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 [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

~ Humain ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 11433
◈ YinYanisé(e) le : 01/05/2015
◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] - Médecin [Rang III] - Éleveuse de Vaches [Rang I] - Investisseur [Rang II] - Prêtresse d'Amsès [Rang I]
Mancinia Leenhardt
Jeu 10 Mar 2022, 19:10


Illustration - Krzysztof Rakowski

Le Tombeau d'Amsès


L'Ange baissait les yeux en ressentant la morsure glacée du liquide qui allait atteindre ses chevilles, cette température était en total contraste avec la chaleur environnante ; ils allaient devoir se presser, même si cela ne lui plaisait pas de bâcler un travail aussi important. Un semblant de calme était revenu dans la salle, malgré les mines dégoûtées et ceux qui se retenaient de vomir devant la tâche. En gardant un oeil sur Astriid, comme si la scène était au ralenti après un bruit retentissant, Neah contint à grand peine un éclat de rire en détournant le regard. Elle ne craignait rien avec la Peintre Sùlfr. Ce qui l'étonnait le plus, c'était l'Alfar. Elle avait beau être adolescente, celle-ci semblait intéressée de la nouveauté, avec une envie d'apprendre plus que de prendre tout le monde de haut. Ça changeait.

Ça ressemble assez à ce que pratiquent les Humains.

Il y avait des variables, mais cela lui tambourinait l'esprit. Toutes les deux minutes trente environ, son esprit devait dériver vers Mancinia tant sa présence lui donnait l'impression qu'il allait voir sa main sur la sienne l'instant qui suivi. Le Lien ne cessait pas de le surprendre. En aidant Helsinki et Juvelian dans leurs tâches, ils avancèrent mieux et purent éviter de se retrouver noyer avant la conclusion de l'Épreuve.



Lorsque la cloison s'était ouverte, l'eau n'avait pas daignée se glisser à l'intérieur et continuait de se maintenir là où ils étaient. Neah suivi les autres dans cette nouvelle salle qui ressemblait plus ou moins à celle qu'ils venaient de quitter. Il y avait toujours des cadavres. Ces derniers étaient préparés comme ils avaient dû l'accomplir, mais en y regardant de plus près ... c'était les mêmes visages. L'Ange eu un froncement de sourcils. Une magie puissante et singulière opérait bien en ces lieux. En relevant son oeil valide sur les fresques pour comprendre la procédure, il fermait un instant ses paupières en relâchant un léger soupir. Ce ne serait pas une partie de plaisir.

Je vais m'en occuper. Reposez-vous.

Il aurait aimé leur dire de penser à autre chose, mais ça ne serait pas simple. Ce n'était pas qu'il les prenait pour des idiotes incapables de suivre une procédure, mais elles étaient jeunes et très secouées de ce qu'elles avaient traversées dans les précédentes pièces, quelque chose lui disait que retirer un cerveau de cette manière n'allait pas être ragoutant pour lui, alors pour des personnes aussi fragiles ... Il regardait aussi sa main. Éviscéré ses ennemis, la Canine Blanche en avait l'habitude, mais la maladresse médicale qu'il aurait pu avoir était contrebalancé par les expériences passées de Mancinia, dont il détenait tous les savoirs. En serrant son poing, Neah se disait qu'il ne salirait pas les morts en blessant leurs corps outrageusement. Toutefois, quelque chose l'intriguait. Il y avait trois Aetheri ici, il devinait aisément qu'Edel et Ezechyel étaient à l'oeuvre, mais qui était le dernier ? Pourquoi tant de prières en leur honneur étaient dépeintes ? Étaient-ce eux, les responsables de leur venue ? Des absents et de nouveaux visages, c'est comme elles lui avaient dit. Selon l'endroit, tout se déstructurait. Dès l'exclamation qui était sorti de sa bouche, son visage s'était glacé sur place. Non, ce devait être un effet de son ima ... Non. Il reconnaissait sa voix insupportable, même s'il décelait quelque chose de différent. L'Ange eu un mouvement du haut du corps pour se retourner dans sa direction, mais sans l'once d'une hésitation, elle venait vers lui. Ainsi, malheureusement, Neah ne l'avait pas tué au cours du Dîner et il avait même du voir et se contraindre à la voir concourir pour la Coupe des Huit. À nouveau, elle était venue vers Helsinki. Comme aimanté.

Il était indéniable que les deux se ressemblaient, mais Neah n'oubliait pas la présence de Lancinia. Une véritable doublure de son Humaine au niveau physique, avec une mentalité quelque peu altérée. Une sorte de clone ... qui avait fait cela sur une Humaine ? Personne ne le savait. Les Dieux, peut-être. Cela voulait dire qu'il était impossible que Kitoe et Helsinki soient apparentées. L'une ... aurait pu naître des gênes de l'autre. Ou d'une tierce personne. Cela ne changeait rien. L'Ange était sous sa protection. Parce qu'elle était une Aile Blanche et que sa détermination malgré ses faibles capacités le rendait fier, d'une certaine manière. Ils n'avaient pas baissé les bras, en tant que race, malgré les tares qu'ils se traînaient. Il n'y avait qu'une table entre la Démone et l'Ange. Une ambiance électrique. Cet écart n'était rien pour sa magie.

Je suis né pour tuer des créatures comme toi.

Il lui montrait la tige de métal chauffé à blanc qu'il venait de retirer, désormais totalement alimenté par sa propre magie.

Si tu t'approches de l'un des miens, tu es morte.

Il lui collerait dans la tête sans le moindre remords. Que les Dieux soient d'accord ou non.



Je dirai que cru, ce n'est pas très bon, dit Adrien en mettant sa main contre son menton. En plus, on ne sait jamais ce qui a traîné dedans. Ceci dit, cuit, ce n'est pas vraiment éloigné de la viande habituelle, mais comme tout ... il faut savoir le préparer. C'est mieux que de sauter sur les gens et d'avoir des mauvaises surprises.

Je me souvenais très clairement d'avoir essayé à un moment donner de ma vie, mais c'était qui avait manqué d'être boulotter trente secondes après. Je ne voulais pas revivre la même expérience. Je n'avais pas vraiment conscience que notre conversation puisse être mal interprétée et je me trouvais entraîné dans le mouvement de des réflexions de mon partenaire improvisé.

Hum.

Qu'allais-je répondre à ça ? Je ne connaissais pas très bien les races des Terres de ...

Je crois que les Magiciens sont bons. Ils doivent un goût sucré vu qu'ils sont en paix, bien nourris et loin des tracasseries. Les Vampires, par contre, ça doit avoir un goût de plâtre, beuh ...

Je ne devais pas mentionner de moi-même les Humains, ou les Anges. Je noterais que des races aussi malheureuses devaient avoir un goût déplorables. Je n'avais pas envie d'avoir Reine exploser sur moi, elle qui était dans un état impossible ces dernières semaines ...

Bien, regardons ce cadavre de plus près.

Post IV - 1050 mots

Résumé:


portes - [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 21 Chriss10
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portes - [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 21 Licorn10

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Ven 11 Mar 2022, 17:34

Helsinki
Les Portes III
Les portes avaient fini par s'ouvrir. Elle n'était pas soulagée pour autant. Maintenant, elle avait compris qu'il ne fallait pas espérer. Ses pieds et ses jambes n'étaient plus dans l'eau, mais les avoir mouillés n'était pas plus agréable. Ça lui donnait froid. En même temps, elle était tellement pâle qu'il semblait que tout son sang avait quitté son corps.

La nouvelle salle était très similaire à la précédente : même taille, mêmes corps disposés sur les tables, mêmes fresques. Helsinki prit une inspiration profonde. A la longue, voir ces cadavres ne lui faisait plus grand-chose. Pour autant, elle restait aux côtés de Neah. Que fallait-il faire cette fois-ci ? Elle s'intéressait davantage aux dessins sur les murs. Ses yeux s'ouvrirent en grand, puis elle grimaça. Sa tête était légèrement rentrée dans ses épaules et elle eut un tic. Le processus qu'on leur demandait de suivre la dégoûtait au plus profond de son être. Elle riva son attention sur le corps. Tous ces organes se trouvaient à l'intérieur. Elle se sentait incapable ne serait-ce que de transpercer la peau. Et si elle lui faisait mal ? Helsinki savait bien qu'il était mort, mais la pensée, aussi farfelue était-elle, s'imposait à elle comme une évidence. Elle ne pouvait pas déshumaniser cet être qui avait vécu. Il méritait juste de se reposer, pas qu'on le dépèce et qu'on le dissèque.

La nouvelle voix la fit sursauter. Quand elle leva les yeux pour voir de qui il s'agissait, elle sursauta encore. Était-il possible de devenir encore plus pâle qu'elle ne l'était déjà ? Bleue peut-être ? Ou complètement translucide ? A ce stade-là, l'Ange ne cherchait plus à savoir s'il s'agissait d'une hallucination ou d'un cauchemar. Le tout était affreux, c'était tout ce qu'elle retenait. Tic.

Helsinki analysa la Démone de haut en bas. Elle n'avait pas changé depuis leur première rencontre. Leur ressemblance la choquait toujours autant. Elle n'arrivait pas à croire que cela était possible et était terrifiée à l'idée d'être davantage liée à elle qu'elle ne pouvait le croire – car au fond d'elle, elle en était persuadée. Sans la connaitre, Helsinki était surprise de la voir aussi froide et distante alors qu'elle avait été tout l'inverse au Dîner. Non, en fait elle était sur le point de pleurer. C'était bête, mais elle n'avait jamais cru qu'un Démon pouvait pleurer comme ça. La dernière fois, cette fille avait éclaté en sanglots aussi, mais le contexte différent justifiait cet écart : elle avait piqué une crise, comme une enfant. Là, ce n'était pas pareil. C'était comme si elle luttait intérieurement pour ne pas s'effondrer de tout son être. Pourquoi ? Était-ce à cause de Neah ? Elle pouvait comprendre, le rapport de force se discernait d'ici : elle ne faisait pas le poids. Dans ce cas, pourquoi ne s'éloignait-elle pas ? C'était absurde de la part de la jeune femme de se questionner ainsi. Elle-même souhaitait s'enfuir sans pour autant le faire.

Helsinki acquiesça machinalement. Elle aurait voulu que la vilaine ne se souvienne pas de son nom, l'efface totalement de sa mémoire. De son côté, elle ne connaissait pas son prénom. En même temps qu'elle, son attention se tourna ensuite vers Neah. Il lui faisait tout à coup peur. Comme la dernière fois. La tentative du Capitaine de l'éliminer lui avait glacé le sang. Qu'il ne la tue pas. Pour une raison ou pour une autre, Helsinki ne le souhaitait pas non-plus. Mais qui était-elle pour l'en empêcher ? Il ne comprendrait pas si elle le lui demandait. Elle ne voulait même pas ne serait-ce qu'imaginer son regard si elle le lui demandait. La rescapée se tourna vivement vers son antagoniste. Elle lui proposait de l'aider ?

-Si vous voulez. S'entendit-elle articuler d'une voix blanche en même temps que son aîné la menaçait de la tuer.

Elle ne cacha pas sa propre surprise. Quoi ? Si vous voulez ? C'était une Démone. Elle avait dit oui à une Démone. En admettant qu'elle pensait vraiment ce qu'elle proposait, l'aide allait forcément se transformer en supplice à un moment donné. Helsinki lança un regard terrorisé à Neah avant de les baisser. Elle avait repris des couleurs. Dans son référentiel de pâleur, cela ressemblait à des joues rougies par l'embarras. La Démone soutenait le regard de Neah avec un regard aussi noir que lui, mais cela semblait être une épreuve particulièrement difficile.

