Les cultures qui se rencontraient, les rires des enfants s'entrechoquaient, les voix se mêlaient en un flux continu qui assourdissait mes oreilles. Après avoir fait des efforts pour répondre à la curiosité de chacun, je sentais mon esprit se déliter face à la surcharge d'information à traiter et mes épaules se voûtèrent, comme si cela pouvait me protéger des interactions. Sentant une crise d'angoisse crépiter à la surface de mon épiderme, ma nuque se couvrit de chair de poule et je conservais mes paupières closes le temps de me recentrer sur moi-même. Ce n'était pas le moment de m'évanouir pour si peu. Un filet de sueur froide humidifia mon échine à cette pensée, de peur de me ridiculiser ainsi. Parfaitement à son aise, Natsumura échangeait avec les invités avec un plaisir sans mélange tandis que la seule compagnie que je recherchais était celle de la solitude. À l'entente de mon nom, j'opinais rapidement, le soulagement brisant la tension qui avait noué mes épaules. En cet instant, je préférais faire face à la brune que rester une minute de plus dans ce maëlstrom qui menaçait de m'engloutir. Il me faudrait y retourner éventuellement, mais il me fallait un petit temps d'adaptation et je me promis de rester discret en revenant. Légèrement en retrait, je suivis l'Orine dans un silence contemplatif rompu par le bruissement de nos pas sur l'herbe. Sa silhouette délicate se découpait au milieu des bosquets vivaces aux multiples fleurs sans en dénaturer l'atmosphère. Filles de Hahanaru Shizen, nous étions à notre place ici. Je laissais mes doigts dériver sur les végétaux jusqu'à rencontrer la course d'une coccinelle qui se termina sur mes phalanges. Avec un sourire, je la suivi des yeux avant de les lever sur la brune. Loin du brouhaha réduit à un murmure bourdonnant, je me sentais à nouveau moi-même, et également capable de soutenir son regard sans rougir. Presque. «Oui.» Tous les jours. «Et un peu plus que cela.» Avouais-je, mais sans m'étendre sur ce que j'entendais par là. Entretenir le mystère n'était pas délibéré, j'aimais juste prendre mon temps. Se précipiter était inutile et ne changerait pas la réalité de ce qu'il s'était passé. C'était l'aube d'une relation avec la Hanatsu, il ne fallait pas brusquer les choses. Je savais qu'elle comprendrait, lorsqu'elle avait essayé son Shibari sur moi, elle avait elle-même passé un certain temps à consolider la base de son œuvre avant de poursuivre. Je tendis les doigts pour libérer la coccinelle sur une branche parsemée de myosotis au dessus de Wakiya. «Vous avez changé depuis ce jour.» Déclarais-je sans la regarder. Avais-je changé aussi ? Je ne m'étais pas posé la question, trop occupé à découvrir Utopia et à améliorer le tracé de mes dessins. Lors de mon dernier retour à Maëlith, Eizen m'avait permis d'essayer mon premier tatouage en usant d'encres qui se lavaient à l'eau, qu'elle m'avait ensuite remis afin de continuer à m'entraîner pour montrer le résultat de mes efforts au retour de Hatsuyo. Support de mes essais, la peau de mes jambes était présentement couverte d'une myriade d'arabesques et d'esquisses. Récemment, j'avais réussi à ne faire usage que de ma Magie et à me passer des encres pour mes tentatives. «Je suis heureux que vous ayez pu rencontrer des personnes avec qui vous épanouir. Muramasa Ren est impressionnante, mais j'imagine que c'est bien normal si elle est liée au Capitaine Yüerell. Comment est l'île d'Orhmior ? Je vois que vous êtes armée maintenant. Vos ennemis n'auront qu'à bien se tenir entre votre lame et vos liens. Votre Aisuru sera chanceux de vous avoir.» J'avais conscience d'esquiver le véritable sujet avec mes banalités et je soupirais, agacé de ne pas savoir trouver les mots. Comme il était plus simple de m'exprimer sans percevoir le feu vert de ses iris, je me détournais à demi pour me perdre dans la contemplation d'une gerbe de tulipes. En retard sur la saison, elles émergeaient à peine de leurs étroits bourgeons et mon index vint les soutenir le temps que ma magie alimente leur floraison. Sous mes doigts, elles se mirent à éclore lentement et j'interrompis le flux de magie lorsque je fus satisfait de leur avancée. «Il y a quelques semaines, il s'est passé quelque chose d'étrange. J'étais seul chez moi, et pourtant, c'est comme si vous étiez avec moi. Comme si, à nouveau, vous vous exerciez sur moi. Vous n'étiez pas physiquement là, mais pourtant, je suis persuadé d'avoir senti vos mains me manipuler et vos liens plier mon corps. Mais, dis à voix haute, ça paraît absurde, non ? J'ai dû rêver.» Je savais que non. Les marques rougeâtres sur mon épiderme n'avaient été que trop réelles. Je rassemblais mon courage pour croiser le regard émeraude de la Hanatsu. «Ce n'était pas désagréable ceci dit.» L'euphémisme m'eut fait rire si je n'avais pas tant la volonté de garder pour moi ce plaisir coupable. Pourtant, elle était la mieux placée pour le comprendre mais il y avait des secrets que je ne voulais pas éventer. Et peut-être l'avait-elle déjà compris, auquel cas, le verbaliser n'était pas nécessaire. «J'étais juste surpris. J'aime beaucoup les surprises, mais j'aime autant savoir qui en est l'auteur pour pouvoir le remercier.»
Message III | 937 mots
Spoiler:
Andrea s'est éclipsé avec Wakiya.
Happy St Valentin :
Merci Jil :
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2484 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
La voix de celle qu'elle croyait être sa grande petite sœur attira l'attention de Sharihzad qui s'était blottie dans les bras d'Antonija. Et, en même temps qu'elle hochait la tête pour répondre aux questions qui lui furent posées, elle se frottait les yeux pour en chasser les larmes naissantes. La Wun, elle, les ouvrit grand à l'interrogation de la brune tandis qu'elle se sentit rougir. « Oh ! Non, je... En fait... » commença-t-elle a balbutier avant s'éclaircir la gorge et reprendre plus clairement « En fait, je suis la Gardienne de leur parent. Comme il a dut s'absenter, je m'occupe d'eux. » expliqua-t-elle, la vérité rétablie calmant son cœur sans toutefois totalement le revigorer. La raison l'ayant obligé à partir ne la rendait pas sereine. Son regard se posa alors sur Sharihzad lorsque la petite répondit à la rouquine, un sourire illuminant son petit visage malheureux au commentaire qui lui fut fait. Oui, une princesse ! C'était exactement ça qu'elle voulait être ! « Hum hum. » nia-t-elle dans un mouvement de tête. « C'est Papa et Antoja qui nous les a choisis à moi et Aurel. ». L'Ange était prête à reprendre la parole à la place de l'enfant à tout instant. Elle ne voulait pas que l'ambiance ne devienne trop morose à cause d'une vérité déchirante. La fillette n'en dit pas plus cependant. Son rapport à la mort n'était pas encore tout à fait développé et, pour elle, comme il y avait le jour et là nuit, il y avait la vie et la mort, les deux se succédant selon le même schéma dans une ritournelle banale. Pourtant elle avait comprit que sa mère ne reviendrait plus, à l'inverse du soleil qui, chaque matin, chassait la nuit et ses astres. Peut-être en était-elle déçue, éventuellement. Mais triste, non. Elle, comme Aurel, ne mesuraient pas le poids de cette perte, et c'était peut-être tant mieux.
Le rouquin, à nouveau accroché à la robe de la Vertueuse et le regard jusque là porté dans le groupe d'Orine à la recherche de quelqu'un, s'exclama soudain « Un chien ! » en voyant l'animal lui paraissant aussi gros qu'un ours s'arrêter face à eux. Il tendit alors la main et lui tapota la tête avant de se détacher de l'Ange pour le serrer dans ses bras par l'encolure, son visage se perdant dans ses poils. Il était doux. Comme une grosse peluche. Voyant le regard envieux de Sharihzad, Antonija la laissa elle aussi caresser l'animal. « C'est amusant comme les chiens s'attirent facilement la sympathie. » commenta-t-elle avant se tourner vers la propriétaire. « Il est encore jeune, je me trompe ? ». Là, elle observa une forme de malaise parmi le groupe d'Orines et, par réflexe, se retourna. Elle comprit alors. Constatant la présence de la Marquise en compagnie, elle se redressa pour mieux les accueillir, elle et les nouvelles venues. Deux femmes. Une Ange et une Humaine. Elle connaissait trop bien ces deux auras pour les confondre avec une autre race. Était-ce une Ange et sa Protégée ? C'était possible. « Oui c'est parfait. » répondit-elle à leur hôte avant offrir un sourire avenant aux deux femmes lors des présentations. « C'est cela. » confirma-t-elle ensuite à l'interrogation de Mancinia. « Enchantée mesdames. » continua-t-elle à l'attention de Lexa et Erina, son œil s'attardant néanmoins plus en longueur sur la première. Son empathie ne la trompait pas. Son esprit ne semblait pas être à la fête. L'arrivée en trombe des enfants de la Fille du Soleil, dont un Enfant des Cieux, détourna un instant son attention. La sécurité d'Utopia étant toute relative lors de l'arrivée de ces enfants, ils étaient bien moins nombreux à assurer leur éducation qu'à Qaixopia ou même Haute-Terre où les Anges et les Magiciens ont pu en adopter. « Bonsoir Ihsan. Bonsoir Emelyn. » les salua-t-elle avec aménité, s'amusant de l'aisance du garçonnet. Sharihzad se retourna en le voyant et l'entendant s'adresser à elle. Puis son regard brilla à la proposition de son homologue ailé. « Oh ! Oui ! » s'exclama-t-elle soudainement avant de rire quand la truffe du chien vint flairer ses ailes. Ça chatouillait. Caressant de nouveau l'animal, elle leva le visage vers Ren. « Oui ! Viens jouer auffi ! » reprit-elle à la question de l'Orine en lui attrapant la main pour s'éloigner avec elle, l'enlevant à moitié. Aurel, voulant lui enlever le chien, s'attarda un peu plus, le temps à Lexa de pouvoir leur offrir des gourmandises. Son visage s'éclaira à la vision de la poche aux milles couleurs. « Me'ci madame ! » la remercia-t-il d'une voix trop forte pour que le secret soit conservé. Après un dernier regard sur la bienfaitrice, il s'éloigna en courant à la suite de Nüka qui le devança, effectuant une première distribution. Enfournant lui-même une confiserie, un large sourire se dessina sur ses lèvres tandis que c'était comme un feu d'artifice qui explosait dans sa bouche. Hors de question de garder le secret. Évidemment qu'il allait en parler à son papa. Comme ça il pourrait leur en ramener plein d'autres !
Un sourire tendre aux lèvres et suivant du regard les enfants qui s'éloignaient, Antonija écouta le conseil de Mancinia et les laissa s'amuser en paix. D'autant qu'une adulte était avec eux. Que risquaient-ils ? Les propos du jeune Orine interpella son oreille, aussi elle porta son regard sur lui. « Les tatouages ? ». Elle marqua un temps, celui pour lequel l'idée fleurisse correctement à son esprit. « Si vous devez passer par Utopia à l'avenir, n'hésitez pas à proposer vos services. » dit-elle avec bienveillance. Si Maximilien ne lui avait jamais clairement dit ce que représentaient ses tatouages, elle en avait comprit la logique. Il s'en referait, c'était certain. C'est le nom de Mancinia hurlé qui la détourna d'Andrea et, avec amusement, elle observa l'Ygdraë fêter ce qui semblait être des retrouvailles avec la Kaaezi. « Vous aussi vous êtes allés à Lagherta ? Pour le bal ? ». Qui semblait s'être déroulé sans trop de problèmes cette fois d'après Maximilien. « Je n'y étais pas, mais on m'a raconté un peu. Il paraît que les paysages y sont féériques. Oh ! Merci bien. ». Ces derniers mots, elle les avait prononcée à l'attention d'une Ange venant s'ajouter au groupe maintenant bien nombreux. Prenant l'un des verres remplis, elle le porta à son visage et laissa l'odeur lui flatter le nez pendant que celle-ci se présentait. « Oh. Vraiment ? » rétorqua-t-elle à l'annonce de son rôle d'Ange Gardienne. « Je pensais que mademoiselle Aldini était la Gardienne de l'Isemssith Blaise. » ajouta-t-elle, entre gêne et joie. Il était toujours plaisant de rencontrer des pairs ainsi et échanger sur ses expériences mutuelles. Aussi ne se fit-elle pas prier plus longtemps, d'autant qu'elle demeurait moins impressionnante que l'Olugbala Ti Fadaka. Il lui sera bien plus aisée de discuter avec elle qu'avec le Capitaine Katzuta. « Posez donc ce plateau et allons parler un peu si vous le voulez bien. » continua-t-elle en s'approchant de l'Immaculée pour le lui prendre des mains et le poser sur la table. Revenant vers elle, elle la saisit au bras, glissant le sien sous son coude, ne lui laissant ainsi guère le choix. « Vous permettez ? Je vous l'emprunte. » s'adressa-t-elle à Lexa avant d'enlever à son tour l'Ange au groupe.
«
Dites-moi Meredith. Vous êtes de la même famille vous et votre Protégée, n'est-ce pas ? Cela fait longtemps que vous êtes sa Gardienne j'imagine du coup. » commença-t-elle à questionner la Vertueuse. Elle ne l'était pas depuis longtemps Gardienne, elle, et si elle devait dire la vérité, Maximilien ne lui donnait pas que du fil à retordre. « Je vais paraître peut-être trop curieuse mais... Je me demande : étant donnée que les liens du sang vous unissent vous et votre Protégée, votre Lien... Est-ce qu'il est identique à celui que les Ecuyers de l'Aurore partagent ou, dans une moindre mesure, moi-même avec Maximilien ? ». Ce devait avoir quelque chose d'étrange dans ce cas-ci. Peut-être que ça posait moins de problème également. Moins de secret. Plus d'échanges. Une confiance innée plutôt qu'acquise, favorisant les accords et rendant les disputes plus désagréable et donc moins nombreuses. Elle soupira à cette idée. Depuis quelques temps leurs échanges avaient été plutôt musclés avec Maximilien. Il était borné et elle suait à lui faire entrer à l'esprit qu'il n'était plus le simple ouvrier œuvrant parfois douloureusement à Qaixopia pour se payer son loyer. Elle jeta un vif regard en arrière. Ils étaient assez loin maintenant. « Ce n'est pas difficile de s'occuper d'une Conciliatrice ? » l'interrogea-t-elle alors. Elle s'était un minimum renseignée sur les homologues de son Protégé. Le petit Ihsan avait un rude destin qui l'attendait également. « J'ai moi-même l'un d'eux sous ma coupe. Il n'est pas très commode certains diront et c'est vrai qu'il a tendance à se montrer... Assez brut dans ses propos. Mais il a surtout besoin d'attention et de soutien, même s'il ne l'admettra probablement jamais. » ria-t-elle doucement. « Surtout dans ses jours les plus gris. » ajouta-t-elle avant s'arrêter, Meredith par la même, et la fixer droit dans les yeux. « Lexa, elle est dans une de ces périodes. Elle traverse des jours gris, n'est-ce pas ? ». Elle n'avait même pas besoin de la confirmation. Elle s'était sentie mal à l'aise et épuisée à l'arrivée du trio et avait rapidement détecté que la cause était l'humeur de la danseuse.
