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 [Rp dirigé] - Les Portes II

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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
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Kitoe
Jeu 09 Avr 2020, 18:25

Kitoe897 mots
Les portes II
Son regard blasé vînt analyser les traits de celui qui lui avait vraisemblablement adressé la parole. Elle avait pris du temps à réagir car elle n’avait pas tout de suite compris qu’il parlait à elle. Pour être tout à fait exact, elle avait levé la tête pour savoir qui avait parlé, et le regard du gosse tourné vers elle le lui avait fait comprendre.

-Hmm ?

Evidemment, elle n’avait pas écouté ce qu’il avait dit, mais maintenant qu’il tirait une tête pas possible, elle se demandait. Elle avait fait quelque chose de mal ? Si même en ne faisant rien on lui reprochait de faire chier le monde, elle ne voyait pas trop ce qu’elle pouvait faire pour arrêter. Ce n’est qu’en portant sa main à sa bouche pour terminer sa part de gâteau qu’elle comprit.

-Oh. Elle changea d’apparence et opta pour quelque chose de plus humain. C’est mieux comme ça ?

Généralement, la tête d’Ellie inspirait confiance. Quant à la vieille bique qui vint l’insulter à peu près au même moment, elle lui montra son poing et leva son majeur. Fatiguée par sa blessure, c’était tout ce dont elle était capable pour le moment, et elle ne doutait pas qu’un être aussi sénile le prendrait assez mal pour que cela lui suffise à prendre sa revanche.

De toute manière, on ne leur donna pas le temps de se disputer. Très vite, une silhouette apparut sur le trône vide. Kitoe regarda l’entité d’un air toujours aussi blasé. C’était mystérieux, certes, mais ça lui semblait aussi trop merveilleux pour mériter son entière admiration. Elle aussi aimait le merveilleux, mais pas ce type de merveilleux. Ici, il n’y avait rien de malveillant derrière tout ce cirque. Ceci dit, quand la Fae leur demanda de lire les dossiers, Kitoe le fit. Pas qu’elle était très emballée à la base, mais c’était plus ou moins un moyen de faire abstraction de l’autre mémé, mais aussi de la douleur que lui provoquait sa jambe – car personne n’en avait rien à foutre qu’elle meure en plein milieu de tout apparemment, alors qu’on s’outrait pour un type à poil.

Quasimodo. C’était un nom ça ? Il fallait croire que oui. Hm. C’était nul. Presque aussi nul que de se faire jeter de son royaume. A bien y réfléchir, ça lui rappelait un peu sa propre déchéance. Sauf qu’elle était passé d’un royaume chiant à un royaume beaucoup plus cool. Du moins, à son avis. De l’avis de n’importe quel Ange, sa vie était une déchéance aussi extrême et pitoyable qu’improbable. Elle préférait dire qu’il s’agissait d’une ascension, et qu’elle n’était juste pas née au bon endroit. Mais bref. Là, elle semblait passer d’un royaume avec un nom pourri à un autre royaume avec un nom pourri. Ça ne l’aidait pas beaucoup, mais elle ne savait pas pourquoi, elle pensait que le deuxième royaume, en dépit de son nom, était également beaucoup plus cool que le premier. L’entièreté de ce parallélisme avec sa vie était vraiment troublante.

-Hmm…

Kitoe fronça les sourcils car elle trouvait que sa voix était vachement grave. On aurait dit une voix de mec. Ses yeux restèrent rivés sur l’ouverture de son tipi de longues secondes, comme si son cerveau avait cessé de fonctionner durant ce court laps de temps. Quasimodo finit par ricaner. C’était quand même vachement con de se demander si on était un garçon ou une fille. Hein ? … Soudain, il regarda sa jambe gauche, qui était en parfait état, quoiqu’un peu engourdie. Il se sentait vraiment bizarre. C’était comme s’il devait de se réveiller d’un profond sommeil, après avoir fait un rêve très intense. Sauf qu’il ne venait pas de se réveiller et qu’il n’avait pas fait de rêve cette nuit. Il mit cela sur le compte de la digestion. Pour s’activer, il remit du bois dans le foyer au centre de son tipi.

C’était petit chez lui, mais il y était bien. Il avait juste de quoi vivre correctement, à savoir un lit à même le sol en face de l’entrée, un coffre à côté pour y ranger ses affaires et un coin pour cuisiner de l’autre côté. Entre ces deux parties principales se trouvaient des pièces de vie, à savoir un tapis aux motifs jaunes et rouge ocre avec quelques coussins et une fourrure sur lesquels on pouvait s’assoir. Quasimodo faisait ses besoins un peu plus loin dans la nature. Il avait repéré son petit endroit, entre deux rochers et un buisson, où personnes ne pouvait le voir – il avait un minimum de pudeur. Sa vie n’était pas aussi confortable que lorsqu’il vivait dans ce connard de royaume de Hi-Hi-Hi de mes deux, mais au moins il était tranquille, un peu à l’écart du campement où vivait le roi – qui lui-même n’était pas une grosse salope – et personne ne lui disait qu’il était moche. En tous cas, on ne le chassait pas pour ça. Oui, il était tranquille. C’était un environnement plutôt rassurant et où il sentait un peu plus à sa place, bien qu’il fût seul. Après tout, c’était normal, il était lui-même devenu un connard peu fréquentable. Ça l’attristait un peu mais bon : il savait bien qu’il ne pourrait plus jamais être autrement. En tous cas, pas avant d’avoir réglé ses comptes.


