Le fait de savoir que Mitsuko Taiji Stark n'avait pas besoin de récupérer le jour même les objets qu'elle avait commandé était un plus. Au moins, ça laisserait à Raeden le temps de réfléchir au bijou qu'il pourrait façonner. Par contre, la façon dont elle comptait mettre la main sur sa commande une fois que celle-ci serait faite fit hausser un sourcil à l'homme. Comptait – elle le surveiller ou le faire surveiller d'une façon ou d'une autre pour être au courant de l'instant ? Ou peut être qu'elle allait jeter un sort sur ses objets à venir la prévenant de quand ils seraient terminés. Puis d'une certaine façon, savoir que cette femme pouvait venir chez lui à tout instant, ou envoyer quelqu'un, le laissait quelque peu perplexe. Il n'était pas idiot, il se doutait pertinemment que son Domaine n'était pas une forteresse et que des gens pouvaient rentrer, mais savoir une chose et y assister étaient deux choses différentes. Son chez lui, c'était son intimité, son refuge, le Temple des souvenirs de sa femme. Il savait que c'était absurde mais s'il l'avait pu, il aurait empêché quiconque de pénétrer dans la maison elle-même, tenter de la garder dans un écrin pur.

La suite des paroles de la Déesse sortirent le Bélua des pensées dans lesquelles il avait commencé à s'enfoncer. Elle était en train de lui en apprendre plus pour les destinataires de l'épée et du bijou. Pour l'arme, sa première intuition avait été la bonne. Il ne put s'empêcher d'esquisser un sourire. Cela ne l'étonnait nullement que le Réprouvé soit adepte des armes blanches. Il ne l'avait pas rencontré souvent et n'avait pas eu beaucoup l'occasion de parler avec lui, mais c'était quand même une chose qu'il avait rapidement dicerné chez lui. Quant à la pandeloque … Les précisions qu'elle lui donnait – ou ne lui donnait pas justement – le mettait encore plus dans le flou en fait. Pire qu'un casse-tête rehla à donner une bonne migraine carabinée si on s'y attardait un peu trop. De toute façon, quoiqu'il fasse, elle le paierait quand même. Certainement qu'elle laisserait l'argent à l'endroit où il poserait les commandes, quand elle passerait les chercher. Il y avait des mystères qui ne méritaient pas que l'on se prenne la tête pour. Celui là en faisait certainement parti.

Essayait-elle de lui faire comprendre quelque chose ? Que pour une raison ou un autre, il avait une importance. Raeden se demandait bien laquelle. Il était le père de l'actuelle Impératrice de la Nuit, d'accord, mais cela ne faisait pas de lui un homme exceptionnel. A moins que la Déesse ne sache quelque chose à son propos qu'elle taisait pour une raison ou pour une autre. Et la façon dont il se comportait avec elle donnait apparemment raison à cette dernière. Il haussa intérieurement les épaules. Elle était une Aether, une femme puissance et il lui devait le respect que sa condition et son charisme imposé. Ce n'était pas pour autant qu'il jugeait qu'il devait changer son comportement habituel. Il jeta un coup d'oeil à l'homme à la chevelure ébène qui semblait attendre qu'ils aient fini leur discussion. Mais il n'était pas le seul à l'avoir remarqué, Dretjësi décidant que c'était certainement le moment pour elle de le laisser tranquille.

Passez une bonne journée … Et venez me voir si un jour, il vous prend une envie de danser sous le signe des faes.

Il lui fit un fin sourire, tandis que dernier lui, Haimric rougissait légèrement au sourire qu'elle-même lui avait offert. L'homme-ours la regarda s'éloigner avant de secouer la tête et de reporter son attention sur le Tiregan.

Monsieurs .. Puis-je vous aider ? Vous souhaitez quelque chose?

mots + résumé:

Comme un réflexe salutaire, Edwina se retourna d'un mouvement hâtif afin d'échapper à une quelconque remontrance. Elle avait pris l'habitude de se faire discrète en côtoyant les Archimages. Depuis que les Sorciers qui faisait partie de son conseil avaient été remerciés d'une manière plus ou moins douce sa vie était plus facile. Cela dit, ce qu'elle avait appris à leur côté était resté, c'est à dire échapper au courroux des individus potentiellement dangereux. L'air de rien, elle continua la conversation, les joues rouges. « Oui donc... je vous recontacterai bientôt... Puis-je avoir votre nom ? » demanda-t-elle. L'homme sourit, attrapant un portefeuille duquel il retira une petite carte. « Vous avez toutes les informations désirées ici. ». « Merci. ». Elle finit par prendre congé, se disant que plus elle s'éloignait de sa cible inopinée, moins elle aurait de chance de se faire prendre comme celle lui ayant envoyé la sphère dessus. D'un côté, il avait eu de la chance car la boule aurait très bien pu lui exploser dessus. L'Ultimage préféra ne plus y penser, se concentrant sur ce qu'elle voyait ici et là. Marchant à travers les stands, elle finit par apercevoir Raeden un peu plus loin. Rougissante, elle se mit à rebrousser chemin, tournant les talons pour prendre  une toute autre direction. C'est à ce moment là qu'une masse se mit devant elle. Edwina leva les yeux vers un homme. Elle rougit un peu plus en reconnaissant la chevelure de celui qu'elle avait frappé plus tôt. « Je... » commença la Reine Blanche avant de sentir son visage happée par la main de l'inconnu. Virant écrevisse, elle regarda la femme qu'il lui montrait un instant. Était-il complètement fou ? Elle fronça les sourcils tout en se reculant. « Écoutez, je suis désolée que vous l'ayez reçu. Le fait est que je n'ai pas fait exprès... ». Si elle avait su qu'il ignorait qu'elle était la coupable, elle se serait sans doute tue. « Je n'ai aucune intention de nuire à qui que ce soit alors... Hum... peut-être pourrions-nous trouver un arrangement ? ». Elle marqua une pause. « Il doit bien y avoir des manières plus pacifiques de vous dédommager. ». Elle pensait à lui acheter quelque chose par exemple. « En plus, vous ne semblez pas réellement souffrir... ». Les joues toujours rosées, elle essayait de garder son calme, se répétant les techniques qu'on lui avait enseigné. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait du mal à rester maîtresse d'elle-même dans toutes les situations où elle n'avait pas à agir en tant que Reine. C'était étrange et embarrassant. Sa vie privée ressemblait à un champ semé d'embûches.

Améthyste pensa tout d'abord que ce n'était pas à elle que l'on parlait. S'apprêtant à reprendre sa route en se trouvant idiote de croire qu'on s'intéressait à elle, elle dut bien constater que c'était véritablement le cas après un petit coup d’œil derrière elle. Son cœur s'emballa dans sa poitrine. Elle n'avait pas l'habitude et se sentait étrangement confuse. Attrapant l'une de ses mèches de cheveux, elle fit également une petite révérence qu'elle voulait élégante mais qui ne l'était pas forcément. Elle avait du mal à plier ses jambes passé un certain niveau, ce qui produisait toujours un mouvement plutôt raide et bref. Elle se demanda un instant si cet homme n'avait pas avalé quelques substances pour avoir ainsi envie de se tenir à ses côtés mais elle oublia bien vite l'idée, trop heureuse que l'on s'intéresse à elle. Écarquillant doucement les yeux quand il avoua ne pas être très élégant, elle bougea doucement ses lèvres pour répondre. « Oh ne dîtes pas cela s'il vous plaît... ». Il n'était pas l'homme le plus charismatique qu'elle n'est jamais vu mais il dégageait quelque chose qu'elle ne pouvait ignorer. Elle devait paraître bien fade à ses côtés. « Je ne refuserai pas un peu de compagnie en vérité et je suis sûre que vous devez être bien plus avisé que moi sur beaucoup de sujets... ». Elle n'avait connu que Maëlith et elle n'avait jamais été très douée dans les enseignements qu'elle y avait reçu. Améthyste avait parcouru quelques endroits mais, bien souvent, elle était trop fatiguée pour profiter réellement des paysages ou même tisser le moindre lien d'amitié. Elle se sentait même déjà lasse et il ne faisait aucun doute que sans l'intervention de cet homme, elle aurait cherché à s'asseoir quelque part. « Je m'appelle Améthyste. » fit-elle après un petit temps. Elle avait envie d'en savoir plus sur lui. Peut-être devrait-elle lui dire ce qu'elle était, une Orine ? Elle hésitait. Elle souhaitait avoir un maître mais peut-être trouverait-il de mauvais ton qu'elle lui avoue ça de but en blanc. Elle avait peur de passer pour une opportuniste et elle ne souhaitait pas qu'il parte. « Est-ce que je peux vous demander ce que vous faites ici ? ». Après un petit temps, la jeune femme posa les yeux sur une étrange sphère qui était apparue à ses pieds. Quelques secondes plus tard, elle voyait tout blanc, ensevelie sous une petite montagne de neige. Le froid la crispa et elle sentit ses vêtements se mouiller à une vitesse folle. Elle se débattit comme elle put mais, avec sa maigre force, elle ne réussissait même pas à enlever l'amas neigeux qui la recouvrait. Elle avait peur d'étouffer, son cœur s'affolant dangereusement.

893 mots

Spoiler:

Essayer d'oublier la Déesse et la discussion quelque peu étrange qui venait d'avoir lieu pour se concentrer sur le moment présent et surtout sur les potentiels clients comme l'homme qui avait silencieusement attendu non loin d'eux jusqu'à présent. Raeden percevait comme une gêne de la part de son vis-à-vis. Pourtant, il s'était comporté tout simplement, naturellement, comme l'aurait fait n'importe quel artisan s'adressant à une personne intéressée par son stand. Peut être que le Tiregan était quelqu'un de plutôt réservé ou mal à l'aise à discuter avec des inconnus ou à devenir soudain le centre d'une attention, quel qu'elle soit. De toute façon, le Forgeron n'avait pas l'intention de brusquer les choses. Après tout, il était là pour la journée, il avait tout son temps. Haimric s'occupait d'alimenter la forge et de tenir la température au bon degré pendant que lui-même parlait aux gens. Tout était bien orchestré, bien huilé, comme une roue tournant sans aucun grincement. Ils étaient une équipe bien rodée, ayant l'habitude de travailler ensemble, chacun sachant quelles étaient ses tâches et quand il devait les effectuer sans déranger l'autre pour autant.

L'homme était en train de chercher ses mots. Il le reconnaissait lui même. Le Bélua lui sourit simplement, ne le brusquant à aucun moment. Pourquoi ferait-il cela ? Ce n'était pas son but et puis, ce n'était généralement pas sa manière de faire. Cet homme n'était pas un ennemi ou quelqu'un à qui il fallait soutirer des informations le plus vite possible. C'était simplement un visiteur, un passant venu ici pour découvrir des métiers, peut être faire quelques achats. Tout simplement pour vivre sa vie de tous les jours en apprenant, pourquoi pas, de nouvelles choses.

Prenez votre temps, ne vous en faites pas.

Pendant ses quelques secondes, lui-même pouvait commencer à réfléchir sur le bijou qu'il devait réaliser pour Dretjësi … ou plutôt pour quelqu'un dont elle ne voulait pas lui dire l'identité. Ce n'était pas souvent qu'on faisait appel à lui pour réaliser un ornement. Le plus souvent qu'il l'avait fait, en fait, quand il y réfléchissait bien, c'était pour sa femme ou pour lui même. Que pouvait-il bien faire qui soit à la fois élégant et utile, subtil et raffiné et qui surtout puisse aussi bien s'adapter à un homme qu'à une femme ? Avant de pouvoir trouver une réponse à ses interrogations silencieuses, l'homme en face de lui reprit la parole. Il l'écouta attentivement. Ce qu'il fit lui fit hausser un sourcil, lui rappelant étrangement quelqu'un. Il fit d'ailleurs remarquer la chose.

Je connais quelqu'un qui a la même capacité que vous. Il n'a pas pu venir aujourd'hui malheureusement Je serai curieux d'en apprendre plus sur cette capacité, je dois le reconnaître.

Il réfléchit quelques secondes en jetant un coup d'oeil au Berserker derrière lui. Celui-ci lui fit signe que tout était prêt à fonctionner, que les outils étaient à leur place et que la température du foyer était à point. L'attention de l'Immortel se reporta donc sur le Tiregan, le détaillant un peu plus pendant quelques secondes.

Je présume que vous n'avez jamais mis les pieds dans une forge ou déjà parlé à un forgeron ? … Venez.

Il lui fit signe de faire le tour de la table de présentation, venant se porter à sa hauteur.

Il faut tout d'abord savoir que le travail du métal n'est pas un métier donné à tout le monde. Il demande de la rigueur, assez de force pour pouvoir manier les outils et modeler l'objet que l'on souhaite obtenir, mais en même temps, il faut être maître de soi et savoir doser, sinon, vous aurez tout à recommencer.

Il le fit s'approcher de la forge portative, tout en restant quand même à une distance de sécurité, les outils et le matériel étendu sous leur yeux sur une table légèrement à l'écart.

Il n'est pas rare qu'un forgeron se brûle. Ca arrive même souvent, surtout au début. C'est aussi comme cela qu'on apprend les règles du métier. C'est un mal nécessaire pour retenir les mécanismes. Bien évidemment, si vous avez quelqu'un à vos côtés qui a la maîtrise de la magie blanche, c'est beaucoup plus agréable.

L'Ours polaire esquissa un sourire. Il ne savait pas si ce qu'il disait était intéressant pour son auditoire, mais ce n'était ni plus ni moins que les bases. Si rien que cela rebutait la personne, elle savait ainsi directement qu'elle n'était pas faite pour ce métier. C'était un peu rédhibitoire mais au moins, c'était efficace.

mots + résumé:

Yulenka avait décidé de faire un tour à ce qui ressemblait à un forum des métiers. La curiosité et l'idée de passer faire un salut à son père avait été des éléments suffisants pour l'attirer. En plus de l'idée de pouvoir s'extirper de la paperasse administrative quotidienne. Accompagner d'Yclipt qui craignait qu'elle n'utilise ce prétexte pour s'évaporer dans la foulée, elle était donc finalement arrivée à bon port, et observa la salle en U.  Il y avait déjà un certain monde et c'en était que mieux pour elle. Elle aurait davantage matière à voir. Et elle ne se fit guère prier plus longtemps pour commencer son petit tour d'horizon. L'artisanat était un milieu qui lui plaisait, car il lui semblait qu'il allait souvent de pair avec l'art. Et sa visite en ces lieux ne fit que la renforcer dans cette idée. Les bijoux étaient souvent de véritable petite merveilles en miniatures, les sculpture sur tout support était également très intéressante, et une multitude d'expositions valaient le déplacement, du point de vu de l'Impératrice au moins.

Elle décida de chercher le stand de son père plus tard, gardant le meilleur pour la fin. Et surtout, si elle se mettait à papoter avec lui, elle risquait de ne plus décoller de son établit, et en plus de le déranger dans son travail. Autant éviter de le gêner, même si elle se doutait que pour ce genre de distraction, elle serait toujours la bienvenue dans l'esprit de son papa ours pas en peluche. Et parmi les divers produits et marchandises que son regard balayait, il y eu un stand qui attira son attention. Et pour cause, Il y avait un grand nombres de livres et de parchemins disposés dessus. Derrière la table, un homme tiré aux quatre épingles, dont la tenue et l'apparence tranchait un peu avec le reste des exposants. Il avait un air particulier, comme supérieur, et Yulenka aurait juré qu'il toisait la plupart de ses confrères. Elle se dit qu'elle se faisait certainement des idées, qu'il n'y avait aucune raison pour que cet homme fasse cela. Et pourtant.... Cette impression ne la lâchait pas. Qu'à cela ne tienne, elle décida d'aller à son encontre et de se renseigner un peu plus sur son métier et les ouvrages qu'il semblait proposer à la vente.

-Bonjour.... Vous proposez une vaste gamme de livre, vous êtes écrivains ?

Ces ouvrages, mademoiselle, sont des recueilles de savoir et de connaissances minutieusement retranscrits par mes soins. Ils offrent à qui peut et veut la culture. Mais bonjour à vous.

Oula, il n'était pas commode celui-là ! Finalement l'impression de la vampiresse sur l'attitude particulière de ce qui se présentait comme un "professeur", était peut-être bien plus fondée qu'elle ne l'imaginait. Au vu de son ton, cela lui avait réellement écorché la bouche de lui dire bonjour. Yulenka réprima un soupir. Certains se croyaient tout permis parce qu'ils étaient plus instruits que d'autre, mais hélas, il n'y avait aucun cours traitant de modestie. Elle parcouru rapidement un des livres exposés, notant que l'homme avait tiqué en la voyant prendre le bouquin. Elle ne doutait pas un seul instant que si elle n'avait pas porté une tenue qui permettait de deviner qu'elle était d'une certaine classe sociale, ce rustre ne l'aurait même pas laissé toucher un seul livre. Mais visiblement cela l'énervait de voir une femme ainsi parcourir ses écrits, et finalement il lâcha.

Je doute que vous puissiez comprendre grand chose à cette ouvrage, mademoiselle, ce son des cours pour apprendre le Zul'Dov. Je n'ai hélas aucun traité sur la broderie ou la cuisine.....

Cette fois il commençait à l'énerver copieusement celui-là, et relevant la tête en lui lançant un regard noir, elle lui répliqua.

-Figurez-vous que je parle couramment le Zul'Dov, alors oui, je suis parfaitement capable de comprendre cette ouvrage !

Ho ? Vous êtes donc réprouvés ?

-Absolument pas.

Donc vous travaillez avec des réprouvés.

-Vous saurez, monsieur, que je suis cantatrice.

Yclipt se demandait pourquoi Yulenka ne disait pas la vérité sur sa position royale, histoire de clouer le bec à ce prétentieux mal embouché. A l'entente de son métier, l'homme afficha un rire mesquin et ricana.

Ho ? Donc vous apprenez des textes de différentes langues par cœur pour ensuite les chanter. Remarquez, dans une chanson on peut faire passer des mauvais accents ou des fautes sous l'idée d'un "arrangement artistique".....

-Quelle grossièreté, sachez que je ne massacre pas une langue quand je la chante !

Si vous le dites.... prouvez le ! Après tout, une artiste ne se doit-elle pas de savoir improviser en toute circonstance ?

Yclipt avait refermé sa main dans une intention de remettre ce malotru à sa place, mais Yulenka lui fit un signe de la main pour l'en dissuader. Il ne la croyait pas et il la mettait au défi ? Elle allait lui montrer !

-Dovahkiin, Dovahkiin, naal ok zin los vahriin
Wah dein mahfaeark asht vall.
Ahrk fin norak paal graan fod nust hon zindro zaan
Dovahkiiin, fah hin kogaan mu frall.

Sur le coup, elle lui emboucha un coin, l'homme se taisant dans un premier temps. Puis il rétorquant en la méprisant.

Moui vous savez chanter.... Mais cette chanson est connue. Cela ne veut pas dire que vous parliez le Zul'Dov.

-Non seulement je parle le Zul'Dov mais d'autres langues plus complexes.

L'homme ria, ne la croyant définitivement pas, et la vampiresse esquissa un sourire sadique.

-Je vous défie dans un duel.....

Vous êtes sur qu'il sera au Forum des métiers, votre mari ? Parce que de la façon dont vous me le décrivez, j'le vois pas trop en train de partager son savoir et ses connaissances avec pleins d'inconnus. L'a même plutôt la tête de l'emploi d'un ermite qui s'enfermerait dans sa tour toute la sainte journée et qui menacerait quiconque le dérangerait de lui balancer un sort ou une malédiction ou toute autre menace du genre. C'est même totalement qu'un type comme ça soit professeur … J'suis pas sur qu'il ait beaucoup d'élèves qui viennent le voir. J'me d'mande bien d'ailleurs comment vous avez fait pour l'épouser. Y'avait pas quelqu'un de mieux pour vous ? Attention hein, j'veux pas dénigrer votre choix mais voilà quoi, ça devait pas être coton tous les jours d'se coltiner … C'est p't'être pour ça qu'vous voulez qu'on aille l'voir d'ailleurs, non ? Il vous a fait quoi ? Parce que vous avez l'air quand même drôlement en colère contre lui … ~ C'est un narcissique ! Evidemment qu'il sera là. Il ne raterait jamais une occasion de se montrer. De faire comprendre aux gens qu'il est bien meilleur et bien au dessus d'eux et que tous les autres ne sont que des ramassis à côté de lui et qu'il leur fait une grande faveur rien qu'en posant son regard sur eux. Ce n'est pas moi qui ait choisi de l'épouser. C'était un mariage arrangé. Vous comprenez, il vient d'une famille importante. J'étais assez jolie. Mon père a immédiatement sauté sur l'occasion! ~

.. Hum … je vois .. Enfin, c'est une façon de parler, mais je comprends ce que vous voulez dire. C'est avec joie que j'vais vous aider à lui rabrouer le caquet, à c'monsieur … Tiens, j'crois qu'on est arrivé. On dirait qu'il est justement en train d'faire son fier à bras monsieur-je-sais-tout devant quelqu'un. En tout cas, la personne ne semble pas se laisser faire ou être impressionnée un tant soit peu. Vous voulez qu'on fasse quoi ? Qu'on laisse la jeune femme se débrouiller ou alors on intervient pour lui mettre la branler et la plus grande honte qu'il aura jamais connu d'vant personne ? Parce que j'suis sur que vous avez pleeeeeeins d'anecdotes croustillantes à son sujet qu'il serait pas du tout heureux qu'elles soient étalées au grand jour d'vant des inconnus. ~ On agit. ~. Très bien. Allez-y, j'vous laisse la parole. Evitez juste de faire n'importe quoi avec mon corps, d'accord ? J'm'inquiète pas trop à votre égard, mais bon, j'préfère juste vous prévenir. ~Vous en faites pas.~

CHARLES HENRY EDWARDS !!! Ou plutôt devrais-je dire Charlelilounet comme ta chère mère continue à t'appeler à la cinquantaine de balais dépassé ! Je vois que tu n'as pas perdu l'habitude de traiter les gens de haut ! Tu veux peut être que je t'aide ? Ou alors tu préfères que j'explique à tes charmands clients qui tu es vraiment? … Cela vous intéresserait-il de savoir, jeune dame, que le cher professeur ici présent est un fieffé menteur, voleur et hypocrite ? Dans le seul but de pouvoir se payer un de ses précieux bouquins, il m'a laissé mourir, moi, sa femme ! Oui ! Je vous le garantis ! Pas un seul instant il n'a daigné desserrer les cordons de sa bourse alors que je me mourrai, reléguée dans un lit dans l'une des pièces les plus reculées et les plus froides de notre domaine ! Et encore ! Ce n'est pas le plus grave ! Notre petit Charlelilounet a des penchants plus qu'étrange ! Savez vous qu'il ne peut prendre son pied au lit que s'il se prend comme un cochon. Un porc, un goret ! Oui ! En poussant des cris et tout. Crik Crik Crik Crik ! Et encore, si au moins il savait vous donner du plaisir ! Mais même pas non ! Il est pas plus vif qu'une limace ! Et après, il se permet de prendre ses grands airs, de monter sur ses grands chevaux et de faire la morale à tout le monde ! Alors Charles ? On se sent comment maintenant ? Si tu ne l'as toujours pas compris, c'est bien moi, ta défunte femme à peine enterrée que tu pars courir la gueuse dans les tavernes. Tu te demandes certainement comment ses possibles, toi, le grand érudit qui sait tout. Les chamans, ça te dit quelque chose ? Au moins eux, ils ont une utilité, contrairement à toi!

mots + résumé + défi:

Oulala purée mais c'est qu'elle en balance des chosees ! Vous auriez quand même pu me prévenir, madame. Parce que là, j'me sens quand même un poils gêné … C'pas vraiment dans mon habitude de parler comme ça, vous voyez ? Puis qu'est ce que les gens ils vont pensez à vous entendre …. Enfin, à m'entendre .. Parce qu'après tout, s'ils ont pas tout entendu, ils ont pas forcément compris qu'j'suis chaman et que c'est pas vraiment moi qui parle mais qu'c'est vous, un esprit, à qui j'ai bien voulu laissé mon corps en prêt pendant quelques minutes afin de régler un compte avec une personne qu'il connaissait de son vivant. Des fois, moi même, alors que j'suis un être en relation avec l'Au-delà, j'ai un peu d'mal avec tout ça, alors, vous imaginez quand il s'agit de quelqu'un qui n'a pas forcément des connaissances poussées sur les gens de ma race ? Ca doit vraiment lui faire bizarre ? En plus, on peut dire que vous avez vraiment une voix féminine qui colle pas du tout avec mon physique. Pas que ça m'embête plus que ça, voyez, mais bon, comme j'ai déjà pas beaucoup de crédibilité, ça serait bien que j'détruise pas le peu qu'il me reste. Mais sinon, bravo hein. Vous lui en mettez plein la tronche ! Puis si ce que vous dites est vrai, c'était vraiment un beau porc c'gars là, c'est le cas de le dire. Faut être totalement timbré pour vouloir faire le cochon pendant qu'on est avec sa femme. C'est … beurk quoi ! Et en plus, il vous respecte même pas quand vous êtes mortes …. Au final, j'suis quand même content d'avoir accepté d'vous aider. En plus, tout ça, ça a bien fait marrer les deux personnes qui étaient déjà présentes ! Ahaha et en plus, la jeune femme, elle remet l'votre ex mari à sa place parce qu'il a fait des fautes dans l'un de ses ouvrages ! J'crois qu'on lui a tous aujourd'hui donné la plus grosse honte de sa vie!

C'est cela ! Fuit vaurien ! Les femmes seront bien contentes de ne pas être ton épouse!

C'est marrant de l'entendre détaler comme ça, comme un lapin. Vous avez eu le temps de lui dire tout ce que vous voulez ? Ou faut qu'on lui coure après au risque de se casser la figure ? C'est vous qui me dites hein ! Mais m'est d'avis que y'a pas vraiment besoin. J'pense qu'ya déjà assez d'monde autour d'nous qui ont entendu c'qu'on a dit et surtout, qui ont pu noté qu'il s'était fait pipi dessus. Quand même, pour un monsieur d'son âge, c'est honteux. Il est pas encore assez vieux pour être incontinent pourtant. J'sais pas c'qu'elle lui a dit la dame, mais en tout cas, ça a bien dû le faire flipper. J'suis curieux de savoir tout de même. ~ Je vais dire encore quelques mots et après, tu pourras lui demander toi même, mon travail sera terminé. En tout cas, merci beaucoup pour m'avoir permis une telle chose. ~ Mais de rien. C'est pas tous les jours que je le fais, mais c'était agréable de pouvoir vous venir en aide ! J'espère qu'après cela, vous pourrez trouver le repos que vous méritez.

Oui, en effet. Et d'une certaine façon, je suis soulagée de ne plus être sa femme. Ce fut un plaisir de vous rencontrer jeune fille. Au revoir.

Ca y est. Je vous libère madame. Prenez soin de vous autant qu'il vous est possible. ~ Au revoir Toble ~. … Ah …. Ca fait toujours étrange quand d'un coup, j'me retrouve tout seul dans ma tête et dans mon corps. Brhhh, ça m'donne toujours une p'tite période avec des frissons. Enfin, voilà, j'ai fais ma bonne action. Bon, maintenant, j'sais pas trop quoi faire du coup. P't'être faire un tour ici … Ca sera p't'être le bon moment pour moi pour m'renseigner sur un boulot que je pourrai faire.

Ca y est … Elle est partie. Elle vous appréciez bien, même si elle vous connaissait pas. Dites … Si c'est pas indiscret, mais je suis curieux, vous lui avez dit quoi au monsieur pour lui faire peur ainsi, madame la vampire ? Au fait, moi, j'm'appelle Toble. Enchanté!

mots + résumé:

Le grossier personnage était parti sans demander son reste, sous les rires et les moqueries de quelques témoins de la scène. C'était peut-être petit et insignifiant pour la vampiresse qui était habitué à affronter bien pire que cela.... Mais avoir rabattu le caquet de ce rustre prétentieux la remplissait de satisfaction, et elle jubilait intérieurement ! Comme quoi le bonheur pouvait tenir à si peu de choses. L'échange entre l'esprit de la femme qui possédait le chaman fut bref mais courtois. Les échanges de politesses faites, la jeune reine salua son départ d'un signe de tête, avant de finalement se retrouver nez à nez avec le véritable propriétaire du corps, le chaman ! Ce dernier lui confirma le départ de la défunte épouse et lui annonça même qu'elle l'aimait bien, malgré leur courte rencontre. Mais ce fut ce qu'il lui dit après qui étonna le plus la jeune femme. Il lui annonça sans détour qu'il savait qu'elle était vampire, et dans un naturel déconcertant il lui demanda ce qu'elle avait bien pu dire à l'homme pour lui coller une frousse pareille. Intriguée, la jeune femme se tourna vers Yclipt voir s'il avait une idée de comment ce jeune homme avait pu savoir pour leur véritable nature.

Il n'avait pas pu reconnaitre le langage vampirique puisqu'il ne le comprenait visiblement pas. Sans quoi il ne lui aurait pas demandé. Néanmoins, cela ne semblait pas plus l'intimider que cela. En même temps un chaman était habitué à côtoyer des esprits morts, cela aurait un comble qu'il puisse craindre des morts qui ne l'étaient pas complètement. Toujours est-il qu'on lui avait posé une question. Veillant à ce que personne d'autre ne puisse entendre elle lui répondit.

-Je lui ai simplement dit qu'il serait judicieux de sa part qu'il ne méprise pas une vampiresse qui a eu suffisamment d'expérience pour manier sa langue natale à la perfection.... Il a tout de suite compris que cela pourrait réduire son espérance de vie.

Inutile de cacher la vérité à ce stade Elle apprit le nom de son interlocuteur, et lui répondit

-Je me nomme Yulenka, enchantée de même. Dites-moi vous ne sauriez pas où je pourrais trouver de quoi me détendre et me relaxer dans les environs ? Je dois avouer que cet empaffé de professeur m'a légèrement irrité les nerfs, et j'aimerai bien pouvoir y remédier. Je n'étais pas venue ici pour finir ainsi et ça me chagrinerai de devoir conclure sur une si mauvaise note.

Pour une fois que Yulenka songeait à trouver un moyen de se calmer, Yclipt en était agréablement surpris. Cela lui éviterait de devoir gérer des situations de crises ! Il ne savait pas si ce Toble pourrait les aider, mais dans tous les cas il avait une solution toute trouvé non loin. Raeden était là, et il savait les vertus apaisantes qu'il pouvait avoir sur sa fille. Surtout dans ce genre de situation. Tout aussi enfantin que cela pouvait être, le réconfort et un câlin paternel était parmi les remèdes les plus efficaces qu'ils soient. Surtout chez sa reine. Il se tourna d'ailleurs vers le stand du forgeron, qui était non loin, et captant son attention, il lui fit un signe amical, pendant que Yulenka continuait de discuter avec le chaman. Il espérait ainsi le faire venir rejoindre sa fille, au moins le temps de se saluer. Et au pire, Raeden étant là depuis plus longtemps, il pourrait tout aussi bien les renseigner sur les possibilités que renfermer ce lieux. Il était là depuis un moment maintenant, et il avait eu le temps de voir les autres protagonistes de l’animation s'installer. Mais à trop chercher de son propre côté pour satisfaire au mieux son impératrice, il en oublia de garder un œil sur elle et surtout sur le sujet de conversation. Il est vrai qu'il était à proximité de la jeune femme, et qu'il serait difficile de lui faire quoique ce soit en sa présence. Mais le danger pouvait revêtir bien des formes incongrues et surtout inattendues.... De son côté Yulenka continuait distraitement la conversation, et surtout ce qui avait titillé plus tôt sa curiosité.

-Mais dites mois, comment avez-vous devinez notre véritable nature ? Vous comprenez qu'au vue de cette dernière, nous sommes obliger de la dissimuler pour ne pas angoisser qui que ce soit.... Mais vous n'avez pas hésitez la moindre seconde quant à notre sujet. Aurions-nous fait quelque chose qui nous aurait trahi ?

Si quelque chose n'allait pas dans leur façon d'être elle devait le savoir pour corriger au plus vite ce défaut ! Il en allait de sa tranquillité dans ses sorties.