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 | Le monde des songes |

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Qui vous a donné du rêve wesh ?
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Jeu 14 Sep 2017, 20:06



Bordel, j'avais l'pif comme un chou fleur qui clignotait, que même la moelleuse chaleur des seins d'Anîhl pouvait rien y faire. Il fallait toujours trouver l'bon dans l'mauvais, pas certain qu'sans c'coup de tête de la rousse elle m'aurait autorisé à renifler son sternum et jouer à l'escalade sur ses fesses. Savoir survivre et toujours rebondir, voilà ma devise - enfin un parmi tant d'autres - que j'avais à Sceptelinôst. Si aujourd'hui fallait r'bondir sur l'corps d'une femme, ma foi, y'avait pire comme lieu de chute !

L'explication d'Anîhl sur le terme commard ne me convainquit pas, mais en soi ma question était tout aussi inintéressante. D'toute façon, mon deuxième cerveau était focalisé sur d'autres, avant qu'il ne fasse happer par une main féminine. Hé hé hé, même en sang, même dans l'adversité, j'avais toujours su parler aux femmes moi !
Pourtant ce fut vite un sentiment d'inachevé alors que telle la moule face au pécheur, je fus décollé de mon rocher rosé pour me voir reprocher les blessures dont j'étais victime ! Cruel monde, arraché si jeune à mon cocon protecteur !
- Pfff, t'es pas drôle tu sais, alors que je laissais une traînée rouge le long de mon avant bras en m'essuyant le nez. T'as une chance incroyable que tu m'aies tapé dans l'oeil, et ça se plaint, ralala .... ces femmes j'vous jure .... On dirait une sainte nitouche d'Ange qui chouine sans raison. En plus ça saigne presque plus. Hé ho hein, c'tait qui l'chef après tout hmm ? C'est MOI OUAIS !

Une fois décollé d'Anîhl, ce fut une volée d'insultes qui nous fut crachée au visage. Clignant des yeux en réalisant qu'elles nous étaient adressées, je fixais le peinturluré embrumé dans une colère folle, ou une folie colérique j'savais pas trop encore. J'avais t'jours appris à m'méfier des calmes, parce que s'il avait une idée en tête, ça d'venait dangereux. Les excités du bocal moins, mais lui c'était un cas à part. Il était habité par sa folie, le genre imprévisible du genre à tuer un mec parce qu'il a pété en f'sant un bruit qui lui revenait pas.
J'attendais qu'il termine ses hurlements, avant de rentrer un peu la tête dans mes épaules comme si le châtiment allait m'tomber sur le coin de la margoulette, mais rien .... Je laissais passer quelques instants de silence, par mesure de précaution, avant d'oser une petite réponse impromptue.

- Jouir d'la vie, ça ?... Bah p*tain, ça doit pas être la joie mon gars si jouir de la vie c'est juste tripoter une paire de fesses et d'nichons ... A braire même....

Ma réflexion limite plus personnelle qu'autre chose allait passer inaperçue j'en étais quasi persuadé, à l'inverse de celle qui venait d'entrer dans les bains. Bordel à cou*lles, v'là ti pa qu'c'est ti pas not' chef dans toute sa splendeur. Simple et efficace, sa présentation consista dans son célèbre "bourre-pif ta gueule", le peinturluré se prenant une tarte de phalanges façon Réprouvée. C'était pas mon style de combat - faut dire que j'avais pas des bras comme des jambons de dragon moi - mais au moins l'aut' fermait son clapet et tout le monde put savourer sa seconde de silence.  A part l'autre abruti qui s'noyait derrière moi, sérieux il pouvait pas crever dans n'importe quel autre bain qu'le mien ?... Ça va encore faire désordre après ...

Comme Anîhl jouait la sainte nitouche, moi, mon ego et ma virilité nous drapions dans notre gloire éphémère pour chercher où diable j'avais pu poser mes habits, qui avaient disparu. Bordel, moi, j'm'étais fait enfler mes fringues par un pouilleux d'passage ! Jambes un peu écartées, mains sur les hanches, je cherchais un potentiel coupable - ou pas j'avais envie de me défouler en fait - avant de réajuster la ceinture de mon pantalon.

....

- WOW ! Pourquoi j'suis plus à poil moi ! J'écarquillais les yeux, n'imaginant pas un instant qu'on ait pu m'tripoter pendant que je réfléchissais à un sale coup.

Bon, en fait c't'endroit commençait à me donner les miquettes, le temps d'piquer deux trois trucs pour la bonne cause, et Yiurshii ira voir ailleurs s'il y est fissa.

En passant la porte pour sortir des bains, je me retrouvais directement dans une autre salle, où colonnes de marbre et miroirs s'alternaient dans une perfection chirurgicale. Si les miroirs étaient là, c'était bien pour flatter son ego. Je fis une envolée d'un bond pour atterrir pile devant l'un d'eux, ne pouvant m'empêcher de lâcher un cri de stupeur en voyant mon reflet.

- HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!! fis-je dans une voix étonnamment peu virile, facilement explicable alors que mon corps était celui d'une femme au teint sombre et ...... Bordel c'te poitrine ma parole !! Je faisais pouet pouet comme un enfant avec un nouveau jouet, faisant des remous un sein après l'autre, les pressant entre eux pour simuler un énorme décolleté, souriant comme un gamin - gamine ?... - en prenant des postures aguichantes et des airs mystérieux. Embrassant une dernière fois mon reflet, bien décidé à trouver un coin plus tranquille pour une science plus poussée de la découverte, je me retournais et me stoppais net. J'avais deux femmes devant moi, me faisant rappeler que je n'étais pas seul à cette fête ....

- Euh ... bonsoir ?



Post n°3 Yiurshii - 946 mots:
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Jeu 14 Sep 2017, 20:07

Lhyæræ avait à peine murmuré quelques mots en direction de la voix de Wriir qui l’appelait qu’elle se sentit nauséeuse et prise de tournis. Les événements allaient bien trop vite pour elle. L’Ondine avait griffé l’une des mains de celui qui avait osé la toucher et, elle le promettait, elle allait retrouver ce commard. En attendant, alors qu’elle découvrait son nouvel environnement, ses yeux s’habituant progressivement à la clarté de l’endroit, elle fut prise par des sentiments contraires. Si elle était heureuse de revoir son mari, la présence de l’homme qui l’avait jadis traumatisée ne fut pas pour la détendre. Aussi, lorsqu’elle aperçut la Khæleesi, elle retint son souffle, immobile, sur la défensive. Heureusement, la scène ne dura guère longtemps, ce qui permit à la Sirène de reprendre un peu contenance. Plus elle observait les protagonistes réunis en ce lieu, plus sa compréhension prenait bagage pour partir très loin d’ici. Elle connaissait l’homme qui tenait la blonde dans le dos pour lui avoir déjà parlé. Néanmoins, sa seule présence ne suffisait pas à rendre le tout plus rassurant. Une fois qu’elle eut fini de faire le tour, toujours nue mais n’ayant pas l’air de s’en préoccuper des masses, elle plongea son regard dans les yeux de Wriir avec un air interrogateur. Elle ne dit pourtant rien, jusqu’à ce qu’elle se rappelle de la poigne qu’elle avait senti sur ses fesses. « Hum… Je reviens plus tard. » dit-elle avant de préciser sa pensée. « Je dois m’occuper de noyer un bipède trop entreprenant dans son sang. ». L’idée avait l’air de lui plaire particulièrement, de quoi la réjouir assez pour oublier les auras écrasantes présentes autour d’elle. Elle avait envie d’assassinat, de briser les os de celui qui l’avait touchée un à un, de lui cracher dessus et d’enfoncer ses yeux dans son petit crâne vide d’homme indigne. « Laisse-le moi » murmura-t-elle comme pour s’assurer qu’il n’essaierait pas de s’en occuper. Elle approcha ses lèvres de celles de Wriir et l’embrassa en signe d’au revoir. Elle s’était un peu renseignée depuis leur dernière rencontre sur le coït des bipèdes et elle avait très envie d’essayer mais chaque chose en son temps. Le meurtre éveillerait son appétit. Un certain livre qu’elle avait réussi à déchiffrer affirmait que le sexe et la mort étaient éminemment liés. Elle n’avait pas compris pourquoi mais, à présent, elle en était convaincue.

Avant de passer la porte, elle ramassa une sorte de barre en fer. Ce serait parfait. Elle aurait préféré lui chanter une chanson pour l’ensorceler et le dévorer mais ses pouvoirs semblaient lui faire défaut en ces lieux. Il y avait tant de moyens de donner la mort… elle le ferait salement cette fois. Le tout, maintenant, était de le retrouver. Un éclair de génie la traversa lorsqu’elle se dit qu’il ne s’attendrait pas à être attaqué par une femme vêtue. Que faire ? Agresser une danseuse pour prendre ses habits ou s’en confectionner ? La deuxième solution lui sembla bien plus profitable. L’Ondine s’approcha donc d’une table à la nappe immaculée. Elle tira un grand coup dessus, ce qui eut pour effet de renverser les plats et les boissons par terre dans un grand fracas. Peu importe. Elle s’enroula dans la nappe, la nouant par un nœud qu’elle fit avec rapidité, sans se préoccuper de l’esthétique de la chose. Bien. À présent, elle avait deux indices : elle avait entendu sa voix et l’homme en question avait une griffure sur la main. Elle savait qu’il n’était plus dans la salle noire car, justement, elle avait essayé de le défoncer juste après qu’il l’ait touchée. « Commard de Bipède… » murmura-t-elle à voix basse tout en réfléchissant par où commencer. En réalité, elle n’avait pas le choix. Aussi, pendant plusieurs longues minutes, elle se mit à vérifier systématiquement la main droite de tous les hommes à la voix à peu près similaire à celle de son « agresseur ».

Arrivée dans une plaine d’herbes grasses, elle le reconnut. Il parlait fort et ses manières lui semblaient totalement correspondre avec le type qu’elle recherchait. Elle l’observa un instant agir sans faire attention aux protagonistes qui se trouvaient aux alentours hormis ceux qui étaient réellement proches de lui. Quelqu’un semblait parler avec le chevelu mais il avait intérêt à se pousser, sinon il ferait partie des dommages collatéraux. Lhyæræ fit un détour pour s’approcher dans son dos. Il portait un cadavre mais ce dernier n'entrait pas non plus dans ses considérations. Une fois proche, elle tapa sur son épaule pour attirer son attention et arma sa barre de fer avec la ferme intention de refaire le portrait à ce bouffon dès qu’il se retournerait.

778 mots

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Jeu 14 Sep 2017, 22:19


Et une bourde de plus ! C’était chaque fois pareil, dès que des composantes lui évoquaient son passé, les réminiscences de celui-ci le déstabilisaient en conséquence. Il aurait dû rester à l’écart de ces étagères. Visiblement, il n’était pas le seul à souffrir de détraquements. Le danger était bien réel, il devait s’éloigner et quitter au plus vite cette pièce. Toutefois, avant même d’impulser cette initiative, une vague palpitation sur son bras eut aussitôt le don de l’apaiser. S’en suivirent les murmures d’une voix lénifiante qu’il quêta du regard, tombant sur une magnifique brune au visage céleste. Il ne pouvait en être persuadé, mais l’aura qu’elle dégageait n’était pas sans lui rappeler ce peuple bénéfique duquel il était lui-même un savant amalgame avec leurs ennemis ancestraux. Les mots et les gestes qu’elle employait contre lui traduisaient d’un véritable pouvoir de guérison sur sa personne. Le géant reprit ses esprits, essuyant son front avec le mouchoir de poche qui régnait sur son costume. Il saisit la main de la jeune femme, plaçant les siennes de chaque côté. « Je vous remercie sincèrement de m’avoir apaisé. Ce sont des crises qui ont tendance à survenir inopinément quand… je repense à certaines choses. » Il ne souhaitait pas étaler sa vie privée devant n’importe qui. Brady était très pudique, et les gens avec qui il pouvait s’en remettre se comptaient sur les doigts d’une main. Il n’accordait pas sa confiance aussi facilement.

Par ailleurs, il reprit en assurance depuis qu’il s’était remis de ses émotions. Il expira un bon coup, manifestant un sourire plein de bonne foi envers cette belle personne. Dans un monde où tout partait en vrille, ça lui procurait un grand bien de voir que certains conservaient encore cette compassion à l’égard des plus démunis. Il relâcha sa main. « Vous voulez bien attendre un instant ? Je reviens. » Il tenait à s’excuser de son attitude envers ceux qu’il aurait pu heurter ou encore troubler. Le Réprouvé était particulièrement empathique, il n’aimait guère surprendre de la sorte pour ainsi laisser une mauvaise image de sa personne. Il se rapprocha alors de la femme aux cheveux cendrés pour lui faire part de ses regrets. Il salua également l’homme qui se tenait à ses côtés. « Ne vous en faites pas. Je ne vous dérangerais pas plus que la bienséance ne le permets. Si d’avenir nous devions nous recroiser, sachez simplement que j’aimerais me mettre en avant autrement que sous cet angle. D’habitude, je n’aborde pas les femmes de cette façon. D’ailleurs, je ne les aborde jamais. » Il s’esclaffa, comme pour détendre l’atmosphère et faire tomber dans l’oubli ce malheureux incident. Il tira sa révérence en courbant l’échine. « Profitez bien de la soirée, les tourtereaux. »

Il retourna ainsi près de la jolie brune, espérant qu’il avait été le plus bref possible pour ne pas entacher la bonne humeur qu’elle parvenait à ventiler. « Vous ne vous êtes pas envolée, je suis rassuré. J’aimerais bien connaitre le prénom d’une douceur telle que vous. Enfin… n’imaginez pas que je vous courtise, ce n’est pas du tout le cas. Attention, je ne dis pas non plus que vous êtes repoussante, bien au contraire ! Je… oh et puis zut. Je m’appelle Brady. Merci encore d’être intervenu. » Avec le physique qu’il assumait, on le classait souvent parmi les bourreaux des cœurs alors qu’en réalité il n’aimait pas vraiment ça. Il préférait mettre les choses tout de suite au clair pour ne pas la pousser à d’éventuels regrets. Toutefois, il avait bien retenu les suggestions formulées un peu plus tôt. Pour y réagir, il singea la perplexité en se grattant la mâchoire, puis claqua des doigts. « Pourquoi ne pas réunir les trois en même temps ? Vous pourriez m’apprendre à voler les passants en dansant pendant que nous buvons un verre… je peux aussi vous montrer ce que je sais faire. » Peut-être qu’elle avait émis cette idée sur le ton de la plaisanterie, néanmoins il n’en fallait pas plus pour l’inciter à faire étalage de sa dextérité. Et disons-le franchement, elle était inexistante au-delà du possible. Il avait déjà vu quelques personnes à l’œuvre, mais il manquait cruellement de finesse pour reproduire la même gestuelle. Pour se faire, il bousculait délibérément les convives pour déclencher le contact, et lorsqu’un bien était susceptible de finir dans ses mains, il s’en empara avec la même délicatesse qu’un ours arrachant un sac de victuailles. Autant dire qu’il attira rapidement les foudres de ses « victimes ». Quelques instants plus tard, il rebroussa chemin en s’empressant de la rejoindre, la tractant par le bras alors que des invectives florissaient de toute part en chœur. Il avait joué avec le feu, passant outre le fait qu’il était franchement pitoyable quand la subtilité entrait dans la balance. Il fallait sérieusement qu’il apprenne les rouages de cet art un jour prochain. Dans sa fuite effrénée, Brady percuta brusquement une porte avec son pied sans savoir vers où elle menait préalablement. Visiblement traîné à l’extérieur, il s’arrêta net lorsqu’il entrevit un drôle d’individu se faire consumer, relâchant un phénix de son être. Par instinct, il fit barrage avec son bras pour empêcher l’Ange de passer. Intérieurement, il la protégeait du danger, mais en avait-elle vraiment besoin ? Il serra férocement les dents. S’il fallait entrer en conflit, il était prêt.

878 mots

Cerise:


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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11440
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Jeu 14 Sep 2017, 22:37

C'était magique. Ironie de la chose de croire à cet art lorsqu'on possédait une aura naturelle qui la pulvérisait, mais les rêves avaient cette part de mystère insondable qui les rendaient uniques. Elle ne savait pas pourquoi tout aussi beau et parfait, comme si l'accroc de tout à l'heure n'était qu'un obstacle la conduisant vers ici. C'était agréable, régler au pas près, jamais elle n'avait été aussi douée dans une valse, c'en était déroutant. Et puis vint la conclusion, ce fût aussi rapide que soudain et la dernière circonvolution lui fit espérer une nouvelle danse. Le coeur battant et plein d'espoir, mais l'inconnu se hissa sur la pointe des pieds et l'embrassa sur le front. Ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise et dans un sourire, il tourna les talons. Un instant éberluée, l'Humaine se reprit.

Attendez.

Sa voix était si faible, comment aurait-il pu l'entendre dans ce capharnaüm ? Il filait si vite entre les danseurs et les convives attablés.

Attends, Neah !

Dans un sursaut suite à l'annonce de ce nom, Mancinia manquait de peu de chuter sur le sol. Elle le cru un instant quand un rait de lumière blanche lui barrait les yeux, étourdie. Lorsque sa vue revint et que son corps cessait de tourner dans tous les sens, elle prit conscience que l'ambiance n'était plus la même, elle venait de poursuivre un mirage vers un lieu assez incongru d'où elle se trouvait précédemment. Encore vêtue de ses vêtements, elle demeurait un instant coi devant l'ambiance tamisé et intime d'une vaste salle d'eau. Sans réfléchir au pourquoi du comment, la jeune femme s'approchait du bassin le plus proche, s'assit à son rebord en ôtant ses chaussures pour ensuite les introduire dans le bain salvateur après une danse somptueuse. L'eau était brûlante, mais elle s'en moquait tant cela lui parut être à la bonne température. Au loin, dans les vapeurs, l'Humaine distinguait comme un couple de personne. Son regard était captivé par leur aura écrasante. Sans doute que la couleur vermeille des cheveux magnifiques de l'épouse en était la cause. Encore une rousse éclatante, comparable à celle de son rêve précédent où elle n'avait pas hésiter à l'embrasser dans un élan euphorique. Mancinia en rougissait encore en pensant que la personne envers qui elle aimerait reproduire ce geste n'était pas réellement à ses côtés...



Cassandra observait une créature s'amuser avec le cadavre, sans doute n'était-elle pas très maligne pour s'exprimer ainsi en présence d'illustres personnages. Certains disparurent, d'autres étaient en panique et les derniers s'interrogeaient. Encore que l'Humaine n'était pas certaine de comprendre ce que tout ceci signifiait, était-ce un message des Aetheri ? Étrange moyen de communiquer, mais elle ne devait pas s'attendre à grand-chose après tout. Songeuse, le reflet de Mancinia repassait en boucle la scène dans son esprit. Non pas l'époustouflante apparition de flammes, mais le corps garni d'un symbole. Ce présage signifiait quelque chose. Elle l'avait sur le bout de l'esprit, mais ses connaissances d'autrefois s'échappait. Le prix à payer pour avoir voulu poursuivre son but dans le monde des mortels. Tant pis. Sans doute aurait-elle cette révélation bien assez tôt, le tout était seulement de s'y préparer. Elle n'avait pas été réincarnée dans n'importe quelle race. Celle de sa proie, pour l'amadouer, mais aussi celle qui résistait et se débattait pour survivre malgré les exterminations successives depuis la destruction d'Al'Asl. Peut-être laisserait-elle Mancinia gravir quelques échelons avant de s'occuper de son cas, faisant accuser quelqu'un d'autre le crime horrible qui s'abattrait, car sans aucun doute, le corps de son alternante serait affreusement beau à regarder une fois baigner de son sang.

Cassandra ne vit pas tout de suite la masse qui se précipitait dans sa direction, mais elle ressentait toute la fureur qui émanait de son côté droit et se retournait à moitié. Elle n'eut le temps que de se pencher un peu plus bas en arrière pour éviter le poing qui se voulait rageur. D'un coup de pied vers l'arrière, elle parvient à s'éloigner de trois pas de l'individu.

Oh ? sourit-elle. Petit chaton est en colère ?

Ce n'était pas que l'appel du sang ne l'intéressait guère, mais ce n'était pas vraiment la cible qu'elle souhaitait voir. Surtout que des événements incongrus avaient lieux autour de ce petit monde, mais après tout, si ceci était un rêve, autant en profiter pour prendre du plaisir. Il n'y avait pas de traque, mais abattre quelqu'un avec ses poings était assez engageant. Devait-elle le frapper à mort ? Devait-elle l'étrangler ? Elle ne craignait pas de se casser un ongle, elle souhaitait au contraire en coller dans l'oeil de son adversaire pour se délecté de sa souffrance. En se dégageant de quelques mètres pour estimer si elle devait se battre contre lui ou le laisser s'épuiser devant ses esquives, l'Humaine s'était rapprochée d'une ravissante demoiselle qui lui tournait le dos, prête elle aussi à coller une rouste au rustre irréfléchis qui transportait le cadavre. Était-elle peinée de son comportement ? Cassandra lui adressait la parole dans un souffle, même à plusieurs mètres et très peu disposée à la déranger dans son action.

Toi aussi, tu aimes le sang.

Ce n'était pas une question. Le sang coulerait, que pouvait-elle rêver de mieux ?

Post IV | 870 mots

Explications:


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Ven 15 Sep 2017, 10:10



Ce noir insondable, m'agaçait même au plus haut point. Il révélait mes limites et cela ne me plaisait guère. Cette encre divine me faisait penser à ces mioches qui suppliaient leurs parents de leur acheter le gâteau qui se trouvait à quelques centimètres de la bouche écrasée contre la vitre du magasin. Si proche et pourtant si inaccessible. Ma vision d'Ombre était de surcroît impuissante et me procurait une vulnérabilité encore plus crasse.

Les vieilles méthodes restaient parfois les plus efficaces dans pareille circonstance aussi élevais-je la voix pour me repérer au son. Si la pièce était piégée, je ne devais pas risquer grand chose aussi était-il préférable que je sois celui qui se déplace vers elle.

Nous n'eûmes pourtant pas le temps d'esquisser un seul mouvement qu'une magie me força à quitter l'endroit. Les paroles de la Khæleesi me revenaient en mémoire. Une magie de rejet était-elle à l'œuvre dès que Lhyæræ et moi nous trouvions à une certaine distance ?
Mes interrogations furent vite balayées quand au noir le plus absolu succéda la myriade de lumières d'une nouvelle pièce, remplie d'étagères et de livres en tout genre. Mes yeux s'habituèrent rapidement à ce dérangeant éclat avant de réaliser que mon épouse se trouvait juste à côté de moi, vêtue de sa seule dignité. Pour m'être renseigné et documenté sur les us et coutumes des Ondins, la pudeur ne faisait pas du tout partie de leur vocabulaire. Aussi, même si une once de jalousie mêlée de gêne s'immisçait dans mes entrailles, je gardais pour moi ce conseil de bon sens, préférant savourer du regard les courbes de mon épouse dénudée. Après tout, j'étais le seul ici qui en avait la légitimité, quoi qu'on en dise. Au regard visiblement perplexe qu'elle me lança, j'haussais simplement les épaules, lui murmurant un : "Je n'ai aucune idée de ce que nous faisons ici."

Je finis par détourner mon attention d'elle pour aviser les autres personnes présentes non loin de moi. Certaines semblaient aussi surprises que moi ou Lhyæræ de se trouver ici tandis que d'autres devisaient comme si de rien n'était. Le moins qu'on puisse dire était que tout le gratin du Yin et Yang s'y trouvait ou presque. Les Souverains des peuples Réprouvé et Déchu, le Monarque Démoniaque - m'attardant un peu plus sur lui en sachant la Khæleesi juste à côté - quelques autres personnes que je n'avais jamais vues ou presque, mais surtout deux êtres qu'il m'était incapable de cerner, leurs âmes m'étant inaccessibles et dont l'aura témoignait d'une puissance tout bonnement écrasante si l'on venait à oser se dresser sur leur chemin.

S'il avait été téléporté contre son gré, peut-être que la raison s'inviterait d'elle-même. Réunir autant de têtes couronnées n'avait rien d'anodin et sûrement pas le fruit du hasard. De plus, si Raeden se retrouvait de nouveau face au souverain Azmog, nous pourrions assister à un champ de bataille sanglant. L'ange mort marqué d'un œil n'allait pas apaiser les tensions.

Lhyæræ me souffla quelques mots tandis que je penchais la tête d'un air interrogateur face de tels propos. Noyer un bipède dans son sang ?... Fronçant les sourcils, je vis l'air déterminé de mon épouse et toute son attention focalisée sur cette mission. Je comptais bien évidemment l'accompagner - et lui trouver de quoi se vêtir en passant - mais elle lut dans mes pensées en rajoutant que cette affaire la concernait elle et elle seule.

Notre couple était des plus particuliers. Il était une erreur en soi, sauf à comprendre les caprices des Dieux. Les Ondins étaient haineux des bipèdes et les Ombres pas faites pour aimer. Pourtant nous étions un couple. Atypique, maladroit, ne partageant pas grand chose de concret, n'ayant même pas partagé la même couche après toutes ces années. Pourtant, elle était mienne comme j'étais à elle. Pas de la façon dont les romantiques transis pouvaient voir l'Amour avec un grand "A" mais notre lien n'en était pas moins fort. Je sentais naître en elle une puissance qui irait de pair avec une détermination déjà bien ancrée. Aussi me contentais-je d'hocher la tête avant de répondre à son baiser, laissant glisser ma main fugacement le long de son dos.

- N'oublie pas que je dois te parler, c'est important. Reviens vite. Je me gardais tout commentaire sur sa nudité, ce serait peine perdue. Elle me jetterait probablement un regard interrogateur et incrédule sans que cela ne change ses plans. Je la regardais donc s'éloigner ainsi, me demandant si celui ou celle qui nous avait emmenés ici sans accord préalable l'en empêcherait. Rien ne se produisit.

Je me tournais pour faire face à toutes ces célébrités. Nous autres Ombres étions des spectateurs du monde des vivants, le rideau de théâtre qui voyait tout de chaque côté, qui déterminait quand un acte commençait et prenait fin mais qui aux yeux des acteurs de ce monde n'était qu'un accessoire invisible. Aussi croisais-je les bras conter mon torse, attendant que l'auteur de cette mise en scène joue sa première carte. Ma présence ici était peut-être après coup commandée par les âmes que j'aurai à récolter.

Post n°4 Wriir - 902 mots:

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Ven 15 Sep 2017, 17:23

Mais je suis vraiment un idiot moi des fois. Non mais franchement. Annoncer comme ça de but en blanc que j'ai envie de l'embrasser alors qu'on ne peut pas dire que l'on se connaisse vraiment et surtout qu'on n'est pas seul. Bon d'accord, c'est vrai, j'ai envie de l'embrasser, mais quand même, c'est pas une raison. Surtout si j'veux pouvoir un jour le faire. Ce n'est pas comme ça que l'on va me prendre au sérieux ou même que je vais réussir quoique ce soit. Faut que j'arrête de vivre dans le monde des bisounours où tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. C'est pas ça la vrai vie. Et je le sais pourtant, j'en ai fais les frais. Puis surtout, je ne sais même pas où on est et qui est avec nous … Même si, est-ce qu'au final, ça a vraiment de l'importance ? On est dans le songe envoyé par les Aetheri et que je dois essayer de comprendre. Toute ses personnes ne sont pas réelles. Certainement le fruit de mon imagination pour combler les trous et faire que je ne sois pas dans une « pièce vide » ou bien, ils représentent quelque chose, une idée, un concept, un message ou encore un événement que je dois décripter.

Tiens, il semblerait que la chute des objets et des armoires provienne d'ici. Le type aurait-il paniqué pour une raison ou une autre ? Quoiqu'il en soit, j'entends que l'on s'occupe déjà de lui, tant mieux. Puis elle paraît bien s'y prendre, comme si elle avait l'habitude de le faire. Après tout, c'est peut être le cas. Mais au moins, si elle peut le sortir d'ici, qu'il se calme, ne fasse pas une autre crise à tout casser, ça ne serait pas plus mal. Car de ce que j'ai pu comprendre jusqu'à présent ce lieu est quand même important s'il regroupe vraiment des souvenirs des gens. C'est quand même une bonne part de ce qui nous définit. Je me demande juste si ce lieu ne possède qu'un seul souvenir par personne où s'il regroupe tous les souvenirs de tout le monde, comme une sorte de mémoire colelctive répartie aux quatre coins de la pièce, agencé de façon à ce que les interconnexions avec les gens soient représentés.


C'est loin d'être n'importe quoi … Dire que le choix-fleur, c'est bon, ça c'est du n'importe quoi. Veux-tu que je nous trouve un endroit seul pour que je puisse te le redire et que tu puisses l'entendre sans aucune crainte ? Ca serait avec plaisir !

D'autant plus que sa façon de me tenir ainsi, par le col, me donne encore plus envie de sentir ses lips contre les miennes. Comment réagirait-elle si je lui volait un baiser ? Rien que lui dire que j'ai envie de le faire semble la mettre dans tous ses états alors qu'est ce que cela serait si je passais à l'acte ?! Il vaut mieux que je me reconcentre sur la conversation sinon je vais finir par rougir et bégaiyer.

Moi aussi je suis content de rêver de toi. Après tout, nous sommes exactement au bon endroit pour nous retrouver, souvenir l'un de l'autre. Tiens … Tu veux une peluche ? Elle s'appelle Mancinia ! Tu vas voir, elle est chouette !

Je me demande bien ce qu'elle a pu trouver ici … Et ses questions sur le Destin. Tout cela aurait-il un rapport ? Pourquoi s'est-elle interrompue ? Oh … Un autre cri … Quelqu'un d'autre serait-il en train de faire une crise ? Il semblerait qu'il n'y ait pas que des bons souvenirs ici.

Si les Aetheri nous ont mis là, avec ses souvenirs, douloureux ou joyeux, c'est qu'il y a une raison. Seulement, nous ne sommes pas assez ouvert pour la comprendre ou assez renseigner, observateur pour interprêter les signes … Le passé peut être douloureux et je parle en connaissance de cause … Mais c'est ce qui fait, entre autre, que l'on se trouve là, à cet edroit précis, à cet instant donné. Le passé fait peur … Mais en même temps, ne devons nous pas l'apprivoiser, l'adopter pour nous adopter nous même tel que nous sommes ?

Purée, mais c'est que je deviens philosophique moi. Quoiqu'il en soit, j'ai l'impression que le lieu se peuple de plus en plus, de secondes en secondes. Est-ce du à l'effet de je ne sais plus comment ça s'appelle et en fait je ne l'ai jamais su qui fait que lorsqu'il y a plusieurs dans un endroit, ça a tendance à en attirer plusieurs. Puis toute cette bâtise semble franchement étrange. Sûrement que le propriétaire est un excentrique ou un truc du genre. Puis … Je n'ai pas entendu d'esprit depuis que je suis là .. Ca aussi, ça soulève des questions …. Mais … J'suis idiot moi ! J'suis dans un songe divinatoire, c'est normal qu'ça soit pas normal ! Mon esprit est architecte, en partie, de tout ça. Ca voudrait dire qu'le propriétaire excentrique, c'est moi ? Ou alors l'Aether... Ou nous deux ? Oula, ça va me donner mal au crâne tout ça!

Souhaites-tu poursuivre ce voyage de la mémoire ? Peut être que d'autres objets n'attendent que nous ? Mais en même temps, du monde se présente de plus en plus ici … Tu paraîs songeuse … Tout va bien ? Tu as trouvé un souvenir ?

Je vais l'attirer dans mes bras tout simplement, juste un simple câlin chaste et pur, sans arrières pensées, juste pour la rassurer, la réconforter ou quoique ce soit d'autres.

Si tu préfères, on peut faire comme l'autre couple là … Voler, danser et boire … Bon, danser et boire, ça, je sais faire … Voler, pas vraiment, que ça soit comme un oiseau ou comme quelqu'un qui te fait les poches ! Tu préfères quoi?

résumé Post II:
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Ven 15 Sep 2017, 22:55

Le regard d’Erza se dirigea sur sa cheville d’un air ni surpris ni apeuré. N’était pas né celui qui oserait l’attaquer de la sorte ; ou alors il s’agissait d’un fou. Elle avait le chic pour laisser pantois les petits minets et leurs pectoraux à deux balles. Fixant le fouet d’un air perplexe, elle le repoussa avec la pointe de sa botte vers la direction d’où il était venu. « Pfff » fit-elle en s’apercevant qu’il y avait plein de péquenauds ici et là. Cette salle ressemblait à Stenfek après le passage des Anges et des Démons. Néanmoins, son agacement soudain fut résorbé par la venue du Dædalus. Elle sourit, se demandant ce qu’il faisait là, ce qu’ils faisaient tous là en réalité. Bof, peu importe. Elle s’amusait bien avec la grosse biscotte démoniaque. Elle venait d’ailleurs tout juste de lui répondre un « C’est vrai que depuis que les têtes de tes sujets servent d’engrais, les champignons poussent plutôt bien hé hé ! On préfère simplement les récolter nous-même. Le sens de l’hospitalité, tout ça… tu vois ce que je veux dire je suis sûre. ». Prenant le verre de vin, elle le sentit d’un air très peu convaincu. Ce n’était pas de la bière et elle n’était pas sûre que cette boisson de fillette lui conviendrait. Devant le commentaire de Zane, elle se mit à rire. « Frère et sœur ? Ha ha ! Je vois que t’as l’œil ! ». Elle ne l’avait même pas fait exprès. Dans tous les cas, Eerah et elle ne se ressemblaient ni d’Adam ni d’Ève. « Je le savais à ta tête que tu baisais tes filles ! Au moins c’est une coutume partagée ! ». Entre les Déchus et les Démons puisque chez les Réprouvés, la famille était sacrée. Si elle prenait quelqu’un à coucher avec sa fille ou son fils, elle l’égorgerait si lentement que l’individu le sentirait passer. Elle laissa le soin à son époux de répondre comme il se devait au Monarque puis renchérit. « Ouais, je t’apprendrais à jouer avec la tête des imprudents qui entrent chez moi. Souvent ce sont des Sorciers mais pas que… Les règles sont un peu compliquées au début, mais je pense que tu pigeras vite le truc. Ça se joue avec le pied et tu prendras le tien j’en suis sûre, surtout quand le crâne explosera et que le cerveau se répandra en petits morceaux sur ta chaussure. C’est le moment que je préfère personnellement… sauf quand c’est à moi que ça arrive. ». Elle se demandait ce qu’il donnait au bras de fer. En vrai, pas mal d’hommes changeaient d’apparence pour paraître plus imposants mais ne valaient pas grand-chose. Eerah, lui, s’introduisait dans l’esprit des gens et gagnait sournoisement. « Je paierai ma tournée. ».

La venue de la chaudasse frigide fit hausser un sourcil à l’Impératrice des Deux Rives. Elle la regarda s’adresser au Dædalus, bien obligée de supporter la grognasse vu que son mari la portait particulièrement dans son cœur. Elle tourna la tête pour mater un peu l’homme qui l’accompagnait. Mouais, pas mal. Les barbus avaient toujours la classe. Elle se mit ensuite à contempler le duo Démon-Magicienne d’un œil attentif, un sourire narquois grandissant sur sa face. Une fois qu’elle fut partie, elle se permit un petit commentaire plein de raillerie. « Laisse-moi deviner. Celle-là, t’as pas réussi à te la faire et t’en chie ta race. ». Elle pointa ensuite la direction que les deux autres avaient emprunté pour rajouter un petit « Et lui non plus d’ailleurs. ». Elle haussa les épaules. « Les Magiciens sont des frigides. C’est comme les Anges en fait, à ne pas tremper leur nouille assez souvent, ils oublient ce que ça fait. ». Sa boutade fut interrompue par l’arrivée de Jun. Quand Jun apparaissait, les ennuis commençaient. C’était comme ça. « Ah la la. » soupira-t-elle en admirant le manège de son « paternel ». Il ne se rendait pas compte du tort qu’il faisait à ces deux filles… Hum… En fait si, il le savait parfaitement et elle ne lui ferait pas le plaisir d’aller interroger les confidentes de l’ancien Suprême de l’Au Delà d’un air menaçant. Elle aurait pu mais elle se demandait, avant tout, ce qu’Eerah faisait là. Quittant son air rustre et antipathique un instant, elle fixa le Déchu d’un air de dire « Explique-moi ce que tu sais » sans murmurer le moindre mot. Puis, comme si de rien n’était, elle admira les autres protagonistes. S’adressant à Wriir d’un air un peu pervers, elle lui fit un petit commentaire en amenant Saphir à elle pour reposer son bras sur ses épaules. « Elle est pas mal ta meuf. Tu devrais la suivre avant qu’elle tombe sur un type comme lui là. ». Elle fit un geste de la main en direction de Zane. « Elle n’a pas l’air assez costaud pour résister aux assauts des violeurs multirécidivistes. ». À moins de posséder une magie semblable à celle de la méduse des mers, autrement dit Vanille.

837 mots

Spoiler:
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Ven 15 Sep 2017, 23:42


Oooooh, mais pour qui se prenait cet olibrius au menton poilu ? Personne n’était en droit de lui dicter quoi que ce soit ou de lui faire des remontrances, et certainement pas cet abruti fini. Lucius lui aurait bien aplati son pif avec un bon coup de boule s’il n’avait pas autre chose à faire que de se balader avec un trouduc de macchabée sous les bras. Quelqu’un ici présent devait bien avoir plus de jugeote que lui pour déceler la vérité derrière ce meurtre prémédité, et il était bien déterminé à lui mettre le grappin dessus, qu’importe si pour ça il devait abattre tous ceux qui se dresseraient sur sa route. Il continua ainsi à brailler comme un acharné, proférant des bravades et des insultes dès que quelqu’un le regardait de travers. Mais surprise Ô surprise, un idiot bien plus téméraire trouva la bonne idée de venir l’interrompre. Le diablotin dévisagea l’énergumène de la tête au pied, adoptant un léger mouvement de recul lorsqu’il constata de la laideur de celui-ci. Ses narines frétillèrent sous cette odeur écœurante. Il puait la mort... Ou la vie, allez savoir. En tout cas qu’importe qui il était, il ne l’appréciait déjà pas. Les leçons de morale, il s’en carrait les noix. Dans un premier temps, il s’arrêta net en articulant une interjection de désarroi. Grave erreur qu’il avait commise de s’en prendre à lui de la sorte. Il aurait dû y réfléchir à deux fois.

Malgré la différence de taille, le cadet n’hésita pas une seule seconde à risquer la confrontation. Il se planta devant l’armoire à glace en le toisant avec condescendance « Hey, blanchette ! Pourquoi t’irais pas voir ailleurs si j’y suis ? Tu tiens vraiment à me casser les c***lles quitte à ce que je brise les tiennes ? T’es pile à la hauteur pour que je te rende stérile, vieux con. Je vais te dire une bonne chose le déchet, j’en ai rien à f*utre d’enterrer cette p*tain de m*rde ok ? S’il a été assez gogol pour crever de la sorte, tout ce qu’il mérite c’est finir dans les ordures. Compris, monsieur je-fais-ch*er-le-monde  ? » Dans ce qui était de l’impertinence au summum de l’insanité, il ne mâchait pas ses mots. Il ne contrôlait rien, car il ne souhaitait pas le faire, et le plus simplement possible c’est ce qui le rendait franc et authentique plus que quiconque. C’est aussi pourquoi il était redoutable malgré son jeune âge. Quelqu’un vint même lui bredouiller quelque chose dans les oreilles qui allaient dans ce sens. Hé hé, pas besoin de lui dire quoi faire, il se débrouillait très bien tout seul. « J’ai pas envie que tu me fasses ch*er plus longtemps, alors je vais être cool et accepter ta p*tain de revendication. Attrape, face de pet ! » Il prit fortement appui sur ses jambes pour lui dépêcher l’Ange en pleine tronche, aveuglant et encombrant le blondinet en même temps. Lucius en profita pleinement pour porter une puissante estocade dans les balloches de l’emmerdeur. Il n’y allait pas de main morte, c’était nécessaire pour recadrer les fouines. « De rien, pourriture. Et si tu veux qu’on se foute sur la g*e*le, je t’attends. C'est pas possible d'être aussi con qu'une poignée de valise. » De nouveau, il expulsa un graillon sur ce dernier, supputant qu’il n’était pas assez timbré pour revenir à la charge. Un peu plus et il lui aurait uriné dessus pour boucler le taf.  

Soudain, il perçut un bruit derrière lui. Son anticipation le força à se retourner, hélas, ses réflexes n’étaient pas encore charpentés pour réagir à temps. La seule action qu’il put réaliser fut de disposer son bras sur le côté pour bloquer partiellement l’arme métallique. Combien même il avait grandement réduit les dommages collatéraux, le jeune homme n’en fut pas moins éjecté comme un malpropre, sa peau brûlant sous l’effet du dérapage à même le sol. Sans lamentations aucune, il se rectifia lentement en titubant quelques secondes. Puis il secoua frénétiquement la tête en cherchant le coupable… enfin, LA coupable. Une femme était dorénavant à ses côtés, toutefois ça ne le concernait pas, c’est pourquoi il l’ignorerait tant que ce serait réciproque. « Tu te fous de ma g*e*le, espèce de p*uf**sse ? Attends, mais je te reconnais, t’es celle que j’ai tripotée dans le noir. Gné gné gné, tu penses peut-être que je vais m’excuser, mais absolument pas. Dès que j’en aurais l’occasion, je recommencerais à palper ton petit cul. » Dissipé et pervers. Décidément, il avait toutes les qualités pour plaire au plus grand nombre. Le Démon glissa son pouce sur la commissure de ses lèvres pour retirer le sang et le lécher. Il s’approcha ensuite de la demoiselle en détresse. Du moins elle allait le devenir. Il happa un pan de l’espèce de rideau de douche qu’elle trimballait sur son dos, tirant dessus de toutes ses forces pour le défaire et la f*utre à poil. Il entendait des gens s’effarer derrière lui, mais il s’en battait complètement les reins. Tout ce qui l’importait, c’était sa vengeance. Une fois dévêtu, il épousa son sein avec sa main droite, y exerçant plusieurs pressions avec le sourire. Cela tout en gardant un œil sur la barre qu’elle conservait.


Kinder Surprise:
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Sam 16 Sep 2017, 00:15


La réaction de la charmante femme était pour le moins inattendue. Soma, dans un mouvement de repli, se redressa sur sa position initiale, calant le verre contre son ventre. Elle ne le lâcha pas pour autant. Quelques picots parcourent son visage et si elle avait eu l’idée de se regarder dans un miroir, elle se serait rendue compte qu’elle était devenue aussi rouge qu’un pivoine. Elle ne savait plus quoi dire et ne voulait pas bouger. Elle semblait s’être immortalisé dans une position de surprise, toute coi. Le regard était bien trop intimidant pour que Soma s’amuse à la fixer et ces dernières remarques, très vites enchaînées, bloquèrent son larynx. Si elle avait voulu ouvrir la bouche pour parler en cet instant, aucun son n’en serait sorti. Heureusement qu’on ne lui demandait pas de parler. La musique et le brouhaha reprirent ; il y eut un moment d’arrêt qu’elle ne remarqua pas tant cela lui semblait normal de ne rien entendre. Les morceaux de verre brisés se perdirent dans le tintamarre. La sorcière leva les yeux et croisa les siens, de nouveau. Cette fois, Soma ne put y échapper. Quelque chose à travers le voile émeraude la retint. Elle eut le loisir de détailler chaque filaments d’un vert différent, les pupilles sombres et les cils soigneusement brossés. Ses mains, à la naissance de la coupe de vin vide, tripotèrent nerveusement le pied du verre. Une question survint, le ton était sérieux et la sorcière ne voyait pas là où elle voulait en venir. Elle hocha la tête, pour balayer la question sans queue ni tête. Pourtant la convive au port de tête soigné semblait renseigner sur ce qu’elle disait et loin d’être dénuée de raisons. Enfin, la sorcière se détendit, la tension palpable dans l’air s’atténua. Elle lui tendit son verre, d’une main incertaine et la remercia, en souriant d’une façon beaucoup moins franche et avenante. « Merci. Comment puis-je ne pas tout à fait être moi-même, chère Dame ? J’ai bien l’impression d’être moi, pourtant. » Elle leva la paume de sa main pour toucher son front chaud et, une fois la main baissée, prit sa coupe. Son regard quitta les iris verdoyant de la femme pour observer le monde autour d’elles. L’homme sur qui elle avait renversé un premier verre de vin n’était pas loin et partit. Le souvenir, qui commençait déjà à s’envoler, d’avoir noyé sa chevelure dans la boisson alcoolisée la réconforta. « De Grâce. » Elle releva le verre, un sourire s’esquissait au coin des lèvres. «  Je suis ici pour boire un verre, en votre nom. » Et elle désigna l’objet encore rempli de vin, mimant un trinque dans l’air et le glissa par la suite jusqu’aux lèvres pour apprécier le breuvage auquel la dame s’était accordée à lui verser. Le liquide pourpre était délicieux et aurait pu l’être d’autant plus si la sorcière avait appris à oublier la saveur de la piquette servie dans les tavernes. Seulement voilà, la comparaison était obligatoire, ce qui entachait le goût. Elle se surprit à se faire mal à la langue en la passant sur ses canines et d'un geste, amena un doigt à caresser la dent étonnement pointue qui trônait là.

Elle n'eut pas le temps de lever une seconde fois sa coupe pour la porter aux lèvres que la Dame se relevait et l'invitait d'une certaine façon à faire pareil. Elle lui prit la main et se redressa, délaissant derrière elle la boisson qu'elle récupérerait plus tard. Soma était si proche qu'elle pouvait à présent voir chaque détail de peau, chaque trait et chaque perfection qu'Harabella avait bien voulu accorder à cette femme à l'apparence originale et loin d'être ingrate. Il y avait dans son air une familiarité ; Soma l'avait déjà vu quelque part, elle en était intimement persuadée. Toutefois, l'image était trop flou et le nom bien loin ; elle lui rappelait d'une certaine façon un portrait qu'elle aurait déjà vu car sa mine était visiblement propice à inspirer les peintres, la sorcière en était convaincue. Surtout si la dame insufflait à une autre femme l'envie d'être à son bras. Désormais debout, Soma pouvait se rendre compte de leur taille respective. Ce qui lui semblait avant tout étrange, à Soma, c'est qu'elles étaient à peu près à la même hauteur, talons compris. Elle qui avait l'habitude de toiser le monde et leur crâne, elle se retrouvait à regarder dans le blanc des yeux une femme dont les hanches étaient aussi hautes que la table à proximité. Elle oublia bien vite sa remarque lorsqu'elle se perdit une nouvelle fois dans le regard épuré, qu'elle n'arrivait plus à quitter. « Je n'ai encore jamais dansé avec une femme, il y a une première fois à tout, n'est-ce pas ? » Fut la première réflexion qui lui vint, quand son interlocutrice lui demanda de la créativité. Jusqu'ici, cela ne lui était pas venue à l'esprit d'effectuer des pas de danse en compagnie d'une même personne du même genre. Après tout, pourquoi pas ? La musique était nuancée, changeante. Il n'y avait aucun couplet qui se ressemblait, chaque note était nouvelle, du moins c'était l'impression donnée. « Je ne sais pas ce que sont les papayes. Mais si vous en avez envie, c'est que cela doit être intéressant. » Elle fit un deuxième pas mal assuré. Elle n'arrivait pas à pleinement comprendre les paroles de la Dame. Qu'importe, pensa-t-elle. Une brume se leva dans son regard et elle avait de nouveau l'impression de ne pas être ici alors que ses chaussures étaient pleinement posées sur le sol. D'un geste malhabile, elle jeta les talons loin dans la salle, afin de sentir pleinement toutes les sensations liées au contact des dalles froides. Les escarpins se perdirent chez les danseurs, la voilà pieds nus. Délivrée d'un mal qui engourdissait ses membres, elle se retourna dans la direction de la femme aux cheveux de bronze. La musique était de plus en plus criarde et s'apaisa soudainement. Une question brute sortit des lèvres, sans que Soma n'ait le temps de vraiment réfléchir à ce qu'elle disait.  « Vous avez déjà embrassé une femme ? » D'un naturel hésitant, la phrase manquait sur la fin d'énergie. Elle regretta la question jusqu'à ce qu'une couleur, d'un mauve vif, lui explose à la figure. Après tout, pourquoi pas ?

Elle fut brièvement aveuglée. Libérée de ses entraves, elle tendit la main à la Dame dont elle ignorait tout jusqu'à ce que ce regard, une nouvelle fois, l'interpelle. Qu'est-ce qu'elle était belle. Partagée entre le désir d'en savoir plus et l'envie d'être sienne, une étrange sensation s'accapara de l'organe vitale. Puis, en étant interrompue par une tiers personne, elle se retourna. Soma se crispa sur place. Elle se voyait, en face. Le sang afflua rapidement jusqu'au cerveau. Impossible, c'était impossible. De la folie. Et elle se mit à rire. Un château de cartes s'écroulait au même moment dans son esprit. Son propre reflet, dans la même pièce, au même endroit. Son rire devint jaune. Elle ne comprenait décidément plus rien et la raison qui jusqu'ici la maintenait, s'effondra. Elle riait à en perdre l'haleine et ne se calma que lorsqu'une nouvelle vague de couleurs la gela sur place. Elle se redressa, nerveuse et regarda les deux. « Tu es moi. » désigna-t-elle, en regardant ce "reflet". « Impossible, n'est-ce pas ? » Soma s'approcha de son "double" dangereusement, elle était vraiment plus grande qu'elle en cet instant. Cette nouvelle remarque l'amena à se retourner vers la Dame. « Vous disiez tout à l'heure que je n'étais pas moi... » Et la sorcière se mit à courir vers la table et en prit l'argenterie. Callidora. Elle était Callidora. Elle eut beau se retourner, il n'y avait pas une once de "Soma" dans ce physique élancé, blanc, ces yeux dorés, à la longue chevelure brune. Était-elle l'originale ? Ou était-elle Callidora ? Elle était totalement perdue et le mot était faible. Elle revint rapidement à côté d'elles, une bouteille d'un champagne trouvée dans une main et sa coupe de vin dans l'autre. Elle but d'une traite le précieux liquide. Le corset qu'elle portait, en-dessous de cette robe blanche, n'aidait pas à la respiration. Elle se remit à rire, regardant son "elle." « C'est donc à ça que je ressemble. Bien. D'accord. J'ai vraiment un regard stupide. Trinquons à ces regards envoûtant... »  - dit-elle en regardant la Dame - « Et sot. » Elle s'effondra.


Mots = 1 578
Je ferais plus court la prochaine fois. XD
Résumé:
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 16 Sep 2017, 00:56


La main toujours enserrée dans la poigne d’acier de Zane, le Déchu sourit plus largement.

— « Vous m’excuserez ; je n’ai pas pêché par orgueil. Tout le plaisir est pour moi. »

Il se saisit du verre tendu, le fixa un peu et celui-ci changea légèrement de teinte, pour adopter celle plus ambrée de l’hydromel. Dans l’expectative du coup d’envoi des vacheries en tout genre, il patienta avant de porter la coupe à ses lèvres. Heureusement pour sa soif, le Démon ne se fit pas attendre. Eerah but une gorgée en laissant sa compagne débuter sa diatribe, diatribe qui se voulait aussi insultante que prévue, mais qui n’éclaircissait pas la situation pour autant. Il se sentit obligé d’ajouter – non sans éprouver un fugace sentiment de fierté qui allait de pair avec son tempérament d’envieux :

— « Nous sommes mariés – et l’inceste n’est pas si répandu que ça en Avalon ; c’est toujours une horreur à gérer en matière d’héritage. »

Le Déchu lisait sans peine dans le regard la manière dont il considérait Erza, la façon qu’il avait de refuser d’envisager une telle chose. C’était généralement le genre de réaction qu’elle provoquait, et ça n’était pas pour lui déplaire. Ça avait le mérite d’éloigner les curieux, et il savait qu’il n’en était rien. Elle savait se montrer tout aussi féminine qu’une autre lorsque l’envie l’en prenait. Ils changèrent cependant rapidement de sujet lorsque Zane l’orienta sur le sujet de la guerre. Son impertinence avait de quoi rendre euphorique, et Eerah n’avait rien contre une joute verbale.

— « La guerre ? Ah oui, ça ! Non, pas trop, en effet ; les vôtres ont vraiment une façon de se battre très surprenante, à la limite du parasite – sans vous offenser. Je persiste à croire qu’un soldat bien entrainé vaut mieux qu’une cinquantaine de débiles, mais peut-être qu’un jour viendra où vous me présenterez deux cent débiles pour chaque soldat bien entrainé que j’amènerai : j’en profiterai alors pour refaire mes calculs. M’enfin vous savez comme c’est. Les alliances, le commerce, le profit. Les Magiciens apprécient les Anges, et j’apprécie les Magiciens : c’est un cercle vicieux. Encore aujourd’hui, c’est une alliance qui porte ses fruits, et en un sens, c’est grâce au massacre des vôtres que toutes les jeunes femmes d’Avalon peuvent avoir le dernier godemichet à la mode sans risquer de couper sur le budget nourriture. »

Beaucoup de paroles pour pas grand-chose, ils savaient tout deux que la « guerre » en question était née de l’absence d’un roi sur le trône des Démons, et ni l’un ni l’autre n’avaient aujourd’hui de réel intérêt à s’affronter sur un champ de bataille. Encore fallait-il que ce genre de roi se fie davantage à la raison qu’à sa testostérone. En parlant de virilité à outrance, le regard d’Eerah se fit légèrement plus perçant lorsqu’un sous-entendu un peu trop appuyé s’invita dans sa réponse à la Réprouvée. La réaction de celle-ci étant évidemment sans équivoque et à base de décapitation et de morceaux de cervelle. La poésie Réprouvée, comme on l’appelle.

C’est à cet instant que l’Ultimage fit son entrée, accrochée à un Ange dont la vue fit tiquer légèrement Eerah, pas assez a priori pour trahir le grand sourire qu’il afficha en la saluant en retour. En fronçant les sourcils, il étudia un peu plus le visage de la colombe, avant de demander :

— « Raeden ? Raeden Liddel, « La Bûche Sauvage » ? J’ignorais que vous étiez décédé, toutes mes condoléances. Je suis surpris qu’avec la réputation qui vous poursuit, la Citadelle vous ait appelée à elle. Enfin, si un jour vous vous ennuyez, souvenez-vous qu’il existe toujours une voie de sortie en Avalon. »

Le temps qu’il lui eût fallu pour lâcher ces quelques mots, Edwina semblait en avoir échangé de plus durs avec le Démon. Erza exultait, et il la laissa expliquer sa fameuse théorie sur les anges. Ils furent interrompus par l’apparition de Jun, visiblement d’humeur taquine. Le sombre personnage commença à susurrer Sympan-sait quoi à l’oreille des deux jeunes femmes qu’il avait trainé jusqu’ici. Il essaya en vain de lire dans leur esprit ce qu’il leur racontait, mais il n’était pas Lui pour rien. Du coin de l’œil, il capta le regard d’Erza. Mentalement, il capta sa question et envoya sa réponse :

— « On est dans un rêve, globalement. Mais un rêve qui réunit des vraies personnes, et dans lequel on est davantage conscient que dans un autre. Ça explique pourquoi les salles sont si étranges, pourquoi est-ce que je peux changer de vêtements en y pensant, et pourquoi j’aimerai que tu évites de t’imaginer nue si tu veux pas finir comme l’Ondine là-bas. Ou alors attends qu’on soit seuls.

Il lui fit cadeau d’un sourire équivoque.

On ne craint rien ici, et les autres ne craignent rien de nous. J’imagine qu’un Æther s’ennuyait. C’est peut-être même Jun le responsable, de ce que j’en sais. »

Après quelques instants, il capta le regard que posait sur lui l’une des jeunes femmes. Il s’approcha d’elle avant de faire une courte révérence.

— « J’espère que ce que vous raconte Messire Taiji ne vous angoisse pas trop, je ne suis pas aussi pur et innocent qu’il aime à le laisser penser. » Il se fendit d’un sourire. « Enchanté Aylivæ, je suis Eerah von Dreth. J’espère que vous passez une bonne soirée ? ».

Ses yeux s’illuminèrent de la lueur divine qui les habitait, tandis qu’il dardait son regard sur la jeune femme, tachant de deviner ce qu’avait bien pu lui dire le Grand Méchant Loup.

929 mots.
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Sam 16 Sep 2017, 12:11

Tandis que Yiurshii crache sa déception dans mon indifférence totale, je tente d’essuyer un peu tout le sang qui dégouline le long de mon torse. Mais des vitupérations me font relever les yeux d’un air curieux. Je découvre un homme, couvert de peintures tribales et vacillant dans un voile de fumée, qui s’agite avec fureur dans notre direction. Je ne fais pas grand cas de ce qu’il nous jette à la figure mais le fait de me savoir agressée verbalement par un parfait inconnu déclenche ma propre colère. Sentant cette dernière grimper le long de ma gorge, je me tourne vers ce crétin et m’apprête à répliquer avec au moins autant d’inspiration que lui, mais Yiurshii me devance. Son commentaire ne fait que m’irriter davantage. Je tourne mon regard furibond vers le Réprouvé et ai désormais l’intention de déverser ma rage sur lui, mais un grognement de douleur et un bruit d’éclaboussure me font à nouveau tourner la tête vers le peinturluré.  J’oublie presque ma colère lorsque je découvre la Dovahkiin en personne, blonde et brutale, qui vient manifestement de coller une droite à notre insulteur de service. Bien fait pour lui. Je regrette vaguement de ne pas avoir été celle qui ait lancé mon poing dans son nez, puis j’observe la reine des Réprouvés qui se dirige à grands pas dédaigneux vers la porte de sortie. C’est curieux, ça, de rencontrer sa reine dans des bains publics. À cette pensée, le souvenir de la salle de bal, puis de la pièce remplie de vieux objets me revient en tête. Une drôle de sensation m’envahit. Il se passe des choses étranges, ici. Mais où suis-je, d’ailleurs ? Je me trouve actuellement dans des bains publics, mais dans quelle région se trouvent-ils ? Sûrement pas à Bouton-d’Or.
Soudain, je remarque que Yiurshii a disparu.
-Yiurshii ? lancé-je en tournant sur moi-même dans une tentative de le retrouver. Où est-ce que tu t’es planqué ?
Personne ne me répond. L’agacement me prend. Je fouille le lieu du regard pendant quelques instants encore, puis j’abandonne avec un grognement. Tant pis. Yiurshii était peut-être tellement vexé qu’il a décidé de fuir dans sa mauvaise humeur.
Je cesse de me préoccuper du Réprouvé et retrouve mon trouble. C’est comme si quelque chose frémissait à la frontière de ma conscience mais que je n’arrivais pas à m’en saisir. Je reste ainsi plantée au milieu des gens qui fourmillent dans leur nudité, ruminant mes pensées perplexes. Comme si le départ de la Dovahkiin avait déclenché quelque chose dans ma tête, je n’ai plus envie de rester ici, mais plutôt de passer moi aussi par cette porte que l’on distingue à peine à travers la vapeur d’eau qui envahit l’espace.
Lentement, sans plus un regard pour les gens qui m’environnent, je me mets en marche. Arrivée devant la porte, je pose ma main sur la poignée, qui me surprend par sa froideur, comparée à la chaleur étouffante qui règne dans les lieux. Je finis par pousser la porte et me retrouve dans le brouhaha et la lumière familière de la salle de bal dans laquelle j'étais plus tôt avec Silo. À la pensée pour mon frère, je me souviens soudain que je n'ai pas la moindre idée de l'endroit où il peut se trouver. Il serait peut-être temps que je me mette à sa recherche.
Je fais quelques pas dans la salle de réception mais m'arrête tout aussi vite. Je viens de réaliser que je suis toujours nue. Ça a le don de m'agacer prodigieusement.
Il faut que je trouve des vêtements, et vite.


Adam demeura planté dans son coin pendant un long moment. Son regard voyagea d’un convive à l’autre, observant un peu ce qui se passait. De nombreux couples, tous habillés de manière peu conventionnelle et le visage couvert par un masque, tourbillonnaient de tous côtés de la salle. Certains se démarquaient plus que les autres. Peu à peu, l’Orisha se détendit. Il finit par s’adosser confortablement contre le mur et croiser les bras en travers de son torse. Le sourire du spectateur vint flotter sur son visage tandis qu’il suivait de loin ce qui se passait dans la salle. Ses yeux s’accrochèrent un peu plus longtemps sur un couple qui dansait langoureusement la valse. La femme était une Orisha, sans l’ombre d’un doute. Adam ne la connaissait pas, mais il lui trouva une vague ressemblance avec sa mère, qui avait la même longue chevelure écarlate – la même dont il avait hérité, par ailleurs.
Adam ne put retenir une exclamation, néanmoins, lorsqu’il distingua au loin une femme se jeter sur un homme à la chevelure immaculée avec d’évidentes intentions menaçantes. Il décroisa les bras, prêt à intervenir, mais déjà la femme avait reculé et disparu dans la foule, laissant derrière elle le jeune homme qui frottait sa gorge douloureuse.
À présent chamboulé, Adam se décida à quitter son mur pour enfin essayer de comprendre un peu ce qui se passait. Il vit que le couple avec l’Orisha avait cessé de danser et se préoccupait à présent du repas. Sans hésiter plus longtemps, il s’approcha d’eux en évitant çà et là d’entrer en collision avec les danseurs, puis il s’immobilisa à la hauteur de l’Orisha et lui tapota l’épaule.
-Excusez-moi, vous savez ce qui se passe ici ? demanda-t-il à son intention.
Ce disant, il jeta un coup d’œil au repas qui leur avait été servi et il poussa un cri en reculant instinctivement d’un pas.
-m*rde, c’est quoi ça ? s’exclama-t-il.

Post IV Anîhl/Post II Adam - environ 1000 mots :
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Dim 17 Sep 2017, 02:03

La venue de Raeden vers l'Ultimage semblait étonner cette dernière. Il pouvait le voir au léger écarquillement de ses yeux. Certainement qu'elle ne s'attendait pas à cela après ce qui s'était passé en Enfer. Il pouvait la comprendre. Mais là, il n'avait pas envie d'y penser. Il voulait simplement être juste lui, un homme dansant avec la femme dont il est épris. Que cela puisse durer un peu, c'était tout ce qu'il demandait. Après, les réalités de la vie et de ce qui se passait autour d'eux pourraient revenir sur le devant de la scène. C'était un simple souhait. Mais les souhaits étaient du domaine des Génies. Et ils savaient les manier comme personne d'autres pour que cela devienne un cauchemars. Et l'Immaculé en avait oublié un dans l'équation.Cette omission se rappela à lui tel un rocher envoyé en pleine face. Calieb, époux de la Reine Magicienne. Tel un mur, il vint s'interposer lentre sa femme et l'Ange, les obligeant ainsi à mettre de la distance entre eux. La danse était finie.

La diatribe se faisait entendre, inlassablement, faisant son office, enfonçant ses griffes accérées dans le cœur et l'esprit du Forgeron. Cela le laissa d'ailleurs sans voix. De toute façon, il n'était pas sur de pouvoir en placer une s'il l'avait voulu, sans couper la parole de son interlocuteur. Qu'aurait-il pu dire ? S'il avait tenté de se défendre, ça serait juste passé pour des récriminations et des justifications de gamin pleurnichard. Il était vrai que pendant quelques minutes, Raeden avait oublié le statut de « mariée » d'Edwina. S'il s'en était souvenu, il aurait peut être mis un peu plus les formes dans son approche. Et encore. Car après tout, il s'était montré respectueux. Peut être un peu ferme et sur de lui mais à aucun moment, il ne l'avait forcé à quoique ce soit. Son toucher s'était fait de plumes et non de plombs. Si elle l'avait souhaité, elle aurait pu se retirer à tout instant. Mais elle ne l'avait pas fait. Etait-ce la qui avait vexé et mis en colère le Génie ? Le fait que les sentiments qu'éprouvait l'Ailes Blanches envers la magicienne étaient un fait connus de tous ou de beaucoup n'avait du faire qu'exacerber les réactions de son époux.

Et pourtant, alors que le couple s'éloignait, l'Ange ne pouvait s'empêcher de ressasser les paroles qui venaient d'être dites. Même s'il ne pouvait mettre fin à ce qu'il ressentait comme on l'aurait fait d'une machine, il se devait de garder cela pour lui. Elle était mariée à présent. Et lui aussi d'ailleurs, même si ce n'était pas de son fait. Elle était une reine. Et même si ce n'était pas la première fois qu'il côtoyait une tête couronnée, il se devait de ne pas oublier le respect qui était dû à leur statut et la diligence qui allait de paire. Il avait voulu la traiter simplement en femme et ça se retournait à présent contre lui. Machinalement, il s'était écarté de la piste, pour ne gêner personne, pour se mettre en retrait. Après tout ceci qu'avait-il encore à faire dans cette pièce ? Pas grand chose, si ce n'était rien. Il ferait mieux de retourner dans la grande plaine eet de s'occuper du corps de l'Ange, d'essayer de comprendre ce qui lui était arrivé et ce qui se tramait ici. Mais il n'eut pas le temps d'esquisser un pas en direction d'une des portes. Caliel s'adressa une nouvelle fois à lui, dans une mise en garde, avant de s'éloigner.

L'Ingénue se dirigea de nouveau vers lui. Il aurait aimé que ça ne soit pas le cas. Pas après ce qui venait d'être dit. Il ouvrit la bouche pour s'excuser à demi-mot, dire qu'il était temps de partir pour lui ou tout autre excuse du même genre mais elle ne lui en laissa pas le temps. Ce qu'elle raconta aux gamins qui tournaient autour d'elle le laissa pantois. Le Roi démoniaque, franchement ? C'était une mauvaise blague ?! Comme si ce n'était déjà pas assez compliqué comme cela. Au moins, ça avait eu le mérite dde faire obtenir à la Reine ce qu'elle souhaitait de la part du gosse. Mais quand même … Il trouvait plus que discutable la méthode qu'elle venait d'employer .. Et puis, n'aurait-elle pas pu choisir un autre Roi que celui-là justement ? Il fallait croire que non, que d'une façon ou d'une autre, leur histoire à tous les trois était liée. Etait-ce de ça qu'elle voulait lui parler ? Elle ne précisa pas. Au lieu de ça, elle lui prit la main et l'entraîna en direction d'une autre pièce. Il tenta délicatement de retirer la sienne. Il valait peut être mieux éviter un nouvel esclandre. Mais c'était peine perdue. Elle le tenait avec une poigne de fer et il n'aurait pu se libérer sans lui faire de mal.


Ultimage … je ne pense pas que cela soit approprié.

Par ces quelques mots, il tentait d'instaurer une certaine distance. Il se barricadait, se refermait comme une huître. Il ne pouvait plus y avoir à présent entre eux qu'une relation courtoise et réservée. Cela le blessait mais ça devait être ainsi. Le Génie n'avait eu totalement tort. Il se devait de respecter son rang et surtout, de ne pas la mettre en porte à faux. Il aurait bien continué à argumenter mais les visages qu'il fit dans cette nouvelle pièce le fit se renfrogner un peu plus. Enfin, surtout un. Celui-là même donc la Magicienne lui avait affublé l'identité quelques secondes plus tôt. Lâchant Raeden, elle salua le Daedalus avant d'aller s'en prendre verbalement à Zane. Le Roi des Déchus en profita pour s'adresser à l'Emplumé. Evidemment, il avait fallu qu'il le reconnaisse. Cela pouvait être flatteur, d'une certaine façon. Après tout, ils avaient combattu ensemble contre les Démons, à la Forge. Mais le Forgeron se serait bien passé de ce rappel de titre. Cadeau gracieusement offert par le peuple pécheur.

Mes respects Dovahkiin, Daedalus. Cela n'est qu'un fait … récent mais … merci. La Citadelle ne se base pas sur les rumeurs, c'est certainement pour ça. Et puis, peut être qu'ainsi, le véritable propriétaire de cette renommée pourra retrouver son bien. Après tout, depuis le temps, il doit se sentir quelque peu floué. Votre proposition est forte aimable … La réciproque est de mise aussi.

Edwina en avait finit avec le Monarque Démoniaque et revenait vers le groupe. Elle reprit la main de l'Ange - en faisant visiblement fi de ce que pourraient penser les gens – avant de l'entraîner à l'écart, entre deux rangées d'étagères inoccupées. L'homme laissa un instant son regard survoler les objets tout comme les doigts de sa main libre effleurer les surfaces. Puis il fit face à la jeune femme, s'appuyant dos à l'étagère, tout comme elle, laissant ainsi entre eux toute la distance qu'il était possible de mettre dans une telle configuration des lieux. Il croisa les bras en l'écoutant, attendant qu'elle eut finit.

Je me suis posé la question pendant des jours, retournant les évènements encore et encore dans mon esprit. Aviez vous fait cela parce que vous saviez ? Que vous en aviez l'intuition, que les Aetheri ou Suris vous l'avez soufflé ou que sais-je d'autre ? Ou bien était-ce pour une toute autre raison, ne pas être « sauvée » … vous débarasser d'un « collant » ou tout simplement voir ce que cela faisait ? Puis au final, je me suis dis « à quoi bon me torturer ainsi l'esprit ». Les choses étaient faites, on ne pouvait revenir dessus. Maintenant je sais.

Une seconde de silence avant de reprendre.

Soit. Si c'est votre souhait, je n'interviendrais plus. Après tout, qui suis-je pour interferrer dans vos affaires … Vous avez certainement déjà tout ce qu'il faut pour vous défendre, que cela soit en capacités ou en ressources.

Et cela était vrai. Mais lorsqu'il avait vu que personne n'avait réagi, n'avait bougé le moindre petit doigt pour porter secours à la Reine, il n'avait pu rester les bras croiser à ne rien faire. Mais peut être qu'ils savaient tous, ou bien qu'ils obéissaient simplement aux directives royales de ne pas agir …

Pour ce soir, c'est moi qui vous dois des excuses. Comme votre .. mari l'a fait remarqué, j'ai oublié votre rang et votre union. Je me suis laissé emporté au delà de la raison. Mais soyez rassuré, cela ne se reproduira plus. Ainsi, vous ne vous retrouvez plus dans une telle situation gênante par ma faute.

Ces mots résonnaient limite comme un sermont, une promesse qu'il faisait. Cela lui en coûtait S'il s'éloignait d'elle, assurément, il lui causerait moins de soucis et ne serait plus uun poids, un fardeau pour lui. Ainsi, elle n'aurait plus à s'inquiéter à l'égard de sa personne. Il en souffrirait, mais elle n'avait pas besoin de le savoir. Décroisant les bras, il fit un pas en avant avant de tendre une main vers sa joue, l'effleurant à peine du bout des doigts. Puis il soupira, secouant la tête pour lui-même, recula avant de s'incliner devant elle.

Majestée. Si vous permettez, je vais me retirer. Malgré ce que Caliel a dit à propos de notre hôte, il y a des choses ici qui se trament et qui méritent qu'on y porte attention.

Puis, il commença à s'éloigner. Arrivé au bout de la rangée, il se retourna à demi vers elle, plongeant son regard dans le sien.

Je souhaite sincèrement que vous trouviez le bonheur, si ce n'est pas déjà fait.

Il tourna à l'angle d'une étagère, disparaissant dans les méandres de la pièce.

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Dim 17 Sep 2017, 02:34


 


La précieuse reliure s’effritait sous ses phalanges crispées. À chaque ligne, l’encre se fondait en couleurs éphémères qui s’amassaient à leur tour en une vision étrange pour venir flotter autour d’elle. Des scènes imprécises et fugaces dont elle ne saisissait que l’absurdité prenaient forme dans l’obscurité de la salle sans que personne ne puisse en discerner les contours. La brune laissait son regard s’attarder sur les êtres vagabonds nés de rêves qui n’étaient plus les siens. Saisie par une nostalgie langoureuse, elle s’abandonna aux élans effrénés du papier. Quelquefois, la marque désabusée du remords se déposait sur la courbure de ses lèvres pour l’aplatir aussitôt. D’une certaine manière, ce défilé insensé lui plaisait. Et puis, elle le vit. Majestueux, provocant, insoumis. De surprise, elle lâcha le carnet qui s’effaça en un amas de cendres grises. Que faisait-il là ? Une seconde, elle crut que son coeur battait à nouveau. « Zane. » L’illusion fut brève. Douloureuse. Il ne la regardait pas. Des individus autour de lui, elle savait les noms sans que cela n’évoque rien en elle. Elle ne voyait que lui. Un torrent de tendresse inonda ses veines. Se réfugier entre ses bras, et n’être qu’à lui. Une attitude enfantine qui lui vaudrait sans doute son courroux, et pourtant, périr entre ses doigts princiers lui semblait un avenir fabuleux. Il le fallait. Un pas, et… Une femme balaya tout. L’odieuse mégère osa déposer sa main crochue contre lui avant de s’en aller en compagnie d’un autre. Cela ne dura qu’un instant. Ravagée par la fureur de voir une autre le toucher, la Vampire jeta un regard aux divers objets dont regorgeaient les étagères pour en envoyer certains valser à travers la pièce. se moquant éperdument de savoir si quelqu’un serait blessé dans la tourmente des souvenirs.

Sortir de la pièce lui apparut comme une urgence impérieuse. Sitôt la porte passée, elle se retrouva face à un personnage qu’elle n’attendait pas. La jeune femme le dévisagea un instant et laissa échapper un long soupir. « Tu es toujours là. Tu n’aurais pas dû. Viens. » Sans qu’il n’ait le temps d’émettre une quelconque protestation, elle lui emboîta le pas. Le couloir ne ressemblait pas à l’image qu’en avait gardée sa mémoire. Peut-être la colère ne déformait-elle pas seulement les pensées. Une lueur diffuse rougeoyait un peu plus loin pour leur montrer le chemin. La destination importait peu ; s’éloigner était indispensable. Il lui fallait se changer les idées. « La vérité, à défaut d’être bonne à entendre, est parfois amusante à dire. Je ne gaspille pas mes mots ; écoute, ou sombre. » Qu’il s’imagine avoir le choix aurait été d’une idiotie sans pareille. Callidora ne savait l’expliquer : une irrépressible envie de parler lui sautait à la gorge _ peut-être en consolation de tous les mots qu’elle avait tus. Dans leur sillage, ils offraient la promesse d’une révélation à l’honnêteté douteuse, qui pourtant ne se paraît qu’à demi des atours de la tromperie. « Je m’ennuie. Je n’aime pas m’ennuyer. Les heures sont longues, lorsque l’on court après des fantômes qui ne baissent plus les yeux. Cela n’a pas d’importance, je suppose. » L’amertume lui emplissait la bouche, et il lui semblait que rien n’aurait pu en effacer le goût détestable, sinon l’un de ses baisers. Elle se rappelait parfaitement la chaleur de leurs corps enlacés. C'était la seule réminiscence que la mort avait refusé de lui arracher, comme pour lui rappeler ce à quoi elle n'aurait plus jamais droit.

D’un geste brusque, la jeune femme se retourna vers l’Humain dont la persévérance lui paraissait bien audacieuse. Le prévenir n’avait servi à rien, manifestement. Un rictus étrange lui échappa. « Que fais-tu encore là, à me pourchasser comme si j’étais l’une de ces apparitions fantasques ? Voudrais-tu retenir ce qui n’existe pas ? Quel courage il faut pour devenir fou, et quelle volonté pour le rester ! Les enfants sont beaux, à ignorer le monde, et laids pour ce qu’ils en savent. Aimerais-tu en avoir, et que je t’en fasse la faveur ? » Sa dernière question fut l’occasion d’une caresse délicate contre la joue de son cher effronté. Sous le mordoré de ses iris perdus, le fil de ses raisonnements s’entremêlait en une inextricable confusion dont elle ne sortait que pour jouer. Sans crier gare, elle ouvrit la porte à leurs côtés pour l’entraîner avec elle. « Jamais je ne te donnerai ce que tu voudras. Tu le penseras, souvent. La fragilité d’un être le contraint à la sincérité ; quand bien même il la refuse, elle se dévoile à chacun de ses gestes. Sais-tu ce que dessinent les tiens ? Je n’ai pas envie de te l’apprendre. Je veux que tu m’apprennes. Va-t’en, si tu le peux toujours ; si tu le veux encore. » Un avertissement qu’elle aurait mieux fait de s’adresser à elle-même, quelques années plus tôt. L’incertitude d’un tremblement fusa dans son regard. Les regrets ne servaient à rien. Avant qu’il ne déblatère un discours désagréable, elle posa un doigt contre ses lippes pour l’inciter au silence un instant de plus. En d'autres circonstances, se taire le sauverait. « Ne crois pas une seule de mes paroles ; je te manipulerai. Tu me verras parfois en femme éplorée, parfois en cruelle chasseresse, et tu ne sauras laquelle des deux se réjouira de cette tragédie ; je ne le saurais plus moi-même. Sans jamais l’être, tu seras à moi. Le mensonge est doux quand on aime y croire. Et, un jour, lorsque tu vagiras à la recherche de ton dernier souffle, je serais là, encore jeune et belle, et je te regarderai mourir. » La joie d’un sourire fleurit sur ses lèvres à cette pensée. Oui, cela arriverait. Elle pouvait déjà voir les rides fendre ce visage indomptable, et la tristesse de l’inéluctable perforer ces prunelles dissidentes. Ce serait plaisant, assurément. « Voudrais-tu danser ? Après tout, ce n’est qu’un songe. » Avec douceur, elle attrapa la main de Livaï pour la déposer contre sa hanche. La blancheur de sa robe dévorée par le sang lui laisserait une empreinte bien singulière. Amusée, elle enroula ses doigts autour d’une nuque, qui, cette nuit, n’appartiendrait qu’à elle. Qu'il profite de ce qu'ils n'auraient plus jamais. L'amusement viendrait ensuite.



Previously, in... /sbaff:



(c)LOKIA
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Dim 17 Sep 2017, 16:30


La Khæleesi avait un léger sourire aux lèvres. Peu embarrassée par les vociférations de l’Ombre, elle ne lui accorda pas davantage d’attention, pas même un regard ou un murmure. Il semblait confus et désemparé par ses remarques, bien plus qu’elle l’aurait cru. Elle avait tenu cette engeance en haute estime, à tort, en définitive. Il n’était guère plus qu’une âme égarée, effrayée par des mots insoutenables à ses délicates oreilles. Lentement, la jeune femme tourna la tête vers l’Ombre, qui venait de s’évaporer contre son gré. Elle savait qu’il hurlait déjà le nom de sa sœur, lui sommant de lui dire où elle se trouvait. Elle sourit de plus belle. Elle l’avait prévenu : il n’avait pas fini de se demander où elle était. Egarée entre quelques pensées mordantes, Vanille ne prêtait aucune considération à son entourage, préférant flâner à travers les salles du Palais, rêveuse. Quelqu’un lui frôla la hanche. Elle eut à peine le temps de relever les yeux, avant de sentir qu’on l’enlevait sans la moindre explication. Elle ne connaissait que très peu d’individus capables d’une telle audace. « Jun. » chuchota-t-elle tout bas, lorsqu’ils furent dans les bains, entre la chaleur des vapeurs et de l’eau. « Tu m’as manqué. » continua-t-elle, le sourire tendre. Elle sentait ses mains sur sa peau nue. Avisant brièvement la situation, elle s’aperçut qu’elle ne portait plus sa robe, échangée contre une tenue traditionnelle du peuple des mers, qui semblait ravir son vieil ami, certainement responsable de ces légers changements. Elle ne pouvait pas lui reprocher. Ils étaient peu à résister aux charmes de la parure, de perles et de pierres, dont les chaînes glissaient avec sensualité le long des épaules.  « J’ose espérer que tu profites au mieux de ta charmante épouse. » répondit-elle, un brin moqueuse. Lily-Lune paraissait plutôt satisfaite de son sort, à en croire les bruits. Comment cette femme avait-elle réussi l’exploit de se faire passer pour sage, prude et pure ? « Tu devrais me rendre visite plus souvent. Nos jeux sont tellement divertissants. J’aimerai que l’on s’y adonne, plus souvent. » Elle réfléchissait déjà à ce qu’elle pouvait lui demander. Doucement, elle lui pinça le nez, avant de descendre son index jusqu’à ses lèvres. « Hum. » Les idées se bousculaient. Elle ne manquait pas de projets à réaliser. « Je sais. » Elle se pencha pour l’embrasser, sans enlever son doigt, avant de glisser sa tête sur le côté pour lui susurrer quelques mots à l’oreille. Elle se redressa lentement. « Qu’attends-tu de moi, en échange ? » demanda-t-elle en secouant ses longues boucles rousses. Elle n’attendit pas la réponse pour lui dire, ses mains à présent posées sur son torse : « Continue à me résister, Jun. » Il savait très bien ce qu’elle évoquait. « J’aime que tu sois celui qui ne cède pas. » Elle rit.  « Et le jour où tu succomberas ne sera que meilleur. » Elle se satisfaisait très bien de leur relation, de toute manière. Jun n’était pas quelqu’un d’ordinaire, à bien des égards. Il méritait ce traitement de faveurs. « Ne crois pas que j’abandonne pour autant. » Elle eut un léger rire à nouveau.

Megæra était silencieuse. A vrai dire, elle n’avait pas dit le moindre mot depuis qu’elle avait interpellé le Chaman. Ses yeux étaient posés sur les restes de sa robe, qui gisaient non loin d’elle. Elle frottait doucement sa gorge d’une main, tandis que l’autre était plaquées sur ses jambes, repliées sur sa poitrine. Elle semblait pensive et ne cilla pas, lorsqu’elle sentit les paumes de Devaraj sur ses épaules. Elle se mit à sourire et ferma les yeux, pendant quelques secondes, profitant de ce répit. Elle murmura : « Pourquoi rejettes-tu ainsi la faute sur moi ? Crains-tu à ce point d’affronter tes démons, pour me les imputer, comme si ta perfection ne pouvait souffrir d’aucune tâche ? » Lentement, elle se retourna pour lui faire face. « Je ne t’ai rien fais, Devaraj, cependant … » Elle se releva légèrement en prenant appui sur le rebord, pour se mettre à la hauteur du Chaman. « Si seulement tu pouvais arrêter de te voir de la façon dont tu crois être, pour admirer plutôt le reflet que tu as dans mes yeux. Tu comprendrais à quel point tu es … » Elle s’interrompit, secouant la tête dans un soupir. Elle ne voyait nul spectre, et pas la moindre trace de fumée si ce n’est celle de sa pipe. Il était simplement Devaraj, comme au premier jour où elle l’avait rencontré. « Que puis-je faire pour t’apaiser ? J’aimerai te soulager d’un peu de tes fardeaux. » Elle ignorait si elle était capable d’un tel exploit. Néanmoins, elle ne pouvait s’empêcher d’espérer. « Je ne saurai définir le lien qui nous unit mais … je tiens à toi, Devaraj. Laisse-moi t’aider. » Elle le dévisageait de ses grands yeux, sans pouvoir effacer son sourire de ses lèvres, ce charmant sourire qu’il lui avait reproché. Doucement, elle posa sa main sur sa joue. Elle préférait ignorer tout ce qu’il avait hurlé. Il ne savait pas ce qu’il disait. « S’il te plait. » Elle l’enlaça. C’était aussi un moyen de dissimuler son visage. Elle souffrait déjà tant de ses propres maux. Elle peinait à accepter sa récente transformation, et devait faire bonne figure face au mariage qu’on lui imposait, offerte à l’Empereur de la Nuit sans qu’elle n’ait rien à y redire. Elle était prête à oublier ses tracas, l’espace d’un instant. Pour cet homme si étrange.  

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4914
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 17 Sep 2017, 19:27

Il y avait quelque chose d'amusant chez ce duo. Une complicité qui nous ferait penser que leur lien se rapproche plus de la fraternité que de celui de l'amitié. Un lien que j'avais presque oublié avec tout ces événements. Je reportais mon attention vers mon nouveau partenaire quand il me tendait son bras, et tout en posant ma main sur celui-ci je laissais échapper un rire à l'exclamation de son ami. « Il ne semble pas être du même avis que vous. », fis-je à l'attention de mon cavalier. Cependant je ne pus en ajouter d'avantage quand une nouvelle personne vint s'inviter à son tour. Et durant toute la minute où elle s'adressa à Livaï - son nom si j'ai bien compris – j'étais restée incapable de bouger ou de dire le moindre mot. J'aurais voulu agir, m'interposer entre les deux protagonistes, imposer le recul à cette inconnue ou une quelconque action qui semblait plus logique que de rester aussi stoïque qu'une statue de pierre. Mais la façon dont elle s'adressait à Livaï, dont il lui répondait. L'approche que cette femme avait face à lui et leurs réactions me faisaient douter de leur relation mutuel. Était-ce une rancune séculaire, une haine indomptable ou un amour passionnel ? Intervenir sans connaître ce détail pourrait s'avérer être une erreur ou la meilleure des choses à faire. Et c'est cette totale ignorance qui me clouait sur place dans une béatitude insupportable. Puis comme elle était arrivée, elle s'en alla sans demander son reste, le garçon sur ses talons. « Et ben, je crois comprendre maintenant ce que vous vouliez dire par "récurrent". ». dis-je enfin à destination de mon cavalier. Bélor. D'ailleurs, il me faisait très clairement remarquer qu'il avait des doutes sur ma possibilité à calmer le jeu entre les deux garçons et le vampire. Je me présentais à mon tour avant de me justifier. « Kyra. Et, oui j'étais tout à fait sérieuse tout à l'heure. Mais si vous permettez, continuons cette conversation en rythme. ». Je me mettais face à lui et posais ma main sur sa nuque après avoir attrapé et gobé l'un des canapés que présentait le domestique. Puis je continuais. « Disons que j'ai la chance de connaître également cette personne. Mais contrairement à vous j'entretiens de bien meilleure relation avec elle. Le plus étonnant c'est que j'ai également fait sa connaissance lors d'un bal. », terminais-je dans un rire. « Mais passons. Seriez-vous un habitué de ces soirées par le plus grand des hasards ? ».

Tu avais cru entendre quelqu'un répondre à ces quelques mots qui t'avais échappés. Une voix qui ne te semblait pas inconnue. Mais tu n'eu pas le temps de réfléchir plus longuement à la personne à qui pouvait bien appartenir cette voix qu'un violent et inattendu coup te fit mettre le genou à terre avec un cri de douleur. C'est qu'il n'y était pas allé de main morte le bougre. Ton rythme cardiaque s'accéléra à nouveau en une fraction suite à ce nouvel afflux d'adrénaline - avait-il eu le temps de reprendre un rythme normal cependant ? - et de ton unique main libre tu essayais de te défaire de l'emprise de ton assaillant. « Un adversaire ? Pourquoi aurais-je dû te considérer comme un ennemi ? », essayas-tu de cracher malgré ta gorge prisonnière du bras de l'inconnu. D'ailleurs, tu ignorais même sa position avant que ce dernier ne se jette sur toi ainsi. Il y avait quelque chose d'étrange dans ce combat. Il t'étranglait, tu sentais la douleur au point même d'avoir du mal à respirer. Mais tu respirais quand même. Cet homme avait beau serrer son étreinte de toute ses forces, ton souffle avait beau être saccadé, tu ne te sentais pas faiblir. Il reprit ses élucubrations auxquels tu ne comprenais absolument rien. Son odeur ? C'était à la fois étrange et répugnant. Mais c'est bien à cause de ça que tu te fis plus attentif sur chacun des mots que prononçait cet étrange énergumène. Et à défaut d'être enfin libre des mouvements de ta tête, ce dernier décida qu'il était agréable d'utiliser cette dernière comme appuie pour son coude. D'un mouvement de tête tu lui fis comprendre que celle-ci était loin d'être fait pour cet usage en le déséquilibrant. Cependant, plus il parlait, plus tu ignorais comment réagir face à cet homme. A la première évocation de ton propre nom tu te demandais quel membre de ta famille cet individu pouvais bien avoir rencontré. Une question à laquelle tu trouvais vite réponse. Une réponse qui te coupas le souffle le temps d'une seconde. Profitant du fait que cet homme c'était enfin calmé pour te relâcher, tu te relevais avec l'ambition de lui demander tout ce qu'il savait sur ta sœur... Mais fut coupé dans ton geste par cette femme qui t'avais adressé la parole juste avant que tu ne te fasse maîtriser en te tirant par le bras. La démone que tu avais quitté il y a quelques minutes à peine ! C'était elle. Mais pourquoi t'avait-elle suivit ? Puis une question fit place à une autre lorsque à nouveau un nom ressortit. Kyra. « STOP ! », leur cria-tu à tout les deux. Tu te pinçais l'arrête du nez essayant de remettre de l'ordre dans ton esprit. Cette fois tu en étais persuadé. Tu ne pouvais être ailleurs que dans un rêve. Tu n'aurais jamais rencontré deux personnes connaissant ta petite sœur dans un événement comme celui-là. Qui plus est une Démone et... Un individu absolument étrange. Mais tu voulais quand même essayer. Essayer d'avoir des nouvelles même s'il ne s'agissait là que d'un songe. Peut-être Harabella essayait-elle de te mettre sur une piste. « D'abord, non. Je n'ai pas vu la personne que vous cherchez. », fis-tu en direction de la Démone avant d'ajouter cette fois-ci à l'intention des deux protagonistes. « Maintenant suivez-moi. Je crois qu'on a quelques points à éclaircir. ». Tu ouvrais la porte qui te menais dans la salle d'où tu venais et il te fallu quelques secondes pour t'habituer à la luminosité. Tenant la porte à tes deux interlocuteurs, tu étais déterminé à connaitre ne serait-ce que leur lien vis-à-vis de Kyra. Tu avez entendu d'une oreille la proposition de ton premier assaillant. Et tu te souvenais de celle que t'avais faite cette femme. « J'accepte votre proposition. Rapprochons-nous du buffet pour discuter, nous serons plus à l'aise. ». Tu te saisis de deux coupes de champagnes que tu tendais à tes acolytes avant de reprendre. « Reprenons depuis le début. Je me présente : Nefraïm Lemingway. Kyra est ma petite-sœur. Tout les deux vous semblez la connaitre. Comment ? Qu'est-ce que vous savez ? Ça fait longtemps que nous n'avons plus eu de nouvelle c'est inquiétant... ».
Post III Mots 1189:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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