Nom : Rehelion

Prénom : Reyka

Sexe: Féminin

Age: 24 ans

Race: Sirène

Spécialité:

- Agilité : 15
- Force : 12
- Charisme : 5
- Intelligence : 4
- Magie : 5

Armes : Une Hallebarde

Pouvoirs:

- Chant envoûtant
- Contrôle de l'eau
- Empathie
- Superforce
- Supervitesse

Description physique :

Reyka est une grande brune aux yeux marron. Pour l’instant rien de très original me direz-vous, mais cette jeune fille a su palier son manque d’originalité physique par un tempérament bien affirmé. Ses yeux sont toujours remplis de malices et lorsqu’on les fixe trop longtemps on se met à devenir paranoïaque en se demandant ce que la sirène a bien pu concocter comme farce de mauvais goût. En effet, ses lèvres sont toujours serties d’un sourire de petite peste, et son regard est insolent au possible.

Lorsqu’elle sort de l’eau, elle aime bien s’habiller avec originalité ; beaucoup de couleurs, de rayures, de couches de vêtements toutes aussi superflues qu’inutiles. Reyka est aussi très athlétique avec une musculature très fine mais nerveuse, faite pour le combat. Elle est aussi très agile. Une caractéristique qui se voit à ses mouvements fluides et économes. Bref, un corps de combattante qui laisse présumer que l’a grande hallebarde attachée dans son dos n’est pas là que pour impressionner les touristes.

Caractère :

Reyka est une bagarreuse et une fripouille de première. Elle passe son temps à faire des blagues et à chercher les noises avec ceux qui ne lui plaisent pas. Elle est très fière de ses grandes compétences martiales et ne se gêne pas pour les montrer. D’ailleurs, ceux qui doivent recompter leurs dents après avoir rencontré la jeune fille sont très nombreuses. Et puis, si par miracle elle ne leur cogne pas dessus, elle trouvera bien une farce à leur faire.

Malgré tous ces défauts, Reyka n’est pas une fille méchante. Les rares fois où ses blagues ont mal tournées, elle a toujours pris ses responsabilités et a essayé de réparer ses erreurs. D’ailleurs, elle n’a jamais été méchante gratuitement et ses farces sont toujours dirigé vers des personnes qui lui déplaisent d’une manière ou d’une autre. Quant à la bagarre, c’est simplement qu’elle adore remettre les vantards à leur place.

Chez cette sirène, il n’y a donc pas grand-chose à gratter pour découvrir un grand cœur plein de bonne volonté et de joie de vivre.

Histoire :

Comme la plupart des sirènes, Reyka est née dans une cité sous-marine. Née pour être tout à fait banale, elle s’est battu contre cela, essayant en permanence d’attirer l’attention sur elle et de se rendre intéressante. Cela à fait qu’elle était considérée comme une enfant agitée et difficile à canaliser. A l’adolescence, cela ne s’est pas arrangé et est devenu rebelle. Elle contestait toujours l’autorité et a reçu de nombreuses sanctions de la part de sa communauté.

Aujourd’hui, Reyka est une adulte et s’est légèrement calmé. Elle reste pourtant très instable et même si la fréquence de ses bêtises a diminué, elles ont en revanche augmenté en intensité. Et maintenant que Reyka est une femme « responsable », elle a plus d’une fois finie en prison ou a carrément été exilé de son clan. A défaut de mal le prendre, Reyka a profité de ces bannissements provisoires pour découvrir le monde et acquérir des compétences qui ont plus d’une fois servi son peuple à son retour. Finalement, la sirène aurait sans doute pu devenir la future meneuse ou quelqu’un de très important si elle n’avait pas eu aucun goût pour les responsabilités et un tempérament trop hasardeux.

**Je m’occupe de la novice**

Reyka avait été une fois de plus banni. Elle avait rempli la chambre du prince de semence d’oursins, puis, lui avait cassé le nez sans autre forme de procès. Apparemment, le roi n’avait pas vraiment tenu compte de la défense de la jeune fille lorsqu’elle a qualifié sont fils de « petit branleur dégoutant ». Il faut dire que Reyka était bien remonté puisque le prince l’avait fait passé pour une trainé dans toute la cité. Sa vengeance avait peut-être été démesurée mais elle ne méritait tout de même pas un bannissement.
C’est ce qu’était en train de se dire la sirène alors qu’elle nageait vers les côtes pour aller voyager sur dans le monde des piétons. Préférant nager à la surface pour profiter de la chaleur du soleil sur ses écailles, elle aperçut bientôt les premières esquisses de la terre ferme qui se découpait comme une bande bleu sur l’horizon. Enfin, Reyka allait pouvoir s’amuser, boire et se battre dans les tavernes remplis de bons vivants – et pas des coincés comme les membres de sa race -. Même si quitter son peuple lui laissait une grosse boule dans l’estomac, son caractère bourru chassait bien vite ce petit sentiment de tristesse pour le remplacer par une bonne dose de franche rigolade. C’est d’ailleurs ce que fit la sirène, toute seule dans l’océan, riant à gorge déployée. Elle ne faisait que faire brailler les mouettes qui se demandaient quel genre de poisson pouvait pousser de telles vocalises.

La sirène arriva enfin sur les côtes qu’elle avait vues au loin. Sa queue puissante aux reflets turquoise l’y avait propulsé en quelques minutes et ce fut à une cinquantaine de mètre de la côte qu’elle réduisit l’allure et observa un peu où elle allait accoster. A première vue, c’était une plage de galet lisse et polie, entourée de falaises pas bien hautes. Il était impossible de dire si cette région était habité vu le peu de visibilité qu’elle avait depuis les eaux, mais elle ne comptait pas s’attarder à faire des pronostiques. Elle espérait simplement trouver des gens amusants qui ne se prennent pas la tête. Et bizarrement, ce genre de personne se trouvait très facilement dans les tavernes lorsque tout le monde est bien imbibé. Reyka avait hâte de chanter faux en le faisant exprès, rire à des blagues qui sans alcool auraient fait un gros bide, et rencontrer de beaux garçons.

Pourtant, Reyka ne semblait pas décidée à avancer pour rejoindre la plage. Au contraire, elle restait parfaitement statique et seuls ses yeux marron dépassaient de l’eau. Elle semblait fixer quelque chose qui l’intriguait, puis, par de longs et lents coups de nageoires, elle se rapprocha avec discrétion. En effet, elle n’était plus seule. Une jeune fille rousse venait de débarquer. Il n’y avait plus qu’à espérer qu’elle soit sympa… Hum ?