Le dédain se dessina sur le visage de Lamh lorsque sa comparse lui répondit. « Une reine. Seulement ça ? » railla-t-il. La voilà bien orgueilleuse alors même qu'elle se faisait dorloter comme le gentil chienchien à sa maîtresse, devenant simplement dépendante de son pion. La dépendance n'avait jamais mené à quelque chose de bon. Pourtant, pour veiller également une Humaine, il approuvait une partie de ses dires. « En effet, ils sont divertissant. ». Les voir se battre pour leur survie face au monde qui semble les haïr, comme une souris ferait face à un lion enragé, était un spectacle formidable. « Hum. » répliqua-t-il seulement devant l'assurance de la Sauvage avant se tourner légèrement lorsqu'une autre présence se manifesta enfin. « Je commençais à croire que tu resterais planqué comme un rat dans son trou tout le long de la soirée Daisuke. » répondit-il, narquois, au rictus que la Digne exprima comme elle prenait à son tour place sur le balcon. Un sourire en coin se dessina sur les lèvres du Cachottier. Malléable hein ? Qu'elle en profite. Les adultes demeurent malléables dans leurs faiblesse, mais une fois celles-ci surmontées, il n'y a plus rien à en tirer et c'est la tyrannie qui les forcera à changer de direction. En cela il était bien ravi de ne pas devoir s'occuper de Sharihzad plutôt que du grand dadé qui en avait la charge. Avant, il aurait pu l'orienter avec facilité. Aujourd'hui il avait le crâne bien trop dur et c'est une terrible perte d'énergie que de vouloir modeler un esprit rigide. La preuve avec Làlbabhis. Elle ne faisait que se laisser gâter et son pion lui aboyait dessus comme un mauvais animal de compagnie. Elle n'avait pas à se vanter de cette soirée qu'elle n'avait nullement initiée. Son regard se porta sur sa propre pouliche. Les enfants par contre, c'était bien différent. Ils étaient naïfs. Niais. Inconscients de la réalité du monde. Rêveurs. Son travail serait long mais bien moins fastidieux que s'il avait du se charger d'un esprit déjà fait. Il travaillerait à l'éducation de cette petite et la conduirait sur le chemin de la réussite. La guider sera plus aisée que détourner un être de sa route initiale. « De toute façon nous serons amenés à nous voir régulièrement, c'est évident. Nous aurons l'occasion de voir les avancées de chacun ainsi. ». L'Optimiste aussi d'ailleurs, bien qu'elle ne soit pas de la partie ce soir, risquait probablement de croiser leur chemin de façon régulière. « Si l'on faisait un petit jeu. Mettons au défi nos Humains. ». Son regard engloba l'assemblée avant qu'un sourire sinistre ne se glisse sur ses lèvres. De la tête il désigna Isiode. « Voyons comment nos pions s'y prendraient pour lui dérober quelque chose. ». Après un regard à chacune des Archontesses, il avança le pied pour disparaître comme derrière une porte invisible, et reparaître de même dans le jardin, dans le dos de Sharihzad. « Bonsoir petite Sharihzad. » s'introduit-il en se mettant à sa hauteur et posant ses mains sur les épaules de la fillette qui se retourna. « Monf... ». Il posa un index sur ses lèvres étendues en un large sourire affable. « J'ai un petit jeu pour toi. » - « Mais je joue déjà ! » répliqua l'enfant. « Ce n'est pas grave, c'est un jeu que tu peux faire plus tard, ou même en parallèle. ». La fillette retroussa son petit nez. C'était compliqué. « Tu vois le monsieur là-bas ? » continua-t-il en tendant l'index vers Isiode. Elle hocha la tête. « Le jeu ça va être de lui subtiliser quelque chose. » - « Subquoi ? » - « Le lui prendre. Sans lui demander évidemment. » - « Pourquoi ? » - « Pour lui faire une blague. On lui rendra après évidemment sinon c'est voler. » conclu-t-il avec un air moralisateur en tapotant le nez de l'enfant de son index avant se redresser. Car on ne volait pas le Boucher. Pas si jeune tout du moins. Si son parrain avait été présent, peut-être qu'il n'aurait pas chercher à le lui rendre cependant. Quel dommage qu'il soit absent.
Post II | Mots 2269 - Après avoir répondu à tout le monde (normalement), Sharihzad kidnappe Ren pour aller jouer, Aurel les suis en kidnappant Nüka (ou c'est Nüka qui a kidnappé Aurel, je sais pas trop /sbam) et Antonija kidnappe Meredith. - Lamh répond à Lálbabhis et leur propose un jeu (#FouteurDeMerde)
— C'est une promotion amplement mérité eu égards de votre travail ces derniers mois.
Il aurait été malheureux que l'inverse se passe. Ce n'était pas que leurs collègues déméritaient non plus, mais ne pas nommer Isiode aurait été un véritable gâchis, entre son travail sur Orhmior, sa volonté de créer une Cavalerie et ... une autre responsabilité, terrible, qui avait eu des conséquences négatives sur sa réputation, on ne pouvait pas dire qu'il n'avait rien accompli. Ses conséquences qui ... Du coin de l'oeil, il observait Mancinia en train de discuter avec les représentants Humains et Orines, avant de reporter son attention sur son interlocuteur. La Canine Blanche se doutait que ce dernier n'accordait aucune importance aux racontars et à ce titre macabre qu'il traînait derrière lui depuis lors, même s'il avait été lui-même blessé à ce moment-là. Ce n'était plus nécessaire de le replonger inutilement là-dedans. Se concentrer sur l'avenir était bien plus important, désormais. L'Ange sourit. Il était plus à même de comprendre que les changements étaient amusants pour ses collègues, surtout ses anciens supérieurs qui deviendraient des égaux, mais déstabilisants pour soi. À l'époque, Neah avait eu l'impression qu'on l'avait poussé dans un bassin sans lui avoir appris à nager, tout en lui souhaitant bonne chance. C'était comme toutes les étapes de la vie ; il fallait apprendre pour devenir un expert.
— Je vous remercie.
Prenant place en l'invitant à revenir à son assise, il se rendait compte que même une heure debout ne lui causait aucun tort, mais qu'il s'agissait de la forme. Neah était assez navré d'avoir usé de cette manière retorse pour le voir. De plus, le Capitaine n'avait même pas été certain que l'idée marcherait. Il avait misé sur l'Orine des Jumeaux et il avait bien eu raison.
— Je ne suis vraiment pas surprit que vous soyez aussi franc et ouvert.
C'était appréciable.
— Si vous n'étiez pas venu, c'est moi qui serait venu à votre rencontre, dès que je l'aurai pu, car en effet, ce Dîner a une portée bien réelle.
La présence d'Helsinki en était une preuve, à ses yeux, même s'il n'était pas certain qu'Isiode l'eusse reconnue.
— J'ai volontairement omis de parler de ce dernier la Kērosa, Mancinia également. Je craignais que cela ne cause des préjudices sur plusieurs projets en cours, ou n'engendrent de nouvelles rumeurs au sein de nos rangs ... Je suis bien conscient qu'on finit par vivre avec et à ne plus leur accorder la moindre attention, mais moins il y en a, mieux c'est.
Neah relâchait un léger soupir. Je n'avais pas envie que votre projet soit retardé par une parole malencontreuse, aurait-il eu envie de dire, mais il était surtout assez égoïste sur la question. Je ne voulais pas que le mien le soi, en tout cas. Surtout qu'il avait désormais connaissances des rapports géologiques de l'endroit, impossible de laisser cela de côté, mais même si elle n'avait encore jamais mal agit à l'encontre des Anges, à ses yeux, Reine était ...
— C'est un Monstre.
Neah ne voyait pas une autre manière de le dire.
— Elle donne l'impression d'être une personne qui ne se soucie pas des conséquences en se moquant de nous dès qu'elle le peut. Cette impression de faiblesse qu'elle essaie de dégager est un masque dont elle s'amuse.
C'était son instinct qui le lui disait. Neah avait affronté des dizaines d'adversaires puissants et il était considéré comme l'un des meilleurs combattants de sa génération, mais Reine dégageait ce petit quelque chose de qui faisait la différence. Ce n'était pas qu'il en avait peur, il se méfiait.
— Ce qu'elle nous veut ...
Ce n'était pas un problème de le mettre au courant, surtout s'ils devaient se préparer à l'éventualité de se la coltiner pendant longtemps. Par contre, quelque chose le faisait tiquer dans toute cette histoire. Lui aussi devait savoir.
— Alors Vaès ne vous a vraiment rien dit ?
C'était toujours en ce moment où on larguait une arme de destruction massive qu'on était interrompu, curieusement. En se redressant, Neah saluait d'un mouvement de la tête les nouvelles arrivantes. Ce n'était évidemment pas le coin le plus discret, mais ils ne pouvaient pas disparaitre. Pas tout de suite. L'Ange comprenait progressivement pourquoi Mancinia appréciait Mademoiselle Taiji, elle semblait très à l'aise en leur compagnie, où ils étaient nombreux à éviter leurs regards. Helsinki semblait être dans cet état, mélange entre être impressionnée et mal à l'aise, peut-être ? Il s'était quelque peu penché dans sa direction, pour lui parler.
— Je suis désolé du temps que j'ai mis à vous recontactez, Mademoiselle Sulys. J'ai eu quelques difficultés à vous retrouver avec les mouvements de population sur les territoires.
Sans parler de son travail, de sa famille et de ses nouvelles obligations. Ce n'était pas de tout repos en ce moment, pour personne.
— Est-ce que tout se passe bien pour vous ? lui demanda-t-il, curieux. Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à me le demander. Mancinia et moi serions ravis de vous aider.
À l'inverse, il tiquait sur la conversation sur son côté. Partager entre l'envie de secouer Isiode, ou de le taquiner gentiment. Vu l'endroit où il étaient, la seconde option était la meilleure, alors il reprit en décochant un léger sourire.
— Il n'y a rien à prouver. Vous êtes motivé à avoir dix fois plus de travail que vous n'avez actuellement, c'est une belle preuve de détermination, Yüerell.
Post III - 900 mots Neah est avec Isiode, Helsinki et Shanxi [c'est la Team des I ici ! /sbam]
Mancinia sentait curieusement la situation se retourner à son désavantage. Elle ne pouvait néanmoins ni se plaindre ni montrer sa déception de voir ses invités se détourner d'elle, conserver son sourire sans que ce dernier ne se dégrade d'un millimètre. Au moins, Lexa était aux premières loges pour voir sa fierté se pulvériser en mille morceaux sur le sol. Ils avaient beau être ni les plus importants, ni les plus prestigieux de ses invités, ce qui s'apparentait à une évasion la blessait. Ça ne lui rappelait pas de bon souvenirs. Ces Orines ne devaient pas la trouver assez bien pour elles ... parce que je suis une Humaine. Son statut d'Enfant de Sympan serait toujours ce qui dévaloriserait ses titres, son travail, sa richesse ... tout ce qu'elle avait entreprit.
C'est parce que tu ne vaux rien.
Mancinia fermait les yeux. Ses pensées étaient si sombres, soudainement. Elles ne l'étaient plus des que des notes en Alikir, pourtant d'une légèreté absolue et loin de la rigueur du Désert, parvint à ses oreilles.
— Astriid !
Balayé, ses sentiments internes d'une morosité crasse devant l'Ygdraë aux cheveux roux et ses compagnons. Les personnes détenait cette couleur de cheveux avaient un effet immédiat d'apaisement sur son humeur, peut-être était-ce le secret pour avoir une Mancinia heureuse ? La Marquise était d'autant plus ravie que son interlocutrice parlait. Beaucoup. Comme elle. Décidément, cette rencontre à Avalon en avait valu la peine.
— Ce n'est rien, Astriid, tous mes invités ne sont pas encore arrivés, ayant d'autres obligations ailleurs. Je te suis reconnaissante d'être venue avec tes amis ... J'espère que vous passerez un agréable moment en notre compagnie !
La Marquise en reconnaissait plusieurs, qui accompagnaient souvent son amie dans ses déplacements. Elle avait marqué des points avec la race des Sylvestres sur trois points ; elle avait adoptée une de leurs Filles, avait prit une marraine Ygdraë en ce qui la concerne et, de plus, avait béni l'enfant d'un couple à Aïkisu en tant que Prophétesse. Cet événement lui paraissait encore être un songe, plus que la réalité. Ihsan et Emelyn, eux, s'était ensuite concentrés sur Lexa, qui leur donnait quelques gourmandises. Son fils veillait à en avoir équitablement. Son lien avec Idril lui donnait toujours l'envie de tout avoir de cette manière, pour partager avec elle. Du haut de ses trois ans, ne pas la voir marcher contrairement à sa soeur lui donnait le devoir de veiller sur celle-ci.
— Miciii, madame, t'es gentille ! sourit l'Enfant des Cieux à l'Humaine. V'nez, c'par là qu'ils sont !
Son langage était retourné vers quelque chose de plus enfantin, mais aujourd'hui, sa mère ne le corrigerait pas. Il était bon de les laisser être des enfants. Ouvrant la marche, comme un petit meneur - un trait commun avec ses parents - il se dandinait pour avancer, c'était toujours amusant de le voir essayer de contrôler le poids de ses ailes.
— Vous pouvez parler à mes enfants autant que vous voulez, Lexa, sourit-elle en réponse. Ils sont encore petits, mais vous travaillerez sûrement ensemble lorsqu'ils seront plus grands.
Quoi qu'il en soit, elle n'avait pas le choix que d'entretenir une bonne relation avec les autres Élus d'Hel'dra de sa race, car cela aurait pu avoir un impact sur l'avenir d'Ihsan et Idril. La conversation reprit, sur des notes plus légères, notamment Lagherta. Mancinia acquiesçait quant à la beauté de l'endroit, mais, intérieurement, elle songeait qu'il le serait d'autant plus sans ces immondes Sorciers pour gâcher le paysage. Érina était quelque peu resté en retrait, toujours impressionnée de l'aisance avec laquelle son amie discutait avec les autres, elle restait toujours agréablement surprise d'avoir pu revoir des Orines. Elle trouvait même surprenant de voir autant de monde au même endroit, surtout après le déchirement et les chocs de la Guerre des Dieux. Ils avaient de la chance de ne pas vivre dans la rancoeur et le passé ... Puis, elle écoutait attentivement tandis que le thé arrivait et ...
— Qu ... ?! Non, non, non, répondit Érina à grande vitesse à son homologue, mettant ses deux bras devant elle en les agitant, empourprée d'embarras. Être Ange Gardien est une fonction si importante, comment pourrai-je ... ?
Mancinia inclinait la tête, amusée.
— Ange Gardienne et ... domestique.
Ils avaient beau être serviables de nature, elle avait du personnel engagé pour se charger de ses invités. Ça ne lui serait jamais venu à l'idée de prendre le plateau et de se charger du travail des autres lorsqu'elle était celle que l'on invitait, pour quoi aurait elle fait passée l'hôte ? Pourquoi la faisait-elle passée ? Décidément ... Est-ce qu'on la prenait pour une idiote ? Mancinia ne daigna rien prendre.
— Non, merci, sourit-elle poliment. Ces tasses ne sont pas adaptées pour boire debout, à moins de vouloir se brûler les mains, je vous le déconseille.
Érina hésitait, mais choisi de ne pas tenter l'expérience à son écoute. Meredith non plus n'était pas apte à être une Gardienne ... Vivait-elle réellement chez les Humains avec Lexa pour si mal connaître les bases d'une dégustation de thé ? On le buvait assis pour éviter tout incident sur les vêtements, ou dissimuler une éventuelle tâche plus aisément. Par les Aetheri, cela n'allait pas être de tout repos. Cela dit, quand Mancinia voyait où Neah avait commencé et où il était maintenant, mieux valait ne pas juger de telles erreurs. Heureusement, l'Humaine avait de quoi réparer les bêtises d'autrui sans entacher son image.
— J'ai une idée, mesdemoiselles, dit-elle en tapant entre ses mains. Que diriez-vous si je vous apprenais à faire un thé comme chez nous ? Celui que vous avez doit être plus amer que les autres, mais avec de la pratique, il sera à votre goût. D'ailleurs, puisque vos amis sont occupés, Mademoiselle Mugen, est-ce que vous aimeriez que je vous présente les miens ?
Elle se baissait un peu dans sa direction.
— Et, surtout, même si Érina m'a donné des cours sur la politesse chez les Orines, n'hésitez pas à me corriger si vous voyez que je fais des erreurs. Je préfère apprendre que de les répéter. — Vous vous débrouillez déjà très bien !
L'Ange avait reprit le vouvoiement. C'était une habitude en présence d'autres personnes.
— Tu es si gentille, Érina, mais j'ai encore tellement à apprendre ! lui sourit l'Humaine, avant de revenir vers l'Orine. Et puis, je suis très intéressée d'écouter vos explications quant à votre Art Divin que vous nommé Geommu, c'est une danse martial, c'est cela ?
C'était terminé, Natsumura avait été embarquée avec le groupe près d'une large table au centre du jardin, destinée à ce que chacun se repose. D'un regard dans sa direction, elle vit Neah de loin. C'était évident que les deux Capitaines n'auraient pas été tranquilles, ainsi ensemble ... Ça l'amusait.
— Voudrais-tu devenir un Dieu, Lamh ? sourit Lálbabhis en s'amusant avec une de ses longues mèches de cheveux brun. Je suis modeste, mon coeur sert Isemli ... Songerais-tu à le remplacer ?
Qui aurait cette idée saugrenue ? Son but, comme le leur, c'était avant tout de devenir le Souverains de tous les Archontes. Ils étaient en compétition dans l'espoir d'obtenir cette ascension.
— Daisuke ! s'exclama-t-elle en voyant la concernée s'installer à ses côtés. Décidément, notre compétition prend un tournant plus qu'intéressant ! Nous voilà avec trois morceaux de choix. Mon Pion part avec une longueur d'avance sur les vôtres, ceci dit !
Elle avait choisi une Enfant de Sympan plus que prestigieuse, à défaut d'obtenir la Reine elle-même. L'Archontesse avait essayé.
— Ce sera plaisant de nous revoir à ce genre d'événements si nous organisons ce genre de compétitions entre nous, à chacun d'entre eux ... Cela devrait attirer les autres. Héhéhé ! Je tiens ce pari, Lamh !
Évidemment, Mancinia allait les clouer au sol, sachant comment aborder cet Ange et exiger de lui tout ce qu'elle désirait. Sûre de sa victoire prochaine, Lálbabhis bondit de son assise en direction du sol, y atterrissant avec une légèreté peu commune, sans se blesser.
— Grande soeur ! Idril ! Ahou ! — Ihsan ! Ahou !
Idril avait relevé ses bras en même temps que son Jumeau, comme un salut dont eux seuls avait le secret. Emelyn tenait la main de Sharihzad, après lui en avoir demandé l'autorisation. Son air suspicieux et morose avait totalement disparu, maintenant qu'elle avait une amie de son âge, même si la concernée avait des ailes aussi belles que les Jumeaux. Mithra détournait la tête vers son cadet, interrompant la conservation qu'elle avait en voyant qu'il ne revenait pas seul.
— Oh, débutait-elle, souriante. Vous vous êtes démultipliés ? — Qu'est-ce que tu rac ... ? Aïe !
L'Humaine avait abattu - loin d'être discrète - son talon sur le pied de Rakhshan, qui contenait une grimace. Elle se redressait de son assise, dans une révérence, envers la plus âgée.
— Enchantée, Madame. Je suis Mithra Katzuta. — Et moi, Rakhshan Katzuta, enchanté, dit-il en se redressant à son tour pour la saluer. — Brrra ! — Et notre cadette, Sif, rit-elle en observant l'Ygdraë en train de babiller, avant de se pencher vers son frère. Alors Ihsan, tu as ramené des amis ? Tu me les présente ? — C'est Sharizoû et Aureloû, puis il y a Nouchakoû ! dit-il en désignant du doigt les Enfants des Cieux, puis le chien, avant de réfléchir. Et la madame aux cheveux rouges c'eeeeeest ... Oh, j'ai pas demandé. Zut ! C'est quoi ton nom, madame ?
L'Humaine ébouriffa les cheveux de son cadet.
— Maman a dit que je pouvais aller jouer, mais je suis venu te le dire aussi ! — C'est très bien de venir me le dire. Tu peux aller t'amuser avec tes amis, nous surveillons Idril. — Elle ne peut pas venir avec nous ? demanda-t-il, les yeux plein d'espoir. S'il te plaîîîît !
Mithra avait toujours un sourire, mais il était désormais plein d'embarras.
— Elle pourrait s'asseoir dans l'herbe, toussota Rakhshan à son intention. — Mais ... le chien ... — On peut se relayer pour l'avoir sur nos genoux. Tu prends le premier quart ? Je vais amener Sif à mère, puisqu'Astriid aura certainement envie de la voir. — Bon, très bien. Faisons comme ça !
Idril, de son assisse impériale, regardait Aurel en plissant les yeux.
— Tu es tout petit ... comme mon papa !
Rakhshan s'était aussi redressé, malgré son mal et s'était avancé vers sa mère, entourée de plusieurs personnes qu'il ne connaissait pas. Il l'interrompit dans sa conversation, se présentant à ses invités comme étant le fils du Capitaine et de la Marquise, tandis qu'elle le regardait fièrement. Quant à sa soeur, qu'il détenait dans ses bras, c'était terminé de son calme apparent, elle avait vu Astriid et elle agitait ses petites jambes en se moquant de taper dans l'estomac de son aîné. Mancinia sourit, demandant à sa cadette de dire à sa marraine le secret qu'elles avaient. L'Ygdraë cligna des yeux, réagissant instantanément à cette dénomination.
— Atrainne Atriid ! dit-elle en tendant les bras vers la concernée. Atriid !
Son aîné avait été libéré de l'emprise monstrueuse de la tornade rousse, avant de prendre congé. Sif avait dit le mot maman en premier, puis le reste avait suivi, comme papa ou manger. Ses parents avaient ensuite essayé de lui apprendre ses deux mots supplémentaires, au grand bonheur de son amie, même si la prononciation n'y était pas encore, le résultat en valait la peine !
— Mancinia.
Le sourire de la Marquise s'était instantanément figé. Lálbabhis était là, derrière elle. Pourtant, elle ne pouvait pas lui parler en ce moment, à moins de passer pour une dérangée. Discrètement, elle tapotait son oreille, encourageant l'Archontesse à poursuivre, ce qu'elle aurait fait, mais qu'elle ne croit pas être ignorée. Un sourire naquit sur le visage de la concernée, qui se mis à rire.
— Tu réfléchis bien pour ne pas paraître plus idiote que tu ne l'es, mais tu peux me parler en y pensant simplement. — Oh, pratique. — Oui, hein ? Écoute. Il y a d'autres Archontes dans les environs. Non, tu ne peux pas les voir. Je m'assure qu'il ne cause aucun trouble à cet endroit.
Ce n'était pas vrai, mais elle n'avait pas besoin de le savoir.
— Nous avons engagé une compétition, que tu peux comparer à un pari. — Lequel ? — Tu dois dérober un bien du grand mec là-bas, près de ton chéri.
Elle n'avait pas besoin de regarder pour savoir qu'elle parlait d'Isiode.
— Que dois-je dérober ? — Il n'y a pas eu de précision. Je te suggère de répandre l'Amour Sauvage, comme je te l'ai dit et de l'embrasser bien goûlu ...
Mancinia n'écoutait plus, clignant des yeux. Il n'y avait aucune chance qu'elle dérobasse quoi que ce soit à Isiode. Elle n'était ni une voleuse de bas étage, ni une personne qui causerait du tort au collègue de son compagnon et, pour avoir eu accès aux souvenirs de Neah, quelqu'un que ce dernier estimait énormément. Elle avait des principes et il n'était pas question de causer un scandale. Vite, elle devait trouver une excuse !
— J'accepte.
La Marquise se redressait de son assise, en attendant que ses domestiques apportent le nécessaire à sa démonstration.
— Avant de commencer, deux personnes que je connais étaient intéressées de cette leçon. Je vais les prévenir si vous le permettez.
Personne n'allait la retenir, même si sur le chemin, elle du accorder quelques paroles à l'un et à l'autre, ne manquant pas de les prévenir non plus pour que tout semble naturel, jusqu'à son objectif.
— Capitaine, mesdemoiselles. Neah. Excusez-moi de vous interrompre. J'ai vu mon amie Lálbabhis et ... Elle m'a dit être venue avec des camarades désireux de voir une démonstration concernant notre préparation du thé.
Son regard s'était porté sur son Gardien. Ce dernier avait compris dès que le nom de l'Archontesse avait été émis d'entre ses lèvres.
— Je crois me souvenir que cela intéressait Mesdemoiselles Taiji et Sulys ? demanda-t-elle avec innocence, n'étant plus très sûr. Si cela ne vous ennuie pas, je vous dérobe ces dames, Capitaine Yüerell.
S'ils ne comprenaient pas véritablement le sens de ses paroles, Neah, lui, avait très bien compris. S'ils étaient plusieurs à devoir répondre à ce pari sans en avoir le choix, Isiode allait devenir une cible et, elle le savait, il y avait des limites à sa politesse.
Post IV - 2370 mots Je sens que ce résumé va vous faire du bien, désolée <3
- Mancinia réagit à ceux autour d'elle. Elle alterne entre plusieurs sentiments, avant de proposer à ses invités de leur montrer comment on prépare le thé chez les Humains. Elle pose des questions à Natsumura. Ils quittent l'emplacement où ils sont. - Lálbabhis est avec Lamh et Daisuke, acceptant la compétition improvisée de ce dernier. - Ihsan retourne voir Mithra et Rakhshan, avec qui il était, parce qu'il veut Idril avec lui pour s'amuser. J'ai supposé que Ren était présente, donc les deux aînés s'introduisent poliment. Emelyn est avec Sharihzad et lui tient la main, Idril dit à Aurel qu'il est petit 8D - Mithra ira s'installer sur la pelouse avec Idril, pas loin des autres enfants. - Rakhshan va voir Mancinia avec Sif, avant de se retirer, puis, c'est Lálbabhis qui vient lui parler du pari entre les Archontes. Elle prétexte aller chercher des amies - Shanxi et Helsinki - pour les dérober à Isiode. tout en avertissant Neah. Dans mon cas, vous pouvez dire que je suis revenue !
Shanxi semblait tellement à l'aise en comparaison. L'Ange venait tout juste de réaliser que son amie côtoyait des grands. Vu son travail, c'était normal, mais Helsinki comprenait qu'elle venait en quelques sortes de plonger dans un autre monde. Que son amie vivait dans un autre monde.
-Oui, ça va. Confirma-t-elle.
C'était davantage pour la rassurer, car même si tout se passait bien et que leurs hôtes étaient effectivement ravis de les accueillir, elles étaient à des kilomètres de sa zone de confort. A la remarque de Shanxi, ses yeux glissèrent jusqu'au soldat Yüerell, contact qui ne dura que quelques secondes. Elle se souvenait de lui également. Il avait été présent au Dîner.
-Oui, tu me l'avais dit.
Sa voix s'était abaissée, écrasée par la présence de ces personnes si importantes, juste sous son nez.
-D'accord...
Là, sa voix était passée inexistante. Intimidant ? Oui, elle l'avait remarqué, et cela ne la rassurait pas du tout. Comparé à eux en plus, il était gigantesque. Helsinki, quant à elle, avait probablement perdu un ou deux centimètres en cherchant subtilement à se faire aussi petite qu'une souris. Prise au dépourvu, elle laissa les premières salutations à Shanxi, tandis qu'elle s'inclinait légèrement en l'imitant sur un timbre quasi inaudible. Elle avait conscience d'être pitoyable, d’autant plus qu’elle sentait le regard du blond sur elle. Ça la dérangeait, même si elle savait qu'il ne ferait rien. Comme s'il n'aurait pas dû la voir. Quand l’attention sembla se détourner de sa personne, Helsinki perdit la sienne dans les alentours. Il y avait de quoi faire entre cette propriété somptueuse et les autres invités, qu’elle n'avait jamais vus. Ça lui permettait de se détendre plus ou moins malgré les mains jointes qui se torturaient mutuellement. Pourtant, elle sursauta presque et battit des paupières lorsque Neah lui adressa finalement quelques mots.
-Oh, euh... Ce n'est rien, je comprends. Elle avait retrouvé sa voix. Vous aviez certainement d'autres choses à faire. Merci de m'avoir écrit en tous cas.
C'était tout ce qui comptait au fond. Elle avait été tellement heureuse. Perturbée aussi, parce qu'elle avait fini par se persuader que ce Dîner ne s’était jamais produit, et que cela avait finalement tout remis en cause. Un mélange entre le soulagement de ne pas avoir déliré, croisé à l'inquiétude de tout ce dont elle avait été témoin. Elle repensait aux Démones.
-Tout se passe bien, je crois. Pas complètement mais ça ne devait pas l'intéresser. Il s'agissait davantage de ses angoisses personnelles que de faits concrets. Elle s'efforça de développer. J'habite chez une Magicienne pour le moment. C'est une personne formidable, elle m'a beaucoup aidée. Et puis je travaille un peu...
Elle s'arrêta là, sur cette phrase de peu de conviction, le privant, malgré son envie, des détails de ses journées monotones. D'ailleurs, par « tout se passe bien pour vous ? », l'avait-il questionnée sur sa vie en général ou bien son état à cet instant précis ? Et si elle n'avait pas bien compris sa question et venait d'aborder un sujet dont il se fichait éperdument ? Elle conclut en se pinçant les lèvres.
-C'est assez compliqué, mais ça va. Ce qui ne voulait rien dire. Elle lui offrit un sourire embarrassé. Il était si impliqué pour elle alors qu'ils se connaissaient à peine... et elle disait n’importe quoi. Merci.
Ses mains s'étaient séparées, sûrement pour ramener sa confiance en elle à la surface alors que celle-ci se trouvait six pieds sous terre. Comme elle n'avait pas su quoi en faire, ses doigts s'étaient raccrochés au tissu de sa robe et s'étaient amusés à le triturer distraitement. Elle ne savait pas faire la conversation. Ce qu'il fallait dire sur elle ou demander à ses interlocuteurs. Généralement, parler avec elle était à sens unique : on lui envoyait la balle ; elle interceptait, manipulait un peu l'objet ; puis pour une raison ou pour une autre, la balle disparaissait et c'était terminé. Ça la rendait triste parce qu'elle voulait la renvoyer, mais elle n'y arrivait pas. Une fois dans ses mains, c'était comme si la balle restait collée dans ses mains, jusqu'à ce qu'elle se volatilise tout simplement. Pour le moment, Helsinki la fixait avec intensité, à la recherche d’une relance. Mais non. Rien. C’était soit stupide, soit maladroit. Elle se sentait nulle.
Lorsque Mancinia fit son apparition, l’Ange interrogea Shanxi, puis Neah du regard. Elle ne se souvenait pas avoir témoigné d’un intérêt particulier pour cela. Toutefois, l’activité en soi ne lui déplaisait pas. En toute honnêteté, elle se sentirait plus à l’aise qu’au centre de cette conversation où elle ne maitrisait aucun code. Alors elle se laissa entrainer sans émettre un mot. De toute façon, elle n’avait toujours rien à dire.
784 mots Helsinki est avec Shanxi, Neah et Isiode avant de se faire kidnapper par Mancinia. Elle est en PLS /sbaf/
Lexa Blaise ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 538 ◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019◈ Âme(s) Soeur(s) : o/ ◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Mar 12 Oct 2021, 11:43
Un dernier thé pour la route
Je suis heureuse de voir un visage familier. Je dois avouer que je suis un peu perdue parmi tout ce monde. De plus, ma tête est complètement embrumée. J’essaye pourtant de participer à la conversation ou du moins de m’y accrocher en espérant ne pas décrocher. Par contre, pour Meredith cela s’avère plus compliqué. Elle a essayé de bien faire en apportant le thé, sauf qu’on l’a traité de domestique … Je n’aime pas trop qu’on l’appelle comme cela … Elle est juste serviable et elle essaye de bien faire. Ce n’est vraiment pas facile pour elle en ce moment. Toute son attention est braquée sur moi, je le sens. Elle sait que je ne suis pas au mieux de ma forme. Tout ce qui l’importe c’est moi et elle ferait n’importe quoi pour elle et moi aussi. Elle oublie souvent les protocoles, l’image qu’elle doit renvoyer quand ma vie est en danger, du moins menacée. Après j’ai l’impression qu’elle en fait un peu trop aussi. Je n’ai juste pas dormi depuis quelques jours de peur de faire des cauchemars, c’est trois fois rien.
Je ne suivais plus la conversation, mon esprit ne voulait même plus faire cet effort là. Je regarde juste mon Ange Gardienne qui est aussi ma grande sœur s’éloigner avec une de ses consœurs. Mon cœur se serre, j’ai besoin d’elle.
