Dernière édition par Aylivæ le Sam 13 Fév 2021, 10:24, édité 25 fois
Invité Invité
Mar 03 Sep 2019, 22:44
PNJ Distinct
Valentine Solange Debereth
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Âge apparent : Dix-sept ans ✠ Ère de naissance : Ère de la Conciliation ✠ Taille : 1m66 ✠ Sexe : Femme ✠ Surnom : Val' ✠ Race : Magicienne | Niveau I ✠ Métier : Femme de ménage [Rang I] au domaine Qisar (voir ici) ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 6 - Force : 5 - Charisme : 5 - Intelligence : 7 - Magie : 5 ✠ Pouvoir spécial : Chant envoûtant, Empathie
✠ Couleur : #ff6600
Le corps svelte et gracile de la rousse vacilla légèrement. Ses yeux bleus gris se perdaient devant elle. Son doux regard caressait le paysage. Elle entrouvrit ses lèvres pigmentées pour capturer davantage d'air. Ses pommettes hautes rougissaient sa peau diaphane et délicate. Cette dernière était parsemée de nombreux tatouages en forme de fleurs de cerisier. Quelques fleurs étaient perceptibles sur sa tempe gauche ainsi que le coin de son œil. La majeure partie des fleurs s'étalaient sur la hauteur de son cou fin et de sa clavicule. Enfin, les seules fleurs tatouées sur le côté droit de son corps se situaient sur son bras. Pourtant, malgré ses nombreux tatouages, la jeune femme ne respirait pas la rébellion. Elle semblait trop fragile, trop douce et trop rêveuse pour cela.
Poussée par le vent, une mèche ondulée de ses cheveux roux lui tomba sur le visage. Valentine ne réagissait pas. Elle semblait ailleurs. Pourtant, confectionner son chignon habituel lui avait pris du temps. Ce n'était pas par coquetterie mais cette coiffure était essentielle pour maintenir sa tignasse de feu. En effet, ses cheveux ondulés étaient volumineux, longs et presque indomptables. Souvent, au réveil, elle s'était elle-même piégée et entortillée dans sa chevelure. Aussi, tant qu'elle ne se sentait pas plus adroite, elle avait décidé de toujours se coiffer ainsi. La seule variation de sa chevelure se faisait grâce aux fleurs qui décoraient son chignon.
"Valentine Solange Debereth !" Ses longs cils roux papillonnèrent. "On se redresse un peu. Le port de cou droit. Les épaules en arrière. Gonflez-moi cette poitrine un peu !" Ses yeux pivotèrent vers l'homme qui lui parlait. Comme si elle n'avait pas déjà une poitrine trop lourde pour son trop grand corps ?
Psychologie:
"Concentrez-vous un peu." En temps normal, elle aurait été exaspérée. Sa nature était douce et tendre mais sa patience n'était pas des plus majestueuses. La rousse avait tendance à être irritable. Cependant, à cet instant, elle était trop fatiguée pour répondre ou faire quoi que ce soit. Voilà plusieurs minutes déjà qu'elle s'entraînait à chevaucher. Elle essayait de serrer les rennes mais ses mains étaient endolories. Elle en avait assez de ce corps trop faible. Elle en avait assez de ne pas être assez forte. Elle en avait assez d'en avoir assez.
Valentine ressentait l'agacement de son moniteur. Elle le ressentait vraiment. Elle voulait tout envoyer paitre. Cependant ses parents avaient énormément déboursé pour lui donner la meilleure éducation possible. Leur moyen était modeste mais ils n'avaient pas une seconde hésité à lui faire prendre des cours d'équitation. La rousse essaya donc de faire appel à sa persévérance habituelle. Une persévérance qui la faisait souvent passer pour une personne bornée. D'une certaine façon, elle l'était. Ce n'était, certes, pas une meneuse née qui prenait des décisions à tout-va. Cependant, lorsqu'elle avait une idée derrière la tête, elle n'en démordait pas. Une qualité parfois. Un défaut souvent.
Mais, actuellement, ce n'était pas le cas. "Je suis fatiguée, Philippe." Elle l'était vraiment. Elle était très empathique. Ce trait de caractère était une malédiction incontrôlable. Valentine ressentait dans sa chair l'épuisement du cheval. Elle sentait qu'il avait travaillé toute la journée. La rousse n'était pas sa première cavalière. Cet épuisement venait accentuer sa propre fatigue. "Vraiment, je suis exténuée." Elle était honnête. Elle savait qu'en continuant l'entraînement, elle allait finir par blesser le cheval. Elle ne voulait pas ressentir sa douleur. Son corps était faible. Son esprit l'était tout autant. En réalité, sa gentillesse et sa douceur étaient légèrement hypocrites. Elle ne voulait pas blesser ceux qui l'entouraient avant tout pour ne pas se blesser elle.
"C'est terminé pour aujourd'hui." Son moniteur arrêta la jument. Il aida ensuite Valentine à redescendre sans chuter. Aussitôt qu'elle l'eut quitté, elle se plongeait dans ses souvenirs. Comme à l'accoutumée lorsqu'elle était seule, son regard se perdait dans ses songeries.
Couchée sur l'herbe, la rousse regardait le soleil. Ce nuage n'avait-il pas une forme étrange ? "Ça t'a fait mal ?" Elle sentait les doigts de sa cousine courir sur son bras. Son index traçait parfois le contour d'une fleur. La rousse se tournait pour faire face à Cendrée. Elle imita sa position, laissant reposer sa tête dans sa main et son coude sur le sol. "Une horreur. Je me suis évanouie plusieurs fois !" Le souvenir la faisait d'ailleurs blêmir un court instant. "Je me demande encore quelle mouche t'a piqué..." Cendrée était réfléchie. Valentine était passionnée. Ses dents blanches se révélèrent dans un sourire. "C'est personnel !" Elle essayait en vain de contenir son sourire rieur mais le seul résultat qu'elle eut fut une légère crampe aux joues. "Personnel ? Cesse de faire ta mijaurée et raconte-moi !!" Le ton de Cendrée était volontairement boudeur. Elles étaient toutes deux jeunes. Avant-hier, elles avaient fêté leur seizième anniversaire. Le destin les avait liées dès la naissance. Valentine était née au dernier rayon du soleil. Cendrée s'était éveillée dès le premier rayon lunaire. Dire qu'elles étaient proches était un euphémisme. Cousines et voisines, elles se sentaient presque jumelles sans l'être pour autant. "Tu veux vraiment savoir ?" Cendrée hochait la tête. "Mais tu vas trouver ça stupide !" Elle levait les yeux aux ciels. "Je te promets que non !" Valentine inspira un grand coup. "Tous mes tatouages ont une signification. La fleur de cerisier symbolise pour moi l'évolution, le renouveau. Sur mon bras, c'est un engagement." "Un engagement ?" Cendrée était curieuse. Valentine hocha la tête. "Je me suis faite la promesse qu'à chaque saison de l'Empereur, je deviendrais plus forte." Cendrée semblait réfléchir. "Tu sais que j'ai la santé fragile... Ma peau aussi pâle que la lune peut en témoigner. J'aimerais que mes maux de tête cessent de me clouer au lit. J'aimerais que mes parents cessent de se faire du souci et qu'ils cessent de débourser une fortune pour ma santé. J'aimerais pouvoir les aider avec notre bergerie commune. J'aimerais..." "Je vois." Cendrée souriait délicatement. Elle comprenait. "Ce n'est pas stupide du tout." Valentine plongea ses yeux dans les siens. Toutes deux avaient de nombreuses fois plaisanté sur leurs traits physiques. Si elles partageaient un air de famille, elles ne se ressemblaient pas pour autant. Pourtant, la couleur des cheveux de chacune se retrouvait dans les yeux de l'autre. Et inversement. "Je vais partir avec mes parents visiter Port Dirælla. Il paraît que c'est magnifique. C'est dommage que tu ne puisses pas nous suivre..." Valentine essayait de prendre un air détaché sans grande réussite et haussa les épaules. "Avec mon état de santé... Il est préférable que je ne m'éloigne pas trop de chez moi." "Oui... J'aurais aimé que tu m'accompagnes... J'essaierais de t'envoyer une lettre tous les jours. Comme cela, tu seras un peu avec moi." Elles se souriaient.
***
Cendrée avait tenu, jour après jour, sa promesse. Pourtant, un matin, Valentine n'avait pas reçu sa lettre habituelle. Un drame s'était produit et Cendrée avait été enlevée à sa famille. Cela faisait un an que Valentine n'avait plus eu de nouvelles. Une déchirure. Un cauchemar. Une promesse. Deux tatouages avaient fleuri sur son visage. Celui sur sa tempe gauche symbolisait tout le souci que lui causait l'absence de son âme-sœur. Les pétales au coin de son œil témoignaient de toutes les larmes qu'elle avait versées pour son amie. Un lien les unissait. Un lien si fort qu'il ne pouvait être brisé. Si Cendrée ne pouvait pas venir à elle, Valentine irait la rejoindre. Rien ne pouvait plus la stopper. Elle était jeune mais elle se sentait prête à se sacrifier. Elle allait fortifier son corps et sa santé. Elle allait économiser pour partir loin. Elle allait s'instruire pour aider celle qui était son tout.
Rosabelle Grath
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Âge apparent : Douze ans ✠ Ère de naissance : Ère de la Conciliation ✠ Taille : 1m50 ✠ Sexe : Femme ✠ Surnom : Rose ✠ Race : Déchu Luxure | Niveau I ✠ Groupe : Basphel [Charbon] | Membre Puff-Puff gueurles ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 8 - Force : 6 - Charisme : 7 - Intelligence : 6 - Magie : 5 ✠ Pouvoir spécial : Charme, Télépathie
✠ Couleur : #ff0066
Devant un grand miroir, la Déchue s'observait. Ses doigts glissaient sur sa joue. Le duvet de l'enfance donnait à cette caresse une délicieuse douceur. Ses grands yeux dorés observaient sa peau laiteuse. Au fil des années, la rondeur de ses joues semblait laisser place à des traits de plus en plus féminins.
Doucement, elle laissait ses doigts se diriger vers sa lèvre inférieure. La Déchue fermait ses yeux. Elle appréciait les frissons qui vinrent parsemer sa peau lors de ce contact. Ils étaient fascinant. "Divins." soupira-t-elle. Rose se mordait la lèvre inférieure. L'idée de recevoir son premier baiser la hantait ces derniers temps. Elle désirait de plus en plus connaître la sensation que pouvait procurer un baiser innocent. Après de longues secondes, ses doigts glissèrent ensuite vers son cou fin. Elle ouvrait ses yeux pour ne pas perdre une miette du spectacle que le miroir lui offrait. Elle était complètement nue. Sa longue chevelure blonde formait une nappe d'ondulations pour protéger sa poitrine des regards indiscrets. Elle la balayait d'un mouvement de la main. Elle voulait se voir. Elle était fascinée par sa nudité, par les changements que traversait son corps depuis quelques temps.
La Déchue regardait sa poitrine qui, un an plus tôt, était totalement plate. Aujourd'hui, deux délicats bourgeons avaient pris place. La jeune fille se questionnait sur la taille et la forme qu'allaient prendre ses futurs seins. Elle ne désirait pas précisément obtenir tels ou tels seins avec l'âge. Après tout, elle les aimait déjà comme cela. Elle trouvait leur présence à la fois rassurante et fascinante. Simplement, elle était terriblement curieuse.
A mesure qu'elle les dévorait du regard, l'envie de les palper se fit de plus en plus pressante, presque douloureuse. Elle dirigeait sa main vers ce trésor qui murissait sur sa peau. "ROSABELLE !!" La Déchue sursauta. Son père l'appelait. Perdue dans la contemplation de sa nudité, elle en avait oublié sa mission principale. "J'espère que tu es prête. Nos invités vont bientôt arriver." Dans un mouvement vif qui fit voltiger ses cheveux d'or, elle tourna son regard vers la porte close de sa chambre. Il fallait qu'elle se dépêche si elle ne voulait pas encore subir les remarques méprisantes de ses propres parents. Elle tourna ensuite son regard vers une petite boite qui contenait les affreux pulls qu'elle avait tricoté durant ses passes-temps. Deux choses étaient alors certaines. La première était que, malgré des années de pratique, elle n'avait aucun talent dans le tricot. Quant à la deuxième certitude... Elle savait que si elle s'habillait d'un de ses pulls aux motifs plus que douteux, ses parents allaient lui en faire voir de toutes les couleurs. "J'ARRIVE !" Hurla-t-elle avec un certain agacement. "Encore quelques minutes." L'interruption de son père l'avait irritée. Ne pas avoir eu le temps de toucher un peu plus son corps lui donnait un sentiment désagréable. Comme si elle n'avait pas pu achever un acte important. Ce sentiment la rongeait légèrement. Aussi, après un soupir pour essayer d'évacuer la pression qui s'accumulait en elle, elle se dirigea vers son armoire bien fournie. Ces parents étaient deux orgueilleux. Aussi, fallait-il que leur fille s'habille de manière tout à fait distinguée.
Après s'être vêtue d'une robe blanche élégante et de bijoux luxueux, elle se replaçait devant le miroir. Elle ressemblait à sa mère. Son visage était assez angélique pour la croire innocente et naïve, loin de tout péché. C'était pourtant loin d'être le cas. Être la progéniture de deux parents déchus en était la preuve formelle. Seulement, la Déchue n'avait pas encore conscience de la nature de son péché. Ce questionnement était le fruit de sa perpétuelle recherche d'identité. Vivre avec deux orgueilleux n'était pas chose aisée lorsque l'on construisait sa propre identité. Tout ce qu'elle faisait était sujet aux remarques et au mépris de sa propre famille. Ses parents essayaient de la modeler à leur propre image. De nombreuses fois, elle avait cédé à la colère pour faire entendre sa voix. Peut-être était-ce là son péché ? Ou peut-être que le souhait de ses parents se réaliserait en découvrant que son âme était soumise à l'Orgueil. Après tout, cela expliquerait les longues contemplations de sa nudité devant le miroir.
Sans crier gare, sa mère ouvra la porte de sa chambre dans un mouvement brusque. "Ils arrivent. Tu ferais mieux de nous rejoindre dans le salon pour les accueillir. Et ne nous fait pas honte cette fois." La jeune Déchue hochait la tête tout en fronçant les sourcils sous le ton qu'avait pris sa mère. Lorsque cette dernière se retournait pour que sa fille la suive jusque dans le salon, Rosabelle levait les yeux au ciel. Elle était soudain pressée de retourner à Basphel pour retrouver ses amis. Son habituel sourire espiègle, presque machiavélique, se révéla au grand jour alors qu'elle pensait qu'elle offrirait sans doute un de ses pulls hideux à un élève prude de la Craie. Mais pour l'heure, il fallait survivre à ce repas dénué d'intérêt.
"Aerchis Song ?" L'homme brun leva vaguement ses yeux violets. Il était assis à son imposant bureau. Sur le bois noble, de nombreux dossiers ouverts étaient étalés. Surcharge ? Manque ou organisation bien à soi ? Nul n'avait osé lui poser la question. "Vos enfants..." Tychen baissait les yeux sur son travail. Sa plume se mit à graver quelques notes sur le coin d'une feuille. "Ils sont morts cet après-midi. Seule votre fille, Aylivæ, est indemne." Il continuait à noter. Son insensibilité glaça d'effroi le messager. Finalement, après un temps, Tychen Song reposa doucement sa plume sur son support. Enfin, son regard calculateur se posa sur le porteur de message. "Merci. Vous pouvez disposer." Ce dernier s'inclina respectueusement avant de filer rapidement. Dès que la porte se referma derrière le messager, un rictus mystérieux apparut sur le visage du brun. Il poussa les dossiers qui s'étalaient devant lui et apposa un parchemin vierge sur la surface boisée. Sa main se referma de nouveau sur sa plume qu'il trempa dans de l'encre. "A Yolanæ" commençait-il à écrire. Son écriture était soignée et impeccable. Dans sa jeunesse, on lui avait enseigné la perfection. Né quelques années avant sa sœur, on l'avait tout appris pour qu'il reprenne les rênes de la famille Song, malgré qu'il soit un homme. Mais Yolanæ était arrivée et depuis, ils se livraient tous deux une bataille acharnée. Une bataille qu'il ne pouvait pas gagner au vu de son sexe faible. Cependant, au fil d'année de lutte, tous deux s'étaient trouvés un terrain d'entente. Chez les pieuvres noires, l'ambition rassemblait autant qu'elle divisait. "La concurrence a été écrasée." continua-t-il plus loin. Leur plan avait fonctionné. Finissant sa lettre, il mit de l'ordre dans ses dossiers. Enfin, il se leva de sa chaise et marcha dignement vers la porte de son bureau. Sa posture était droite et sans défaut. Tandis que ses mains s’apposaient sur les poignées de la porte à double battant, il gomma son sourire de son visage. Après tout, il avait une femme à consoler. De plus, sa fille ne devait se douter de rien. Personne ne devait se douter de rien. Les pions se mettaient doucement en place. Plus tard, il allait convaincre sa femme détruite de marier leur fille à un Deslyce. Il savait déjà qu'elle allait accepter. Elle n'avait pas le choix.
Maéria Song
Identité
✠ Âge apparent : La quarantaine ✠ Ère de naissance : Le Chaos du Cristal ✠ Taille : 1m75 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Ondin | Niveau III ✠ Ot'Phylès : Anésidora ✠ Métier : Bibliothécaire ✠ Enfants : - Lysmæl Song (Décédé) - Eurydice Song (Décédé) - Aylivæ Song - Anya Song (Décédé) ✠ Situation : Décédé. Anciennement mariée à Tychen Song. ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
✠ Particularité : Étrangement, Maéria a abandonné son nom de jeune fille lors de son mariage. Ce fait n'est pas connu et la majorité pense qu'elle est une véritable Song, issue d'une autre branche familiale que celle de son mari. ✠ Couleur : #ff0000
Maéria était depuis toujours une belle femme. Sa chevelure rousse faisait de nombreuses envieuses. L'on racontait même que ses yeux bleus aux nuances violettes avaient su ravir le cœur glacé de Tychen Song. Son visage était sans défaut et sa peau diaphane renvoyait la lumière avec un éclat sans pareil. Lorsqu'elle apparaissait dans certains bals, elle se faisait souvent remarquer. Ses tenues étaient toujours chics et sa toilette apprêtée. Pourtant, à présent, sa beauté était ravagée par les sanglots. Ses enfants étaient perdus. Ils avaient sombré entre les mains des Enetaris. Seule Aylivæ avait survécu. Seule cette fille qu'elle n'arrivait pas à aimer était restée. Elle leur en voulait. À elle et à Ezechyel. Pourquoi la brune était indemne alors que sa rousse passion, Ayna, s'était éteinte ? Un trou béant était né dans son cœur. Elle n'avait plus le goût de rien. Elle ne devenait plus qu'une ombre, insensible aux réceptions qu'elle aimait tant. Ses traits faciaux se creusaient. La rumeur racontait qu'elle ne se nourrissait plus, qu'elle se laissait mourir. La rumeur était fausse. Son mari ne le lui aurait pas autorisé. Elle était simplement malade. Très malade. Depuis l'anniversaire de la Reine des Abysses, Maéria était clouée au lit. Si elle suivait déjà aveuglement les décisions de son mari, sa maladie avait laissé libre cours à ce dernier. Et elle n'aimait pas cela. Elle ne l'aimait pas lui. Leur mariage n'était que faux-semblant. Mais grâce à lui, cette fille sans nom ni gloire s'était élevée dans les sphères. Son silence avait été le seul prix à payer...
Yolanæ Song
Identité
✠ Âge apparent : La trentaine ✠ Ère de naissance : Le Chaos du Cristal ✠ Taille : 1m80 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Ondin | Niveau IV ✠ Ot'Phylès : Anésidora ✠ Métier : Juriste & Commerçante de cosmétiques ✠ Situation : Mariée à Klyo Muriael ✠ Puissance : Très Élevée ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■■■■□□□ - Force : ■■■□□□□ - Charisme : ■■■■□□□ - Intelligence : ■■■■□□□ - Magie : ■■■■□□□ ✠ Pouvoir spécial : Lire dans les pensées.
✠ Particularité : Achromate. Considérée comme stérile par la majorité. Soeur cadette de Tychen Song. ✠ Couleur : #009999
"Je n'ai pas honte. Si Edel ne l'a pas souhaité, je n'aurais pas d'enfant. Mon ventre ne s'arrondira pas. Je n'accueillerais pas le rejeton d'une autre dans ma maison. Je ne ferrais pas cet affront à la déesse. Mon mariage sera sans fruit mais il restera uni. En sera-t-il autant du tien, mon frère ?" Ses cheveux noirs étaient humides. Sur sa peau de lait, des perles d'eau s'écoulaient doucement. Elle revenait tout juste de l'océan. Tychen l'avait prévenu qu'il passerait chez elle. Ils devaient traiter d'un dossier commun. Elle en avait donc profité pour se faire désirer et l'avait laissé longuement attendre. À présent, son frère la regardait. Son visage était crispé. "Nous savons tous deux que..." "Mon pauvre frère." Elle lui souriait. Ses lèvres étaient rouges comme le sang. Son air était mauvais. Sa beauté était éclatante. Elle avait beau être nue, aucune fragilité ne se dégageait d'elle. "Tu me parles de mariage solide mais... Klyo sait qu'il est ton huitième mari ?" Yolanæ ouvrit la bouche. Son rire cristallin et féminin retentit. "Tes maris ont-ils au moins su atteindre ta couche pour dévoiler la vérité ?" "La vérité ?" Sur son visage aux traits fins, un air ingénu et innocent avait pris place. "Quelle est-elle ?" Elle riva ses yeux aussi bleus que le ciel azuré à ceux de son frère. Emplis de malice, ces derniers le forçaient à baisser les siens. "Rends-toi utile. Sers nous un verre de vin." Son frère s’exécuta en ravalant son orgueil démesuré. "Klyo m'amuse." finit-elle par dire en saisissant son verre rempli. "De plus, il est un très bon amant." Le frère et la soeur s'échangèrent un regard étrange, comportant un message qu'eux seuls comprenaient. "Si tu veux savoir, je reçois régulièrement des potions de conception déchue." Il eut un silence. Les deux individus sirotèrent leur verre. "Comment va Aylivæ ?" "Parfaitement bien." Pour la première fois, ils échangèrent un sourire complice. "Il ne pouvait en être autrement. Elle a de bons gènes. Son mariage se déroule bien ?" "Comme selon tes plans." "Parfait... Et Maéria ?" "Si tu veux vraiment savoir, tu n'as qu'à nous rendre visite plus souvent." Elle ria. "Tu sais bien que je suis trop occupée avec l'Ot'Phylès." "Trop occupée à tourner en ridicule toutes mes décisions ?" De nouveau, son visage angélique disparut au profit d'un air mauvais. "C'est, en effet, très amusant."
Klyo (Muriael) Song
Identité
✠ Âge apparent : La trentaine ✠ Ère de naissance : L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi - Première Partie ✠ Taille : 1m77 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Ondin | Niveau III ✠ Ot'Phylès : Phratrie ✠ Métier : Organisateur de soirées ✠ Situation : Marié à Yolanæ Song ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
✠ Particularité : Né Muriael, il a abandonné son nom de famille à son mariage. ✠ Couleur : #ff9900
Tomber amoureux de la pieuvre noire fut une évidence. C'est du moins ce qu'avait ressenti Klyo lorsqu'il avait croisé le regard azuré de la belle aux cheveux d'ébène. Les tentacules de la pieuvre noire s'étaient refermés sur ce beau parti très vite. Tellement vite que de nombreuses rumeurs avaient été racontées à leur propos. De plus, sur la peau de celui à la chevelure étrangement rosée, de nombreux suçons avaient fait leur apparition. Preuves d'ébats fréquents et vigoureux, ils avaient fait énormément jaser. Et cela avait fait sourire le couple. Klyo adorait être au centre de l'attention. Sous les feux des projecteurs, il montrait toujours son plus beau sourire. Son visage était aimable et fin. Sa stature était droite et taillée. Sa toilette était toujours très raffinée. Il aimait apparaître sous son plus beau jour. Il aimait se faire aimer. Les soirées de Klyo, données dans la résidence principale des Song, étaient fantasques mais soignées. Il aimait le détail, celui qui faisait vibrer. Il possédait d'ailleurs un humour fin et subtil. Klyo était un charmeur. Son sourire, quoique imparfait, illuminait les cœurs de ses invités. Pourtant, derrière ce monde de brillance, Klyo était un homme tout autre. En réalité, il n'aimait pas les foules. Ses invités le débectaient. Et il voulait les faire souffrir. Il avait d'ailleurs un talent particulier pour écailler les plus faibles membres de la famille Song. Après tout, Yolanæ avait trouvé ses activités secrètes parfaitement aimables.