879 mots




Résumé:



Bijin
nastae:
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Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

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Priam & Freyja
Jeu 09 Avr 2020, 19:22



Trouvé sur Giphy

Les Portes II

En groupe



« Hum ? » Priam tourna la tête vers l’inconnu qui l’avait apostrophé. Il ne put s’empêcher de le dévisager tant son physique lui semblait atypique. Sa peau brune, ses cheveux opalins, ses yeux dorés et son oreille pointue lui conférait une allure étrange. Toutefois, il se dégageait de lui une aura qui inspirait le respect. « Aliénor ? Oui. » répondit-t-il avec simplicité. Il savait bien plus de choses que cela. En fait, s’il se fiait à son rêve, il savait probablement plus de choses que n’importe qui au sujet de la Comtesse. Il frémit, incrédule. Ce n’était qu’un songe, n’est-ce pas ? Cela lui avait pourtant paru si réel. Les souvenirs qu’il en avait étaient si nets, si poignants… La magie pouvait faire tant de miracles. Elle défiait aisément les possibles, ces limites que les êtres trop rationnels s’imposent. « Je ne devrais pas oser poser les yeux sur elle, c’est vrai. » Un sourire insolent étira ses lèvres, comme s’il ne croyait qu’à moitié ce qu’il avait vécu. L’homme ne devait pas savoir, lui, ce qui rendait la situation plus amusante ou plus étrange encore. « Je dois avoir un goût du risque un peu trop développé. » Alors qu’il allait glisser une dernière œillade vers la jeune femme, la voix qui s’éleva retint toute son attention. « Laëth ! » s’exclama-t-il alors que ses bras se refermaient autour de sa taille. La surprise provoquée par son apparition et la joie de la retrouver après tant de temps chassèrent ce qu’il avait pu éprouver d’amertume à son égard. Un large sourire s’épanouit sur ses traits tandis qu’il la serrait un peu plus contre lui en remontant une main vers sa tête. Puis, il relâcha doucement son étreinte et ramena ses paumes sur les épaules de sa sœur. « Je ne m’attendais pas à… » Il sourit encore, puis des considérations un peu moins réjouissantes lui revinrent en mémoire. Des plis barrèrent son front. « Ça va ? » demanda-t-il en l’examinant de bas en haut. Depuis la lettre que Hena lui avait envoyée, elle avait visiblement repris de l’état. Elle avait minci mais n’avait pas l’air d’un cadavre ambulant, loin de là. Il la reprit contre lui et lui dit plus bas : « Tu sais que je lui casse la gueule, s’il faut. » Pas tellement, au vu de leurs capacités et statuts respectifs, mais c’était l’intention qui comptait.

Tout à sa conversation avec sa cadette, il n’avait perçu l’arrivée d’un troisième protagoniste que du coin de l’œil – leurs regards s’étaient simplement croisés. A la différence de son précédent interlocuteur, il le connaissait. Lorsqu’il porta un toast à la demoiselle Vaughan, un haussement de sourcils et un sourire amusé échappèrent à Priam. « A la Comtesse. » répéta-t-il avec d’autres inconnus, en pivotant la tête vers Aliénor, toujours postée près de Bellada. Elle semblait l’avoir vu, elle aussi. La gêne qui colorait son visage le troubla d’autant plus. Il n’eut guère le loisir de s’y consacrer. Un homme nu et décoré de peinture lui faisait face, un plateau de gâteaux à la main. L’Ange fut plus étonné par les couleurs qui maculaient son corps que par l’absence de vêtements mais ne releva ni l’un ni l’autre, bien que la dernière fois qu’il l’eût vu, il était vêtu normalement. C’était assez drôle de croiser plusieurs fois les mêmes personnes sans savoir allier un nom à leur faciès. « Pour moi, non merci, je viens de petit-déjeuner. Mais, Laëth, tu devrais peut-être en prendre un, j’ai cru comprendre que vous étiez sous-nourris aux explorations. » la taquina-t-il. Malgré le temps, il n’avait pas perdu ses bonnes habitudes : charrier sa petite sœur et rire de tout. « Non merci. Je n’ai pas faim. » rétorqua-t-elle sèchement, les yeux rivés sur ceux du blond et les joues rougies. Son frère ne se formalisa pas de sa réaction : si le ton le surprenait, il se dit qu’elle devait être outrée par l’inexistence des vêtements de son interlocuteur. Depuis qu’elle vivait aux Jardins, elle avait emprunté des traits culturels assez fâcheux. Il ne se rappelait pas de la pudeur, mais peut-être que depuis son départ en explorations… Il la relâcha pour simplement passer un bras autour de ses épaules. Elle lui avait terriblement manqué. Ce passage aux Portes n’était sans doute qu’un interlude, pour l’un comme pour l’autre, mais c’était déjà cela de pris.

Ce qui ne le surprenait pas lui en choquait d’autres, si bien qu’un cri de fillette sonna l’alarme pour mettre fin à la nudité du blond au plateau. « A moins de me retrouver moi-même nu, non. » avoua l’Ailé à l’individu qui les interrogeait pour savoir s’ils disposaient de quelque chose pour habiller l’homme. Fort heureusement, il semblait exister des gens plein de ressources. A l’aide de mots tracés à l’encre – qui se baladait avec ça, sérieusement ? –, un jeune brun fit apparaître des vêtements sur la table. Alors qu’il les tendait à celui qui était nu, un autre homme s’interposa, à l’allure singulière et à l’attitude menaçante. Il était visiblement prêt à défendre le blond, qu’il protégeait de son propre corps. La tension pesait sur les épaules de tous. En voyant une jeune femme intervenir, comme pour ramener la sérénité parmi eux, Priam déploya le Sanctuaire d’Ahena, afin d’apaiser chacun avant qu’une potentielle rixe n’éclatât.

Près du trône, un orbe de lumière attira son attention. Relâchant le contrôle sur son pouvoir, l’Aile Blanche se tourna vers celui-ci. Peu à peu, une silhouette se dégagea de la lueur. Alors, c’est comme la dernière fois ? Quelqu’un intervenait pour leur expliquer la quête pour laquelle ils avaient été convoqués. Avec attention, il écouta la Fae. Une pièce de théâtre, hein ? Le fils de Réprouvés n’avait jamais rien vu de tel. A Lumnaar’Yuvon, on s’amusait parfois à mettre en scène de grands récits de bataille, mais c’était toujours dans l’improvisation et l’énergie du moment. Ce n’était pas culturel. Aux Jardins, il n’avait pas le temps pour ça. Relâchant les épaules de Laëth, il ouvrit le dossier et le parcourut. « Scar. » lut-il. Il jeta un coup d’œil perplexe au dossier de sa sœur. « Belle ? » Songeur, il se gratta le crâne avant de reprendre sa lecture. Peut-être que c’était l’effet de la Fae, ou peut-être qu’à force d’être convié contre son gré aux petits jeux de la vie, on finissait par se résigner, mais il n’éprouvait pas de besoin urgent d’emprunter une quelconque sortie. Le claquement de doigt signa l’arrêt de sa lecture, et le début d’une drôle d’aventure.