"Helsinki. Helsinki."

Son nom résonnait dans sa tête. Mais ce n'était pas sa voix. Elle était masculine. C'était celle de Neah. Pourtant les lèvres de l'Ange ne bougeaient pas. La Vile ne bougeait pas non plus. Elle ressemblait à une statue, son visage crispé formait une grimace effrayante.

Et elle la fixait. Helsinki serra les dents et les poings.

-Allons-y.

Elle ne savait pas ce qu'elle fichait, si c'était la curiosité ou le souvenir de la Terre Blanche. Mais elle savait que ça n'avancerait pas s'ils restaient sur leurs positions. Doucement, la jeune femme passa de l'autre côté de la table. Mauvaise fille. Elle se détestait. Elle se haïssait. Mauvaise fille, répétait parfois Asborn.

841 mots
Helsinki est avec Neah et Toki. J'ai décidé de foutre le bordel /sbaf/



Bijin
nastae:
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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

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Kaahl Paiberym
Sam 12 Mar 2022, 16:15



Pièce dix-neuf


Rp précédent : Que la Lumière rayonne et que l'Ombre dévore

J’étais plus âgé, quelques années de plus. Vêtu de noir, je me déplaçais sans bruit dans les couloirs sombres d’un endroit qui ressemblait vaguement à Amestris. Peut-être était-ce Alès Palatium en réalité. Mes pas étaient rapides. Petit à petit, les choses s’ancraient dans mon esprit. D’abord floues, mes idées se précisèrent. D’illusion, mon avancée devint réelle. Je n’arrivais pas à croire qu’il fût là. J’étais pressé de le rejoindre mais refusais de courir. J’ouvris la porte de mon appartement et la fermai avec le pied, sans aucun égard pour le chambranle qui trembla légèrement. Dans la pièce, il y avait une silhouette emmitouflée dans un large manteau à capuche. Je m’approchai. Mes mains gravirent le tissu, s’accrochèrent à celui qui encadrait son visage et le firent glisser. L’éclat de ses cheveux apparut. Une vilaine morsure avait déchiré le dos de ma main droite plus tôt mais je ne regardai pas la plaie. Je me perdis dans ses yeux, les doigts serrés autour de son col. « Tu es fou. » De venir ici. Ça n’empêcha pas mes lèvres d’acculer les siennes et mes phalanges de descendre vers sa ceinture. Mon souffle se perdit dans son cou et mes doigts entre son pantalon et son ventre. Puis, quelque chose me heurta l’arrière du crâne.

Mon corps, précédemment affalé sur mon bureau, se redressa sans hâte malgré l’attaque. L’objet était mou, bien qu’il eût été jeté sur moi sans ménagement. Ma main chercha mon visage, mes yeux. J’étais fatigué, parce que… Je me souvins de tout : de la réalité et du rêve. Mon esprit, d’un coup, se réveilla, emportant à sa suite ma silhouette qui se tourna vivement vers l’assaillant. Mon regard heurta celui de Dastan. Je me redressai. « Qu’est-ce que tu fous encore ? » grognai-je. Je n’avais pas fermé l’œil de la nuit, incapable de me coucher à côté de lui et incapable de dormir sur mon canapé. J’avais fini par me relever et par essayer de retenir les recettes de certaines potions basiques et plus avancées, ainsi que des informations concernant des maladies non létales mais efficaces sur le court terme. « » J’attrapai le coussin qu’il m’avait envoyé et lui balançai dessus à mon tour. « Tu ronfles et tu prends toute la place. » dis-je. Je n’en savais rien. J’avais pris grand soin à ne pas rester près de lui. « Tu fais une piètre Reine. » ajoutai-je, en tentant de ne pas m’attarder sur les souvenirs encore frais du rêve. Heureusement ou malheureusement, un événement indépendant de ma volonté intervint, calmant les ardeurs de mon corps et stoppant la torture de mon esprit.

Je manquai de tomber mais me rattrapai sans savoir comment. « Bordel ! » m’écriai-je, après les quelques secondes qui me furent nécessaires pour constater que nous étions encore dans ce même endroit qui ne cessait de nous attirer. Je croisai les bras sur mon torse et fis un tour d’horizon. Toujours les mêmes protagonistes, ou presque. Mon avant-bras bougea pour soutenir mon front. J’avais envie de mourir. Si je ne savais presque rien de la guerre qui s’était déroulée sur le territoire de Nementa Corum, aux portes d’Amestris, l’événement m’avait profondément marqué. Je savais que les Sorciers avaient gagné, bien sûr, mais ça n’avait plus été ma préoccupation première et, ce, dès l’instant où le Réprouvé était apparu dans ma tour. Je n’avais pas dormi de la nuit. J’étais épuisé. Je n’avais pas envie d’être là. Pas après mon rêve, pas après avoir lancé ce coussin sur le rouquin. Cependant, empli d’innombrables contradictions, cette téléportation sauvage et non consentie me rassurait. Je n’aurais plus à être seul avec lui et les cadavres, qui reposaient sur les autels, m’occuperaient l’esprit. Du moins, c’est ce que je crus au début car je remarquai rapidement qu’il était là, lui aussi. Je serrai les dents. Nous venions de trouver, malgré nous, le moyen de le sortir d’Amestris. Pourtant, cette pensée m’était aussi insupportable que celle qui voulait qu’il y fût resté. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais ou, plutôt, je faisais semblant de ne pas en avoir. Au fond, je savais. Je savais ce que je voulais de lui. Je savais ce que je voulais pour nous. Mais je ne pouvais pas l’avouer. C’était au-dessus de mes forces. « Arrête de me coller. » dis-je, dans sa direction, avant de m’approcher d’un cadavre et de regarder le mur. Curieusement, l’idée d’avoir à écarteler un corps me plaisait. Dommage que ce ne fût pas le sien.

757 mots
Erasme apparaît.
Chronologiquement, on est juste après la guerre entre les Réprouvés et les Sorciers avec Dastan.

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Kaahl Paiberym
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Kaahl Paiberym
Sam 12 Mar 2022, 17:33



Pièce dix-neuf


Les champs d’or s’étalaient à perte de vue. Mes doigts jouaient avec les épis nouveaux. Les plantations étaient encore timides. L’endroit sentait la terre, l’air chargé de particules de foin et le houblon. Mes yeux rejoignirent ceux de mon partenaire et adversaire. Nos deux corps étaient couverts de sueur. À force de nous battre pour nous perfectionner, nous étions à présent pleins de terre et d’éraflures. Certains Bipolaires se reproduisaient entre les épis mais ce n’était pas une bonne idée. Les plantes, le terrain irrégulier et les insectes étaient autant d’ennemis pour les amoureux que pour les combattants. Nous passions outre, parce qu’il était également plaisant de se baisser et de disparaître derrière les tiges hautes. D’un champ à l’autre, nous avions une vue dégagée ou, au contraire, complètement obstruées. J’aimais jouer à cache-cache avec lui. Lorsque je le perdais de vue, m’immobilisais pour essayer de l’entendre et que je finissais par le rejoindre pour tenter de le mettre au sol, je me sentais libre et heureux. Nous n’étions pas des enfants et je le savais. Cet échange avait pourtant un côté candide. Ce côté disparaissait parfois, lorsque mes pensées dérivaient du fait d’une trop grande proximité. Ça dépendait du moment. Parfois je le considérais comme mon ami. D’autres fois, c’était plus complexe. Ses yeux de la couleur du bronze m’attiraient et il était déjà arrivé plus d’une fois que nos guerres se terminassent en un ou deux baisers volés que j’acceptais pour ce qu’ils étaient : une anomalie dans la matrice. Les hommes ne m’attiraient pas. Il n’y avait que lui, sans que je ne fusse certain qu’il s’agît bien de ça. Je l’ignorais mais ça ne me posait pas de problèmes. Nous verrions bien.

Le rêve se flouta et je me retrouvai dans mon lit. Mon regard se posa distraitement sur le plafond. La chaleur des draps ne m’incitait pas à sortir de là, ni la silhouette nue et endormie à côté de moi. Shör avait tenu parole. Il m’avait présenté des filles et l’une d’elles m’avaient plu. Je ne pensais pas être amoureux mais j’aimais être avec elle, discuter et, forcément, depuis que nous avions commencé à avoir des rapports, je m’étais rapproché d’elle émotionnellement parlant. Elle était ma première fois et lorsque nos deux corps entraient en communion, la sensation était folle. J’étais novice, contrairement à elle. Certains gestes m’avaient paru instinctifs. Elle avait dû m’expliquer les autres, notamment ses propres besoins et ses propres sensations. C’était comme se retrouver en face d’un peuple au langage différent. Je tâtonnais encore parfois. D’autres fois, j’étais impatient, ce qui semblait l’amuser. Elle jouait de mon ardeur et de mes envies. Dans ces moments-là, j’aurais tout donné, tout murmuré, pour qu’elle me laissât passer, continuer. Le désir me rendait fou et elle en profitait pour s’improviser reine exigeante. Je me soumettais systématiquement à ce jeu, parce qu’il me plaisait au fond.

Je souris et replaçai l’une de ses mèches rebelles derrière son oreille. J’aimais la couleur et la texture de ses cheveux. Foncés, ils laissaient parfois ressortir quelques notes plus claires. « Huuumm ? » fut sa réaction. « Je vais m’entrainer. » dis-je, tout bas, alors qu’elle ouvrait ses yeux verts ensommeillés. « Bonjour. » ajoutai-je, avec un sourire. Elle était toujours grognon le matin. Elle me fit une moue, attrapa le drap et se tourna avant de disparaître sous ce dernier, ce qui m'arracha un rire. Je me levai, m’habillai et glissai un « Je reviens tout à l’heure. » à son attention. Elle s’était rendormie. Heureusement, parce que je disparus seulement quelques minutes après le début de mon entraînement avec un jeune dragon.  

« » J’étais à présent dans l’une des pièces d’un lieu que je connaissais bien, vêtu d’une protection en cuir et de gants de la même matière. Plusieurs éraflures parcouraient mon visage, des éraflures légères, dues aux mouvements des ailes de la créature que j’essayais de dompter plus tôt. Ses griffes avaient attaqué mon poitrail. Je ne saignais pas mais le cuir et le tissu qui se trouvaient en dessous avaient souffert. J’aurais peut-être un hématome. Ça faisait partie des risques. Heureusement, il s’agissait d’un jeune. Je n’aurais pu faire la même chose avec un dragon adulte et non habitué à la présence humaine.

En face de moi, une jeune femme que j’avais déjà vue avant, avec des cheveux bleus, exprima son mécontentement. Je la fixai. Elle était trop près pour que je l’ignorasse. Pourtant, je ne savais pas quoi lui répondre. Elle semblait parler à tout le monde et à personne à la fois, un peu comme ces vieillards qui discutent seuls dans la rue à force de l’être, sans se rendre compte de la bizarrerie d’un tel comportement pour les passants. « J’aimerais bien dire pareil mais… » La dernière fois, ça avait été l’eau. Rien ne garantissait que ce ne serait pas le feu ou pire cette fois-là. « On peut peut-être le faire ensemble ? » proposai-je, pour essayer de l'encourager et de m'encourager d'un même temps.

807 mots
Lucius est juste en face de Latone portes - [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 21 2289842337  
Il a les cheveux bleus aussi.

