Confessions intimes

Partenaire : Jadélynka
Intrigue/Objectif : Dorian et Jadélynka se retrouvent dans une salle minuscule et vont tenter de se supporter dix minutes sans s'entretuer.

Thème

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

Impossible de mettre la main sur ces satanées lunettes. Je déambulais gauchement en jurant à mi-voix dans le couloir après m'être habillé avec ce que je trouvais sous la main. J'y voyais presque aussi bien que si j'avais les yeux fermés, c'était tout simplement fantastique. Je titubais comme un ivrogne jusqu'à ce que j'espérais être ma chambre. Tâtonnant, je finis par atteindre le bureau que je parcourus de mes doigts à la recherche de ces maudites lunettes. J'étais persuadé que Selyne était derrière leur disparition. Depuis ce jour où je l'avais faite boire de l'alcool, elle me menait une vie d'enfer, plus encore qu'avant. Soulagé, je sentis enfin les branches en métal et j'enfilais les lunettes en soupirant, prêt à enfin entamer une nouvelle nuit.
J'ouvris les yeux sur une pièce nue et étroite. Trop étroite. En face de moi se trouvait une jeune femme menue. Je me mis à cligner des yeux bêtement. Je m'arrêtais sur ses oreilles pointues, ce teint sombre, ces iris emplis d'orgueil. Je me renfrognais. Une de ces deux saloperies d'Alfar. Laquelle des deux ? Je fis marcher mes méninges à toute allure. En plus elles avaient échangé de corps à la fin, ça n'aidait pas. Jane ? Non, Jade. Je songeais que les Aetheri semblaient désireux de nous voir nous rapprocher pour nous téléporter toujours l'un auprès de l'autre. De la taille d'un placard, il me suffisait de lever le bras pour la toucher et je sentais son souffle sur moi. J'avais de la chance de ne pas être claustrophobe. «Encore vous.» Constatais-je d'une voix chargée de dédain. Je passais outre les formules de politesse. Nous étions seuls et je n'étais pas exactement extatique de la revoir. Ou peut-être s'était-elle amusée de ce Dîner de l'absurde et m'avait rappelé à elle avec quelque obscur enchantement ? La princesse avait été plutôt insistante pour obtenir de moi une conversation. «Est-ce que tout ça est de votre fait ?» J'étais prêt à l'étrangler si elle osait me répondre par l'affirmative et cette fois-ci je n'avais pas le derrière vissé à une chaise. Comme si je n'avais que ça à foutre. Certaines personnes avaient des choses à faire. Ce qui n'était pas mon cas. Je ne faisais qu'aider occasionnellement à la Maison de Jeux, ça n'avait rien d'un travail à plein temps. Le reste du temps, je somnolais, je lisais ou, fait encore plus rare, je faisais de l'exercice. Mais elle n'avait pas à le savoir. Elle n'avait rien à savoir d'ailleurs. Je croisais les bras sur mon torse, le regard noir.

