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 [RP pour tous] La coupe des nations

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Jeu 26 Déc 2013, 20:33


« Qu'il en soit ainsi. » Un petit sourire malicieux ornait la frimousse d'ange de Vanille. Elle laissa s'échapper de ses lèvres un léger rire clair et moqueur. Doucement, elle posa ses mains près de son cœur. Paupières closes, elle murmura à Jun, tout bas : « C'est drôle. Je ne ressens jamais rien pour personne. La Sirène est insensible. L'Orine l'est un peu moins. J'ai beau savoir que les sensations sont artificielles et la pure création du Lien de la race que j'aborde, je me sens soudainement … inexorablement attachée à toi. Brouh. C'est assez troublant.» Elle ne précisa cependant pas qu'elle n'appréciait que peu ces sentiments falsifiés, créer de toute pièce par la magie des Orines. C'était inutile et d'une évidence implacable pour peu que l'on connaisse un tant soit peu la demoiselle. Sans rouvrir les yeux, elle continua. « Félicitations mon cher Djinn. En ce jour, vous avez remportez une nouvelle Orine pour le meilleur comme pour le pire.» Ses doigts glissèrent lentement jusqu'à son ventre, éternellement plat. « Ainsi qu'une mère pour un fils.» Quelle drôle de journée. La jeune femme ne regrettait pas de s'être déplacée, même si elle n'aurait jamais imaginé qu'elle allait autant se divertir en compagnie de son vieil ami. Et elle rouvrit enfin les yeux. Ses mires claires se posèrent soudainement sur le visage de Naram. Elle lui sourit. « Ne crois pas pour autant me posséder. Ce serait une grossière erreur.» Si en apparence, on pouvait dire que Vanille appartenait corps et âme à Jun, dont elle était à présent l'Orine en plus de porter son enfant, la vérité était toute autre. Mais elle se doutait que Jun ne serait pas assez stupide pour croire à l'impossible. Se pouvait-il qu'une femme comme Vanille s'assagisse ? Peu probable. Méfiez vous de l'eau qui dort. À l'image de l'Océan, la Sirène était changeante, tantôt paisible et calme, tantôt capricieuse et cruelle.

« Ne le crois jamais. » continua-t-elle. « Malgré ça.» La jeune femme s'approcha de Jun et se mit sur la pointe des pieds, pour déposer un léger baiser sur sa joue. Décidément les étreintes étaient de rigueur en cette drôle de journée. « Ne te méprends pas. Je ne te cours pas après comme la majorité des gamines de ces terres qui veulent se faire dames et qui se damneraient pour tes beaux yeux. Mais je tenais à te remercier pour l'enfant que tu m'offres. J'en suis touchée. Tu sais comment me faire plaisir. Et je dois t'avouer que je ne tenais pas à ce que son géniteur soit le premier venu. Je cherche des qualités certaines. » Elle rit, acide. C'était assez drôle que la belle ait choisis pour père de ses fils les '' jumeaux '', dont la réputation n'était plus à faire. « Si tu veux faire partie de sa vie, je ne t'en empêcherais pas, je n'en vois aucun inconvénient. Il saura qui est son père, contrairement à son frère.» Pensive, Vanille fit quelques pas sur le côté. « C'est la première fois que je désire un enfant que je pourrais élever. Caliel m'a été enlevé quant bien même je voulais m'en occuper, j'avais été prévenu dès sa conception. Je me demande quel genre de mère je pourrais bien être pour lui ...» Elle ne put s'empêcher de rire. « J'imagine déjà la jalousie de mes filles. Elles me détestent, et pourtant, elles ressentent une vive amertume dès que j'ose marquer un semblant d'affection pour leur frère, alors que je ne l'ai vu que quelques heures à sa naissance. Elles vont avoir du mal à supporter la présence d'un petit favori.» Un sourire aux lèvres, rêveuse, elle songea durant quelques instants à son bébé. « Qu'il prenne le meilleur ou le pire de ces parents, cet enfant ne sera pas comme les autres. Et loin de moi l'idée de passer pour une acerbe calculatrice, mais je pense déjà avoir une idée précise de prénom.» Durant sa précédente grossesse, elle avait déjà réfléchit à un éventuel second fils.

Quelques secondes passèrent. Le sourire qui illuminait les traits de Vanille se fana. « Écoute … Mes amis m'ont fait par d'une ombre, à l'est de nos terres, qui a engendré une rumeur à mon sujet, car cette forme sombre avait l'allure d'un homme que …» Elle se tut, préférant soupirer brièvement avant de reprendre. « Je pense que dans peu de temps, je vais perdre la raison. N'hésite pas à te montrer violent avec moi si tu penses que mes intérêts ou les tiens sont en jeu. Et ne t'étonne de rien. Je sais ce que je fais, envers et contre tout, malgré les apparences.» Elle grinça légèrement des dents. « Je te fais confiance.» Ces quelques mots arrachés avaient bien du mal à sortir, et c'est avec une petite moue sur les lèvres que Vanille tourna les talons. C'était aussi une façon de vérifier cette question de fidélité. « Je n'ai guère de temps à accorder à la Vénus.» murmura-t-elle en revenant sur ce sujet fâcheux. « Et je sais que sous ses airs mijaurées de petite peureuse, elle est puissante. Je ne peux m'attaquer à elle sans être un minimum préparée. Fais ce que tu veux de ton côté. Je te soupçonne de l'apprécier, que ce soit pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Je ne veux pas t'embarquer dans mes vendettas personnelles. D'autant plus que j'adore travailler en solo, surtout quand il s'agit de tortures ou de mort.» Vanille n'était pas sûre de ce que pensait réellement Jun à l'égard de Lily-Lune. Mais au final, cela ne lui importait guère.

Vanille tourna la tête pour jeter un coup d’œil à Svana. « Hum. Je m'occuperais de son cas plus tard.  Et loin des yeux du public.» Au loin, elle perçut Nausicaa et Blanche, toujours sagement assise, à patienter que la Reine daigne revenir. Elles risquaient d'attendre longtemps. Les yeux rivés sur Blanche, la jeune femme articula lentement, avec une certaine haine dans la voix. « Il serait aussi grand temps que je règle ce petit problème.» Elle plia doucement ses longs doigts blêmes, tremblants. Delicea se manifestait et aspirait à dévorer cette fille sans intérêt. « Elle n'aurait jamais dû naître.» Et ce n'était pas une image.


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Jeu 26 Déc 2013, 23:25

« Relevez la tête Edwina ! ». L'Archimage Nylmord m'avait ordonné de me rendre à la coupe des nations, comme si je n'avais plus aucun libre-arbitre. C'était en effet le cas et je peinais à avancer dans ma robe à froufrous bleues. Je n'étais pas habituée à ce genre de vêtements que les grands mages avaient décidé de me faire porter. Même si j'étais couturière, je n'avais aucun goût pour les choses complexes. Ce que j'aimais, c'était la simplicité. De plus, si j'avais au début refuser de me soumettre à l'épreuve de magie – pour des raisons qui me semblaient évidentes – les Archimages, et surtout celui qui m'accompagnait, avaient insisté, ne me laissant, en réalité, pas le choix. Pourtant, je savais que cette épreuve serait une véritable catastrophe. Comment faire faire de la magie à quelqu'un qui est incapable de l'utiliser ? J'étais immensément stressée, me triturant les mains en adoptant une posture légèrement avachie qui m'avait valu le commentaire désobligeant de Nylmord. J'avais essayé de leur faire comprendre que je n'avais pas ma place dans cette réception, et encore moins dans les prétendus champions. Mon problème magique n'était pas la seule raison de mon refus initial : je pensais que puisque mon identité de reine était secrète, du moins jusqu'à ce que je sois capable de faire bonne figure parmi les autres souverains, personne ne subirait de préjudices si je ne me rendais pas à la fête. Grave erreur car l'Archimage Nylmord m'avait alors sermonné : « Comment voulez-vous régner sur tout un peuple si vous ne prenez pas part à l'actualité de notre monde ? Vous vous devez d'être présente et d'observer le comportement des grands pour les imiter ! ». Imiter les grands. Voilà quelque chose que je devais faire. Néanmoins, tout ce que je retenais de ces fameux grands, c'était leur capacité merveilleuse à engager des guerres, leur égoïsme et leur inaccessibilité. Ma vision était sans doute faussée par mon manque de culture et d'intelligence, mais jamais je n'avais rencontré un souverain qui se comporte de manière normale. Du moins, à part Iro. J'étais triste de penser à lui de la sorte. Je savais qu'il était probablement mort et que je devais me faire une raison. Cependant, voilà, mes conclusions étaient que les souverains étaient la cause de bien des problèmes pour leur peuple. Il n'y avait cas chercher dans le passé pour le constater et j'avais vu assez d'événements funestes pour penser que je ne voulais surtout pas imiter ces grands.

Mais comme je n'avais ni le droit de dire non, ni celui de me rebeller, j'avais finis par me rendre à la fameuse soirée avec Nylmord qui avait décidé de ne pas me quitter d'une semelle. Ma puissance n'avait pas changé à l'entrée dans la ville, du moins, je ne pensais pas. En réalité, je n'y fis pas attention. Peut-être que l'Archimage avait souhaité vérifier ma capacité à être reine mais, quoi qu'il en fut, il parut légèrement déçu de constater qu'il ne se passait rien d'extraordinaire sur ma personne. J'étais juste moi, encore et toujours moi, moi Edwina, simple couturière qui avait réussi, même si je ne savais toujours pas comment, à se hisser au sommet de la hiérarchie de sa race. Je soupirai, voyant déjà ma soirée se terminer comme elle avait commencé. Néanmoins, quelque chose d'impensable se produisit : Nylmord rencontra une vieille connaissance avec qui il commença à discuter, oubliant totalement ma présence. Il faut dire que je n'avais pas la prestance d'une reine et que beaucoup d'individus avaient tendance à ne pas faire attention à moi. Mais tant mieux, je n'allais pas me plaindre. M'éloignant discrètement de mon « protecteur », je me dirigeai vers un endroit où il ne pourrait pas me repérer. Je savais que j'allais me faire gronder dès qu'il me retrouverait mais, en attendant, reine ou pas, je voulais tout de même avoir l'opportunité de goûter à des petits fours ou celle de faire des rencontres. Ce n'était pas comme si quelqu'un essaierait de m'attaquer ici.

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Sam 28 Déc 2013, 19:40



Emivia croqua dans le petit morceau restant, le dégustant doucement. Il se figea subitement et eut un semblant de vertige que la demoiselle identifia rapidement. Elle passa ses avant bras sous ses épaules et tomba à genoux sous le poids du jeune homme, le collant contre elle afin de lui éviter une chute brutale et un choc important de la tête contre le sol. Gagnée par la panique, elle l’allongea délicatement puis tenta de le réveiller sans aucun succès. Elle se demanda si cela ne venait pas des petits gâteaux, peut être empoisonné, mais se ravisa en constatant qu’elle n’avait absolument rien. Poupi tirait sur sa robe mais la demoiselle n’y prêtait pas attention et finit même par l’engueuler lorsque le tissu craqua sous les crocs de l’animal. Ce fut à cet instant précis qu’il se fit tigre et pointa de sa patte l’un des pylônes. La jeune femme releva le regard et aperçut l’orisha. Il semblait être dans un labyrinthe d’un blanc éclatant. Ses yeux passaient de l’un à l’autre jusqu’à regarder tout autour d’elle.

Le visage marqué par l’inquiétude, elle souhaita le mettre à l’abri d’éventuels concurrents malhonnêtes. La prudence était de mise. Elle ne prendrait pas le risque de le perdre en pleine épreuve. Des murs firent alors leurs apparitions. Le jeune homme se retrouva en quelques secondes, sur un lit douillet, au chaud sous une grosse couette. Elle caressa doucement son visage et déposa un doux baiser sur son front en guise d’encouragement. Son félin prit place sur le lit tandis qu’Emivia se dirigea à la fenêtre. Elle pouvait voir l’épreuve d’ici mais personne ne pouvait voir à l’intérieur de la chambre. D’ailleurs, la pièce semblait, vue de l’extérieur, n’être qu’un bâtiment faisant partie entière du décor, comme tant d’autres mais sans aucun accès, simplement quatre murs et un toit. Elle pouvait entendre les ronronnements du petit chat qui semblait vouloir encourager son chéri. Elle l’observa attentivement durant toute son épreuve puis l’entendit subitement gémir et s’agiter.

Elle se retourna et s’approcha rapidement tandis qu’il se redressa pour ouvrir les yeux dans un sursaut. Voyant le visage apeuré de son cher et tendre, elle posa ses mains douces sur ses joues puis déposa un baiser sucré sur ses lèvres, baiser dont elle avait le secret. Il sembla se calmer avant de l’enchainer de questions.
- Que c'est-il passé ?
- Combien de temps ai-je mis à faire cette épreuve  ?
- J'ai eu l'air d'un imbécile à faire ce truc ?Elle se mit à rire doucement puis glissa une main sur sa nuque tendrement avant de murmurer à son oreille.
- Tu as failli abimer ton joli minois pour commencer…
Elle le serra amoureusement contre elle, déposant de petits baisers à son cou.
- J’avoue ne pas avoir regardé le temps…  Et non, tu n’as pas eu l’air d’un imbécile, loin de là. Tu as bien réagi dans toutes les situations… Et j’aime ton petit côté sombre… L’idée de jeter le vieux dans les plantes…
Elle éclate subitement de rire.
- Excellente idée… J’ai adoré mon chéri.
Elle l’embrassa subitement avec passion, glissant sa main libre sur son torse fermement tandis que l’autre frôlait sa nuque du bout des ongles. Elle lui susurra alors quelques mots qui le firent sourire puis Poupi fila se cacher sous le lit.

Après une bonne trentaine de minutes, elle arrangea ses vêtements puis se recoiffa rapidement avant de sortir de la pièce, sourire merveilleux aux lèvres et yeux pétillants, suivi de son orisha d’amour puis du petit félin qui fermait la marche.
- ça te dirait qu’on se trouve de quoi manger un morceau ? J’ai terriblement faim maintenant…


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Sam 28 Déc 2013, 20:05


Je haussai un sourcil, quelque peu surpris par les penchants taquins de ma mère. Moi qui ne l'avait connue que distante, voilà qu'il était un poil déconcertant de découvrir chez elle cette malice que nombre de mes semblables et moi partagions – seulement, nous, nous étions des Fées, et elle une déesse. Je jetai un œil à l'homme qui s'éloignait, hésitant entre l'amusement et la compassion, avant de décréter que si je m'offusquais et me surprenais de tout en compagnie de ma déesse mère que je commençais à trouver excentrique, je ne serais pas vraiment sorti de l'auberge... Autant la laisser libre de collectionner les cheveux et de changer la race de ceux qu'elle rencontrait sans trop poser de questions. Dans un sens, c'était aussi ça, les voies impénétrables des dieux... - quoique j'imaginais que peu de gens s'amusaient à deviner les hobbies les plus improbables des Aetheri même si, en soi, dépeindre un Aether en train de collectionner des timbres ou de cultiver des tomates avait de quoi faire sourire. Je décidai simplement de m'estimer heureux de ne pas avoir l'un de mes cheveux traîner dans l'un des bocaux de la déesse, si celle-ci avait encore besoin de bocaux néanmoins.

Aussi l'attaque déjà un peu moins surprenante de Violette m'épargna le besoin de me casser la tête sur tous ces détails qui n'avaient au final pas vraiment d'importance capitale. Sans vraiment réfléchir, je rendis son câlin à l'enfant, que j'avais encore un peu de mal à considérer comme ma sœur, mais qui n'en demeurait pas moins adorable – pour le moment, parce qu'à vrai dire, les enfants, ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Relevant les yeux vers la dame aux cheveux blonds, je perçus cependant la tension qui la saisit brièvement – en vérité, je ne savais guère s'il s'agissait ou non d'un tour de mon imagination, à présent que je m'étais mis dans le crâne que ma mère était plus qu'une femme distante et vaguement admirable – et suivis son regard. J'avisai l'Ange aux cheveux blonds, qui semblait être destiné à un futur plus brillant que le mien, ainsi que la jeune femme affalée sur lui, dont le visage m'était étrangement familier. Peut-être l'avais-je déjà vue quelque part et que ma mémoire me jouait des tours... Et était-ce le cheveu de cet homme qui contrariait à présent ma mère, ou cette femme qui avait visiblement succombé aux vices de l'alcool – loin de moi l'idée de critiquer tout ivrogne, même si j'éprouvais un poil de compassion pour cet Ange qui s'était visiblement retrouvé à veiller sur la poivrote ? Cet Ange qui... en fait, n'était nul autre que Lucain – quand je dis que ma mémoire me joue des tours. Et je grimaçai intérieurement en m'imaginant avouer au pauvre Ange que j'avais tiré d'une crevasse gelée par le passé, avec l'aide de Cocoon et d'Elisha, que ma mère s'était amusée à lui piquer un cheveux.

Violette, une nouvelle fois, me tira de mes pensées. Visiblement, ce n'était pas l'Ange qui avait attiré l'attention de Mitsuko, mais bel et bien la poivrote blonde pionçant sur ses genoux. Et je manquai de peu de m'étouffer en entendant l'enfant appeler la jeune femme 'grande sœur'. Moi qui croyais avoir été prêt à toute étrangeté de la part de ma mère à présent que j'avais été témoin de nombre de ses excentricités, voilà qu'une autre 'surprise' de sa part me tombait dessus. Le souvenir de cette nuit féerique que j'avais passée en compagnie de ma mère demeurait encore vivace dans ma mémoire, comme chacune de ces images que la déesse m'avait montrées, illustrant nombre d'actes et d'événements regrettés. Et parmi celles-ci, il y avait eu celle d'un enfant perdu, d'un être nommé Erza dont je n'avais pu saisir les circonstances exactes de disparition. Et voilà qu'à présent, j'avais sous les yeux cette enfant regrettée, une femme adulte noyée dans les flots de l'alcool. Même si mon éducation n'avait pas été parfaitement réussie, je peinais à croire que ma mère ait laissé l'une de ses enfants, naturelle qui plus est, déchoir à un tel point... Mais plutôt que de n'éprouver que du mépris ou de la pitié pour cette jeune femme, je me découvris pour elle une certaine fascination, que je ne sus m'expliquer à moi-même.

Un sentiment qui se mua en compassion lorsque je sus qu'elle venait du futur, mêlé également à un sentiment de rancoeur envers cette déesse qui se tenait à mon côté, et qui me demandait d'accomplir ce qu'elle ne semblait vouloir faire, pour une raison que j'ignorais. Certes, les voies des divinités étaient impénétrables, mais... Je retrouvais en cette sœur abandonnée une partie de nous autres, fils Taiji, qui avions grandi en ne voyant que de loin cette mère majestueuse qu'était Mitsuko. Pourquoi fallait-il que cette dernière s'obstine à maintenir une telle distance avec les membres de sa propre famille ? Pourquoi, alors qu'elle m'avait avoué son amour pour nous, et avait même partagé une danse féerique avec moi, pourquoi s'entêtait-elle à se tenir éloignée de ces êtres auxquels elle tenait, les laissant livrés à eux-mêmes ? Rien ne remplaçait la présence d'une mère. Pas même celle de frères, qui ne partageaient même pas le sang de cette enfant délaissée. Cette frustration, que j'avais réussie à contenir lors de notre précédente rencontre, probablement grâce à la magie du spectacle, s'échappa de mes lèvres avant même que je ne puisse y réfléchir à deux fois :

« Pourquoi faîtes-vous encore cela, Mère ? »

Je détournai le regard et fixai le sol, conscient de mon propre affront. Mais à présent que j'étais lancé, autant aller jusqu'au bout, d'autant plus que mon cœur honnête ne supporterait pas que je me rétracte sans plus d'explications en délivrant des excuses fallacieuses.

« Je... Je sais que vous êtes sincère, mais... Pourquoi devez-vous, à chaque fois, vous tenir éloignée de vos propres enfants ? Même si je le voulais, je n'pourrais pas vous remplacer auprès d'elle. Une mère reste une mère. »

Pourquoi est-ce que les femmes que je côtoyais s'obstinaient à vouloir me faire l'émissaire de leur bonne volonté ? J'avais déjà affirmé à Myrialuna que je ne pourrais pas la remplacer auprès de sa fille adoptive, ni lui communiquer sa bonne foi aussi bien qu'elle. A présent, un étrange sentiment de solidarité me liait à Erza, et je ne souhaitais guère l'abandonner, mais je ne voulais pas que, simplement pour cette raison, Mitsuko abandonne ses responsabilités maternelles.

« P'tetre que vous avez vos raisons, mais je voudrais pas qu'elle nous voit comme un lot de consolation... »

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Dim 29 Déc 2013, 07:54



Nul doute, la présence de sa chérie lui avait permis de reprendre ses esprits plus aisément, le contact de son corps contre le sien, ses petits baisers, de petits détails qui rendent son quotidien meilleur. Ethan ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle lui indiqua aimer ce côté sombre, aspect de lui-même qu'il n'avait jamais côtoyer auparavant. Cette visite à Utopia avec cette magie ambiante lui faisant découvrir un aspect plutôt plaisant de son futur, se prenant même à espérer que ce ne soit pas si loin... non pas qu'il veut devenir démon déjà mais juste développer ce côté noir serait un excellent début.

Ses pensées n'avaient durée que quelques secondes, défilant dans sa tête jusqu'à ce qu'Emivia lui susurre à l'oreille, le félin quittant le lit comme si il avait entendu. Cette trentaine de minutes de réveil après son épreuve le remit en pleine forme, ajustant ses habits avant de sortir avec elle de cette pièce temporaire. Fruit de leur imagination et au confort idéal, la protection fit place à l'allée où ils étaient avant son épreuve.

- Ça te dirait qu’on se trouve de quoi manger un morceau ? J’ai terriblement faim maintenant…
- Excellent idée, mon ventre cri famine, tu sais pourquoi ?

Regard complice, attrapant son bras pour la rapprocher de lui, le duo marchait ensemble alors que le félin sauta sur l'épaule de l'orisha pour bien observer les alentours. Après tout les chats sont reconnu pour tout surveiller sauf certains moments où il comprennent qu'ils sont de trop... Leurs pas les mena à un restaurant qui vantait ses nombreuses spécialités de tout les coins et recoins des terres du yin et du yang. Ethan s'arrêta et jugeant l'aperçu du menu qui se trouvait à l'extérieur de l'établissement.

- Tu en penses quoi ?
- Allons découvrir le monde par ses plats...

Sans attendre il croisa les doigts des siens pour entrer dans le restaurant afin d'y être accueilli par un vieil homme qui suggéra la salle à manger ou la terrasse sur le toit. Un coup d'oeil dans les yeux de sa chérie et ce fut le choix pour ce repas. Au grand air, vu sur la cité, les pylônes et toute l'activité des festivités. Assis l'un près de l'autre sur la confortable banquette, le chaton couché en boule à côté d'Emivia, le serveur milieu trentaine arriva pour prendre commande. Cheveux noir aux épaules et le teint foncé, ses yeux se posèrent sur la compagne d'Ethan alors qu'il tendait le menu pour l'expliquer, ignorant totalement l'orisha durant tout son baratin.

La main du beau brun vint se poser bien haut sur la cuisse de sa partenaire et s'approcha pour lui voler un baiser au coin des lèvres. Jetant un bred coup d'oeil au menu pour y pointer de sa main libre son choix d'entrée et repas. Pour l'instant il avait déjà savourer un dessert exquis à son réveil mais comptait bien ne pas en rester là et offrir un peu de gourmandise à la sorcière.

- Que désires-tu mon ange ?

Tandis qu'elle effectuait son choix, il prit un moment pour observer les pylônes et y regarder les épreuves en cours ici et là à travers les terres. N'ayant vu que l'épreuve d'agilité de sa chérie et son épreuve d'intelligence, il ne pouvait que reconnaître ses concurrents et ceux d'Emivia. N'ayant pas été informé ou même pris connaissance des autres défis, son attention se portait sur les adverses dans le labyrinthe, espérant faiblesse de leur part pour ne pas atteindre trop vite le succès. Il approcha ses lèvres de son oreille et murmura, sourire en coin...

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Lun 30 Déc 2013, 16:19



Elle fit un beau sourire à sa réponse. Oh que oui, elle voyait très bien de quoi il parlait. Lorsqu’il se saisit de son bras, elle se colla un peu plus contre lui et appuya sa tête tendrement contre l’épaule de son compagnon. La demoiselle marchait alors à ses côtés le cœur léger. Ils firent halte à une auberge qui semblait intéressante de part son menu varié. Elle parcourut la carte des yeux au même moment que lui puis après questionnement, ils entrèrent main dans la main. Il leur fut proposé un repas en terrasse ou dans le salon. Le choix se fit rapidement et à l’unanimité, au grand air évidemment. Ils ne pouvaient point passer à côté d’une telle opportunité, admirer la ville et les épreuves du haut de la bâtisse. Ils s’installèrent alors à une des jolies petites tables, prenant place sur une banquette confortable l’un à côté de l’autre. Poupi se mit à l’aise, tournant un petit moment sur lui-même avant de se mettre en boule pour piquer un roupillon.

Un serveur plutôt mignon leurs tendit une carte chacun. Les yeux de celui-ci se plantèrent dans les siens et elle lui adressa un petit sourire amical. « Il me regarde bizarrement lui… ». Elle écouta attentivement ses conseils sur le menu sans détourner le regard, hochant simplement la tête par moment en signe d’approbation. Elle sentit la main de son adoré caresser le haut de sa cuisse. Elle détourna son attention du serveur tandis qu’il l’embrassait au coin des lèvres. Elle fit un merveilleux sourire et ses pupilles se mirent à étinceler alors qu’il montrait son choix de repas. Le garçon prit sa commande sans lâcher la sorcière du regard.
- Que désires-tu mon ange ?
- Je prendrai une petite salade printanière en entrée et du ragout de sanglier, s’il vous plait… Oh et un peu de vin rosé avec, je vous prie…
- Bien Charmante Demoiselle. C’est noté.
Elle planta un regard un peu surpris dans ceux de ce jeune homme. Il lui fit un petit clin d’œil avant de faire volte face et filer transmettre leurs commandes. La brunette murmura à Ethan
- Il est étrange ce serveur… A moins qu’il ne soit un brin suicidaire…
Elle renifla légèrement et ferma les yeux.
- Son sang a une odeur… exquise…
Emivia secoua légèrement la tête pour ne pas se laisser emporter par son envie subite de lui mordre la chair puis s’appuya contre la banquette, regard rivé sur un pylône.

Une épreuve agréable pour ses yeux était en train de passer, l’épreuve de force. Elle se délecta de ces images, appréciant les combats qui s’y déroulaient et le sang qui y coulait. Cette ville était décidément fort appréciable, du divertissement, des lieux délicieux et des mets toujours plus fins à découvrir. « On a vraiment bien fait de venir… ».
Le serveur revint alors avec les entrées commandées, reluquant une nouvelle fois la demoiselle qui fit un sourire en coin cette fois. « Continue à me chercher toi, et je ferais de toi mon encas… ». Il déposa les assiettes lentement et proprement devant chacun d’eux avant de s’éloigner à nouveau. La brunette prit ses couverts, vola un baiser à son chéri avant de murmurer un bon appétit et commençait les hors-d’œuvre.


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Jeu 02 Jan 2014, 06:52



Il surveillait le serveur du coin de l'oeil, son côté noir ressortant de plus en plus de voir ainsi ce pauvre imbécile faire un peu trop de courtoisie à sa chérie qui lui murmura à l'oreille après que l'homme eut quitté la terrasse.

- Il est étrange ce serveur… A moins qu’il ne soit un brin suicidaire… Elle renifla légèrement et ferma les yeux. Son sang a une odeur… exquise…
- Assurément il est suicidaire et je dirais qu'il est même bien partie pour se faire assassiner...

Elle se plaça plus confortablement pour regarder les compétitions avec lui, savourant tout deux la violence de certains combat dans l'épreuve de force alors que tout deux pouvaient maintenant se détendre car leur tour était passé. Le serveur revint avec les premières assiettes, son regard savourant beaucoup trop la demoiselle.  Se demandant la façon dont il pourrait faire regretter son geste au malotru, il fut tiré de ses pensées par un baiser volé par sa chéri, chassant alors toute réflexion pour se concentrer sur l'entrée après lui avoir murmurer un bon appétit à son tour.

Ethan dégustait son plat, posant une main sur la cuisse de la belle, profitant de la fente de sa robe pour sentir sa peau sous ses doigts. Un contact simple mais qui démontrait bien la présence l'un pour l'autre, cet amour puissant et cette passion intense qui les animes. Ce cher Poupi ronronnait aux côtés de sa maîtresse, signe qu'il était tout aussi bien et jalousais beaucoup moins qu'au début la présence de l'Orisha. Car même si elle n'en disait rien, le regard du petit félin en avait dit long les premiers temps qu'Ethan posait la main sur elle. Un petit protecteur, un fidèle compagnon.

Le hors-d'oeuvre terminé, le serveur revint avec le plat principal de chacun, déposant l'assiette de la brunette tout en essayant de plonger le regard dans son décolleté, espoir futile d'y admirer ses courbes. «Toi tu vas souffrir sous peu...» Fuyant le regard de l'orisha, sachant trop bien qu'il risquait de se brûler à tout moment mais il n'eut d'autre choix en lui posant son plat avec un sourire niais. Les yeux rouges vifs d'Ethan croisèrent ceux du jeune homme qui recula prestement et partir sans même desservir les assiettes vides.  Habile lanceur, il jeta un bref coup d'oeil à sa chérie, lui volant un baiser et susurra à son oreille quelques mots. Attrapant son assiette vide pour la lancer tel un disque à pleine vitesse à l'arrière de son genou, lui faisant aussitôt perdre bien et débouler le premier pallier de marche. Ils entendirent le serveur se relever en gémissant puis revenir vers la table avec une légère difficulté à marcher.

- Tu n'as pas fait ton travail...
- Non monsieur, pardon monsieur, j'avais la tête ailleurs monsieur...
- Es-tu conscient du risque que tu encoures ?
- Ça ne peut être pire que cette chute accidentelle dans les marches monsieur.
- Croit moi, tu n'as rien vu...

Il gloussa, avalant difficilement sa salive, prenant couverts sales et assiette vide pour filer avec autant d'empressement qu'il peut vers les cuisines. Le couple put ainsi confortablement poursuivre le repas et savourer la qualité de ces plats qui leurs avaient été servis. Entre deux bouchées, il déposa une série de baiser sur le cou de sa chérie pour terminer en mordillant son lobe. Sa main bougeant un peu plus sur sa cuisse alors qu'il poursuivit de manger, sourire malicieux aux lèvres.

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Ven 03 Jan 2014, 13:29



La main du jeune homme sur sa cuisse lui offrait un contact doux et délicat, une sensation qu’elle adorait ressentir. Elle posa sa main libre sur la sienne, l’autre tenant sa fourchette. Un nouveau regard déplacé du serveur, lui valut une réaction plutôt agressive de son compagnon. Cela la fit sourire de plus belle. Ce que cela pouvait être agréable de voir un petit pic de jalousie de sa part. Elle garda cependant le silence et savourait le spectacle, admirant la façon dont Ethan avait fait fuir le serveur. Ils dégustèrent leurs plats. La demoiselle ne put s’empêcher de piquer un morceau dans l’assiette de son chéri en rigolant doucement. L’ambiance était bien plus détendue et elle échappa un petit soupir lorsque les dents de celui-ci mordillèrent son lobe, fermant les yeux. Il jouait avec le feu et elle aimait cela. Elle aurait d’ailleurs bien fait de lui son dessert à cet instant précis mais patienterait le temps du repas. L’excitation grimperait un peu plus de minutes en minutes. Le temps d’attente entre les plats était appréciable. Lorsque leurs délicieuses assiettes furent vides, elle l’embrassa fougueusement, glissant une main discrète sur l’intérieur de sa cuisse qu’elle s’amusa à faire monter dangereusement.

Un jeune homme débarrassa leur table en essayant de faire le moins de bruit possible, mettant fin à l’instant en douceur. La demoiselle posa son regard sur celui-ci et constata le changement de serveur. Elle fit un sourire satisfait et se rassit convenablement, attrapant la carte des desserts tendu par ce dernier. Elle balaya la liste d’un œil rapide puis donna sa commande.
- Une farandole de desserts s’il vous plait.
- Une farandole, bien et pour monsieur ?
L’homme prit commande puis repartit en silence, comme il était venu. Le couple d’amoureux discuta alors de la suite de la journée, prévoyant de visiter le dernier coin de la ville où ils n’étaient pas encore allés. Ils dormiraient ensuite dans l’une des petites auberges avant de reprendre leurs routes et continuaient leurs chemins. Le dessert arriva et se fut une explosion de saveurs en bouche, arrachant quelques petits gémissements de plaisir à la sorcière. Elle prit ensuite un café puis déposa de l’argent sur la table avant même l’arrivée de la note, murmurant à l’oreille de l’Orisha.
- Je reviens mon chéri…

La brunette se dirigea vers les toilettes. A peine entrée, elle fut suivie par le premier serveur. Son visage se décomposa et l’interrogation s’incrusta en elle. Le jeune s’approcha dangereusement et elle leva une main devant elle, regard foudroyant dans le sien.
- Je vous conseille de sortir d’ici tout de suite…
L’individu fit un sourire dragueur. Elle fronça les sourcils. « Tu l’auras voulu, pauvre idiot… ». Il posa les mains sur ses hanches afin de la pousser contre le mur. Elle ne résista pas, restant totalement calme. Elle savait très bien comment cela finirait s’il insistait encore.
- Dernier avertissement… Tu ne pourras pas dire que je ne t’ai pas prévenu…
- Je te veux…
Elle se crispa en constatant qu’il ne changerait pas d’avis. Il approcha les lèvres trop près des siennes. D’un reflexe fulgurant, elle lui infligea un coup de genoux dans les parties intimes, posant une main ferme sur son col afin d’éviter qu’il ne s’écroule. Changement de position et de contrôle, elle le plaqua violemment contre le mur à son tour. Le jeune homme grimaçait et le coup reçu l’empêcha de parler, voir même de crier. Le regard rouge sang de la vampire plongea dans ses yeux horrifiés. Elle vint murmurer à son oreille.
- Je t’avais prévenu…
Emivia croqua sa chair et se délecta de son sang, prenant plaisir à le faire mourir entre ses mains, puis cacha le corps dans une des cabines avant de ressortir, l’air de rien.

Elle rejoignit Ethan, le prenant par le bras en souriant, chuchota à son oreille à l’attirant hors de la taverne.
- Viens mon amour, allons nous en… Je t’expliquerai…
Ils marchèrent à allure plutôt soutenu jusqu’à être suffisamment loin. Là, la demoiselle s’expliqua, continuant la marche et la visite de la ville. Bientôt, ils repartiraient à l’aventure, laissant leurs noms gravés à jamais dans l’histoire de ces terres.


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Dim 05 Jan 2014, 15:08

~ La Reine des Ombres arrivait enfin au lieu où tant de monde était déjà présent. Elle débarquait sûrement quelques instants après la bataille, mais tant pis, au moins, la jeune fille avait pu venir. Pour l'occasion, Shiro avait enfilé un kimono sobre, noir et or, laissant ses cheveux bien brossés  lâches. Kuro l'accompagnait, comme toujours, ainsi que Windy, sa dragonne, qui se tenait avec grâce sur son épaule et Eyji, l'Humain brun. La petite Ombre avait demandé à Sanctus et aux autres Gardiens du veiller sur le château et les territoires pendant son absence. Désormais, le quatuor avait franchi la porte d'entrée et se tenait, là, dans Utopia. L'Esprit de la Mort n'avait pas changé, toujours petite, toujours avec ses cheveux noirs, toujours avec son regard écarlate, toujours avec son sourire mi-enfantin mi-adulte, qui lui était si défini. L'Humain, une fois la zone traversée, changea d'apparence. Il eut les cheveux légèrement plus clairs, des traits d'âge plus accentués, une carrure plus imposante et un air plus grave. Quant à Kuro, celui-ci ne changea absolument pas, comme si encore une fois, le temps n'influait pas sur lui. Néanmoins, une force étrange et tout autre l'habitait, très différente de celle du Démon actuel qu'il était. Windy resta Windy.

L'Humain se regarda :
« Ah ! Mon dieu ! J'ai vieilli, j'ai vieilli !! » Shiro rigola : « Ah ben voilà ! Tu fais déjà un peu plus trentenaire ! » « Non, mais ça va pas ça et... Hey ! C'est quoi cette triche ? Pourquoi Kuro y change pas lui ? » Le Démon s'analysa, observant ses mains avant de toucher ses cornes et sa chevelure corbeau. La dragonne déclara à l'attention de l'Ombre : « Hmm... Peut-être les changements ne touchent que certaines personnes à cause de certaines conditions, passées, présentes ou futures. » « Oui, tu dois avoir raison Windy. Eyji, allons, tu es un Humain, il est normal que tu vieillisse, n'en fait pas tout un plat ! » « Non mais je veux pas vieillir moi ! Je veux rester jeune ! » « Seuls une magie ou un changement de race te permettra ça Eyji. »

Le brun croisa le regard lunaire et inchangé de son frère d'arme. Oui, son ami avait raison, les Humains étaient les plus touchés par le temps... Il se calma : « Oui, vous avez raison. Bah ! Tant pis ! Ce n'est que pour cette compétition, après je retrouverai mon moi normal. » Shiro esquissa un sourire tout comme le Démon. Eyji et son ego : la paire parfaite ! L'Esprit de la Mort balaya le nouveau lieu des yeux et le découvrit. Beaucoup de monde était déjà là, maintenant, que faire, où aller... Tout d'un coup, la petite fille se sentit un peu seule. Windy le vit dans ses yeux, sourit et apostropha la demoiselle : « Pourquoi fais-tu cette tête Shiro ? » « Hmm... J'aurais dû participer pour représenter les Ombres. » « Allons, tu ne peux pas tout faire non plus. Il vaut mieux bien faire une chose quand faire plusieurs mal. Et, comme dit le dicton : chaque chose en son temps. Tu n'es pas non plus la seule Ombre de toutes ces terres, pense à tes amis ! » La Reine pensa à Raeden, à Aaliah, à Noah, à tous ceux qu'elle ne connaissait pas et à... Neith et Sora. Elle reprit : « Oui, il faut que je me ressaisisse ! Les miens ont besoin de moi, pas le temps de faire la moue ! » La dragonne sourit et son meilleur ami clama : « Ah ! Voilà la petite Ombre qu'on connaît tous ! » L'Esprit de la Mort se retourna pour voir Eyji et Kuro côte à côte, un sourire aux lèvres. Elle fit de même : « Yep ! Et avec ces deux garnements en plus ! » Windy éclata de rire, comme le reste de la bande. « Bien, allons visiter les lieux. »

Le quatuor se mit en route pour sillonner l'endroit de la réception. La souveraine pouvait sentir la présence des siens, notamment de Raeden. Son aura ne trompait pas. Qui d'autre pouvait bien être présent ? Seul leur trajet actuel leur donnerait une réponse. Les dieux devaient être quelque par, mais probablement bien occupé, au vu de l'avancée de la cérémonie. S'amuser à les trouver n'était pas le passe-temps préféré de la Reine, ni même les saluer pour les déranger. Alors, sagement, la demoiselle kidnappa quelques petits fours, se trouva un banc ombragé par des plantes fleuries, et s'assit paisiblement. Windy savoura quelques mets que tenait sa Reine avant d'être rejointes par les deux hommes. Ils se posèrent et se turent.

Le silence régna un instant, comme si tous voulurent profiter d'un moment d'observation et de sérénité. Comme si une pièce de théâtre se déroulait devant eux, pendant qu'ils se tenaient à l'écart, comme hors de ce temps présent. Comme si un manège tournait, tournait, encore et encore, pendant qu'ils le regardaient, comme hors de ce mouvement. Un instant d'abandon, de calme, de tranquillité, en dehors de tout. Eyji brisa le silence :
« C'est beau, quand tout le monde s'agite et qu'on se tient à l'extérieur de celui-ci. » « Oui, ça s'appelle prendre une vraie pause. » « Ouais, ça faisait longtemps que je ne m'étais pas assis comme ça, tranquille, à manger des petits fours. » « En même temps, tu cours tout le temps ! » « Ouais... Mais ça, c'est pour rester en forme, c'est pas pareil. » La Reine des Ombres sourit tant dis que les deux camarades entamaient une discussion paisible. Tant de visage était croisé ; tant de visage pour tant de rencontre possible ou de redécouverte qui n'attendait que d'avoir lieu. Ainsi passe le temps, à la fois lent et monotone, mais si précieux et si fascinant.
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Ven 10 Jan 2014, 20:25


Quelle étrange sensation... Que de prendre 100 ans d'un coup sans pour autant prendre une ride physiquement -mais le mental devait avoir souffert-. Et de voir la petite Maika à mes côtés qui était devenue une belle jeune fille d'une vingtaine d'années - d'apparence car le mystère planait toujours sur ma fille adoptive -. J'atterris directement dans la salle centrale où tout le monde se pressait dans tous les sens, se tapait la discut', et autre occupations variées. Pour ma part, je m'empressais de trouver l'entrée de la salle des 5 pylônes. Trouvant ma place au milieu, scrutant toutes les bulles magiques qui retransmettaient les exploits des courageux participants. Je fus captée par l'un des moins anodins, m'approchant lentement du pilier de l’épreuve de force, tandis que Maika tirait ma longue cape bordeaux qui cachait tout mon corps. Elle murmurait des choses qui ne parvenait qu'à demi à mon oreille. Quelle étrange chose s’emparait de moi ? Mes yeux vinrent à piquer et tandis que Maika avait rejoint la personne dont elle parlait pour me l'amener, c'est quand elle se retourna et fit demi-tour en milieu de parcours pour revenir vers moi qu’elle remarqua mes larmes. Elle s'approcha, sa petite question timide pendant à ses lèvres :

« Sora ... ? Ça va ? »

Je secouais la tête, séchant au plus vite mes pleurs sans un mot. La scène que je venais d'étudier m'avait fait avoir une sorte de mauvais pressentiment très désagréable.

« J'ai eu le pressentiment... Que quelque chose d'affreux s'était produit dans le futur. C'était très désagréable... Mais c'est passé. »

Elle me tapota l'épaule - qui était désormais à sa hauteur - et me démontra Ophalee du doigt. Je souris, repris un air calme et complètement maître de la situation, m'approchant de la jeune reine, tout comme moi.

« Eh bien... J'espère que je suis au moins reconnaissable, souveraine des Béluas. »

Je jetais un œil au pilier que Maika venait de me montrer. Et me mit à pouffer avant de reprendre mon total sérieux.

« Narcisse aussi ? Mais il ne m'a rien dit ! »

« Et toi alors ? »

« Moi... Il faut que j'aille m'excuser auprès de l'organisateur ou je ne sais qui, car je ne suis pas en mesure de m'adonner à l'épreuve que j'ai choisi. C'est bien triste. »

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Sam 11 Jan 2014, 20:04

Il avait donc finalement réussi à participer à son épreuve d'agilité. Il y était sans la moindre préparation et donc sans aucune cape pour se protéger du froid. Et vu le lieu qui avait été choisi, c'était une grave erreur. Mais il su quand même se débrouiller pour terminer l'épreuve même si cela devait être en grand perdant.

Le voici donc à nouveau en direction d'Utopia. Son maitre d'armes lui avait conseillé de relever cette épreuve avant tout pour essayer de se rapprocher du nouveau régime de son peuple. Cela ne l'intéressait pas vraiment des masses, mais savoir comment est la reine pourrait être intéressant. Il se pouvait même qu'il la connaissait mais ça, il n'en était pas vraiment sur. Mais ce n'était pas la question prioritaire. Il était hélas dans un sale état.

Une longue marche l'amenait donc jusqu'à Utopia. Il aurait préféré retourner auprès de son maitre d'armes et de ses compagnons, il y serait plus à l'aise. Mais pour faire bonne figure, il allait se revigorer dans la cité des humains qui se trouvait dans le désert. Pas le top mais il savait qu'il y avait l'essentiel pour l'aider vu qu'il avait un minimum aider à sa construction. C'était la première fois qu'il appréciait autant une cité mais il était normal d'apprécier plus les choses une fois qu'on avait participer à sa création. Cela s'appelle l'amour du maitre envers son œuvre. C'était ce que Nintai lui avait enseigner en tant que sculpteur. Même si cela n'avait pas la même dimension, il commençait à le comprendre.

Une fois arrivé à Utopia, il préféra aller directement prendre un bain plutôt qu'aller soigner les blessures de son fessier. Il allait de toute façon prendre un bain et les pansements risqueraient d'être détériorés s'il se faisait soigner avant. Cela pourrait le faire passer pour un étourdi en privilégiant le confort plutôt que la santé si l'on puisse dire cela ainsi. Il demanda donc à une des hôtesses où il pourrait en prendre un et cette dernière lui indiqua donc une chambre où il pourrait prendre tout son temps pour se relaxer.

/* Ah, un bon bain chaud, ça fait tellement de bien même si ça pique *\

POST 3:
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Sam 11 Jan 2014, 21:23


Mon amusement ne devait guère durer. J'avais ignoré un elfe haut placé dans la hiérarchie de sa race. Pire je l'avais implicitement avertis de se tenir à distance, compte tenu de mon statut et de la race à laquelle j'appartenais cela équivalait à une menace en bonne et due forme. Non j'avais fait du mieux pour être polie tout en étant ferme, mais cet imbécile l'avait évidemment mal pris. Mais il y avait plus regrettable encore. Il me semblait qu'il était mal à l'aise vis à vis de Ritournelle et cela ne saurait être sans raison. Je me méfiais déjà de lui et devinais dans son regard et la façon dont il tressaillais au moindre de mes regards qu'il avait des secrets peu avouables à dissimuler, ors je venais de décider de prendre cette elfe sous mon aile e cela me démangeait de le travailler au corps histoire de le rendre plus coopératif et causant. Je savais me montrer très persuasive envers les gêneurs, voir les rendre totalement insignifiant, les écarter de mon chemins avec plus ou moins de délicatesse et plus ou moins rapidement selon la leçon de respect que je devais leur inculquer au préalable. Toujours est-il qu'au lieu de rester sagement en arrière et de se détendre avec une boisson chaude, il nous suivit et s'emparant sans cérémonie du bras de la jeune elfe, il la tira violemment en arrière pour l'écarter de ma personne, s'interposant entre nous. Il m'adressa un regard de mépris mais lorsque je plantais mes yeux d'émeraudes dans les siens il blêmit en découvrant l'expression qui animait mes traits. Les yeux plissés un regard dangereusement calme, mes traits figés semblant être sculptés dans du marbre je paraissant, tout en moi exprimait une dangereuse retenue, mais derrière il devina sans peine la promesse de représailles qui s'annonçait. Quand je pris la parole ma voix fut froide, tranchante comme la plus acérée des lames.

"Vous voila bien brusque, il me semble que cette demoiselle est en âge de choisir en quelle compagnie elle entend attendre le début de nos épreuves... Ce ne sont certes pas des façons de se comporter en société. On prétend les vôtres sages et les miens violents mais il semble légitime de s'interroger quand à la véracités de ces rumeurs face à votre comportement que je ne saurais qualifier. N'oubliez jamais que rien est immuable et vous faites présentement honte à votre peuple. La diplomatie ne semble guère faire partie de vos qualités et sans doute ne mesurez vous pas les conséquences que vos actes pourraient entrainer pour votre peuple. J'ose espérer que vos pairs sont plus intelligents et ont plus de doigté que vous n'en avez."

Je vis l'homme déglutir. Je savais que les elfes étaient faible et leur cité se reconstruisait toujours tandis qu'ils ne savaient rien des affaires Alfars, en tout cas nous étions en meilleur posture qu'eux et si demain je devais déclencher une guerre à leur encontre, les dommages que nous leur infligerions seraient sans doute bien supérieurs au perte que mon peuple pourrait avoir à subir. Mais je ne souhaitais pas avoir à déclencher une guère de suite. Non, un jour j'apprendrais à tout ces imbéciles à ramper à mes pieds, à me craindre autant qu'il m'admireront. Un jour mon nom sera sur toutes les lèvres, et les Araushnee seront aussi connus que les Taïji, un jour mes enfants peupleront cette terre en leur compagnie. Oui ma lignée deviendrait célèbre. Me re-concentrant sur Ritournelle je lui souris et c'est d'une voix à nouveau très chaleureuse que me m'adressais à elle.

"Oublions cet incident regrettable, le début de mon épreuve ne saurait tarder, je vais donc devoir vous laisser, cependant j'espère avoir l'occasion de vous revoir très bientôt à Drosera. La perspective d'une collaboration entre nous et par delà nos simples personnes entre nos deux races me réjouit. J'aspire à pouvoir enterrer la hache de guerre qui semble sans cesse se dresser entre nous depuis des temps immémoriaux. A très bientôt donc..." Sur ces mots je les gratifiait d'un signe de tête poli avant de m'éloigner. J'étais assez contente de moi, j'avais su me montrer courtoise mais remettre cet agaçant individus à sa place. Pourtant à cet instant je portais en moi une puissance démesurée qui m'aurait permis de le foudroyer sur place si je l'avais souhaité. Je souris en me dirigeant vers un divan placé à l'ombre d'un arbuste au parfum apaisant à quelques distances. Peu de temps après m'être ainsi confortablement installée, envisageant de continuer à me livrer à mon observation, les bâtiments d'Utopia furent soudainement remplacés par une vision différente. Dans la réalité, j'étais alanguie sur le sofa comme endormie. Seul mon esprit devait passer cette épreuve. Je me réveillais quelque temps plus tard un petit peu perturbée parce que s'était produit.

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Dim 12 Jan 2014, 16:39


-WAH !

Avoir des naseaux poilus à quelques centimètres du visage au réveil, on fait franchement mieux comme surprise. Et pourtant, ce fut la première chose que mes yeux rencontrèrent lorsque je repris conscience, dans un lieu qu'il ne me semblait pas connaître. Les naseaux en question s'écartant quelque peu de mon champ de vision, je pus découvrir leur propriétaire dans son intégralité, qui se trouvait en l'occurrence être un Charlie à l'air relativement inquiet. Pour peu qu'une licorne puisse avoir l'air inquiète, certes ; mais je commence à connaître la bête. Perplexe, je le fixais un instant, avant de contempler avec un étonnement non moins grand l'endroit où je me trouvais. Parce que je ne me souvenais absolument pas comment j'étais arrivée là, et encore moins comment je m'étais retrouvée à pioncer dans un lit que je ne connaissais pas – ouais, remarquez si je connaissais pas l'endroit, y avait peu de chances que je connaisse le lit -, à moitié à poil de surcroît. Heureusement qu'il y avait pas un inconnu allongé à côté de moi, parce que là, j'aurais franchement paniqué. Même si, étant donné que le lieu ressemblait plus à une infirmerie qu'à autre chose, ça aurait été assez étonnant.

Avant que je ne puisse continuer mon questionnement mental ou demander à Charlie d'éclairer ma lanterne, un type – probablement un médecin, du coup – s'était approché de moi pour me demander des nouvelles de ma santé. Laconiquement, je lâchai un 'ça va, merci bien' – pas totalement sincère, parce que j'avais quand même des courbatures prodigieuses sorties d'allez savoir où – et m'empressai de questionner mon interlocuteur quant au pourquoi du comment de ma présence en ces lieux. D'un air légèrement las – genre 'c'est la quinzième fois de la journée qu'on me pose la question, vous me faites tous chier avec vos mémoires pourries' -, le type se mit donc à m'expliquer à toute berzingue que j'étais à Utopia, la ville des humains, qu'on m'avait transportée ici après ma participation à la coupe des nations, que si je notais des changements physiques ou magiques fallait pas s'inquiéter, parce que les Aethers avaient enchanté le lieu pour qu'on soit transportés dans un futur plus ou moins proche, et qu'il y avait une réception, mais que je m'étais réveillée vraiment tard et qu'elle était déjà bien entamée. Et peut-être tout un tas d'autres informations en vrac, mais peu importait ; mon cerveau c'était arrêté à 'coupe des nations'. L'épreuve de force, durant laquelle j'avais fini par perdre connaissance à force d'endurer le froid, la chaleur, et de me faire tabasser, voilà ce qui m'avait amené ici. L'épreuve de force, où, surtout, j'avais vu mourir Ercan... Les organisateurs avaient promis que, si une telle chose arrivait, ils ressusciteraient la personne concernée. Seulement, nulle trace de l'élémental dans la vaste pièce où nous nous trouvions. À moitié paniquée, je tentais confusément – un peu trop, visiblement, parce que mon interlocuteur ne semblait rien bitter -  de demander ce qui lui était arrivé, pour être finalement 'rassurée' par celui dont le museau poilu m'avait assuré un agréable réveil.

*Si tu t'inquiètes pour Ercan, c'est pas la peine, il va bien. C'est pas lui que t'as vu mourir. Juste un hologramme, pour tester votre résistance à ce genre d’événement. *


Aussitôt, la panique disparut, laissant place à une colère sourde. Nous faire croire à la mort d'un être aimé pour une simple épreuve, une simple tournoi sans intérêt... m*rde, fallait être d'un sadisme sans nom. Les mâchoires serrées, je me redressai et m'apprêtai à sortir du lit où j'avais été allongée, avant de soudainement me souvenir que le haut de mon corps n'était pas vêtu. Allez savoir pourquoi, d'ailleurs... Quoique lorsque je baissai les yeux vers ma poitrine, je m'aperçus que ce n'était pas l'unique question que j'étais en droit de me poser. Parce que, croyez-le ou non, j'avais des seins. Ouais, au bout de dix-neuf ans, j'étais quand même en droit de me dire qu'ils ne viendraient plus ; mais tout arrive, visiblement. A croire que la puberté avait le sens de l'humour, hein. Légèrement distraite de ma colère initiale par cette constatation soudaine, je n'abandonnai malgré tout pas mon désir de quitter l'endroit et me saisis de ma chemise, posée au bord du lit, avait de tenter sans succès de l'enfiler.

- On vous l'a enlevée parce qu'on s'est dit que ça vous gênerait pour respirer,
fit le médecin avec une grimace désolée. Comme vous vous êtes retrouvée avec, hum... des trucs en plus, à votre arrivée... Je vais vous chercher une autre chemise. Et euh, un soutien-gorge.

En effet, ça s'expliquait. Ben oui, parce que je porte des habits de mec, moi ; j'y peux rien si j'ai pas vraiment un corps de femme... D'ailleurs, y avait pas que les seins qui avaient changé : j'avais des cheveux drôlement plus longs qu'avant, et puis j'avais des hanches, vous voyez. Enfin, on risquait plus trop de me confondre avec un mec, quoi. Par contre, j'avais pas grandi, mais sans doute qu'il fallait pas trop en demander non plus. Maintenant, je faisais plus 'femme naine' que 'enfant', en fait... Je saurais pas vous dire si c'était mieux ou pas, à vrai dire. Le toubib finit par se ramener avec une chemise vachement plus élégante que celle que j'avais l'habitude de mettre – je pouvais m'estimer heureuse qu'il ne lui soit pas venu l'envie de me filer une robe – et un soutien-gorge déniché allez savoir où. Peut-être qu'ils avaient prévu leur coup, remarque, et qu'ils avaient des cartons entier de soutifs disponibles au cas où des cargaisons de gamines ne débarquent et ne soient projetées 15 ans plus tard. Poussant un soupir, j'attrapai les vêtements qu'il me tendait et entrepris, assez laborieusement, d'attacher le machin comme il convenait de le faire. Ben oui, il faut une première fois à tout, il paraît... Excédée, je lançai un coup d’œil mauvais à la licorne qui me fixait d'un regard moqueur, visiblement ravi de me voir tant galérer.

- T'fous pas d'moi, abruti, lâchai-je abruptement, c'est pas non plus comme si j'avais l'habitude d'en mettre. J'ai pas d'seins, en général, j'te ferais remarquer.

*Et alors ? Les médecins du Sanctuaire portent bien des caleçons, nan ? *


J'esquissai un sourire, presque malgré moi, tout en posant un regard étonné sur l'animal. Voir Charlie faire du sarcasme n'était pas vraiment quelque chose que je pensais voir un jour... Et pourtant c'était bel et bien lui qui venait de parler – télépathiquement, certes – et qui me fixait toujours, l'air relativement content de sa connerie. Si ma licorne en venait à devenir marrante, alors le futur n'était pas si daubé que ça...

Ayant fini par réussir à passer les fringues prêtées par le médecin, je me levai et sortis de la pièce sans demander l'avis de qui que ce soit. La tête me tournait légèrement de m'être levée si vite, mais peu importait ; rester allongée plus longtemps aurait réellement finit par me gonfler. J'étais déjà relativement en rogne – eh ouais, malgré l'humour dévastateur de ma licorne – pas la peine d'en rajouter. Et j'avais beau savoir à présent que sa mort n'avait eu rien de réel, il m'était impossible d'ôter de ma tête l'image du corps d'Ercan tombant sur le sable après avoir été poignardé par l'un de mes adversaires. D'autant plus qu'une fois dehors, je pus constater que des espèce de pylônes géants – un pour chaque épreuve, c'est qu'ils avaient les moyens - diffusaient les prouesses de chaque candidat ; vraiment sympa, pour ceux qui avaient que moyennement envie d'y penser. Soupirant de nouveau, je m'éloignais des machins et de la foule qui y stagnait pour me replier vers l'un des buffets, où je me saisis d'une coupe d'un alcool quelconque avant de la vider sans trop me poser de questions.  L'alcool, c'est connu pour aider à oublier, après tout, autant en profiter. Charlie était toujours près de moi, étonnement moins chiant que d'habitude. Décidément, que de changements positifs l'avenir réservait à ce bestiau... Si seulement tout le monde avait pu en dire autant.


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Mar 14 Jan 2014, 05:53



Envie de plus en plus présente chez l'un et l'autre, ce petit jeu de caresse ne pouvait connaître sa finalité sur cette terrasse en ce moment présent mais aucun doute que la nuit serait maîtresse de pure folie. Autant savourer les atouts de la force démoniaque qui l'anime lui et l'immortalité de vampire qui l'anime elle. Le changement de serveur avait grandement détendu l'ambiance et Ethan en était bien heureux, tout comme il aimait le doux sons des gémissements de la jeune demoiselle qui savourait sa farandole de dessert.  Elle prit alors au dépourvu l'Orisha en terminant son café peu avant lui et déposant l'argent requise pour payer le repas sur la table. Elle se levant ensuite, se penchant pour murmurer à son oreille, doux frisson de son souffle chaud et sourire en coin de son corps qu'elle lui offrait discrètement.

Alors qu'elle descendait  les escaliers, le serveur monta pour nettoyer la table de tout et souhaitant une excellente fin de soirée. Ethan s'étira les jambes et passa les bras derrière sa tête pour bien s'appuyer sur son dossier, regardant les étoiles en attendant le retour de sa compagne. S'amusant à deviner des formes parmi les astres, les dessinant du bout des doigts, se faisant soudain interrompre par Emivia qui lui chuchota l'urgence de quitter les lieux. Sans mot dire, il fuyaient les lieux à pas rapide, cette marche accélérés les menant vers un quartier de la ville qu'ils n'avaient pas encore visité. Boutique en tout genre, étals de marchand ici et là à travers les ruelles. Ils prirent le temps de fouiner et voir ce qui pourrait être intéressant, il y avait de tout pour tous, suffisait de bien  regarder et de marchander pour obtenir à bon prix de petits aubaines utiles ou des objets plus rares.

Ethan murmura quelques mots à l'oreille de sa chérie, puis s'éloigna vers un marchand qu'ils avaient croisé en arrivant dans ce quartier, un objet ayant attiré son regard et voulait en faire une surprise pour Emivia. Il n'avait quitté la délicieuse vampire que deux minutes, celle-ci étant en pleine discussion pour faire baisser le prix d'une robe bleu dont la découpe lui irait assurément à ravir.

- Si j'étais vous je n'attendrais pas qu'elle se fâche pour accepter son offre.

Les yeux de la jeune femme prenait déjà lentement une teinte rougeâtre sous l'obstination du vendeur qui après la réflexion de l'orisha comprit que sa vie valait mieux que quelques pièces de plus. La transaction fut complétée et la délicat tissu finement emballée, petit paquet qu'Emivia prit avec un grand sourire avant de se retourner pour embrasser son homme. Ce dernier le prolongeant avant de lui faire signe de fermer les yeux. Elle lui tira la langue avant de s'exécuter en riant, elle sentit les mains chaude d'Ethan qui passait autour de son cou. Une délicate fraicheur sur le haut de sa poitrine la fit frissonner, sentant une chaîne retomber sur sa nuque alors qu'elle recevait un nouveau baiser.

- Regarde...

Il tenait dans sa main un petit miroir pour qu'elle puisse admirer l'effet du bijou sur elle, une petite chaîne fine et légère à laquelle un pendentif représentant un soleil croisé d'un coeur. Il prit sa main et il poursuivirent cette visite afin de trouver une petite auberge pour la nuit, ils avaient entendu plus tôt que la fin de la compétition était pour bientôt. Ainsi un peu de repos ne leur ferait pas de mal avant la fin des célébrations, enfin repos... c'était quand même vite dit. Il ne fut pas longtemps pour que le couple déniche une place chaleureuse pour un moment de quiétude, chambre spacieuse avec un foyer, lit immense et bien duveteux. La porte se referma et se verrouilla derrière eux par les bons soins d'Emivia qui le poussa ensuite dos sur le lit pour prendre place sur lui et l'embrasser, corps contre le sien.

Cette fin de soirée et une partie de la nuit ne fut pas particulièrement propice au repos, en fait chaque petite chose était surtout synonyme d'amusement et de jeu de provocation. Célébrant à leur manière la fin de la coupe des nations afin de reprendre leurs aventures. Tant de choses à découvrir et de choses à accomplir. Leur destin se liait de plus en plus, amour grandissant sans cesse, une passion au feu ardent. Alors qu'elle était allongée près de lui, tête sur son torse,  elle murmura...

- Qu'est-ce qui t'a fait choisir ce pendentif plutôt qu'un autre ?
- Tu es le soleil de ma vie...

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Mar 14 Jan 2014, 11:22

Xena avait insisté, il fallait absolument qu'elle participe. Et après avoir fait des pieds et des mains – ou surtout avoir cassé bien des pieds – elle était parvenue à ses fins, et avait réussi à être choisie en tant que championne de magie du peuple réprouvé. Allez savoir pourquoi la magie, alors que la demoiselle était loin d'être des plus doués en ce domaine... Non, en réalité, Ercan se doutait plus ou moins qu'il y avait là encore l'un des multiples défis personnels de la jeune Fer'yul, qu'elle se lançait à elle-même pour vivre sa vie de la manière la plus palpitante qui soit, prouvant au passage qu'elle existait aux yeux du monde – même si pour cela elle devait enquiquiner ledit monde. Aussi ne l'avait-il pas empêché de se lancer dans une telle entreprise, prenant néanmoins soin à ne pas se faire entraîner dans l'aventure. Concourir pour un titre ne l'intéressait pas. Défendre les couleurs de sa race ne l'intéressait pas non plus. Il était Elémental, se sentait comme tel par le biais de son Elément, mais n'avait aucun sens du patriotisme. Et s'il aimait bien la ville d'Aeden pour la sensation de plénitude qu'elle lui procurait, et qu'il était même allé à aider à sa reconstruction lorsqu'elle avait été la cible d'attentats, il n'irait pas non plus clamer sur les toits le bien-fondé de la magie élémentaire et chanter une ode à la beauté et à l'intransigeance de l'Impératrice du Tout. Car oui, envers et contre tout, Takias Mirsalaak était d'une intransigeance que le jeune Eren était loin d'apprécier. Mais lui pauvre plébéien n'avait de toute façon pas son mot à dire dans la politique, et n'y tenait absolument pas d'ailleurs. Ce qu'il souhaitait, c'était de vivre sa vie comme il l'entendait, un point c'est tout.

Ainsi, point d'Ercan Eren pour défendre l'honneur des Elémentals. De toute façon, ceux-ci avaient déjà de dignes représentants, bien plus présentables et sérieux qu'un joaillier errant dénué d'ambition. Des représentants auxquels le jeune 'homme' aux cheveux argent ne s'intéressa d'ailleurs absolument pas. Juché sur l'un des toits de la cité des Humains, l'Elémental de Foudre avait rivé son regard vermeil sur les cinq pylônes retransmettant en direct les épreuves de chacun des candidats. Et si, pour la plupart, il n'accordait qu'une vague importance à leurs action – préférant observer la couleur de leurs chaussettes ou la longueur de leur auriculaire – il s'avéra que l'épreuve de force retint son attention lorsqu'il y reconnut le visage d'une jeune femme qui lui était familière, sinon plus.

« Elisha ? fit-il à voix haute, quand bien même personne ne lui répondrait. »

C'était bel et bien la Magicienne, celle qui avait abandonné quelques centimètres de croissance sur le bord de la route au cours de son adolescence. Errant dans un désert sans fin, elle avait fini par se faire agresser par une jeune femme, avec laquelle elle se livra à un combat des plus primaires – et des plus efficaces. Se demandant vaguement combien de neurones la jeune femme perdait à chaque coup de boule qu'elle donnait, et se questionnant accessoirement sur les raisons qui avait poussé une Magicienne telle qu'Elisha à rechercher la gloire dans une telle épreuve, l'Elémental ne prêta plus attention qu'à cette épreuve, nonobstant les autres domaines dans lesquels d'autres têtes relativement connues firent leur apparition.

« Mais... J'suis là, moi, nan ? fit le jeune 'homme' en se pointant du doigt lorsqu'il se découvrit, en même temps qu'Elisha, au milieu des dunes de sable, se faisant poignarder par un illustre inconnu. »

A moins qu'il ne soit plus là sans le savoir. Méditant sur l'étrange question, l'Elémental ne remarqua les larmes de la demoiselle qu''après un certain temps. Des larmes... Pourquoi Elisha pleurait-elle ? Il était toujours là, lui. Peut-être s'était-elle vraiment cassé un doigt, cette fois-ci – cela n'aurait guère été étonnant au vue de la bestialité de son combat. Et finalement, lorsque la jeune femme fut lasse de s'acharner sur le corps de son adversaire et qu'elle se traîna jusqu'au corps d'Ercan qui n'était pas vraiment le sien, son murmure parvint aux oreilles de l'Elémental de Foudre. Peut-être que ces mots n'auraient pas dû être entendus, mais la magie des Aetheri était probablement telle qu'ils lui étaient parvenu, semant le trouble dans son cœur.

« Pourquoi m'pleurer... ? demanda le jeune 'homme', au vent et au reste. J'me suis pas cassé de doigt, moi... »

Elisha avait disparu, le pylône de l'épreuve de force montrant le candidat suivant. Le regard vermeil de l'Elémental se baissa vers sa main, la fixant. Il l'ouvrit deux trois fois, comme pour en vérifier l'intégrité, une multitude de questions plus ou moins existentielles traversant son esprit. Et il finit par fermer les yeux, se retrouvant seul avec son Elément, qui semblait avoir grandi, tout en étant devenu plus familier. Rien dans l'apparence extérieure de l'Elémental ne semblait indiquer qu'il avait changé, et pourtant, quiconque prêtait attention à sa magie pouvait affirmer que celle-ci était devenue plus puissante, mais également plus subtile.

Un rire tonitruant fit émerger le jeune 'homme' de ses pensées. Et il riva un regard désabusé sur Xena, ensevelie sous un tas de neige, qui venait d'achever son épreuve de magie. Si certaines avaient le don de soulever un tas de questions métaphysiques, d'autres avaient le don de les chasser comme le vent fauche les blés.

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[RP pour tous] La coupe des nations

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