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Dim 13 Mar 2022, 18:42



Unknown

Les Portes ; Pièce dix-huit à dix-neuf

En groupe | Dastan, Laëth & Priam



Priam haussa les sourcils. « Ça expliquerait pourquoi les Réprouvés de Lumnaar’Yuvon n’ont pas de diplomates. » Il allait ajouter quelque chose mais fut interrompu par Kaahl, d’une façon parfaitement inattendue. L’Ange ouvrit de grands yeux et le laissa partir sans avoir prononcé un mot. Il avait entendu ce genre de phrases des milliers de fois, sur sa terre natale. Elles étaient parfaitement banales. Toutefois, sortie de la bouche de ce coincé de Magicien, elle adoptait une forme parfaitement inattendue. Il le regarda s’éloigner en direction de son fils, de Dastan et du Prince Noir, sans même répondre aux réflexions d’Adam. Il y avait quelque chose de louche, dans les propos de Paiberym. Il ne s’exprimait pas ainsi, surtout en public. Il avait un vocabulaire soigné et une façon de s’exprimer presque délicate. Le brun doutait que sa sœur l’eût décoincé à ce point. Elle avait beau être déterminée, têtue et assidue, il lui semblait impossible qu’elle eût autant ouvert les vannes de la libre parole chez ce trou de balle de Magot. Les sourcils froncés, il le scruta, à la recherche d’un indice, d’une faille, de n’importe quoi qui pût expliquer son changement de comportement soudain. « Hum. » fit-il, avant d’emboîter le pas à Adam, sans relever sa plaisanterie – à ce rythme, il allait finir par croire qu’il ne le trouvait absolument pas drôle.

Tout à ses réflexions, il imita le Déchu et commença à nettoyer le cadavre à l’aide d’un linge. Il serait demeuré ainsi, plus ou moins hermétique à son environnement, sans la question de l’homme à ses côtés. Alors, il releva la tête, un sourcil arqué. Il n’eut pas le temps de répondre ; et la réplique de Latone lui tira un sourire. Il le ravala bien rapidement lorsqu’elle évoqua la possibilité qu’il y eût quelque chose entre Adam et lui. Entre les deux, il se sentait assez mal à l’aise. Son corps et son esprit lui envoyaient des signaux inattendus. Il se rappelait bien du rêve avec Latone ; en revanche, il ne se souvenait de rien qui le liât au Déchu. Pourtant, il avait la sensation étrange qu’ils se connaissaient. Peut-être était-ce simplement dû au fait que Laëth lui en avait plusieurs fois parlé ? Au fait qu’ils étaient désormais liés ? « C’est un ami de la famille. » se contenta-t-il de répondre. C’était peut-être un grand mot. Sa sœur le haïssait. Elle préférait son Magicien. Il était convaincu qu’elle aurait été mille fois mieux avec l’Aile Noire, dont les mœurs coïncidaient davantage à l’éducation qu’ils avaient reçue. Maintenant qu’ils étaient liés, les Anges ne trouveraient sans doute pas grand-chose à y redire. La question de la Bleue lui fit hausser les sourcils. Il la regarda, en clignant des yeux, puis sourit. « Je crois qu’Adam a des problèmes plus importants à gérer, comme ma sœur. T’en fais pas. » Il lui adressa un clin d’œil moqueur.

Dastan regarda Érasme avec surprise. Voir ce coincé de Sorcier faire un geste obscène avait tout de surprenant. Ses yeux allèrent de Lucius à Freyja, encore à moitié sonnés par la magie de l’Ange. Il tourna à nouveau la tête vers le Magicien. « Tu veux baiser ma sœur ? » demanda-t-il. Il pivota vers la concernée, dont le visage s’était fermé. Ses yeux verts étaient plantés sur Érasme. « Je vois que les hormones vous travaillent grandement, Prince Érasme. Je ne pensais pas qu’un Sorcier fantasmerait sur une Ange et un Magicien, mais il est tout à votre honneur de pencher vers le Bien. » Dastan fronça les sourcils, incertain, puis comprit et ricana. Juste après, ils étaient tous les trois soulevés de terre. Il ricana d’autant moins face aux remarques du Magicien sur Lumnaar’Yuvon. Il avait envie de le frapper, mais le respect qu’il lui imposait glaçait dans sa gorge tous ses mots. Même quand il évoqua la possibilité qu’Érasme pût le dépasser. Il se contenta de lancer un regard menaçant au Sorcier. Ça n’arriverait pas. Jamais.

Freyja se releva et tourna la tête vers Eméliana. Elle détailla le visage émacié de la rousse. Les racontars ne mentaient pas. Sa maigreur était plus qu’inquiétante. « C’est plus un choix qu’une chance. Rien ne vous interdit de faire ce que vous voulez. Il faut juste faire un calcul coûts-avantages, et aviser. Je préfère que l’Empereur Noir rumine l’affront et cherche éventuellement à se venger plutôt que de m’enchaîner à lui pour toujours et de m’empêcher de vivre mes aspirations comme je l’entends. » Elle regarda les trois garçons et le baron Paiberym. « Je trouve plus dramatique encore que les Sorcières se contentent de remarques mesquines et n’essaient pas de s’unir pour rétablir un semblant d’égalité, plutôt que de subir en silence tous les caprices des hommes. » Elle plongea son regard dans celui de l’adolescente. « Vous pourriez faire ce que vous voulez. » Puis, elle se dirigea vers le quatuor.

Sa main effleura celle de Kaahl. « Quelle autorité. » fit-elle en constatant le calme qui régnait autour du cadavre. Ses doigts glissèrent jusqu’à sa taille, et elle passa son bras autour. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Ça faisait trop longtemps. Elle avait besoin de son contact, aussi platonique dût-il être. « C’est parce que Lucius a admis qu’il voulait te baiser, ça a jeté un froid. » glissa Dastan, l’air de rien. La porte s’ouvrit.


Il sourit. Il aimait bien quand il lui disait ça, peut-être encore plus que tous les frissons provoqués par sa folie. L’adrénaline ne rivaliserait sans doute jamais avec la sensation provoquée par l’éclat du grand bleu. Il cueillit ses lèvres avec l’empressement d’un amant trop absent, puis saisit ses hanches et remonta ses mains sous son vêtement. Sa peau brûlante appelait mille caresses, aussi tendres et audacieuses que celles qui coulaient déjà entre ses jambes. C’était le souffle de la vie qui les animait, au cœur de ce monde de mort, au bord de son palpitant fracassé par les combattants. Son chemin jonché de cadavres le ramenait toujours ici, où l’Ombre régnait en despote sur la moindre lueur. Pourtant, dans ces ténèbres, Érasme illuminait son âme. D’autres fois, c’était Lucius. Lucius et les baisers qu’il lui arrachait, entre deux coups de poing, deux coups de pied, deux coups de tête, deux coups de cœur.

Dastan se réveilla, la peau moite et le souffle court. Les yeux rivés sur le plafond, il ne bougea pas. Hormis ce rêve, sa nuit avait été si calme qu’il mit quelques secondes à se rappeler du lieu où il se trouvait, et de la raison de sa présence ici. Il nia tout en bloc et se redressa brutalement. Sur sa droite, le Prince Noir dormait, assis à son bureau. Le Réprouvé le fixa, silencieux, troublé, perturbé. Il était vivant. Il aurait dû le tuer. C’étaient les deux seules pensées qui se détachaient avec netteté du marasme dans lequel baignait son cerveau. Il aurait dû le tuer. Il prit son visage entre ses mains et se mordit la lèvre. Tout le monde était mort. Il aurait dû le tuer. Il aurait dû le massacrer. Il aurait dû… Pourquoi rêvait-il de lui ? Pourquoi comme ça ? Il avait juste envie de l’étriper, pas de le baiser ! Il attrapa un coussin et le jeta de toutes ses forces – ce qui lui arracha un franc grognement de douleur – dans la direction d’Érasme. Quelques secondes plus tard, celui-ci se redressait et lui renvoyait le projectile. Il le rattrapa, tant bien que mal. « Ta gueule. » Ce furent ses derniers mots avant qu’il ne se trouvât catapulté dans un nouveau lieu.

Engoncé dans sa tenue noire de Sorcier, Dastan découvrit avec un mélange de détestation et de soulagement un décor qu’il connaissait bien, et nombre de visages familiers. Presque immédiatement, ses yeux bruns tombèrent sur les cadavres exposés sur les autels. Il se figea tout à fait. Ses poumons ne pouvaient plus ni se remplir ni se vider. Il entendit à peine Érasme. Des images d’une violence inouïe frappaient ses rétines et occultaient toute la réalité. Il fronça les sourcils. Son corps, si immobile, se mit à trembler. Il eut l’impression d’être de retour sur le champ de bataille. L’odeur de la mort lui agrippa la gorge et l’étouffa brutalement. Il recula. Il pataugea dans le sang, les organes, la peau et les os ; il était de retour à Amestris, comme réveillé d’un cauchemar mi-figue mi-amer. Il était devant les troupes sorcières, qui perpétraient l’un des plus grands massacres de l’histoire. Il tomba à genoux.



Message XXII – 1425 mots

Résumé : J'ai répondu avec Priam et Laëth pour clore les interactions. Je ne garde que Dastan =) Pour lui on est après la guerre Réprouvés/Sorciers. Il est traumatisé mais à moitié dans le déni mais voir des cadavres ça le met pas bien du tout o/ La dernière minute c'est la vie <3




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Élise Iranor
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Élise Iranor
Lun 14 Mar 2022, 13:40


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Juvelian ne parvenait pas vraiment à détacher son regard de l'eau qui suintaient des dalles, de cet espèce d'aura glaciale qui en émanait, comme une menace silencieuse. Sa raison devait sans doute glisser vers une douce paranoïa dont elle ne mesurait pas la portée, mais le liquide cristallin ensevelirait cet endroit s'ils n'agissaient pas. S'ils n'accéléraient pas, ils allaient mourir noyer. Pour une Alfar résidant au sein de la Majestueuse, protégée par la somptueuse Forêt des Murmures, ce serait un véritable comble. Ravalant sa salive, elle en oubliait les bêtises dont l'Ygdraë avait assommée ses oreilles. Comme si vivre de manière sécuritaire valait ceux qui combattaient pour leur survie, en tout temps ! Venant d'un peuple aussi insouciant ... Autant dire de pleutres ! Ils avaient bien abandonné leur territoire devant les Vampires ... autant dire qu'ils devaient être moquer de tous. Pour autant, son univers se voulait sombre et sanglant, mais elle ne se sentait pas pour autant en mesure de contrôler ses émotions. Du courage, il lui en manquait assurément. Écoutant l'Ange d'une oreille un peu plus distraite, posant ses mains tremblantes sur le corps pour aider ses compagnons d'infortune à prendre soin de celui-ci, l'idée que cela ressemble aux Enfants de Sympan pouvait être cohérente. N'était-ce pas le peuple le plus ancien de ce monde ? Ils étaient des reliques du passé, mais pourtant ... ils se révélaient plus qu'intéressant pour quelqu'un étudiant l'Histoire.