Confessions intimes

Thème

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

Je la toisais de toute ma hauteur. J'aurais voulu l'écraser contre le mur comme la mouche horripilante qu'elle était. Sa répartie était telle que je m'en souvenais : débordante de mépris et inattaquable. L'Alfar était comme je m'imaginais son peuple, des créatures fourbes et venimeuses qui, sous couvert d'une civilité factice, se faisaient un plaisir de planter un couteau dans le coeur de leurs ennemis. Un rictus découvrit mes canines. J'étais repu lors du Dîner, elle n'avait donc pas eu le plaisir de me voir perdre le contrôle de mes pulsions mais ça pouvait toujours s'arranger maintenant. Cependant, elle n'avait rien fait qui puisse justifier une attaque de ma part sinon sa présence qui m'indisposait. Au final, je me montrais désagréable uniquement parce que j'étais un petit con qui n'aimait personne. Et aussi parce que je me retrouvais dans des situations comme celles-ci. Je soupirais et passais une main dans mes cheveux, soudain las. Malgré mes prières et ma volonté de faire des efforts, je me retrouvais toujours dans des situations incompréhensibles. «Oui vous avez raison je suppose.» Admis-je du bout des lèvres avant de chercher à mon tour une aspérité ou de quoi que ce soit qui puisse nous faire sortir de cette prison. Je m'en étais un peu douté mais il n'y avait rien de tel. Les murs étaient lisses et neutres. Je sentais l'irritation en moi tenter de prendre le contrôle sur mon sang froid. Je me sentais comme une bête en cage et Jade était le petit morceau de viande agité sous mon nez par un public aux goûts douteux. De qui étions-nous la farce ?
«De prendre des nouvelles ?» Je ricanais, avant de lui lancer un regard incrédule. «Je n'avais pas été mis au courant d'une amitié entre nous qui justifie de "prendre des nouvelles" comme vous dites.» La pauvre fille devait abuser des feuilles hallucinogènes dans sa forêt maudite pour en venir à de telles conclusions. «Enfin bref. Il paraît que mon peuple est en guerre territoriale avec les hommes animaux, ou guerre d'ego c'est un peu pareil. Une histoire futile si vous voulez mon avis. Ces animaux ne peuvent simplement pas admettre leur infériorité.» Mais pourquoi je lui racontais tout ça moi ? Peut-être que ce sujet avait grignoté son chemin jusqu'à mon cerveau et je cogitais plus là dessus que je ne voulais bien l'admettre. Je me renfrognais à nouveau. Une guerre n'était jamais bon signe, surtout pour un freluquet comme moi. Je ne voulais même pas prouver mon courage ou ma force, je n'étais pas un vulgaire bipolaire. Je n'avais rien à faire sur un champ de bataille et j'espérais sincèrement ne pas m'y retrouver. «Tss.» J'étais agacé. «Et vous alors ?» J'allais poursuivre mais je réalisais que je ne me rappelais même pas ce qu'elle foutait dans la vie. Faire chier le monde, ça c'était sûr. Je décidais de laisser la question en suspens. De toute façon j'avais déjà fait suffisamment d'efforts, je ne l'avais pas saignée. Elle pouvait me remercier en me faisant le plaisir de parler pendant que je ferais semblant d'écouter.

Confessions intimes

Thème

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

J'eus un sourire chafouin et je ne pus m'empêcher de la railler. «Par Lubuska, est-ce que j'aurais blessé votre sensibilité à ce Dîner ? J'en suis sincèrement désolé.» Bien sûr que je ne l'étais pas et je ne cherchais pas à m'en cacher. Le haut de mon dos était contre le mur derrière moi. Mes tentatives pour mettre de la distance entre cet insecte des bois et moi étaient vaines dans cet endroit exigu. «Ce n'est pas interdit. Mais à quoi bon ? Contrairement à vous, je n'ai pas envie de perdre mon temps et mon énergie avec ces personnes.» Sauf si j'avais besoin d'elles. Même moi était capable de susurrer tout ce blabla assommant de civilités pour arriver à mes fins et quand il n'y avait pas d'autre moyen. Le problème c'est que je n'avais pas de motivations autres que dormir et me nourrir, au grand désespoir de ma Créatrice. Laysa aurait bien voulu me voir embrasser avec fanatisme les innombrables règles qui composaient le code des Enfants de la Nuit pour que je devienne quelqu'un de sortable. J'étais peu convaincu de toutes ces simagrées. Nous étions des monstres assoiffés de sang, à quoi bon maintenir tous ces artifices ? Je ne maîtrisais pas suffisamment l'Aliénation pour comprendre le plaisir de soumettre une victime à ma morsure, sauf si cette dernière était déjà consentante, comme Bae l'avait été. Quel gentil et doux garçon. Il me fallait absolument tout mettre en œuvre pour le revoir. Ah tiens, l'Alfar jacassait pendant que je me perdais dans mes pensées. Et pia pia pia. Qu'est-ce qu'elle me gonflait. À quel moment avait-elle pensé que ses histoires m'intéressaient ? Ce n'était donc pas juste au Dîner, elle était terriblement bavarde. Ça me donnait envie d'arracher cette langue et d'en goûter la saveur. Je plaignais ce fameux fiancé, elle était si centrée sur elle-même qu'il n'arriverait jamais à trouver sa place dans leur couple.
«J'admire votre futur mari.» Mais pas pour les raisons qu'elle avançait. Sa capacité à supporter la jeune femme faisait de lui un être d'exception selon moi. À moins qu'ils ne se soient pas encore rencontrés et qu'il ne sache pas encore dans quoi il s'engageait ? Je ne pus m'empêcher de rire à cette pensée. Sentant son regard interrogateur, je me sauvais d'une dérobade. «Non, je m'imaginais juste votre tête si vous deviez manquer votre mariage parce que vous êtes bloquée ici avec moi. Il semble vous tenir réellement à coeur.» Le mot était peut-être mal choisi. Ce n'était pas un mariage d'amour si je comprenais ce qu'elle me disait. Les Alfars étaient des créatures opportunistes. Ils n'avaient rien pour eux, pas étonnant qu'ils se terrent dans leur forêt maudite. C'eut été en mon pouvoir, j'aurais éradiqué ces oreilles pointues qui s'étouffaient dans leur suffisance. Jade avait sélectionné son fiancé pour son pedigree, ce n'était rien de plus qu'un accord entre deux personnes qui voyaient l'autre comme un trophée de plus à leur cheptel. Ce concept dégoûtait mon ancien moi, celui qui s'était uni à celle sans qui il ne pouvait respirer et qui, à la mort de cette dernière, avait préféré cette vie nocturne et monstrueuse de Vampire. Je chassais mes sombres pensées. «Je ne pense pas. Je ne crois pas.» Je n'espérais pas. «Mais si ces râclures persistent à penser qu'ils peuvent récupérer notre territoire, j'imagine que je n'aurais pas d'autre choix que de rejoindre les rangs pour leur faire comprendre à qui ils ont affaire. De toute manière, je fais confiance dans le jugement de ma Créatrice et de ma hiérarchie pour m'utiliser de la manière la plus optimale et là où je serais le plus utile.» Idéalement terré dans une cave en attendant que Durienrisda soit dératisé. «Mais il est encore trop tôt pour s'avancer sur la suite de ce conflit et le rôle de chacun.» J'avais envie de faire un profond déni de cette histoire. Je changeais de sujet de conversation. «Pensez-vous que nous devions faire quelque chose en particulier pour sortir de là ? Rappelez-vous lors du Dîner, il y avait des conditions pour enfin sortir.» S'il me fallait la tuer pour sortir d'ici, ça m'allait parfaitement.

Confessions intimes

Thème

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

J'acquiesçai. Manger n'avait pas été un problème au Dîner; il aurait été plus difficile pour moi de ne pas manger étant donné la violence de l'emprise du sang sur moi. Toutefois, il n'y avait ici que quatre murs nus ici. J'en déduisais donc que l'entité qui avait jugé amusant de nous emprisonner voulait nous voir faire quelque chose ensemble sans s'embarrasser d'instaurer une ambiance. Je pouvais tuer l'Alfar mais si je me trompais, je resterai coincé ici pour l'éternité avec un cadavre sur les bras. Ce n'était pas une pensée très réjouissante. «J'imagine que nous n'avons pas le choix.» Soufflais-je, peu enthousiaste. Je n'aimais pas l'idée que quelqu'un, même un Aether, cherche à me lier d'une quelconque manière à une créature aussi fourbe. Je me méfiais de la jeune femme. J'avais vu ce qu'Èibhlin avait été capable de faire au Dîner et j'imaginais Jade dotée des mêmes capacités. Si nous en venions aux mains... Mon regard remonta sur les murs qui nous entouraient. Non. Ce serait une mauvaise idée. Dommage car je rêvais de déchirer sa gorge pour la faire taire. L'Alfar se montrait insupportable et je lui lançais un regard noir. Pourquoi devrais-je faire le moindre effort pour me montrer agréable avec elle ? Il était incongru d'imaginer que nous soyons libérés juste en bavardant gaiement ensemble. «C'est la seule idée que vous pouvez pondre ? Moi qui vous pensez un peu plus intelligente. Ce n'était donc qu'une façade. Vous ne pensez sincèrement pas que devenir amis soit la condition pour nous libérer ?» Je haussais un sourcil délibérément moqueur. «Non, je pense plutôt que cet endroit est prévu pour rapprocher deux personnes mais d'une autre manière.» L'amertume teintait le timbre de ma voix. Quelle ironie que le destin ait choisi un Vampire pour un tel scénario. Qui que ce soit, il allait être déçu. «Quel dommage que ce ne soit pas votre fiancé à ma place, mmh ?» J'aurais préféré.
Ayant éliminé cette option, il en restait une. Oui j'étais dépourvu de désir charnel mais mes appétits avaient seulement subi une réorientation. Je fixais l'Alfar d'un autre oeil. Je n'étais pas particulièrement attiré par son sang. Bien sûr, la Soif n'était pas très regardante sur mes victimes et je n'aurais pas à me forcer si je devais en arriver là. Du sang était du sang après tout. Mais je souhaitais honorer Lubuska et je ne pouvais nier que la qualité du sang d'une personne dépourvue de malveillance et vierge était bien supérieure à celle du sang de Jadélynka. J'aurais pu le lui dire pour m'amuser; elle serait certainement offusquée d'apprendre qu'il y avait des domaines dans lesquels elle n'était pas si bonne que ça. Toutefois, l'effrayer serait peut-être un bon moyen d'effacer son air hautain et suffisant qui m'horripilait. Elle était si fière d'elle-même, je voulais lui faire croire que je pouvais la transformer d'une morsure rien que pour voir son visage se décomposer. Je décollais mon dos du mur sans la quitter des yeux. Ce n'est pas comme si j'avais rien de mieux à faire et je n'étais jamais contre une friandise imprévue. J'étais un jeune Enfant de la Nuit après tout, qui m'en voudrait de céder à mes pulsions ? Un sourire qui n'avait rien d'amical vint tordre mes lippes et mon regard s'assombrit. «Je suis curieux de l'évolution de votre relation avec votre fiancé si je vous rendais à lui changée.» Je me penchais pour l'acculer, plaçant un bras de chaque côté de sa frêle silhouette, son odeur s'imposant à moi. Je commençais à perdre le contrôle. «Seriez-vous partante pour découvrir de nouvelles sensations ?» Je n'allais pas écouter sa réponse, ce n'était pas son avis qui m'intéressait.