Vanille sautillait joyeusement sur la belle plage de galets. C'était magnifique en plus, les galets. Si beaux. De couleurs différentes mais semblables. On pourrait aisement réasliser une échelle de teintes avec ses beaux cailloux. La sirène était debout, se tenant bien droite. Un vent plutot fort, océanique (normal devant l'océan) lui faisait voleter les cheveux dans tout les sens. Ses beaux cheveux roux et bouclés s'emelant au gré du vent. (oh! Ca rime!) Elle respirait le bon air marin. Ses origines. Elle piquerait bien une tête, là tout de suite maintenant. Mais non. Il ne fallait pas. Elle se contentait de fermer les yeux et de respirer à grandes bouffées.

Couché à côté d'elle, Kesmos n'était pas du même avis qu'elle. L'immence tigre boudait. Il avait encore été trainé de force dans un endroit pour des raisons inconnus. Il commencait à avoir l'habitude des extravagences de Vanille. Mais non en fait, il ne s'y habiturait jamais. Surtout pas à quatre heures du matin, ce qu'elle faisait particulièrement souvent. Déjà, c'était l'aprés midi. Il y avait du progrès. Avec une voix manifestant son mécontentement, Kesmo dit:

-Ne veux tu donc pas me dire ce que l'on fait là, a la fin?

Vanille ne répondit pas tout de suite. Toujours les yeux clos, se concentrant sur sa respiration. Dans un état de zenitude profonde. Cela ne lui ressemblait pas, elle, d'ordinaire hyperactive avec un besoin constant de sautiller partout et de rire. Cela cachait quelque chose. Et surtout, cela rassurait peu le tigre. Comment une gamine de 45 kilos pouvait-elle effrayer à ce ppoint 400 kilos, au bas mot? Un mystère de la société actuelle. De sa voix mélodieuse, elle chantonna:

-Je ne dirai pas un mot.

Puis rigola. Son rire pareil à des clochettes raisonnait avec le bruit des vagues, brisant le silence naturel. Mais il s'intégrait bien. Passons cette analyse du rire.

Vanille rouvrit brusquement les yeux et observa l'océan, l'horizon. Son regard s'arreta parmi les vagues, puis elle sautilla sur place, tapant des mains, rigolant tout doucement. Elle annonca joyeusement:

-Nous ne sommes pas seuls.

Et elle regarda intensemment dans la direction ou elle avait apercu quelque chose, pourfaire comprendre que justement, elle avait vu. Vanille se demanda soudainement pour des raisons inconnues, n'ayant aucun rapport, comment elle était habillé. Comme d'habitude. Son ensemble vert et jaune. Bien. Problème reglé. Kesmos soupira, levant les yeux au ciel. Ca allait être très long, tout ça. Il se demandait bien ce qui allait se faire, avec un soupcon d'angoisse.

Oups ! La petite rousse l’avait vu ! Reyka disparut aussitôt sous l’eau telle une grenouille surprise par un prédateur et commença à s’approcher de la rive. Lorsqu’elle fut assez proche, elle balança un grand coup de nageoire caudale et se propulsa plusieurs mètres hors de l’eau. Ses écailles, en contact avec l’air, se mirent à se souder entre elle et à prendre une couleur chair, tandis que le centre de son membre musclé se scindait en deux parties ; des jambes longues et élégantes. Reyka fit une pirouette puis atterrit sur le sol de galet, droite comme un « i », le bras tendu vers la rouquine avec le pouce levé en signe de triomphe.

-Je m’appelle REEEEYKA, clama-t-elle d’un air extatique, comme si elle lui annonçait la fin de la famine et de la misère dans le monde.

La jeune sirène était très contente de son entrée. Elle n’aimait pas les présentations timides qui se font en douceur. Pour elle, il fallait que ça bouge et que ça swing. La vie est trop courte pour se permettre d’y mettre le moindre soupçon de banalité. Ainsi pensait Rehelion Reyka. La sirène la plus coooooool de tous les temps. Ouaiiiis !

-Tu es une sirène, et ça, c’est un tigre qui parle, fit-elle en désignant respectivement du doigt, Vanille et Kesmos.

Reyka semblait débordé de fierté d’avoir réussi à deviner ça. Bon, c’est vrai que pour le tigre, c’était un peu facile mais pour découvrir la race d’une personne qu’elle rencontre pour la première fois, cela méritait une petite explication : Reyka maitrisait parfaitement son don d’empathie. Assez pour ressentir que les sentiments de son interlocutrice était très proche des siens. Et puis, aussi par rapport à ce qu’elle avait ressentie en la voyant. Bon, bon, ce n’est pas une science exacte mais si elle se trompait, elle balaierait ses affirmations d’un rire de circonstance.

-Alors vous faites quoi ? Y’a une ville dans le coin ? Ou peut-être que tu rejoins des amis pour une fête ? Je peux m’incruster ?

Reyka avait posé une série de questions sans lui laisser le temps d’y répondre, et de toute évidence, elle se parlait plus à elle-même qu’à sa consœur sirène. – Et oui, elle avait déjà oublié que Vanille était [u]peut-être[u/] une sirène -.

-Au fait, je m’appelle Reyka, et toi ?

Cette fois, elle semblait écouter la réponse de la sirène, se taisant et arrêtant finalement de gesticuler. De toute évidence, Reyka ne s’écoutait même pas elle-même puisqu’elle avait oublié qu’elle s’était déjà présentée deux fois. Baaah ! Au moins, elle ne l’oublierait pas.

Ah ! Et au fait ! Vu qu’elle sortait de l’eau, elle était complètement nue. Pourtant, ça ne semblait pas du tout la gêner. Allez savoir pourquoi…

Kesmos fut très surpris de l'entrée assez impressionante de la sirène. Il l'observait avec un soupcon d'horreur. Cette attitude... cela lui rapellait... VANILLE! Ah non! Pas deux sirènes déjantées! Par pitié! Une, c'était largement suffisant! Deux, ce n'était plus gérable et conduirait certainement au suicide. Puis, le gros tigre se retourna. La sirène, Reyka, était nue. Cela le génait beaucoup. Il était un tigre très pudique...

Vanille sautilla sur place, tapant des mains. La voilà, la sirène! Elle savait qu'elle allait venir. Elle l'avait vu... Que c'était bien de pouvoir voir l'avenir! La sirène du joli nom de Reyka la désignant comme étant sirène et Kesmos comme un tigre qui parle. Tout juste. Vanille souria. Elle était très energetique. Comme elle-même. C'était parfait! Sauf pour se pauvre Kesmos qui allait en prendre plein la tête et finira la journée avec une depression. Mais pas grave! Il s'en remettra... Reyka était totalement nue, mais cela ne génait absolument pas Vanille. Elle-même se retrouvait souvent nue, et n'en était absolument pas génée non plus. Un truc de sirène, sans doute.... Pour le plus grand plaisir de ses messieurs. Tant mieux pour eux! Mais ils risquaient de se bruler les yeux...NIark. La petite sirène rousse se presenta à son tour.

-Enchantéééééééééééééééée! Moi c'est Vanille! Et lui, dit-elle en pointa son tigre de dos, C'est Kesmos. Fais pas attention à lui. Il est pudique le pauvre chou.

