| | [Événement|Rp de groupe|CDN Magicienne] - Le bal des douze Cycles Lunaires | |
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Pulsar Verhoeven ~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 752 ◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018 ◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ ◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II] | Jeu 07 Nov 2019, 23:13 | |
| — Monika Hautbourg, Magicienne du Marquisat de Nylmord.
Quelques regards curieux s'étaient tournés vers la demoiselle qui venait d'arriver. Était-ce en raison de l'évocation de sa vie sur les terres magiciennes administrée par une Humaine, ou bien en raison de son affiliation avec l'une des plus grandes dynasties du territoire ? Le nom des Hautbourg était connu de tous, souvent mit en avant dans leur refus d'avoir à faire avec les Sorciers. Monika était bien placer pour le savoir. Certains les soutenaient, d'autres non et les derniers demeuraient neutres sur la question, puisque, après tout, le pays était en paix. Ils étaient donc des petits perturbateurs sans grande importance. Jusqu'au prochain drame, certainement. Peut-être que la vérité à leurs propos était un peu moins reluisante, en ce qui la concerne. La jeune femme descendit les marches avec douceur, tout en essayant de faire rapidement. Elle souhaitait attirer le regard le moins possible. Tout d'abord, sourire en évitant d'être crispée au possible et, ensuite, retrouver Valentine. Sa collègue lui avait demandée de l'accompagner à un mystérieux rendez-vous. À dire vrai, c'était un moyen de rendre service et, éventuellement, se rapprocher des autres domestiques. Esodie l'avait bien accueillie dans la demeure et elles avaient même eu un rapport bien plus intime depuis lors. Seulement, ils étaient nombreux à l'éviter dans au sein du Domaine de Qisar. Craignaient-ils qu'elle parle à la Marquise et ne se serve d'elle pour attiser sa puissance ? C'était probable, mais elle n'avait pas l'intention de se servir de sa position pour écraser les autres et elle doutait, de toute manière, que la Fille du Soleil soit aussi ingénue. Un petit sourire étirait ses lèvres. Quelle chance elle avait.
Monika partageait une relation particulière avec Mancinia. Cette dernière se tournait souvent en sa direction pour en apprendre plus sur les moeurs magiciennes et elles avaient du temps l'une pour l'autre. Certes, il s'agissait de son travail, mais la demoiselle le faisait avec plaisir et dévotion. Elle adorait véritablement la Marquise. Elle adorait vraiment être en sa compagnie, seule à seule, à discuter. Surtout que la Camériste était venue en compagnie de la Marquise de Nylmord, cette dernière le lui avait proposé, au moins durant le trajet, pour continuer à discuter des us et coutumes. Il était sans doute évident que quelqu'un comme l'Humaine apprenne vite et s'habitue à une ambiance différente des moeurs de son peuple, mais cela ne pouvait qu'impressionner sa subordonnée. Tout chez elle semblait tellement parfait. Monika avait veillée à ce que tout soit impeccable, pour ne pas la couvrir de honte. Tout devait l'être et ce, sans aucune magie. Il faut dire que la Marquise avait un don redoutable et malgré le malaise généré par cette perte durant quelques jours, le nouveau personnel de la demeure s'était habitué. Il y avait toujours quelques petits couacs, mais tout se passait globalement bien. Finalement, être dans une ambiance où l'antimagie était gommée en grande partie lui redonnait des forces. Peut-être que, même sans une puissance magique écrasante, les Magiciens ne pouvaient pas rester trop éloigné de la Magie Bleue ? Elle ne savait pas. Mais si c'était le prix à payer pour rester avec Mancinia, elle acceptait même de devenir Humaine. Elle cherchait encore Valentine parmi la foule lorsqu'on annonçait sa venue. Elle s'arrêtait pour la regarder. Quelle vision. Elle était tellement belle !
Il y eu quelques murmures à ses côtés, mais elle n'y prêtait guère attention. Son regard s'était légèrement voilé. Le Capitaine Katzuta. Son Ange Gardien. Aaaah. Monika trouvait qu'il avait de la chance de pouvoir rester avec elle ainsi, de l'avoir à son bras, peut-être même de danser en sa compagnie. Puis, elle se sentait privilégiée et toute puissante. Elle était la seule à savoir qu'un lien bien plus profond unissait les deux êtres. C'était vraiment un drôle de sentiment. Elle était à la fois heureuse et prise d'une jalousie dévorante. Elle était ravie de porter une robe de crinoline de couleur similaire aux bijoux de la Marquise, même si elle avait conscience que ce n'était pas sa couleur favorite et l'en peinait, cela ne changeait rien qu'elle pouvait se sentir plus proche de sa personne de cette manière. La Magicienne secouait la tête pour se reprendre. Elle avait une sorte de mission ce soir et s'entreprit à retrouver sa collègue perdue non loin. Heureusement qu'elle n'eut aucun mal à la reconnaître dans sa ravissante tenue. Visiblement, Valentine était dans un certain moment de détresse. Monika fit une moue de réflexion, avant de se diriger vers cette dernière et de lui agripper le bras en la serrant un peu contre elle, essayant de marquer une proxémie pour que cet homme n'envisage pas de la blesser. C'est qu'elle-même pouvait mordre si on embêtait ses proches et elle veillerait à rapporter à la Marquise si quelqu'un se montrait désagréable avec un membre du personnel. C'est bien ce que Mancinia lui avait dit.
— Bonsoir ! J'espère que je ne vous dérange pas !
Une fois passée son entrée volontairement bruyante, elle se détachait de sa collègue légèrement pour la regarder de bas en haut.
— C'est incroyable comment cette robe te va bien, tu es vraiment belle !
Son regard se portait sur l'inconnu, s'inclinant respectueusement à son encontre.
— Monika Hautbourg, se présentait-t-elle. Ravie de faire votre connaissance, messire.
Monika était peu impressionnée, pour avoir vécu dans une famille de la noblesse, même à l'écart, les titres et tout le reste. Elle connaissait. Elle voulait seulement faire preuve de politesse et de respect. Ils avaient à peine eu le temps de converser que la première danse se réalisait non loin d'eux. Quelle ironie que l'Impératrice Blanche danse avec un Prince Noir. Cela ferait certainement grincer quelques dents ce soir. En y regardant de plus près et malgré la beauté que dégageait le corps de la Souveraine, la Camériste eu une moue de déception en repensant aux paroles d'Esodie sur le fait que beaucoup fantasmait sur ce que dissimulait son voile. Finalement, ce n'était pas vraiment ça qui l'intéressait chez la Marquise. Elle avait quelque chose en plus. Quelque chose qui l'attirait inexorablement.
Post I | 1 015 mots
- Post I:
Post I - Monika est venue en compagnie de Mancinia, avant que cette dernière ne la laisse. La Camériste entre seule dans la salle de Bal et recherche Valentine et vient la secourir devant son parfait inconnu. Elle reste abordable.
◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊ |
| | | Kaahl Paiberym ~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4182 ◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015 ◈ Activité : Professeur | Lun 11 Nov 2019, 16:29 | |
| « C’est indiscret en effet. » lui dis-je sévèrement en la fusillant du regard. Pouvais-je décemment lui en vouloir de faire attention à mon état de santé ? Oui… Non… Je fis un énorme effort pour que mon combat intérieur n’apparaisse pas sur mon visage. Cette femme était simplement gentille et, en plus de cela, elle avait entièrement raison : je n’allais pas bien. Elle était gentille, oui, mais trop gentille pour son propre bien. J’avais envie de l’étrangler. Je ne devais pas laisser cette… L’insulte ne voulait pas venir, bloquée par des pensées qui m’affligeaient. Pour qui me prenais-je au juste pour traiter les inconnues de la sorte ? Ce n’était pas bien. Je pris le pari de me concentrer sur mes mouvements, pour la guider au mieux sur le rythme soutenu de la nouvelle danse. Mes pensées parasites, pourtant, tels les mouvements répétitifs que j’exécutais, revenaient sans cesse me hanter. Bien sûr que ce n’était pas bien de la traiter de salope. Et alors ? Je n’étais pas bon. Si. Non. Cet autre qui essayait de se faire une place dans ma psyché, rempli de bonnes intentions et de principes agaçants, commençait à me taper sur le système. Comment pouvais-je le faire taire ? Je connaissais la solution mais je ne pouvais pas m’échapper au beau milieu de la danse. Mon geste dérangerait tous les danseurs et ce n’était pas…. Bordel ! Mes mains se crispèrent légèrement sur la peau de ma cavalière. J’étais le Prince Noir, si une envie soudaine de quitter la salle me prenait, je n’avais pas à me justifier. Je n’avais même pas à m’excuser. Ce n’était pas poli. Oui, et tant pis. Non, vraiment. Un sourire mi-figue mi-raisin apparut sur mon visage. Contrairement à la Couronne de la Nuit, je ne pouvais retirer la potion. À moins de me faire vomir ? Ce serait stupide. Et pas très utile. Il était bien plus plaisant d’être bon et je le savais. Absolument pas.