Du coin de l'oeil, Juvelian observait Astriid, qui se ridiculisait à nouveau dans son coin, presque éjectée comme une boulette de papier qui aurait raté la corbeille. Qu'est-ce qu'un Ange comme Neah Katzuta pouvait bien lui trouver exactement ? Par Dothasi, cette idiote ne savait même pas dans quoi elle avait foutu les pieds. Elle allait soit mourir, soit disparaître comme ces prédécesseurs tout aussi inutiles. Son sourire amusé se métamorphosa en rictus de mépris. Personne n'y prêta attention, alors qu'elle essayait de revenir sur ce corps tiédi, flasque, s'épargnant quelques endroits gênants. Ils eurent du travail, sur plusieurs d'entre eux, même si leur petit groupe progressait rapidement ... Jusqu'au déclic de soulagement.



Ce n'était évidemment pas la sortie. Combien de temps cette histoire allait durer ? Combien de temps allaient-ils errer dans ce ... cet espèce de labyrinthe ? Juvelian se demandait même si sa venue datait de quelques heures, plusieurs journées ou même pire, des mois, voire des années ? Vu comment ces téléportations étaient intempestives pour certains, elle pouvait aisément se poser la question. Seulement, elle n'avait aucun contrôle sur cette situation. Seulement celui de progresser et de ne pas baisser les bras. Comment ne pas voir les similitudes avec la pièce précédente ? Si elle ne prit pas attention aux visages des disparus, les nouveaux instruments disponibles ne manquèrent pas de capter son regard. Elle se crispait. Qu'allaient-ils devoir ... Qu'est-ce que ... ? L'Alfar avait beau vouloir se montrer puissante, elle ne l'était pas et devait être surtout comparable à un enfant. Et ce n'était encore rien avec la suite, quand cette autre personne vint se mettre devant eux en provoquant l'ire du Capitaine, au point que son regard allât à la rencontre du visage d'Helsinki. La jeune femme était ... secouée de voir à quel point ces dernières se ressemblaient, on aurait pu se croire dans une tragédie où deux soeurs avaient été séparées à la naissance pour raisons raciales. C'était advenu dans le passé, il y a des ères et des ères, entre Aria et Kazuki Taiji. On aurait presque pu dire qu'il en s'agissait d'une mauvaise réadaptation ...

Juvelian ne savait pas vraiment comment voir cette situation. Ce n'était ni son intérêt, encore moins son combat. Elle était consciente que les Démons eussent massacrés les Anges, au point que la réaction du En Lyn Irrinol lui semblait plus cohérente que la soumission d'Helsinki. Si quelqu'un avait attaqué les siens, cela l'aurait sûrement mise en colère, alors pourquoi ne disait-elle rien ? Dans son coeur, Helsinki la décevait. Avant que la situation ne dégénérât à nouveau, elle se détournait vers l'Ange détenant une barre brûlante dans la main. Visiblement, quelque chose d'important pour la suite. Son esprit voulait obtenir cette information, autant que l'ignorer.

À ... À quoi ça sert ?

Ses paroles se voulaient mécaniques, incertaines. C'était aussi une tentative de rompre la tension à couper au couteau dans les airs. Une tentative sûrement vaine ...

Post XXI - 763 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 14 Mar 2022, 17:15


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix-neuf



Edelwyn se positionna devant lui et d’un geste qui ne souffrait d’aucune hésitation, elle frappa le roux avec la tige en métal qui servait à faire couler le cerveau des macchabées. Puisque ses yeux de gentille petite fille n’en avaient attendri aucun, elle avait décidé de laisser tomber la manœuvre pour s’intéresser aux cadavres. Elle avait déjà reçu plusieurs cours de biologie. Comme elle était très demanderesse, ses parents faisaient en sorte d’exaucer ses prières. Luci n’était pas un exemple de père responsable. Il était le genre d’individu à pousser sa progéniture du haut d’un escalier pour lui apprendre à se méfier en permanence de tout le monde, même des plus proches. C’étaient d’ailleurs souvent ces derniers qui trahissaient en premier d’après ses dires. Pourtant, la petite fille n’était pas certaine d’adhérer à sa vision. Son père prêchait souvent le faux pour savoir le vrai. Il disait tout et son contraire. Sa mère, quant à elle, ne voyait pas le problème d’exposer des enfants à la violence du monde si cette violence servait leur connaissance. Curieusement, Ezechyel demeurait naïf, alors qu’il était celui des deux qui devaient voir. Edelwyn, elle, devait devenir puissante, un objectif de vie qui lui allait, malgré son jeune âge. La puissance était tout ce qui comptait à ses yeux, avec le savoir. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle, après avoir ouvert le corps, elle n’avait pu s’empêcher d’arrêter son opération pour regarder la mauviette tombée à genoux. Elle s’était emparée de l’objet oblong et avait murmuré à Ezechyel de rester là. Puis, elle s’était avancée vers l’adulte en état de choc et lui avait asséné ce fameux coup. « Il n’y a que les faibles qui se mettent à genoux. » lui dit-elle, durement. Elle répétait ce que Shah lui disait. Shah était son chat. Il ne parlait que lorsqu’elle s’éloignait de la terre des Humains. Il était dur et exigeant. Dans l’Histoire, Shah serait la cause de bien des phobies. Elle haussa les épaules. « Enfin, après, dans la vie, il y a les faibles et les forts. Si t’es faible, ça m’arrange. Je pourrai t’écraser le moment venu. » Elle sourit, fière d’elle. Au fond, elle espérait créer une réaction chez lui, afin qu’il ne restât pas là, dans son traumatisme. Qu’il s’en prît à elle lui était égal. Elle voulait provoquer quelque chose, une étincelle. Le fait qu’elle aimât le risque faisait à la fois partie de ses défauts et de ses qualités. C’était aussi la raison pour laquelle, des millénaires plus tard, après être morte un nombre incalculable de fois, elle avait failli se faire étrangler par Ludwig Macaria, le Monarque Démoniaque. Elle jouait toujours dans la cour au-dessus de la sienne, avec les puissants. Forcément, son manège était dangereux. Parfois il payait mais d’autres fois elle était la seule à payer ses audaces mégalos. Alors qu’Ezechyel, lui, avait toujours fui la gloire. Il aimait être le rideau que personne ne remarque, faire tapisserie. Malheureusement, lui, n’avait aucun choix. « Donc… lorsque tu auras fini de faire le bébé, je t’invite à m’aider. Je te récompenserai. Peut-être. »




Le petit garçon cherchait sa jumelle, toujours convaincu du bien fondé du jeu auquel il avait accepté de jouer. Ses mains devant lui, il finit par heurter quelqu’un. « Edelwyn ? » Ce n’était pas Edelwyn. C’était un Sorcier, brun, aux yeux bleus. Comme il avait les paupières closes, il ne pouvait pas le savoir.




Aliénor se redressa. Auparavant en train de jardiner, la pierre avait pris la place de la terre. La clarté du soleil avait fondu pour devenir ténèbres. Ses yeux mirent du temps à s’habituer, bien que ses pensées, somme toute bien superficielles par rapport à ce qui l’attendait, cessèrent instantanément de la perturber. Elle portait une robe légère, de celles que les Dames Noires ne peuvent se permettre de porter lorsqu’elles sont à Amestris. Elle avait même décidé de ne pas s’encombrer d’un soutien-gorge. Sur son île, elle était bien. Elle avait bien plus de liberté, parce que personne, hormis ses domestiques, ne faisait attention à elle. Elle élevait son fils dans un climat relativement bienveillant et ce simple fait la rendait heureuse. Il n’y avait pas que ça mais elle était à présent d’avis de garder ses secrets pour elle. Elle avait lu dans un des romans d’amour que lui avait envoyé sa sœur jumelle que chaque femme a ses secrets et peut les garder dans un jardin. C’est ce qu’elle faisait. Et quand elle ne jardinait pas et ne s’occupait pas de son fils, elle écrivait des lettres et des débuts de romans.

Bien sûr, en tant que Dame Noire, promise à un Destin quelque peu ombragé, elle avait déjà vécu l’enfer. Cependant, malgré les pressions psychologiques qu’elle ressentait et le harcèlement, elle n’avait jamais été confrontée à une telle situation. Lorsqu’elle put enfin voir la pièce correctement et que ses mires tombèrent sur les cadavres, elle hurla.

823 mots

Edelwyn est avec Dastan. Ezechyel est avec Erasme. Aliénor crie et donc peut être proche de n'importe qui xD

Explications


Hop, tour vingt-quatre ^^

Pièce 19

Pour rappel : LE PLAN =D

Deux étapes donc à réaliser sur les cadavres (qui sont bien placés sur les autels et n'ont pas besoin d'être déplacés par vos personnages d'une pièce à l'autre) :
- L'excérébration : Ca consiste à introduire une tige en métal chauffée dans les narines jusqu'au cerveau, pour liquéfier celui-ci (il ressort par le nez) - j'espère que personne ne mange hein o/ Le cerveau doit être placé dans un bocal qui représente un chat noir.
- L'éviscération : Ca consiste à faire une incision sur le côté gauche du corps pour prélever les organes. Un scarabée en or est placé à la place du cœur. Les organes sont ensuite placés dans des bocaux qui ressemblent à des bocaux en or mais qui sont magiques (donc la matière est inconnue). Ils sont des représentations plus ou moins fantaisistes des Dieux de la Trinité (donc Ezechyel, Edel et Amsès). Ezechyel a le cœur, Edel les poumons et Amsès le reste.

Tout ceci est expliqué sur les fresques de la pièce o/ En plus des fresques qui montrent l'art de la momification, il y a beaucoup de fresques religieuses, avec des postures de prière notamment.

[D'ailleurs, vous n'êtes pas obligés de baser vos postes que sur l'opération des cadavres. Si quelqu'un veut mettre le feu ou débuter un conflit hein... /sbaf]

Gains du tour 24


- 1 point de spécialité au choix

Deadline tour n°24


Le dimanche 20 mars avant que je poste o/ (et il se peut que je poste le lundi si jamais)

Participants PJ


- Erasme : XXIII
- Dastan : XXI
- Helsinki : XXIII
- Juvelian : XXI
- Latone : XVIII
- Lucius : XI
- Neah : IV
- Kitoe : I

- Tekoa : XIX
- Adam : XXI
- Sympan : XII
- Astriid : VI
- Eméliana : III
- Lana : II
- Priam et Laëth : III

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Kitoe
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Kitoe
Mar 15 Mar 2022, 19:36

Kitoe
Les Portes III
"Helsinki. Helsinki."

Jude répétait ce prénom en boucle. Helsinki. Elle connaissait Neah, ils étaient visiblement proches. Outre sa ressemblance frappante avec Kitoe, elle était donc une personne importante à approcher. Compte-tenu de la situation, il ne pouvait pas directement s'en prendre à son usurpateur. Il mourait d’envie de dévoiler la vérité au grand jour devant autant de témoins, néanmoins il ne se sentait absolument pas le courage de le faire. Il n’avait pas non plus la force nécessaire pour battre son ennemi juré. Ce dernier était trop fort. Pour le moment, il estimait donc que la petite Ange ferait très bien l'affaire.

"Helsinki. Helsinki. Helsinki."

Il pensait si fort qu'il était persuadé qu'il l'appelait. Il ne pouvait pas s'approcher d'elle. Toki était paralysée par la dissociation. Ses différentes identités se battaient pour avoir le contrôle du corps. Mais même s'il l'avait pu, Jude ne se serait pas approché. Neah avait été clair : s'il faisait un pas de plus, c'en serait terminé de lui. Alors il essayait autre chose : s'il ne pouvait pas venir, alors elle viendrait à lui.

C'est ce qu'elle fit. Contre toutes ses attentes. Jude se dota d'un grand sourire. C'était inespéré. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé dans la tête de cette blondasse, mais soit il lui manquait une case, soit elle était inconsciente, ce qui revenait au même. Il se dit que toute opportunité était bonne à prendre. En plus, ça lui redonnait de l'assurance.

-Promis, je serai sage. Dit-il à l’intention toute particulière de Neah en levant ses mains.

Cela le fit éclater de rire. L'attitude de Toki avait fait un virage à cent-quatre-vingts degrés. De la peur, la jeune femme était passée à l'espièglerie. D'un geste totalement naturel, elle passa son bras autour des épaules de l'Ange avant de se retirer. Ce n'était pas par crainte d'effrayer Helsinki, qui à ses épaules remontées n'avait pas apprécié, mais le regard toujours plus pesant de son protecteur adoré. Le moindre pas ou la moindre parole de travers coûterait sa vie. Et moins encore.

-J'ai dit que je serai sage. Répéta-t-elle en levant de nouveau ses mains, plus sérieuse. Elle passait d’une personnalité à l’autre. Je ne vais rien lui faire.

Elle chercha le regard d’Helsinki, comme si celle-ci serait à même d’appuyer sa promesse. La blonde lui lança un regard à la fois glacé et effrayé avant d’en lancer un différent – plus sûr ? – au Soldat. Toki se tourna vers le cadavre derrière elle.

-Et pas de tentative dans le dos s'il-te-plait.

Tout comme Neah juste avant, le Reflet se munit d'une tige métallique qu'elle fit chauffer.

-Nous allons donc commencer par retirer le cerveau, c'est ça ? Le hochement de tête de son presque-double fut à peine visible, mais suffisant pour qu’elle continue. Je t'avoue que je n'ai jamais fait ça. Mais c'est original, je devrais le noter.

Elle ne voyait pas encore dans quelle mesure cela pourrait l'intéresser, alors qu'éclater la boite crânienne pour en récupérer le contenu était aussi efficace. Une manière de conserver certaines propriétés gustatives ? Un savoir-faire traditionnel ? Une nouvelle méthode de conservation ?

-Tu es prête ?

Elle n'attendit pas vraiment de réponse. Helsinki n'était pas plus bavarde que lors de sa première rencontre avec Kitoe. C'était même pire. Avec une précision chirurgicale, la Vile enfonça la tige brûlante dans la fosse nasale de son cobaye. Les bruits peu ragoûtants au contact de la chair froide ne la firent pas siller.

-Au fait, tu connais Neah depuis longtemps ?

-... Non, pas vraiment.

Vraiment pas loquace. La Démone haussa les épaules.

-En tout cas, il a l'air de tenir à toi. Tu as de la chance, j’imagine.

En même temps, elle touillait plus ou moins soigneusement l’intérieur de la boite crânienne. Le geste était technique. Elle avait hâte de voir à quoi ça ressemblerait une fois extrait.

-Hm, est-ce que tu pourrais me passer le truc dans lequel je dois mettre ça ? Merci.

Le cerveau mis dans le pot adapté, qu'elle trouvait trop mignon au passage, elle se retourna vers Neah. Toki l'avait à peine remarquée plus tôt, mais il était accompagné d'une seconde demoiselle. Un demi-sourire amusé étira ses lèvres. Veinard…

-C'est qui ? Demanda-t-elle au clone.

-Juvelian. Une… une Alfare.

Toki fit la surprise.

-Une maléfique ? A ses côtés ? Et elle ne se fait pas tuer ? Dit-elle suffisamment fort pour qu'ils l'entendent tous les trois. Bon, passons aux choses sérieuses. Elle se munit du couteau placé à côté du mort. Si je comprends bien, on a un paquet d'organes à sortir de là. Tu t'y connais ?

L'Ange ne répondit pas.

-Je prends ça pour un non.

Si la petite Ange pensait s'en sortir comme ça, elle se trompait. Toki allait lui faire un cours d’anatomie très détaillé. Elle adorait partager sa passion avec les autres. Malheureusement, la majorité d'entre eux n'étaient pas très réceptifs.

817 mots
Toki bugue un moment puis embarque Helsinki pour la dissection, donc elle est contente. Elle provoque un peu Neah et Juvelian. Elle a les identités de Jude et Kitoe en même temps.



Bijin
nastae:
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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Ven 18 Mar 2022, 20:07


Illustration - Krzysztof Rakowski

Le Tombeau d'Amsès


Ce à quoi il pensait quelques instants auparavant se désagrégea en un instant. Il manquât de pencher la tête sur le côté en dévisageant Helsinki, mais se contentait ensuite d'un silence glacé. Comment pouvait-elle esquissé un pas vers les Démons après tout ce qu'ils avaient fait, après tout ce qu'ils lui avaient fait ? C'en était autant déroutant que répugnant. À cet instant, l'existence même de Mancinia vint percuter sa conscience, comme pour lui rappeler les évidences et les douleurs qu'elle-même avait vécues. Comment cela l'avait conduite à être ce qu'elle est. Un traumatisme ne disparaissait pas en quelques mois et, même si une haine viscérale naissait contre les responsables, elle pouvait se retrouvée écrasée par la peur. Pour autant, lui, il était là. Un frisson de dégoût parcouru son échine en les voyants si proches et, malgré leur visage, si dissemblables. Qu'est-ce qu'il avait envie de lui coller cette tige de fer entre les deux yeux. La seule chose qui le retenait, plus ou moins, c'était l'idée de causé du tort à d'autres et, indirectement, à Mancinia. Ceci dit, il doutât que qui que ce soit lui reproche d'avoir tué un Démon. Ils étaient des plaies. Observant la tige de métal, il se décalait de sorte d'être au plus loin de Kitoe, tout en l'ayant à l'oeil.

Je vais vous montrer ça.

En observant les alentours, il vit désormais l'absence d'Astriid et de quelques autres, l'arrivée de nouvelles personnes. Chacun semblait avoir un rôle à accomplir entre ces murs ; le sien n'était pas terminé. Sa voix nasillarde avait le don de renforcer ses sentiments négatifs, même si son visage demeurait imperturbable. C'était sans doute mieux pour lui qu'elle ne sache pas toute ce ressentiment que pouvait provoquer la moindre de ses paroles, ou elle en abuserait. Kitoe était une Démone. Et rien que pour ça, elle méritait de mourir. Il regardait l'Alfar, qui s'était crispée, mais bien plus en raison de la manipulation qu'il faisait du corps que par les propos de l'autre. Il voyait bien que Juvelian voulait observer ce qu'il faisait. Elle n'était ni à l'aise, ni rien, mais sa curiosité semblait l'emporter sur ses appréhensions, à son âge, c'était admirable. Est-ce que tous les jeunes Alfars étaient comme elle, alors que la noirceur n'avait pas encore totalement consumé leur âme ?

... Je n'aime pas non plus les Alfars, lui dit-il en toute franchise.

Mais sa haine envers les Démons était plus élevée que son mépris envers les habitants de la Majestueuse. Surtout qu'ils s'étaient révélé être intéressants ces dernières années, entre leurs secrets et sa victoire lors de leur Épreuve, ce ressentiment demeurait ... sans être particulièrement problématique pour une relation temporaire.

Vous avez aidé Helsinki, c'est la moindre des choses de vous rendre la pareille.

Une relation d'intérêt. C'était sans doute le plus cohérent entre eux en cet instant, vu la situation. Malgré sa jeunesse, elle était de cet avis.

Non, pas vraiment, mais nous devons nous entendre pour cette expérience. Je sais que la trahison peut faire mal et que le mieux est de s'en prémunir.

L'idéal aurait été d'éliminer tous les problèmes à la racine, mais il ne pouvait pas se le permettre.

Attention, ce sera peu ragoûtant.

En effet, même pour lui, insérer et maintenir convenablement le métal chaud avait quelque chose de répugnant. De plus, l'odeur de chaire brûlée lui rappelait surtout les champs de bataille plus que les cérémonies funéraires. Mancinia aurait sûrement adorée être à sa place. Découvrir un corps de cette manière, tout en le respectant, lui aurait certainement mieux convenu qu'à lui. Elle aurait sûrement converser de ses théories sur la circulation sanguine.

Vous pouvez me passer le ... ? Oui, merci.

Juvelian lui avait tendu avant qu'il ne le demande réellement. Il aurait bien souhaité aider Helsiniki, mais si elle était allée vers les Démons, c'était son choix ...



Je regardais les nouvelles indications en me retenant des exclamations ravies. J'aimais cette salle. J'aimais cet endroit. Ils avaient un certain goût, les Aetheri de cet endroit. J'observai les alentours. J'étais soudainement penaud devant l'absence de mon nouvel ami, peut-être que les entités supérieures n'avaient pas de sens de l'humour en raison de son nom. Je regardais Dastan ... C'était ça, le nom de ce rouquin ? ... Il avait l'air d'être passé par trois vies entière en traversant. Mon regard tombât sur elle. Des yeux verts. J'avais envie de les lui arracher, mais ... Je n'en ferais rien ici. Ce n'était pas très bien. Et je doutais qu'on me le pardonnasse. Je me rapprochais d'une table en pleine oeuvre, où des jumelles semblaient s'atteler à la tâche. Une était crispée, l'autre enjouée.

C'est dommage de l'abîmer de cette manière ...

Ils étaient encore arriéré dans cet univers en ce qui concernait la préservation d'un corps, mais de ce que j'avais compris, la médecine n'était pas évoluée comme la nôtre et ils se reposaient assez sur leur magie. Ce serait dommage qu'elle soit annihilé par les Humains, un matin ... Je soupirai. Il n'y avait aucun respect à maltraiter un corps de cette manière.

Tout ce qui est perdu quand même ! dis-je avec une mine boudeuse.

Post IV - 867 mots

Résumé:


portes - [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 21 Chriss10
Art by Chrissabug

portes - [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 21 Licorn10

Meuh:
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Ven 18 Mar 2022, 20:10


Illustration - Brandon Hix
Les Portes
Troisième Partie

Le Capitaine ne payait pas de mine à cause de sa taille, mais il semblait être du genre à ne pas plier facilement. Il avait sa réputation et quelque chose lui soufflait au creux de l'oreille que celle-ci n'était pas usurpée. Ce n'était pas pour rien que son peuple l'avait élu vainqueur, cela avait le don de rehaussé l'intérêt que l'on pouvait lui porté. Neah lui inspirait de tas de sentiments, allant du mépris de sa nature d'Ange au respect du guerrier, qu'elle comparait aux Gladiateurs entre les murs de la Majestueuse. Elle se demandait comment ce serait de le voir se débattre au sein de l'Arène. Juvelian ne pouvait qu'ignorer que celui-ci avait pris goût à ces duels depuis la Coupe des Huit et qu'il y aurait certainement peu d'adversaires à sa hauteur. L'Alfar regardait Helsinki du coin de l'oeil, comme si elle s'inquiétait de la condition de sa nouvelle amie, mais ce n'était pas totalement la vérité. Elle était désappointée de sa réaction, espérant quelque chose de puis fort et dramatique, mais elle se laissait totalement écrasée. C'était normal, la Démone lui ressemblait. Une soeur jumelle ayant mal tournée ? Était-ce possible ? Cela pourrait encore justifier son comportement. Pas aux yeux de son aîné, visiblement, qui se détournait d'elle pour travailler sur son propre cadavre. Sans savoir exactement ce qui en était, Juvelian le suivi. A deux sur un cadavre, cela irait plus vite, enfin ... La voix l'inconnue heurtait ses oreilles. Oui, elle était une Maléfique de naissance. Oui, c'est vrai, elle n'aurait jamais dû s'entendre avec des Anges. Ceci dit, jamais elle ne mentirait sur le fait qu'elle usait d'Helsinki pour ne pas se retrouver seule. Au final, elle avait de la chance d'être à côté de quelqu'un de puissant et puisque que la capitaine s'était illustré chez les siens et bénéficiait de certains passe-droits, personne ne lui reprocherait rien.

... Je n'aime personne.

Son honnêteté allait la perdre devant quelqu'un de sa stature, mais elle ne pouvait pas non plus lui mentir sans en assumer les conséquences derrière.

Dans un monde où tous peuvent vous trahir, c'est sans doute mieux d'avoir des relations d'intérêt.

Elle marquât une pause.

— [color=#ff3366]J'imagine qu'un Ange comme vous pense différemment.[/colof]

Sa réponse l'étonnait d'autant plus. Probablement en raison de son vécu, l'Ange se voulait moins niais que la plupart de ses congénères. Cela l'intriguait, car elle ne connaissait rien des autres peuples que le strict nécessaire ... et encore. C'était parce que sa famille était ancienne et spécialisée dans les missions à l'étranger, même si on tentait de la protéger des impuretés extérieures pour ne pas l'influencer en créant des sentiments négatifs. Si elle aidait ou travaillait, ce devait être avec méfiance, en anticipant toutes les trahisons possibles. Cet endroit lui en donnait un avant-goût, entre les assassinats, les menaces et les morts. C'était un miracle que ses deux jambes la portasse encore, mais dans un coin de son esprit, Juvelian se disait qu'elle avait bien fait d'aider Helsinki, cela l'avait conduite à rencontrer un étranger exceptionnel. Il était tellement rare que ce devait relever de l'exploit. Lorsque le Capitaine décidât de commencer, elle inclinât la tête et dégluti en le regardant faire. Comment ne pas se demander qu'elle serait la réaction d'un être vivant lorsqu'il sentirait une tige aussi brûlante entrée dans son sinus ? Est-ce qu'il mourrait sur le coup ? Sentait-il la douleur avant que le cerveau ne soit atteint ? Le bruit que cela faisait engendrait des tressaillements. C'était particulier à regarder, mais également assez dégueulasse. Elle prit une inspiration par la bouche et continua ainsi pour dissimuler les odeurs. C'était vraiment ... abominable. Une tradition barbare, à n'en point douter. Les Humains ? C'est vrai qu'avec leur manque de magie, ce n'était pas surprenant. Que faisaient-ils des organes ensuite ? Est-ce qu'ils les mangeaient ou les enterraient avec le défunt ? Ou ... autre chose ? Juvelian avait préparé l'urne adéquate par réflexe, pour ne pas se sentir inutile de ne pas préparer le corps, mais n'eut pas le courage de regarder jusqu'au bout. En sentant le poids nouveau à l'intérieur, elle se retenait de vomir en imaginant la bouillasse qui devait se trouver à l'intérieur et en referma maladroitement le couvercle avant de le replacer à l'endroit nécessaire, passant ses mains sur sa tenue comme pour frotter de la poussière, pour enlever cette sensation désagréable. Apprendre dans la douleur, l'Alfar n'était pas encore certaine d'en être capable.

Et ... Et ensuite ? demanda-t-elle en déglutissant.

Post XXII - 755 mots
Joker - 02 | 10

Résumé:


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
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Kitoe
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Kitoe
Ven 18 Mar 2022, 23:09

Helsinki
Les Portes III
-Ca tu vois, c'est le foie.

Helsinki serrait la mâchoire. Cela faisait quinze bonnes minutes que la Démone trifouillait dans le corps de ce pauvre homme comme s'il s'agissait d'une pochette surprise. Cela faisait quinze bonnes minutes que la nausée était revenue tordre son estomac. Lorsque la femme lui présentait les différents organes, Helsinki regardait brièvement mais déportait rapidement son regard sur autre chose. Souvent, il s'agissait du visage de la Vile. Depuis que l'Ange avait décidé de la rejoindre, plus rien n'avait l'air d'atteindre cette femme si gravement dérangée. La surprise d'apercevoir Neah n'était plus qu'un lointain souvenir. Le fait qu'elle fut une Ange ne paraissait pas la chiffonner plus que cela.

-Je ne connais pas trop les Alfars, et toi ?

Lorsqu'elle ne déblatérait pas sur chaque organe qu'elle extrayait, elle s'engageait sur des sujets diamétralement différents. Elle posait beaucoup de questions.

-... Non-plus.

Helsinki soufflait à peine un filet d'air, persuadée que si elle relâchait la pression, elle allait régurgiter encore. Son estomac était pourtant complètement vide. Ses muscles se tendaient de plus en plus. Elle faisait son maximum pour garder la face, mais ses poings se serraient au fur et à mesure que la Démone posait ses questions et faisaient ses remarques.

-Les poumons doivent être mis à part si j'ai bien compris. C'est un drôle d'organe je trouve, on dirait une sorte de soufflet. Ou une éponge.

La bénéfique ferma les yeux pour s'épargner l'image. Elle lui passa le bocal adéquat sans rien dire. La scène était ridicule. Cette folle qui lui expliquait des choses immondes dans le plus grand des calmes l'embarrassait de plus en plus. Cette folle qui avait son visage. Helsinki avait peur, mais elle commençait aussi à s'irriter.

-Que me voulez-vous au juste ?

La Vile interrompit ses opérations. Elle n'avait pas dû s'attendre à ce qu'elle craque comme ça. Helsinki elle-même venait de réaliser ce qu'elle avait prononcé à haute voix. Les joues de l'Ange rosirent. Elle voulut courir derrière Neah pour se cacher, se terrer tout au fond d'un trou, mais changea d'avis : son antagoniste semblait finalement lui trouver un nouvel intérêt qui allait davantage dans son sens.

-Qu'est-ce que vous comptez faire en m'accaparant comme ça ? Reformula-t-elle.

La brune cligna des yeux. Avait-elle seulement compris, en fait ? Si elle faisait semblant d'être idiote, elle le faisait bien. Malgré tout, Helsinki pensait de bonne foi que ce fut le cas.

-Rien. Rien du tout. Je voulais juste apprendre à te connaitre. Pas toi ?

Helsinki n'y croyait pas une seule seconde. Elle connaissait tout ça. Ces techniques tordues pour s'accorder la sympathie des autres, même de ses ennemis. Amadouer ses proies. Être victime d'une seule emprise lui suffisait pour comprendre. Elle n'avait pas besoin de tomber dans un autre piège. Le gouffre dans lequel la Tentatrice tentait de la jeter était énorme et attrayant, mais il n'était pas question qu'elle se laisse entrainer. Elle voulait garder le contrôle de la situation, pour une fois. Mener la danse.

-Vous savez des choses sur moi ? Sur qui je suis ? Ou bien vous cherchez à vous approcher de monsieur Katzuta d'une façon ou d'une autre ?

La Démone pâlit puis déglutit. Elle avait perdu toute sa jovialité. Cela jeta une vague de froid.

-Je ne sais rien sur toi. Mise à part que tu es une copie de moi-même. Helsinki ne la reprit pas. Même si elle n’aimait pas cette théorie, elle craignait de ne pas la trouver si aberrante. Elle-même y avait beaucoup songé. Je suis tout aussi intriguée que toi à ce sujet.

Alors c'était ça. Elle essayait de comprendre aussi. Peut-être qu'en restant un peu plus ensemble, une réponse pourrait découler de... Non. Non, elle ne devait pas tomber dans le piège.

-Comment vous appelez-vous ?

Elle ne connaissait même pas son nom, et à bien y penser, ça l'énervait. Mais savoir ne serait-il pas une façon d'humaniser cette personne plus que nécessaire ?

-Kitoe.

-Kitoe comment ?

La concernée plissa les yeux.

-Idael. Pourquoi ?

Une douche encore plus glacée s’abattit entre elles deux. Helsinki se pinça les lèvres et cessa de soutenir son regard. Rassurée ? Pas autant qu'elle l'aurait cru. Kitoe Idael. Ca ne lui disait rien. Ce n’était pas le nom qu’elle attendait. Pas de lien ; pas de réponse : la Démone ne lui était d'aucune aide. Maintenant qu’elle en avait le cœur net, mieux valait qu'elle s'éloigne de celle-ci le plus vite possible. Helsinki avait suffisamment consacré d'énergie pour elle. En fait, elle n’aurait jamais dû lui consacrer d’énergie.

-Rien.

Kitoe avait entrouvert la bouche, mais une nouvelle personne était venue l’interrompre. Helsinki sentit du soulagement l’envahir. Ce grand brun était arrivé à temps avant que la confrontation devienne encore plus tendue. En revenant au sujet initial, celui-ci attira l’attention de la Démone, suffisamment pour qu’elle la laisse tranquille.

811 mots
Helsinki est avec Toki. J'ai introduit Adrien, je continuerai au prochain post 8D



Bijin
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Priam & Freyja
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Dim 20 Mar 2022, 06:41



Unknown

Les Portes ; Pièce dix-neuf

En groupe | Dastan



La nausée bordait ses lèvres. L’idée de mort effleurait son âme. Chaque image était un coup de poignard asséné à son cœur, ses poumons, son foie, ses reins, son estomac, ses tripes, tout, chaque organe qui le constituait et qui lui donnait la vie. Les mains posées sur le sol, il était pourtant saisi d’un incroyable vertige. Sa vision troublée ne lui offrait aucun repère. Le hurlement qui résonna dans la pièce lui arracha mille frissons douloureux. Il sentit à peine la frappe qu’on lui porta. Les mots, en revanche, résonnèrent plus durement. Il releva la tête et observa la petite fille qui se tenait devant lui. Ses longs cheveux blonds encadraient un visage gracile incrusté de deux yeux verts. Elle lui rappela quelqu’un, mais il ne sut pas qui. Les dents serrées, il ne l’interrompit pas. Plus les secondes s’égrenaient, plus il la voyait sans la voir. C’étaient toujours les mêmes scènes, qui se jouaient contre le bronze de ses yeux et l’aveuglaient à toute chose réelle. La tristesse écrasait tout. Elle n’érigeait qu’une chose : une indicible colère. L’abattement et le désir de vengeance s’affrontaient. « Tu sais rien à propos de la vie. » finit-il par trancher. « T’es qu’une gamine. » Lui aussi s’était cru malin. Il s’était cru invincible. Intouchable. En un sens, c’était peut-être vrai : tant de Réprouvés avaient péri, quand lui rayonnait de vie. Il était l’Intouchable, mais ce n’était plus ni glorieux ni heureux. C’était une malédiction. Celle qui le condamnerait à les voir tomber, tous, un à un, et à baigner dans l’impuissance la plus complète. « Je ne suis pas faible. » Il était encore là, malgré tout. Il avait survécu, et il survivrait encore demain. Il survivrait tous les autres jours de son existence, s’il le fallait. Il survivrait jusqu’à ce que sa vie ne dévorât tout le déshonneur qui accablait son peuple et toute l’impunité qui protégeait les Mages Noirs. Il les détruirait comme ils les avaient détruits la veille. « Ta gueule. » Avec violence, il attrapa l’enfant par la gorge et la plaqua au sol, sans se soucier du fait que son crâne pouvait virulemment le heurter. La fonctionnalité de son corps et de son esprit, l’air qui s’engouffrait dans ses poumons et le sang qui alimentait son cœur ; ça, tout ça, c’était un affront à tout ce qu’il traversait et à tous ces cadavres qui croulaient dans son sillage.