***

« Ta-ta-ta, où cours-tu comme ça ? » sourit-il, carnassier, en attrapant le bras de l’un de ses espions. S’ils étaient rares, il était encore moins commun qu’ils fussent malins. Ce défaut de caractère l’agaçait au plus haut point. Il ne lui paraissait guère difficile, pourtant, de connecter quelques neurones pour en tirer ne serait-ce qu’une brève étincelle – quoiqu’elle s’éteindrait presque aussitôt dans la noirceur de la bêtise. Il accula le jeune homme contre un mur. Il avait envie de le tuer. Non… Non, il n’avait pas envie. Un horrible sentiment de pitié lui enserra le cœur, qui lui fit claquer sa langue contre son palais. D’un sifflement, il appela trois hyènes. Celles-ci se précipitèrent vers lui en haletant. « Surveillez-le. J’aimerais finir mon livre, d’abord. » Il espérait que l’attente face à ses trois bêtes aux crocs plus acérés que leurs esprits d’imbéciles le ferait parler. Il attrapa un manuscrit posé sur une table. « Vous pouvez en croquer quelques morceaux, mais laissez-le en vie. Et ne le faites pas crier trop fort, ça gâcherait la musique. » Le violon se remit à jouer. Scar tira une chaise et s’assit, jambes croisés. Il ouvrit son livre, puis releva la tête vers son prisonnier. « Vous savez ce que j’aime, dans la philosophie ? » Il détestait la philosophie. « Hum. Peu importe. » - « L’intelligence humaine au service d’elle-même ! » récita l’une des hyènes en bondissant sur place, la langue pendante. « SILENCE ! » Il s’était exclamé en frappant du poing sur la table. Un silence de mort suivit. Il n’avait pas l’habitude de s’énerver ainsi. Si ? Si. Du fait de sa passion pour les arts, Scar avait un goût certain pour la mise en scène. Chacune de ses paroles et chacun de ses gestes était calculé : il ne supportait pas que le suspens fût gâché. « Sombre idiote… » maugréa-t-il, tandis que l’animal se tapissait au sol. Lorsqu’il serait roi, il se trouverait des serviteurs dignes d’héberger plus d’un centième de cerveau dans leur boîte crânienne. En attendant, il lui fallait faire avec les moyens du bord. Autant dire qu’ils étaient maigres.



Message II – 1457 mots

Résumé : Priam répond à Kaahl. Il parle avec Laëth. Il réagit à Kjell et Adam. Il répond à Samuel. Lorsque la tension semble monter (intervention de Ragnar), il se cale sur Dahlia la pacificatrice et déploie le Sanctuaire d’Ahena (c’est un pouvoir qui apaise les tensions, entre autres). Après ça, il écoute la Fae. Il se retrouve ensuite dans le rôle de Scar, auquel il essaie de résister. J’ai pas décrit son habitat, je me pencherai là-dessus un peu plus tard <3
Kaahl > Pour que ce soit plus facile de faire ta réponse, j’ai mis quelques réactions de Laëth dans celle-ci. En gros, elle est gênée par Adam et elle l’envoie bouler (en essayant de cacher sa confusion). Pour toute la discussion avec Priam, elle lui répond normalement et elle lui dira un truc du style « non non tout va bien » pour répondre à sa dernière remarque (je sais pas si ton perso l’entend mais il peut). Si t’as besoin de plus/des questions, tu peux me demander, y’a pas de souci :) Je répondrai après toi.





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Shanxi
~ Ange ~ Niveau II ~

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Shanxi
Ven 10 Avr 2020, 17:16


Alors que l’adolescente s’évertuait toujours à se protéger de la vision du corps dévêtu d’un inconnu, celui d’un adulte de surcroît, une voix masculine, assez rapidement rejoint par une deuxième qui semblait s’adresser à la jeune magicienne, la poussèrent à écarter ses doigts afin de jeter un œil à la scène qui se déroulait devant elle. Asra fut soulagée de constater la disparition des attributs masculins qui se balançaient dans son champ de vision derrière les deux hommes qui s’étaient visiblement interposés afin de préserver son innocence. Après tout, elle n’avait encore jamais pu observer de corps dénudé autre que le sien, et encore moins celui du sexe opposé. La disciple blanche avait beau se fasciner de récits d’amour et d’aventure, certains plus intellectuels que d’autres, son imagination ne s’était jamais étendue plus loin que le doux baiser qui concluait ces contes, et ce n’était pas aujourd’hui que ça allait changer. Quoi qu’il en soit, son intégrité étant préservée, Asra pouvait désormais reporter son attention sur ce nouvel environnement qu’elle n’avait pu réellement considérer, et ses bienfaiteurs, qu’elle se devait de remercier. « Euh… Merci. Je… J’ai juste eu un peu peur. » Elle ne savait pas quoi dire d’autre à vrai dire, et la magicienne était terriblement mal à l’aise. Elle adressa également un sourire au deuxième individu qui se trouvait un peu plus en retrait.


Asra fuyait du regard cette situation des plus étranges, et elle y parvint, en un sens, lorsqu’une jeune femme rejoint l’un de ses sauveurs pour lui adresser ses vœux. Elle remarqua également un troisième homme, qui semblait très en colère contre eux pour d’obscures raisons. L’adolescente revint alors presque immédiatement à l’étrange femme. Son intervention n’aidait peut-être pas à banaliser les circonstances, pour ne pas dire qu’elle avait même l’effet inverse, mais au moins permettait-elle à la disciple blanche d’échapper à l’embarras qui nouait son estomac. Finalement, l’adolescente opta pour un changement de sujet pour le moins radical, et se consacra à nouveau à l’homme qui lui avait apporté son aide il y a quelques instants. « Excusez-moi… Vous ne sauriez pas où nous nous trouvons, par hasard ? Je devais rejoindre mes amis mais je me suis retrouvée ici à la place. » lui demanda-t-elle, espérant grappiller les réponses que le secrétaire lui avait refusé. Alors qu’elle prêtait l’oreille aux propos de l’inconnu, l’adolescente balaya du regard les environs et l’attroupement qui entourait la table. Des individus se tenaient à part du groupe et un en particulier retint son attention. Il s’agissait du chaînon manquant au petit pique-nique autour duquel la magicienne devrait festoyer à l’heure actuelle. La raison qui l’avait amenée en ce lieu. Mais que faisait-il ici, lui aussi ? Alors qu’elle s’apprêtait à l’interpeller, un son pour le moins distinctif coupa court à toute discussion et activité.


Tous semblaient à l’écoute, et Asra ne faisait pas exception. Elle se mit à parcourir le fameux dossier à peine avait-il été mentionné afin d’y découvrir son rôle. La disparition des autres élus et le changement de décor ne pu troubler sa lecture. « Ce livre est fascinant ! » s’exclama la jeune femme, visiblement éprise. Elle peinait néanmoins à se rappeler de son titre, de fait, nullement interpellée par cet oubli, Anna inclina l’ouvrage pour apercevoir sa couverture. « Eclipse… Tu adorerais cette histoire, Olaf ! Les avatars du soleil et de la Lune y vivent un amour des plus purs ! Je ne m’en lasse pas ! » Le petit bonhomme de neige se tenait face à la cheminée, dont quelques braises scintillaient de son foyer. « Peuvent-ils vraiment s’aimer ? J’ai parfois l’impression que certains amours ne sont pas encouragés par la nature. » La jeune femme referma son livre, un sourire aux lèvres, avant de le poser sur l’accoudoir de son fauteuil. « Bien sûr ! Tout amour est récompensé à la fin ! Je suis sûre que si Père et Mère y mettaient du leur… » Anna marqua une pause tandis que son entrain habituel semblait l’avoir quittée. « Ils pourraient se pardonner et nous serions tous réunis. » finit-elle tout bas, comme pour s’adresser à elle-même. A peine la jeune femme avait-elle finit sa phrase qu’elle sentit le petit homme de neige se blottir contre ses tibias. Un sourire tendre illumina alors son visage tandis qu’elle le hissait sur ses genoux. « Il faut d’abord que je retrouve Elsa. Après ça, nous ferons tout ce qu’il faut pour réunir notre famille ! »


747 mots.

Résumé:


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Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
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Kaahl Paiberym
Ven 10 Avr 2020, 19:13



L’or de mes yeux ne quittait pas Priam. Je souris à mon tour. Le goût du risque très développé ? Ça semblait fréquent chez la famille Belegad. Tel frère, telle sœur. « Assurément et ce n’est pas plus mal. » Qu’il continue et la sentence serait bien vite irrévocable. Lord n’aimait pas que l’on tournât autour de ses femmes, même si la cérémonie n’avait pas encore eu lieu. Je fixai à mon tour brièvement Aliénor, qui était accompagnée. Elle n’était pas moche, même si elle n’aurait jamais attiré mon attention autrement que par son statut tout particulier. Elle avait, cependant, un bon goût certain pour les présents, même si c’était pour me demander de ne pas sortir avec sa sœur. J’aurais continué de l’observer et sans doute de parler avec Priam si une personne ne s’était pas imposée dans mon champ de vision. Laëth. Je ne laissai rien paraître sur mon visage. Elle et moi n’étions pas censés nous connaître. Je regardai ailleurs, comme peu enclin à rester entre le frère et la sœur. Une telle effusion de joie ne supposait pas la présence d’étrangers. Je souris néanmoins, comme n’importe qui l’aurait fait en les observant tous les deux, mais ne cherchai pas à entrer de nouveau dans la conversation. J’ignorai totalement le regard de l’Ange. Elle comprendrait. Au lieu de quoi, je bus une gorgée de thé, en observant les environs, avant qu’un tiers n’intervienne. Je posai mon regard sur lui. La Déchue, Kyra Lemingway, à présent homme. Je me souvenais d’elle. « C’est vrai. » répondis-je, en regardant de nouveau Aliénor. Peut-être pourrais-je l’obtenir, justement, en cadeau de couronnement. Je n’étais pas sûr d’avoir envie de l’avoir mais si cela pouvait agacer Priam… Pourquoi pas. Mes yeux dérivèrent sur Jil. Je la savais proche d’Adam. Son accoutrement était affreusement sale et créa sur mon faciès une grimace dégoûtée. Si sa tenue avait été propre, j’aurais passé plus de temps à la contempler. Je changeai de cible et me mis à observer le visage fermé de Neah Katzuta, une observation qui ne dura que quelques secondes, interrompue par le passage d’un certain Déchu, nu. Je le fixai brièvement puis passai à quelqu’un d’autre. Impossible de remarquer que lui et moi nous connaissions. Je restreignis plusieurs émotions à son égard : l’envie de le baiser et l’envie de le tuer principalement. Dans quel ordre exactement ? Je ne l’avais pas encore déterminé. Je me détachai totalement et un petit sourire vint même éclairer mon visage. Je le regardai s’approcher de Laëth sans me départir de ma bonne humeur de façade et répétai tranquillement la phrase du jour. « À la santé de la Comtesse. » J’allais le tuer. Chut.

Mon regard sauta sur une jeune fille lorsque son cri retentit et je profitai de son intervention pour me décaler vers le buffet. D’autres géreraient bien mieux que moi cette situation. Ma main passa au-dessus des gâteaux et je me rappelai soudain qu’empoisonner la nourriture n’était pas un comportement normal. Je resserrai mes doigts en poing et les ôtai d’au-dessus du buffet. J’inspirai lentement puis expirai de la même façon. Lux in Tenebris n’était pas d’accord avec ce déni dans lequel je venais de me plonger. Je sentais les ténèbres en moi, qui me murmuraient de chopper le Déchu par les cheveux pour l’envoyer salement sur cette table après lui avoir refilé la lèpre ou la peste. Chut. J’avais beau essayer de faire taire le murmure, je n’y arrivais pas. J’avais besoin de… quelque chose de bénéfique. J’inspirai encore avant de faire apparaître la potion angélique dans ma main. De dos, je la bus, tout en exerçant un contrôle sur mes émotions. J’avais juste besoin d’une tolérance à toute épreuve et de paix. Deux ailes blanches m’entourèrent et mon combat interne habituel recommença. Au moins, je ne pensais plus ni à Laëth ni à Adam. J’étais trop concentré sur mes émotions, sur ce Bien qui voulait ronger le Mal. Je ressentis alors les effets du Sanctuaire d’Ahena, déployé par Priam, et me détendis lentement. Je fermai les yeux et ne les rouvris que lorsqu’une nouvelle venue s’invita, la responsable de notre présence. J’attrapai le dossier que j’avais posé précédemment sur la table et le parcourus. « La Bête… » Ce nom n’évoquait que Zane pour moi et j’espérai réellement ne pas avoir à jouer le rôle d’un Démon. Cette pensée me déplaisait. Je les haïssais. Je songeai alors au Génocide et fus étonné de constater que mon moi angélique était ravi concernant ce dernier. Nous allions peut-être trouver un point d’entente, lui et moi.


Le château se composait de trois niveaux et d’une cave, en omettant les nombreuses tours qui s'élevaient ici et là, toutes condamnées depuis longtemps. La cave, sale, servait à conserver les aliments et les bouteilles de vin que des années d’autarcie avaient recouvert d’une couche de poussière. Le rez-de-chaussée comportait une salle de bal, plusieurs salons, les cuisines et les quartiers des domestiques. Les plafonds étaient tous magnifiquement peints. En réalité, mon château avait été une véritable œuvre d’art, fut un temps. Aujourd’hui, les murs portaient les stigmates de mes griffes acérées. Le piano qui faisait autrefois vibrer les nombreux danseurs qui festoyaient à mes côtés était à présent désaccordé. Je ne pouvais plus en jouer et entendre sa musique résonner me plongeait dans une rage immense. La salle à manger était grande mais n’abritait plus que moi. Au premier étage, une bibliothèque gigantesque s’étendait, puis ma chambre, une salle de bain et quelques pièces que le temps avait délaissées. Le dernier étage avait été radieux autrefois mais ne ressemblait maintenant plus qu’à un grenier, aussi poussiéreux que la cave.

Je râlai, avachi dans un coin sombre. Le choc avait été rude. Étonné de mon propre corps, j’avais reculé jusque là où je me trouvais présentement. Mes mains n’étaient plus des mains. Mes pieds n’étaient plus des pieds. C’était hideux. Un grognement sortit d’entre mes lèvres. J’étais dans l’un des salons. Le feu brûlait dans la cheminée. Comment aurais-je pu avoir froid avec tous ces poils ? Je n’étais pas une bête. J’étais intimement convaincu d’être un homme. Je restai là, longtemps, prostré.

996 mots

Ârès ignore complètement Laëth et Adam, tout en essayant de retenir des pulsions maléfiques à l'égard du deuxième et de manière générale. Il boit la potion angélique et se transforme en Ange. Il ressent le Sanctuaire d'Ahena de Priam, ce qui le détend davantage. Il est ensuite téléporté dans le conte et commence à incarner la Bête. Pour l'instant il est en état de choc. Laëth, si tu veux préciser le château, tu peux.

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Daé Miirafae
~ Rehla ~ Niveau IV ~

~ Rehla ~ Niveau IV ~
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Daé Miirafae
Sam 11 Avr 2020, 13:18


Image de Ihor Reshetnikov
Les Portes II





Daé soupira. Au moins cette porte-là semblait bien plus détendue et agréable que la première. Pas d’ailes qui allaient lui esquinter les omoplates pendant des heures. Le Rehla regarda sa feuille et commença à parcourir ce qui lui semblait plutôt amusant. Et à peine eût-il fini que…


~~~



« SI MA SERVIETTE N’EST PAS LÀ DANS TROIS SECONDES JE VOUS TUE TOUS. » Incapables en plus d’être laids. Plus les jours avançaient et plus je trouvais ça agaçant. Je détestais avoir le sang qui séchait sur ma peau douce et jeune, laiteuse et charmante (ajoutez ici tous les synonymes que vous voudrez). Heureusement très vite apparut un serviteur qui me tendit une serviette parfaitement tiède pour que je m’enrobe à l’intérieur, le sang de vierge pompé par la serviette-éponge je me dirigeai vers mes appartements.

Sur la table, les abrutis qui me servaient avaient disposés négligemment ce qui devait ressembler à du raisin dans leur imaginaire et je m’en servis quelques grains en grimaçant. Acide. « Miroiiiiiiiir ! » « Quoi ?! » La voix du miroir me parvint depuis l’autre côté du mur de mes appartements, il était bien rangé là, trésor que je possédais depuis des années maintenant et que j’avais sciemment installé à un endroit un peu à l’écart, de peur qu’il ne tombe entre de mauvaises mains. « Tu as des nouvelles de la sorcière des mers ?! » « Mais qu’est-ce que tu veux que j’aie des nouvelles de cette pouffiasse ? » Nos deux rires cristallins se mêlèrent l’un à l’autre pendant que je passais dans mes cheveux un mélange hydratant au fiel de cheval parfait pour la consistance de mon cuir. « Bon, on doit tout faire soi-même ici ! »

Habillée, coiffée, maquillée, perchée sur des talons que je portais pour faire plaisir à mon image, mais qui me faisaient un mal de chien, je me regardais une dernière fois dans le miroir. Parfaite. Que cette imbécile de glace vienne encore me dire qu’il y avait plus belle dans le royaume. Je mis une broche afin de tenir ma longue chevelure blanche couleur de la lune. Je m’arrêtai un instant pour regarder ces cheveux qui me semblaient appartenir à quelqu’un d’autre. Non. Sûrement un rêve qui n’était pas complètement passé. Les couloirs se remplirent soudainement du mélange entre le cliquetis de mes talons sur le sol froid de pierre et le tintement des boucles d’oreilles et piercings qui s’entrechoquaient le long de mes oreilles. Mes yeux pâles cherchaient frénétiquement l’imbécile qui devait me fournir du papier depuis hier. Cette personne n’allait pas faire long feu dans mon château.

Je passai en hurlant la salle du trône, contemplant avec délice les piscines de sang de vierge qui bordaient l’allée allant du trône aux escaliers. Quelle formidable idée avais-je eu ! Peut-être que si je n’avais pas été née pour régner j’aurais été architecte… Considération inutile vu mon rang. Je traversai comme une furie le couloir qui était au milieu des salles de repas et des petites salles de réception avant d’arriver à la salle de réception principale du premier étage bordée de bassins dans lesquels nageaient des espèces de poisson qui selon ma Maîtresse-pêcheuse étaient rares. Les murs étaient froids et humides et le peu de fenêtres qui entouraient le château ne faisait qu’accentuer la pâleur naturelle et diaphane de ma peau. Et pourtant…je me regardai un instant dans une fenêtre, quelle bombe je faisais ! A peine retournai-je les yeux que j’aperçus, essayant de fuir ma vue, la personne que je cherchais. Je la pointais du doigts d’un geste sec et lui intimai de venir. Il commença à parler, mais mon sourire carnassier le fit se taire assez rapidement. « Où est mon papier ? » Il me tendit du parchemin découpé en plusieurs formats en baissant la tête en en levant les bras dans ma direction pour me le donner. Avantage ultime des talons : être plus grande que les autres. « Merci. » Je me retournai pour remonter à mes appartements en l’entendant soupirer. Snap. Un bruit de crapaud faisait maintenant office de soupirs et je l’entendis rejoindre la vingtaine de crapauds du bassin de réception. Au moins, ici, il serait nourri, excellent choix.

« En espérant recevoir de tes nouvelles bientôt, reçois, chère Consoeur, mes malveillantes salutations. » Je signai les deux lettres et sifflai. Je ne savais pas siffler. « HAHAHA ! TU SAIS TOUJOURS PAS FAIRE ÇA ?! » La voix du miroir à laquelle je ne réagis même plus. « MACHIN ! » Une jeune page déboula en courant dans ma chambre. « Tu fais parvenir la première lettre à la Sorcière des Mers et la seconde à Maléfique. Compris ? » Elle acquiesça et partit en courant de mes appartements. Si mes ennemies des arcanes fonctionnaient comme moi, elles ne refuseraient pas un petit entretien ou du moins un petit échange. L’occasion pour nous trois de nous juger, de comprendre nos points faibles et d’essayer de comprendre comment l’on pourrait se détrôner mutuellement. Sous couvert bien sûr d’une simple rencontre politique, nous étions les trois sorcières des Royaumes et nous savions que nous régnions sur les nôtres. Il n’y avait plus qu’à attendre les réponses..

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Priam & Freyja
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Priam & Freyja
Sam 11 Avr 2020, 14:24



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Les Portes II

En groupe



Son coup d’œil décoché à Kaahl, Laëth ferma les yeux. Le bonheur de retrouver son frère l’envahit, et elle ne songea plus à rien d’autre qu’à cette étreinte qu’ils partageaient, enfin. Lorsqu’il se décala pour mieux la regarder, ses iris coururent sur son visage et sa silhouette. Elle constata à quel point il avait changé, depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Il avait pris en muscles et en carrure. Elle ne devait plus sembler tout à fait la même non plus. Elle lui sourit doucement. « Oui, ça va, ne t’inquiète pas. » Il y avait tant de choses qu’elle aurait voulu lui dire. Elle aurait aimé lui parler des explorations, de son entraînement, de Hena, d’Adriel, de ce qu’ils découvraient chaque sur jour sur Iyora, des mystères de cette île, du voyage en mer, et puis de Kaahl, bien sûr. Elle voulait le rassurer quant à tout ce qu’il avait pu entendre et lui montrer à quel point son cœur battait fort. Elle aurait aimé savoir comment se déroulait la vie aux Jardins, pour lui, si la solitude ne lui pesait pas trop, si ses bêtes se portaient bien, s’il arrivait à concilier leur entretien avec son nouveau travail, s’il avait rencontré quelqu’un ou s’il persistait dans son célibat. « Pas besoin. Tout s’est arrangé. » lui chuchota-t-elle en souriant. Il parut surpris mais n’eut pas le temps de relever que, déjà, elle demandait : « Et toi ? Ça va ? » Comme il acquiesçait, elle referma un peu plus ses bras autour de lui. « Tu m’as manqué. » Toute à sa joie qu’elle était, l’Ange ne pouvait s’empêcher de se demander quand retentirait la fin de ces retrouvailles improvisées. Car elle savait que, s’ils étaient ici, c’était pour une aventure qui n’attendrait pas la fin de leurs émois. Ses yeux coururent sur les visages des individus présents. Plusieurs retinrent son attention, soit qu’elle les eût déjà vu ou les connût, soit qu’ils fussent fameux à travers le monde.