Les paroles qui découlent de l’entreprise de Meredith, d’apporter le thé, n’ont pas été facile à entendre. Elle sent le jugement qui s’en dégage, sauf qu’ils ne savent pas quel combat elle mène actuellement. Elle essaye de tout faire pour attirer l’attention de Mancinia vers Lexa, pour que celle-ci puisse se rendre compte que son invité n’est pas au mieux de sa forme. Cela se voit tout de même que la Kaaiji lutte intérieurement contre quelque choses qui les dépassent. Ou alors, c’est que personne ne voyait rien et que c’est à cause du Lien entre les deux êtres que Meredith voit la face cachée de Lexa.
Une consoeur à Meredith, Antonija, l’obligea à poser le plateau et à venir avec elle pour discuter en privé. Le cœur de la Gardienne se serra. S’éloigner de sa protégée est très dur, surtout qu’elle n’est pas au meilleur de sa forme. Cependant, elle ouvre son cœur à Antonija, peut être qu’elle comprendra ce qu’il se passe.
- « Oui, c’est ma petite sœur. Et non, cela ne fait pas longtemps que je le suis … Notre histoire est assez compliquée. Pour faire court, je suis morte quand elle était encore à Aeden. C’est lorsque j’ai entendu dire qu’elle a rejoint les Humains que je suis partie à sa recherche pour pouvoir la protéger. »
Elle n’a pas à être désolée d’être trop curieuse. Après tout Meredith et elle font partie du même peuple et elles occupent toutes les deux la fonction de Gardienne. Il est normal et naturel qu’entre elles règne une grande confiance en l’autre.
- « Je ne sais pas … J’ai l’impression que notre Lien est d’autant plus renforcé. Je ressens tout ce qu’elle peut ressentir. Dès qu’elle est loin de moi, j’ai l’impression de perdre une partie de mon être. Je ne sais pas si c’est juste une impression, si ce sont les liens du sang qui parlent ou le Lien … C’est nouveau pour moi tout cela … »
Cela fait du bien de pouvoir parler à coeur ouvert avec une personne qui comprend ce qu’elle est en train de vivre, malgré ce Lien un peu particulier qui est accentué par les liens du sang.
- « Non, pour l’instant c’est raisonnable et puis, je connais Lexa depuis qu’elle est toute petite donc il m’est facile de la comprendre. »
Son cœur se serre lorsque sa consoeur évoque les jours gris et qu’elle souligne le fait que Lexa est en plein dedans.
- « Je .. je ne sais pas quoi faire … Cela fait plusieurs jours qu’elle ne dort pas .. elle s’empêche de dormir … sinon dès qu’elle ferme les yeux, des cauchemars la hantent. J’ai essayé d’avertir Dame Leenhardt en glissant un mot sous sa tasse … mais ce n’était visiblement pas la bonne approche … Je ne sais plus quoi faire … »
La détresse de Meredith se lit très facilement. Des larmes menacent de s'échapper de ses beaux yeux bleus dont la couleur est accentuée par le rouge qui commence à pigmenter le blanc.
Mancinia a motivé ses invités pour qu’ils puissent observer comment on sert correctement le thé en les amenant vers une grande table au milieu du jardin. J’allais faire un pas en leur direction, mais des vertiges commencent à se faire sentir. Je décide de me rapprocher d’un arbre pour pouvoir m’appuyer contre lui et ainsi pouvoir reprendre mes esprits. Une fois les vertiges passés, je cherche à croiser le regard de Meredith, mais sans succès. Je ne vois pas ma grande sœur, elle doit être parmi tous ses gens. Je vis, par contre, du coin de l'œil Daisuke, mais je l’ignore totalement. A vrai dire, je n’ai pas la tête à cela. Mes vertiges reprennent de plus belle.
Je tente de chercher de l’aide du regard. Mes yeux se posent sur Mancinia qui vient de rejoindre un groupe d’anges dont l’un d’eux est son fiancé, Neah Katzuta. Je décide de me rapprocher d’eux en profitant que mes vertiges aient cessé de me menacer de me faire tomber. Les premiers pas se font sans trop de problème. Je suis presque arrivée vers eux lorsque mes maux se sont, d’un coup, fait beaucoup plus virulents. Mon coeur s'accélère, ma vision se brouille, mon audition se perd … Je ne sens plus mes pieds …
Meredith est toujours en compagnie de Antonija. Cependant quelque chose la perturbe. Elle ne se sent pas très bien.
- « J’ai un mauvais pressentiment … »
Il ne lui faut pas longtemps pour comprendre ce qu’il se passe. Elle sent que quelque chose est en train d’arriver à sa protégée.
- « Lexa … »
Elle échange un bref regard avec sa consoeur avant de partir chercher sa sœur. Elle a mis un petit moment avant de la trouver. Elle la voit au loin, sa démarche à l’air normale lorsque, tout à coup, elle titube.
- « Lexa ! »
Meredith accélère le pas en direction de sa protégée de peur qu’elle ne tombe. Malheureusement, elle n’a pas été assez rapide. Lexa tombe au sol très rapidement ce qui inquiète encore plus sa Gardienne. Elle est la première à arriver près d’elle. Elle tente de savoir ce qu'elle a en lui parlant, en touchant son visage … mais rien … pas de réaction …
- « Lexa ? Lexa ! Je t’en prie ! Ouvre les yeux ! Lexa ... »
L’ange est totalement désespérée … Bien trop inquiète et sous le choc, elle ne sait pas quoi faire. Elle lève son regard vers le groupe d’Anges accompagné de Mancinia. Elle les supplie de l’aider.
- « S’il vous plaît ! Aidez-la ! Lexa ... Je vous en supplie ... »
Le ton de sa voix est déchirant trahissant son incapacité à réagir. Des larmes coulent le long de son visage et son regard est rempli d’inquiétude, de peur et de détresse.
- « Tu me connais Lamh … je ne me montre que lorsque c’est nécessaire. »
Elle ne veut pas l’avouer, mais elle aime bien la compagnie de ses confrères même s’il existe une profonde compétition entre eux. Elle doit avouer que les dires de Lálbabhis sont justes. C’est vrai que son pion, comme elle l’appelle, a une belle longueur d’avance. Elle est tout de même connue, reconnue … Enfin, vous avez compris quoi. Elle pensait que ce petit Thé serait l’occasion de passer du bon temps, de se la couler douce, mais non ! Il a fallu que ce Lamh décide de lancer un petit jeu.
En réponse à cela, elle décide de s’éclipser. Ce n’était ni un refus, ni une acceptation, mais il faut voir cela comme un non catégorique. Elle ne veut pas s’abaisser à ce genre de défi ridicule. Elle apparut auprès de sa Favorite. Elle essaye d’entrer en contact visuel avec elle, mais rien … décidément elle n’est vraiment pas dans son assiette. Elle choisit de rester près d’elle pour aussi profiter de la petite fête. Elle se l’avoue secrètement, mais elle aime bien être au milieu des mortels même s’ils ne la voyaient pas.
Tout s’est enchaîné rapidement. Elle regarde sa Favorite étendue à terre et le désespoir qui commence à emporter sa Gardienne. Daisuke est touchée par cette scène bouleversante. Elle ne veut pas paraître faible aux yeux de ses confrères, c'est pour cela qu'elle cache ses émotions. Elle est une experte pour cela.
◊ Poste III ◊ 1 447 mots ◊
Résumé:
Partie I : Lexa commence à se sentir mal et voit Antonija partir avec Meredith Partie II : Meredith parle avec Antonija Partie III : Lexa se met en retrait par rapport au groupe qui se dirige vers la table du jardin. Elle s'adosse à un arbre, prise de vertiges. Elle voit Manci avec Isiode, Neah, Shanxi et Helsinki, elle décide d'y aller. Sur le chemin elle est prise de vertiges, malaise tout ça ... tombe dans les pommes o/ Partie IV : Meredith, toujours avec Antonija, sent que Lexa va pas bien. Elle la voit au loin et la voit tomber. Elle accourt vers elle, et demande de l'aide à Manci et les Anges (<3) Partie V : Daisuke s'éclipse vers Lexa, ne donnant pas de réponse au défi de Lamh
Piouf ! Il s'en passe des choses ! xD
Invité Invité
Sam 23 Oct 2021, 15:37
L’Okan veillait sur son amie du coin de l’œil, tandis que chacune d’elle échangeait avec les deux hommes. « Je n’y manquerai pas. Et je suis sûre qu’ils seront contents d’entendre des nouvelles d’Orhmior. » Elle sourit. « Oui, nous avons bien reçu votre missive. Nous sommes en train d’étudier la demande et devrions revenir vers vous avec une réponse sous peu. Monsieur Heimdir était d’ailleurs très enjoué et semblait intéressé par la nature du chantier. La cavalerie l’a séduit, semble-t-il. » Qui ne le serait pas, en réalité ? Voir son peuple continuer de se développer lui donnait bien sûr toujours du baume au cœur, et ce projet avait soulevé beaucoup de questions chez les deux apprentis, mais aussi chez le maître-architecte. Le voir naître et pouvoir y contribuer leur semblait encore surréaliste. Se trouver ici aussi était surréaliste. L’ancienne captive ne le réalisait que maintenant. C’était un sentiment assez étrange. Comme si passé et présent se mélangeaient. Le thé que chacun d’eux avait bu avait le goût du souvenir. Les paroles qui glissaient dans ses oreilles lui étaient familières, comme si elle les avait déjà entendues. Et les mots qui sortaient de sa bouche lui faisaient l’effet d’un texte bien répété. Comme une mécanique bien huilée remise en marche, comme une gymnastique dont ses muscles se souvenaient. Quand Shanxi essayait de remonter à son origine, elle trouvait de vieilles racines profondément enfoncées et rigoureusement entretenues par sa mère et son père, tout au long de son enfance. L’aisance dont elle faisait preuve aujourd’hui, elle leur devait. Elle le devait aux souvenirs qu’elle avait longtemps pensé perdus.
A son réveil dans le fleuve, elle n’était personne. Le vide et la confusion avaient comblé les trous que ses souvenirs avaient laissé. La peur était ensuite venue la compléter. L’Okan avait dû attendre d’être libérée pour que ce travail soit défait, et le voile d’ombres levé. Elle s’était souvent demandée où cette partie d’elle avait pu se cacher, alors qu’elle découvrait chaque jour de nouvelles raisons de ne pas vivre cette nouvelle vie. Elle aussi aurait bien aimé pouvoir s’échapper. Ils n’étaient pourtant pas loin. Ils venaient bien trop souvent la narguer et la sauver pour qu’ils l’aient définitivement quittée. Shanxi ne les cherchait plus aujourd’hui. Ils avaient tous fini par reprendre leur place, du moins elle l’espérait. Ce n’était pas comme si elle s’en apercevrait, si quelque chose manquait. Oui, aujourd’hui, ils la narguaient et la sauvaient juste sous son nez. Et même si l’Okan ne s’en fichait pas, elle n’avait rien fait pour y changer quoi que ce soit. Elle préférait cela au vide, même si elle devait en souffrir d’autant plus. Elle ne voulait pas être personne. Elle était Shanxi, et elle avait vécu. Sa vie n’avait pas commencé dans ce fleuve. Elle s’y était seulement éveillée, comme l’on pouvait s’éveiller dans un cauchemar.
« J’ai moi-même hâte de revenir sur l’île et de la découvrir, à vrai dire. » ajouta l’ailée, avant que sa voix ne s’éteigne en voyant la Matasif approcher. La jeune femme cligna d’ailleurs des yeux plusieurs fois, confuse, en écoutant leur hôte. « Oh… Oui, pourquoi pas. Ce sera avec plaisir. » L’Okan se tourna brièvement vers les deux Capitaines. « Une bonne soirée à vous, Ogbeni banọ Yüerell, Ogbeni banọ Katzuta. J’espère que nous nous recroiserons bientôt. » les salua-t-elle rapidement en prenant congé. Alors qu’elles s’éloignaient en compagnie de la fille du soleil, Shanxi adressa un regard à son amie. Elle se doutait bien qu’Helsinki devait être mal à l’aise durant ce genre d’événement, mais elle espérait tout de même que cela n’entrave pas sa soirée. La jeune femme s’apprêtait à s’en assurer lorsque l’une des convives s’était écroulée, non loin d’elles. Durant quelques instants, l’Okan s’était figée, ne sachant pas comment réagir. Elle avait l’impression de rêver, et aurait probablement pensé que c’était le cas, si les autres n’avaient pas accouru au secours de la jeune femme. La vertueuse avait alors suivi le mouvement, lorsqu’une de leurs congénères les avait interpellées. « Qu’est-ce qu’il se passe ? Qu’est-ce qui lui arrive ? » penchée au-dessus de l’Humaine, son regard commença à parcourir son corps à la recherche d’un mal visible. Rien. L’ailée se tourna alors immédiatement vers la Matasif. Si quelqu’un pouvait aider cette jeune femme, c’était elle. Son cœur tambourinait dans sa poitrine. Rien ne laissait présager une telle tournure des choses, il y a quelques minutes à peine. La brutalité avec laquelle le malheur pouvait les frapper l’hébétait toujours, et ce, encore plus lorsqu’il parvenait à les atteindre dans des lieux et des moments comme celui-ci, où n’importe qui se pensait intouchable.
774 mots
Résumé:
Shanxi discute avec Isiode, Neah et Helsinki, avant de partir avec Mancinia et Helsinki. Elle rejoint Lexa et Meredith quand Lexa s'effondre, mais ne sait pas quoi faire.
Astriid ~ Ygdraë ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 2603 ◈ YinYanisé(e) le : 03/04/2020◈ Activité : Empoisonneuse
«Exactement, c'était un bal masqué alors c'était plutôt amusant, bien que parfois perturbant de ne pas connaître son partenaire de danse.» Astriid marqua une pause, le temps de réfléchir et un sourire indéchiffrable étira ses lèvres. «Tout bien considéré, c'était tout aussi perturbant lorsqu'on connaissait leur identité.» Surtout s'il s'agissait d'un Luxurieux aussi illustre qu'Adam Pendragon. Une nouvelle venue proposa au groupe qui s'était formé autour de Mancinia plusieurs verres fumants et la Sylvestre s'apprêtait à se servir en la remerciant quand elle suspendit son geste en sentant naître en elle une pointe d'agacement qu'elle ne comprit pas. Mue par un instinct, la rousse se tourna vers le visage souriant de Mancinia qui dénotait avec la critique à peine voilée qu'elle adressa à l'Ange servant le thé. «Ah.» Fit l'Elfe sur un ton d'excuse à Meredith avant de ramener ses mains près d'elle. Elle hocha la tête à la proposition de la Matasif. «Je n'imaginais pas que le thé dans votre culture soit codifié, je serai heureuse de bénéficier de vos conseils mais soyez indulgente. Chez nous, cela se résume à émietter des fleurs et des plantes séchées dans de l'eau bouillie et les voyages ne nous laissent pas le loisir d'élaborer davantage que cela. Vous apprenez les usages des Filles de Maëlith Mancinia ?» Vivement impressionnée par les efforts déployés par l'Humaine pour s'intéresser aux Orines, elle échangea un regard admiratif avec ses congénères, ses oreilles ornées de glands s'agitant légèrement. S'intéresser aux langues était inné chez les Ygdraës mais leur magie contribuait beaucoup à leur apprentissage tandis que l'Humaine ne pouvait compter que sur sa volonté et son intelligence. Être diplomate pour son peuple ne devait pas être de tout repos, pourtant, elle s'en sortait avec une grâce naturelle qui inspirait Astriid. À nouveau, elle touchait du doigt ce qui faisait la renommée de l'Humaine. Les Elfes suivirent le mouvement vers la table quand un pépiement joyeux parvint aux oreilles de la rousse. Immédiatement, son regard tomba sur l'Ygdraë adoptée par les Ecuyers de l'Aurore et ses yeux s'écarquillèrent. «Sif !» Elle porta les mains vers sa bouche pour masquer sa bouche entrouverte d'étonnement ravi. «Mais tu parles ! Et tu sais dire mon prénom !» S'étouffant presque d'adoration pour la rouquine qui se transformait en démon entre les bras de son grand frère, Astriid tendit les bras pour réceptionner la petite fille et feignit de ployer les genoux sous son poids en étouffant un grognement d'effort. «Mais vas-tu cesser de grandir un jour, petite grenouille ?» Un plaisir sans mélange tournoyait dans ses prunelles émeraudes quand elle les leva vers le grand frère de la fillette. Extatique, elle répéta sans chercher à masquer sa fierté : «Elle sait dire mon nom !» Elle se reprit en se souvenant de ses bonnes manières et refit face au blond. «Oh pardon, comment allez-vous Rakhshan ? Ce n'est pas trop fatiguant de vous occuper de Sif ?» Compatissante, elle souriait à l'adolescent qui avait été l'heureuse victime des coups vigoureux de la rouquine. Peut-être aurait-il préféré être avec d'autres jeunes de son âge plutôt qu'avoir à s'occuper des jeunes frères et sœurs. «Tiens, Mancinia est repartie ?» Astriid s'installa à la table et fit bondir l'Elfette sur ses genoux pour lui arracher des éclats de rire. «Il y a tellement de monde, elle va sûrement passer beaucoup de temps à saluer chacun.» Concéda la rousse. Elle faisait désormais des grimaces à Sif sous le regard mi - désapprobateur, mi - attendri de ses congénères assis près d'elle. «Que fais-tu en dehors de ces événements ? Je peux te tutoyer ? Tu es peut-être encore en études ? Comment est l'école à Utopia ?» Elle sentit des doigts attraper sa boucle d'oreille et baissa aussitôt la tête pour éviter de voir son lobe durement martyrisé par la curiosité de la plus jeune. «Dis donc, coquine.» La gourmanda Astriid sans qu'une once de sévérité n'altère sa voix. Elle pencha la tête d'un côté puis de l'autre pour détacher les glands qui pendaient à ses oreilles et les présenta à la petite. «Tiens petite rose, c'est pour toi. Ce n'est pas aussi joli que ce que fais ta maman mais c'est moi qui les ai confectionnées, avec l'aide de Solenn. Je vais les donner à ton frère car je ne veux pas que tu te blesses en jouant avec.» Elle joignit le geste à la parole en remettant ses boucles dans la paume de Rakhshan.
Message II | 785 mots
Spoiler:
Si j'ai bien suivi, les enfants sont partis avec Ren de leur côté, Antoninja est partie avec Meredith et donc Astriid est avec Mancinia, Erina et les Orines avant l'évanouissement de Lexa près d'Isiode, Shanxi, Helsinki et Neah. Astriid est avec Sif pendant cet incident (donc elle ne voit pas ce qu'il s'est passé) et elle ramène la choupette à la table du thé en attendant que Mancinia revienne. Elle discute avec Rakhshan.
Isiode et Isley ~ Ange ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 1076 ◈ YinYanisé(e) le : 04/01/2016◈ Activité : Soldats
Son instinct avait eu raison, et c’est pourquoi elle gratifia son amie d’un large sourire lorsque celle-ci avoua vouloir échanger quelques mots avec le Lim, en privé.
« Ne fais rien que je ne ferais pas, la taquina-t-elle en lui adressant un clin d’œil amusé. Tu sauras où nous trouver! »
Les enfants parlaient et jouaient bruyamment après tout, l’énergie qu’ils contenaient excédant parfois toute présomption. Preuve à l’appui : la petite Sharihzad qui lui dérobât littéralement sa main pour la tirer joyeusement derrière elle. L’Artiste martiale dû se relever prestement pour ne pas briser le rythme de l’enfant, souriant avec gentillesse à l’allégresse retrouvée de la fillette. Le rayonnement qui était revenu éclairer ses prunelles semblait avoir effacé toute trace de sa précédente tristesse. Tant mieux! Songea l’Orine en suivant les enfants, remarquant qu’une seconde petite fille – la dénommée Emelyn – s’était accrochée à la main de l’Humaine ailée. Ainsi retenues l’une à l’autre, le trio traça son chemin à travers le jardin en suivant le pas d’Ihsan. D’une démarche qui donnait à son corps un mouvement maladroit, le garçonnet les guidait vers un nouveau quatuor juvénile. Cependant, à mi-chemin, elles s’obligèrent à s’arrêter un instant lorsqu’elles virent filer, devant eux, deux tornades au dynamisme fou : une blanche et une rousse, qui se pourchassaient l’une derrière l’autre comme au jeu du loup. Toutefois, en rejoignant leur position, la fameuse tempête rousse freina soudainement sa course, le sourire qu’il nous échangeât auréolant son faciès rempli de taches de rousseur.
« Qu’est-ce que c’est que ça, Aurel? » La questionna l’Artiste en se penchant pour se mettre à même hauteur.
Le rouquin présenta avec fierté les bonbons qu’il avait recueilli des mains de la dénommée Lexa, en distribuant une petite poignée au groupe. Il semblerait qu’Emelyn en ait également pris quelques-uns. Échangeant une œillade avec les enfants, surveillant Aurel qui retournât s’amuser avec le chien, Ren déballa l’une des friandises, y découvrant une sucrerie au teint lustré.
« Ha ah! J’ai eu un bonbon vert. Et la seconde suivante, la Muramasa plongea ledit bonbon dans sa bouche, mâchant consciencieusement la confiserie pour y percevoir sa saveur. Hum hum! Vous devriez goûter aux vôtres. J’ai l’impression qu’une explosion de fruits vient d’éclater dans mon palais. »
Tout en écoutant et en s’amusant des réactions des enfants qu’elle accompagnait, elles arrivèrent enfin devant le reste de la marmaille. Poliment, la Muse se présenta aux deux adolescents.
« Bonjour, je suis Ren Muramasa. Saluant tour à tour la petite Sif et la prénommée Idril, l’Orine finit par reporter son attention sur le reste de la bande lorsque la fratrie Katzuta se mit à s’échanger quelques mots. Est-ce que vous avez des idées de jeux? Elle écoutait attentivement les propositions de chacun, essayant d’éviter le plus possible les éventuelles disputes qui pourraient poindre en raison d’avis divergents. Connaissez-vous l’Iro no asobi, le « jeu des couleurs »? En étudiant brièvement leur expression, Muramasa poursuivit après un certain temps. C’est très simple comme jeu! Au hasard, on choisit une personne qui sera l’Incolore et l’Incolore devra choisir une couleur qu’il dira à haute voix pour que tout le monde puisse l’entendre. Après quoi, les autres joueurs ont dix secondes pour trouver un objet de même couleur que celle dite par l’Incolore. Toutefois! Il y avait toujours des « mais » à ces histoires. Deux joueurs ne peuvent pas toucher au même objet et les joueurs qui ne seront pas parvenus à trouver un objet dans les dix secondes seront poursuivis par l’Incolore! Pour être sauvés et ne pas devenir le prochain Incolore, les joueurs devront courir le plus vite possible jusqu’à la zone de protection – qu’on établit avant la partie – pour être saufs, mais la première personne qui est touchée hors de la zone de protection devient automatiquement l’Incolore. Reprenant sa respiration, Ren les observa tour à tour, espérant qu’ils aient compris l’essence du jeu. Est-ce que ça vous intéresse? Attendant les avis de l’audience, Muramasa porta brièvement son attention en direction des Humaines qui s’étaient assises dans l’herbe. Oh, également, Mithra? Si Idril veut jouer, je peux la transporter sur mes épaules ou sur mon dos. Je promets de faire attention! »
Après tout, tout le monde avait droit de profiter de cette journée, n’est-ce pas?
À l’intervention du Capitaine Katzuta, je me permis un bref coup d’œil dans sa direction, allongeant un nouveau soupir à la surface de mes lèvres.
« La cavalerie est encore à un stade embryonnaire, Capitaine. Alors oui, ce projet a encore bien des choses à prouver, et moi aussi. »
Si l’idée avait été approuvée et semblait avoir charmé une majorité du commandement, à présent, nous devions commencer le véritable travail, constater si – oui ou non – le projet serait un succès parmi la Nith-Haiah. Évidemment, j’espérerais qu’il le soit, mais il y avait bien des variables à prendre en compte et, comme le Capitaine Katzuta l’avait mentionné, j’avais beaucoup de travail qui m’attendait en amont avant d’en arriver là.
« Ce n’est pas le temps de m’asseoir sur mes lauriers simplement en raison d’une nomination. »
Même si les Imperio Vaughan et McNuvelle m’avaient fait confiance en me déléguant cette tâche, il me fallait encore leur prouver que tout leur espoir n’avait pas été vivifié, en vain; que ce projet saurait répondre aux besoins non pas seulement de notre Armée, mais également de ceux qui ont vu leurs ailes arrachées. Tranquillement, je reportais mon attention sur mademoiselle Taiji. Confirmant la réception de ma missive au siège de l’entreprise d’architectes, la blonde m’assura également que ma demande était en train d’être analysée par son supérieur. À cette mention, j’hochais machinalement de la tête, intérieurement ravi que le projet semble intéresser leur équipe. Après ce qu’ils nous avaient montré pour les Quartiers et les Tours de guet, j’espérerais qu’ils puissent nous filer, à nouveau, un coup de main.
« J’en suis enchanté. J’attendrai la réponse de Monsieur Vaughan, dans ce cas, et si Monsieur Heimdir désire en savoir davantage, il peut très bien communiquer avec moi. »
Mais mon petit doigt me disait qu’il n’en ferait rien. Lorsqu’il avait travaillé sur les Quartiers d’Orhmior avec le reste des architectes, il s’était particulièrement montré nerveux et agité en ma présence. Naturellement, je supposais que ce malaise ne l’avait pas quitté malgré tout le temps qui s’était, depuis, écoulé.
« Vous êtes la bienvenue quand vous le voulez, Dame Taiji. »
La suite de notre conversation, cependant, fût interrompue par l’arrivée impromptue de la Matasif. À son approche, je la resaluais d’une légère révérence, haussant tout de même l’un de mes sourcils à son étrange requête. Toutefois, avant que je ne puisse réagir, les deux jeunes femmes prirent elles-mêmes l’initiative d’accepter l’invitation. À cela, je ne cherchais pas à rajouter quoi que ce soit. Il s’agissait de leur décision, pas de la mienne.
« Profitez bien de la journée. »
Je les observais partir. Seulement, avant qu’elles ne quittent le secteur, une voix s’éleva, paniquée, non loin de notre position. Rapidement, je tournais mon visage, distinguant, au sol, deux femmes. L’une était une Ange – son aura la trahissait – tandis que la seconde, étendue dans ses bras, était une Humaine… Qu’est-ce qui s’était passé? Avant de suivre la vague pourtant, je me permis quelques regards dans nos parages. Les gens, inquiets et curieux, commençaient à s’approcher de notre position. Je soupirais. Bientôt, cela allait simplement devenir ingérable, si tout le monde décidait de s’agglutiner autour du duo. Frayant mon chemin jusqu’à elles, suivant de peu la Taiji, je m’accroupis à leur hauteur, braquant un regard sévère dans leur direction.
« Mesdemoiselles, calmez-vous. Ma voix était austère et basse, ma Magie s’enroulant autour de l’Ange et de Dame Taiji pour les calmer; de l’Humaine pour la détendre; et s’étendait à nos environs dans un large périmètre pour ne pas que la panique gagne intégralement les invités à la suite des cris. Il y a des enfants, plusieurs convives, et nous ne voudrions pas que la scène devienne un spectacle de foire. Je vous suggère donc de vous calmer. »
Cette fois, le bleu de mes iris se posèrent sur le visage de l’Humaine. Je l’étudiais attentivement, usant de mes pouvoirs jusqu’à percevoir nettement les coups des battements de cœur. Elle s’était simplement évanouie et elle respirait. De ce fait, nous pouvions au moins la transporter dans un endroit plus reposant. À cette constatation, je me redressais légèrement, m’assurant, du même fait, que le Sanctuaire d’Ahena soit maintenu afin que l’ambiance ne se détériore pas.
« Passez-la moi. Ce n’était pas une proposition, prenant la jeune femme des mains de l’Ange. Il faut l’amener à l’intérieur et s’assurer de son état. »
Cette fois, mon œillade se posa sur la Marquise, mais avant que j’eusse la possibilité de faire entendre de nouveau ma voix, un domestique s’approcha afin de me proposer de s’en occuper. Il s’agissait de son travail et, sans opposition, je lui offris aussitôt la garde de l’Humaine.
◆ 1 476 mots | Post IV | J’ai fait de mon mieux pour retracer tous les événements en ordre.
Du coup, Ren suit les enfants en discutant avec Sharihzad, Emelyn et Aurel à propos des bonbons. Elle surveille également Nüka. Elle salue Mithra, Rakhshan, Idril et Sif. Elle propose un jeu à la bande et offre à Mithra d’intégrer Idril à celui-ci en la transportant. J’ai considéré qu’ils n’avaient pas vu ce qui s’est passé du côté de Lexa et compagnie, du moins, ils n’ont pas conscience de la petite commotion. Également, si Ren a proposé un jeu, on peut très bien en faire un autre si jamais.
Isiode est avec Shanxi, Helsinki et Neah. Lorsque Lexa s’évanouit, il force aussitôt Meredith et Shanxi à se calmer en contrôlant leurs émotions. et il utilise le Sanctuaire d’Ahena sur tout le périmètre où il y a l'agitation pour calmer la populace, en plus de la Magie Blanche sur Lexa pour diminuer son mal – mais étant donné qu’il ne connaît pas la source, ça ne fait que la détendre quoi.
Isiode a 42 de Magie, donc le Sanctuaire d’Ahena fouette quand même.
Wakiya ~ Orine ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 105 ◈ YinYanisé(e) le : 29/08/2020◈ Âme(s) Soeur(s) : Monsieur Hibou ♥
Ven 05 Nov 2021, 18:45
Son palpitant s'emballa ; le mystère entretenu par l'androgyne ne la laissa pas indifférente. À vrai dire, puisqu'elle était consciente d'être à l'identique, Wakiya ne s'en formalisa point plus que cela. Ce serait à la fois impoli et cruel alors qu'elle était l'initiatrice de cette intimité. Loin de la cohue – et manifestement des incidents mineurs – l'Orine se sentait plus à même d'affronter le ressenti d'Andrea, qu'importait sa nature. Toutefois, elle dut bien admettre qu'il ne semblait pas prêt à en discuter, ou alors n'en avait-il pas un souvenir aussi impérissable que celui de Bara. Un maigre sourire prit naissance sur ses lèvres, ses mains renfermant encore la tasse de thé, proche de son visage pour profiter un maximum des caresses de la vapeur. Cette dernière apportait une barrière suffisamment ténue afin que la proximité du jeune homme ne point la perturber. Ses prunelles de jade suivirent l'escorte de l'insecte rougeoyant au-dessus d'elle, pour finir par tracer leur route le long du bras de l'Orine. La Sunano se souvenait de leur différence de tailles, un tel déséquilibre ne l'avait pourtant pas empêché de le manipuler plus tard. Wakiya se montrait plutôt habituée aux personnes de grandes tailles, d'autant plus à Orhmior où les soldats se présentaient comme impressionnants, mais l'apparente domination d'Andrea en cet instant titilla son âme d'Artiste. Elle ne pouvait nier avoir imaginer Isiode ou Isley dans une telle situation, alors lorsque l'Orine se présentait ainsi, forcément, son envie de réitérer l'expérience revenait au galop. Il n'avait pas oublié et c'était bien cela le principal.
" Est-ce si évident ? Rit-elle en détournant le regard. Comment imaginer l'Orine avec des couleurs principalement affiliées au peuple angélique, et armée, effectivement. Aviez-vous eu vent du festival d'Aïkisu ? Depuis Bara, je n'ai guère eu le… loisir de quitter nos Terres. En réalité, ce fut le courage qui lui fit défaut. Elle releva son attention au loin, là où il lui était presque possible de distinguer la chevelure flamboyante de son amie. J'y ai rencontré Ren et Messieurs Yuërell. Ils furent d'une compagnie très agréable. Et… Elle s'y était présentée hautement pathétique. Les circonstances me portèrent à leurs côtés, puisque je vis sous leur toit à Orhmior. La question de la durée demeurait en suspens ; elle ne désirait pas y penser. Et vous ? Vous voyagez avec Natsumura ? " Yeux dans les yeux, hautement intéressée.
Aux réflexions de Lim, Wakiya cerna bien que sa présente situation lui fût favorable. Si un regard extérieur pouvait comprendre l'alchimie entre les résidents d'Orhmior et elle, alors cette décision fut bel et bien la bonne. Non pas qu'elle en doutait une seule seconde, mais quitter les Terres d'Émeraude s'avérait être un point de non-retour dans sa vie, il était alors normal qu'elle y pensât de temps en temps.
" Orhmior est… immense. C'est un véritable joyau à découvrir, les Anges se donnent corps et âme afin d'en faire un nouveau foyer. Elle fixa le ciel, s'imaginant admirer les gigantesques mâts des navires. Le port est impressionnant, sans compter le village, l'avant-garde, les immenses tours… Elle ferma les yeux, l'air marin de l'île lui revenant. C'est comme avoir le vertige en tout instant. Et les rouvrit sur lui. Mais contrairement à eux, je n'ai pas d'ailes pour l'affronter. Plaisanta-t-elle succinctement en se braquant sur son katana. J'apprends en leur compagnie à me défendre, c'est très enrichissant. Un silence, le temps d'une réflexion : Je ne le fais pas que pour mon futur Aisuru. "
Se protéger, elle en aura diablement besoin pour justement trouver Yesane. Si le Hibou traversait des sentiers semés d'embûches, user du fer ne serait qu'un moyen comme un autre. Sans mentionner leur fameuse rencontre… La brunette secoua la tête, commençant à s'égarer inutilement, juste à temps pour observer l'Orine opérer une fleuraison. Émerveillée par le spectacle, elle lui sourit avec tendresse, telle une amie.
Malgré tout, sa gaieté se ternit à l'anecdote d'Andrea. Les palabres séductrices de l'Archontesse lui vinrent en parallèle de sa confession, les cordes se resserrèrent dans son esprit, et le souffle du soumis – qu'elle pensait avoir imaginé – berça l'esprit de la Muse. Son cœur battit à nouveau la chamade, consciente que toute cette scène ne fut que véracité. Si sa culpabilité souhaitait revenir au galop, sa fierté lui barra la route pour ne retenir que l'essentiel : Andrea en fut bien heureux. Moi aussi. Songea-t-elle comme une évidence. Wakiya ne parvenait plus à le cacher.
" Je suis l'auteur. Affirma-t-elle sans fuir son regard. En fait… Trouver les mots était difficile. Je souhaitais vous en parler depuis que je vous ai revu. Ou plutôt… depuis cette soirée. Ce "rêve", comme vous dites. Elle but une brève gorgée, histoire de se redonner de l'énergie. Ce n'étais pas un rêve. Je ne saurais trop comment vous l'expliquer, mais j'ai en ma possession un mannequin d'entraînement qui serait… lié à vous. Elle lui laissa le temps d'imaginer le processus. Quand je m'exerce dessus, vous ressentez tous les liens. Tout ce que je fais. Nakir avait même suggéré de l'embrasser. Et si je ne me trompe pas, il semblerait que ce soit à double-sens parce que… j'avais l'impression de vous entendre. "
Toute cette machinerie magique lui donnait le tournis, au point qu'elle aurait bien préféré ne jamais en avoir parlé, ni même avoir expérimenté une telle séance. Pourtant, maintenant qu'elle était lancée, elle aimerait entendre la réponse d'Andrea, afin de décider une bonne fois pour toute sur l'utilité ou la mise à l'écart de cet artefact ; même si l'Archontesse en serait peinée dans ce dernier cas. Quoique, Wakiya également.
" Avant de comprendre ce qu'il s'était passé, je n'étais pas au courant de ce lien avec vous. Je ne suis pas à l'aise avec l'idée de vous avoir attaché sans votre accord. Néanmoins, la confession d'Andrea la touchait encore. Si ce n'était pas désagréable, je suis ravie, mais… Elle soupira, cette situation s'apparentait à un nœud bien fouillis. Vous avez le droit de décider du sort de ce mannequin, je me plierai à votre volonté. " Elle était sincère et il le savait.
Ceci étant fait, Wakiya se sentait enfin plus légère, cette boule au ventre en moins. Retourner à Orhmior avec des regrets n'était pas concevable, puis Ren l'aurait remarquée. En soi, ce genre d'embarras lui permettra de pouvoir agir avec intelligence lorsqu'il sera question de son Aisuru.
Sans crier gare, un servant sembla les repérer dans leur coin et chercha à accaparer leur attention avec un plateau. Il se rapprocha et présenta des gâteaux typiquement Humains afin de pouvoir les appâter vers le principal lieu de la réception où se trouverait, selon ses dires, une multitude de desserts tout aussi appétissants. Wakiya le remercia après avoir jeté son dévolu sur un baklawa, l'appétit commençant effectivement par creuser son chemin vers son estomac. De nouveau seuls, la Nawashi examina le mets à base de pistaches et une scène de son passé à Maëlith lui revint, du fait de la forme particulière du dessert. La narquoiserie habilla ses traits, tandis qu'elle chercha à focaliser Andrea sur la même longueur d'onde.
Pulsar Verhoeven ~ Magicien ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 752 ◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ ◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Sam 06 Nov 2021, 17:25
Illustration - Eren Arik
Un Dernier Thé pour la Route
— Marquise !
June s'était permise de prendre les deux mains de Mancinia dans les siennes, ravie de la revoir. Elle n'avait pas été étonnée d'avoir été invité à ce Thé, dans la mesure où son nom était en haut des Mages Blancs à être proche de celle-ci, mais il était toujours plaisant de retrouver des visages connues. Devant le Capitaine Katzuta, par contre, elle eu une légère révérence, parce que la Magicienne avait eu beau entendre parler de lui et lire ses exploits dans les nouvelles - et quelques Contes ! - ils ne se connaissaient pas encore officiellement, c'était chose faite. Elle était ravie d'entendre de bien prendre soin de la Marquise de Nylmord et cette reconnaissance la faisait bomber la poitrine de fierté, se sentait relativement importante en cet instant. Pulsar ne pouvait s'empêcher de glousser de rire en voyant sa tête, lorsqu'ils furent éloignés de quelques pas.
— Cesse de te moquer, vilain garçon ! — Je ne me moque pas ! ... Outch.
Il avait mérité ce petit coup de coude sur le flanc, même si son expression était volontairement exagérée. Fort heureusement, les deux Magiciens ne resteraient pas seuls dans leur coin, il y avait quelques amis, dont les parents avaient été conviés, ou des connaissances importantes dans plusieurs milieux. En le voyant, Jeina était en pamoison, June était à mi-chemin entre l'énervement et la moquerie en la voyant agir ainsi depuis quelques minutes.
— Incroyable, Pulsar, ce que tu as réalisé ! — Oui, c'est moi qui l'ai fait.
Son compagnon penchait plus dans la balance de l'amusement, mais il y avait de quoi.
— Tu cumules les titres chez les Lyrienns, je les imagine tellement blême à l'idée que ce soit un Magicien qui les détiennent ! — Du coup, Pulsar n'est pas un Mage Blanc pour rien. — Il est vrai que nos relations ont toujours été tendues avec eux ! Peut-être que c'est en voie d'apaisement ? — C'est sans doute amené à changer, après tout ... — Certes, Gabriela n'était pas reconnu pour sa chaleur !
Pulsar tiquait. Il se souvenait de la vapeur d'eau bouillante qui avait meurtri sa peau durant la Coupe des Nations, ainsi que de la créature qui s'était retrouvé devant lui, prête à l'éliminer. Sa chance avait été insolente, même si ces pièges ne devaient pas être létaux. En comparaison, l'escalade lors de la Coupe des Huit lui avait paru être une promenade de santé, même si elle lui avait torturée les muscles. Ses chances de mourir avaient été moindres. En dehors d'une chute accidentelle ou un sabotage ... Heureusement qu'il n'avait pas croisé le Prince Noir, ou une de ses soeurs abjectes.
— Il y a beaucoup de monde connu, ici, on se croirait à un des bals royaux !
Les Écuyers de l'Aurore et le Prince de Caelum dégageaient un charisme époustouflant pour leur âge, qui ne manquait pas d'attirer les regards, mais ils n'étaient pas les seuls, que ce soit Pulsar devant eux, ou encore Astriid Cëlwùn et Lexa Blaise, la Marquise Leenhardt savait s'entourer, même si sa réputation avait été entachée il y a quelques années.
— Je suis étonnée qu'elle n'est pas invité le Baron Paiberym. — Peut-être l'a-t-elle fait ? — Elle n'est pas assez bête pour commettre un tel impaire.
Samuel ricanait.
— Tu l'aimes toujours autant ... — Je trouve que c'est respectueux de ne pas l'inviter avec tous les malheurs qui se sont abattus sur lui.
À l'inverse de son compagnon, June s'évertuait toujours à la défendre. Ce serait amusant qu'ils en viennent à se quereller concernant l'Humaine, ce qui ne manquerait pas de renforcer l'inversion de Pulsar pour cette race qu'il estimait brutale et incivilisée.
— J'avoue ... Il y a des rumeurs. De sales rumeurs. — Il y en a toujours ! — On est loin de nos moqueries sur la grossesse de l'Ange et sur les capacités au combat du Baron ! — C'est vrai, j'ai vu le Baron venir au Bal de Lagherta aux bras de la Marquise Mirabelle Vaughan ... À mon avis, leur couple bat de l'aile, si on me permet l'expression. — Mais non, ce doit encore être des réfractaires à leur union ! — Qui ? On est tous passé à autre chose. Leur romance ne fait plus trop rêver, si tu veux mon avis. Je ne veux pas dire du mal de la Marquise Leenhardt à son propre thé non plus, mais c'est pareil en ce qui concerne sa relation avec le Capitaine, on sait qu'ils s'aiment et ... c'est tout. — Et ça fait presque quatre ans qu'ils sont fiancés ! Ils ne sont pas encore mariés. — Je me demande pourquoi, les Humaines ne sont pas connues pour être prudes, à l'inverse des Anges. — Vous êtes bêtes aussi, intervint Pulsar. On sait tous à quel point ça n'a pas été évident pour eux avec leurs obligations respectives, surtout que Capitaine, qui a du travailler dix fois plus avec les explorations, la Terre Blanche et tout ce qui en a découler. — Oui, c'est vrai. Peut-être qu'ils attendent que tout se tasse ? — C'est pas pour tout de suite ! Il y a toutes ces histoires entre l'Ordre d'Hébé et les Anges ... Ça va mal se finir ! — C'est peut-être ce que veut la Marche Terne ? — Je ne leur fait pas confiance non plus.
La conversation qui était enjouée et taquine virait doucement vers les propos plus inquiétants d'un avenir sombre. Tout cela fût heureusement interrompu par le pas léger de la Marquise Leenhardt, qui leur proposait d'assister à une démonstration. Ils acceptèrent, n'ayant d'autres choix, en vérité, même si leur curiosité était sincère.
— J'ai l'habitude d'en boire, déclarait June. C'est assez amer en comparaison du nôtre, mais c'est vraiment revigorant lorsqu'on a besoin de se concentrer !
Tandis que la Magicienne était en train de faire l'éloge du travail de la Marquise, Pulsar écoutait distraitement. Il n'avait pas vraiment envie d'être embarqué là-dedans, mais si cela pouvait donner une bonne image de son Comté et faire plaisir à sa petite amie, c'était une pierre deux coups. Soudain, aux abords de la table, en regardant et saluant les personnes présentes et qu'il n'avait pas encore vu, le Magicien manquait de s'étrangler de surprise en reconnaissant une personne qu'il avait déjà croisé, comme dans un rêve, où ils avaient réalisés une recette de cuisine avec un succès plus ou moins relatif.
— Natsumura ?
Post I - 1053 mots Pulsar et June sont présents. Ils ont décidés d'agir comme un vrai couple que de faire semblant d'être amis. Ils vont près de Natsumura et engage la conversation.
◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Maximilien Eraël ~ Humain ~ Niveau III ~ ◈ Parchemins usagés : 2484 ◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
La surprise dessina les traits du visage d'Antonija lorsque Meredith lui répondit. Ce n'était pas sa première vie. Elle ne s'y attendait pas vraiment. C'était pourtant logique lorsqu'on y songeait. Aeden. Il était bon de savoir qu'Ahena offrait parfois une seconde chance au monde, et ce peu importe — ou presque — les origines du défunt. Finalement, elle lui sourit doucement quand la brune lui fit part de ses doutes. « Vous vous y ferez. Vous verrez qu'il n'y a pas que des souffrances qui découlent du Lien, au contraire. » la rassura-t-elle, les yeux brillants aux souvenirs de ces sentiments qui la gagnait quand elle était aux côtés de Maximilien. « Il enlace le cœur et le réchauffe dans les moments de peine. » murmura-t-elle presque, un sourire apaisé aux lèvres avant lever les yeux vers les enfants plus loin. C'était à ce genre de sentiments qu'elle aimé ressentir et se rappeller, avant le malaise de la distance et la peur de ne jamais le revoir. Son attention revint cependant immédiatement sur l'Ange lorsqu'elle évoqua les insomnies volontaires de Lexa. « Des cauchemars ? ». Antonija tourna un instant son regard vers la concernée avant reprendre. « Curieux... ». Devait-elle le dire alors même que Maximilien esquivait de façon régulière la question. La pauvre semblait totalement perdue, que ce soit dans son Lien avec Lexa, dans la façon de jouer son rôle de Gardienne ou celle de la soutenir en ces moments de trouble. « Les rêves des Humains doivent être particulièrement troublés. » commença-t-elle le regard dans le vague, en proie à la réflexion. « Aurel se réveille presque toute les nuits en pleurant, à cause de cauchemars. Et Maximilien a aussi cette manie de repousser toujours le sommeil à en dormir trop peu pour les mêmes raisons. » dévoila-t-elle, ignorant cependant que la cause des mauvais rêves des deux rouquins étaient différentes : si Maximilien souffrait de la hargne d'un loup mécontent, Aurel se trouvait harcelé d'une corneille lugubre. Demander de l'aide à la Marquise Leenhardt avait été une bonne idée toutefois, peut-être était-elle au courant de quelque chose. « Lui en parler directement aurait été probablement plus simple. » souria-t-elle en réflexion à l'échec de l'appel au secours de sa consœur. « Que diriez-vous de m'accompagner auprès d'elle, après le thé, pour réitérer votre demande ? » demanda Antonija avec l'espoir que cela puisse apaiser son cœur meurtri. Encore aurait-il fallu que l'événement se déroule sans soucis pour elle ou Lexa.
Le visage déconfit de Meredith interpella la Vertueuse et elle sentit son estomac se nouer de la crainte de sa vis-à-vis. Son regard croisant le bleu des yeux de celle-ci, elle eut le sentiment d'un poids dans sa poitrine qui l'empêchait de respirer. Si Lexa fut le nom qui sortit de la bouche de la brune, ce n'était pas à elle qu'Antonija songea. Sans bouger ni répondre, elle suivi des yeux Meredith qui s'éloignait retrouver sa Protégée alors que sa panique à voir choir l'Humaine se transposa à celle qu'elle ressenti au départ de Maximilien. Son œil se fit terne en voyant la détresse de la brune, les bras chargée de sa Protégée. Les lèvres entre ouvertes, elle fixait le duo sans vraiment les voir. Elle avait l'impression qu'un voile noir était tombée autour d'elle. La solitude, l'effroi, la tristesse, le désespoir... Tout ces sentiments refoulés dont son cœur était pourtant plein l'envahirent finalement à la seconde où les larmes coulèrent sur les joues de l'Ange. Elle eut l'impression que son âme l'écrasait de l'intérieur. La dernière fois qu'elle avait ressenti cela, c'était lorsqu'elle avait perdue ses parents lors du Génocide. Ça lui avait été insupportable et elle s'était promis de se battre pour ne plus succomber à ces ténèbres. Heureusement, cela ne dura qu'un instant, un temps pourtant suffisant pour qu'elle réussisse à perdre pied. Une vague chaleureuse déferla sur son cœur et vint l'enrober de sa douceur réconfortante. Tout allait bien. Elle le saurait si les choses se passaient mal là-bas. Tout allait bien. Après une inspiration, elle se rapprocha du petit groupe qui s'était formé autour de l'Humaine, s'écartant pour laisser Isiode passer, Lexa dans les bras. Alors elle se mit à hauteur de Meredith et lui posa une main sur le bras. « Elle va bien, vous n'avez pas à vous en faire. Elle doit seulement être épuisée si elle ne dort pas. Ça a dû être effrayant, mais ce fut plus de peur que de mal. Et puis, elle est entre de bonnes mains maintenant. » lui fit-elle doucement, quoi que certains auraient contestés cette affirmation. Il était triste de voir que les actes de bonté marquent moins les esprits que ceux pouvant être tout à fait répugnant. Encore qu'elle voulait croire que l'Ànjonú n'avait pas agit ainsi sans bonnes raisons. Une question traversa son esprit tandis qu'elle observait le malheur dans lequel s'était plongée sa paire : qu'adviendrait-il d'elle si il devait réellement arriver malheur à sa sœur ? Ou peut-être était-ce juste elle, à force de recevoir les émotions des autres, ne savait-elle plus recevoir les siennes propres ? La Wun se releva, une ombre dans le regard malgré le bien-être dont elle était envahit et se tourna vers un serveur à proximité. « Peut-on avoir de l'eau, s'il-vous-plaît ? ». L'homme acquiesça et servit un verre qu'il lui tendit. Elle le remercia d'un sourire avant l'offrir à Meredith. « Tenez. Vous êtes trop à fleur de peau, vous allez vous user la santé à être ainsi. » fit Antonija en même temps qu'elle songeait que ça l'était également pour la sienne. Puis elle se tourna vers le soldat débarrassé de Lexa. « Merci. » le remercia-t-elle, s'efforçant à le regarder dans les yeux malgré la force qu'il pouvait dégager. Après tout elle devait le rester elle aussi, forte, pour les enfants qui n'avaient qu'elle pour l'instant, et pour Maximilien qui faisait tout pour l'être.
