouche resta scellée un moment, le temps d’assimiler et de réfléchir à ce qu’il convenait de faire maintenant. La situation prenait des proportions ahurissantes. « Je vais créer un pentacle pour nous téléporter. On ne peut pas rester là. » J’étais convaincu que tout était la faute d’Érasme. Qu’importât ce qu’il faisait, il semait toujours le chaos sur son chemin. « Surveillez ce qu’il se passe. » Je bougeai pour décaler la table contre la porte de l’entrée. Adriæn et les Orines étaient dehors mais je doutais qu’ils revinssent. Si j’avais tort, on leur ouvrirait. Le but de la manœuvre était surtout d’empêcher une intrusion. Normalement, personne ne savait que nous étions ici mais je préférais sécuriser un minimum notre position. « S’il se passe quoi que ce soit d’anormal, dîtes le moi. » Je me concentrai et laissai ma magie s’activer à tisser un pentacle capable de nous soustraire à Sceptelinôst. Nous irions chez mon père. J’inspirai. Je l’avais vu faire plusieurs fois lorsqu’il m’avait appris le maniement de ce pouvoir. J’avais reproduit ses gestes. Je les connaissais. J’étais simplement moins rapide et plus agacé. « Et Dastan et Érasme ne sont pas amoureux. » balançai-je comme une tempête après un moment de silence. Ce n’était pas ça.

461 mots

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Mer 15 Mai 2024, 17:39



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Bienvenue chez eux !


Je regardai autour de moi. Lorsque Dastan m’avait serré contre lui, des chouquettes étaient apparues de nulle part. Elles étaient maintenant posées sur le sol au milieu des livres de conte, attendant d’être mangées. Les voir me fit penser un instant à Astriid. Une fois que tout serait terminé, je devrais lui raconter ce qu’il venait de se passer. Ce n’était pourtant pas fini. Si mes joues avaient pris une apparence tomate au contact du Réprouvé, elles étaient à présent blanches comme les fesses d’un Vampire.  

Le rouquin m’avait donné un ordre, comme aux autres. Rester ici. Bien vite, ce commandement me parut impossible à tenir. Je ne voulais pas rester ici alors qu’il était parti ailleurs. Les paroles de Sympan auraient dû me faire comprendre que l’intérêt de Dastan ne se portait pas sur moi. Au fond, je le savais déjà. Ça n’avait pourtant aucune importance. Il me rendait fou et contre la folie, la logique ne pouvait pas lutter. J’étais amoureux de lui. J’en étais convaincu. Amoureux pour de vrai, pas simplement comme ça. Pas comme mon père avec ses conquêtes. C’était plus fort que ça.

« Il ne m’aurait jamais cramé… »

J’en étais sûr. Il n’aurait pas pu, parce que nous étions liés par quelque chose contre lequel je ne pouvais lutter.

Je me déplaçai pour voir le spectacle qu’offrait Sceptelinôst. Mon sang ne fit qu’un tour. Si Ludoric était dehors, alors il était fatalement en danger. Il n’était pas en état d’affronter le chaos, pas après ce que j’avais vu. En plus de ça, il était blessé.

Mes yeux allèrent de la fenêtre à Lucius et de Lucius à la fenêtre. La porte était bloquée mais…

« Désolé ! »

Je l’avais presque crié en ouvrant le battant pour me faufiler à l’extérieur. Je faillis me casser la figure dans mon entreprise mais me rattrapai de justesse. Le ciel rivalisait de noirceur avec les ailes des Déchus. Ça ne m’empêcha pas de me mettre à courir, pas plus que les rugissements de l’hydre, le tonnerre des alarmes ou les mouvements frénétiques des Réprouvés qui battaient le pavé à la recherche de je ne savais quoi. Je devais trouver Dastan.

Je fis apparaître le dé de Primaël dans ma main. Je l’avais acheté parce que la rumeur courait qu’il portait chance. C’était le moment idéal pour le vérifier.

Sceptelinôst puait le brûlé. Les flammes semblaient se propager avec facilité. Ça ne m’importait pas. Je voulais juste retrouver Ludoric. Je pris plusieurs ruelles au hasard, évitant les incendies les uns à la suite des autres s’en m’en rendre compte. J’arrivai ensuite sur la plage. La mer était déchainée mais ne m’effrayait pas. Au contraire, elle m’appelait, malgré la sauge qui remontait à la surface et s’échouait sur le sable, emportée par les remous.

458 mots
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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Jeu 16 Mai 2024, 20:57




Bienvenue chez eux !

En groupe | Dastan



Qu’allait-il se passer ? Qu’allait-il se passer, maintenant qu’ils étaient un peuple découronné ? Qui prendrait la place d’Erza ? Et elle, elle… L’émotion noua la gorge de Dastan autant que ses pensées. Il se contentait de fixer la scène, figé de sidération. Il percevait à peine l’écume, le vent, l’odeur de mort, les cris venus de la ville, la présence d’Érasme à ses côtés. Celle-ci ne se concrétisa que lorsqu’il sentit ses doigts se refermer autour de sa paume. Il baissa les yeux sur leurs mains, avant de les remonter dans les siens. Le grand bleu était en proie à un orage. Un éclair s’y refléta, et on eût pu croire que le tonnerre grondait dans sa voix. Le Manichéen se redressa comme s’il venait de recevoir une décharge électrique et, entraîné par le brun, se mit à courir derrière lui. Il ne cessait de se retourner, tantôt vers la cité en flammes, tantôt vers l’immondice sans vie qu’était devenue Erza Taiji Stark.

Ce ne fut qu’à l’abri de la cavité creusée à flanc de falaise qu’il put se raccrocher parfaitement à la réalité. Comme Érasme, il s’appuya contre l’une des parois. Elle portait le parfum de l’embrun et l’empreinte des doigts humides de l’océan. Il ferma les yeux, le souffle court et profond. Les Réprouvés sauraient rapidement qu’Erza était morte. Dans quelques minutes ou quelques heures, les premiers se rendraient sur la plage, soit pour échapper au chaos, soit pour retrouver le Sorcier. Toute la ville baignait dans la panique, secouée par les cris des sirènes joints aux rugissements de l’hydre. Les flammes mordaient les bâtiments et la bête les détruisait sans égard pour les vies happées au passage. Bientôt, si ce n’était pas déjà le cas, tout le monde saurait qu’Érasme Salvatore était venu. On l’avait vu. Les avait-on vus tous les deux ? Une vague de peur le frappa. Sa main sembla brûler la sienne et il la lâcha brutalement, avant de se redresser et de s’écarter pour rejoindre le centre de leur abri de fortune. L’ire assombrit son regard de feu. « Pourquoi tu as fait ça ? » Le port enflammé, le monstre libéré. « Tu es venu finir le travail que les tiens ont commencé ? Qu’est-ce que ce sera, après ? Gona’Halv ? Keizaal ? Tu gardes Lumnaar’Yuvon pour la fin ? » Il s’était rapproché de lui. Le désir le heurta autant que la colère. À chaque fois qu’il faisait face à Érasme, c’était le même infernal concert qui se jouait dans son cœur. Il pointa un doigt menaçant sur sa poitrine. L’envie de sentir sa peau sous la pulpe de son index lui tordit le ventre. « Je jure devant les Zaahin que si tu cherches à m’anéantir, je t’entraînerai avec moi dans les abysses. Si je tombe, tu tombes. » Ses iris bronze s’ancrèrent aux siens. « Maintenant, je vais aller débarrasser Gein’Drakul de cette maudite hydre et sauver les autres, et toi, tu as intérêt à partir tout de suite, parce que s’ils te trouvent, ils vont te tuer. Appelle Val’Aimé s’il le faut. Mais qu’il ne mette pas un pied dans la ville, sauf s’il veut mourir. » Il posa sa main à plat sur son torse et le repoussa vers l’arrière, en reculant. Il lui tourna le dos et quitta l’abri de la falaise au petit trot. S’il avait pu se servir de ses ailes, il aurait rejoint la cité en quelques secondes à peine. Il se détestait – pas seulement parce qu’il ne pouvait pas voler.



Message V – 590 mots




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Kaahl Paiberym
Ven 17 Mai 2024, 22:21



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« Je… » Le son se brisa de lui-même, sans que l’orage n’en fût à l’origine. Nous avions déjà été proches par le passé mais tout était différent désormais. Boraür ne pouvait pas mentir. L’île n’aurait pas pu conditionner le Réprouvé pour répondre à mes seules attentes, pour ne rendre heureux que moi. Maintenant et à jamais, il y aurait cet endroit entre nous. Maintenant et à jamais, mon corps réagirait d’autant plus à la présence du sien. Je soutins son regard. Je m’entendis articuler des mots emplis d’une forme de colère teintée d’injustice. « Je ne cherche pas à t’anéantir. » Il était venu de lui-même. « Tu… » J’inspirai, les maxillaires serrés. Déjà, sa silhouette disparaissait. Je fermai les yeux et déglutis. Ma tête rejoignit l’exacte position qu’elle avait prise en arrivant dans notre cachette. Il n’y avait pourtant plus de notre qui tînt en son absence. Pourquoi avais-je fait ça ? Je n’avais fait que me défendre, fuir pour survivre. Quelques secondes passèrent, quelques secondes durant lesquelles je ressentis un malaise. Quelque chose n’était pas logique. J’écarquillai les yeux lorsque l’évidence me frappa. J’avais créé un portail pour Hydrangea sans l’emprunter moi-même. Depuis de longues minutes je fuyais alors que j’aurais pu simplement disparaître. Et maintenant Sceptelinôst flambait. Je ne pouvais pas croire que l’anxiété m’eût fait perdre la tête à ce point-là. C’était comme si mon esprit avait été maintenu dans la confusion durant toute ma course et même avant ça, dès le moment où j’avais décidé de partir et qu’au lieu de le faire par magie, j’avais préféré pousser la porte et sortir au beau milieu d’une ville hostile.

Dans un geste brusque, je me pris la tête entre les mains. Qu’est-ce qui n’allait pas chez moi ? Mon regard se fixa sur le sol, éclairé régulièrement par les éclairs. Je tentai de comprendre, mon souffle profond et désordonné. Rien n’avait de sens. Tout ça… ce n’était pas réel. Nous étions dans un rêve. Ça ne pouvait pas être vrai. Je souris et finis même par rire. Boraür, Sceptelinôst…

Après un instant, je me sentis bouger. Mon corps se fraya un chemin en dehors de ma cachette. Je devais prévenir Dastan, même s’il n’existait peut-être pas vraiment, lui dire que tout ça n’était pas vrai, qu’il n’y avait rien à craindre. De l’eau se déversa du ciel comme si elle avait attendu ce moment exact pour m’accabler. La lumière de l’orage m’éblouit un instant. J’eus comme l’impression de courir plus vite qu’à l’aller. En peu de temps, je me retrouvai devant le cadavre de l’Impératrice des Deux Rives. Le mal qui m’avait saisi plus tôt m’accabla encore, de façon bien moindre. Je m’immobilisai, pour chercher mon souffle. Dans la pénombre qui ne devenait clarté que lorsque les cieux se zébraient, je finis par distinguer plusieurs silhouettes, des silhouettes massives. Le roux n’était pas parmi elles. Ma gorge se serra en même temps que le tonnerre gronda, couvrant les cris de rage de mes ennemis. Je me vis tracer une rune et le paysage disparut en même temps que le portail s’ouvrait sous moi. Amestris m’accueillit, comme la réalité heurte le rêveur à son réveil. Durant plusieurs jours, je serais convaincu que tout ceci n’avait jamais existé, jusqu’à ce que l’on m’accuse du meurtre d’Erza Taiji Stark.

551 mots

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Adriæn Kælaria
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Adriæn Kælaria
Dim 19 Mai 2024, 11:19

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Image par Kelogsloops
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Adriæn baissa les yeux sur le groupe d’Orines avant de les remonter sur la silhouette d’Érasme qui semblait à présent capable de supporter son propre poids. « Là-bas. » indiqua-t-il. Il ne l’avait pas reconnu grâce à son visage. Si ses traits semblaient lui échapper, ce n’était pas le cas de sa magie. Elle était faite de ténèbres et se démarquait clairement de la masse des Réprouvés de Sceptelinôst. Dans une ville cosmopolite, sa présence aurait pu être partiellement gommée. Ici, c’était impossible. Les Mages Noirs n’avaient pas le droit de cité et, même si ça l’agaçait, le Salvatore possédait une puissance significative qui le rendait incontournable. Cependant, maintenant qu’il avait révélé son identité, l’Ondin était certain qu’il ne survivrait pas. Seul contre tous, sa tête tomberait. Il en serait débarrassé et pourrait réserver le même sort à Dastan. Dommage qu’il ne sût pas parler Zul’Dov et que les Filles de Maëlith fussent à ses côtés. Autrement, il aurait également révélé ce qu’il s’était passé à Boraür. Il était certain que la continuité logique de leurs actes de Seaghdha s’était concrétisée. Sympan confirmerait sans aucun doute. Les Bipolaires étant réputés pour leur justice expéditive, le rouquin serait mort avant d’avoir pu formuler une quelconque défense. Dommage que ça ne pût se produire. Il devrait être patient concernant le dernier. Il inspira. « J’aimerais l’aider mais je crains que ça ne nous mette tous en danger. » articula-t-il, en feintant d’être ébranlé par la situation. Il le fut véritablement – des remous, tout au plus – lorsque le Sorcier se débarrassa de ses assaillants et le fixa avant de fuir. Avait-il compris qu’il l’avait vendu ? Un frisson remonta le long de son échine. Ce n’était rien. Il ne survivrait pas et, quand bien même, il nierait.

La Sirène ressentit la présence des Orines comme un frein. Il aurait volontiers suivi le Salvatore pour s'assurer de son trépas, quand bien même la situation était dangereuse pour lui aussi. Avec le garçon et les deux filles sur les bras, il ne pouvait pas se le permettre. Au lieu de partir chasser, l’expression aussi neutre que possible, il prit l’air affolé d’une personne témoin d'une scène et incapable de prendre une réelle décision. Il laissa un temps acceptable s’écouler avant de déclarer sa solution. « Retournons à la cabane ! Il faut que nous l’aidions, avec les autres. Seuls, nous n’arriverons à rien ! » Il comptait sur l’attachement du Réprouvé envers le Sorcier pour que le meilleur arrivât. Si Dastan le défendait ici, il mourrait. Finalement, cette journée commençait à lui plaire. « Venez ! Il n’y a pas un instant à perdre ! » Il attrapa les mains de Moon et d’Haru pour les entraîner à sa suite. Makoto suivrait.

449 mots



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Priam & Freyja
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Dim 19 Mai 2024, 22:12



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Les yeux encore rivés sur la porte, Alcide cilla plusieurs fois. Comment avaient-ils pu passer de Boraür à ça ? Était-ce la réalité qui les avait rattrapés ou avaient-ils plongé dans un affreux cauchemar ? Son regard dériva lentement jusqu’à Johannês. « Oui. » répondit-il, d’une voix entre deux états. Il se racla la gorge, se frotta la pomme d’Adam, jeta un coup d’œil à Lucius.  Son rire n’avait rien d’authentique. Tout son corps semblait crispé. « Non, c’était… » Ses iris retournèrent sur le bleu. À Seaghdha, les choses s’étaient mieux passées uniquement parce que le Salvatore était intervenu pour administrer au Belegad une drogue qui l’avait instantanément apaisé. « En fait… » Il soupira. « Je crois que Dastan ne va pas très bien, en ce moment. » Il se mordit la lèvre. C’était une version hautement édulcorée de la réalité, il en avait conscience. À chaque fois que ses pas croisaient ceux d’Érasme, à chaque fois qu’ils se retrouvaient pris dans une tourmente, le Réprouvé explosait quand, au pire, le Sorcier se fermait. « Oui… » Il pinça les lèvres, embêté. Les Orines ne risquaient a priori pas grand-chose, mais Adriæn étant un Ondin, il avait plus de risques de se faire malmener. « On devrait se lancer à leur recherche… » Il regarda Lazare et Johannês et haussa les épaules. La main de Lucius se posa sur l’une d’elles. Il lui adressa un sourire rassurant, avant de se reconcentrer sur la conversation. « Je pense qu’il a juste bes- » L’emportement du Taiji coupa court à sa tentative de tempérer les émotions de chacun. Il déglutit. Il ressentait de la peine pour Dastan. Il aurait voulu pouvoir l’aider. « Il ne m’aurait pas tué… » Il tourna la tête vers Ikar. « Mais peut-être qu’on devrait n’en inviter qu’un des deux à chaque fois, ou les aider à régler leur différend. » Le pouvaient-ils ? Il en entretenait l’espoir, peut-être vainement. Il glissa une œillade en direction de Tekoa, puis d’Aäron.

L’alarme tonna ; Alcide sursauta. Les sourcils froncés par l’incompréhension, il avança jusqu’à la fenêtre, aux côtés de Lucius, Ikar et Lazare. Ses yeux s’écarquillèrent de surprise. Après un temps d’hésitation, il réagit. « On ne peut pas laisser les autres ici. Ikar ! » Il avait déjà claqué la porte. « On ne peut pas les laisser là ! » répéta-t-il, plus fort. « Au moins Adriæn, Ikar et les Orines. » Érasme disposait sans aucun doute de moyens de s’enfuir et le Réprouvé était chez lui. Le blond s’approcha de Lucius. Il ignora délibérément sa remarque sur les deux fauteurs de trouble. Ça n’était pas le sujet. « On ne peut pas partir sans les autres. C’est trop dangereux, ici. On devrait aller les chercher, ou au pire les attendre. Au moins toi et moi. Tu es doué avec ta magie, je sais utiliser la mienne quand il le faut et Rose-Abelle m’a montré quelques techniques de combat à l’épée. » La peur se cramponnait à son estomac, mais il ne s’imaginait pas quitter Sceptelinôst en prenant le risque d’apprendre, plus tard, la mort de ses amis. Il ne se le pardonnerait jamais.



Message III – 530 mots




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Kaahl Paiberym
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Lun 20 Mai 2024, 20:35



Bienvenue chez eux !



Je levai les yeux vers Alcide tout en continuant mon ouvrage. Mes dessins formaient des arrondis de Magie Bleue qui se combinaient entre eux. Le fait qu’il eût grandi ne changeait rien. Je l’avais connu lorsqu’il n’était qu’un enfant, trop innocent pour son propre bien. J'étais certain qu'il l’était encore, ce qui expliquait probablement qu’il voulût rester dans une ville qui ressemblait à présent à un cauchemar. Comme ma vision de lui n’avait pas changé avec sa croissance, il m’apparut rapidement qu’il était hors de question qu’il attendît avec moi. Si j’attendais, ce serait seul. Aucun des garçons présents ne devrait rester. Le seul qui aurait pu être apte à mes yeux m’agaçait profondément depuis son inaction. Les muscles de Tekoa semblaient aussi durs que son cerveau était fait de papier mâché. Il avait l’air ailleurs, comme si ce qu’il se passait à présent ne l’impactait pas. À fixer des points de la maison sans aucun intérêt, il me donnait envie de le frapper. Une fois chez mon père, je comptais l’attirer dans ma chambre ou à l’intérieur d’une pièce quelconque dans laquelle nous aurions de l’intimité, afin de lui parler et d’exiger de vraies explications. Il ne serait très certainement pas le seul à y passer. En attendant, je devais m’occuper du récalcitrant. Il me fallait écarter la possibilité qu’il fît comme Ikar. Je finalisai mon portail en silence avant de répondre. « Tu as raison. Nous allons faire ça. Je dois juste terminer ça pour permettre aux autres de partir. D’ailleurs, si tu pouvais juste te placer là pour que j’entame l’autre moitié de mon dessins… » Je lui désignai un endroit où se mettre. Alcide était probablement le plus naïf de tous. Pas qu’il n’eût pas l’intelligence de comprendre les manigances mais Boraür l’avait bercé dans un environnement où la méfiance n’existait pas. Quand sa silhouette s’enroba de magie et disparue, je ressentis une forme de soulagement. Un de moins à évacuer. Je restai un instant immobile avant de regarder chacun d'eux. « Allez, à votre tour. » Mes lèvres s’étirèrent et mon expression se fit plus taquine. Je tentais de dédramatiser la situation et, surtout, de créer l’adhésion chez les autres, même les plus têtes brûlées comme Johannês et Lazare. « J’ai nommé cette opération : opération grande évacuation de Sceptelinôst ! » déclarai-je, faussement fier. « En plus, vous aurez la chance de découvrir le château de mon père qui pourrait loger à lui seul toutes les Orines des Terres de Sympan ! » J’exagérais mais il fallait que je vendisse du rêve. « Je resterai ici le temps pour les autres de revenir, ne vous inquiétez pas. » Et si des Réprouvés venaient malencontreusement frapper à la porte, je n’aurais qu’à m’éclipser. « Allez, à qui le tour ? » les encourageai-je.

454 mots

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Adriæn Kælaria
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Lun 27 Mai 2024, 10:36

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Læn croisa les bras lorsqu’il vit Sympan faire une grimace moqueuse. Il allait finir par le défoncer. « Cette école de merde permet aux Ondins de ne pas travailler toute la journée et toute la nuit sur les chantiers. » nota l’Ygdraë à la remarque de Lazare. Il fixa ses yeux perçants dans ceux du faux Magicien qui ne comprit pas du tout son sous-entendu. L’échange s’interrompit lorsqu’ils se rendirent tous à la fenêtre. « Par Suris ! » ne put retenir le bleu. L’Enfant de Yanna, lui, ricana de plus belle, nerveusement cette fois. C’était la première fois que la situation lui échappait à ce point. Il y avait déjà eu des débordements depuis qu’il avait réuni ce groupe mais là, ça dépassait ses fantasmes les plus osés. « C’est toujours comme ça dans cette ville ? » demanda Aäron d'une voix à la fois tremblante et blasée. Pieris, lui, plaça ses mains devant ses yeux, comme si s’obstruer la vue empêcherait le chaos de venir jusqu’à lui. Læn aurait volontiers haussé un sourcil en l’observant si l’urgence ne résonnait pas à ses oreilles. « Il faut qu’on se barre d’ici. » s’entendit-il dire, avant que Lucius ne prît les choses en main. À son ordre, il se sentit dépositaire d’une mission et se mit à observer les environs, la peur et la colère mêlées au creux de son estomac. Ses yeux s’écarquillèrent lorsqu’il remarqua le mouvement d’Ikar. Il s’élança pour tenter de le rattraper mais sa main se referma sur du vide. « Fait chier ! » cria-t-il. « REVIENS DEBILE ! » continua-t-il plus fort, en s’adressant à l’Ondin déjà absent. Ses dents crissèrent et il se tourna vers Lucius, l’air de dire qu’ils étaient entourés de tarés qui ne tenaient pas à leur vie. Il croisa d’ailleurs les bras sur son torse lorsqu’Alcide reprit la parole. « Mais oui, bonne idée ! Comme ça on mourra tous ! » La tension augmenta lorsque Lucius fit mine d’aller dans le sens de l’autre. « Nan mais c’pas possible hein… » Ses mains agrippèrent son crâne, comme si elles cherchaient une prise. Il arrêta net son mouvement de frottement lorsqu’il vit Alcide disparaître dans le pentacle. « Cheh. » s’amusa Sympan. Le faux Magicien tourna les yeux vers lui et, pendant que Lucius faisait de la propagande, il le choppa par le col. « C'est bon, j’en ai marre de voir ta sale face. » Il le traina jusqu’au pentacle malgré les protestations du scientifique. « Tu verras rien du tout ! » le coupa Læn juste avant qu’il disparût. Aäron sembla hésiter une seconde et demi, le temps pour son regard de faire un aller-retour entre la fenêtre et le portail. Il finit par s’avancer et par disparaître à son tour. « Allez, viens Pieris. » Le Vampire releva ses mirettes vers le Magiciens. « Je ne veux pas partir sans toi. » lui avoua-t-il. « Je vais te rejoindre dans pas longtemps. » L’efféminé fit la moue mais acquiesça. Il se volatilisa. « À vous deux. » décréta le bleu en fixant Lazare et Tekoa. Il n’était pas certain de vouloir quitter Sceptelinôst sans Adriæn, malgré l’assurance de Lucius de rester le temps que les autres revinssent. Pourquoi est-ce que ce connard était parti aussi ? ragea-t-il intérieurement. S’il revenait, il allait le tuer.

557 mots



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Lun 27 Mai 2024, 21:39



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En groupe | Les couillons-bouffons



Hésitant, Makoto s’approcha à son tour. « Nous, on ne craint rien. » commença-t-il. Haru leva le visage vers lui. Il avait raison. Partout sur les Terres de Sympan, les Orines jouissaient du respect de tous les peuples. Si un seul individu s’en prenaient à elles, ce serait toute sa race que les Ætheri condamneraient. Pourtant, ses jambes lui semblaient plantées dans le sol. Son regard brun glissa jusqu’à Moon. Makoto vit son hésitation. Il tendit la main vers elle dans le but de la poser sur son épaule, rassurant, mais une sirène retentit. D’autres suivirent, et bientôt ce fut toute la ville qui résonna de ces cris stridents. Ses iris flottant sur le tumulte de la foule et des sons, il perdit Érasme de vue. Il se fit bousculer, recula, avança, se décala. On lui marcha sur le pied, il sentit des coudes cogner ses côtes. Il se rapprocha davantage de ses amis. Il croisa le regard d’Haru, avant d’observer autour de lui. Si le chaos avait augmenté, c’était justement parce que l’ancien Prince Noir avait disparu et que des hordes de Réprouvés se lançaient à ses trousses. La peur fusa dans les veines de l’Orine. Les mots d’Adriæn le foudroyèrent. Sa tête acquiesça avant son esprit, vivement, violemment. Il se mit à courir aussi vite qu’il le pût.

Au début, leur avancée fut difficile, ralentie par le flux de personnes qui encombraient les rues – certaines en colère, en quête de vengeance, et d’autres apeurées, à la recherche d’un abri. À mi-parcours, elle fut plus aisée du fait du désengorgement des avenues. Le répit ne dura cependant guère longtemps. L’adrénaline ne suffit pas à maintenir Makoto à un rythme soutenu : le souffle vint à lui manquer et ses muscles à le brûler. Moon et Haru, devant lui, n’en menaient pas plus large, si bien que leur petit cortège fut forcé de ralentir. Les derniers mètres s’effectuèrent au pas. Régulièrement, l’Orine jetait des coups d’œil par-dessus son épaule. Les flammes s’élevaient au-dessus de Sceptelinôst. L’hydre agitait ses têtes au-dessus des toits. Il l’avait vue, plus tôt. Son apparition l’avait tant stupéfié qu’elle n’était pas parvenue à lui arracher un seul cri.

Quand enfin on leur ouvrit la porte de l’habitation, le brun constata avec stupéfaction que la plupart des membres du groupe avaient disparu. Il ne restait que Lucius, Johannês, Tekoa et Lazare. « Où sont les autres ? » s’entendit-il demander, la voix blanche, le front trempé de sueur, les joues cramoisies, le kimono désordonné et les cheveux en bataille.



Message II – 420 mots


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Orphée Dasgrim
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Orphée Dasgrim
Mar 28 Mai 2024, 07:56



Unknown

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En groupe | Les couillons & Lazare



Les têtes de l’hydre dansaient entre les flammes. Lazare n’avait jamais rien vu de tel. Une fascination terrifiée valsait dans son regard. La voix de Johannês suivie de la prise de parole de Lucius l’arrachèrent à sa contemplation. Il les regarda. Et les autres ? se demanda-t-il en jetant un coup d’œil à la porte. Ikar s’était lancé à leur recherche – ou à celle de Dastan – mais ça ne lui semblait pas vraiment suffisant. Alcide avait partiellement raison. Lui était toujours énervé, mais avoir vu le danger qui étoffait le ciel noir de Sceptelinôst diffusait en lui une forte inquiétude. Pour autant, s’aventurer dehors ne lui semblait pas être la chose la plus intelligente à faire. Non seulement, comme le soulignait Johannês, ils risquaient de mourir, mais en plus, il y avait de fortes chances pour qu’ils se perdissent. « Plus anormal qu’une hydre dans une ville en feu ? » Il grimaça. « Y’a pas intérêt à ce qu’on arrive à pire, sinon je jure que… » Il serra les poings. Ses iris bleus fusèrent jusqu’à la fenêtre qui découpait dans le mur la peinture funeste du port incendié, avant de revenir sur le Paiberym et le symbole qu’il traçait. Ses mâchoires se contractèrent. Un jour, sa mère avait laissé une cocotte-minute trop longtemps sur le feu : elle s’était mise à siffler à leur en percer les tympans, puis son couvercle avait décollé jusqu’au plafond et son contenu – une soupe aux épices – avait aspergé chaque recoin de murs. Depuis cet incident et bien d’autres, Fleuranne avait interdiction de cuisiner. Les domestiques s’en chargeaient et les cocottes-minutes n’explosaient plus. La situation dans laquelle Lazare se trouvait actuellement semblait néanmoins détenir les mêmes talents explosifs que sa mère en matière culinaire et lui ne se sentait pas différent d’une cocotte-minute.

Tandis que Johannês incitait ses amis à passer un par un par le portail, avec des techniques allant de l’encouragement au molestage, le Magicien demeurait près de la fenêtre, décidé à tenir ce rôle de guet qui l’empêchait de trop penser et de dérailler complètement. Son cœur battait désormais si fort qu’il peinait à entendre les autres. Par moments, il lâchait des « putain » et « bordel de merde » face au spectacle extérieur. La voix de Johannês finit par le rappeler à la réalité. Il pivota pour le regarder. « Ouais, je… Putain de merde. » lâcha-t-il, avant de s’avancer vers le portail. De violents coups tonnèrent à la porte ; il fit un bond qui le rapprocha instantanément de Lucius. « PUTAIN ! » hurla-t-il en se tournant vers la sortie. « Mais c’est pas vrai ! Merde merde merde ! » Il n’envisagea pas un seul instant que ce pût être les autres qui revenaient : il pensait davantage à des Réprouvés enragés ou à une hydre affamée.



Message II – 472 mots


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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Mar 28 Mai 2024, 21:53




Bienvenue chez eux !

En groupe | Dastan



Un rideau de pluie s’abattit autour de Dastan et l’orage tonna à l’image de centaines d’applaudissements. Ça n’était pourtant pas la fin, au contraire. Tout commençait. Ses pas marquaient le sable de son inébranlable résolution : il allait retourner dans Sceptelinôst, massacrer cette foutue hydre, faire sortir les autres de la ville. Le plan était aussi simple que limpide. Son exécution requerrait plus d’efforts. Peu importait. Il n’avait pas le choix.

Repasser devant le cadavre monstrueux d’Erza martela encore davantage cette évidence dans son crâne. Sur Boraür, il avait trahi son peuple, ses principes et toutes les promesses qu’il lui avait faites. Celles qui devaient garantir sa survie et lui rendre sa digne place parmi les siens. Il avait tout oublié pour plonger dans les bras du Sorcier. Son passage dans la cité portuaire l’avait balafrée ; nul ne manquerait de faire le lien avec la créature mi-femme mi-bête échouée sur la plage, tout comme nul n’oublierait qu’il avait été présent, lui aussi.

La plaie qui s’ouvrait entre ses omoplates semblait s’être éveillée. La douleur le lançait, mais il refusait de ralentir sa course – la présence du corps ne devait rien y changer. Son avenir en dépendait, celui des siens aussi. Pourtant, une forme se dessina entre les gouttes, non loin de la dépouille putride de l’Impératrice des Deux Rives. Il s’avança, sourcils froncés, prêt à se battre si nécessaire. « Ikar ? » Il cligna des yeux, passa une main sur ses paupières pour chasser la pluie de ses cils, et la tension qui gainait son corps se relâcha. « Ne regarde pas. » réagit-il aussitôt, en rompant la distance qui les séparait. Ses mains s’ancrèrent sur les épaules du blond et il le força à se détourner. « Par là. » Il l’entraîna plus en amont de la plage, vers les rochers. Dans leur dos, des éclats de voix tonnèrent, en accord avec le ciel. « Ne te retourne pas. » Il accéléra le pas, jusqu’à courir à nouveau. Ils ne devaient pas être vus.

Quand ils furent suffisamment loin, plus en hauteur, cachés par la découpe de blocs de falaise détachés de leur mère, le Réprouvé se força à ralentir pour qu’Ikar pût le suivre. Au loin, Gein’Drakul brûlait toujours. Les rugissements de l’hydre se mêlaient à ceux des nuages. « Qu’est-ce que tu fais là ? Où sont les autres ? » demanda-t-il. « Vous devez partir d’ici. Si on vous trouve, vous serez tués. » Ton sans appel. Marche militaire. Il avait un but et refusait que qui que ce fût l’en détournât une fois de plus.



Message VI – 432 mots




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Lyz'Sahale'Erz
Mer 29 Mai 2024, 21:57



Bienvenue chez vous !


Je n’entendis qu’à peine le reproche de Lucius. Partout autour de nous, les Esprits gravitaient. Ils traversaient murs et plafond sans aucune difficulté ou bien s’arrêtaient entre deux objets. Certains bavardaient entre eux, d’autres s’adressaient à moi. Les scandales qui passaient leurs lèvres n’avaient rien à voir avec les rumeurs qui gonflaient les couloirs de Basphel. Les Morts pouvaient mentir à ceux qui vivaient encore mais ils connaissaient bien des vérités. Si je semblais dans la lune, c’était parce que je les écoutais depuis le début. À Boraür, leur absence m’avait troublé. À présent qu’ils étaient en surnombre, je confondais les paroles des Vivants et celles des Morts. Le silence fut ma nouvelle arme. Je sus sans avoir à chercher absolument tout de la position des différents protagonistes de l’histoire. Les Esprits partaient et venaient, à la recherche d’informations qu’ils délivraient à leurs pairs. Je les suspectais de parler ensemble pour m’informer de manière détournée. Sinon, ils auraient pu se rendre sur les lieux de l’action et y rester. Entre leurs dialogues, certains Esprits de Réprouvés réclamaient vengeance. Ils menaçaient les étrangers qui ne les voyaient pas. Heureusement, sinon une peur plus vive les aurait étreints. J’avais appris à faire la part des choses. Les Morts ne pouvaient pas me toucher. La violence physique leur était interdite. Pour autant, leur violence verbale frôlait parfois les sommets. « Tes amis reviennent. » cracha un Esprit. « Le grand blanc a dénoncé le Prince Noir tout à l’heure. » Je notai l’information. « Dastan devrait être décapité ! » tonna une autre voix. « Arrête un peu. Il est victime d’un sortilège ! » « Sortilège mon cul ! » « C’est à cause de son père ! » Je ne comprenais plus rien mais ne cherchai pas à en savoir plus. Je me détachai des informations spectrales lorsque je fus sûr de la présence des Orines et d’Adriæn. J’empoignai la table et la décalai avant d’ouvrir le battant. « Partir maintenant. » leur dis-je avec cet accent qui ne voulait décidément pas me quitter. Les pentacles azurés se reflétèrent dans le vert de mes yeux. Je pouvais toujours choisir de rester à Sceptelinôt. Des Kazak devaient s’y trouver. Il me suffirait de les y rejoindre pour rentrer à Awaku No Hi. Cependant, je sentais que là-bas n’était pas ma place. Pas pour l’instant. Il me faudrait voyager pour trouver ce que je désirais faire puis, quand l’heure serait venue, fusionner. Je regardai l’Ondin. Ses sourires et ses mines inquiètes ne fonctionnaient pas avec moi. « Maintenant. » répétai-je, tout en tendant l’oreille de nouveau vers les Esprits. La position d’Ikar m’intéressait. « Erza est morte. » dis-je, à voix haute. « Ikar est la plage. Dastan plage. Érasme parti. »

455 mots

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Lun 03 Juin 2024, 22:26



Bienvenue chez eux ! | Les couillons-bouffons  - Page 2 Heki

Bienvenue chez eux !


Le ressac me faisait l’effet d’une valse séduisante. Je ne savais pas danser et cette activité ne m’avait jamais attiré. Elle était simplement rythmée, comme la caresse violente de l’océan déchainé. L’envie de me déshabiller pour plonger dans ses eaux était de plus en plus forte. Autre chose me prenait à la gorge au fur et à mesure de mon avancée : une odeur étrange, atténuée par la pluie mais viscéralement dérangeante.

Je vis soudainement quelque chose dans la pénombre. Cette chose me fit peur, si bien que le froid m’engloutit. Mes poils se hérissèrent. La pluie battait mon corps comme on battait le linge dans certains lavoirs. Mes vêtements étaient si détrempés qu’ils me collaient à la peau. Mes pieds s’enfonçaient dans des flaques créées à l’intérieur même de mes chaussures. À force, j’allais finir sous ma forme ondine au beau milieu de la plage.

Je m’arrêtai pour tenter de déterminer ce dont il s’agissait. Il valait peut-être mieux que je contourne l’obstacle. Il me paraissait provenir du fond des abysses, là où rien ne vivait hormis les cauchemars. D’un autre côté, mon corps était comme attiré par cette horreur. Cette chose indéterminée pouvait-elle m’aspirer à m’en faire disparaître ?

Je commençai à avancer vers le monticule. Heureusement, je fus stoppé dans ma quête improvisée par une masse bien vivante et rousse.

« Dastan ? »

Au contact de ses mains, j’oubliai presque l'objet gluant non identifié. Ma respiration marqua ma surprise.

« C’est quoi ? »

Il ne répondit pas et je le suivis docilement sans chercher à en savoir plus. Bientôt, je fus plus occupé à tenter de suivre son rythme qu’à me projeter entre les vagues de l’océan ou à m'imaginer aventurier à la découverte du mystère de la plage. J’avais pourtant l’impression que plus je forçais sur mes jambes et plus il s’éloignait de moi. C’était déstabilisant. Nos conditions physiques étaient aussi éloignées l’une de l’autre que celles de Placide et Ludoric.

« Je suis venu vous chercher. »

Ma voix était coupée à cause de ma respiration hachée. J’en avait mal à la trachée.

« Lucius est en train d’évacuer les autres normalement… Où est Érasme ? Tu as vu Adriæn et les Orines ? Ils sont aussi partis vous chercher ! »

Le vacarme de l’orage rendait la communication difficile. Le vent soufflait dans mes oreilles.

« Qu’est-ce que tu vas faire ? Et ta blessure ? »

Mes yeux coururent sur le paysage. Au loin, Sceptelinôst continuait de brûler malgré la tempête.

« Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Quand j'étais avec lui, je me sentais rassuré et protégé.

432 mots

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