Sæl Song
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Âge apparent : Bébé (dix mois) ✠ Ère de naissance : Conciliation ✠ Taille : 71 cm ✠ Apparences :Enfant -> Ado | Ado -> Adulte ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Orisha | Niveau I ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 5 - Force : 5 - Charisme : 5 - Intelligence : 4 - Magie : 6 ✠ Pouvoirs spéciaux : Contrôle de l'eau, Peau toujours chaude, Respiration aquatique
✠ Particularité : Enfant d'Ësse'Aellun, qui sera attiré par Boraür dès qu'il atteindra l'âge de raison. Atteinte de syllogomanie. ✠ Couleur : #663300
C’était jouant avec les branches de son sapin qu’Aylivæ avait découvert le nourrisson un beau matin. « Karsath ?! » avait-elle alors appelé. Le Mur alerté avait traversé les pièces de l’appartement qu’ils partageaient sur l’île de Boraür avec une certaine rapidité. Lorsque son regard était tombé sur la chose imberbe, il avait tressailli. « Quelqu’un est entré pendant la nuit ? » Il haussa ses épaules, visiblement chamboulé. Pourquoi n’avait-il rien entendu, lui qui ne pouvait dormir ? Il se sentait dépassé par cette surprise. « C’est curieux... » « Voulez-vous que je le jette ? Que je l’enterre sous la neige ? » La Song le foudroyait du regard aussitôt. « Ne fais jamais de mal à un enfant, Karsath. Jamais. » L’ordre était clair. Elle s’approcha du bébé qui s’était piqué le doigt avec l’arbre épineux. Il ne pleurait pas, ne semblant pas comprendre d’où venait la douleur qui le submergeait. La Sirène lui souriait tendrement. « Bonjour toi. » Le bébé tendait ses petits bras en émettant un gazouillis aigu. Il riait. Karsath n’aimait pas ce qui commençait à se défiler devant ses yeux. « Nous devrions le ramener à ses parents. » La Sirène ne l’écoutait plus, enchantée par la candeur de l’enfance. « Sûrement un de nos voisins... » Il ne voulait pas que sa maîtresse s’attache à cet être baveux. Cependant, il était déjà trop tard. Il le voyait dans ses yeux qui brillaient d’amour. Il le voyait dans son sourire plus tendre que jamais.
« Oh, tu es brulant ! » s’exclama-t-elle en touchant les joues rondes du bébé. Elle se tourna vers Karsath, inquiète. Elle ne s’était jamais occupée d’un si petit être et savait qu’une fièvre pouvait vite les emporter. « C’est une anomalie. » Il ne savait pas trop s’il parlait du bébé dans son ensemble ou de sa peau chaude. « Regardez comme il gesticule. Je ne pense pas qu’il soit malade. » « Oh... » soupira Aylivæ, plus rassurée. Elle hissa le bébé jusqu'à sa poitrine et le berça instinctivement. « C’est une fille... » Elle murmurait, comme déconnectée de la réalité. « Elle est si petite... » Ses gestes étaient délicats. Elle se perdait dans la contemplation des yeux vairons. Karsath se rapprocha. Il était trop tard maintenant. La Sirène avait déjà donné son amour à cet être illégitime. Son index vint effleurer la pierre translucide que la créature avait sur le front. Le bébé réagit en gazouillant plus fort. On aurait dit qu’elle l’avait chatouillé. C’était curieux. L’Aerchise souriait de plus belle. Elle commença à fredonner un air mélodieux.
« Hum Hum Hum Hum Là dans mon coeur, Une perle de bonheur. Là dans mes bras, Un embrun délicat. Hum Hum Hum Hum Je te donnerais, Jusqu’à jamais, Et pour toujours, Mon fidèle amour. Hum Hum Hum Hum Tout comme les nuages, Tu es mon beau présage Illumine mon obscur ciel, Toi qui t’appelles Sæl. »
Ainsi un nom lui avait été donné. Ainsi, ce petit être potelé s’intégrait dans une famille brisée. Karsath n’était pas heureux de cela. Pourtant, il allait aider cette petite à grandir. Elle était devenue une Song.
Physionomie:
Sous une mèche de couleur marron, de grands yeux vairons vous regardent avec insistance. Ils semblent dénués d’intelligence et vous observent comme si vous étiez une merveille du monde. Avez-vous une sucrerie entre les deux yeux ? Vous vérifiez tandis que le nourrisson continue de vous fixer, à la limite du strabisme. Non. Rien. Alors quoi ? Vous faites un pas en arrière. La gamine fait un pas maladroit vers l’avant. Sur ses deux petites gambettes potelées, elle ne semble pas très stable. Vous devinez qu’elle vint tout juste d’assimiler le concept de tenir debout. Mais pourquoi vous regarde-t-elle aussi bizarrement ? Cela vous met mal à l’aise. De plus, ce n’est pas le plus beau des nourrissons que vous avez pu apercevoir. Est-ce de la morve qui dégouline de son nez épaté ? Vous en êtes certains. La gamine vous sourit soudainement, dévoilant ses petites dents de lait à peine sorties. Elles n’ont pas l’air très dangereuse mais vous ne prenez pas le risque de vous faire mordre un doigt. Avec sa morve et ses joues rouges, vous êtes certains qu’elle vous contaminera avec un vilain virus de bébé. Oh ! Mais la voilà qui fonce vers vous en babillant des sons aigus. Ses bras ronds sont tendus vers vous. Elle va vous attraper ! Fuye…. C’est trop tard. Elle vous enserre déjà la jambe. Vous sentez que sa peau dégage une chaleur de tous les diables. Une véritable bouillotte ! Elle enfouit sa tête contre votre mollet, essuyant sa bave et sa morve sur votre peau et collant cette étrange pierre translucide fixée sur son front. Ce n’est pas très agréable. Vous n'avez envie que d'une chose : décoller cette petite tête chevelue et halée de votre jambe.
Psychologie:
Un bébé pouvait être difficile à gérer. Un bébé sans once d’intelligence l’était encore plus. Sæl était l’un d’entre eux. La bambine semblait ne pas prendre conscience des dangers qui l’entouraient. Elle ne réfléchissait pas et agissait impulsivement. Si la curiosité d’un nourrisson était adorable, chez elle, elle était dangereuse. Avec la bambine, la règle principale était de ne jamais la quitter des yeux. Pas un seul instant. Si vous échouiez à ce principe de base, vous pouviez être sûre que Sæl avait disparue et qu’elle s’était perdue sans même sans rendre compte. En effet, elle avait une fâcheuse tendance à suivre les inconnus, les insectes ou mêmes les feuilles baladées au gré du vent. Et parlions en des feuilles ! La jeune fille collectionnait tout ce qu’elle pouvait porter. Elle n’était pas voleuse et rendait volontiers des objets qu’elle avait trouvé et qui ne lui appartenaient pas. Cependant, dans sa chambre une tonne de choses s’accumulait. Si elle les offrait souvent en cadeaux aux personnes qu’elle aimait, elle refusait aussi de s’en séparer. Elle n’en avait pas le caractère mais pouvait être capricieuse si l’on touchait à ses collections sans son accord. Cependant, ces caprices ne duraient pas bien longtemps tant il était aisé de la distraire. Elle ne semblait pas non plus rancunière, oubliant rapidement ses discordes. En outre, c’était un nourrisson plutôt bavard. Bien qu’elle n’eût pas encore prononcé le moindre mot compréhensible, elle balbutiait souvent. Parfois trop. Elle pouvait s’avérer être un bébé plutôt fatiguant quand l’on souhaitait le silence. Le problème, c’était qu’elle ne comprenait pas quand on lui disait de se calmer. En réalité, il fallait se l’avouer, elle ne comprenait pas la plupart des choses. Quand c’était le cas, la bambine penchait alors son visage sur le côté comme si cela allait clarifier la situation.
Dernière édition par Aylivæ le Sam 13 Fév 2021, 19:24, édité 14 fois
Invité Invité
Mer 18 Mar 2020, 22:35
Lié(e) à Aylivæ Song
Karsath Arashur
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Titres : Le Diligent, Élu des Portes; Main d'Omi'Ake ✠ Âge apparent : Vingt-sept ans ✠ Ère de naissance : L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi - Deuxième Partie ✠ Taille : 1m77 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Mur | Niveau II ✠ Métier : Ø ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 8 - Force : 9 - Charisme : 6 - Intelligence : 12 - Magie : 7 ✠ Pouvoirs spéciaux : Contrôle des ombres, Contrôle des rêves, Invisibilité, Créer un bouclier
✠ Particularité : Au service des Song. Aylivæ est sa maîtresse. ✠ Couleur : #330066
L’œil est souvent trompeur. Mon apparence est un masque. Ma véritable identité en aurait dégouté plus d’un et cela n’aurait pas été favorable à la famille que je sers. Cela aurait été préjudiciable. Je me dois de cacher mon véritable visage mais quel est-il d’après vous ?
L’apparence n’est qu’une illusion surfaite. Je peux revêtir plusieurs identités pour assouvir les desseins de ma maîtresse. Peut-être qu’un jour je pourrais me présenter à vous sous les traits d’un jeune enfant et que le jour suivant je pourrais vous apparaître sous la forme d’un vieillard. Cependant, malgré toutes les identités dont je peux m’habiller, il existe une forme qu’affectionne particulièrement ma maîtresse. C’est sous cette forme que je me présente usuellement.
Elle n’est ni belle ni laide. Elle est tout simplement.
L’être que j’incarne passe la plus part du temps inaperçu. Il fait partie de la foule. On ne le remarque pas car aucun charisme ne transcende l’œil qui se pose sur lui. Pourtant, pour l’œil attentif, l’apparence dont je m’habille est atypique.
Lorsque cet œil se pose sur moi, voici ce qu’il y voit : un teint livide, des lèvres bleutées comme marquée par une période de grand froid et une expression inexistante. Mon apparence semblerait presque dénuée de vie, cadavérique. Aucune couleur ne semble égayer mon être. Il n’y a rien qui inspire la chaleur.
Froid, calculateur et sinistre. Les personnes qui m’ont rencontré semblent s’être accordées sur ces adjectifs. Ils me conviennent parfaitement car c’est ainsi que je dois me montrer.
Aussi, autour de mon visage, se trouve une chevelure raide, noire et brillante. Mes cheveux sont toujours coiffés d’une façon désorganisée et ressemblent énormément aux plumes d’un corbeau. Leur couleur noire vient sans peine se mêler à la longue cape noire qui recouvre tout mon corps et qui cache ainsi ma silhouette fine et élancé ainsi que mes armes.
Je ne ressemble peut être plus au monstre qui aurait effrayé les enfants dans leur lit mais je ne suis en aucun cas séduisant et, d’une certaine manière, je peux encore effrayer car je ne dégage aucune sympathie.
Sous cette forme tout du moins…
Psychologie:
Être à leur service et à son service, c’est ce qui me définit. Il est dans ma nature d’aider ma maîtresse et sa famille. Je dois les pousser à être ce qu’ils peuvent devenir, à être ce qu’ils doivent devenir. Je les aiderais à écraser leur ennemi. J’essayerais de leur fournir des informations cruciales. Je les soutiendrais.
Je la soutiendrais.
Ma maîtresse a besoin de moi. Même si elle ne l’avouera à personne, le départ de son Humain l’a grandement touché. Cela a eu des effets grandement positifs. Elle s’est enfin recentrée sur ses objectifs, sur sa race et sur sa famille. Mais il y a toujours ses moments où, se croyant seule, des larmes coulent sur ses joues roses. Il y a toujours ces cauchemars où elle appelle son Humain. Je l’apaise en endossant le rôle de confident mais je sais qu’il faut que je règle le problème à sa racine. Il faut éradiquer l’Humain. Mais cela je ne suis pas encore assez puissant pour cela et d'autres taches m'incombent.
Mais je dois la protéger car elle est le futur de la famille. Elle est importante et doit grandir. Je ferais tout pour l’aider à progresser. Chacun de ses objectifs seront mes objectifs et je l’aiderais à les atteindre. Je serais diligent avec chacune des tâches qu’elle m’attribue et celles dont j’en aurais l’initiative. Je serais sans pitié avec les obstacles qui se mettent en travers de notre chemin.
Je n’ai pas d’envies particulières. Seule ma maîtresse compte réellement. Je n’ai donc pas de liens particuliers avec toutes autres personnes. Je suis un solitaire. Ma timidité en est surement pour quelque chose mais cela ne me pose pas de problème. Les personnes ne sont jamais ce qu’elles paraissent être. Je suis moi-même un exemple du dicton « l’habit ne fait pas le moine ». Je n’aime pas les gens. J’avouerais même en avoir un peu peur. Mais peut-être que cette peur ne me vient que de ma maîtresse qui, elle-même, ne veut pas nouer des liens par crainte de se retrouver blessée par d’autres. Je ne le saurais jamais vraiment mais, je n’aime pas attirer les regards sur moi si ceux-ci ne sont pas nécessaires. Mais il faut bien avouer que ce défaut est aussi une grande qualité car je sais me faire discret.
Les murs ont des oreilles. Méfiez-vous.
Histoire:
Depuis ma sortie de l’oeuf, j'ai toujours servi les Song. Pourtant, je n'ai pas toujours servi Dame Aylivæ. Elle n'a pas été ma première maîtresse. Sa soeur, Ayna, l'était. Mais sa vie avait été fauchée trop tôt.
Sa mort avait été un échec pour moi, son fidèle serviteur. J’aurais dû donner ma vie pour sauver son existence qui promettait d’être florissante. Mais, les Enetaris étaient arrivées et, je n’avais pas pris conscience du danger à temps. J’avais échoué alors qu’une fratrie de quatre frères et soeurs s’était éteinte en ne laissant qu’une survivante.
La survivante, au nom d’Aylivae Song, qui était autrefois celle qui aimait trop, était devenue mûre et son ambition s’était éveillée. A présent seule, elle semblait être réellement prometteuse, destinée à servir au rayonnement des Song. Certes, des défauts subsistaient toujours en elle mais, à la mort de mon ancienne maîtresse, je savais que je devais l’aider à éradiquer ces derniers. Je l’avais choisie. Je lui avais proposé mon service et, elle l’avait accepté même si j’avais déjà failli dans mon rôle de Mur.
La honte et le poids de l’échec subsistent encore et toujours mais, je remarque de plus en plus que Dame Aylivae possède un potentiel insoupçonné. Ayna, sa cadette, avait été une Ondine douée dans tout ce qu’elle entreprenait. Cependant, je n’avais jamais vu, en elle, ce que je vois en ma nouvelle maîtresse. Je n’avais jamais vu cette sorte de lueur qui illuminait son être. Ayna avait toujours été fade, dénué de surprise et, avec une voie qui s’annonçait sans surprise et loin d’être mémorable. Aylivae était tout l’inverse. Je ne l’avais pas remarqué lorsque j’avais choisi ma première maîtresse mais, elle était de ces personnes qui allaient vivre des aventures grandioses. Elle était le papillon en constante évolution. Son talent ne demandait qu’à être dévoilé devant tous. Et, j’étais à présent là pour l’aider à y parvenir.
Tellement de projets à venir. Tant d’ambition. Dame Aylivae pouvait désormais compter sur le plus fidèle des serviteurs pour réussir ce qu’elle entreprenait. J’aiderais les Song et Aylivae aussi longtemps que possible. Coûte que Coûte.
Samuel Aalorian
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Titres : Élu des Portes ; Hercule ; Élu d'Hel'dra ✠ Titre racial: Fondateur d'Alaitihad [Muasis Alaitihad] ✠ Âge apparent : Trente-deux ans ✠ Ère de naissance : L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Taille : 1m80 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Humain (Babelsba) | Niveau I ✠ Métier : Ø ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités : - Agilité : 7 - Force : 21 - Charisme : 10 - Intelligence : 7 - Anti-Magie : 3
✠ Particularité : Fils adoptif d'Aylivæ ✠ Couleur : #990000
L'enfant est devenu un adulte. Ses traits ont radicalement changé.
Les joues se sont affinées. Les pommettes se sont faites plus volumineuses. La mâchoire est devenue beaucoup plus carrée. Le corps a grandi. La musculature s'est finement développée. Le garçon est devenu un homme.
Sa peau diaphane est désormais plus mate et les nombreux coups de soleil ainsi que la sécheresse du Désert ont finalement eu raison de sa peau douce. Désormais, sa peau semble avoir été dorée par le soleil et ses lèvres affichent de nombreuses pelures qui sont le fruit évidant d'un manque d'hydratation.
Cependant, les changements physiques ne sont pas les seuls produit du temps. L'expression de Samuel a radicalement changé...
Les ténèbres l'entourent. Son corps respire le désir de vengeance.
Auparavant, ses mèches blondes et décoiffées attiraient la lumière vers lui. Elles le faisaient rayonner. Aujourd'hui, toujours ses mèches blondes, toujours ses mèches mal peignées mais la lumière a disparu. Sa chevelure, généralement un peu crasseuse, lui tombe régulièrement sur le bas de la nuque. Il n'en prend pas très soin et se les laisse négligemment pousser.
Ses vêtements, s'ils sont moulants, sont généralement trempés de sueur. Le garçon entraîne et éprouve souvent son corps pour l'endurcir et le rendre plus puissant. Les exercices physiques commencent à avoir de l'effet sur sa corpulence qui devient robuste et solide.
Mais, même s'il a une apparence négligée, l'homme a plein de charme. Son physique sauvage le rend sexy pour les demoiselles attirées par le danger. Son visage, lui, est devenu magnifique. Ses traits sont masculins, ses lèvres sont pulpeuses, son sourire est ravageur, et, ses yeux bleus sont terriblement francs. Ils dévoilent la vérité et ne cherchent à dissimuler aucun secret.
Psychologie:
Dans l'esprit et le cœur du blond, un mot résonnait en boucle... ou est-ce un nom ? Un visage ? Ou une voix ?
Aylivæ hantait ses rêves et ses jours. Lorsque ses yeux se perdaient dans le vide, il se souvenait et il désirait passionnément. Samuel détestait ça. A quel moment, celle qu'il voyait comme une mère s'était-elle transformée en une femme ? Pourquoi le temps n'avait-il pas d'emprise sur sa beauté figée ? Comment vouloir posséder les lèvres de la même femme qui l'avait trahi ? Comment pouvoir fantasmer sur la femme qui avait participé à tuer son père ? Comment aimer si ardemment et haïr si profondément ?
Ses questions envahissaient souvent ses pensées. Il voulait qu'elles cessent. Il voulait détruire celle qui était à l'origine de tous ces maux. Mais, il savait qu'il était, pour le moment, incapable d'atteindre son but. Elle était protégée et beaucoup plus puissante. En attendant, il était déterminé à renforcer son corps et à ne plus songer à la sirène. Et, pour cela, il cédait à tous les péchés qui s'offraient à lui, même s'il était plus sensible à la luxure et la colère.
Samuel était une personne complexe. Il pouvait tantôt être rude et taciturne, tantôt charmant et espiègle. Tout cela dépendait de son humeur de la journée. Quoiqu'il en soit, il y avait des choses chez lui qui ne changeait pas.
Samuel avait un caractère impulsif. Il pouvait vous frapper pour un "oui" ou pour un "non" ou se jeter à bras-le-corps dans la gueule du loup. Il n'était guère connu pour être une tête pensante.
Aussi, il faut savoir que même si l'homme avait un sérieux penchant pour la colère et un désir profond pour la vengeance, il n'était en rien malfaisant. En vérité, il était de ces personnes qui sont profondément bienveillantes et, cela, même s'il le cachait bien. Samuel ne pouvait pas rester insensible au malheur d'une personne et ressentait toujours le devoir d'agir. Bien des fois, cela lui avait porté préjudice mais, jamais il ne l'avait regretté.
Histoire:
Le son d'une ancienne berceuse lui revenait en mémoire. Les poils blonds de ses bras se dressaient. Il se rappelait encore de son toucher, de sa peau si douce. Il rêvait de goûter à ses lèvres rosées.
Le bruit d'une chaise que l'on déplace et qui raclait le sol le sortit de ses fantasmes. De l'autre côté de la table, une femme au teint dorée et à l'apparence fluette s'était installée. "Samuel ?" Le blond secoua la tête pour chasser ses pensées déplacées. "Qu'est-ce qu'il y a, Dahlia ?" La femme détourna le regard. "Tu continues à te servir des gens que tu as aidés pour l'espionner ?" Samuel soupira et posa ses mains sur la table. "Oui." Avait-il besoin de se justifier ? "Tu devrais arrêter. Cette obsession ne t'amènera nulle part." Elle le regardait de nouveau. "Je la haï." Un éclair de rage passa dans ses yeux bleus. "Et tu l'aimes tout autant. Si ce n'est plus..." Le silence s'installa. L'aimait-il plus qu'il la haïssait ? Il en doutait.
"Tout cela doit cesser. Il faut que tu tournes la page." Il secoua la tête et haussa le ton. "Tu sais que c'est impossible !". Son amie croisa les bras. Elle ne voulait que son bien et savait qu'il allait finir par s'autodétruire s'il continuait ainsi. "Pourquoi ?!" Excédé, le garçon leva les yeux au ciel. "Parce qu'elle est toute ma vie !" Dahlia eut un mouvement de recul. Une question se formait dans sa bouche mais elle n'arrivait pas à la poser. Samuel devina. Il soupirait de nouveau avant de se vautrer dans sa chaise. "Je n'ai pas énormément de souvenir de mon enfance... Pour dire vrai... Je ne me souviens même pas de ma première maison ou même... de ma propre mère... Comme si tous mes souvenirs s'était volatilisés comme par magie." Il regardait Dalhia. Elle posa une main sur la sienne pour l'encourager à continuer. "En réalité... l'un de mes premiers souvenirs c'est Elle." Il détourna les yeux alors que son cœur se souleva. Il ne savait pas ce qu'il devait ressentir. "Elle m'avait sauvé de la noyade. Elle m'avait recueillie et mis à l'abri."
Samuel regardait autour de lui pour se donner le courage de reprendre et, pour s'assurer que personne ne les écoutait. "Pour dire vrai, je suis le seul rescapé du Griffon. C'est un navire qui a coulé suite à une attaque de sirènes. Mon père, mon seul parent, y est mort et... la femme qui m'a sauvé... Etait aussi une sirène... Elle avait participé à couler le navire mais ça... Je ne l'ai su que bien plus tard." Il regarda de nouveau Dahlia qui commençait à comprendre. "Quoiqu'il en soit, elle fut comme une mère. Il ne me restait rien et le monde était en guerre. Elle était mon unique refuge et point de repère. On s'aimait beaucoup et elle prenait grand soin de moi." Dehors, le soleil commençait à décroître.
"Je grandissais de jour en jour et... Elle... Le temps semblait ne pas avoir d'emprise sur son corps. Je devenais de plus en plus âgé et je comprenais peu à peu ce qu'était l'amour, ce qu'était un couple et, ce qu'était une femme désirable. Et... nom d'Uhaïna, crois-moi, elle était désirable." Il essaya de ne pas penser à son corps qu'il rêverait de pénétrer par le biais d'une lame ou du sien.
"Mais passons... je suis tombé passionnément amoureux et, sache que, la passion est une chose qui fait souffrir. Je l'aimais mais je ne pouvais lui dire. Je ne pouvais la posséder. C'était impossible. C'était interdit." Il s'étira en soupirant, comme si le souvenir était trop lourd pour lui. "Je dois être un faible d'esprit car cet interdit n'a fait que stimuler mon désir."
"Samuel..." Son amie avait absorbé trop d'information. "Pardon Dahlia... Je n'aurais peut-être pas du dire tout cela..." Elle secoua la tête. "Comment ça s’est terminé ?" Pendant quelques secondes il resta perplexe puis, d'un coup, sa mine s'assombrit. "Je suis allé voir une personne réputée pour ses pouvoirs. On la disait capable de réaliser les souhaits. Mais je n'ai pas trouvé ce que je cherchais. A la place, j'y ai trouvé la vérité. J'y ai appris que celle que j'aimais m'avait menti et trahi pendant des années en me cachant la vérité. Elle avait tué mon père. Alors... Quand je suis retourné voir mon aimée... ou ma détestée... je lui ai craché ma haine au visage. J'ai voulu la tuer mais... Je n'ai pas pu... Et je suis parti en lui promettant que je la tuerais un jour. Je compte bien le faire." Le silence régna. Tant qu'elle existait, il ne pouvait sainement vivre. Ils ne pouvaient coexister. Il fallait qu'il la tue.
Mais pour cela il fallait qu'il s'endurcisse. Physiquement et mentalement.
"Allons, Dahlia. Il faut reprendre la route."
Diana Aldaria
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Titres : Isemssith ✠ Âge apparent : Vingt-sept ans ✠ Ère de naissance : L’Ère de la Conciliation ✠ Taille : 1m76 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Orine | Niveau II ✠ Maître : Non renseigné ✠ Métier : Actrice | Niveau II ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 9 - Force : 7 - Charisme : 20 - Intelligence : 7 - Magie : 7 ✠ Pouvoirs spéciaux : Art Divin - Luth ; Faire apparaître des bonhommes de neige ; Création de la neige
✠ Particularité : Clone d'Aylivæ Song. ✠ Autre : Popularité national Orine/Sorcière (a participé à la CDN Sorcière) ✠ Couleur : #0099ff
Le teint diaphane, les yeux d’un bleu rare, le visage divinement proportionné et la silhouette gracile... Nul doute, Diana fait belle et bien partie du peuple enchanteur. Cependant, aux yeux du reste du monde, elle reste tout à fait banale. Sa beauté est encore trop subtile pour qu’on la remarque.
Diana n’a pas encore les armes pour lutter contre les charmes de la majorité des femmes de ces terres. Il lui reste encore beaucoup de choses à apprendre. La beauté est un art qu’il faut cultiver sans cesse et l’Orine n’en est qu’aux prémisses.
Semblable à un bourgeon, sa beauté ne demande qu’à éclore.
Diana, même si elle l’ignore, est le clone d’Aylivæ. Pourtant, même si elles partagent des traits identiques, il est presque aisé de les différencier. Alors que l’Ondine possède une apparence pure et glaciale, l’Orine, elle, respire la joie de vivre. Elle ne quitte presque jamais son ravissant sourire et ses yeux bleus sont rêveurs et emplis de malice et de curiosité.
Diana fait partie de ces personnes que l’on a envie d’approcher. Elle a tout l’air d’une « bonne copine ». Son rire cristallin n’est pas rare et ses expressions faciales sont aussi éloquentes que comiques. Une chose est sûre, Diana ne paraît pas un instant distante ou orgueilleuse et se montre proche de tous.
Souvent, la brune relève ses cheveux aussi noirs que la nuit en un chignon désordonné. Ainsi, elle dévoile aux yeux de tous sa ravissante nuque. Diana s’habille de façon très mixte. Elle préfère les pantalons et les chemises entourées d’un corset aux robes. La plupart de ses chemises ne recouvrent d’ailleurs pas ses frêles épaules. Ainsi vêtue, l’Orine peut se targuer de ressembler à une pirate. En effet, c’est un style que l’Orine affectionne particulièrement même si l’idée même de prendre la mer la terrifie au plus haut point.
Psychologie:
« Souris à la vie et elle te sourira en retour. »
Qui a dit ces mots pleins de sens déjà ? Diana ne s’en souvient plus mais, une chose est sûre, elle y croit profondément. L’Orine ne manque jamais une occasion de rire, de plaisanter et de partager. Elle croque la vie à pleine dent et rien ne semble l’arrêter.
Diana est une femme spontanée et naturelle. Naïve, elle ne se méfie pas assez des autres et semble vouloir être l’amie de tous. Elle ne cherche qu’à découvrir et explorer. Elle semble vivre dans un monde empli de bonnes attentions et de joie.
A peine sortie de Maëlith, elle a déjà un goût prononcé pour l’aventure. Trouver rapidement son maître est son but mais, en attendant, elle est déterminée à faire un maximum de rencontres.
Rien ne semble effrayer la jeune créature... Pourtant, c’est loin d’être le cas. Elle n’a guère de souvenirs très lointains et, les rares qui lui apparaissent en rêve semblent ne pas lui appartenir. Il y a cet homme, séduisant et terrifiant qui valse souvent avec ses nuits. Pourtant, jamais elle n’a rencontré d’hommes similaires. Il y a aussi cette peur incompréhensible de l’océan qui la possède alors qu’elle ne s’est jamais approchée des côtes. Beaucoup de questions taraudent la grande brune. Mais, jusque-là, aucune réponse n’a vu le jour.
Mais elle ne s’en formalise pas car, pieuse, elle se dit que c'est peut-être la parole des Dieux. Quoiqu’il en soit, elle est convaincue qu’elle allait, très vite, rencontrer son maître sur lequel elle fantasme nuit et jour. Elle attend impatiemment le jour où elle lui posera son énigme. Naïvement, et bien qu'elle ne le connaisse pas encore, elle le sent, elle lui a déjà offert son coeur et, est certaine que sa Destinée s’annonce douce et agréable.
Histoire:
Diana était une femme sans histoire. Littéralement. Elle était apparue à Maëlith très soudainement et, sans aucun souvenir. Elle n’avait pas non plus de réponses à donner quant à son apparition. Une chose était cependant certaine, elle était déjà en âge de quitter la ville mère et, contre toute attente, Diana possédait déjà tout le savoir nécessaire à son départ. Elle maîtrisait suffisamment les Arts et, savait parfaitement qu’il était temps, pour elle, qu’elle se lie à un homme.
Elle ne tarda donc pas à recevoir un nom de la liste. Malcolm Mynceria… C’était lui sa Destinée. Il fallait qu’elle se mette à sa recherche. Il fallait qu’elle le trouve. Il fallait qu’elle se lie à lui, son aimé.
Elle quitta donc Maëlith sans trop de regrets puisqu’elle n’y avait jamais vécu. Le monde et ses possibilités s’ouvraient désormais à elle. Et, soudain, elle eut une révélation. Et, si son manque évident de souvenirs portait préjudice à son maître ? Ne fallait-il pas un minimum d’expériences pour satisfaire au mieux les désirs d’une personne ? A présent l’inquiétude la rongea. Comment allait-elle faire ? Quelle était la solution a ce problème ? Après tout, ce n’était pas comme si elle pouvait se créer artificiellement des souvenirs…
Les yeux perdus dans le vide, elle avait longtemps cherché une réponse avant de trouver l’évidence : elle allait vivre. Elle allait se créer des souvenirs en parcourant le monde. Elle irait vers son futur maître tout en expérimentant un maximum de choses. Alors, armée de son sourire, de sa naïveté et de son luth, elle avait débuté sa quête. Chaque rencontre était, pour elle, un pas de plus vers son maître.
Le monde regorgeait de nouvelles expériences qu’elle essayait de goûter un maximum. Sa mémoire se remplissait de jour en jour. Mais… Il y avait aussi ces étranges flashbacks qui lui apparaissaient… Ce n’étaient que des souvenirs flous et brouillons. Elle se rappelait d’une valse avec un homme qui n’était pas son maître, d’un sourire enfantin ou même de ténèbres abyssales. Ses souvenirs lui appartenaient-ils ? Elle n’en avait pas l’impression et pourtant… Ils étaient bel et bien là… Et, ne pouvant lutter contre leur apparition, elle les accepta.
Mais faire la distinction entre chimère et réalité n’était pas toujours aisé.
Illaræ Lorsia
Identité
✠ Âge apparent : La trentaine ✠ Ère de naissance : Le Choas du Cristal ✠ Taille : 1m65 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Ondin | Niveau III ✠ Ot'Phylès : Daevinra ✠ Métier : Médecin ✠ Situation : Célibataire ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■■□□□□□ - Force : ■□□□□□□ - Charisme : ■■■□□□□ - Intelligence : ■■□□□□□ - Magie : ■■■□□□□ ✠ Pouvoir spécial : Création de potions.
✠ Particularité : Médecin de la famille Song ✠ Couleur : #006600
"C'est puéril." La femme plissa ses yeux verts, se concentrant sur la couleur d'une potion. "Je ne comprends toujours pas pourquoi tu fais cela." Elle pencha la fiole de droite à gauche, constatant la viscosité du liquide. "Maéria va de plus en plus mal. Si tu continues, il sera trop tard pour faire marche arrière." Enfin, elle tourna la tête de sa décoction. Dans son mouvement, un nombre incalculable de boucles brunes aux reflets roux tombèrent au creux de son dos. Un petit rire malsain traversa la pièce. "Tu n'es pas innocente à son état, Illaræ." Plus loin, Yolanæ était assise sur le rebord d'une fenêtre. Les deux femmes étaient des amies d'enfance. À présent, toutes deux se trouvaient chez la médecin, dans un bureau plutôt sobre. "Tu me payes trop bien pour que je te refuse quoi que ce soit." Et l'amitié qu'elles partageaient allait bien plus loin que la déontologie médicale. "Quand bien même... J'ai peur que ces potions ne finissent par la tuer." Yolanæ soupira lascivement. "Ce ne serait pas une grande perte. Je ne pensais pas qu'elle serait aussi fertile quand je l'ai marié à Tychen." Illaræ joua avec la perle noire qu'elle avait au cou. Un sourire plein de sous-entendu fendit ses lèvres. "Ou alors ton frère prends plaisir à la sauter tous les soirs. Enfin, tous les soirs avant que leur progéniture ne décède." Yolanæ ria. "Oh, tais-toi !" La sirène aux yeux verts battit innocemment ses paupières. Ses cils étaient étonnamment longs. "Perverse. Tu caches bien ton jeu sous tes airs frigides." "Frigide ?!" Illaræ était faussement outrée. "Je te signale que je ne mets que des décolletés plongeants !" Yolanæ ria. "Si seulement ça pouvait te sauver ! Rappelles-moi : depuis combien de temps es-tu vieille fille ?" "Je ne m'encombrerais pas d'un homme." La pieuvre noire eut un sourire mystérieux. "Détrompe-toi. Ces créatures peuvent se montrer serviables dans quelques occasions." "Trop rares à mon goût." Un silence complice retentit. "Pour Maéria. Diminue la dose. Je ne veux pas la tuer. Pour le moment." finit par dire la Song. Sans le laisser paraître, son amie était rassurée. Yolanæ avait beau être chère à son coeur, elle aurait sans doute eu du mal à vivre en sachant qu'elle avait volontairement tué une de ses patientes. "Pourquoi l'empoisonnes-tu si tu ne veux, au final, pas la tuer ?" "Aylivæ." Yolanæ baissait les yeux. "Je vois." Elle n'en dit pas plus, rendue muette par un vieux secret.
Cigué Arkasi (Livaya Mondo)
Identité
✠ Véritable apparence :ici ✠ Âge apparent : Sous son apparence ondin > 17 ans | Véritable apparence > 31 ans ✠ Ère de naissance : ✠ Taille : 1m66 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Alfar ✠ Métier : Espionne ✠ Situation : ✠ Puissance : Moyenne à Elevée ✠ Spécialités :
✠ Âge apparent : La vingtaine ✠ Ère de naissance : Ère de la Conciliation ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Ondin | Niveau II ✠ Ot'Phylès : / ✠ Métier : Espionne chargé de surveiller Omos Nasatraé (pour le compte d'Ayli) ✠ Métier de couverture : Corneille ( Cuisinière chez les Corvus Aeris )
✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■■□□□□□ - Force : ■■□□□□□ - Charisme : ■■■□□□□ - Intelligence : ■■■■□□□ - Magie : ■■■■□□□ ✠ Pouvoir spécial : Lire dans les pensées ; Télépathie
Dernière édition par Aylivæ le Jeu 09 Juin 2022, 16:40, édité 12 fois
Invité Invité
Mer 18 Mar 2020, 23:08
Diana Aldaria et sa troupe de théâtre
Viola Paris
Identité
✠ Âge apparent : Vingt-deux ans ✠ Ère de naissance : La Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Taille : 1m62 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Magicien | Niveau III ✠ Métier : Actrice & Metteuse en scène ✠ Enfant : Aucun ✠ Situation : Célibataire endurcie ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■■□□□□□ - Force : ■■□□□□□ - Charisme : ■■■□□□□ - Intelligence : ■■□□□□□ - Magie : ■■□□□□□ ✠ Particularité : Chef de la troupe de théâtre. Demi-soeur de Baltazar. ✠ Couleur : #6600ff
Petite, Viola était surnommée "La Laide" par ses camarades de classe. Son peuple avait beau être bénéfique, les enfants restaient parfois des créatures cruelles et chaque classe avait son petit bouc émissaire. Cependant, loin d'en faire un drame, Viola fit de ce surnom une force. "La Laide" n'avait nul besoin de s'apprêter, nul besoin de faire attention à rester féminine en toute situation. "La Laide" pouvait faire bien plus de choses qu'une belle. Grâce à cela, elle s'autorisa beaucoup plus d'activités et d''excentricité. Elle s'ouvrait davantage au monde et oublia de minauder auprès des garçons. Pourtant, alors qu'elle étudiait au Palais de Coelya, Viola tomba éperdument amoureuse. Si ce fait était uniquement connu par ses proches compagnons, elle refusait toujours de révéler l'identité de l'être qui avait fait chavirer son cœur. Pire, elle refusait d'évoquer les souvenirs de cet amour brisé. Pourtant, ce fut grâce à celui-ci que Viola découvrit le théâtre. Cette nouvelle passion lui permettait de rassembler toutes les activités qu'elle aimait tant. Cette nouvelle passion lui permettait d'entretenir aussi un lien avec son amour perdu, fait qu'elle taisait. Très vite, le théâtre devint plus qu'une passion mais aussi une profession. Elle aimait voir à quel point cela rassemblait les foules. Elle aimait voir à quel point cela soignait les cœurs blessés. Elle ne le disait pas ouvertement mais elle accordait une attention particulière à chaque membre de sa troupe. Elle les avait choisi parce qu'ils avaient tous plus ou moins une plaie à l'intérieur de leur être. Si son groupe s'appelait "Chrysalide", ce n'était pas innocent. Elle appréciait cette métaphore de l'évolution. Elle souhaitait que chaque membre de sa troupe trouve son chemin vers la guérison et elle savait que le théâtre était magnifiquement épanouissant. Si elle avait été un personnage de conte, sans doute aurait-elle été une variante de la Marraine la Bonne Fæ. Pourtant, malgré toute la bonté qui l'animait, Viola n'était pas d'une douceur extrême. Elle était étonnamment franche et l'hypocrisie était une chose qu'elle ne supportait pas. Ses conseils pouvaient brusquer mais étaient toujours efficaces et fins. Enfin, si auparavant elle était surnommée "La Laide" parce que son faciès n'était pas des plus agréables à regarder, ce n'était plus le cas. Viola était une femme pleine de charme. Ses cheveux bruns étaient éclatants et ses yeux marrons n'étaient en rien banals sur ce visage de poupée aux faussettes séduisantes. Malgré tout cela, elle avait fait de "La Laide" son nom de scène. Clin d’œil à son passé, elle n'avait pas voulu s'en débarrasser. Aussi, elle n'aimait pas vraiment jouer les personnages aux charmes fous dans ses pièces.
Romain Michel
Identité
✠ Âge apparent : Vingt ans ✠ Ère de naissance : La Conciliation ✠ Taille : 1m74 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Magicien | Niveau II ✠ Métier : Acteur & Scénariste ✠ Situation : Célibataire ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■□□□□□□ - Force : ■■□□□□□ - Charisme : ■■□□□□□ - Intelligence : ■■□□□□□ - Magie : ■□□□□□□ ✠ Particularité : Possède un chihuahua : Dobby. Petit-fils de La Mère Michel. ✠ Couleur : #009900
Depuis toujours, Romain Michel était un être attachant. Constamment accompagné par son chihuahua Dobby, il faisait partie de ces êtres sans aucun jugement, purement gentil. Son enfance, il l'avait passé chez la Mère Michel, sa grand-mère magicienne. En réalité, il n'avait jamais vraiment connu ses parents. Ces derniers étaient morts depuis longtemps. Sa mère lui avait donné la vie tout en renonçant à la sienne et son père était décédé suite à un cancer fulgurant. C'était de leur destin tragique que sa passion pour l'écriture était née. Il s'imaginait un monde où sa mère aurait pu le bercer, un monde où du haut de ses cinq ans, il aurait pu arrêter la maladie de son père, un monde où il aurait pu les sauver. Il s'imaginait un monde qui n'existait pas, un monde où les fins étaient toujours heureuses. Il levait les yeux de son parchemin. Celui-ci commençait à noircir sous l'influence de sa plume. Devant lui, Diana semblait perdue dans ses pensées. Il souriait, s'imaginant à quoi elle réfléchissait. Tous deux s'étaient attachés l'un à l'autre. Quand elle fermait les yeux, quelle histoire se racontait-elle ? Quelle histoire était susceptible de l’émerveiller ? "Une idée pour une pièce ?" Viola se penchait au-dessus de l'épaule du brun. Il la regardait de ses yeux bleus. "Hum..." Elle fronçait les sourcils. Il ne s'inquiétait pas. Il était doué pour deviner ce que ressentaient les gens. Là, il savait que le froncement de sourcils de la jeune femme était signe de concentration et non de désapprobation. Elle se pencha un peu plus au-dessus du corps fin du garçon. Une telle proximité aurait pu le mettre mal à l'aise mais Viola était une femme et il n'était nullement attiré par ce genre. "C'est vraiment bon. Peut-être qu'ici tu pourrais rajouter un peu plus de ..." Elle hésita sur le mot. Il comprit. "Plus de passion ?" Le visage de la femme s'illumina. "Oui, c'est cela !" Il sourit. "Très bien, je vais en rajouter." Il la laissait s'éloigner et reprit sa plume. Pourtant, cette dernière ne se posait pas sur le papier. Son regard se perdit dans le vide avant de revenir sur son chihuahua qui dormait à ses pieds. L'instant avait été si rapide que personne ne s'était aperçu de ce changement d'émotion. Même s'il aimait écrire des tirades passionnées, il avait beaucoup de mal avec cette écriture. En effet, cet être au cœur tendre et sensible avait beaucoup plus de facilité avec les drames et les tragédies. Dobby, le chihuahua, ouvrit un œil pour regarder son maître. Celui-ci sourit instantanément. Si sa grand-mère préférait la compagnie féline, l'animal totem du brun était davantage canin. Il était heureux d'avoir pu sauver ce chien d'un destin bien funeste...
Baltazar
Identité
✠ Âge apparent : Trente ans ✠ Ère de naissance : La Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Déchu de la Colère | Niveau III ✠ Taille : 1m83 ✠ Métier : Acteur ✠ Enfant : Inconnu ✠ Situation : Inconnue ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■■□□□□□ - Force : ■■□□□□□ - Charisme : ■■□□□□□ - Intelligence : ■□□□□□□ - Magie : ■□□□□□□ ✠ Particularité : Personne ne connait son nom de famille. Demi-frère de Viola Paris. ✠ Couleur : #ff0000
Baltazar était un mystère. Un mystère que seule Viola connaissait. Pour cause : elle était la demi-sœur du déchu. Fait connu uniquement par les deux individus. À part elle, aucun membre de la troupe ne pouvait se vanter de savoir vraiment qui était l'homme aux longs cheveux bruns et au visage atypique. En effet, héritage de sa mère et d'un peuple dont ni Viola ni lui appartenait, son faciès était extrêmement plaisant et la douceur de ses traits contrastait avec son expression constamment fermée voire colérique. Il n'y avait que sur scène que sa beauté était à couper le souffle. Déchu de la colère, son histoire était, avant même sa naissance, sombre. En réalité, sa mère ne l'avait jamais voulu. Si le viol était proscrit chez les déchus, son père biologique n'avait jamais réussi à maîtriser son péché charnel, un péché le menant tout droit à un destin bien funeste. Ainsi donc fut plantée la graine déchue. Une graine qui, loin d'être luxurieuse, renferma toute la rancœur d'une mère abusée. Baltazar naquit donc, fruit d'un déchu et d'une Orine. Si au début de sa vie, il se laissait submergé par son péché virulent, l'expérience le canalisa. Légèrement. Il ne pouvait, après tout, pas fuir sa colère omniprésente. Au départ, il trouva dans le silence une solution à sa situation. S'il ne parlait pas, s'il ne rencontrait personne, alors il ne pouvait énerver quiconque, alors il ne pouvait pas provoquer des situations dramatiques. Ce fut donc ce qu'il fit durant les premières années de son adolescence. Puis, elle rentra dans sa vie, elle qui se présentait comme étant sa sœur. "Tu n'arriveras à rien en refoulant ta colère. Tu n'arriveras à rien en te refusant l'expression. Tu n'arriveras jamais à être heureux si tu continues sur cette voix... Viens avec moi et je te conduirais sur un chemin lumineux. Viens avec moi, mon frère." Ses yeux noirs l'avaient regardé. Son esprit l'avait entendu. Son cœur l'avait suivi. Il avait commencé sa vie seul dans l'obscurité et l'aveuglement de son péché. Il la continuait accompagné dans l'expression contrôlée de son péché. Le théâtre le canalisait. Il vivait cette expérience avec passion. Il y mettait toute son énergie. Il était éclatant de talent. Pourtant, héritage de son ancienne vie, en dehors de la scène, il restait taciturne et renfermé sur lui-même. Viola attendait qu'il s’épanouisse et qu'enfin il s'ouvre aux autres. Il allait falloir un peu plus de temps au "Féroce", nom de scène du déchu, pour exaucer les prières de sa sœur.
Sissi Sand
Identité
✠ Âge apparent : Dix-neuf ans ✠ Ère de naissance : La Conciliation ✠ Taille : 1m67 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Magicien | Niveau II ✠ Métier : Actrice ✠ Situation : En couple avec Gaspard Babin ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
"Surveillez votre langage, mon enfant." Sa gouvernante tira d'un coup sec sur les lacets de son corsage. "Grognasse ! Vous voulez me tuer en m'étouffant ou bien ?!" La bouche de la vieille femme forma un "O" parfait. "Par Suris. Je rapporterais ce comportement à votre père. Le Diable choit dans votre bouche. Fermez la donc pour faire honneur à vos lèvres pulpeuses. Il serait temps de vous trouver un mari. Mais je crains qu'avec un comportement pareil, vous finissiez vieille fille." "Que grand bien me fasse, j'aimerais tant finir comme vous !" dit la blonde avant de tirer la langue, imitant à la perfection un haut-le-cœur. La vieille gouvernante vira au rouge et noua précipitamment les lacets dans le dos de la jeune fille au corps sensuel. "Vous faites honte à votre famille !" "Et, vous, vous me donnez la gerbe." Son ton était provocateur. Il contrastait énormément avec le visage angélique et éclatant de la blonde aux yeux gris. Cela suffit à faire sortir la gouvernante de ses gonds. Elle quitta précipitamment la chambre luxueuse de la jeune fille pour rapporter son comportement odieux à ses parents. À son départ, la blonde se précipita sous son lit pour en extraire un baluchon. Enfin, elle allait quitter ce monde de fous ! Elle allait vivre sa vie comme elle l'entendait. Libre, enfin ! En sautant de sa fenêtre, elle se demandait si elle avait blessé sa gouvernante. Elle ne l'aurait pas regretté si cela avait été le cas mais elle ne la détestait pas spécialement. Sa colère ne lui était pas destinée. Elle était uniquement le fruit d'années d'enfermement dans cette jolie prison dorée. "Sissi fait ça ! Sissi fait ci !" Elle détestait cela. Elle ne vivait que pour le grand air. Elle fuguait aussi vite que ses longues jambes le lui permettaient. Une autre vie l'attendait ; une vie qu'elle avait choisi. Ainsi, elle avait trouvé une nouvelle famille. Le théâtre l'avait accueillie les bras ouverts. Elle avait trouvé sa vocation. Ici, elle pouvait être qui elle voulait. Elle avait le choix. Elle avait le pouvoir de prendre ses propres décisions. Pourtant, une menace constante la suivait. Un père et une mère ne pouvaient décemment pas laisser vagabonder leur unique héritière aux quartes coins du monde.
Eude Miramel
Identité
✠ Âge apparent : Quinze ans ✠ Ère de naissance : La Conciliation ✠ Taille : 1m63 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Magicien | Niveau I ✠ Métier : Acteur [Novice] ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■□□□□□□ - Force : ■□□□□□□ - Charisme : ■□□□□□□ - Intelligence : ■□□□□□□ - Magie : ■□□□□□□ ✠ Particularité : Il ne rejoint la troupe de théâtre que pendant quelque unes de ses vacances scolaires. ✠ Couleur : #0033ff
"Qu'ouïe-je ? Serait-ce le cri d'une demoiselle en détresse ? Arrière mécréant ! Ou je vous pourfends de mon épéeee !" "Eude !" L'enfant laissait retomber le bout de bois dans l'herbe du jardin mitoyen. Il tourna ses yeux verts en direction de sa maisonnette. Sa mère était à la fenêtre de la cuisine. "Ce preux chevalier peut-il rejoindre sa pauvre mère pour le déjeuner ?" Il lui offrit un grand sourire. "Tout de suite !" dit-il de sa voix tout juste muée. Il se tapota les mains ensemble pour éliminer les morceaux de terre qui y trônaient puis se précipita à l'intérieur de la bâtisse. Les couverts étaient déjà mis, les plats déjà servis et sa mère déjà installée. Le garçonnet aux cheveux châtains fondit sur sa chaise et commençait à se munir de sa fourchette. "Tu-tu. Le bénédicité." Une étincelle brilla dans les yeux du garçon. Impatient, il avait oublié. Il tendit ses mains vers celles de sa mère pour les saisir. Ensuite, il baissa la tête et ferma les yeux, l'air solennel. "Suris, bénissez ce repas, ceux qui sont dans cette maison et ceux qui y ont été. Nous vous remercions de votre grâce et votre protection et nous vous accueillons à notre table." "Et s'il vous plaît, protégez l'âme de mon papa." "Par votre lumière." Il eut un léger silence. Les deux êtres rouvrirent leurs yeux verts. Ils regardaient l'assiette vide qui était à leurs côtés. Un inconnu aurait pu penser que l'homme de la maison s'en était allé vers d'autres cieux. Ce n'était pas le cas. Ce dernier avait juste subi un changement imprévisible de moralité. Le mage blanc s'était épris des ténèbres et avait rejoint le coté obscur de la magie. "Et donc ? Comment se passe la lutte contre les forces du mal, mon preux chevalier ?" "Les vilains : je vais les raccourcir !" Sa mère ria. "C'est dommage que les vacances scolaires se finissent si tôt... Les forces démoniaques vont en profiter pour se multiplier." La mère regardait son enfant qui continuait de manger. Quand son père était parti, elle avait vu Eude s'isoler du monde. Son imagination débordante était sa seule protection contre la cruelle vérité : Ils avaient été abandonnés. Incarner un chevalier de la lumière lui permettait de s'enfuir dans un monde où la bonté triomphait toujours. Depuis qu'il s'était construit son personnage, il allait un peu mieux. Il souriait, riait et plaisantait de nouveau. Sa mère craignait donc la rentrée des classes, le retour à la réalité. Elle redoutait les plaisanteries des autres enfants. "Eude..." Le garçon relevait les yeux de son assiette presque vide. "Oui ?" "J'ai discuté avec une vieille amie aujourd'hui et... Ça te plairait de faire du théâtre ?" Elle voulait à tout prix qu'il continue à rêver. Elle voulait l'aider à appréhender le monde à travers les yeux d'un personnage créé de toutes pièces. Les yeux du garçon s'illuminèrent. "Oh oui !"
Gaspard Babin
Identité
✠ Âge apparent : Dix-neuf ans ✠ Ère de naissance : La Conciliation ✠ Taille : 1m71 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Magicien | Niveau II ✠ Métier : Acteur & Barde ✠ Situation : En couple avec Sissi Sand ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
"D'où te vient ton talent pour le luth ?" Gaspard souriait en continuant à gratter les cordes du luth. Diana appréciait partager avec lui son instrument. "Tu sais... Je ne dirais pas que je suis un si bon luthier. Tu sais, avant de rejoindre la troupe, j'ai pas mal voyagé. J'ai fait de nombreuses rencontres. Parmi elles, il y avait une humaine avec des petits doigts de Fæ. Oh, Oui ! Qu'elle était douée ! Et pas qu'avec le luth, si tu vois ce que je veux di-..." Ses yeux bleus se posèrent sur Sissi qui le foudroyait du regard. Il haussa ses sourcils, l'air provocateur, avant de s'intéresser de nouveau à Diana. "Je disais donc que durant un de mes voyages, j'ai rencontré une humaine. Elle, elle possédait un véritable talent de luthière. Une véritable barde ! C'est d'ailleurs elle qui m'a appris le métier." Le roux aux cheveux bouclés arrêta de gratter les cordes. "Nous avons fait un bout de chemin ensemble et je lui ai demandé de m'enseigner l'instrument. Je m'intéresse au monde alors, lorsque j'ai l'occasion d'apprendre une nouvelle chose, je n'y manque pas." Il reposa l'instrument en bois pour se gratter la tignasse. "Pourquoi tu voyageais autant ?" Un nouvel éclat de rire. "Je voyage toujours autant !" Il avait fui la question habillement. Assis sur une caisse en bois, il se levait pour aller étreindre Sissi. Elle ne répondit pas à son étreinte. Il resserra sa prise. Il était musclé et bien taillé. Si ses traits faciaux n'attiraient pas à première vue les demoiselles à lui, son regard malicieux parvenait à gagner leur cœur. "Tu boudes ?" "Non." Il ria au creux de son cou. "Si. Si." Elle levait les yeux au ciel. Son piètre humour lui arracha un sourire. Il avait eu beau rencontrer énormément de femmes durant ses voyages, Sissi était celle qui avait volé son coeur. Il envisageait prochainement de lui demander sa main. Cependant, il n'était pas sûr de lui. N'avait-il pas légèrement peur de l'engagement ? Était-ce raisonnable quand il voyageait sans cesse pour fuir les fantômes d'un passé morbide ? Se sentait-il prêt à s'arrêter, à se poser enfin ? De nouveau, on l'entendit rire. Il riait tout le temps. Il riait trop. Il se sentait si faux.
Dernière édition par Aylivæ le Sam 13 Fév 2021, 19:25, édité 9 fois
Invité Invité
Mer 18 Mar 2020, 23:13
Lié(e) à Samuel Aalorian
Dahlia Ashem
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Titres : L'Aiguille ; Élue des Portes ; Blanche-Neige ; Élue d'Hel'dra ✠ Titres raciaux : Muasis Alaitihad [Fondateur d'Alaitihad - Humain] ✠ Âge apparent : Trente-deux ans ✠ Ère de naissance : L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Taille : 1m64 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Humaine (Babelsba) | Niveau I ✠ Métier : Couturière | Niveau I ✠ Puissance : Faible à Moyenne ✠ Spécialités : - Agilité : 19 - Force : 11 - Charisme : 13 - Intelligence : 11 - Anti-Magie : 3
✠ Particularité : Anciennement mariée à Devaraj Taiji par la déesse Blanche, elle a acquit le titre racial Dasäha'lha'Melerdi [Princesse de la Pureté - Chaman]. Elle le perd suite à la mort du chaman et quitte l'Île Maudite. ✠ Autres : Popularité nationale humaine/fae. ✠ Couleur : #0099ff
Le passé laisse des traces de son passage et hante chaque instant d'une vie.
Plongés dans la contemplation du reflet que me renvoyait le miroir que je tenais, mes yeux verts admiraient cette femme qui n'était autre que moi. Son visage était des plus banales et sa peau avait été dorée par le soleil. Pour se protéger de ce dernier, un turban habillait sa tête et sa longue chevelure. Une mèche châtain et légèrement ondulée s'en échappait.
La poussière, le sable et la terre parsemaient son visage où une expression de grande douceur et de gentillesse régnait. Un sourire illuminait ses lèvres. La jeune femme avait aussi l'air timide. Elle semblait aux alertes, prête à courir si le danger venait à apparaître.
Le souvenir de son passé la hantait toujours. Les marques et les cicatrices qui subsistaient sur son corps, cachées sous ses vêtements et localisées plus particulièrement sur son dos, étaient là pour le lui rappeler. Elles étaient là, semblables à des démons qui se nourrissaient de la peur et de la détresse qu'elles réveillaient. Chaque effleurement, chaque contact avec elles faisaient frissonner la porteuse de cette peau morte et torturée.
C'était pour les dissimuler et les protéger que la femme au turban mettait des habits qui couvraient son dos, ses bras et ses jambes. Qu'ils soient amples ou moulants, cela lui importait peu tant qu'ils recouvraient les cicatrices.
Je baissais les yeux, rompant le contact visuel avec mon reflet pour observer le tissu de mon haut. Il était noble. J'aimais faire attention à mes vêtements à présent que j'avais retrouvé ma liberté. J'aimais donc m'habiller avec richesse et délicatesse. Qui aurait pu se douter qu'il y a peu de temps, j'étais uniquement vêtu de haillons et n'avait guère plus que ce qu'un chien battu avait ?
Psychologie:
La vie n'a pas été toujours douce avec moi. Je porte encore les marques de ses caprices. Mais je me suis relevée à présent. J'ai retrouvé ce qui été appelé "Liberté". Le monde m'est à présent ouvert et toutes ses possibilités se sont présentées à moi. Je peux rêver. Je peux voyager. Le monde est inspirant. Le monde est terrifiant. Tellement de choses à découvrir. Tellement de personnes à rencontrer. Le danger peut se trouver à chaque coin de rue. L'amour peut aussi s'y trouver. Il faut que j'affronte mes peurs. Il faut que j'affronte mes démons. Ce sera difficile mais je compte bien y parvenir.
Je ne serais pas éternellement l'agneau qui a peur de son ombre. Je dois aller de l'avant. Pour Eux. Je dois découvrir le monde et ses possibilités. Je dois réapprendre à nouer des liens. Mon naturel doux et gentil ne devra pas me faire défaut pour cette tâche. Et j'espère que jamais il ne portera préjudice car je ne pourrais pas le supporter. Ayant moi-même souffert, mon empathie s'est fortement développée et, ne rien faire alors qu'un de mes prochains souffre me serait... insoutenable. Je suis décidée à faire le bien autour de moi. Je me suis décidée à faire de mon mieux pour arriver à mes fins. Humblement, je fais le vœu de pouvoir y arriver.
Liberté, me voilà. Chaque moment sera savouré. Les chaînes ont disparues. La vie s'est adoucie. Je n'ai plus à subir. Je me battrais contre ces souvenirs. Je me battrais contre mes démons. Je me battrais pour sauvegarder ce que je suis devenue. Je me battrais pour retrouver ce qui m'a été enlevé. Je me battrais et je survivrais. Je suis instoppable et déterminée.
Histoire:
Un homme, durant sa vie, rencontre maintes épreuves. Ce sont ces épreuves qui le façonneront.
Mon histoire commence par la mort de mon père, par son âme rejoignant celle de millier d'autres, perdues durant la Grande Guerre, celle qui opposa les dieux. Ma mère était alors enceinte lorsqu'elle appris son déces. Je naquis quelques mois seulement après, dans un monde divisé et dans une pauvreté sans nom. Pour joindre les deux bouts, celle qui m'avait donné vie vendait ses charmes et plus encore à ceux qui les convoitaient. C'est ainsi qu'elle fit la connaissance de l'homme qui allait voler ma vie. Cet homme lui proposa de me venir en aide, de me recueillir et de me prendre soin de moi. Ma mère, naïve et ne voulant que mon bonheur, accepta. Ce fut alors la dernière fois que je la vis.
L'Homme, dénué de bonnes intention, m'emmena au cœur du Désert. Je compris qu'il n'était qu'attiré que par l'appât du gain lorsqu'il m'échangea contre je-ne-sais-quoi à un groupe d'esclavagistes. "Comme promis, voilà une nouvelle fille pour vous. Vous allez tenir votre promesse ?" Voici les paroles qui avait scellé mon sort. Voici les paroles qui avait condamné une fillette de neuf ans à vivre les pires sévisses d'hommes et de femmes sans pitié. Voici ce qu'il avait dit avant de partir, de m'abandonner a un destin cruel.
Je devins mère pour la première fois à l'âge de quatorze ans lorsque je donna naissance à des jumeaux. Ou était-ce des jumelles ? Je ne le savais pas puisque mes bourreaux me les avaient retiré avant même que je ne les puisse les tenir au moins une fois. Ils les avaient vendus à un couple dont l'union était stérile. C'était, du moins, ce que l'on m'avait dit.
Maintes et maintes fois, j'avais tenté de m'enfuir, de les retrouver, mais chaque tentative avait été vaine. Elles se soldaient toutes par des corrections. J'avais, alors, comme le chien maltraité trop souvent, cessé d'essayer. Je m'étais résignée au destin qu'Oni avait prévu pour moi. De toute façon, dans un monde à l'agonie, qui s'intéressait au sort d'une pauvre fille ? Le monde avait mieux à faire. De plus, je m'étais découvert une passion qui me permettait d'oublier ma condition : la Couture. Même si je ne me contentais que de rapiécer des vêtements abimés ou de suturer des plaies, j'étais obnubilée par la tâche que j'effectuais. Rapidement : l'on me nomma l'Aiguille.
Ce fut à dix-huit ans que je devins mère pour la seconde fois. Ou, du moins, je le devins presque mais... Je ne donna naissance qu'à la mort. L'enfant n'avait jamais vécu. Il n'avait jamais respirer. Il n'avait jamais crier. Il était tout simplement... Mort-né...
Cruel Destin. Les jours qui suivirent cet évènement furent tous bien vide de sens.
Cependant, alors que je venais d'atteindre mes vingts-trois années de vie. Un jeune humain, empli de rage et parti pour une croisade qui le forçait à traverser le Désert, croisa ma route alors que j'étais partie chercher de l'eau pour mes bourreaux. Alors que nos yeux s'étaient croisés, ni l'un ni l'autre n'avait prédit ce qu'il allait se passer. Il n'aurait jamais pensé qu'en frappant de toutes ses forces le garde qui me surveillait et qui l'avait bousculé, il allait libérer cette fillette désormais grande de son triste sort. Je n'aurais jamais pensé qu'à l'instant où le corps du garde assommé rebondissait sur le sable du Désert, j'aurais saisi la main de mon sauveur et couru aussi vite que mes jambes me le permettaient.
Ce jour là, alors que je courais, je retrouvais peu à peu le sens de mon existence. Je courais vers une vie qui m'avait été prise. Je courais vers l'Espérance et la Foi. Je courais vers mes enfants. Je courais libre de rêver. Je courais libre, tout simplement...
Ali Graba
Identité
✠ Âge apparent : Trente ans ✠ Ère de naissance : Ère de la Conciliation ✠ Taille : 1m76 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Humain | Niveau II ✠ Royaume : Alaitihad ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : ■□□□□□□ - Force : ■□□□□□□ - Charisme : ■□□□□□□ - Intelligence : ■□□□□□□ - Anti-Magie : ■■□□□□□ ✠ Particularité : Ami-amant de Samuel
✠ Couleur : #006600
Texte
Loredana Heemka
Identité
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Âge apparent : Onze ans ✠ Ère de naissance : Ère de la Conciliation ✠ Taille : 1m63 ✠ Sexe : Femme ✠ Surnom : Lore ✠ Race : Eversha Wynmeri Shua | Niveau I ✠ Totem : Renne ✠ Parents : Yen Heemka & Samuel Aalorian ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 5 - Force : 5 - Charisme : 7 - Intelligence : 6 - Magie : 4 ✠ Pouvoirs spéciaux : Tranquilité, Superforce
✠ Couleur : #cc0066
"Loredana n'est encore qu'une enfant..." Des voix féminines me tirèrent de mon sommeil. L'une était celle de ma mère, l'autre appartenait à ma tante, Dya. "Yen... Elle quitte l'enfance. Elle devra bientôt s'unir complètement avec son Totem." La lune éclairait la horde qui dormait à la belle étoile. "Et puis regarde la..." Je décidais qu'il était plus sage de faire semblant d'être toujours assoupie et fermais mes yeux bleus. "Je sais." Ma mère avait un ton autoritaire. Je devinais qu'elles parlaient de mes bois qui étaient les preuves incontestées de mon impureté.
Je n'étais pas le fruit de deux Evershas. J'étais une Sang-Mélée, une Wynmeri. "Qu'est ce qui t'a pris, Yen ?" Le hululement d'une chouette retentit. " Je ne sais pas... J'imagine que son goût pour le voyage m'a séduite." Je roulais doucement sur le côté pour m'orienter vers les voix. "Il le lui a transmis, tu sais..." La voix de ma mère paraissait rêveuse. "C'est son totem qui le lui a transmis. C'est Phoebe qui le lui a donné. Rien d'autre. Cet humain n'y est pour rien." Ma mère soupira. Un long silence s'installa. "Loredana... Arrête de faire semblant de dormir." Dya était une femme intelligente. J'ouvris les yeux. Toutes deux me regardaient assise devant un feu de camp.
Doucement, je me levais puis avançais dans leur direction. Je m'installais entre elles. Alors que je retirais la terre qui s'était immiscée dans ma longue tignasse durant mon sommeil, Dya posa une main sur mon épaule. "Loredana, j'espère que tu sais que... malgré ta différence... tu es un membre à part entière de la horde." Je hochais la tête humblement. "Tous pour un et un pour tous." Tel était notre adage. Nous étions une famille où prônait l'égalité et l'équilibre.
Mon arrivée au monde avait mis à mal cet équilibre et, notre horde, prudente, avait eu bien des réserves à mon propos. Cependant, avec le temps, beaucoup avait fini par m'accepter. Il y avait encore des individus qui ne me considéraient pas mais... J'étais chanceuse d'être née ici et je n'en demandais pas plus. J'appréciais ce que la vie avait à me donner. Je n'étais pas compliquée et m'épanouissais dans la simplicité.
Du coin de l'œil je voyais ma mère sourire. "Qu'y a-t-il Yen ?" Ses mèches brunes s'agitaient aux vents. "Vous vous ressemblez toutes les deux... La même chevelure rousse. Le même nez retroussé. La même peau claire parsemée de taches de rousseurs. Le même visage ovale. La même noblesse dans le regard..." Doucement, mes lèvres s'étiraient en un sourire et je regardais Dya. "Eh bien ça alors ! C'est un honneur d'être comparée à toi." L'expression de Dya devient interrogatrice "Et pourquoi cela ?" "Parce que tu es très belle." "Et que tu as beaucoup de prestance." Je rougis. "Mais je ne t'arrive pas encore à la cheville." Ma mère se pencha vers moi. "Mais ça viendra avec le temps." "Je pense même que tu deviendras encore plus belle que moi !" Je levais les yeux au ciel avant d'être saisie par la mélancolie. "Eux..." Je pointais les bois que j'avais au-dessus du crâne. "Eux, ils ne disparaîtrons jamais avec le temps..." Une lueur de tristesse passa dans les yeux de ma mère. Elle se sentait sans doute coupable de ma malédiction. Je posai une main pleine de bonté sur son épaule.
"Oui, Loredana. Tes bois resteront sur ta tête. Il faut que tu apprennes à vivre avec. C'est ta différence. Il faut que tu l'acceptes." Je baissais les yeux en silence avant de regarder ma tante si avisée. Je hochais la tête. "Tu es peut-être différentes de nous. Tu es peut-être moins... pure que tous les autres enfants de la horde. Mais tu es unique. Et remarquable." Ma mère hochait la tête pour approuver ses mots. "C'est vrai. Tu es la petite fille la plus gentille, la plus douce et la plus forte ici." Je rigolais. "Je pense que le fait d'être la plus vieille joue aussi. Et puis, je suis loin d'être aussi courageuse ou aussi habile que les autres." Ma mère soupirait. "Tu n'es pas lâche, tu es prudente, comme le veut ton Totem. Tu n'es pas maladroite, tu es juste encore trop jeune pour apprivoiser le monde qui t'entoure." Je méditais sur ces paroles qui, pour moi, étaient du pareil au même. "Je dirais que la seule chose qu'il te manque pour être en parfaite adéquation avec ce que tu es est l'estime de soi. Il va falloir que tu apprennes à te faire confiance et à aimer et chérir toutes tes facettes." Ma mère pointa mes bois du doigt. "Même celles-ci."
J'étais très attachée à ma famille. Toutes deux étaient mes points de repères alors même que nos vies étaient des plus nomades. Je regardais ma mère. "Et donc... ce qui t'a séduit chez mon père était son appétence du voyage ? Tu ne m'as jamais vraiment parlé de lui." Je voulais en savoir plus. J'avais soif de connaissance. Dya secoua la tête. Elle désapprouvait. "Ne répond pas Yen." Je baissais les yeux. Nous avions beau prôner l'égalité, il existait des exceptions. Dya était une chef née. Phoebe lui avait, à elle aussi, donné le renne comme Totem. "Ton père s'appelait Samuel Aalorian. Il était Humain et, a profité de la naïveté de Yen. Il lui a planté une graine impure dans le ventre et, après ça, il est simplement reparti d'où il venait. Voilà. C'est tout ce qu'il y a à savoir sur cet être." Son ton était tranchant. Elle ne voulait pas que je cherche à en savoir plus sur lui qui venait d'un monde différent. "Nous étions trop jeunes pour comprendre ce que nous faisions..." Je me mordais la lèvre inférieure. Mon entêtement me poussait à réclamer plus d'informations mais je savais que je ne pouvais pas gagner cette bataille. Peut-être une autre fois. Je décidais de me montrer prudente et de ne pas jouer avec ce sujet tabou. Aussi, je me contentais de soupirer bruyamment.
Le feu de camp commençait à s'étendre mais la lueur du soleil apparaissait timidement à l'horizon. Une longue journée de route s'annonçait. J'étais impatiente. Mon ventre gargouilla. "Ne bouge pas, je vais aller te chercher quelques herbes." Doucement, ma mère se leva avant de partir chercher mon repas. J'étais désormais seule avec ma tante. "Lore... Tu es en voie de devenir une femme..." Je penchais ma tête sur le côté. Je n'étais pas sûre de comprendre. "Ce que je veux dire c'est que... Bientôt... Tu ne seras plus une enfant et que... notre Totem n'est pas le plus facile à maîtriser. Tu devras te montrer forte et être un guide. Je le sens : bientôt il te faudra surmonter des épreuves..." Dya déposa un baiser sur mon front avant de se lever et de partir.
Troublée, les seuls sons qui me parvenaient étaient l'écho de mes pensées.
✠ Âge apparent : Trente sept ans ✠ Ère de naissance : La Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Taille : 1m73 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Magicien | Niveau III ✠ Métier : Berger ✠ Enfant : Valentine Debereth ✠ Situation : Marié à Céleste ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
(Un carré = + ou - 10 points)
- Agilité : ■■□□□□□ - Force : ■■■□□□□ - Charisme : ■□□□□□□ - Intelligence : ■□□□□□□ - Magie : ■□□□□□□ ✠ Particularité : Père de Valentine ✠ Couleur : #666699
Texte
Yarel Debereth
Identité
✠ Âge apparent : Trente cinq ans ✠ Ère de naissance : La Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Taille : 1m74 ✠ Sexe : Homme ✠ Race : Magicien | Niveau III ✠ Métier : Berger ✠ Enfant : Cendrée Debereth ✠ Situation : Veuf ✠ Puissance : Moyenne ✠ Spécialités :
✠ IMPORTANT : Ancien compagnon ✠ Âge apparent : Dix-sept ans ✠ Ère de naissance : L’Ère de la Renaissance du Dieu Roi - Troisième Partie ✠ Taille : 1m59 ✠ Sexe : Femme ✠ Race : Magicien | Niveau I ✠ Puissance : Faible ✠ Spécialités : - Agilité : 5 - Force : 6 - Charisme : 4 - Intelligence : 7 - Magie : 7 ✠ Particularité : Cousine de Valentine. Domestique chez les Deslyce, contre son gré. ✠ Pouvoirs spéciaux : Praesidium, Télékinésie, Contrôle de l'air ✠ Couleur : #9999cc
Dans un couloir habituellement désert, tournée vers une fenêtre où baignait une lumière céleste, une jeune femme portait une main à son cou. Cette dernière se posa sur un médaillon représentant une libellule. Il s'agissait d'un cadeau de ses parents. Le souvenir d'une ancienne vie. Elle chérissait l'objet plus que tout. Les yeux clos, elle semblait s'adonner à une prière silencieuse. La lueur du soleil matinal éclairait sa peau au teint maladif et sa chevelure cendrée. Une mèche de cette dernière tombait devant son visage aux traits tranquilles. Elle semblait apaisée, perdue dans ses pensées, un monde où nul ne pouvait la blesser. “Cendrée ?” La jeune femme sursauta. Ouvrant ses yeux d’ambre, elle tourna la tête vers la voix qui avait interrompu ses prières. L'horreur se révélait alors. Masquant la pureté de ses traits, une large cicatrice lui barrait le visage. Partant de l'arête de son nez à sa joue gauche, elle avait sans nul doute réduit à néant la beauté noble et fragile qu'abordait autrefois la servante. Cependant, cette balafre, plus que vilaine, était aussi le rappel constant de ce qui pourrait lui arriver si elle venait à désobéir.
Damien, un autre domestique des Deslyce, s’approchait de Cendrée. La frêle jeune femme se tourna entièrement vers lui. Son expression se fit interrogatrice tandis que le serviteur s’arrêtait à sa hauteur. Il évitait de la fixer dans les yeux pour ne pas la dévisager. “Qu’y a-t-il Damien ?” Elle passa la main dans ses cheveux gris pour remettre en place sa mèche rebelle. Ses cheveux avaient beau être courts, elle rêvait de posséder un ruban pour discipliner sa frange.
Il osa un regard vers son visage. “Tu es dem…” Il déglutit. Légèrement agacée, elle fronçait les sourcils avant de soupirer doucement. Cendrée comprenait sa réaction. Elle ne pouvait pas lui en vouloir. Elle lui pardonnait aussi vite que son agacement été apparu. Vertueuse, elle respectait les adages de l’Aether dont elle portait le symbole autour du cou. “Où suis-je demandée ?” Devina-t-elle. Les yeux rivés vers le sol, il ouvrait une nouvelle fois la bouche. “Dans sa chambre.” Le coeur de Cendrée s’arrêta. “Pour changer le linge.” Les battements de son palpitant devinrent plus réguliers. Elle hochait la tête en silence avant de tourner son regard vers la fenêtre. Appréciant une dernière fois la lumière solaire, elle se dit qu’elle aurait voulu prier un peu plus en cette délicate matinée. Mais son devoir l’appelait. Elle ne pouvait pas se complaire dans la paresse si elle voulait protéger l’homme qui l’avait élevée et éduquée.
Elle commençait donc à marcher pour rejoindre la chambre de cet homme qui l’émouvait autant qui la contrariait. Repliée sur elle-même, dans l’immensité de ce couloir infréquenté, elle semblait terriblement petite du haut de son mètre soixante. Sa démarche était prudente. Les yeux rivés au sol, elle frôlait les murs. Malgré qu’elle soit la seule dans ce couloir, elle semblait presque invisible, cachée dans sa vulnérabilité.
Après une longue marche, elle s’arrêta enfin devant une porte à double battant. Elle s’essuya les mains sur son tablier - pour le moment - blanc. Avec sa maladresse incommensurable, elle ne voulait pas prendre le risque de salir un objet en y apposant ses mains graciles. Ensuite, avant de pénétrer dans la chambre, elle lissa les plis de son éternelle robe grise et s’assura que sa tignasse était suffisamment harmonieuse. Elle savait que cela n’allait pas la rendre plus séduisante pour deux sous, mais elle voulait s’arranger un minimum dans le cas où Eogh… Elle ne terminait pas sa réflexion et entra dans la pièce.
Cendrée ne s’attarda pas sur la décoration de la chambre qui, elle le savait, était plus qu’élégante. Après un an au service des Deslyce, elle s’était habituée à toute l’opulence qui les entouraient. Elle sourit mélancoliquement. Un geste plutôt rare ces derniers temps. Si on lui avait dit, un jour, qu’elle s’habituerait à vivre dans la richesse, elle aurait ri à gorge déployée. Mais ces temps d’insouciance étaient désormais bien loin.
Elle s’approcha du lit doucement. D’autres domestiques s’activaient dans la chambre mais elle n’y prêta pas attention, enfermée dans ses pensées. Combien de femmes s’étaient emmêlée dans ces draps soyeux ? Elle porta la main à son médaillon, un tic chez elle. Devait-elle s’en vouloir pour avoir, elle aussi, cédé à cet homme qui l’avait laissé miroiter un bonheur à portée de main ? Un domestique la bouscula légèrement pour passer derrière elle. Sa perte momentanée d’équilibre la tira de ses pensées. Elle évita de peu de tomber sur le lit dont elle devait emporter les draps. “Pardon.” S’excusa le domestique avant de reprendre avec diligence son travail. Elle fronçait de nouveau les sourcils. Bien qu’elle pardonnait facilement, et que les circonstances actuelles l’obligeaient à faire profil bas, Cendrée n’était pas dénuée de caractère. Dans ses pensées, elle laissait libre court à son imagination et rêvait de partir loin d’ici. Elle soupira. “Ce n’est rien.” Cendrée avait une voix douce et attirante. Il était presque dommage qu’elle ne s’en serve pas plus souvent, préférant se taire que provoquer le mauvais sort.
Le plus délicatement possible, elle retirait les draps qui bordaient le lit à baldaquin. Bien que la tâche paraissait facile, elle épuisa la servante rapidement. Lorsqu’elle eut fini, Cendrée prit congés. Sa vision était totalement obstruée par l’amas de linge qui dégoulinait dans ses petits bras. Tous ceux qui se trouvaient devant elle lui étaient invisibles. Elle aurait mieux fait de demander de l’aide mais, têtue et ne voulant pas interrompre les tâches de chacun, elle préféra se taire. Elle fit donc quelques enjambées en dehors de la pièce avant de se prendre les pieds dans un bout du linge et de chuter majestueusement. Un bruit l’interpella alors. A quatre pattes, elle se précipita sur le linge et l’examina. Sur son visage se dessina alors une grimace d’horreur. Le drap était totalement déchiré. “Oh… S’il vous plaît. Faîtes qu’ils pardonnent ma maladresse.” murmura-t-elle en priant pour qu’un dieu miséricordieux l’entende.