L'énergie

« Ce ne serait pas Alaster là-bas ? » demanda l’une des grands-mères, en baillant. Le jardin était beau. Elle était heureuse de constater que ses jonquilles s’étaient enfin ouvertes. Néanmoins, outre la présence de jonquilles, ce qui était étonnant, était plutôt l’homme, au fond du jardin. Une autre femme arriva et se planta, à son tour, devant la fenêtre, pour constater le tableau et le confirmer. « Si. Il s’est levé avant le soleil. Je pensais que c’était pour veiller sur la mise-bas de certaines Wëltpuffs mais ce ne sera pas avant quelques jours. Il est arrivé, a fait le petit déjeuner, a englouti deux bols de riz et a déclaré… Je ne sais plus exactement ce qu’il a déclaré… » Elle réfléchit. « Quelque chose qui disait qu’il n’avait plus le temps de trainer ou qu'il avait assez dormi. » « Ah oui… Et depuis, il coupe du bois ? » « Je ne l’ai pas spécialement surveillé figure toi mais je sais qu’il a désherbé le potager et qu’il a cueilli et déterré ce qui était mûr. » « Et Jun ? » La grand-mère sourit et, dans un mouvement prodigieusement habile, envoya son torchon sur la tête de l’autre. « Tu ne perds pas le nord toi hein ! » L’autre se mit à rire. « Mais pour répondre à ta question : tu t’es levée trop tard. Il a déjà pris son bain du matin et déjà mangé. Pas de mochis pour les lève-tard ! » « Je le verrai à son bain du soir alors ! » ricana-t-elle. « Toi alors ! Espèce de vieille chipie ! »

Jun était allongé dans l’herbe, à regarder le ciel, une longue tige entre les lèvres. À côté de lui, le bruit de la hache revenait de façon répétée. « Il y a vraiment des nuages intéressants. » Alaster s’arrêta et leva les yeux vers le ciel à son tour. Sa peau luisait de transpiration. Sur sa nuque et ses tempes, des mèches de cheveux rebelles collaient son épiderme. Il passa sa paume libre sur son front. Il se mit à rire. « Il serait moins étranges si tu arrêtais de jouer avec. Tu devrais d’ailleurs venir m’aider à couper le bois, ça irait plus vite. » « Si tu utilisais la magie, ça irait plus vite, oui. » lui renvoya le pensionnaire éternel de la ferme Dah Numen. Jun se redressa. « Alors ça y est ? Tu n’es plus fatigué ? » Le Déchu pesa le pour et le contre. « Pas pour le moment. » Il semblait différent, rempli d’une énergie solaire. Il se déplaça et s’assit en tailleur en face du brun qui replia ses propres jambes. « Ce matin, c’est comme si… » Il parlait plus vite que d’habitude. « C’est comme si mon corps avait décidé qu’il s’était assez reposé pour l’éternité. » « Rien que ça. » « Si tu comptes… j’existe depuis le début de l’Ère de la Renaissance du Dieu Roi. Bien sûr, le métier de berger est exigeant sur certains points mais quand les bêtes pâturent, je fais la sieste. Il n’y a pas spécialement de danger dans les champs que je connais, sauf quand il y a de l’orage. Donc… je pense que j’ai dormi l’équivalent d’au moins deux vies. » « Tu parles beaucoup aujourd’hui. » s’amusa Jun. « C’est que, d’habitude, le temps que je finisse de traiter l’information, la conversation est déjà terminée. » Alaster sourit. Il plaisantait. Il n’était pas aussi lent mais ses propos n’étaient pas spécialement faux non plus. « Donc… si je comprends bien, tu vas enfin accepter de courir ce marathon avec moi ? » « Pourquoi ce sourire en coin ? » « Je t’imagine déjà en train de te trainer. » continua le Dieu, juste pour le taquiner. « D’accord. Prenons les paris. Si je ne me traine pas, tu devras… » « Fais attention, ce genre de jeux peut vite devenir dangereux. » le prévint Jun, toujours d’humeur joueuse. Le Déchu le fixa un instant puis sourit de nouveau. « Je ne te l’ai jamais dit avant mais c’est vrai que tu dis beaucoup de conneries. » « … Ah bah génial ! Et ça se dit mon ami ! » s’exclama le plus habillé des deux, en prenant un air blessé qui ne dura que deux secondes et demi. « Si je ne me traine pas, tu seras de corvée de vaisselle pendant cinq mois. » « Tu sais que ce n’est pas une punition hein ? J’adore faire la vaisselle. » « Et les grands-mères adorent te voir la faire. » « Ah oui, j’ai compris. » s’amusa-t-il. « Tu me donnes en pâture. » « Tu n’aimes pas mes grands-mères ? » questionna le Déchu, en fronçant les sourcils par jeu. « Si si. Ce sont les seules personnes au monde qui me donnent l’impression d’être un tant soit peu séduisant. » « T’es vraiment… »

Jun se leva d’un coup et enleva son haut. « Tais-toi et cours. » lança-t-il, en s’élançant vers le chemin. « Et ne triche pas avec tes ailes ! »

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Je me chauffe. Alaster's week 8D

L'énergie

« Quoi ? » demanda Alaster, en courant. Jun était devant et se retournait fréquemment, un grand sourire sur les lèvres. « Je n’avais jamais remarqué mais t’es super grand. » « Tais-toi et cours. » répondit le Déchu, en reprenant l’exact formule que l’autre lui avait servie, plus tôt. « Tu préfères être une girafe ou un éléphant ? » « Je suis déjà un Déchu. » « Girafe ou éléphant ? » « Éléphant. » « T’as raison, ça te va mieux. » pouffa-t-il.

À la course, le Paresseux réveillé était particulièrement endurant. Jun, devant ou derrière, semblait s’amuser. Son corps était plus agile, plus petit aussi, ce qui n’était pas bien dur, étant donné qu’Alaster aurait pu rivaliser avec les Réprouvés en termes de grandeur ; en termes de largeur aussi. Là où le Proeliant était essoufflé, l’autre faisait semblant de l’être. Ça se voyait à la fraicheur de son teint et à l’absence totale de transpiration sur sa peau. Il faisait des mouvements de bouche, inspirait et expirait, mais on aurait pu le croire en représentation, juste pour cinq minutes. Cependant, ça faisait bien une heure qu’ils couraient, à vitesse modérée, en parcourant les chemins alentours à la ferme Dah Numen. Le Déchu avait pris un rythme et ne voyait plus réellement les secondes passer. C’était comme dormir. Il se sentait happé par la torpeur. Il aurait pu continuer comme ça des heures, sans que ça ne lui demandât énormément d’efforts. Son corps semblait avoir trouvé la fonction « automatique » de la course. Il dépensait très peu d’énergie et, malgré son souffle lourd et une transpiration localisée, il ne souffrait absolument pas de l’exercice. Oui, c’était comme dormir.

Alors qu’il continuait à courir et que Jun était repassé derrière lui, il sentit soudainement le fourbe agresseur l’assaillir. Le brun venait de sauter sur son dos. Ses bras et ses jambes se refermèrent autour de lui. « Huuu ! » clama-t-il, en levant un bras en l’air. Sur le chemin, une jeune femme les observa, les détailla et finit par sourire avec intérêt. Ils auraient été chez les Magiciens, sans doute aurait-elle détourné les yeux, gênée par les pensées scandaleuses qui venaient d’assiéger son esprit. Cependant, les Ailes Noires étaient bien plus libérées au niveau des mœurs. Les femmes assumaient leurs désirs et étaient tout aussi demanderesses que les hommes. « Où est-ce que vous courez comme ça ? » demanda-t-elle, en se plaçant devant eux. Alaster, en mode automatique, dû fournir un effort pour freiner sans lui rentrer dedans. Jun se mit à rire. « On court vers l’infini. Et toi ? » Elle se frotta les mains sur ses vêtements. « J’ai embourbé ma charrette et je n’ai pas assez de magie pour la sortir du champ alors je rentre à la ferme pour demander de l’aide. Mais peut-être que ça ne sera pas nécessaire, puisque je vous ai trouvés tous les deux. » « Hum… À voir… Je vais demander à mon éléphant de course s’il est d’accord. » « Arrête de parler de moi comme si je n’étais pas là. » répondit Alaster. « On va t’aider. » assura-t-il, en figeant ses yeux bleus dans ceux de son interlocutrice. « En avant ! » cria Jun. La femme le regarda et se mit à rire, en s’adressant directement au Déchu. « Ça ne doit pas être facile tous les jours d’être sa monture. »

Après avoir terminé, Alaster s’approcha du cheval et en caressa l’encolure. Ils avaient quelque chose de semblable, une force tranquille mais bien marquée. Jun était appuyé sur la charrette, à discuter avec la fermière. « Alaster ? » « Hum ? » « Æpheli nous invite à déjeuner, ça te dit ? » Le Déchu quitta la véritable monture pour rejoindre le binôme. Il regarda encore une fois la jeune femme et envoya une œillade au brun. « Une invitation à déjeuner ou une invitation à déjeuner ? » Elle rit. « Depuis quand tu connais la nuance ? » s’étonna faussement le Dieu, taquin. Æpheli ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle s’avança vers lui, confiante et bienveillante. « Pour l’instant, c’est une simple invitation à déjeuner si ça peut te rassurer. » Jun sourit. « Tu sais, il ne paye pas de mine comme ça, mais il fait partie d’un harem. » « Ah oui ? » demanda-t-elle, les yeux ronds. « Le harem de qui ? » Le Déchu se dirigea vers Jun, lui plaça son bras sur les épaules et sourit à la blonde. « De personne. Il aime juste dire n’importe quoi. » « Alors vous n’êtes pas frères ? Je le savais que vous étiez ensemble ! » « Quoi ? » Jun pouffa et envoya son coude dans les côtes d’Alaster. « Allez, allons manger. »

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L'énergie

« Moi qui pensais que le fils Dah Numen passait ses journées à dormir… » articula le père d’Æpheli, après le déjeuner, en fixant les deux énergumènes que sa fille avait ramené. Chez les Déchus, les parents et les enfants avaient souvent des physiques du même âge. Parfois, les enfants semblaient même plus âgés que les parents. La Mue conservait la jeunesse ou, au contraire, accélérait le vieillissement, en fonction des volontés de chacun. Ce n’était pas spécifiquement propre aux Ailes Noires. Les Anges connaissaient un arrêt du vieillissement au meilleur de leurs capacités physiques et cognitives. Pour certains peuples, cette particularité était très troublante. « Ils sont drôles tous les deux. » L’homme croisa ses bras sur son torse et se mit à rire. « C’est vrai. Tu devrais les inviter plus souvent. »

Le dos d’Alaster fut plaqué sur le sol. Jun, sur lui, sourit. « Tu ne me vaincras pas, Mortel ! Je suis le Dieu de la Guerre ! » Le Déchu sourit à son tour et, après un mouvement technique, envoya le corps de l’Æther s’écraser dans l’herbe. Il reprit le dessus en riant, une lueur dans le regard. « Et moi je suis le Dieu de la Patience, sans vouloir offenser le vrai. » « Je ne crois pas qu’il existe. » s’amusa le brun. Il y eut un silence pendant lequel il observa leur position. « Et je ne crois pas non plus que tu aies gagné. Le but c’est d’immobiliser l’autre. » Il reprit le dessus, après avoir passé sa jambe dans le dos du Déchu. Ils pivotèrent et il se retrouva dessus à son tour. Ses paumes se refermèrent sur les poignets du Paresseux et ses pieds coincèrent ses cuisses. « Alors ? Tu te rends ? » Alaster rit puis redevint sérieux. Son regard se fit perçant et sa mine sérieuse. « Jamais ! » clama-t-il, en forçant sur ses membres pour inverser les rôles de nouveau. Jun se retrouva à plat ventre, le nez dans l’herbe. Le Dormeur attrapa l’un de ses bras et le remonta sur ses omoplates. « Aïeuh ! » « Oups. Pardon. » s’excusa-t-il, en relâchant sa prise. Un soupçon d’espièglerie passa dans les iris de Jun qui en profita pour se redresser et pour faire basculer son adversaire en arrière. Alaster profita de l’élan pour reprendre l’avantage. « T’es fourbe, tu sais ça ? » « Sorcier un jour, Sorcier toujours ! » clama le Dieu, avec l’aplomb d’un enfant appartenant à un groupe de vendeurs de biscuits.

« Alors, qui a gagné ? » Æpheli s’assit entre les deux. Ils regardaient le jardin qui s’étendait au loin, bordé par un champ de tournesols. « C’est moi. » répondit Jun. « Menteur ! » Il sourit et la Déchue le rejoignit. « J’ai perdu uniquement pour ne pas trop te fatiguer. Ce qui revient à gagner. » expliqua-t-il. « Quelle mauvaise foi. » « Sorcier un jour… Tu connais la suite. » La jeune femme le regarda. « Han mais c’est ça ! C’est vrai, alors ? Que tu as été Empereur Noir ? » « C’est ce qu’on dit. » formula-t-il. « Je me disais aussi que je te connaissais, quand je t’ai vu tout à l’heure ! Et… Qu’est-ce qui t’amène au Cœur-Vert ? C’est pas vraiment un lieu pour les anciens Empereurs n’empêche. » Le Dieu sourit et se laissa tomber dans l’herbe. Allongé, il voyait le ciel. Il sembla réfléchir. « J’aime trop Alaster pour vivre une seconde sans lui. » déclara-t-il, avec tout le naturel du monde. Æpheli le rejoignit sur le sol et tourna la tête vers lui. « Je le savais ! » dit-elle, comme s’il venait de lui faire une confidence. « Mais j’espère que mon invitation à déjeuner tient quand même. » Le Déchu, toujours assis, tourna les yeux vers eux, avec l’air de quelqu’un qui tient la chandelle. « Vous le dîtes hein, si vous voulez que je vous laisse. » Jun le fixa et prit un air mélodramatique. « Je viens de dire que je ne pouvais pas vivre sans toi et, toi, tu veux partir ? Honteux ! » Le Paresseux sourit. « On peut quand même se séparer pour déjeuner. » « Je ne déjeunerai pas sans toi ! » continua-t-il sur le même ton. « Tu dis n’importe quoi. » répondit Alaster, tout en se laissant tomber à son tour sur le sol. « Avec vos bêtises, je n’ai plus faim. Je ferais bien une sieste en revanche. » s’amusa la jeune femme.

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Musique

Jun fixait Alaster en train de manger. Lui, tenait ses baguettes entre ses doigts et avait l’élégance d’une Orine. Aucune goutte malencontreuse ne venait retomber dans son bol quand il prenait une nouille ou un légume. Ce n’était pas le cas du Déchu. En réalité, ce n’était pas le cas de toute personne normalement constituée. Il y avait toujours un moment où la goutte maudite retombait dans le bouillon et produisait un « ploc » malheureux qui, parfois, étendait son influence mouillée sur la table. « Hum… » fit le non-Déchu, en posant ses couverts sur le bol. Ses coudes vinrent se poser sur le bois. Ses mains se joignirent à l’horizontal et il posa son menton dessus, sans cesser de regarder l’autre. Un sourire se dessina sur ses lèvres lorsque le mangeur finit par le remarquer. « Quoi ? » « Rien. Je réfléchissais à ce que tu allais faire, maintenant que tu es réveillé. » Le Berger du Cœur Vert plaça un bout de courgette dans sa bouche et l’avala avant de répondre. « J’y réfléchissais aussi. » « Et alors ? Ça donne quoi ? » « Je pensais à Djinshee. Elle m’a invité après la Coupe des Huit. Je devrais répondre à l’invitation. » Jun le fixa puis se mit à rire. « Tu sais que ça fait longtemps, qu’elle t’a invité ? Et que tu n’as même pas répondu ? » « C’est grave, que ça fasse longtemps ? » « Oh… J’imagine que tu verras avec elle mais si elle t’en met une, il ne faudra pas t’étonner. » Il y eut un silence et une lueur d’espièglerie passa dans les yeux océan d’Alaster. « Tu t’y connais, non ? En baffes ? » Le sourire de Jun s’agrandit et il se mit à rire comme un enfant bien trop turbulent. « C’est vrai. Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi tout le monde a toujours envie de me frapper. Même les Anges. C’est d’un étonnant ! Je suis maltraité. »

« Et après ? » « Après… Je ne sais pas trop. Il se pourrait que je me rendorme. » « Tu as peur ? » « Pas vraiment. C’est agréable de dormir et puis, en plus, j’ai fait ça toute ma vie. » « Mais si tu restais comme ça ? » « Tu crois que je pourrais faire quoi ? » « Oh je ne sais pas. On peut envisager des choses… Tu pourrais déjeuner avec moi, par exemple. » « Pfff ! Toi alors ! » Il y eut un silence. « Tu veux vraiment que j’y réfléchisse ? » Le regard de Jun se figea sur un point précis de la table. Il resta statique et, peu à peu, son visage montra qu’il s’était perdu ailleurs. Alaster avait l’habitude. Il se leva, alla chercher une couverture d’appoint et la posa sur les épaules de l’Æther. Parfois, lorsque ça arrivait, son corps perdait de la consistance. Là, ce n’était pas le cas mais sa conscience était ailleurs. Il s’assit sur le même banc que lui et passa un bras dans son dos, continuant tout seul la conversation, comme Jun le faisait lui-même lorsqu’il s’endormait. « Je ne crois pas que ça me dérangerait. Je pense même que j’aimerais ça mais je crains que les déjeuners deviennent fades après toi. Alors on n’a qu’à dire qu’on déjeunera ensemble avant ma mort. Comme ça, je mourrai heureux. Sauf si tu me caches quelque chose par rapport à notre déjeuner. En plus, tu me parles toujours de femmes. Tu crois que ça impliquerait que je mue en femme ? Je n’ai rien contre mais je me demande comment j’aimerais être. C’est tout un concept. » Il se frotta le front et posa sa tête sur l’épaule de son ami parti ailleurs. « Je vais retourner voir les Chamans pour honorer ma part du contrat. Je t’aurais bien proposé de venir avec moi mais j’ai ouïe dire qu’il y avait trop de Taiji là-bas. » Il sourit et réfléchit. « Il faut que je me renseigne sur l’actualité. Ça m’a toujours intéressé mais j’avais la flemme. Maintenant, je vais pouvoir enfin prendre connaissance de ce qu’il se passe dans le monde. Je crois avoir quelques Ères de retard. La dernière fois que j’ai vraiment participé, c’était lorsque Tælora est remonté à la surface. Et encore… je dormais la moitié de l’expédition. Une Sirène a même failli me bouffer tout cru. » Et il continua à parler longtemps, jusqu’à ce que Jun revînt. C’était comme s’il n’était jamais parti.

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Fin