Fermement accrochée à l'Orine d'un côté et à Emelyn de l'autre, Sharihzad avançait en chantonnant et sautillant, un peu maladroitement, balançant ses bras d'avant en arrière comme dans une farandole jusqu'à arriver devant le reste des enfants Katzuta où elle leur offrit un large sourire. Ce fut lorsque Aurel arriva à son tour qu'elle lâcha les mains de ses voisines pour se saisir d'un bonbon proposé par son frère, les yeux brillants de gourmandise. « Merfiiiiiii ! » le remercia-t-elle en plongeant sa main dans la poche. Ce fut un rouge dont elle s'empara, attirée par sa couleur vive, avant le gober pour aussi vite le recracher. « Pwaaah ! Ça pique ! C'est pas bon ! » critiqua-t-elle dans une grimace en mettant ses mains devant sa bouche. C'était nul. Pourquoi son bonbon était pas bon ? Aurel semblait se régaler lui. Voyant le sort de sa sœur, le rouquin revint aux côtés de Sharihzad. « Tiens ! » lui fit-il en attrapant une poignée des sucreries qu'il tendit à la fillette. Un sourire ravi fendit ses lèvres. Aurel se détourna cependant de sa sœur à la réplique du garçon ailé, une mine boudeuse glissant sur son visage. « Beuh ! C'est même pas vrai ! » répliqua-t-il en tirant la langue, bien qu'il ne s'agisse que d'un déni de la vérité. Car si pour Ihsan ces mots n'avaient rien de méchant, Aurel le prit mal. C'était pas possible qu'il soit tout petit. Il serait grand comme son papa ! Puis, alors qu'il allait s'éloigner à nouveau pour chercher Nüka, une parole le détourna de sa tâche initiale, tout comme Sharihzad se figea, la tête tournée en direction de Ren. Nüka se tourna vers le garçonnet en le voyant s'arrêter à mi-chemin, puis s'assit, la tête penchée sur le côté et une oreille à plat, montrant son interrogation sur la raison qui avait poussé le garçon à ne plus jouer avec lui. Un autre jeu, tout simplement. « Ilo no... » essaya de répéter Sharihzad, sans réel succès. L'inconnu de cette langue ne lui facilitait pas la tâche, et si le jeu lui était tout aussi inconnu que l'était la langue, Aurel avait l'étrange sentiment d'en avoir déjà entendu parlé. Impossible de se souvenir où cependant et quelles en étaient les règles. « Oh oui ! Ça a l'air marrant ! » s'exclama l'Enfant des Cieux lorsque la rousse eut fini d'expliquer comment on y jouait. « Oui ! Moi aussi je veux jouer ! » continua Aurel en trottinant vers leur aînée, suivi par Nüka qui l'avait, semble-t-il, adopté. « C'est qui qui fait l'incolore ? » demanda la fillette. Elle ne voulait pas l'être en tout cas. « Regarde les couleurs de l'Ange. » susurra une voix à son oreille. Ah oui, c'est vrai que Lamh aussi voulait jouer.
Après avoir proposé son propre jeu à Sharihzad et l'avoir conseillé, Lamh leva les yeux vers ses comparses. Quelle déception. La Digne l'était-elle trop pour oser se mêler à la partie alors que sa pouliche tenait à peine debout, réduisant drastiquement ses chances de victoire ? « Si faible. » siffla-t-il avant poser son regard sur l'hôte de cette petite fête. Lorsqu'il l'entendit, il expira un souffle dépité. Était-elle sérieuse ? Encore aurait-elle agit ainsi avec l'Orine, pourquoi pas. Mais ces femmes n'étaient liées au Boucher que par leur race et les projets des supérieurs. « Si ridicule. » commenta-t-il comme précédemment. Vraiment. Les deux Humaines lui avait donné bien des attentes aux vues des louanges de leurs Archontesses. Mais entre l'une qui tombât dans les vapes et l'autre qui ne prît aucun risques, il avait fini sur sa faim. Les mains dans les poches, il avança tranquillement en direction de la zone de panique, souriant en dépassant Antonija. Enfin elle laissait paraître son mal-être. Elle avait raison de s'inquiéter la petite. Ne serait-elle pas ici si elle savait le traquenard qui attendait son petit Protégé. Puis, une fois à proximité de Daisuke, il soupira bruyamment avant prendre la parole. « Et bien et bien. Ton cheval de course est bien mal en point. » se moqua-t-il. « J'espère pour toi qu'elle aille mieux, où tu risques bien de perdre ton avance. » ajouta-t-il, faussement peiné. Après tout, c'était le jeu du pari. Elle avait mal choisi le sien.
Post III | Mots 1715 - Antonija est avec Meredith. Elle a un petit coup de blues avant la rejoindre en panique et elle remercie Isiode de son intervention - Les enfants sont dans leur petit monde enchanté à jouer et rigoler - Lamh se fout de la gueule de Daisuke
— Je suis vraiment contente de vous revoir, Mademoiselle Sulys.
Surtout en bonne santé, car elle avait craint pendant un moment que cette personne ayant ses traits et détenant une une aura mauvaise ne lui cause du tort. Une Ange et une Démone se ressemblant comme des Jumelles, n'était-ce pas amusant, voire cruellement ironique ? Plus rien ne l'étonnait réellement dans ce monde, maintenant qu'elle vieillissait, d'autant plus que Lancinia était né sur son lit, à Qaixopia. Qui était la clone de qui, dans ce cas-ci ? Car si elles avaient été d'une même Famille, l'une ou l'autre aurait réagi, n'est-ce pas ? Mais l'Humaine préférait de laisser ses réflexions pour plus tard.
— Il ne se passera rien de dangereux.
Enfin ... Pas exactement. On restait loin du couteau volant explosant le crâne d'un Vil, ou des propos injurieux de certains. Il n'y avait ici que des races respectueuses d'autrui, mais cela n'empêchait pas à quelques problèmes de survenir, dans une moindre mesure. Heureusement, elle n'était pas loin de l'incident lorsque qu'il survint, ce qui évitait de courir à l'autre bout de son domaine.
— Reculez.
Elle n'avait pas eu besoin d'hausser la voix pour qu'ils s'écartent et laissent Lexa tranquille, même s'ils étaient nombreux à s'inquiéter avec sincérité la concernant. De son côté, si la Marquise était habitué à la magie de son compagnon, surtout celle destinée à ses apaisements, que l'Ange usait peu devant ses mimiques écoeurées, Reinhard s'agitait en son sein, plus sensible aux nouvelles utilisations. On aurait dit un bébé s'agitant dans le giron de sa mère, tandis qu'elle s'abaissait pour faire les premières constatations en compagnie des sens affûtés du Capitaine Yüerell.
— Je savais qu'elle n'était pas au mieux de sa forme, mais tout de même.
Lui avait-elle mis la pression ? Non. On ne déclarait pas ses ambitions devant un public d'étrangers pour s'évanouir en rencontrant quelques personnalités de sa race, c'était ridicule, autant mettre un terme à sa carrière tout de suite. Néanmoins, s'il y avait un problème d'ordre médical plus profond, elle devait réagir. Charles était tellement impressionné par Isiode qu'il s'était reculé quand ce dernier choisi de s'en occuper, même s'il aurait dû insister en raison de son statut d'invité. Mancinia comprenait, c'était difficile de résister lorsqu'on n'était pas habitué. Elle se redressait, ne disant rien à ce propos, sachant que c'était inutile et qu'il se reprendrait.
— Nous avons une chambre où elle pourrait se reposer, dit-elle en retirant ses cheveux de son visage, après que le Capitaine l'eusse remis à son domestique. Je vais vous conduire là-bas.
Elle sentit alors une main légère sur son épaule, Érina lui souriait doucement en secouant la tête.
— Mancinia ... Je vais m'en occuper. — Tu en est sûre ? — Oui. En tant qu'hôtesse, vous devez rester ici et rassurer vos invités. Ce n'est qu'un simple évanouissement, je vais m'en charger.
Oui, évidemment, Érina était médecin. Certifiée, contrairement à elle-même.
— Et vous, vous allez bien ? — Oui, souffla-t-elle. Juste que la magie me pique à cause de ...
Soudain, elle eut une illumination.
— Ah ... Je crois comprendre !
Elle se retournait vers Meredith, la Gardienne de Lexa.
— Elle dort peu à cause de ses rêves, n'est-ce pas ?
Quand elle eut la confirmation, cela la rassurait.
— Dans ce cas, ne cherchons pas plus loin. Il semble que c'est l'Ira de Mademoiselle Blaise essaie de se manifester ! Chez certains Humains, cela peut rendre malade parce qu'ils essaient inconsciemment de les retenir. Elle a besoin de repos et de manger consistant à son éveil. Charles, conduit-les à la chambre d'amis. Je laisserai un domestique devant la porte, demande-lui si tu as besoin de quoi que ce soit, Érina. — Très bien, merci !
Après avoir glissé quelques mots à Neah et laisser son personnel s'en occuper, Mancinia reprit Shanxi et Helsinki avec elle.
— Venez ... tout ira bien pour elle. Comme il s'agit de son Ira, elle ne craint rien.
— Moi aussi, je suis petit ! dit fièrement Ihsan en bombant le torse, les mains posées sur les hanches. Et ça m'empêche pas d'être fort, comme papa !
Mithra manqua d'éclater de rire et se retint. Il était vrai que la Canine Blanche n'avait pas une taille, disons, commune aux Immaculés. Ceci dit, il était nombreux à s'être laissé avoir en croyant que celle-ci était le reflet de tout son être. Idril tapait du pied sur sa chaise haute, puis se calmait lorsque son aînée la prenait dans ses bras. Plus elle grandissait, plus elle était lourde. Quand est-ce qu'elle allait marcher ?
— J'admets ne pas avoir d'idées, compléta-t-elle en écoutant Ren.
Intérieurement, elle s'était tendue. Enfant, elle adorait surtout fuguer de son orphelinat, mais elle n'allait pas le dire à voix haute. Ce n'était pas qu'elle avait honte, puisqu'elle avait rencontré sa maman ainsi, mais disons que celle-ci n'aimerait pas que ses cadets l'imite en grandissant.
— Heinkolore ? — Incolore. C'est une personne qui n'a pas de couleur.
Ihsan fronçait les sourcils, essayant de comprendre qu'est-ce que c'était que cette diablerie.
— Comme tes petites ailes. — Oh ! Ooooh !
Il avait vraiment les mimiques de Mancinia.
— Shari', tu as aussi des zailes ! dit-il en se retournant pour lui montrer les siennes. Comme moi ! T'es comme ma soeur, alors !
C'était compliqué, comme situation. En tant qu'Enfants des Cieux, ils étaient plus ou moins apparentés, mais ils n'avaient pas les mêmes parents adoptifs ...
— Tu sais, on a plein de choses à la maison ! On pourra aller là !
Ça oui, il le savait. Mithra n'était pas certaine que ce soit une bonne idée de se disperser dans la demeure, même si elle doutait que sa mère ne s'y oppose, tant que personne ne se blessât. De plus, comme elle avait des enfants, c'était très sécurisé et la salle d'armes était verrouillée.
— Oui, c'est vrai. Si on a besoin d'un objet, nous pouvons y aller en étant très prudents. — Moi j'aime bien alors ! dit-il en levant le bras.
Il était enthousiaste, surtout qu'ils voyaient rarement des personnes de leur âge avec qui s'amuser, leur éducation et leur statut étant bien trop différents. Et leurs parents, bien que le plus présents possibles, très travailleurs. Maintenant, dilemme moral. Gardait-elle sa soeur pour s'amuser avec eux et les surveiller s'ils allaient dans la bâtisse ? Ou conservait-elle tout de même Idril qui l'aiguillerait selon ses envies ?
— Tu as envie de rester avec moi, ou avec Ren ? demanda-t-elle. — Avec Lenne ! dit-elle avec une mauvaise prononciation. — ... Ah, je perds contre les cheveux rouges ... !
Idril se mis à rire. Elle adorait les cheveux roux, à cause de leur père qu'elle aimait plus que tout.
— Ne vous inquiétez pas, elle est très sage ... Quand elle veut bien !
En ayant entendu que sa mère s'absentait, Rakhshan avait engagé son demi-tour pour s'occuper des invités. Il n'était pas certain de la marche à suivre, mais heureusement, avec Astriid, les choses se passaient bien.
— Oh, je ... oui ! Ce serait plus simple de se tutoyer, Astriid ! Eh bien ... Je réalise mon Service Militaire en ce moment. On apprend ainsi les bases militaires, tout en étudiant.
Souvent, on disait les Humains barbares, mais ils en avaient besoin pour assurer leur défense, ou leur survie. Les Démons avaient faits beaucoup de mal ... Lui, il n'oubliait pas.
— Je ne sais pas ... Je trouve que c'est vraiment super chouette, même si j'ai des résultats moyens et heu ... Je ne sais pas comment c'est, ailleurs ! Et toi, tu es encore aux études ? Je ne sais pas si c'est différent chez les Ygdraë ...
En y réfléchissant bien, on ne leur apprenait pas grand-chose des races étrangères. Tout au plus les Anges, mais c'était tout. Sans doute devaient-ils le découvrir seuls ?
— J'en prendrais soin, dit-il en prenant les boucles. Sif à l'air de bien t'aimer, c'est bon signe ! Mère et père on vraiment eu une bonne idée en te choisissant, c'est très important en plus chez les Humains, tu sais ? ... Oh, mère !
Il se redressait en remettant les boucles dans sa poche, précieusement.
— Tout va bien, Marquise ? — Nous avons vu de l'agitation. — Une de mes invitées à eu un moment de fatigue, mais rien de grave, ne vous inquiétez pas. — Oh, nous voilà soulagés ! — Oui, mais rien de grave ne pouvait se produire aujourd'hui !
Les conversations reprenaient, tandis qu'elle donnait quelques directives à ses domestiques.
— Je vous présente Shanxi Taiji et Helsinki Sulys ... Je vous présente Rakhshan, mon fils. — Ravi de faire votre connaissance, dit-il tandis que sa mère mettait une main fière sur son épaule. — Prenez place. Je laisse mes domestiques tout préparer au préalable ...
Au moins, cela détendrait l'atmosphère après ce petit incident.
— Excuse-moi pour tout à l'heure, Astriid, dit-elle en se rasseyant un instant. Je n'ai pas eu l'occasion de te répondre, mais la réponse est oui. J'apprends les us et coutumes des Orines. Je trouve qu'il est normal de comprendre la langue ou la politesse des autres races dans la progression de nos relations diplomatiques. C'est pourquoi ... Je me demandais si, un jour, tu pouvais m'apprendre l'Hyriël ?
— Ma pauvre Daisuke ! dit Lálbabhis en lui tapotant l'épaule. Elle n'est visiblement pas encore habituée à sa nouvelle nature ... Il aurait été plus appréciable de prendre un Humain pure souche !
L'Archontesse pouvait se moquer doucement, mais elle savait qu'il ne valait mieux pas mettre les autres en colère, ou cela pourrait retomber sur elle d'une manière ou d'une autre à l'avenir. Ils étaient tous du même moule et en cela, elle en avait bien conscience. Si elle avait très envie de gagner et d'être leur Reine à tous - c'est ce qui allait arriver ! - , il valait mieux se préparer aux éventualités, même les pires. S'il advenait qu'une défaite survienne, mieux valait bien s'entendre. Après tout, la compétition était aussi ailleurs.
— C'est moi qui mène pour l'instant ! Ma pouliche a dérobée deux femmes au Concombre Glacé, je trouve cela appréciable. Voyons si ton poulain sait mieux faire !
Post VI - 1680 mots - Mancinia est avec Isiode, Shanxi et Helsinki. Elle se charge de Lexa, avant qu'Érina ne s'en occupe. Elle retourne ensuite avec ses invités [Shanxi et Helsinki sous le coude] et discute avec Astriid. Rakhshan est avec elles. Mithra est avec Ren et lui confie Idril. Ihsan embête Sharihzad <3 - Lálbabhis est avec les autres Archontes. Au prochain post, je ferai la démonstration de thé 8D
Son collègue était un homme têtu. Il comprenait cette volonté d'exécuter ses tâches en donnant son maximum pour réussir et satisfaire les attendes que l'on avait à son encontre, l'ayant lui-même ressenti à ses débuts et agit en conséquence. Neah était néanmoins convaincu que l'avenir lui donnerait raison. Il avait l'oeil pour ce genre de choses, celui de voir, au fil des ans, le potentiel chez autrui, là où eux-mêmes ne le voyait pas ... Lorsque les deux Okan les saluèrent pour repartir avec Mancinia, qui lui avait bien fait comprendre que plusieurs Archontes se promenaient dans les environs, avec leurs Élus et qu'il devait regarder l'évolution de la situation. L'Ange sourit vers Shanxi.
— Nous nous recroiserons plus vite que vous ne le pensez.
S'il ne la revoyait pas durant le Thé, il allait certainement venir la voir pour des raisons professionnelles d'ici quelques mois. Leurs affaires tournaient à plein régime sur les différents territoires, mais elle et ses collègues ne manqueraient pas d'être réquisitionnés sur le nouveau territoire qu'il comptait mettre en les mains des Anges. Que ce soit accepté ou non, il se sentait désormais totalement à l'aise à l'idée de le faire. Ils avaient beau être dans des entreprises différentes et se faire concurrence, Neah était bien conscient que s'il voulait construire correctement et rapidement pour assurer la sécurité de l'endroit, il n'avait pas la moindre chance en agissant seul. Il était en train de penser aux rapports qui l'attendaient encore lorsqu'une agitation se créait. Même lorsque les choses devaient bien se dérouler, eh bien, il y avait toujours ce genre d'imprévus. Dommage que ce soit précisément lorsque les Écuyers de l'Aurore pouvaient, enfin, organisé un événement ensemble. Alors que le domestique repris Lexa des bras d'Isiode, Neah l'interrompit avant qu'il n'entre dans la demeure en le suivant sur quelques pas.
— Charles. Dans l'Atelier de la Marquise au rez-de-chaussée, sur la première étagère, troisième rangée, tu devrais trouver un flacon rouge étiqueté Gelsemium. Tu devrais le ramener à la Doctoresse Aldini quand tu en auras terminé. — Oui, Monsieur.
Personne ne contestait ce qu'il disait aux domestiques de Mancinia, car celle-ci le reconnaissait comme le second maître de cette demeure, tout comme eux, vu qu'ils allaient se marier. Un jour. Et de fait, il deviendrait Marquis. Autant s'habituer, les uns comme les autres, même si le Capitaine avait toujours été prévenant à leur égard.
— Normalement, Capitaine, le médicament se nomme Gelsémine.
Érina doutait que Mancinia eu fait cette grossière erreur.
— En effet, mais il s'agit ici des racines de la plante. Vous pourrez ainsi en faire brûler une quantité réduite dans la pièce pour apaiser les sensations nauséeuses qu'elle pourrait avoir à son éveil. — ... Merci. J'y vais.
Le Capitaine hochait la tête, l'Ange l'observant du coin de l'oeil avant de suivre le domestique. Est-ce que Mancinia lui avait appris la médecine des plantes, en plus du Niséis ? Ils fonctionnaient comme un véritable tandem, c'était impressionnant comment ce couple ne cessait de l'émerveiller. De son côté, Mancinia avait réussi à disperser les invités, reprenant les rennes en main. Pas de quoi s'inquiéter, donc.
— Les réceptions sont toujours aussi mouvementées, soupirait-il en passant sa main dans sa nuque.
C'était loin d'égaler les atrocités commises lors de certaines d'entre elles lors du dernier Conflit dont il ne parvenait pas à entièrement se débarrasser du souvenir, comme la macabre Nuit Pourpre s'étant abattue sur Caelum. Les Aetheri savaient être Cruels, ou Joueurs, à l'instar d'Imseli et de ses Archontes. Neah observait les alentours du regard, essayant de voir si quelqu'un en profitait pour se rapprocher d'Isiode pour lui dérober quoi que ce fût, mais rien. Il avait bien compris les paroles de Mancinia et il devait se montrer vigilant pour éviter les débordements, même si personne ne devait être assez fou pour tenter quoi que ce soit envers un homme de la réputation du Capitaine Yüerell.
— Sēnaṭīnēla est un mot en Alikir désignant une Sentinelle.
Tout ceci l'intriguait vraiment pour ne pas retourner au coeur du sujet, maintenant qu'ils étaient de nouveau seuls, reprenant exactement là où on les avait interrompus. Se retournant vers Isiode, il poursuivait sa tirade.
— Il s'agit des Humains ayant un Ma'Ahid assez puissant pour créer un lien avec un Ira, notamment ceux en mesure de l'appeler à leurs côtés. Ces Sēnaṭīnēla sont les premiers à en être capables ... C'est ainsi que Reine l'a présenté à la Tiidanimọ, donnant ainsi des explications plus apaisantes sur le Grand Rêve.
Celui qui avait secoué la race au point d'inciter la Royauté à rendre hommage aux Aetheri au travers de la Kujha Nā Kahō, auquel il avait prit part, évidemment. Les Humains avaient vus au statut de Prophètes d'Ësse'Aellun des Écuyers de l'Aurore, ainsi que leur réputation de Devâdasin, un moyen de renouer les liens entre les deux races, ainsi qu'avec les Dieux. Il avait assister et subi la Mâdary dā Sipāhī, mais cela avait valu aux Humains de ne plus craindre la Colère de Sympan, qui s'était ainsi apaisée. Les Anges étaient redevenus capables de prendre soin, médicalement parlant, de leurs Protégés. Enfin ... Qui protégeait qui, maintenant ?
— Ce dernier n'a pas concerné que les Humains. J'y étais. J'ai vu ma fille avec son Ira ... devant Vaès.
C'était vraiment surprenant tout ces enchaînements, non ?
— Ce n'était pas un Rêve ordinaire, ce n'en était peut-être même pas un. Comment oublier une créature aussi massive accroché sur tout le flanc d'une montagne ? Devrait-on s'estimer chanceux que Reine ne l'ait pas ramenée telle quelle au milieu de Praetoria ?
Il ne doutait plus vraiment que ce soit la même créature, mais cela relevait plus d'une intuition qu'autre chose. Peu importait la lecture des rapports et les annotations sur les différences qui la séparait des Thekēra d'Orhmior, Vaès lui avait dit à demi-mots être mourante. Avait-elle été ressuscité tel un Phénix par l'Aether, la désignant comme sa maîtresse, dans une taille plus acceptable ? Il présumait devoir quelques explications, lui aussi.
— Je vous en parle parce que ... au moment où je lui ai mentionné les Thekēra dans notre conversation, Vaès m'a précisément dit « C'est amusant, il m'a dit la même chose. » et m'a aussi parlé d'Orhmior, en disant que c'était un endroit qu'elle souhaitait découvrir. Je n'y ai pas prêté plus attention que cela sur le moment.
Neah croisait les bras contre son torse.
— Dites-moi ... Quel est la probabilité que ce soit vous qui l'ayez rencontré avant moi et qu'elle ne me le mentionne, Capitaine ?
Dès que l'Humaine avait été déposée sur le lit, Érina avait entrepris de relever ses jambes étendues avec un coussin, desserrant également ses vêtements pour faciliter sa respiration.
— Est-ce qu'elle prend des médicaments ? demanda-t-elle à sa Gardienne.
Elle n'avait visiblement pas vomi au préalable, ce qui était bon signe. L'Ange poursuivait son auscultation visuelle, touchant aussi de ses mains divers endroits, essayant de déceler une respiration irrégulière, des sueurs froides ou des lèvres et extrémités bleutées, mais heureusement, rien de tout ceci ne semblait tourmenter la jeune femme.
— Ça s'annonce bien. Elle n'a aucune détresse respiratoire et les signes cardiaques sont bons. Les pertes de connaissance sont rares après un malaise, mais elle devrait rouvrir les yeux d'ici dix minutes. Si la Marquise a raison, c'est peut-être une manifestation de son Ira ? Je dois admettre ne pas connaitre ce phénomène, mais comme elle a été l'une des premières à avoir le sien, elle doit savoir de quoi elle parle.
Quelques coups à la porte lui permirent de se retourner et de voir une jeune femme entrer dans la chambre.
— Je suis Monika Hautbourg, dit-elle en s'inclinant. Je suis la Camériste de la Marquise Leenhardt, on m'a prévenue de la situation. Avez-vous besoin de quelque chose, Docteur ? — Ah ! Érina Aldini ... Il semblerait que Mademoiselle Blaise ait fait un malaise, donc si nous pouvions lui prévoir un repas pour son éveil et de l'eau en quantité, cela devrait être suffisant. Ah, j'aimerai aussi une bassine d'eau froide et des linges, si possible.
Il était plus aisé si elle avait une compresse froide sur le visage pour stabiliser son état.
— Je vous apporte cela tout de suite. Mon collègue m'a aussi demandé de vous donner ceci.
Elle s'était approchée, lui tendant un flacon rouge contenant des racines de Gelsemium.
— Parfait. Elle aura un réveil en douceur, de cette manière.
Post VI - 1405 mots Neah est avec Isiode. Érina est avec Lexa et Meredith [Antonija peut aussi être présente, si tu veux Kyra, c'est sans problèmes pour moi o>] - Tiidanimọ - le Souverain des Humains, en Naciaze - Devâdasin - Danseurs Amoureux, en Alikir - Mâdary dā Sipāhī - Danse du Pardon, en Alikir
Près de la grande table, Natsumura levait un verre de thé pour le porter à la lumière. Ses yeux d'un jade décoloré scintillaient en contemplant la minutie des gravures d'or. «Regarde, on dirait qu'il étincelle comme une étoile au soleil. Tu as vu la précision des détails ? Je n'ose imaginer la finesse de l'outil qui a permit de faire ça.» Disait-elle à sa voisine, une Hanatsu de petite taille aux iris améthystes. «C'est encore plus impressionnant quand on songe qu'ils font ça sans l'aide de la magie. Est-ce que tu penses que leurs artisans accepteraient d'accueillir quelques unes d'entre nous pour nous montrer leur savoir et leur talent ?» «Je ne sais pas, peut-être ? » «On peut demander à la Marquise ?» «Jamais je n'oserai, toi demandes-lui !» La discussion glissa vers une chamaillerie sans méchanceté jusqu'à ce que la danseuse entende son nom prononcé. Elle leva les yeux et de surprise, ses doigts lâchèrent le verre qui vint se briser sur le coin de la table. Leur entrevue avait été si incongrue qu'elle s'était persuadée l'avoir à moitié rêvée, son inconscient autorisant ses potentiels Aisurus s'introduire dans ses songes. Force lui était de reconnaître qu'il était bien là, désespérément en chair et en os et se souvenait d'elle. Ses poumons oublièrent comment fonctionner. L'exclamation catastrophée de son amie redonna vie au masque soudain figé de Natsumura et son regard fit des allers et retours incertains entre le Magicien et les fragments sur l'herbe. Elle sentit une bouffée de chaleur envahir ses joues et sa gorge et l'affolement accéléra les battements de son coeur. Elle se laissa tomber sur ses genoux pour ramasser les morceaux de verre mais le personnel de la Marquise fut plus rapide qu'elle et en quelques gestes adroits, récupéra le tout afin que personne ne se blesse, acceptant avec un sourire poli les excuses paniquées de Natsumura. L'air contrit, la fille de Maëlith se redressa. En tant que danseuse, elle ne se pardonnait pas sa maladresse, et ceci encore moins lorsqu'il s'agissait de briser la précieuse vaisselle de la Marquise Leenhardt. La culpabilité entourait le cou de l'Orine comme un étau et elle se mordit les lèvres nerveusement, espérant que l'incident passerait inaperçu autant que possible. Son amie lui prit le coude. «Tu le connais ?» Natsumura hocha la tête lentement. Comment réussissait-elle à se ridiculiser à chaque fois qu'elle croisait Pulsar ? Un mauvais esprit s'amusait-il à ses dépens ? «Eh bien va le voir, qu'est-ce que tu attends !» Et sans autre forme de procès, son amie la poussa en avant avec un sourire malicieux et fit mine de se replonger dans l'admiration du service à thé. Toutefois, ses œillades fréquentes ne laissaient aucun doute sur la véritable cible de son intérêt. «Bonjour Monsieur Verhoeven.» Sur le chemin, Natsumura avait rassemblé son courage pour affronter le Magicien et elle s'inclina à la façon des Orines. Son regard glissa ensuite sur sa compagne aux cheveux écarlates. Ses yeux pétillants inspiraient la sympathie et elle s'interrogea sur la nature de sa relation avec Pulsar. Bridant sa curiosité, elle se présenta avec un sourire chaleureux. «C'est un plaisir de rencontrer les amis du Comte. Je suis Natsumura Mugen. J'ai rejoint exceptionnellement la délégation des Orines invitée par la Marquise.» Comme alors dans la cuisine, parler détendait peu à peu la Hanatsu qui retrouvait sa vivacité. «Je suis heureuse de vous revoir. Je vais pouvoir vous présenter Andrea, dont je vous avait parlé. C'est grâce à lui que je suis ici.» Mais Andrea était un peu occupé et hors de vue. Elle aurait donné beaucoup pour avoir une seconde paire d'yeux pour voir ce qu'il fabriquait avec la Hanatsu brune. Elle le connaissait bien et à sa réaction, elle était sûre qu'il y avait de croustillants détails qu'elle lui extorquerait un jour ou l'autre. Elle pouvait être aussi têtue que le blond lorsqu'elle flairait une histoire intéressante. «Je comprends que vous êtes des connaissances de la Marquise Leenhardt ? Sa demeure est vraiment magnifique.» Comme la dénommée revenait, Natsumura s'installa à la table près des deux Mages. «C'est plutôt excitant de recevoir un cours de la Matasif elle-même, vous ne trouvez pas ?» Elle espérait juste que ses mains ne la trahiraient pas à nouveau. Se tournant vers June, la Hanatsu l'interrogea, incapable de se contenir davantage. Tout ce qui touchait de près ou de loin à Pulsar piquait sa curiosité. «Vous êtes aussi étudiante aux Palais de Coelya ?»
Message IV | 784 mots
Spoiler:
Natsumura est avec Pulsar et June à la table où Mancinia va faire sa démonstration.
Happy St Valentin :
Merci Jil :
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Son instinct avait eu raison, et c’est pourquoi elle gratifia son amie d’un large sourire lorsque celle-ci avoua vouloir échanger quelques mots avec le Lim, en privé.
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— Marquise !
— Ma pauvre Daisuke ! dit Lálbabhis en lui tapotant l'épaule. Elle n'est visiblement pas encore habituée à sa nouvelle nature ... Il aurait été plus appréciable de prendre un Humain pure souche !
— Je n'ai aucun doute là-dessus, affirma-t-il.
Dès que l'Humaine avait été déposée sur le lit, Érina avait entrepris de relever ses jambes étendues avec un coussin, desserrant également ses vêtements pour faciliter sa respiration.![[Quête Ouverte | Invitation] Un Dernier Thé pour la Route - Page 2 Y54j](https://zupimages.net/up/21/03/y54j.jpg)