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 [RP Dirigé] La Déesse de la Lune

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4913
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 27 Nov 2019, 18:18


A peine les jumelles avaient-elles rejoins le groupe qu'elles durent se préparer au départ. Il n'avait pas fallu longtemps à l'Augure pour convaincre la meute de rejoindre le Temple le plus proche. Après tout, c'était une évidence pour tous : Phoebe avaient besoin d'eux et eux avaient besoin de savoir ce qui pouvait bien atteindre la déesse ainsi pour qu'elle se révèle au grand jour sous cette teinte sanglante. Alors il prit l'apparence de son totem, un immense hibou grand-duc, pour prendre son envole et devancer la meute, survolant l'épaisse canopée de l'Antre des Marais. Puis, rapidement, un vacarme assourdissant le rejoint, le battement d'ailes des Totems – majoritairement des oiseaux - des Sùlfr Evergrims réunis qui le rejoignait dans les airs. Malgré la hauteur, Yllore gardait un œil attentif en contre-bas. Elle ne voulait pas abandonner le Kangela et ne voulait pas que ce dernier l'abandonne. Elle s'était attachée à cet étrange animal. Aussi elle prenait bien garde à ce que les Evershas quadrupède l'ai bien à leur côté, comme elle leur avait demandé, et ne l'ai pas laissé sur place. Un instant elle leva les yeux et observa la meute en formation. Cette dernière, malgré les différents Totems de chacun, c'était imposée naturellement, tous s'adaptant à la condition des autres. Les plus grands partant en avant afin de faire profiter aux plus petits de l'aspiration. Ceux dont la vision étaient la plus développée prenant de la hauteur afin de protéger le groupe.

Une fois arrivé, l'Augure planait en cercle le temps que chacun atterrissent en sûreté. Alors seulement il se posa à son tour pour rejoindre ses quelques confrères dans le Temple, en attente d'un signe de la Déesse. Yllore et Yllesha n'avaient normalement pas le droit d'assister aux cérémonies religieuses. Néanmoins, la Déesse n'allait pas bien. Allait-on les critiquer ou les juger si elles se joignaient aux prières ? Celle possédée par la Grue tourna son visage en direction de sa sœur. Cette dernière la fixait déjà intensément. Elle pensait la même chose qu'elle. Elle le voyait dans son regard. Yllore tendit la main à sa jumelle qui la lui prit, la serrant fort dans la sienne. Par peur ? Ou pour être certaine de sentir le contact de sa jumelle, un soutien qu'elle savait serait toujours présent. Les deux Réceptacles s'avancèrent à pas feutrés, écoutant attentivement les paroles des Augures. Un main sur la poitrine, Yllore commença à réciter une obélie silencieuse à l'égard de l'Aether de la Nature. Leur mère à tous.

Alors des chuchotements commencèrent à traverser la population présente. Yllore fronça légèrement des sourcils afin de se concentrer sur sa mélopée, toutefois elle en fut sortie par Yllesha dont la poigne se fit plus forte sur sa main. « Aïe ! Tu me fais mal ! », lui fit-elle remarquer à voix basse. La Réceptacle du condor n'en tint pas compte. Observant l'édifice avec crainte. Comme tous le monde. Les menhirs érigés faisant office de mur n'avaient jamais bougés malgré les siècles passés. Le rocher constituant le toit du bâtiment – que l'on disait posé par Phoebe en personne – avaient toujours protégé ses fidèles du danger et des intempéries. Pourtant, aujourd'hui, la pierre semblait se fissurer. Un craquement sourd se faisant entendre au-dessus de leur tête dans un grondement terrifiant. Alors des petits morceaux de pierres commencèrent à se décrocher du dolmen, attaquant aléatoirement les occupants. Les plus jeunes, en larmes, se faisait rassurer par leurs aînés. Phoebe veille sur nous. Phoebe a toujours veillé sur nous et veillera encore et toujours sur notre peuple. Pourtant les murs se pourfendaient toujours plus. Alors, tandis que le premier menhir fut lacéré dans toute sa longueur, il céda sous le poids du rocher servant de toit au Temple de l'Aether, ce dernier s'effondrant sous les cris effrayés et paniqués des Enfants de la Lune. Les plus habiles – et les plus chanceux – réussirent à quitter les lieux avant que les autres menhirs ne soient emportés dans la chute du rocher, ou simplement terrassés par le poids de celui-ci. Les autres gisaient sous les décombres, et ce qui était jusqu'alors considéré comme la protection de la Déesse, les moins chanceux agonisant sous le poids effarant des menhirs brisés et du toit, fendu de part en part. Les autres se trouvant sous les vestiges de ce Temple en ruine, dans un état que peu envieraient.

La détresse saisi chacun des survivants. Ils étaient peu. Yllore chercha sa sœur des yeux. Cette dernière lui sauta dans les bras en la voyant la première. Puis, tandis que les jumelles se réconfortaient mutuellement, un cri les sortirent de leur court instant de répis. Un cri d'effroi, glacial. Tous se tournèrent vers l'Eversha qui pointait le temple du doigt d'un geste tremblant. Tous suivirent du regard ce qu'elle indiquait. Alors une peur terrible les saisirent tous. Et, en même temps que la nature se mourrait sous leurs yeux, ils reculaient de peur que le Mal qui atteignait la Terre ne les rongent et les achèvent eux aussi.

Mots 876| Résumé:

Trucs utiles:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Dim 01 Déc 2019, 17:07

Abeni
La Déesse de la Lune
Abeni trouvait qu’il faisait froid. De temps en temps, des frissons la parcouraient et ne faisaient qu’accentuer cette sensation, dont elle faisait du mieux qu’elle pouvait abstraction. Leur attention à tous était portée sur elle. Phoebe. Ils priaient. Il semblait à la jeune femme qu’elle n’avait jamais vu autant de monde réuni dans ce temple. A moins que cela ne soit dû à cette manière qu’ils avaient eu de s’entasser autour des prêtres, cette conviction presque exagérée alimentée par l’inquiétude et le pressentiment. Mais ces choses dépassaient trop Abeni pour qu’elle ne puisse en faire une analyse complète, et puis de toute manière, c’était indécent. L’heure était au recueillement, à la recherche d’une explication, ou d’un simple signe qui pourrait leur faire comprendre ce que signifiait cette lune de sang. L’ambiance imposée par ses congénères avait fini par avoir raison d’elle, et maintenant, elle partageait pleinement leur inquiétude. Ses oreilles rabattues sur son crâne en étaient le parfait témoin. Tout à coup, elle s’était sentie stupide de s’être isolée de sa meute pour passer une soirée en toute tranquillité, car il n’y avait pas à être tranquille.

Ses craintes, comme celles des autres, furent doucement mais unanimement confirmées. Bientôt, le sol se mit à vibrer. Cela commença par une faible intensité, qui ne fit pas bouger grand monde même si l’on percevait tous l’anomalie. Instinctivement, Abeni redressa ses oreilles. Le phénomène s’intensifia brutalement, faisant bondirent les plus nerveux, qui firent bondir leurs voisins un peu moins nerveux, et au final, tout le monde interrompit sa prière.

-Que se passe-t-il ? Demanda une voix qui se perdit rapidement dans le murmure confus de la foule.

Le séisme prit encore de l’ampleur et on entendit quelques craquements. Les Evershas les plus proches des portes reculèrent. Le temple allait s’effondrer. Ils regardaient la structure de l’édifice avec effroi, espérant qu’il résiste aux secousses sans pour autant trop y croire. Abeni, elle, cherchait Rhana. Elle pouvait à peine se déplacer. La foule l’écrasait de plus en plus, la noyait comme autant de vagues auraient pu s’acharner sur elle. On bougeait et pourtant, très peu semblaient vraiment prêts à quitter les lieux. La panique grandissante avait créé une sorte de latence.

-Rhana ! S’écria le Chat, comme si le simple nom de sa tutrice pouvait lui permettre de sortir de là.

Elle n’obtînt aucune réponse. Elle était pourtant à ses côtés quelques minutes plus tôt. Elle ne comprenait pas comment elles avaient pu être séparées. Quelques pierres se détachèrent du plafond et s’écrasèrent sur le front d’un homme. Des cris retentirent et le mouvement s’intensifia. Abeni fut emportée. Elle s’accrocha du mieux qu’elle put à l’épaule d’un homme pour ne pas finir écrasée et ferma les yeux car la poussière la brûlait. Allait-elle mourir ici ? L’idée la traversa mais elle fut emportée par le flot d’informations et de stimulations qui venaient aux sens de la jeune femme. A vrai dire, elle ne comprenait rien. Peut-être que ce n’était pas plus mal. Abeni fut embarquée puis presque jetée par terre quand elle sentit qu’enfin, l’air était plus frais. Elle s’écrasa contre le sol terreux, s’écorchant les coudes et les genoux. Le tumulte continuait autour d’elle, toujours plus intense, assourdissant même, et n’avait parfois plus rien d’humain. Elle était seule cette fois-ci. Elle n’avait plus de contact physique avec qui que ce soit. Tout ce qu’elle recevait, sans en comprendre la raison, c’était des petits coups, comme des petits cailloux qu’on lui lancerait dessus. La jeune femme fût prise d’une quinte de toux. Elle battit des paupières pour dégager la poussière de ses yeux. Elle s’était mise à pleurer sans s’en apercevoir, ce qui rendait sa vision floue. Il faisait sombre, et des silhouettes continuaient de s’agiter tout autour d’elle. Elle était sortie. Elle se releva.

-Rhana !

Elle frotta ses yeux pour sécher ses larmes et fit un tour sur elle-même. Elle avait de plus en plus peur. Rhana ne répondait pas, et les visages indescriptibles des autres ne contribuaient pas à la calmer. Dans la précipitation, elle pensa d’abord qu’ils avaient cette expression parce que sa tutrice était morte, qu’ils savaient et qu’ils étaient désolés pour elle. Paniquée, elle se retourna vers le temple et son cœur loupa un battement. Elle comprit : il n’y avait plus de temple. Abeni plaqua une main contre sa bouche pour retenir son cri. Elle suffoquait. Phoebe. Rhana. La Wynmeri scrutait les gravats. Rhana ?


~737 mots~

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Lun 02 Déc 2019, 05:01



[RP Dirigé] La Déesse de la Lune - Page 3 Qerbcf11

Avec le Geobukseon immobilisé pour sa rénovation, ce n'était pas vraiment le bon moment pour que de tels événements se produisent... Il n'existait pas vraiment de larges structures dédiées à Phoebe dans le coin... Mais les bons conseils de ses matelots finirent par convaincre Vylker de tenter sa chance un peu plus dans l'enceinte des Terres Oubliées. Ce n'était pas un endroit des plus réputés pour sa sécurité cependant, en conséquence de quoi, il allait être nécessaire pour Vylker d'emmener ses hommes avec lui.

La troupe des pirates monstrueux se mit donc en route au plus tôt vers les terres de l'île, à la recherche des autels de fortunes installés par les Evershas de la région pour prier... Le Capitaine Hessah Pery n'avait pas vraiment prévu de visiter un jour un de ces lieux, tout haineux qu'il était pour ses comparses Eversha de sang pûr et tout ce qu'ils représentaient... Mais la situation paraissait appropriée à ce genre d'aventures...
Pour être tout à fait honnête, il existait la crainte d'être particulièrement les non-bienvenus à l'autel local de Phoebe. Compte tenu des exactions de Vylker et de ses comparses sur les sang pûrs et les nombreux meurtres commis au nom de la haine...  Se rendre dans un territoire à la protection sacrée pour les Evershas n'était peut- être pas la meilleure des idées... Leur simple présence pouvait bafouer les lieux.

Bah. A situation exceptionnelle, mesure exceptionnelle. Pour la première fois, les monstres allaient marcher vers le culte de Phoebe. Vylker était déjà convaincu qu'ils étaient les indésirables de Phoebe dans tout les cas, tout souillé qu'il était dans son âme, affligé par les meurtres et la rapine.

Le voyage ne fut pas spécialement des plus agités, mais la prudence était de mise. Ils finirent par rejoindre ce qui devait être un petit temple de fortune dédié à la divinité Eversha, il y avait une affluence anormale sur les lieux, alors que plusieurs formes se pressaient vers l'intérieur. Vylker mit un arrêt net à leur marche et immobilisa la troupe dans les fourrées de végétation a proximité.