« Vous me donnez envie de vomir. » Ce n’était pas gentil. Il valait mieux que je m’excuse, avant qu’elle ne soit blessée. Pourquoi laissais-je ma frustration me rendre amer ? Attaquer les autres ne résoudrait pas mes propres soucis. Ce n’était pas la solution. Allez, des excuses. « C’est ce que j’aurais dû dire à l’Impératrice Blanche tout à l’heure. » ajoutai-je pour détourner le propos. Ce n’était toujours pas des excuses mais, au moins, elle n’était plus visée par ma précédente phrase. Surtout qu’elle ne m’écœurait pas du tout. Elle était plutôt agréable à regarder, bien que mes pensées ne soient pas focalisées sur son physique. Il me paraissait secondaire, voire tertiaire. C’était ce qu’elle dégageait qui me plaisait. Elle était bonne, sincère, à l’écoute. Non, en vrai, elle me donnait la nausée. J’avais envie de la tuer, de lui arracher les bras et de les clouer sur mon mur. De la viol… Non. Je savais que c’était faux. D’ailleurs, je n’arrivais pas à envisager que je puisse penser à de telles choses. C’était tout bonnement horrible. « Enfin, ce n’est pas comme si vous pouviez trouver une solution à mon problème. » Vrai. « J’irai bien mieux lorsque je serai chez moi. » Pas vrai. Le temps y était délétère. Il me plongeait dans une déprime qui gagnait peu à peu du terrain. Je n’arrivais pas à trouver le sommeil et les terres Magiciennes me plaisaient davantage. Finalement, peut-être que chercher à faire le bien était plus valorisant et bénéfique pour ma santé physique et mentale. Non, pauvre con. Il n’y avait qu’à arracher les terres fertiles à ces… Je me raclai la gorge. Je ne devais pas perdre l’objectif de ma manœuvre de vue : éviter le Ma’Ahid de Leenhardt. « Dîtes-moi… » commençai-je avec un regard mauvais. Mon comportement me rendait triste. J’avais envie de me frapper. Pourtant, je faisais tout ce qui était en mon pouvoir pour étouffer cette culpabilité dans l’œuf. Que deviendrais-je si je lâchais la bride ? Je changeai d’idée. Il valait mieux que je ne tente pas de lui faire du mal, que je me contente d’une conversation banale. « L’homme qui était avec vous tout à l’heure est plutôt célèbre. Libérer ainsi mille Anges, en plus d’être soi-disant un élu de la Déesse de la Conciliation… J’ai quand même du mal à l’imaginer à la tête de toutes les races. » Je ris, d’une façon méprisante. « … mais ça a dû vous surprendre, non ? » Je n’avais aucune idée de leur lien, je m’en foutais… Non c’était faux, c’était toujours mieux de s’intéresser vraiment à ses interlocuteurs. Oh ta gueule. Pourvu que cette danse s’arrête, vite.
776 mots Elias danse avec Antonija. |
| | | Jun Taiji ~ Orine ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 5459 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012 | Lun 11 Nov 2019, 20:16 | |
| Le bal
« Si vous me marchez sur les pieds, je vous mords, je vous préviens. » dit-elle avec un petit sourire taquin. « Je ne voulais pas rater votre silhouette enfermée dans ce costume, surtout. » Ses doigts passèrent sur lui pour adopter la position d’usage, lentement. Elle n’était pas pressée de se retrouver enfermée dans les carcans de la danse, quand bien même toutes ces coutumes faisaient partie intégrante du monde dans lequel elle avait grandi. « Il vous va bien. Les dorures font ressortir vos yeux. Et vos cheveux… » Elle sembla réfléchir, prenant un air faussement sérieux. « Non. Pour être tout à fait honnête, je vous préfère les cheveux détachés. Je pense même que je vous aimerais davantage sans ces fioritures. » Nu en d’autres termes mais il pouvait interpréter ses paroles comme il le souhaitait. Un pantalon en toile, un peu bouffant, lui irait à merveilles, cela dit. Il ne fallait pas trop en dévoiler, ce serait dommage. Elle l’imagina torse nu, son regard s’attardant sur son buste un petit moment. Elle finit par se mordre la lèvre inférieure et par émettre un petit son de contentement. « Je suis heureuse de vous revoir. » murmura-t-elle en retrouvant ses yeux. Sa joie fut cependant de courte durée lorsqu’il évoqua son époux. Elle lui jeta un coup d’œil avant de sourire. « Qui sait ? » susurra-t-elle, sa position étonnement proche de la sienne. Elle était passée maîtresse dans cet art si particulier de briser les distances conventionnelles l’air de rien. Il sentait bon. « Mon mari possède des dons qui feraient rougir la plupart de vos semblables. Il n’en demeure pas moins profondément agaçant et imprévisible. » Elle s’approcha encore. « Je l’aurais déjà tué s’il ne me faisait pas jouir autant. » Elle rit. Bien entendu, ce n’était pas la seule raison. Elle avait beau chercher ses faiblesses, ces dernières semblaient inexistantes. Ce mariage l’encombrait. Elle n’aimait pas se sentir prise au piège, femme d’un homme. Heureusement, il demeurait particulièrement ouvert. Il ne lui interdisait rien, si ce n’était de tomber enceinte d’un autre. Cette interdiction là figurait dans le contrat qu’ils avaient conclu mais elle ne pouvait s’en plaindre. « D’ailleurs, nous avons convenu que je devais ramener un troisième parti chez nous ce soir, pour égayer nos ébats. » Son sourire s’agrandit. Son pouce caressa la peau de l’Ange. « Bien entendu, je ne vous ferai pas l’offense de vous proposer de vous joindre à nous, même simplement pour regarder. J’ai conscience de votre statut et je le respecte. » Elle passa sa langue sur ses lèvres brièvement avant de redevenir sérieuse. « Changeons de sujet. Je ne voudrais pas vous déranger, même si je me permets cette familiarité justement parce que je vous sais issu de Lumnaar’Yuvon. » Elle marqua un temps avant de reprendre. « Vous devriez venir manger chez moi un jour. J’ai envie de vous découvrir davantage. Nous pourrions parler, et faire ce que vous voulez, même si j’imagine que ce serait sans doute mal vu. Hum… Nous pourrions faire cela en secret. Ce serait excitant en un sens, de s’évader des Jardins pour quelques heures, non ? » Elle sourit, espiègle. Bien entendu, les différents protagonistes du bal ne lui avaient pas échappés. Elle s’en occuperait plus tard, préférant se concentrer sur son Ange favori du moment. Et puis, qui sait ? Le hasard de la danse la rapprocherait peut-être de ceux à qui elle désirait parler en tête à tête prochainement ?
Les yeux de Kahel faisaient des bonds entre le plafond et les invités, si bien qu’il commença à avoir le tournis. Il avait perdu ses parents dans la foule. Tant pis, il les retrouverait bien un peu plus tard. Aussi, il se retourna vivement lorsqu’il perçut qu’on lui adressait la parole. Il s’agissait d’une femme. Elle était belle et sa robe lui allait bien. L’Orisha passa une main dans ses cheveux et lui sourit. « Oui j’imagine que plus on est de fous plus on rit. D’ailleurs on est beaucoup ici. On devrait beaucoup rire. » Il rit. Il était un peu idiot mais, au moins, c’était un idiot sincère. « Je suis venu avec mes parents. » lui dit-il en toute franchise. On le lui aurait soufflé, il n’aurait toujours pas vu le problème. Ça ne faisait peut-être pas forcément rêver les femmes, un homme accompagné de papa et maman. Lui s’en fichait un peu. Il était trop jeune pour comprendre ces choses-là. « J’aime beaucoup votre robe. Elle est… » Il la regarda longuement. Il sentit une tension au niveau de son entre-jambe. « Ah. » émit-il, sans finir sa phrase précédente.
