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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
◈ Parchemins usagés : 5285
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2012
Jun Taiji
Ven 29 Mar 2013, 01:41

« Hum... lutter ne fait que te torturer Jun. ». Je me contentai de fixer un tout autre point que cette femme qui avait décidé de me rejoindre dans mon exil pour la quête des cristaux. Elle m'insupportait mais j'étais totalement impuissant face à elle malgré ma puissance. J'avais cru pouvoir la gérer mais le soucis majeur était qu'elle était ma créatrice et, de ce fait, sans que je ne sache comment ceci était possible, je me sentais incapable de lui faire le moindre mal. Il aurait sans doute fallu que je sois dans une rage folle pour cela et, même si elle tentait de me pousser à bout, ma patience semblait sans limite. Je sentis cependant ses doigts tirer sur les bouchons que je m'étais enfoncé dans le nez, un grand sourire illuminant ses traits, son regard me fixant à tel point que je fus obligé de tourner les yeux vers elle. Moi qui pensais avoir trouvé de quoi lutter plus efficacement contre l'odeur envoûtante qui émanait de son corps, voilà que je me retrouvais à présent sans aucune défense. « Allez, tu sais très bien que ce sera bon... ». Je me demandais parfois si elle cherchait à me charmer ou à m'énerver. D'un côté, cela marchait, rien que cette odeur suffisait à me rendre désireux, mais son ton, lui, était réellement moqueur sous sa voix sensuelle. Ça l'amusait de me voir lutter alors qu'elle savait très bien que je finirai tôt ou tard par craquer. Je la regardai alors bien fixement, essayant de garder mes yeux dans les siens, refusant catégoriquement à mes instincts de descendre mon regard vers son corps plus que désirable. « Aria. Je suis marié. Tu m'as créé pour aimer ta descendante. Je ne suis pas intéressé. ». Je voyais dans ses yeux toute la malice dont elle était capable et je préférai détourner le regard. Seulement, le soucis vint après car quand je la fixai de nouveau pour lui demander pourquoi elle avait tenu à m'amener ici, je me rendis compte qu'elle était totalement nue. Étais-je dans un cauchemar délicieux ou se moquait-elle réellement de moi? Pourtant, j'aperçus sur les traits de son visage un étonnement certain. Elle ne s'était pas déshabillée et lorsque mes yeux tombèrent sur une créature étrange, mangeant sa robe, je compris qu'il fallait moi-même que je me déshabille pour couvrir cette femme. Je soupirai, fusillant la bestiole du regard. J'avais l'impression d'être le père de Mitsuko à la protéger comme ça mais, en même temps, je craignais franchement de commettre un inceste d'ici peu. J'enlevai donc ma chemise, lui tendant en regardant ailleurs comme un adolescent trop timide pour contempler un corps féminin. Ce n'était pas ça, non, simplement qu'elle avait été faite pour incarner la luxure et que malgré mes efforts, je ne restais qu'un pauvre homme totalement désireux de lui faire l'amour. Je détestais cette faiblesse et là où je me haïssais, elle, trouvait le moyen d'en rire. Elle n'avait pas peur d'être nue, aucune pudeur ne l'habitait, jamais. Elle enfila doucement le bout de tissu, en humant son parfum avec délice, n'attachant pas les boutons, juste ceux du bas, laissant une large vue sur son ventre et la moitié de ses seins. Puis, comme si je lui appartenais, elle fixa son regard sur moi, s'approchant, caressant mes muscles avec un contentement non dissimulé. Bon sang, pourquoi moi? « Fais moi l'amour... ». Je fermai les yeux, essayant de me calmer, serrant les dents. Je devais penser à autre chose mais je savais bien comment cela marchait : elle ne laissait jamais sa proie lui échapper. Je ne pus lutter davantage, l'une de mes mains l'attirant fermement contre moi, mon corps se déplaçant pour la plaquer violemment sur le mur le plus proche, ma bouche retrouvant la sienne sans plus de cérémonie. Je savais ce qu'elle aimait et je n'en pouvais plus, relâchant totalement cette tension qui m'habitait à chaque fois qu'elle se trouvait à mes côtés. Il aurait fallu un miracle et, justement, ce fut ce qui se produisit. Elle entourait mon bassin avec ses jambes et une seule envie noircissait mon regard quand un raclement de gorge se fit entendre. Si je m'écartai de suite, à croire que j'étais bien élevé, elle ne chercha pas le moins du monde à refermer la chemise dont j'avais fait sauter les quelques boutons accrochés. J'aurai bien remercier mille fois cet homme, me rendant compte de la situation, de ma bêtise du moment, sauf que son regard n'était en aucun cas celui d'un gentleman, les yeux braqués sur les formes de Mitsuko, les joues rouges, un petit sourire aux lèvres. « Ho! ». Il tourna le regard vers moi qui venais de vociférer ce cri d'indignation et j'appris par la même qu'il pensait que je n'étais qu'un jaloux possessif, incapable de partager. Le truc c'est que ce n'était pas du tout ça : je lui donnais s'il la voulait. Moi je ne voulais plus rester aux côtés de cette vipère qui avait la fâcheuse manie de vouloir tenter tous les hommes qu'elle croisait. Sauf que, avec moi, il y avait ce petit truc en plus, cette impression que j'avais qu'elle souhaitait que je la tue. C'était idiot, je le sais bien, mais je le sentais. « Non non non! Vous ne pouvez pas vous indigner alors que c'est vous qui faites des cochonneries dans un lieu public vous voyez. En plus, avec une si charmante créature... ». « Hi hi, vous me flattez vieil homme. ». Mais elle n'avait pas fini? Me plaçant devant elle de façon à ce que ce vieux ne puisse plus la reluquer, je finis par lui demander « En même temps, je ne savais pas qu'un vieux pervers passerait par là. D'ailleurs, vous faites quoi ici? C'est à vous la créature qui a mangé les vêtements de ma 'si charmante créature'? ». Parfois, je me disais qu'utiliser le fragment du cristal maître me rendait trop tolérant. Ma véritable nature était totalement annihilée pour me rendre conciliant, patient, aimable. Ça me répugnait quand les effets s'estompaient d'ailleurs. « Les shimis!! Oui, je suis leur créateur! » dit-il fièrement, comme s'il cherchait à s'attirer les bonnes grâces de la femme que je cachais. « Seulement, ils sont devenus totalement incontrôlables et je cherche un moyen de les arrêter! M'accompagnez-vous sur les traces de ma journée passée? ». Et puis quoi encore? « D'accord, mais vous donnerez des vêtements à Mitsuko en échange... ». « Oh quel doux nom! ». Ma patience commençait à s'estomper soudain. Seulement, je n'étais pas au bout de mes peines car la dite Mitsuko allait trouver fort plaisant de draguer ce papi, le faisant rougir à plusieurs reprises, saigner du nez également. En quelques heures, je sus tout de sa vie privée, tout de ses conquêtes, dans les moindres détails, et ça me dégoûtait d'imaginer ce type dans les positions qu'il pouvait décrire sous les commentaires de la jeune femme qui l'encourageait. Dans mon état normal, je les aurais tous les deux tuer, c'était sûr et certain.

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Sam 30 Mar 2013, 16:56

~ Fredonnant un air quelque peu irrégulier, la demoiselle allait d'un pas dansant dans le parc qui lui semblait familier. Kuro à sa suite, l'air distrait par le paysage, portait comme tout le temps la besace magique, son fidèle katana à la ceinture. Le jeune homme paraissait observer les branches dénudées des arbres du lieu, que pouvait-il bien leur trouver d'intéressant... En tout cas, ils marchaient tous les deux côtes à côtes dans un silence religieux malgré le sifflotement de l'Ombre. Il fallait dire, ce n'était pas à l'université magique qu'on allait pour faire la fête ou chercher un endroit animé. Le parc était calme, trop même et Shiro reconnaissait sans problème les bancs délassés et envahis par la mousse. Elle reconnut aussi le ruissellement léger de la petite rivière qui coulait, la beauté fanée de la fontaine sans eau et le gazon absent, desséché ou mal taillé du sol. Un endroit à la fois mystérieux, captivant, inquiétant et repoussant, où le temps avait l'air d'être figé. Pas même le bruit mélodique de la rivière ne semblait redonnait vie à cette grande place déserte. Alors que la jeune fille sautillait avec une gaieté quasi-enfantine, un bâtiment l'interpella. Elle s'arrêta net, le pied à moitié en l'air et la note sifflée constante, tel un disque raillé qui se répétait en boucle. L'Ombre fit glisser son regard jusqu'à la petite cabane, elle connaissait cette maisonnette.

Oui, c'était celle qu'ils avaient emprunté la première fois avec Kuro, lors de l'invasion des zombies, afin de pénétrer dans l'université magique. La demoiselle reposa son pied à terre et ne siffla plus. Elle scrutait la cabane, plusieurs questions murissant dans sa tête. Le Démon, toujours dans ses branches, dépassa l'Esprit de la Mort sans même s'en rendre compte. Il était concentré dans sa contemplation du ciel sans feuille. Un pâle soleil, freiné par l'épaisse couche nuageuse et bloqué par les quelques bouts de bois démunis de bourgeons, réussissait quand même à parvenir jusqu'au sol. Le brouillard léger permettait de voir parfois les rayons lumineux et cela était plutôt agréable. Ce fut la voix enfantine de son amie qui tira le jeune homme de sa rêverie. Il retomba d'un coup sur la terre ferme, quittant sa réflexion céleste, et stoppa en même temps sa progression :


« Kuro, tu te souviens de la cabane tout près de l'université magique. Tu sais, celle qui nous avait permis d'entrer dans le bâtiment, en passant par les égouts, afin qu'on aille lutter contre les zombies. Même que tu t'étais pris ta raclé du siècle et qu'on avait rencontré un couple de survivants. En tout cas, moi je m'en souviens bien. Mais là n'est pas la question, ça te dirais de refaire un tour dans cette université mystérieuse, voir comment les choses ont évolué et changé ? Peut-être les abominables monstres n'y sont plus. Ou alors, peut-être reste-t-il des zombies qui auraient tout de même réussit à survivre... Bref, moi j'ai bien envie de remettre les pieds dedans, qu'en dis-tu ? »

Kuro se tourna vers son interlocutrice. Se rendre à nouveau dans l'université magique ? Là où ils avaient failli se faire bouffer par des monstres loufoques et infâmes ? Drôle d'idée de la part de Shiro. Enfin, ce n'était pas en restant là qu'ils allaient effectivement voir si le lieu avait changé. Il plongea son regard lunaire dans les yeux brillants de curiosité de l'Esprit de la Mort. Raah ! Que pouvait-il lui refusait après tout, rien, il devait juste se plier aux envies de son amie. Il soupira légèrement avant de lui répondre :

« Eh bien, qu'attendons-nous alors ? Replongeons sur-le-champ dans les abysses de l'université, voir ce qu'elle nous réserve cette fois-ci. Espérons tout de même que son accueil sera plus chaleureux qu'à notre première visite. J'ai pas envie d'à nouveau me retrouver cloîtrer dans un lit pendant deux semaines parce que des monstres m'ont fait passer un sale quart d'heure »

La jeune fille rigola. En effet, après le combat contre les zombies, Kuro avait été sérieusement blessé, bien qu'il faisait toujours en sorte de ne jamais tirer la tronche quand il avait mal. Finalement, la demoiselle sourit et l'entraîna par la manche vers la cabane. Le Démon se laissa faire, emporté par le dynamisme de son amie. Une fois devant la porte, la petite Ombre poussa l'entrée sans problème. Ils reconnurent aussitôt l'accès souterrain qui menait aux entrailles de l'université. La jeune fille, sans attendre une remarque de son acolyte, se dirigea vers l'entrée fermée et l'ouvrit facilement. Une bouffé d'air étrange s'échappa quand elle libéra la trappe de son verrou. Elle étira un sourire avant de se tourner vers le jeune homme et de lui faire signe de venir. A nouveau, elle ne l'attendit pas, sachant pertinemment qu'il allait venir et s'engouffra dans le passage. Kuro regarda un court instant sa compagne se mettre en route avant de la suivre. Il emprunta à son tour le passage tout en reconnaissant l'odeur qui ne lui évoquait aucun bon souvenir.