Il se moquait qu’elle ne fût qu’une gamine. « J’ai pas besoin de ton aide ou de ta pitié, connasse. Tu te prends pour qui ? » Son regard écumait de folie. Il n’y avait pas trace de raison, dedans. La raison avait péri sur le champ de bataille. Depuis, il n’appartenait plus vraiment à ce monde. Il voguait dans des délires improbables. Ses doigts se resserrèrent autour de son cou frêle. Sous leur pulpe, il sentait battre son cœur. Il était rapide, rapide comme celui d’une enfant, rapide comme celui d’une proie. Il aurait pu la tuer. Il aurait pu lui broyer la trachée. Ses yeux se remplirent de larmes et sa main trembla. Un élan de colère le secoua : son poing libre frappa la pierre froide, juste à côté de la tête de la blonde. Ses jointures s’ouvrirent. La chaleur du sang ne lui prouva rien. Ce n’était qu’un fait, pas une promesse de vitalité ou d’existence. Il n’avait pas plus mal qu’ailleurs. Il avait mal partout, en surface comme à l’intérieur. « Dégage. » siffla-t-il entre ses dents. « Dégage ou je te brise le cou. » Il entendait déjà le craquement sinistre de ses vertèbres, sec et vif, à l’image de ceux qu’il avait ouï devant les remparts d’Amestris. Ses doigts se détachèrent de sa peau diaphane. « Dégage. » répéta-t-il. Il se redressa, basculant sur l’arrière pour poser ses fesses sur ses talons. Son regard rencontra deux silhouettes, en face de lui. Deux taches bleues. Il souffla : « Lucius… » C’était toujours Lucius qui lui venait en aide. C’était toujours Lucius qui le ramassait lorsque ses jambes ne pouvaient plus le porter. C’était toujours Lucius, à qui il se raccrochait quand tout lui glissait entre les doigts. C’était toujours comme ça, dans cette réalité d’ailleurs et d’autrefois. Il le ramenait vers la lumière, à chaque fois. Il le guidait à travers ses propres ténèbres, là où Érasme le poussait à les embrasser. Vivement, juste avant qu’elle ne partît, il attrapa le poignet de la petite fille. « Pardon. » dit-il, sans la regarder, les yeux rivés sur le visage du Magicien. Il n’aurait jamais fait ça, lui. Il n’aurait jamais attaqué plus faible que lui simplement parce qu’il ne se sentait pas bien. Le Réprouvé serra les dents. Puis, avec lenteur, il tourna la tête vers la blonde, sans la lâcher.



Message XXIII – 805 mots

Résumé : Dastan agresse Edelwyn puis s'excuse. Il a remarqué Lucius et Latone mais il est encore pas mal dans son monde. Vous pouvez venir le secouer /sbaf




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Kaahl Paiberym
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Dim 20 Mar 2022, 14:31



Pièce dix-neuf


Le souffle de la voix de Dastan me parvint avec clarté. Mon prénom, au-dessus de la masse des discussions, attira mon attention sur le roux. Ce simple fait suffit à me rappeler mon rêve et l’amitié complice que nous partagions à l’intérieur de ce dernier, au point de glisser vers autre chose. Je ne doutais plus du fait que deux amis pouvaient aussi entretenir des relations sexuelles. Ce qui me perturbait plus, c’était son sexe. Pourtant, je n’eus pas l’occasion de me pencher sur la question. La chimère s’effaça au profit de la réalité. Je n’étais pas au courant pour la guerre qui s’était déroulée entre les Sorciers et les Réprouvés. Chez les Dragonniers, j’étais occupé à d’autres considérations. Les nouvelles arriveraient mais bien plus tard. Nous étions loin des conflits des autres continents. « … Qu’est-ce… » commençai-je, en évaluant brièvement la situation. Son visage semblait décomposé et, surtout, il y avait cette gamine, petite et blonde, qu’il tenait par le poignet. Je fronçai les sourcils, incertain. Incertain comme notre lien. Nous ne nous connaissions pas tant que ça. C’était… étrange et diffus. Je n’étais pas sûr d’avoir le moindre poids mais je ne pouvais pas laisser cette petite subir sa colère. Ça ne ressemblait d’ailleurs pas à de la colère. J’ignorais ce qu’il avait. Il avait la même tête que certains Anges, ceux qui ne s’étaient jamais remis du génocide perpétré sur leur terre et qui continuaient de regarder le vide, comme si quelque chose d’horrible se mouvait dans les ombres des bâtiments et des arbres. Il semblait loin de toute réalité, ailleurs. Je ne pouvais pas comprendre. Je n’avais pas vécu la guerre. J’avais toujours vécu dans le cocon qu’avait tissé mon père pour moi. Peut-être n’aurait-il d’ailleurs pas dû me protéger autant ? « Je vais euh… Oui, je vais le voir. » dis-je, un peu confus, à l’attention de la jeune femme aux cheveux bleus.

Mes pas me conduisirent vers lui et, délicatement, avec mes deux mains, je séparai le Réprouvé de la blonde. Je m’interposai entre eux, l’enfant dans mon dos. Je voulais la protéger, tout en faisant face à son agresseur. Je voulais qu’il se perdît dans mon regard et qu’il allât mieux. « Dastan ? » murmurai-je doucement. C’était insupportable mais je revoyais mon père me consoler, lorsque j’étais petit et que je tombais après un faux mouvement. Je le revoyais me serrer dans ses bras, lorsqu’un camarade de classe s’était moqué de moi et que je rentrais à la maison en pleurant. C’était la même chose. Il y avait cette tristesse en lui. Sauf qu’il n’avait pas cinq ans. Nous n’étions plus des enfants et, dans ses yeux, il y avait quelque chose d’infiniment plus terrible. C’était comme comprendre d’un seul coup que les Anges ne servaient à rien, qu’ils ne veillaient plus sur le monde et ne venaient plus consoler les victimes de l'Injustice. « Tu m’as appelé ? » lui demandai-je, comme pour essayer de l’ancrer dans la réalité. Je n’y pensais pas. Je ne pensais à aucune stratégie. J’agissais juste, par mimétisme. « Je suis là maintenant. » lui annonçai-je. Peut-être s’en fichait-il ? Nous étions comme deux étrangers l’un pour l’autre. Pourtant, je ne cessais de rêver de lui, des champs d’or et de nos combats bordés de lumière. Les ténèbres étaient détenues par Érasme, la seule ombre à notre tableau idyllique. « Je suis là maintenant. » répétai-je, en m’agenouillant en face de lui avant d'enrouler mes bras autour de son corps. « Tout va bien se passer. Tu n’es pas seul. » Je n’avais aucune idée de ce qu’il avait vécu. Au fonds, ça n’avait pas la moindre importance. Ce qui comptait, c’était son état, l’état de sa psyché. Chacun réagit différemment aux événements. Un traumatisme peut subvenir pour de simples paroles. Les gens ne sont pas égaux. La résilience n’est pas offerte à tous au même degré. « Tu n’es pas seul. » susurrai-je de nouveau, en passant l’une de mes mains sur son crâne. Mes doigts, dans ses cheveux, se voulaient rassurants, englobants. Je voulais qu’il me sentît, comme une présence rassurante, avec lui. Avec lui jusqu’à la mort. « Tu veux que je le fasse pour toi ? Tu n’as pas besoin de le faire. » Je me sentais étrange, avec lui, plongé dans une sorte de paix et de tourmente à la fois. J’avais envie de le protéger, parce qu’il me semblait qu’il avait besoin de cette protection, besoin de moi. « Je vais m’occuper de deux corps si tu ne peux pas. Je comprends. Je vais le faire pour t’aider, d’accord ? »

770 mots
Lucius est allé aider Dastan

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Dim 20 Mar 2022, 15:29



Pièce dix-neuf


Je me retournai pour faire face au tripoteur. « Oh non. Je ne suis pas Edelwyn. » dis-je, en penchant la tête sur le côté. Je m’accroupis et fixai l’enfant. Il avait l’air innocent. Un Magicien peut-être. « Ce n’est pas très prudent, tu sais, de fermer les yeux comme ça. On ne sait jamais quel monstre peut se cacher dans les ténèbres de tes paupières. » J’avais lu beaucoup de contes horrifiques. Je les adorais, surtout lorsque les personnages se faisaient éviscérer ou écarteler par manque de prudence. C’était bien fait. Je n’allais pas trouer le petit corps qui était devant moi mais lui faire peur me paraissait amusant. L’opération aurait l’avantage de détruire une partie de ma frustration vis-à-vis du Réprouvé. « Enfin, tu fais comme tu veux. Je vais juste commencer l’opération. » Je pris l’outil oblong et le fis chauffer. « Tu ne peux pas voir mais c’est une grande tige que je vais enfoncer dans le nez du monsieur, comme sur les images. Ça va faire bouillonner son cerveau et il va couler par ses narines, comme une grosse limace écrabouillée. » Je prenais un grand plaisir à raconter tout ça, malgré l’aspect de prime abord répugnant de l’opération. Je m’en fichais. J’aimais la mort, j’aimais le sang, j’aimais la souffrance. J’adorais voir les têtes déconfites de ces pauvres femmes, plus loin. Ces taches incapables. Elles seraient bien mieux avec les cadavres que vivantes. On n’avait pas idée d’être aussi inutiles et trouillardes. Heureusement qu’un homme était là pour faire le travail et palier à leur faiblesse de sexe. Il n’aurait pas été présent, je l’aurais volontiers désigné comme une moitié d’homme, comme tous les Anges. Néanmoins, son aura tenait mes pensées en respect. Je baissai de nouveau les yeux vers mon cadavre et entrai la tige dans l'une des cavités de son nez. Je dus forcer mais l'outil finit par briser l’os nasal dans un bruit qui ressemblait vaguement à celle d’une coquille d’œuf éclatée, en plus dur. Je grimaçai en imaginant la douleur qu’une telle opération aurait produit chez un vivant mais mon sentiment de malaise mua bientôt en une pensée remplie de possibilités. Je pourrais peut-être essayer de faire ça sur un esclave, pour voir.

« Tiens-moi ça. » dis-je à l’enfant, une fois que j’eus fini de trifouiller l’intérieur du crâne avec l’objet. Je faisais tout mon possible pour éviter de regarder Dastan, comme s’il n’existait pas. Je dus m’y prendre à plusieurs fois pour pencher le cadavre et récolter ce qui coulait dans un pot. Une idée germa dans mon esprit. « Dis voir, est-ce que tu veux goûter quelque chose de génial ? » demandai-je. « Faut le boire d’un coup. » ajoutai-je, en lui tendant ce que je tenais.

Un cri retentit, me sortant de mon opération. Mes yeux océans se posèrent sur Aliénor Vaughan. J’avais dansé avec elle lors du bal de Lagherta. Je souris, méchamment. Elle ne faisait plus la maline, à présent. L’envie de la torturer commença à me titiller doucement. Peut-être qu’il me serait possible de la chopper et de lui fourrer la tête de force dans les entrailles d’un corps ouvert, jusqu'à ce qu'elle s'étouffât dedans ?

Seulement, en rebroussant chemin, mes yeux tombèrent sur deux silhouettes blotties l’une contre l’autre. Mon sang ne fit qu’un tour. Ma gorge se noua, mon cou se tendit, mes dents se serrèrent. Je sentis ma respiration devenir folle, comme mes pensées. Qu’est-ce que ce putain de Magicien de merde faisait contre ce putain de Réprouvé de merde ? L’envie de fracasser le crâne de Lucius avec n’importe quoi s’imposa à moi violemment. À moins que je ne l’embrochasse avec l’outil que je tenais précédemment ? Et Dastan… Dastan… Ma raison fila vers d’autres cieux. Je devais faire quelque chose, quelque chose de non frontal, quelque chose de petit, de malsain, de vengeur. Je ne devais pas exposer si violemment mon agacement parce que… parce qu’il n’y avait rien. Rien du tout entre lui et moi. « Reste-là. » dis-je à l’enfant, après avoir rejoint la Magicienne du regard. Je me dirigeai vers elle, l’attrapai par la gorge et posai mes lèvres contre les siennes avec brutalité. Je ne voyais pas à quel point la manœuvre était idiote, parce que je ne voulais pas comprendre l’état de Dastan. Tout ce que je voyais, c’était ma propre colère, ma propre impuissance et ma propre frustration. En choisissant cette femme, je pensais provoquer une quelconque réaction chez le roux. Je l’espérais. Quant au reste, puisqu’il s’agissait de l’épouse de mon père, c’était aussi une manière de me venger de l’humiliation qu’il m’avait fait subir. Je me dégageai. « T’as pas intérêt à moufter, sinon je t’arrose la face avec de l’acide. » lui précisai-je. Je n’en avais jamais possédé mais j'avais pu assister brièvement à l'étendue de ses dégâts sur le champ de bataille.

808 mots

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Mar 22 Mar 2022, 02:48


Image par Eva Sophie

Les Portes III - Pièce dix-neuf



« C’est que… je ne ferme pas les yeux tout le temps. Là c’est parce qu’on fait un jeu avec Edel. » dit Ezechyel, d’une petite voix. Il ne pouvait pas voir le monsieur mais il se dit que c’était peut-être mieux comme ça. Ça se trouve, il était moche avec plein de pustules partout, comme les monstres des histoires. Un jour, il avait demandé à sa sœur pourquoi les monstres, dans les histoires, étaient tous moches. Elle avait répondu que c’était pour que les simples d’esprit pussent s’en sortir. Elle avait ajouté que si les monstres étaient beaux, alors personne ne se méfierait et que certains pourraient même en tomber amoureux. Elle avait conclu que la plupart des monstres étaient invisibles, fondus dans la masse des communs, que ceux-là étaient les plus efficaces et que, quand elle serait grande, elle serait un monstre, parce qu’elle n’avait pas envie d’être aussi chiante que la majorité des gens. Le bien, c’était bien pour les abrutis qui avaient encore foi dans les différents peuples. Elle, n’avait foi en rien. Elle trouvait les gens médiocres. Elle n’aimait que les méchants parce qu’ils n’étaient pas dénués de sensibilité pour autant. Ils faisaient juste des choix, souvent audacieux. Ils ne s’immobilisaient pas, à attendre, le regard absent et abruti, que d’autres commandassent leur existence et que la fin arrivât. Ils avançaient, au-delà de la morale stupide de certains mais vers un objectif qui avait le mérite de mettre les rouages de l’univers en mouvement. Lui, n’avait pas vraiment envie d’être un monstre. Il n’aimait pas les monstres, ça lui faisait peur. Il préférait jouer, à autres choses que les jeux compliqués d’Edelwyn, et boire du jus d’orange. « N’importe quoi ! Le cerveau, ça ne coule pas par les narines ! » se révolta-t-il. Il disait n’importe quoi, ce monsieur. Cependant, Ezechyel demeura avec lui, parce qu’il n’avait pas envie de bouger et de tomber sur quelqu’un de pire. Il lui tint ce qu’il lui demanda et, quand il lui tendit quelque chose de plus gros, qui ressemblait d’ailleurs à une sorte de carafe à jus d’orange, il posa la tige pour être sûr de ne pas faire tomber la chose. « Boire ? C’est quoi ? Du jus de fruits ? » Parce qu’il en avait vraiment envie. Il ne se méfia pas du tout et porta ses lèvres au vase. Ça ne sentait pas très bon mais, parfois, ce qui puait n’était pas mauvais. Il allait goûter, faire comme ce que Luci lui disait : avant de dire qu’on n’aime pas, il faut goûter ; toutes ces phrases bien abruties que les adultes disent sans se rendre compte que ça peut conduire un gamin à manger et boire n’importe quoi venant de n’importe qui. Il grimaça, ce qui le fit ouvrir les yeux vers une mixture étrange. « Berk ! C’est dégoûtant ! » s’exclama-t-il.




Les mots n’avaient jamais fait peur à Edelwyn. Elle n’aimait pas être rejetée, comme tout le monde, mais elle préférait qu’il la traitât plutôt qu’il continuât à se morfondre comme un abruti d’immobile. Elle plissa les yeux. « J’en sais peut-être plus que toi. » lui répondit-elle. « Si, t’es faible. Sinon tu n’aurais pas à essayer de prouver que tu ne l’es pas. » Parce que, quand on est fort, on n’a pas besoin de validation sociale. Elle se foutait des mots, parce qu’elle pouvait répondre et qu’elle savait répondre. Cependant, la force physique était un domaine qu’elle ne maîtrisait pas. Son corps était fluet, elle n’avait aucune puissance et sa magie était encore très peu développée du fait de son mode de vie. Ses capacités étaient simplement mentales, pas physiques. Il la cloua donc au sol avec une facilité déconcertante qui lui fit prendre conscience qu’elle avait bien trop développé un côté au détriment des autres. Sa puissance dominait tant que personne n’avait l’idée de le frapper - ce qui était le cas de la plupart des adultes qui ne s’abaissaient pas à ce genre de comportements et étaient donc hautement manipulables. Elle craignit qu’il ne la tuât. Personne n’avait encore essayé de cette façon. Luci faisait des expériences douteuses mais le fait qu’elle refusât systématiquement de jouer avec lui la préservait de la plupart de ses manigances de père indigne. Les larmes montèrent, comme un moyen de défense malvenu. Elle se mit à pleurer mais ne sut pas s’il s’agissait de douleur ou de la conséquence de sa position de domination brisée par ce roux répugnant qu’elle n’aurait jamais dû chercher à aider. Elle aurait dû le laisser dans sa fange, avec les autres porcs de son espèce. Elle sursauta lorsqu’il frappa la pierre et perçut la situation comme une énième faiblesse de la part de l’homme. Il regrettait et les regrets sont pires que la mort. Ils rongent, broient, assassinent à petits feux. Les yeux rougis et emboués par de grosses larmes, elle se mit à le regarder, en luttant contre son envie de partir d’ici, de déguerpir comme il l’avait dit. Il pouvait toujours changer d’avis et s’il la tuait, Ezechyel mourrait aussi. Elle ne voulait pas redevenir un nourrisson, être capable de rien et attendre que le temps passât pour être de nouveau fonctionnelle. Elle passa sa main sur son cou. Elle sentait la douleur, maintenant. Il valait mieux qu’elle partît. Elle commença à s’enfuir mais fut rattrapée par la main du Réprouvé et par un mot de faible. Pardon. Pardon, c’était avoué qu’il ne se contrôlait pas, que son corps faisait des choses que son esprit ne supportait pas ensuite. Pardon, c’était pour les faibles. Elle resta sans mots, toujours en sanglots. Elle avait mal et c’était inadmissible que ce nul eût réussi à la maîtriser si facilement. Elle valait mieux que ça, elle valait mieux que lui. Quand le bleu arriva, elle l’observa un instant et finit par se joindre au câlin collectif, en serrant le dos du Magicien dans ses bras et en pleurant à plus chaudes larmes pour avertir qu’elle était là et qu’elle avait mal.




Aliénor se sentit seule dans son effroi. À croire qu’elle était tombée en Enfer et que tous ceux qui l’entouraient n’étaient que des Démons, incapables de ne serait-ce la remarquer. Seulement, lorsqu’enfin quelqu’un vint vers elle, elle aurait préféré rester seule. Elle sentit la morsure du baiser et, dans son esprit, quelque chose de très clair s’imprima : elle ne pourrait se sauver que seule. Personne ne l’aiderait. Depuis qu’elle était mariée à Niklaus, elle avait laissé le temps couler, sans se rebeller ou pas correctement. Elle était à présent dans une situation similaire, des années après, à dépendre d’un homme et à subir les conséquences de son ombre. Qu’importât son nom d’ailleurs. Elle fixa Érasme et sa menace et quelques bribes de la vie de Priam lui revinrent. Elle n’avait pas envie de laisser passer. Si elle laissait passer ça, il continuerait. Elle devait mettre un frein, maintenant. Elle déglutit, comme pour se donner courage ou se laisser un temps infime de réflexion. Mais elle était trop en colère et révoltée pour réfléchir. Ses mains se posèrent sur les épaules de l’ancien Prince Noir et, en le tirant vers elle, elle lui envoya son genou dans les couilles.




Deux murs, parallèles l’un à l’autre, commencèrent à se rapprocher doucement du centre.

1219 mots

Explications


Hop, tour vingt-cinq ^^

Pièce 19

Pour rappel : LE PLAN =D

Deux étapes donc à réaliser sur les cadavres (qui sont bien placés sur les autels et n'ont pas besoin d'être déplacés par vos personnages d'une pièce à l'autre) :
- L'excérébration : Ca consiste à introduire une tige en métal chauffée dans les narines jusqu'au cerveau, pour liquéfier celui-ci (il ressort par le nez) - j'espère que personne ne mange hein o/ Le cerveau doit être placé dans un bocal qui représente un chat noir.
- L'éviscération : Ca consiste à faire une incision sur le côté gauche du corps pour prélever les organes. Un scarabée en or est placé à la place du cœur. Les organes sont ensuite placés dans des bocaux qui ressemblent à des bocaux en or mais qui sont magiques (donc la matière est inconnue). Ils sont des représentations plus ou moins fantaisistes des Dieux de la Trinité (donc Ezechyel, Edel et Amsès). Ezechyel a le cœur, Edel les poumons et Amsès le reste.

Tout ceci est expliqué sur les fresques de la pièce o/ En plus des fresques qui montrent l'art de la momification, il y a beaucoup de fresques religieuses, avec des postures de prière notamment.

Dans deux tours deux murs parallèles feront "spouicht" sur vos personnages  portes - [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès - Page 21 1628

Gains du tour 25


- Le vase du cœur : Il s'agit d'un vase à l'effigie d'Ezechyel. En plaçant le cœur d'une personne décédée à l'intérieur peu de temps après sa mort, celle-ci ressuscitera et continuera sa vie normalement, à cette exception près que son cœur ne battra plus dans sa poitrine mais dans le vase dans lequel il sera situé. En lui confiant le vase, la personne retrouve sa pleine autonomie. En le gardant, elle reste liée à votre personnage, pour le meilleur comme pour le pire, car on ne sait jamais quel comportement malsain peut découler d'une personne à qui l'on a volé son cœur. Détruire le vase détruit la vie.

Deadline tour n°25


Le dimanche 27 mars avant que je poste o/ (et il se peut que je poste le lundi si jamais)

Participants PJ


- Erasme : XXIV
- Dastan : XXII
- Helsinki : XXIV
- Juvelian : XXII
- Latone : XVIII
- Lucius : XII
- Neah : V
- Kitoe : II

- Tekoa : XIX
- Adam : XXI
- Sympan : XII
- Astriid : VI
- Eméliana : III
- Lana : II
- Priam et Laëth : III

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