-45%
Le deal à ne pas rater :
Four encastrable Hisense BI64213EPB à 299,99€ ( ODR 50€)
299.99 € 549.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 [Quête] - “Un voyage de mille lieues a commencé par un pas.”

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 27 Juil 2021, 15:47


Image par Eidos Montréal pour Final Fantasy Project W
“Un voyage de mille lieues a commencé par un pas.”
Où par un naufrage ...


Partenaire : Solo
Intrigue/Objectif : Suite à une rencontre, Gwendolynn a pris la décision de voyager. Elle a donc rejoint un groupe de démons qui visent à étendre leurs croyances religieuse. L'occasion pour elle d'en apprendre davantage sur les dieux de son peuple mais aussi sur les siens et finalement, sur elle-même. Mais rien ne se passe jamais comme prévu ...


J'étais certaine d'une seule chose. Je devais partir et le plus loin possible, quitter la ville et le risque trop grand de me retrouver à nouveau face à Gros Lard. Mais outre ce besoin, je savais aussi que j'ignorais beaucoup trop de choses, isolée comme je l'avais été à Oho. Village paumée par excellence et découvrir Sahōdara m'en avait cruellement fait prendre conscience. Dans l'une comme dans l'autre, je n'avais pas pu me résoudre à détruire quoi que ce soit, qui que ce fut. J'étais comme invisible au monde. Comme un insecte fragile qui veut pourtant manger plus gros que lui. Enfin, jusqu'à ce que je tombe sur eux. Une belle bande de brutes qui s'étaient retrouvés en même temps que moi dans le grand temple de l'Œil. J'avais pour ma part besoin de savoir, où aller, comment faire. Je n'imaginais pas que la réponse viendrait de cette bande d'idiots quand bien même la plupart étaient plus fort que moi. Enfin, la force physique ne fait heureusement pas tout et j'avais sus tirée mon épingle du jeu en usant de magie. Assez du moins pour obtenir de me mêler à eux au nom de l'Œil et des Aetheri des péchés. Il fallait avouer que mon attachement tout particulier à Luftë pouvait aider. J'avais soif de vengeance, de rendre à ceux qui m'avaient utilisé la monnaie de leur pièce. Mes parents, pour lesquels je n'avais été qu'une offrande, les gens d'Oho qui n'avaient vu en moi qu'une boniche à éduquer un peu afin qu'elle soit un tantinet présentable. Et Gros Lard. Pour lui c'était plus particulier. Il m'avait pris sous son aile en quelque sorte, mais quelque part au fin fond, je haïssais la sensation d'être redevable. C'était une faiblesse que cette émotion et je savais d'où elle venait.

~¤~Au cours des années précédentes ~¤~

- Tu en es bien sûr ? On a fait ce qu'on devait faire, on ne va pas se la garder dans les pattes. On lui laisse une chance de ne pas devenir un vulgaire sacrifice, à elle de s'en saisir, nous ont a du travail ailleurs.
J'aurais normalement appelés ces gens papa et maman. Mais pour moi, ils n'étaient que mes géniteurs. D'aussi loin que remontaient mes souvenirs, ils n'avaient fait que de me frapper, me pousser à devenir comme eux. Nourrissant mon désir de m'émanciper, de ne plus être le fardeau qu'ils disaient que j'étais. Et j'étais comme eux. Je le savais, je le sentais, ce besoin primaire de faire du mal. Mais je voulais être de l'autre côté, ne plus être celle qui subit. Hé ! Avance. Va falloir que tu la fermes dès maintenant. Tu feras ce qu'on te dit. Tu comprends ça au moins ? Je me voyais encore répondre oui, tout doucement et provoquer chez eux un grognement de mauvais augure. Ils n'avaient plus rien dit de tout le trajet. Plus rien jusqu'à cet ultime "au revoir" avant de me laisser a Oho. Un nouvel enfer en quelque sorte même si plus doux.

~¤~

Le navire était là, presque simple et pourtant, je le trouvais gigantesque. Que ce soit la coque où les voiles, je me sentais ridicule en comparaison. Ce qui n'empêcha pas Kao de bondir sur le pont en effrayant un des mousses, provoquant l'hilarité de mes comparses démoniaque et un simple haussement d'épaule navrée pour le malheureux qui venait de s'offrir une tête. La boule de poil pour sa part se mit à humer le bois, comme se cherchant un coin et le capitaine lui souriait de toutes ses dents, aussi pourris soient elles. Si je n'avais pas droit à une cabine privative, au moins avais-je la bonne surprise de me découvrir un coin relativement isolée des autres. Mais pas des vents. Quant aux rats, je comptais sur le lycaon pour ne pas en être importunés et à le voir usé de sa truffe de-ci, de-là aucun doute que les rongeurs avaient tout intérêt à rester planqués au fin fond des soutes. Il me restait à découvrir la mer, l'océan et les maux qui peuvent aller avec. L'eau était calme pour l'heure mais les nuages au loin semblaient grossir. Et même si nous n'allions pas prendre le large de suite, j'étais assez inquiète, tout autant que satisfaite. Gros Lard ne me trouverait pas. En revanche, il me fallait me mêler à Andouille, Neuneu, Obtus et Casse-Pied. Mais même s'ils buvaient plus qu'ils n'agissaient, je savais qu'en leur compagnie, je devais être sur mes gardes. Ils étaient comme moi et rien n'est plus traître pour un démon qu'un autre démon. Tant qu'on n'a pas des immaculées en face ... Et la nuit s'annonçait mouvementée. Pour autant je rejoignais les quatre andouilles qui observaient les rangs des rameurs, des esclaves tous.

- On devrait t'initier Gwen. Je levais les yeux au ciel à la remarque avant de rétorquer. Et qui maniera les rames ? Toi ? J'étais sérieuse, Neuneu aux rames ? A mourir de rire sans doute. La gosse à raison. Obtus était plus froid, plus réfléchi aussi. Des quatre, c'est celui dont je me méfiais le plus. N'oubliez pas, on est là pour une seule raison. Et même si la petite doit apprendre, on aura tout le temps qu'il nous faut. J'avais comme un frisson le long de la colonne vertébrale. Obtus savait ce qu'il voulait et je savais instinctivement que j'allais devoir être plus maligne. Ce ne serai pas moi le jouet ... En théorie.

971 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 30 Juil 2021, 10:40



Andouille et Casse-Pied - soyons d'accord, ce n'était pas là leurs véritables noms, mais seulement les surnoms que je leur avais trouvés - m'avais rejoint sur le pont tendis que nous quittions le port à grand cri du capitaine et "oh hisse" des rameurs. Les deux démons ne disaient mots, observant les flots. Mais je savais que cela ne durerait pas. Tu dois l'entendre, son appel. On l'entend tous. Pas besoin de lui demander de quoi il me parlait, Andouille avait beau avoir un visage stupide, avec ses yeux trop grands pour sa face de fouine, nous appartenions au même peuple. Je savais parfaitement ce qu'il voulait dire et je ne pouvais que me borner à répondre. Évidemment que je l'entends. L'occasion se présentera bien assez tôt. C'est ce que mon frère disait aussi. Et devine quoi, il a été offert en pâture à force de trop LE faire attendre. Une leçon. L'Œil n'attendrait pas éternellement que j'apporte mon quota de mort. Je comprenais parfaitement ce qu'on tentait de me dire. Et j'aurais aimée planté là mes deux camarades mais Casse-Pied venait de poser ses mains sur mes hanches, son souffle se glissant sur ma nuque tendis qu'il susurrait la suite. Ceci dit, tu ne me sembles pas si jeune à moi, on pourrait voir où tu en es. Je soupirais, avant de poser mes mains sur les siennes, le sentant raffermir sa prise sur moi. Tu veux parler au nom d'Uhaïna ? Je sentis à son souffle qu'il souriait. Ce voyage allait être long. Et pourtant, une part de moi était loin d'être opposé à la proposition.

La nuit avait fini par venir, rester le son des vagues sur la coque et le parfum d'iode de l'océan. Les autres avaient passés leur temps à parler aux marins et à l'heure du repas, ils étaient même parvenus à force de quelques mots bien placés dans les bonnes oreilles, à provoquer une petite bagarre. Rien de grave, nous étions trop loin de tout pour qu'ils s'amusent à vider le navire de ces employés de suite, mais assez pour que quelques uns se retrouvent exclu de la cabine et que du fait, nous ayons droit a une portion plus grande. Nouvelle leçon que je devais retenir. Les mots avaient un pouvoir, utilisés dans les bonnes oreilles, on pouvait obtenir bien des choses. Je m'étais pourtant tenue à l'écart, à guetter la moindre goutte rouge qui pouvait jaillir, sans en voir aucune, les bagarreurs ayant été chasser juste avant. Et voilà que je me retrouvais dans mon coin avec Kao, une couverture négligemment jetée sur mes épaules, à voir venir à moi les sombres compagnons auquel j'avais choisis de me mêler. et si Andouille avait toujours le même visage, les trois autres avaient laissés leurs traits démoniaque apparaître, m'invitant à en faire de même pour "faire connaissance". Je fermais donc les yeux, laissant la magie s'éteindre légèrement, celle là ne me coutait rien où presque à maintenir. Ma peau vira doucement à une tinte plus rouge, mes prunelles au violet. Pas très spectaculaire en soi.

- Pas si mal. Obtus me détaillait. Comme si j'étais une marchandise. Il tenait dans la main une bouteille d'alcool et, profitant du calme et de l'obscurité, tous s'assirent, nous formions ainsi un cercle. Là où nous allons, il sera facile d'honorés les Aetheri. Tu veux t'en sortir, alors Nidreya me semble tout indiqué pour toi. Nidreya ? Oh arrête, la petite devrait plutôt apprendre d'Uhaïna. Je décide ! En un instant, le visage d'Obtus avait changer, sa peau avait comme disparue de sur les muscles, des muscles en lambeau et des orbites vide. L'Autre. Si j'en avais entendu parler, j'en étais réduite à le dévisager, à ressentir son aura. À mesurer, comme Casse-Pied apparemment, comme Obtus est d'un tout autre niveau. Et à l'envier. À envier cette puissance, cette assurance. La discussion est close. Nidreya demande de l'intelligence. Tu dois savoir endormir ceux qui t'entourent. Et tu passes assez inaperçu pour qu'on ne se méfie pas de toi. Sert t'en, tu comprends. Joue les imbéciles s'il le faut, rapproche toi en douceur de ta cible. Donnes lui ce qu'elle demande si cela est nécessaire pour endormir son attention. Et quand enfin ta proie se laisse aller, agis. Agir. Obtus fixait la dague que j'avais accrochée à ma botte. J'avais compris, mais quelque part en moi, l'idée d'enfoncer la lame dans la chair de quelqu'un réveillait une réticence. Il devait y avoir d'autres moyens. Plus propre. Je ne pouvais néanmoin le lui dire et en réponse, je souriais finalement.

Post 2
811 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Ven 30 Juil 2021, 11:42



Je me réveillais, le corps perclus de douleurs et en même temps, satisfaite. Kao était allongé contre moi, le regard rivés sur deux marins et Casse-Pied qui ronflaient paisiblement. La nuit me revenait par bribes. Obtus m'apprenant à vénéré Nidreya en plongeant d'autres dans l'oisiveté, Casse-Pied s'en allant faire des propositions à quelques mousses qui pouvaient se permettre un quart de repos, Neuneu et Obtus entamant la bouteille, l'alcool. C'était flou, mais ma peau nue et humide sous un drap trop fin suffisait au reste. La cabine était étroite et le lycaon gronda dès que la porte à l'opposer s'ouvrit, révélant le capitaine, lequel m'adressa à peine un regard avant de réveiller ses deux membres d'équipages à grand coups de pieds. Je l'observais faire, étrangement heureuse de voir le regard paumés des deux hommes, de les voir devenir livide en découvrant le capitaine, se tournant à la recherche de leurs habits, leurs regards s'attardant un bref instant sur mes seins nus tendis que je m'étais assise pour profiter du spectacle et que Kao pour sa part, dévoilés ces crocs en une menace silencieuse. Le capitaine sorti comme il était entré et les deux mousses détalèrent dans son sillage. Tu n'étais pas obligés. Le lycaon agita la queue, redressant les oreilles pour plongés ces sphères d'or dans mon regard. Une lueur me fit comprendre qu'il usait de magie et je penchais légèrement la tête sur la gauche, mes propres émotions se troublant. Pourquoi était-je subitement si mal à l'aise ? Je n'en savais rien, mais son "aboiement" répondis à ma question muette. D'accord, tu as raison, j'ai été imprudente. Tu veilles sur moi non ? Il se leva et s'en alla de la cabine sans un geste de plus. Je secouais la tête, chassant l'impression d'avoir mal agi pour chercher à la place mes vêtements.

A mon tour, je gagnais le pont, pour y découvrir que l'océan était plus gris, les vagues plus grosses. Nous n'en étions pas encore au stade de la tempête, mais les cris des hommes suffisaient à comprendre qu'elle serait sans doute sur nous prochainement. Ne reste pas dans le passage. Obtus me poussa sans un mot de plus, son visage sévère alors qu'il se dirigeait vers les cordes, s'en emparant avec une aisance qui me déplaisait presque. Si t'es capable de grimper autre chose que des hommes, va donc là haut défaire le nœud ! Si Obtus se mettait à aider, c'est que la situation lui déplaisait. Et même si je n'étais pas certaine de pouvoir y faire quoi que ce soit, je me dirigais vers les cordages, guère décider à y grimper pourtant. Et j'avais raison, car je n'avais pas montée à plus d'un mètre que mon pied se retrouvait pris et qu'un marin me délogeait de là en grognant. Je m'éloignais donc des cordages, gagnant la proue pour observer l'océan et les nuages qui se mêlaient, gris sur gris. Un peu raide pas vrai ? J'ignorais Andouille et sa remarque, le laissant rire tout seul. Il avait raison et ça me mettait en rogne. Aller, laisse Havok parler. Si tu le demandes gentiment. je me tournais vers Andouille, furieuse de l'entendre se moquer à mes dépends. Dans le geste, j'en attrapais mon fouet, lequel se déroula tel un serpent avant que je ne lève le bras, le faisant claquer à seulement un cheveu du visage d'Andouille, lequel venait d'adopter un sourire carnassier. Hôla les tourtereaux, vous n'voyez pas que la tempête approche ? Pas besoin que vous en rajoutiez si ? Casse-Pied. Je le fusillais lui aussi du regard, heureuse qu'Andouille s'éloigne avec lui pourtant. Oui, l'océan menaçait et j'étais aussi agitée que lui. La nuit avait été bonne, mais quelque part, je sentais mon inexpérience.

Bien évidemment, ça renforçait mon désir de voyage. Le monde était si vaste et moi ... Moi j'étais une gamine. J'en prenais un peu plus conscience à chaque instant presque. Que ce soit avec Gros-Lard où avec les quatre guerriers des Aetheri, je le ressentais. Comme une déchirure dans ma propre chair. J'avais tout à apprendre encore et pour me guider, seulement ce sentiment de devoir laisser feux et sang derrière moi. Mais pour le sang, je ne le pouvais pas. C'était pour-ça aussi qu'en quelque sorte je fuyais. Pour ne pas raviver les souvenirs, pour les enterrer. Mais plus je voulais le faire et plus je les sentais proches à surgir. Et plus j'avais peur. Comment pourrais-je servir le véritable seigneur des enfers si je ne parvenais même pas à lui offrir une vie ? Lasse de sentir le roulement sous mes pieds, je replongeais dans les entrailles du navire, dénichant Kao qui dévorait ce qui restait d'un rat. Même lui y parvenait alors pourquoi ...