Le "chou" soupira. Desespéré. Ca y est . Ca commencait. Cette journée allait être longue. Il aurait mieux fait de ne pas venir...

-Et on se balade..."juste" dans le coin. Pour tout te dire... j'ai eu une vision de l'avenir... Toi, moi, Kesminou, ici. J'ai donc décidé de venir immédiatemment! Et tu es là! Si ce n'est pas génail!

Elle aussi était très enthousiasme. Comme d'habitude.

-Et j'espère bien que tu vas t'incruster! Ca pourrait être fun!

Vanille sautillait toujours en peu sur place puis arretet, se penchant en avant. Elle observait Reyka. Avec un air très sérieux. Puis avec un immence sourire, elle déclara:

-Mais t'es toute mimi toi tu sais! T'as une bonne tête!

C'était le genre de chose que Vanille disait spontanement et qui sortait réellement du coeur. Reyka avait un air malicieux, un visage agréable... Jolie. Kesmos était toujours retourné. Le pauvre se sentait mal. Vanille lui carressa la tête avec un sourire moqueur.

-Aller mon chaton! Courage! Et sois poli!

-C'est toi qui dit ca? Enchanté, Reyka.

Il avait toujours l'air géné.

Ouaiiis ! Cette sirène avait l’air super cool. Bizarre qu’elle ne l’ait jamais rencontré avant. Elle fréquentait pourtant tous les endroits branchés des océans. Enfin… Autant dire que ces endroits n’étaient pas nombreux, mais de temps en temps les sirènes aimaient bien faire la fête pour fêter une victoire militaire ou un heureux évènement. C’est pour ça qu’à chaque fois que Reyka partait pour la guerre elle s’arrangeait pour zigouiller les ennemis le plus vite possibles et revenir aussi sec à la cité pour fêter la victoire. Bien que la boisson lui fasse parfois perdre la mémoire, elle se serait sans doute rappelé si elle avait croisé une sirène aussi sympa qu’elle.

Elle observa d’un air ravi le tigre qui lui tournait le dos. Kesmos, c’est trop mignon comme nom ! Par contre, elle ne savait pas trop pourquoi il ne voulait pas la regarder. Souvent, la nudité ne choque que les humains, pas les animaux. Pourtant, Reyka ne put s’empêcher de pousser un petit « Ooooh ! » ravi en entendant le gros chaton tout mignon lui dire bonjour. Cette fois, la sirène ne pouvait plus se contenir. Il était vraiment trop mignon.
Reyka se rua alors celui et le souleva aussi facilement qu’un chat pour le serrer dans ses bras en se frottant le bout du nez contre ses poils tout doux. Il ressemblait aux énormes peluches hors de prix mais tellement attachante. Vanille avait vraiment de la chance d’avoir un tigre pour elle toute seule. Kesmos était vraiment adorable même s’il y avait peu de chance pour que quelqu’un d’autre à part Reyka puisse soulever l’énorme animal pour lui faire un câlin.

-T’es trooop mignon, fit-elle d’une voix toute attendrie.

Elle réajusta ensuite sa prise sur Kesmos pour ne pas lui faire mal et sourire de toutes ses dents à Vanille.

-Moi je viens de Réapolis, expliqua Reyka. J’ai été exclue temporairement du coup je vais faire une virée sur le continent, le temps qu’ils m’oublient un peu.

La sirène ne jugea pas nécessaire de demander si Vanille connaissait puisque c’était la capitale. Elle supposait en toute banalité qu’elle venait d’une autre cité. Et peu importe que ce soit une cité ennemie ou amie. En période de bannissement, il était hors de question que Reyka fasse des heures sup pour ces ingrats. D’ailleurs, ça leur ferait les pieds s’ils étaient attaqués alors qu’elle n’est pas là. Niark !
Hum, mais on s’égare. Reyka se mit à bercer Kesmos dans ses bras, ne se souciant pas vraiment de ses hypothétiques protestations. C’était comme une grosse peluche qui parle et qui est trop mignonne. Quant à Vanille, la moindre des politesses était de lui demander d’où elle venait.

-Et toi ? Tu viens de quelle cité ? Je ne reconnais pas ton accent. Tu ne serais pas d’un autre océan ?

Reyka reposa ensuite Kesmos et lui fit un gros bisou entre les oreilles avant de se mettre à le caresser, le papouiller comme une gamine avec son nouveau poney.

Kesmos n'eut pas le temps de comprendre. Le sirène, Reyka, se rua sur lui et le souleva aussi facilement que si il pesait cinq kilos. Sauf qu'il en faisait trois cents quatre-vingt-quinze de plus. Bon... première différence avec sa sirène rousse: la force. Vanille n'était pas capable de le soulever. Sans télékinésie, s'entend. Mais ça, c'était de la triche. Reyka s'amusait visiblement bien avec lui, le prennant pour une peluche. Au bout d'un moment, elle dédaigna le reposer par terre.

Vanille, elle, était totalement écroulée de rire en voyant cette scène. Courage Kesminou. Tiens bon! De toute manière ce n'était pas elle qui allait lui venir en aide. Ce n'était qu'une agression de bisous et de calin. Le tigre, qui adorait par contre les gratouilles entre les oreilles, afficha une bonne mine quand Reyka lui en fit. En plus, il était par terre. Comment une sirène aussi frêle pouvait-elle soulever autant de poids? C'était un mystère. En ce qui concerna Vanille... c'était plutot comment un être aussi petit et fin pouvait-il se montrer si têtue et agacant? Quoique le tigre aimant (enfin de compte, son caractère).

Reyka expliqua a Vanille qu'elle venait de Réapolis et qu'elle avait été bannis temporairement. Puis elle questionna Vanille. Celle ci répondit avec un grand sourire, sans honte:

-Je suis une sirène un peu à part. Ma mère n'aimait pas l'eau et elle m'a emmené sur terre quand j'étais petite. J'ai vécu sur la terre ferme! Et après j'ai rencontré Kesminou. Je ne reste donc pas très longtemps sous l'océan. Il ne peut pas m'accompagner. Ce n'est pas drole...

Elle rigola, et ajouta:

-Je connais Réapolis. J'y suis allé quelques fois. Mais j'ai fais quelques... bétises.

Là, elle éclata de rire. Que de bons souvenirs! Enfin pour elle. Pas pour les gens qui y était.

-Alors ils ne m'apprécient pas trop. Sinon ma mère a dédaigner me dire que j'étais née dans une ville ... dont j'ai oublier le nom. Il y avait des [a] et des [i] dedans... Mais je n'ai pas cherché à y aller. Je prefere rester près de la surface de l'eau et embeter les marins!

-C'est tellement plus drôle et instructif...commenta le tigre ironiquement.