Confessions intimes

☙ Tessa Violet - Wishful Drinking

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

Comme j'approchais de l'Alfar, mes mouvements se firent plus lents. J'avais les membres lourds, comme si j'évoluais dans une masse invisible dans laquelle je m'empêtrais jusqu'à immobilisation. J'écarquillais les yeux. La Soif en moi rugissait de frustration. Ce sang que je dédaignais plus tôt m'appelait désormais. Mes canines déjà dénudées n'aspiraient qu'à couvrir les derniers centimètres qui me séparaient encore de la peau mate de cette petite dinde. Les narines frémissantes comme un animal, je forçais mon buste à s'incliner. Je reculais. Mes yeux se plissèrent pour se fixer dans ceux, effrayés et plein de défiance de Jade. La Soif dont j'étais l'esclave n'appréciait pas qu'on lui agite sa proie sous le nez avant de la lui refuser. J'étais si contrarié que je n'arrivais pas à former de mots, je fulminais.
Toutefois, la colère qui m'étreignais n'était pas dirigée vers elle. Alors que les battements de mon coeur reprenaient un rythme normal, je tâchais de recomposer l'expression de mon visage. Je détestais perdre le contrôle aussi facilement, laisser ce monstre en moi reprendre ses droits sur ma volonté. Et surtout, j'avais honte d'avoir laissé transparaître cet autre moi devant Jade. Je me fichais pas mal de lui avoir fait peur, mais elle ne me considérait déjà pas beaucoup comme une personne distinguée. Or, s'il y avait bien une chose que Laysa attendait de moi, c'est que je devienne quelqu'un de civilisé, de "sortable" comme elle disait. Un enfant en qui elle puisse avoir confiance, qu'elle n'aurait pas à surveiller à tout instant.
J'attendis d'être sûr que ma voix ne vacillerait pas pour reprendre sur un ton bas mais chargé de mépris. «Quelle autre solution ? Je vous en prie, éclairez-nous de votre intelligence supérieure. Je ne sais pas si c'est la frayeur que vous venez d'avoir mais l'air commence à empester ici.» Si elle attendait des excuses, elle pouvait bien moisir jusqu'à la mort. Il n'y avait rien à ajouter. Je ne l'avais pas touchée, elle pouvait respirer normalement à nouveau. Je plaquais une main sur le mur pour dissimuler le tremblement qui s'était emparé de mes doigts. Je gardais la bride serrée sur ma Soif, sentant qu'elle rôdait en moi, ses yeux luisants fixant avec avidité l'Alfar. J'ignorais si sa magie pourrait la protéger indéfiniment de mes attaques. «Pourquoi vous marier si vous n'aimez pas votre fiancé ?» La question m'avait échappé avant que je ne puisse la retenir. Mais j'étais curieux. Était-elle si opportuniste que je le suspectais ? L'admiration dans sa voix quand elle avait mentionné son futur mari ne relevait que d'une satisfaction de voir un tel homme redorer son futur. Je ne comprenais pas cette façon de penser. Laysa m'aurait giflé si elle avait été là car la réponse était évidente. Mais j'étais borné, je voulais qu'elle le dise ou qu'elle réalise la stupidité des espoirs qu'elle plaçait dans un homme qu'elle ne connaissait presque pas. «Que ferez-vous si vous devez tomber amoureuse plus tard ?» Je m'entêtais. J'étais influencé par mon ancienne vie, celle qui sentait le soleil et l'herbe fraîchement coupée, le parfum du savon sur la peau de Suna quand elle sortait du bain. Je ne comprenais pas qu'on puisse s'écarter d'un tel bonheur pour... Pour quoi ? La promesse d'une richesse matérielle ? Pouvoir se vanter en société ? Ce n'était que du vent à mes yeux.

Message V | 611 mots

Comme elle a plus en Magie que Dodo, j'ai présumé que son pouvoir de possession d'autrui fonctionnait sur lui. Mais ce n'est que partie remise

Confessions intimes

☙ The Piano Duet - Tim Burton's Corpse Bride

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : I | Rahzdens

Spécialités :
- Agilité : 8
- Force : 9
- Charisme : 8
- Intelligence : 9
- Magie : 8

