Sæl n'avait pas pris cette décision à la légère. Elle défiait tous les regards qu'elle croisait en plissant légèrement les yeux, comme une cowgirl. Elle essayait de montrer par son attitude qu'elle n'était pas encore ouverte aux discussions et à ce qu'on l'approche. Elle n'était pas prête à affronter les pervers, pour le moment.
Bien qu'elle fusse une jeune adolescente, elle avait choisi de se présenter du côté plus adulte du village. Comme elle se doutait que ses camarades fussent tous dans la partie plus pudique, elle avait renoncé à son faible camouflage ; celui qui cachait ses yeux vairons et sa pierre frontale. Elle en avait profité pour concentrer sa magie sur le vieillissement de ses traits. Elle n'avait, en effet, pas envie d'être refoulée par le premier adulte ou garde, simplement à cause de son apparence juvénile.
Marchant bizarrement sur le chemin enneigé, Sæl essayait de dandiner des fesses, comme si elle imitait sa mère. Pour éviter de croiser un regard, elle baissa les yeux sur sa tenue. Cela la surprenait encore de porter du rouge. Elle était habituée au noir, pour ne pas se faire remarquer. Mais ici, le rouge était la norme. Elle tira un peu sur son jupon, au niveau de ses fesses, mal à l'aise de porter une tenue qui lui découvrait les genoux et montrait ses petits mollets enrobés. Elle n'avait pourtant aucun problème avec la nudité des autres, étrangement. Elle avait été élevée par une Sirène, après tout.
C'était d'ailleurs cette Sirène qu'elle cherchait ici. Ce voyage scolaire était la parfaite occasion pour commencer son investigation sur la disparition de sa maternelle. Si elle voulait trouvait des réponses, ce n'était pas dans la partie dédiée aux enfants et aux mœurs fragiles qu'elle allait les trouver. Chercher une Sirène était aussi facile que partir à la poursuite d'un mirage. Mais si elle devait commencer quelque part, c'était auprès de l'eau et d'hommes adultes.
Mais avant cela, elle voulait imiter la populace et aller chercher son ticket de bingo. Cependant, un groupe d'adolescents lui barrait légèrement la route. "Excusez-moi." essaya-t-elle de dire. Ils ne l'entendaient pas. Elle tenta alors de les contourner. Cependant, l'un d'eux écrasa une chaise sur le crâne de l'autre. Elle marqua un pas en arrière, regardant la situation, totalement décontenancée. Après que les gardes fussent intervenus, elle retenta de s'approcher. "Pardon. Je voudrais pass-" Elle fut de nouveau ignorée et interrompue par une femme toute mouillée. Celle-ci fut froidement - ou plutôt chaudement ? - repousser loin du groupe. Sæl regardait le brun avec des yeux ronds. Il semblait des plus aimables, pensait-elle sarcastiquement. "Excusez-moi, ma seigneurie !" fit-elle alors plus haut. Espérant cette fois ce faire entendre. Elle rougissait d'avoir levé le ton (cependant, elle n'avait pas parlé plus haut qu'une personne normale). Il lui semblait alors être une fourmi parmi des géants. Elle tremblait comme une feuille mais posa ses mains gantées sur les épaules de la blonde avec des boucles d'oreilles - très jolies d'ailleurs - et se permit de la tirer vers elle pour échanger sa place avec elle. "Je voulais juste avoir accès au stand." expliqua-t-elle. "Vous gêniez, mademoiselle." Elle eut un léger froncement de sourcils puis regarda les garçons. Sæl s'inclina respectueusement devant le brun, qu'elle croyait vraiment de sang noble. Puis ses yeux se posèrent sur le roux. "Sympa le costume." Elle ne l'aurait porté pour rien au monde mais essaya de cacher son sarcasme, tout en prenant au hasard une feuille de bingo. Elle se retourna ensuite pour faire face au dernier blond, celui qui s'était fait piqué après avoir écrasé une chaise sur la tête de l'autre. "Tout va bien ?" Il n'était pas net.
Post I - 609 Mots
Résumé:
Dans le dernier paragraphe, elle essaye d'accéder au bingo. Elle finit par prendre Andrea (qu'elle pense être une fille) par les épaules pour échanger leur place et pouvoir passer.
Elle est donc en 18, avec Dastan/Erasme/André/Styvan.
Bingo (n°9) : - Faire un massage du dos à quelqu'un dans la source d'eau chaude - Participer au concours de boisson - Manger les vêtements de quelqu'un dans le bar à Pole dance
Dernière édition par Lucillia Ward le Mer 30 Nov 2022, 18:17, édité 1 fois
Typhon Gargantua ~ Eversha ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 921 ◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Mer 30 Nov 2022, 17:29
Le refus du Père-Noël permis à l’Eversha Hesshas de se concentrer sur la danse. Après tout, son bingo stipulait de proposer le massage et non pas de le faire. Cette partie de la grille complétée, l’homme-serpent-tigre pouvait se concentrer sur ses mouvements et ainsi compléter la deuxième partie de la grille. Parce qu’au vu des mouvements de la Lyrienne, Typhon constata qu’il avait été trop conservateur dans ses mouvements. Bon, il n’avait pas l’avantage de la physionomie féminine, alors cette danse version masculine n’avait guère d’autre choix que d’être plus conservatrice. Après tout, il serait ennuyant et répétitif de n’exposer qu’une seule partie du corps.
Puis, l’espace d’un éclair, l’homme-serpent-tigre se retrouva seul sur scène. Cette disparition soudaine plaçait l’Eversha à l’avant-plan, certainement à la déception de plusieurs. Typhon ne pouvait quand même pas laisser l’ambiance du bar se détériorer, alors il s’adressa à son tour aux musiciens.
« Une musique tribale, je vous prie, ordonna Typhon d’une voix puissante et autoritaire. Faites résonner les tambours et donnez-moi un rythme enragé ! »
Le désavantage d’être aussi imposant était que l’Eversha Hesshas devait sans cesse faire attention aux autres. Ses 350 kilos étaient bien répartis sur une grande surface par son corps de serpent, alors il fallait vraiment le vouloir pour écraser quelque chose. C’était la bousculade qui était à prendre en compte. Il y avait peu de risque à la vitesse de « marche, » mais c’était une tout autre situation quand Typhon désirait être plus énergique. Maintenant qu’il était seul, l’hybride de six mètres pouvait vraiment se donner en spectacle.
Il s’en suivit d’une danse alliant le côté tribal et exotique aux manœuvres au sol et sur les barres. Une danse qui révélait la puissance, la souplesse et l’agilité du corps de l’homme-serpent-tigre, mais aussi d’un charme hypnotique, qui utilisait le corps pour communiquer des émotions et des sensations. Et ne portant qu’un sous-vêtement en friandise, Typhon avait le luxe d’utiliser les motifs de ses écailles et les pigments de sa peau pour ajouter des jeux de couleurs au spectacle. Ainsi, l’Eversha Hesshas alliait des combinaisons de rouges, d’oranges, de blancs et de noirs en fonction des contorsions de son corps, le tout sur une musique rapide et percutante.
***
La performance de Typhon dura un certain temps, ni trop long, ni trop court. Juste assez longue pour donner un spectacle qui ne laissait pas sur sa faim, mais juste assez courte pour qu’on puisse souhaiter une continuité. Ne sait-on jamais avec les grilles de bingo, l’homme-serpent-tigre pouvait être appelé à retourner sur scène avant la fin du festival.
Ruisselant de sueur, l’Eversha Hesshas prit place à une table et commanda des litres de liquide pour se désaltérer. Typhon ne pouvait s’asseoir sur une chaise, mais il enroula son corps serpentin de sorte à donner l’impression qu’il était assis. L’inconvénient d’être une créature à sang chaud aussi volumineuse était que la soif et la faim prenaient des proportions gigantesques. Le bar était un bon endroit pour se désaltérer, mais maintenant, l’épuisement d’après-danse éveillait un appétit monstrueux. Par chance, la prochaine étape de la grille de bingo se déroulerait à l’atelier de bûches de Noël.
Résumé et notes:
Typhon se donne à fond dans son numéro de danse du bar à pole-dance. C’est 31 de force et d’agilité pour les manœuvres et 30 de charisme pour l’art du spectacle. Il prend ensuite place à une table pour boire.
Emplacement : 9 (Bar à pole-dance) C'est un bar dans l'ambiance de Noël, où les barres sont en forme de canne à sucre et où absolument toute la décoration est comestible. En y entrant, les vêtements des visiteurs le deviennent aussi. Le tout est sauvegardé par magie dans des règles strictes d'hygiène et de propreté.
Grille 8° - Proposer à un rôle (Père-Noël, Mère-Noël, Piäh, Cerfeuil d'Od) de le masser - S'essayer sur la barre de pole dance - Demander à quelqu'un ayant participé à l'activité bûche de Noël si la bûche était dure
La taille de Typhon se divise comme suit :
1 m 20 pour la partie homme-tigre (de la tête au bas-ventre)
1 m 20 pour la partie « jambes » du corps de serpent (la partie qui peut se soulever de terre)
2 m 40 pour le corps de serpent (la partie qui ne se soulève pas)
1 m 20 pour la queue de serpent (la partie qui sert de balancier)
Typhon peut soulever sa tête jusqu'à un maximum de 2 m 40 du sol (la position de l'avatar), mais son déplacement devient restreint. Il est plus confortable à une hauteur d'environ 1 m 80, où il peut se déplacer et garder la tête à la hauteur des yeux des gens normaux.
525 mots
Andrea ~ Orine ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 210 ◈ YinYanisé(e) le : 31/10/2020◈ Activité : Andrea : Harpe & Tatouages | Natsu : Danse des épées
« Oh. Je vois. » Je ne voyais rien du tout mais jugeai impoli de quémander davantage d'explications. Du moment qu'ils ne cherchaient pas à se faire du mal, je me contenterai de cela. Mes yeux s'écarquillèrent ensuite en apprenant l'identité du compagnon du roux. Ça expliquait l'aura glaciale qui l'entourait comme si elle avait vocation d'étouffer la gaieté de son entourage. Il était curieux de voir un Sorcier ici, surtout avec ce Dastan à l'aspect aussi enjoué qu'un chiot mais je ne me risquai pas à l'interroger. Il avait une tête qui me faisait comprendre que je n'aimerai pas la réponse.
« Je viens de Maëlith. » Expliquai-je. « Mais il est prévu que je suive ensuite les étudiants de Basphel ensuite pour suivre quelques cours là-bas. » Le volume sonore de ma voix avait dégringolé au fur et à mesure, persuadé que ça n'intéressait personne. Mal à l'aise, je triturai le collier reposant sur mes clavicules quand une cinquième personne se joignit à notre petit groupe. La pauvre était trempée et un frisson me parcourut à cette vision. Je lui envoyai un sourire compatissant et réfléchis à une façon de lui trouver des vêtements secs quand Erasme trouva une autre solution à son problème. « Euh... » Je lançai un regard incertain vers Styvan et Dastan, puis vers la jeune femme qui s'éloignait avec un air manifestement courroucé.
Maître ? Relevai-je mentalement, de plus en plus perplexe. Mes sourcils se froncèrent pour déchiffrer le puzzle avec les informations à ma disposition. Dastan était l'esclave d'Erasme, même s'il n'en avait pas le comportement, et il connaissait Styvan. Styvan était-il aussi un esclave ? Difficile à dire. Ce qui était certain, c'est qu'il était tactile mais aussi attachant et je subis les marques de son affection sans le repousser. « Oh. » Je levai un regard teinté d'hésitation sur l'ancien Prince noir et son esclave. Il me paraissait délicat de quitter brusquement leur compagnie sous unique prétexte de mon malaise et je ne souhaitais pas priver Styvan des retrouvailles avec Dastan. Je me détachai de l'étreinte du blond en douceur. « Peut-être que nous pourrions aller au défilé, comme Styvan l'a suggéré ? Ce n'est pas très loin, je le vois d'ici. » Proposai-je en regardant principalement Erasme puisqu'il serait seul décisionnaire s'il était le maître du Piäh. « Enfin, seulement si cela vous convient. » Fallait-il lui donner son ancien titre princier ? Transpirant sous la pression que mon nouvel ami avait installé sur mes épaules, j'ajoutai d'une toute petite voix. « Je peux vous aider à compléter vos grilles si vous le souhaitez, ce sera sûrement plus rapide à plusieurs ? » Incapable de soutenir son regard ombrageux, mes yeux suivaient un chemin affolé qui finissait souvent sur Styvan pour y puiser du courage, ou encore mieux, un trou noir dans lequel disparaître.
Une paire de mains étrangèrs me tirèrent alors en arrière à ma grande surprise et je fis face à une jeune femme au teint hâlé. « Bien sûr ! Excusez-moi, je ne m'en étais pas rendu compte. Je suis désolé. » Bafouillai-je, trop mortifié d'avoir bloqué son chemin pour la corriger sur le genre qu'elle m'avait attribué, et je reculai pour lui laisser davantage d'espace et cela me plaça davantage à l'écart du groupe. Libéré d'une bonne partie de la tension qui s'était amassée sur mes tempes, je poussai un discret soupir de soulagement.
Message IV | 592 mots
Il est avec Styvan, Dastan, Erasme et Sael. Il propose à tout le monde d'aller au défilé de sous-vêtements vu que ça a l'air d'arranger à la fois Styvan et Erasme et que c'est important d'aider son prochain dans ce monde de brutes 8D. Ils sont en (18).
Note:
Andrea est l'égérie de Mancinia et il porte plusieurs de ses créations dont des boucles d'oreille, des bagues, des bracelets, un collier. Parce que ce serait dommage de dissimuler ces jolis bijoux, et qu'il faut bien jouer le jeu de la partie indécente, il est moins couvert que sur l'avatar et porte plutôt un kimono blanc assez échancré et fendu des deux côtés jusqu'au haut de la cuisse. Il a un autre kimono prévu pour la partie chaste, bien entendu. 8D
Il a tiré le bingo n°3 : - Faire un dessin sensuel d'une personne présente - Faire le plongeon de la glaciation - Embrasser dans le cou une personne qui s'est baignée dans les sources d'eau chaude
Happy St Valentin :
Merci Jil :
Latone ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 2309 ◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014◈ Activité : Horticultrice
Mer 30 Nov 2022, 23:48
L'emprise du gel sur sa peau devrait l'horripiler bien plus vite, ce qui l'obligerait néanmoins à quitter sa zone de confort ; à savoir, la tranquillité. S'il restait ici, tout le monde lui foutrait la paix. Les gens n'aimaient pas spécialement les bains glacés… et il n'appréciait guère les accoutumés de la Glace non plus. Perplexe sur la marche à suivre, Feu du Ciel préféra prolonger cette extinction de son hystérie, quitte à finir en glaçon. Hélas, son homologue ne semblait guère de cet avis, en témoignaient la rigidité de ses tétons. Le Lyrienn fixa ces derniers comme si on lui filait un présent on ne peut plus banal ; ni désiré, ni forcément exécrable. Certes, cette rouquine avait des formes hors pair, mais il ne savait fichtrement pas comment il devrait réagir face à ce constat. Il n'était pas gêné par l'excentricité de cette femme, tout comme son manque d'expressivité prouvait son désintérêt pour la gent féminine. Si… il omettait son expérience avec la mystérieuse Orisha.
Bon, il se fit traîner comme un moins que rien. Ce n'était pas comme s'il avait le choix non plus : il avait forcé leur sortie et il avait quand même un rôle à tenir. Allait-elle encore l'accompagner dans ces inepties ? Elle semblait bien partie. De son côté, le rageux ne pouvait nier que leur danse commune le stimulât. Il saisit sa main par pure obligation ; ce toucher lui remémorait leur coalescence foudroyante, ce qui était un peu bizarre.
" Ce n'était pas volontaire… Admit-il, au moins pour calmer la joie de sa partenaire de bain. On aurait dit Nuée mais en pire, ce qui n'était pas un compliment de son point de vue. Même si je n'avais pas fini de te punir. J'espérais que ce bain glacé te serve de leçon. " Tentative amplement ratée, maintenant qu'il évitait soigneusement la salopette laissée à l'abandon sur son chemin.
Elle l'invitait à en faire autant. Feu du Ciel n'éprouvait aucune pudeur, pourtant l'idée de se dévoiler aussi aisément ne lui convenait pas non plus. Elle avait des arguments, indéniables. Un bon bain chaud le revigorera comme il faut.
" Tss… On dirait que j'ai pas le choix. Abonda-t-il en agrippant les rebords de son haut. Je me débrouille. " Grogna-t-il à la moindre proposition de son aide.
Manteau, pantalon et bottes en moins. Cette tenue ne lui appartenait pas de toute façon. Il garda le bonnet à pompon, tout de même. Sous son plus simple apparat, il était aussi membré que Léto quand les ovaires de cette dernière chutaient en testicules. Feu du Ciel n'avait seulement pas conscience que cette taille pourrait faire jaser ; il n'en avait cure de toute façon. Tout ce qu'il lui importait, c'était la solidité de ses muscles.
Arrivés sur place, rien que les caresses des vapeurs lui redonnaient des couleurs et de l'énergie. Ces sensations lui rappelaient tant Ciel-Ouvert qu'il y trouvait son compte. Il jeta une œillade du côté de la rouquine. Sans vergogne, il apposa sa main sur son dos et la poussa sèchement dans l'eau. Malgré lui, un sourire en demi-teinte allégeait la férocité de son faciès. Il n'en avait pas fini avec elle.
" C'est revigorant, cette fois ? Se moqua-t-il en la rejoignant dans le bassin. Tu ne risquais pas d'être ma copine de Foudre. Je suis un Marcheur avant tout. Il n'avait jamais connu Aeden, ni l'équilibre précaire de la communauté Lyrienne. Cela dit, il ne connaissait pas plus la Cité des Péchés. Qu'est-ce qui t'attire à Avalon ? Et c'est quoi ton nom ? " Quitte à se la coltiner, autant apprendre à quoi il avait affaire.
Dans le même temps, Feu du Ciel remarqua une figure familière dans son champ de vision : Ezechyel. Il semblerait que l'Æther ne squattait pas sa baignoire cette fois.
~~~
" Si tu crois que l'alcool te rendra plus beau à mes yeux, tu peux rêver. Elle leva les yeux au ciel, aussi songeuse que taquine. Quoique, il ne vaut pas que tu rêves trop de moi, je crains que tu ne sois déçu. " Sur ceci, une pichenette contre sa joue.
Même dans cette configuration, les deux protagonistes trouvaient le moyen de se chamailler de la sorte. Il n'y avait rien de tel pour arracher un sourire à Nuée, elle qui adorait défier, provoquer, répliquer. Priam faisait parti de ces connaissances qui aimaient un chouïa trop l'embêter ; et en retour, elle plongeait avec allégresse dans ses pitreries. En plus, le Réprouvé affirmait être en solitaire – plus ou moins avec Pirouette sur leurs pas – ce détail lui donnait l'envie de le coller pour profiter en toute impunité de sa présence et de ses bêtises. Ce qu'elle fit d'ailleurs, en amenuisant le plus d'écart possible entre eux lorsque l'occasion se présentait.
" Moi je suis venue avec mon meilleur ami. Même s'ils avaient franchi le seuil de l'intimité depuis le temps. On ne risque pas de le croiser ici, il tient compagnie aux enfants. " Hors de question de laisser les jumeaux sans surveillance.
En parlant de la partie chaste, l'objet de sa quête semblait se profiler par là-bas. Chaste ou pas chaste, la Lyrienne s'en fichait pas mal tant qu'elle était en bonne compagnie. Elle se rappelait, néanmoins, de sa propre grille de bingo et de sa témérité vis-à-vis de ses propres objectifs. Elle saura conserver son attention sur cette fameuse Vaughan. Cela rendait leur balade encore plus épique !
" Très bien, Incognito. Ses dents scintillèrent sous l'euphorie de son insolence. Ça aussi, c'est trop suspect. Disons que tu seras… Elle ne se fit pas songeuse bien longtemps, puisque l'alternative lui paraissait évidente. Tournesol. Tournesol et Nuée, en route pour le bingo ! " Un clin d'œil ponctua son enthousiasme.
Ce qui devait rester une simple cavale s'apparentait de plus en plus à une mission sous couverture. C'était excitant, tout autant que l'effet que lui instillait le dénommé Tournesol. De toute façon, son attention voguera bien vite vers leurs grilles respectives, ce qui accentuera davantage leurs fameuses identités sans qu'elle n'ait à procuré le moindre effort. Quelque part, cela servira les intérêts de Priam. Ils y seront tous gagnants.
Toute enjouée, la Lyrienne nota bien les défis du Réprouvé. Non pas qu'elle cherchera à lui mettre des bâtons dans les roues, mais toute leur alchimie future risquait de graviter autour de ces bingos. Une étincelle passa dans ses iris violacées à sa proposition, ce à quoi elle se contenta de lui tirer la langue. Il avait raison, et c'était bien ça le problème : elle avait saccagé son pull, il était normal qu'il exigeât rétribution. Défiler en sous-vêtements… cela ressemblait un peu à se pavaner sur la piste de pole dance. De ce fait, Nuée ne se laissa pas déstabiliser ; ce sera plutôt la contribution de Priam à l'exercice qui risquait de changer la donne. Malgré tout, la Marcheuse approuva toutes ses propositions.
" Lhéasse ? C'est le Sorcier sur lequel j'ai gueulé pendant ce dîner à la con ? Où confondait-elle avec le taré avec son orchestre ? Ils se ressemblaient tous de toute façon, surtout depuis qu'elle découvrît que son propre père en était un. Tu n'as qu'un regard à m'adresser pour qu'on sorte ta copine de là : tu prends les jambes et je prends les bras. On court vers les traîneaux et on se casse ! La plaisanterie masquait une sincérité hors norme. C'est qui, Aliénor, pour toi ? " Elle la qualifiait de copine par défaut, sans trop mesurer l'importance de leur lien. Elle n'en était pas moins curieuse.
À ses côtés, Nuée se montrait aussi emballée par les festivités. Comme s'ils s'auto-alimentaient dans leurs félicités respectives. En tant que fille de la Foudre, elle y puisait son énergie et exaltait de bonne humeur, sans artifice. Ainsi se para-t-elle de malice sur leur tracé, comme devant l'atelier de bûches de Noël où sous-entendus sexuels fusaient, ou le théâtre qui l'invitait à animer davantage la scène à l'instar de sa moitié spirituelle. Par moments focalisée sur leurs recherches, la Lyrienne retint un hoquet de surprise lorsqu'une luge la frôla de peu. Par réflexe, elle s'accrocha au bras de son ami. Elle était tellement concentrée à trouver une tête qui lui dirait " Aliénor Vaughan ! " qu'elle n'évaluât guère leur progression.
" Bon sang, je m'attends à voir l'un de mes garnements me foncer dessus avec sa luge à tout moment. Elle était toute aussi certaine que le Köerta la taquinerait de la sorte. Tiens, regarde là-bas, c'est elle ? "
En vérité, la Hurabis reconnut surtout le Sorcier à ses côtés. Elle se dégagea du biceps du Belegad, alors que sa main cherchait la sienne, comme aimantée.
1518 mots ~ (merdouille) Feu du Ciel suit Jil aux sources chaudes (10), il remarque Jun ♪ Nuée est aux luges (8) avec Priam et lui montre Aliénor et Lhéasse ♪
Grille Bingo n°9 : - Faire un massage du dos à quelqu'un dans la source d'eau chaude - Participer au concours de boisson - Manger les vêtements de quelqu'un dans le bar à Pole dance
By Jil ♪
Susannah ~ Sirène ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 466 ◈ YinYanisé(e) le : 04/04/2021
Le bras verrouillé autour de celui de Titouan, le duo progressait lentement en direction du lieu où étaient distribuées les grilles de bingo. Lentement car de nombreux enfants couraient en tous sens dans cette partie du Fessetival et ils devaient fréquemment s'arrêter pour ne pas renverser l'un d'entre eux dans sa course. Au début, elle n'avait rien dit, mais au bout de la sixième fois, la Sirène plaça malencontreusement son pied de sorte qu'une fillette s'empêtra dedans et chuta face contre neige. « Hin hin. » Gloussa la bleue en passant son chemin en regardant la fillette se relever, le visage tout rouge de froid. Elle surprit le regard de Titouan posé songeusement sur elle et elle le soutint quelques secondes en silence avant de déclarer. « J'ai croisé Claer ce matin. » « Ah oui ? » Fit-il en prenant un air faussement dégagé mais elle le sentit se tendre. La ligne de ses sourcils se fronça. « Oui. J'ai essayé d'être amie avec elle. » « Quoi ? » « Tu as l'air surpris. » Observa-t-elle avec une légère menace dans la voix. S'il la nota, il n'en fit pas cas. « Vous n'aviez pas l'air de vous entendre. Tu es partie précipitamment du club l'autre jour et elle a l'air de t'en vouloir. » L'accusation était silencieuse mais bien présente et Susannah ne se déroba pas. À l'inverse, un sourire mesquin ourla ses lèvres. « Une simple plaisanterie. Qu'y puis-je si elle n'a pas d'humour ? » Il ne parut pas convaincu et le reste de leur chemin reflua dans le silence.
« Fais voir ta grille. » Susannah la lui tendit avec une grimace. « C'est stupide. Je t'avais dit qu'on aurait dû aller dans la partie adulte. » « On ira après si tu veux, mais on risque de se faire prendre. » Elle leva les yeux au ciel. « On risque de se faire prendre. » Mimiqua-t-elle en prenant une voix haut perchée. « T'es quoi, une poule mouillée ? Il suffit d'être discrets et de ne pas faire de vagues. » « Ouais parce que c'est ta spécialité. » Marmonna-t-il en lui rendant son bingo. « Pardon ? » Rétorqua-t-elle, glaciale. « Rien. Commençons par aller boire un chocolat chaud. » La mention des sucreries absorba une partie de la colère naissante de l'Ondine et elle acquiesça, l'air encore un peu acide malgré tout.
Assis sur une large souche d'arbre disposée à cet usage autour du bar, ils se réchauffaient les mains autour d'énormes choppes remplies du liquide crémeux et odorant. Dans sa gourmandise, Susannah avait demandé à ce qu'y soit ajoutés des chamallows. Elle avait tenté d'en faire manger un à Titouan, qui avait refusé. Depuis, elle boudait légèrement en fixant leur environnement avec un mépris évident pour les décorations aux couleurs outrageusement vives. « Tu cherches un des animateurs ? » La questionna le Lyrienn, désireux de combler le fossé qui s'était aménagé entre eux malgré leur proximité physique. « Hein ? » « Ton bingo. Tu dois faire un câlin à l'un d'entre eux. » « Ah. » Peu enchantée par cette perspective, elle avala une longue gorgée du breuvage. « Attends. » Il se pencha pour essuyer la ligne de cacao qui s'était déposée au dessus de sa lèvre supérieure et en profita pour lui voler un baiser. Susannah se renfrogna aussitôt. « Je voulais mon bisou en premier, puisque tu dois en faire un à quelqu'un d'autre. » L'informa le blanc innocemment. « Tss. » Imperméable à la fraîcheur de l'accueil qu'avait reçu son attention, il se colla davantage à elle. « Il fait froid. » Expliqua-t-il en voyant qu'elle levait un sourcil et qu'il était à peu de choses de se prendre un coup de coude.
Message I | 631 mots
Susannah est avec Titouan, un PNJ de Basphel, Lyrienn de l'air (Avatar). Ils boivent un chocolat chaud. Note : Méduz est sur sa tête, comme un chapeau. Grille n°8 : - Boire deux grandes tasses de chocolat chaud - Faire un bisou à une personne qui a participé au concours de bonhomme de neige - Aller faire un câlin à l'un des rôles (Père-Noël, Mère-Noël, Piäh, Cerfeuil d'Od).
Merci Jil :
Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4913 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Qu– ». La voix résonnant dans sa tête, Oriane se retourna pour faire à nouveau face à Reine dont elle avait reconnu la voix. Son regard eut à peine le temps de croiser celui de la blonde que la chaleur du restaurant laissa place libre à la fraicheur extérieure. Dans un recul irréfléchi — causé par la surprise de cette nouvelle téléportation — son pied se posa maladroitement sur la pierre derrière elle. « Ah ! ». Une première exclamation tandis que l'équilibre lui faillit. Sa main tendue chercha un support quelconque auquel se raccrocher. Elle ne trouva que le vide. « Ah ! ». Une seconde exclamation accompagna l'apparition, dans un souffle lourd, de ses ailes, ultime tentative d'échapper à la chute. Sans réel succès. C'était trop tard et à peine s'étaient-elles déployées que la Luxurieuse sentait la surface du bassin les humidifier. Sa chute se conclut finalement dans le grondement sourd de l'eau l'avalant tout entière. Rapidement elle s'en extirpa dans une longue inspiration. Malgré l'action, elle n'avait pas lâché la boîte noire des mains et le bijou demeurait intact. Elle n'en demeurait pas moins contrariée de la façon dont cette femme s'était débarrassée d'elle. En plus elle avait senti une présence contre l'une de ses ailes en tombant. Elle espérait n'avoir blessé personne, même si elle avait immédiatement fait disparaitre ses plumes au contact de cette personne tierce. Outre le Père Noël — son potentiel partenaire pour son gage ? — ce fut un autre visage parfaitement connu qu'elle découvrit, sans pourtant être étonnée de sa présence. La professeure de botanique avait bien trop assimilé les mœurs Déchues pour être absente d'un tel événement. Surtout lorsque l'événement en question se trouvait être sous la tutelle d'Adam — où était-il d'ailleurs celui-ci ? Leur proximité n'était pas méconnue, à Basphel tout du moins. « Pardon pour cette arrivée légèrement fracassante, j'espère n'avoir blessé aucun de vous deux ? » s'excusa-t-elle en s'approchant du bord du bassin pour y déposer l'écrin. Finalement elle le mettrait dès maintenant ce bracelet, au risque de le perdre bien rapidement. « Ce n'était pas volontaire, quelqu'un s'est amusée à me pousser ici. ». Une pointe d'agacement habillait sa remarque. Puis elle retourna face au duo. « S'il y a quoi que ce soit que je pu- ». Elle s'arrêta au milieu de sa phrase en constatant la présence de son Orine. Alors elle sourit. « Que je puisse faire pour me faire pardonner... » reprit-elle à proximité du duo, l'index commençant sa promenade sur celui de Jil, depuis la naissance de sa poitrine jusque son épaule pour continuer son chemin sur le torse de son vis-à-vis. Il était grand. Très. «... Je serai avec le beau brun là-bas. » conclut-elle en remontant le galbe du cou du Lyrienn, ses lèvres à une proximité indécente de son visage. Elle n'alla pourtant pas plus loin pour l'instant, relâchant Feu du Ciel pour aller à la rencontre de Jun. « C'est donc là que vous étiez cachés. » lui fit-elle en escaladant la pierre à ses côtés pour retirer son vêtement à présent trempé. « Bonjour Alaster. ». Elle supposait que le Paresseux n'était pas le genre à s'importuner pour les familiarités, d'où la forme de son salut.
Le bingo de Styvan dans les mains, Dastan tourna un visage empreint d’incompréhension vers Érasme. « Comment ça tu vas… Eh ! » s’exclama-t-il en voyant les flammes. « Arrête ça ! » Il fit un geste pour balayer sa main, mais la fille avait déjà poussé un petit cri dû à la vive morsure de la chaleur sur sa joue, et reculé de quelques pas. « Vous êtes des grands malades ! » Sans demander son reste, la Déchue se détourna et s’en alla, plus vexée encore que lorsqu’elle était arrivée. Aussitôt, elle prévint des gardes de l’agression qu’elle venait de subir. « Ça va pas bien ? » cracha le rouquin en se tournant vers le brun. Sa bonne humeur, malgré lui et malgré l’effet de la drogue, s’estompait. Le Sorcier avait toujours eu un don pour le faire sortir de ses gonds. Pourquoi cela aurait-il dû changer aujourd’hui ? « Que je t’appelle « Maître » ? » Son regard s’assombrit. Il ne prêta aucune attention à la fille qui essayait de se tracer un chemin jusqu’aux bingos. Concentré sur la Mage Noir, il ne la voyait même pas. « Dans tes rêves. » Il n’éprouva pas le besoin de se justifier auprès des autres. Il se fichait de ce qu’ils pensaient. Qu’ils crussent qu’il était un esclave n’avait aucune importance. Ils se rendraient très rapidement compte qu’il ne l’était pas. « Et ouais, je suis pote avec Lucius. Qu’est-ce que ça peut te foutre ? » C’était faux ; du moins, il n’avait pas revu le Magicien depuis leur visite surprise chez les Dragonniers, qui s’était transformée en une sorte de fiasco telle qu’il ne souhaitait pas trop s’en rappeler. En quittant ces lieux, il ne se serait pas défini comme un « pote » de Lucius, mais si cela pouvait faire enrager Érasme, il le serait. « T’es jaloux ? » argua-t-il, mesquin.
Son regard enflammé ne le quitta que lorsqu’Andrea reprit la parole. Il lui jeta un coup d’œil. « On peut, ouais. » Un mouvement capta son attention et le priva de mieux dérouler son avis : il s’agissait d’une jeune fille brune, à la peau mate, qui tentait de se frayer un passage jusqu’au stand. « Merci. » lâcha-t-il, sans aucun enthousiasme, au compliment qu’elle venait de lui adresser. Il lâcha un soupir, avant de rendre son bingo à Styvan. « Je t’aiderai, ouais. Et c’est une bonne idée, de remplir nos grilles à plusieurs. » Il marqua un temps ; une lueur décidée passa dans ses yeux bronze. « Je vous rejoins là-bas, d’accord ? Je vais chercher Lucius, peut-être que ça l’intéressera. » Sans un seul regard vers Érasme, il tourna le dos au petit groupe et partit à la recherche du Magicien.
Il le trouva près du plongeon de la glaciation, déguisé en Cerfeuil et en compagnie d’une fillette qu’il connaissait bien. Il écarquilla les yeux, sourcils froncés. « Qu’est-ce que tu fous là, Razhul ? » Elle avait disparu quelques temps après la guerre. Au moment de son propre retour, en fait. Des recherches avaient été lancées dans tout Lumnaar’Yuvon : on ne l’avait pas retrouvée. On en avait déduit que la nature avait repris ses droits sur la vie de l’enfant. « On t’a cherchée partout ! » Il l’attrapa sous les aisselles et la souleva à hauteur de son visage. « Putain… » Yngvild avait beaucoup pleuré ; les parents de l’enfant, plus encore. Sa disparition était venue s’ajouter tel un dernier coup de massue pour marquer leur défaite. Il la ramena contre lui, un bras sous ses fesses et une main sur son crâne. « Je vais te ramener chez nous. » promit-il d’une voix douce. Les yeux du Bipolaire remontèrent sur Lucius. Il cligna des paupières. « Désolé. Salut. » Il le scruta. « T’as changé, depuis la dernière fois. Et je parle pas que du costume. » Il ressemblait toujours autant à Érasme, mais là où le Sorcier étincelait de noirceur, le Mage Bleu frappait son environnement de lumière. « Ta messagère a pas fait long feu, mais elle a eu le temps de me dire que tu me cherchais. Ça te dirait, de venir au défilé de sous-vêtements ? J’ai un pote qui doit faire un truc, là-bas. Et je savais pas que t’étais déguisé, mais on pourra faire l’animation à deux, si tu veux. » Ils étaient là pour ça, après tout.
Message III – 741 mots
Dastan est avec Styvan, Andrea, Sael et Erasme devant le stand des bingos. La fille venue les voir est partie et a prévenu les gardes du comportement d'Erasme (je te laisse voir s'il prend enfin sa piqûre ou pas niark niark). Dastan, saoulé par Erasme, décide de partir (grâce à l'effet super déplanant d'Erasme, la drogue fait de moins en moins effet). Il a donné rdv aux autres au défilé de lingerie et est parti chercher Lucius. Il le trouve en compagnie de Razhul.
Dastan est déguisé en Piäh.
Le bingo de Dastan : 5° - Embrasser deux personnes à tour de rôle - Aller masser quelqu'un avec de l'huile de massage au pain d'épice - Réchauffer une personne qui a participé au plongeon de la glaciation
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Quand je vois une bêtise plus grosse que moi et que je décide de la faire.
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Merci Kaahlinou
Astriid ~ Ygdraë ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 2603 ◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020◈ Activité : Empoisonneuse
« Merci, Bellada, vous êtes un amour. » Astriid se pencha pour déposer un bisou sur la joue moelleuse de la Magicienne âgée. Sa profonde gentillesse réussissait à traverser son brouillard d'ondes négatives et pour cela, il n'existait pas à sa connaissance de meilleure façon de se montrer reconnaissante qu'en lui retournant la pareille en se montrant sous son plus beau jour. Ce n'était de la faute de personne sous cette tente si son moral sombrait dans ses racines, aussi serait-il injuste qu'ils subissent les conséquences de tracas qui ne concernaient que l'Ygdraë.
À peine établies sur ces fondations, ses résolutions vacillèrent sous l'étreinte dont Mancinia l'enveloppa. Ses paupières s'abaissèrent et elle respira son odeur, s'étonnant presque de ne pas reconnaître celle de sa propre mère. « Je suis désolée. Ça va mieux désormais. Ce devait être dû à l'anti-magie. » Mentit-elle d'une voix un peu enrouée. Un demi-mensonge toutefois car Astriid n'était pas certaine d'un jour s'habituer à cette sensation de vulnérabilité quand elle se voyait dépouillée de cette énergie qui l'accompagnait depuis sa venue au monde. « Sif est ici ? Il faut que j'aille la voir ! Je pourrais peut-être faire un tour avec elle ? Est-ce qu'elle marche désormais ? »
Ses yeux s'écarquillèrent à la vue du paquet bombé et sa mâchoire se décrocha en découvrant le bijoux logé à l'intérieur. « Il est magnifique ! Merci ! » Souffla-t-elle, émerveillée. Sans attendre, elle sortit la broche de son écrin et s'en servit pour remplacer celle en métal qui refermait les pans de son manteau rouge sur ses clavicules. « Voilà ! »
La sortie de la Fae jeta un froid sur le masque bienveillant de Mancinia qui trouva un écho tel chez la rousse qu'elle se rapprocha et prit sa main dans la sienne pour la serrer. « Ce n'est rien. J'ai le remède miracle pour vous redonner le goût aux festivités, un bon chocolat chaud mais surtout... » L'Elfe se dressa sur la pointe des pieds et embrassa la joue de la brune, en comptant sur l'effet de surprise pour chasser définitivement ses idées noires. « Venez. »
Quelques instants plus tard, Astriid revenait avec des choppes remplies à ras bord de cacao et les installa sur la petite table. Elle prit place face à Mancinia et huma sa boisson en fermant les yeux pour s'abandonner à son arôme. « Il n'y a vraiment que les Déchus pour se trouver si doués à satisfaire la Gourmandise. » Nota-t-elle avant de plonger sa lèvre supérieure dans le chocolat pour en avaler une gorgée. « Alors tout va bien pour vous ? Il n'y a que Monika, vous et les enfants qui êtes venus ? » Façon pas si subtile de savoir si l'ombre rousse de l'Humaine était aussi présente mais Astriid craignait que son visage ne trahisse son malaise en évoquant son nom en ravivant le souvenir de Jude. Ses chevilles se croisèrent et se décroisèrent nerveusement sous la table. N'était-ce pas mentir par omission que de ne pas rapporter les méfaits qu'opéraient le Démon sous les traits de Neah ? Ne serait-ce pas pire de garder le silence pour trouver le bon moment pour aborder le sujet ? Plus elle attendait, et plus Mancinia la haïrait de s'être tue. Fuyant son regard en faisant mine d'admirer les stands autour d'eux et le passage des visiteurs, elle fouilla en elle-même pour découvrir quelle était la bonne chose à faire. Ses phalanges blanchirent autour de la choppe. « Je suis une idiote et je crois que j'ai fait une bêtise. Une grosse bêtise. » Murmura-t-elle, espérant à moitié que sa confession ne serait pas entendue.
Message II | 631 mots
Astriid est avec Mancinia et Bellada sous la tente et elle sort avec Mancinia (et peut-être Bellada aussi, je ne sais pas) pour aller boire un chocolat chaud qui leur redonnera la pêche !
C'est vrai qu'elles ont l'empathie Mancinia et Astriid avec le Lien d'Essë, j'avais presque oublié 8D
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 2069 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Lun 05 Déc 2022, 23:16
Faust
Le Fessetival de la charité
Ce n'était pas l'idée de pâtisser qui l'ennuyait, ni même le gênait. Il lui était souvent arrivé d'aider sa mère à cuisiner. Ce n'était rien de très compliqué en soit. L'adolescent était, de fait, capable de subsister tout seul un certain nombre de jours sans être inquiété par un quelconque problème de malnutrition, de sous-nutrition, ou même d'intoxication alimentaire. Faire un gâteau était donc tout à fait à sa portée, même si le garçon ne se souvenait pas avoir déjà eu affaire au pain d'épice maison.
En revanche, il ne connaissait pas tout à fait sa capacité à superviser un enfant durant le processus. Il supposait qu'il en était assez peu apte. Il suffisait de regarder ses yeux, qui n'étaient pas aussi ouverts que d'habitude, ou la moue ennuyée qui illuminait son faciès d'Ange. Faust était fils unique et il ne lui semblait pas avoir un autre parent que sa propre mère. Il n'avait pas la moindre idée de ce qu'impliquait la responsabilité d'un grand frère, ni celle du cousin le plus âgé de la clique. Quelque part, il fallait croire que la tâche qui lui incombait à présent le paralysait quelque peu. C'était la seule explication qu'il s'était trouvé, consterné par Perséphone et sa propre inaction. Il n'avait rien dit lorsqu'elle avait sniffé le pot de cannelle et se trouvait encore plus incapable de lui tendre un mouchoir pour essuyer son nez poudré. Il n'avait fait qu'épousseter ses vêtements à lui. Ensuite, il avait baissé ses yeux sur les mains aventureuses – et dévastatrices, il le savait déjà – de sa comparse. Il nota les cicatrices, mais décida qu'il pourrait évoquer le sujet plus tard.
Il ne savait pas comment commenter son dessin. C'était nul, digne d'un enfant de cinq ans, mais était-ce vraiment le moment pour l’insulter publiquement ? Non. Le garçon tenait suffisamment à sa dignité pour souhaiter éviter la piquouze euphorisante. Faust laissa Perséphone goûter le miel dont il tenait le pot, préférant suivre calmement les instructions de la recette.
-C'est du miel. Répondit-il à mi-voix, alors que la Sorcière était déjà prête à s'enfiler tout le contenu du pot.
Il profita d'avoir les mains libres pour les enfoncer dans ses poches et remonter un peu ses épaules, le temps de quelques secondes. C'était nerveux, car il était gêné. Persy était gênante. Le Démon jeta un œil autour d'eux, mais personne ne leur prêtait attention, ce qui le rassura. Il décida d’en profiter pour passer rapidement sa main sur le plan de travail maladroitement enfariné et effacer l'œuvre de sa camarade.
-Hé, mets pas tout ça ! S'écria-t-il soudain.
Il arracha le pot de miel des mains de Persy, retrouva le couvercle et le plaça le plus loin possible de la violette.
-Ça va être super sucré maintenant !
En réalité, elle n'en avait pas mis beaucoup plus que préconisé, mais Faust, en plus d'être doté d'une mauvaise foi déroutante, n'avait pas la moindre idée de comment doser du miel. Il grogna et se tourna vers le parchemin où figuraient les doses.
-Bon, on a mis le miel, les œufs, la farine. Faut rajouter du lait maintenant. Ça va, tu sais ce que c'est le lait, ou faut que je t'explique ça aussi ?
S'emparant de la bouteille et d'un verre doseur, il s'appliqua à verser lui-même le bon volume. Ensuite, il prépara la levure et les épices.
-Tiens. Et touille aussi, faut touiller. Mais n'en fous pas partout.
Il tenait à ses fringues.
578 mots
Résumé:
Faust est avec Perséphone en 5. Faust à la grille n°2 : - Aller caresser un toutou dans le bar à toudous - Participer à la bataille de boule de neige - Faire un bisou sur la main d'une fille
N'avait-elle pas l'oeil pour créer de telles parures ? Sa broche rendait bien non seulement sur la tenue, mais Astriid l'a sublimait d'autant plus avec son sourire. Prise sur le fait de ses idées moroses, l'Ygdraë la gratifiait d'une embrassade surprise qui balayait toute la noirceur de son esprit, tel un souffle printanier après le débordement du volcan.
— Que serait ce monde sans des personnes aussi avenantes que vous.
En sortant de leur tente, l'Humaine s'arrêtait devant celle des garçons, ils semblaient être en conversation, mais elle n'entendait que des bribes. Elle haussa sa voix en s'excusant de les interrompre, les avertissant de leur trajet et qu'ils étaient les bienvenus, s'ils le souhaitaient. Sur le chemin du chalet, elles avaient été accostées par quelques enfants et leurs parents ; Mancinia était loin d'être discrète. En raison de son Ma'Ahid, tout le monde savait qui elle était et tous les sourires de ces jeunes, en comparaison de ceux crispés de leurs géniteurs, valaient tout l'or du monde.
Lorsqu'elle revint avec les boissons chaudes, Mancinia avait la sensation d'être de retour sur Boraür. C'était agréable.
— ... Ils ne lésinent pas sur les quantités, admit-elle avant de boire une gorgée.
Le liquide brûlant la convainquit de ne pas abusé immédiatement, ce serait dommage d'engourdir sa langue. Elle reposait sa tasse en prenant conscience de ce qu'elle devait dire ; ne pas inquiéter Astriid tout en évitant de lui mentir.
— Pas vraiment.
Elle ... n'avait pas l'air au courant. Les tentatives de dissimulation s'étaient avérées redoutables, même si les rumeurs étaient évidentes, elles demeuraient délicates à prouver. Il y avait un vide mordant autour de son cou ... Et dans ses bras. Neah lui manquait. Sa place était ici, à ses côtés et non pas à attendre un signe quelconque pour y revenir.
— Je suis venue honorer les Déchus de ma présence en tant que Prophétesse, il est de mon devoir de répondre aux appels bienveillants. J'ai espoir qu'Ësse'Aellun l'accorde à tous, aujourd'hui.
Cette nomination lui avait causé de l'anxiété, la poussant à se demander durant des semaines ce qu'un tel Aether pouvait lui trouver. Peut-être était-ce un moyen de monter qu'il accordait sa Protection aux Gardiens Azurés, marquant également Son regard pour qu'ils aient une Famille unissant les Anges et les Humains ? Ils n'étaient pas les premiers, encore moins les derniers, mais ils marquaient l'Histoire du Lien de leur empreinte. Était-ce ses paroles qui rendaient nerveuse l'adolescente ? Cette dernière marmonnait quelque chose, tout en mentionnant une bêtise.
— Tu parles de cette histoire de chocolat ? se mit-elle à rire pour la détendre. Je suis au courant. Tu aurais vu la tête de mes domestiques lorsqu'ils ont apprit la nouvelle ! Ils s'attendaient à me voir m'effondrer sous l'effet d'un empoisonnement.
Astriid avait un large sourire pétrifié.
— Sache que je n'ai souffert de rien du tout, déclara-t-elle en buvant son chocolat chaud. Comme les enfants n'étaient pas avec moi, nous n'avons pas eu de problèmes. Et je dois admettre qu'ils étaient vraiment réussis pour une première tentative.
Elle-même n'avait jamais apprit à cuisinier une matière aussi spécifique, souvent dans la lignée des grandes spécialités des Ondins, elle n'était pas certaine de pouvoir arriver au même résultat. Peut-être qu'Astriid lui apprendrait, un jour ... Mais pourquoi le regard de l'Ygdraë se voulait-il aussi fuyant ?
— Ce n'est pas à cause de cela, n'est-ce pas ? demanda Mancinia en relevant ses yeux interrogateurs dans sa direction, à moitié dissimulée par cette tasse de faïence colorée. Dis-moi ce qui te tracasses, Astriid, je suis certaine que ça peut s'arranger.
Post IV - 594 mots | Joyeux Anniversaire Mancinia est avec Bellada et Astriid. Elle invite Laen et Adriaen à les suivre s'ils le souhaitent.
À entendre les explications d’Isaris sur la drôle de chose qui l’accompagne, les joues de Seiji prennent feu. Aussitôt, il exécute un semblant de révérence à l’égard du nuage, s’excusant de ses intentions de le passer à la broche. Maladroitement, il tente de le rassurer.
« Oh ! Je suis navré, Nuaz. De toute façon, tu es trop mignon pour être mangé. »
Alors que le jeune homme se présente un peu plus, l’Hanatsu fronce les sourcils. Les mots qu’il prononce lui paraissent familiers, sans qu’il ne parvienne à mettre le doigt dessus. Sa mémoire est capricieuse ; s’il se souvient de détails parfaitement inutiles, comme les fissures sur le mur d’un édifice aperçu la veille, il peine à se remémorer des informations plus importantes.
« Un apprenti de Su ? J’ai déjà entendu ce nom quelque part. Un artiste célèbre, peut-être? »
À la manière des bambins qui oublient ce qu’ils n’ont pas sous les yeux, le petit pois qui lui sert de cervelle n’envisage que cela. Tout son univers et celui des siens tourne autour de l’art : il ne peut imaginer qu’il en aille différemment pour les autres.
« Spectateur seulement ? Vous ne participez pas ? Vous respirez la santé, pourtant. »
Malgré les couches de tissu qui masquent le corps du Lyrienn, l’adolescent sait reconnaître les gens dont la vigueur laisse à désirer, et Isaris ne fait pas partie de ceux-là.
« Je passe presque tout mon temps à Maëlith. Quand je ne suis pas les leçons de mes sœurs, je m’entraîne à la sculpture, et je fabrique des pièces pour le théâtre d’ombres. Des morceaux de décors, essentiellement. J’ai encore beaucoup à apprendre. Je ne suis pas très doué, mais à force de travailler, je finirais bien par arriver à créer quelque chose de beau. »
Porté par un optimisme inhabituel, Seiji adresse un large sourire à son interlocuteur. C’est une obstination de bœuf, plus que la foi en ses propres capacités, qui, bien souvent, le pousse à essayer sans relâche. Soucieux de préserver le secret de ses origines _ les siens font l’objet de bien des convoitises, ou du moins en a-t-il la conviction _, il se hisse sur la pointe des pieds pour atteindre l’oreille d’Isaris, et, avec un air de conspirateur, lui avoue sa véritable nature.
« C’est que, vous savez.. Je suis une Orine. »
De l’avoir confié, un frisson d’excitation remonte le long de sa colonne vertébrale. Une nuée de papillons sème le désordre dans ses entrailles. C’est la première fois qu’il fait quelque chose d’aussi dangereux. Aussi sursaute-t-il lorsque la fée les interpelle. Toutefois, sa bonne humeur étant communicative, il la salue d’un ton enjoué.
« Bonjour Piäh ! »
Devant les merveilles sur le comptoir, il ne sait que choisir. Le parfum de la cannelle lui embaume les narines. Peut-être vaudrait-il mieux rester sur quelque chose de connu : ne risque-t-il pas de provoquer le destin, s’il sort de ses habitudes ? Indécis, il finit par imiter le Lyrienn. La porcelaine lui brûle les doigts : il ne s’en soucie guère, séduit par l’arôme du cacao. Son camarade, hélas, est victime d’un coup du sort.
« Oh, ce n’est pas de chance ! Tenez, échangeons nos tasses. Je ne devrais même pas en boire. »
La serveuse, adorablement vêtue, leur fait plusieurs propositions. Ravi de l’énergie qu’elle manifeste, Seiji tente d’abord de suivre le fil de son monologue. Son attention prend rapidement la poudre d’escampette, happée par une corbeille qui déborde de douceurs. Sitôt que la rousse termine de parler, il la remercie d’un sourire et, de sa main libre, en saisit une généreuse poignée.
« Je connais un jeu très amusant. Je le faisais souvent avec les petits-enfants de Nanami, quand nous étions plus jeunes. »
Rien ne menace davantage la gaieté de Seiji que la nostalgie. Déjà, il sent ses pensées se tourner vers le passé. Sans attendre, il énonce les règles.
« Il consiste à jeter un bonbon en l’air, et à l’attraper avec la bouche. Ce n’est pas si facile, et on ressemble un peu à des idiots. On pourrait le proposer aux enfants. »
Le bar accueille en effet une flopée de bambins, aux joues rougies et aux cris tous plus joyeux les uns que les autres. Cependant, l’initiative ne lui appartient pas.
« Qu’en dites-vous, Rosée du Matin ? »
Prenant une gorgée de chocolat, il lui vient une nouvelle idée. Un sourire espiègle aux lèvres, il la partage à ses interlocuteurs.
« Peut-être pourrions-nous faire un pari, tous les trois. Celui qui en récolte le plus donne quelque chose aux deux autres. Ou celui qui en récolte le moins lance un défi aux perdants. Enfin… Je ne suis pas très sûr de l’ordre. »
Les sourcils froncés, il remue en silence ses méninges. L’illumination ne venant pas, il se gratte pensivement le menton, espérant que sa proposition plaira. C’est l’occasion d’accomplir l'un des vœux de Nanami, griffonnés sur la feuille pliée en quatre dans sa poche. Surtout, l’idée de ramener un souvenir palpable de cette journée lui réchauffe le cœur.
◆ Beaucoup trop de mots | Post III
Seiji échange sa tasse avec Isaris, écoute le monologue de Rosée, et leur propose le concours de jeté de bonbons.
Astriid ~ Ygdraë ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 2603 ◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020◈ Activité : Empoisonneuse
« Les choco - Oh oui ! Oh non ! » Le faciès d'Astriid sautait de l'étonnement à la compréhension avant de se décider finalement sur la consternation. Elle couvrit sa bouche de ses mains. « Oh je suis sincèrement désolée ! C'était une terrible erreur, ça ne se reproduira plus, c'est promis ! Je suis tellement contente que vous n'ayez pas été touchée par les effets magiques. Tout le monde va bien dans votre entourage ? Nous avons pris soin de distribuer l'antidote à tous ceux qui auraient potentiellement consommé ces chocolats à notre connaissance mais il peut y avoir eu des omissions. » Embêtée, l'Elfe plongea piteusement dans son cacao et son soupir invoqua quelques bulles à la surface. Les erreurs signées de son nom s'accumulaient décidément un peu trop, elle était chanceuse que ses interlocuteurs soient patients. À Caelum, l'incident était plus ou moins résorbé grâce à l'intervention du maître chocolatier et la rouquine subissait désormais davantage de moqueries sur ses talents que des regards noirs.
« Pas tout à fait. » Concéda Astriid en se renfermant à nouveau. Les deux incidents provenaient de la même source. Sans Kitoe, l'apprentie aurait-elle songé à confectionner des chocolats qui étaient supposés rendre gentil ?
« Ce n'est pas facile à expliquer. » Débuta l'Elfe en fourrant ses mains entre ses jambes serrées pour garder un peu de chaleur et empêcher leur fébrilité de causer un accident chocolaté. « Je ne suis même pas sûre de comprendre moi-même tout ce qu'il se passe, tout est très confus. » Elle inspira. Tourner autour du pot ne la mènerait nulle part. Elle devait se jeter à l'eau maintenant, et qu'importe si la déception de Mancinia lui déchirait la poitrine, ce serait une punition amplement méritée pour s'être montrée si sotte. « Récemment, j'ai croisé Neah à l'Edelweiss. » Elle leva une main pour interrompre l'éventuelle protestation de la Prophétesse. « Vous savez mieux que moi que Neah n'est en fait jamais passé par l'Edelweiss ces derniers temps. Quelqu'un a usurpé son identité, quelqu'un que vous connaissez. Enfin, pas réellement, pas exactement. » Les sourcils froncés, elle se rendait bien compte que rien de ce qui sortait de sa bouche n'avait de sens et elle tenta d'organiser ses pensées avant de continuer.
« C'était Kitoe, mais sans que ce soit Kitoe. Elle ne l'a pas vraiment fait volontairement, pas au début en tout cas. C'est juste un morceau d'elle qui l'a fait, un très mauvais morceau qui veut du mal à Neah et tous ceux qui lui sont proches. C'est pourquoi je suis obligée de vous en parler. Je me suis laissée prendre au piège et je ne sais trop comment, il a réussi à me faire signer un Pacte. Un Pacte démoniaque. » Se sentit-elle obligée de préciser. La honte avait empourpré ses joues à mesure qu'elle en venait à cette conclusion qui le retournait l'estomac. « Tout est de ma faute. Je ne me suis pas aperçue que Neah n'aurait jamais agit comme ça et je ne me suis pas montrée assez méfiante. Ma bêtise vous met en danger et je ne sais pas quoi faire pour me racheter. J'ai tenté de convaincre Kitoe d'annuler le Pacte mais ça ne lui plaît pas beaucoup. Elle dit que je serai en grave danger si on rompt le Pacte car il me protège, aussi surprenant que ça puisse paraître. Mais je n'en veux pas. Je préfère risquer ma vie que la vôtre. »
Message III | 596 mots
Astriid est avec Mancinia en train de boire un chocolat chaud.
Jil ~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~ ◈ Parchemins usagés : 498 ◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Mer 07 Déc 2022, 22:20
Jil avait davantage de la Déchue que de la Lyrienne, et à bien des niveaux ; lorsque son camarade de bain se déshabilla, son regard alla immédiatement se fixer sur ses parties, catégorisant en une fraction de seconde l’outil de Feu du Ciel. Longueur, épaisseur, courbe, circonférence ; propreté, pilosité, circoncision, estimation de son « potentiel libéré » - autant de choses qui se discutaient activement dans les vestiaires des Puff-Puff Gueurles, accoudées au bar, ou en jardinant. À l’instar de toutes ses consœurs d’Avalon, elle avait depuis très longtemps mis de côté toute forme de jugement ou de préjugé : il n’y avait aucune queue décevante, que du manque d’imagination. Sur ce sujet, les Déchus qui prenaient une apparence masculine n’étaient jamais à plaindre – l’avantage de pouvoir contrôler sa morphologie – mais il était de notoriété mondiale que le sujet restait sensible pour bien des races. Des guerres avaient éclaté et des royaumes étaient tombés à cause d’un manque d’assurance lié à un petit membre. Tout cela semblait bien ridicule, en Avalon. Même les Orgueilleux se choisissaient d’autres sujets de contrariété. La rousse, de son côté, avait avec elle l’expérience de plusieurs siècles de débauche, et elle visualisait déjà les options qui s’offraient à elle, les limites et les avantages de la catégorie dans laquelle entrait le pas-si-petit Père Noël.
Toutes ces pensées filaient à une vitesse fulgurante ; l’instant d’après, elle s’extasiait de sentir les flocons sur ses épaules nues, et pointait du doigt les ravissantes lumières du village. Elle fit en sautillant les quelques mètres qui les séparaient des bains chauds, les mains croisées dans le dos. Inévitablement, elle attirait quelques regards, tantôt assumés, tantôt furtifs et timides. Les bassins d’eau fumante étaient bien plus larges que la piscine glacée, et par ce temps, couvert d’une couche de brouillard qui donnait une atmosphère presque intime à ce lieu pourtant ouvert. En arrivant, l’institutrice commença à plisser les yeux pour essayer de reconnaitre un visage ou une paire de fesses, mais son observation fut de courte durée, lorsqu’elle fut de nouveau projetée en direction de l’eau.
— « BWEH ! »
L’eau était brûlante, agréable ; sentir son visage glacé ainsi réchauffé était cathartique. Elle fit une brasse coulée avant d’émerger de nouveau, un peu plus loin. Elle tira la langue à l’impudent.
— « Hé ! Si j’étais pas incroyable et invincible j’aurais pu faire une hydrocution ! ». Un regard sur le côté : « Oh, bonjour Martha. Vous profitez des vacances ? Ah, je vous dérange. N’oubliez pas : la respiration c’est le plus important ! »
Elle retourna jusqu’au Lyrienn en rejetant ses cheveux en arrière. Du pouce, elle désigna la mère de six enfants qui profitait visiblement du Fessetival pour se redécouvrir une sexualité avec son mari.
— « Cette fois c’est vivifiant ! Regarde Martha, elle est vivifiée, là ! J’ai eu ses deux grands en botanique, et on a fait de l’escalade une fois, elle a une de ses poignes ! Bref. C’est quoi un Marcheur ? Enfin, avec un M majuscule, parce que je sais ce que c’est qu’un marcheur, tu m’as montré que tu savais comment faire en venant ici. Donc j’imagine que c’est autre chose, d’où le M majuscule. Mais peut-être qu’il n’y a pas de majuscule et que c’est quelque chose de différent de la marche quand même ? »
Sans s’arrêter de déblatérer, elle tournait autour de lui dans le bassin, s’amusant de le frôler. Elle ne put continuer à se concentrer sur ses manigances quand il évoqua Avalon :
— « Qu’est-ce qui m’attire à Avalon ?! Tout ? La nourriture, la ville, les gens, la vue, le sexe, les livres, le marché, les gens – j’ai déjà dit les gens non ? – la diversité, les jouets, les fêtes ! Avant de m’y installer j’ai passé un peu de temps à Megido, et autant c’est une très belle ville, autant ça n’a rien à voir avec Avalon. Tout ceux que j’ai rencontré là-bas sont incroyables ; il y a tellement de personnalités différentes, de façon de vivre différentes. Tu peux toquer à trois portes d’affilées et pas trouver de point commun entre leurs occupants à part cette capacité à être ce qu’ils veulent sans que ça embête personne. Et puis je sais pas, on m’a jamais dit que j’étais bizarre, ou en tout cas pas en le pensant comme une insulte. Ils auraient pu me considérer comme une étrangère, mais dès le premier jour où j’y ai posé les valises, je me suis sentie Déchue, jusqu’à ce que j’en devienne une. »
Comme pour témoigner de son appartenance à la race, elle déplia ses ailes, pourtant très différentes des ramures noires de jais habituelles du peuple d’Avalon, avant de les laisser tremper un peu dans l’eau en soupirant d’aise.
— « Ailleurs, c’est tout le temps : « fais pas çi, fait pas ça ; si tu dis ça, tu va vexer truc, si tu montres tes seins, ça va choquer bidule ; oh, tu peux pas lécher ça parce que bla bla bla ». Comme s’ils avaient complètement oublié comment s’amuser. Ça sait s’amuser, les Marcheurs avec un M majuscule ? T’es choqué si je te montre mes seins ? Il y a un truc que je dois pas lécher ? »
Elle plissa les yeux de manière soupçonneuse en se penchant vers lui, avant de lui tendre la main :
— « Moi c’est Jil ! Jil… »
Le reste de sa phrase fut coupé par le naufrage fracassant d’Orianne dans le bassin, toutes ailes dehors. La Luxurieuse portait un costume de circonstance, et semblait, elle aussi, ne pas avoir prévu son arrivée ; en outre, elle avait visiblement grandi – ou plutôt, maturé – depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus.
— « Salut Orianne ! », puis à l’attention de Feu du Ciel : « C’est Orianne. Orianne, voici… Elle est partie. Ils grandissent tellement vite. Je me souviens comme si c’était hier de nos conversations sur le consentement ! Pas certain qu’elle ait tout retenu, mais je crois qu’elle a le principal. Et toi du coup, c’est comment ? »
Résumé et mots :
1019 mots. Jil est dans les sources chaudes avec Feu du Ciel, elle papote, et elle dit bonjour à Orianne.
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Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 4913 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Il me fut impossible de retenir un rire face à la réaction de mon amie lorsqu'elle découvrit que les vêtements étaient comestibles avant de me répondre. « Ah oui ! C'est ça ! ». Le concept m'avait déjà intrigué à l'époque, même si l'idée n'était pas dénuée de sens. Les quiches, cakes et autres plats du genre ne devaient qu'être de meilleure qualité. « Ce serait avec plaisir. » acceptai-je ainsi son invitation avant sourire au serveur. « Un Kinsey sour pour moi s'il-vous plaît. » commandai-je avant reposer le regard sur Kitoe. Le doute et la crainte s'empara alors de moi en voyant son attitude soudain moins sautillante. Avais-je fait ou dis quelque chose pouvant la contrarier ? Je réfléchis, mais ne trouvai rien sinon de l'avoir forcé à venir dans ce bar. Ça m'avait semblé être le meilleur endroit pour des retrouvailles entre Gourmandes. Avais-je eu tort ? « C'est vrai qu'ils n'ont pas choisi les pires pour se charger du service. » répondis-je à son commentaire en portant mon regard sur le garçon, sans me défaire de mes doutes pour autant. En même temps, ce n'était pas difficile d'être bien battit en étant Déchu. Il était néanmoins facile de reconnaitre ce qui n'était que gonflette lorsque la force n'égalait pas la musculature affichée. Mon attention revint rapidement sur Kitoe, et mon sourire fut ranimé en découvrant son engouement retrouvé et à l'évocation des grilles de bingo. Je devais d'ailleurs bien admettre que ma décision de venir ici n'était pas entièrement guidée par notre péché respectif. J'avais également un défi à réaliser ici. « Ça pourrait être drôle. » souris-je à sa proposition de participer au twister. Je ne serais toutefois pas étonnée si un Luxurieux venait s'inviter à la partie. Rien n'était fait innocemment ici, pas même les défis. Le serveur revint, nous coupant dans notre échange, mais je profitai de son retour et de cette courte interruption pour lui quémander autre chose. « Vous pouvez nous ramener deux Orgasmes (je parle du shooter, petits garnements) également ? ». Je perçus un rictus malicieux esquisser ses lèvres. « Tout d'suite ou après avoir terminé ? » - « Tout de suite comme ça on vous embête plus. Normalement. ». Parce qu'il n'y avait rien de certain quand on vivait de Gourmandise. Était-ce d'ailleurs une si bonne idée de commencer direct avec un cocktail quand l'un des défis à réaliser consistait en un concours de boisson ? « J'ai justement un massage à faire si tu veux ! Je pourrai te le faire si tu veux ? » repris-je la conversation comme si elle ne s'était jamais arrêtée, exhibant à mon tour mon billet. « Dans les sources chaudes par contre. Tu n'as rien contre les bains publics j'espère. » ajoutai-je en commençant à siroter ma boisson, tout en songeant qu'il aurait été étrange de venir dans cette partie du Fessetival si l'on était gêné par la nudité. « Et j'ai aussi un vêtement à croquer. » ris-je doucement, une bouffée de chaleur me gagnant en visualisant la scène que je savais pourtant n'aurait rien de semblable. Oriane, elle, aurait sans complexe croquer le boxer du serveur justement de retour pour poser les deux petits verres. « Et les deux Orgasmes. » - « Merci. » répondis-je dans un sourire avant qu'il ne s'éloigne. Je n'étais cependant pas Oriane. Plus que cela. La moitié de ma vie je l'ai eu passée à la Citadelle Blanche. « Je peux demander à quelqu'un d'autre de goûter son vêtement avant de partir si ce genre de chose te gêne, bien sûr. » fis-je à l'intention de Kitoe avant me saisir du petit verre. « A nos retrouvailles. » souhaitai-je avant légèrement cogner le verre sur la table et le porter à mes lèvres, avalant le liquide cul sec.
Post IX | Mots 590 | Kyra est avec Kitoe au bar à pole dance. Note sur les boissons : le Kinsey sour c'est l'équivalent yinois du Jack sour irl. Et l'Orgasme, c'est un shooter et pour l'instant je connais personne qui a pas aimé 8D
post-it tombolæ n°9:
- Faire un massage du dos à quelqu'un dans la source d'eau chaude - Participer au concours de boisson - Manger les vêtements de quelqu'un dans le bar à Pole dance
Adam Pendragon ~ Déchu ~ Niveau V ~ ◈ Parchemins usagés : 1031 ◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Ven 09 Déc 2022, 13:28
C'est un rp de Luxurieux
Le Fessetival de la Charité
Je souris après notre baiser. Lorsqu’il était Alya, il était exubérant. Qu’il soit heureux ou triste, c’était toujours excessivement facile de le savoir. Ça changeait. Heureusement, son mentor était particulièrement habitué à ce genre de phénomènes. Thomas n’avait pas dû faire le déplacement mais j’étais sûr qu’il aurait apprécié l’attraper par le collant pour le rasseoir correctement sur son banc.
Un rire discret s’échappa de mes lèvres. Sigvald avait du répondant. C’était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Alya pouvait bien le prendre, ou pas. Ça dépendait un peu des moments. S’ils s’entendaient bien, ils seraient encore en train de s’envoyer des vannes au visage trois heures après. Si l’un ne calmait pas l’autre, ça risquait de dégénérer. Je me réjouissais d’avance du spectacle.
« Tu perds ton temps, si tu veux mon avis. »
Alya n’était aimable qu’en de rares cas et ça ne durait jamais bien longtemps.
« Ah ? »
Mon rire se fit plus franc. Mes lèvres étirées étaient à présent tournées vers l’étrange Réprouvé.
« Généralement, les autres ont mal à la bite après qu’elle ait envoyé son genou dans leurs parties… pas après l'avoir simplement embrassée. T’as développé une technique secrète depuis la dernière fois ? »
Mon regard s’était faufilé jusqu’au concerné mais revint bien vite vers Sigvald.
« Ah ouais, je comprends. Ça arrive parfois. »
J’étais taquin, l’alcool m’accompagnant entre mes déclarations. Il ne fallait pas que je boive trop. Je n’allai plus pouvoir animer ensuite.
« Franchement, les Wëltpuffs n’ont pas trop de répondant en roulage de pelle. »
N’était-ce pas Touf-Touf ?
« En parlant de bingo… mon nom attendra. »
Je pris mon verre et le lui proposais. J’attendis qu’il boive et me penchais pour l’embrasser sans en faire grand cas. Peut-être qu’Alya choisirait de lui péter les dents mais j’avais toujours les piqûres magiques. En plus, Kaahl venait tout juste de l’embrasser.
« De un. Le reste c’est… se baigner dans la source d’eau chaude naturiste et manger une bûche… »
J’aurais pu choisir de mettre lécher ou avaler mais… Si, j’aurais dû.
« J'espère que ça ne t'a pas fait mal à la bite. »
Je me levai, en emportant mon verre avec moi. En quelques pas, je fus proche du Wëltpuff. Mes doigts tâtèrent sa laine.
« Dis voir, Alya, tu ne voudrais pas invoquer le tien, histoire qu'il ait de la compagnie ? »
Je tournai ensuite les yeux vers Sigvald.
« Je suis Adam. C’est moi qui ai organisé le Fessetival cette année. D’ailleurs… »
Je cherchai les danseuses des yeux. J’avais vu avec Jil pour distiller des Puff-Puff Gueurles un peu partout dans la partie non-chaste. Les équipes allaient de A à H. S’il y avait au-delà, Jil ne m’avait pas tenu informé, ce que j’aurais trouvé maléfique. Normalement, les équipes allaient animer avec nous les activités. Leur danse était toujours appréciable, et les à-côtés aussi.
« … je ne vois pas les Puff-Puff Gueurles, c’est bizarre. »
Je fixai le Réprouvé.
« Tu ne peux pas repartir dans le trou du cul du monde sans avoir vu une danse de Puff-Puff Gueurles. Tu préfères quelle taille de poitrines en général ? On peut s’arranger. »
Je tournai les yeux vers Alya.
« Je me demande pourquoi tu ne les rejoins pas, toi. »
525 mots
Bingo:
2° - Manger une bûche de Noël - Se baigner dans la source d'eau chaude naturiste - Embrasser une personne après avoir mis de l'alcool dans sa bouche
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| Le Fessetival de la Charité 2.0 | Chez les Lyrienns, on est bien
Sæl n'avait pas pris cette décision à la légère. Elle défiait tous les regards qu'elle croisait en plissant légèrement les yeux, comme une cowgirl. Elle essayait de montrer par son attitude qu'elle n'était pas encore ouverte aux discussions et à ce qu'on l'approche. Elle n'était pas prête à affronter les pervers, pour le moment.
« Oh. Je vois. » Je ne voyais rien du tout mais jugeai impoli de quémander davantage d'explications. Du moment qu'ils ne cherchaient pas à se faire du mal, je me contenterai de cela. Mes yeux s'écarquillèrent ensuite en apprenant l'identité du compagnon du roux. Ça expliquait l'aura glaciale qui l'entourait comme si elle avait vocation d'étouffer la gaieté de son entourage. Il était curieux de voir un Sorcier ici, surtout avec ce Dastan à l'aspect aussi enjoué qu'un chiot mais je ne me risquai pas à l'interroger. Il avait une tête qui me faisait comprendre que je n'aimerai pas la réponse. 
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Le bras verrouillé autour de celui de Titouan, le duo progressait lentement en direction du lieu où étaient distribuées les grilles de bingo. Lentement car de nombreux enfants couraient en tous sens dans cette partie du Fessetival et ils devaient fréquemment s'arrêter pour ne pas renverser l'un d'entre eux dans sa course. Au début, elle n'avait rien dit, mais au bout de la sixième fois, la Sirène plaça malencontreusement son pied de sorte qu'une fillette s'empêtra dedans et chuta face contre neige. « Hin hin. » Gloussa la bleue en passant son chemin en regardant la fillette se relever, le visage tout rouge de froid. Elle surprit le regard de Titouan posé songeusement sur elle et elle le soutint quelques secondes en silence avant de déclarer. « J'ai croisé Claer ce matin. » « Ah oui ? » Fit-il en prenant un air faussement dégagé mais elle le sentit se tendre. La ligne de ses sourcils se fronça. « Oui. 
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Le bingo de Styvan dans les mains, Dastan tourna un visage empreint d’incompréhension vers Érasme. « Comment ça tu vas… Eh ! » s’exclama-t-il en voyant les flammes. « Arrête ça ! » Il fit un geste pour balayer sa main, mais la fille avait déjà poussé un petit cri dû à la vive morsure de la chaleur sur sa joue, et reculé de quelques pas. « Vous êtes des grands malades ! » Sans demander son reste, la Déchue se détourna et s’en alla, plus vexée encore que lorsqu’elle était arrivée. Aussitôt, elle prévint des gardes de l’agression qu’elle venait de subir. « Ça va pas bien ? » cracha le rouquin en se tournant vers le brun. Sa bonne humeur, malgré lui et malgré l’effet de la drogue, s’estompait. Le Sorcier avait toujours eu un don pour le faire sortir de ses gonds. Pourquoi cela aurait-il dû changer aujourd’hui ? « Que je t’appelle « Maître » ? » Son regard s’assombrit. Il ne prêta aucune attention à la fille qui essayait de se tracer un chemin jusqu’aux bingos. Concentré sur la Mage Noir, il ne la voyait même pas. « Dans tes rêves. » Il n’éprouva pas le besoin de se justifier auprès des autres. Il se fichait de ce qu’ils pensaient. Qu’ils crussent qu’il était un esclave n’avait aucune importance. Ils se rendraient très rapidement compte qu’il ne l’était pas. « Et ouais, je suis pote avec Lucius. Qu’est-ce que ça peut te foutre ? » C’était faux ; du moins, il n’avait pas revu le Magicien depuis leur visite surprise chez les Dragonniers, qui s’était transformée en une sorte de fiasco telle qu’il ne souhaitait pas trop s’en rappeler. En quittant ces lieux, il ne se serait pas défini comme un « pote » de Lucius, mais si cela pouvait faire enrager Érasme, il le serait. « T’es jaloux ? » argua-t-il, mesquin.
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« Merci, Bellada, vous êtes un amour. » Astriid se pencha pour déposer un bisou sur la joue moelleuse de la Magicienne âgée. Sa profonde gentillesse réussissait à traverser son brouillard d'ondes négatives et pour cela, il n'existait pas à sa connaissance de meilleure façon de se montrer reconnaissante qu'en lui retournant la pareille en se montrant sous son plus beau jour. Ce n'était de la faute de personne sous cette tente si son moral sombrait dans ses racines, aussi serait-il injuste qu'ils subissent les conséquences de tracas qui ne concernaient que l'Ygdraë. 
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