Post 3
841 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 02 Aoû 2021, 10:40



Pourquoi, tel était la question. J'étais née démon, je devais détruire, tuer, faire ce que font tous les démons et répandre chaos et peur, laisser un sentiment d'apocalypse sur mon passage. Je savais que pour ça, il y avait la force pure, brute, comme celle de Gros-Lard où de mes parents. Mais j'avais découvert avec les quatre autres qu'on pouvait aussi employer des méthodes plus discrètes. Plus vicieux était le terme exact. À mes côtés, Kao continuait son repas et le bruit des os se morcelant entre ses crocs était assez doux, mais je ne pouvais me résoudre à le regarder, à voir ce qui avait fini par devenir dérangeant. J'étais en colère, frustrée, perdue. Comme toujours. J'en revenais toujours au point de départ. Je devais me débarrasser de cette faille, mais comment ? Lasse de me battre avec moi-même, je me redressais, décider à trouver une victime et même si je n'allais pas au bout, l'expérience serait là non ? Je raisonnais un peu, mais j'en avais des maux de tête à me torturer ainsi. Les actes, voilà ce qui serait plus facile. Le plancher pouvait bien continuer de rouler sous mes pas, balloter par les flots, je me dirigeais pour ma part vers les banettes où devaient dormir les quelques chanceux où malheureux qui n'étaient pas de quart.

Un grognement de Kao m'arrêta avant la porte, je lui jetais un bref regard, répondant à son interrogation. Je n'ai pas besoin de toi, merci. Si j'avais aperçu l'éclat de mon regard dans le sien, je l'ignorais. Certes, peut-être que j'aurais mieux fait d'en tenir compte, comme je me moquais actuellement du roulement du bateau, on était de plus en plus balloté, les vagues au dehors devaient être plus grosse, mais je n'en avais cure. Mon objectif était devenu autre. Et j'avais de la chance, ils n'étaient que deux à dormir, l'un a même le sol, l'autre dans un hamac à l'autre bout. J'observais les deux marins, choisissant d'approcher celui qui me paraissait être le plus jeune. Je me baissais au-dessus de lui, posant une main sur son torse, l'autre sur mes lèvres au moment où ses yeux s'ouvraient. Il me fixa un instant avant de sourire. Il avait sans doute d'autres idées en tête tendis que je me penchais davantage sur lui, soufflant doucement. Je suis curieuse, dit moi, pourquoi restes tu sagement à obéir à tout ces idiots ? Le sourire s'effaça, je soupirais alors que le marin me repoussait doucement, pas vraiment ce qu'il voulait. Soit, je comprenais. Mais ça me rendait furieuse aussi et avant que je ne le réalise, je venais de laisser ma véritable apparence prendre le pas. Je le compris au cri étouffer et au regard exorbité de l'autre tendis que je jetais un regard sur mes mains dont les ongles, plus long, avaient presque virée au noir-violacée tendis que ma peau elle était rouge. Loin de mes attentes. J'étais sur le point d'ajouter quelque chose quand un craquement sinistre nous fit à tout deux relevés la tête vers le pont au-dessus de nous, mais le plancher ne nous dévoilait pas ce qu'il se tramait.

Le marin se leva pourtant, cherchant à garder l'équilibre, pour ma part, je me reculais dans un coin sombre de la cabine, cherchant à me calmer pour redevenir "moi". Et tendis que l'autre réveillait son comparse, moi je me repliais sur moi-même. Pas un mot sur moi pourtant de la part de l'autre, juste la précipitation à gagner le pont. J'étais sur le point de fermer les yeux, cherchant à comprendre pourquoi ça n'avait pas fonctionné, pourquoi le charme n'avait pas opéré quand je me retrouvais projeter en avant, manquant presque de m'assommer. Mon souffle lui en revanche s'était retrouvé comme couper et je mis un instant avant de commencer à me redresser. Un nouveau craquement et une pluie d'échardes finirent à me persuader que je devais remonter sur le pont. Mais même marcher devenait difficile, Kao me bouscula même. Il avait le regard comme fou, ses oreilles plaquées sur son crane et pas plus que moi, il ne parvenait pas à rester droit bien longtemps. Ses gémissements étant assez clair du fait pour que je comprenne sa terreur. Au-dessus de nos têtes, les bruits s'intensifiaient, pas, course ? Objet lourd roulant, cris et ... De l'eau. Quelques gouttes qui parvenaient ça et là à s'infiltrer. Et à l'instar de mon compagnon, je commençais à ressentir une peur panique. Quelque chose n'allaient vraiment pas. Et le fait que plusieurs hommes débarquent, essayant vaille que vaille d'attacher ça et là ce qui pouvait s'être décroché où qui pouvait rouler, tentant pour d'autre d'évaluer visiblement la coque, confirmer ce que je ressentais. Et soi je n'avais pas voulu entendre, soit je le comprenais tout juste, plusieurs hommes s'étaient mis à prononcés le mot tempête. Dire qu'à l'embarquement, le capitaine avait juré qu'on passerait à côté ...

Post 4
875 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 05 Aoû 2021, 21:23



Le lycaon était en panique, j'étais en panique. Plus loin, le bois venait de craquer avec violence et j'étais certaine d'une chose, le navire n'avait aucune chance. J'étais pas la seule à le dire, ça ne criait plus, ça hurlait à présent. Des ordres de ci de là et en bruit de fond, les vagues qui venaient s'écraser contre la coque, balayant sans nul doute le pont au-dessus de nos têtes, jetant par dessus bord ceux qui n'avaient pas eu la jugeote de redescendre. Un homme trempé vint vers moi, il avait l'air hébété et j'étais demi certaine d'avoir le même regard un peu hagard. Il esquiva Kao, lequel se colla à mes jambes brutalement. Le marin marmonnait et j'eu de la peine à saisir ce qu'il disait. Mais ces mots semblèrent se frayer un chemin dans mon crâne. Le mat à cédé ... La grand voile, partie, plouf et avec elle, nos chances de parvenir à destination. Andouille était un peu plus loin, il riait furieusement, mais de ces rires d'hystérique qui savent que tout est fini. Il avait même déployés ces ailes ...

- On va mourir ici ... Je ne veux pas mourir ici Kao, tu m'entends ...

Je me baissais, me retenant à grand peine de tomber à vrai dire, enlaçant le fauve de mes bras, sentant les larmes submerger les joues. Un démon pathétique avec une mort pathétique. Voilà l'avenir que j'avais. Mais quelque part au fin fond de moi, je ne voulais pas. La coque émit à nouveau un craquement et l'instant d'après, de l'eau venait lécher mes pieds, provoquant des gémissements chez mon camarade poilu. On ne devait pas rester là, il ne le fallait pas. Mais j'étais comme paraliser. Et Kao devait sentir la même angoisse sourde que moi, pourtant son instinct à lui fit qu'l me donna un coup de dent avant de s'élancer vers l'ouverture et le malheureux raie de lumière provoquée par un éclair. Sans trop savoir pourquoi, je me jetais à sa poursuite. Incapable de savoir comment je pouvais seulement courir pour suivre l'animal. Une vague arriva, l'emportant sous mes yeux ... Puis ce fut le noir et le froid.

~¤~

Balloter par les flots tel une poupée de chiffon, luttant à la recherche de la surface. La douleur minime des égratignures s'éveillant à peine. Pas plus que celle, plus forte, d'une mâchoire se refermant sur son bras. L'impression de sombrer, le flou, la peur. Elle était la plus puissante, une peur profonde, intense. Et son corps réagit. Les ailes se déployèrent dans les flots déchaîner et l'océan démonter continue de secouer ces deux âmes en perditions, le premier s'accrochant à la seconde de toutes ses forces, malgré la violence des éléments.

~¤~

J'avais froid, froid et mal partout. La sensation d'avoir été battue à mort. Je m'entendais à peine gémir, secouée comme je l'étais. Il y avait bien des voix, mais je ne parvenais à discerner les mots qu'elles employaient. J'avais juste envie de me replier sur moi-même. Un grondement lui devint un peu plus audible. Un instant, je revoyais Kao, l'océan furieux et puis ... Rien. J'ouvrais les yeux, péniblement, sentant le soleil agressif aussitôt, m'obligeant à les refermer. Et à nouveau ces voix. Je voulais leur dire de m'aider, leur dire que j'avais ... Je ne pouvais rien faire, déjà, je sentais les ténèbres revenir.

~¤~

- Là, du calme. Tu es gentil. Je vais juste lui changer ces pansements. Il faudrait bien changer les tiens aussi. Tu me comprends ? Non, bien sûr que non. Laisse moi faire quand même veux tu ?

Cette voix, j'ignorais à qui elle appartenait, mais je la percevais. Elle et la douleur qui s'en suivit alors que je percevais qu'on touchait mon bras. Je devais ouvrir les yeux, il le fallait. Ah, elle se réveille ! Le grognement, la, bref. Je réfléchissais, j'essayais de réagir. Ce grondement si familier ... Kao ! Je papillonnais des yeux, le corps comme secouer en même temps. Doucement, vous êtes en sécurité. Une sensation vaguement baveuse sur ma main, je m'habituais à grand peine à la lumière. C'était douloureux. Un visage était penché au-dessus de moi, celui d'un homme qui souriais. Un étranger aux grandes ailes noires dans le dos. Un déchu ? L'idée fut la, mais aussitôt ça redevint flou. À nouveau, la sensation de bave sur ma main. J'avais voulu redresser la tête, mais ... C'étais au-delà de mes forces. Pourtant la truffe fut la, devant mon nez et je souriais péniblement. Ka ... Kao ? Un geignement digne d'un chiot et un rire. Il tient à vous visiblement. Reposez vous. Vous en avez bien besoin.

J'ignorais où j'étais, les souvenirs étaient vagues, flou, nébuleux. Chaque fois que je reprenais connaissance, ça durait un peu plus longtemps. Kao était toujours là, contre moi. Gardien silencieux à la fourrure sale. Et peu à peu, je me rappelais. Les vagues, la tempête ... Nous étions passés par-dessus bord ... Et nous étions là. Là oui, mais où ?

Post 5
874 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mer 11 Aoû 2021, 11:43



Les heures me paraissaient longues à souhaits, les minutes même étaient de trop. Je me réveillais, je parvenais m'asseoir, mais je portais les stigmates du naufrage. Une de mes ailes s'était brisée. Et voilà tout juste qu'on me retirait l'atèle qui avait permis à ce que tout ça se remette en place. Kao aussi avait souffert, avec une large cicatrice au-dessus de son épaule. Celui qui prenait soin de nous, un dénommé Hayodiel n'avait pas pu y toucher avant que je ne m'éveille assez pour tranquilliser le lycaon de la voix. Il y avait eu une infection et puis ... Je ne voulais pas en savoir plus, je savais juste que doucement, la fourrure était en train de repousser et que par chance pour lui, il n'en garderait pas une trace visible. Quant à moi, outre mon aile, mon bras gauche aussi était sensible. Kao y avait plongé les crocs avec force pour essayer de nous maintenir tout deux. Et il y était parvenu. Entre ça et la chance incroyable qu'on avait eu d'être poussé par l'océan vers la zone plus calme du petit port où les marins des environs avaient leurs bateaux, de ce que j'avais compris. Mais j'avais hâte de voir cela par moi-même.

Le déchu était là, pas seul certes, il y en avait toujours un autre avec lui, qui restait sagement dans un coin, à observer. J'avais pu les entendre parler de moi, quand j'étais dans un demi-sommeil, mais je n'avais pas souvenir de grand chose. Mis à part que si Hayodiel ne me pensait pas dangereuse pour lui, l'autre n'était pas du même avis. Ils avaient parlé d'expérience positive, mais là encore, ma tête continuait à me faire mal et j'avais sans nul doute sombrer à nouveau. Ce qui n'était pas le cas aujourd'hui. Kao posait de plus en plus la patte au sol, boitillant et moi et bien le moment était venu de quitter définitivement le lit et d'étendre cette aile. Le mouvement, qui aurait dû me paraître anodin, ne se fit pas sans réticence. J'avais peur de la douleur, cette même douleur qui m'avait clouée dans ce foutu lit que je voyais comme une prison. Je revenais de loin, quelque chose dans ce goût là. Mon corps obéît néanmoins et non contente de me tenir debout, je laissais cette aile bien plus proche de celles des chauves souris battre doucement avec sa jumelle.

- Il y a une belle amélioration.
- Mais il y a un mais, n'est-ce pas ?

Je lançais un regard au déchu, voyant ce dernier sourire malgré tout, bien que lui-même jeta un regard sur ce qu'il appelait, son mentor. Effectivement, il y a un mais. Vous êtes ici à la porte nord d'Avalon et on ne vous autorisera a approcher la cité que si l'on est sur que vous ne représentez pas un danger. Encore que sur ce point ... Il se tut et je cherchais à croiser ses yeux verts. Je savais ce qu'il voulait dire, à le voir détourner le regard et scruter mes ailes. Mais vous savez ce que je suis, de quel peuple je viens. Pas besoin d'en dire plus et le mentor d'Hayodiel à choisi cet instant pour quitter la salle. J'étais sous surveillance. Je grognais légèrement, vite rejoint par Kao qui cherchait d'où venait ma mauvaise humeur soudaine. À moins qu'il ne réponde simplement ? J'étais encore trop lasse pour retrouver ce début de complicité qu'on avait eu. Il faudrait du temps, pour l'heure, on venait d'en finir avec les soins du jour et j'allais devoir attendre mon plateau repas sagement. Mais si je me sentais de plus en plus oppressée ici, ça ne pouvait être que bon signe pas vrai ?

J'avais au moins l'occasion de réfléchir. De un, en dehors de moi et de bouts de bois, personne ne semblait avoir survécu. On avait signalé deux où trois corps les jours suivants certes, mais si d'après les descriptions j'avais pu déterminer que Neuneu ne faisait plus partie de ce monde, les autres devaient être de simples marins. De deux, mes nuits n'étaient pas paisibles, je revivais le naufrage, du moins ce que mon esprit voulait bien m'en rappeler, ce dont je me serai passé. Les vagues, Kao se faisant emporter, la peur. Chaque fois je pouvais sentir mon cœur s'emballait dans ma cage thoracique. Hayodiel avait pris temps de m'expliquer un peu le fonctionnement du corps, un ramassis de blabla sans réel importance à mon avis, mais qui avait eu le mérite de me permettre de me concentrer sur autre chose. Et de trois, je devais prouver que je ne venais pas là pour tout détruire. Pas facile à faire quand de plus en plus souvent, j'avais envie de me jeter à la gorge du maître, mentor où quoi qu'il soit de mon sauveur. D'ailleurs même ce mot je ne l'aimais pas. Ça me rendait dépendante du jeune déchu, redevable. Encore une chose dont je me serai bien passée. Mais tout à la fois, derrière les yeux verts et les rêves de plume blanche, j'aimais bien le déchu. On se ressemblait. Il se cherchait et c'est exactement ce que je faisais aussi depuis que j'avais fuit Oho la queue entre les jambes comme on dit ... Pour le reste, chaque jour je reprenais des forces et les interrogatoires visant à estimer si je représenté un danger se faisait de plus en plus nombreux ...

Post 6
952 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Quête] - “Un voyage de mille lieues a commencé par un pas.”

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
»  Mille Millions De Mille Sabords. Bachi-bouzouk ! [Quête - Lilith A.]
» [Quête] Mille millions de mille sabords. Bachi-bouzouk! [Djinshee/Jhaïra Aluin]
» Mille millions de mille sabords. Bachi-bouzouk ! [Jingle][-16]
» | Description de la Forêt aux Mille Clochettes |
» [Secret Essë'Aellun] Les mille facettes de Gyzyl
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee-