Le Deal du moment : -15%
-15% Apple MacBook Air 13” 16Go RAM / 256Go SSD ...
Voir le deal
1299 €

Partagez
 

 [RP pour tous] La coupe des nations

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Nov 2013, 00:48

« Hé. Enzel. »

J'ouvris doucement les yeux, sentant mon corps baigner dans une énergie magique des plus singulières. Mon regard gris acier se posa sur le visage de Feyd, encadré de son habituelle chevelure flamboyante. Le Tiregan n'avait pas changé d'un poil. Tout du moins, en apparence, mais je sentais que la magie circulait de nouveau allègrement dans le corps de mon compagnon, comme si le Vaakum qui l'avait atteint n'était plus qu'un mauvais souvenir. Et je devinai à l'ombre dans son regard qu'il était aussi réjoui qu'amer de ce constat. Certes, cela lui donnait un espoir de guérison pour le futur, mais cela rendait également encore plus cruel le moment où la magie des Aetheri cesserait de gouverner Utopia, et que tout un chacun retrouverait son apparence présente. Je me redressai sur la paillasse qui avait visiblement servi à m'accueillir au retour de mon épreuve, que j'avais peu glorieusement fini en laissant ma conscience s'échapper vers d'autres horizons, et constatai avec une certaine surprise les changements qui m'avaient affecté. Moi qui avais pensé devenir une Fée avec un peu plus de puissance que celle que je possédais dans le présent, c'était raté. Non pas parce que je n'avais pas changé... mais justement parce que j'avais changé. Quasiment du tout au tout. Sauf, probablement, les traits qui faisaient que l'on me reconnaissait en tant qu'Enzel Taiji, que je sois une Fée ou... ce que j'étais devenu.

Interdit, je fis doucement mouvoir les ailes noir de jais qui naissaient entre mes deux omoplates, auxquelles je n'étais guère habitué. Car contrairement aux ailes fines et translucides des Fées, ces ailes là étaient constituées de plumes, toutes aussi noires, mais dont le poids et la proprioceptions étaient totalement différentes. Des ailes d'Ange déchu, constatai-je avec un sourire mi-figue mi-raisin.

« Qu'est-ce que j'ai encore fait... ? grimaçai-je en regardant mes mains avec étonnement. »

Je n'étais définitivement plus un Illuminae. Mais un Ange ayant sombré dans la déchéance, puisqu'il n'y avait pour moi aucun autre moyen que celui-ci pour en arriver à ce stade. Ce qui signifiait, en somme, que je risquais de mourir dans le futur, d'être réincarné en Ange et de déchoir pour une raison inconnue. Vaste programme. Qui ne me réjouissait pas particulièrement, je devais l'avouer. A présent que je commençais à ressentir un certain attachement pour la race féerique, je n'étais pas très enthousiaste à l'idée de l'abandonner pour devenir... ce que j'étais présentement par la magie des Aetheri. Néanmoins fidèle à lui-même, Feyd ne me répondit que par un haussement d'épaules désinvolte avant de me tendre la main pour m'aider à me relever. Quelque part, il avait raison, peu importait. Ce n'était qu'un futur alternatif – tout du moins l'espérais-je fortement.

Je balayai les environs du regard. Ceux-ci s'avéraient être pris dans un étrange changement perpétuel, influencé par chacun des individus présents en ces lieux, sans que je ne parvienne réellement à déterminer la nature de ces fluctuations. Mais plus que les individus divers et variés s'agitant pour démasquer dans la foule les dieux déguisés, l'environnement changeant ou que ne savais-je d'autre, ce furent les pylônes au centre de la ville qui attirèrent mon attention. Chacun d'entre eux semblaient diffuser en direct les différentes épreuves se déroulant dans différents endroits de ces terres, et je ne pus m'empêcher de grimacer de nouveau en voyant l'image de ma propre personne effondrée dans la neige s'effacer pour montrer un autre des concurrents pour l'épreuve d'agilité. Finalement, peut-être que ma reine se mordait les doigts de m'avoir choisi pour représenter la race féerique dans cette épreuve...

« Ah, au fait, faut que j'te rende un truc, fit la voix de Feyd, m'interrompant dans mes pensées. »

Mon regard interrogateur se riva sur celui du Tiregan, qui tendit la main devant lui, invoquant avec une pointe de fierté le Portail du Forgeron, duquel sortit la lame que j'avais lancée sur l'oiseau durant l'épreuve, et qui s'était de fait perdue dans un précipice. Il fallait croire qu'un Aether avait été suffisamment sympa pour me la récupérer. Ou que Feyd avait récupéré suffisamment de puissance pour pouvoir l'invoquer. Au fond, peu importait. Je récupérai mon bien avant de river de nouveau mon regard sur les cinq pylônes, m'approchant un peu plus de ces derniers. Et tentai machinalement de replier mes ailes noir de jais auxquelles je n'étais guère habitué, donnant involontairement un petit coup d'aile à un passant, qui s'avérait être un homme aux cheveux mi-longs, arborant une curieuse mèche blanche.

« Euh, pardon, m'excusai-je avec maladresse. J'ai pas l'habitude, désolé. »

Vraiment, devenir un Ange déchu ne m'enthousiasmait pas à plus d'un titre. Les ailes féeriques étaient bien plus légères et bien plus maniables, de mon point de vue d'Illuminae...

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 29 Nov 2013, 01:44

-« Voici vos clefs. Passez un agréable séjour ! »

Sans un mot, hébété par ce qu’il percevait des esprits alentour, Eerah saisit le trousseau et s’éloigna à petits pas, la bouche entrouverte. Les cris de joie et les exclamations surprises l’avaient finalement convaincu, il s’était abimé dans la conscience collective. Il avait pour lui des centaines de milliers d’yeux, autant d’oreilles, de narines, pour lui raconter ce qui les entouraient. Une cité entière modelée à la grâce des cieux, au bon vouloir des dieux. En écoutant les pensées de chacun, il distinguait les cinq colonnes, les cinq sphères monde, il voyait les bâtiments se muer, les rues changer. Et il voyait le dôme. Si les rumeurs qui balayaient les terres du Yin et du Yang étaient fondées, celui qui passait sous cette pellicule divine voyait tout son être se muer en celui qu’il était destiné à devenir. Puisque rien ne semblait venir démentir ces propos, le Déchu avait décidé de s’y rendre par lui-même.

La coupe des nations, puisque c’était l’événement qui avait justifié l’apparition d’un tel spectacle, ne lui était, bien sûr, pas indifférente. Comme tant d’autre, il s’était laissé emporter par une pulsion de patriotisme, et avait glissé son nom dans une des grandes urnes en terre cuite qui ornaient l’entrée des différents temples des peuples. Sans hésitation, il avait postulé pour l’épreuve d’intelligence. Un bon début pour la suite. Pour l’instant, tous ses entrainements n’avaient été que superficiels, et il ne savait même pas si un réel progrès avait été fait. L’occasion de se mesurer à quelqu’un d’autre dans ce domaine n’était pas si courante, preuve en était que l’immense majorité de ses camarades Déchus s’étaient portés volontaires pour l’épreuve de Force. À croire qu’il se tramait un complot pour faire passer les Ailes Noires pour des brutes sans esprit.

Il reprit sa route, son sac au bout du bras, contenant les quelques affaire qu’il avait pu récupérer en passant à Avalon. On promettait aux participants de la coupe des appartements à leur convenance, ce qui était au goût de l’aveugle, même si un simple bain aurait suffi à son bonheur. Partout autour de lui affluait des émotions positives, des informations plus ou moins cohérentes, s’accordant toutes sur un seul point : Cet endroit était un aperçu du paradis. Plus il s’approchait du dôme, plus ce qu’il tirait de la foule s’écartait de la logique. Certaines personnes ne voyaient pas la même chose, ne ressentait pas la même atmosphère, sans jamais cesser de s’extasier. Le monde se modelait pour eux, chacun possédait une image de son propre rêve. Dommage qu’il ne puisse participer à cette attraction. Il sentait pourtant des odeurs familières et agréables, le bois, la sciure, la forêt, la rivière. Les voix s’atténuait pour laisser place au ruissellement de l’eau, il sentait le sol passer du marbre au contact moelleux de l’herbe grasse. Nul doute que, s’il n’avait pas été autant tiraillé par le besoin de connaitre son avenir, il se serait assis, pour goûter sans fin à ce plaisir sans nom.

Au lieu de cela, il poursuivit sa route. Le dôme approchait, vrombissant d’une énergie magique presque palpable. Lorsqu’il fut à quelques centimètres de cette barrière quasi-tangible, il fit une courte pause. Et si son avenir était plus sombre que son présent ? Et s’il avait perdu l’esprit ? Un groupe de jeunes gens le dépassa en riant, et acheva de le convaincre. Quoi qui se trouvait derrière, il était trop tard pour reculer. Eerah pris une profonde inspiration, et fit un pas en avant.

