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 [RP pour tous] La coupe des nations

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Mar 14 Jan 2014, 20:57

*Vraiment... Tu devrais arrêter. C'est ton quatrième, là. *

Je haussai les épaules et vidai d'un trait ma quatrième coupe d'alcool récupérée sur le buffet que je n'avais pas quitté, sans répondre à la licorne qui visiblement venait de se découvrir des instincts protecteurs à mon égard. À moins qu'il n'ait simplement peur que les conséquences de mes écarts ne retombent encore sur sa tronche... Oui, parce que c'est vrai que la dernière fois que je m'étais bourré la gueule à une réception du genre, je l'avait quelque peu, comment dire... Oublié. Ou disons que j'avais oublié de préciser à Ercan qu'il était là, et que donc, on était partis sans lui. Bon, il s'en était sorti, hein, j'avais fini par me rappeler de son existence et je l'avais récupéré, mais il avait peut-être quand même ses raisons de flipper. Même si étonnement, c'était bel et bien mon état qui semblait l'inquiéter plus qu'autre chose, pour le coup. Probablement n'avait-il pas intégré que, comme à mon habitude, je me passais parfaitement bien de ses conseils.

*Écoute, Eli, tu devrais... Oh, euh, te retourne pas. *

A croire que ce bestiau ne s'arrangeait pas en vieillissant. Oui parce que, rassurez-moi, je suis pas la seule à ne pas pouvoir m'empêcher de regarder un truc quand on me dit de ne pas le faire ? Franchement, y a pas de meilleur moyen de pousser quelqu'un à se retourner, justement. À part dire à un puceau frustré 'hey, regarde derrière toi, l'Aether de la baise !', peut-être... Mais je m'égare. Du coup, ben comme je suis faible, je me retourne, et je tombe sur ma tronche en grand format, sur l'un des pylônes, au moment où j'étais en train de refaire la tronche d'un type à coups de poing. Mais genre, violemment ; plus encore que dans mon souvenir, pour être honnête... Ouais, sur le moment, j'étais un peu trop en rogne pour réaliser à quel point j'étais en train de lui bourriner sa race, faut croire. Et mine de rien, pour moi qui ait l'habitude d'essayer de neutraliser sans trop faire mal – ouais 'sans trop', parce que je m'autorise quand même quelques coups de tatane quand mon adversaire me court vraiment sur le haricot – ben c'était plutôt choquant, en fait. C'était qu'une épreuve, certes, mais ce type que j'avais tabassé, c'était bel et bien un être vivant, que j'aurais parfaitement pu buter tellement je savais plus ce que je faisais. Je serrai les dents lorsque le cadavre d'Ercan apparut à l'écran, peu désireuse de me remettre à pleurer mais incapable malgré tout de quitter le pylône des yeux pour ne pas avoir à subir ce spectacle une deuxième fois. Ce fut Charlie qui finit par me sauver la mise, se plaçant entre moi et le machin de manière à ce que je ne puisse plus rien y voir – je vous ai déjà dit que j'étais naine ? Ha, ha, ha.

*Ça sert à RIEN de te torturer, Elisha. C'était pas réel, tu le sais parfaitement, sois pas stupide. Pas de morts, pas de blessés, tout le monde va bien. Alors sois raisonnable, et arrête d'y penser. Et de boire, ça va mal finir. *

Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres tandis que je saisissais un cinquième verre, que je vidai en quelques secondes sous l’œil consterné de l'équidé. Il avait sans doute pas tort, hein ; l'alcool commençait à faire effet, et il y avait de grandes chances que je ne me rappelle plus de mon prénom d'ici une demi-heure si je continuais à ce rythme. Mais je n'avais pas envie d'écouter les conseils d'une licorne aux tendances un peu trop 'mère poule' à mon goût, ni ceux de personne d'autre, à vrai dire. Je ne voulais que me sortir cette histoire de la tête, et tant pis s'il fallait pour cela que je finisse dans un état plus que déplorable. Après que ma prestation lamentablement pathétique ait été exposée aux yeux de tous les convives, je pouvais difficilement faire pire niveau image, de toute façon... Restait simplement à espérer que je ne croiserais aucune connaissance ici – aucune connaissance amicale, du moins, parce que je me foutais bien de faire mauvaise impression à des connards. Reposant mon verre, je réprimai un hoquet et me tournai de nouveau vers Charlie, que je désolai visiblement à un point inimaginable. La chaleur aidant, l'alcool commençait à me monter réellement à la tête, le sol devenant petit à petit moins stable sous mes pieds tandis que ma vue se troublait légèrement.

- Dis, murmurai-je, tout en m'appuyant sur la table avec la légèreté d'un rhinocéros, j'crois que j'vais bientôt avoir b'soin de m'asseoir, là. J'peux monter sur ton dos ?

La licorne émit un soupir retentissant – oui, ça soupire, ces bêtes-là –, mais finit néanmoins par acquiescer. Quand je vous dit qu'il a un bon fond... Bon, il faut que je sois aux portes de la mort où que j'aie plus de trois grammes d'alcool dans le sang, mais quand même. Considérant un instant l'animal, je jugeai rapidement qu'il était un peu trop grand pour que je tente de l'escalader seule, ou même de sauter dessus – oui, parce que j'avais deux nouveau trucs au niveau de la poitrine qui m'handicapaient un peu niveau acrobaties, figurez-vous... C'est franchement pas pratique, ces trucs, quand on a pas l'habitude. Avisant soudainement que la table sur laquelle étaient entreposés nourriture et boissons était bien moins haute que ma licorne, il me sembla judicieux de m'en servir de tabouret ; aussi y dégageai-je un espace, foutant au passage sans le moindre scrupule la moitié des aliments et boissons qui la recouvraient par terre en un fracas monumental. Ceci fait, j'y grimpai sans trop de difficultés – à croire que l'alcool me rendait agile – et fit signe à Charlie de s'approcher, avant de poser mes fesses sur son dos sans plus de cérémonies. Chevaucher une licorne, mine de rien, ça avait un peu la classe... Enfin, disons que ça aurait pu l'avoir si je n'avais pas été assise à l'envers, et en tailleur. Mais bon, puisqu'à la base je voulais un siège et non une folle chevauchée à travers la cité des humains, c'était pas particulièrement dramatique.


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Mitsu
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Mitsu
Sam 18 Jan 2014, 18:01




Mitsuko fixa Enzel avant d'avancer doucement vers lui, plantant son regard dans le sien avec une pointe d'agacement. « Pardon ? ». Elle plissa les yeux, un regard accusateur naissant sur ses traits si fins. En réalité, il était le seul à l'accuser ici mais s'il croyait qu'elle pouvait le laisser dire, il se trompait. « Es-tu en train de remettre en question la façon dont je vous ai élevé ? ». Elle demandait, sa voix bien plus sèche que normalement. Elle n'avait aucune envie de l'éloigner d'elle mais elle ne voyait pas comment faire autrement. Il devait se sentir sur une pente glissante. Elle ne pouvait pas lui avouer qu'il n'était qu'une créature, sa créature, que si dans ses souvenirs elle lui paraissait froide c'est que ces derniers étaient faux. Chacun de ses fils la pensait distante, froide, mais les faits étaient inexactes. Elle avait fait cela dans l'optique qu'ils ne la pleurent pas si jamais elle venait à disparaître lors de son élévation, si jamais Seth, Jun ou n'importe qui d'autre leur avait appris sa mort. Ne pas s'attacher, ne pas éprouver d'amour était un moyen de protection, un moyen de ne pas souffrir. Et, lorsqu'elle était revenue, contre toute attente, la plupart de ses enfants avaient déjà quitté le manoir. Elle n'avait pas cherché à les retenir, pourquoi ? Dans quel but ? Elle n'était que leur mère adoptive, celle qui les avait recueilli, celle qui avait passé son temps à les regarder de loin, froidement, tout en exigeant d'eux qu'ils suivent une éducation stricte. Alors bien sûr, elle s'était tenue éloignée de ces enfants mais, finalement, elle savait que c'était pour leur bien. « Qui es-tu pour porter un tel jugement sur ma personne ? ». Elle avait pointé son index sur lui, le faisant toucher son torse durement. « Te crois-tu en mesure de savoir ce qui est le mieux ? Que sais-tu dans le fond ? Que sais-tu de toi ? ». Elle était dure mais elle le faisait exprès. « Que sais-tu de ce monde ? ». Elle avança encore, le forçant à reculer alors qu'elle s'infiltrait dans l'esprit de Violette pour faire naître en elle l'idée qu'il fallait qu'elle aille jouer un peu plus loin. « Ne te dis-tu pas que si je me tiens à l'écart d'Erza, c'est pour son bien ? Ne t'es-tu donc jamais questionné sur mon comportement ? N'as-tu jamais pu admettre l'idée que si tu te souviens de moi ainsi c'est qu'il y a une raison à cela ? ». Un petit sourire un brin maléfique se dessina sur ses lèvres, son regard se voulant bien plus impressionnant. « Est-ce seulement la vérité, hum, Enzel ? ». Elle avança encore, ne lui laissant aucun choix, aucune possibilité de repli, son regard rendant impossible toute réponse. Elle l'aurait rendu muet s'il l'avait fallu. « Que sais-tu de moi, de ma vie, hormis les bribes que j'ai bien voulu te montrer ? Et que sais-tu de ta sœur ? Où se trouvent les mensonges, où se trouve la vérité ? ». Il finit plaqué contre un mur, le visage de Mitsuko si proche du sien. Elle n'était certes pas grande mais peut-être qu'à ce moment précis elle semblait faire la taille d'un géant pour lui. « As-tu oublié ce que je suis ? Te crois-tu supérieur aux dieux pour ainsi les conseiller ? ». Elle fit une courte pause, se reculant de lui tout en le maintenant d'une main invisible contre le mur, une main qui s'empara de la gorge de l'Illuminae en serrant. Elle souhaitait qu'il n'ait plus aucun doute sur la question. Elle le fusillait du regard, le regardait comme un insecte. « Je t'ai dit de t'occuper de ta sœur et c'est ce que tu feras. ». Cela semblait être un ordre, son ton sec. La main invisible serra encore un peu plus le cou du fé, toujours plus. Elle allait l'étrangler, presque, mais, finalement, Mitsuko relâcha son emprise avant de lui asséner le coup de grâce. « J'espère que cela suffira à te fournir une raison suffisante à ma non proximité. ». Puis, sans un mot de plus, elle tourna les talons, le laissant là.

Elle préférait passer pour la méchante car, après tout, c'était ce qu'elle avait représenté toute sa vie. Elle préférait, oh oui, elle préférait ça à avouer son incapacité à faire face à celle qui avait tué son bébé. Enzel se posait des questions, elle lui avait offert une possibilité de réponse. Quitte à ce qu'il pense qu'elle ne l'aimait pas, qu'elle ne l'avait jamais aimé, qu'elle était dangereuse pour eux ou elle ne savait quoi encore, il valait mieux apporter des preuves. Maintenant, les choses étaient claires. Elle rejoint Violette, prenant l'enfant dans ses bras avant de disparaître avec elle.

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Dim 19 Jan 2014, 10:10

L'Ombre était rentré de son épreuve. Et pourtant, une part de son cœur et de son âme était encore là-bas, auprès de cette copie de sa fille, de ce corps sans vie. On avait beau lui avoir expliqué que tout ceci n'avait été qu'une copie, qu'une mascarade et que son enfant était encore en vie, il n'arrivait pas à effacer cette impression, cette sensation qui l'avait envahi. A présent, il cherchait Alice. La vrai, l'unique. Dès que Izis, le petit génie, avait entendu Raeden, il s'était précipité vers lui, le visage en larme, et lui avait sauté dans les bras, où il s'était accroché comme un panda. Et qu'il n'était pas prêt de lâcher de sitôt, ses bras fermement crochetés autour du cou du Passeur. Ce dernier avait essayé de calmer et de rassurer l'enfant, mais pour le moment, rien n'y avait fait. Il était facile de comprendre ce qui était arrivé, sans même regarder les retransmissions, surtout quand on avait participé soi même à la même épreuve. L'ex-ange s'en voulait à présent d'avoir forcé Izis à s'inscrire. Mais maintenant, c'était trop tard et il fallait faire avec.

ALICE !!! CHESS !!!! ALICE!!!

Sillonnant les lieux, Raeden appelait la reine des vampires, ou bien son compagnon félin. Mais pour le moment, aucun des deux n'avaient encore répondu. Et cela l'inquiétait de plus en plus. Les dieux lui auraient-ils menti en fin de compte ? La vampire avait-elle eut des ennuis au cours de son épreuve ? N'était-elle tout simplement pas là ? Tant de questions et aucune réponse ! Et toujours cette peur et cette douleur au fond de son cœur, comme un harpon que l'on serait en train de tirer ! Il fallait qu'il la voit, maintenant, en chair et en os, qu'il la serre dans ses bras comme il le faisait présentement pour Izis. S'il trouvait un autre vampire, peut être que ce dernier pourrait l'aider, lui dire où se trouvait sa reine. Mais l'Ombre préférait continuer à fouiller la foule et à appeler sa fille de toute la force de ses poumons!

ALIIIIIIICE !!!! ALIIIIIICEEEE !!! CHEEEEEEESS!!

Certaines personnes regardaient bizarrement le Passeur mais il en avait rien à faire. A cet instant, si quelqu'un s'était mis en travers de son chemin, pour une autre raison que pour l'aider, il l'aurait mis KO sans hésité – ou tout du moins, il aurait essayé. A présent, toute personne le ralentissant était considéré comme un ennemi, un danger. Et il n'avait pas le temps pour faire des chichis et autres simagrées.

ALIIICEEEE!!

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Dim 19 Jan 2014, 22:40

L'image de la Réprouvée hyperactive et insomniaque venait de s'effacer de l'écran, laissant la place à celle d'une femme bien plus posée, et également plus élégante. Mais le regard vermeil de l'Elémental ne s'attarda pas outre mesure sur la performance artistique de la candidate suivante, préférant se river sur le pylône dédié à l'épreuve de force, montrant la fin de l'épreuve d'un jeune homme aux cheveux ébène, dont la queue trahissait sa nature démoniaque, et dont les larmes ne passèrent guère inaperçues pour le jeune Eren, qui vit ses questions existentielles revenir au galop. D'un claquement de langue agacé, il tenta de les chasser à nouveau et se redressa, tenant en équilibre sur l'arête du toit sur laquelle il s'était assis quelques minutes plus tôt afin d'observer d'un œil plus ou moins intéressé les différents candidats et les épreuves auxquelles ils étaient soumis. Mais à présent, observer moult individus traverser des étendues désertiques en se battant contre monstres et humanoïdes pour finalement pleurer sur le sort d'un individu avait fini par le lasser. Peut-être parce qu'assister à un tel spectacle l'obligeait à voir une réalité qu'il ne voulait pas voir.

Les yeux de l'Elémental se fermèrent, et son esprit se perdit dans l'immensité des flux magiques qui parcouraient la cité des Humains, influencés par la présence des divinités, mais également de multiples individus ayant vu leur puissance considérablement augmenter grâce au sort temporaire affectant Utopia. Et même si la ville en contrebas était loin d'être calme, les spectateurs jugeant utile de s'exclamer devant les performances des champions, les passants s'amusant à démasquer les Aetheri se fondant dans la masse, les gourmands ne se gênant guère pour profiter du buffet gratuit dressé à l'occasion, le jeune 'homme' aux cheveux argent se sentait étrangement serein, à partir du moment où il parvenait à chasser certaines questions de son esprit et qu'il s'abandonnait à la magie toute entière, et surtout à son Elément.

Cet instant de plénitude ne dura cependant que quelques instants, avant que son esprit fut ramené à la réalité par l'agitation accrue de ceux qui se trouvaient vers le buffet, des exclamations outrées parvenant aux oreilles du jeune Eren. Plus machinalement que par réel intérêt, l'Elémental de Foudre riva son regard sur l'objet de l'indignation locale, et découvrit avec un haussement de sourcil une silhouette familière se jucher avec maladresse sur l'une des tables du buffet, avant de s'asseoir sur le dos de sa licorne préférée – quoique, il ne semblait pas qu'elle en ait plusieurs – de la manière la plus inconventionnelle qui soit. Mais la convention et Elisha ne faisaient pas bon ménage, c'était un fait qu'il avait constaté depuis quelques temps déjà. Et cela ne l'avait d'ailleurs jamais dérangé.

Et s'il ne se sentait pas particulièrement d'humeur à être le centre de l'attention de tous les badauds en contrebas qui fixaient la Magicienne avec un mélange de surprise et d'indignation sans réellement savoir comment réagir face à un tel comportement, Ercan s'élança tout de même dans les airs, mu par une impulsion soudaine. Ses pensées et ses questions existentielles étaient loin d'être en ordre, mais cela étant l'état habituel de son esprit, il n'avait guère envie de s'inquiéter à ce sujet. Se servant de sa magie du Vent amplifiée par le sort temporaire d'Utopia, le jeune 'homme' se laissa porter avec aisance par un courant d'air avant d'atterrir avec légèreté devant la licorne, dans le dos d'Elisha, donc. Saluant d'un geste désinvolte de la main l'équidé, le joaillier fit le tour de la monture pour se planter devant la Magicienne et la détailler avec un mélange de curiosité et de fascination.

« T'as bouffé d'l'engrais ? demanda-t-il de but en blanc, sans plus de subtilité, et avec un poil d'ironie. »

Quelque chose lui paraissait changé chez elle. Pas la taille, non... Mais quelque chose d'autre, qui avait également à voir avec la croissance. Sans gêne, le regard vermeil de l'Elémental détailla la Magicienne de pied en cap, pour s'arrêter finalement sur les deux excroissances thoraciques qui n'avaient guère été présentes chez la jeune femme la dernière fois qu'ils s'étaient croisés.

« Ah. »

Ce fut la seule remarque qu'il laissa échapper à ce sujet. Notamment parce que considérer la poitrine des femmes autrement que d'un point de vue pratique n'était guère dans ses habitudes d'hermaphrodite dont les hormones masculines étaient pour ainsi dire peu influentes. Quand bien même il était psychologiquement un homme, Ercan ne pouvait pas non plus se vanter d'avoir une libido pareille à ces athlètes plein de testostérone qui avaient tant de succès auprès de la gente féminine.

« Tu t'es encore cassée un doigt ? enchaîna-t-il le plus naturellement du monde, en repensant à l'épreuve de la jeune femme. Parce que moi pas. »

Aussi était-il inutile de pleurer ses doigts encore intacts. Telle était la pensée, totalement incongrue, d'Ercan.

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Dim 19 Jan 2014, 23:58

Un frisson parcourut mon échine lorsque le regard émeraude de la dame se planta dans le mien, et que sur son visage aux traits fins avait abandonné toute bienveillance. Et un mélange de peur, de culpabilité et de révolte implosa en moi, sans qu'aucun mot ne franchisse mes lèvres et que le regard pénétrant de la divinité me clouait sur place. Tout souvenir de la gentillesse de cette femme blonde était oublié, et au-dessus de tout prédominait la crainte, la crainte de celle qui demeurait envers et contre tout une divinité de ce monde. Je déglutis difficilement alors que l'index de Mitsuko se pointa sur moi et vint me toucher avec autant de dureté que ses propos. Et le doigt, aussi impitoyable que le regard me fit reculer, alors que chacune des questions de la dame s'enfonçaient dans mon cœur, telles des lames plantées avec précision et implacabilité, l'ouvrant à vif pour ne faire ressurgir que cette culpabilité qui prenait facilement le dessus dès que j'étais confronté à la critique, pour peu qu'elle semble être un minimum légitime – et autant dire qu'en cet instant, face à une figure à la fois maternelle et divine, j'étais loin de vouloir prétendre le contraire.

Les mots que j'aurais voulu prononcer demeurèrent coincés au fond de ma gorge, alors que les questions continuaient à pleuvoir, assaillant sans répit mon cœur et mon esprit incertains. Et si la frustration que j'avais accumulée pendant des années en ne voyant en ma mère qu'une femme distante et froide demeurait et que mon vœu de proximité entre Erza et sa mère ne s'évanouissait point, ceux-ci se retrouvaient submergés par le remord, la crainte et le doute. Impuissant, je me retrouvai littéralement dos au mur, alors que la déesse me dominait d'une hauteur écrasante, quand bien même notre différence de taille physique ne dépassait habituellement pas les trois centimètres. Car il n'était plus question de réalité purement scientifique, mais du simple mortel que j'étais submergé par le pouvoir d'une divinité d'une puissance incomparable, qui s'aimait à me rappeler l'ascendance des immortels sur les habitants de ce monde, autant par ses mots intransigeants que par sa poigne de fer, qui m'immobilisa contre le mur. Et lorsque je sentis la pression s'accentuer sur ma gorge, je ne pus m'empêcher de céder à la panique et tenter de porter mes mains à ma gorge, dans le vain espoir de faire faiblir la pression exercée par la déesse. Mais même cela m'était interdit, si bien que je ne pus que subir le regard meurtrier de Mitsuko, tout en sentant la pression se resserrer inéluctablement sur ma gorge.

Tout ce qui subsistait était une frayeur sourde, alors que je suffoquais, mes poumons appelant désespérément un air que la main impitoyable de la divinité ne semblait vouloir m'accorder. L'ordre impérieux de cette dernière sembla se graver de manière indélébile dans mon esprit, nonobstant ma préoccupation d'ores et déjà existante pour Erza, et lorsque je crus que, finalement, la dame allait m'étrangler par sa seule puissance divine, son emprise se relâcha tout aussi brutalement. Incapable de soutenir mon propre poids, je m'effondrai, le dos toujours au mur, mes plumes noires frottant contre la pierre. Ma gorge enfin libre de toute pression, mes poumons criant au supplice, je fixai, haletant, le dos de la déesse disparaître, en même temps que l'enfant qui l'accompagnait, sans qu'aucune pensée cohérente ne puisse se former dans mon esprit.

« Enzel ! »

Je vis se précipiter vers moi Feyd, qui s'accroupit en posant une main sur mon épaule, avant de balayer les environs du regard, une lueur de colère brillant dans ses prunelles orangées. Encore haletant, je refermai ma main sur le poignet du Tiregan, usant de toute ma force pour l'empêcher de se relever et de courir après celle qui venait de me mettre au supplice.

« Arrête... fis-je, d'une voix tremblante. C'est vraiment... pas une bonne idée... »

Un éclair de frustration et de rage mêlées traversa le regard incandescent du Tiregan, mais celui-ci se ravisa lorsqu'il avisa la moiteur de mes mains, ainsi que le tremblement qui les agitait. Plus que le ressentiment envers celle qui venait littéralement de m'agresser, c'était encore la peur et la culpabilité qui saisissaient mon cœur et m'empêchaient de clarifier mes pensées. Mais toujours est-il qu'il était à peu près censé de ma part d'empêcher un pauvre mortel aller chercher des noises auprès d'une divinité qui avait failli m'étrangler – et je ne doutais pas un instant que ma survie ne tenait qu'à la bonne volonté de l'Aether. Mais plus que cela, c'était les deux facettes de cette même femme que j'avais connues en l'espace de quelques minutes qui me perturbaient tant, en plus de tous les propos incisifs qu'elle m'avait adressés.

Une femme taquine, aux espoirs d'humanité, aimant ses enfants. Et une femme intransigeante, froide et autoritaire, qui aimait se faire obéir et qui se situait bien au-dessus des mortels, dont les sentiments ne pouvaient être que le fruit d'une divine comédie. Qu'en était-il ? Quelle était la raison pour laquelle la dame inaccessible avait sciemment creusé un fossé entre elle et ses enfants ? Pour notre bien ? Alors qu'elle n'était peut-être que cette créature froide et calculatrice qui venait de m'écraser de toute sa puissance ? Pourquoi tant de mots, fichés dans mon cœur, comme si chacun d'entre eux avaient été d'une cruelle exactitude ? Cette vérité dont parlait tant Mitsuko était-elle même destinée à être sue des simples êtres comme moi ?

Tant de questions. Tant de peur. Tant de regrets. Avais-je perdu cette mère que j'avais tant désirée par mon affront ? Ou avait-elle un jour existé ? Je m'étais attaché à ces instants d'exaltation féerique partagés en compagnie de ma mère. Et je refusais qu'ils soient le fruit d'un simple caprice divin. Encore tremblant, je ramenai mes genoux sur ma poitrine, me recroquevillant et m'enveloppant de ces douces ailes de plumes noir de jais, comme si une telle action pouvait protéger mon cœur de la tourmente dans lequel il était pris.

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Lun 20 Jan 2014, 13:41

C'était ici que tout le monde avait décidé de se réunir. Dans Utopia. Je soupirais. Pourquoi dans ce lieux ? Je me rappelais sans mal le bizarre que j'y avais mis la dernière fois que j'y étais entré. J'arquais doucement un sourcil. Avant de pénétrer calmement dans la ville. La magie me fit dresser les cheveux sur la tête, me faisant sursauter. Mais ce n'était pas la seule chose que je remarquais. Je fixais mes mains, couvertes d'arabesques couleur blanche. Me crispant. Qu'est-ce que c'était que ça ? Je fixais Mikal, qui possédait désormais une forme adulte. Pour Rhys... Il était désormais un vrai homme. Une cicatrice barrait son menton, et ses cheveux broussailleux lui arrivaient au milieux du dos. Quand il croisa mon regard, il éclata de rire. J'arquais un sourcil.

« Désolé... J'étais impressionné par la longueur de tes tifs... C'est... La nouvelle mode ? »

Je passais une main dans mes cheveux, ne constatant rien de nouveau, si ce n'est... Une tresse, toute fine qui arrivait jusqu'à mes genoux. Je remarquais aussi que mes cheveux étaient méchés de noir. Il semblait que Seth n'y était pas pour rien. Je sortais de la poche de Rhys son miroir de poche que je lui avais offert pour me mirer dedans. Et... Ho surprise. Il semblait que ce n'était pas le seul changement. Mes iris étaient constitués de 3 cercles, le premier d'un bordeaux ou... Pourpre, le second d'un jaune pâle et digne d'un loup ; et le troisième, semblable à de l'or liquide.

« J'ai du mal à me reconnaître là dedans... »


Je haussais les épaules, avant de remarquer que sur ma gorge se trouvait un autre tatouage. Une silhouette humaine d'un noir d'encre. Je finis par refermer ce miroir et le tendis à Rhys. Avant de m'avancer d'une démarche calme. Vers l'endroit où tout le monde s'était regroupé. J'étais habillé normalement. Une chemise noir, lacée sur le torse, laissant voir un petit triangle de peau halé par le soleil. Un pantalon en cuir noir, ainsi que des bottes en cuir, brun-marron. Je m'avançais dans cette foule sans trop savoir où aller. J'avais laissé Mikal avec Maëlyss, sous sa forme d'enfant. Une autre surprise était qu'elle était douée de parole. Je finis par me sentir tiraillé par une douce chaleur sur mon bras, à la hauteur de mon tatouage en 'S', je m'approchais doucement, me laissant guider par la magie avant de lui tomber dessus. La fixant avec un amusement non dissimulé.

« Je vois que je suis le seul à n'être pas resté tout à fait comme... Avant. »

Je m'humectais les lèvres. Avant de venir la prendre dans mes bras. Rhys y alla de son petit commentaire, accompagnant le tout d'un petit rire.

« De toute façon, aujourd'hui ou demain, tu auras toujours un goût douteux en matière de mode. »

Je lui tirais la langue, sourcillant, avant de répondre d'une voix moqueuse, imitant certaines grandes aristocrates qu'on pouvait trouver de nos jours.

« Mais JE suis la mode mon bichon... »


J'eus un petit éclat de rire avant de caresser doucement la joue de la jeune femme.

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Lun 20 Jan 2014, 15:45

-Non crois moi ça m'a vraiment fait du bien de sortir un peu, j'ai eu beaucoup de travail en ce moment et même si j'ai l'éternité devant moi, j'aimerai quand même ne pas devenir myope à force de scruter les lignes de mes courriers... Surtout que depuis la fois où je suis partie au berceau Cristallin pour me balader, Yclipt ne m'a pas lâcher d'une semelle, il a toujours été sur mon dos. Si je ne le connaissais pas je dirais qu'il a même inventé du travail pour m'en rajouter....

Je ne dis pas que tu n'avais pas de raison de le faire, mais je ne suis pas d'accord sur la manière que tu as employé pour le faire. Franchement tu crois vraiment qu'Yclipt ne va pas se rendre compte que tu l'a mené en bateau et qu'il n'y avait aucune raison que tu l'envoies en émissaire au palais des Orishas ? C'est Cocoon qui va se demander ce qu'il se passa au château si tu envoies tes gardes-fous aux fraises chez lui. Il risque de ne pas être content s'il apprend que tu te sers de ses terres pour écarter tes hommes trop pointilleux.

-Ha tu crois que ça le dérangerai ? Je ne sais pas, je lui enverrais un Grand Duc en rentrant pour le lui demander. Je n'espère pas quand même, mais bon sait-on jamais. Inutile que je me mette et Yclipt et Cocoon à dos, j'ai déjà assez à faire avec le premier. En attendant, je vais profiter encore un peu de ma sortie avant de rentrer.

Et pour ponctuer ses propos, elle ouvrit la sa gourde de sang et commença à en boire quelques rasades. Mais dans ce lieux où le monde affluait, ce qui devait arriver arriva, et voila qu'elle se fit bousculer par un grand gaillard réprouvé, qui poursuivait un griffon bleu en pestant contre tous les diables. Yuli se retrouva son par terre, recouverte de sang, liquide qui d'ailleurs ne cessait de couler de la gourde infinie. Ce qui aboutit au curieux effet d'optique d'une Yulenka grièvement blessée qui était entrain de se vider de son sang. Chess pesta contre ce malotru qui ne s'était même pas donné la peine de s'excuser, top occuper à poursuivre la bête volante. Il vint proposer son aide à la jeune fille.

Les gens de nos jours je vous jure ! Un vrai scandale ! Pas de bobos Yuli ?
-Non ça va ne t'en fais pas, par contre je fais peur à voir.... Je vais rentrer me changer, tu peux récupérer ma gourde et me rejoindre ?
Va je te rejoins.

La jeune fille usa du don de téléportation du félin pour rentrer chez elle tandis que ce dernier ramassa la gourde et la referma. A peine quelques secondes plus tard il perçut un Raeden visiblement très paniqué qui allait à sa rencontre. Chess fronça les sourcils. Izis n'aurait tout de même pas osé recommencer un de ces tours de cochons tout de même ! Non... Il était agrippé à Raeden en mode Koala et ne semblait pas en mener bien large non plus. Qu'est-ce qui avait bien pu se passer encore.... A croire que cette famille ne pouvait jamais avoir la paix ! Il alla à sa rencontre et lui demanda.


Eh bien Raeden tu as une mine épouvantable, que t'est-il encore arrivé ? Mon intuition me dit que tu as encore vécu des moments peu réjouissant et que tu as du mal à t'en remettre.... Tu devrais passer à la forteresse te détendre un peu. Le surmenage te guette, prends y garde. Veux tu que je t'emmène voir Alice ? Elle sera surement contente de te voir et ça te fera du bien à toi aussi.
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Mar 21 Jan 2014, 12:07

« Elle s'est volatilisée... »

Je restais un instant au milieu de tous ces gens comme perdue, Maika me toisant comme si j'étais un extraterrestre. Je baissais un regard peiné vers le sol, sans comprendre pourquoi tel sentiment s'emparait de moi. Je relevais ce regard perdu vers les piliers qui rediffusaient les épreuves de chaque participant, parlant dans le vague.

« Je ne sais pas pourquoi mais... Moi qui ne me souciait de rien, et avançait sans chercher à voir après l'horizon, je commence à douter du futur. Presque à en avoir peur... »

Maika haussa un sourcil puis des bruits de pas se dirigeant vers nous la firent se retourner, tandis que je restais un instant absorbée à l'opposé, sans réellement regarder ce sur quoi mes yeux s'étaient posés. La fillette qui était maintenant une adolescente se retint de rire pour s'exprimer en me tirant par la cape.

« Je sais d'où vient ton pressentiment de futur ... Douteux ? Détraqué ? »

Puis ne se retenant plus, elle partit dans un fou rire, que pour comprendre, je dû me retourner et faire face au nouvel arrivant. D'abord d'un air soucieux je le détaillais, lui et son accompagnateur, avant qu'il ne parle.

« Je vois que je suis le seul à n'être pas resté tout à fait comme... Avant. »

Je me mordis la lèvre un instant, un sourire qui ne trompait rien s'étirant sur mon visage, avant de partir dans le même rire que ma fille adoptive. Mais me retenant un peu plus, cachant ma bouche ne pouvant s'arrêter de pouffer derrière la manche de mon bras. Je me tapotais le buste pour arrêter, toussoter et l'écouter plus sérieusement, se faisant remettre à sa place par Rhys. Je tapotais l'épaule de Rhys avant de saisir une mèche de cheveux de Narcisse. Qui faisait à tout péter deux mètres.

« Mon cher Rhys, saches que je ne remets pas en cause son goût arrêté de mec qui se donne un "style" sombre et lugubre pour ce côté mystérieux inexistant chez lui mais que je cours à l'adresse de son coiffeur, tantôt qu'il y en ai un, pour lui faire un procès immédiatement ! »

Maika qui s'était un peu calmée, se remit à rire sans pouvoir s'arrêter. Et ben mon destin allait être bordélique c'est moi qui vous le dit. Je croisais le bras, fronçant les sourcils en le fixant.

« D'abord tu pars te promener tranquillement sur un flanc de montagne, puis tu arrives en dénonçant mes changements alors que monsieur est passé d'un sorcier aveugle à un elfe muet ! C'est le pompon ! Comptes sur moi pour débouler sous tes yeux naine à la peau mate et aux cheveux roux avec des yeux bleu et jaune la prochaine fois CHÉ-RI . Et après, on parlera de la définition du verbe changer ! »

Je lui tournais le dos, me calmant aussi tandis que Maika reprenait son souffle, s'étouffant à moitié, tandis que je concluais ma remarque.

« Quel culot. Je parie que ça c'est ton apparence quand tu m'auras perdu définitivement. Parce que sinon crois moi que je ne laisserais pas te trimbaler avec cette apparence de magicien déglingué et effémine. C'est moi ou tes mèches de 2m. À toi de construire ta vie future avec qui tu l'entends. »

J'étais vexée et déçue. Amusée certes par cette coiffure stupide et ridicule, mais triste quand même. Je n'avais qu'encore plus peur que de ce futur qui semblait m'envoyer des messages dans notre actualité pour me faire encore plus trembler sur ce qu'il réserve. Pour démontrer mon petit aspect boudeur, je pris mon apparence de la dernière fois que j'étais venue à Utopia, celle d'une jeune femme aux cheveux blancs aux reflets violets, avec des yeux bleus en partance pour le magenta, entourés d'un maquillage très exagéré. C'était la seule apparence qui me faisait plus grande que Narcisse grâce à la taille de la femme et ses talons aiguilles.


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Mar 21 Jan 2014, 20:24

Elle se retourna vers moi. Mais mon sourire disparut soudainement. Aussi vite qu'il était arrivé. Je la fixais avec un air neutre. Sans dire un mot de plus que ce que je venais de dire. Restant dans une posture droite, tentant de ramasser ce qui me restait de dignité. Mais il semblait que cette dernière se soit fendue en petit morceaux au rire de ma dulcinée. Je me mordais la lèvre. Elle saisit ma tresse. Seule chose montrant la vrai longueur de trois mèches de cheveux esseulés.

« Mon cher Rhys, saches que je ne remets pas en cause son goût arrêté de mec qui se donne un "style" sombre et lugubre pour ce côté mystérieux inexistant chez lui mais que je cours à l'adresse de son coiffeur, tantôt qu'il y en ai un, pour lui faire un procès immédiatement ! »

Je les fusillais du regard. En proie à une colère qui ne m'étais pas inhabituelle, mais avec une puissance inattendue. Je devais prendre ça pour une blagounette toute mignonne ? Elle rêvait... Je crispais mes mains. J'avais envie de cramer quelque chose, là tout de suite. Ils se moquaient tous de moi. Mes yeux s'assombrirent, jusqu'à devenir noir. Au moins une chose qui ne changeraient jamais vraiment. Ces iris qui faisaient le yoyo entre l'ombre et la lumière.

« D'abord tu pars te promener tranquillement sur un flanc de montagne, puis tu arrives en dénonçant mes changements alors que monsieur est passé d'un sorcier aveugle à un elfe muet ! C'est le pompon ! Comptes sur moi pour débouler sous tes yeux naine à la peau mate et aux cheveux roux avec des yeux bleu et jaune la prochaine fois CHÉ-RI . Et après, on parlera de la définition du verbe changer ! »


Je fermais les yeux, comptant jusqu'à 5... Non dix plutôt. Autant dire que OUI elle touchait juste. Et ne s'arrêtais pas quand son adversaire était à terre. Non... Elle l'achevais avec un lance pierre. Mes ongles poussèrent sans me demander mon avis. Je croisais les bras par pure réflexe, et ces derniers s'enfoncèrent doucement dans ma chaire. La douleur m'aidais à me calmer. Dans ma tête, une sonnette d'alarme s'était déhanchée.

« Quel culot. Je parie que ça c'est ton apparence quand tu m'auras perdu définitivement. Parce que sinon crois moi que je ne laisserais pas te trimbaler avec cette apparence de magicien déglingué et effémine. C'est moi ou tes mèches de 2m. À toi de construire ta vie future avec qui tu l'entends. »

Je la fixais. Avant de saisir cette tresse. Sortir ma hachette avec une rapidité déconcertante et de trancher le tout. Mon poing se serra autour de cette tresse, avant de la laisser tomber à ses pieds. Avant de passer ma main dans mes boucles blonde et brune. Braquant mon regard perçant sur elle tendis que la couleur affluait petit à petit au fond de mes yeux. Avant de parler d'une voix rageuse.

« Je ne suis pas venu pour me faire insulter par celle que je considère comme ma femme sur une apparence que je n'ai même pas choisis. »

Colère. Colère... J'avais l'impression d'être en feu. Les tatouages sur mes bras s'illuminèrent et une douleur aigue me fit sursauter. Avant que je ne me recroqueville sur moi même. La douleur explosait partout. Chassant toute colère. Rhys posa une main sur mon épaule, puis la retira tout de suite.

« Tu... Tu es brûlant... »

La lumière se dissipa, me laissant pantelant, avant d'offrir un regard neutre à Sora. Elle avait reprit l'apparence qu'elle avait prit dans la piaule des vendeurs d'armes. Je hochais la tête.

« Je n'ai jamais laissé quelqu'un se moquer sur ce qui est et à toujours été mon fond de commerce. »

Je passais ma main une nouvelle fois dans mes cheveux. Avant de la fuir du regard. Que dire de plus lorsque tout à été dit ? Je la regardais à nouveau.

« Tu sais que je t'aime ? N'est-ce pas ? »

Je tendais les mains, et la tresse arriva dans mes mains par magie. Je tremblait toujours de l'effet de ses tatouages bizarres. Avant de la tendre vers elle.

« J'ai fais ça pour toi. Parce que c'était ton envie. Mais pour le reste, je n'y peux rien. »

Elle commença à brûler, lentement, le feu qui la consumait était noir. Rapidement il ne resta rien de ce qui était désormais un mauvais souvenir.

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Mer 22 Jan 2014, 10:29

Je le fixais sans un mot. Avais-je été trop loin ? J'avais cette habitude taquine pourtant, y allant plus ou moins fort... Je croyais qu'il me connaissait, qu'il savait qu'il fallait prendre ça avec auto-dérision et ironie. Mais quelque chose devait avoir été changé. Un petit engrenage avait cassé dans le système qui composait Narcisse. Je baissais déjà la tête, ne pouvant supporter ce regard haineux à mon sujet. Je refrénais un premier sanglot, reprenant finalement mon apparence normale quand un bruit singulier me fit tiquer et qu'en relevant le menton, mon regard tombe sur sa natte dans sa paume qui brûlait. Mes poings se serraient et ma mine était aussi déconfite que pleine de haine, emplie d'incompréhension. Je ne le zieutais même plus dans les yeux, crispant mes paupières sur la dernière cendre de mèche qui disparut.

« J'ai fais ça pour toi. Parce que c'était ton envie. Mais pour le reste, je n'y peux rien. »

Cette fois, c'était la goutte de trop pour aujourd'hui. Je ne comprenais pas. D'habitude, je serais restée là, j'aurais trouvé une issue, comme à mon habitude. Mais il faut croire que je n'étais pas dans mon assiette complètement déboussolée. Je pris ma décision, approchant mes bras de sa taille comme pour le saisir mais n'attrapait que son Djambiya, que je fis tourner entre mes doigts vivement jusqu'à mes longs cheveux que je tenais en une grosse queue de cheval. La lame passa sur les mèches et les coupa une à une. Ma coiffure n'était plus rien qu'un carré ébouriffée encore un peu féminin et fougueux, le plus long cheveu n'atteignant même pas mon épaule. Je posais le Djambiya dans sa main, les cheveux par-dessus.

« Tiens tu as de quoi te faire une jolie tresse, peut-être pas aussi longue mais bon. Fais-en bon usage ou... Ce que bon te semblera. Peu m'importe. »

Je refermais sans douceur ses doigts sur sa paume, autour de son arme et de mes cheveux coupés. Secouant ce qui m'en restait, et sans relever le regard, lâchait d'une voix sèche qui pourtant, s'humidifiait et bégayait peu à peu à cause des sanglots.

« Sur ce excuses-moi. Autant pour mon comportement que le fait que je me retire un instant. »

Maika resta interloquée, ne riant plus du tout. Tandis que quand elle croisa mon regard, elle sembla pointer quelque chose sur mon visage que je ne compris pas. Cet échange dura un quart de seconde car déjà j'avais tourné les talons et toute mon entité avait disparue dans un nuage d'ombre maintenant dissipé un peu plus loin, dans l'entrée. Je trouvais une petite fontaine, et prenait son bord comme un banc, me penchant sur l'eau dont le bruit tel un ruisseau, était très apaisant. Avant de me rendre compte d'une chose qu'expliqua ma fille adoptive bien avant moi :

« On dirait que tes yeux ont développé une adaptation à tes émotions. Je crois que le rouge signifie la haine, la colère et la folie. Il est possible qu'une fois apaisée voir dans le côté négatif de la chose, ils expriment leur tristesse, leur déception et leur désespoir par une teinte grise monotone comme celle actuelle. »

Comme seule réponse, je me regardais à nouveau dans la fontaine et ne bougeait plus d'un pouce. Me laissant un peu aller à mes larmes mais les essuyant assez vite. Maika s'assit à côté de moi et me tapota gentiment la cuisse. Je souris faiblement, passant ma main derrière sa tête pour la ramener près de moi et la câliner un peu, comme une mère et sa fille. Je la considérais de plus en plus comme tel.

« J... J'ai peur... Et... Je... Je ne comprends pas... »

Elle ne se serra que plus fort contre moi et je me tût,nos deux personnes silencieuses passant sans problèmes inaperçues au milieu de la foule bruyante et joyeuse.

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Jeu 23 Jan 2014, 11:38

Il appelait. Encore et encore. Et pourtant, il n'avait toujours pas de réponse. Personne pour l'aider, pour le renseigner. Et cela rongeait son cœur de plus en plus, installant et ancrant encore plus profondément en lui, la crainte, la peur, la douleur, la noirceur de son âme qui rodait chaque jour. Une bête en quête, une bête en panique. C'était ce qu'était actuellement Raeden au milieu de cette foule. Son regard avait beau balayer les gens, chaque recoin, il ne voyait pas la moindre trace de couettes bleus. Ni même d'oreilles déchirés de félin gardien. Ni même de gens qui pourraient connaître l'Impératrice de la Nuit. Mais où étaient donc passés tous ces dentus, ces crocs pointus, quand on avait besoin d'eux ?! C'était quand même fort ça ! Pour une fois qu'il voulait juste leur poser une question, ne pas leur faire de mal, pas un dans les environs. Ou alors, ils étaient tous en train de se planquer dès qu'ils le voyaient arriver. Après tout, c'était compréhensible aussi. Il avait quand même était un chasseur de leur espèce et même s'il s'était « repenti », cela ne s'effaçait pas comme ça. Et puis, vu la tête qu'il affichait présentement, il ne fallait pas s'étonner que les gens s'écartent de lui.

Et puis là, un cri, une bousculade, un éclair bleu !


ALICE!!!

Le Passeur accéléra le pas, resserrant son bras autour d'Izis toujours lové contre son torse, bousculant les gens de l'autre, pour pouvoir passer plus vite. Mais le temps qu'il arrive sur place, il n'eut juste le temps que de voir deux choses : sa fille par terre et son visage en sang. A peine quelques secondes et la voilà qui disparaît!

Aliice!

Trop tard ! Mais que c'était-il passé ?! Pourquoi était-elle par terre en sang ? Qui lui avait fait ça?! Où était-elle partie ?! Comment allait-elle ? Voilà que Chess sortait de la masse et se dirigeait vers lui, apparemment assez calme. Comment pouvait-il rester calme alors qu'Alice était en sang ici même quelques secondes plus tôt?! C'était incompréhensible ! L'Ombre avait bien du mal à garder son calme tandis que le félin lui parlait.

Regarde l'épreuve de force, tu comprendras. Je veux voir Alice. Emmene moi. Maintenant. … S'il te plait!

L'homme s'était montré un peu sec avec son ami, mais ce n'était pas vraiment de sa faute. L'inquiétude et la panique flottait à fleur de peau et il avait du mal à ne pas s'en prendre à tout le monde se mettant entre lui et son enfant. Il posa donc sa main sur le pelage de l'animal pour se laisser téléporter.

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Jeu 23 Jan 2014, 18:14

C'est alors qu'elle attrapa ses cheveux par paquet, saisissant mon habitacle, avant de tout couper d'une main adroite et de me mettre le fruit de son crime entre les mains. Je regardais les mèches de cheveux, hébété. Avant de hausser un sourcil, sans trop comprendre.

« Tiens tu as de quoi te faire une jolie tresse, peut-être pas aussi longue mais bon. Fais-en bon usage ou... Ce que bon te semblera. Peu m'importe. Sur ce excuses-moi. Autant pour mon comportement que le fait que je me retire un instant. »

Je la vis s'éloigner. Sa voix avait été dure à mon encontre. Et blessante. D'un côté j'avais envie de la fuir. De l'autre je ne pouvais pas la laisser ainsi. Je fourrais déjà les mèches de cheveux dans une des poches de mon pantalon. Il était facile de lancer des sorts ou d'avoir emprise sur quelqu'un, avec ne serait-ce qu'un cheveux. Je le savais. Et le craignais. Un léger détail m'avais interpellé. Ses yeux d'un rouge sanglant, ayant viré au gris, juste avant de me laisser. Je m'avançais doucement à travers ma foule. Mes cheveux offraient désormais un dégradé, ça faisait un certain style.Je finis par la trouver, assise sur le rebord d'une fontaine. Je saisis au passage un verre de champagne. Avant de m'approcher d'elle. De le lui tendre sans un mot, puis de m’asseoir à côté d'elle. Touchant du bout des doigts ses cheveux, avant de sortir un de mes couteaux. Les égalisant avec soin. Avant de parler.

« Tu sais bien que je suis quelqu'un de colérique et susceptible. Mais avant que tu ne m'envoie un des commentaires de ta fabrication... Sache que je pense que tu me ressemble plus que ce qu'on pourrait penser. Tu es susceptible, spontanée, impossible à déchiffrer et surtout assez émotive. Aller, je m'excuse,on fait la paix petite fleure ? »

Je finis par ranger mon arme, posant mon menton sur son épaule. Avant de parler d'une voix amusé.

« Tu m'as vus escalader la montagne comme un vrai petit chamois mon cœur ? N'est-ce pas ? Je pense que... Même si je suis le dernier arrivé, j'en tirerais une certaine satisfaction. Ainsi qu'une fierté. »

Je déposais un doux baiser sur sa nuque. Avant de lui offrir un sourire amusé.

« Tu me boude toujours Sora ? »


J'avançais prudemment mes mains vers ses hanches, avant de les frôler doucement, dans le but de la chatouiller. Pour lui faire changer de... D'émotion. Je voulais entendre son éclat de rire, je voulais la voir exprimant une autre émotion que le chagrin dévorant.

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Ven 24 Jan 2014, 15:37


« Tu sais bien que je suis quelqu'un de colérique et susceptible. Mais avant que tu ne m'envoie un des commentaires de ta fabrication... Sache que je pense que tu me ressemble plus que ce qu'on pourrait penser. Tu es susceptible, spontanée, impossible à déchiffrer et surtout assez émotive. Aller, je m'excuse,on fait la paix petite fleure ? »

Mon regard était bas, et pourtant je souriais faiblement. Il avait égalisé mes cheveux catastrophiques, gentiment et de manière assez potable vu le reflet que me lançait l'eau de la fontaine. Il parla de son épreuve un peu et je me disais qu'on aurait le temps d'en parler de manière plus détaillée plus tard. Il m'embrassa doucement dans le cou, un de mes nombreux points faibles qu'il connaissait tous par cœur.

« Tu me boudes toujours Sora ? »

J'allais pour m'exprimer, mais il s'attaqua à une autre de mes faiblesses, l'une des plus efficaces sans doute. Je me tortillais doucement, me retenant de rire. Avant de poser mes mains sur ses poignets, les arrêtant doucement mais avec une certaine pression quand même. Je pouvais lui briser une jambe si je le désirais et il le savait. Mais le problème était bien que c'était lui et non un autre. Je couinais pour ma défense avant de le fixer doucement, croisant son doux regard qui avait le don de me faire ployer.

« Moi ? Je ne boude jamais... Néanmoins j'ai une faveur à te demander... »

J'hésitais, effleurant son col avant de finalement me trouver un petit trou entre deux boutons de chemise pour glisser mes doigts fins et caresser sa peau. Je posais ma tête sur son épaule puis l'enfouissait dans son cou. Murmurant doucement à son égard.

« J'ai envie de m'isoler un peu avec toi... Si tu vois ce que je veux dire... Ça fait longtemps... J'ai presque l'impression que tu t'en fais une cure ! Tu n'aimes plus ma façon de m'occuper de toi c'est ça ? »

Je ris un instant montrant que ce n'était pas méchant. Lui lançant un regard tendre en attente de ma réponse. La seule réponse que j'eus pour le moment fut un :

« Ça devient trop spirituel pour moi, je vous laisse les tourtereaux ! »

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Lun 27 Jan 2014, 18:11

Malgré ma position relativement précaire, j'aurais sans doute pu m'assoupir si rien n'était venu me perturber. L'alcool avait chassé la colère et l'énervement, et je ne ressentais plus à présent qu'une certaine lassitude, mêlée à une sorte de tristesse sourde dont je ne parvenais pas à me débarrasser. Personne n'était mort, pourtant – hormis peut-être ma dignité, mais ça n'avait rien de bien nouveau – mais j'avais malgré cela l'impression qu'une partie de moi aurait réellement du mal à se remettre de l'aventure. Tant à cause de la mort d'Ercan, qui bien que factice n'avait rien eu d'agréable à observer, que de cette violence impitoyable dont j'avais fait preuve presque inconsciemment à l'égard d'un de mes adversaires. Parce qu'à vrai dire, je ne croyais pas jusqu'ici être capable de péter un fusible comme ça, et que c'est toujours flippant de découvrir qu'on se connaît moins bien qu'on le pensait. m*rde, en tant que magicienne, la vengeance sauvage aurait pas du faire partie de mes fonctions...

*Hé. T'as de la visite. *

Je parvins à m'extirper de mes réflexions et ouvrit mes yeux mi-clos jusqu'à présent pour les poser sur Ercan, qui visiblement venait de débarquer. Une fois n'est pas coutume, c'est moi qui le surplombait ; mais j'avais étonnement l'esprit trop occupé pour en tirer une quelconque satisfaction. Parce qu'il faut dire que mon cerveau, bien que franchement pas aidé par la quantité d'alcool que j'avais ingurgitée, tournait à plein régime à cet instant... Tentant d'ordonner mes pensées et mes sentiments afin de ne pas laisser ces derniers prendre le dessus sur le peu de raison qu'il me restait, je ne prêtais qu'une attention minimale au manège du jeune homme, visiblement particulièrement intrigué par ma soudaine croissance mammaire. Avec quelqu'un d'autre et dans des circonstances différentes, j'aurais sans doute trouvé tout un tas de moyens de disserter sur la question ; après tout, c'est pas tous les jours qu'on prend trois tailles de soutif... Mais étrangement, parler de mes seins avec Ercan me paraissait légèrement gênant, infiniment plus sans doute que ça ne l'aurait été avec n'importe qui d'autre. Le sujet m'apparut cependant bien secondaire lorsque la seconde question du jeune homme parvint à mon cerveau, ce dernier tentant sans grand succès d'en comprendre le sens. Enfin, la signification cachée, plutôt, parce que je me doutais qu'il ne prenait pas des nouvelles de parties de mon corps choisies au hasard juste comme ça pour le fun. Quoique ça n'aurait pas été si étonnant que ça, venant de lui... Mais la seule fois qu'il s'était inquiété pour mes doigts ayant été précédée d'un intense pétage de plomb de ma part, sa question laissait présumer qu'il n'était pas passé à côté du pétage de plomb du jour. Ce qui en soi n'avait rien d'étonnant étant donné qu'il avait tout de même été retransmis sur un pylône géant. Quoi qu'il en soit, la situation aurait difficilement pu être plus embarrassante qu'elle ne l'était actuellement...

*Bien sûr qu'il a vu ton épreuve. Réveille-toi, descends, et embrasse-le, je sais pas. Profites-en, quoi, essaie de lui expliquer pourquoi c'est lui que tu as vu mourir... *


Je soupirai, ne me sentant pas le courage de répliquer quoi que ce soit à la licorne qui visiblement se sentait une âme de conseiller conjugal. Je décroisai néanmoins mes jambes avant de me laisser maladroitement glisser à terre, me raccrochant de justesse à la queue de Charlie pour ne pas me rétamer. Une chose était certaine, à cet instant : je ne tenais plus très droit. La tête baissée, je fixait mes mains – plus pour éviter le regard du jeune homme que pour vérifier leur état – cherchant mes mots. Mais il n'y avait pas grand-chose à dire, en vérité ; et puis, je n'étais pas sûre de parvenir à produire une phrase cohérente.

*Je vous laisse, hein. Profites-en. *

Une nouvelle fois, je ne pris pas la peine de relever le commentaire de mon équidé décidément plus que lourdingue, me contentant de le maudire intérieurement pour m'abandonner dans une situation pareille. Je n'avais rien d'intelligent à dire à Ercan. Rien qui puisse justifier ce qu'il s'était passé durant mon épreuve, ou du moins rien que je ne puisse lui avouer à lui, contrairement à ce que semblait penser Charlie. Je suis pas du genre à tourner autour de la charrue avant de la peau de l'ours, pourtant, en temps normal ; mais la situation n'avait absolument rien d'habituel.

- T'en as, d'la chance, finis-je par grimacer sans lever les yeux. P't'être bien que j'me suis pété des doigts avec toutes ces conneries, ouais, mais ça va maint'nant. Tout va bien...

La dernière phrase n'avait été qu'un murmure, plus destiné à moi-même qu'à mon interlocuteur. Oui, tout allait bien, il était vivant et ne semblait même pas avoir compris le pourquoi du comment de la présence d'un faux cadavre de sa personne au beau milieu de mon épreuve. Aucune raison de s'inquiéter, donc. Fixant un instant ma poitrine passagère, j'esquissai un sourire avant de finalement lever les yeux vers le jeune homme.  Si je voulais chasser la gêne qui menaçait de s'installer, mieux valait que je cesse de me comporter comme une gourde, et éventuellement que je trouve quelque chose à dire. Un nouveau sourire quelque peu forcé étirant mes lèvres, j'ouvris donc la bouche avec la vague intention de lui faire part de mes impressions sur ma soudaine pousse d'attributs féminins, estimant que c'était en définitive l'option la moins gênante que j'avais – bon, il faut dire que tout n'était plus réellement très clair dans mon esprit à cet instant.

- Je...


Le reste de ma phrase – enfin, de mon hypothétique phrase, parce que je n'avais aucune idée précise de ce que je comptais dire – mourut au fond de ma gorge lorsque je croisai le regard du jeune homme, sans que je ne comprenne moi-même très bien pourquoi. Machinalement, j'essuyai les larmes qui commençaient à me brouiller la vue, sans quitter le jeune homme des yeux, incapable d'ouvrir de nouveau la bouche pour parler. Sans doute que j'aurais aimé lui dire que j'étais contente qu'il soit en vie, que j'avais eu peur. Que ce n'était pas pour rien que je l'avais vu mourir durant mon épreuve, lui et pas un autre. Bien entendu, tout s'emmêlait bien trop dans mon esprit pour que je tente de le formuler, et une partie encore plus ou moins lucide de moi-même savait que ça n'aurait de toute façon pas été une bonne idée. Je finis néanmoins par détourner le regard lorsqu'un sanglot, secouant mon corps tout entier, me fit prendre pleinement conscience de l'état de délabrement mental dans lequel je me trouvais. Sans savoir ce qu'il convenait de choisir entre la gêne, la honte et le désespoir, je tournai brusquement le dos au jeune homme – probablement dans l'espoir vain de conserver une dignité dont il ne me restait pourtant plus une miette depuis longtemps – et m'assis par terre, considérant peut-être qu'il serait plus agréable de pleurnicher dans un monde moins instable. Étouffant un soupir – un genre de 'soupir-sanglot', en fait, assez peu ragoûtant – je ramenai mes jambes vers moi et les entourai de mes bras, avant d'y poser ma tête. Je n'en étais certes pas moins ridicule ainsi, mais je pouvais en tout cas être certaine de ne pas croiser le regard d'Ercan, dans une position pareille. Ni celui de personne d'autre, en fait.

- Je su... J'suis désolée... Je...

Je ne sus si mes mots, toujours entrecoupés de sanglots, parvinrent aux oreilles du jeune homme. À vrai dire, je ne savais même pas s'il était toujours là ou si la vision d'une Elisha à moitié folle furieuse l'avait fait fuir aussi vite qu'il était arrivé ; mais dans le doute... Je ne savais pas vraiment de quoi j'étais désolée, cela dit. De mon état, entre autres. De n'avoir pas pu le sauver durant mon épreuve, même s'il ne s'agissait pas vraiment de lui et qu'il ne devait pas en avoir grand-chose à carrer. De me comporter toujours de manière aussi lamentable lorsqu'il était dans les parages. Et de tout un tas d'autres choses entremêlées les unes aux autres et pas très définies – y compris pour moi –, qu'il ne risquait pas de me pardonner pour la simple et bonne raison qu'il n'aurait jamais conscience de leur existence.


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A vrai dire, Charlie était plutôt content de lui. Nul doute que les circonstances rapprocheraient Elisha et son élémental, bien plus rapidement que ça n'aurait été le cas en temps normal. Parce qu'il faut bien dire que sa maîtresse faisait preuve d'une maladresse extrême à ce niveau ; et, l'autre n'étant visiblement pas programmé pour se douter de quoi que ce soit, cette affaire aurait pu durer une éternité... A présent, pour peu qu'Elisha suive ses conseils, les choses iraient toutes seuls. L'alcool aidant, elles pouvaient même s'accélérer quelque peu... Et, au fond, l'équidé ne pouvait qu'être heureux de savoir sa maîtresse épanouie. Surtout si cela la rendait plus aimable.

Il n'avait pas prit la peine de se retourner et déambulait à présent sans trop savoir où il allait, ravi néanmoins de se trouver là, cherchant à reconnaître parmi la foule les candidats dont les épreuves étaient diffusées en boucle sur les pylônes géants. A force d'observer, il finit bel et bien par tomber par un visage connu, qui pourtant n'était pas celui d'un des champions. En réalité, il n'était pas complètement certain de savoir qui était le jeune homme roux qui se tenait à quelques mètres de lui, l'air quelque peu désemparé ; mais, s'il en croyait sa mémoire, il s'agissait d'un résident du Sanctuaire. Un ami d'un ami d'Elisha, lui-même médecin au Sanctuaire, s'il y réfléchissait bien. Quoique il ne s'agissait probablement pas d'un 'ami' à proprement parler, ce terme ne s'appliquant à quasiment personne lorsqu'il s'agissait des relations de sa magicienne. Une connaissance, tout du moins. Peut-être amicale, puisqu'ils n'avaient pas semblé s'entendre si mal que ça durant ce voyage au continent des glaces auquel la licorne avait eu la mauvaise idée de participer. Et d'ailleurs, maintenant qu'il s'y attardait quelque peu, il lui semblait bien que le jeune homme en question était là également, bien qu'à moitié recouvert par ses propres ailes – pas des ailes de fée, au passage. Bien sûr, hormis la présence du jeune homme roux à ses côtés, Charlie n'avait pas de moyen d'être certain qu'il s'agissait bel et bien de lui, mais peu importait au fond. Se concentrant quelque peu, la licorne sonda sommairement l'esprit de l'ex-illuminae – ses capacités magiques ne lui permettaient guère mieux –, pour y découvrir un fouillis de pensées relativement obscures pour lui, mais qui malgré tout lui semblèrent ne rien avoir d'agréable – encore pire que l'intérieur de la tête d'Elisha lorsqu'elle se retrouvait face à son albinos.

L'équidé jeta un regard désabusé au rouquin, qui décidément semblait parfaitement impuissant face à la détresse de son ami. Décidément, ces humanoïdes étaient bien limités... Ne cherchant pas à comprendre plus que ça ce qui s'était passé pour que le fé se retrouve dans un état pareil, Charlie se dirigea vers une partie du buffet ayant été épargnée par Elisha avant de se mettre à y fureter sous le regard surpris de ceux qui se trouvaient là. Il ne tarda pas à trouver son bonheur, néanmoins, sous la forme d'une part de fromage relativement vieux et puant, qu'il s'empressa d'engloutir avec un dégoût manifeste. Ceci fait, il revint vers le jeune homme toujours prostré à terre, s'approchant de lui à pas vifs sans laisser à son ami le temps de réagir. De ses naseaux, il écarta les douces plumes noires afin que sa bouche se retrouve plus ou moins à la hauteur du nez du déchu, et lui souffla sans aucune pitié son haleine pestilentielle au visage.

*Tu vois, fit-il tout en reculant de quelques pas, quoi qu'il vienne de t'arriver, j'espère que savoir que jamais tu n'aurais une haleine pareille constituera une consolation. *

Il redressa la tête, fièr de lui. En réalité, sa manœuvre n'avait eu pour but que de faire sortir le jeune homme de la torpeur dans laquelle il était plongé ; mais, à vrai dire, il n'était pas mécontent non plus de son trait d'humour. Après tout, ce n'était pas si souvent qu'il pouvait faire étalage de ses talents comiques.



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Mar 28 Jan 2014, 19:06


« Apprends à mentir, Elisha. »

La pensée avait immédiatement traversé l'esprit de l'Elémental, qui ne s'était pas embarrassé pour la formuler, avec ironie, mais également avec honnêteté. Même lui, qui habituellement planait à quinze mille lieues parvenait à voir que l'état de la jeune femme était tout sauf normal. Et même s'il faisait parfois preuve d'une perspicacité inattendue en ce qui concernait ceux qui l'entouraient, le jeune 'homme' aux cheveux argent n'était généralement pas suffisamment réceptif pour percevoir la détresse de ses proches, si bien qu'il accusa un instant de bug, pendant lequel il pinça machinalement de ses doigts une mèche argentée venue se balader devant ses prunelles vermeil. Ses pensées ne s'égarèrent néanmoins qu'un bref instant, et lorsqu'il se tira de lui-même de ses considérations métaphysiques sur la longueur de ses cheveux et sur les chaussures de la Magicienne, il brisa la distance qui le séparait de la jeune femme d'un pas. Puis de deux. Avant que sa main ne vienne se poser avec une douceur inattendue sur l'épaule d'Elisha, dont il ne pouvait contempler que le dos voûté, accablé par une étrange affliction.

Sans prévenir – on ne changeait pas les bonnes habitudes – le jeune 'homme' aux cheveux argent se déroba à la vue des badauds qui s'étaient regroupés autour d'eux, intrigués par la scène, emportant avec lui la jeune femme dans un flot de magie bien plus subtil que d'ordinaire, car il semblait qu'en plus d'avoir augmenté sa puissance, le sort de la cité semblait avoir affiné sa magie, la rendant, entre autres, plus précise. Si bien que lorsque le pouvoir d'Ercan se dissipa, l'Elémental et la Magicienne réapparurent sur le toit plat d'un bâtiment relativement haut, loin de toute agitation, dans la même position que celle ayant précédé leur téléportation.

La main du jeune Eren quitta avec la même douceur l'épaule de la jeune femme et il se détourna, ses pas l'amenant au bord du toit, ses prunelles vermeil se levant vers les pylônes, au loin, diffusant les épreuves des derniers candidats. Son attention se riva un instant sur l'épreuve de force, sur un inconnu bravant derechef l'hostilité du désert, alors que l'attendait un funeste tableau, celui d'une existence à sauver qui ne pouvait être sauvée. Quand bien même Ercan était loin d'avoir inventé l'eau chaude, il était parvenu, par un cheminement de pensées insolites, à cerner une partie de ce qu'était l'épreuve de force, la même qu'Elisha avait subie, l'achevant avec amertume, en rivant son regard sur un corps qui était le sien. Un corps, certes factice, mais il demeurait un corps, une réalité que la jeune femme avait dû affronter. Une mort, celle d'un être qui avait acquis une certaine importance aux yeux de la Magicienne. Mais quelle importance ? A quoi jouaient réellement les Aetheri ?

La réflexion ne pouvait que faire resurgir un souvenir que l'Elémental n'avait pu enfouir au plus profond de lui-même. Celui, cuisant, d'une errance pathétique, guidée par un simple souvenir. Car lui n'avait pas eu de corps sur lequel pleurer, seulement un fantôme à poursuivre dans un paysage de cendres et de neige. La mort d'un être cher. Il l'avait connue, à plusieurs reprises. Et à plusieurs reprises, sa main avait été prise par un autre, son esprit avait été guidé, vers cette espérance qui lui permettait de vivre. Et pour la première fois de son existence, il venait à se demander s'il en serait toujours ainsi, si il y aurait toujours une main pour prendre la sienne.

Et si les choses s'inversaient ? Et si le destin d'un autre venait à croiser le sien, n'attendant que cette main tendue ? Il avait d'ores et déjà pris celle de Xena, mais ne l'avait fait que pour lui-même. Et à cet instant-là, la Réprouvée avait été une inconnue, bien différente de celle qui avait déjà cheminé à ses côtés dans les méandres de son esprit, dans lesquels il menaçait de se perdre à nouveau. Il se retourna. Posa son regard sur la jeune femme au profil misérable.

Pourquoi toutes ces questions ? Pourquoi était-il obligé de se confronter à ces tourments qu'il ne voulait guère connaître, qu'il souhaitait laisser enfouis au plus profond de son cœur ?

« J'suis là, Elisha, déclara-t-il d'une voix blanche. »

Il n'aimait pas ça. Il n'aimait pas cette situation dans laquelle il se trouvait, confronté à sa propre ignorance. A sa propre incompréhension. Alors qu'il n'avait jamais voulu comprendre. Il n'aimait pas ça. Et pourtant, il était incapable de s'en prendre à elle, celle qui avait été son guide au milieu d'un océan de désespoir.

« Et toi, t'es où ? »

Il ne comprenait pas. Il ne comprenait pas ses larmes, ses excuses. Alors il demandait, simplement, en toute honnêteté, dissimulant cette appréhension qui lui rongeait le cœur. Peut-être n'était-ce pas elle qui était partie loin, mais lui.

Parce qu'il ne voulait pas comprendre.

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