« Il est hors de question pour nous de nous mêler à ces sang purs. Au mieux, nous serons dévisagés et invités à sortir, au pire, c'est au fil des lames que nous devrons nous tracer un chemin. » lança la première tête de Vylker.
 « Même en situation de crise et en ces terres neutres : On ne peut accorder confiance aux sang purs. Ils nous accuseraient d'être la raison même de la lune rouge ! » répondit la seconde.

Les dires de Vylker firent un peu débat, mais il n'avait peut-être pas totalement tort : Si d'ordinaire, les Evershas du Léviathan les évitaient et se contentaient de ne pas interagir avec eux, se promener tranquillement dans leur lieu de culte pouvait être interprété comme une insulte ou une provocation. Et une bataille en ces lieux n'était pas vraiment ce qui aurait arrangé les affaires des monstres. Ils se contentèrent donc d'observer au loin, depuis leurs buissons, le petit Temple de Phoebe, en se demandant ce que les fidèles des lieux pouvaient préparer...
Mais quand la Terre se mit à trembler que les fondations même du Temple semblèrent se secouer et que la panique s'installe chez les fidèles, les monstres furent peut-être les premiers étonnés. Qu'est ce que cela signifiait ? Autour d'eux, les plantes se mirent à dépérir à une vitesse exceptionnelle, la terre devint noire, comme absorbée de sa vie, et les herbes séchèrent et se mirent à pourrir. Le temps pour eux de s'éloigner des arbres malades et des buissons mourants que les pierres du Temple se mirent à glisser les unes sur les autres, s'écroulant finalement comme un château de carte. Avec les décombres tombèrent multiples fidèles, écrasés sous les blocs et les débris.

 « Par Amilakhash, ou tout ce qu'il représente. Est-ce là une punition divine ou l’œuvre d'un mage maudit ?! » s'exclama la tête avant de Vylker.

Il observait l'édifice s'écrouler et la poussière se lever... Quand tout s'arrêta et que le nuage disparut, ne restait du bâtiment que le silence de la mort et de la désolation. Le reste du groupement des monstres était tout aussi stupéfait de ce qu'il venait de se passer, et on se mit à tenter de trouves des explications. Vylker gardât le silence un long moment, son esprit à la recherche de ce qui pouvait être le plus logique. Oui, cela avait un rapport avec Phoebe...

Mais... Pourquoi ?

Ses poumons se gonflèrent un peu, il plissa les yeux et bomba les torses... Peut-être que... Les vents avaient tournés... Il avait besoin que ses hommes gagnent en moral... Voilà qui était l'occasion parfaite.

 « Réjouissons nous, animaux et bêtes de cale ! Car en ce jour, Phoebe a punit ses larbins décrépits et nous as offert le spectacle de la ruine de ses fidèles ! Cela ne peut être qu'un signe envoyé par le plus grand dessein ! Voyez ce qu'il arrive aux mécréants qui pensent pouvoir donner des leçons, mais sont pourris jusqu'à leur chair même des excès et de la puanteur de leur genre ! Réjouissons nous, mes frères ! Car la bête qui sommeille en nous n'est pas punie, en ce jour, mais récompensée ! » s'écria t-il.

La troupe des monstres se conforta dans l'idée... Et Vylker aurait pût longuement continuer ses louanges quand à la nature monstrueuse si un de ses membres d'équipage ne s'était pas avancé. Il avait l'air médusé, ses barbillons servant de moustache à son visage écailleux et à ses yeux globuleux pendants. Vylker haussa les sourcils en l'observant et fit taire le reste de son assemblée.

 « Capitaine... Je... Je crois que je l'ai entendue... la Déesse... Je pense savoir ce qu'il se passe... Peut-être serait-il avisé de... d'écouter ses mots... » gargouilla t-il doucement.

Les pupilles de Vylker se fendirent aussitôt. Il pencha doucement les têtes sur les cotés, et articula lentement.

 « Je ne suis pas sûr de comprendre, matelot... Est-ce que tu suggérerais que tu aurais entendu des voix... Amilakhash est notre seul espoir. Est-ce que tu as entendu des voix de Amilakhash ? »
« Non Capitaine. Je ne pense pas que c'était lui... Je suis persuadé que c'était- »
« Alors elles sont SANS IMPORTANCE ! » s'énerva vivement Vylker en coupant le mousse.

Ses hommes ? Commencer à être touchés par la grâce de Phoebe ? Et quoi d'autre encore ? Bientôt ils devraient livrer des petits napperons et des cadeaux aux familles nobles Eversha ? Le matelot responsable de la colère de son capitaine claqua un peu des genoux et déglutit... Il insista cependant...

 « Mais... Capitaine... N'est-ce pas de là que nous venons, dans un sens ? »
 « Que nous VENONS ? Laisse moi te mettre du plomb dans la tête, mon garçon. Nous venons du sang, de la violence, et de la torture. Nous venons de la cruauté des Evershas de sang pûrs. Nous sommes les enfants illégitimes de leurs pêchés et de leur infamie : Voilà d'où nous venons. Où était ta fameuse Déesse lorsque nous étions dans des cages, affamés et torturés pour le plaisir de cette alchimiste ? Combien de frères morts as tu besoin pour estimer TES origines, matelot ? Nous ne sommes pas nés de la soie. Mais de la mort. Et pour chaque cicatrices qu'ils nous ont laissés, nous trancherons milles têtes ! »
Le sang de Vylker bouillonnait. Il ne parlait pas avec son esprit, mais avec son cœur. Un cœur remplit de haine pour les Evershas non monstrueux. Un cœur de violences savoureuses, de crimes inavoués et de délicieux carnages.

Un cercle s'était formé autour du matelot, un cercle de monstres intrigués mais grognant doucement, leurs mauvais souvenirs alimentés par les paroles de Vylker. Le bateau prison avait été rude pour tous. Certains y avaient perdus des membres, d'autres des proches. Tous avaient participé à la mise à mort de leurs anciens geôliers. N'osant plus lever la voix, le mousse monstrueux agita les mains, se sentant cerné.

 « Phoebe te parle ? Grand bien te fasse. Nous n'avons pas de place pour Phoebe ici. Sais-tu combien de nos membres ont été tranchés en son nom ? Combien de litres de nos sangs ont été versés pour elle ? Comment ceux qui nous ont chassés récitait son nom, tout en glissant leurs infâmes couteaux dans nos gorges et dans nos entrailles ? Notre chair est meurtrie par les sang pûrs et tout ce pourquoi ils luttent. Notre monde n'est pas le leur. Il n'y a pas de place pour nos deux genres en ces terres. En rejoignant le Léviathan, nous avons cessés d'être. Nous sommes tous morts, et nous avons ressuscités dans le sel et les abîmes. Amilakhash ! Voilà le nom que nous supportons désormais ! Aussi inconnu soit-il, c'est lui qui nous a recueilli dans son Empire ! C'est lui qui nous a offerts nos proies sur les mers, et c'est lui qui reprendra nos vies ! »

Vylker ne s'en était pas rendu compte, mais son entêtement pour Amilakhash avait grandit de jour en jour depuis son entrée au Léviathan. Qui était-il ? Pourquoi était-il ? Qu'espérait t-il et qu'offrait t-il ? Il avait eut vent de quelques rumeurs et légendes, mais c'était assez pour alimenté l'esprit d'un homme brisé par la geôle et des années de banditisme. Lentement mais sûrement, une clameur commença à monter dans le groupe des monstres. Amilakhash le grand... le dévoreur... le clément... le pieux... le vif... le vicieux...le malicieux... Peu importe le surnom qu'on lui donnait : Il était tout, et rien en même temps. Le Capitaine des Monstres ouvrit grand les bras.

 « Phoebe était pour nous, Phoebe ne nous a pas sauvé. Ses enfants nous traquent comme du bétail et jouissent à l'idée de se rouler dans nos viscères ! Amilakhash... Tu jureras par ce nom désormais... Ou tu périra pour lui ! Le choix est tiens, matelot ! Quel est ton camp ? » aboya Vylker.

Le mousse inspecta autour de lui la troupe des monstres enragés dont la salive commençait à monter, la situation était à deux doigts d'exploser. Il balbutia un peu et agita d'autant plus les mains...

 « Arrêtez... Vous... Vous ne comprenez pas... Je ne suis pas votre ennemi ! »
 « C'est exactement ce que dirait un décrépit des sang pûrs, matelot... Le choix ne t'appartient plus, désormais. J'ai déjà décidé à ta place. Puisque tu refuse ta bête intérieure... Laisse donc les bêtes venir à toi... Je vais te chanter une petite chanson.... Celle de notre peuple... »

Et dans un geste preste mais brutal dans sa colère, l'un des sabres de Vylker décrivit un arc et vint trancher nette la gorge de son moussaillon tressaillant. Le sang chaud s'échappa de sa carotide alors qu'il porta immédiatement ses mains à sa gorge dans un gargouillis pour prévenir l'hémorragie. La vue du sang mit le feu au poudres. Les monstres, salivants et en pleine hystérie collective se jetèrent sur lui, le déchirèrent de leurs mains et de leurs crocs, se disputèrent membres et organes arrachés. Vylker, lui, resta droit comme un i, fixant de ses yeux plissés le corps de son ancien matelot se faire déchiqueter et réduire en charpie par la horde des monstres qu'il venait d'exciter. Il se délecta de chaque amputation et de chaque bruit de tissu musculaire se déchirant sous la pression des mains de ses hommes... Quelque part... Il salivait lui aussi. Un véritable festin de chair... Sans même s'en rendre compte, sa seconde tête se mit à entonner quelques macabres vers alors que ses jambes le portèrent dans de doux pas de danses...

... Encore de la viande, à ses gardes il crie,
Tous ils accourent la dague sortie,
Découpant de ça, de ci,
Sa peau de sang salie,
En lanières et sans merci,
Sa chair rose transie.

Puis, leur devoir accompli,
Par pudeur et par courtoisie,
Ils quittent le festin joli,
Chacun gagne la sortie,
Et les invités plus ne n'ennuient.

L'infortune est charmante...



Vylker cligna un instant des yeux, comme revenant à lui même, prenant conscience soudainement de ce qui venait de se passer. Alors que les membres de son équipage se nourissaient des quelques chairs encore présentes ici et là, un grand doute vint l'envahir, ponctué d'une grande inquiétude. Ressentait-il aussi... De la culpabilité ?

Il n'avait pas souvenir d'avoir été aussi violent et apathique avant qu'il n'eut en tête le nom d'Amilakhash. Et cela eut été la première fois qu'il mit à mort un de ses hommes.

Peut-être venait t-il de passer le point de non retour auprès de Phoebe... Mais le festin de chair de cette soirée n'était pas ce qui allait le rassurer quand à l'enfer spiralant dans lequel il entrait progressivement.


2043 mots | Résumé:
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Lun 02 Déc 2019, 11:21

Spécialités :
- Agilité : 28
- Force : 28
- Charisme : 21
- Intelligence : 32
- Magie : 40


Pouvoirs :
- Esprit du Totem - Aigle Royal
- Règne Animal
- Colère des Anciens
- Contrôle de la Glace
- Télékinésie

Armes:
- Sabre normal
- Arc de la foudre
- L'estoc trempée
- Un marteau de guerre


J’étais encore sous le choc de voir cette lune si grosse, si rouge, comme si elle pleurait du sang. Depuis que j’étais sur cette terre, je n’avais jamais vu un événement aussi sanglant que celui-là. Mais qu’est que Phoebe essayait de nous dire ? Y avait-il un danger pour nous ? Pour notre race ? Pour notre monde ? Encore une guerre ? Non, cela devait être plus compliqué que cela, et plus dangereux. Quelques heures s’étaient écoulées depuis l’apparition de cette lune, nous étions tous dans un temple en train de prier ensemble la Déesse Phoebe, afin de la calmer. Une cérémonie religieuse avait lieu rapidement pour comprendre ce qu’il se passait et d’avoir des mots de la Déesse. Il fallait absolument que nous comprenions le comment du pourquoi de la situation. Il y avait bien une raison que Phoebe soit ainsi. Cependant, nous n’avions toujours pas eu de communication concernant la Reine Ava. Vu qu’elle avait été choisie par Phoebe directement, elle avait peut-être eu des paroles directement de la Déesse.

Pendant une bonne heure, nous continuâmes à la prier, à voix haute pour qu’elle puisse nous entendre et qu’elle soit rassurée par nos paroles. Dhavala n’était pas dans les parages. Je ne savais pas ce qu’il avait fait, et je ne savais pas où il était en cas de problèmes. Cependant, je n’avais pas m’en faire pour lui. Il savait bien maîtriser son totem, ainsi que des pouvoirs. Il était débrouillard et réfléchissait rapidement pour maîtriser une situation. Alors que je priais à haute voix avec les prêtes et l’ensemble des villageois, une fissure apparut dans le toit du Temple. Puis des tremblements de terre se fit sentir et des pierres commencèrent à s’écraser sur des villageois. Le temple tomba en ruines… En quelques secondes, je pris des villageois dans mes bras et je me téléportais à l’extérieur du temple de Phoebe.

Une fois dehors, le temple s’effondra aussitôt. Malheureusement, tout le monde n’avait pas pu sortir du lieu de culte de la Déesse. J’entendis des cris apeurés, des hurlements de douleur ainsi que du sang. « Anwen ! Regarde autour de toi. » Dis la vieille guérisseuse. Qu’est que je devais regarder ? Alors, je décollais du sol pour voir les dégâts vus du ciel. Je pris quelques dizaines de mètres de hauteurs, avant de comprendre la nature avait perdu de sa belle couleur verte. La nature mourrait sur plusieurs kilomètres autour du temple. Ce n’était pas une petite zone… En calculant rapidement, elle s’étendait sur tout un pend du territoire du Rocher. « Par Phoebe… » Je repris mes esprits afin de secourir les personnes qui devaient être sous les pierres du temple. J’utilisais ma télékinésie afin de déplacer les pierres blanches du temple. J’espérais fortement qu’il restait encore des personnes vivantes sous les débris. Je mis toute ma puissante, pour accélérer le mouvement. Pendant plusieurs minutes, j’enlevais tout ce que je pouvais.

Malheureusement, au fur et à mesure, je vis des corps sans vie, complètement écrasés par les pierres du Temple. Des villageois prirent les corps délicatement afin qu’ils soient enterrés avec soin. « Au secours, pitié ! Y a-t-il une personne qui m’entend ? Pitié, je vous en supplie… » Une jeune femme semblait être encore vivante. Je me précipitais vers elle pour savoir si elle allait bien. « Madame ! Vous m’entendez ? » - « Oui ! oui ! Je suis là ! Aidez-moi ! J’ai ma jambe qui est coincée sous un débris énorme. » - « Ne bougez surtout pas ! Je me dépêche ! » J’utilisais encore une fois ma télékinésie pour enlever les pierres qui me bloquaient le passage jusqu’à elle. Pendant plusieurs minutes, je fis attention au corps de la jeune femme qui se dévoilait petit à petit.

Une fois fait, je pris la jeune femme délicatement dans mes bras afin de l’allonger par terre, près de Kalya, la guérisseuse du village. « Mon bébé ! Est-ce que mon bébé est vivant ? » Kalya ausculta le ventre de la jeune femme avec minutie, avec ces doigts de fée. La vieille femme ferma les yeux, avant de regarder l’entrejambe de la jeune femme. Du sang… Un bon litre de sang qui continuait de couler… « Non… Non… Pitié… Ne me dites pas que je l’ai perdu… Cela ne peut pas être possible… » La jeune femme pleurait toutes les larmes de son corps. J’avais l’impression qu’elle avait perdue une partie de son âme. « Madame… Madame… Je sais que c’est dur… Je ne suis pas à votre place… Je suis désolée pour votre bébé. Mais vous êtes vivante, vous êtes toujours présente. Vous en aurez d’autres… Je suis désolée. J’ai du mal à ressentir les émotions des autres. Mais au moins, vous êtes vivante… Vous comprenez ?» La jeune femme me regarda dans les yeux et essaya de comprendre les paroles que je lui disais. Malheureusement, rien ne pourra remplacer ce petit être mort, avant d’avoir vécu. Je me relevais doucement, laissant la jeune femme sous l’œil de Kalya. Je devais m’occuper des autres blessés moins graves. C’est tout ce que je pouvais faire pour l’instant… « Phoebe, pourquoi fais-tu cela ? Es-tu en colère ? » J’adressais une dernière prière à Phoebe, avant de soigner les personnes qui avaient besoin de moi.


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Jeu 05 Déc 2019, 12:33


Image réalisée par Roberto Muccillo

La Déesse de la Lune
[Loredana & Amel]


« Notre Déesse Mère est en colère. » annonça la prêtresse du minuscule temple où s’était rendue la horde de Loredana. La jeune fille écoutait sans un bruit. Elle entendait quelques chants au fond de la salle qui brisait l’écho des mots prononcés. Une ambiance pieuse régnait. La jeune fille n’était pour autant pas détendue. Elle se blottissait contre sa mère. La joue de celle-ci reposait sur le sommet de son crâne. Dans ses bras maternels, Loredana se faisait doucement bercer, l’oreille sur le cœur de celle qui lui avait donné la vie. Plus loin, sa tante était en pleine conversation avec un membre important de son groupe. Si leurs voix n’étaient pas fortes, leurs visages étaient sérieux et leurs gestes grands. Pour une fois, Loredana ne se demanda pas ce que sa tante pouvait dire. Elle le savait. Tous les sujets de conversation se portaient sur la Lune. Il ne pouvait en être autrement. C’était un signe. Le signe d’une catastrophe ? C’était ce que semblait vouloir dire la prêtresse. Mais Loredana ne comprenait pas. Pourquoi la Déesse semblait-elle furieuse ? N’était-elle plus assez priée ? La jeune Eversha en doutait. Phoebe était trop importante dans la vie de son peuple, ainsi que dans celle de bien d’autres encore. Sa mère lui avait d’ailleurs conté plein d’histoires à ce sujet. La Déesse était priée partout dans le monde. Alors pourquoi serait-elle en colère comme l’évoquait la prêtresse ? Y avait-il une autre raison ? Loredana frissonna. « Dya… » appela sa mère discrètement. Plus loin, sa tante tourna la tête vers elles. Elle mit fin à sa conversation et s’approcha de la mère et de la fille. Son visage était grave. Elle ne cherchait pas à sourire pour rassurer sa nièce. « Qu’y a-t-il, Yen ? » Loredana se redressa et s’écarta des bras de sa mère. « J’ai un mauvais pressentiment et… » « ECOUTEZ ! » La prêtresse les coupa alors. Loredana sursauta. Un silence imposant prit place. Il n’y avait plus un bruit. Même le vent s’était tu. La nature ne chantait plus. Tous l’avaient remarqué. C’est là que la première secousse fit trembler le petit bâtiment. Le plafond commençait à se fissurer. Loredana se leva rapidement. Elle le sentait dans ses veines : il fallait fuir. « Maman ! » cria-t-elle pour s’assurer que sa mère la suivrait. Cette dernière semblait paralysée par la peur. Loredana lui saisit donc la main. Dya était déjà partie devant pour guider les autres vers la sortie. « Il faut partir ! » Elle s’adressait à la prêtresse qui s’était agenouillée devant l’autel du temple. Celle-là lui adressa un regard qui voulait en dire long avant de commencer sa dernière prière pour la gloire de Phoebe. Elle allait rester là. La Mort n’allait pas affaiblir sa foi. Elle se sacrifiait pour sa Déesse et lui faisait don de sa vie pieuse.


« Miou. » Un petit chaton attira l’attention de Loredana. Il était un peu plus loin, les poils hérissaient sur l’échine et la queue toute dressée. Sa horde l’avait récupéré durant le trajet qui les avait amenés ici. Il avait une patte bandée, sans attelle. Cela ne l’empêcha pas de courir vers la sortie, en boitillant. Loredana le suivait, entraînant dans ses pas sa mère apeurée. Il était plus rapide qu’elle. Loredana devait faire attention où elle mettait les pieds. Des pierres jonchaient déjà le sol, prêtes à la faire trébucher à la moindre inattention. Elle essaya donc de contrôler sa panique. La sortie n’était plus très loin. Une secousse plus forte la fit tomber en avant. Le chaton, lui, ne se retourna pas. La fuite était plus importante. Ce n’était pas dans son caractère de mettre sa vie en péril pour celle d’un inconnu. « LOREDANA ! » La jeune fille leva la tête. Dya était revenue. Elle l’aida, elle et sa mère, à reprendre leur course. C’était une femme forte et courageuse. C’était une guide. Loredana partageait son totem mais elle savait qu’elle n’arriverait jamais à sa hauteur. Elle n’était qu’une Wynmeri Shua.

« Shhhhh. » Elle baissa les yeux vers le chaton qui crachait et feulait. La lumière froide du soleil l’éblouissait. La Lune était encore là. Loredana était à l’extérieur, saine et sauve. « Tout le monde est là ? » Appela sa tante. Elle s’éloignait déjà pour faire les comptes. Des membres de sa horde avaient disparu ? Elle devait en avoir le cœur net. Loredana, elle, était tremblante. Le chaton, qui n’était d’autre que le petit Amel transformé, continuait à feuler. Il regardait l’horizon. Tous ses poils étaient dressés. Devant lui, l’herbe pourrissait à une vitesse folle. Il crachait pour éloigner le mauvais sort de ses coussinets. Cependant, celui-ci ne recula pas et continuait de s’étendre. Les fleurs se flétrissaient. Les arbres mourraient. Leurs feuilles noircissaient et tombaient. La nature était emporté par la pourriture. Le chaton fut obligé de se reculer de seconde en seconde. Il n’était pas un guerrier. Ce sortilège était plus puissant que ses petites griffes. Il comprit donc qu’il n’y avait rien à faire et fuyait à grande enjambée la situation. Finalement, il se carapata vers les membres de la horde de Loredana. Il visa d’ailleurs la jeune fille et sauta, toutes griffes dehors, vers son décolleté pour se cacher sous sa tignasse. Il tremblait comme une feuille à présent. Cela surprit la Renne mais, même si les griffes du chaton lui rentraient dans la peau, elle ne dit rien. Il fallait se serrer les pattes dans des moments si incertains.

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Jeu 05 Déc 2019, 17:16

[RP Dirigé] La Déesse de la Lune - Page 3 1525539476-carnet6
La Déesse de la Lune
[Diana]

Elle avait les yeux rouges et boursouflés. Elle avait pleuré dans ce champ de fleurs. Celui là même où elle avait vécu un traumatisme que son esprit avait réussi à nier. Elle se sentait faible et vulnérable. Rien à voir avec cette puissance qu’elle avait ressentie quand elle était sur scène, trois heures auparavant. « Hey… » Un homme roux s’agenouilla devant elle. Il s’agissait de Gaspard. Diana baissa ses yeux sur le banc en bois où elle était désormais assise. « Tu étais passé où Diana ? On s’est fait beaucoup de soucis. » Elle évitait son regard, tournant ses yeux sur ses mains croisées au-dessus de ses cuisses. Gaspard glissa ses paumes dans celle de la jeune femme. Elle frissonna. « Diana ? » appela-t-il une nouvelle fois. « Tout va bien se passer. » Elle leva ses yeux bleus. Le visage de l’homme était souriant et prévenant. « Et puis, au pire, on mourra tous ensemble. Ce n’est pas un drame. » Gaspard… Toujours aussi espiègle. Sa remarque arracha un sourire à l’Orine. Elle redressa inconsciemment son buste, prenant une position moins défaitiste. Son regard se perdait dans le temple du village de Sonaurai. Des enfants pleuraient tandis que des parents leur chantaient des berceuses réconfortantes. Des prières retentissaient de part et d’autre. Elle aussi, elle avait beaucoup prié. Elle ne comprenait toujours pas pourquoi la Lune s’était teintée de rouge. La situation était oppressante. Tout le monde craignait qu’il ne soit arrivé quelque chose à la Déesse ou que celle-ci ne les punisse pour leur possible manque de ferveur. « Nous n’allons pas mourir. » finit-elle par dire doucement à Gaspard. Celui-ci pouffa discrètement avant de quitter les mains de l’Orine pour lui ébouriffer les cheveux. « J’espère bien. » Il s’installa à ses côtés. Diana laissa son regard s’accrocher aux autres membres de sa troupe de théâtre. Ils étaient tous un peu plus loin, à servir des paroles réconfortantes à ceux qui en avaient besoin. Elle croisa le regard de Sissi. Celle-ci sembla légèrement frustrée et plissa le nez avant de détourner le regard. Diana ne chercha pas à comprendre et regarda le roux. « Vous faites tellement pour ce village. C’est à croire que vous n’êtes vous-même pas inquiets par l’évènement. » Gaspard haussa les épaules. « Nous sommes des acteurs. » Diana eut un petit sourire en coin. « Je ne me sens pas capable de feindre un sentiment tout en étant moi-même. » Elle avait besoin de passer au travers d’un personnage pour jouer. Elle baissa les yeux. « On ne t’a jamais appris à mentir ? » Son regard se tourna aussitôt vers l’homme. « Ce n’est pas bien. » Gaspard haussa les épaules et pencha sa tête en arrière. Dévisageant le plafond, il finit par dire : « Le mensonge préserve aussi bien qu’il détruit, Diana. » Il tourna son visage vers la femme. « Mentir n’est ni bien, ni mal. » « Ce n’est pas ce qu’on m’a appris. » Il souriait et laissait apparaître ses dents. « On t’a bien mal appris, alors. » Il détournait les yeux pour regarder autour d’eux. Diana fit de même. Avait-elle tort de penser le contraire ? On lui avait appris qu’il ne fallait jamais mentir à son maître ou à ses ainées. Mais… Elle posa une main sur son ventre. Elle avait déjà menti. Et puis... elle avait entamé une carrière de menteuse en devenant actrice. Elle se plaisait déjà dans le mensonge sans vouloir l’avouer. « Tu sais, Diana… » Elle tourna son regard vers Gaspard. « Tu n’es pas aussi naïve et faible que tu le penses. » Elle frissonna. « Tu n’es pas une enfant. » Elle commençait à le réaliser. « Et peut-être même que sous tes doux sourires, tu n’es pas aussi gentille que tu le prétends. » Elle fronçait ses sourcils. Gaspard, lui, souriait encore plus. Il avait dit cette dernière phrase sur le ton de la plaisanterie. Pourtant, cela avait touché l’Orine car… car elle l’avait senti il y a deux jours… Elle avait senti la noirceur qui se tapissait secrètement dans son âme.

Mais elle n’eut pas le temps d’y songer davantage. Un tremblement violent les surpris brutalement. Des cris surgirent alors de toutes parts. Un nouveau tremblement. Les pleurs des enfants s’intensifiaient. « Fuyons ! » entendait-elle dans la cacophonie qui avait pris place dans l’édifice sacré. Elle sentit Gaspard enserrer sa main pour la conduire en lieu sûr. Elle ne se fit pas prier et avança au même rythme que celui-ci. « Attends. » Elle s’arrêta alors que la situation ne faisait qu’empirer. À quelques mètres d’elle, une fillette âgée de quelques années seulement pleurait et appelait ses parents. « Gaspard ! » hurla Sissi plus loin. « Vas-y. Je vous rejoindrais bientôt. » Il hochait la tête et lâcha la main de l’Orine. Celle-ci se précipita vers l’enfant. Elle comprit alors qu’elle était l’intérêt du mensonge. Elle était terrifiée mais elle sourait doucement à la fille. « Hey… » Dit-elle délicatement. « Approche. » Elle écartait les bras en se penchant en avant. « Fais-moi confiance. Je vais te conduire à tes parents. » Elle fit signe à la fillette de s’avancer vers elle. Celle-ci hocha la tête et enserrait ses bras autour de la nuque de la jeune femme. Diana se releva alors pour porter la fillette. Sans attendre, elle courra vers la sortie de l’édifice qui menaçait de s’écrouler à tout moment. Elle espérait que tous atteindraient l’extérieur à temps.

« Tu vois ton papa ou ta maman ? » disait-elle à l’enfant une fois sorties, saines et sauves. L’édifice tenait encore debout. Les personnes continuaient à en sortir. « MAMAN ! » cria la petite à son oreille en pointant une direction du doigt. « Oh ! Missandei ! » Une femme blonde s’approcha de Diana et de l’enfant. L’Orine en conclut qu’il s’agissait de la mère. Elle reposa la fillette. « Merci. Merci, mille fois. » disait la mère en pleurant et en embrassant la fille. Cependant, Diana n’écoutait plus. La nature mourait devant ses yeux. Qu’arrivait-il à Phoebe ?

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~ Orisha ~ Niveau I ~

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Dim 08 Déc 2019, 18:02

La Déesse de la Lune


Les boucles cuivrées de la Dévoreuse se volatilisèrent sous ses yeux, à l’arrière l’inquiétude et la trépignation se faisaient ressentir. Léto serait elle-même déçue si tout ne se passait pas comme prévu… malgré tout, avec elle, tout ira pour le mieux. Tiens, où est passé Chô ? N’ayant pas remarqué le petit lapin quitter les lieux en compagnie des chats de Vanille, la Chamane se convainquit qu’il devait être tapi dans l’ombre, prêt à observer le massacre, comme à son habitude. À l’image de son amant, son lapinou demeurait aussi discret. La Chamane fit craqueler ses phalanges, ce n’était clairement plus l’heure aux jeux ; et pourtant, fidèle à elle-même, elle souriait telle une guerrière amoureuse de la guerre. " Il vaut mieux vous éloigner des entrées. Conseilla-t-elle aux membres du personnel affolés et à quelques membres précieux de leur lignée. Réfugiez-vous dans les souterrains, je ne veux voir aucune tête en dépasser. Vous là, vous vous assurez que personne ne franchisse ces portes. Personne. Se mordant la lèvre, Léto aurait espéré l’assistance de son Hozro en une telle situation, afin d’élargir son champ d’action personnel. Néanmoins, par chance, quelques Esprits à sa botte lui prêteront leurs yeux pour veiller sur le champ-de-bataille, sous tous les angles possibles. Elle s’approcha enfin des commandants, dont Galaad, celui-ci déjà paré à lui demander la suite des opérations. Lames au clair, allons un peu jauger nos visiteurs. " Sur ses talons se succédèrent les plus proches Deslyce, notamment les plus talentueux, de près ou de loin, pour la bastonnade. Leurs propres gardes ne suffiront clairement pas.

Tous les dragons du domaine furent déployés, le ciel semblait presque se noircir et ne filtrer que quelques rayons lunaires et écarlates. Les hauts gradés de la garde firent déjà dessinés des lignes de défense, mais le grondement assourdissant fit évaluer à Léto les forces ennemies. Vanille vit juste : ils étaient prêts à tout pour approcher les quatre princesses. Pas avec elle aux commandes. Les Evershas sortirent des fourrées et chargèrent les combattants, l’appel du sang fut palpable et la Chamane capta toutes leurs intentions meurtrières. D’un signe, elle amena quelques guerriers Deslyce à contenir certains points d’accès. L’envie de se jeter dans la mêlée fut alléchante, néanmoins déraisonnée maintenant qu’on lui confiait la charge. La blonde ne céda pas pour autant à la passivité et jeta quelques sorts pour ralentir les enhardis, leur insuffler des maux autant physiques que mentales. Tout irait pour le mieux. " Au-dessus de nous ! " La voix de Galaad lui arriva bien avant les hurlements de guerre, traîtres. Plusieurs monstruosités chimériques révélèrent leurs atouts ailés et accédèrent aux cieux pour affliger les dragons. Léto en vit d’ailleurs un prendre tarif, son nom lui échappant totalement, tellement le nombre astronomique de créatures en leur possession la dépassait. " En vol ! " Hurla-t-elle à Narfi et Vali, ses maigres reptiles qui se changèrent rapidement en d’imposantes bestioles. Elle s’agrippa à la serre du mâle et le laissa prendre de l’altitude pour se rapprocher. La poigne bien serrée, Léto fit balancer son épée sur le flanc du Hessha, à qui on offrait sans doute une chance d’être encensé par ses pairs. Vali profita de l’affliction infligée par sa maîtresse pour déchiqueter le monstre d’un coup de mâchoire. Néanmoins, leurs forces aériennes étaient submergées, le sang coulant à flot au-dessus de leurs têtes. D’ailleurs, la Chamane ne fut pas épargnée par l’assaut surprise d’un autre Hessha, plus monstrueux et imposant que le précédent. Celui-ci la plaqua contre les vertèbres de Narfi, et la menaça de chuter. Léto serra les dents et lui jeta littéralement sa lame pour atteindre sa tête ; il esquiva et la fit rouler sur le côté. Cette fois, la Draugr subit la chute somme toute mortelle. L’Eversha se redressa et se prépara à finir fièrement son travail en abattant la monture. Enfin, ceci aurait été le plan s’il ne sentit pas, soudainement, les baisers métalliques de maillons autour d’une de ses pattes. À peine remarqua-t-il la chaîne enroulée qu’il se fit tracter par celle qui chutait. " Tu viens avec moi ! " Léto tira de toutes ses forces, le plus rapidement possible afin qu’il soit à portée. S’apprêtant à déployer ses ailes pour s’éloigner, la blonde anticipa déjà cette initiative et usa de la pierre élémentaire dans sa main pour envoyer une rafale de glace qui gela partiellement les plumes de la chimère. Le point d’impact étant bientôt imminent, la Souriante dût se résigner à simplement faire tournoyer sa chaîne, dans l’espoir que le Hessha se prenne le sol en pleine face.