Vanille le regarda en souriant. Elle ne savait pas ce qu'allait en penser Reyka. Mais ce n'était pas sa faute, mais celle de sa mère. Elle ajouta encore:

-Je suis hyper contente de te rencontre! D'habitude les sirènes sont toutes timides... Alors elles ont du mal avec moi... a me suivre... Toi.. T'es génial!

Vanille rigola encore une fois. Elle riait toujours de toute manière. Kesmos pensa que si la sirène était resté sous l'eau, elle serait devenue comme Reyka, bannis à tout bout de champs. Imagniez le desastre si elles s'étaient rencontré. Chaos sous l'océan.

Aaaaah ! Alors c’était une apatride. Une sirène sans clan qui a fuis les siens – contre sa volonté dans le cas de Vanille -. Reyka la regardait un peu différemment maintenant. Elle était en train de s’imaginer ce qu’elle aurait fait si elle avait grandis à la surface. Brrrrr ! C’est sympa la surface mais uniquement pour les vacances. Au bout d’un moment, on est quand même bien content de rentrer dans son chez soi. Et puis, l’air est sec, et les vêtements grattent. En plus, il fait chaud et la gravité est absolument in-su-por-table. C’est vrai quoi. Impossible de prendre de la hauteur ou de descendre. Un peu comme un vieux jeu en 2D mais vu de haut. Non, Reyka ne l’enviait pas du tout.

Malgré cela, elle lui décocha un sourire ravageur lorsque Vanille lui avoua qu’elle l’aimait bien. C’est vrai que la plupart des sirènes étaient posées et préféraient chanter sur un rocher au milieu de l’océan, mais pas Reyka. Elle, elle aimait la bagarre, la fête et les garçons. Et puis, un peu la guerre parce que c’est cool de tuer des grosses bestioles et de se faire acclamer par ceux qui te grondaient il y a à peine trente secondes. En fait, c’est le seul moment ou le clan de Reyka avait un minimum de considération pour elle.

Mais revenons à Vanille. La sirène brune lui décocha un regard plein de malice et fit une pause le temps qu’elle réfléchisse à ce qu’elle allait faire. En effet, Vanille était une « petite » sirène. Elle n’avait pas vraiment de reconnaissance parmi les siens car sa mère les avait abandonnés. Il fallait donc voir ce qu’elle valait – d’après Reyka bien sûr -.

-Tu n’es pas vraiment une sirène si tu as vécu sur la terre ferme, fit la jeune fille sur un ton un peu moins jovial que d’habitude.

Reyka passa une main dans son dos et attrapa son longue hallebarde blanche. Celle-ci se détacha de la lanière d’algue à laquelle elle était attachée, puis elle la planta devant elle, fracassant quelques galets au passage. Cette fois, la sirène était on ne peut plus sérieuse et observait Vanille avec gravité.

-Si tu ne meurs pas à mon premier coup, considères que tu fais partie des nôtres, asséna Reyka avec une froideur guerrière.

La sirène se campa alors sur ses positions, la hallebarde toujours plantée dans le sol, une main sur sa hampe, elle attendait que Vanille soit prête. Lorsque ce fut le cas, elle lui lâcha un dernier sourire puis… fonça sur elle. Sa vitesse était telle qu’elle se déplaçait trop vite pour n’importe quels yeux, et si on ajoutait ses pouvoirs, il semblait qu’elle se téléporte littéralement. Elle arriva donc en un quart de seconde à sa hauteur, fit un pas de côté et plongea sur elle. Elle ouvrit alors les bras et l’entraine dans sa chute en la serrant à la taille. Reyka n’avait même pas prit la peine d’utiliser sa hallebarde.

Vanille avait à peine touché le sol que Reyka se mit à rire aux éclats et à la chatouiller sans pitié. Elle avait eu du mal à ne pas exploser de rire avant de jouer sa farce jusqu’au bout alors maintenant, elle se lâchait totalement, agitant ses doigts sur la taille de Vanille pour la faire rire aussi fort qu’elle.

Et oui... Cela surpris Reyka de savoir qu'elle n'avait pas vécu très longtemps sous l'océan. Vanille aurait bien voulu, en même temps. Tant qu'elle pouvait faire des bétises et voir de beaux garçons... Ca lui allait. Reyka sourit tout de même. Mais elle était moins jovial, en disant que la sirène rousse n'en était donc pas vraiment une. Dans une certaine conception oui. C'était vrai. La sirène brune pris alors son arme. Une hallebarde toute blanche.

Vanille pencha sa tête sur le côté, avec un air interrogateur. Si elle ne mourrait pas sous son premier coup... Ca promettait! Mais... qu'est ce qu'elle était rapide, cette sirène! En un temps assez hallucinant, Reyka se trouva à côté de Vanille. La premier fonca sur la seconde, la faisait tomber. Puis elle éclata de rire, et commenca à torturer Vanille à coup de chatouille. Quelle horreur! Elle était si chatouilleuse! Elle se débatait de tout les côtés, riant de bon coeur. Elle aimait vraiment de plus en plus Reyka. Elle était si originale. Mais là, ce n'était pas le moment d'être philosophique, pas de pitié quand il s'agissait de chatouilles! Kesmos regardait cette scène de loin (il avait reculé, étant prudent) avec un air amusé.

Après quelques temps, Vanille réussit à se relever. Avec un grand sourire aux lèvres evidemment. La petite sirène sautilla sur place.

-C'était méchant comme attaque! dit-elle en faisant semblant de bouder, toujours avec son beau sourire.

Elle se rapella comment Reyka avait soulevé Kesmos. Elle devait avoir une force assez considérable. Que pouvait-elle bien faire, alors, maintenant, pour se "venger"? Pas grand chose pour l'instant. Et la vengance est un plat qui se mange froid... autant attendre un petit peu. Kesmos osa se rapprocher maintenant que les deux sirènes étaient séparées.

Vanille pencha encore sa tête sur la côté. Et si elles allaient un peu dans l'eau? Le tigre ne leur en voudrait pas , au contraire même. Il pourrait se reposer quelques instants au calme. Pour changer. Avec un air enjouée, la petite sirène dit:

-Reyka! Et si on allait dans l'eau plutot?

Elle jeta tout de même un coup d'oeil à Kesmos, pour voir si cela le génait. Il hocha vivement la tête positivement. Il voulait s'en débarasser. Il se coucha par terre, calant sa tête contre ses pattes, pour renforcer cette idée. Si elle disait oui, elle n'aurait qu'à se déhabiller et plouf!

Reyka s’amusait bien avec sa nouvelle amie. Elle la trouvait très courageuse, car elle ne semblait pas avoir vraiment eu peur de mourir. Vanille était une très jeune sirène inexpérimentée et ne faisait définitivement pas le poids face à Reyka Rehelion, la sirène la plus coooool et surtout qui casse le mieuuuuux les cranes ennemis. Quoiqu’elle avait peut-être vu qu’elle plaisantait et qu’elle n’avait aucune raison de faire mal à sa nouvelle amie.

La sirène brune répondit par un grand sourire à la proposition de Vanille. Elle récupéra sa précieuse hallebarde, toujours plantée dans les galets, et se rua à la flotte dans de grosses éclaboussures toutes aussi élégantes les unes que les autres. Au bout d’un moment, ses jambes se transformèrent d’elles-mêmes en une queue turquoise et elle trébucha misérablement la tête la première. Ca semblait prévu puisqu’elle commença alors à foncer dans l’eau, propulsée par sa puissante queue à la nageoire aussi grande que l’envergure de ses bras.

Ayant fait deux ou trois tours sur elle-même en essayant d’attraper sa propre queue, elle s’enfonça dans l’eau jusqu’à ce qu’elle arrive au niveau de son nez et attendit que Vanille se déshabille. Avant qu’elle ne puisse se mouiller, c’est Reyka qui s’en chargea en faisant jaillir un filet d’eau grâce à sa magie qui allait s’écraser sur la poitrine de la petite rousse. La petite sirène espiègle se mit alors à rire en lâchant de grosses bulles, puis s’immergea totalement. En attendant que son amie en fasse de même, elle vida ses poumons alors devenu inutiles et les remplit d’eau. C’était plus pratique pour communiquer car les cordes vocales des sirènes avaient la faculté de s’adapter à la viscosité de l’eau et de rendre un son à peu près similaire à ce qu’on entendait à l’air libre.

-Je vais te montrer l’une de mes activités préféré dans l’océan, fit la jeune fille. Essaye de me suivre… si tu le peux.

Encore une épreuve… Reyka voulait voir ce que cette sirène avait dans le ventre. Elle se mit tout un coup à fuser dans l’eau, provoquant de gros tourbillons vrombissant tant sa vitesse était importante. Bien sûr, elle ne se donnait pas à fond et n’utilisait pas ses pouvoirs sinon ce serait mission impossible Vanille. Reyka voulait voir si elle évoluait aussi bien dans son milieu naturel qu’à l’air libre, où elle avait passé la majeure partie de sa vie. Pour compliquer la course, Reyka lui envoyait parfois des turbulences grâce à son contrôle de l’eau pour s’assurer qu’elle était à l’aise avec son corps et ses mouvements.

Ce test n’était pas gratuit et inutile, car avec ce que Reyka voulait lui montrer, elle voulait être sûre que Vanille ne se mette pas en danger parce qu’elle n’était habituée à nager. En effet, le rythme soutenu qu’imposait la sirène brune les mena très rapidement au large, là où la croute continentale s’effondrait pour laisse la place aux abysses de l’océan. Reyka se mit alors à piquer vers le bas, s’enfonçant à une vitesse telle qu’un corps humain aurait littéralement explosé à cause de la différence de pression. La lumière commençait à baisser mais on pouvait bientôt apercevoir les fonds qui se découpaient dans l’horizon bleutée de l’océan. Des falaises grises, couverte de sédiments sans aucune algue qui n’était habité que par de petits bancs de poissons gris… à première vue.

-Tiens, regarde en bas, sur les flancs de la falaise, montra Reyka en pointant du doigt des trous qui n’avaient rien de naturels. Un clan de Naïades. Ils nous ressemblent autant qu’un singe ressemble à un homme si tu vois ce que je veux dire. Pour une raison inconnue, ils ont décidé de rester débiles et de ne pas évoluer. Et en plus, ils sont agressifs par-dessus le marché. Du coup, on n’a pas vraiment de remords à en zigouiller quelque uns avant qu’ils ne soient trop nombreux et décident d’attaquer nos avant-postes. J’espère que tu sais te battre… Ils nous ont vus.

En effet, des créatures à la silhouette semblable à des sirènes jaillir des trous de troglodytes dans lesquels ils étaient terrés. A la différence de la race de Reyka et de Vanille, ils étaient entièrement recouverts d’écaille bleus-vertes et avait de gros yeux gélatineux, comme les poissons. Ils étaient également pourvus de petites dents pointues et d’une crête sur le dessus de leur tête. Reyka avait oublié de dire qu’ils étaient moches. Celle-ci fit d’ailleurs un grand sourire à son amie rouquine et sortit sa grande hallebarde. Ces bestioles étaient stupides et même s’ils avaient les mêmes pouvoirs que les sirènes, ils ne savaient pas les contrôler et étaient beaucoup moins puissants. Heureusement, leur incompétence était compensée par leur nombre.

-On va bien s’amuser !

Vanille sourit. Visiblement, Reyka était d'accord pour aller dans l'eau. Elle y alla sans plus tarder. La sirène brune s'amusa, en attendant Vanille, surement. Celle-ci se déshabilla sans trop se presser sans non plus en être lente. Elle donna toutes ses affaires à Kesmos, qui était heureux de ses débarasser des deux sirènes, mais en même temps... Il mourrait déjà d'inquiètude.

-Et donc tu fais bien attention et tu...

-Kesmos! Ne t'inquiète pas... Je suis une sirène je te rapel. Donc vas dormir dans un coin et laisser moi allez faire plouf, d'accord?

Le tigre bougonna. Mais il n'avait pas le choix. Voilà, Vanille était entièrement nue, prête à aller dans l'eau. Elle avait hate, le soleil agressait sa peau blanche. Elle prit tout de même avec elle son arme, sait-on jamais. Elle enroula autour d'elle la longue chaîne laissant les deux piques libres. Avec un grand sourire et clin d'oeil pour Kesmos, la sirène plongea avec élégance dans l'eau.

Quand elle fut totalement sous l'eau, ses jambes cedèrent la place à une magnifique queue de poisson lumineuse, d'une couleur semblant hésité entre le bleue azure et le même vert intense qu ses yeux. Vanille se laissa sous l'eau, jouant un peu à faire des tours. De toute manière, Reyka aussi était occupé à ce genre de chose. De vraies gamines. Et elles assumaient.

Puis, Reyka prit la parole. Vanille vint à sa hauteur, l'écoutant. Elle devait suivre la brunette? Pourquoi pas. Reyka partit alors. A une vitesse assez hallucinante, d'ailleurs. C'était un test. La sirène le sentait. Si ca faisait plaisir à Reyka... Les raisons étaient faciles à comprendres, même pour Vanille: elle avait évolué la plupart du temps sur terre, alors Reyka voulait voir si elle était bien une sirène. Logique. Vanille s'élanca, faisait des mouvements larges et précis. Surtout très gracieux et élégants. Elle ressemblait plus à une danceuse qu'autre chose. Elle n'allait pas aussi vite que Reyka, mais arrivait à la suivre tout de même, gardant une bonne distance entre elles. De temps en temps, Vanille sentait des turbulences que lui envoyait certainement Reyka. La sirène rousse les évitait aisément, ou les contrait avec son propre pouvoir de controle de l'eau. Elle se concentrait plus pour la course. Le rythme de Reyka était élevé. Mais Vanille tennait bon. En même temps, elle était un peu maso et se fichait toujours des plaintes de son corps... Alors forcement.

Elles descendirent bas. Très bas. La différence de pression était énorme. Un humain ne l'aurait jamais supporté. Elles étaient près d'une falaise. Là encore, Reyka parla et Vanille écouta attentivement, intriguée. Des Naïades? La sirène en avait déjà entendu parler. D'après la sirène brune, c'était des êtres débiles, peu évolués.

Et ces fameuses bestioles apparurent. Reyka avait oublié de préciser quelque chose qu'elle dit tout haut, ne pouvant s'en empecher:

-Mais ils sont moches en plus! Les pauvres non vraiment rien pour eux...

Bah quoi? Il fallait dire ce qu'il en était...En effet, elles allaient bien s'amuser. Vanille enleva sa chaine de sa taille, la tennant maintenant avec ses mains (ongles manicurées. Précision sans importance) Ils étaient combien...Entre une dizaine et une quinzaine... Mais s'ils étaient aussi stupides que ce que disait Reyka... C'est partit!

L'eau devant Vanille forma des tourbillons puissants, entrainant les... "trucs"... non... on ne pouvait pas les qualifier autrement. Impossibilité. Vanille tournaya dans l'eau, tenant fermement sa chaine entre ses mains et assomant qu'un coup de pique ceux qui s'approchait trop. Elle s'amusait bien, oui en effet. Elle captura un des ses êtres avec sa chaine et le ramena vers elle. Elle lui donna alors un puissant coup de queue en plein dans la tête. Cela la répugnait de les toucher, mais c'était tellement plus drole de les massacrer. Elle libéra la créature. Celle ci tomba dans l'eau. Assommer. (enfin dans le meilleur des cas...) Un autre lui fonca dessus. Vanille ne bouga même pas. La créature lui passa au travers. Elle se retourna d'un coup, le saisisant et l'étrangla avec sa chaine. Elle regarda ce que faisait Reyka d'ailleurs en passant.

Reyka tuait tout ce qui arrivait vers elle en faisant le plus d’économie de mouvements possible. Elle utilisait son contrôle de l’eau pour dévier les attaques des naïades puis se fendait pour abattre sa hallebarde sur son ennemi. En fait, elle était beaucoup plus intéressée par le combat de Vanille qu’elle surveillait avec attention au cas où elle devrait intervenir si celle-ci était submergée. Pourtant, elle se débrouillait remarquablement bien et elle dut reconnaitre que ce pouvoir… euh… « Fantôme » ou « Passe-muraille » était très pratique en combat.

Au bout d’un moment, le nombre d’ennemis commençait à s’amenuiser et les derniers combattants naïades se repliaient, à défaut de rendre. Pourtant, Reyka ne leur permit pas et envoyant sa longue hallebarde blanche les percer avant qu’ils ne retrouvent leur abri. Le silence se fit de nouveau dans les profondeurs de l’océan. Les corps ensanglantés tombaient lentement vers le fond avec l’ordre dans lequel ils étaient morts, de grosses volutes de sang sortant de leurs blessures comme des fumigènes rouges. Le combat était terminé mais ce n’était pas ce combat qu’elle voulait à montrer à Vanille, comme celle-ci devait le penser. En effet, il y avait des choses bien plus dures que tuer quelques créatures.

-C’était amusant ? Mais ce n’est pas ça que je voulais te montrer, l’informa Reyka un peu plus sérieuse que d’habitude, mais toujours pourvu d’un petit sourire tendre. Regarde en bas.

Sur les falaises d’où étaient sorties les combattants naïades, on pouvait apercevoir quelques mouvements timides. Tout un coup, une naïade sortit et se rua sur les deux jeunes filles. Il semblait plus petit, sans doute un enfant. Heureusement, une autre naïade adulte sortit et le rattrapa bien vite pour le ramener à l’abri relatif de leur caverne. Reyka et Vanille était observées. Des enfants, des vieux… Bref, tous ceux qui ne pouvaient pas se battre et qui étaient resté en sécurité pendant que leurs proches allaient les défendre.

-Maintenant, sers-toi de ton empathie… et ne te protège surtout pas, ordonna Reyka en donnant l’exemple.

La sirène brune voulait qu’elle ressente ce que ressentaient les créatures. Elle avait bien précisé – sans se protéger – car à un certain niveau, on pouvait ressentir des émotions sans qu’ils nous atteignent pour autant. Ici, le but n’était pas d’analyser les sentiments mais de les partager.
Si Vanille avait suivi les instructions de son ainée, elle pourrait sentir un océan de chagrin et de haine. Des familles venaient de voir leur patriarche et leurs amis mourir pour défendre leur clan de ce qu’ils considéraient comme une agression. Reyka et Vanille ne s’étaient pas défendu… elles avaient sciemment violé leur territoire dans le seul but de les massacrer sous prétexte qu’ils sont « inférieurs ». Si la sirène brune avait rit après le combat et fait une petite blague en entrainant Vanille autre part, cette dernière ce serait rappelé de cette bataille comme un bon divertissement sans conséquences. C’est cela que Reyka voulait montrer à la petite sirène rousse.

-Tu sens leur haine et leur désespoir ? Demanda une Reyka concentrée sur son pouvoir d’empathie. Ils sont exclusivement dirigés vers nous, et tu ne dois pas briser le lien. Continue à te servir de ton empathie tant que je te le dirai.

Il est inutile de préciser ce que Reyka ressentait en s’imprégnant totalement dans le désespoir de ses gens. Ca pouvait être la honte pour avoir « joué » à la guerre et massacrer des formes de vie intelligente par pur amusement. Dans tous les cas, son empathie l’empêchait de se barricader derrière une armure de glace impassible, et c’était là le but de la manœuvre. Reyka devait voir si Vanille parvenait à sentir le prix de l’insouciance…

-Que faisons-nous alors ? Demanda la sirène. Tu peux faire cesser leur colère et leur chagrin en les exterminant. Ce ne sont que des enfants et des vieillards. Ca ne devrait pas être bien compliqué, mais je te rappelle que tu n’as pas le droit de te fermer à ton empathie.

Reyka avait une expression tout à fait neutre. Sa voix n’était pas accusatrice, au contraire. Elle n’était pas en train d’accabler Vanille. Elle lui montrait simplement quelque chose dont elle n’avait peut-être pas conscience : Ce n’est pas parce qu’on ne se rend pas compte du mal que l’on fait autour de nous, que l’on en est pas coupable…

Vanille écouta ce que dit Reyka. La sirène avait l'air heureuse de ce combat, et elle, contrairement à Vanille, ne s'était pas contenter d'assommer les créatures, elle les avait tué, pour la plupart. Le sang rouge se voyait bien dans l'eau, se dissipant petit à petit. Reyka parlait du don d'empathie, elle voulait qu'elle l'utilise, pour ressentir les émotions de naïades présent. Ceux qui était resté caché. La sirène rousse vit un enfant sortir, vite rattrapé par un adulte. Tiens, jeune, il était tout de même plus mignon. Reyka avait l'air plus sérieuse qu'avant. Mais cela posait un léger problème à Vanille ce que disait Reyka. Utiliser l'empathie... Tout les sirènes n'avaient pas ce pouvoir. Et en effet, chez Vanille, l'empathie avait été remplacé par le don de lire dans les pensées. Soit. La sirène choisis donc une alternative. Elle en ferait part à Reyka quand elle la laissera en placer une.