Heureusement pour lui, la conversation fut coupée par l’arrivée de l’Impératrice Blanche et de son cavalier. Le couple attira l’attention de Kahel. Il savait qu’après cette première danse, il devrait, à son tour, se prêter au jeu. Il n’était pas angoissé pour un sou mais voir le duo tournoyer eut le mérite de ramener la paix dans son pantalon. « Faisons de notre mieux. » glissa-t-il à la jeune femme avant de la quitter pour prendre place du côté des messieurs. L’alignement donnerait les partenaires, une fois que les deux autres couples auraient commencé à danser. Aussi, il se retrouva en face d’une jeune femme bien moins impressionnante que la précédente mais tout de même très jolie. Il lui sourit de toutes ses dents. « Bonsoir. Je m’appelle Kahel. » Il attrapa sa main droite et posa la sienne sur sa taille. « Je ne suis pas franchement habitué alors je m’excuse d’avance si je me montre maladroit. » Il le serait. « Ma mère m’a dit qu’il fallait que je rencontre des gens. Je suis bien d’accord mais je préférerais un endroit plus tranquille. Vous avez des loisirs ? »
967 mots
- hé hé:
J'ai fait une ellipse entre le moment où Aria parle au trio et le moment de la danse. Du coup elle est avec Priam ^o^ Kahel, lui, parle à Oriane jusqu'à ce que la première danse débute. Après, il rencontre Valentine qui est sa partenaire ^^ Je jouerai ??? sur le post d'Anya directement vu qu'ils dansent ensemble ^^
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| | | Mitsu ♚ Fondatrice ♔ ◈ Parchemins usagés : 36436 ◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005 | Lun 11 Nov 2019, 21:51 | |
| Nathanaël et Irénie surveillaient l’enfant, tout en discutant avec des connaissances. Azélie continuait d’écouter les commérages qui arrivaient jusqu’à ses jeunes oreilles, se tortillant sur ses petits pieds pour arriver à voir les invités les plus prestigieux. Elle se laissait guider par les commentaires. « Regardez, c’est la Marquise Leenhardt, avec Neah Katzuta. » « Oh ils forment un joli couple. » « Ils ne sont pas en couple voyons. » « Ah oui ? Ce que tu peux être naïve ! En tout cas, j'espère qu'elle restera loin de moi. » Les conversations valsaient d’un sujet à l’autre avec autant d’aisance qu’une danseuse étoilée. « La Dame des Abysses… Je me demande ce que cette morue fait ici… » « Chut, elle va t’entendre. Elle ne semble pas être la seule maléfique présente. La Royauté a de drôles de fréquentations ces derniers temps… » « Oh arrête, voyons. Tu sais très bien que tout ceci est une question d’étiquette et de convenance. Il vaut mieux côtoyer ses ennemis. La paix est importante et vaut bien que l’on ait à supporter quelques têtes couronnées indésirables lors de nos réceptions ! Et puis, ce n’est pas ton neveu qui est devenu Sorcier récemment ? » « S’il te plaît, cesse. Ce n’est pas comme si c’était mon fils et j’ai toujours dit que le mari de ma sœur avait une influence néfaste sur ce garçon ! » « Il n’empêche que tu n’es pas exempte de défauts. » « Certes mais je n’ai tué personne, moi, contrairement à ces gens. »
Alors que la conversation évoluait vers l’Impératrice des Deux Rives, le regard mauve de l’enfant croisa celui d’un homme à la haute stature. Il s’était accroupi devant elle. Son sourire reflétait son intérêt et une certaine malice. « Pion en D4. » lui susurra-t-il. Elle le fixa, un peu étonnée. « Qui êtes-vous, monsieur ? » demanda-t-elle. « Tu n’as pas écouté lorsque l’annonceur m’a présenté ? C’est très dommage. » Elle cligna deux fois des yeux. « Il n’a pas dit votre prénom. » « Il n’a pas dit le tien non plus. » Elle lui sourit un peu étrangement et elle finit par lui tendre son auriculaire. Il l’attrapa avec le sien. « Ce sera notre petit secret. » « D’accord. » Il se redressa. « À tout de suite. » murmura-t-il. « Hé ! » « Hum ? » « Pion en D5. » Il sourit.
Lorsqu’il s’effaça, Azélie reprit l’écoute des conversations jusqu’à ce que l’orchestre se mette à jouer. La mise en scène était faite de façon à ce que la foule s’écarte pour laisser place aux danseurs. Il n’y avait rien d’autre à faire si ce n’était de les observer. Le problème majeur qui se posait à elle était sa taille. Elle se fraya donc un chemin entre les grandes personnes, jouant des pieds et des mains pour se retrouver devant l’espace créé pour n’entraver aucun des mouvements du duo. Elle observa le Prince des Sorciers guider l’Impératrice Blanche, voilée. Elle aurait pu être n’importe qui et seule la foi poussait à la croire vivante et présente. « Azélie, ma chérie, ne pars pas comme ça. » lui murmura sa mère en la rejoignant. Elle avait dû s’excuser plus d’une fois et expliquer la situation pour arriver à rattraper la petite blondinette. « Pardon. Je voulais voir la Belle. » La Marquise Wagner ne dit rien, se contentant de sourire en observant la concernée. Son regard s’assombrit cependant lorsqu’il se posa sur Elias Salvatore. Que pouvaient-ils bien se dire ? Sans doute des mondanités. Elle n’aimerait pas être forcée de le côtoyer. L’Écorcheur, le Chasseur… Des appellations qui en disaient long sur ce qu’il était.
Plus tard, Azélie se retrouva en face de l’homme une nouvelle fois, pour danser. « Pion en E4 » lui dit-il en la prenant pas la taille afin de la soulever. Comme elle était petite – et lui très grand, plus que Jun – il avait décidé de la porter. « Dommage. » lui dit-elle. Elle parlait de ce pion qu’elle venait de lui piquer. Le cavalier jeta un petit coup d’œil en direction du Prince des Cauchemars. Il était délicat de savoir s’il avait connaissance de sa présence, à elle. L’homme ne semblait pas faire attention à l’enfant. Ce n’était pourtant pas parce qu’il n’en avait pas l’air qu’il ne l’observait pas. « Il m’a dit qu’il détruirait les Démons. » souffla-t-elle au brun. « C’est rare qu’il trahisse sa parole. » Un jour, il lui avait certifié qu’il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour protéger Edelwyn. Il n’avait pas menti. Quand elle avait été choisie pour devenir Gardienne Éternelle de l’Au-Delà, il y était allé à sa place. Ezechyel était idiot. Il s’entêtait dans son rôle. Lui avait le sien mais, à vrai dire, il avait réglé le souci qui concernait sa sœur il y avait bien longtemps déjà. Après tout, il était question de la garder vivante. Personne n’avait dit dans quel état et il n’était pas homme à sacrifier son existence ainsi. Son jeu, ses règles.
Alors qu’ils dansaient, ils continuèrent à jouer. À la fin de la partie, il lui souffla un petit « Échec et mat » d’un air malin. Il n’avait plus perdu depuis bien longtemps. Après tout, il l’avait inventé, comme beaucoup d’autres jeux. « Si tu veux un conseil, évite de laisser des étrangers percer les rôles que tu prends. Azélie n’est pas censé savoir jouer aux échecs. » « Et vous, vous n’êtes pas censé savoir que je ne suis pas Azélie. » Il sourit.
918 mots
- Informations:
Azélie parler avec ??? puis, ensuite, danse avec lui ^^
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| | | Priam & Freyja ~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4168 ◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018 ◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes ◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I] | Mar 12 Nov 2019, 10:04 | |
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Priam sourit. « Quelle sauvage. Vous auriez presque pu être une Réprouvée. » Ses gènes démoniaques n'en étaient-ils pas l'une des composantes, après tout ? Quelques siècles plus tôt, lorsque leurs deux races n'apparaissaient alors pas comme irréconciliables, elle aurait pu donner naissance à des Bipolaires. Parfois, il se demandait comment l'amour entre les Bons et les Vils avaient pu s'épanouir. Ils les avaient vus à Lumnaar'Yuvon, ces enfants trop différents ; il était l'un d'entre eux et avait été pris dans ces scènes où la tension n'était retenue que par la poigne de fer de leurs aînés aux ailes dissimilaires. Aria suscitait son admiration et l'intriguait, cependant, elle diffusait quelque chose qui provoquait chez lui une étincelle de gêne - non dans le sens de l'embarras, mais plutôt comme des griffes parcourant répétitivement la peau, légères. Pas réellement douloureux, mais suffisamment perturbant. C'était cela : elle le troublait, et il devinait que ses charmes n'étaient pas les seuls à devoir être incriminés - pensée pour son décolleté dans lequel son regard s'était autant perdu que la chaîne en or qui y descendait. Sans doute se montrait-il idiot en demeurant en sa compagnie et en s'accommodant de sa présence somme toute récurrente dans son existence, néanmoins, il fallait reconnaître que ce trouble qu'elle instillait le stimulait. C'était comme jouer avec le feu ; il verrait bien quand il s'y brûlerait les ailes. « Je me préfère cheveux détachés et sans ces fioritures aussi, comme vous dites. Je me sens un peu à l'étroit. J'ai envisagé de laisser tomber le costume, mais il paraît que ça ne se fait pas. » Fort dommage. Il devrait peut-être essayer. Histoire d'être sûr, et de mourir d'hilarité - ou mourir tout court - face aux réactions des Magiciens qui le verraient nu. Il se sentait d'humeur particulièrement rebelle et insolente, ce soir. C'eût toutefois été regrettable d'agir de la sorte en l'absence de sa sœur, car son expression aurait certainement valu plus que tous les regards ahuris et outrés de l'assemblée. Il scruta les traits de l'Asmodée. Inconsciemment ou non, ses phalanges se resserrèrent autour de sa taille sculptée. « Ça me fait plaisir aussi. J'avais un peu peur de m'ennuyer, mais avec des Démons, la fête est toujours plus folle. » L'Ange savait de quoi il parlait, après tout.
Le rythme de la danse offrait le temps de penser, ce qui lui donnait l'occasion d'aiguiser un minimum sa répartie. Il guidait la femme rousse du mieux qu'il le pouvait, appliqué. Peut-être pas assez fluide dans ses mouvements. La culture réprouvée l'avait façonné. Son peuple n'était pas connu pour affectionner particulièrement les pirouettes musicales, aussi, il n'était pas des plus à l'aise - cela viendrait sans doute avec la pratique, puisqu'il semblait destiné à écumer les salles de bal. Il chercha Erza des yeux et l'aperçut plus loin. Il revint rapidement à la Démone. Décidément trop coutumier de l'élégance des Bipolaires, il sourit avec amusement à sa phrase, après un instant de surprise dû au fait qu'ils n'étaient pas si familiers que cela, et qu'elle était d'un tout autre rang. « Il a bien de la chance d'être doué de ses dix doigts, dans ce cas. Heureusement qu'on n'a pas que des défauts. » Comme quoi, les qualités pouvaient même parfois sauver la vie. « A-ah oui ? » laissa-t-il échappé, étonné, en même temps que la discrète caresse le faisait frémir. Il venait de subir une perte d'aplomb soudaine. Il se racla la gorge et son regard fuit vers les autres duos, dans une quête de contenance. Le feu et les ailes. Que croyait-il ? A trop souffler sur les flammes, il était logique qu'elles vinssent le lécher. « C'est bien aimable. Ma sœur sera ravie de savoir que je peux toujours porter fièrement mon plumage blanc. » Son avis ? C'était certainement préférable à la déchéance. Lorsqu'il avait repensé à ce que Jun avait fait à Laëth, une angoisse passagère avait étreint son cœur. Loin d'être indifférent à la tension qu'il devinait entre lui et la Dame Rouge, il devait néanmoins s'en méfier. Elle aurait certainement pu le mettre à genoux d'un claquement de doigts. « Manger chez vous ? » Sa proposition le déconcertait - quoi que l'idée de s'échapper des Jardins durant quelques heures l'enchantait. « Je n'ai pas la prestance de Raeden Liddell. Je pourrais vous serrer la main cent fois que personne ne s'en souviendrait dans quelques semaines. » S'il était une chose que Priam avait rapidement compris en intégrant la société angélique, c'était que l'anonymat lui conférait de nombreuses libertés. Là où, à Lumnaar'Yuvon, tout le monde savait qui il était, sur le reste des Terres, il n'était qu'un individu parmi tant d'autres. Une poussière dans le vent. Ou il l'avait été, en tout cas. La réalité venait de le rattraper. « Ou peut-être pas, avec cette histoire d'Elus... » Encore son mari. Comment pouvait-il savoir, pour le nouvel Aether ? La question était souvent revenue, mais aucune réponse n'affleurait. Cet homme paraissait n'être fait que de mystères et de secrets. « Ceci dit, je pense que les Anges auraient tout à gagner à se montrer moins intolérants face à votre peuple. Chez les Réprouvés, nous arrivons à vivre tous ensemble. Ce n'est pas toujours facile, mais c'est faisable. » Il y croyait, en tout cas. S'il n'affirmait pas souvent ses opinions devant les Ailes Blanches, dont il se sentait encore trop détaché, ce qu'Aria lui avait déjà communiqué au sujet de leurs races le mettait en confiance pour s'exprimer. « Mais j'imagine qu'il faut du temps pour refermer de telles plaies. » Un silence suspendit la discussion. « Ils me traiteraient sûrement de fou si j'acceptais votre invitation. Comment savoir si je ne servirai pas de plat principal ? » Un sourire inquisiteur fendit sa bouche. Sa réputation la précédait.
Message 3 - 1026 mots
- Résumé:
Priam le Pur est avec Aria la Chaste
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| | | Adam Pendragon ~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1031 ◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015 | Mer 13 Nov 2019, 12:33 | |
| Adam : « Bonsoir. »
J’avais eu du mal à la reconnaître de prime abord. Mes yeux parcoururent sa robe avec une admiration non dissimulée. Il y avait beaucoup de femmes ici que j’avais pu détailler sans me cacher mais voir la jeune femme du marché vêtue ainsi m’arracha un petit sourire. J’allais lui faire un compliment lorsqu’elle me posa une question un peu étonnante. Pourquoi croyait-elle ça ? Je finis par rire devant ses justifications. Ça lui donnait un côté mignon et attendrissant. Dans sa robe, elle faisait femme. Sa poitrine était mise en valeur, sa taille marquée. Sa coiffure avait été travaillée et elle était désirable. Son comportement, en revanche, lui donnait quelques années de moins et, sincèrement, ce mélange entre femme et enfant me charmait particulièrement. Elle avait les atouts, elle devait simplement apprendre à s’en servir pour devenir redoutable. En attendant, forcément, j’avais l’avantage de l’expérience. Je n’étais d’ailleurs plus très sûr de vouloir l’amener dans mon lit. Elle risquait de garder quelques séquelles d’une unique nuit en compagnie d’un inconnu. Il valait mieux qu’elle se trouve un homme sérieux qui attendrait plus d’elle qu’une partie de jambes en l’air entre deux activités annexes. Sauf si elle le désirait vraiment.
Ses joues étaient devenues rosées. Ça m’émoustillait. Mon corps l’était. Mon esprit faisait de la résistance. Je savais que je pouvais contrôler mes ardeurs.
Adam : « Vous êtes ravissante et, non, vous ne me dérangez pas. Je pensais voir un ami mais il a dû… »
Je m’interrompis, observant finement que nous allions bientôt être rejoints par une deuxième demoiselle. Ça devait être la fameuse Monika. Elle semblait beaucoup moins impressionnable. J’observai les deux femmes interagir entre elles. Inutile de préciser que j’avais l’impression soudaine d’être le vilain méchant loup aux yeux de la nouvelle venue. La dernière fois qu’une femme avait voulu sauver son amie, c’était elle qui s’était retrouvée dans une position compromettante, à essayer d’étouffer des cris alors que je la prenais sur le lit de ses parents. J’allais essayer d’être sage, promis.
Adam : « Adam Pendragon. Je suis professeur à Basphel. Enchanté. »
Professeur, encore pour quelques temps seulement. Ensuite, je ne serais plus que professeur à temps très modéré. Ça allait réellement changer ma vie. Ça faisait quelques siècles que j’exerçais et me retrouver sans profession du jour au lendemain m’effrayait plus que ce que je ne voulais bien m’avouer.
J’aurais volontiers continué les présentations si l’arrivée royale ne m’avait pas coupé dans mon élan. Je souris à Valentine avant de porter mon attention sur le couple. Mon sourire disparut un court instant quand je pris conscience de l’identité du cavalier de la reine.
Adam : « Hum… »
Alors comme ça il était ici ? C’est vrai qu’il n’avait rien à voir en tant que Sorcier. Plus grand, plus maigre, plus maladif, plus sévère. Plus vieux aussi mais ça ne lui retirait pas un certain charme. Je ne l’imaginais pourtant pas être extrêmement violent. Il semblait plus habitué à se faire obéir et cette domination que j’avais déjà ressenti par le passé transpirait de tous les pores de sa peau. Le plus amusant c’est que je ne l’imaginais pas avoir le moindre rapport sexuel sous cette apparence. C’était comme si le sérieux qui se dégageait de lui ne pouvait laisser aucune place à la fantaisie. J’eus une envie soudaine de voir ce visage se tordre de plaisir. Dire qu’il avait peur des chats…
Adam : « Je ne savais pas que les Sorciers et les Magiciens étaient si proches. »
Je me demandais surtout s’il se la tapait. Je n’arrivais pas à le savoir mais les jeux de pouvoir étaient souvent liés à des jeux de séduction. Le sexe avait une importance souvent sous-évaluée.
Quand l’heure de danser fut venue, je m’excusai poliment, effleurant la main de Valentine. J’avais voulu lui faire un baise-main mais une intuition me disait que son amie lui interdirait ensuite formellement de me rejoindre ultérieurement si je me permettais un tel rapprochement.
Adam : « J’espère que nous nous recroiserons sur la piste. »
Je pris donc place et m’avançai vers la cavalière que le destin avait choisie pour moi. Je faillis m’étrangler. Il s’agissait de la femme du Dædalus, une femme qu’il m’était donc interdit de toucher. C’était aussi une femme qui aurait pu me refaire le portrait en une demi-seconde, rien qu’avec son pouce et son index, si j’en croyais les rumeurs. J’eus chaud instantanément. Nous faisions la même taille et elle avait des muscles que je ne possédais pas. Ce n’était pas avec mon métier que j’allais prendre du volume, contrairement à elle qui avait beaucoup combattu. Elle avait la génétique en sa faveur aussi. En réalité, j’aurais pu paraître plus imposant. La mue servait à ça aussi.
Adam : « Je ne pensais pas pouvoir vous admirer en robe un jour. »
Je n’allais pas me changer non plus. Je ne savais pas quoi lui dire alors je préférais plaisanter, tout en risquant de perdre la tête. Il semblait que me frotter à plus dangereux que moi était devenu une manie chez moi ces derniers temps. Je n’allais pas me frotter à elle au sens propre même si je me questionnais sur ce qu’elle préférait au lit. Le lit ne devait pas beaucoup l’aimer… les meubles en général même. Je la voyais plus le faire dans les champs ou dans la nature, là où l’environnement ne risquait pas de s’effondrer. Quant à savoir si elle était plutôt dominante ou dominée au lit… le Dædalus partait perdant dans mon imaginaire. Je souris, un peu connement, la main qui se trouvait sur sa taille refusant catégoriquement de tenter quoi que ce soit sur ce corps de guerrière.
950 mots
- En bref:
Adam parle avec Valentine et Monika avant l'intervention de la première danse. Ensuite il rejoint Erza
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| | | Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4913 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016 ◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps | Mer 13 Nov 2019, 12:44 | |
| Oriane haussa un sourcil, amusée par la répartie du garçon. Ne connaissait-il donc pas cette expression pour la prendre au pied de la lettre ? « Oh. Je vois. ». Ce n'était pas exactement la réponse à laquelle elle s'attendait. Néanmoins elle n'en fut pas surprise non plus. D'un regard circulaire, elle essaya de deviner qui, de l'assemblée pouvait être ses progéniteurs. Il fallait qu'elle aille leur parler et leur expliquer qu'il était temps de s'occuper sérieusement de ce petit. Le pauvre était bien trop ingénu pour quelqu'un de son âge. Il suffisait qu'il tombe un jour sur la mauvaise personne et il se ferait manger tout crû. Un sourire lascif se dessina sur ses lèvres en y songeant. Bien sûr qu'elle ne le ferait pas. Même si elle était rassurée de voir que son organisme fonctionnait normalement. Au moins, même un niais réagissait aux besoins charnels. « Merci. », glissa-t-elle rapidement avant que l'Ultimage et le Prince Noir ne commencent leur valse. Puis, cette dernière terminée, elle l'observa s'éloigner entre amusement et affection. Elle était curieuse de voir ce que ce garçon, au nom des moins communs, deviendrait. Du coin de l’œil elle vit son nouveau cavalier l'approcher. Se tournant vers lui, elle répondit à sa révérence en l'observant attentivement. L'évidence la frappa en voyant où son regard vont se perdre. Elle poussa alors un soupir. C'était dommage, elle s'amusait bien avec ce Taiji. Il changeait ses habitudes. Il la surprenait. Qu'il en soit ainsi. Ce n'était pas bien grave, elle se prêterai à son jeu habituel. Elle négligea légèrement l'étiquette afin de se rapprocher un peu plus de l'homme, le gratifiant d'un sourire enjôleur. « Pardonnez-moi, je n'ai pas fait attention à toutes les annonces. Qui est donc mon premier cavalier ? », continua-t-elle sur un ton langoureux.
L'Ange baissa les yeux, pleins de remords. Elle n'aurait pas dû le lui demander évidemment. Si elle pouvait remonter en arrière... Non, c'était faux. Si elle remontait le temps elle était certaine qu'à un moment où un autre la question lui aurait échappée. Elle tiqua alors, une légère grimace passant sur son visage lorsque le Prince Noir resserrait sa prise sur elle. Elle n'en dit rien. Elle n'osait plus. Pas même lorsque l'insulte traversa ses lèvres. « Je vois... ». Ce n'était pas pour elle ? Elle était perdue. Elle était incapable de savoir ce qu'il pouvait traverser l'esprit du Sorcier. Finalement elle daigna enfin relever les yeux quand il finit par répondre à sa question. Elle en fut presque surprise. « Oh... Très bien... ». Que dire d'autre ? Le courroux de l'homme était à craindre et elle ne voulait pas se l'attirer plus que nécessaire. Plus qu'elle ne se l'était déjà probablement déjà attirée. Quoi que son souhait risque d'être difficilement réalisable.
La Wun fut intriguée quand elle crût que la conversation allait à se détourner vers elle. Elle fût paniquée en entendant que ce serait Maximilien qui serait le sujet abordé par le Sorcier. Que pouvait-elle répondre à cela ? Mentir et aller dans son sens pour le satisfaire afin de ne pas s'attirer plus de problème ? Non. Il le saurait et elle ignorait bien le genre de réaction qu'un homme de son envergure pourrait avoir face à de tels boniments, surtout de venant d'elle, une Vertueuse, l'Ange Gardienne du Kaahi dont il était question. C'était d'ailleurs pour cette même raison qu'il lui était difficile de mentir. Pouvait-elle seulement dire du mal de Maximilien après l'avoir vu traverser une partie de ces épreuves menant à cette "victoire" ? Mais ne serait-ce pas le mettre en danger également que de révéler ses pensées à un héritier au trône ? Un Mage Noir qui plus est. Aussi elle mit plusieurs secondes avant de trouver les éléments qui pourraient composer une réponse plus ou moins satisfaisante pour chacun des partis. « En effet... C'était surprenant et inattendu. Il m'avait parlé de ces milles Anges en revenant de... Là où il était parti. ». Elle l'avait vu disparaître dans cet espèce de portail et s'était faite un sang d'encre à ignorer où il était passé. Elle n'allait pourtant pas mieux depuis son retour car il en était revenu changé et elle en ignorait la raison. Du moins, à l'époque. « Seulement, il a fallu attendre que la nouvelle se répande sur les terres pour que j'apprenne cette histoire d'Elus et qu'il était l'un d'entre eux. J'ignore pourquoi il n'a pas voulu en parler. Je suppose que c'est parce qu'il n'a pas la prétention d'accéder à ce trône ultime. ». Elle l'ignorait. Il n'en parlait pas. Comme il n'aimait tout simplement pas évoquer ce qu'il s'était passé là-bas. Elle posa un regard attentif et tendre sur son Protégé. « A vos yeux il n'a peut-être pas la carrure d'un roi, en effet. Il n'y a ni sang royal qui coule dans ses veines, ni noms célèbres qui lui sont rattachés et il préfère le bruit de la terre qui travail à celui de la plume qui gratte. Néanmoins je sais que si ces Anges ont pu retrouver leur liberté, c'est parce qu'il est pleins de volontés. Et plus d'être aussi têtu qu'une mule aussi. », lâchait-elle dans un rire. Rire qui s'estompa rapidement. Ces derniers mots lui avaient échappés. Ils n'effaçaient pas ce qu'elle venait de dire juste avant, certes, et n'avaient rien de trop révélateur non plus – elle le croyait. Toutefois elle avait bien comprit qu'il lui fallait prendre des pincettes en s'adressant au Prince Salvatore. Elle se racla la gorge, ses gestes encore moins assurées que précédemment. « Et puis, de toute façon, ils sont nombreux à avoir été désignés comme Elus. Ça ne veut pas dire grand chose donc. », ajouta-t-elle pour tenter de détourner l'attention du Prince de l'Humain. « Regardez, rien que chez nous il y a pas moins de trois ou quatre Elus. Si ce n'est plus. ». Elle ne savait plus. Il y a quelques minutes de ça, elle s'en souvenait. A présent, les chiffres et les noms étaient tous flous. « Et puis, certains viennent déjà de grandes lignées. Ils ont plus de chance de devenir le Souverain de Tous. Vous ne pensez pas ? ». Son cœur battait à toute allure, jetant les premières paroles qui lui venaient à l'esprit. « Yaveäth... Que cette danse se termine bien s'il-te-plaît... » - Post II | Mots 1133:
1/ Oriane s'amuse de Kahel et se dit qu'il serait peut-être temps que les parents lui apprenne la vie 8D /sbaf. 2/ Antonija est en galère avec Kaahl <3 (je vais préparer son testament je crois si je continue dans ce sens-là... /mur)
Dernière édition par Kjěll Oesman le Ven 22 Nov 2019, 18:00, édité 1 fois |
| | | Invité Invité | Mer 13 Nov 2019, 19:26 | |
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« T’as vu ! Tu l’as vexé débile ! » s’exclama Ginna dans la tête de Gidéon. Aurait-il froissé cet homme ? Sinon pourquoi mettait-il autant de temps à réagir à ses présentations ? Cependant, le sorcier se rassura lorsque le blond aux cheveux longs lui répondit finalement. Bien qu’il ne sache pas trop quoi répondre à sa confession naturiste. « Rouuuu ! » roucoula Ginna. « Je veux savoir où est-ce qu’il vit ! Comme ça, je pourrais lui tenir chaud vu qu’il ne porte pas de vêtements ! Demandes-lui ! Vite ! » Gidéon ronchonna, mais ne sachant pas sur quel sujet détourner la conversation, il prit le parti de Ginna. « Ah. Et où habitez-vous donc ? Pas à Amestris apparemment. » Gidéon gloussait à moitié. Il imaginait des sorciers – certaines de ses connaissances en particulier – s’amusant à sortir de chez eux ou allant au travail, dans leur plus simple appareil. « Chez les magiciens peut-être ? Voire ici même ? » « S’il vit ici, je te préviens ! T’as intérêt à prendre son adresse ! On achètera une maison à côté. On sera voisins ! Vivre à côté de lui, tu imagines !? Toute cette prestance ! Cette élégance ! Peut-être même que nous nous marierons et nous aurons beaucoup d’enfants ! Nous les appellerons Pierre, Paul et Jacques ! Qu’en dis-tu ? Et si ce sont des filles, nous les tuerons parce qu’elles ne pourront pas être plus belles que moi ! Et nous aurons aussi un chien qui s’appellera Castor et une biquette du nom de Poussin ! C’est joli "Poussin", non ? » « Tu vas la fermer oui ! » s’énerva Gidéon. Il en avait assez que Ginna soit aussi extravagante. Cette soirée était la sienne ! Et il n’avait pas envie qu’on le prenne pour un fou. Évidemment, il n’avait pas pensé que répondre à Ginna tout haut pouvait peut-être orienter son compagnon de soirée sur ce diagnostic-là précisément. « Et bien enchanté Raj ! » déclara Gidéon en abaissant sa tête avec respect. Il ne se voyait pas serrer la main de ce bel homme. Même s’il sentait Ginna trépignait d’impatience à cette idée. Tant mieux. Si cela pouvait l’embêter, il en était heureux. Un sourire sadique étira les lèvres du sorcier.
Soudain, un serviteur s’approcha d’eux. Il sentit Ginna sortir les griffes. « Personne ne me pique mon futur mari ok ! » Mais elle se radoucit lorsque Gidéon vit le magicien tendre un morceau de papier à l’homme. Il le laissa le lire tranquillement et détourna même la tête. « Décidément, tu as bien trop de manières mon pauvre ! N'es-tu pas curieux ? Qui lui a écrit ce mot ? Est-ce que c’est sa maman ? Sa petite amie ! Grr, j’espère qu’elle s’est étouffée avec de la laine de lamas et qu’elle ne viendra pas ! » Le sorcier ne se retourna que lorsque le blond l’informa de son rendez-vous manqué. Ginna sauta de bonheur. Mais lorsqu’il évoqua le fait qu’il n’aimait pas les femmes, Ginna s’immobilisa. « Il a dit quoi ? Il a dit quooooooi ? » « Ah bon ? » fit Gidéon le sourire aux lèvres. « C'est vrai que les femmes sont compliquées. Elles n’ont pas toujours toutes leur tête ! » « Il a dit quoi ? … Mais arrêtes, sombre abruti ! Fais-le changer d’avis ! Je veux qu’il me voit ! Laisses-moi la place ! La plaaace ! Je veux qu’il m’aime ! JE VEUX LA PLACE ! » s’égosilla Ginna. Gidéon avait mal à la tête. Il fronça les sourcils et ne put s’empêcher de déclarer : « Je t’aime, moi ! » d’une voix implorante.
Heureusement pour Gidéon, Ginna fût coupée dans son élan par l’annonce et l’entrée plus que magistrale de la Reine, accompagnée du Prince Noir. « Ouuuuah » firent Ginna et Gidéon ensembles. « Elle est belle n’est-ce pas ? » Gidéon ne pouvait acquiescer. Et dire qu’il devrait prendre son bras plus tard pour le temps d’une danse. Il déglutit. « Tu crois que tu seras à la hauteur ? Pff ! Personnellement, j’en doute ! Si jamais tu te loupes, je rirais tellement ! Mais tellement ! Je te jure ! Et après j’irais terminer ma soirée dans les draps du beau blond ! » Gidéon se redressa. Ginna l’emmerdait. Il souhaitait lui montrer qu’elle avait tord sur toute la ligne … et surtout ne pas se réveiller le lendemain dans le lit d’un homme, aussi beau soit-il.
Lorsqu’à la fin de la première danse, il vit l’Impératrice Blanche s’avancer vers lui, il déglutit. Jamais il n’avait senti autant de regards dans sa direction. « Bonjour à vous, Dame Blanche. » Gidéon inclina la tête le plus bas possible, puis en se redressant, il prit le bras qu’elle lui tendait. Il la guida un peu gauchement au centre de la salle et commença à suivre le tempo de la deuxième danse. Il avait peur de faire un imper. Il regardait alternativement ses pieds et le visage voilé de la belle. « Je suis honoré de vous avoir à mon bras. » lui déclara-t-il, essoufflé par l’effort physique et la concentration qu’il mettait à l’oeuvre. Il avait tellement peur de lui marcher dessus qu’il préféra s’arrêter de parler quelques secondes en coinçant sa langue entre ses lèvres serrées. « Je suis conscient d’être un piètre danseur, malgré les heures d’entraînement … J’en suis navré pour vous. J’espère toutefois que vous passez un bon moment. »
- Post II - 849 mots:
Gidéon répond à Dev. Dans sa tête, c'est le bordel à cause de Ginna, et fini par confesser ses sentiments à Dev ^^ Puis Edou + Elias arrivent. Il les voit danser. Puis Edou vient vers lui pour la deuxième danse. Il danse un peu gauchement, mais il fait des efforts ^^
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| | | Kyra Lemingway ~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4913 ◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016 ◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps | Ven 15 Nov 2019, 17:29 | |
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Tu regardais, surpris, la main tendu du Magicien avant de sourire. L'étiquette stricte de ce bal était importante et de nombreux points étaient à apprendre à celui qui n'y avait encore jamais mit les pieds. Mais ce garçon était encore jeune, il avait tout le temps d'apprendre les convenances parfaitement. Aussi répondais-tu à sa poignée de main, amusé. « Je ne pense pas qu'il y aura à s'en faire. ». L'hypocrisie était une des meilleures qualités de ces êtres dont le mal encombrait les veines. « Disons que c'est un peu par curiosité que je suis ici. ». En quelque sorte puisqu'il allait falloir l'être ce soir. « J'ai cru comprendre que beaucoup était venu à cause de la Reine surtout. Ce qui n'a rien d'étonnant. ». L'empoisonnement de cette dernière avait fait beaucoup de bruit, même chez les Anges. Certains croyaient que la protection offerte par les Magicien s'était effondré en même temps que la disparition de l'Ultimage. Il devait y avoir un peu de vrai là-dedans. Raison supplémentaire de se trouver une Véritable Terre Angélique. « A votre avis, avec qui va-t-elle ouvrir le bal cette fois-ci ? ». A peine le garçon eut-il le temps de t'offrir sa réponse que les trompettes sonnèrent, annonçant l'arrivée du couple de danseur. Alors ton visage se crispa. Tu comprenais l'idée qui se dégageait de la volonté d'ouvrir le bal avec Elias Salvatore. Malheureusement, les Sorciers t'avais offert une pilule qui t'étais resté en travers de la gorge et l'idée d'une réconciliation, ne serait-ce que temporaire, ne t'étais pas même envisageable. Aussi fixais-tu cet être méphitique d'un regard dur, tout le ressentiment que la Cartomancienne avait pu faire naître en toi vis-à-vis de cette race pernicieuse s'invitant dans ton esprit. Tu expirais profondément. L'heure n'était pas à ces sentiments. Il te fallait le garder clair si tu voulais pouvoir respecter les ordres qui t'avaient été confiés. L'orchestre conclu sa partition et marqua un temps pour différencier les deux morceaux mais également afin de vous laisser le temps de vous placer. « Ce fut un plaisir messire Ward. », fis-tu avant de t'éloigner. Avec les différentes personnalités présentes, tu avais envisager de te retrouver en duo avec l'une d'elle. Ce ne fut en aucun cas le cas. Tu retrouvais en face de toi une jeune fille qui devait être à peine plus âgée que le garçon que tu venais de quitter. Un sourire se dessina sur tes lèvres et, en même temps que tu te présentai, tu la saluai d'une révérence. Tu ignorais si elle avait entendu ton appel, ou même si elle s'en souvenait. Bien des célébrités avaient été annoncés et tu n'en faisais pas parti. Qui plus est, en arrivant, tu ne l'avais pas vu. Peut-être avait-elle échappé à ton regard. A moins qu'elle ne soit arrivée après toi. « Permettez-moi de vous guider pour cette première danse. », ajoutai-tu en lui tendant le bras. C'était un petit brun de femme aux yeux pétillants. La jeunesse que tout émerveillait mais tout semblait effrayer également à l'instar de ces jeunes oisillons qui cherchent à quitter le nid afin de découvrir le monde et la liberté mais craignent de sauter de leur branche et de prendre leur envol par crainte de louper le décollage. « J'ai le sentiment que vous venez à ce bal pour la première fois vous aussi. Fais-je erreur ? ». Son âge surtout t'avais aidé à développer cette hypothèse. Tu la menais en douceur sur le tempo des musiciens. Si tu avais envisagé pouvoir te retrouver à danser avec l'une de ces personnes ayant le potentiel de détruire un continent d'un claquement de doigt, l'innocence de cette jeune fille de faisais te questionner quand à sa prise de conscience de cette réalité. Certains oisillons, même en ayant peur du monde extérieur, sont incapable de s'imaginer le danger qu'ils vont réellement devoir affronter et sont capable de se jeter dans le vide avant même d'être prêt. Tu devais bien admettre qu'être père n'était pas une sinécure et que ce travail au quotidien avait quelque peu déteint sur ton comportement, te faisant agir d'une façon bien différente face à cette fragilité mêlée à cette audace. Alors, pour son ouverture à elle, tu avais décidé d'y aller doucement de façon à ce qu'elle entame cette soirée en toute sérénité. Néanmoins, tu te devais de le lui faire savoir. « Vous suivez plutôt bien. On vous a bien préparé à cette soirée. », commençai-tu en l'observant d'un regard tendre. « Néanmoins, j'ignore si l'on vous a préparé à cela, aussi laissez-moi vous donner un conseil. N'oubliez pas que tous les cavaliers ne sont pas des Anges. ». Au sens propre, comme au sens figuré.
- Post II | Mots 838:
Nefraïm discute avec Aleran puis danse avec Syrianne
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| | | Invité Invité | Ven 15 Nov 2019, 23:23 | |
| « Vous devriez y aller. » Haruki soupira en disant ces mots. Elle le regarda un moment sans réellement comprendre. « Allez-y. » répéta-t-il. « Amusez-vous bien. » Il lui sourit mais elle n’était pas stupide. Elle voyait bien qu’il était d’humeur morose. « Vous êtes certain que vous ne voulez pas venir ? » Il hocha la tête et croisa les bras, ses yeux rejoignant le paysage qui s’étendait sous sa fenêtre. « Bon… » murmura-t-elle.
Quelques jours plus tard, elle se trouvait proche d’Avalon. Haruki lui avait parlé du bal des douze cycles lunaires qui aurait lieu à Caelum et elle avait été tout de suite excitée à l’idée d’y aller. Elle lui avait confié avoir rencontré un homme plus tôt, un homme qu’elle avait très envie d’inviter. Elle redoutait de croiser Jun de nouveau mais c’était sans doute un risque à prendre. Il aboyait plus qu’il ne mordait la concernant, elle l’avait compris assez rapidement. Elle devait néanmoins rester prudente. Elle se surestimait peut-être. C’était même certain. S’il voulait la tuer, rien ne l’en empêchait. Elle ou un autre. Elle se pinça les lèvres, un peu confuse.
Lorsqu’elle arriva à la ferme Dah Numen, elle croisa le regard d’une grand-mère. Celle-ci lui sourit. « Que cherches-tu ma petite fille ? » La Rehla lui sourit à son tour. « Hum… Vous pouvez peut-être m’aider, c’est vrai. Je suis venue voir Alaster. Il est grand, brun et ses yeux sont bleus. » « Alaster hein ? » Son sourire s’était agrandi. Elle détailla la blonde des pieds à la tête. « Pourquoi est-ce que tu veux le voir ? Tu veux du fromage ? De la laine peut-être ? » La vieille femme espérait que la jeune femme lui réponde négativement. Depuis le temps qu’elles cherchaient toutes à caser Alaster, elle voyait là une opportunité se profiler. Et si ce jeune écervelé avait oublié de les tenir informées ? Et si cette blondinette était avec lui depuis quelques temps déjà ? Les autres n’allaient pas la croire, surtout qu’Ida était convaincue qu’Alaster et Jun vivaient une folle histoire d’amour dans les champs. Cette vieille folle avait perdu la boule, de toute façon. Ça se voyait parfaitement que ni l’un ni l’autre n’étaient attirés par les hommes. En revanche, cette petite… « Du fromage ? Je ne dirais pas non mais ce n’est pas pour ça que je suis ici. » Elle se mordit la lèvre inférieure, ne sachant pas si elle devait en parler ou non. « C’est que… Je l’ai rencontré la dernière fois que je suis venue. » « Oh tu es venue ici déjà ? » « Oui. Un peu par hasard. » « Il est bel homme hein ? » « Ah euh oui… » répondit-elle un peu prise au dépourvu. « Bon, je suis sans doute un peu subjective ! Je suis de sa famille, figure-toi. Et si tu le cherches, je sais où tu peux le trouver. Mais continues ton histoire, je t’en prie. » Elle rit d’une façon qui attendrit Séléna, un rire de petite vieille gentille et espiègle. « Oh il n’y a pas d’histoire. Je voulais simplement savoir s’il voulait m’accompagner au bal qui se tiendra à Caelum. Je ne sais pas s’il voudra… c’est assez particulier. Peut-être qu’il préfère rester ici… » « Bien sûr qu’il voudra ! Je vais aller te le chercher. »
C’est ainsi qu’Alaster se présenta à la porte du palais de Cael, Séléna à son bras. Le Déchu, particulièrement grand, se sentait un peu à l’étroit dans son costume. Il n’avait pourtant pas hésité lorsqu’elle lui avait demandé d’être son cavalier. Il espérait la revoir en réalité. L’avantage de l’endroit est qu’il était vaste. Pas aussi vaste que les pâturages du Cœur Vert mais il n’avait pas à baisser la tête pour passer les portes. « Jun ne m’avait pas dit qu’il serait ici. » La Rehla suivit son regard. « Vous êtes réellement ami avec lui ? » « Pourquoi est-ce que ça vous étonne ? » fit-il, surpris. « Il a tué beaucoup de monde et il n’est pas très… » Il sourit. « Je ne juge pas les gens pour ce qu’ils ont fait mais plus par ce qu’ils font quand ils sont avec moi. Il n’a pas encore égorgé toute ma famille alors… » « Vu comme ça… » « Je sais qu’il ne le fera pas. » « Comment vous pouvez en être sûr ? » « Il apprécie cette vie. »
754 mots
- Résumé:
Alaster et Séléna sont dans la salle de bal. J'ai pas réagi trop à la première danse et à la présence de tout le monde pour l'instant. Je le ferai au fur et à mesure ^^ Séléna a des traits plutôt jeunes pour l'instant. Si un Humain passe à proximité, qu'il me prévienne Les deux fiches - Alaster & Séléna - sont toujours sur Jun ^^
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| | | Invité Invité | Dim 17 Nov 2019, 16:18 | |
| Le bal des douze cycles lunaires
« Qu’est-ce que tu fais ? » demanda Jun avec un sourire amusé. « J’enlève ces instruments de torture qui me servent de chaussure. » Le sourire de l’Æther s’agrandit. Il savait que l’amener ici serait distrayant. « Quoi ? » cracha la Souveraine en direction d’une espèce d’idiote qui gloussait en l’observant. Elle ne gloussa plus vraiment lorsqu’elle rencontra le regard noir d’Erza. Jun émit un rire discret. Il jubilait intérieurement, comme un enfant. Il s’approcha. « Heureusement que j’ai pris le temps de te laver avant de venir. L’odeur de tes pieds aurait empesté la salle. » « Si elle pouvait toutes les faire s’évanouir… » La blonde n’avait même pas pris la peine de se défendre sur la prétendue odeur de ses pieds. Désolée mais quand on passait sa journée dans des bottes à se battre contre des Goled, on ne pouvait pas sentir la lavande à la fin. Elle puait et elle aimait ça. Elle aimait l’odeur de ses hommes, transpirant après le combat, le musc qui se dégageait d’eux et la chaleur presque sexuelle que leur proximité dégageait. Alors non, elle n’était pas super ravie d’être ici, au milieu de Magiciens insupportables qui ne pensaient qu’à boire des chocolats chauds et à ne pas se coucher trop tard le soir. Il y avait cinq univers entre son monde et le leur. Une bonne guerre ferait du bien à tous ses étudiants en costume trois pièces et à toutes ces nénettes qui n’avaient sans doute jamais vu du sang si ce n’était celui de leur menstruation ou de leur nez, une fois que leur cerveau avait fini complétement asphyxié à cause des corsets qu’elles portaient. Quant à la Reine, Erza la détestait cordialement, pour une raison inconnue. Juste, elle ne pouvait pas se la voir en peinture. Alors rester immobile, avec les autres péquenauds, en cercle, à regarder Madame l’Ultimage danser en compagnie dont ne savait même pas quel pigeon, ça l’agaçait d’avance. Elle en avait autant envie que de s’arracher les poils du nez un par un après avoir pris une potion qui décuplait les sens. Curieusement, elle endura pourtant l’exercice, aussi parce que Jun se pencha vers son oreille pour lui révéler quelques secrets. Il savait qu’elle ne dirait rien. Il gardait les siens, de secrets. Et puis, même si elle devait se sentir privilégiée, elle ne pouvait tout à fait écarter la possibilité qu’il la tue. « C’est le fils de l’Oracle du Chaos. » murmura-t-il en désignant le Prince des Sorciers. « Il est… » Elle ne trouvait pas les mots. D’un côté il avait une certaine prestance, de l’autre elle détestait les hommes fins. Elle trouvait qu’ils ne ressemblaient à rien. Elle avait peur de les briser en deux à la moindre tape dans le dos. Eerah était une exception. « Ouais… C’est un Sorcier quoi. » Devant le sourire toujours bien présent de Jun, elle comprit le sous-texte. « Ah… Excuse-moi mais quand le fils ressemble au père, on s’y perd facilement. » Elle lui sourit et lui donna un petit coup d’épaule auquel il répondit. Ils restèrent ainsi, côte à côte, jusqu’à la fin de la danse. Là, il se pencha vers elle. « Allez, montre-moi que tu as retenu ce que je t’ai appris. » « Qu’il vaut mieux demander pardon que la permission ? » Il rit et s’éclipsa pour prendre place parmi les hommes. Il espérait pouvoir croiser Vanille durant les valses. Ce serait amusant. Il y avait une autre femme présente avec laquelle il aimerait beaucoup danser. À croire qu’elle le fuyait, depuis leur dernière rencontre.
La Dovahkiin s’avança pour rejoindre les femmes. Elle contempla les hommes, à la recherche de l’Ange qui venait de Lumnaar’Yuvon, le déserteur. Elle fut rejointe par son cavalier avant d’avoir pu le repérer. Elle lui jeta un coup d’œil. Il semblait avoir une bonne base musculaire. Sur un champ de bataille, elle ne lui donnait pas dix minutes par contre. « Profites-en parce que j’ai décidé de tuer tous les témoins. » dit-elle avec un sérieux étonnant, sans s’embarrasser des formules d’usage. Elle n’en avait rien à foutre. S’il était du genre à prendre mal le tutoiement, tant pis pour lui. Elle sourit enfin, pour lui faire comprendre qu’elle plaisantait. « C’est drôle… Ta gueule me dit vaguement quelque chose. » Elle avait eu une vie de débauche avant que Jun ne la remette dans le droit chemin ; « droit », c’était vite dit. Enfin, toujours est-il qu’elle rencontrait de temps en temps d’anciens compagnons de beuverie ou d’orgie. Beaucoup étaient morts depuis par contre. « Nan mais qu’est-ce qu’il fait avec l’Asmodée ? Il veut que je l’aide à reluquer son décolleté ou comment ça se passe ? » dit-elle à voix haute en repérant enfin Priam Belegad. « Ces Anges, je te jure. Ils prêchent les vertus mais tout le monde sait que ce sont des dégénérés aussi vicieux que les Démons… Et leur Reine… Putain, mais qu’est-ce qu’elle était conne ! » Elle ricana un peu bizarrement. Elle avait bien fait de la buter. Cette pensée traversa son esprit une seconde avant qu’elle ne passe à autre chose, reportant son attention sur son cavalier.
854 mots
- Résumé:
Jun et Erza sont ensemble. Ensuite ils se séparent pour aller danser. Erza est avec Adam.
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