Je souris simplement devant la verve soudaine de l'Alfar. Enfin une émotion sincère autre que le dégoût, c'était presque plaisant. La haine faisait briller ses prunelles, être acculée ainsi l'avait rendue agressive mais elle ne sortait pas encore les griffes. La jeune femme maniait les mots avec plus d'adresse qu'elle ne le faisait de ses doigts, j'en était certain.
Je laissais un sourire moqueur s'esquisser sur mes lèvres. Je réservais des doutes sur ses assertions. J'étais convaincu qu'elle était plus amoureuse du confort que l'homme avait à lui offrir que de l'homme lui-même. Et dans le cas où elle serait effectivement amoureuse... Je soupirais. «Vous avez raison. Toute cette situation est absurde et, en vérité, je me fiche pas mal des raisons de votre mariage. Je ne sais pas pourquoi je vous ai posé ces questions. Vous n'êtes pas ma fille ni rien de plus pour moi qu'une sorte de vermine empêcheuse de tourner en rond.» Je ne cherchais pas à réfuter ses critiques. Jadélynka n'était pas dans le tort dans son analyse. Je n'aimais pas l'entendre de sa bouche mais je supposais que je l'avais cherché. Je frottais mes yeux sous mes lunettes, soudain las. Sans plus lui prêter d'attention, chose ardue étant donnée l'exiguïté de la pièce, je me laissais glisser contre le mur jusqu'à m'asseoir. Mes jambes prenaient toute la place mais le respect de son espace personnel était bien le dernier de mes soucis.
«Asseyez-vous aussi.» Lui ordonnais-je avant qu'elle ne se remette à piailler. Je laissais ma tête tomber contre le mur sur le côté et regardais l'Alfar avec un désintérêt profond. Que n'aurais-je pas donné pour retourner chez moi ? Je me promis de trouver une solution à ces téléportations impromptues qui empoisonnaient mon existence et l'entremêlait à ces insupportables oreilles pointues. Je me mis à rire, d'un rire nerveux et erratique. «Croyez-vous que les Aetheri soient en train de réunir nos deux races ? Quel cauchemar.» Je trouvais ça si comique que j'avais du mal à m'arrêter de rire. C'était certainement la fatigue, l'agacement ou la Soif qui continuait de se lamenter devant cette friandise gâchée. Tout ça à la fois. Comme l'avait dit Jadélynka, c'était absurde. Puis je m'arrêtais de rire aussi soudainement que j'avais commencé. Les yeux dans le vague, je repris doucement. «Si votre mariage ne fonctionnait pas, pour une raison ou pour une autre, oh ne me faites pas les gros yeux, ce n'est pas une menace.» Je soupirais à nouveau. Je n'avais plus envie de me battre. C'était stérile. «Ne seriez-vous pas assez désespérée pour aussi désirer la mort ? Une autre vie qui fonctionnerait mieux ? Je ne crois pas que le suicide ne soit pas aussi courant dans votre peuple que chez les autres, vous n'êtes pas si supérieurs et je connais quelques Vampires qui étaient des vôtres avant. Cette union vous tient à coeur, on ne peut le nier. Alors ? Que feriez-vous ?»

Message VI | 528 mots

Confessions intimes

☙ Fal Out Boys - I Don't Care

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : II | Zvyar

Spécialités :
- Agilité : 10
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 11
- Magie : 10

Je refusais de réagir à ses provocations sous-jacentes, à son jugement violent. Après tout, pourquoi me soucierai-je de ce que cette Oreille Pointue pouvait penser de moi ? Elle ignorait tout de moi, elle ne savait pas ce qui m'avait amené à ce que j'étais aujourd'hui. Par conséquent, son point de vue était aussi inutile qu'erroné. C'était amusant de constater que, selon l'endroit où l'on grandissait, on avait des avis divergents sur un même sujet. Je présumais qu'elle ne faisait que répéter ce qu'on avait dû lui marteler lorsqu'elle était plus jeune. Je commençais à comprendre la psychologie des Alfars, leur mépris pour le monde entier, y compris entre eux, leur besoin de rabaisser en permanence l'autre pour lui marcher dessus. Tout cela m'était complètement indifférent car je n'avais pas le moindre désir de me sentir supérieur à ces démons des forêts. Ca aurait été leur donner une importance que je n'était pas prêt à offrir.
En revanche, je n'étais pas contre un petit débat puisqu'il n'y avait rien d'autre à faire dans ce placard. Le suicide, que ce soit définitif ou pour devenir un Enfant de la Nuit, était quelque chose dont je n'avais jamais parlé avec quelqu'un. C'était une décision que j'avais pris seul et si je le regrettais parfois, je commençais à en voir les avantages. C'était le manque d'expérience qui animait les lippes de Jade, elle n'avait pas assez souffert ou n'avait jamais ressenti l'exécrable sentiment de n'avoir plus rien à quoi s'accrocher. Comme un navire qui se désagrègerait dans une tempête, j'avais perdu pied et n'avait plus vu aucun intérêt à continuer ainsi. Quand on perd tout, il ne restait que l'impensable, un choix simple à formuler pour que tout s'achève. Et avec une aide extérieure, c'était encore plus simple.
«Je pense au contraire que c'est un acte de bravoure. Il faut un certain courage pour aller vers ce point de non retour. Quant à changer de nature, cela vous horrifie, pourtant c'est une belle opportunité de seconde chance. Que serions-nous sans les secondes chances ? Ma foi, l'un de nous serait mort, tué par l'autre. Pourtant, c'est nous qui décidons d'écouter l'autre. Pourquoi ? Je vous l'accorde, dans de telles conditions, ma théorie ne peut que fonctionner car il n'y a rien d'autre à faire. Mais réfléchissez-y. En votre for intérieur, vous êtes curieuse. De moi, de ce que je peux penser, de ce que je peux faire voire même de ce que je peux vous apporter. Je n'ai pas la prétention de savoir de quoi demain sera fait mais si un jour vous étiez amenée à voir les choses sous un autre angle, à constater que vous êtes coincée dans une situation telle qu'il semble impossible d'en sortir, alors sachez que j'aurais peut-être la charité de venir vous offrir une seconde chance de réussir dans cette première vie où vous auriez échoué.» La grimace qui tordit ses traits me fit rire. Je promenai mes doigts sur le mur et poursuivit sans la regarder : «Je ne comprend pas cette histoire d'honneur.» Je n'avais pas besoin de la regarder pour voir le sarcasme danser dans ses prunelles. «Que devez-vous à votre peuple ? Ils vous écraseraient à la moindre preuve de faiblesse si je comprends bien. Ce que vous êtes, vous ne l'êtes que par ce que vous avez choisi de faire, vous ne le devez à personne d'autre. Il y a du bon dans l'égoïsme, vous devriez essayer. À trop penser aux autres, on se perd soi-même et on finit aigri et frustré car on aura trop cherché à se plier aux attentes d'autres personnes au lieu de chercher l'épanouissement en soi.» Comme si j'étais en mesure de donner des conseils que je n'appliquais pas moi-même. Un sourire amer se dessina sur mes lippes. J'avais éludé sa dernière question. Ça ne la regardait pas et je ne souhaitais pas en parler, ni à elle, ni à qui que ce soit.

Message VII | 740 mots
J'ai pas compris, il est d'humeur à débattre sur le sens de la vie. /sbaf Il n'a jamais été aussi bavard. On aura bien choisi le nom de ce rp xD

Confessions intimes

☙ Genesis - That's All

Dorian Lang

Race : Vampire (Douria)
Taille : 185cm
Âge apparent: 25
Niveau : II | Zvyar

Spécialités :
- Agilité : 10
- Force : 10
- Charisme : 10
- Intelligence : 11
- Magie : 10

Je commençais à regretter de m'être engagé dans une discussion avec l'Alfar. Même lorsque j'essayais de faire preuve d'un peu de bonne volonté pour bavarder un peu - un effort énorme de ma part que cette ingrate ne mesurait même pas - et elle ne faisait que crier dans mes oreilles comme une mégère. Comment pouvait-on être aussi aigrie ? Comment pouvait-on être si agaçante ? Je soupirai en plein milieu de sa tirade, ne cherchant pas à dissimuler mon exaspération. C'était à peine si je l'écoutais. Je comprenais peu à peu que c'était inutile. Nous étions chacun trop ancrés dans nos petites certitudes et notre fierté pour trouver suffisamment d'empathie pour se mettre à la place de l'autre. Au fond, je n'avais pas envie de la comprendre et manifestement, c'était réciproque. Nous étions finalement d'accord pour être en désaccord. C'était un compromis comme un autre, c'était le seul qu'il restait. Je me fichais pas mal qu'elle adhère ou non à ma façon de penser. Elle était propre à moi, je n'avais pas besoin de sa bénédiction pour vivre ma vie comme je l'entendais et de toute façon, c'était ma Créatrice qui menait ma vie. Je n'avais que la liberté de râler et je ne m'en privais pas.
Là où l'Alfar voyait un retour à un état primitif en devenant Vampire, je voyais là l'opportunité de vivre pour l'éternité, de gagner en puissance sans être marqué par les affres de la vieillesse, de devenir un prédateur redouté. Je brossais là un tableau idéaliste dans lequel je n'étais pas représenté mais mon moment viendrait, d'une manière ou d'une autre et que je le veuille ou non, mon existence tendait vers cet idéal. Et Laysa et Magnus ne me laissaient pas le choix. C'était ça ou mourir.
Jadélynka sembla à la fin - et pour mon plus grand bonheur - aussi épuisée que moi par cette discussion stérile. J'aspirais à un peu de silence désormais et, ne souhaitant même plus la voir, j'avais fermé les yeux, l'ignorant complètement. Je n'escomptais plus la convaincre des avantages de mon choix. Bien sûr que j'étais frustré. Tous les jeunes Vampires l'étaient, en permanence. La Soif ne nous laissait jamais en paix, nous menaient au bord de la folie et nous poussaient à commettre des actes monstrueux, elle modifiait notre personnalité à sa guise et nous laissait insatisfaits en permanence. Mais c'était un sacrifice auquel nous consentions pour un futur sublimé, l'espoir qu'un jour, nous soyons une meilleure personne, d'être plus fort. Si j'attendais qu'une fillette n'ayant jamais quitté son buisson le comprenne, alors j'étais réellement l'idiot qu'elle dépeignait.
Les yeux toujours fermés, je finis par dire à voix basse : «Maintenant que nous avons tous les deux craché notre venin, que pensez-vous qu'il va se passer ? Si la magie qui nous a téléportés ici souhaitaient créer une entente, je crois bien que nous avons échoué. Et si nous restons coincés, eh bien au moins moi j'aurais un en-cas.» Cette promiscuité pesait sur moi et la Soif était si omniprésente que j'avais l'impression d'avoir avalé une petite bête enragée. Parler avec Jade avait au moins eu l'avantage de la distraire temporairement mais elle se manifestait à nouveau en labourant mes intérieurs et exigeant que je portasse à nouveau mon attention sur l'Alfar et son odeur qui m'appelait. Je rouvris les yeux pour la regarder. Avait-elle conscience du chemin que mes pensées avaient pris et du contrôle que j'imposais difficilement sur moi-même ? Elle avait eu un bref aperçu de ce qu'il se passait lorsque je m'abandonnais à mes pulsions et seule sa magie à cet instant avait su m'arrêter. «Auriez-vous été d'un peuple bénéfique, vous ne seriez déjà plus qu'un cadavre livide dans ce misérable placard. Comme quoi, il y avait du bon à être une sale teigneuse aux oreilles pointues.» Conclus-je sur un ton sinistre. «Toutefois, je suis toujours curieux du goût que chacun peut avoir et...» et je parlais dans le vide car j'étais de nouveau dans ma chambre. «Ah ben quand même.» Ronchonnais-je à l'adresse du lit à défaut de pouvoir le faire à l'entité qui m'avait infligé cette entrevue.

Message VIII | 750 mots
Je veux bien un point d'Agilité (pour toutes ces sautes d'humeur) si tu déclares la quête, merci <3