Quant à elle, son corps plongea dans le monde éthérique avant la fin de la chute. Grâce à la Séparation de l’Esprit, Léto se rendit aisément jusqu’au lieu où les quatre princesses furent gardées. Elle les vit, tous ces infiltrés tentant de se rapprocher… Recouvrant sa tangibilité – et perdant son invisibilité pour le coup – la Draugr saisit une musaraigne à la volée et lui tordit le cou sous le regard médusé des Evershas tapis dans l’ombre. Son arrivée surprit évidemment les filles, mais la félicité gravée sur le visage de la Chamane leur apporta un regain de réconfort. " Vous allez devoir abattre quelques monstres, dont moi, avant d’espérer ne serait-ce qu’effleurer une de leurs mèches. " Ses imposantes mimines allèrent chercher le manche de Bourreau. Leur sang se mêlera au sien avec joie.

~~~

Ombrageusement recroquevillée entre les cyprès, la troupe des Ygdraë fixèrent le temple au loin, droit comme un roc. Ils ne doutèrent aucunement trouver un autel à la gloire de Phoebe dans cette forêt, même si les Maudits à la plume d’ébène n’étaient guère portés sur son culte. Toutefois, toute parcelle bénie par la grâce de la Déesse serait, forcément, doté un sanctuaire à son honneur. Ses fidèles étaient généreux, loyaux, le contraire n’aurait été que vilénie… Par ailleurs, l’activité florissante du lieu sacré leur parvint sans grand mal. D’ici, les Elfes pouvaient observés l’affluences des prêcheurs, alors que la lune conservait son inquiétante intensité.

" Battons le fer tant qu’il est encore chaud. Le Braskä s’avança, avec son armure intégrale et pesante. Vous n’aurez plus de place pour vous coller à la terre, à cette allure. Les Eskët doutaient ne pas être le bienvenu, mais Lucora n’était, de toute façon, prompt qu’aux quolibets.
- Oui, dépêchons-nous. Nous avons tous besoin d— "

Et c’est à ce moment-là, que Vantelme sut que tout partirait à la volée. Sous leurs yeux ébahis, le temple sembla être en proie à des secousses ; le tremblement leur parvint jusqu’à la plante de leurs pieds, l’ampleur obligea quelques-uns à se raccrocher au tronc le plus proche, ou au Braskä en l’occurrence, jusqu’à que le grondement ne cessât et que la bâtisse s’effondra. Choqués, indignés, les Eskët ne pipèrent pas un mot devant cet effroyable événement. Vantelme sentit une certaine nausée lui traverser à l’idée que tant de fidèles aient pu y rester…

" Restez-là, je pars en éclaireur ! " Têtu comme une mule, il ignora tous leurs appels pour s’élancer dans une course jusqu’au lieu de culte. De toute manière, il connaissait suffisamment ses camarades pour savoir que certains le rejoindront aussitôt, et que les autres sauront comment gérer la situation. Ils étaient une fine équipe, à n’en point douter. Lui, il était la pointe de la lance, prêt à y laisser des plumes si ses camarades en seraient épargnés. C’était ainsi qu’il agissait en tant que pisteur, les yeux, les oreilles et le nez de la troupe.

Oscillant jusqu’au lieu accidenté, l’Ygdraë se mêla un chemin entre les survivants, s’assurant à chaque passage que son aide n’était point nécessaire pour les rescapés. Toutefois, le manteau de poussière et les multitudes de gravats sur son chemin l’obligèrent à redoubler de prudence. Il entendit des murmures d’agonie, il ne préférait aucunement piétiner un miraculé se raccrochant à sa dernière étincelle de vie. Là, ses sens lui firent enfin remarquer un fidèle immobilisé à portée. Entre toutes les plaintes avoisinantes, qu’elles proviennent d’adultes ou d’enfants, l’éclaireur dut faire un choix. Vantelme usa de toutes ses forces pour le dégager des décombres, cependant ses propres ressources et le manque de volonté de la victime ne lui facilitèrent pas la tâche. Le jeune homme recula un instant, cherchant un moyen de pouvoir vite compenser les maux, mais… Non, ce serait trop long.

" N’abandonnez pas, Phoebe ne… Il s’agenouilla vers lui, le serrant sa main tremblotante.
- Phoebe… Que… Tu… L’Elfe tenta en vain de ralentir son cœur battant la chamade, les émotions traversant ce pauvre hère le submergeaient.
- Phoebe ne nous a pas abandonné. Nous avons juste… peut-être… fait quelque chose qui… Ses iris claires se relevèrent sur la désolation tout autour de lui, plus limpide. À moins que la faute ne nous soit pas directement incombée… " La panique provoqua un ouragan dans ses idées, comme si le trépassé à en devenir parlait à travers lui. Bientôt, d’autres finirent par le retrouver accroché à cet homme ; il était trop tard pour ce dernier, mais pas pour Vantelme.


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By Jil ♪
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Dim 08 Déc 2019, 20:59




"Hum." Il aurait aimé que les Aetheri et les grands de ce monde règlent leurs différents autrement qu'en détruisant des Temples. Sur ces terres de surcroit -en fait, il s'agissait là du véritable problème, mais le Chaman préférait garder sa mauvaise foi. Il enverrait peut-être la facture pour les travaux lorsque cette histoire sera terminée, songea Devaraj en contemplant les ruines dont la poussière s'élevaient encore dans l'air humide. "Il faut évacuer cette zone et je ne veux pas que vous y remettiez un pied." grogna-t-il à l'intention des Draugrs qui étaient auparavant avec lui pour prier la Déesse après l'apparition de la lune sanglante. Quelque magie allait peut-être s'activer et il ne manquerait plus que tous les gouverneurs de son peuple soient téléportés et impliqués dans une sordide histoire dont ils ne comprendraient probablement jamais grand chose. Rien ne pourrait bien fonctionner en leur absence, contrairement à la sienne. Ironiquement, il ne servait pas à grand chose pour la vie quotidienne des Chamans. Son rôle ne consistait "qu'à" faire tampon entre les mortels et les dieux. Ce n'était pas le cas des Draugrs, beaucoup plus impliqués que lui dans la vie active du peuple.

Sa mâchoire se resserra. Il avait déjà bien assez de travail entre le Dieu de la Mort qui était en train de transformer le monde en zombie, la Déesse de la Vie qui n'était qu'une usurpatrice imbécile pourtant responsable de la chose la plus importante au monde -le Cycle-, Nidalu qui s'amusait à assassiner les enfants divins et Blanche à lui imposer un mariage arrangé, sans oublier de mentionner l'Aether de la Mémoire qui avait décidé de se servir des Chamans illettrés comme bibliothécaires. Pourquoi en rajouter ? N'y avait-il pas assez d'autres mortels humains et esclaves à aller accaparer ? L'Aether de la Paix et du Respect devait être mort, ou bien, ce n'était qu'un véritable crétin qu'il faudrait annihiler pour mieux le remplacer. Un rire nerveux traversa ses lèvres, signe que, ça y est, il commençait à craquer. La nature morte s'étendait à perte de vue. Une guerre se préparait. Beaucoup allaient mourir. Combien de ses sujets allaient encore souffrir pour les projets divins égoïstes et débiles de quelque Aether ? Mais, plus important, urgent et tout à fait capital : ses animaux domestiques chéris avaient-ils survécu à cette brusque catastrophe naturelle ?!

"MINOU !" Le cri strident et peu viril traversa toute l'enceinte du palais, suivi de peu par un grognement d'outre-tombe pour toute réponse. Minou était bien en vie, confirmation absolue. Toujours comme son crocodile, hasardeusement baptisée Lilith ; Petit Caleb son chat et Nidalu, son octopode. Quel soulagement ! Le Chaman avait eu peur que l'un d'entre eux l'ait suivi jusqu'au Temple et y soit mort soit sous les débris écroulé du malheureux Temple, soit avec le reste de la faune et de la flore qui entouraient la zone désormais interdite. Il ne s'en serait jamais remit ! Ces monstres étaient une grande partie de sa vie. Il les adorait pour ce qu'ils étaient : des monstres, comme lui. Le Chaman accourut en direction de la chose qui portait un nom tout à fait inadéquat, puis il plongea sa main dans la sombre fourrure de l'animal. "Oooooooh ! Tu as eu peur ? Il ne faut pas. Papa Devaraj ne va pas mourir comme ça ! Non, non, non ! Oh- Aïe ! Non pas la jambe ! TUT ! LÂCHE MA JAMBE C'EST PAS COMESTIBLE ! MINOU je vais m'énerver ! MINOUUUUUUU ? Attention tu vas être puni ! Plus de cadavres jusqu'à lundi pro- oh bon... C'est sûr si tu me fais cette tête. Minou minou minouuu ! Bon, ok je te pardonne pour cette fois-ci, mais attention, hein ! "

Le crocodile lui, semblait très agité pour une raison inconnue au bataillon. Ses yeux qui avaient le malheureux pouvoir de jeter des rayons incandescents, ne contrôlaient plus vraiment ce terrible don. L'animal agitait sa queue en produisant des éclaboussements fabuleux. "Ah non ! Pas le tableau de Léto ! Tourne la tête ! Regarde-moi ! Enfin, non !" Trop tard. La scène allait tourner au désastre. Il réussit de peu, en se jetant sur le tableau pour le décrocher, à éviter les rayons destructeurs. "Bon les enfants ! Calmez-vous ! " hurla le Chaman en élevant sa voix, après avoir jeté l’œuvre d'art dans un coin. Heureusement, il avait une certaine expérience en paternité et son ordre fit son petit effet. "Nous allons attendre que le ciel, ou plutôt la lune nous tombe sur la tête, car je peux jurer que cela va nous arriver. Et ensuite, seulement après nous aurons des explications. C'est bien cla- Nidalu ! On mange pas les fleurs !" Un soupir passa ses lèvres. Delawam s'approcha -de loin- et lui fit un signe pour lui faire comprendre que la zone avait fini d'être évacué. Tant mieux. Maintenant il ne restait plus que lui et Phoebe impliqués sur toute cette île. Et ses monstres. Sans pouvoir mettre des mots dessus, tous les avoir autour de lui en ce moment pré-apocalyptique le soulageait de son angoisse. Avec un arrière goût amer dans la bouche et non sans avoir longuement hésité, il décida de se téléporter avec eux au pied du Temple en ruine. C'était stupide, puisqu'il craignait qu'un quelconque mal s'empare de ses bêtes. Une personne normale les aurait mises en sécurité et non dans un lieu tout juste maudit par un Aether. D'un autre côté, il avait suffisamment d’orgueil ou plutôt de démence pour pouvoir penser être capable de les protéger. Ou peut-être qu'au fond de lui, son cœur effrayé ne se sentait bien qu'encerclé par des créatures horrifiantes, barrière contre le Destin haï. La vérité resta inconnue.

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Dim 08 Déc 2019, 21:23


Crédits : The last Jedi par Andrew Kwan
La Déesse de la Lune


Prier sur place ne semblait pas suffisant. La lune rouge éblouissait toujours le ciel de son angoissante couleur peu naturelle. Elle entendit des Evershas s’exprimer, certains dans leur propre langue, ce qui ne l’aidait pas à  comprendre leurs échanges. Ils parlaient vite et sur un ton trop inquiet pour lui permettre de bien différencier les sons gutturaux qui émanaient de leur gorge. Heureusement, certains parlèrent dans un langage plus commun. Elle comprit alors que les plus fervents fidèles de Phoebe prenaient la direction de Son Temple pour la vénérer. Son sens de l’orientation laissant à désirer, elle se faufila dans une petite troupe pour suivre le mouvement et attendre le temple le plus proche. Elle ne souhaitait pas provoquer la colère de la Déesse plus que de raison. Sa croyance était certes récente et probablement encore hésitante dans les termes à utiliser en prière, mais elle espérait que Phoebe saurait apprécier ses efforts pour se joindre à une race qu’elle venait de découvrir.

L’Eversha mouflette essaya de garder son calme pour éviter d’exprimer un stress odorant qui aurait mis à mal ses semblables à proximité. Elle se concentra sur le temple qui se dessinait devant elle et dans lequel de nombreux Eversha s’engouffraient pour prier à l’unisson. Alahna réalisa alors qu’un détail l’empêcherait de faire comme tout le monde… Sa maudite incapacité d’entrer par une porte ! Elle se mordit la lèvre en stoppant sa course. Elle fut quelque peu bousculer par les autres Eversha qui n’avaient pas à réfléchir sur la manière d’entrer dans le temple. Elle regarda en hauteur, cherchant sur le toit une cheminée lui permettant d’approcher la Déesse. Une chance, le temple en était pourvu ! Elle dévia aussitôt de la file qui s’amassait dans le temple pour se diriger vers le côté et tenter une escalade périlleuse. Elle avait heureusement l’habitude de ce genre d’exercice étonnant, mais cela n’enlevait pas toujours la difficulté de cette ascension forcée. Pierre après pierre, elle prenait soin de montre avec prudence, sagesse et sur avec un respect religieux pour le temps de sa Déesse.

Sous les paumes de ses mains, elle sentit quelques fines secousses qui l’intrigua un instant. Le sol semblait trembler ou peut-être était-ce à cause du monde qui s’agglutinait tout autour. Elle continua d’avancer en priant Phoebe. Une fenêtre n’était pas très loin d’elle et Alahna pouvait voir une partie des fidèles à l’intérieur. Bientôt, elle serait avec eux. Lorsqu’elle posa sa main sur le rebord de la fenêtre, une fissure la dépassa, zigzaguant entre les pierres et faisant éclater les vitraux en mille morceaux. Alahna ferma les yeux surprise, mais le pire restait à venir. Tandis que des fragments de verres lui coupèrent les avant-bras, elle sentit le toit s’affaisser pour atterrir quelques mètres plus bas, sur la foule. Emportée dans la chute, l’Eversha mouflette n’eut pas grand réflexe. Tout s’était passé trop vite. Le craquement des murs porteurs, la poussière asphyxiante, les cris… le silence.

Lorsqu’elle secoua la tête pour reprendre ses esprits, une fine poussière blanche s’échappa de sa chevelure d’ordinaire couleur d’ébène. Le paysage aurait pu être comparé à celui d’une belle soirée d’hiver, si les pleurs et les cris n’étaient pas là pour rappeler que la fine couche blanche qui recouvrait l’horizon n’était pas une jolie poudreuse. L’Eversha toussa à plusieurs reprises pour chasser la poussière qui asséchait sa bouche. Sous couvert était recouvert de poussières, à l’instar de bien des fidèles qui remuaient à leur tour de sous les décombres. Quelques filets de sang coulaient ci et là sur ses membres et son visage, mais elle s’estima chanceuse de pouvoir se relever. Elle prit une main tendue et sortie du temple dévasté, marchant sous des gravas qui n’était pas rassurant. Le temple de Phoebe n’était plus… Et l’Eversha craignait la signification d’une catastrophe. Elle ne pouvait pas être l’unique responsable de cette chute. Phoebe connaissait son incapacité à emprunter les portes, Elle ne ferait pas subir à toute une foule de fidèle le châtiment d’une personne. Cette destruction avait pour source une autre origine, mais laquelle ?

Dehors, l’air était plus respirable, mais le paysage non moins dévasté. L’Eversha cligna plusieurs fois des yeux. La première fois, pour chasser les dernières poussières qui troublaient sa vue, la seconde fois, pour être certaine de bien visualiser ce qui l’entourait. Autour des débris et des survivants, mère nature subissait à son tour un châtiment destructeur. Il n’y avait plus rien aux alentours, sur des mètres, voire des kilomètres. La nature avait péri pour laisser place à un environnement mort. Les lèvres de l’Eversha tremblèrent sous l’émotion et la crainte. Elle ne comprenait pas. Elle se laissa tomber sur le sol, perdue, les larmes aux bords des yeux et incapable de prononcer le moindre mot devant ce spectacle inconcevable. Elle regarda hébétée ceux qui parvenaient encore à prendre des décisions, notamment pour aider les Evershas toujours prisonniers des décombres.


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Mar 10 Déc 2019, 20:35


Lune rouge

Avec les gens du village, nous nous rendions dans un temple en amont de ce dernier. Tous étaient très inquiet, cela se voyait sur leurs visages ainsi que sur le silence qui nous entourait. Personne n’osait dire un mot. Je savais, que tout le monde se posait les mêmes questions, étais ce la une colère divine, où est-ce que la déesse avait un problème gravissime. Dans les deux cas, la situation était assez angoissante. Surtout, que personnellement je ne voyais pas ce que l’on pouvait faire. Prier certes, mais encore ? il nous fallait absolument des informations, mais où les trouver ?
Tout en avançant, je regardais autour de moi. La lueur rouge de la lune se reflétait sinistrement sur les arbres, les rochers et les villageois. Je reposais alors mon regard sur l’astre rougeoyant. Je devais bien admette que je ne savais pas ce qui allait se passer une fois au temple. J’avais confiance au prêtre, mais il ne me semblait pas qu’il y avait déjà eu pareille situation, alors est ce qu’ils seraient la réponse ? est ce qu’ils seraient ce qu’il faudrait faire ? Je l’espérais de toute cœur.
Mais alors qu’on arrivait près du temple, la terre sous nos pieds trembla. Qu’est-ce qui se passe encore. Demandai-je. Mes parents se tenait à un arbre un peu plus loin tout en regardant devant eux. Je n’en sais rien Elynna. Mais je n’aime pas ça. Ça a l’air de venir du temple. Me répondit mon père. Cela ne présageait rien de bon, si vraiment cela venait du temple alors nous devions nous dépêcher.
Nous nous avons donc commencer à courir vers le temple. Mais alors que nous arrivions à proximité, un spectacle d’horreur nous attendait. Hier encore, le temple, bien que modeste se dressait fièrement au sommet d’une petite colline. Mais aujourd’hui, il n’y avait plus de temple. À la place, il n’y avait qu’un amas de débris de pierre et de bois. Mais bien que cela soit déjà catastrophique, il y avait bien pire. Toute la nature qui entouré le temple était en train de mourir. Nous restions estomaqués devant un tel spectacle. Qu’est-ce qui pouvait bien se passer. Je ne savais plus quoi penser, je commençais même à craindre que Phoebe ne soit plus. Ça avait beau me semblait impossible, après tout on m’avait toujours dit que les dieux étaient immortels. Pourtant, ce qu’il se passait autour de moi me faisait bien penser à cette funeste possibilité. Qu’est-ce que j’espérais me tromper.
Est-ce que tu crois que c’est possible mère ? Je ne peux m’empêcher de crainte le pire. Ma mère mis ses mains sur mes épaules et me regarda droit dans les yeux. Je ne sais pas ma fille, je comprends que tu penses à cela mais ai cconfiance en elle. J’avais confiance en la déesse de la lune, mais je ne pouvais m’empêcher je pensais au pire. Et à ce que je remarquai autour de moi, je n’étais pas la seule. Il n’était pas temps de réfléchir à ça à l’instant. Enfin disons plutôt qu’il fallait absolument retrouver tous les survivants possibles qui se trouvait parmi les décombres. En espérant qu’il en aille.
Bien que nous ne soyons pas encore arrivés, il y avait fort à parier que les membres du clergé étaient déjà en train de préparer la cérémonie. Fallait donc les retrouver pour les sortir de la.
On se mis rapidement à la tâche, pierre par pierre, poutre par poutre, on déblayait les débris. Écoutant attentivement le moindre son signifiant qu’on s’approchait d’un survivant. Malheureusement, après plusieurs heures de travail, nous avons retrouvé des corps sans vie.
J’étais désemparé. Rapidement, certaines personnes fur désignée pour ramener les corps au village. Les autres, aller prendre la direction d’un autre temple. Il fallait absolument que nous découvrions ce qu’il se passait. Du coup, plutôt que rester à rien faire, le chef voulais essayer d’en savoir plus avec d’autre prêtre. Alors que nous marchions, j’entendis une petite fille pleurer. Il s’agissait de Noémie, une jeune fille d’à peine cinq ans. Bien qu’encore jeune, elle comprenait la gravité de la situation. Et la peur l’avait complètement envahie. Malheureusement pour elle, son père fut désigné pour reconduire les corps et elle n’avait plus sa mère. Bien que confier à un autre adulte elle semblait inconsolable. Je la pris alors dans mes bras, et j’essayais tant bien que mal de la rassurer, tout en cachant ma propre inquiétude.

Quelque temps après, un bruit attira notre attention, tournant la tête, il y avait un autre groupe qui s’avançais vers nous. Le visage grave et sur la défensive, il était clair qu’en temps normal ils nous auraient certainement attaquer. Mais aujourd’hui la situation était plus que critique et ce n’était pas le moment pour les querelles. Pendant un long moment, les chefs parlèrent entre eux. Il fut finalement décider de voyager ensemble, comme personne ne savait encore ce qu’il se passait, les chefs avaient décider de mettre les querelles de clans de cotée afin d’assurée notre survie. Je voyais bien que ca ne lui plaisait pas, mais il n’était pas fou et savait très bien que nous aurions plus de chance en restant grouper.


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Mar 10 Déc 2019, 21:10


Crédits : The last Jedi par Andrew Kwan
La Déesse de la Lune


La belle biche avait secoué la tête fermement devant les débats puérils de deux Eversha rennes. La lune rouge était bien trop angoissante pour rester témoin d’une scène aussi pitoyable. Aussi elle s’était faufilée avec agilité entre les buissons pour rejoindre un temple de Phoebe. Les deux Wynmeris Shua mirent plusieurs minutes pour remarquer son absence et se rejeter mutuellement la faute. Les deux rennes se battirent une dernière fois et Ladriath mordit la poussière. Il devait reconnaître qu’il n’avait plus l’âge de se confronter à deux fringuant jeune homme, mais son esprit réfutait cette idée insoutenable. Allongé sur le sol, il regarda la lune rouge qui déployait pleinement ses couleurs étranges à travers le ciel. Il était vrai qu’elle n’avait rien de très rassurant, ni de vraiment romantique. Le vieil homme grimaça. Si devant les deux jeunes Eversha il s’était laissé aller à la rigolade, se retrouver seul sous cette lune sanglante ne le rassurait guère. Cela l’angoissait même. Il se redressa aussi vite qu’il le put, l’ancienne blessure de sa jambe se rappelant à lui. Il grommela contre ses vieux os lorsqu’il fut sur ses deux pieds et prit la direction du temple le plus proche afin de se confesser, de s’excuser et surtout, de prier pour l’apaisement de Phoebe.

Il avança en boitant, se faisant dépasser par des Eversha tout aussi peu rassurés, mais plus rapide que lui pour atteindre un lieu de culte capable d’apaiser leur crainte. Le vieux renne accéléra le pas et aperçu au loin la foule qui s’amassait dans un temple. Il lui faudrait probablement prier à l’extérieur tant les murs peinaient encore à accueillir des fidèles. Un bruit sourd et un nuage de poussière lui fit arrêter net sa marche. Devant lui, le temps s’effondra en engloutissant ceux qui y avaient trouvé refuge et qui n’avaient pu sortir avant l’écroulement. Il resta pantois un instant, regardant des hommes et des femmes recouvert d’une poudre blanche tousser et cracher. Quelques survivants appelaient à l’aide pour sortir des décombre.

L’instant mâle du vieux Wymmeris Shua prit alors le dessus et d’un geste vif, il ôta son épais vêtement pour le poser sur le dos d’une jeune femme et ainsi la réconforter tout en lui apportant un peu de chaleur. Ladriath révéla ainsi sa carrure, certes frêle, mais recouverte d’une douce fourrure sauvage qui se perdait dans son pantalon et trahissait une pilosité plus importante encore qui lui couvrait tout le corps. Pour évacuer son angoisse, il avait besoin de séduire et montrer ainsi qu’il restait un mâle fort sur lequel les femelles pouvaient conter. Il dodelina de la tête pour mettre en évidence son imposante ramure qui saurait, il en était certain, rassurer toutes femmes sur terre.

« Soyez rassurée, Ladriath est là pour vous protéger, se présenta-t-il aussitôt à la demoiselle en faisant une brève courbette. Sa jambe le faisait encore souffrir, mais il mit de côté sa souffrance pour masquer son infirmité. Ses cornes, par contre, manquèrent de peu d’assommer la demoiselle. Elles étaient décidément bien encombrantes en certaines circonstances. Ma fourrure sera la vôtre si vous avez besoin d’une source chaleureuse. Vous pouvez la toucher, allez-y. » précisa-t-il en bombant le torse et en caressant d’une main ses poils soyeux pour inviter sa partenaire d’infortune à faire de même. Son regard se posa alors sur le sol, étrangement sec et infertile. Il arqua un sourcil étonné et porta son regard un peu plus loin. Il découvrit alors une nature morte sur plusieurs centaines de mètres. Comme si une ombre invisible venait de transformer l’horizon en un désert aride. A moins que cela ne fusse le résultat de la lueur étrange du ciel ? Rien de très rassurant avec l’association d’une lune rouge et à la chute d’un temple. Phoebe était-elle en colère contre eux ou bien souffrait-elle d’un mal encore inconnu ? Il attrapa aussitôt la main de la belle, tant pour se rassurer que pour se montrer prévenant.


« Permettez-moi de devenir votre renne protecteur, mes cornes robustes sauront vous défendre contre le mal qui sévit autour de nous, quel qu’il soit. Restons uni dans cette épreuve qui nous affecte et bravons-là ensemble». Ladriath joignit le geste à la parole en se frottant contre la belle, manquant une nouvelle fois de l’assommer de son imposante ramure. Plus qu’un instant de séduction, ce rapprochement corporel lui permettait de se sentir lui-même en sécurité. Ancien ermite, sa longue vie en solitaire lui avait fait presque oublier les bienfaits de sentir une présence féminine à ses côtés.






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Mar 10 Déc 2019, 22:45

C'était assez délicat de marcher, un mal de crâne lui avait saisi l'esprit et Rhina serrait les dents en espérant que cela passe. Instinctivement, elle mit la main sur son front en tremblant. Peut-être était-ce dû à cet étrange Lune Rouge ? Pourtant, aucun autre membre de sa meute ne semblait en souffrir, à moins que ce ne soit elle qui soit trop fragile ? L'Eversha l'ignorait. Elle avait eu beau prier Phoebe, aucune réponse ne lui était parvenue. Cela ne la surprenait guère. Les signes de l'Aether étaient certainement trop subtils pour ses connaissances, favorisant sûrement ses serviteurs les plus fervents. Elle était restée sur le parvis de leur demeure, à prier durant de longues minutes, avant d'être conviée par sa mère, en catastrophe, à rentrer à l'intérieur. Avant même que l'adolescente n'ait eu l'opportunité de se retourner et d'écouter les directives, cette dernière avait saisi son bras et l'avait traînée à l'intérieur. Rhina était ensuite rester assise sur une chaise, sans bouger, pendant que ses parents discutaient. Et qu'ils discutaient avec les voisins et le reste de la meute. Ils ne savaient pas vraiment comment réagir, mais l'évidence s'imposait d'elle-même. Un signe de leur Aether Protectrice à se rendre dans ses temples, sans doute pourrait-elle ainsi les protéger si une calamité s'abattait, mais la question demeurait en suspens. Quelle genre de chose risquait-elle de s'abattre sur eux ? Un frisson parcouru son échine. Elle n'était pas née lors de la conclusion de la précédente guerre, mais l'Histoire était gravée et les souvenirs de ses classes remontaient et les réussites, les conflits et la chute des perdants étaient mise en avant. Est-ce que le spectre d'autrefois revenait ?

Je suis inquiète, Mère.
Allons, tu ne devrais pas...Nous allons nous rendre au Temple, nous aviserons ensuite. Tu y seras bien.

Cette dernière ralentis le pas pour venir se placer derrière elle, mettant ses mains sur de ses épaules pour créer une présence rassurante. Cela l'apaisait. Sa Mère savait qu'elle était dévouée à Phoebe, un moyen de canaliser son envie constante de bouger et cette dernière n'en était que plus pressente. Rhina avait envie de courir, de hurler, d'implorer le pardon, de prendre une arme et de se défendre. Tout et n'importe quoi. Juste ... ne pas rester sans rien faire. Seulement, elle n'était bonne qu'a marcher et à attendre. Au moins, au Temple, elle serait sûrement aiguillée. Elle inclinait la tête, résignée. Ça lui faisait peur.

Ne t'en fais pas, Rhina, reprit son Père, qui se voulait rassurant. S'il s'agit d'une attaque des Vampires, nos Soldats nous protégeront.
Ce serait Lubuska qui serait en colère ... ?

La voix de Rhina n'était qu'un murmure, mais cela semblait cohérent. Cette dernière était l'Aether du Sang et Protectrice des Vampires. Les deux peuples étaient en conflit, mais elle ne connaissait pas les détails. La Lune Rouge. Du sang. Peut-être. Ou non. Ils s'engagèrent dans un sentier, suivant des dizaine d'autres personnes venu prier et chercher du réconfort. Des réponses peut-être. Il y avait tellement de monde que tout le monde ne pouvait pas vraiment entrer, on entendait les Prêtres et Prêtresse discuter et ils écoutaient. Les siens purent se frayer un chemin et s'installer, ses parents semblaient anxieux, tandis qu'elle prenait attention aux paroles sans tout saisir. Quelques temps dans cet état étrange, avant que son être ne se mette à trembler doucement. Une certaine frénésie prenait possession des enfants, mais les adultes n'y prêtaient guère attention.

Il faut...Il faut qu'on sorte ! déclara Rhina, assez fort pour surprendre ses parents.
Rhina ! reprit son Père. Ça suffit tes caprices !

Mais tout se mis à trembler autour d'eux, relativement fort. Ils avaient compris. Et au lieu de se demander de quoi il en retournait, la seule chose possible était ...

Dehors ! Tous, dehors !

La demoiselle senti qu'on lui agrippait le bras, l'entraînant dans une course frénétique, ses jambes avaient même du mal à suivre. Bousculée, presque jeté au sol dans la précipitation et l'incompréhension ambiante. Tous se craquelait, elle mit ses mains au-dessus de sa tête, apeurée, avant de reprendre son courage à deux mains pour tenter de sortir, dans un dernier élan, son coeur manquant d'exploser. Elle ne voulait pas être ensevelie. Rhina sentit une brique lui heurter le crâne, sans pour autant la rendre inconsciente et elle parvint à se traîner, aidée par un homme avant que tout ne s'effondre.

Il y a des blessés ! cria quelqu'un.

Elle entendit sa Mère crier son nom, mettre son visage entre ses mains et inspecter sa plaie, la serrant doucement contre sa poitrine en lui disant que tout allait bien se passer, pourtant, sa fille ressentait son coeur contre sa cage thoracique. Elle était paniquée, ses paroles vides de sens, du sang coulait sur son visage et salissait ses vêtements, mais cela n'avait aucune importance. Rhina était complètement sonnée et comprenait à peine se qu'il se passait autour d'eux. Certains tombaient à genoux, implorant la Déesse, lui demandant pardon, de l'aide, n'importe quoi. Le regard de l'Eversha regardait les alentours, des larmes coulaient sur ses joues, silencieuses, quand la Nature se mis à se flétrir devant ses yeux. Ils étaient meurtris. C'était ainsi, mais ils ne comprenaient pas tous pourquoi.

Post II | 870 mots

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~ Réprouvé ~ Niveau II ~

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Jeu 12 Déc 2019, 07:47


« Nous n'avons pas été assez pieux ! » accusa l'homme, à l'autre bout de la nef. Sous ses paroles, la foule fut traversée d'un frisson inquiet. « Phoebe a été généreuse à notre encontre ! Depuis des ères que nous cultivons sa chaire pour en récolter notre pain quotidien, et nous n'avons témoigné aucune gratitude envers celle qui nous nourri ! » Certains dans l'assemblée s'effondrèrent pour se prosterner devant le religieux, comme pour s'épargner son courroux et,à travers lui, la colère de la Déesse. « Ayez honte de notre comportement ! Nous devons réparer notre offense et organiser une cérémonie ! Nous lui ferons offrande de nos récoltes, lui céderons nos biens les plus précieux et prierons pendant vingt jours et vingt nuits ! » dit l'homme d'une voix grave avant de lever les bras au ciel et de commencer à psalmodier un chant religieux. Ses partisans l'imitèrent presque aussitôt.

Sun-hi observa la foule présente dans la chapelle. Le village semblait s'être entièrement rassemblé à l'intérieur : il y avait des personnes de tout âge, des enfants comme des personnes âgées. Tous semblaient aussi inquiets que l'Orine. Derrière-elle, Handri scrutait la foule, suspicieux, une main posée sur le pommeau de son arme. Bellone vit leur protecteur tendu et soupira. « Je pense que tu peux te détendre, maintenant. » dit-elle tout bas pour ne pas déranger les gens autour d'eux. « Notre plus grand problème, maintenant, dépasse de loin ce pour quoi tu as été engagé. C'est un problème divin, et tes muscles ne pourront rien faire de plus. » dit-elle en reportant son attention sur le prêtre qui avait reprit son sermon. « Peut-être, mais ça ne veut pas dire que la menace a disparue. Seulement que l'on a un problème supplémentaire. Et puisque, comme tu l'as souligné, je ne peux rien faire pour cette Lune Rouge, autant que je reste concentré sur mon objectif principal. Votre sécurité est le seul de mes soucis et je compte bien m'assurer que rien ne vous arrive. » dit le mercenaire, continuant à sonder la foule d'inconnus regorgeant de suspects potentiels. Bellone haussa les épaules, prêtant également attention aux paroles du religieux. Au final, même si elle n'était pas certaine qu'il soit nécessaire d'être aussi vigilent, il y avait quelque chose de rassurant à savoir que quelqu'un surveillait ses arrières.

Quelques minutes plus tard, le guerrier fronça les sourcils. « Quelque chose cloche. » déclara-t-il. Sun-Hi, qui s'était accroupie comme la plupart des fidèles pour prier Phoebe, n'entendit pas la remarque de l'homme. Bellone, qui était restée debout à cause du manque de place, dû faire preuve de patience pour ne pas s'agacer. A croire que l'homme voulait simplement reprendre sa route et ignorer la Lune Rouge. L'Orine se tourna pour rétorquer quelque chose mais les mots se coincèrent dans sa gorge devant l'air sérieux et contrarié du guerrier. Son regard n'était plus tourné sur la foule mais sur le plafond. « Il faut sortir d'ici. » « Quoi ? Non, nous ne pouvons pas, nous devons - » « Je ne vous laisse pas le choix. » trancha l'homme. Il s'apprêta à redresser la Hanatsu au sol lorsque la première secousse se fit sentir, arrachant des cris à la population. Handri, visiblement inquiet, empoigna fermement la danseuse par les épaules et la remis sur ses pieds. « Il faut y aller, et vite ! » A l'autre bout de la chapelle, le religieux appelait au calme et à la prière, apaisant ses fidèles. La brune tenta de protester mais le protecteur ignora ses protestations, la traînant derrière lui contre sa volonté. Bellone, elle, gardait ses yeux fixés sur la fissure qui venait de fendiller le plafond de pierre. Sa gorge se noua. « Le plafond... Tout va s'écrouler... » murmura-t-elle tout bas, pour elle-même. « Bellone ! » Autour d'eux, des yeux courroucés s'étaient braqués dans leur direction, comme pour leur intimer de se taire. « Le bâtiment va s'écrouler ! » tenta de prévenir l'Orine, mais sa voix fut recouverte par une seconde secousse, plus violente que la première. Effrayée, la Hanatsu fit demi-tour au même instant que Handri ouvrait la porte du lieu. Sans réfléchir, la plus jeune se mit à courir dans leur direction, attrapant dans son sillage un enfant qu'elle sortit avec elle.

« Non mais, lâchez-moi ! » pestait toujours Sun-Hi. Elle se tourna vers Bellone qui, tenant toujours l'enfant dans ses bras, eut à peine le temps de sortir lorsque la troisième secousse fit trembler le sol et s'effondrer le bâtiment, dans un fracas assourdissant. Bellone tomba à la renverse et aida le petit garçon à la suivre en rampant pour s'éloigner du danger. Lorsqu'elle se releva, son regard se posa sur le champ derrière eux. Là où, quelques minutes plus tôt, fleurissaient des plantes magnifiques, la Nature semblait morte.
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Sam 14 Déc 2019, 00:34



La Déesse de la Lune


« Voilà. » murmurai-je, en guise de conclusion, tout en joignant les mains dans un tapement bruyant. « Des questions ? » Khiad me dévisageait avec incrédulité. Elle réfléchissait prudemment à mon petit discours et se demandait s’il était plus opportun de rire, de contacter l’asile le plus proche ou de s’enfuir à toutes jambes sans demander son reste. Cette dernière option remportait largement les suffrages, dans sa petite tête, et elle cherchait un moyen de me fausser compagnie avec tact et élégance. Cette fille avait néanmoins une conception très personnelle de la chose, puisqu’elle hésitait entre me mordre les fesses et prétendre à l’attaque subite d’un piranha particulièrement revanchard qui m’aurait poursuivi sur terre ou me pousser du haut d’un ravin en jetant un paquet de drogue quelconque dans le vide puisqu’elle était sûre que je devais me piquer à la farine pour être dans un état pareil. Dommage, elle aurait pu parvenir à ses fins avec une bonne bouteille de vin, mais je ne courais pas après les opiacés, malgré les apparences. Si près du but … Mes dons étaient inutiles pour suivre le cours de ses pensées. La petite Louve avait la fâcheuse manie de réfléchir à voix haute. J’avais remarqué cette petite spécificité, après notre fuite pour échapper à son fougueux fiancé qui projetait de me transformer en rideaux. C’était plutôt drôle mais il était temps de couper court à ses questionnements pas si intérieurs, pour reprendre le fil de la conversation. « Je ne suis pas un menteur, Khiad. » Outch … Avais-je réellement sorti une monstruosité pareille sans ciller ? « Enfin, si. » concédai-je avec un demi-sourire. « A vrai dire, il est plutôt rare que je dise la vérité. Surtout de manière aussi crue. » Elle avait du mal à encaisser toutes les informations. Ils étaient peu à être dans la confidence, et encore moins à connaître autant de secrets que cette enfant, qui n’avait pourtant pas compris les trois quart de mon exposé.

« Tu es taré. » marmonna-t-elle, en secouant nerveusement ses cheveux noirs. Elle se mit à me dévisager. Elle s’attarda sur ma joue, qui portait encore la trace de ses doigts. Elle m’avait giflé après mon commentaire - très acerbe et désobligeant - sur l’effondrement d’un petit Temple et mon interdiction de porter secours aux victimes qui étaient toutes condamnées. En réalité, c’était après que j’ai précisé que c’était moi le responsable de ce massacre - et de beaucoup d’autres - qu’elle m’avait cogné, avec une force que je ne lui soupçonnais pas. Peut-être un peu plus puissante que mon perroquet, au final. Elle avait ensuite exigé des explications. Je lui avais donné. La version complète, sans filtre. Autant dire qu’elle ne s’était pas attendue à ma réponse. « Tu voulais savoir. C’est le cas, à présent. » - « Pourquoi m’avoir dit tout ça ? » - « C’était dans l’ordre des choses que tu connaisses la vérité. » - « Super. Le destin est une pute. » - « Ne parle pas comme ça de ma fille. » - « Hein ? » - « On verra ça plus tard. Tu n'es pas prête pour l'histoire de ma famille. » Je me relevai d’un bond et lui tendis une main, qu’elle scruta comme si je pointais une arme dangereuse dans sa direction. « Je ne te crois pas, tu sais. » - « Oui. Ce n’est pas grave. » - « Tu es un meurtrier. » - « Très clairement. » - « Tu es mauvais. » - « Sans aucun doute. » - « Tu ne regrettes même pas. » - « Bien sûr que si. » Enfin ... Je crois. Elle haussa un sourcil, en me scrutant avec plus d’intensité. « C’est étrange. » murmura-t-elle, si bas que je ne pouvais dire si elle avait conscience de parler ou pas. « Tu es manifestement dérangé mais ... » Ses yeux étaient encore noyés de larmes. Les sanglots, versés pour tout ceux qui étaient morts. Pour tout ceux que j’avais tué. « … Mais je te fais confiance. » - « C’est une très mauvaise idée. » Elle écarquilla les yeux. Ah, elle croyait donc que cela se passait dans sa tête. J’esquissai un pauvre sourire, avant de l’entraîner avec moi. Quelque part, à travers le Temps et l’Espace.

« C’est quoi ce bordel ?! » - « Tais toi et cours ! Ce machin veut sa pâté ! » - « Donne lui ! » - « C’est nous, la pâté ! » - « Merde ! » Khiad détalait comme un lapin à travers la forêt, avec la grâce et la vivacité d’un loup. D’un loup bourré, cela étant. Les Evershas étaient réputés pour être des forces de la nature, des êtres en harmonie avec leur Totem, et moi je tombais sur la seule Louve de toutes les Terres du Yin et du Yang, pas fichue de mettre un coussinet devant l’autre. Elle s’était même pris un arbre. Deux fois. Le même ! « Mais c’est quoi ce truc ?! » - « Arrête toi pour lui poser la question si ça t’intéresse autant ! » - « Ne sois pas aussi cynique, petit Grizzly ! » Elle avait décidé que cet animal aurait été mon Totem, si j’étais né Eversha. « Petit ? Tu t’es regardée, la naine ? » Mine de rien, la présence de Khiad allégeait un peu mon humeur, malgré la perspective prochaine de finir sous les crocs d’une créature indescriptible et abominable qui nous pourchassait avec fureur et frénésie. Elle trébucha sur une racine, et je pris son bras pour la traîner comme un sac à patates, sans tenir compte de ses protestations. Je finis par la plaquer contre un tronc, et moi contre elle. « Chut. » ordonnai-je. C’était un coup de cette maudite Aspasie. Elle avait envoyé son monstre, pour me traquer où que je sois. Il allait me poursuivre, peu importe le lieu ou l’époque. Il fallait que je trouve une solution. Et vite. Je n’avais pas de temps à perdre avec les sbires de Phoebe … Je devais continuer les sabotages. Mais pour ça, il fallait que je me débarrasse du gros matou. Puis ce fut l’illumination.

« Salut, mon petit Lord Poulpe ! » Khiad leva un sourcil, mais ne commenta pas. Elle était trop essoufflée pour ça. Je venais tout juste de nous téléporter auprès du Souverain des Chamans, qui était auprès de ses bestioles. Parfait. « Je suis content de te revoir, mon vieil ami. » C’était vrai. Je l’aimais bien, ce gars. Je n’étais pas idiot : je connaissais ses vices, ses problèmes et ses névroses mais … J’étais plutôt mal placé pour juger les gens. Sans compter que j’avais un faible pour les personnes brisées ou malades. Les causes perdues. Et j’appréciais aussi le fait qu’il n’allait pas juger mon entrée assez cavalière, tout comme ma dégaine de prisonnier en cavale ou le fait que je me trimballais avec une fille simplement vêtue d’une chemise - même pas boutonnée - dont la taille ne laissait que peu de doute sur le propriétaire du vêtement : moi. « Merci pour toutes les caisses. J'étais comme un gosse pendant la livraison. » Ma famille m'avait bombardé de questions sur la provenance de tout cet alcool. Je n'avais pas lâché la moindre information en invoquant le Secret des Rehlas. Technique vile, mais efficace. « J’ai un cadeau pour toi. » Le monstre choisit ce moment pour apparaître. Parfait sens de la théâtralité et de l’esthétisme. J’adhère. « Le truc, c’est qu’il faut un peu l’amadouer pour qu’il reste avec toi. Mais … le jeu en vaut la chandelle ! Regarde moi cette beauté ! Elle s’appelle Pupuce. » Et je lui fis mon plus beau sourire.


Résumé:

Informations:

Les Rehlas


Selon la puissance et la position hiérarchique de votre personnage, il saura plus ou moins ce qu'il doit faire. C'est à dire que : des petits groupes se forment, sous l'impulsion des plus puissants qui - s'ils ne savent pas tous pourquoi ils agissent - savent ce qu'ils doivent faire : saboter des édifices, éliminer certaines personnes, détruire des reliques, etc. Le but est simple : faire mal au culte de Phoebe, de toutes les façons qui sont possibles. Par exemple, Caleb tue en masse les fidèles de Phoebe et détruit les Temples au passage, et vous pouvez tout à fait participer à cela parce qu'ils sont très nombreux, les temples comme les adeptes. Mais vous n'êtes pas limités à cela, tout est possible pourvu de mettre à mal la religion de Phoebe, et peu importe les moyens et les méthodes. Caleb voyage à travers les lieux et les époques, pour saboter les bâtiments (en retirant une pierre précise, il sait que le bâtiment tombera quand il le souhaite). Bon, lui il peut voyager dans le temps et tout le monde n'a pas un Maître du Temps avec soi (coucou Séléna). Vous pouvez très bien agir dans le présent. En réalité, vous pouvez agir de la manière que vous souhaitez, dans la logique de votre personnage, mais il faut faire mal au culte.

Par contre : une Prêtresse de Phoebe plutôt très puissante - Aspasie - envoie des monstres contre les Rehlas. Le gros de la force est déployée contre Caleb et les niveaux 5/4, mais vous risquez d'avoir une bestiole agaçante à vos trousses, qui ne veut pas votre bien. Elle peut avoir la forme de votre choix et vous pouvez choisir de vous en débarrasser ou tenter de l'apprivoiser (car si elles sont sous l'influence d'Aspasie, ce n'est pas définitif)

N'hésitez pas à me poser des questions par message si vous doutez :) Et ne vous inquiétez pas, Vanille ne va pas répondre de suite.
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Babelda
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Babelda
Sam 14 Déc 2019, 07:57


La Déesse de la Lune


Babelda s'arrêta un instant pour regarder le temple dans lequel elle devrait bientôt s'introduire. C'était bien lui, il n'y avait aucun doute. « Qu'est ce qu'on attend ? Pourquoi ne pas y aller maintenant ? » s'impatienta l'un des jeunes hommes qui l'accompagnait. La Rehla posa son regard vif sur lui, comme pour lui intimer de se taire. Ce n'eut pas l'effet escompté. « On doit se dépêcher d’exécuter notre mission. On perd du temps, en restant ici. » L'Isemssith soupira. « Il n'est pas encore l'heure pour vous. » trancha-t-elle d'une voix calme avant de se tourner vers le second garçon à ses côtés. « Une fois que je serai partie, attendez le signal avant de faire tomber le temple. Il doit y avoir le plus de fidèles possible à l'intérieur. » A ses propres mots, la brune sentit son ventre se serrer. Elle avait légèrement la nausée à l'idée de ce qu'ils s'apprêtaient à faire. De ce qu'elle devait faire. Même si elle avait finit par comprendre que le Destin se devait d'être neutre et intransigeant, par delà les simples désirs mortels, elle ne parvenait pas à se résoudre à abandonner totalement son éducation magicienne. Il y avait toujours une part de bonté, en elle. Une part infime qui luttait contre sa volonté, et qui se révélait parfois problématique, comme en cet instant. « Bien. Desylva, téléporte nous là-bas. » Le Mur, qui était resté en retrait tandis que les Rehlas observaient la vallée en contre-bas, s'avança aux côtés de sa maîtresse, qui passa une main tremblante autour du bras qu'il lui tendit. « A vos ordres. »

Un clignement de cils plus tard, le duo se trouvait dans un bureau. Le tout était richement décoré. Babelda ne porta aucune importance au décor. Sans perdre de temps, elle s'approcha d'une étagère remplie de livres. Passant son doigt sur les tranches, elle s'arrêta lorsqu'elle trouva le bon exemplaire puis tira dessus, comme si elle désirait s'emparer de l'ouvrage. Au lieu de cela, un mécanisme s'enclencha et une trappe s'ouvrit, derrière le massif bureau. Classique. Aussitôt, la Rehla descendit les escaliers qui avaient été révélés et s'enfonça dans la cave. Le lieu était, lui, bien plus sobre que le bureau qu'elle venait de quitter. En son centre, un hôtel mettait en avant un drôle d'objet. Une relique que les prêtres du temple utilisaient afin de déceler les volontés de Phoebe. La jeune femme s'en approcha, fébrile, puis elle posa ses mains dessus. Grave erreur. Des visions la submergèrent, accompagnées d'une vague de sensations qui la déstabilisèrent. La Rehla s'effondra sur le sol, le souffle court, tremblant désormais des pieds à la tête. « Madame ! » s'inquiéta Desylva en s'approchant de sa maîtresse. Cette-dernière lui fit signe que tout allait bien. « Il faut que tu détruises cela. Utilise ta force. » L'homme acquiesça avant d'utiliser son don pour déchirer en deux la relique. Babelda fut prise d'un haut le cœur. Même si elle n'était plus en contact avec l'appareil, elle ressentit une vive douleur, comme si c'était elle que l'on venait de briser en deux. Une nouvelle vague d'émotions qui n'avaient rien à voir avec elle la traversa. Sa tête tourna dangereusement, sa vue se brouilla quelques secondes. Inspirant profondément, elle prit soin d'avoir retrouver son calme avant de se relever.

« Qu'est ce que... » Une jeune femme venait d'entrer dans la cave. Babelda soupira. Elle avait espéré que sa vision lui ait mentit, qu'elle ne croise jamais le chemin de cette jeune fille. Pourtant, elle le savait : ses rêves ne mentaient jamais. « Vous.... » dit l'adolescente en remarquant la Rehla. Mais, avant qu'elle ne puisse faire quoi que ce soit, la brune utilisa l'Umbra Ora. Comme si elle avait disparue, l'Eversha reporta son attention sur le Mur qui continuait à utiliser sa force pour réduire la relique en miettes. Babelda en profita pour s'approcher de la malheureuse et, s'emparant de sa dague, elle vint la planter dans sa gorge. La demoiselle s'effondra au sol, son sang éclaboussant la tenue de la jeune femme. La fausse magicienne resta quelques secondes pour observer le triste spectacle. Il y avait quelque chose d'hypnotisant dans cette vision morbide, qui attirait la brune dans une étrange obsession. Ce fut à cet instant qu'elle remarqua la fillette, recroquevillée sur les marches. La Clairvoyante écarquilla les yeux, surprise. Elle n'avait jamais vu cette témoin dans ses visions. Sans doute cela signifiait-il qu'elle n'avait pas à la tuer. Elle ne pouvait néanmoins pas risquer que cette enfant alerte ses maîtres. Le visage stoïque, la femme s'avança vers la petite fille qui poussa un petit cri en la voyant s'approcher d'elle. La plus âgée se contenta de poser sa main sur sa tête. « Ne t'en fais pas... Tout sera bientôt fini. » La brune ferma les yeux et se concentra pour effacer sa présence des souvenirs de la fillette. Dès que le sortilège eut fait effet, la petite s'évanouit. Babelda soupira. « Desylva... Allons-nous en. » ordonna-t-elle tandis que les murs se mettaient à trembler et que des cris venant d'au dessus d'eux se faisaient entendre.

Babelda réapparut aux côtés de ses acolytes. Ils avaient fait leur travail : le temple était en train de s'effondrer tandis qu'un brasier prenait vie sur les débris. « Il faut partir, avant que la chose nous retrouve. »

Post II | 900 mots:

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Merci Kyra nastae

Avatar : Yizheng Ke
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