Résumé :


[RP pour tous] La coupe des nations - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Nov 2013, 02:25

« Vous voulez dire que vous avez trouvé drôle de me faire croire que feu ma femme était de nouveau vivante puis morte, pour ensuite me dire que ce n’était qu’une mauvaise blague et qu’en fait, elle va bien ? » Et c’est qu’il avait l’air sûr de lui cet abruti ! « MAIS ELLE EST MORTE ESPECE D’ENFOIRE ! MORTE, TU COMPRENDS ? CA FAIT DES SIECLES QUE JE LA REVOIS MOURIR, ENCORE ET TOUJOURS, DES QUE JE FERME L’ŒIL ! ALORS ARRETE DE TE FOUTRE DE MA GUEULE ! » et je me jetai sur ce type, le frappant de toutes mes forces, enfin le peu que j’avais récupéré depuis mon réveil.

J’étais tombé inconscient à la fin de l’épreuve et Sean avait attendu, à mon chevet. Grâce à leur petit traquenard, j’avais passé tout mon temps en état d’inconscience à rêver de ma femme, et à la revoir mourir comme lorsque cela était vraiment arrivé. Je n’avais pas fait ce genre de rêves depuis des siècles, et voilà qu’elle me hantait de nouveau. Résultat, à peine étais-je réveillé que j’avais déjà envie de tous leur faire la peau. Il semblait que j’étais entré dans la ville même, et le bordel qui régnait dehors ne faisait que me le confirmer. Certains parler d’un changement notoire une fois le bouclier passé, ou que sais-je, pour ma part je n’avais pas ressenti grand-chose, si ce n’était que j’avais plus les nerfs que jamais et une fâcheuse envie de casser la gueule au premier idiot qui viendrait me les briser.

J’ignorais ce qui pourrait bien arriver dans mon futur et je n’en avais sincèrement rien à foutre. Tout ce que je savais, c’est que je possédais toujours un lien étroit avec les Etoiles, puisque je les sentais de nouveau, dans ma tête. Toutefois, leur silence était accablant et je soupçonnai qu’elles ne devaient pas avoir grand-chose à me dire en cet instant, mais bien plus à me cacher. Eh bien soit, qu’elles continuent leurs cachotteries, après tout elles m’avaient pourri la vie pendant trois millénaires et quelques, une journée de plus ou de moins, je n’étais plus à cela près ! Ne pas avoir d’explications de la part des Astres ou de réponses sur l’identité des instigateurs de ce genre de mascarade sadique ne m’aida pas à aller mieux, et encore moins à me retenir de frapper l’autre abruti jusqu’à ce que je manque de le tuer. De toutes façons, la mort semblait être une notion bien relative pour les dieux qui faisaient joujou avec nos vies, alors même si je tuais quelqu’un, j’étais quasiment sûr de le voir pointer le bout de son nez quelques minutes plus tard, de nouveau prêt à clamser sous mes coups !

Une fois l’autre hors de portée, je pu reprendre un semblant de contrôle sur mes émotions et me reposa un peu. Je regardais mon fils pendant quelques minutes, et après réflexion, jugea que lui en revanche avait bel et bien changé. Il dégageait une certaine assurance et quelque chose de bien plus fort qu’auparavant, il était sûrement destiné à accomplir de grandes choses chez les Rehlas, à n’en point douter. C’était au moins rassurant de se dire qu’il aurait un futur ! Une petite heure plus tard, après avoir mangé un morceau et m’être réhydraté, j’acceptai de faire un tour dans la ville avec Sean. Bien que c’était la cité des humains, ils devaient être en large infériorité numérique et les chances d’en croiser étaient si faibles que je pouvais me permettre d’agir comme s’ils n’existaient pas.

Aussi, au dessus de mes habits communs - soit jean, bottes en cuir et chemise blanche - j’avais pris soin de me mettre quelques voiles sur le dos pour me protéger du soleil d’une part, mais aussi pour que personne ne vienne me prendre la tête. J’avais cru comprendre que les exploits des participants étaient rediffusés par quelque magie douteuse au reste de la populace et je n’avais vraiment pas envie qu’on vienne me les briser en commentant mes actions. D’ailleurs, le premier qui venait me faire chier tout court se prendrait mon poing dans la face, car je n’étais pas d’humeur à me laisser critiquer gratuitement et impunément, mais ça, ça devait se sentir à quelques mètres à la ronde vu la haine qui émanait constamment de moi.
Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 29 Nov 2013, 16:08

La vérité, c’est qu’Eerah n’avait pas la moindre idée de ce qu’il faisait. Il sentait bien que quelque chose était en train de se produire, mais de là à comprendre exactement ce qui arrivait à son corps, c’était tout autre chose. La seule chose qui s’apparentait à quelque chose de connu était cette étrange impression, comme s’il crevait la surface d’un lac sans ride. La sensation passa, et il retint son souffle. Qu’est-ce qui avait changé ? Evidemment, il n’était pas près de s’en rendre compte seul. Le Déchu tenta de se connecter aux sens de la personne la plus proche, et fut soufflé par le flot d’informations. Il avait à peine étendu les limites de son esprit que la moitié des personnes du dôme s’étaient connectées immédiatement, le bombardant d’images, de sons et d’odeurs, plus qu’il ne pouvait en supporter. Plus qu’il n’aurait dû en supporter. Sans pouvoir se l’expliquer, il fit le tri sans même y réfléchir, et une immense carte visuelle, auditive et olfactive de l’endroit se traça dans son crâne. Un monde entier venait de se créer dans son cerveau, où chaque objet existait en trois dimensions, où il était à même de distinguer chaque chose par tous ses angles possibles. Des colonnes à la moindre chambre, en passant par les bains, l’infirmerie, le réfectoire, chaque parcelle visible lui apparaissait.

Un sourire difficilement contenu se dessina sur son visage, et il s’ouvrit encore un peu plus au monde qui l’entourait. Il englobait maintenant l’intégralité de l’arène sous son regard éthéré, goutait à cette drogue sensorielle sans pouvoir s’arrêter. C’était la première fois qu’il pouvait contempler telle merveille depuis qu’il avait perdu la vue. Non. Non, ça n’était même pas comparable. Ceux qui avaient des yeux se limitaient à un seul point de vue, quand lui voyait un monde complet. Il en avait presque oublié de s’observer lui-même. Et justement, il était apparemment au centre de l’attention des quelques passants qui l’entouraient. Pour une raison qu’il ne s’expliquait pas, ceux-ci semblaient l’observer avec une curiosité mêlée d’inquiétude. En se connectant à leur vue, il comprit rapidement.

Eerah avait peu changé, d’un point de vue vestimentaire. Une chemise de lin grise tombant sur un pantalon ample en toile, comme à son habitude, mais qui, au lieu d’être rentré dans une paire de bottes à lacets, tombait sur ses pieds nus. Il avait les hanches décorées de pochettes en tout genre, à moitié dissimulées sous une ceinture de tissu pourpre. Le bandeau sur ses yeux était toujours le même, toujours en place, usé par la poussière. Au moins il était fixé, les années ne lui avaient pas rendu la vue. Les manches retroussées de sa chemise laissait apparaitre quelques tatouages aux significations obscures, et plusieurs bagues avaient rejoint sa collection. Mais ce qui retenait l’attention plus qu’autre chose, c’était les deux filets écarlates qui roulaient de ses narines jusqu’à son menton. Il leva précipitamment la main pour éviter de tacher sa « nouvelle » tenue. Avec un juron, il fouilla ses poches à la recherche d’un mouchoir ou d’un bout de tissu, et fini par se rabattre sur ce qui semblait être un bandeau de rechange.

Visiblement, si, dans la théorie, il était capable de beaucoup de chose, la pratique le ramenait brusquement sur terre. Les fins vaisseaux sanguins de son nez avaient cédé après à peine quelques secondes, autant dire que prolonger l’expérience risquait d’avoir des effets indésirables. Avec un effort considérable, il ferma son esprit, et rabattit sur ses propres sens. C’était bien moins fatiguant, et c’était devenu naturel, avec le temps. Le Déchu rangea le tissu imbibé de sang, passa la main dans son dos et se saisit d’Ulthiel, son bâton. C’était une acquisition récente mais le dôme avait eu son effet, et il sentait, sur le cuir qui enserrait le milieu de l’arme, de multiples éraflures. Ravi de voir que le temps ne l’avait pas séparé de son nouveau jouet, il frappa légèrement le sol. L’obsidienne tinta, et il prit une seconde pour écouter l’écho lui revenir. Là encore, il se sentait bien plus à l’aise que d’ordinaire, comme s’il connaissait l’arme sur le bout des doigts. Bien sûr, il s’était déjà entrainé avec, mais n’avait jamais eu autant l’impression de la maitriser.

Encore refroidi de son expérience précédente, il évita de mettre à l’épreuve ses nouvelles compétences, et se contenta d’avancer. S’il était désormais à même de ne pas percuter le premier mur venu, il n’en était pas moins perdu. Il se risqua à écouter les esprits alentours, en se limitant à la dizaine de personnes qui l’entourait. Une ombre parmi eux désignait un esprit plus fort, et donc, un potentiel participant aux épreuves, à même de lui indiquer la direction des chambres. Eerah s’approcha de l’homme – qui, étrangement, laissait filtrer un parfum de violence contenue – et lança tout haut :

-« Excusez-moi, vous faites partie des champions ? »

Résumé :


[RP pour tous] La coupe des nations - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Nov 2013, 17:23

Armé de Sean sur mes épaules, je marchais dans les rues et finis même par trouver cela agréable. Se couvrir semblait être la meilleure solution et personne ne vint me prendre la tête ou me parler tout court, ce qui n’était pas pour me déplaire. A force de baisser ma garde, je me prêtai même à sourire de temps à autres, lorsque Sean se mis à s’extasier de tout ce qu’il voyait. Il était vrai que l’environnement sous le dôme était magnifique, et que voir tout autour de soi en perpétuel changement était un peu déroutant, mais pas désagréable.

« Tu veux voir quoi ? » - « Euh … Par là, ça a l’air bien ! » Le petit Rehla avait l’avantage de la hauteur, et pouvait donc voir au loin tout ce qui l’intéressait, même si les Etoiles devaient déjà lui avoir confié une myriade de petits secrets sur tout ce qui se trouvait aux alentours. Pour ma part, j’étais bien content qu’elles se soient décidées à faire la sourde oreille, jouer aux autruches en réaction à mes questions, au moins je n’avais plus à les supporter ni elles, ni leurs petits commentaires sur la façon dont j’agissais. Mais, forcément, ce fut quand tout allait si bien qu’un petit rien renversa complètement la situation et me rendit de nouveau dingue en peu de temps.

Je ne pu que me raidir lorsqu’il énonça sa question - ou manqua de peu de la hurler au monde - et beaucoup de personnes autour de moi m’imitèrent, pour ensuite se retourner vers la personne qui avait demandé. Lorsqu’ils comprirent qui celle-ci était en train de fixer - enfin … Si on pouvait dire ça comme ça - je devins le centre d’attention d’un petit groupe de personnes qui semblait intéressées par mon identité. Je sentais déjà mon calme fuir en courant et ma colère revenir au galop, mais parvins à peu près à me contenir de frapper cet abruti en me disant que s’en prendre à un handicapé qui devait être à moitié sourd en plus d’être aveugle et de ressembler à un pauvre pèlerin paumé vers quelque destination douteuse, ça ne se faisait pas. Faisant un gros effort pour ne pas lui répondre un gentil petit juron et lui coller un coup dans le ventre pour le faire taire, je lui répondis avec une certaine impatience trahissant mon envie de me casser au plus vite d’ici « Non, vous faites erreur sur la personne. »

Dire que je m’étais méfié de ceux qui pouvaient voir les écrans et que c’était finalement un put*i* d’aveugle qui avait été le premier à me faire la remarque ! Toutefois, les autres personnes autour ne tardèrent pas à se rappeler de ce qu’ils avaient vu sur les pylônes, et l’un d’eux fut assez con pour me pointer du doigt et annoncer fièrement et plein d’espoir « Mais si, j’vous reconnais ! » Je fis descendre Sean de mes épaules et il vint se placer à côté de l’ermite, me laissant libre pour faire deux pas et me tenir en face de celui qui était en train de me mettre dans une m*rde noire. « Non, tu ne me reconnais pas. Et t’as pas intérêt ! » Le voilà prévenu ! « Si si, vous avez participé à cette épreuve, dans le désert ! Et vous avez même hurlé comme un loup à l'agonie et chialé comme une fillette quand vous avez vu … » Oh, était-ce mon poing qui était parti dans sa gueule à la vitesse de l’éclair ? Il semblait bien oui ! Mince, je ne me pensais pas aussi rapide à la détente ! Ou peut être qu’aucune personne jusque là n’avait été assez conne pour venir me provoquer alors que j’étais dans cet état …

Bien que le type ne sembla pas avoir apprécié du tout d’avoir goûté à mes réflexes, il se releva quand même - grossière erreur - et s’avança vers moi, l’air menaçant « Mais vous êtes complètement cinglé ! » Oui, il semblerait, mais toi aussi tu l’étais à revenir à la charge ! Il tenta de me coller un coup de poing que j’esquivai, et profitai de sa propre inertie pour lui choper le bras en lui collant un croche patte en même temps, et lui faire faire ainsi un salto avant en ayant à peine bougé. Il tomba lourdement sur le dos et je ne lui laissai pas l’occasion de me faire plus chier. Après deux ou trois coups de pieds dans les côtes, et un bon gros coup dans la tempe, le monsieur était parti dans le monde des rêves et j’avais enfin la paix.

Une fois revenu à la réalité, je remarquai que notre petite joute improvisée avait fait mouche et qu’on me fixai, la plupart des gens étant médusés « Quoi ? Y’en a un autre qui veut remettre ma parole en doute ? J’suis chaud là, allez-y ! » mes quelques mots eurent raison de leur inactivité, et ils partirent tous dans des directions différentes, évitant au passage de trop m’approcher. Soulagé, je soupirai et récupérai Sean que je pris dans mes bras. « Ca répond à votre question ? Vous pouvez me foutre la paix maintenant ? » Et je commençai à partir lorsque le petit Rehla eut la bonne idée de demander « Dites, vous avez fait comment pour le repérer parmi la foule malgré votre bandage ? » avec un trop plein d’espoir dans la voix qui me laissait clairement comprendre que je n’en avais pas fini avec le sourd-aveugle-attardé.
Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Nov 2013, 17:58


hrp = Ophalee est devenue la Déesse Totem



« Merci, Tu'hum. » Le dragon avait considérablement baissé la tête afin que la main de la jeune femme puisse le câliner. Mais elle avait su qu'il était là pour elle, elle n'avait pas sauté bêtement dans le vide sans s'attendre à quelqu'un ou à quelque chose et ce n'était certainement pas la mort qu'elle avait cherché. « Tu peux me laisser maintenant, d'accord ? » La bélua lui sourit, caressant ses dures écailles avant de s'écarter du dragon et de se mettre à marcher, non sans chercher un appui. Mais elle vit quelqu'un apparaître sur le côté, elle se redressa aussitôt, voilant son manque de force et sa faiblesse à cet instant. Garenne déposa sa main sur son épaule, le visage fatigué après avoir suivi son Alpha dans l'écran magique d'un des pylônes. « Ophalee, tu es folle. » Elle balaya la main qu'elle avait sur son épaule mais l'homme s'avança pour la prendre dans ses bras et plonger son nez dans son cou. Elle l'obligea à la lâcher après qu'elle l'eut mordu. « On a presque cru que tu allais y rester ! » En disant « On », il faisait très certainement référence à la petite assemblée qui se tenait derrière lui, quelques autres hommes de la bélua mais aussi, quelques uns de ses conseilles royaux, dont le Totem du Cygne. « Et pourtant, me voilà en chair et en os. J'ai évité le pire. » - « Et ces loups... Ça est allé ? » intervint Aloyc. Garenne se recula. Ophalee lui sourit, trouvant du réconfort dans les mots de l'homme d'allure assez frêle.

Elle n'admit rien d'autres et se mit à marcher dans la petite assemblée qui s'était formée. Le Cygne dit  « Ton poing, presque magnifique. Ceci dit... Peut-être aurais-tu dû ajouter un sourire en plus, cela aurait mieux donné. » Elle ne lui répondit pas mais se tourna en face de lui. Aloyc et Garenne la cernaient au cas où elle tomberait. En vérité, elle se retiendrait jusqu'au bout de défaillir : et là était bien le rôle non seulement d'une reine mais d'une alpha, toujours se montrer plus forte qu'autrui afin de donner une belle image du peuple en question. « Merci, Erik. » Il était rare qu'elle appelle le Cygne par son prénom car celui-ci trouvait qu'il sonnait comme la pierre, or, le Cygne était tout sauf un objet dur et anguleux. Il se permit une révérence, ce en quoi, elle le remercia silencieusement avant de continuer son avancée vers la salle des pylônes.

« Tu as déjà terminé ton épreuve, Ophalee. » affirma Garenne. « Certes, mais d'autres y sont très certainement encore. Ai-je réussi à être la première ? » Garenne rit. « La première à sauter dans le vide, en tout cas, oui. »

Lorsqu'elle s'arrêta enfin à cause d'un détail qu'elle avait manqué, elle se retourna vers Garenne et Aloyc toujours présents à ses côtés. Elle haussa les sourcils. « Vous avez changé, non ? » Il y avait en effet quelque chose de bizarre mais elle avait été trop fatiguée pour le souligner plus tôt. Eux-même ne l'avaient certainement pas vu et eurent un temps d'arrêt. Ils se regardèrent puis regardèrent Ophalee. Garenne n'était pas devenu plus grand, ni vraiment plus beau d'ailleurs, il y avait dans son charisme quelque chose de plus envoûtant par contre et son odeur était plus délicate qu'à l'habitude. Quand à Aloyc, son air était un peu plus dur et ses vêtements d'un ton un peu plus sombre. « Je ne me souviens pas de m'être habillé comme ça, pourtant. » déclara-t-il avant qu'ils ne posent à leur tour les yeux sur la Déesse Totem. « Et toi... Tu es radieuse. » lança le Cygne qui apparut à leur côté. « On dirait un petit soleil alors que nous savons tous les trois que la lune te sermonne quand elle en a le temps. Dis moi, petite étoile de nos rêves, ne serais-tu pas devenue un astre en sautant dans le vide ? » dit-il avec un brin de sarcasme, toutefois réellement accompagné d'un compliment et d'une touche d'humour. Aloyc et Garenne affirmèrent les dires de l'homme. « Oui, tu as une mine... » - « Qu'est ce qu'elle a ma mine ? » - « Une mine plus... » Il ne voulait pas dire le mot de peur de commettre une faute. Aloyc s'élança « Plus douce. Tu as rajeuni. » Ophalee s'écria. « QUOI ? » La bélua regarda ses mains qui ne semblaient plus être abîmées par les événements antécédents. Sa tenue avait aussi changé, du moins, en grande partie. Elle portait de beaux vêtements et à sa grande surprise – déjà qu'elle en avait peu -, la Déesse Totem était devenue toute plate. Elle était une enfant. « Je ne comprends pas... »

Son physique avait peut-être changé d'apparence mais elle sentait toujours dans ses muscles une certaine douleur. « Il faudra qu'onse charge des soins et des massages. » avertit le Cygne. « Sinon tu risques d'en pâtir les prochains jours. » Elle le gratifia d'un étrange regard, ne comprenant vraiment pas ce qu'il lui arrivait.


Résumé:

1 post
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Ven 29 Nov 2013, 20:02

Le Déchu fut pratiquement soufflé par l’envie de meurtre qui jaillit de l’homme au moment où il posa sa question. Visiblement, il abordait un sujet sensible. Une dizaine de personnes le dévisageait maintenant, comme s’il l’avait accusé d’être un criminel notoire. C’était si surprenant de croiser un champion au cœur même du dôme ? À en croire ce qu’il lisait partiellement dans l’esprit du garçon qu’il portait sur ses épaules, sa question était légitime, et pourtant, la réponse fut négative. Troublé, Eerah s’apprêtait à s’excuser, puis prendre congé pour trouver un autre champion plus à même de lui répondre, lorsqu’un des badauds poussa une exclamation hystérique en pointant du doigt l’intéressé. Dans plusieurs esprits alentour, il entendit presque le déclic se faire, quand bien même l’homme réfutait une seconde fois l’affirmation. Sans plus de raison, il fit descendre le jeune enfant, qui vint se tenir aux côtés de l’aveugle, à sa plus grande stupéfaction. Bouche bée, il recula d’un pas lorsque le premier coup vola. Le passant avait à peine eu le temps d’évoquer quelque chose à propos de pleurs et de cris, que le cartilage de son nez explosait sous l’impact.

-« Euh… »

Il avait horreur de ne pas comprendre. Pendant que le pauvre homme se faisait littéralement tabasser sous ses yeux, le Déchu, dévoré par la curiosité, sonda rapidement la mémoire de ceux qui les entourait, rassemblant les morceaux du puzzle. L’homme qui déchainait sa rage était Luka Renfield, champion des Rehlas pour l’épreuve de Force. Il vit défiler rapidement le désert, le corps de la femme, le sang, les pleurs, l’homme brisé. Soudain, entendre les côtes du lourdaud se briser était beaucoup moins dérangeant. La douleur n’était pas une chose dont on pouvait se moquer. Les lèvres d’Eerah se refermèrent en une dure ligne. S’il avait su, il aurait laissé cet homme et son enfant tranquille. Le garçon se tenait à côté de lui, il sentait sa présence, une présence à la fois jeune et ancienne. Le Rehla s’acharna quelques secondes de plus sur sa victime, avant qu’un silence pesant ne retombe. Une ultime provocation résonna, et lentement, chacun retourna à ses occupations, en baissant la tête.

Le jeune garçon fila dans les bras de son géniteur, qui apostropha une dernière fois le Déchu. Que répondre ? Dans l’histoire, c’était lui, l’enfoiré qui avait braqué les projecteurs sur le Rehla. Maigre consolation que se dire que l’aveugle n’aurait pas pu savoir. Ou plutôt si, il aurait pu le savoir, s’il avait pris le temps d’écouter avant de parler. Il ne pipa mot, et les regarda partir, lorsque le bambin lui lança une question par-dessus l’épaule de son père. Eerah esquissa un faible sourire, et répondit le plus clairement possible :

-« Ton papa est la seule personne au milieu de tous ces gens qui protège l’entrée de son esprit. Il ne le fait peut-être pas consciemment, mais c’est une preuve d’expérience, et j’ai donc supposé qu’il avait ainsi les qualités pour faire partie des champions. »

De toute évidence, même si le fils semblait satisfait de la réponse, l’homme était exaspéré par la présence du Déchu. Et celui-ci ne pouvait rien lui apporter, pas plus que le Rehla n’aurait pu lui apporter quelque chose. Les gens comme eux n’avaient pas besoin de compassion. La douleur ne partait pas avec des mots, elle partait avec le temps. Vu la trempe de l’homme en face, il avait dû en falloir pour qu’il cède aux larmes. S’enorgueillir de comprendre ce qui lui arrivait ne lui aurait amené que sa colère. L’aveugle adressa un signe de tête au champion.

-« Désolé de vous avoir dérangé. Je cherche les appartements des participants. J’ai fait une longue route, et un lit m’attend. Vous pouvez m’indiquer la direction ? »

En espérant au fond de lui que la réponse ne viendrait pas accompagnée d’un poing et de quatre phalanges. Il n’était pas sur de tenir tête à quelqu’un qui pouvait se revendiquer champion dans une épreuve de force.

Résumé :


[RP pour tous] La coupe des nations - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Ven 29 Nov 2013, 20:51

« Oh, je vois … C’est intelligent ! » et franchement énervant ! Sean était peut être fasciné par les méthodes qu’avait utilisé le bigleux pour me repérer dans la foule, mais ça impliquait surtout que monsieur se permettait de scruter les pensées des autres, et à la volée s’il vous plaît ! Heureusement que je verrouillais mon esprit, je n’avais pas vraiment le choix ! Le savoir des Rehlas était quelque chose de précieux, et leurs souvenirs encore plus. Il était quasiment impossible qu’il parvienne à remonter jusqu’à certains événements, et de toutes façons, même s’il y parvenais, le savoir qu’il acquerrait le tuerait sûrement, ou le rendrait complètement cinglé, au point qu’il veuille oublier ce qu’il aurait appris. Après tout, même Rehla, j’avais tenté d’oublier, à plusieurs reprise, et j’avais réussi … Pour mieux me rappeler de tout comme si je l’avais vécu hier, une expérience passionnante que je ne retenterai plus jamais !

Je soupirai encore une fois lorsqu’il me demanda son chemin. Etait-ce une vraie question ou un traquenard supplémentaire pour me faire cracher le morceau ? Après tout, si je savais où elles se trouvaient, c’es que j’avais eu une bonne raison d’y aller, non ? Je me serais bien permis de demander des informations aux Etoiles, mais j’étais plutôt susceptible et encore plus vexé en cet instant, alors les Astres seraient bien les dernières entités avec qui je comptais converser pour le moment ! « J’ai vu quelques personnes mieux équipées que les autres, et elles venaient de par là … » Je pointai une direction du doigt, et soupirai de nouveau. « Ah oui, c’est vrai … » Comment avais-je pu oublier qu’il était aveugle ? « Vous avez qu’à nous suivre, on va vous guider ! » Depuis quand le ON m’incluait avec Sean ? Je levai les yeux au ciel et le gamin se prit à rire, visiblement amusé de la situation.

Je m’efforçai de prendre le chemin inverse, revenir sur mes pas sans me planter, sans pour autant piper mot. L’autre avait eu la présence d’esprit de ne pas chercher plus loin et de s’excuser, et j’espérai qu’il ne tente rien de stupide contre mes pensées ou celles de Sean à l’avenir. Le petit Rehla en revanche semblait bien plus enclin à discuter avec un parfait inconnu, enfin … Plus si inconnu pour lui semblait-il ! « Si ce n’est pas indiscret, pourquoi vous avez perdu la vue au fait ? » Je m’arrêtai un instant, surpris de la question qu’il avait posé. « Sean … » - « Méheu … J’ai bien le droit de demander non ? Désolé pour vos yeux, ça a du faire très mal la brûlure d’une lumière si intense … » Et je compris. Les Etoiles avaient confié bien des choses à Sean, et il savait ce qui était arrivé à cet homme. Il savait aussi comment il avait perdu la vue, en revanche il ignorait pourquoi. Après tout, on possédait la connaissance de bien des événements, mais il ne tenait qu’à nous d’en déduire correctement le pourquoi de ces événements.

Nous continuâmes de marcher, jusqu’à arriver aux quartiers réservés aux champions. « Bon, on est arrivés. Par contre, il va encore falloir trouver l’emplacement qui vous est réservé. C’est quoi votre nom ? » - « Eerah, c’est un déchu ! » - « SEAN ! » - « Désolé … » - « La prochaine fois que je pose une question à quelqu’un, laisse l’intéressé me répondre tu veux ? Bon, on a plus qu’à demander à du personnel qualifié de vous guider, mais encore faut-il les trouver, eux. » Sean toujours dans mes bras, j’entrepris de passer d’appartement en appartement, pour finalement tomber sur une personne semblant bien occupée.

« Oh … Désolé, je cherchais juste quelqu’un pour m’indiquer … OPHALEE ? » Je venais de tomber sur la gamine, apparemment en proie à bien des tortures qu’on appelait des soins donnés sans l’accord du soigné ! Et surtout … « Comment ça se fait que tu fasses aussi … Jeune ? Oh punaise, ça me rappelle tellement de souvenirs ! Tu veux que je les aides à te faire un beau petit bandage ? » et je me mis à rire comme jamais, presque aux larmes. Sean avait sauté de mes bras, visiblement irrité par mon comportement, mais il était resté non loin de moi, se contentant d’adresser un petit coucou à la bélua. Il était parfois bon de ne pas avoir les Etoiles en permanence dans sa tête, ça permettait de tomber sur quelques vraies surprises qui parvenaient à me mettre dans tous mes états !
Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
◈ Parchemins usagés : 3537
◈ YinYanisé(e) le : 20/07/2013
Eerah
Sam 30 Nov 2013, 00:45

Le contraste entre le père et le fils était saisissant. Quand l’un était souriant, l’autre était renfermé, l’un semblait s’émerveiller de tout et de rien, quand l’autre avait les yeux de celui qui a perdu foi. Et si le second était empli de joie, le premier considérait le Déchu avec d’autant plus de méfiance. Il avait entièrement blindé son esprit, certainement en réaction à ce qu’il venait de dire. On lui avait raconté de nombreuses choses à propos des Rehlas, mais de toutes les races, c’était certainement une de celles qu’il enviait le plus. Eux n’avait pas à s’entrainer pour obtenir toutes leurs réponses, ils n’avaient pas à partir en quête pour accéder au savoir. Ils étaient le savoir. C’était injuste, mais c’était ainsi, et chacun des représentants Rehla protégeait jalousement chaque parcelle de ce qu’ils lisaient dans les étoiles. Renfield avait dû se sentir agressé, c’était compréhensible. Rien qu’en effleurant l’esprit de son fils, Eerah avait entrevu des vérités sans commune mesure, mais il ne s’y aventura pas plus. L’heure n’était pas encore venue. Son propre raisonnement l’étonna. Quelques mois en arrière, il aurait simplement pioché dans ses savoirs pour se les approprier, mais il faut croire qu’il avait muri. Il avait développé une sorte de sens de l’éthique quant à ses intrusions mentales ; à moins de mettre la personne au courant, il n’allait jamais plus loin que la mémoire immédiate et les sens.

Après quelques secondes et un regard chargé de sens, Luka soupira et évoqua un endroit possible en désignant un point. Eerah contint un sourire ; ce n’était pas la première fois que ça lui arrivait, il avait appris à vivre avec ce genre de méprises. Le Rehla se rendit rapidement compte de son erreur, et le garçon en profita pour l’inviter à les suivre. Guettant l’approbation du père, le Déchu ne lui emboîta le pas qu’après être certain que sa présence n’était pas indésirable. Bien que toujours tendu, Renfield semblait moins énervé qu’auparavant. Il n’adressait pas plus la parole à l’aveugle, mais une partie de la colère qui flottait dans l’air avait disparu. L’enfant, quant à lui, semblait parfaitement à l’aise. D’un ton badin, il tourna la tête vers l’aveugle, pour lui demander la raison de sa cécité. Eerah sentit Luka se crisper, et il se contenta de sourire. Les enfants étaient souvent interloqués par son bandeau, c’était normal. Il s’apprêtait à répondre quand le bambin repris la parole. Le sourire disparut. Ça, c’était beaucoup moins normal. Comment ce gosse pouvait-il savoir ça ? Personne ne savait comment il était devenu aveugle. Il n’en avait jamais parlé, même à l’époque de la garde. On ne parlait pas de ses péchés. Ses défenses mentales étaient intactes, ne restait qu’une seule possibilité. Mais il était trop jeune, trop inexpérimenté. Le Déchu savait que cette race avait ce pouvoir, mais cette facette de sa personnalité était enfouie au plus profond de son être, et l’histoire remontait à plus de deux-cent-cinquante ans.

Pendant une dizaine de secondes, pas un mot ne fut prononcé. Ils s’étaient arrêtés, ajoutant à la gêne que ressentait Eerah. Enfin, il se racla la gorge, et reprit la marche. Comment parler de cela ? Peut-être qu’il avait posé cette question uniquement pour la forme, qu’il savait déjà tout. Dans ce cas, il verrait immédiatement s’il mentait. Le fait que la question vienne du fils et non du père était d’autant plus surprenant. Le Déchu soupira doucement, avant de répondre :

-« J’ai cherché une réponse que je n’étais pas prêt à connaitre. »

En un sens, ce n’était pas un mensonge. Si ce n’est qu’à la suite de cela, ses ailes s’étaient assombries, et qu’il avait été banni de la citadelle blanche. Quoique. Si Sean, puisque c’était son nom, pouvait savoir pour ses yeux, il y avait de forte chance pour qu’il sache pour son fardeau. L’aveugle se connecta un instant à un couple de passant qui les croisait, pour observer le garçon. Il affichait une mine à moitié désolée, et à moitié interrogative. Eerah se dérida un peu. Non, il n’y avait décidément aucune chance pour que cet enfant ait de mauvaises intentions. Ils continuèrent dans un silence un peu plus pesant, et arrivèrent enfin aux quartiers des champions. Renfield lui demanda son nom, et avant même que le Déchu puisse ouvrir la bouche, Sean se chargea de le présenter. Cette fois, Eerah ne put se retenir d’éclater de rire. Décidemment, le Rehla avait un fils surprenant.

Ils commencèrent alors à rechercher un membre du personnel. Chacun était bien affairé à sa tâche, et entre les blessés et les nouveaux arrivants, nul doute qu’ils avaient du travail. En allant de chambre en chambre, Luka finit par s’arrêter à l’entrée d’une petite pièce, d’où sortait la voix d’une jeune fille, une voix étrangement familière. Lorsque le nom d’Ophalee fut évoqué, Eerah sursauta, et entra à son tour. Certes, le prénom n’était pas courant, mais il fallait être sûr. Il huma l’air, et en une fraction de seconde, il était fixé. L’odeur du loup, c’était elle. Un large sourire étira son visage, tandis qu’il s’approchait à petits pas. La dernière fois qu’ils s’étaient vus ne remontait pas à si loin, mais il avait l’impression que des années s’étaient écoulées depuis. Le Déchu tendit la main, à défaut de savoir comment la saluer.

-« Ravi de te revoir, Ophalee. »

Résumé :


[RP pour tous] La coupe des nations - Page 2 GqzDWY

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34621-eerah-von-dreth
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Nov 2013, 07:41

Certaines épreuves avaient déjà commencé, leur retransmission faite sur des écrans géants pour que tout le monde puisse voir, quelque soit la position qu'il occupe sur la place. Bientôt, se serait son tour d'être ailleurs, à compétiter, pendant que des gens seraient ici, à l'observer sur ses images, à le commenter ou tout simplement à l'ignorer si ce qu'il faisait ne les intéressaient pas. Pour un moment, il s'agit de quelques candidats à l'épreuve d'agilité. Au vu des difficulté et autres, l'Ombre se demandait ce qui arrivait si l'un des participants échouait ou abandonnait. Les dieux étaient-il assez clément pour le faire revenir ici ou le laissaient-ils continuer à lutter, ou tout simplement baisser les bras et mourir ? Ca aurait été bien de connaître la réelle réponse à ses interrogations. D'un autre côté, d'être ainsi laissé dans le doute était aussi un moyen de « forcer » les participants à donner le meilleur d'eux, d'aller jusqu'au bout de leur réserve et même au delà. Et puis, ça avait aussi eu le mérite de trier les concurrents sur le tas, dès le départ, lorsque chacun s'était présenté. Car après tout, quelqu'un de lave, de peureux ou bien encore d'incertain aurait certainement laissé ses incertitudes, ses craintes prendre le pas et ne se serait donc pas inscrit. Enfin, rien n'était sur, il ne s'agissait que d'une hypothèse.

Quoiqu'il en soit, debout devant les écrans, observant les images, il était en réalité perdu dans ses pensées. C'était peut être pur ça qu'il n'eut pas la présence d'esprit de s'écarter quand des gens s'approchèrent. Ce n'était pas par impolitesse, juste qu'il n'était pas présent, mentalement parlant. Il revint sur terre que lorsque quelque chose le bouscula. Une sensation douce et pourtant vigoureuse. Une teneur ouaté, dissimulant une puissance certaine. Raeden tourna lentement la tête, ses neurones encore concentrés un peu ailleurs et fixa pendant quelques secondes se qui l'avait touché. Des ailes. Il se disait bien qu'il connaissait cette sensation. Son regard remonta ensuite jusqu'au visage de son propriétaire qui venait de s'excuser, expliquant qu'il n'avait pas l'habitude. Ainsi, c'était la barrière qui lui avait donné ses ailes, cette image d'un de ses futurs possibles. Le Passeur ne put s'empêcher de demander, poussé par un pic de curiosité, assez inhabituel chez lui, ce qu'il était en temps normal.


Ce n'est rien. Quelle est donc votre race « courante » pour que ses ailes vous dérangent à ce point ?

Cela lui rappela ses propres ailes, qui sortaient de sa peau lorsqu'il le souhaitait ou qu'il était sous le coup d'une réelle émotion, le plus souvent la colère, ou plutôt la fureur. Il se questionnait sur le fait que son futur les aurait toujours ou non. Il fit donc sortir ses ailes, les laissant éclater, s'épanouir et s'ouvrir, dans leur couleur sang. Il les battit une ou deux fois avant de les rentrer doucement et de reporter de nouveau son attention sur le jeune homme à ses côté.

Je suis désolé. Il fallait que je vérifie.

On pouvait remarquer que ses vêtements n'avaient rien. Comme s'ils avaient été étudié pour. Certainement des fentes dans le dos.

résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Nov 2013, 10:42





Emivia avait fait des emplettes en vue de cet évènement majeur. Elle participait au tournoi mais comptait bien visiter Utopia juste après pour cette occasion. Elle s’était dégottée une robe bleue magnifique à ses yeux qu’elle avait confiée à son copain avec le reste de ses affaires, n’ayant emporté que son katana et sa cape fétiche. Revenant de son épreuve dont elle était assez fière, elle pénétra dans la ville. Celle-ci était vraiment très belle.
A peine entrée, elle se sentit différente sans vraiment en comprendre la raison. Elle regarda ses mains mais ne vit aucune différence. « Etrange… ». Elle chercha du regard le jeune homme ainsi que son félin adoré. Son regard se posa en premier sur l’animal, avec une extrême rapidité, comme si ses sens lui avaient indiqués où chercher, puis elle se dirigea lentement vers celui-ci. Le petit chat n’avait pas changé d’un chouia. Son partenaire se tenait juste à côté. Elle glissa une main sur la hanche du beau brun puis attrapa son sac de l’autre qu’elle fit lentement glisser de son épaule afin de le récupérer.
- Je file me changer dans les toilettes… Lui murmura t elle au creux de l’oreille, ne prêtant aucune attention aux éventuels changements qui avaient pu opérer en lui. Pour elle, il lui semblait toujours avoir été comme cela.

Elle prit donc la direction de la salle d’eau, s’enfermant dans une des petites cabines. Elle ôta ses habits et sous vêtements pour enfiler sa tenue de soirée, changea ses chaussures et se mit même quelques bijoux. Seul hic, elle avait oublié les sous vêtements de rechange. « Bon, personne ne le sait… Donc personne ne le verra… ». Elle rangea ensuite son sac et se sentit bizarre tout à coup. Une étrange envie la pris au dépourvu. Elle avait soif, terriblement soif de sang. Son odorat fut attiré par quelque chose ou plutôt quelqu’un. Elle ouvrit très lentement la porte, s’approcha d’une femme qui s’admirait dans un des miroirs, l’attrapa par les hanches et mordit sa jugulaire à pleine dent. A cet instant précis, elle vit, dans la glace, une partie de son visage, ses yeux d’un rouge vif et sa peau de la pâleur d’un mort. Quand à ses traits, elle semblait n’avoir pris que quelques années mais se sentait bien plus vieille. « C’est bizarre… J’ai l’impression d’être dans le corps d’une autre mais pourtant… Je sais que c’est le mien… ». Sa proie n’eut même pas le temps ou l’envie de crier. Elle semblait totalement immobilisée et mourut sous les crocs affamés d’Emivia en quelques secondes à peine. La brunette plaça ensuite le cadavre dans le toilette, ferma de l’intérieur, se lécha les babines et se téléporta à l’extérieur puis sortit comme si de rien n’était. Elle se sentait étrangement bien à présent. Elle rejoignit son petit ami, non son mari en souriant, l’enlaçant doucement par derrière et glissant ses mains sur son ventre. Elle appuya ensuite doucement sa tête contre son épaule et murmura.
- Coucou au fait… As tu pu voir mon parcours dans la montagne?... Je ne sais pas pourquoi mais je me sens un peu ridicule à présent…

Elle déposa un baiser tout doux dans le creux de son cou, remontant ses doigts sur son torse en massant légèrement.
- J’ai besoin de me rafraichir un peu. Sais tu où je peux trouver une bonne boisson?...
Elle se laissa guider vers le banquet non loin d’eux. « Tiens, il n’était pas là tout à l’heure… Ce lieu est vraiment étrange… On dirait que tout change selon nos envies… Intéressant… Et si me vient l’envie de… Non oublions cela… ». Elle se prit une boisson alcoolisée, une espèce de petit cocktail puis riva son regard vers le pylône non loin. « Je me demande comment s’en sont sortis mes adversaires… ». Elle porta son verre à ses lèvres délicatement, bu une gorgée et laissa échapper un petit gémissement de plaisir « Malgré toutes les tavernes que j’ai pu visiter ces cents dernières années… Aucune ne m’a jamais servie un nectar aussi délicieux… ». Son regard parcourut ensuite sur la grande salle, observant l’ensemble des gens présent puis elle murmura.
- Je ne reconnais personne parmi tout ce monde… As tu repéré une vielle connaissance, toi?

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Nov 2013, 11:58


Le Cygne s'abaissa au niveau de l'oreille de la déesse et lui souffla « Crois-en mes conseils, Déesse. » Et puis il se recula. Dans son regard, la bélua discernait des étincelles. Si l'on regardait dans l'ensemble, le Cygne n'avait pas changé. Le fait qu'elle soit devenue une enfant, que ses deux Loups aient changé et que le Cygne, en revanche non, la rendaient perplexe. Elle acquiesça sans rien omettre ni débattre. Il fallait qu'elle aille se faire soigner avant d'aller voir les autres épreuves des jeunes gens. Elle souhaitait particulièrement voir Gontrand, Arhi-Suki et ses deux autres champions.

Alors elle se mit en marche, suivant le Cygne jusqu'à des appartements de la ville réservés aux Champions. L'enfant fut de suite conduit dans une grande pièce. Aloyc lui avait proposé de la porter mais Ophalee avait gentiment refusé. D'ailleurs, plus les secondes s'écoulaient et moins la bélua sentait cette rage en elle, comme si celle-ci était au fur et à mesure annihiler. « Vous allez faire quoi ? » demanda-t-elle non sans montrer une méfiance qu'elle avait par rapport au guérisseur présent. Il lui répondit tout simplement qu'il allait effectuer quelques soins ici et là sans utiliser de bandages ni quoique ce soit. Elle s'assit tranquillement sur le lit blanc. Aloyc et Garenne se mirent à discuter entre eux tandis qu'Ophalee observait sagement le docteur faire. « Pouvez-vous vous déshabiller ? » fit-il clairement. La bélua regarda un instant Garenne et Aloyc avant de refuser. « Non. » - « Ophalee, c'est pour ton bien. » assura Aloyc, coupant court à toute conversation. La bélua n'arrivait pas à se défaire de ses vêtements alors que dans des temps normaux, elle y arrivait parfaitement – et peut-être le faisait-elle trop au goût de beaucoup, il était rare de voir la Déesse Totem aussi bien vêtue. « Généralement, cela ne te dérange pas d'être nue. » dit le Cygne, trouvant le jeu de la Reine bien marrant.

Les mots d'Erik tiltèrent dans son esprit comme si elle eut oublié qu'elle avait été autrefois une enfant sauvage. Elle parut encore plus déboussoler car ses souvenirs n'étaient pas instannés. Il fallait qu'elle les recherche dans sa mémoire. « Ah... Bon. » Son comportement était pour le moins étrange, néanmoins, elle obeit et se défit des couches de tissus. « Où sont passés tes vêtements que t'avais durant l'épreuve ? » La bélua haussa les épaules. Elle ne savait plus et pourtant, elle avait fait son voyage à dos de dragon. « Ils ont du tomber quand j'ai sauté. » finit-elle par dire, rappelant la fin de son épreuve ce qui fit amplement sourire le Cygne, partit s'asseoir dans l'angle de la pièce.

L'enfant-reine se retrouva donc en un seul sous-vêtement. Elle ne portait plus que sa petite culotte qui elle aussi, était étonnante. Elle n'avait jamais porté de telle chose avant. « C'est en coton. » affirma-t-elle à Aloyc qui la regardait lui aussi étrangement. Elle posa son regard dans le sien. « Oui, je sais, je ne comprends pas non plus... »

Enfin le guerisseur bélua se mit à la tache, appliquant avec une extrême précaution quelques crèmes sur les bleus occasionnels et les blessures. Il remarqua qu'au niveau du cuir chevelu, Ophalee était blessé. On voyait sur une zone au niveau du haut du crâne quelques racines ensanglantées, comme si elle eut été frappée à ce niveau-là. Elle parut étonné lorsqu'on lui dit et crut bon de se rappeler qu'il faisait un froid de canard et qu'en plus, on lui avait lancé des flèches. « J'ai escaladé pendant des heures, il faisait froid et j'ai senti ces pics de glace me frôler plusieurs fois. » Garenne parut se détendre, prenant à son tour une chaise alors qu'Aloyc restait à ses côtés, regardant le travail de l'homme.

Elle effectua quelques exercices de coordinations pour voir si elle n'avait rien perdu durant l'épreuve . « Et bien, tout est bon. Il faudra néanmoins que les matins et les soirs, quelqu'un la masse pour qu'elle évite les douleurs. » - « Tu n'as pas une crème qui éviterait ça ? » demanda la reine à son sujet. « Si seulement c'était si facile d'avoir ce que l'on désire en claquant des doigts ! » intervint le Cygne, sauvant ainsi l'homme du courroux de la reine qui éprouvait de plus en plus de gêne à être ainsi dévêtue au milieu de tous ces hommes.

Ophalee prit la peine de remettre le dessous de sa robe, un léger voile avant qu'on ne frappe brutalement à la porte et que quelqu'un pénètre. Garenne et le Cygne se relevèrent aussitôt et tout le monde accorda une attention aux intervenants dans la pièce. L'homme, bruyant, s'avança sans plus de cérémonie. Il était accompagné d'un enfant et d'un autre homme. Leur visage ne lui dirent rien avant que le premier qui était rentré ne l'appelle par son prénom et rigole à la suite. C'était Luka, Luka Renfield. Dans une autre vie, il avait été son docteur pendant un temps – les plus durs en passant -. Elle l'avait croisé il y a peu mais les détails de l'affaire ne lui revenait pas entièrement en mémoire.

« Luka. » dit-elle en quittant son lit et s'avançant au près de l'homme hilare. Elle lui donna au niveau du bas ventre un petit coup de poing, faisant semblant d'être vexé alors qu'en réalité, elle était contente de le voir. Le fait qu'elle ait eu du mal à se souvenir de lui accentuait sans doute la lenteur de ses réponses. « Et... Sean. » dit-elle en direction de l'enfant – qui était d'ailleurs plus grand qu'elle. « Ravie de... » Caché derrière les deux, il y avait Eerah. L'homme aveugle se détacha de son cortège pour se présenter de l'autre côté d'Ophalee, lui tendant la main. Elle la regarda, puis regarda le visage bandé du Déchu avant de lui prendre la main dans les deux siennes. « … de vous revoir ! »

Garenne voulut leur demander une identité mais le Cygne l'arrêta, lui faisant comprendre qu'il était peut-être plus sage de s'asseoir. L'homme médecin qui s'était occupé d'Ophalee leur accorda à tous un bref signe de tête en guise de salutations puis disparut. « Vous faites quoi ici ? » les questionna-t-elle. Elle gardait la main de l'ange déchu dans la sienne, le faisant ainsi avancer dans la pièce. Avec attention, elle remarqua qu'elle avait vraiment une petite main. « Je n'en sais pas plus que toi, Luka ! Ah et toi... Bah t'es toujours pareil en fait. Aussi perturbé comme... » Vampire. Elle se retint. « Homme. La médecine n'arrange pas toujours les gens ! Mais si tu avais quelque chose contre ma mini taille et mon manque de... » Elle lâcha la main d'Eerah pour montrer à quel point elle était filiforme. « … De voilà, je t'en serai reconnaissante. Peut-être ! Bon, c'est bon, t'as fini de te moquer de moi ou tu veux que je te frappe encore ? » Ophalee fronça les sourcils en posant son regard bleu dans les mirettes du géant. « J'ai beau être petite, il y a encore un endroit qui reste à ma portée !! » Le menaça-t-elle, joyeusement. Garenne ajouta « Et croyez-moi, elle en serait bien capable. À votre place, je porterais une coque. » Il tâta un endroit de son propre corps. Un son dur retentit. « Personnellement, je m'assure... »

Puis elle s'approcha d'Eerah et déposa ses mains sur le ventre du Déchu « Et toi, pourquoi as-tu suivi ces fous ? » Ses yeux regardèrent un instant Sean puis Luka avant de se reposer sur lui. « Enfin non, pardon Sean, ce beau fou ? Vous vous connaissez ? » À son souvenir, Luka était agréable, aimable, il s'accordait d'être grossier de temps à autres mais des événements qu'elle aurait à moitié oublié lui disait qu'il n'était pas très net comme homme du fait d'un voile sur sa réelle identité, peut-être. Quoiqu'il en soit, la bélua était joyeuse et s'autorisait de se moquer à son tour de lui comme il l'avait fait en la voyant.

Résumé:

2post
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Nov 2013, 13:47

Je m’arrêtai, encore une fois, lorsque l’aveugle répondit à Sean. Je soupirai, puis me décida à m’incruster dans la conversation et faire en sorte que ce genre de questions ne soit plus posées. « Il est des choses que personne ne doit connaître, même pas nous … Pour en avoir fait l’expérience, je sais que le savoir est dangereux, alors je ne peux que compatir à votre cas. Et Sean, par pitié, arrête de lire tout le temps dans les Etoiles, je sais que c’est tentant mais d’une ça ne se fait pas, et de deux ça risque de t’attirer des problèmes un de ces quatre ! » - « Oh … Je ne savais pas … Désolé … » - « Evidemment que tu ne pouvais pas savoir, ce n’était pas un reproche, simplement un conseil, pour ton bien. » et je repris la marche, un peu plus posé. Ce qu’il m’était arrivé durant l’épreuve était en train de doucement sortir de ma tête, aidé par Sean et l’aveugle qui semblaient plutôt bien s’entendre quand l’un ne squattait pas la tête ou le passé de l’autre. Le petit Rehla resta les yeux baissés pendant un temps, le menton appuyé contre mon épaule, à réfléchir. Je savais que ce n’était pas facile pour lui de devoir se mesurer, il avait passé des siècles à dialoguer sans retenue avec les Etoiles, loin de tout, et maintenant il devait apprendre à faire attention.

J’étais toutefois content que l’aveugle n’en fasse pas tout un fromage, il aurait certainement pu se le permettre vu ce que je m’étais autorisé comme manquement aux bonnes manières face à l’autre abruti qui devait encore dormir ! Une fois reparti pour les appartements et Sean bien calmé - ce qui ne l’empêcha pas d’avoir quelques réflexes cette fois moins gênants qui semblèrent même faire rire le concerné - nous cherchâmes de l’aide et tombèrent sur … Une sacré marmaille !

« Nous sommes à la recherche d’une personne pouvant nous guider dans ce dédale, on doit trouver la tente de monsieur … » J’indiquais Eerah d’un signe de tête « … Tu n’aurais pas une idée ? » Un sourire en coin se décocha sur mes lèvres, et je rajoutai, toujours aussi amusé « Tu devrais te remettre à la soupe, ça avait bien marché la dernière fois ! Ou alors, tout simplement sortir de la portée du dôme et voir si la situation s’arrange ! » Bien qu’elle m’eût frappé, je n’avais pu m’empêcher de rire de nouveau, comme un gamin. Non, sérieusement, c’était une blague ou le Destin avait-il décidé de tout renverser et rendre la situation complètement cocasse ? « Ah, elle a recommencé les attaques en traître ? Rassurez-vous, au bout de quelques mois elle finira par se lasser et passera à autre chose, je vous conseille de faire attention à vos genoux, de mémoire elle adorait les croche-pieds ! »

Moi, sadique ? Jamais ! Je restai au pas de la porte, à me bidonner comme un idiot, tandis que Sean soupira, presque éhonté que je traine dans les parages. « Eerah a voulu nous demander un truc, et après que Luka ait pété son câble … » Je perdis mon sourire et eût un regard qui voulait tout dire envers Sean, qui s’en amusa et repris « … nous lui avons proposé de l’accompagner jusqu’aux appartements des champions. Tu sais où sont ceux des anges déchus ? »

Comme si la petite remarque de Sean m’avait mis un coup de massue, je grommelai un « Je vais prendre l’air et boire un coup, j’en ai pas pour long. » et sorti rapidement de la pièce. Il fallait que je fasse un tour et peut être même que je casse encore un ou deux passants pour me calmer. Cette saleté d’épreuve m’avait atteint plus que je ne le pensais et simplement changer de conversation n’avait pas suffit à me faire oublier ce qu’il s’était passé, ni la rage qui était revenue au galop. Aussi, je me mis à la recherche d’une buvette ou une taverne, espérant qu’il y aurait de quoi picoler.
Résumé :
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Nov 2013, 19:25

J'étais assez satisfaite de ma fausse indifférence envers mon cher époux. Je ne doutais pas qu'il avait du se crisper à mon approche, après tout nos dernières retrouvailles avaient été assez explosives. Mais j'étais ainsi et rien ne le changerait. Du moins était-ce vrai par le passé. Cependant nous étions dans un lieu public, je n'étais pas réputée avoir eut de quelconques échanges avec Naram bien que cela n'eut guère parut étrange puisque celui ci s'était déjà rendu à Drosera par le passé. Sans doute s'était-il au moins attendu à un mot ou un geste de ma part. Était-il déçu que je n'en ai rien fait ? Ou soulagé ? L'attribuerait-il à ma mauvaise humeur ou bien à mon éducation ? Je l'ignorais et quelque part j'étais agacée à l'idée de me torturer l'esprit pour quelqu'un qui ne daignait pas donner de nouvelles pendant dix ans. Car de toute évidence le temps où il avait été retenu prisonnier était pleinement révolu. Quand avait-il retrouvé sa liberté je me le demandais. Qu'avait-il bien pu avoir de plus urgent à faire que rassurer sa femme chérie ? Bien des choses à l'évidence et cela m'énervait. Cependant quelque chose vint apaiser mon esprit un souvenir qui datait déjà. Celui de ma dernière rencontre avec mon avenir. Ne m'avait-elle pas assurer qu'il reviendrait vers moi une fois qu'il aurait trouvé réponse à ses questions ? Il est vrai que son existence avait toujours été compliquée pour autant que je le sache et j'étais loin de m'imaginer à quel point c'était le cas. En attendant tout ce que je savais c'est que je ne devais pas me faire de soucis pour cela mais plutôt profiter de cette première sortie officielle en publique.

Cocoon viendrait-il ? Sans doute pas. Et comment étions nous censés nous comporter en public désormais ? En bons amis sans doute. Après tout chaque souverain était libre d'avoir un entretien privé avec qui il l'entendait. Les alliances ne se forgeaient pas par hasard. Pour beaucoup c'était une question d'affinités, pour d'autre une question d'intérêt. En réalité pour ma part cela se rejoignait. Nous avions tous des intérêts à défendre, des personnes qu'il nous fallait ménager au moins dans un premier temps. Et parfois des amitiés venaient rapprocher deux races que le passé poussait à se haïr. Mais à l'évidence toutes mes réflexions éminemment philosophiques étaient vaines, il ne viendrait pas. Tant mieux, je ne tenais pas à ce que Jun me voit parler à cet homme avant que nous n'ayons pu nous retrouver et éclaircir la situation. Je ne tenais pas particulièrement à le faire souffrir, sa vie était bien assez compliquée de la sorte. D'autre part je n'avais pas non plus envie de déclencher une guerre entre ces deux hommes, ors Jun m'avait clairement fait comprendre qu'il tuerait mes amants à compter de notre mariage s'il venait à les découvrir. Le risque avait quelque chose de délicieusement décoiffant par certains côtés, mais étant celle qui menait un double jeu je ne tenais pas à voir d'autres que moi devoir assumer ma propre négligence.

Je vis Vanille se diriger vers mon époux et entamer une discutions avec lui. Je souris en voyant cela, cette femme était une amie, une vieille amie qu'il était difficile de tromper aussi ne pus-je m'empêcher de m'interroger. Avait-elle percer Jun à jour ? Et qu'en était-il de moi même ? Si nous devions discuter ensemble à notre tour, verrait-elle mon passé au fond de mes prunelles ? Je l'ignorais bien que je penchais pour l'affirmative. Mais tout deux étaient occupés et nous n'étions pas prêt de pouvoir parler tranquillement autour d'une tasse de thé. En parlant de tasse de thé, voila ce qui m'aurait fait plaisir ! Un bon thé chaud ! Je partis donc en quête d'une pareille boisson. Alors que je me faisais servir je vis arriver une jeune elfe relativement petite, ou plutôt l'était-elle par rapport à moi qui étais plutôt grande surtout quand je portais des talons comme c'était le cas aujourd'hui. Je le la dominais finalement qu'une petite tête. La voyant assez agitée je demandais à la serveuse une deuxième tasse de thé au fleur et vint lui offrir en souriant.

"Tenez, cela vous aidera à vous détendre." Je l'observais alors attentivement, ses longs cheveux avaient une teinte étrange, grise tirant sur le noir et ses yeux m'évoquaient la couleur de la mousse. Elle était belle à sa façon bien qu'elle ne prodigue guère d'attention à sa mise. J'ignorais alors que c'était là une amie de mon époux, une femme à laquelle il avait préféré rendre visite depuis qu'il avait retrouvé sa liberté. Mais quand bien même je l'aurais su aurais-je vraiment été froissée ? Sans doute pas, après tout, plutôt que de lancer une foule d'espion à ses trousse j'avais invité Cocoon à me rejoindre en privé. Nous étions à égalité quelque part.

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36422
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Sam 30 Nov 2013, 22:55

Ennui mortel. Mitsuko se déplaçait parmi les convives, ayant oublié en chemin sa forme physique, préférant de loin ne rester qu'un nuage de magie invisible. Si parcourir la salle pour espionner les conversations des invités lui avait paru une bonne idée, quelque chose qui l'avait d'ailleurs amusé au début, elle avait fini par déchanter. Au final, les préoccupations des êtres étaient toujours les mêmes : l'amour, les machinations, le pouvoir. Les langues folles ne faisaient que mentir ou énoncer des vérités qui ne l'étaient pas forcément. La jeune femme se détestait pour penser ce genre de choses mais, finalement, elle ne pouvait faire autrement. C'était cela que d'être un dieu, être blasé par la vie en général, atteint d'un savoir qui n'était que d'autant plus frustrant qu'il ne pouvait pas être partagé, ou sinon, avec un groupe limité. S'il y avait un Aether de la mortalité, elle l'aurait sans douté prié afin qu'il lui rende la sienne mais malheureusement pour elle, la situation actuelle ne lui permettait pas d'obtenir ce qu'elle voulait. Zéleph n'était pas là, Naram non plus, et ses fils devaient être loin. Il n'y avait donc rien d'intéressant. Ah si, un rehla totalement électrique qui aimait s'emporter et des conflits par ci par là. Vanille et Jun semblaient en plein débat d'intérêt et la femme de ce dernier offrait un thé à l'elfe qui l'empêchait de dormir. C'était peut-être les seuls événements un tantinet intéressants. Mais, finalement, elle ne faisait plus partie de tout ceci. Les êtres s'écrasaient en apprenant son statut et les révoltés ne couraient pas les rues, les seuls qui savaient éveiller sa curiosité. Elle préférait mille fois qu'on ne croit pas en elle et qu'on cherche à lui causer du tord plutôt que l'on s'agenouille devant elle pour la prier de faire tel ou tel miracle. C'était sans doute paradoxal car elle périrait si elle n'avait pas de fidèles mais parfois, il valait mieux mourir que de vivre l'enfer. Oh bien sûr, plusieurs personnes la sauvaient de cet ennui mortel qui l’étreignait de plus en plus souvent mais sans l'objectif qu'elle s'était fixée il y a peu, c'est à dire de renverser le pouvoir de ses semblables, elle aurait préféré s'oublier dans la porte des songes à jamais.

Pourtant, quelque chose la fit sortir de ses pensées. Violette la suivait depuis un certain temps grâce au ruban qu'elle faisait voleter sur son passage mais ce ne fut pas elle qui attira son attention mais un jeune homme qu'elle avait eu envie de revoir : Enzel, son fils. Il était en train de discuter avec quelqu'un mais, à vrai dire, elle ne reconnut par réellement Raeden. Pas qu'elle était une mauvaise observatrice, simplement parce que ses pouvoirs divins lui jouaient souvent des tours. Si parfois une seconde pour elle pouvait s'avérer être des heures pour les individus mortels, parfois, au contraire, l'espace autour d'un objet ou d'un individu s'effaçait totalement pour ne laisser que lui dans son champ de vision. Heureuse comme tout, la jeune femme réapparut juste devant son fils, le serrant dans ses bras comme toute mère aimante le ferait : « Enzel ! Tu m'as tellement manqué ! ». Elle n'avait même pas remarqué ses nouvelles ailes, se contentant de le reconnaître lui, son âme, son esprit, non son apparence. Violette qui suivait la dame qui l'avait recueilli crut bon de faire de même, s’imbriquant entre les quatre jambes, serrant Mitsuko et l'inconnu avec un grand sourire enfantin. « Moi aussi ze vous aime ! ». L'enfant crut bon, cela dit, de regarder autour d'elle, voyant Raeden et lui proposant d'un ton gentil : « Toi aussi tu peux venir nous faire un câlinou ! Tu t'appelles comment ? Tu voudras zouer avec moi ? ».

J'ai pété un câble mais c'est pas grave XD:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[RP pour tous] La coupe des nations

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 8Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp pour tous] - La Coupe des Nations
» RP pour Tous | Coupe des Nations
» | Coupe des Nations ; chronologie, pour rappel |
» | Coupe des Nations |
» [Coupe des Nations] - Un acte de foi
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Désert de Näw :: Utopia-