Shiro déboula dans le souterrain de l'université. Elle reconnut les bordures en béton brute, faisant une sorte de trottoir pour circuler et au centre, de l'eau qui s'écoulait lentement. La liquide était légèrement marron, comme à sa première arrivée dans les égouts. Sûrement qu'elle avait dû croupir, le courant étant quasiment statique. Elle se poussa pour faire de la place à Kuro, qui venait de poser ses pieds nus sur le béton fraie. L'odeur était presque agréable pour l'endroit où ils se trouvaient, mais elle ne leur rappelé rien de bon. En réalité, l'arrière-fond odorant qui était présent lors de leur première venue n'était plus là. La senteur de la chaire pourrie et en décomposition, mais aussi l'air rendu lourd et pestant par les zombies, surtout par leur haleine pour tout dire. Enfin, c'était une chose en moins de bien. L'endroit était donc plus tranquille, paisible, un calme étrange pour le lieu où les mauvaises odeurs s'en allaient. La demoiselle fit quelques pas, le Démon sur ses talons. Ils commencèrent à se mettre en route et essayèrent de se remémorer par où ils étaient passés pour accéder à l'université.

Brusquement, des bruits de course se firent entendre. Les deux aventuriers se stoppèrent nets, qu'était-ce ? Cela s'intensifia avant de devenir parfaitement perceptible. Cela allait vite, c'était pressé et désordonné. Shiro et Kuro se tournèrent en direction de la provenance des pas. Surgit derrière eux, au pas de course, comme un fou furieux, un funambule qui portait sous son bars un gros livre, probablement un grimoire. Il tenait son chapeau pointu sur sa tête, afin que celui-ci ne fasse pas son baptême de l'air. L'inconnu courait, son long manteau semblable à une cape, et semblait regarder ses pieds. D'un coup, quand il vit les ombres des deux jeunes gens, il releva la tête pour découvrir une petite fille accompagné d'un Démon. Il ouvrit de grands yeux derrière ses petites lunettes rondes et passa tout près d'eux. Il fit du surplace, tel un homme en train de faire son footing, et alla de l'Ombre au jeune homme, et du Démon à la petite fille. Les deux le regardèrent d'un air surpris et sans leur laisser le temps de dire quoi que ce soit, il déclara :


« Saperlipopette, des gens ici ! Ma parole, c'est bien la première fois que je croise des, saperlipopette dans... Euh, qu'est-ce que je disais déjà ? Ah oui, j'ai des artichauts sur le feu ! Ah non, ce n'est pas ça... Ah voilà ! Ça fait longtemps que je n'ai pas croisé du monde dans les égouts de l'université. Vous venez pour les effets bienfaisants de son eau limpide et transparente ? »

Shiro et Kuro échangèrent un regard identique, qui était ce drôle de monsieur au chapeau pointu et à la barbare ébouriffée ? Les deux amis reportèrent leurs regards sur l'homme et ne surent quoi répondre. L'homme qui, de part sa tenu et son livre, semblait être un Magicien, reprit en souriant :

« Je le savais, vous êtes là pour mes artichauts ! Euh, non, je veux dire, pour le problème que j'ai avec mes Shimis chéris. Oh, vous savez, c'était juste une mauvaise formule prononcée... Ou peut-être aussi dite à l'envers, enfin, quoi qu'il en soit, méfiez-vous d'eux, ils sont espiègles à souhait ceux-là ! Mais ne restez pas là, les saperlipopette on envahie les souterrains. Il faut donc remonter à la surface pour s'occuper de mes artichauts. Euh, je veux dire, de ces chenapans ! Par-ici, suivez-moi ! »

L'homme repartit au pas de course et invita les deux amis à le suivre. L'Ombre et le Démon échangèrent un dernier regard incompris et haussèrent les épaules avant de courir à la suite du mage. Le vieux semblait pressé et courait dans tous les sens. Heureusement, il n'allait pas bien vite et les deux jeunes amis n'avaient aucun problème à le suivre. Le fou devait avoir en revanche un bon rythme cardiaque pour son âge, car il courrait dans tous les sens sans jamais être fatigué. Après quelques minutes de course, Kuro remarqua quelque chose. Cela faisait deux fois qu'ils repassaient devant l'accès d'où il venait avec Shiro. Il fronça les sourcils, le vieux ne tournait-il pas en rond ? Kuro apostropha le bonhomme pour lui faire la remarque, parce que tournait en boucle serait vraiment débile :

« Euh monsieur, nous ne sommes pas en train de tourner en rond là, parce que ça fait la deuxième fois qu'on passe devant la porte d'où mon amie et moi venons. Vous êtes sûr de connaître la route ? »

Le vieux fit soudain du surplace, forçant brutalement les deux coureurs à s'arrêter eux aussi. Il releva la tête, un air de savant fou sur ses traits. Il scruta l'horizon, les jambes montant toujours bien haut comme dans les exercices physiques. Il se tourna ensuite vers le Démon et confirma :

« Bonne déduction jeune homme, nous tournons en hexagone, euh en rond j'veux dire. Bref, la sortie c'est par-là, j'en suis sûr cette fois ! En route, nous allons être en avance sinon, euh en retard j'veux dire ! »

L'homme reprit soudain sa course endiablée, tournant cette fois-ci à droite. A nouveau, les deux compagnons se lancèrent à la poursuite de l'étrange bonhomme. Enfin, ils semblèrent arriver à quelque chose qui ressemblait à une sortie. Le bonhomme au chapeau pointu poussa une porte qui donnait sur un escalier et, toujours au pas de course, enjamba deux pas deux les marches. Kuro monta en second et Shiro, la dernière, ferma la porte derrière elle. L'escalier montait en spiral, de quoi rendre encore plus fou. Puis, un autre accès apparu et le Magicien poussa celui-ci d'un coup de pied précis. La porte s'ouvra en fracas et l'homme disparut dans la pièce où ils venaient de déboucher. Kuro arriva ensuite, suivit de Shiro referma encore une fois la porte. Les deux amis se mirent côte et côte et découvrir un endroit peu commun. Cela semblait être un atelier de magie, avec des livres, des machins bizarres dans des fioles qui faisaient des bulles, des objets étranges ou aussi, le crâne qui servait de presse-papier. L'ensemble rendait l’atmosphère particulière. Enfin, le Magicien revint à eux tout en posant son livre et son chapeau :

« Ouh ! Quelle course ! Au fait, je me suis pas encore présenté. Je me nomme saperlipopette, euh j'veux dire, Aldabert et je suis un Magicien. Si j'étais dans les égouts, c'est tout simplement car mes artichauts courraient partout. Euh non, mes Shimis chéris courraient partout ! J'ai créé ces adorables bébêtes dans le but de me tenir un peu compagnie, mais au final, il s'est avérait qu'elles soient plus joueuses et malines que prévu... Les Shimis chéris sont de petits animaux, ressemblant à une sorte de petit lutin. Hm, attendez, je dois avoir une image dans tout ce bric-à-brac... »

Aldabert se mit à remuer toute sa paperasse à la recherche de l'image convoitée. Il finit par la trouver entre deux potions verdâtres et la montra à ses hôtes. Les deux amis virent enfin à quoi ressemblait les créatures dont parlait tout le temps le mage. Ce dernier continua :

« Elles ont trouvé l'ingénieux moyens de ce multiplier en grand nombre et j'en ai perdu le total contrôle. Les Shimis chéris sont loin d'être méchant, mais ils s'amusent à faire du rodéo sur les monstres abominables de l'université et joue des tours malicieux aux visiteurs. De plus, ils viennent tout le temps m'être en pagaille mon atelier et me piquer ma soupe aux artichauts ! Enfin, elles ont commencé à envahir les tunnels et sortir à l'extérieur. Problème, car on coure tout droit à une invasion d'Ombre ! Oui, les saperlipopette, euh j'veux dire, les Shimis chéris sont de la race des Ombres »

La demoiselle sourit. Des Ombres ? Ils allaient sûrement bien s'entendre. Alors que le Magicien se grattait sa barbare, Shiro décida de se présenter, elle et le Démon :

« Heureuse de faire votre connaissance Aldabert. Lui c'est Kuro, un Démon comme son physique le laisse comprendre et moi je m'appelle Shiro et je suis aussi une Ombre. Vous avez une solution pour empêcher le monde d'être conquis par des petits êtres joueurs ? »

L'homme fut légèrement surpris. Alors comme ça, la demoiselle en face d'elle était une Ombre aussi. Cela confirmait donc ses pensées. Il soupira avant de lui dire :

« Oh, vous êtes une Ombre ? Je m'en étais doutée à vrai dire. Eh bien, j'ai bien un plan pour les bloquer. D'un, il faudrait repartir dans les souterrains, stopper leur multiplication avec un sort que j'ai dans mon grimoire et bloquer les accès au monde extérieur. Il faut déjà du cran pour arriver à faire ça. Ensuite, l'étape la plus dure serait d'attraper un Shimi chéri et de lui donner la potion aux artichauts/concombres que j'ai fait. Comme ça, ça le calmerait et ça calmerait donc en théorie tous les autres. Du fait que vous êtes une Ombre, ça serait vraiment si vous me filiez un coup de main ! Les Shimis chéris sont capables de se dissimuler dans les ombres et de contrôler ces dernières, mais je suppose que vous aussi, alors ça serait vraiment aimable de votre part de me donner un coup de pince ! »

Shiro consulta Kuro du regard. Celui-ci haussa les épaules, ils pouvaient bien donner un coup de main à un vieux Magicien en détresse. Ils étaient venus ici sans rien de prévu, c'était l'occasion de vivre une nouvelle aventure. La jeune fille tourna donc son regard vers celui d'Aldabert et acquiesça. Le bonhomme sourit et poussa un "ouais !" haut et fort. Il s'empara aussitôt du nécessaire et dit :

« Merci beaucoup. Dans ce cas-là, pas une minute à perdre, il faut trouver le nid de Shimis chéris et lancer le sort pour les empêcher de grossir leurs rangs davantage. Ensuite, il faudra fermer tous les accès vers l'extérieur possible. Ce ne serait pas une partie de plaisir, mais je pense qu'on peut y arriver, en route mes amis ! »

Il partit aussitôt vers l'escalier qu'ils avaient emprunté quelques instant auparavant. Ils s'engouffrèrent tous dans le passage et déboulèrent de nouveau dans les galeries puantes. Ils suivirent Aldabert, qui remontait la trace des Shimis jusqu'à la source. Après plusieurs minutes de recherche intensive, ils finirent par trouver l'endroit où les Shimis avait décidé de loger. Pour la première fois, Shiro et le Démon virent ces bestioles pour de vrai. L'Esprit de la Mort les trouva adorable, avec leurs yeux lumineux et leur petite taille comme elle. Aldabert tourna les pages de son grimoire et trouva la bonne formule. Il se tourna ensuite vers les jeunes gens et leur expliqua leur mission. Ils devaient empêcher la dispersion des Shimis. Les deux acolytes affirmèrent d'un signe de tête et partir se placer à deux endroits stratégiques, en l’occurrence, à droite et à gauche, là où les bébêtes pouvaient furent. A peine Aldabert commença-t-il à parler que les Shimis redressèrent la tête et se dispersèrent. Les deux amis prièrent en même temps afin que le Magicien ne se trompe dans la formule :

« Bidibule Badoubabule Boulbamachintruc Que votre Schmilblick Oulbidulchouette Cesse aussitôt Romichmuche Chourbagri Ou sinon finissez en Algourmel Cartotitatrucmuche Pot de fleur ! »

Shiro créa un immense mur avec ses ombres et Kuro retint les Shimis grâce à ses boucliers magiques. La demoiselle savait qu'ils pouvaient passer à travers, mais sa force d'Esprit de la Mort était suffisant pour les bloquer, quant à Kuro, certains passaient mais beaucoup se heurter avec force aux boucliers et tombaient, sonnés. Enfin, une boule de magie blanche apparue dans la main libre d'Aldabert et celui-ci la lança sur les créatures. Un instant, tous furent aveugler par une vague de lumière intense. La seconde d'après, tous les Shimis étaient allongés par terre, des petits bruits s'échappant des divers groupes, ou alors, ils marchaient tels des ivres avant de s'affaler sur le sol. Aldabert bondit sur ses pieds et hurla :

« Profitons-en ! Allons fermer toutes les portes ouvertes, vite vite ! Il y en a un peu partout. Prenez cette carte, il y est noté tous les accès de tous les tunnels. On se retrouve ici une fois toutes les portes bien fermées ! En route ! »

Ils partirent chacun de leur côté au pas de course. Shiro sortit sa carte Leonora pour voir si des Shimis étaient là, mais aussi pour voir où aller Aldabert et Kuro afin d'être plus efficace. Les portes étaient nombreuses et certaines étaient fermes, et un petit nombre seulement s'avéra être ouvert. Une fois sa dernière porte fermée, Shir soupira et pensa qu'il était dommage qu'Aldabert n'eu pas eu un sort pour verrouiller toutes les portes d'un coup. Enfin, elle retrouva ses amis. Ils étaient tous un peu essouffler, tous sauf Aldabert, qui semblait être infatigable malgré son âge. Le vieux déclara :

« Bien, on a arrêté la multiplication des Shimis chéris et fermé toutes les portes. Maintenant reste la partie la plus dure, attraper un Shimi chéri. L'incantation devait bloquer leur pouvoir de reproduction et les assommer un moment. Hélas, j'ai bien peur que le sort ne fasse plus effet pour ce qui est de les assommer. Désormais, ils doivent à nouveau courir partout. J'ai la potion sur moi, car je sais bien que les Shimis chéris peuvent surgir à tout moment. Cependant, il faudrait en tenir un assez longtemps pour que j'arrive à lui donner l’élixir et ça, c'est pas gagné... »

Alors qu'Aldabert finissait tout juste ses mots, le sol se mit à trembler, de plus en plus fort. Ils se retournèrent pour voir un monstre, une sorte de gros chien à cornes, surgir du tournant. Ils se poussèrent tous les trois précipitamment pour ne pas se faire écraser comme des crêpes. Soudain, Shiro remarqua la présence d'un groupe de Shimis sur le dos de l'animal. Ils avaient l'air de bien s'amuser, l'un guidant la bête, les autres gigotant sur celle-ci en se chamaillant joyeusement. L'Esprit de la Mort fronça les sourcils et se précipita sur eux. Tous se tournèrent vers la demoiselle qui leur fonçait dessus et sautèrent de l'animal, se dispersant dans les ombres. Seul détail qu'ils ne savaient pas, c'était que Shiro aussi pouvait devenir ombre. Elle en prit un en filature et commença alors une drôle de course poursuite dans les ombres. Tous deux se fondaient, sortaient, ressautaient dans les ombres, sans laisser un instant de répit à l'autre. Le petit plan de faire tourner en rond le Shimi marcha et ils finirent par revenir au point de départ où Kuro et Aldabert les attendant. Le vieux sortit sa potion et se prépara. Le Shimi rigolait, il trouvait la petite Ombre très amusante et il ne se soucia même pas des deux hommes, trop concentrés dans sa course folle. Cependant, alors qu'il s'apprêtait à sauter dans une autre ombre, Shiro usa de sa télékinésie pour le faire voler jusqu'à Kuro. La bébête fit un vol-plané prodigieux avant d'atterrir dans les bras du Démon. Le jeune homme se tourna vers Aldabert qui donna la solution miracle au Shimi. Après avoir tout bu, celui-ci se lécha les babines, tout content et s'endormit aussitôt. Enfin calmer, les autres Shimis ne tardèrent pas à en faire pareil. Une fois regroupé autour du petit Shimi que Shiro avait prit dans ses bras, Aldabert déclara :

« Oh, quelle journée !! Je crois que j'ai bien mérité un bon thé. Heureusement que j'avais mis des saperlipopette, euh non, des artichauts dans la potion, ils adores ça les artichauts ! Au fait Shiro, je crois que ce Shimi a bien aimé la course poursuite qu'il a fait avec toi, tu sais, je pense qu'il t'apprécie, même si vous n'avez fait que sauter d'ombre en ombre »

D'un coup, le petit Shimi ouvrit ses yeux lumineux et vit le visage de la petite Ombre. Il sourit et sauta sur ses pieds, tirant la manche de la demoiselle. Il n'était même pas fatigué et tout ce qu'il voulait, c'était jouer. Cependant, il finit par chanceler et se retrouver le derrière par terre. Il rigola légèrement. Ils étaient quand même tous épuisé et méritaient bien une bonne sieste. De cette folle aventure, tous s'étaient bien amusé et Shiro s'était même fait un nouvel ami.
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Dim 31 Mar 2013, 13:08

« Me prêteriez-vous votre main ? » - « Oh ! Mais c’est qu’il est gentleman en plus ! Avec plaisir ! » Aussitôt, le génie et l’élémental quittèrent Aeden d’une simple pensée, se téléportant alors devant un des tunnels de l’université de magie. Scarlett comptait y trouver une mage qui pourrait aider Alec dans ses plans, et le génie ne comptait pas dire non ! Aussitôt, les deux ressentirent quelque chose de très étrange, quelque chose clochait, il n’y avait pas à dire. « Dis moi, tu t’es déjà rendu ici, n’est-ce pas ? » - « A plusieurs reprises, pourquoi ? » - « Tu sais ce que c’est ça ? » - « Heu … BAISSE-TOI ! » Non, il n’y avait pas un piège qui leur tombait dessus, le tunnel n’était pas - encore - en train de s’effondrer devant eux - en même temps il étaient encore à l’extérieur, simplement un espèce d’oiseau que certains professionnels auraient appelé ptérodactyle, rien de moins ! « C’est quoi ce truc ? » - « J’allais te poser la question ! » Bon, il y avait au moins ceci de certain qu’il fallait arrêter ce truc à tout prix, de par la simple raison que cette chose sortait de l’université de magie … Et on ne laisse pas ce genre de trucs trainer en dehors !

Utilisant le contrôle de l’air, le génie parvint assez facilement à déstabiliser la créature qui manqua de se manger quelques arbres - les pauvres, vu l’envergure de la bête ils n’auraient pas apprécié - avant de comprendre qui était en train de se jouer d’elle. Bizarrement, l’oiseau poussa un cri enragé que le génie perçut comme une réponse à l’attaque qu’il avait lancé. « T’es forte en sprint ? » - « Oui … Pourquoi ? Me dis pas que … » - « Si, on va ramener le piaf dans sa cage … COURS ! » Ni une ni deux, le duo se mit à courir dans le tunnel, glissant sur les flaques d’eau, évitant les morceaux de roches ici et là, suivis de près par l’oiseau qui était bien décodé à se faire un petit repas gratuit. Arrivant en un seul morceau devant les portes grandes ouvertes donnant sur une salle assez grande, il cria un « COUCHE-TOI ! » et appliqua à lui-même ses propres dires tandis qu’il usa de la télékinésie pour refermer lesdites portes. Elles étaient lourdes et il eut du mal à les manipuler, mais il pu les fermer assez vite pour que la créature leur passe juste au dessus … Et vienne s’écraser en plein dans le bois ! Aie, il aurait pas aimé ! Enfin, le piaf était hors d’état de nuire, c’était le principal !

« Eh ! C’est quoi ce truc ? » A peine Scarlett avait-elle eu le temps de poser la question que la petite créature se fondit dans les ombres. « J’en sais rien … Mais ça se dirige vers l’université … » Non, cela n’annonçait rien de bon ! Entrouvrant la porte comme ils le purent - avec la carcasse de l’oiseau qui bouchait le passage - ils entrèrent alors dans l’université. Ils eurent alors la même réaction, emprunte de surprise. Bordel, qu’était-il arrivé dans ce lieu ? Avançant prudemment, les deux allèrent de surprise en surprise, entre les portes ouvertes, les tapis accrochés aux lustres, les meubles retournés et vidés … Une tornade était passée ou … Il y avait eu un ouragan à l’intérieur ? C’est alors que Scarlett tira la manche du génie, les yeux écarquillés. à l’autre bout du couloir était en train de s’élever une vague noire, remplie de points lumineux. Si cela continuait, ils allaient se manger un tsunami et ils ne pourraient rien y faire. « Des Ombres … » - « Quoi ? Qu’est-ce que … » - « Ce sont des ombres, quelqu’un parvient à les manipuler, et cette personne doit être douée ! » En fait, le génie percevait quelque chose de bizarre dans ces ombres, mais impossible de savoir quoi, jusqu'à ce que la vague se soit assez approchée. Alors que tout cela sentait la fin, le génie plaça sa main devant l’objectif à fuir et l’ombre géante rencontra un mur invisible contre lequel elle se heurta violemment.

« Qu’est-ce que … » - « Ce sont des ombres, je les contrôle, enfin là je les retiens surtout ! » - « Non … C’est quoi, dans les ombres ? » Bonne question, et en y regardant de plus près, il reconnut vite la saleté qui fut avec l’oiseau précédemment. L’avait-elle contrôlée ? Ou carrément chevauchée ? En tout cas, il y en avait une foule dans la vague, vu toutes les lumières qui la composaient, c’en était flippant. Ne cherchant qu’à s’en débarrasser, le génie repoussa la vague au loin et celle-ci s’écrasa contre le mur du fond avant de se disloquer, une foule de créatures s’échappèrent dans les quelques secondes suivantes. Bordel, qu’est-ce que c’était au juste ? Marchant l’un assez près de l’autre, les deux à l’affût, ils parcoururent les lieux, mais aucun signe de celle que Scarlett cherchait. Pourvu qu’il ne lui soit rien arrivé … Quoique, il ne pouvait rien lui arriver en fait, elle était encore plus folle que ces créatures ! Passant dans de nouvelles allées à la recherche d’une personne à eu près normale, enfin pas trop cinglée quand même, mais pas morte non plus, ils entendirent soudain une voix qui les surpris tous deux. Bon, ça semblait humain et en état de parler, c’était un bon début !

« Vous êtes réels ? » - « Heu oui … Pourquoi cette question ? » - « Vraiment réel ? Vrai de vrai de … Aïeuh ! » Scarlett n’avait pas eu la patience, et la gifle était partie toute seule. Au moins, le vieux avait repris une partie de ses esprits, et il semblait s’être réveillé, joie ! « Qui êtes vous donc ? » - « Des gens plus habillés que vous, il semblerait ! » - « Ah ! Euh oui … Auriez-vous des vêtements ? » - « Et vous nous prenez pour qui ? Tenez, mettez ça. » Lança le génie en créant quelques vêtements. Il ne voulait pas savoir où ce type les avait mis, encore moins comment ils avaient pu disparaitre sans que cela ne le gêne le moins du monde ! « Ah, merci ! » - « Et vous êtes ? » - « Aldabert ! Mais vous pouvez m’appeler Prof ! » - « Et que faites vous ici si ce n’est indiscret ? » - « Eh bien figurez-vous que je me le demande moi-même ! Non je blague ! En fait, je cherche à arrêter mes petits compagnons, ou les calmer du moins, ils sont un peu turbulents, non ? » - « C’est vous qui avez créé … ca ? » - « Surprenant, hein ? Mais vous n’avez pas vu le meilleur … » - « On a pas spécialement envie là … » - « Ils sont très joueurs ! » Sans blague !

Bon, ce type ne semblait pas très conscient de la situation, mais le duo en avait appris beaucoup en peu de temps. Ils avaient trouvé le créateur de ces petits monstres, ce qui n’était pas si mal. « Dites, comment on les arrête ? » - « Heu … Ben il faudrait en choper un et m’accompagner à mon labo, je dois pouvoir créer quelque chose ! » - « Vous êtes sûr, pour un seul je suppose ? » - « Non, ils sont un peu liés, ce qui fait que ce sera efficace sur chacun d’entre eux ! » - « Et vous êtes certain de réussir ? » - « Qui ne tente rien n’a rien ! » Pour le coup, il n’avait pas tord ! Ils mirent alors un petit plan au point, et une fois le mage rhabillé, il se mit à marcher le plus normalement du monde dans les allées, se dirigeant vers le laboratoire. Forcément, il n’en fallu pas plus pour que la vague de créatures revienne à la charge et tente de l’engloutir, enfin tente ! Tandis que les trois êtres vivants se retrouvèrent dans la nuit la plus complète, ils purent bouger et se rejoindre, jusqu’à ce que une multitude de paire d’yeux brillants ne les fixe et les éclaire. Flippant, simplement effrayants.

