Le Fessetival de la Charité

"Le Fessetival de la charité? Evidemment que je connais ! Pour qui tu me prends au juste ?!"

L’Envieux avait ouïe dire beaucoup de rumeurs sur cet évènement truculent.  On le dépeignait comme l’une si ce n’est la plus grande fête de la débauche, de la dépravation et de la perversité. L’apologie de l’obscénité, du stupre et du dévergondage poussées à leur paroxysme dans une orgie gigantesque rassemblant des protagonistes venant des quatre coins du monde pour forniquer frénétiquement dans l’allégresse. Il était de notoriété publique que les luxurieux les plus en vue de la capitale s’affrontaient dans des concours tapageurs visant à départager l’Aile Noire qui se taperait le plus de participants tous sexes confondus et surtout à combien de reprises, l’heureux vainqueur gagnant le titre prestigieux d’Insatiable pour une année entière. On racontait également que d’illustres déchus avaient su tirer parti du battage médiatique entourant cette grande messe, pour obtenir l’insigne honneur d’être dépucelé sans vergogne pendant toute la durée de ce rendez-vous par des gourgandines et gigolos experts à l’appétit vorace.  La Charité voulait que les participants œuvrent pour le compte d’associations diverses en réalisant des bonnes actions purement désintéressées et à donner de leur personne pour parvenir à leurs fins. Oui, les ragots avaient bon train sur le Fessetival et la plupart d’entre eux étaient vrais. Cette grande foire occupait une importance toute particulière dans l’existence des Déchus si bien que des expressions consacrées à sa célébration avaient fini par s’ancrer dans la conscience collective du peuple affranchi telles que "Celui qui n'a pas vécut de Fessetival n'a pas vécu" ou encore "Voir le Fessetival et mourir". Il n’en fallait pas davantage pour susciter un intérêt singulier qui ne cessait d’enfler dans l’esprit vicié de l’Écarlate. Si le Corvus parvenait à tirer son épingle du jeu lors de l’édition de cette année, il pourrait revenir auréolé d’une popularité si imposante que d’aucuns ne pourrait lui contester. Le Fessetival était l’apanage des plus grands, il devait y faire ses preuves pour s’extraire de la masse informe de ses congénères et évincer tous les opposants à sa glorieuse destinée pour s’ériger comme l’Envieux le plus enviable d'Avalon.

Une aubaine que Balthazar, larbin à tout faire de la famille, ait participé dans sa prime jeunesse à cette aventure incongrue et puisse abreuver de renseignements précieux le cadet Bethralas.

"Le Fesstival aura lieu cette année dans un endroit paradisiaque. Je ne saurais que trop vous conseiller de porter une tenue festive et légère compte tenu des nombreuses activités proposées."

"Arrête ton boniment tu veux, balance moi des infos cruciales pour rétamer tous les autres ! T’as bien quelques tuyaux? Te fais pas donc prier allez,  je t'écoute !"

"Vous avez besoin de mes lumières ? Réellement ?"

"Tu marques un point...je gagnerais davantage à interroger un pot de fleur plutôt que d’écouter les inepties qui jaillissent sans discontinuer de ta bouche.  C’est insupportable."

"SALE TRAITRE !"

Lorsque l’Écarlate exécuta la première foulée dans la neige sur les lieux du Fessetival, qu’il sentit la morsure du froid venir lui lacérer la peau, que l’idylle paradisiaque vanté ne s'avérait être qu’une vaste fumisterie grossière, le retour à la réalité vira à l'effroyable. L’Envieux écuma d’une rage sans bornes pour la facétie de son valet, une rage si profonde qu’il ne put s’empêcher dans son hystérie d’aller offenser les membres de la sécurité présents sur place. L'infortuné fut aussitôt transpercé de toutes parts par une ribambelle d’aiguilles chargées de dopamine pure. L’effet escompté fut immédiat, une bonhomie temporaire prit le pas sur le ressentiment et la fureur. Le Bethralas était stone et les inclinaisons à venir de son comportement ne suivraient sans doute plus aucun ordre logique. Puisse t’il accomplir ses desseins et que le caractère éphémère de cet état second se poursuive tout au long des quarante-huit heures de l’édition du Fessetival de la charité.    

660 mots

Résumé:

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Ouais, un copain.

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« Par… Pardon ? » bafouilla l’adolescent en se retournant. Il vit un jeune homme incliné en face de lui. « Oh non, relevez-vous. Je.. Je suis désolé si mon geste vous a bousculé émotionnellement. C’est juste une manière de dire bonjour ici. Enfin, je crois… En tout cas, c'est comme ça que l’on m’a accueilli. » surenchérit-il, courbé à la même amplitude que son interlocuteur, légèrement gêné de devoir commenter son geste. Le vampire en avait profité pour observer son visage. C’était un bel homme. Il avait l’air assez grand, du moins… plus grand que lui. Il possédait une tignasse blonde et sa peau pâle n’était pas loin de pouvoir concurrencer la sienne. Toutefois, ce que l’adolescent avait immédiatement remarqué, ce n'étaient pas ses yeux bleus, non, mais plutôt ses magnifiques boucles d’oreilles. Ses bijoux furent tellement charmants qu’il ne put s’interdire plus longtemps de lui faire comprendre son admiration. Surtout qu’il escomptait que cela pût également briser le blanc pesant qui s’était installé. « En tout cas. J’adore vos boucles d’oreille. Elles vous vont à merveille. » balança-t-il tout sourire. La plupart du temps, il essayait de cacher ses canines, mais l’excitation de pouvoir enfin reparler à quelqu’un le libéra de ce poids. « Styvan. Enchanté de faire votre connaissance. » Il tendit la main droite poliment en direction de ce dernier. Il ne savait pas vraiment la raison pour laquelle il s’était présenté aussi brusquement. Mais surement qu’il espérait qu’il pût sympathiser avec lui et ainsi être capable de garder quelqu’un à ses côtés. Comme ça, il ne sentirait pas trop mal à l’aise à l’idée de se retrouver au milieu d’une foule habituée à la luxure de ce monde. « Oh, je ne suis toujours pas allé chercher une grille de bingo ? Voulez-vous bien m’y accompagner ? » Avant qu’il ne répondît, il attrapa sa main et entama le pas jusqu’au téléporteur. Pendant qu’ils avancèrent en direction de leur objectif, il eut tapé plusieurs fesses qui trainaient à gauche et à droite de son visage. « Regarde. Tu vois, c’est comme cela qu’on dit bonjour ici. Je ne voulais vraiment pas t’offusquer. » Il était tellement concentré sur son explication qu’il ne remarquait même pas les jérémiades de certaines victimes de ses petites claques. « C’est par là ! D’ailleurs, c’est où qu’on récupère le bingo ? » demanda-t-il avant de pouffer de rire.

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Petit résumé:

Post II. 421 Mots

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Les Charitables Fesses de Neah

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Ses yeux observaient les azurés d'un air circonspect. Comment pouvaient-ils se balader tranquillement dans ce lieu enneigé aux températures inadaptées à leur survie ? Peut-être que ces papillons, dont elle supposait venir de Koelyë, étaient différents des autres ? En suivant leur valse céleste, Mancinia constatait la présence d'Astriid et un sourire apparu de manière instantanée. Elle connaissait une partie de ses partenaires d'aventure, seule une inconnue se trouvait là, alors l'Humaine vint d'abord à sa rencontre pour se présenter.

— Vous devez être Rosée ? Je suis Mancinia, enchantée !

Elle déclinait la mise en crème ; elle n'avait pas envie d'enlever ses gants blancs.

— Madame Ward. Puis-je vous appelez Bella pour l'occasion ? Je pense que ce sera plus simple si l'on se tutoie toutes.

L'Humaine ne voulait pas paraître impolie, mais elle avait conscience qu'il serait rapidement pompeux si elle insistait qu'on la nommasse par ses titres. Elle était, certes, venue comme Prophétesse d'Ësse'Aellun, mais c'était un rang sur lequel Mancinia désirait rester humble et bienveillante, dans la mesure de ses capacités.

— Encore merci pour ce que vous m'aviez offert lors du thé, j'en ai savouré chaque morceaux.

Plus tard, elles devraient discuter d'un partenariat ; Neah serait certainement intéressé de lancer une succursale sur Rivellon.

— Je sais que nous ne sommes pas obligées de rester ensemble pour nous charger de l'ambiance aux différents lieux, mais ce serait amusant que nous réalisons une sortie tous ensemble pour que les enfants nous trouvent facilement. Faire les décorations du sapin me semble tout indiqué ! Enfin, si ces messieurs sont prêts.

Ils ne se changeaient évidemment pas avec les dames, son regard passait de la Magicienne à la Fae.

— Et on peut passer par le bar faire le plein de sucreries au préalable pour les distribuer ! Ça vous irait ? On devra demander l'avis de mes Pères Noël aussi, mais s'ils ne veulent pas, nous resterons entre femmes !

Mancinia devait absolument se changer les idées, malgré tous les sentiments sombres qui animaient son être depuis des semaines, elle se devait d'être la plus heureuse possible aux yeux de tous. Puis, comme on gardait le meilleur pour la fin, la femme fit quelques pas plus en avant dans la tente.

— Astriid.

Ouvrant ses bras, elle vint enlacer l'Ygdraë dans une douce étreinte.

— Tout va bien, lui souffla-t-elle dans l'oreille. Si tu es anxieuse, tu peux rester avec moi.

Elle se retirait pour lui permettre de souffler.

— Sif a hâte de voir sa marraine !

Et ses dessins emportés dans les bagages tout autant.

— Elle est avec Monika qui prépare les enfants pour leur sortie, précisa-t-elle. Ah ... avant que nous ne partions, Astriid ...

Mancinia passait sa main dans l'une de ses poches, sortant un petit écrin rouge avec le sceau qui était devenu le sien depuis son ascension comme Joaillière.

— C'est un petit cadeau pour toi. C'est un modèle qui sortira bientôt, mais tu l'as en exclusivité puisque je l'ai dessiné en pensant à toi.

Son sourire se voulait autant ravi de pouvoir lui remettre qu'elle se sentait nerveuse à l'idée de la décevoir. Ce cadeau serait plus approprié que le précédent, offert également lors du dernier Fessetuval, plus discret également, puisqu'il s'agissait d'une broche.

— Joyeux Fessetival !

Post II - 540 mots | Mancinia se présente à Rosée, salue Bellada et Astriid, discute de ce qu'elles peuvent faire avant de remettre un cadeau à Astriid. Le cadeau qu'elle lui offre ressemble à ceci ; Vineyn !

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Tatoue-Moi sur tes Fesses

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D'un mouvement du visage, ses idées de création en heurtaient d'autres. De ses mains, la Sertisseuse savait concevoir le Merveilleux et, d'un mouvement de ses pieds, en conclusion de sa danse, elle enveloppait cet endroit de bienveillance. Mancinia était efficace dans son rôle assigné par les Dieux, même si Reine se voulait relativement déçue que ce soit Jun qui l'eusse eu en Prophétesse. Depuis que l'Humaine avait quitté son compagnon de voyage, elle l'avait suivie de toute sa discrétion divine. Cela devait faire un moment qu'elles ne s'étaient pas vues et, l'Aether le voyait bien ; Mancinia avait changé. D'un blanc et gris emmêlés, le noir s'invitait doucement dans sa vie. Visiblement, ici, personne ne pouvait rien contre le Destin.

— Elle m'a l'air d'aller bien.

John était à ses côtés, battant des ailes à intervalles réguliers pour se maintenir au niveau de son visage.

— Laissons Mancinia assurer son travail de Prophétesse. J'ai une autre personne à voir aujourd'hui.
— Ësse'Aellun ? demanda-t-il, à peine surprit. Je crois qu'il barbotte dans les bains.
— Ah, non ... Même si cela le concerne.
— Ah ? Hé ! Oh ... !

Reine s'était téléportée en sa compagnie, passant de la partie décente à ... ça. John devait admettre avoir vu de nombreuses choses dans sa vie, certaines devaient être abominables, mais cet endroit était un mélange de sympathie et d'incompréhension. Désormais visible, l'Aether avait dissimulé ses cheveux bruns sous un blond presque blanc, s'assurant que si quelqu'un la confondait avec Mancinia, on la prenait plus pour une prostituée ayant ses traits qu'autre chose. Tendant son bras, l'Aether saisi en douceur celui de la personne lui tournant le dos, qui ne manquait pas de se retourner pour observer celui qui avait osé.

— Je vous tiens, l'Attrape-Rêve.

C'était ainsi qu'Oriane Natey charmait les autres ; en les attrapant si habilement que son souvenir devenait tel un rêve dont on se rappelait avec nostalgie. En un battement d'ailes de papillon, Oriane, John et Reine se retrouvaient attablés au sein de l'Arrêt au Port. Une serveur à leurs côtés, sourire aux lèvres, prêt à prendre leur commande. Elle avait tout prévu, évidemment.

— Bonjour, soyez les bienvenus ! Je vous sers quelques chose ?
— Une tarte au citron, du pudding au caramel, un tiramisù, des éclairs au chocolat, des cupcake red vevelt et ... Ah, des macarons, bien sûr ! Et trois cocktails avec un alcool léger.

C'était le matin, il ne fallait pas abuser. Lorsque la serveuse reparti, Reine observait Oriane avec un sourire.

— Je suis Reine. Et voici John, mon ... Papillon personnel.
— Oh, ça va ! se plaignit celui-ci. J'ai juste été ... Un peu maudit ! Enchanté !
— C'était un enlèvement, mais ne soyez pas inquiète, vous êtes toujours au Fessetival, déclama-t-elle alors que que l'évidence sautait aux yeux. Je suis ici en tant meilleure amie du Capitaine Katzuta.

Si John avait eu un visage, son haussement de sourcils aurait touché les hauteurs.

— Saviez-vous que votre âme et la sienne étaient devenues jumelles ? Oh, je sais qu'il va détester cela quand il saura lui-même ... mais c'est pour cette raison que je suis là.

Sortant d'une poche de sa tenue un boîter noir, qui intriguait John presque immédiatement, Reine le posait sur la table qui les séparait, à moitié de la distance, avant qu'elle n'encourage son interlocutrice à le prendre d'un signe de tête.

— Comme vous le voyez, c'est un bracelet estampillé par les établissements de mon autre meilleure amie, Mancinia Leenhardt. Il est enchanté de ma magie, qui vous permet de ne pas ressentir les sentiments du Capitaine. Oui, en effet, vos sentiments parfois contraires viennent de là.

Reine ne pensait pas que les sentiments positifs qui émanaient de lui en ce moment la dérangeait outre mesure, même si des pointes de Colère avaient du se manifester en raison des actions des Démons et des événements subis par les Écuyers de l'Aurore. Toutefois ... Ce ne serait plus le cas lorsque Neah serait Marqué.

— Je vous le remets, parce qu'il se peut que ça impacte votre vie sur le long terme. Lui à les moyens de se prémunir, mais pas vous, ainsi, vous serez sur un pied d'égalité. Si vous n'aimez pas, je peux aussi faire un tatouage de Neah sur votre fesse.

La serveuse revenait, transportant leurs plats à l'aide de magie.

— Des questions ?

Post I - 720 mots | Faites comme si elle n'était pas là.

Arrêtez tout: Le tandem légendaire de ce Fessetival est né

"Bingooooooooooo ! Ouaiiiiis !" lança t’il en piochant une grille au hasard au stand de tombola.

L’Envieux déambulait dans la béatitude et la contemplation de son environnement, alpaguant tous les individus à sa rencontre pour les abreuver de la futilité de ses états d’âme et de remarques tout aussi dispensables. Son antipathie naturelle s’était muée en enthousiasme et en émerveillement sous l’action de la dopamine qui inondait ses artères de bonté et de naïveté. Intarissable, Le Corvus bavassait abondamment tel un moulin à paroles, ses phrases fusaient en cascade de manière incessante, hélant et apostrophant quiconque était à la portée de son torrent vocal intempestif. Les pauvres hères capturés dans l’œil du cyclone et ne pouvant rivaliser avec le flot de réflexions sans queue ni tête qu’il éructait, se contentaient pour la plupart de faire preuve d’un sourire de composition avant de prendre les jambes à leur cou pour fuir l’énergumène volubile. Quelques audacieux, sans doute animé par l’esprit de Charité qui égayait ce Fessetival, se risquaient à apporter de l’eau au moulin et entretenaient fugacement la conversation ne se rendant compte de leur erreur critique qu’après avoir été enseveli sous les propos assommants du Corvus. Intenable, l’œil de l’Écarlate parcourait la foule des festivaliers, s’attardant sur les courbes et les formes attrayantes de leurs tenues délibérément aguicheuses et suggestives mais autrement plus chaudes que l’accoutrement dont il était affublé. L’imagination débordante de l’Envieux imaginait sans peine la promesse des trésors dissimulés se révélant à qui se démènerait pour en mériter les faveurs.   La débauche gagnait peu à peu l’atmosphère du lieu, une lueur de lubricité se faufilant dans les prunelles des protagonistes et dans des comportements à priori anodins qui en vérité révélaient bien plus des intentions autrement plus indécentes de leurs auteurs. Dans le lointain, le déchu pouvait entendre l’écho caractéristique du claquement de paume sur une fesse rebondie et des gloussements qui s’ensuivirent incitant à renouveler encore et encore l’expérience. A vrai dire, quiconque avait séjourné à Avalon en connaissait le son distinctif. Les croupes délicieusement charnues des luxurieux claquait à l’Envie dans la capitale, propageant une onde de plaisir et de bonheur coupable à toute heure du jour et de la nuit. L’entrejambe d’Ammon  enflait des pensées érotiques qui l’assaillaient à la vue du défilé de formes généreuses et opulentes qui dandinaient à tout bout de champ. Malheureusement, il débanda aussi vite lorsqu’une petite fille vint à sa rencontre pour lui proposer de faire un bonhomme de neige.  C’était la Providence qui lui envoyait son premier émissaire.

"Bien sûr ! D’ailleurs, il paraît qu’un concours du meilleur bonhomme de neige est organisé !   Comment tu t’appelles ?"

"Eiko !"

"Eiko, on va battre les autres à plate coutures ! Promis ! Et on ira manger une glace avec de la Chantilly ensuite !"

Il souleva la jeune fille et la plaça sur ses épaules - le tandem légendaire de ce Fessetival venait de naître - avant de se diriger vers l’aire destinée à accueillir le concours. Une longue bannière Concours du plus beau bonhomme de neige surplombait une tribune accueillant le jury de la compétition.  Nombreux étaient les prétendants qui s’affairaient déjà à l’élaboration de leur bonhomme de neige sous les regards investis des juges qui prenaient des notes. Ces gueux n’avaient t’ils donc aucune compassion ? songea l’Écarlate devant cette scène outrageante. Voulaient t’ils réellement briser le cœur tendre d’une petite fille qui n’aspirait qu’a remporter son premier concours ? Les émotions entremêlées du Bethralas faisaient bouillir dangereusement l’hémoglobine de l’Écarlate. Perdre n’était pas une option, cette petite lui avait été envoyé pour le mettre au défi devant les Aetheri, il était tout bonnement hors de question de manquer à sa parole donnée non plus.

"Tu veux bien aller nous chercher un dossard Eiko ? Je vais te charger d’une mission très spéciale aussi. Il va nous falloir habiller notre bonhomme des plus beaux habits que l’on peut trouver et pourquoi pas d’une belle broche si tu en trouves une ! Je m’occupe du chapeau et de monter notre bonhomme ! "

Lorsqu’elle s’éclipsa pour remplir sa nouvelle mission, Ammon se précipita avec nervosité sur le premier monticule de neige qu’il trouva pour le rouler encore et encore en une boule glacée compacte. Les autres participants avaient déjà amassé une bonne partie de la neige disponible sur l’aire de concours si bien qu’il ne restait plus que de la bouillie de neige fondu ou de la glace dans le pire des cas. Il allait falloir faire preuve d’inventivité. Roulant sa boule de neige dans toute la poudreuse à sa disposition, le Corvus se dirigea, sous le regard ahuri des autres compétiteurs, vers les arbres présents dans le périmètre pour les pilonner de toute ses forces dans l'espoir de faire tomber la neige des branchages.

"Mais c’est de la triche !"

"Il a le droit de faire ca ?"

Aux grands maux, les grands moyens. Pour les troncs les plus imposants, la manœuvre ne suffisait pas, il fallait monter dans l’arbre directement pour agiter les branches lui même et faire s'abattre la neige disponible.

"Non mais de qui se moque t’on ?"

"Putain mais le règlement interdit pas ca ?"

"Vous avisez même pas de songer à vous accaparer MA neige !" clama le Bethralas à la faveur de la cime d’un sapin.

L’Ecarlate offrait un spectacle particulièrement divertissant pour l’assistance. Apercevoir un hurluberlu loufoque en chemise estivale et short à fleurs assorti gravir les arbres empruntait au festif et à l’esprit de partage rythmant la vie du Fessetival.

Message II - 918 mots

Résumé: