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 | Le monde des songes |

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Qui vous a donné du rêve wesh ?
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Dim 10 Sep 2017, 14:01

Recouvrée au milieu de nulle part, inondé par des sons qu’il ne maîtrisait pas, la tête de l’enfant remua de gauche à droite dans l’espoir de deviner une réponse à ses questions. Qui était-il ? Que faisait-il et où se trouvait-il ? Pour essayer de remettre les choses dans l’ordre, le jeune garçon cogna intentionnellement son crâne contre la paroi avoisinante. À plusieurs reprises, il se frappa frénétiquement la tête dessus, comme s’il avait pour dessein d’ouvrir coûte que coûte cette boîte qui cloîtrait l’accès aux informations. Mais fort heureusement, il n’eut pas besoin d’aller jusqu’au bout des choses quand le théâtre se dressa autour de lui. Introduite par une musique survitaminée, l’ambiance rafraîchissait peu à peu ses idées noires. Puis cette salle, comblée par d’innombrables visiteurs… ils étaient tous plus laids les uns que les autres, toutefois il ne pouvait pas leur ôter cette esthétique dansante. C’était la première fois qu’il se trouvait en un tel lieu. En fait, c’était la première fois tout court. Il s’appelait Lucius, mais pour le reste rien n’était cohérent. Il devait apprendre. Apprendre d’où il venait et ce qu’il fichait ici. Pour bien commencer, son rire malsain se réverbéra dans toute la pièce, si bien qu’il attira l’attention de beaucoup de personnes qui se tournèrent machinalement vers lui. Lucius haussa un sourcil, le coin de ses lèvres traçant un rictus. « Qu’est-ce que vous avez, bande de cons ? Vous voulez un dessin de ma tronche, HEIIIIIN ?! » Il articula son bras en de multiples rotations, prêt à en découdre.

Ses yeux se posèrent sur un individu. « T’as un problème avec moi, tête de b*tes ? T’as besoin que je te ramollisse façon compote ? » Un personnage quelque peu excessif dans son attitude sans doute. Cependant, il s’en battait bien les flancs du regard des autres à propos de son comportement. Le fait est que quelques instants plus tard, il se retrouva dans une immense plaine mystérieuse, son front et ses mains couvertes de sang. Il avait botté le cul de cet homme, mais pas seulement, puisque pour une obscure raison il avait même profité de cette salle plongée dans le noir pour poser ses mains sur un charmant paquet moelleux et plein de douceurs. D’après ce que son cerveau lui dictait, il s’agissait d’une femme entièrement nue. Il assimilait très rapidement. Maintenant qu’il se trouvait à l’extérieur, son rire prit de nouveau possession de ses lèvres, bien que cette fois-ci, il soit plus effacé. Il remarqua immédiatement la drôle de créature qui se trouvait dans les bras de l’autre créature. Un œil sur le front, ce n’était pas commun, du moins sur le peu de personnes qu’il avait eu l’occasion d’épier jusqu’alors. Il s’approcha davantage du corps de ce truc à plumes. « Tu ferais mieux de le cramer, cousin. Tu vois bien que ce colibri est différent quelque part. Laisse-moi zieuter. » Par curiosité sans doute, le jojo appuya sur l’œil avec son index. Si ça se trouve, quelque chose allait en jaillir, comme un mécanisme ou du sang par exemple. Owi du sang. Il aimait cette odeur, cette substance et même cette couleur.

Puisque rien ne semblait se passer, il pressa encore et encore, et ce toujours plus fort. C’était peine perdue, c’est pourquoi il lâcha l’affaire, projetant un mollard sur le pauvre cadavre. « Laissez tomber, ça m’a tout l’air d’être un… commard ? C’est comme ça qu’on dit par chez vous ? » Tantôt, il avait entendu quelqu’un prononcer ce mot. Il en avait déduit que ça pouvait définir tout et n’importe quoi, d’où son emploi pour décrier son tiraillement. Lorsqu’un autre gus approcha pour venir demander de l’aide à celui qu’il nommerait désormais affectueusement Basil, Lucius les écouta, hébété. Il ne comprenait rien, mais alors rien de chez rien de ce qu’ils étaient en train de chanter. Néanmoins, il lui intimait de partir vers l’infini et pas très loin. Pour exprimer son engouement, le futur fils du diable secoua frénétiquement la main dans les airs pour attirer l’attention. « Pas de panique, Monique. Je me charge de lui. Attendez… » Il comptait bien s’occuper du cadavre et le faire savoir. Pour se faire, il enroula ses bras autour du buste de la chose et le hissa sur ses épaules. Il avait certes un petit corps, mais ce dernier était un concentré en testostérone. « Va faire ce que face de craie te demande. Je vais faire le tour et implorer de l’aide à de fins connaisseurs. » Il tapa amicalement sur le dos du barbu, bien conscient de ne pas être le plus apte à inspirer la confiance. Mais qu’importe, il était tellement excité et persuasif qu’on ne l’arrêterait pas aussi facilement. « HEYYYYYYYYY !!! Qui c'est qu'à fait ça que je le démonte ?! » Tel père tel fils...

763 mots

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Dim 10 Sep 2017, 14:13

Edwina plissa les yeux un moment puis se retourna lorsqu’elle sentit la présence du Monarque derrière elle. Elle déglutit tout en gardant les traits de son visage parfaitement fermes. Sa mâchoire serrée, elle fixait l’homme d’un regard équivoque, écoutant ce qu’il avait à dire sans manifester la moindre émotion. Pourtant, sa pensée était toute autre. Elle aurait souhaité lui asséner un « Êtes-vous certain de ce que vous avancez ? » mais elle n’en fit rien. Elle avait peur que sa voix dérape sous l’emprise de ses sentiments et de donner une image qu’elle ne souhaitait en aucun cas lui faire le plaisir d’endosser. Il avait raison ou, du moins, en partie. Elle se contenta donc de l’admirer, détaillant son corps dans la lueur renaissante. Ils étaient dans un songe mais elle n’arrivait guère à déterminer celui de qui. L’avait-il piégé à son insu ? Rêvaient-ils tous les deux ? Elle n’en savait rien mais au fond de son cœur une flamme dévastatrice brûlait. Elle la sentait dans sa poitrine, cette ascendance qu’elle avait essayé de réduire au silence. Elle ignorait pourquoi mais elle avait envie de faire de sa vie un cauchemar. Cet homme… il réveillait ce qu’il y avait de pire en elle, et pas que. Elle savait qu’il la rejoindrait. Ce n’était qu’une question de secondes. Il ne se donnait pas tout ce mal pour disparaître dans l’infini et les pas qu’il faisait l’amèneraient à elle, inéluctablement. Edwina lia ses doigts sur son bas ventre, comme si elle l’attendait, ne le quittant jamais des yeux, une façon de lui montrer, peut-être, que s’il était le roi du spectacle, il ne devait en aucun cas oublier qu’il le jouait pour elle. Elle l’admirait car elle ne pouvait faire autrement. Elle aimait son apparence démoniaque et le nier aurait été un mensonge de l’esprit. Elle lutta pourtant jusqu’au bout, alors même que la main du Diable rejoignait son cou et que son dos rencontrait le mur derrière elle. C’était étrange car, au beau milieu de ce rêve, elle comprenait que leur relation ne serait jamais simple. Il avait initié sa perte et elle le conduisait lentement mais surement à la sienne. Il n’y aurait sans doute aucun gagnant si elle le laissait mener le jeu et sa seule chance de s’en sortir était de l’acculer tant et si bien qu’il changerait de lubie. Elle regretta son départ, sa robe disparaissant dans le néant sans qu’elle n’y prête pour le moment aucun crédit, obnubilée par ce qu’il venait de lui démontrer. Il oubliait simplement que le prédateur attend toujours que l’oiseau s’échappe de sa cage pour lui briser la nuque, profitant de son imprudence.

De nouveau dans l’obscurité, la Reine Blanche fit un premier pas avec la ferme intention de rejoindre le Monarque Démoniaque. Elle n’en avait pas fini avec lui. Pour autant, elle fut arrêtée par une présence qui lui semblait déjà familière avant que la voix de l’homme ne retentisse. Kaahl. Les mains de la Souveraine se refermèrent sur les vêtements qu’il lui tendait, visiblement inquiet pour elle. Était-ce son inconscient qui venait de créer de toutes pièces le Magicien afin qu’il vienne à son secours ? Elle ne voulait pas d’aide. Ici, elle n’en avait pas besoin. Aussi, elle ne dit rien, ses doigts lâchant ce qu’elle tenait à l’instant même où il se retira. Les habits heurtèrent le sol avec langueur. Ils la pensaient tous fleur fragile, et sans doute était-ce le cas, mais en ce monde de songe, elle était Impératrice. Ainsi, sans plus attendre, Edwina avança vers la porte, une nouvelle robe se créant avec une fluidité décomplexée. Bientôt le tissu remplit l’espace autour d’elle à plus d’un mètre, la traîne aussi rouge que le sang fermant la marche de celle qui ressemblait à présent à une mariée couronnée.

Il y en eut un qui ne manqua pas de la réceptionner à la sortie. Jun sourit à la Belle qu’il tenait à présent dans ses bras, dansant avec elle au beau milieu des autres invités qui furent obligés de s’écarter pour ne point marcher sur la tenue qu’elle portait. Edwina fronça les sourcils, l’air amusé de l’homme n’en tirant nul ombrage. « Vous devriez vous assurer que vos épines ne sont guère en mousse avant de nourrir de telles ambitions à son égard. Il serait dommage que dans le processus, ce soit son épine à lui qui vous transperce et que vous y preniez goût. ». N’attendant pas sa réponse, il s’envola, la laissant seule au beau milieu de la piste de danse. Il avait autre chose à faire comme… hum… ne point décevoir un enfant. Après tout, cela aurait été dommage d’attiser ses peurs sans raison valable. Il trouva donc la cavalière de ses pensées de qui il s’empara sans le moindre ménagement, l’observant tenter de rendre le moment plus agréable. L’une de ses répliques l’amusa plus que les autres et il y répondit calmement, les yeux dans les siens. « Un Rêve ? Non, je serai plutôt le Prince des Cauchemars d’après les dires de certains… ». Il laissait les rêves à sa femme. Il haussa les épaules, comme s’il n’était guère convaincu par l’appellation que le monde lui avait donnée. « Néanmoins, je pourrai être ce que vous désirez, cette nuit. Auriez-vous un vœu en particulier que je pourrai réaliser ? Promis, il n’y aura guère de contrepartie, je garde celle-ci pour une vieille amie. ». Amie qu’il irait voir un peu plus tard, quand celle-ci aurait fini de jouer avec le futur Esprit de la Mort. Qu’elle profite du moment, après, il ne lui laisserait plus autant de liberté à son endroit. Il sourit à Aylivæ, surveillant sans la regarder l’Ultimage qui n’avait pas bougé de là où il l’avait laissée, ne semblant ni perdue ni déconfite.

967 mots

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Dim 10 Sep 2017, 15:08


Durant un très court instant, mes yeux glissèrent sur la petite assemblée. Cette foule était grotesque, aberrante au point de me faire ressentir les débuts insidieux d’une migraine. Cette sensation m’était familière, en un sens. Je la ressentais à chaque fois que je croisais un individu, dont la magie avait troqué le véritable visage pour un mensonge qu’il ne pouvait me cacher. Heureusement que j’étais tenu au secret. Parfois, je rêvais de me lever en tapant du poing, avant de pointer du doigt l’imposteur en criant « J’accuse », d’un air sombre, dramatique et triomphant. Cela aurait été si amusant. Quoi qu’il en soit, cette nuée était unique et me donnait la nausée. Contre un mal aussi fallacieux, je ne connaissais qu’un seul remède. Avec un petit sourire aux lèvres, je bus encore quelques gorgées de vin. C’est alors qu’une femme m’approcha. « Tiens donc. » Cette silhouette ne m’était pas inconnue, contrairement à la femme qui avait enfilé cette apparence contre son gré. Peu importe, elle m’apportait une lame alors elle était devenue ma meilleure amie. Mon sourire s’agrandit. « Me voilà libéré, délivré. Je ne portais plus de corset. » claironnais-je d’une voix rieuse, tout en donnant un coup de couteau à mon laçage. Être une femme, ce n’était pas facile. « Alors comme ça, on n’ose pas me regarder dans les yeux ? » demandais-je, d’humeur décidemment moqueuse. J’étais toujours autant fasciné par les réactions engendrées par la simple présence de la Khæleesi. Personne ne pouvait me reprocher de mener quelques expériences à ce sujet. C’était intéressant, après tout. Je fus coupé de mes réflexions alcoolisées à l’énoncé d’une question, pourtant banale, mais qui paraissait honteuse et malpolie tellement elle semblait m’offenser. La Sorcière m’avait simplement tendu son verre et je m’étais immédiatement braqué. Je m’étais légèrement tourné sur ma chaise, ma bouteille conte la poitrine, serrée dans mes bras. « Ma bouteille. La mienne. A moi. Cherchez la vôtre. Monstre ! » Toujours à l’écart, je bus quelques gorgées, toisant mon interlocutrice avec méfiance, comme si elle allait me voler ma précieuse boisson. On ne rigolait pas avec ces choses-là. D’ailleurs, ma bouteille était vide. Malheur. Numéro Cinq venait donc de nous quitter, après une longue et valeureuse vie de sept minutes. Dans une petite moue, je la lançais un peu plus loin, sans me soucier du verre brisé, qui s’amassait à mesure que je jetais mes nouvelles victimes. Lentement, je croisais les jambes, sans quitter Soma du regard. « Sans vouloir paraître offensant, savez-vous que vous n’êtes pas tout à fait vous-même ? » De la part d’une personne manifestement ivre, c’était plutôt risible.

Doucement, je me mis à tourner une petite cuillère, dans une tasse de café, apparue entre mes mains. Je savais où j’étais. Je savais que tout n’était que tromperie. Cela m’arrangeait. Je pouvais me permettre toutes les fantaisies. Je souris à Soma. « Bien. Je consens à vous donner un peu de mon vin. Il faut dire que j’ai pris un peu d’avance sur vous. » La tasse en équilibre sur l’un de mes genoux, je servis un peu d’alcool à la Sorcière, à l’aide d’une bouteille dont l’apparition était tout aussi surprenante. « Pas trop non plus. Il faut savoir être raisonnable. » Sur ce, je bus encore quelques gorgées, à même le goulot, avant d’aviser à tour de rôle le vin puis mon café, plusieurs fois. Je finis par hausser les épaules, versant un peu de rouge dans ma tasse. Puis deux sucres. Le tout fut avalé en quelques secondes. « Que faites-vous dans les parages ? » m’enquis-je d’une voix légère. « Vous n’avez pas l’air à l’aise. » Je me relevais d’un bond, pour lui tendre la main. « N’ayez pas peur. » J’inspirais tellement confiance. « Dites-moi … » commençais-je, la phrase en suspens. « Qu’avez-vous envie de faire ? Laissez libre cours à votre imagination et à votre créativité. Nous pouvons tout nous permettre. » Je ne la lâchais pas des yeux. « Faisons-en sorte que cette soirée soit inoubliable, bien au-delà de ses promesses. » Finalement, il valait peut-être mieux que je ne croise pas le chemin de ma Taiji préférée. Je ne tenais pas spécialement à ce qu’elle me voit, aussi vite, dans un état pareil. Bientôt, elle allait avoir tout le loisir de comprendre l’étendu de mon amour pour le café, le vin, les papayes, et mon imagination sur la façon d’allier les trois. Papaye. « J’ai envie de papayes. Pas vous ? »

Etait-ce un mal, de ne pas vouloir se prendre au sérieux ? Les autres aussi se souleraient, s’ils savaient.

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4914
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 10 Sep 2017, 16:29

J'observais l'inconnu que j'avais malencontreusement percuté. Je devrais faire plus attention à l'avenir. J'avais essayé d'être sympathique en voyant que si mon breuvage avait su rester à sa place, il semblait que ce ne fut pas le cas de sa coupe de champagne. Je me sentais d'un coup plutôt gênée... Et la façon dont il entonna sa réponse ne fit qu'augmenter cette dernière. Je baissais alors les yeux en me pinçant les lèvres. Mais peut-être n'était-ce pas volontaire ? Car il continua avec un ton bien différent. Un ton qui me rassurait un peu sur son état et qui me rendis également mon sourire lorsqu'il eu terminé. Je lui rendais d'ailleurs son hochement de tête. Mais ça m'étonnerait bien qu'il l'ai vu tant il reparti aussi vite qu'il s'était arrêté. Par ma faute soit dit en passant. Je le regardais s'éloigner dans la foule. C'est bien d'ailleurs à ce moment que je remarquais quelque chose de différent. Je ne l'avais pas vu avant car la salle semblait identique. Mais en réalité tout le monde, du moins, la plupart des personnes présentes, portaient des masques, loup et autres accessoires en tout genre. Et bien soit. Qu'ils se parent tous de bijoux et se déguisent comme ils le souhaitent. Mais la dernière fois que j'ai fait de même, j'ai bien failli y perdre la vie. Ce soir je resterais donc moi-même.

Un serveur passait avec un plateau. Tiens ! Enfin ! Je regardais les nombreux canapés présents avec gourmandise. « S'il-vous-plaît ! Permettez, je vais vous débarrasser de ceci. », lui fis-je avec un grand sourire tout en attrapant le plateau et entamant déjà les premières mise-en-bouche. Le serveur me regardait tout d'abord avec de gros yeux puis s'éloignait avec un haussement d'épaule. Peut-être que ce garçon avait raison tout à l'heure. Je ne suis pas des plus adaptée pour évoluer dans ce genre de soirée. Je dois admettre que mon péché m'a plus entraînée dans les bars qui me permettaient de le satisfaire en toute impunité et dans la meilleure des humeurs, sans subir le regard d'autrui, plutôt que dans ces soirées mondaine où l'élégance et la retenue sont de mises. Il est bien difficile de paraître élégant quand on fini un plateau d'apéritifs en tout genre sans l'aide de personne. Comme maintenant. Et la retenue. La retenue ! Sérieusement ? C'est un mot que j'utilise bien peu depuis ma déchéance. Et je dois admettre que ça me plaisait !

Je pris alors la décision de rejoindre celui qui me proposait de me tenir compagnie il y a quelques minutes de ça. Si j'avais bien observé sa direction, il était parti en direction des escaliers un peu plus loin. Ça ne devrait pas être difficile de le retrouver s'il y était encore. Je me dirigeais vers le lieu-dit en me saisissant d'un nouveau verre de vin au passage. Un nouveau ? Je ne m'étais pas rendue compte que j'avais déjà terminée le précédent tiens. Je m'arrêtais un instant aux pieds des marches pour observer la troupe d'individu présente au sommet des escaliers. Le malheureux de tout à l'heure était bien là. Et il était loin d'être seul. C'était un duel entre tout ce petit monde qui semblait s'être engagé. J'esquivais une femme rouge de colère et observais, autant que j'écoutais, la répartie de chacun des attaqués. Ce qui me fit d'autant plus rire que je connaissais les concernés et Reddas les expédias aussi simplement qu'ils s'étaient incrustés dans leur conversation. Je restais à attendre les deux intrus en bas, voyant bien qu'il avait d'autres projets avec l'Orisha. C'est d'ailleurs bien le dernier endroit où je m'attendais à la trouver. Je découvre une nouvelle facette de la personnalité de Lilith.

Face aux deux garçons, je levais un sourcil et m'adressais à celui que j'étais venue retrouver, ignorant les propos du domestique. « C'est donc ainsi que vous aidez un ami vous ? J'ignore comment ça se passe quand vous lui voulez du mal ! » finis-je en riant. Si je n'avais pas écouté ce qu'avait dit ce majordome, j'avais bien compris qu'on pouvait se servir tant qu'on le désirait dans ce plateau ! Aussi, la seconde d'après, je me saisis d'un sablé et l'englouti sans aucune forme de procès avant de reprendre à l'intention de cet ami en question. « A moins qu'il ne vous soit absolument nécessaire, votre ami m'a fait une proposition que je ne peux refuser. Puis-je vous l'emprunter ? ». Avant même qu'il me réponde je repensais à sa rencontre avec Reddas. D'ici qu'il le croise à nouveau... Du coup je continuais à son attention. « Et si le gentilhomme de tout à l'heure venait à vous menacer à nouveau, retrouvez-moi et les tensions s'apaiseront peut-être. ».

Kyra - Post II Mots 861:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Dim 10 Sep 2017, 16:38


La Khæleesi eut un léger sourire. Peu préoccupée par l’Ombre et ses questions, elle contemplait la dépouille mutilée de l’Ange. Sa chute fracassante ne l’avait même pas fait ciller. Elle se contentait d’observer son corps brisé, et la marque morbide qui décorait son front. Elle eut un petit hoquet, un rire léger et claironnant qui paraissait peu approprié dans un moment pareil. Elle savait comment interpréter ce présage et cela la ravissait. « Quelle merveilleuse nouvelle. » murmura-t-elle tout bas, avant de rire de plus belle. Vanille posa ses grands yeux verts sur Raeden, amusée par sa vaine tentative. Nul doute qu’il allait se sentir offensé par son comportement, s’il y prêtait attention. Cela ne la dérangeait pas. Elle alla même jusqu’à l’interpeller, dépourvue de la moindre compassion. « L’échec. Une notion familière aux Anges. Mieux vaut s’habituer à la défaite, pour ceux qui n’ont pas encore appris la leçon. Le prochain enseignement sera bien plus éprouvant. » Elle se détourna rapidement de Raeden. Il ne l’intéressait pas. Elle préférait se tourner vers Wriir, sans pour autant prendre la peine de répondre à la moindre de ses questions. « Je n’ai guère l’occasion de fréquenter des individus comme vous. » dit-elle dans un sourire. « Pourtant, cela me plairait de conserver avec les vôtres. Je suppose que vous êtes bien trop occupé et j’en suis l’une des causes. » Elle réfléchit un instant. « Peu importe. A mon humble avis, les identités ne sont que des vérités passagères. » finit-elle par articuler, daignant enfin prendre en compte les paroles de son interlocuteur. « Je n’ai jamais aimé m’éterniser dans l’une de ses réalités. J’aime en changer. » Il devait certainement se demander à quoi cela rimait. Il était bien étrange que la Khæleesi s’adresse autant à un inconnu. « Durant des années, j’ai porté le nom de mon père. » Une rareté, dans la société matriarcale des Sirènes. « Il n’était pas digne de moi, alors j’ai fini par l’abandonner. » Elle se délectait de cette atmosphère, qui planait entre eux. Cette incompréhension. « D’autant qu’au sein de la Cité Engloutie, la Lignée des Déliana n’a jamais été bien considérée. » Peu à peu, la révélation tombait. « Je crois savoir que vous connaissez l’une de mes jeunes sœurs, avec qui je ne partage que le même père. » Elle sourit. Doucement, elle fit un pas vers lui, se rapprochant sensiblement de Wriir. « Je ne doute pas que vous connaissiez mon amour pour les membres de ma famille. » Les Ombres avaient dû venir de nombreuses fois, pour des Deslyce et des Déliana que la Khæleesi avait assassiné, sans l’ombre d’un remord. Parmi la liste de ses victimes, il figurait même ses propres parents. A ses yeux, ce n’était qu’anecdotique. Un meurtre, comme tant d’autres. « Alors je peux vous donner un aperçu de l’avenir. Je peux vous dire qu’un jour, ma charmante petite sœur disparaitra. Vous ne la verrez plus. » Elle fit une brève pause. « La jolie Lhyæræ sera loin de vous et peut-être le sera-t-elle pour toujours, car je l’aurai jeté en pâture au Roi des Enfers, qui disposera de sa petite personne comme il le désire, des mille et une façon qui l’enchante. » Elle recula d’un pas. « J’ai hâte de voir si vous allez tenter de la sauver, ou non. En tout cas, je peux vous promettre une chose : vous n’allez jamais en finir de vous demander où elle est. » Sans plus de cérémonie ni laisser le temps à l’Ombre de répondre, elle tourna les talons.  

Ce rêve était une mascarade. Comment avait-elle osé ? Cela ne l’étonnait guère qu’elle lui déplaisait autant. Lily-Lune ne la portait pas davantage dans son cœur. Toutefois, elle était capable de faire face aux caprices de la Déesse. Elle n’était pas aussi liée à son prédécesseur, contrairement à son époux, dont les humeurs devenaient massacrantes à mesure qu’il la croisait. L’Æther sourit. Il cherchait à s’occuper, dans les bras d’une jeune Sirène qu’il subjuguait. Une Sirène qu’elle connaissait. Elle était une aspirante, dans son école dédiée aux arts et aux beautés. Elle ne pouvait décemment pas manquer cette occasion. Lentement, elle s’approcha des danseurs, posant avec délicatesse une main sur l’épaule de Jun, le gratifiait d’un petit sourire lorsqu’il posa ses yeux sur elle. Rapidement, elle fit glisser son regard sur Aylivæ. « Lady Song. » murmura-t-elle tout bas, de sa voix basse et chantante. « Il est indigne de la part d’une jeune Rinda de valser ainsi avec un homme. Vous me décevez. Indigne … » Elle laissa s’écouler une seconde avant de reprendre : « Ainsi qu’offensant. Ignorez-vous donc qu’il s’agit de mon époux ? » Etait-ce mal de terrifier une jeune femme de la sorte, simplement pour son bon plaisir ? Certainement. Mais c’était tellement amusant. Dans un léger rire, elle se pencha à l’oreille de Jun, pour lui murmurer quelques mots que la Sirène n’allait sûrement pas entendre. « Navrée de cette situation inconfortable. » chuchota-t-elle, évoquant des conflits dont les mortels n’avaient pas conscience. « Lorsque tu en auras fini avec elle, je ne saurais te conseiller autre chose qu’aller vers le Sin Luxinreïs, qui se soûle à quelques salles de là. Cela te détendra. » Elle déposa un rapide baiser sur la joue de Jun, avant de faire volte-face dans une envolée de voiles pâles, sans accorder un autre regard à la Sirène. Lily-Lune n’avait pas prévenu son ancien fiancé de l’éventuel venu de l’homme qui lui avait volé ses noces. Cela ne lui paraissait pas essentiel.

La tranquillité des plaines fut bouleversée à un nouveau, par un second évènement inattendu. Un enfant s’était mis à courir à travers les herbes folles. Il avait les cheveux sales et la peau couverte de terre. Quelqu’un l’interpella, et il se tourna lentement vers lui. Ses yeux étaient ocres et son allure, sauvage. On esquissa un pas vers lui. Il leva les bras et s’enflamma, quelques longues secondes, avant de prendre la forme gigantesque d’un phénix et de s’envoler.  

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11440
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Dim 10 Sep 2017, 17:27

Mancinia ne s'était pas sentie bien depuis que le malotru avait interrompu cet instant de félicité, la présence de la ravissante rousse lui manquait pour une raison qui lui échappait, sans doute avait-elle souhaité inconsciemment quelque chose ? Réveillée, elle l'était assurément, consciente désormais d'être dans un rêve qui ne voulait pas se conclure. Pouvait-elle l'influencer pour lui offrir une autre tournure ou bien devait-elle se contenter de subir ? Ce n'était pas vraiment son style, même si les événements la portaient, elle n'était pas dans la réalité. Elle était sur le retour, pas invitée à une énième réception. Il lui avait fallu se détaché du rêve pour en prendre conscience, mais sa fuite lui faisait du mal. Tout son corps semblait protester de ses actions et ceci l'agaçait. Se rendant à l'évidence, l'Humaine choisit de ne pas laisser son état empirer. S'accoudant sur le buffet pour calmer son mal au crâne, déposant son verre pour ne pas le renverser sur sa magnifique tenue, elle avait presque la sensation d'être sur le point de rendre, mais elle se dominait du mieux qu'elle pouvait. Il était impossible de subir une nouvelle humiliation, donc, elle prendrait le temps qui lui faudrait pour...

Excusez-moi.

Mancinia se retourna vers la voix doucereuse qui l'accostait, elle le dévisagea en découvrant un masque aux couleurs mélangeant le blanc et l'or, oubliant elle-même la moitié de son visage dissimulé sous un masque. C'était étrange, elle avait presque l'impression de voir flou, sans doute était-ce là une condition du rêve, mais cette taille et cette chevelure rousse lui rappelait quelqu'un, mais Mancinia en oubliait presque le nom. Hors, elle savait que c'était une personne importante.

Oui ? concéda-t-elle.
Est-ce que vous allez bien ?
Moyen. Je survis.

Le rire qui sortit de la gorge de l'inconnu lui donnait un frisson, dans un sens, il lui semblait presque familier, mais elle ignorait où elle l'avait entendu une fois précédente. Son esprit était de nouveau embrumé, elle n'en comprenait guère la raison. Autant lâcher prise, ce n'était qu'un songe. Son mutisme inquiétait presque son interlocuteur, qui dévia de son inquiétude.

Vous devriez manger quelque chose de léger.
Merci, mais je n'ai pas faim.

Pourtant, converser avec l'inconnu lui faisait un bien fou et calmait son corps qui semblait retrouver une certaine stabilité. Son sourire était renversant à sa manière.

Vous semblez bien seule ici.
J'étais en compagnie de personnes fort charmantes, mais un imprévu m'a imposée une fuite.
Dommage que vous tombier dans mes filets, lâcha-t-il sans retenue. J'essayais désespérément d'attraper une danseuse émérite pour valser avec moi.
Je ne suis pas particulièrement douée à celle-ci, admit-elle en souriant.
Et vous pensez sincèrement que je vous crois sur paroles ? Allez, venez avec moi. On va éclaircir tout ça.

Sans qu'elle ne puisse contester d'une manière ou d'une autre, son cavalier improvisé lui saisit la main et l'entraîna à sa suite avec une facilité déconcertante, l'instant d'après, il portait ses mains à sa taille, l'enlaçant de son bras droit pour l'obliger à se rapprocher. Bien qu'appréciant la danse et n'étant pas prude, cette proximité avec quelqu'un d'autre qu'un éventuel fiancé la poussait à une certaine retenue, bien que dans les faits, on aurait presque dit un couple enlacé. La musique avait changée pour une raison qui lui échappait. Le pas et une figure tournante semblaient privilégiés, nécessitants un fort ralentissement ou un arrêt de la marche. Était-ce réellement une valse ? Marcher sur chaque mesure donnait une fluidité régulière à la danse. Cela lui plaisait. Elle était bien. Danser était sans doute l'une des plus ravissantes inventions de l'Histoire, surtout faire d'aussi belles rencontres.



Cassandra mit un temps à s'habituer à la luminosité de l'endroit après avoir demeuré dans un lieu où toute clarté était bannie. C'était désagréable, mais elle devait désormais prendre l'habitude d'ainsi avoir été accablé de cette existence. Aurait-elle une autre chance dans cette vaste plaine ? Sans doute, vu comment un bruit sourd avait fait en sorte qu'un attroupement se constitue autour de ce qui ressemblait à une dépouille. Loin de s'en attrister, l'Humaine ne s'en rapprochait de quelques pas pour assouvir sa curiosité morbide. La créature angélique avait visiblement été malmenée par bien plus puissant qu'elle. Son corps mutilé en était presque artistique, néanmoins, rien ne lui permettait réellement de le regarder de plus près. Les réactions étaient diversifiées, mais Cassandra ne pouvait que lever les yeux au ciel. C'était presque pathétique et amusant, mais elle était encore engourdie par les événements. Était-ce réellement un songe ? Ou bien un trouble qui la mettait en garde de l'avenir qui se dessinait et qui lui promettait d'assouvir ses pulsions ? Elle l'ignorait, mais ce dernier prendrait une tournure des plus intéressantes. Cassandra en oublierait presque son échec d'il y a quelques instants.

Un petit sourire apparu sur son visage et bien qu'elle l'affiche sans complexe, la demoiselle préférait de loin demeurer discrète. Surtout que certains visages, bien que lointains, lui rappelait quelques souvenirs. Certains plaisants, d'autres non. Il faut dire que l'île avait été envoyé dans le fond des abîmes et condamnait les reflets de certains à demeurer ici-bas. Ce qu'il était advenu des autres, elle s'en moquait éperdument, mais les visages croisés durant ce périple, Cassandra ne les avaient guère oublié. Néanmoins, elle en était sortie grandement affaiblie et mieux valait préserver sa vie pour atteindre son but. Elle savait encore où était sa place, surtout quand la vue lui avait été rendue. Un appel attirait son attention plus que l'émoustillante Dame aux cheveux vermeils, un enfant mal en point courait avant de s'arrêter, de les observer d'un regard digne d'un poignard. C'est alors qu'il s'embrassait en levant ses mains vers les cieux clairs et de se transformer en une créature prestigieuse. Après la mort d'une créature, voici la renaissance d'une autre. Est-ce que tout ceci avait une signification particulière ou bien n'était-ce là qu'une illusion destiné à les duper ? Yeux écarquillés et large sourire, Cassandra trouvait ceci fort...

Époustouflant.

Post III | 950 mots

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Dim 10 Sep 2017, 19:16

Le monde des songes
-Salle 5, bains publics -


Absorbé dans son irréel bien-être -un bienfait qu'il ne pourra jamais ressentir éveillé et rongé par sa folie-, le Chaman ne prit d'abord pas garde aux allées et venues qui défilaient autour de lui. Il s'amusait en fait à tracer les formes de sa nouvelle fiancée avec la fumée, quand une question retentit dans l'air. "Je prend du recul sur moi-même et l'intense significations de mes actes, que voulez-vous que je fasse d'autre dans un bain ?" grogna-t-il, l'esprit embrumé, comme si cela était une évidence absolue. "Cessez de vous poser des questions car ici il n'y a pas de réponse, ou plupart il y en a une infinité." Cela le fit rire, vraiment, il adorait ces illusions éphémères. Quelle joie, de pouvoir tout modeler à ses envies. Il avait l'impression de peindre sa propre folie sur son environnement, c'était excitant. Sans bouger, il assista à l'arrivée -et au départ un peu plus tard- d'une chevelure flambée, car oui, c'est ainsi que ses yeux la voyait, avec du feu dans les cheveux. Elle était jolie. Mais pas autant que Lilith, dont la forme éthérée qu'il avait réussi à souffler venait déjà de disparaître. Il prit cela pour un mauvais augure et un mauvais rictus pris forme sur ses lippes. Qu'essayait donc de lui souffler l'Aether caché dans la brume vaporeuse ? Que cette femme allait lui échapper des mains, comme une poignée de sable entre les doigts ? Ridicule.

Ses ruminations furent interrompues brutalement par un éclaboussement aux couleurs variées, écume qui retomba pour laisser apparaître cette personne qu'il connaissait si bien, beaucoup trop bien à son goût. "Megæra." prononça-t-il comme pour confirmer son appel. Sa voix était froide et âpre. Comme mué par une envie effroyable et violente, il se leva pour franchir les quelques mètres d'eau qui le séparaient de la jeune femme, sans même pouvoir utiliser ses capacités cognitives. Cette odieuse créature qui l'avait trahi, était capable de réveiller beaucoup trop de sentiments. "On dirait que tu t'étouffes dans tes froufrous." Debout -légèrement nauséeux- il baissa le regard vers elle. Il haïssait la beauté qu'elle dégageait, cet air d'innocence affreuse qui l'avait fait flancher tant de fois ! "Déshabille-toi." souffla-t-il en joignant le geste à la parole. Sa main attrapa un premier jupon qu'il arracha aussi facilement que du papier froissé, puis un deuxième, puis un troisième... Cela ne finissait jamais ! Combien de couches avait-elle ?! Plus il en enlevait, plus la robe grossissait et s'enflait. Passablement agacé et empli de nervosité, Devaraj finit par s'écraser sur elle, provoquant de nouvelles éclaboussures. Il ne voulait pas qu'elle s'échappe, qu'elle lui échappe. "Tu as encore les cicatrices, n'est-ce-pas ? Je veux les voir..." susurra-t-il d'une voix suave. Il parlait de ces tortures qu'ils avaient subis ensemble par un risible destin. "Je veux les voir comme ça je pourrais les ouvrir une nouvelle fois, je te verrai hurler et tes souffrances adouciront le mal que tu me fais à me séduire avec ton horrible sourire !" Hurlait-il ? Il n'en avait pas conscience. Ses doigts enserraient le cou blanc de la sirène. La tuer dans une vision divine, quelle puissante jouissance signe d'un future réalité ! Mais à peine avait-il pu s'imaginer entendre le doux craquement des os, sentir un long frisson de plaisir descendre son échine, qu'il se retrouva assis à sa position originale, toujours avec sa pipe en main, incapable de bouger même s'il y mettait toute sa volonté.

Le chaman expira brutalement et contempla l'objet de sa colère qui baignait face à lui, dans une mare sanglante, l'eau du bassin s'étant perlée d'un si beau rouge qu'il en resta sans voix un instant. Était-ce le sang de la sirène, du sien, ou celui engendré par leurs unions ? Il ne savait pas. Son regard se posa sur la scène absurde que formait un couple de l'autre côté du bassin. "Ah, l'amour... Admire, Meg, car tu ne l'auras jamais." siffla-t-il avant de lâcher un rire sarcastique avec des pointes d'hystérie. Son inertie l'irritait. Dans un éclat de la brume, il aperçut Gideon qui se moquait visiblement de lui. Ce manque de respect de la part de son esprit compagnon acheva de faire monter une rage sans nom. Il regarda une nouvelle fois le couple et les pointa avec sa pipe, comme s'il s'agissait d'une arme. "Hérétiques ! Jouir de la Vie sans même en porter les peintures sacrées ni remercier Celle qui vous offre tant de plaisir ! Et sous mes yeux ! Soyez maudis ! Je vous vois déjà décharnés dans la poussière, vos corps couverts d'immondices se vidant de votre sang, quand la Mort viendra chercher le respect que vous ne lui avait jamais donné et que la Vie se moquera de vous ! Alors vous sentirez les vers ronger votre peau et s'insinuer dans votre chair et la douleur ouvrira vos yeux ! Et moi ! Moi je rirai !" La toute fin de sa phrase fut couverte par le bruit d'un nouveau plongeon incongru. Mais la hargne qu'il avait placé dans son sermon le déchargea d'une partie de sa colère, si bien que le soulagement induit le fit éclater d'un rire macabre avec lequel il manqua de s'étouffer.

Cependant, il n'avait pas fini.
Le petit garçon qui semblait se noyer fut son nouveau divertissement. Il crût le confondre avec son ancien fils adoptif, Ludwig, celui qui l'avait si lâchement trahi et renié. La main du chaman s'accrocha à l'épaule du petit, pour le sortir hors de l'eau. Il le porta à hauteur de son visage, les bras sous ses hanches. Ses lippes produisirent alors un sourire autant innocent qu'aveuglant, ses orbes brûlantes de haine démontrant le grossier mensonge. "Ce n'est rien voyons. Mais attention, c'est profond ici. Si profond, qu'il n'y a pas de fin et que tu pourrais couler pour l'éternité, à la merci des monstres sous-marins. Ce serait dommage, n'est-ce pas, de gâcher sa vie. Allons, je vais te reposer." Sur ces mots il lança le gosse en plein milieu du bassin.

Cela aussi, c'était soulageant. Mais pas assez. Il avait toujours cette bile qui bouillonnait en lui, acide, aveuglante. "MEGAERA." tonna-t-il, tout en contournant le bassin. L'eau lui renvoyait étrangement son reflet et en tendant les bras il s'aperçut que son corps était fumée, spectre, qu'il se mêlait à la vapeur. Il lui suffisait d'un souffle pour créer une chimère monstrueuse et l'envoyer ailleurs dans la salle, vers les amants, vers l'enfant. Sans se demander si la drogue produisait en lui des hallucinations où s'il s'agissait de la réalité de ce lieu, il continua son monologue d'une voix triste. "Vois-tu ce que tu m'as fait Meg ? Ce que tu aurais pu éviter en refusant de me vendre ?" Il rit. Ayant atteint le bord où baignait la sirène, il s'assit, une jambe contre chaque épaule de la jeune femme. Ses mains se baissèrent pour lui masser le dos. "Toi seule peut te rappeler de ma véritable forme, celle qui n'a pas été déformée. Pourrais-tu me la rendre ? "

Post II:
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Dim 10 Sep 2017, 19:39


Avec le peu d'éléments dont je disposais, impossible de comprendre le but final de cette festivité. Me voilà en train de converser forge avec un Ange, race ayant pris parti de soutenir les Ætheri contre le Dieu Unique. Quand le sang allait-il se mettre à couler ?...

Patientant dans des plaines irréelles, je devisais avec Raeden, celui qui avait été poignardé par celle qu'il était venu sauver des griffes du Monarque Démoniaque. Cruelle ironie de se sentir trahi par des sentiments que beaucoup ici considèrent comme le plus pur. Son noyau l'est peut-être, mais il ne reste pas longtemps vierge de toutes ces souillures venues l'avilir : la possession, la jalousie, la folie, la mort .... Pauvres mortels.

Je ne m'attendais en tout cas pas à trouver un ancien mort, père d'une personne que j'avais haïe pour finir par en apprécier la compagnie. Visiblement, l'excuse que j'avais improvisée parut contenter sa curiosité du moment. J'hochais la tête alors qu'il évoquait le titre qui m'avait été donné. Je ne pus m'empêcher de préciser cependant : Sachez vu les contrées qu'il m'arrive d'arpenter que je suis plus souvent encagoulé et couvert de la tête aux pieds. Enfin, les événements actuels empêchent de se balader comme autrefois. Ma soif de liberté en pâtit.

N'étais-je Orisha "officiellement" après tout ?... L'avantage d'avoir pu participer pour cette race à la Coupe des Nations à deux reprises me donnait une légitimité qu'il serait dommage de ne pas profiter. Si vos tarifs sont accessibles à ma bourse, nul doute que je ferai appel à vos talents. Si les circonstances le permettent évidemment. Je me contentais d'hausser les épaules, nul besoin d'en dire plus. La présence officielle de la Khæleesi me surprit un peu plus, vu le passif qu'elle portait derrière elle et la liste longue comme le bras d'ennemis prêts à tout pour la tuer, si seulement ils en avaient le pouvoir. Je ne craignais rien d'elle, mais l'inverse était tout aussi vrai. Autant lancer une esquisse de conversation par une banalité d'usage. En savoir un peu plus sur l'hôte et la raison de notre présence ici ne serait pas superflu pour autant. Comme il fallait s'y attendre de la part du personnage, je fus dans un premier gratifié d'un magnifique vent, vent qui apporta bien rapidement un Ange bariolé d'un œil sur le front, s'écrasant comme une masse informe à même le sol. Visiblement, cette nouvelle vision intéressa, amusa bien plus la Khæleesi que quelques mots d'introduction.

Je jetais un regard vers le nouvel arrivant défunt de son état, peu ému par son triste sort. Il y en avait tous les jours, toutes les nuits, des morts tellement plus sanglantes, ce cycle était devenu une routine comme une autre pour moi. Mon interlocuteur angélique lui avait tenté d'amortir la chute, volant aussi vite qu'il put dans sa direction, en vain. Il était indéniable que cette mort ferait réagir Raeden, aussi la Khæleesi rajouta deux sous dans la musique en exprimant son ravissement de voir pareille scène se dérouler devant elle. Au contentement ciblé, elle se permit même d'insulter la race dans son ensemble. Elle n'avait peur de rien, à moins qu'elle avait une confiance aveugle en ses capacités. Je fis claquer ma langue d'agacement, l'endroit commençait à se remplir. Était-ce l'Ange à terre ou une simple coïncidence qui fit rameuter toutes ces nouvelles têtes ici, difficile à dire. Quoi qu'il en soit, l'illusion morte de l'Ange avait attiré un Démon fidèle à sa réputation. Il faisait comme bon lui semblait, ne portait pas la moindre once de respect envers un cadavre, s'amusant avec, lui crachant même desssus : bref, il ne méritait aucune espèce d'attention. D'autant plus que la Khæleesi se mit étonnamment à me parler, dévoilant à demi-mot un Secret qui ne devait être révélé.

Ceci eut le mérite de focaliser un peu plus mon attention sur ce qu'elle apprêtait à me dire, plissant les yeux inconsciemment pour mieux me concentrer. Venait-elle réellement de dire qu'elle voulait converser avec les miens. Je crains fort que cela ne soit possible, me contentais-je de répondre d'une voix plus faible. Je croisais les bras contre mon torse, pivotant pour me mettre face à mon interlocutrice. Tout ce qui pouvait se passer autour de nous n'avait plus d'importance à mes yeux. Elle comme moi ne craignions rien, sauf si les Dieux se mettaient de la partie.

Pour être tout à fait honnête, je ne compris pas exactement à quoi elle pouvait bien faire référence quand elle évoquait le changement de réalités. Je connaissais bien des choses sur l'Au-Delà et ne doutait pas que je restais bien ignare de tout ce qui pouvait graviter autour de ces terres et des Ætheri qui gravitaient autour. Ces interrogations furent vite balayées quand le nom de Lhyæræ fut prononcé, guère en des termes amicaux. Non contente de m'avouer qu'elle partageait le même sang - pourquoi me mentirait-elle en cet instant ? - elle crut bon m'infliger un mauvais présage, par des termes si flous que l'inconnu rendait le pire forcément plausible.

Mon visage eut du mal à cacher tant mon incompréhension que la tension qui venait soudainement de germer. Pourquoi faire de moi un ennemi, pourquoi faire souffrir sa demie-sœur de la pire façon qui soit tout en me révélant cette information ? Cela pourrait-être un ennui profond de ne plus trouver challenge à son pouvoir qu'il lui fallait sans cesse repousser les limites des dangers qu'elle aurait à affronter ?

Avec la guerre des dieux qui allait probablement connaître son dénouement dans les prochains mois, il serait si facile que Lhyæræ se retrouve dans une situation que je ne sois pas en mesure d'empêcher. Je ne voulais pas que cette union divine devienne une malédiction supplémentaire. Pourquoi ? finis-je par dire, mais voilà que je n'intéressais déjà plus la rousse incendiaire qui s'éloignait satisfaite de son effet dévastateur. ATTENDEZ ! criais-je dans sa direction, n'ayant pas plus de succès que si un mouche revendiquait la part du lion.

Je comptais me téléporter devant elle, lui demandant des explications voire des comptes, mais impossible d'activer ma magie ici. Le temps perdu à me concentrer pour y parvenir lui avait fait prendre de l'avance, aussi recourais-je à la bonne vieille méthode de la course. Elle ne s'arrêtait pas même quand je fus à sa hauteur. Nous étions à peine à quelques mètres de la porte de sortie. Pourquoi ?! Pourquoi lui faire ça, pourquoi me dire ça ?! Faire de moi votre ennemi ne vous avance.......

Pouf.

Pouf je venais d'être téléporté à mon insu alors que je venais de franchir le seuil de la porte, sans la Khæleesi à mes côtés évidemment. Tournant la tête tout autour de moi, je venais de me trouver dans une pièce emplie de vêtements en tout genre, de toutes les tailles et pour tous les goûts, c'était le moins qu'on puisse dire. Yulenka aurait été assurément en extase devant pareil choix, mais toute mon attention était focalisée sur l'Ondine avec qui j'étais liée. Je balayais du regard le plus loin que je pouvais les âmes de toutes les personnes présentes, cherchant si dans le manoir, dans les environs, ce continent même, elle s'y trouvait. Je n'eus pas longtemps à chercher, elle se trouvait dans l'enceinte même du bâtiment.

Je ne sus dire combien de pièces je franchis, sans me soucier d'où j'atterrissais tant que la pièce que je voulais atteindre soit la bonne. Comme dans le manoir de Yulenka, si les portes étaient capricieuses il fallait soit connaître le mécanisme, soit s'en remettre au hasard. Je n'avais pas le temps de comprendre la Magie de l'endroit. Je finis par atteindre cette pièce sombre, noire même, insondable pour être précis. Je vivais dans les ténèbres et l'obscurité depuis mon suicide, mais ici rien ne pouvait être vu. Si proche et pourtant, je ne voyais plus l'âme de celle que je cherchais maintenant que j'étais dans la même pièce qu'elle.

Était-ce cela que la Khæleesi voulait me dire tout à l'heure ?... Qu'à cet instant précis, je ne la verrai plus ?... Je n'imaginais pas que l'avenir qu'elle me peignait arriverait aussi vite.

- Lhyæræ, où es-tu ?! Parle moi que je puisse me guider jusqu'à toi ! Je devais m'approcher d'elle, je devais la prévenir du danger que représentait sa demie-soeur et ce foutu Monarque Démoniaque.

Post n°3 - 1 476 mots:
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Dim 10 Sep 2017, 20:51

Erza grogna pour la deuxième fois, signe qu’elle n’était pas contente… et quand Erza n’est pas contente, le nez de celui qui se trouve sur son chemin ne l’est pas non plus. Elle trempait depuis quelques longues minutes dans l’un des bains de la salle et avait vu arriver des péquenauds qui avaient vite rendu le lieu bruyant au possible. Oh ! On n’était pas chez les barbares ici ! Un peu de respect, m*rde. L’Impératrice des Deux Rives aimait se laver en silence, déjà parce qu’elle ne le faisait pas des masses, ensuite parce que… parce qu’elle l’avait décrétée aujourd’hui, il y avait cinq minutes. Jusqu’ici, ils avaient eu de la chance parce qu’elle était occupée à essayer de démêler sa tignasse. Les combats dans la boue n’avaient pas que du bon. Seulement, elle venait de finir et ils commençaient sérieusement à la soûler. Ils ressemblaient tous à des moustiques dégueulasses qu’il fallait vite écraser. Oh elle aurait pu faire marcher sa matière grise mais elle ne voyait pas de stimulus assez intéressant pour se comporter comme une personne civilisée. Quand elle jouait aux échecs avec Eerah, pour parler de comment ils annexeraient le Monde à deux, là, elle voulait bien. Ici, au milieu de tous ces gus à moitié à poil qui se croyaient beaux, même pas en rêve. Et p*tain, elle ne savait pas trop qui était l’homme là-bas, qui visiblement avait de gros soucis psychologiques, mais il commençait sincèrement à lui provoquer une migraine des familles qui ne pourrait s’envoler que d’une seule façon. Aussi, en y pensant, un sourire carnassier commença à germer sur son visage. « Hé hé. ». De toute façon, l’heure du bain était terminée. Prenant appui sur ses mains, surplombées d’avant-bras musclés, la Dovahkiin se releva, telle une géante dans une mare aux canards. Elle n'avait pas pris la peine de se déshabiller avant de s'y plonger. Sortant de l’eau, elle se dirigea vers l’intéressé qui massait sa petite amie à l’allure d’une brindille et lui tapota sur l’épaule. « Hé le peinturluré ! ». Elle attendit qu’il se retourne et lui écrasa son poing sur la mâchoire, pas « trop » fort. « De rien. » fit-elle comme si elle venait de le ramener à la raison. Tournant les talons, elle fit un petit geste de la main par-dessus son épaule, comme pour lui dire au revoir. Sa pouffe au grâcieux physique le consolerait, elle n’en doutait pas.

La Réprouvée grimaça lorsqu’elle se retrouva de nouveau dans cette immonde salle de bal. Les souvenirs de son mariage raté, organisé par la vieille peau de la famille, lui revinrent en mémoire. Elle détestait les réceptions. Elle avait envie de jouer à la pétanque avec les invités, juste parce qu’ils étaient incapables de comprendre qu’ils étaient ridicules. Elle s’avança vers le buffet, balançant au rythme de ses pas son marteau, qui était apparu sans qu’elle ne le remarque consciemment, de façon flegmatique tout en fixant les petits fours avec un air circonspect. « Mouais… » bâilla-t-elle d’un air ennuyé. Elle était où la viande de Bicorne ? Il était où le saucisson ? Elle était où la bonne bière ? Son regard glissa sur l’Ultimage un moment. Encore une frigide coincée dans une robe de chaudasse. « Pfff » fit-elle tout en prenant le plateau de petits fours qu’elle se mit à manger en trouvant que le tout manquait de goût. C’était sans doute trop raffiné pour elle. Quand un homme la fixa d’un air outré, elle leva son marteau un peu plus haut, lui crachant un « Quoi ? » vindicatif. La bouche pleine, elle remarqua Jun et une parfaite inconnue. Bon, Lily-Lune, tout le monde la connaissait… la femme la plus belle du monde, bla bla bla. Sérieux quoi ? Depuis quand c’était un critère, ça, la beauté ? Le Beau c’était pour les handicapés, ceux qui n’avaient pas pigé que ce qui comptait c’était surtout la bonne bouffe et la baston. Les cicatrices, ça c’était classe, pas une nana dans son kimono qui se baladait avec ses belles mimines en arrière comme si elle caressait le vent. Bon, elle était belle, d’accord, c’était bien pour ça qu’elle lui crachait dessus dans sa tête. La beauté n’apportait que des emmerdes, c’était bien connu. Bref, du coup, Jun là et l’autre, dans ses bras. Erza se débarrassa du plateau en le refourguant à un invité lambda et se planta devant les intéressés. « Salut papounet, ça va ? ». Elle se mit à ricaner ; elle savait que ça l’agaçait mais, dans le fond du fond, elle savait aussi qu’il l’aimait bien quand même. Elle considéra la femme de haut en bas, ne lui laissant qu’un « Hé hé » avant de s’en aller à son tour. Elle n’aimait pas rester trop longtemps au même endroit et puis, même s’il était très patient avec elle, Jun avait ses limites. Elle en avait déjà fait les frais et il lui restait quelques cicatrices de l'incident.

Erza changea donc de salle, se retrouvant dans une sorte d’endroit qui ressemblait au temple d’un fétichiste, dont une bonne partie était par terre. Elle vit Zane de dos, le reconnut même si elle n'en était pas sûre, et se mit à ricaner avant de le rattraper. « Alors c’est toi qui a réussi à poser ton cul sur le trône des Démons ? ». Elle lui sourit, balançant toujours son marteau sans y penser. Elle vivait avec son arme. Elle dormait même avec. « J’ai rien contre toi, par contre, si tes sujets viennent de nouveau sur mes terres pour foutre le bordel dans ma ville, j’espère que tu comprendras que je leur coupe la queue et la tête et que je joue un peu avec. ». Elle préférait être claire dès le début, c’était la base d’une relation saine. À vrai dire, la destruction de Stenfek l’avait arrangée, outre les pertes humaines, mais elle n’allait pas le lui dire. Et puis, elle n’aimait pas les Démons. Elle n’aimait personne. « Par contre… Si jamais tu veux venir boire un coup et parler affaires, en évitant la religion, je suis à toi. Préviens juste avant. Les miens n’aiment pas trop les visites surprises. ». Elle porta sa main libre à ses cheveux, se grattant la tête sans aucune grâce. Elle n’était pas une princesse et, là encore, ça semblait assez clair. Par contre, elle espérait qu’il ne lui tiendrait pas la jambe trop longtemps. Certains rois étaient bavards et quand il ne s’agissait pas d’Eerah, ça l’emmerdait plus qu’autre chose. Il avait l’air pas trop con, il comprendrait vite.

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Dim 10 Sep 2017, 21:08

Le sommeil. Peut être le seul instant où Ignis arrivait à trouver la paix. Et encore, même là, enfermé dans son esprit, il continuait d'être tourmenté, torturé, par lui-même, par ce qui avait été fait, ce qui s'était passé. Pourtant, là, il y avait quelque chose de différent. Ce n'était certes pas le lieu où l'emmenaient habituellement ses rêves ou plutôt ses cauchemars. La grange était ici remplacée par une grande salle de bal et l'unique protagoniste récurrent faisait place à une multitude de personnes en train de danser, de se bousculer, de s'envoyer des vacheries ou bien de se goinfrer. Pas la moindre trace de feu, juste une musique en sourdine pour donner le rythme aux gens sur la piste. Et lui-même était le lui de maintenant, aigri, colérique et calciné. Sauf que là, fait accès inhabituel pour qu'il soit important de le noté, il était plutôt élégamment habillé. Un costume trois pièces, carrément. Tout de noir avec une belle chemise blanche, Ce n'était pas possible, il avait du fumer quelque chose sans s'en rendre compte avant de s'endormir.

Non mais c'est quoi ce b*rdel ?!!

Oh moins, ça quelque soit la réalité ou le rêve (ou cauchemars) où il se trouvait, ça restait immuable. La colère, qui n'était jamais loin, prenait déjà le pas, l'envahissant tel un ras de marée. Trop familière, il continuait de détester cette sensation, cette émotion et lui-même de la ressentir. Plus ce sentiment se faisait ressentir et plus la colère grimpait, impitoyable, contre lui-même, contre les autres, contre ses foutus songes où il ne pouvait même pas être en paix. Il fallait qu'il l'extériosise ou sinon, il avait devenir dingue. Encore plus qu'il ne l'était déjà. A moins que son ire ne le tue avant. Il envoya se fracasser contre le mur le verre qu'il avait dans la main. D'ailleurs, il ne se souvenait même pas en avoir prit un ou en avoir eu un à son arrivée ici. Le liquide forma une tâche sombre sur le mur, dégoulinant lentement le long de la paroi verticale, comme une trainée de sang.

Il fallait qu'il trouve un exutoire et vite. S'en prendre à toute cette mondanité était une solution, fort plaisante il fallait le reconnaître, mais procéduriers comme ils semblaient l'être, ils risquaient d'exiger une tonne de paperasses à remplir juste pour une simple bagarre. Il avait envie d'arracher ses beaux vêtements, de les réduire en tas de lambeaux informes. De fracasser la gueule à tous ses jolies sourires. Il était totalement en train de perdre pied comme cela ne lui arrivait généralement que dans la vrai vie. Comme si ici, c'était Colère et non plus Ignis. Il devait sortir, immédiatement ou il risquait de faire un nouveau mort. Et il n'était pas sur que son psychisme résiste s'il était amené à faire rendre l'âme à quelqu'un d'autre, sous le coup de la fureur. Autour de lui, tout lui donnait l'impression de tourner, d'être flou, son champs de vision lui jouant des tours. Il commença à bousculer des gens, dans sa quête désespérée d'une sortie, se retenant à grands peines de gestes violents à leur égard, même si c'était lui en tort.

Puis soudain, sans qu'il ne se souvienne avoir franchit de seul ni s'être déplacé autre part qu'au milieu de la foule, il se retrouva dans une plaine. Ici aussi il y avait du monde, mais beaucoup moins que de là où il venait. Un attroupement s'était formé un peu plus loin, visiblement autour d'une masse informe, un corps. Y-aurait-il déjà des morts dans le coin ? Cependant, la Colère était toujours là, le dévorant de l'intérieur, tel un feu infernal. A cet instant là, justement, un gamin débraillé s'enflamma telle une torche non loin de lui et se transforma en phoenix, s'envolant au dessus de sa tête. Ce fut la goutte d'eau faisant déborder le vase, le dernier coup assené éclatant le barrage. La rage explosa, alimentée par la terreur du brasier qu'éprouvait le Déchu. Son regard croisa le visage d'une jeune femme blonde et elle devint le centre de sa furie, concentrant toutes ses émotions en une seule idée, un seul but : faire couler le sang.

Sans prévenir, Ignis fonça dans Cassandra, qu'il prenait pour Mancinia. Un brouillard rouge recouvrait sa vision, toute pensée cohérente s'étant totalement évaporée. A cet instant, il n'était plus homme mais simplement monstre de furie. Sentir la chair s'écraser sous ses poings, entendre les os se briser, voir le sang s'échapper. C'était tout ce qui était à l'instant en mesure de se faufiler dans son esprit comme pensée. La jeune femme n'y était pour rien. Elle était juste la représentation d'une partie de son passé, de ce qu'il était avant, de ce qu'il avait fait et de ce qu'il avait perdu. Il fallait qu'elle soit détruite pour qu'il ne soit plus que lui-même à porter son ignominie. Elle n'était en réalité qu'une part de lui-même qu'il ne pouvait plus supporter car devenue à jamais inaccessible. Ce qu'il essayait, avec tant de hargne, de détruire, c'était en réalité, tout simplement, lui-même.


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Dim 10 Sep 2017, 21:51

Un Monde de Songes


L’intervention folkloresque de l’humain transforma une nouvelle fois cette soirée onirique. Aux railleries de Lilith, se mêlèrent la colère la princesse brune, et les insultes de Reddas. Elle connaissait l’élément perturbateur en question. Au détour d’une taverne, il y a fort longtemps, leurs chemins s’étaient croisés. L’issue avait été quasiment similaire : un branle-bas de combat inénarrable causé par l’impudent jeune homme avait alors envahi les lieux. La scène se répétait ici-même, et au grand étonnement de la Pirate, la rage de sa mystérieuse partenaire fut telle que cette dernière préféra s’éclipser, abandonnant là tout projet de danse et de fol amusement. Dommage… Machinalement, la rouquine se saisit de l’un des sablés que le domestique allait servir aux deux agitateurs et l’effrita peu à peu, non sans suivre des yeux la silhouette gracile qui s’effaçait sous le pas déterminé de la charmante inconnue. Elle n’avait pas eu le temps d’échanger plus qu’une coupe et une promesse qui n’aura pas eu l’occasion de se tenir.

Son attention se porta désormais sur son unique cavalier, bien que ce dernier semblât de son côté préoccupé par ces racines croissantes. Or, si l’intérêt de la flibustière à leur égard s’apparentait à une curiosité malsaine, presque à un besoin vital de connaître quelles entrailles celles-ci avaient pu retourner préalablement, le vampire au contraire, ne songeait qu’à les exterminer et ne trouva de repos à ses côtés qu’une fois qu’il eut terminé son œuvre. D’un petit sourire taquin, elle s’avança vers lui et posa la main sur la paume de sa canne, auteure par son intermédiaire de nombreux dégâts.

- Eh bien.. Depuis quand mon précieux complice éprouve-t’il une telle véhémence pour si peu ?
souffla Lilith. Ne penses-tu pas que tu aurais eu mieux à faire en les voyant grandir ?

Que ces dernières prennent de l’ampleur, envahissent la salle toute entière, voire le monde dans sa globalité laissait l’orisha dans un état rêveur, son faciès ne cachant nullement sa satisfaction à cette vision. Elle pencha légèrement la tête à la question du noble sang. Lui ? Endetté ? La rouquine n’en avait pas le moindre souvenir… Mais si tel lui plaisait, elle trouverait bien de quoi : un retard, un manque d’attention, un défaut de compliment ou tout autre chose. Qu’importe. Elle saurait le justifier s’il fallait, et prendre un gage à son avantage sans en connaître la nature ne lui posait aucun souci de moralité. Tout en lui adressant un large sourire, Lilith acquiesça donc.

- Et tu es même impardonnable pour ne pas t’être manifesté plus tôt !


La rouquine lui prit le bras en passant devant les cloches que le domestique avait ramené à nouveau, escomptant une réponse de sa part. La pirate savourait ce moment, où Maîtresse des désirs de la soirée de son partenaire, celui qu’elle considérait comme son invité était à présent son service. Fière, elle hocha la tête et repoussa le plateau.

- Plus tard. Nous sommes d’accord tous deux pour dire que c’est un plat qui se mange froid.


Sans échanger avec Reddas, la Capitaine ne doutait aucunement de la teneur de ses propos. Puis, se plaçant face à lui, avec près de deux têtes d’écart, la rouquine leva le menton pour s’adresser à nouveau avec son cavalier, une main sur son épaule, l’autre nouant ses doigts, elle se colla lascivement à lui afin de lui permettre de glisser son bras sur ses reins.

- Tu permets, je mène la danse.


Son regard s’intensifiant, bien que quelques mèches écarlates passèrent devant ses yeux vairons. Le masque ne cachait en rien son expression espiègle. Sa voix était volontairement basse et suave pour qu’il se penche un peu plus pour l’entendre, créant ainsi une nouvelle intimité dans ces confessions.

- Toujours. Et tu ne me contrediras pas.

Sans attendre davantage, elle entama les pas. Ces mêmes pas qu’elle avait effectué malgré elle aux Enfers avec le Monarque Démoniaque il n’y a pas si longtemps. Les seuls qu’elle connaissait de toute façon. Où d’autre aurait-elle pu apprendre à danser ? La valse, ou ce qui s’y apparentait, prenait ses droits, et le rythme lancinant dont elle imposait la cadence s’accéléra quelques peu. Plus bas, d’autres couples se prêtaient au même exercice. Notamment un qui détonnait légèrement. Elle doutait qu’un jour ces derniers les rejoignent au sommet. Au détour d’une de ses rondes, il lui sembla entrevoir des visages connus, un notamment, celui de Kyra. La déchue était donc elle ici invitée à cette soirée ? Tant de visages connus ici même. Tout naturellement, elle semblait avoir trouvé Livaï comme compagnon de soirée. La pirate détourna alors son regard fugace pour ne se concentrer que sur le vampire. Son éternel sourire moqueur sur les lèvres, Lilith paraissait comblée. Elle tenait l’aristocratie entre ses mains, et ne souhaitait pas qu’elle s’en échappe.

- Tu es comblé, j’espère ?

© ASHLING POUR EPICODE




Post 3 - 913 Mots



Résumé:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4914
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Dim 10 Sep 2017, 23:10

En détaillant un peu plus celle qui se tenait face à toi, tu remarquais qu'elle était amochée. Salement amochée. Comment s'était-elle retrouvée dans un état pareil ? Déjà que tu trouvais ce lieu étrange, à présent tu t'en méfiais réellement. Tout à l'heure il t'avait même semblé voir ta propre sœur. Impossible. Tu es justement parti à sa recherche. Un rêve ? Ça ne peut être que ça. Un rêve bien trop réel pourtant.  

Tu ne l'avais pas ressentis avant. Probablement trop occupé à observer si les alentours étaient sans danger. Mais l'aura de cette fille dégageait quelque chose qui ne te plaisait pas. C'était faible. Mais ça restait malsain. Tu avais pitié d'elle pour l'état dans lequel elle était. Après tout, la façon dont elle s'était adressé à toi était étrangement familière. Presque... Gentil. Ce détail te perturba quelques secondes. Quelques secondes ou tu ne su comment réagir. Mais tu savais que rester en présence de cette fille à l'air enfantin trop longtemps ne te serais pas possible. Et avec le monde qu'il y avait, ce n'était surement pas le moment de déclencher une quelconque querelle. Tu refusais poliment sa proposition, excusant que tu t'étais déjà rassasié. Qu'avait-elle dit ? Elle cherchait quelqu'un ? Quelle étonnante coïncidence qui pourrait lui donner une parfaite excuse pour se dérober sans causer trop de vague. « C'est amusant, je suis également à la recherche d'une personne. Une personne qu'il m'a semblait voir il y a quelques minutes à peine. Si vous voulez bien m'excuser. ». D'un mouvement de tête tu saluais cette inconnue et t'éloignais de cette aura qui étais te repoussais plus qu'elle ne t'attirait sa sympathie malgré cet étrange air qu'elle affichait. Tu esquivais comme tu pouvais les danseurs, les contournant finalement en longeant les murs de la grande salle bleue. Tu avais vu ces portes de loin. Elle devait bien mener quelque part. Une sortie éventuellement ?  

Au hasard tu franchissais l'une d'elle avant de t'arrêter sur le palier en voyant la salle où tu avais atterri. Ou plutôt, en ne voyant absolument rien de ce nouveau lieu où tu te trouvais. Le noir était complet. La musique résonnait toujours cependant. Tu pouvais sentir qu'il y avait des personnes présente ici. Mais absolument rien ne te permettait de te guider sinon la lumière qui filtrait à travers les interstices de la porte par laquelle tu étais entrés. Tu avançais de quelques pas. Mais quelque chose te stoppa net dans ton avancé. Un individu te fonçait droit dessus. Il était trop tard pour l'éviter. Tu croisais les bras face à toi pour encaisser le choc au mieux, mais te retrouvais tout de même au sol. Tout tes sens se mirent en alerte et rapidement tu te saisis de ton bouclier pour te protéger d'un poing qui t'arrivais droit de dessus. Ton bouclier ? Un fracas terrible resonna lors du choc, et même si tu te demandais encore d'où pouvais bien provenir ton bouclier, tu ne regrettais pas de l'avoir sous la main. Pourquoi cet individu t'attaquer. Tu l'ignorais. Toujours est-il que toi tu n'avais aucune raison de t'en prendre à lui. Tu n'attendis pas que cet homme se lance à une nouvelle attaque. Tu voulu tout d'abord utiliser la magie du sanctuaire. Mais rien ne se passa. Ce qui laissa une deuxième chance à ton assaillant et lui permit de t'attraper par le col. Tu sentais le coup venir mais ne lui laissait pas le temps en lui assénant un coup sur la tempe avec ton bouclier. « Désolé... ». Ça n'eut pas pour effet de l'assommer, mais au moins il était suffisamment sonné pour te laisser le temps de comprendre où tu étais.

Malheureusement ton répit fut de courte durée. L'arrivée d'un nouvel individu ne fis que te redonner un coup d'adrénaline. Tu n'aimais pas cette aura qui venais de pénétrer dans la pièce. Elle était pleine de haine et de fourberie. Tu te tournais vers elle et te saisis de ton épée. Ton épée ? D'où venait-elle elle aussi ? Peu importait. Tu ne voyais pas cette créature qui venait d'arriver, mais tu savais que tu ne l'aimais pas. Pourtant, il était évident qu'il était dangereux d'attaquer ici avec ton arme. Après tout tu ne voyais absolument rien. Et même si tu savais qu'il était là, qu'est-ce qui t'assurais qu'il n'y avait pas quelqu'un d'autres à ses côtés ? Quelqu'un d'autres dont il t'était plus difficile de discerner l'aura, comme ce garçon qui s'en était pris à toi à l'instant. Tu ne bougeais pas, rongé par cette pensée et ce besoin de mettre un terme à la pathétique vie de ce fielleux. Chacun de tes muscles étaient bandées, prêt à une réponse de ton esprit combatif, et pourtant immobilisé par la crainte de blesser un innocent. Puis il disparut. A ce moment précis, tout ton corps se détendit, ton souffle, comme ton rythme cardiaque reprirent un rythme normal. Et comme s'il ne s'était rien passé, ton épée s'évapora avec ton bouclier. Tu regardais alors ta main qui serrais l'arme quelques seconde plus tôt sans pour autant la voir. « M*rde mais il se passe quoi ici... », te permis-tu de jurer. Une voix se fit entendre dans la pièce. Paniquée. Dans un soupir, tu te surpris à penser le temps d'une seconde que ça ce serait peut-être mieux passé avec cette fille que tu as quitté plus tôt.
Nefraïm - Post II Mots 965:


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Dim 10 Sep 2017, 23:46


Le temps lui paressait si long, comme si chaque seconde s'étirait pour rendre les minutes interminables. Peut-être était-ce cette ambiance de souvenirs, de passé, cette nostalgie bonne ou mauvaise à la vue d'objet symbolique à l'une ou l'autre de ces gens qui passent en cet endroit. Comme si toutes les émotions qui s'y rattache créait une atmosphère lourde dans la pièce tel le poids d'une énorme conscience collective bien que chacun n'en possédant qu'une infime partie. Ethan prit une grande respiration mais la quiétude et l'apaisement qu'il recherchait dans son esprit fut bruyamment perturbé par Brady qui signalait sa présence dans une chute qui emportait une étagère avec lui. Lilith ayant eu une brève réponse sur son état avant que le vacarme ne coupe toute conversation, celle-ci se dirigeant vers le blondinet pour connaître son état après cet assaut de l'environnement. L'attention de l'orisha se portant sur les autres présents dans ce lieu, un sourire au coin de ses lèvres en voyant Helly en train de regarder un miroir. La regardant de la tête aux pieds sans la moindre gêne, faisant fit de la perception des autres sur son attitude, une surprise s'affichant néanmoins sur son visage alors qu'il constate qu'elle ne porte que des haillons. «Mais pourquoi ? Que lui ai t'il arrivé ?» Il avait envie de savoir, de comprendre alors que sa présence lui était toujours appréciable. Comment oublier cette rencontre au bal masqué où le jeu avait prit son envol ou de ce voyage en bateau qu'un ruban de soie ayant glissé sur le sol dans l'effondrement d'une des étagère venait d'aviver dans son esprit.

Considérant le maladroit en bon état et en bonne compagnie avec l'ange, il eu l'envie d'aller vers Helly pour prendre de ses nouvelles mais se retrouve interrompu dans sa lancé par Toble qui dit tout haut son souhait d'embrasser l'eversha. Ethan hausse un sourcil aussitôt, regard d'incompréhension qu'il chasse d'un hochement de tête, après tout elle était libre de ses choix bien qu'il n'en était pas indifférent. Il avait goûté la douceur de ses lèvres et bien que ce souvenir n'était pas matériel, il en conservait toute l'appréciation.  Qui sait si il ne jouerait pas les provocateurs en délivrant un baiser lors d'un passage à proximité. Pour l'heure, il se contenterai de rester discret et observer pour assouvir sa curiosité.

L'orisha se résout donc à explorer un peu plus la pièce, s'approchant de Djinshee qu'il n'avait pas remarqué jusqu'à présent. Il attrape un objet dont il n'arrive pas à définir la nature et l'usage, se voyant interrompu dans sa réflexion par les propos de la Lyrienne. Il lève les yeux vers elle, lui rendant son sourire et hausse tout simplement les épaules.
- Ceci ressemble à une grande demeure, mais la première salle où résonne la musique et trône le buffet semble le point de départ. La sortie devrait s'y trouver si il en existe une ou alors le classique de la porte dans les cuisines pour atteindre l'arrière cour. Bien que tout ceci semble à la fois réel et impossible.
Attendant la réponse de son interlocutrice, du nouveau mouvement avait lieu dans cette salle qui se retrouvait maintenant garnie par le monarque démoniaque et sa prestance gargantuesque. Tout le charme qu'il aurait dû dégager ce voyant réduit à peu de classe alors que la Dovahkiin passait à son tour dans cette salle. Décidément, la royauté était à l'honneur et le ton cru et direct d'Erza eurent pour résultat un fou rire plus ou moins contrôlé de la part d'Ethan  qui avait eu le plaisir d'entendre. Comment ne pas apprécier l'image de démons émasculés et sans têtes, les privant à la fois du vice puis de la vie.

Aucun doute, l'attention d'Ethan était divisé par le nombre grandissant de personnes en cette salle. Plus il réfléchissait pour se rappeler l'histoire d'un objet qu'il voyait, plus il avait l'impression d'être prisonnier des événements passé, reculant malgré lui dans ses souvenirs jusqu'à cette période où il était esclave et soumis à la colère de son maître. Un fouet sur le sol venant lui rappeler la souffrance, la voix de l'homme résonnant dans sa tête qu'il vient prendre à deux mains. Ne sachant si le cri qu'il vient d'échapper est bien réel ou celui de ses souvenirs, se laissant tomber à genoux alors qu'il repousse vivement du revers l'objet pour ne plus le voir. L'envoyant malgré lui autour d'une cheville d'Erza alors qu'il reste au sol avec les yeux clos, attendant que cet épisode de son passé cesse d'envahir son esprit.

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Lun 11 Sep 2017, 01:35

La vision de ce roncier délétère me poussait à une ire véhémente, galvanisée par l’ébullition de mon sang. La sève sécrétée par sa taillade enfiévrée nacra mes doigts de l’écarlate de l’atavisme ; il émanait de son empreinte granulée une chaleur incommode qui les tâchait d’une salissure rutilante, quoique transitoire. Cette dernière disparut, en effet, au contact de ma douce interlocutrice, adoptant fugacement la teinte d’une main verte avant de me restituer le coloris originel de mes paumes. L’éréthisme demeurait, toutefois, mutant de courroux à blandices. Une perspective alléchante se dressait, celle de retourner et labourer la terre pour enfouir le stupre de la souche maudite afin que je la subrogeasse par une lignée supérieure. « Non. », rétorquai-je aussi laconiquement qu’énigmatiquement. « Point avant que nous ne les remplacions par un lignage vermeil. » Gage de qualité, leur ascendance prévalait sur tout désir de croissance. En leur absence, l’extirpation primait sans autre forme de clémence.

Leur manifestation ne sut réfréner l’entrain de ma comparse : entreprenante, elle s’accapara des rênes de la danse en m’astreignant au carcan de l’acceptance sans que je ne parvinsse à opposer la moindre résistance. Des pas lancinants aux murmures caressants, le magnétisme affriolant de ma partenaire chatoyante m’entraîna dans une valse enivrante aux expectances succulentes. Induit dans cette transe où je n’affichais nulle résilience, je laissai sa délicate fragrance embaumer mes narines de son fumet à outrance tant elle exacerbât mon appétence pour sa sapidité au-delà de toute espérance. Au gré de ses désirs, je tanguais, dépossédé de la maîtrise de mes mouvements qui se balançaient avec une amplitude grandissante. Ainsi mené et dirigé, la proximité de la marche m’apparut périlleusement rapprochée, éveillant de surcroît l’attrait du péril et de la difficulté. Chasseur et proie partageaient une intime attache qui les liaient sous l’épiderme ; de cette proximité, l’inversion des rôles soudaine s’en trouvait fortement favorisée. Me languissant de la gageure exigeante qu’impliquait une insubordination inavouée, je décrétai qu’au dernier pas de la danseuse, je miserai sur une interruption mesurée pour tenter l’interversion espérée. Ainsi, lorsqu’elle s’enquit de mon contentement, j’opinai gracieusement de la tête avant de la tirer impétueusement dans ma direction et la remerciai suavement d’un souffle langoureux pour cette balade délectable. « Je le serai assurément lorsque tu deviendras… extatique. » Je nous rapprochai du convoi et retournai d’un coup sec l’un des plateaux que mon très cher majordome s’empresserait de ramasser. Le fracas causé par sa collision au sol marqua la mesure pour une nouvelle série de pas. Focalisé sur l’accomplissement de mes desseins, je prêtai bien peu de cas aux tandems formés ci-bas – toute distraction s’opposait par essence aux dogmes scrupuleux d’un traqueur averti. A chaque changement, j’intensifiai les mouvements d’une vive impulsion, désireux d’obnubiler l’attention de ma partenaire. Nous tournoyâmes sans relâche, aspirés dans le tourbillon des intrigues enchevêtrées. Embrumés, aspergés, étuvés, nul état importun ne sut m’écarter de ma volonté. Aussi, je poursuivis frénétiquement la course fougueuse jusqu’à ce que je décidasse de la conclure par un apothéose symphonique. J’achevai le ballet devant le chariot stationné, accompagnant ma cavalière dans un ultime balancer élancé de ma main droite tandis que je me saisis d’une fourchette de la gauche, tintai chaque cloche avec entrain, puis, soulevai ces dernières afin d’en dévoiler le contenu tant attendu. « Le dîner est servi. »

Sur les assiettes argentées jonchaient une paire de chefs : l’Alfar et le Vampire ornaient uniment les soucoupes exquises dans une posture qui leur convenait à ravir. L’incommensurable poids de l’attente conférait à ce tandem une lourdeur immensurable – le plateau ne pouvait être soulevé, à moins qu’il ne fût transporté par quelque tiers adapté. « C’est un délice, qui, je l’escompte, te transportera aux confins de l’allégresse. » Immobiles, je me repus de leur contemplation enchanteresse. Ces œuvres d’art cristallisaient un fin travail d’orfèvre pour qui avait soigneusement disposé les carcasses sans en altérer la saveur en leur conférant l’amertume du labeur insidieusement subtilisé. Mon dévoué serviteur l’avait saisi : il ne s’immiscerait nullement dans la dégustation d’un tel festin. Seuls les convives attitrés disposaient d’un tel privilège pour prémunir le banquet de l’affadissement. Je saisis deux couteaux finement aiguisés et offris l’un d’entre eux à ma comparse. L’autre comportait des armoiries familières. Caressant délicatement la lame, je l’invitai à l’entame des parts. « Mes meilleurs vœux. Cela te comble-t-il ? », annonçai-je avec une nonchalance chiasmatique.

Post III - 720 mots

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Lun 11 Sep 2017, 01:36


 


Rien n'est plus rouge que le sang frais sur la neige.

D'une ligne audacieusement mortelle, la plaie délivre la vie si longtemps captive. Salvatrice, la blessure ouvre un corps qui n'est plus son propre maître. Sous le crissement de la chair qui s'écarte en une sinistre saccade, l'être et le monde s'entrechoquent. La collision déchaîne des flots écarlates, en un inéluctable torrent que la fervente chasseresse embrasse. Puis, lassée de cette divine boisson, la femme relâche son emprise. L'homme s'effondre dans la poudreuse. Il ne lui résiste pas. Fébrile, elle se couche à côté de lui. La fraîcheur de la glace contre sa chair s'efface face au froid qui lui mord le coeur. La profondeur de son regard recule face au vide accusateur. Elle ne connaît rien de lui, pas même son prénom ; seul le parfum rouge qui erre désormais entre ses veines comme une sève étrangère. D'un geste égaré, elle laisse ses doigts se perdre entre les mèches folles de cette chevelure sombre parsemée de perles ensanglantées. Lui ne fait rien ; l'horreur le dévore. Chaque pulsation vibre en elle, écho incertain d'une mélodie désenchantée dont l'irrégularité lui plaît. Bientôt, la symphonie funèbre deviendra souvenir funeste, et de sa malheureuse victime ne resteront que des entrailles moisies. Chagrinée par ce lamentable spectacle dont elle sait les secrets, elle ferme les yeux sans vraiment le vouloir. Un, deux, trois.

Ce fut un contact fort désagréable qui la fit revenir à elle. Troublée, Callidora battit des cils quelques instants pour s'accommoder à la surprenante lumière qui venait agresser ses iris endormis. Une lueur intriguée s’y débattit quelques secondes. Néanmoins, il ne lui fallut pas longtemps avant de se rendre compte qu'elle se trouvait dans l'une de ces énièmes salles de réception. Son enthousiasme évaporé, elle se releva sans plus attendre. Déjà, la lassitude prenait possession d’elle, et sa compagnie taciturne ne la tentait guère. Et, malencontreusement, ce qui lui déplaisait finissait par disparaître. Tôt ou tard. Quitter les lieux devenait sa priorité, avant qu’un regrettable massacre ne soit perpétré. Se mêler aux autres en de telles circonstances lui paraissait désormais dépourvu de sens. Sa mémoire lui offrait à chaque de frêles réminiscences de soirées plus longues que les nuits où l’insouciance l’étreignait encore. Tout cela n’était plus. En chemin, des éclats de voix attirèrent involontairement son attention. Silencieuse, elle observa la scène de loin. Il s'agissait encore de cet Humain déluré, dont elle n'aurait su dire s'il avait échoué sur les rivages de la folie ou s’il était béni par le sceau de l’idiotie. Une fois le tumulte retombé, elle louvoya entre les invités dont elle reconnaissait aisément les visages sans manifester la moindre envie de se joindre à eux. Par quelle sorcellerie impromptue se retrouvait-elle cloîtrée entre ces murs ? Dehors, quelqu’un l’attendait pour mourir.

Seulement, la brune se devait de rappeler son existence à celui qui ne l’oublierait pas. Un instant de distraction ne faisait de mal à personne. Sans crier gare, elle surgit aux côtés d’une femme à l’identité inconnue. Interrompre une éventuelle discussion ne lui importait pas. « Je vous demande pardon, mademoiselle. Je n'en ai que pour un instant. » D’un bond, elle approcha sa cible. Ses phalanges diaphanes s'emparèrent du menton de l'effronté. Un sourire rehaussa ses lèvres d'une touche moqueuse. « Ton arrogance n'a rien perdu de sa superbe, à ce que je vois. C'est bien. » Sa main ne resta pas immobile. La ligne de sa mâchoire lui semblait plus douce qu'autrefois, et à mesure qu'elle l'effleurait, un appel carnassier se diffusait en elle. Céder n’était pas une option. Ses doigts descendirent en un geste presque sensuel et se refermèrent sur la gorge promise. D'un mouvement involontaire, leurs corps se rapprochèrent. Sa tête se lova dans le cou du jeune homme qu’elle enserrait de ses ongles. Sa menace ne fut qu'un murmure. « Peut-être faudrait-il me laisser le soin de te châtier pour ton insolence, Livaï. » Emportée par une fièvre à laquelle elle ne savait dire non, les crocs de la Vampire glissèrent contre une jugulaire dont elle aurait aimé être l’exploratrice. Tout semblait soudain lui échapper. Sa volonté capricieuse courbait l’échine sous les effluves sanguines, et il aurait suffi d'un battement de coeur pour qu'elle reprenne ce qui lui appartenait déjà. « Je crains que tu n'en sois pas encore digne. » Perdre du temps aurait été impardonnable. Délaissant l’Humain, elle se tourna aussitôt vers l’individu qui portait le plateau de gourmandises. « Pourriez-vous dire à votre maître, lorsqu'il aura fini de danser, que la fille de la forêt a appris à chasser, et qu'elle n'apprécie guère qu'on tourmente ses friandises en son absence, aussi dissidentes soient-elles ? Il comprendra. » Prendre la peine de saluer la petite compagnie lui sembla superflu. Elle devait partir.

La jeune femme ne sut dire ce qu’il advint ensuite. Après quelques pas à travers la salle, ses envies carnassières sombrèrent dans les abysses de sa conscience. Une confusion sans nom s’empara d’elle, et la maladresse se mêla à cet égarement passager. Ne sachant plus où elle devait se rendre, elle chercha l’appui d’un mur. Le soutien ne vint jamais. Décontenancée par cet environnement qui paraissait lui jouer des tours, elle s’empressa d’ouvrir une porte au hasard, à la recherche d’un accoudoir quelconque pour se reposer quelques instants. Une fois à l’intérieur, son coude fit la rencontre fortuite d’une étagère. La douleur, plus vive que la morsure d’un reptile, lui occasionna une décharge de bienvenue des plus charmantes. Au moins cela avait-il renvoyé les exigences de sa récente condition au placard. Rassurée par le support de bois, elle baissa les yeux vers son contenu. La surprise fut au rendez-vous. Que faisait-il là ? Avec mille précautions, elle ramassa l’ouvrage poussiéreux auquel personne ne s’intéresserait. Des voix retentissaient autour d’elle sans qu’elle n’y prête attention. Absorbée par les arabesques de l’encre que le papier révélait, elle suivait du regard les élucubrations de sa sœur. Sous ses prunelles étonnées se déroulait la trame d’un futur qui n’avait jamais été écrit. Rêvait-elle de ces choses, autrefois ? Sans qu’elle ne puisse répondre, une pulsation familière s’invita en elle. Un, deux, trois. Cela recommençait.


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