« Vous pouvez en isoler un ? » - « Comme si c’était fait ! » Apparemment composés d’ombres, il était assez simple pour Alec de les contrôler un par un, ou créer un champ de force invisible pour les isoler. L’un d’eux se retrouva donc extirpé de la vague, en lévitation devant le génie qui ne savait trop comment réagir. « Peut-on avancer ? » - « Oh, oui, je m’occupe des ombres ! » et d’une pensée, il fendit la mer noire en deux, rien que ça ! Avançant à pieds secs alors que les créatures se déchainaient non loin, il se hâta de faire se bouger le mage qui n’était vraisemblablement pas pressé ! Une fois arrivés à bon port, la vague se fit plus oppressante et le génie commença à avoir du mal. C’est qu’ils insistaient les bougres ! « Dépêchez, on a pas toute la journée ! » Non, tout allait bien, il y avait seulement un mur d’ombres vivantes qui tentait perpétuellement de les recouvrir pour les engloutir, mais à part ça, tout allait bien !

« Ah ! J’ai enfin fini ! » Tout content, le mage s’approcha de la petite créature immobilisée par le génie, puis il lui versa le contenu peu attrayant d’une fiole dans la petite bouche du machin tout noir, qui ne cessa de se débattre qu’au bout d’un long moment. Il fallut quelques dizaines de secondes pour que ses congénères ne l’imitent et daignent enfin s’assagir, ce qui n’avait pas été couru d’avance ! Cessant de les contrôler pour les repousser, il fut étonné que ceux-ci deviennent plutôt dociles. Enfin, ce n’était pas lui qui allait être contre ! Se trouvant alors entouré de toutes ces bébêtes, le génie se surprit à sourire un peu, elles n’étaient pas si méchantes que ça en fait, juste turbulentes, le mage avait dit vrai ! D’ailleurs, l’une d’entre elle se ramena sur l’épaule d’Alec, se lovant alors contre son cou. Etait-ce un câlin ? En tout cas cela amusa beaucoup le génie qui le caressa instinctivement. « Je crois qu’il vous apprécie ! Ca vous dirait de le garder ? » - « Et comment je suis sûr qu’il ne va pas mettre ma maison à sac ? » - « Vous en pouvez en être certain, mais comme c’est celui qui a englouti la potion, c’est le plus tranquille du groupe ! Et puis il se plait déjà à vos côtés, j’estime que c’est un exploit ! »

Acquiesçant aux dires de l’homme, il laissa les autres créatures reprendre leur vie, au moins ça aurait le mérite d’animer les lieux ! Cependant, il n’en oublia pas ses priorités et en profita pour demander « Tant que j’y pense, vous auriez un petit quelque chose pour éviter de se faire emporter par la folie environnante ? » Ben quoi, qui ne tente rien n’a rien, non ?
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Dim 31 Mar 2013, 23:26

Kyo fréquentant rarement l'Université de Magie entendit tout de même de la bouche d'un magicien que des petites créatures de l'ombre semait la pagaille. N'étant pas très loin de ce lieu, il se décida à s'y rendre pour connaître les tenants et les aboutissants de cette affaire. Arrivé devant l'entrée sud du bâtiment, il se vit priver l'entrée par justement l'une de ces créatures. Il vit cette dernière disparaître dans les ténèbres pour apparaître plus loin. Il comprit rapidement que ces créatures (car il supposait que celle qu'il voyait n'était pas seule. Il en eut rapidement la confirmation quand il vit rappliquer d'autres de ces créatures. Qui pouvait bien les avoir créer et dans quel but ? C'étaient les questions auquel il devait trouver réponse. Et en ce lieu, il s'attendait à tout, même les explications les plus farfelues. D'abord, faudrait-il pouvoir entrer avant d'y enquêter. Il tenta l'approche la plus banale. Il levait les mains pour leur montrer qu'il ne leur voulait pas de mal sauf qu'elles se jetèrent sur lui. Il utilisa son contrôle des ombres à l'aveugle vu qu'il était submergé par les assaillants. Mais cela sembla réussir vu qu'elles s'éloignèrent de lui. Il se mit alors à courir, sauta parfois pour les éviter et fini par réussir à se retrouver dans une grande bibliothèque. Il voyait d'autres personnes gênés par ces êtres d'ombres. Il alla donc les voir pour leur demander s'ils savaient qui avaient invoqués ces créatures. Il tomba d'abord sur une femme qui portait à peine assez de vêtements sur elle pour cacher son intimité. Elle semblait aussi se servir de son corps comme carnet de note. Il se demanda même comment elle avait pu écrire dans son dos mais il finit par remarquer que l'écriture était différente. Elle put par chance lui indiquer le chemin du laboratoire responsable en se permettant de commenter :

« Ce beau gosse d'Aldabert est vraiment très intelligent et il crée des choses merveilleuses mais trop peu de personnes le comprennent. Regardez ces êtres, ils sont magnifiques mais tout le monde veut les détruire. »

Kyo la regardait avec étonnement. Elle trouvait ces créatures magnifiques alors qu'elles sont agressives et peut-être aussi inarretables. Mais bon, il n'avait pas de temps à perdre avec elle. Il se dirigea donc vers le laboratoire qu'elle lui avait indiquée. Il connaissait pas vraiment ce lieu mais vu les indications, il n'eut pas de mal à le trouver. Il ne voyait cependant qu'un vieux monsieur qui semblait chercher quelque chose.

« Papi, je recherche Aldabert. »

Le vieil homme se releva et lui répondit :

« Les gens ont tendance à m'appeler par ce prénom. Pourquoi le recherches-tu ? »

La réponse de cet homme surpris le paladin. Une femme un peu loufoque mais qui semblait jeune et séduisante l'a décris comme étant un beau gosse. A priori, son cerveau devait être sérieusement atteint mais bon, il ne s'occupait pas du courrier des cœurs donc les goûts de la demoiselle l'importait peu.

« C'est concernant les créatures ténébreuses qui envahissent ce lieu. Que sais-tu à ce sujet ? »

Il entendit le vieil homme marmonner quelque chose dans sa barbe. Pas de chance pour lui car avec sa bague, l'Alfar pouvait tout entendre.

« Pourquoi personne ne me laisse faire mes expériences tranquillement. Elles ne sont plus vraiment sous mon contrôle mais elles restent inoffensives. »

« Tes créatures ont tenté de m'agresser. Elles ne sont donc pas inoffensives. Et si tu veux qu'on te laisse faire tes expériences tranquillement, tu n'as qu'à pas faire n'importe quoi. »

Le magicien fut surpris d'entendre son visiteur répliquer à son marmonnage. Déjà qu'il ne l'appréciait guère à cause de son physique, si en plus ce dernier le prive de ses réflexions personnels, il ne le supporterait pas très longtemps.

« Je fais ce que je veux avec mon savoir. Et si mes créatures te dérangent, rien ne te retiens en ce lieu. »

« Au contraire, mon rôle de paladin noir m'oblige à neutraliser ce qui menace la paix. Et tu vas m'y aider si tu ne veux pas que je ramène la foule de mécontents s'occupait de ton cas. »

Aldabert marmonna encore quelque chose mais Kyo prit la peine cette fois-ci de ne pas faire de remarque. Il devait s'arranger pour trouver un allié en ce vieil homme et non un ennemi.

« Le problème vois-tu est que je ne me souviens plus comment je les ai créer. Mais on n'a qu'à retracer ma journée d'hier. »

« Alors commençons par le début. Qu'à tu fais après t'être levé ? »

« Je suis allé pissé. Attends, je te montre. »

« Pas la peine. Ensuite ? »

Le magicien grommela dans sa barbe.

« Suis-moi. »

Il le suivit donc. Ils allèrent dans les bibliothèques, comme s'il était à la recherche d'un ouvrage spécifique. Au bout d'un quart d'heure de vagabondage à travers les allées, L'Alfar proposa son aide au vieil homme pour retrouver l'ouvrage qu'il semblait chercher.

« De quoi tu parles ? »

« Vous m'avez bien amené ici pour trouver un bouquin précis ? »

« Je sais pas ce que l'on fait ici. »

« Je vous ai demandé ce que vous avez fait pour créer ces créatures et vous m'avez demandé de vous suivre. Ce que j'ai fait. Donc concentrez-vous et essayez de vous rappeler. »

« Aldanounet, je vois que ton visiteur t'a finalement retrouvé. »

Ils s'étaient tous les deux retournés pour se retrouver face à celle qui avait indiqué son chemin au fameux visiteur.

« Emma chérie, comment vas-tu aujourd'hui ? »

« Mais très bien. Alors tu me présentes ton charmant visiteur ? »

Aldabert fusilla du regard ce dernier.

« Il vient juste pour détruire mes créatures. »

« Comme c'est méchant, elles qui sont si adorable. Elles veulent juste s'amuser en allant vers les gens et en mangeant leurs vêtements. »

Ces créatures mangent les vêtements ? Eh bien, Kyo en découvrait de plus en plus. Il comprenait mieux qu'elle prenne leur défense vu que ça ne devrait pas la dérangeait de se faire manger les siens.

« Rectification, je ne suis pas là pour les détruire, juste là pour éviter qu'elles se mettent à envahir des environnements où elles ne seront pas les bienvenues. Mais pour ma part, je ne pense pas que ça me dérangerait d'en adopter une si on arrivait à les domestiquer. »

« Je suis ravie de l'apprendre. Je suis sure qu'Al voudra bien alors vous aider. »

Ce cher Al fusilla encore plus du regard l'Alfar voyant que ce dernier avait les grâces de la demoiselle. Pour répondre à la requête de la demoiselle, il se mit à chercher sur le dos de cette dernière comme un genre d'indice. Kyo comprenait mieux pourquoi l'écriture à cet endroit était différent du reste du corps. Il finit donc par récupérer l'ouvrage qui contenait toutes les informations relatives aux créatures. Mais voilà que l'esprit du magicien se remit à vagabonder. Le paladin préféra le laisser faire et récupéra l'objet tant recherchée pour l'étudier. Il s'arrangera ainsi pour ne faire appel à Aldabert que pour des choses précises.

« Mademoiselle, occupez-vous de votre ami. Il ne faudrait pas qu'il lui arrive malheur. »

« Je ne vois pas où se trouve le danger mais d'accord. »

Il repartit donc en direction du laboratoire laissant le couple étrange à leurs bizarreries. En parcourant les documents, il comprit que le magicien avait certes l'esprit dérangé mais qu'il était aussi brillant. Le comportement des créatures n'était dû qu'au fait que son esprit à du vagabonder au mauvais moment, faisant ainsi qu'il ne termina pas son expérience. C'était donc à Kyo de s'occuper de la dernière étape. Et la chance était de son coté vu qu'Aldabert écrivait de façon simpliste ce qu'il fallait faire, surement pour mieux s'y retrouver. Son remplaçant pu donc préparer la potion seul, sans avoir besoin de l'aide du créateur. Toutefois, les ingrédients requis furent difficiles à trouver étant donné que l'habitant de ce laboratoire rangé de façon chaotique. Seul les étiquettes permettaient de s'assurer de prendre le bon ingrédient. Il réussit ainsi à finir la potion à la tombée de la nuit. Mais maintenant, le plus dur aller commencer. Réussir à capturer l'une de ces créatures pour finaliser l'expérience.

Kyo rangea tout d'abord l'ouvrage à l'endroit où Aldabert l'avait pris. Il se mit ensuite à la recherche du couple. Le problème était de comment réussir à capturer une créature et comment lui faire ingérer l'antidote car les documents ne le précisait point. Il les chercha pendant une heure mais ne put réussir à les trouver. Ce lieu était un véritable labyrinthe. Il se demanda donc où pouvait se retrouver ce qui semblait être des amoureux. Il se souvint qu'il avait vu à ce qui pouvait ressembler à un petit parc. Il se mit donc plutôt à chercher ce lieu se demandant où il avait pu le voir. Cela lui demanda à nouveau pas mal de temps. En effet, la magie de ce lieu commençait à atteindre son esprit et plus particulièrement son sens de l'orientation. Il espérait que s'il n'avait pas besoin de rester encore très longtemps, il pourrait le récupérer. Il finit donc par les retrouver mais ce fut tout simplement dans la salle d'expérimentation dans lequel il était plus tôt.

« Je vous cherchais. J'ai réussi à trouver ce qui manquais à votre expérience. La potion est donc prête mais il faut maintenant en capturer au moins une pour voir si cela marche. »

« Et tu ne sais pas te débrouiller comme un grand ? »

Evidemment, le comportement d'Aldabert envers Kyo n'avait pas changé. Il le voyait toujours comme un concurrent potentiel dans le cœur d'Emma.

« Je vous rappelle que c'est vous qui les avez créer donc vous les connaissez mieux que moi. D'où tirent-elles leur force et qu'elles sont leurs faiblesses ? »

« Je l'ai noté quelque part mais je ne me souviens pas où. »

Kyo soupira de voir qu'un être si intelligent soit si peu consciencieux. Ils se mirent à chercher. Ce fut au bout de quelques minutes que ce dernier remarqua une annotation à coté de la référence de l'ouvrage sur le dos d'Emma.

« Que veux dire Cr-Omb ? »

« C'est une notation que j'utilise pour dire créature fait d'ombre. Pourquoi ? »

Kyo se mit à réfléchir face à cette nouvelle information capital. Il se dit qu'elles doivent se renforcer quand elles sont dans les ombres et s'affaiblir quand elles affrontent la lumière.

« Est-ce que l'un de vous deux maîtrise un sort de lumière ? »

Ils répondirent tous les deux non de la tête. Il fallait donc trouver un moyen d'appâter une créature et de l'enfermer dans un bocal. Ils allaient se servir de leur manie de manger les vêtements pour les diviser.

« Prenez un bocal avec son couvercle, j'ai une idée. »

Ainsi armés d'un simple bocal, ils se dirigent vers un étroit couloir vu que de toute façon, à cette heure, tous les lieux sont à peu près sombres. Kyo voyait des vagues formes bouger mais ne put en discerner plus. Emma se mit à agiter la cape que ce dernier lui avait préalablement donné. N'ayant pas tellement l'habitude des attaques en meute, il n'avait pas réfléchi à la possibilité, ou plutôt au fait qu'elles allaient attaquer en masse. C'est d'ailleurs ce qui se produisit. Une créature qui s'était lancé un poil plus tôt que les autres mais suivit par ses camarades. L'Alfar était prêt à recevoir la première mais se dit qu'ils allaient déguster avec les suivantes. La première créature atterrit bien dans le bocal. Kyo se replia sur lui-même pour être prêt à encaisser la vague qui arrivait sans briser le bocal mais rien ne se produisit. Quand il se releva, il vit Rayearth le regardant avec derrière lui les shimis assommés sous une dalle du sol. Son vieil ami avait un pouvoir qu'il ne lui avait jamais dévoilé.

« Merci Rayearth. »

Préférant éviter d'attendre que les créatures se réveillent, il fit signe à ses compagnons de mésaventure de le suivre. Rayearth comme à son habitude n'avait pas de mal à suivre son maître. Emma à priori n'aurait pas eu de problème si Aldabert ne traînait pas la patte.

« Tu veux te montrer plus beau que moi mais crois-tu réellement que marchait comme un vieux papy soit vraiment séduisant ? »

Il ne cherchait pas ouvertement la provocation mais il voulait en faire suffisamment pour que le magicien se dépêche. Le danger n'était pas très loin et Kyo n'aime pas vraiment les combats inutiles. Sa remarque fit mouche car l'on pouvait voir le vieil homme pressé le pas, d'une façon ridicule certes, mais il le faisait.

« J'ai toujours plus de classe qu'un blanc-bec comme toi. »

Comme s'il pouvait réellement croire que cela avait de l'importance pour le paladin.
Ils retournèrent donc jusqu'à la salle d'expérimentation.

Kyo sortit la potion de là où il l'avait rangé tout en demandant à Aldabert :

« Comment lui administrer la potion ? »

Le magicien s'approcha, retira le bouchon de la fiole, souleva le couvercle du bocal et versa tout simplement la potion sur le shimi. Ils regardèrent tous la créature pour voir ce que cela lui ferait. Elle se contenta de sortir du bocal et de tendre les bras vers Emma pour qu'elle la prenne. Ce qu'elle fit d'ailleurs. Ils allèrent tous ensuite voir dans les autres recoins de l'université pour voir si cela eut un effet sur les autres créatures vu qu'elles semblaient agir presque comme un seul être. Et ce fut d'ailleurs le cas vu que toute les créatures se baladaient tranquillement sans se jeter sur ceux qui les croisaient. Le peu de shimis qui continuaient à manger des vêtements semblaient avoir le consentement de leur propriétaire. Celui qui se trouvait dans les bras d'Emma alla justement les rejoindre.

Ils continuèrent de se balader dans l'Université pour être sur que c'est partout pareil même si l'esprit d'Aldabert les avait déjà quitté, préférant vagabonder on ne sait où. Certaines créatures commençaient même à remontrer le bout de leur museau si l'on peut le dire comme cela. C'est d'ailleurs cela qui incita Kyo et Emma à ramener Aldebert vers son laboratoire pour être sur qu'il soit à l'abri. En effet, l'Alfar avait remarqué qu'il semblait y avoir une sorte de protection anti-monstre protégeant le laboratoire du magicien. Ce fut d'ailleurs pour cela que Rayearth n'avait pu y entrer et peut-être même pour cela que le shimi ne semblait pas s'y sentir à l'aise.
Une fois de retour au laboratoire, Emma remercia Kyo pour deux vu qu'Aldabert ne le portait toujours pas dans son cœur à cause de sa jalousie maladive. Ne s'offusquant point du comportement de ce dernier, il prit la peine de conseiller à la demoiselle de rester toujours prêt du magicien et de vérifier qu'il termine toujours jusqu'au bout ses expériences.

Il prit donc la direction de la sortie avec Rayearth à ses cotés qui l'avait attendu devant le laboratoire. L'Alfar était bien comptent de quitter ce lieu qui commençait à perturber son esprit. Il se sentit plus léger à l'extérieur. Il s'éloigna encore mais cette fois-ci pour trouver un coin tranquille pour faire à nouveau la fusion protectrice. En effet, le ciel qui devrait être étoilé montré plutôt signe d'une prochaine pluie. Il ne mit pas longtemps à trouver un bon coin et commença la méditation. Pendant que son esprit se concentrait, il sentit tout de même un frôlement au niveau de ses jambes. Il ne fit pas plus attention ne sentant pas Rayearth menaçant. C'est quand il eut les yeux ouverts qu'il remarqua un shimi endormi sur ses genoux. Il s'agissait vraisemblablement du shimi sur lequel le magicien avait versé la potion. En effet, Kyo avait remarqué que ce dernier avait une antenne qui semblait avoir été coupé. Comment est-ce arrivé, il ne le saura peut-être jamais. Vu que la petite créature l'avait suivi jusqu'ici sans qu'il ressentit sa présence, il se dit que ça pourrait être un bon compagnon de voyage. Le voici donc affublé d'une créature de l'ombre du nom de Shini dans les bras.

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Lun 01 Avr 2013, 11:39

Saloperie de bestiole. Sincèrement, il se retrouvait là, au milieu d'un joyeux bordel à l'universté de magie alors que lui même n'en pratiquait pas tellement. Voilà qui était un comble. En plus maintenant il devait en attraper une. Voilà qui s'annonçait beaucoup moins marant étant donné que ces petites bêtes étaient très agiles et qu'en plus elles se cachaient dans l'ombre. Mais Bandreux avait su trouver un atout dans cette affaire. BeauGosse, son cheval fantôme acquis grâce à Bernard allait être très utile. D'autant plus qu'il pouvait posséder n'importe quel être. Notre jeune humain arpentait donc les couloirs de l'université, Timoré sur son épaule grandement à l'affût et Aldabert, tel un boulet, à ses côtés.

Sérieusement Aldabert ! C'est un peu la m*rde vous ne trouvez pas ?

Le vieile homme acquiesca gêné. En effet il avait expliqué à Bandreux qu'il n'était pas très fier de la tournure des évènements. Oui bah heureusement avait pensé le jeune humain. Il n'aurait manqué plus que ça, qu'il ne regrette rien. On pouvait entre régulièrement des cris divers, effrayés. Tiens quelqu'un était tombé sur une des petites créature. D'autres personnes couraient partout affolés. Visiblement Bandreux et sa troupe avaient prit la bonne direction. L'université de magie était un lieu que Bandreux avait toujours observé de loin. Déjà lorsqu'il n'était guère mieux qu'un petit délinquant de rue ce lieu, rassemblement d'un grand savoir lui avait toujours semblé innaccessible. Mais maintenant qu'il y était vraiment, il voyait les choses autrement. Qui plus est, il était devenu quelqu'un d'un peu plus important. Réalisant diverses missions. Comme celle-ci dont cependant il se serait bien passé !

Là-bas regardez !

Aldabert avait repéré de la bestiole ! Il montrait du doigt à Bandreux une petite colonie de shimi qui semblait s'enfuir. Il était temps d'intervenir. Bandreux appela donc BeauGosse à qui il avait gentiment mit une petite cape afin d'éviter les blague douteuse de cet animal fantôme. On ne pouvait pas dire que ce dernier appréciait grandement la chose, mais Bandreux ne lui avait pas demandé son avis. L'animal arriva donc devant Bandreux et ce dernier lui donna des instructions.

Tu vois ces machins là bas ? Essaye d'en effrayer un afin qu'il vienne vers nous. On se charge du reste.

Le canasson arqua un sourcil. Il ne semblait pas clairement convaincu par les capacités de Bandreux. Ce qui était assez fréquent. Cette saloperie de cheval avait tendance à ce foutre clairement de la tronche de son maître. Ce qui avait le don d'exaspérer Bandreux. Cependant, il ne pouvait pas faire grand chose. Qui plus est lorsqu'il avait besoin des capacités de son cheval. BeauGosse se dirigea vers les shimi après que Bandreux lui ai enlevé sa cape. La remettre serait probablement une autre histoire cela dit. La petite troupe de Bandreux s'approcha et se mit en embuscade derrière un mur. Un sac de toile, tout était prévu. Il n'avait pas intérêt à leur échapper. Aldabert avait préalablement enchanté le sac afin que le shimi ne puisse pas s'en échapper une fois à l'intérieur. Bien que maintenant il fallait le faire rentrer à l'intérieur.

En position !

Bandreux fit un signe de tête afin de donner le signal à BeauGosse qui se lança sur les shimi. Ces derniers sentant la présence de l'animal commencèrent à s'agiter dans tous les sens. Maintenant il fallait qu'un prenne leur direction. Et se fût chose faite. Sauf qu'au lieu d'un seul, BeauGosse en ramena trois. Ca allait être beaucoup plus compliqué, surtout que ces saloperie étaient coriaces et en plus elles avaient un très bon esprit d'équipe.

Mon cher mago, tenez vous prêt, ça va être plus complexe que prévu.

Le magicien fit un signe de tête comme quoi la chose était comprise. Cependant Bandreux doutait légèrement de ses capacités en réflexes. Le moment était venu, les shimi arrivaient à toute vitesse. Lorsque Bandreux bondit d'un coup, les effrayant de plus belle. Mais la menace du sac redonna un boost d'agressivité à ces bestioles. L'une sauta sur Bandreux tandis que ce dernier se débattait avec le sac en essayant d'en attrapper un. Aldabert avait alors réagi et lançait des rayons bleu de magie un peu partout en essayant d'en paralyser un. Très franchement si quelqu'un venait à voir cette scène on pouvait clairement imaginer son fou rire. Finalement Timoré intervint aussi, suivi de BeauGosse qui avait l'air assez déterminé à en attraper un. Probablement par victoire personnelle.

Finalement, tandis que BeauGosse se jetait sur un shimi, Aldabert parvint à le paralyser l'espace de quelques secondes. Timoré avait attaqué le shimi sur son maître le faisant tomber. Bandreux du réagir très rapidement et se jeta à plat ventre sur le shimi, sac en avant. Il parvint à l'attraper, maintenant il fallait le maintenir dans le sac. C'est que le machin se débattait. Bandreux parvint à se relever avec l'aide d'Aldabert et la petite troupe parti en courant en direction du laboratoire d'Aldabert. Cette fois-ci le vieillard était très rapide.


Dépêchez vous !

Facile à dire ce n'est pas vous qui portez ce truc ! Répliqua Bandreux. Finalement, ils parvinrent au laboratoire tandis que c'était la grande panique dans l'université. Il fallait faire vite. Aldabert avait expliqué à Bandreux que si une de ces bestiole buvait le sérum, toutes seraient neutralisées. Très honnêtement, Bandreux prenait ce type pour un rigolo. Sérieusement, quelle idée avait-il eu ?!
Maintenant il fallait faire boire le sérum à ce truc. Aldabert fit signe à Bandreux de le sortir du sac, baguette en avant, il était prêt à le paralyser de nouveau. Tout ce passa très vite. Le shimi prêt à s'enfuir avec une grande rapidité, Aldabert parvint à l'immobiliser et lui faire boire le sérum. Soudain on pu voir une lumière rose s'échapper du shimi avant qu'il disparaisse. Bandreux tandis l'oreille, tout avait l'air de redevenir calme.

Bandreux sorti dans le couloir et vu que tout reprenait son calme. Les gens étaient très surprit de voir que les shimi avait disparu et chacun se mit à applaudir. Bandreux leva les yeux, ils leur en fallait peu. Cependant sa mission était accomplie et il pouvait retourner à ce qu'il cherchait en premier. Un bouquin. Aldabert le remercia et lui indiqua la bibliothèque.
Bandreux légèrement saoulé, parti en grommelant.


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Jeu 04 Avr 2013, 00:45

A quelques mètres de l'entrée de l'université, Sunny apparut soudainement à côté de Chocolat qui sursauta.

« Non mais nan ! Tu vas arrêter d'apparaître sans prévenir comme ça ! Je m'y ferais jamais à ta nouvelle capacité. » Râla la sirène.

Le magicien rigolait, amusé de sa propre apparition. On aurait pas dit comme ça, mais il lui arrivait d'être farceur.

« Bonjour Chocolat. Et dit moi un peu comment je pourrais faire pour te prévenir hein ? Je suis pas télépathe. » demanda-t-il en riant toujours.

« Tu m'énerves ! » se résigna-t-elle en marmonnant, se détestant plus d'avoir sursauté que de la blague en elle même.

« Alors tu as pas peur ? Tu sais... il paraît que chaque personne qui entre ici, en ressort fou. » s'amusa encore un peu le jeune garçon.

Chocolat le foudroya du regard et sans un mot, elle entra dans les ruines, accompagné par ses petits amis qui trottinaient derrière elle. Sunny, qui rigolait tout seul la suivit également. Il faisait cruellement sombre et on ne pouvait même pas voir à un mètre. D'ailleurs, Spyro trébucha sur quelque chose qui traînait et poussa un gémissement de douleur. La sirène s'empressa de sortir sa baguette et fit apparaître une vingtaine de lucioles qui éclairèrent les lieux. Pourquoi étaient-ils venus là ? Pour le frissons de découvrir un endroit plein de mystère. Et aussi, parce que Sunny avait besoin de souffre mystique pour ses potions.

« Bon, alors tu penses que c'est par où ? » demanda Chocolat sèchement.

« Ben je sais pas trop. Peut être dans les sous sols, chez les alchimistes. » répondit-il dans une grimace désolé.

Ils se mirent alors à chercher des escaliers pour descendre. La sirène semblait très concentrée, à l'affût du moindre élément perturbateur. Elle avait peut être l'air grave mais on sentait qu'elle adorait partir à l'aventure ainsi. Elle adorait les grands frissons, découvrir des nouveaux lieux, même si ça ne se devinait pas forcément. Sunny était plus distrait. En fait, il observait sa meilleure amie évoluer dans cet endroit sombre. Il la connaissait tellement bien, qu'il aurait presque put deviner à quoi elle pensait à l'instant présent. Il souriait, d'un sourire presque niais. Il la trouvait tellement belle. Il était vrai qu'elle n'était pas très coquette. Elle s'habillait toujours un peu n'importe comment. Une robe plissé verte d'écolière. Un pauvre manteau en cuir orange, une chemise vert délavéd et le tour était joué. Elle se faisait des colorations étranges aussi. Aujourd'hui, elle avait gardé sa couleur naturelle mais quelques mèches de couleurs verte et jaunes parsemaient ses cheveux en batailles.Et pour clore le tout, un peu de phare à paupière vert aussi. Bref, aucun goût. Seulement, le magicien s'en fichait. Il admirait son amie qui se foutait bien du regard des autres et qui emmerdait le monde avec son look un peu loufoques. Ce n'était pas une pauvre filles nunuche qui ne pensait qu'à elle. Bien sûr, la sirène avait quelque chose d'égoïste parfois, à emmerder le monde ainsi. Mais en fait, Sunny savait qu'elle avait un cœur immense et qu'elle était prête à mourir pour protéger les plus faibles. Il avait une envie folle de se jeter sur elle pour l'enlacer fort fort fort. Mais bien sûr, il se retint. Il savait qu'elle n'aimait pas ça. Enfin, elle faisait tout le temps des papouilles à ses animaux, mais jamais aux humains. Le petit magicien s'était résigné. Il l'aimait tellement... Il aurait fait n'importe quoi pour elle. Mais il était sûr qu'elle n'accepterait jamais son amour.

Des petits cris étranges le fient sortir de sa niaiserie. Même avec plus de vingts lucioles à leur côté, il était difficile de voir qu'est-ce qui faisait un tel bruit. Chocolat les sentaient tout prêt, mais impossible de les voir. Elle fit claquer sa lange sur son palais en signe d'agacement puis elle invoqua plus de lucioles encore. Le petit problème, c'était que celles-ci semblaient vouloir s'enfuir, apeuré par quelque chose... d'invisible.

« Bon sang, mais montrez vous !! » râla-t-elle.

Malgré cela, ils continuèrent d'avancer. Titard, qui tremblait de frayeur s'était réfugié bien au fond du sac à dos dans lequel il avait élu domicile en poussant des petits cris de terreur. Finalement, ils arrivèrent non loin d'un escalier, mais c'est à ce moment là que choisit les bêtes curieuses pour apparaître au grand jour. Deux d'entre elles s'étaient jeté sur Chocolat, voulant lui arracher sa veste. Bien sûr, elle ne se laissa pas faire, les repoussants avec son pouvoir de télékinésie, les envoyant au loin. Sunny, qui était beaucoup moins doué pour l'esquive, se retrouva ensevelie par au moins cinq de ses étranges bêtes. Deux étaient parvenus à lui arraché son manteau blanc et commençait à lui dévorer. Le magicien, avec bien sûr déclenché son bouclier, mais trop tard. Les Shimis étaient déjà à l'intérieur de la bulle protectrice et par conséquent, même Chocolat ne pouvait pas lui venir en aide. Il se débattu comme il put avec, mais dans un mouvement trop brusque et précipité, il tomba dans les escaliers, avant même que son amie ne lui ordonne d'enlever son bouclier. Le choc de la chute était elle que son bouclier disparut. Il se cogna plusieurs fois à la tête et la sirène, dans un tel état de choc, ne pouvait rien faire d'autre que de regarder la scène, horrifié, impuissante. Arrivé au bout, Sunny semblait évanoui. Ne réfléchissant pas d'avantage, elle se précipita sur son ami, chassant toutes les bêtes qui se trouvaient sur son passage.

Arrivé en bas des escaliers, elle s'agenouilla et posa sa tête sur le torse de son ami pour s'assurer que son cœur battait toujours. Ce qui était le cas. Elle se détendit légèrement, même si cela ne voulait pas dire qu'il était sauf. Elle avait bien cru perdre son meilleur ami pour toujours. Elle avait déjà perdu sa sœur jumelle et si elle en venait à perdre son meilleur ami, alors elle serait bonne à se pendre. En fait, c'était bien plus que son ami. Elle l'aimait. Elle avait souvent envie de le voir. Et quand ils ne pouvaient pas partir à l'aventure ensemble, ils s'envoyaient des lettres. Elle l'admirait. Elle le trouvait si intelligent, si maître de lui même. Ces deux là se complétaient. Voilà pourquoi l'inquiétude lui avait détruit les tripes au moment même où il avait dégringolé les escaliers. Là, il était peut être encore vivant. Mais pour combien de temps ? Instinctivement, Chocolat lui attrapa la main pour la serrer fort dans la sienne. Elle posa délicatement son autre main sur front comme pour le rassurer alors que c'était elle qu'elle rassurait.

« Oh je t'en pris Sunny, réveille toi !! » supplia-t-elle les larmes aux yeux. Son propre cœur battait si fort qu'elle pouvait l'entendre dans cette cage d'escalier. « Réveille toi je t'en supplie, ne me laisse pas toute seule !! J'ai besoin de toi, j'ai besoin de toi !! »

Elle lui serrait la main tellement fort qu'elle devenait toute rouge. Le petit magicien finit par gémir, bougeant légèrement la tête. Seulement, les Shimis revenaient à la charge. D'un nouveau coup de télékinésie, elle les envoya valser, y mettant toute sa haine contre eux.

« Mais laissez le tranquille !! » hurla-t-elle.

Tellement heureuse de voir qu'il s'était réveillé, elle se jeta sur lui, enfouissant son visage dans le cou du jeune garçon.

« Plus jamais tu me fais un pareil coup ! Plus jamais ! » sanglota-t-elle.

D'un rapide revers de main, elle essuya les larmes qui s'étaient échappées sur son visage. Chocolat ne pleurait jamais voyons! Il fallait vite effacer les preuves. Puis, elle se releva pour regarder son ami qui avait des petits yeux. Or, étonnement, il avait un petit sourire aux lèvres. On aurait dit qu'il était heureux, niaisement heureux. Chocolat fronça les sourcils, l'observant en détail.

« Ça va Sunny ? » demanda-t-elle inquiète.

« Je t'aime Chocolat » dit-il d'un voix enroué, toujours un sourire niais pendu à ses lèvres.

La sirène faillit laisser sortir ses yeux de leurs orbites, et son cœur rata un battement. Mais qu'est-ce qui lui prenait de dire ça ? Il avait forcément perdu la tête ! Pas étonnant vu qu'il était tombé sur la tête! Cependant, une part d'elle même espérait qu'il dise vrai. Seulement, elle ne l'avouerait jamais, même pas à elle même. Pour elle, et selon ses principes, l'amour entre deux personnes, s'était pour les adultes et elle détestait les adultes et tout ce qui tournait autour. Il était hors de question pour elle d'avoir un petit ami ou un truc dans le genre, même pas Sunny, son meilleur ami. S'il restait son meilleur ami, il n'y avait pas besoin de se prendre la tête. Elle pouvait l'engueuler, l'envoyer chier sans qu'il n'y ait de graves répercussions. En revanche, s'il devenait son petit ami, là c'était risqué. Il pouvait la quitter à tout moment pour des disputes débiles. Non, non et non, ils ne pouvaient pas s'aimer. Jamais!

Le temps de surprise passé, elle passa une fois de plus une main délicate sur le front de son ami pour tenter de le rassurer. Or, c'était elle qu'elle rassurait en vérité car le jeune avait toujours ce sourire niais collé à ses lèvres.

« Tu as dût te faire mal à la tête, tu dis n'importe quoi... Je vais trouver de quoi te soigner, ne t'inquiète pas. » expliqua-t-elle d'une voix un peu trop aigu, tellement l'inquiétude et la gêne lui labourait l'esprit.

« Non Chocolat, je t'aime vraiment. » répliqua le magicien d'une voix fatigué et enroué. « Tu es belle... forte... tu n'as peur de rien... Je t'aime. »

« La ferme Sunny ! » hurla-t-elle en repoussant une nouvelle vague de Shimis

Seulement avant qu'elle lui gueule dessus ainsi, le jeune garçon s'était de nouveau évanoui. Chocolat commençait à paniquer, et ce n'était vraiment pas bon. Spyro léchait le visage de son ami pour essayer de le réveiller. Taïs avait disparut on ne sait où. Et Lilu semblait affolée au dessus du magicien. Quand à Titard, il ne semblait toujours pas disposé à sortir de son trou. La jeune sirène serra très fort la main de son ami dans la sienne mais ça ne servait pas à grand chose. Elle tremblait presque. De rage ou d'inquiétude ? Peut être un peu des deux. Elle tentait de retenir un nouveau flot de larmes, mais c'était peine perdu.

« Sunny » hurla-t-elle « Réveille toi réveille toi ! Je t'en prie ! Je t'en prie !! Je suis désolé de t'avoir crier dessus. »

Alors qu'elle désespérait toute seule dans une obscurité glauque, des bruits de pas arrivèrent vers elle. Elle tourna brusquement la tête vers les bruits et aperçu Taïs sous sa forme humaine ainsi qu'un vieux monsieur avec de grosses lunettes. La femme se précipita au chevet du garçon, sortie une fiole de sa poche et fit couler le liquide dans la gorge de Sunny. Puis, une fois cela fut fait, elle leva la tête vers sa plus fidèle amie.

« Ne t'en fais pas. Avec ça il va guérir. C'est ce monsieur qui me la donner. Il est alchimiste. Seulement, il a un petit problème. Toutes ses bêtes que tu vois là, ce sont des Shimis et il ne parvint plus à les contrôler. Il faudrait en attraper un et le lui donner. Il dit que ça calmera tous les autres. »

Chocolat regardait dans tous les sens, le regard affolé. Elle était totalement perdu. Tout s'était enchaîné si vite. La chute dans les escaliers, l'étrange déclaration d'amour, l'arrivé du mec, la potion de guérison et maintenant on lui demandait de capturer un bête. Elle se sentait bouillir de colère et finalement, elle se ferait un plaisir de torturer l'une de ses bestioles pour avoir fait tomber son ami. D'un côté elle avait besoin de reprendre ses esprits.

« Je vais les tuer oui ! » cracha-t-elle rouge de haine.

Taïs posa une main délicate sur la joue de la jeune fille en lui offrant un petit sourire rassurant.

« Ne t'inquiète pas. Il va aller mieux... Ces bêtes ne sont pas méchantes. Elle ne voulait pas faire tomber Sunny. »

« J'en ai rien à faire !! »

Cette fois, Chocolat se leva brusquement, tout en gardant un œil inquiet sur son ami, elle était déterminé à le venger. Elle irait en attraper un, deux, trois, mille s'il le fallait, oh oui ! Elle sortie sa baguette et fit sortir une nouvelle vague de luciole pour y voir plus claire. Elle regarda de tout côté, à la recherche de ces bestioles noires. Malheureusement, celle-ci, en plus d'être malines, étaient agiles à souhait. Elles se déplaçaient rapidement et se tapissaient avec aisance dans le noir, à l'abri des regards. Evidemment, quand Chocolat voulu courir à leur poursuite, elles semblaient toutes s'être volatilisées pour échapper à leur bourreau. La sirène pestait, les insultaient, courraient. C'était une furie. Or, les premières minutes impossible d'en attraper. Taïs était venue à son secours mais elle n'y arrivait guère mieux. Finalement, la femme-chatte-renarde posa ses mains rassurantes sur les épaules de la jeune fille pour la calmer.

« Il faut être plus malines qu'eux. » expliqua-t-elle avant de lui chuchoter à l'oreille. « On va rester immobile, totalement immobile, jusqu'à ce qu'ils viennent à nous directement et là, Bim, on en attrape un. »

Chocolat qui bouillait toujours, les poing serrés à en être rouge acquiesça tout de même. Ce serait une épreuve difficile. Elle était loin d'être patiente. Elle était peut être en colère, mais pas totalement stupide. Elle le ferait malgré tout, surtout si c'était pour en venir à ses fins. La grande et la jeune fille s'adossèrent au mur, essayant de couper un maximum leur souffle pour se faire discrète, tendis que l'alchimiste était au chevet du jeune garçon. Dans un premier temps, les Shimis ne semblèrent pas décidé mais bien vite, ils tombèrent dans le piège. Quand l'un d'entre eux passa sous le nez de la sirène, celle-ci, d'un geste vif, l'alliant à son pouvoir de télékinésie pour l'immobiliser au mieux, attrapa entre ses mains la bestiole qui poussa des étranges cris aigus. Un sourire carnassier s'afficha sur le visage de la jeune sirène. Enfin ! Enfin elle allait pouvoir lui faire voir ce que c'est que d'avoir peur. Elle serra la bête dans son poing, juste assez fort pour lui couper le souffle, mais assez pour le tuer réellement. Chocolat, malgré tout aimait les animaux bien plus que les humains et son but n'était pas de les tuer, mais de leur faire comprendre leur geste. Petit à petit, son sourire s'effaça, laissant la haine totale l'envahir. Elle s'approcha de sunny qui se réveillait doucement de nouveau et tendis le bras pour que la bête voit le pauvre état du magicien.

« Vous avez vu ce que vous avez fait à mon ami ? Il a failli mourir à cause de vous ! » Ragea-t-elle.

La bestiole gigotait dans la petite main de Chocolat, cherchant à s'enfuir. Mais la jeune fille serrait trop fort pour ça. Ensuite, elle s'amusa à lui tirer les choses qui ressemblait à des oreilles et le Shimis ne cessait jamais de crier. La jeune sirène avait un sourire sadique mais encore une fois, elle se permettrait jamais de lui faire plus de mal que ça. Juste lui donner une bonne leçon. Sunny quant à lui, s'était assit et était adossé contre un mur, se frottant les yeux. Cela se voyait qu'il était perdu et cherchait où il était.

« Chocolat... mais qu'est-ce que tu fais?... le pauvre... » protesta-t-il la voix enfariné

« Le pauvre ? Ce pauvre... comme tu dis, t'as fais tomber dans les escaliers ! Et je ne le permet pas ! »

« Ce n'était peut être pas lui... » tenta-t-il sans conviction.

« Oui mais ça aurait put ! »

Le vieux chimiste s'approcha prudemment de Chocolat en se grattant le menton d'un air gêné.

« Hum Hum... Est-ce que vous pourriez m'emmener cette bestiole dans mon laboratoire afin que je lui donne un calmant ? Ça devrait calmer tous les autres aussi. »

Chocolat le foudroya du regard pour avoir était un adulte et en plus avoir osé lui parler. Cependant, elle le suivit quand même. Sunny resta avec Taïs et les autres animaux qui veillaient tous sur lui. Le vieillard fit boire un étrange liquide rosâtre au Shimi tendis que la sirène le tenait toujours fermement pour qu'il ne s'enfuit pas. Une fois cela fut fait, toutes les bestioles qui continuaient à faire des bêtises se calmèrent et allèrent s'asseoir sur le rebord du plan de travail, en ligne. Cela dura de longues minutes, le temps que toutes celles qui étaient partie à l'aventure reviennent, comme appelé par les autres. Chocolat les regarda d'un œil intrigué. Si espiègle il y a quelques minutes, et maintenant si sage ? Elle soupira, ne chercha pas à se poser d'avantage de question. Elle était trop épuisé de toute façon.

« Vous pouvez en garder une si vous le souhaitez mademoiselle. » dit le vieillard. "Vous le méritez bien. Elle ne vous embêtera plus vous, mais sûrement vos ennemis."

Chocolat eut un sourire au coin.

« C'est vrai ça ? Humm.. Je vais garder celui que j'ai attrapé tiens... »

La petite bête protesta par des petits cris mais la sirène s'empressa de la foutre dans son sac avec Titard.

« Tiens, un nouvel ami » dit elle en rigolant, s'imaginant la peur de chacun des deux compagnons.

Cela ne manqua pas, deux cris s'échappèrent du sac. Il y avait également du mouvement à l'intérieur. Le sourire au coin, Chocolat se disait que ça leur ferait les pieds un peu et que de toute façon, elle était sûr qu'ils finiraient pas s'entendre. Revenant auprès de Sunny qui cette fois était enfin debout, elle lui offrit un sourire chaleureux. Cela ne lui ressemblait pas, mais c'était plus fort qu'elle. Cependant, elle repensa à ce qu'il avait dit lorsqu'il était au sol. Elle se mit à rougir. Est-ce qu'il s'en souvenait ? Aucun moyen de le savoir car il lui souriait aussi, le plus naturellement du monde, comme si tout allait bien. Il était temps qu'ils rentrent pour se reposer un peu.

« Bon... on reviendra un autre jour... Il faut que tu ailles te reposer ! Pis moi aussi d'ailleurs... » annonça-t-elle d'une voix qui sonnait faux. Elle cherchait à dissimuler quelque chose.


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Mar 16 Avr 2013, 12:10


« Non. » - « Oh, Lukas, je t'en prie ! S'agaça Sho, las d'user d'argument sur argument pour convaincre son ami. Comme si ce genre d'histoire n'était pas de ton goût » - « Je n'ai pas la moindre envie d'aller aire le guignol à l'Université de magie, à cause d'un vieux grigou qui perd à moitié l'esprit » - « Ah vrai dire, qui perd totalement l'esprit serait plus exact. Allez, viens, il y a moyen de s'amuser ! » Lukas soupira, et se renfonça dans son fauteuil de cuir. Ce que Sho pouvait être barbant. Il revenait à peine d'une excursion qui avait duré une semaine, sans que Lukas n'ai été prévenu de quoi que ce soit, et il lui déblatérait une histoire à dormir debout sur un vieux chimiste ayant perdu le contrôle de ses propres créations. Il ne comprenais pas pourquoi Sho désirait tant aller dans ce lieu qui rendait fou, pour y remettre un peu d'ordre. C'était tout bonnement ridicule. Le jeune homme à l'iris rouge s'approcha du fauteuil de Lukas, pour s'asseoir sur l'accoudoir et se laisser tomber en arrière sur les genoux du Démon, qui sentait sa patience atteindre ses limites.
« S'il te plaît... » - « Non. Tu me fatigues, à la fin ! Cesse de jouer les enfants capricieux. » - « Lukas, je sais que cette histoire ne t'apporterais rien dans l'immédiat. Mais ta nature est ainsi faite que si tu refuse de rendre service à quelqu'un qui est dans le pétrin, que tu sois le Diable ou pas, tu culpabiliseras... Ne sens-tu pas monter la culpabilité en toi ? ». Sho n'avait pas tort. Que Lukas soit un Démon ou pas, il était prêt à rendre service. C'était ainsi, il pouvait se montrer gentil mais très cruel. Or, à ce moment précis, il pensait à une vieille personne dépassée par des petits lutins malicieux, qui prenaient un malin plaisir à le faire tourner en bourrique. Lukas se leva d'un bond, sans se soucier de Sho qui se trouvait sur ses genoux, et qu'il manqua de piétiner. Celui-ci, en se roulant sur le ventre pour regarder Lukas s'emparer de son manteau noir, esquissait un sourire victorieux « Bien, tu vois, quand tu veux... » - « La ferme ».

L'Université de Magie était toujours ce qu'elle était depuis des siècles. Un grand lieu froid et poussiéreux dans lequel il valait mieux ne pas demeurer trop longtemps, sous peine de devenir complètement fou. Lukas cependant se sentait suffisamment puissant pour tenir une demi-journée. L'affaire devrait donc être réglée cet après-midi même au grand maximum. Sho suivait du regard les sillon de pierre taillés dans le bâtiment. Pas un bruit ne venait troubler l'harmonie de marbre de l'Université. Lukas fumait une cigarette, pour se détendre, bien que son visage soit encore crispé par la courroux. « Personne... Il semble difficile de croire en ce qu'il y a des centaines de petits Shimis dans les couloirs » - « J'espère pour toi que ton histoire est vraie, Aaron... » Le compagnon saisit le bras de Lukas « Tu sais bien que je ne mens jamais. ».
Soudainement, une flopée incroyable de petits êtres noirs aux yeux jaunes portant d'étranges antennes tordues se précipitèrent vers le duo. Aaron déclara à part soi qu'il l'avait bien dit. La horde était sur le point de se jeter sur eux que Lukas créa un bouclier de protection pour empêcher les petits monstres de les atteindre. Une sphère lumineuse se dessinait autour d'eux, ce qui cependant ne les faisait pas fuir, car ils s'acharnaient dessus. Lukas ne s'attendait pas à ce qu'ils fussent aussi nombreux, ils étaient même des centaines ! Il jeta un regard blasé à Aaron, qui se contenta de sourire malicieusement. « La journée risque d'être longue, Lukas. Tu n'as pas peur de devenir fou ? » - « Je suis immunisé grâce à toi, qui est déjà complètement malade, navré de te le dire... ». Leur cible était à présent le vieux Magicien. Où pouvait-il donc se trouver ? Il leur faudrait chercher partout, dans une bibliothèque, ou un laboratoire, où quelque chose de ce genre. Lukas sentit soudainement que son bouclier de protection ne faisait plus effet. Mais comment cela était-il donc possible ? Lui qui maîtrisait ce pouvoir depuis longtemps, il ne pouvait déjà être en proie à la fatigue si tôt ! Les Shimis stoppèrent quelques instants leur acharnement, pour demeurer en l'air, aussi étonnés que le duo. Lukas fit un pas sec vers l'avant, et lança à son ami « Cours, Aaron ! » Les Shimis, amusés par la fuit des deux Diables, se mirent rapidement à leur poursuite. Lukas se mit à rougir de la situation. Il était capable de terrasser des Démons supérieurs, mais pas des petits lutins. Aaron et lui couraient à perdre haleine, si bien qu'ils se ruèrent finalement dans la pièce la plus proche, et en fermèrent la porte dans un grand fracas. Complètement essoufflés, ils se reposèrent quelques instants sur le sol de pierre blanche... « Je crois que, si ton bouclier a disparu, c'est à cause de la magie qui taraude nos esprits. La tienne va s'épuiser bien plus rapidement que prévu, selon cette logique » - « Quelle bonne nouvelle, et tu ne pouvais pas me le dire plus tôt, espèce d'abruti ? » s'agaça Lukas, qui n'avait nullement envie de finir à l'état de pâtée pour Shimis.

« Chhht ! Vous faîtes trop de bruit ! » lança une voix âgée, derrière eux. Lukas se leva, et remarqua qu'ils se trouvaient dans un laboratoire éclairé de partout par des lampes très puissantes. Il n'y avait de ce fait quasiment pas d'ombre dans la pièce. Un vieillard minuscule assis sur un tabouret immense était en train de boire à grande lampée le contenu d'une petite flasque, lui colorant le nez de rouge. Aaron demanda à tout hasard : « C'est vous le dénommé Aldabert ? » - « Ouiii, oui, ouii.. » lui répondit le Magicien, d'une voix chevrotante. Derrière ses petites lunettes ronde et emmitouflé dans un plaid écossais, on aurait dit un malade incurable qui attendait la mort en noyant sa peine dans l'alcool. Lukas soupira quand celui-ci tomba lourdement de son perchoir, et alla le relever. Le vieillard tituba avant de se rattraper à un bureau où s'entassait des tubes à essais, qui se brisèrent pour certains du fait du choc causé par le vieux Mage. Lukas se dit qu'ils leur faudrait être patients, très patients. Il s'approcha du vieillard : « Aldabert, nous sommes venus pour arrêter les Shimis. La situation a trop dégénéré » - « Ouii, ouii, ouiii... » répondit le Mage, complètement amorphe. Le Diable aux yeux dorés poursuivit « Avez-vous une idée de comment les empêcher de continuer leur chaos ? Vous les avez créer, ne me dîtes pas que vous ne savez pas comment les stopper ». Le Magicien se redressa, et dit d'un air très grave : « J'ai oublié... » Puis il éclata de rire, si fort qu'Aaron en sursauta. Aldabert rit un moment avant de se calmer, et de se jeter à plat ventre sur la table de ses expériences, pour faire mine d'y nager « Oui, oui, oui, voyez-vous bien, j'ai mis un temps infini à créer les Shimis, infini ! Mais ils se reproduisent plus vite que je ne réfléchit, alors je n'ai pas pu les arrêter, et me voilà dans de beaux draps ! » Lukas feuilleta un vieux grimoire qui se trouvait là, au milieu de ce joyeux bazar tout en écoutant le vieux Mage. « Il suffit de procéder à l'inverse » trancha-t-il, avec lassitude. Aldabert se jeta alors sur lui, et s'accrocha à Lukas comme un koala à son arbre : « Là est la question, corbeau, là est la question ! » son haleine empestait l'alcool... « Je ne sais plus ce que j'ai fait. Je ne sais plus ! J'ai oublié comment j'ai créé mes précieux petits amis.. C'est terrible, jeune homme, oh que oui, terrible ! »

Aaron était pris d'une folle envie d'éclater de rire. Lukas lui fut très surpris. La tâche serait sans doute plus compliquée qu'il ne l'avait prévu. Il soupira. Il savait qu'il aurait dû suivre son instinct plutôt que d'écouter cette langue de vipère d'Aaron. Il chercha un siège, bancal, pour s'y poser avant de se mettre à réfléchir -même si cela s'apparentait à de la fatigue subite. Aaron... Qu'il aille en Enfer avec ses histoires foireuses ! Ils se trouvaient à présent dans une impasse. Comment faire recouvrer la mémoire à Aldabert ? Il leur fallait absolument le procédé de création des Shimis pour trouver comment arrêter leur prolifération, ou tout du moins comment les rendre plus dociles. Lukas se leva, et décida de se poster devant le vieux Magicien. Son épreuve de patience débutait alors : « Monsieur Aldabert... pourriez-vous me dire quelle a été votre journée jusqu'à cet après-midi ? » - « … La première chose que je fais en me levant, ce sont mes besoins. » Lukas jeta un regard noir à Aaron qui éclata de rire devant le début de cette enquête. Quel programme matinal ! Il poursuivit : « Fort bien. Et après vous être soulagé, qu'avez vous fait ? » - « Attendez... Je suis allé dans mon laboratoire. Ou dans la bibliothèque ! Ou dans les sous-sols, ou dans les jardins, ou dans... » - « D'accord, d'accord, le coupa Lukas, qui sentait que la situation allait lui échapper si Aldabert continuait. Mais si vous deviez créer encore d'autres Shimis, où iriez-vous ? Et que feriez-vous, selon toute logique ? » Le Mage dévisagea Lukas, et se mit à frémir soudainement, comme si quelque chose de terriblement excitant allait se produire. On aurait dit un chien avant sa promenade. Il se leva soudainement, et se mit à courir dans tous les sens, pour finalement se diriger vers le couloir de l'Université qui donnait sur la bibliothèque. Lukas et Aaron se dépêchèrent de suivre ce vieillard aussi en forme que s'il avait vingt ans. Il n'y avait aucun Shimis à l'horizon, peut-être préparaient-ils un mauvais coup pour plus tard. Lukas entra dans la bibliothèque, et chercha Aldabert des yeux qui se trouvait déjà tout en haut d'une étagère, et faisait tomber les grimoires en rafale, comme s'il était pris d'une crise de folie. Aaron croisa les bras, et leva le nez « Qu'est-ce que vous faîtes ? On peut savoir ? » - « Des expériences, des ombres, des amis ! Il me faut des amis ! » Aaron lança un regard blasé à Lukas. Ce dernier compris que le Mage retraçait inconsciemment sa journée. Son esprit avait fait un retour en arrière. Cet Aldabert avait beau perdre complètement la boule, il n'en demeurait pas moins un brillant magicien. Il redescendit de son perchoir en glissant le long de l'échelle, et montra à Lukas avec son vieux doigt tordu une formule incompréhensible : « Il faut leur faire manger de la tourmaline. Ils détestent cela ! Oh que oui, ils détestent ! Nous pourrons les calmer s'ils en mangent ! » A ces mots, le petit homme se précipita dans une autre pièce, à toute vitesse, qui s'avérait être un autre laboratoire où bouillonnait des substances aux vapeurs entêtantes. « Où est-elle ? Où est-elle ? » - « Votre tourmaline ? » demanda Lukas, un peu dépassé. « Ouiiiii, l'herbe qu'ils abhorrent ! Aidez-moi à la trouver, jeunes hommes ! » C'était la première fois qu'il faisait preuve de sérieux. L'Université devait n'avoir pas altéré totalement son esprit. Lukas l'espérait pour ses pauvres nerfs et sa migraine. « Ce n'est pas ça ? » demanda Aaron, aux prises avec une plante noire qui s'entortillait autour de son pied. « Si ! Lâchez-la immédiatement, nous en avons besoin ! » s'écria le Magicien, comme si Aaron était responsable de ses entraves ? Se saisissant d'une petite faux, il coupa les lianes de tourmaline dont il avait besoin, les écrasa dans un petit ramequin, et fit revenir le tout dans un grand récipient. Il s'empara d'une cuillère en bois, et but une gorgée de son étrange potion sous le regard hébété de Lukas. « Je ne comprends pas comment ils peuvent détester une si délicieuse soupe... » commenta le Mage. Le Diable saisit le vieil homme par les épaules, gentiment, et lui dit en articulant bien : « Aldabert, nous devons en donner aux Shimis. Cela n'est pas pour nous, n'est-ce pas ? » - « Oui, oui oui... Mais vous avez tort, ce potage est délicieux, jeune homme ! »

Lorsqu'ils sortirent, Aaron reçut de plein fouet quatre Shimis en pleine figure, et fut déséquilibré. Face à Lukas, certains prirent des aspect fantomatiques assez angoissant, et Aldabert se mit à pleurer : « Donnez-leur la potion, jetez-leur, mais soyez gentils, ne leur faîtes pas de mal ! Oh non, aucun mal ! » Lukas obéit, en remarquant bien que ce Mage aimait beaucoup ses petits animaux. Face au tunnel devant lequel ils s'étaient rendus, il se mit à asperger l'ombre de tourmaline en potage -tel était le nom de la recette d'après le vieux fou. Des centaines de Shimis sortirent de leur cachette, en voletant dans tous les sens à très grande vitesse. Lukas se protégea le visage, tandis que les Shimis se rentraient dedans, s’assommaient, s'affolaient, pour que finalement, tous s'asseoient sur le sol en tremblant, pour n'en plus bouger. « ...C'est fini ? » fit Aaron, plus loin, allongé sur le ventre car des Shimis s'étaient assis sur lui. Lukas se débarrassa doucement de ceux qui s'étaient accrochés à lui. « Oui, tu peux te lever ». Aldabert se précipita vers ses précieux petits amis, pour les ramasser et les tenir bien fort contre lui. Il décida d'aller s'asseoir au milieu d'eux tous. « Pardonnez-moi, mes petits. Mais à présent, il vous faudra vous tenir sages ! » Lukas fit un petit sourire face à cette situation attendrissante. Un vieil homme seul qui s'était fait des petits monstres pour amis. Aaron n'y voyait rien d'amusant, et découvrait au fur et à mesure qu'il bougeait tous les bleus qu'avaient dû lui faire les Shimis. « Au revoir, Monsieur. » dit Lukas, avant de tourner les tâlons. Ils n'avaient de toute évidence plus rien à faire ici. Ils ne virent pas tout de suite qu'en sortant, un de ces petits Shimis les suivait, pris d'affection pour les deux Diables.



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