Vanille se concentra donc et entra dans leur esprit doucement. Ils ne s'en rendraient même pas compte. Au moins, elle ne sentirai pas que leur émotions brutes, elle pourraient mettre des mots bien précis dessus. Elle avait vite compris que Reyka voulait qu'elles partagent les différents émotions. La sirène rousse fit donc le vide dans son esprit, se contentant de se concentrer sur tout les esprits de naïades en même temps. Son esprit fut vite submergé. La peur, la haine, le desespoir se mélaient. Ca faisait un peu mal à la tête. Mais Vanille ne se sentait pas coupable, pas trop. Reyka l'avait entrainé ici, sans la prévenir. Elle avait voulu combattre, Vanille avait suivi. Comme toujours. Elle savait, Kesmos lui répétait assez souvent' qu'elle était influencable, et qu'elle ne réfléchissait pas trop aux conséquences de ses actes. Elle ne se cherchait pas d'excuse. Elle avait sa part de responsabilité aussi, et en était consciente. C'était mal, ce qu'elles avaient fait. Mais Reyka en avait visiblement tiré du plaisir, et Vanille... et bienc c'était amusé. Sans les tué. Enfin... Elle pensait. Rien n'était moins sur.

Entendre toutes les voix en même temps était assez dur à gerer. Elle se souvenait à peine qu'elle devair dire à Reyka pour l'empathie. Elle du se concentrer pour parler. Se tournant légérement vers la jeune fille brune, elle lui explique:

-Je n'ai pas le pouvoir d'empathie. Il n'est pas commun à toutes les sirènes. A la placen je lis les pensées. J'ai pris cette alternative pour faire ce que tu m'as dis...

Ca ne devrait pas la géner. Au bout du compte, le résultat était le même. Si ce que voulair Reyka était qu'elle culpabilise, c'était plutot réussit. Elle s'en voulait surtout de s'être laissé entrainé par Reyka. Mais dès qu'il s'agissait de faire des "bétises"... Ce n'était pas bien dur de faire joindre Vanille à ses idées.

Reyka l'avait emmené sur le territoire de naïades. Ils avaient simplement défendu leur terre (enfin leur eaux) Vanille n'y avait pas vraiment refléchis. Elle était impulsive. Pour elle, c'était les naïades qui avait attaqué. Pour le coup, elle en voulait à Reyka. Elle savait très bien que Vanille n'avait pas vécu sous l'eau. Elle ne pouvait pas savoir... Enfin... Elle aurait pu deviner en reflechissant un minimum. Mais quand des personnes vous foncent dessus avec l'intention évidente d'attaquer. Pas vraiment le temps de réfléchir.

Que pouvait-elle faire maintenant?Pas grand chose. La douleur et la haine lancées vers elle lui donnaient vraiment mal à la tête. Son coeur battait plus vite, recouvert par toutes ses émotions.

-Je ne vois pas ce qu'on pourrait fair à part les laisser en paix.

Avec le surplu d'émotions qu'elle ressentait, elle n'avait plus le coeur à embeter.Elle tourna la tête vers Reyka. Voir comment elle réagissait personnellement.

-Je ne m'attaque pas aux enfants et rarement aux viellards... rarement parce que desfois pour des vieux, ils ont la pêche, autant que des adultes en pleine santé et encore jeunes... Bref...

Trop de voix et d'émotions dans la tête embrouille la paroles et les pensées.

Reyka rangea la longue hallebarde blanche dans son dos et ferma enfin son esprit aux émotions des naïades. Elle n’avait pas vraiment été très surprise lorsque Vanille lui avoué ne pas avoir le don d’empathie. Ce n’était qu’une des nombreuses bourdes à ajouter sur la liste déjà nombreuse de Reyka Rehelion. Elle la balaya d’ailleurs d’un « Oups ! » et d’un haussement d’épaule. Dans son clan, tout le monde avait ce pouvoir et elle ne s’était pas imaginé que Vanille soit différente. Heureusement, elle avait trouvé une autre manière de suivre les directives de la sirène brune.

Reyka était barricadée. La haine et le désespoir glissait sur elle comme la pluie sur de l’ardoise. L’horreur des combats, elle l’avait ressenti au début, puis naturellement l’esprit se protégeait pour ne plus souffrir. Bien sûr, ce n’était pas la même chose pour Vanille car ce n’était pas une guerrière. D’ailleurs, ce qu’elles venaient de faire n’était pas la guerre, mais simplement un raid sur un village. C’était beaucoup moins éprouvant qu’une vraie bataille où on ne pouvait donner un coup de nageoire sans se cogner à un mort ou voir son regard vide.
Mais de toute façon, le but n’était pas d’endurcir Vanille, mais simplement de lui faire prendre conscience que le monde n’a rien de drôle. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’il faut s’efforcer de le prendre à la rigolade à tout moment, sinon, autant se replier sur soi-même et composer des poèmes sinistres. Reyka connaissait Vanille car elles avaient quelques points communs. Elles étaient toutes les deux impulsives et extraverties, mais il y avait quelque chose qu’elle ne connaissait pas sur la petite rousse : ses valeurs. Elle avait du mal à savoir jusqu’où Vanille serait prête à aller au nom de « l’amusement ». Aussi influençable soit-elle, elle avait forcement ses limites…

Apparemment, celles-ci étaient très proches d’être dépassées. L’ambiance avait baissé d’un cran entre les deux sirènes, car Vanille avait l’impression que Reyka l’avait forcé à faire quelque chose de mal. Ce n’était pas tout à fait faux mais Vanille était libre d’arrêter quand elle voulait. Voyons donc, où étaient les limites de cette sirène terrestre.

-Ils auront du mal à survivre sans leurs hommes, lui apprit Reyka. Sans les chasseurs et sans personne pour les défendre, ils mourront sans doute de faim ou bien se feront dévorer par le premier banc de prédateurs qui passera. Ce serait plus charitable de les finir. Aller viens !

Reyka s’élança d’un coup de nageoire sans se presser pour autant. Elle n’avait pas exactement dit la vérité à Vanille. La mort des naïades n’étaient pas assurée. Ils pouvaient survivre jusqu’à ce que leur jeunes deviennent des adultes accomplis ou bien ils pouvaient migrer pour trouver refuge chez un autre clan.
Quant ses intentions, ce n’était pas du bluff. Elle partait vraiment tuer ce qui restait des naïades. Le tout était de savoir si Vanille allait la suivre, ne rien faire, ou bien… l’en empêcher.

[HRP: Va voir la fiche des sirènes, y a un truc avec une perle... je vais un peu en parler du coup -_-']

Reyka avait l'air de réfléchir. Puis elle annoca à Vanille comme si de rien n'était et que c'était normal, qu'enfin de compte, il vaudrait mieux tuer toutes les créatures restantes. Comme pour leur rendre service. Mais la petite sirène rousse fronca les sourcils. Quel était l'interet de tuer des êtres sans défence et malheureux déjà à cause d'elles? Ils n'avaient rien fait et ne voulaient certainement qu'une seule chose: qu'elles partent. Vanille n'allait tout de même pas laisser Reyka faire ça? Non... Ce n'était moralement pas correct. La méchanceté gratuite, ca n'était pas vraiment son truc. Ou du moins, pas sur des créatures innofensives ou presque comme la Naïades. Vanille avait déjà combattu et tuer des démons par exemple, même quand ils étaient sous son controle. Mais c'était des démons connus, réputé pour avoir fait vraiment beaucoup de mal. Au fond, Vanille était gentille. Elle aimait juste bien s'amuser. Comme les enfants, un peu cruelle... Mais après tout elle n'était pas bien vieille.

Vanille envoya une rafale d'eau en direction de Reyka, qui devait la detestbiliser. Elle n'y était pas aller de main morte. Elle fit aussi se rassembler le sang qu'avait fait couler Reyka. Il y en avait pas mal.. Assez pour faire une espèce de fil épais qui attrapa le bout de la jolie queue de poisson de Reyka. C'était très solide. La petite sirène rousse avait préféré utiliser sa magie, terrain ou elle pouvait battre la sirène brune. Pas la peine d'esayer de la retenir avec la force physique après l'avoir vu soulever les quatre cents kilos de Kesmos. D'ailleurs ce dernier devait bien sagement faire une petite sieste. Chanceux. En tout cas elle ne dirait absolument rien de se qu'elle avait fait sous l'océan à son tigre. Il serait furieux.

Vanille se concentra pour ne pas lacher sa prise, en l'occurence, Reyka. Elle creé un courant qui devait ammener la sirène vers elle. Elle mit le paquet sur ce courant, encore une fois en pensant à la force de Reyka. Il ne fallait pas y aller en douceur.

Les naïades regardaient les deux sirènes avec un mélange de craintes, d'horreur et d'étonnement. Les deux premiers émotions étant à l'intention de la brunette, et la derniere pour la rousse. Vanille dit à Reyka

-Allez... on va ailleurs. Ce n'est plus vraiment amusant, là. Laissons les.

Elle s'en voudrait trop de tuer des enfants. Ou plus globalement des personnes non aptes à se proteger efficacement. Vanille ne souriait plus, pour l'instant. Elle était sérieuse. Ca ne lui plaisait pas du tout.

La sirène en même temps, pensait à sa perle, qui était accroché à sa barrette dans ses cheveux, près de sa frange. Une magnifique perle au pouvoir étonnant, d'une belle couleure nacre. Elle la toucha du bout des doigts tout en maintenant sa puissance magique envers Reyka.

-Tu n'as pas autre chose à me montrer?

De moins sanguinaire, si possible.

Sans se presser, Reyka se dirigea vers la falaise. Ce qui restait des naïades s’était terré dans leur repère en espérant que la sirène ne leur ferait pas de mal. Cette dernière sentit alors des perturbations dans l’eau. Elle n’eut pas besoin de réfléchir pendant 107 ans pour comprendre que c’était Vanille qui essayait de l’empêcher d’exécuter cette horrible besogne. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, Reyka ne fit rien pour se défendre, elle se laissa même attraper par la magie de sang de la sirène rousse avec un petit sourire satisfait. Elle ne se débattit même pas contre le courant qui la ramenait vers elle. Il était très puissant et elle se demanda même un instant si elle aurait pu le dévier même si elle le voulait. Personne ne le saura car Reyka se laissa entrainer sans rien tenter et fut bien vite ramener par le zèle de Vanille. Intérieurement, elle était bien contente que la sirène l’empêche de commettre cet acte. Pas qu’elle ait le moindre remord à massacrer toute une tribu de naïade, mais le sens morale de la sirène rousse lui montrait qu’elle ne s’était pas trompé sur elle. C’était un bon point pour elle…

Elle écouta d’une oreille la jeune fille lui demander de partir. Maintenant qu’elle s’était assurée des valeurs de Vanille, elle n’avait plus vraiment de raison de tuer des naïades. En fait, elle se fichait pas mal de leur sort. L’indifférence primait sur sa haine pour ces créatures primitives. D’ailleurs, elle les avait déjà oubliés. Elle regardait maintenant la petite sirène rousse qui ne semblait pas vraiment apprécier la situation. Un regard qui dériva d’ailleurs sur sa barrette à cheveux, là où elle conservait sa perle. Ainsi, elle en avait une. Voila qui était intéressant et qui donnait un nouveau but à leur rencontre.

-Et bien, je pourrai t’apprendre à fusionner avec ta bille, fit Reyka en pointant du doigt la perle de sa congénère.

Bien sûr, ça faisait bien longtemps qu’elle-même avait fusionné avec sa propre perle. D’ailleurs, elle était même allée plus loin en obtenant la perle ardente. Celle qui la catapultait automatiquement vers le grade de « gardienne des armées ». Oh ! Comme c’est étonnant pour une sirène comme Reyka qui affectionne plus les combats sanglants que le chant ! Enfin bon, la tradition voulait que ça soit les ainées qui enseignent aux plus jeunes la manière de fusionner avec leur perle – ou bille comme l’appelait Reyka -. Si Vanille était prête, elle pourrait lui apprendre. Apparemment, ce n’était pas tous les jours qu’elle rencontrait une autre sirène, donc elle n’avait pas intérêt à laisser passer sa chance.

-Il y a peu de sirènes qui y arrivent, la prévint-elle. On les appelle des « divas »… Pfffhffhff… Ahahahah. Excuse-moi mais ce nom m’as toujours faire rire. Hum… Bref… Si tu t’en croies capable, je peux t’y aider. Mais je ne te cache pas que ce sera difficile, surtout pour une sirène qui n’a pas un lien très fort avec l’océan. Alors ?

Reyka s’était remise à sourire et après s’être gentiment débarrassée de sa corde de sang – Beurk ! – elle se mit à faire des ronds autour de sa protégée. En même temps, elle essayait de se souvenir comment on allait dans le « cœur de l’océan ». C’était une caverne au plus profond d’une faille sous-marine. Dès qu’elle aurait l’accord de Vanille, elle l’y conduirait.

Spoiler: