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 [RP Dirigé] La Déesse de la Lune

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Jeu 31 Oct 2019, 13:59


Avalon encore. Et toujours aucune trace de son maître. Est-ce le Mars se serait trompé ? Lui aurait-il donné le mauvais nom ? Il y avait tellement de monde ici et pourtant elle se sentait si seule. Aujourd’hui n’était clairement pas un bon jour. Alors, elle avait décidé de rester enfermée dans sa petite chambre. Évidemment, cela n’allait pas l’aider à trouver son maître, mais cela lui permettait de se laisser aller à sa mélancolie et son mal-être. Cependant, Claire ne pouvait se résoudre à ne pas utiliser cette journée à bon escient. Bien qu’elle ait prévu de ne pas partir à la recherche de son maître, elle avait décidé de faire une offrande à la Déesse Phoebe. Au début, elle avait pensé réaliser un bouquet de fleurs et de le lui offrir dans l’un de ses temples, mais elle n’avait pas eu le cœur de réunir quelques plantes colorées … cela aurait été en désaccord avec son état d’esprit actuel. Alors, elle avait choisi de peindre un paysage. Claire n’avait jamais été très douée pour la peinture, mais cet art lui permettait de noyer son chagrin dans autre chose que ces chants tristes.

Elle avait posé devant elle une toile neuve et avait commencé son dessin. Au début, elle souhaitait créer un paysage champêtre, comme elle en avait vu sur les terres magiciennes, mais elle s’était vite ravisée. Elle n’avait pas envie de mettre autant de couleurs chaudes. Elle savait que cela aurait peut-être plu à la déesse, mais elle trouvait que cela aurait été lui mentir, et Claire ne pouvait pas s’abaisser à cela. Alors, elle avait commencé à tracer les contours de sa ruelle à Avalon, de nuit. Elle put y ajouter de nombreuses plantes s’assombries et leur ombres. Après tout, Phoebe était toujours présente, jour et nuit. Puis, elle fit quelques touches brillantes dans le ciel souhaitant représenter les étoiles. Enfin, elle termina par la lune. Elle la fit géante, presque démesurée par rapport au reste de la toile. Claire voulait représenter l’astre de sa Déesse dans toute sa puissance.

Une fois fini, elle contempla le résultat. Il y avait beaucoup de défauts mais elle y avait mis son cœur à l'ouvrage et c’était ce qui comptait le plus pour Claire. Le tableau sécha assez rapidement et elle put l’envelopper dans du papier avant de sortir de sa chambre. Elle avait décidé de sortir pour offrir son œuvre dans un des temples de la déesse. Elle en connaissait un non loin d’ici. Or, lorsqu’elle mit le nez dehors, elle entendit un brouhaha nerveux dans les rues. « Vous avez vu ? » « Qu’est-ce que ça veut dire ? » « Est-ce que c’est un mauvais présage ? » « Vite, les enfants rentrons ! » Claire regarda dans la direction que certains pointaient et que d’autres dévisageaient. Elle vit alors une lune d’un rouge intense. Il était pourtant midi, l’heure du soleil. Que faisait cette lune dans le ciel ? Et pourquoi était-elle si rouge ? Quelqu’un était-il mort ? Est-ce qu’une déesse pouvait mourir ? Est-ce que Phoebe était en colère ? Ou alors très triste ?

Claire frissonna. Elle serra plus fort son tableau contre elle et se dépêcha de se rendre dans le temple. A l’intérieur, elle vit de nombreuses personnes entrain de prier la déesse pour s’excuser d’un quelconque affront qui aurait expliquer cette lune si rouge. Claire posa son offrande avec les autres et s’installa avec les fidèles. Elle sentait autour d’elle un malaise ambiant. C’était la première fois qu’elle ressentait cela dans un lieu de culte. Jusqu’alors, elle avait toujours perçu de l’apaisement, de la sérénité et de la chaleur. Comme si elle était rentrée dans un lieu familier, chez elle. Aujourd’hui, c’était tout le contraire. C’était comme si elle avait outrepassée les frontières, comme si elle n’était pas la bienvenue. Et elle n’était visiblement pas la seule à ressentir cette gêne. Elle entendait de nombreuses personnes se racler la gorge et certaines changeaient sans cesse de position que ce soit de leur corps ou de leur offrandes. D’autres encore n’arrêtaient pas de se toucher les cheveux, replaçant une mèches imaginaire, et d’autres resserraient les pans de leurs manteau contre eux. C’est ce que fit Claire. Elle avait un peu froid. Ou alors, c’était parce qu’elle se sentait étrangère dans ces lieux. Elle adressa tout de même sa prière à la déesse Phoebe, espérant qu’elle allait bien. Enfin, alors qu’elle allait se relever pour partir, elle décida de terminer sa prière par une promesse : si cette lune rouge était un appel à l’aide de la déesse, Claire était prête. Elle serait présente pour agir.


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Jeu 31 Oct 2019, 15:12


Image réalisée par Roberto Muccillo

La Déesse de la Lune
[Loredana & Amel]


Les sons de la forêt lui parvenaient indistinctement. Son souffle était court et ses jambes continuaient d’accélérer. Derrière elle, sa chevelure virevoltait dans le vent. La jeune fille rousse courait aussi vite qu’elle le pouvait. Elle essaya de faire appel à sa magie pour être encore plus rapide mais ce ne fut qu’un échec. Cependant, bien plus que cela, l’évènement la déconcentra pendant une rapide seconde. Ce fut bien assez pour qu’elle se prenne une magnifique branche en pleine figure. Avec un petit cri surpris, Loredana tomba à la renverse, sans une once grâce. En temps normal, elle serait restée quelques instants à terre mais la situation était urgente. Aussi, elle frotta son nez égratigné en se relevant et reprit sa course. Peu de temps après, elle se fit elle-même un croche-pied avant de chuter vers l’avant. Encore une fois, elle ne s’en formalisa pas et se remit à courir… Avant de tomber une nouvelle fois en voulant enjamber un tronc d’arbre mort. Le spectacle était assez désolant. La jeune fille avait l’agilité d’une limace. Et encore ! Celle-ci savait se contorsionner dans tous les sens. Ce qui n’était pas le cas de Loredana qui était souple comme une feuille morte.

« Ce n’est pas vrai ! » maugréa la fille de onze ans, en époussetant sa robe en lin marron, trop grande et pleine de terre. Cette fois, elle reprit son chemin en trottinant faiblement. La plaine n’était plus très loin. Elle pouvait y arriver. Il n’y avait plus que quelques mètres qui la séparait de sa horde. Elle devait les prévenir de ce qu’elle avait vu. Ce n’était absolument pas normal. Il fallait à tout prix qu’elle rejoigne les siens. Elle essaya d’accélérer un peu en regardant bien où elle mettait les pieds. Ces cheveux s’emmêlaient dans les branches et s’arrachaient dans sa course. Mais ce n’était pas grave. Elle devait continuer.

Quand elle apparut sur la plaine, ce fut en trombe. Elle se prit une nouvelle fois les pieds dans un je-ne-sais-quoi et tomba face contre terre. Pourtant, cela n’attira pas les regards des membres de sa horde. Tous les yeux étaient rivés au ciel. Elle se retourna, se couchant sur le dos dans l’herbe. Ses yeux regardaient la lueur rouge qui irradiait les cieux. Phoebe était là, belle et rougeoyante. Des rumeurs s’élevaient aux côtés de Loredana. Bientôt un flot de paroles incompréhensibles fusa dans la horde. Elle se leva et rejoignit sa mère, Yen, et sa tante, Dya. Cette dernière avait le visage fermé pendant que l’autre semblait toute aussi perdue que sa fille. « Qu’est-ce qu’il se passe, Dya ? » Sa tante posa une main sur l’épaule de la fillette. « C’est un message. » Loredana n’arrivait pas à détourner son regard de la sphère aux couleurs du sang. « Qu’est-ce qu’il se passe, Dya ? » répéta Loredana, troublée au possible. Elle n’avait jamais vu pareille chose. « Préparons-nous. La Déesse a besoin de nous. Il est temps de rassembler la horde. Loredana, va voir chacun et dis-leur de me rejoindre. Hâte-toi ! » La jeune fille réagit au quart de tour et fonça voir les membres de la horde pour leur transmettre le message.

Quand ce fut fait, elle rejoignit l’attroupement qui s’était fait autour de Dya. Elle se rapprocha de sa tante qui la blottit contre elle en plaçant une main protectrice sur son épaule. Sous l’œil admirateur de sa nièce, elle vociféra des paroles à la gloire de Phoebe et invita toute la troupe à prier avec ardeur. Une oraison puissante s’éleva dans les cieux. Le cœur de la rousse tambourinait dans sa poitrine. Ses yeux bleus observaient la lune sanglante avec ferveur. Son être était en communion avec sa horde. Rien ne pouvait venir ébranler sa foi.


Plus loin, sur d’autres terres Eversha, Amel était seul. L’Ashara Kora l’avait emmené loin des siens afin que, livré à lui-même, il se confronte à son Totem. A la fin de ce rituel, il ne devait faire qu’un avec lui. Tous deux devaient trouver l’harmonie la plus complète. Ce qui n’était pas vraiment près d’arriver puisque le jeune adolescent préférait passer ses journées à se prélasser au soleil. Il aimait la solitude et la quiétude. Il n’avait pas du tout envie de partager ses journées avec l’animal qui sommeillait en lui. Pourtant, en cette fin de matinée, un évènement spectaculaire l’avait éveillé de sa sieste journalière. En voyant le ciel à son réveil, le jeune garçon n’avait pas pu résister à l’envie de grimper aux arbres pour se rapprocher davantage de la lune rouge qui y était fixée. « ફોબિ » (Phoebe) murmura Amel. Il sentait son Totem s’agiter en lui et planta ses ongles dans la branche qui le soutenait. Ses os se mirent alors à craquer et à se briser. Le jeune Eversha hurla de douleur alors que son corps se modifiait progressivement. Son Totem avait décidé que la sieste avait assez duré pour l’adolescent. Des craquements d’os se faisaient entendre. Les cris avaient été remplacés par des sons gutturaux. La souffrance dura longtemps. Trop longtemps. Amel finit par perdre connaissance. Un petit chaton évanoui tomba alors du sommet de l’arbre pour atterrir dans un coussin de mousse et de champignons.

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Jeu 31 Oct 2019, 18:22

[RP Dirigé] La Déesse de la Lune - Page 2 1525539476-carnet6
La Déesse de la Lune
[Diana]

Les applaudissements fusèrent. Le théâtre était rempli d’acclamations. La troupe de comédiens souriait. Les rideaux se fermaient. La pièce était terminée. Le travail avait finalement payé. Diana prenait congé. Elle était encore essoufflée. Accompagnée du reste des comédiens, elle marchait dans les coulisses. Enfin, elle ouvrit la porte qui donnait sur l’extérieur. La luminosité du début d’après-midi l’éblouit légèrement et elle plissa les yeux. « Alors ? » Elle se retournait vivement vers ses amis. Elle s’était rhabillée normalement, préférant son pantalon et sa chemise de corsaire au robes longues et impressionnantes, chose peu commune chez une Orine. Ce n’était pas qu’elle n’aimait pas ces tenues, mais, avec elles sur le dos, elle ne se sentait pas elle-même et avait la sensation de prendre l’identité d’une autre. « Alors, qu’est-ce que vous en dites ? » répétait-elle. Elle souriait véritablement, ce qui ne lui était pas arrivé depuis bien longtemps. Elle avait encore fait d’horribles cauchemars cette nuit mais l’adrénaline circulait dans ses veines. Elle n’en revenait toujours pas d’avoir eu le courage et la force de monter sur scène. Elle était encore impressionnée par le nombre de spectateurs qui était venu voir leur pièce de théâtre. Pourtant, ils n’avaient pas été très nombreux – à peine une trentaine – mais cela avait largement ému la brune. « Eh bien ? Que vous arrive-t-il ? Je pourrais croire qu’il y a un fantôme dans mon dos… » Le ton de l’Orine n’était plus aussi enjoué. Elle regardait ses amis et collèges. Ceux-ci regardaient un point derrière elle, plus en hauteur. L’absence de réponse à sa question accentua son malaise. Elle perdit son sourire. Doucement et prudemment, elle se retourna pour observer ce qui captivait ses acolytes. C’est là qu’elle la vit. Involontairement, ses lèvres s’entrouvrirent. « Mūn. » (La Lune.) Son murmure fut emporté par le vent. Un silence pieux prit place. Personne ne trouvait quoi dire ou quoi faire devant un tel évènement.

Dans l’azur des yeux de la brune, le rouge de la lune se reflétait. Le phénomène était sans précédent. Ou du moins, Diana n’avait jamais vu pareille chose de toute sa vie. Si la lune pouvait parfois être visible en plein jour, sa présence occultait celle du Soleil, qui lui était inchangé. La boule normalement d’un blanc aussi pur que le lys était aussi rouge que… Il n’y avait rien d’aussi rouge. Le spectacle était lugubre. La peau de Diana se teinta d’horribles frissons. Elle avait la sensation qu’un de ses affreux cauchemars avait pris vie. Elle voulait se recroqueviller sur elle-même et ne plus jamais bouger. Ses pensées s’égarèrent dans des tourments sans fin.

« Diana ! » Viola avait posé sa main sur le bras de la brune. Cette dernière cligna des paupières, semblant se battre pour revenir à la réalité. « Diana, rentrons nous mettre à l’abri. » Viola la tira à l’intérieur et toute la troupe se regroupa dans les loges du théâtre. « Qu’est-ce que c’était ? » « De ma vie, je n’ai jamais vu cela ! » « Nous allons tous mourir ! » « J’ai un horrible pressentiment à ce propos. » « Phoebe est rouge de colère ! » « Que Suris nous protège ! » « Elle est peut-être rouge d’amour pour Jeriel, non ? » « Ne raconte pas de bêtise, Gaspard ! Tu ne sens pas le mal-être qui te prend à la gorge ? » « Ce n’est vraiment pas bon. Pas bon du tout ! »

Une cacophonie animait la loge. Pourtant, rien ne parvenait à l’esprit de Diana. Celle-ci s’était isolée dans le coin de la pièce. Elle se mura dans le silence le plus profond. Aucun mot ne franchissait ses pensées. Elle ne semblait plus avoir pied. La réalité n’avait plus d’emprise sur elle. Le plafond aurait pu s’effondrer sur elle qu’elle n’aurait pas bougé. Ses frissons ne l’avaient toujours pas quittée. Elle joignait ses deux mains sur sa poitrine et fermait ses paupières. Elle sentait son cœur battre avec rapidité sous sa chemise noire. Allait-il imploser ? Elle le croyait. Il fallait qu’elle se calme, qu’elle trouve en elle la sérénité.

Mais c’était chose impossible. Elle avait l’impression d’étouffer ici. Sans prévenir, elle partit de la loge et trottina dans les couloirs pour sortir dehors. Ses amis ne remarquèrent pas sa sortie, trop occupés à s’échanger des paroles aussi pessimistes les unes que les autres. Diana, elle, courait aussi vite et aussi loin que ses jambes le lui permettaient. Sans même s’en rendre vraiment compte, elle quitta le village pour s’aventurer dans les champs de fleurs – champ commun en Terres d’Émeraude. Là, elle s’effondra en pleurs. Elle se coucha dans l’herbe et se recroquevilla sur elle. Depuis que ses affreux cauchemars avaient commencé, Diana n’était plus l’ombre d’elle-même. Elle sanglota longtemps, assez longtemps pour que son chagrin s’apaise. Lessivée, elle ferma les yeux et écouta sagement la nature. Était-elle en colère comme le prétendait Sissi ?

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Jeu 31 Oct 2019, 19:19


Lune rouge

Ça faisait maintenant un cycle que j'étais revenue auprès de ma meute. Et une chose que l'ont peu dire, c'est que ma vie était devenue bien différente. Mon frère n'étant plus là, j'avais dû trouver une autre manière de m'organiser, vu que je ne pouvais plus aller avec lui chasser ou aller chercher des choses dans la forêt. Dommage, j'aurais aimé lui montrer les progrès que j'avais faits. Mais même si je ne pouvais m'empêcher de me demander ce qui c'était passé durant mon absence, j'avais rapidement appliqué la règle première quand quelqu'un se faisait bannir de la sorte. Faire comme s'il n'avait jamais existé, comme si depuis ma naissance j'avais toujours été fille unique. Ce n'était pas simple, que ce soit pour moi ou pour mes parents, même si ces derniers le cachaient bien. Mais je n'avais pas le choix. Si j'essayais de forcer les choses pour avoir des réponses, je prenais le risque de subir le même sort.

Je me levais tôt ce jour-là, je devais allez avec Nella en forêt, avec cette dernière, je devais allez chercher quelque vivre et surtout des plantes médicinales. Ces pour cela que Nella venait avec moi. C'était un des sels du village à savoir repérer et reconnaitre ces fleurs parmi nous. En même temps, nous étions une meute de carnivores, alors les plantes…
Quand j'arrivais en bas, elle m'attendait en bas et on se mit en route assez rapidement. Avançant dans la forêt, Nella resta particulièrement silencieuse. Il n'était pas dans notre habitude de mettre tout une famille dans le même panier qu'un banni, mais tous savaient à quel point j'étais proche de mon frère et je me doutais qu'ils se demandaient si j'étais au courant de quelque chose à la base ou si je partageais son avis… C'est quand même dommage que ça arrive maintenant, surtout que pour le moment, c'était beaucoup plus calme parmi les nôtres, pour quoi maintenant ça je l'ignorais, mais je voulais profiter de cette tranquillité. Et voilà qu'un souci familial venait troubler cette tranquillité.

Vers le milieu de la matinée, j'avais fini par briser la glace en quelque sorte. Non seulement j'avais lancé quelque conversation, mais en plus j'avais même réussi à la faire rire quand je m'étais cassé la figure. Bon d'accord, c'était à mes dépends, mais ça avait bien détendu l'atmosphère.
Et ces dans une atmosphère plus joueuse que nous ramassions des plantes au bord du ruisseau. Il ne devait pas être loin de midi quand quelque chose attira mon regard. Une tache rouge au milieu du fleuve. Je la fixais un moment, tout en me demandant ce que ça pouvait être. Puis, je finis par comprendre que c'était un reflet et je levais les yeux. «Mais qu'est-ce que…» Un spectacle étrange s'offrait à nous. Non seulement la lune était bien haute, ronde alors que ce n'était pas le moment. Mais surtout elle était rouge. «Qu'est-ce que ça signifie?» «Je l'ignore, dépêchons-nous de retourner près des nôtres. Peut-être que les anciens ou notre chef sera ce que ça signifie.» On se mit alors à courir jusqu'à notre campement. Les anciens étaient trois vieux evershas qui avait vécu bien des choses, tous parmi nous les respectaient et écoutait leur conseil et mise en garde avec grande attention. Peut-être pourront ils nous dire ce qu'il se passait.

Quand on arriva dans le campement, tout le monde était dehors et beaucoup continuait de regarder la lune avec inquiétude ou curiosité. Mais tous se demandaient ce qu'il se passait. Personnellement, je me demandais si la déesse était en colère et dans ce cas pourquoi ? Tous savaient que sa colère pouvait être dévastatrice. Elle pouvait aussi bien être bienveillante que sans pitié contre ceux qui s'en prenaient à elle ou ses créations. La légende de ce sorcier me venant encore dans les oreilles.
Tout comme Nella, je m'approchais de mes parents, ceux si me serrèrent dans leurs bras. «Tu as bien fait de rentrer directement. On était inquiet qu'il t'arrive quelque chose.» «Quelqu'un sait ce qu'il se passe?» «Non, le chef est en train de s'entretenir avec les anciens, on verra bien. Mais on va sans doute allez prier» par on, elle voulait surtout dire eux. J'étais trop jeune ne serais ce que pour assister a une véritable cérémonie, pourtant c'était logique que c'était ce qui allait ça passer.
Mais j'étais vraiment inquiète. Ne pas savoir ce qui se passait n'était pas vraiment quelque chose que j'appréciais, mais je me demandais aussi comment ça se passait pour les deux jeunes qui étaient en train de passer leur rite. Ils étaient partis deux cycles âpres moi, l'autre, ça faisait trois jours. Ils ne devaient pas être rassurés et malheureusement on ne pouvait rien faire pour eux maintenant. Et puis, je dois bien avouer, j'étais aussi inquiète pour mon frère, peu importe, ou ce qu'il se trouvait, j'espérais qu'il se portait bien.

809 mots

 
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Babelda
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Babelda
Jeu 31 Oct 2019, 21:20

« Oh merde ! » s'exclama le jeune inventeur devant son bureau. « Ca a encore foiré ! » pesta-t-il en positionnant ses mains par dessus sa nouvelle création, une petite boite joliment peinte qui s'était soudainement mise à cracher chacun des engrenages qu'elle avait avalé. L'homme poussa un grognement de douleur lorsque l'une des vis fut projetée sur l'une de ses tempes, juste à côté de son œil, avant d'enfin parvenir à refermer le couvercle du coffret. « C'est encore un échec ! » se lamenta-t-il. C'était compréhensible : depuis le temps qu'il était sur ce projet, les défaites à répétitions avaient de quoi devenir décourageantes. Bon nombre de ses camarades auraient depuis longtemps abandonnés. Mais pas lui : Edmund étaient de ces gens têtus, qui n'abandonnent pas même si le bon sens le voudrait. « Pourtant j'y suis presque, je le sens ! » Babelda, occupée à passer la serpillière dans la cabine qui servait à la fois de chambre et d'atelier de travail à l'ingénieur, ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. En effet, il était sur le point de trouver ce qu'il lui manquait pour enfin parvenir à terminer son invention. La Rehla l'avait vu : il touchait presque au but. Tout ce qu'il lui manquait, c'était un petit coup de pouce pour le pousser dans la bonne direction. « Eh, toi la mousse, tu veux bien me passer cette pile de livres à côté de toi ? » exigea l'homme en claquant des doigts pour attirer l'attention de la ménagère. La femme se contenta d'obéir sans rien ajouter, sans s'offusquer du peu de considération que le penseur lui témoignait. C'était souvent comme cela, ici. A bord, seule l'ingéniosité comptait et lorsque l'on avait pas fait ses preuves en étant soit même l'auteur d'une nouvelle savante idée, personne ne nous reconnaissait. Avoir gagné la coupe des nations des Humains avait quelque peu aidé à la sortir de son anonymat, mais cette position ne l'arrangeait pas tant que cela, finalement. Babelda déposa la pile de manuscrits sur le bureau à côtés des plans de la mystérieuse boite et, juste avant que le blond ne glisse son regard vers elle, elle glissa furtivement un parchemin avec le reste des écrits. Un petit coup de pouce dont il ne se rendrait même pas compte, mais tel était le travail de son peuple : invisible, caché du regard des mortels. « Oh, et tant que tu y es, peux-tu aller me chercher Arg'Dnul ? Il doit être quelque part sur le pont. » « D'accord. » Attrapant sa serpillière et le sceau allant avec, l'ancienne Voyageuse quitta la chambre-atelier pour rejoindre l'extérieur. Mais, alors qu'elle utilisait un couloir externe, sa vision fut attirée par l'Astre rouge dans le ciel, à travers un hublot. La Rehla fronça les sourcils, visiblement contrariée.

« Réveille-toi gamin ! » s'écria le vieillard. Icarus se leva sur un coude, toujours sous ses couvertures, puis glissa un regard encore hésitant en direction de son maître tout en se grattant la tête. « Vite vite vite ! Sors de ton lit paresseux, et vient voir ça ! » s'impatienta le cartographe. Le magicien marmonna de mécontentement : Balthazar avait un rythme de vie loin d'être simple à suivre. Il aimait voyager et passer le plus clair de ses journées sur la route, forçant son apprenti à rester éveiller pour s'imprégner des paysages et des contrées qu'ils traversaient. Mais son cycle semblait totalement décousu et, contrairement au jeune homme, le voyageur pouvait décider de se coucher en pleine après midi et vivre la nuit avant de retrouver un rythme normal, qu'il se ferait un plaisir d'aussitôt dérégler. Bien évidemment, prétextant son vieil âge, l'homme se moquait des difficultés rencontrées par le garçon qui essayait tant bien que mal de suivre ce rythme décousu. « Aller, monte avec moi ! » le pressa-t-il. Icarus repoussa ses draps d'un coup de pieds brouillon puis s'extirpa jusqu'à une échelle en bois pour monter sur le toit de la roulotte dans laquelle le duo vivait lors de leurs voyages, passant par une trappe étroite. « Tiens, regarde moi ça ! » dit le vieillard en se décalant pour laisser sa place au novice. Celui-ci se pencha en avant et plaça son œil devant la lunette télescopique sans chercher à comprendre ce qu'on essayait, au juste, de lui montrer. En pleine journée, le garçon s'imaginait presque tomber sur un simple nuage à la forme étrange. Mais non. Ses yeux se posèrent sur une lune, recouverte d'un voile carmin. « Ca, c'est une nouvelle aventure, pour sûr ! » Le mage blanc frissonna. Il n'était pas certain d'être rassuré par cette aventure là.

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Jeu 31 Oct 2019, 22:20

"

Image de Ari Abarra
« Non ! » protesta Alice, visiblement contrariée. « Mademoiselle, ce n'était pas une question. C'est l'heure de votre bain. » répondit avec agacement la domestique, essayant de parvenir jusqu'à la sorcière en contournant la cuve remplie d'eau chaude au milieu de la salle. « Non ! » s'entêta la brune en s'éloignant aussitôt de sa surveillante. Elle était déjà à moitié nue, puisqu'elle avait originalement coopérer pour faire sa toilette. Mais, comme bien souvent, un détail l'avait contrarié et elle avait soudainement changé d'avis, ne désirant plus se laver. « Mademoiselle, ne rendez pas les choses plus difficiles que nécessaires... » s'impatienta la nourrice en tendant le bras pour attraper la brune par le poignet. Celle-ci ne put esquiver la prise mais,bien décidée à mener la vie dure à sa gardienne, elle tira de toutes ses forces, ce qui fut assez pour déstabiliser la servante qui tomba à la renverse, dans la baignoire qui les séparait. Amusée par la scène, la clone partit dans un rire enfantin avant de se stopper net lorsque la sorcière s'extirpa de l'eau, le visage contracté par la colère. « Oh sale petite peste, tu vas voir ce que tu vas voir ! » Sans laisser le temps à la femme-enfant de comprendre ce qui lui arrivait, elle leva les mains devant elle et, usant de son don de maîtrise des corps, elle força la clone à se dévêtir totalement et à s’immerger dans son bain. Alice, incapable de fuir comme elle l'entendait, se mit à gémir, ne comprenant pas ce qui lui arrivait. Les larmes ne tardèrent pas à emplir ses yeux, tandis que ses bras se mettaient à frictionner son corps compulsivement. Une fois propre, la servante ordonna au corps de sa cible de se sécher. « Tu vois, ce n'était pas si compliqué que ça ! » la railla-t-elle tandis qu'elle s'était mise à essuyer les longs cheveux bruns de la demoiselle, qui avait accepté de ne plus bouger mais dont les larmes n'avaient cessé de couler. La plus jeune avait gardé son regard braqué sur le reflet de sa gardienne, à travers le miroir de la coiffeuse. Si ses yeux avaient été capables de lancer des éclairs, aucun doute que la domestique serait morte sur le champ. Alice se sentait tellement outrée d'avoir été ainsi utilisée... Elle ne comprenait pas tout à fait ce qu'il lui était arrivé mais elle savait que c'était de la faute de cette femme, et cela lui suffisait amplement pour la détester singulièrement. « Bien, ne bougez pas, je vais chercher votre peigne. » prévint la servante.

Alice cligna des yeux et, sans s'en rendre compte, se téléporta, bien loin de sa chambre. Trop faible pour supporter les effets de ce voyage anormal, son corps s'affaissa sur le lit de feuille humide de la forêt. La jeune femme cligna des yeux, ne semblant pas comprendre ce qui venait de lui arriver. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle était loin de cette vilaine femme qui l'avait embêté. C'est tout ce dont elle avait besoin de savoir. Se sentant sereine, elle laissa son regard se balader à travers la cime des arbres, apercevant des morceau de ciel nuageux. Ses yeux sombres s'arrêtèrent sur l'Astre de sang, qu'elle pointa du doigt sans se rendre compte un instant du caractère exceptionnel de ce phénomène.

Osiris renifla le sol humide de sa petite truffe noire. Il sentit le mélange d'effluves caractéristiques de la forêt dans laquelle il aimait chasser. L'humus possédait un parfum prononcé et unique qui l'apaisait à chaque fois qu'il s'y baladait, d'autant plus sous sa forme animal. Mais ce jour-là, ce n'était pas simplement la terre meule sous ses pattes qui l'intéressait. C'était la fragrance de sa cible, un parfum musqué qui le faisait saliver, qui l'avait guider jusqu'à cette zone de son terrain de chasse. Le renard releva le museau et le vit enfin : un lièvre, à quelques dizaines de mètres de lui. Le sang-pur s’aplatit au sol, se faisant le plus discret possible pou observer et s'approcher de sa proie. Chacun de ses muscles tendus, prêt à bondir sur le petit mammifère, il esquissa un pas silencieux, puis un autre, sans se faire repérer. Le chasseur s'immobilisa une dernière fois pour évaluer la distance et donc la puissance à donner à son saut pour attraper son repas. Mais, alors qu'il s'apprêtait à passer à l'action, un apparition soudaine le fit sursauter et fit par la même déguerpir son déjeuner. Osiris essaya tant bien que mal de le rattraper mais l'animal fut trop rapide pour lui et était déjà hors de sa portée. Agacée par cette défaite, le renard se tourna vers la femme nue qui était apparue au milieu des bois. Menaçant, il retroussa les babines et se mit à grogner, avant de se stopper. Son regard suivit le bras tendu de l'intruse et croisa l'apparition de Phoebe, avec une teinte bien trop anormale pour ne pas signifier un sombre présage. Apeuré, l'Eversha se tapis autant qu'il le put dans le lit de feuilles.
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Merci Kyky  nastae
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Ezechyel
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◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Jeu 31 Oct 2019, 22:57

Mes yeux étaient braqués sur le visage de l'homme qui me faisait face. Nous nous tenions à distance l'un de l'autre, armes en main, au cœur d'une de ces innombrables plaines qui ornaient les paysages ygdraëens. Un vent calme et placide soufflait agréablement sur les brins d'herbe qui garnissaient l'immense surface de verdure, transportant un subtil parfum floral derrière son adroit sillage. Nos corps bougeaient lentement sur cette délicate étendue colorée que nous – mon opposant et moi – avions temporairement faite nôtre, tournoyant l'un autour de l'autre, telles deux bêtes aux aguets. J'étais concentré à lire chaque mouvement, aussi légers ou insignifiants soient-ils de prime abord, que l'Ildra esquissait minutieusement en se déplaçant. Qu'il s'agisse de la contraction de ses muscles, du déplacement vif de son unique iris céladon, des moulinets effectuées par son poignet ou de l'emprise qu'il affermissait et détendait en alternance sur le manche de sa faux argentée, je ne laissais aucun détail échapper à ma vigilance. Pour autant, je ne pouvais m'empêcher de glisser, inlassablement, un regard en direction de l'Ygdraë ou, plus exactement, de son faciès à l'apparence singulière. Celui-ci avait, en partie, été ravagé par l'appétit vorace de flammes dont le passage, qui datait sans doute depuis longtemps, avait gravé un stigmate éternel sur sa chair creuse et noircie. La vue de cette cicatrice, qui était loin de me choquer, attisait toutefois une pointe sincère de curiosité à l'égard du sylvestre, curiosité que je camouflais habilement sous une façade impassible, professionnelle, comme l'exigeait l'étiquette de l'enseignement. Plusieurs questions à propos du sylvain – qui ne m'était pas inconnu par ailleurs, compte tenu de sa réputation – se bousculaient frénétiquement dans mon esprit. Cela dit, je gardais mes lèvres scellées, conscient du devoir qui m'incombait présentement de respecter. L'emprise de mes doigts vint inconsciemment se renforcer autour de l'épée que je tenais d'une main ferme, alors que je tentais de restreindre le flux de pensées indésirables qui m'envahissait.

Inspirant à répétition quelques goulées d'air au fond de ses poumons, Aramis analysait avec parcimonie la situation. Il pouvait sentir la sueur dégouliner de son front, tandis que la chaleur, fruit de l'énergie qu’il avait impulsivement dépensé tout au long de ce combat, lui donnait l'infime, et pourtant si désagréable, impression de suffoquer. Bien que ses mouvements eussent perdus en vigueur afin de pouvoir profiter des bienfaits d’une approche plus stratégique, le Cyraliel encaissait à grande peine la fatigue qui l’étreignait. La joute qu’il échangeait si farouchement contre l’Enök avait, en vérité, drastiquement épuisé ses forces, bien plus que ce qu'il oserait avouer. Son corps avait atteint ses limites. Une vague de souffrance, d'ailleurs, commençait d'ores et déjà à traverser ses membres. Bien évidemment, le sylvestre s’efforçait de garder cet inconfort en parfait contrôle. Son expression paraissait donc figée sur sa figure ; mensongère, trompeuse, artificielle. Elle n'était qu'une simple façade, un masque qu'il s'apposait consciemment sur lui-même dans le seul et unique but de ne pas perdre contenance auprès de l’ennemi qu’il avait demandé à affronter sur un vulgaire coup de tête. Son orgueil était égal à la détermination qui valsait dans le reflet de son œil. Seulement, au fur et à mesure que le temps passait, sa volonté chancelait. À vrai dire, l'épuisement l'accablait d’une façon qu'il trouvait outrageusement pernicieuse : avec lenteur. Pourtant, même cette prise de conscience sur ses faiblesses ne parvint à le convaincre de décaler l’instant de sa charge ou, pire encore, d’y renoncer. Aramis exécuta une dernière rotation du poignet pour ajuster la position de son arme au creux de ses doigts, avant de s’élancer vers l’Aslak qui l’attendait de pied ferme.

J’esquivai sans peine la lame que le Borghild fit fendre devant moi en me décalant sur le côté. L'essai infructueux du sylvestre me donna l'occasion de me déplacer lestement derrière son dos. Sans hésiter, je réalisai immédiatement une contre-attaque virulente qui aboutit à la chute de mon opposant sur le sol tapissé d'herbes. Un nuage de terre et de poussière accompagna naturellement son effondrement, alors qu’un cri de surprise sortait de l’ouverture de ses lèvres. Le résultat de sa disgrâce fut vite ponctué par l’écho d’un juron à peine étouffé. « Runda ! » Merde ! Inconsciemment, un sourire s'invita sur la ligne de mes traits. Puis, je m'avançai jusqu’au chevet du Cyraliel intrépide. « Je peux encore me battre. » Grogna le concerné en inclinant les yeux vers mon visage penché au-dessus de lui. Je soupirai. « Il serait plus sage de prendre une pause. » Renchéris-je en lui tendant une main pour l'aider à se relever. L'Ygdraë accepta la poigne que je lui offrais en peignant une moue désapprobatrice. « Puisque je vous dis que– » Il s'interrompit brusquement. Quelque chose venait de changer à l'horizon. L'astre du jour, qui irradiait encore le firmament il y a quelques instants, avait cédé sa place à un corps céleste plus mystique, plus lugubre. Il s'agissait d'une lune abordant la couleur du sang. « Par Phoebe... » Souffla-t-il en rivant son regard vers le ciel. Troublé, je suivis la trajectoire visuelle de mon comparse, juste à temps pour apercevoir l'astre écarlate éclipser complètement le soleil de midi. Le spectacle me laissa sans voix.

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

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◈ YinYanisé(e) le : 29/05/2019
Daé Miirafae
Sam 02 Nov 2019, 14:08


LA DEESSE DE LA LUNE






Tout était calme, les alentours de l’endroit où Daé logeait étaient bercés par une douce lumière, celle qui nous fait hésiter entre porter quelque chose pour se couvrir les bras ou accepter les légers frissons du froid sur notre peau. Le Rehla sourit à sa tigresse et alors que les deux s’apprêtaient à partir, Daé se rappela soudain qu’il avait oublié l’essentiel : de quoi manger pendant cette balade. Finalement rentré de son exploration des terres du lac bleu pendant la période que lui avaient laissé ses tuteurices, il s’était rendu compte avoir assez peu vu celle avec qui il partageait sa vie depuis maintenant un moment et cet état de fait le dérangeait un peu. Il avait donc organisé, sans même vraiment lui en parler, une après-midi pique-nique entre tigre et Rehla, histoire de resserrer les liens et qu’il puisse lui raconter tout ce qu’il avait vécu d’aventures en dehors de la capitale Rehla. Même si Synaën n’était pas naturellement jalouse, il sentait que leur lien lui manquait et ce sentiment était partagé.

Iels s’en allèrent dans la forêt avoisinante, à quelques heures de marche de cette ville que Daé commençait à connaître sur le bout des doigts. Le ciel ne semblait pas enclin à se couvrir et cela arrangeait bien les deux camarades qui ne semblaient pas enclins à rentrer. Le pain qu’avait acheter Daé était encore un peu chaud au moment où ils le rompirent pour manger et les deux discutèrent pendant plusieurs heures. Le Rehla parlant, la Tigresse semblant comprendre et réagissant en ronronnant, grognant, faisant pousser des fleurs alentours, la matinée était belle et le moment aussi.

Alors que le soleil commençait gentiment à atteindre son zénith, les deux compères se mirent en route pour rentrer. Aujourd’hui les leçons devaient reprendre en milieu d’après-midi et Daé s’en réjouissait. Il ne comprenait encore pas tout, à vrai dire, si on enlevait tout euphémisme, il ne comprenait encore rien du tout, mais avait cette sensation étrange que procure parfois les disciplines les plus complexes et riches à celleux qui les touchent : il savait qu’il y avait énormément à découvrir. Alors pour l’instant, sans se lasser, avec passion, il faisait ses gammes, il essayait tous les soirs de comprendre les mouvements des étoiles et des constellations, il en parlait avec les gens, de son rang ou plus expérimentés et il était sûr qu’un jour, il comprendrait. Il avait d’ailleurs remarqué, pendant son voyage, que pour la première fois il avait ressenti que quelque chose d’autre existait. Peut-être n’était-ce que projection de son esprit, mais à plusieurs instants il avait senti que son instinct l’avait poussé à des endroits où il n’aurait d’abord jamais pensé aller et surtout où il s’était passé des choses qui l’avaient fait grandir. Il n’arrivait pas encore à nommer ce sentiment, mais il était de plus en plus sûr que ces choses n’étaient pas arrivées par hasard, ou peut-être que si.. ?

Ses réflexions furent soudain interrompus par un changement de lumière qui intrigua les deux camarades qui étaient en train de gentiment arriver dans ce que Daé sentait être comme la maison. Une lumière rougeoyante s’était emparée des alentours. La seule source de lumière présente étant censée être le soleil, le jeune Rehla leva la tête et tomba nez à nez avec quelque chose qui le surprit énormément. Il regarda sa tigresse comme pour être sûr qu’il n’était pas le seul à le voir. Au visage fasciné de sa compagnonne, il comprit qu’il n’hallucinait pas. La lune était là, au milieu du ciel et elle rougeoyait intensément. Daé n’était pas un cador de l’astronomie, il avait sûrement étudié les étoiles bien moins que la majorité des gens qu’il côtoyait, mais là, instinct ou pas, il avait la désagréable sensation que cet état de fait n’était pas normal. Il resta fasciné devant cette lune. Il avait toujours senti une connexion particulière avec cet astre, mais à ce moment-là, il se rendit compte à quel point cela était vrai. De voir celle qui veillait sur toustes ses adelphes Rehlas depuis si longtemps être ainsi l’inquiétait au plus haut point. Il avait envie de l’aider, de faire quelque chose, mais il se sentait terriblement impuissant. Cette fois plus d’instinct qui lui apparaissait, pas de solution miracle, il s’assit et reste à contempler la lune ne pouvant s’arrêter de se demander ce qu’elle faisait là.



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Dim 03 Nov 2019, 17:46



La Déesse de la Lune


« Est-ce que … tu veux un peu de café, papa ? » Mon regard se planta dans les yeux clairs de ma petite Azénor, qui me détaillait avec un mélange de prudence et d’appréhension. Elle tâchait de faire bonne figure et affichait un petit sourire de façade, la cafetière entre les mains. Rien qui puisse me duper, cependant. Je pris le temps de scruter son petit minois enfantin, vaguement égaré dans mes pensées, avant d’avancer ma tasse. « S’il te plaît. » Tout le monde me dévisageait avec inquiétude, en réalité. « Merci, ma puce. » Je me mis à siroter ma boisson chaude, sans relever le nez de mon bol. Il me faisait l’effet d’être une échappatoire salvatrice. Ce petit-déjeuner n’était pas vraiment agréable. L’ambiance était lourde. Très lourde. « Tout va bien ? » s’enquit Mélodie, avec douceur. « Oui. » Une réponse concise, lâchée d’un ton presque froid. Voilà qui devait être convaincant. Toutefois, les membres de ma famille savaient à quoi s’en tenir avec moi. Elles n’eurent pas à se concerter pour décréter qu’il valait mieux me ficher la paix. Quelque chose se tramait. C’était une évidence. Quelque chose de plutôt grave. Ce n’était pas les immenses cernes noires qui cerclaient mes yeux, qui les mettaient sur la piste. C’était simplement moi. Moi et ma sobriété quasi fervente, depuis quelques jours. Moi et mon comportement de sombre connard. Elles étaient toutes déroutées par mon attitude glaciale, mon absence d’humour et mon mutisme prolongé. Elles étaient davantage habitué au type ivre qui racontait des blagues à longueur de temps en déblatérant des inepties du matin au soir. Il n’y avait pas à dire, j’étais vraiment le père de l’année. « Bien. » reprit Néphélie, avec une voix légère et enjouée. Elle cherchait à apaiser le climat de tensions de ce début de matinée. « Il fait beau. Est-ce que ça vous dirait, les filles, de ... » - « Vous ne sortez pas. » Je n’avais même pas pris la peine de relever la tête. Je n’en avais pas besoin pour sentir les regards interloqués de mes filles. « Mais papa ... » - « Non. » Pour la détente, on repassera. Une main se posa délicatement sur mon épaule, et je poussai un long soupir. Illithya était débordée. Elle s’occupait de Arzhur, qui engloutissait son biberon dans ses bras, tout en gérant Euphémia qui ne voulait pas la lâcher. Elle trouvait encore le temps de venir calmer son crétin de mari. Il était plutôt clair que je ne méritais ni ma femme ni mes enfants. « Je dois y aller. » marmonnai-je en me relevant. « Tu reviens pour le déjeuner ? » - « Non. Ne m’attendez pas. » Je commençai à tourner les talons mais fut stoppé dans mon élan par un regard éloquent de mon épouse. Ma moitié n’avait pas besoin de froncer les sourcils pour me faire comprendre que j’avais intérêt à agir selon ses désirs pour m’éviter une sale quart d’heure. Mes filles étaient soucieuses. C’était à cause de moi. Il fallait que je les rassure. Au moins un peu. Docilement, je fis demi-tour pour embrasser la joue de chacun de mes enfants, avant de prendre le visage de ma femme entre mes mains pour lui voler un baiser. Elle me pinça la joue en me murmurant quelques mots, avant de me laisser m’échapper. Aujourd’hui, j’avais beaucoup de travail. Pour commencer, il fallait que je lui parle.

Je venais tout juste de me téléporter sur les terres du Rocher au Clair de Lune. La discussion avec mon amie s’était un peu éternisée. La matinée touchait à sa fin. Je poussai un soupir, avant de faire un pas. « Hé ! » Quelqu’un venait de me bousculer, assez violemment. Je n’étais pas vraiment d’humeur conciliante et ce n’était pas le moment de m’importuner. « Roh ! Ca va hein la montagne ! Elle va se calmer tout de suite la demoiselle sinon je lui refais le portrait et crois moi, petit gars, tu me fais pas peur ! » Une petite chose était en train de se débattre dans mes bras, en me foudroyant du regard. Une jeune femme. Complètement nue. Qui ressemblait trait pour trait à la Souveraine des Magiciens. Mais quelle journée magnifique ! Je pouvais me pendre tout de suite ou j’attendais midi ? Je me pinçai l’arrête du nez entre le pouce et l’index, en me demandant qui j’avais pu offenser dans mon existence pour en arriver là. Khiad. Encore une de ses hérésies apparues du néant et qui me faisait mal au crâne. Elle semblait avoir son petit caractère, à des lieues de la version originale. « Demoiselle ? » repris-je en arquant un sourcil. Elle s’arrêta de gesticuler pour me dévisager. « J’ai dit ça tout haut ? » murmura-t-elle en penchant la tête sur le côté. « Oui. » Elle haussa les épaules. « Tant pis. Bon, tu me lâches ou je dois faire les présentations entre mon genoux et tes bijoux de famille ? » Je m’apprêtais à lui répondre mais fut interrompue par une voix rauque et furieuse. « Khiad ! » L’intéressée tressaillit. « Oublie ! Je t'aime bien en fait ! » pépia-t-elle en sautant littéralement dans mes bras. Je ne savais pas trop où mettre mes mains et commençai à pester entre mes dents. Je n’avais pas besoin de ça. Pas maintenant. C’était un jour important. J’étais aussi bien placé pour savoir que je n’allais pas y couper. Un Eversha fit son entrée. Un gars aussi grand que moi, mais encore plus baraqué. Il avait l’air aussi gracieux et sympa que je l’étais. C’était dire. Il vira au rouge en voyant sa fiancée, toujours sans vêtement, contre moi. « C’est qui lui ? » aboya-t-il. « Je … » - « Ca te regarde pas ! » répondit la petite d’un ton cinglant. « C’est ton amant ? » Il était vraiment en colère. Elle aussi. Et moi je voulais juste boire un coup. Et je ne pouvais pas. « Qu’est-ce que ça peut te foutre ? » - « Il ... » Personne ne m’écoutait. La fille continuait à s’accrocher à moi comme si sa vie en dépendait. Son gars envisageait d’enterrer ma dépouille dans les marais. Et moi … Moi ! Je commençais à m’impatienter. « Si je peux me permettre ... » repris-je d’une voix forte, histoire de ramener les tourtereaux sur terre. Je me pris les foudres silencieuses de l’un comme de l’autre. Loin de me démonter, je pointais le ciel du doigt. Le ciel, et sa lune rouge. Ca eut au moins le mérite de leur couper le sifflet.

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Dim 03 Nov 2019, 18:55



La Déesse de la Lune


« Que se passe-t-il ? » Néphélie posa doucement son roman sur la table basse, pour rejoindre ses soeurs et ses cousines sur la terrasse. Elles échangeaient à voix basse, la mine préoccupée. La jeune Rehla tendit l’oreille pour comprendre la raison de ce trouble. Mais elle n’eut qu’à lever la tête pour saisir l’ampleur de la situation. Elle écarquilla les yeux, un peu décontenancée par ce spectacle aussi inattendu et dérangeant que captivant et merveilleux. « Oh. » Voilà qui expliquait le comportement de son père, depuis quelques temps. Elle était certaine que cette lune rouge n’était pas étrangère au travail acharné du Sin Luxinreïs, bien qu’elle soit incapable de dire quoi que ce soit sur les raisons de cette apparition, même si son origine divine ne faisait guère débat. « C’est … troublant. » murmura tout bas la petite Lucrèce, en passant les doigts dans sa chevelure sombre. « Un problème, Lulu ? » demanda-t-elle doucement en posant une main sur son épaule. « Je me sens … bizarre. » Elle marqua une petite pause. « Pas toi ? » Néphélie prit le temps de réfléchir avant de répondre. Ses yeux se mirent à scruter l’astre écarlate, qui illuminait la voûte céleste de son aura carmin. Il était évident que cela ne la laissait pas indifférente. Elle n’arrivait pas à mettre de mot sur son malaise, mais il existait bel et bien. « Si. » souffla-t-elle, en frottant ses bras comme si elle avait froid. Lucrèce hocha la tête, avant d’effleurer le croissant doré qui ornait son front. « J’ai l’impression que ma marque … me pèse. » Néphélie imita sa cousine en frôlant sa propre marque. « Oui, c’est peut-être ce que je ressens. C’est difficile à décrire. » Les autres semblaient dans le même état. « Tu ne sais vraiment pas de quoi il retourne ? » s’enquit Lucrèce, en se rapprochant de Néphélie. Elle répliqua aussitôt, avec un petit sourire en coin : « C’est toi, la jeune prodige, ici. » Elles gardèrent le silence pendant quelques secondes. « Viens. Essayons de trouver des réponses. » Lucrèce commençait déjà à s’éloigner, et Néphélie lui emboîta rapidement le pas. Elle avait un peu hésité mais la curiosité avait été plus forte, ainsi que la soif d’apprendre et la conviction qu’elle agissait comme elle le devait. « Où va-t-on ? » - « Je veux voir. » répondit-elle, en posant la main sur la pierre de son pendentif, qui reposait tranquillement au creux de son décolleté. « Je pense qu’il faut mettre toutes les chances de notre côté. » Néphélie était nerveuse. Elle s’attendait presque à voir son père, débarquer de derrière un buisson en lui hurlant qu’elle n’avait pas le droit de faire ça. Lucrèce lui jeta un petit coup d’oeil et se mit à sourire. « Néphie. » Elle lui prit délicatement la main. « Il faut que tu arrêtes de craindre les réactions de ton père. Suis ton destin. Il ne peut pas t’en empêcher. Je suis sûre que notre place n’est pas au Palais, aujourd’hui. » - « Il ne voulait pas qu’on sorte, tout à l’heure ... » - « Peut-être que ce n’était simplement pas le moment. Maintenant, ça l’est. Suis moi. » Lucrèce serra davantage les doigts de sa cousine. « De toute manière … Ta mère ne nous aurait pas laissé sortir, si nous ne devions pas nous éloigner. » Cette phrase acheva de convaincre la jeune femme, et elle déambula plus sereinement dans les rues de la Capitale. Tous les Rehlas étaient dehors. Ils contemplaient la lune rouge. Certains savaient parfaitement de quoi il s’agissait. Néphélie aimerait tellement les interroger. Mais elle savait qu’ils ne diraient rien. « Nous y voilà. » Elles étaient devant le Temple de Phoebe.

Elles étaient loin d’être les seules à avoir eu l’idée de rejoindre le Temple, en quête de réponse. Elles avaient cependant un avantage dont ils étaient peu à pouvoir se prévaloir : elles étaient de la famille du Roi, et possédaient les clefs pour des parties plus privées. Elles purent se mettre à l’écart dans une alcôve, bien plus tranquille que le reste de l’édifice. « Tu as ton miroir ? » Néphélie esquissa un petit sourire. « Toujours. » Lucrèce était déjà en train de se mettre à l’aise, prête à plonger dans les visions du temps. « Mais … On devrait peut-être rejoindre nos mentors. » Elle ne semblait pas l’écouter, et Néphélie insista un peu : « Non ? » - « Ne sois pas si tendue, Néphie. On ne fait rien de mal. » - « Je ne sais pas si nous sommes vraiment supposés nous servir de nos dons quand cela nous chante. » - « Bien sûr que si. » Lucrèce ricana doucement, sans vraiment se moquer. « Toi et tes soeurs … Vous êtes tellement ... » - « Oui … ? » - « Caleb vous préserve trop. Un vrai papa poule. De quoi as-tu peur ? » - « De ... » C’est vrai, au fond : de quoi ? De se faire disputer par son père ? Elle était adulte. Elle pouvait s’en remettre. Lucrèce avait sans doute raison, qui plus est. Elles étaient certainement en train d’agir selon les desseins des Dieux. « Très bien. » Elle s’installa sur le canapé, avec son miroir sur les genoux. « Laisse simplement ton esprit s’égarer. Je suis certaine que les réponses vont venir d’elles-mêmes. » Elle ne croyait pas si bien dire. Oh … Bien entendu, elles manquaient cruellement de puissance et d’expérience, et étaient loin de détenir l’entière vérité. Cependant, elles réussirent - presque à leur plus grand étonnement - à obtenir quelques informations. « Que ... » bredouilla Néphélie, désemparée. Lucrèce paraissait plus calme. Concentrée, plutôt. Elle réfléchissait. « Nous voulions des réponses. Nous sommes servies. » Elle essayait de parler d’un ton léger. Mais la situation ne s’y prêtait guère. « Qu’est-ce qu’on fait ? » - « Tu as vu, non ? Nous avons un rôle à jouer. Alors … Allons-y. »  

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Mar 26 Nov 2019, 20:02



La Déesse de la Lune


« C’est une histoire aussi vieille que notre monde. Presque la naissance de la rivalité et de la rancune. Quelque chose de fondamentalement sombre et mauvais. » Elle parlait à voix basse, tout doucement. « Je … Tout est tellement nébuleux mais ... » Elle secoua la tête, comme pour se remettre les idées en place. « Je perçois plusieurs émotions. Un peu de ressentiment. Beaucoup de jalousie. Mais aussi une pointe de regret et les restes d’une affection partagée. » Léna ouvrit péniblement les yeux. Elle était déjà exténuée, éprouvée par cette étrange capacité dont elle ne savait rien. « La Déesse est furieuse. » murmura-t-elle, les yeux noyés de pleurs. « Ce spectre du passé … Il cherche à s’emparer de notre Aether. Il se tient dans l’ombre pour murmurer ses vilenies. Il hante nos contrées depuis quelques ans, déjà. Dans le plus grand des secrets. Il a pris tout son temps pour placer ses pions et corrompre les esprits les plus faibles, pour les rallier à sa cause. Aujourd’hui, il est prêt. Il veut frapper. Fort. » Personne n’osait interrompre le discours de la jeune femme. Ils se contentaient d’écouter, avec ferveur. Elle n’était pas une Augure, mais nul n’allait remettre en doute ses paroles. C’était une privilégiée, à sa manière. L’une des élues de Phoebe, qui entendaient les chuchotements de la Déesse. Des êtres, dénichés par les Augures, justement. « Il faut nous battre pour elle. » Quelqu’un posa délicatement sa main sur l’épaule de Léna, avant de hocher la tête. « C’est ce que nous craignions. » tonna-t-il. « Une immondice cherche à s’en prendre à notre culte. Tous les Enfants de Phoebe doivent se réunir sous sa bannière. Tous les adeptes, ensemble. Réunis pour démontrer notre foi, contre les infamies d’une entité malveillante qui cherche à usurper sa place. Réjouisse-vous, mes frères. Nous allons pouvoir prouver notre dévotion à la Grande Phoebe :» Il joignit les mains. « Nous ... » Il fut interrompu par un grondement et un tremblement. « Que ... » Ils étaient dans un petit temple de la lune et de la nature, sur le Rocher au Clair de Lune. Léna leva les yeux sur le plafond. Il y avait beaucoup de poussière, qui tombait au rythme des secousses. Elle manqua de s’étouffer, lorsqu’elle comprit. « Sortez ! » - « Nous sommes en sécurité, au sein de la Maison de Phoebe et ... » - « Mais sors de là, gros bouffon ! » Il avait prit son bras, pour l’empêcher de faire un pas. Léna grimaça et donna un bon coup de genou - judicieusement placé - pour se dégager de son emprise et partir en trombe. « Dépêchez-vous ! Barrez-vous de là ! » Elle secoua quelques croyants, qui hésitaient, pour qu’ils se décident à la suivre. Elle s’acharna à convaincre encore deux ou trois personnes, avant de filer à l’extérieur du Temple. Juste à temps. La seconde d’après, il était en ruine, complètement effondré. « C’est cette entité ! » s’écria quelqu’un. « Un monstre ! » - « Prions Phoebe. » - « Non … Le Temple … Les autres, ils ... » Léna frotta doucement ses jambes, un peu éraflées. Elle se releva maladroitement, avant de tendre la main à une jeune fille pour l’aider à se relever, avec un pauvre sourire. « Qu’est-ce qu’on va faire ... » sanglota-t-elle, en se jetant dans les bras de la Loutre. « Est-ce que la Déesse veille encore sur nous ? Est-ce que nous avons été assez fervents ? C’est peut-être de notre faute et ... » - « Mais non, évidemment. » Elle entendit des cris. Des pleurs, qui redoublaient. Léna devint blême. Tous les alentours du Temple … Ils ressemblaient à présent à un désert, mort et rachitique. La nature était morte, sur plusieurs centaines de mètres. Ils furent nombreux à tomber à genoux.

« Léto ! » Vanille était contrariée. Elle filait à travers les couloirs du domaine, à la recherche de sa petite-fille. Elle ne tarda pas à la retrouver, dans les jardins près de la terrasse. Quelques membres de la famille flânaient à l’extérieur. Les domestiques travaillaient tranquillement. Ils étaient relativement sereins, malgré l’apparition de la lune rouge. Tout du moins, ils faisaient en sorte de ne pas trop s’inquiéter, même si la majorité des conversations tournait autour de l’astre. Les théories allaient de bon train. « Tout le monde : à l’intérieur. » Elle remarqua quelques regards surpris, mais personne n’était assez sot pour remettre en cause ses ordres. « Cela s’adresse aussi aux membres du personnel. » Ils se pressaient dans le manoir, en se demandant ce qu’il se passait. La Princesse des Monstres attrapa le bras de la Chamane, pour l’entraîner à l’écart. « Bon. » marmonna-t-elle, les dents serrées. « Nos invités indésirables n’étaient qu’un peloton de reconnaissance. La cavalerie arrive. » Elle ne cilla pas, tandis qu’une bourrasque assez violente secoua les boucles de sa longue chevelure. Ils étaient là. Tous ses dragons, à rôder sur l’île. La plupart des autres créatures était auprès des quatre soeurs. Il n’y avait que Gribouille, Fripouille et Paillette, qui restaient auprès de la Khæleesi. « Pour être parfaitement claire : cette chère Ava veut s’en prendre aux filles de Yun. C’est hors de question. » Elles étaient bien trop précieuses pour ça. « Je veux que tout ce qui s’approche de ma propriété soit réduit en charpie. La moindre bestiole aperçue à l’intérieur, tout autant. Aucun risque. » Elle souffla, toujours énervée. « Je connais la façon de procéder de cette mégère. Elle cherchera à occuper les guerriers avec des Totems imposants, tandis que d’autres seront en infiltration. Les plus discrets et fourbes. » Elle croisa lentement les bras. « Je vais devoir m’en aller. Il faut que j’aille toucher deux mots à Ava. » Son regard était infiniment sévère. « Je te laisse les commandes, avec Galaad, Dana, Ismérie et Elzéar. Ne me décevez pas. » Elle se volatilisa, avec les chats.

980 mots

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Déroulement


De manière générale : Quelques heures se sont écoulées. Une, au moins. Les gens ont eu le temps de s'organiser un tout petit peu, et naturellement, on se rend dans les Temple de Phoebe puisque même un imbécile comprendrait que ça a un rapport avec elle. Vous êtes donc dans un Temple, en train d'écouter les prêtres et les prêtresses, prier ou participer au débat pour élaborer des théories. Ou alors, vous vous rendez dans un Temple. Dans tous les cas : le Temple s'effondre et la nature meurt sur quelques kilomètres à la ronde. A vous de réagir là dessus. Vous pouvez être dans le même temple que Léna, au Rocher au Clair de Lune (si c'est logique hein). Il existe deux ou trois autres Evershas comme Léna, qui entendent la Déesse dans leur tête. Vous pouvez les jouer dans votre post (mais attention, pas plus de deux ou trois donc lisez-vous bien) mais j'aimerai qu'ils ne survivent pas. Merci 8D

Pour les Rehlas : Vous attendez sagement que Caleb poste. N'hésitez pas à le harceler s'il n'est pas assez rapide à votre goût.

Pour Léto : Tu as vu ça, tu as ta partie rien qu'à toi xD Vanille te laisse donc aux commandes avec quelques autres. L'ile va être attaquée par des Evershas enragés et bien organisés, qui veulent s'en prendre aux quatre fille (Moana, Aurora, Héléna et Johanna). Fais toi plaisir. Léto a pas mal de monde à ses ordres, et il y a aussi les membres de la famille qui peuvent être en renfort (ça dépend qui, quoi) Bref, pour l'instant tu as ta partie à toi 8D

Au prochain post, ça sera normalement la réunification 8D A moins que vos écrits me poussent à faire autre chose.

N'oubliez pas vos gains du tour précédent hein, dans le sujet du rp dirigé

Règles


- Vous devez noter votre nombre de mots en bas de votre message. Celui-ci doit faire au minimum 720 mots.
- Vous devez également noter le pseudo, le niveau, les possessions intéressantes et les points de spécialité de votre personnage. Ceux-ci seront amenés à évoluer donc prenez soin de bien les mettre à jour.
- Il est souhaitable que vous fassiez un résumé de votre messages, avec votre choix (quand il y en aura). Ceci ne doit néanmoins pas vous dispensez de la lecture des posts
- Points importants : la langue de votre personnage. Certains personnages ne connaissent qu'un langage (celui de leur race). Attention à ça. Vous ne pouvez vraisemblablement pas tous communiquer les uns avec les autres ^^ Aussi, il existe des inimitiés naturelles. Un Ange et un Démon côte à côte sentent une tension.

Comptes


- Deux personnages maximum par message
- Chaque personnage aura le droit aux bonus et gains spéciaux.

Vanille & Léna - Anwen - Syrianne - Dhavala - Abeni - Léto & Vantelme - Lyiela & Devaraj - Lydia - Yllore - Vylker - Sun-Hi & Bellone  - Séléna - Alahna - Ladriath - Rhina - Claire - Loredana & Amel - Diana - Elynna - Babelda & Icarus - Alice & Osiris - Ezechyel & Aramis - Daé - Caleb & Khiad - Néphélie & Lucrèce

Vous avez jusqu'au 10 décembre, 23h59 pour répondre. C'est la version officielle. En réalité, tant que je ne réponds pas, je vous autorise à poster mais c'est un risque, car si je poste à l'heure, vous êtes grillés. Aussi, je considère que n'importe qui peut rejoindre le RP pendant un tour, tant qu'il a une bonne raison de le faire. N'attendez pas la dernière minute pour poster parce que ça fera fouillis.

Gains


Les gains de base sont ceux des quêtes pour votre nombre de messages. Après, vous allez rapidement vous apercevoir que je vais en distribuer pas mal tout au long de l'aventure donc ça sera avantageux. J'ai décidé aussi de reprendre le système de notre Mitsuko.
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Typhon Gargantua
~ Eversha ~ Niveau V ~

~ Eversha ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 917
◈ YinYanisé(e) le : 09/01/2019
◈ Activité : Chasseur [Rang III] & cuisinier [Rang III]
Typhon Gargantua
Mar 26 Nov 2019, 22:40



Dhavala quitta le village d’Anwen sans s’assurer de la présence de cette dernière. Anwen était maintes fois plus puissante que Dhavala, mais elle avait bien plus de responsabilités. Elle ne pouvait peut-être pas quitter son village de façon aussi précipitée. Le jeune homme avait averti cette dernière de la nécessité imminente d’entendre la parole des Augures, mais il n’attendit pas que l’élémentaliste soit prête au départ. Indépendant de nature, le jeune homme avait déjà sur lui tout ce qu’il avait besoin pour le voyage. Il ne restait rien derrière qu’il puisse regretter si son chemin devait ne jamais revenir au village.

Le survivaliste ne s’était jamais habitué à la vie sédentaire des villageois, alors malgré les deux saisons à vivre au village, Dhavala n’acquit rien de plus que ce qu’il transportait aujourd’hui sur sa personne. La maison qu’il laissait derrière lui était vide, propre et prête à recevoir un nouvel occupant. Ainsi, lorsque la crise de la lune rouge se présenta dans le ciel, il était déjà sur la ligne de départ. Ayant vécu plusieurs situations de crise lui-même, Dhavala savait que la clé du succès résidait dans la rapidité de réaction. Plus vite il aurait connaissance de la volonté des Augures, plus vite le jeune homme pourrait s’adapter à cette situation, de toute évidence critique.

***

Puisque Dhavala ne fut pas le seul à avoir pour réflexe de consulter les Augures, il fut facile pour le chasseur de suivre la piste des autres Evershas en quête de réponse. Toutefois, le jeune homme n’attendit pas sagement au bout de la file. Il avançait à son rythme et il dépassa grand nombre de voyageurs. Le chemin du Kiansha n’était pas facile à parcourir en cette saison de Teanvi. La pluie se mêlait à la neige et à la boue au sol, ralentissant les charrettes. Les chemins étaient traitres, mais Dhavala n’en était pas à son premier voyage en cette saison. S’il avait pu faire un pèlerinage jusqu’à un Kiansha depuis les terres sauvages en cette saison, alors le court trajet depuis le village d’Anwen était une petite promenade de santé.

Parmi les premiers arrivés, Dhavala pénétra dans un temple dédié à Phoebe pour la première fois de sa vie. Une séance extraordinaire avait été organisée par les Augures. Ces derniers avaient même fait appel à une jeune Élue de Phoebe, une Eversha avec un lien privilégier avec la déesse de la lune et de la nature. C’était dire à quel point la situation était préoccupante.

Comme il s’y attendait, Dhavala ne comprit presque rien aux paroles de l’Élue. Il n’était pas aisé de tirer au clair les pensés de la déesse, alors le jeune homme avait grande hâte d’entendre la version populaire véhiculée par les Augures. Enfin, c’était ce que l’Eversha pensait, jusqu’à ce que l’Élue de Phoebe prononce quatre mots des plus clairs : « La déesse est furieuse. » Pas besoin d’un Augure pour comprendre ce genre de message et Dhavala en frissonnait de terreur. Il y eut d’autres paroles mystiques sur les pensées de Phoebe, mais le message était déjà passé pour Dhavala. Instinctivement, le chasseur sut que la situation était des plus dangereuse. Entre la saison de Neeha anormalement intense et la lune rouge, il y avait là matière à une guerre divine…

Espérant se tromper et d’avoir sauter aux conclusions trop tôt, Dhavala écouta attentivement la traduction de l’Augure en chef. Malheureusement, le jeune homme avait vu juste. Son interprétation de la situation était la bonne. Phoebe elle-même était attaquée et ses enfants devaient maintenant répondre de leurs engagements.

***

Dhavala fut sorti de ses pensées par un tremblement de terre. Incrédule, il constata que personne ne réagissait. Pouvaient-ils être inconscients à ce point du danger ? Ils étaient dans un temple de pierre. Tout menaçait de s’écrouler ! Le chasseur ne perdit pas plus de temps et se précipita vers la sortie. Le jeune homme détestait se retrouver sous un toit de pierre précisément pour cette raison. La pierre avait sa place au sol, pas dans les airs où elle pouvait tomber ! Les Augures pouvaient dire ce qu’ils voulaient au sujet de Phoebe, il n’était pas encore né celui qui convaincrait Dhavala qu’un toit de pierre était sécuritaire en plein tremblement de terre !

Arrivé à la sortie, le jeune Eversha hésita. C’était lui l’intrus ici, lui le sauvage. Et si les citadins avaient vaincu les tremblements de terre et les glissements de terrain ? En jetant un coup d’œil derrière lui, Dhavala constata que l’Élue de Phoebe réagissait elle aussi avec crainte suite au séisme, mais contrairement au jeune homme qui ne se souciait que de sa propre sécurité, elle chercha à convaincre ceux qui croyaient l’affirmation de l’Augure quant à leur sécurité dans le temple.

Incité par le geste de l’Élue, le chasseur pris quelques instants pour lui aussi faire sa part. Contrairement à la jeune femme, toutefois, Dhavala ne connaissait pas la douceur et la persuasion. Le jeune homme agrippa les deux croyants à portée de bras et les tira brutalement vers l’arrière, les projetant hors du temps sans aucun ménagement. La situation se dégrada rapidement à l’intérieur du temple et le plafond s‘effondra comme le craignait Dhavala. Le jeune homme n’eut pas le temps d’attraper qui que ce soit d’autre. Il s’écarta de la porte, afin de donner une chance à ceux encore à l’intérieur de la bâtisse de sortir par eux-mêmes. Par un quelconque miracle, l’Élue de Phoebe réussit à s’extirper de l’effondrement juste à temps pour sauver sa vie.

***

La poussière de l’effondrement du temple n’était pas encore retombée que d’autres cris se firent entendre. Déjà, l’attention du survivaliste se tourna vers l’environnement qui l’entourait et la vision d’horreur qui s’étalait sous ses yeux. La nature avait reculé.

Les Kianshas étaient réputés pour leurs espaces arides et dénués de végétation, mais cette propriété était contenue dans de petits territoires, qui permettaient l’observation du Rocher au Clair de Lune et de sa pierre blanche. Aujourd’hui, cette espace aride venait de s’étendre sur des kilomètres. C’était un désastre ! Il y avait des villages établis dans cette espace. Les survivants allaient devoir trouver une nouvelle place où vivre, mais l’espace environnant des Kianshas était déjà densément peuplé. Des conflits, la famine et des morts étaient à prévoir avant que le Rocher au Clair de Lune retrouve son calme, et ça, c’était sans la lune rouge et la colère de Phoebe.

Regardant autour de lui, Dhavala assistait à diverses réactions de la part des témoins et des survivants du temple. L’Élue de Phoebe tentait tant bien que mal de rassurer une jeune fille affolée. La plupart des Augures de la région étaient présents dans le temple effondré et le chasseur ne voyait aucun survivant. C’est à ce moment que le danger de la situation frappa Dhavala. L’Élue de Phoebe était la plus haute autorité présente pour de nombreux Evershas sur place. En ce moment, la plupart des individus présents étaient encore trop sous le choc des récents évènements pour réagir, mais sous peu, ce serait la crise, le chaos et la violence typique d’un groupe d’Eversha confus.

L’Élue de Phoebe était une jeune femme, bien trop jeune pour avoir la prestance et l’expérience d’un Augure pour contrôler et diriger une foule en situation de crise. Dhavala jouait probablement avec des forces qui le dépassaient complètement, mais il réagit avant d’avoir eu la chance de réfléchir. Il se précipita au côté de l’Élue et l’incita à le suivre.


«  હું ધવલા હિમસારુ છું. આપણે જવું જોઈએ. તેઓ તમને ઓળખી શકશે, ફોઇબ્સ ઇલેક્ટ. તેઓ જવાબો માંગશે જે તમે આપી શકશો નહીં. ભય અને મૂંઝવણ હિંસા અને મૃત્યુનો માર્ગ આપશે. તમારી સાથે દુર્ભાગ્ય થાય તે પહેલાં તમારે જવું જોઈએ.  »
(Grimwyn : « Je suis Dhavala Himsaru. Il faut partir. Ils vont te reconnaitre, Élue de Phoebe. Ils exigeront des réponses que tu ne pourras pas donner. La peur et la confusion vont faire place à la violence et à la mort. Il faut partir avant qu’il ne t’arrive malheur. »)

Avec la douceur qui lui était caractéristique, Dhavala ne laissa pas le temps à la jeune femme de répondre. Il l’entraina, de force, elle et la jeune fille dans ses bras, à l’écart de la foule qui ne cessait de croitre. Ils étaient nombreux toujours en quête de réponses, tout comme ils étaient nombreux à continuer d’affluer dans le Kiansha.

Dhavala voulait profiter au maximum de la confusion collective pour s’éloigner le plus possible avant que l’inévitable effusion de sang ait lieu. La lune de sang échauffait les esprits et en l’absence d’autorité religieuse, ils seraient nombreux à confronter leur autorité au groupe dans une vaine tentative d’un retour à l’ordre.

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Points de spécialité:


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Mar 26 Nov 2019, 23:54


Syrianne ne resta pas plus longtemps devant le satellite lunaire menaçant. Le regarder lui brûlait presque la rétine à présent. Elle préférait rentrer au plus tôt à l’intérieur de la maison. Elle croisa au passage plusieurs membres de sa famille qui l’imitaient, pressés et aussi anxieux qu’elle vis-à-vis de l’étrange phénomène. Rapidement, les Hydrangea furent tous rassemblés, au complet dans la grande salle de vie du rez-de-chaussée. À leur tête, Hyppolite dit Grand-Papy prit la parole pour donner ses directives. Il n’y avait pas eu besoin de débat pour se mettre d’accord à propos de la marche à suivre : ils devaient se rendre dans le temple de Phoebe le plus proche afin de prier et de consulter le prêtre des lieux. Peut-être que lui aurait une réponse à fournir…

« Ma chère et tendre famille… L’Æther qui nous guide au quotidien dans notre métier, qui nous fournit cet environnement si propice à nos cultures, de quoi nous nourrir et vivre, en somme, est en colère. Hâtons-nous. Il faut nous rendre dans l’un des Temples de Phoebe et prier. Quoi que la Déesse nous demandera pour apaiser son ressentiment, nous devrons nous plier à ses exigences. Préparez-vous à partir.»

Le discours du patriarche fut l’un des plus solennelles qu’il ait jamais prononcé. On sentait qu’à lui aussi, ce qui était en train de se passer et tous le mystère qui entourait cette lune rouge lui tordait les tripes. Son visage âgé était parcouru de nombreuses rides, accentuait par son état d’angoisse actuel. S’il n’avait à s’en faire que pour lui, ce ne serait pas bien grave… En revanche, ce qui touchait à Phoebe touchait tous ceux qui lui étaient chers. Et il était impuissant face à de cette ampleur, des forces divines.

[RP Dirigé] La Déesse de la Lune - Page 2 Ph08Après cela, Syrianne se faufila parmi les enfants, les mères qui regroupaient leur marmailles comme un petit troupeau et les adultes qui allaient dans tous les sens pour rejoindre l’escalier et monter jusqu’aux combles où sa chambre avait été aménagé. Elle avait toujours sa besace prête pour les expéditions et les petites aventures qu’elle faisait sur les Terres du Lac Bleu. À l’intérieur, sa dague et son stylet, qui faisait surtout office de figuration et d’arme de dissuasion puisqu’elle ne savait pas franchement s’en servir ou même se battre à proprement parler, un petit bloc-note pour écrire ses pensées, habitude héritée de sa mère ainsi qu’une cape pliée un peu n’importe comment. Elle y ajouta sa dernière lecture concernant les peuples vivants sur le Continent Naturel et descendit le plus discrètement possible. 

Elle entendit les préparatifs, les ordres donnés, les affaires pour les plus petits être empaquetés, certains se changeait pour passer de vêtements de travail à habits de villes… Elle n’avait pas pris cette peine, trop pressée de trouver des réponses à ses questions de plus en plus nombreuses. Elle passa directement de la grande pièce à vivre aux cuisines pour prendre juste de quoi tenir la journée puisqu’elle n’avait pas encore mangé quoi que ce soit, du pain, du raisin et un peu de vieux fromage de chèvre. Pendant qu’elle fouillait les placards, quelqu’un derrière elle, l’interrompit d’un raclement de gorge. Elle ne l’avait pas entendu approcher dans son dos, mais c’était l’une des spécialités de sa mère. La discrétion. Lucrècia l’attendait, les bras croisés et l’épaule posé contre le battant de la porte.

« Où est-ce que tu vas comme ça ? Tu as l’air de te dépêcher plus que les autres. »
« C’est ce que Grand-Papy a dit, non ? Hâtons-nous ! » répondit-elle en fermant son sac avec une lanière de cuir et un système en métal.
« Bien-sûr. Et tu comptais attendre les autres, bien entendu. »
« Évidemment… » Son regard se perdit sur le côté, incapable de mentir correctement à la femme qui l’avait mise au monde. La manière dont ses yeux brillaient en plus, dans ces moments là ! Est-ce qu’elle cachait un pouvoir en rapport avec la vérité ? Impossible à vérifier et même si c’était le cas, Lucrècia ne l’avouerait sans doute pas.
« Allons-y ensemble. Ton père tient à s’assurer que personne ne soit laissé derrière mais j’ai bien l’intention de percer tout cette histoire par mes propres moyens. » Elle posa sur la table un sac-à-dos noir qui avait l’air d’avoir bien vécu. Pourtant, il n’avait rien perdu de sa résistance d’antan.

Syrianne releva la tête vers sa mère. Elle ne la connaissait presque pas et pourtant, elles partageaient leur vie ici depuis plus de dix-sept années. Ce qu’elle savait par contre, était que Lucrècia avait beaucoup voyagé dans sa jeunesse, qu’elle n’avait pas peur de grand chose et qu’elle ne laissait personne lui dictait sa voie. Elle avait dû décider de partir en tête bien avant que l’idée ne germe dans l’esprit de la jeune femme et personne ne pourrait l’arrêter. Tenter de l’empêcher peut-être, mais pas la stopper. La mère et la fille se mirent en route sans plus de cérémonie, après avoir tout de même laisser un mot à Elrode pour lui expliquer qu’elles étaient parties. Il ne s’agissait pas non plus de donner plus d’inquiétudes que cela à ce pauvre homme, qui en voyait suffisamment de toutes les couleurs avec les deux femmes de sa vie.


[RP Dirigé] La Déesse de la Lune - Page 2 Pvx3



Après une vingtaine de minutes de marches, à bonne vitesse et sans personne pour les ralentir, Syrianne et Lucrècia arrivèrent au Temple. Là-bas, plusieurs fervents croyant de l’Æther faisait déjà la queue pour entrer, en silence et avec respect. Elles s’ajoutèrent au bout en quelques minutes de plus, elles furent à l’intérieur de l’édifice. Les premières rangées étaient déjà occupants par bons nombres de personnes en train de prier. Une femme était même agenouillée et en pleurs, ses sanglots résonant contre les quatre parois en pierre du bâtiment. Un homme s’avança sur l’autel pour commencer à prêcher.

« Notre Mère Nourricière, celle qui rythme nos nuits, notre Grande Phoebe, nous envoie aujourd’hui un message. Si nous ne faisons rien, son courroux s’abattra sur nous et sur tous ceux qui médisent son nom. Prions, tous ensemble. » « Mais qu’est-ce qui se passe au juste ? » Intervint une femme dans le fond de la salle, debout et tendue des pieds à la tête. « Prier, d’accord, mais pourquoi ? Quelle a été notre faute ? Qu’est-ce qui met Phoebe dans cet état ? » Seul le silence lui répondit. Elle commença dès lors à se mettre elle aussi en colère, appuyée verbalement par d’autres personnes alentours. « Sommes-nous seulement perdus ? Vous ne savez rien du tout, comment est-ce qu’on pourrait agir ? » « Je suis certaine que c’est à cause de tout ceux qui continuent de blesser ses enfants. Quand le monde comprendra-t-il que nous n’avons pas besoin de tuer pour nous nourrir, pour nous vêtir ? » Une grande partisante du mouvement végan avait pris la parole. Par le passé, elle avait même forcer sa propre fille à nourrir au sein des adultes pour montrer l’absurdité de l’utilisation du lait d’autres mammifères. « Ça fait bien longtemps qu’on fait comme ça, et elle a jamais fait apparaître de boule de feu dans l’ciel. Et puis pourquoi ce serait notre faute à nous ? C’est peut-être un autre peuple qui a mal agit et on en paie tous les conséquences. » Un des opposants de cette femme justement fermier, éleveur de chèvres et fromager. « Encore un coup des sorciers, à n’en pas douter ! » « À l’évidence, vous refusez de pensez que vous pouvez être coupable, espèce de pêcheur ! N’avez vous pas honte de voler la nourriture des petits chevreaux ? » « Ferme-la, vieille bique ! Arrête de raconter tes sornettes, tu m’as fait perdre bien des clients avec tes histoires à dormir debout ! » Le ton montait, de plus en plus et un peu partout dans la foule, des gens s’affrontaient ou se rejeter la faute. « Du calme, je vous prie, du calme… » Le prêtre, de son côté, essayait tant bien que mal de tempérer les esprits qui commençaient à s’échauffer.

Les disputes continuèrent et les voix s’élevaient encore et encore lorsque les murs se mirent à se fissurer d’un bout à l’autre. Les fondations de la bâtisse se mirent à trembler dangereusement, mettant court à toutes les discussions houleuses qui avaient lieux. Lucrècia et Syrianne étaient restées spectatrice jusqu’ici. Rien dans ce qui avait été dit n’avait attiré leur attention ou ne leur avait parut vraiment sensé. Cela n’avait été que des règlements de compte sur la place public avec pour excuse la colère d’une Déesse qui n’en avait sans doute rien à faire de leur petites histoires entre voisins. À l’instant, il y avait plus important.

« DEHORS ! VITE, SORTEZ ! » Lucrècia fut la première à réagir. Elle saisit la main de sa fille fermement et avança, comme tout le monde ou presque, vers la sortie. Les gens se bousculaient et n’hésitaient parfois pas à se piétiner les uns les autres pour ne pas finir coincés sous les décombres. C’était la panique total dans le Temple. Pendant ce temps, la femme à genoux qui pleurait dans son coin, n’avait toujours pas bougé. Le prêtre aussi n’était pas décidé à sortir, convaincu que Phoebe les protégeraient et que rien ne pourrait leur arriver. Et pourtant…

Les pierres qui composaient le Temple finirent par s’affaisser et ce dernier s’écroula tout entier, emportant les dernières personnes encore à l’intérieur. Mais au lieu de pleurer les morts de ce terrible accident, les cris se tournèrent vers l’extérieur. Tout autour des ruines du Temple, la Nature mourrait. Sur plusieurs mètres à la ronde, pas une seule petite tige d’herbe n’avait survécu. Les fleurs avaient fanées en quelques secondes, elles tombaient en poussières, un très vieux chênes venait de perdre toutes ces feuilles pendant que l’écorce de son tronc tombait en lambeaux… La scène semblait annoncer une fin proche et inéluctable.

Syrianne ne put qu’observer, les yeux embuaient de larmes. Elle fit quelques pas en avant, s’accroupit pour être au plus près du sol et poser ses mains. Non, ce n’était pas elle qui en était à l’origine. Déjà parce qu’elle ne sentait pas ce flux de magie sortir de son corps pour s’exprimer à l’extérieur mais surtout parce qu’elle n’avait pas cette puissance. Elle était capable, à son grand damne, de faire pareil dégât, mais sur vingt centimètres autour d’elle, trente lorsqu’elle était envahie par une émotion beaucoup trop forte. Sa magie était indomptable et destructrice, la grande majorité du temps. Heureusement, elle avait trouvé quelques conseils et astuces auprès de sa mère et d’Aura, une Fae dont elle avait fait la connaissance peu de temps auparavant. La jeune Magicienne ne pouvait s’empêcher de voir quelque chose qui la liait, elle et cette magie maudite d’absorption d’énergie, avec ce qui venait de se passer sous ses yeux, dans des proportions bien plus dramatiques que ce qu’elle avait pu causé. Une profonde tristesse s’empara d’elle face à ce désastre écologique. Elle tenta de faire renaître dans cette espace désertique une toute petite fleur, des renoncules. Sa magie commença par lui obéir, mais bien vite, la fleur jaune qui avait poussé mourut aussi vite qu’elle était sorti de terre. La jeune femme avait maintenant plus de questions qu’à son arrivée, en plus d’entre prise dans un désespoir sans fin. Elle sentait presque jusqu’au plus profond de son âme que la Nature souffrait. Était-ce aussi le cas de Phoebe… ? Résignée et assise sur le sol sec et sans vie, elle se mit à prier, ne voyant rien d’autre à faire pour le moment.

[RP Dirigé] La Déesse de la Lune - Page 2 Pvx3


Post II - 1911 mots :

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Mer 27 Nov 2019, 13:11


Image de Ari Abarra
Alice aperçut la boule de poils qui était apparu. Son manteau blanc contrastait suffisamment avec le parterre de feuilles mortes pour attirer son attention. Elle ne savait pas de quelle bête il s'agissait exactement, mais peu lui importait. Elle adorait les animaux et eut l’irrépressible envie d'enlacer celui-ci. Maladroitement, la sorcière se mit sur ses jambes et sautilla gauchement vers lui, gazouillant de bonheur. L'animal, qui avait le museau fixé en l'air, se tourna soudainement vers elle et, la voyant arriver telle une furie, essaya de s'échapper en bondissant. Malheureusement, il s'y était prit trop tard et la brune se laissa tomber sur lui, le plaquant sous son buste... L'animal couina et, dans un élan de préservation, mordit son agresseuse là où il le pu, à savoir l'avant-bras. La femme-enfant se mit alors à pleurer, autant de douleur que d'incompréhension. Elle qui voulait simplement faire un câlin à cette peluche vivante, elle ne comprenais pas pourquoi il avait réagit de la sorte... D'habitude, les animaux l'aimaient bien. Alors pourquoi pas lui ? La clone s'était roulé en boule, sur le sol, libérant sa cible qui déguerpit aussitôt. Elle, elle resta là, seule et nue dans la clairière à sangloter. Elle aurait voulu que Nostradamus vienne la chercher. Elle n'était pas au domaine de son maître mais elle savait qu'elle pouvait compter sur lui. Il était le seul à toujours réussir à la retrouver, lorsqu'elle se cachait des domestiques... Elle savait que cette fois-ci ne serait pas différente des autres.

Osiris s'immobilisa à lisière des bois. Là, il se retourna pour observer la folle qui l'avait écrasé. Elle n'était pas bien épaisse mais, sous cette forme, elle avait réussi à lui faire fichtrement mal. De mauvais poil, il retroussa les babines, l'air de l'insulter, puis s'apprêta à s'enfoncer davantage dans la forêt. Pourtant, il hésita au dernier instant. Cette fille bizarre... Était-elle liée à l'étrange Lune ? Après tout, elle était apparue devant lui juste avant qu'il ne s'aperçoive de la colère de Phoebe -car une telle teinte ne pouvait rien signifier de bon, la colère étant son hypothèse la plus tangible. Malgré sa bizarrerie, elle possédait peut-être des réponses concernant l'étrange phénomène célestes ? S'il rentrait sans elle, on le lui reprocherait sans aucun doute, et Eva le renverrait peut-être même la chercher quoi qu'il arrive. Autant s'éviter cette peine et l'emmener avec lui directement. Renâclant d'un air las, le renard revint sur ses pas et contourna la femme, venant s'asseoir face à elle tout en gardant une distance de sécurité entre eux. La brune ne lui porta pas le moindre intérêt, continuant à pleurnicher dans son coin. L'Eversha cligna plusieurs fois des yeux avant de s'impatienter et de japper pour attirer l'attention de la chouigneuse. Celle-ci s'immobilisa et écarta très lentement ses doigts pour observer l'animal en retour. Leurs regards se croisèrent pendant plusieurs longues secondes, sans que ni l'un ni l'autre n'esquisse de geste. Finalement, ce fut l'humaine qui réagit : fronçant les sourcils, elle lâcha un « Nah ! » contrarié et protestataire, puis elle se laissa rouler sur son autre flanc, toujours en position du nourrisson. Le renard écarquilla les yeux, surpris. Il s'était davantage attendu à la voir se jeter à nouveau sur lui. Agacé par son manque de coopération, Osiris se remit sur ses pattes et alla se positionner au sommet du crâne de la femme, dont il attrapa une mèche de cheveux entre sa gueule. Sans ménagement, il se mit à tirer dessus pour lui faire comprendre qu'il attendait d'elle qu'elle le suive. Une fois encore, sa tentative fut soldée par un échec. L’humanoïde protesta par un grognement et balança ses bras en arrière pour chasser la bestiole. Contrariée, celle-ci recula de quelques pas avant de tourner en trottinant autour de sa cible.

Le renard s'immobilisa finalement et soupira. Il ne voulait pas en arriver là mais il n'avait plus le choix. Il voulait se dépêcher de rentrer au village et pour cela, il aurait besoin de reprendre sa forme humaine. Il serait sans doute plus apte à la convaincre qu'en la mordant ou en lui tirant les cheveux -pourtant, il aurait bien continué ce petit jeu tant elle l'insupportait, sans qu'il ne sache vraiment pourquoi. Il ferma les yeux puis se concentra. Après un instant, ses os craquèrent, s'allongèrent en lui arrachant des cris de souffrance. Sa peau s'étira, sa fourrure se rétracta. Son museau se déforma totalement pour ne plus laisser place qu'à un visage humanoïde, défiguré par la douleur. Haletant, un filet de sueur perlant le long de son front, il resta immobile un moment pour se remettre de sa transformation : il avait passé plusieurs jours sous cette forme, cela lui faisait étrange d'être redevenu bipède. Lorsqu'il releva la tête, la femme s'était également redressée et le dévisageait avec un vif intérêt. « Toi... » commença-t-il d'une vaix rauque. « Tu vas venir avec moi. » Dit-il. Il se campa sur les deux pieds, s'approcha de la brune qui l'observa sans réagir et l'homme balança la femme-enfant sur son épaule afin de la transporter. Elle se laissa faire docilement, bien qu'en gémissement de contrariété. Il était nu, elle également. Mais aucun des deux ne semblait inquiété par se détail.

A quelques mètres du villages, Osiris reposa la femme au sol et se contenta de la tirer derrière lui -elle était plus lourde qu'il n'y paraissait. Une fois arrivé à destination, Osiris remarqua immédiatement que quelque chose clochait. La pagaille était omniprésente. Ici et là, on pleurait, on hurlait, les un couraient tandis que les autres restaient prostrés, le regard rivé dans la même direction : le temple de Phoebe. Le renard resta interdit un instant, le temps de réfléchir à ce qu'il convenait de faire. Heureusement pour lui, la Louve l'aperçut et se dirigea vers lui. « Osiris ! Par Phoebe, je pensais t'avoir perdu ! Est ce que ça va ? Est ce que tu- » L'Evergrim se stoppa net en voyant la nouvelle camarade du réceptacle. « Qui est-ce ? » Le blond prit quelques secondes pour lui raconter sa rencontre avec l'étrange fille. « Bien... Il vaut mieux la présenter à l'Alpha, il saura quoi faire. En attendant, va t'habiller et va aider à déterrer les corps. » Sans chercher à comprendre, l'Eversha obtempéra aux ordres.

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Merci Kyky  nastae
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Mer 27 Nov 2019, 15:47


Quelques heures s’étaient écoulées. La lune était toujours aussi rouge. Claire sentait que ce phénomène créait un certain malaise parmi la communauté de Avalon. C’était étrange à regarder. Et c’était bien la première fois depuis son départ de Maëlith, que Claire voyait les gens extérieurs à de la cité orine, être d’accord tous ensemble : la lune rouge n’était pas normale. Certains prêtres avaient décidé de faire des cérémonies religieuses en l’honneur de Phoebe et Claire, bien qu’elle ait déjà longuement prié la déesse, décida qu’elle n’avait rien de mieux à faire de sa journée. Elle resta donc dans le Temple pour prier avec les fidèles. Au moins, elle se sentait utile. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas ressenti cela. Pourtant, elle n’était pas active. Elle restait assise, les yeux fermés en murmurant des prières à la déesse. Mais d’une certaine manière cela la rassurait et l’apaisait dans ses heures de trouble ambiant. Le silence des lieux lui permettait de vider son esprit et de faire corps avec ses prières. Elle avait le sentiment étrange d’être totalement ancrée dans son être intérieur et qu’elle se rapprochait un peu plus avec sa vraie nature. Les secondes défilèrent rapidement. Elle ne s’en rendait pas compte. Depuis combien de temps était-elle là ? Avait-elle faim ? Ou froid ? Qu’importe. Elle était comme en méditation, en transe. Elle ne dormait pas non plus. Elle était seulement là, présente, envoyant toutes ses pensées positives à sa Déesse, espérant que son infime aide lui apporterait un semblant de bénéfice quelconque.

Claire entendait quelques fois des murmures lui parvenir aux oreilles. Certains mots qu’elle percevait laissaient entrevoir le désespoir des croyants venus jusqu’au Temple. Elle en entendait qui demandaient pardon, d’autres qui demandaient ce qu’ils devaient maintenant … Les prêtres s’étaient rassemblés depuis longtemps afin de convenir de la marche à suivre … Le doute persistait.

Et par-dessus, ces légers échos, Claire cru percevoir un bruit différent. Comme un léger vrombissement. Quelque chose de dur pourtant. De tangible. L’Orine ouvrit alors les yeux, cherchant la cause de ce son. Elle n’était pas la seule à l’avoir entendu. D’autres personnes s’étaient levés et s’étaient rendues près des parois du Temple, les touchant de leurs doigts. Comment une paroi pouvait-elle faire ce bruit ? Intriguée, Claire se dirigea vers les autres et s’approcha des murs. Elle mit sa main contre le ciment froid et ressentit un frisson provenant de loin. Pour la première fois de la journée, Claire eut peur. Un mur qui tremblait ainsi, n’était jamais de bon augure. A côté d’elle, elle entendit quelqu’un s’affoler et s’exclamer qu’il fallait partir d’ici sur le champ. D’autres reprirent l’avertissement. Le Temple allait s’écrouler.

Comme brûlée, Claire retira sa main du mur et suivit la foule qui sortait du bâtiment. Sur le parcours, elle attrapa le bras d’une vieille dame qui avait du mal à marcher avec la panique. « Tenez mon bras, Madame. » lui dit-elle le plus doucement qu’elle le put malgré la tension qui régnait. « Je vais vous aider. » Elle la soutenait pendant que la dame clopinait à côté d’elle. Elles sortirent du bâtiment quelques minutes seulement avant qu’elles ne le voient s’effondrer devant leurs yeux apeurés. « Comment était-ce possible ? » entendit-elle derrière elle.

La poussière les encerclait. Claire ne voyait pas devant elle. Ses yeux lui piquaient et la gorge lui brûlait. Elle toussait. « Jérémy ? Jérémy ? » cria une voix de femme quelques mètres plus loin. Le cœur de l’Orine ne serra. Avaient-il tous pu sortir du Temple ? « Phoebe est en colère ! » « Cassandra ! Par Phoebe, Cassandra ! Elle est toujours dans les décombres ! Venez m’aider ! S’il vous plaît !!! » Claire desserra l’emprise de la vieille dame de son bras et lui dit gentiment : « Restez ici. Je vais aider si je le peux. » « Faîtes attention à vous. » « Promis » termina Claire avec un sourire forcé.

Sur ses joues et ses cheveux, elle pouvait sentir la suie qui s’y était accrochée, comme sur ses mains et ses vêtements. Elle s’approcha des morceaux du bâtiment. Elle ne voyait toujours pas très loin devant elle, mais si, elle arrivait à bouger quelques pierres pour sortir des gens piégés dans l’ancien Temple, elle le ferait. « Cassandra ? » s’écria-t-elle accompagnant d’autres voix qui appelaient différents prénoms : Cassandra, Jérémy, Charles, Sophie etc. Au fur et à mesure qu’elle participait aux recherches, elle était tombée sur des cadavres écrasés ou déjà asphyxiés. Une main par ici. Un bras par là. Claire avait l’impression de ne plus être dans son corps. Elle avait devant elle une vision d’apocalypse.

La poussière tenace. Épaisse. Partout. Sur eux, dans l’air … Les corps inertes qui se décomptaient de plus en plus nombreux … Les cris. De recherches. De désespoirs. Des pleurs. Et toujours des pierres à bouger dans l’espoir que ... « Phoebe nous punit ! » avait-elle entendu plusieurs fois. Y avait-il seulement de l’espoir ? Claire toussa. Des larmes lui coulaient sur les joues. Elle ne savait pas si c’était à cause de la poussière ou de la souffrance qu’elle percevait tout autour d’elle. Elle était, comme tous, accablée. Elle n’avait perdu personne, du moins l’espérait-elle, mais le chagrin l’accablait. Il y avait beaucoup trop de morts. Le Temple de sa Déesse s’était écroulé et elle y voyait dans cela un mauvais présage.

Elle était fatiguée. Alors, elle se redressa des décombres et s’en extirpa, pensant retrouver la vielle dame du Temple et boire un peu d’eau avant de retourner à ses recherches. Elle ne la vit pas cependant. Il y avait beaucoup trop de monde qui fourmillait ici, que ce soit pour trouver leurs disparus ou pour aider un tant soit peu. Elle s’approcha d’un petit groupe qui distribuait des tasses de café chaud. Claire en prit une dans ses mains et s’aperçut qu’elle s’était égratignée la peau au niveau de ses paumes et des avant-bras. Elle grimaça lorsque la chaleur de la tasse frôla ses blessures. A côté d’elle, d’autres personnes pleuraient ou parlaient. « Comment est-ce possible ? » « Et vous avez vu les arbres ! » « Ils sont morts ! » Claire sursauta. Elle détourna son attention du café chaud et leva le nez. Elle n’avait encore rien remarqué mais tous les arbres, les plantes qui ornaient la place ou qui servaient de décoration pour les habitations étaient ravagés, fanés. Morts. « Miséricorde ! » « Qu’allons-nous faire ? » Claire se demanda si elle pourrait un jour oublier cette journée terrible. Où était donc allée la Déesse Phoebe ? Que s’était-il donc passé pour qu’elle les abandonne ainsi ?


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[RP Dirigé] La Déesse de la Lune

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