Elle retourna se blottir dans les bras de son aîné, et n’en serait probablement pas revenue avant un moment si une voix n’avait pas réclamé son attention. L’Ailée lâcha Priam pour pivoter et resta figée. Cet homme. Ses yeux glissèrent de sa tête à son entrejambe, qu’elle s’empressa de quitter du regard. Même avec la barbe en moins, elle aurait reconnu ce visage entre mille autres. Elle l’avait vu d’un peu trop près et probablement sous tous les angles. Le souvenir de son rêve était encore vif. Une vague de gêne monta de ses pieds à sa tête, tandis que son cœur s’emballait. C’était idiot : elle ne pouvait rien contre l’autonomie de son subconscient et, surtout, l’intimité qui le cadenassait empêchait quiconque de savoir ce qu’elle pouvait y vivre. C’était son songe, à elle. Pourquoi cet homme-là dans cette situation ? Elle n’en avait aucune idée et avait préféré ne pas y repenser. Toutefois, elle ne s’était pas préparée à le voir en vrai, et la surprise dévoilait des émotions plus troublées. D’une inspiration, elle bloqua le tout. « Non merci. Je n’ai pas faim. » répondit-t-elle avec plus d’animosité qu’elle ne l’aurait souhaité. Elle se mordit l’intérieur des joues et entreprit de triller tous les ressentis perturbants qui l’assaillaient. En quelques secondes, ses iris redevinrent lisses et son expression se para d’indifférence. Elle ressentait un tel contrôle que c’en était jouissif. Presque comme anesthésiée, elle accueillit le reste de la scène avec une figure marbrée. S’il demeurait une once de nervosité en elle, le Sanctuaire d’Ahena de Priam acheva de la tranquilliser.

Lorsque la femme blonde aux ailes étonnantes apparut, Laëth l’observa avec attention. De sa vie, elle n’avait jamais vu de Fae et ne pouvait donc deviner qu’il s’agissait de l’une d’elles, à la différence de son frère. Comme elle l’écoutait, elle rouvrit le dossier que l’étrange homme lui avait confié. Les lignes, auparavant indescriptibles, s’agençaient désormais avec lisibilité. Elle jeta une œillade d’incompréhension à Priam, dont les iris ne purent que refléter ce sentiment. Belle. Le claquement de doigts frappa son tympan, puis se volatilisa.

***

Elle cligna des yeux, éblouie par un rai de lumière, puis éternua dans son coude. L’odeur chaude de l’écurie embaumait ses narines. Il y faisait bon. Elle était assise en amazone sur le dos d’un grand cheval de trait, les épaules appuyées contre une palissade en bois. Les chevilles croisées au niveau du ventre de l’animal, elle sentait sa respiration lente et profonde soulever ses côtes. S’était-elle assoupie ? Elle ne se rappelait pas ce qu’elle était en train de faire à l’instant. Ses doigts glissèrent dans la crinière blonde de l’équidé. « Philibert… » Le cheval émit un bruit à mi-chemin entre le hennissement et le roucoulement. Belle sourit. « Tu m’emmènerais jusqu’à Eric ? » Elle se mordit la lèvre inférieure, rêveuse. « On devra peut-être traverser des contrées inexplorées et dangereuses ! » Un frisson d’excitation chatouilla son échine. Elle avait l’impression d’avoir déjà fait cela. De grandes explorations pavées d’aventures. Peut-être à cause de ses nombreuses lectures ? Elle plongeait dans les livres comme autrui se consacre à sa vie. En appuyant ses mains sur le dos de la bête, elle se propulsa pour atterrir au sol en souplesse. Après avoir épousseté sa robe bleu clair, elle ramena une mèche rebelle dans sa queue de cheval lâche. La jeune femme s’approcha du quadrupède et, comme il relevait la tête de son foin, caressa tendrement son chanfrein. Ses grands yeux bruns semblaient la dévisager. « Mais pour ça, il me faut un plan d’évasion… » Du regard, elle parcourut les murs de l’écurie. Elle était attenante au château dans lequel elle se voyait contrainte de résider. C’était un lieu délabré, dont le faste d’antan sombrait dans les poussières du temps. Parfois, Belle se plaisait à refaire le décor et les scènes qui avaient pu s’y jouer. Son imaginaire fertile, même à l’ombre de cette vaste geôle, ne tarissait pas. « J’en trouverai un. » affirma-t-elle, déterminée. « On s’en ira, et on trouvera Eric. » Elle ne l’avait jamais vu. Les récits à son sujet et son imagination avaient distillé dans son cœur un amour chimérique. Elle se le figurait brun, avec de beaux yeux noisette, des traits de visage fins et un sourire qui charmait toute la tendresse dont elle disposait. Surtout, il était intelligent. Il savait beaucoup de choses d’un monde qu’elle découvrirait à ses côtés, et sa réflexion aiguisée était source d’une activité intellectuelle qui pourfendait tout ennui. Alors qu’elle retournait vers le château, un sourire s’épanouit sur ses lèvres. Au fond d’elle-même, elle avait le sentiment de déjà le connaître. C’était étrange.

Comme elle pénétrait dans l’enceinte de la demeure de la Bête, elle jeta un coup d’œil de chaque côté. Parfois, il était tapi dans l’ombre. La brune ne le voyait pas et il la surprenait. Elle le soupçonnait de s’en amuser. Comme elle n’apercevait rien, elle retira sa cape. Le porte-manteau se pencha vers elle : elle le lui donna. « Merci. » Puis, elle avança vers l’un des salons, à la recherche d’un feu près duquel se réchauffer. Elle s’arrêta dans l’embrasure de la porte. Son hôte était là, prostré dans un coin. Quand son horrible caractère ne ressortait pas, il émanait de lui une profonde tristesse. Belle le détailla en silence, sans savoir si signaler sa présence serait une bonne ou une mauvaise chose. Elle resta muette quelques secondes de plus, puis demanda, poussée par son bonté naturelle : « Vous avez besoin de quelque chose ? Je peux appeler un domestique. » Ou, à plus proprement parler, un meuble.



Message II – 1274 mots

Résumé : Laëth répond à Priam et réagit à l’interpellation d’Adam. Elle utilise son contrôle des émotions et ne laisse pas transparaître grand-chose face au reste des échanges.
Téléportée dans le monde des contes, Belle est assise sur son cheval, Philibert. Elle lui parle en s’imaginant une aventure pour rejoindre Eric, puis elle rentre dans le château et se rend dans le salon où est la Bête. Elle se fond plutôt bien dans son rôle, malgré des questionnements et quelques superpositions avec la vie de Laëth.
Niveau apparence, elle se ressemble. Elle a simplement les yeux bruns (ceux de Laëth sont verts).
Je nous ferai un plan, Kaahl. Je m’y colle dès à présent !





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Sam 11 Avr 2020, 15:03



La porte II - Le conte - Frollo


J’étais très heureux de voir ma grand-mère dans ce lieu inconnu. Elle remarqua ma présence et me répondirent avec une voix calme et rassurante. Elle-même ne savait pas où nous étions et ce que nous devions faire. Autour de ma grand-mère, il y avait une belle jeune femme que je n’avais jamais vu auparavant. De plus, elle fit mentionner du dossier. Ah oui, ce dossier où je ne pouvais pas comprendre ce qu’il s’était écrit à l’intérieur. Ma grand-mère me présenta à d’autres personnes inconnues. Je me demandais toujours comment elle faisait pour avoir autant de relations… Elle avait peut-être vécu tellement de choses dans sa jeunesse et avait tellement voyagé pour connaître tout ce beau monde. Il était vrai que je ne connaissais pas grand-chose de l’époque de ma grand-mère. Je ne lui avais jamais posé de questions, ni demandé quoi que ce soit. Peut-être qu’il n’y avait des souvenirs qu’elle n’avait pas envie de faire remonter à la surface. « Bien le bonjour Mesdemoiselles, ravi de vous rencontrer. » Je n’avais pas eu le temps de continuer ma présentation, lorsqu’une jeune femme apparut devant nous tous. Elle était magnifique et elle avait une aura incroyable autour d’elle. Qui cela pouvait bien être ? Je continuais l’observer et je pensais à Syrianne. Cela faisait des mois que je n’avais pas eu de ces nouvelles. Et je n’avais pas pu lui rendre visite chez le comte Worth… Elle n’avait plus envie de me voir…

Je revins à la réalité lorsque cette inconnue reprit la parole. Elle s’appelait Ambroisine… C’était un drôle de nom, mais je n’avais pas le droit de juger une personne. Cette dernière voulait recréer une grande pièce de théâtre à grande échelle. Nous avions tous eu un rôle pour cette représentation. Le dossier que nous avions entre les mains était enfin devenu lisible et compréhensible pour tout le monde. Je me jetais dessus pour savoir qui j’étais. Sur la fiche blanche, une fiche d’identité était apparue avec un nom et ses aptitudes. «Frollo ? Mais qu’est que ça veut dire au juste ? » Il y avait des mentions sur cette personne. Frollo était un juge et un prête ayant une grande réputation dans le royaume Hi-Hi-Hi. Cet homme était un servant de la justice, du bien voulant éradiquer le mal autour de lui. Bon, cela collait un peu avec ce qu’il était aujourd’hui… Par contre, le fait de rester célibataire n’était pas ce qu’il voulait réellement. Le pauvre… Je continuais de lire les détails de ce personnage, pour découvrir qu’il était devenu amoureux d’une femme d’un autre royaume. Et cet amour était destructeur et dangereux pour les autres. Alors que je compris que mon personnage était une personne totalement folle, un claquement se fit entendre.

« Oh Dieu ! Aidez-moi dans cette quête. Comprenez-moi que je ne puisse comprendre ce qu’il se passe dans mon cœur. Voilà des années que je suis à votre service, mon Seigneur. J’ai fait vœu de ne penser qu’à vous, de faire respecter vos écrits dans le royaume ! Mais depuis que j’ai rencontré cette femme, j’ai envie de la posséder corps et âme. Et SI une personne se met en travers de mon chemin, je ferai brûler tous les royaumes pour qu’elle soit enfin à moi ! MOUHAHHAHA » - « Juge Frollo ! » - « QUOI ? » - « C’est l’heure de la messe. » - « Ah oui ! Hum ! J’arrive ! » Je me relevais avec ma belle tunique noir et blanc. J’adressais une dernière prière à Dieu : « Voyez-vous la colère et l’obsession obscurcit mon esprit vierge et mon cœur sans faille. Aidez-moi à résoudre ce problème, donnez-moi un signe ! Amen. » Je fis la croix sur mon visage, avant de partir en éteignant le feu près du Seigneur. Il était l’heure de faire la messe aux croyants du Royaume Hi-Hi-Hi. Je vivais dans l’Église, car je devais en prendre soin, et je devais réaliser différentes tâches pour l’ensemble des croyants. Le village comptait de nombreux villageois et tous venaient à prier du matin. L’église du village était pleine à craquer comme chaque jour. Je me préparais avec mes habits de cérémonie. Je sortis de ma loge pour rejoindre les fidèles. Avant de partir, je pris à part un garde à ma botte : « Avez-vous trouvé Pocahontas ? » - « Non pas encore, mais il ne saurait tarder… » - « Bien, bien ! N’oubliez pas, je la veux sans blessures. Est-ce bien compris ? » ai-je dit en levant un sourcil. Le soldat acquiesça aussitôt de la tête et partir en direction de la sortie de l’Église. La prière allait commencer. Puis, je vis des fées aussi de ma tête, qui semblaient bien étrange. C'était la première fois que je voyais ce genre de créature... Hum, était-ce le signe de Dieu pour m'aider dans ma humble quête ?


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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Sam 11 Avr 2020, 19:10

Samuel Kim Music - I'll Make A Man out of You

Si sa douleur s'atténuait le temps passant, la clarté de la plaine s'avérait aussi handicapante au niveau de ses yeux que de son maintien. Il mit une de ses mains contre sa tempe, observant les environs pour essayer de comprendre ce qu'il advenait. Cet homme qui l'avait accueilli ne lui avait pas donné de plus amples informations, ayant un accent étrange et des propos plus qu'incohérents. Il lui avait dit de s'accrocher, ça, Neah en était convaincu. Aux souvenirs de ce qu'il s'était produit lors de leur dernière venue ... Honnêtement, est-ce que tout allait recommencer ? Ces maudites Portes ... Elles semblaient prendre un malin plaisir à tourmenter les honnêtes personnes. Il devait y avoir quelqu'un derrière ces invocations intempestives, derrière ces combats abominables ... L'Ange pris conscience qu'Asclépios n'était guère présent à leurs côtés. Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Est-ce qu'il s'était retrouvé embarqué sur Omi'Ake uniquement en raison de sa présence à ses côtés ? Si c'était le cas ... Neah relâchait un soupir. Tant mieux. Il ne serait pas mis en danger. Ça lui aurait donner encore plus mal à la tête. En regardant de plus près, certains visages lui étaient familiers. N'était-ce pas l'Isemssith Lemingway, là-bas ? Quant à cette ... La Démone. Cette salope. Cette fois, il allait la massa ... Son regard s'attardait sur le trône, ravalant son envie de l'étrangler immédiatement, tranchant clairement au milieu de cette plaine extérieure. Comme s'il était les sujets d'un Roi mystérieux dont il attendait la venue.

C'est alors qu'il plissait les yeux à nouveau, surprit de distinguer quelques éclats lumineux qui laissaient place à une créature aux ailes translucides, une figure féminine à la longue chevelure dorée, au regard bleu et aux oreilles pointues. Son apparence était trompeuse, mais Neah savait reconnaître une Fae lorsqu'il en croisait une. Est-ce que les Portes ... étaient une de leur création ? Non, ce n'était pas possible. Omi'Ake n'avait rien eu de merveilleux. Cela avait ressemblé à un cauchemar à la mauvaise conclusion. Ça lui semblait surréaliste. Il avait voulu régenter une enquête à ce propos, mais les récents événements les avaient accaparés tant ils s'enchaînaient à un rythme effrénés et que les bras manquaient cruellement. L'Ange s'interrogeait tout en écoutant les propos d'Ambroisine. Lui, incarner un personnage ? Eux ? Ça n'avait aucun sens. Certains n'en avaient clairement pas l'étoffe. Ce dossier dans ma main ... Il n'en avait pas envie. Il voulait partir. Ceci dit ... un regard ne lui coûterait rien. Neah observait la couverture de son rôle. Shang. N'était-ce pas le nom d'une Orine ? Cela y ressemblait curieusement. Un homme. Commandant d'une armée défaite au sein d'une contrée nommée Barh Barr ayant fui vers le Royaume de Hou-Hou, ils essayaient de rassembler leurs dernières forces pour défendre leur patrie d'accueil et envisager de reprendre leur territoire. L'Ange serrait les dents. C'était une blague ? Est-ce qu'elle essayait de se moquer de la situation des siens ?

Sa rancoeur n'avait pas le loisir de s'étendre. Elle semblait se dilater aussi vite que ses pensées. Il n'avait pas envie de prendre part à ce délire, le Commandant avait bien plus urgent à préparer dans l'immédiat. Une riposte. Une violente riposte qui serait éclatante et permettrait de laisser cet abruti de Monarque stupéfait de leur éclatante victoire. Hum. Shang relisait les quelques lignes que son amertume avaient omises. Oui, c'est vrai qu'il avait envoyez quelques éclaireurs surveiller la frontière. Il doutait sincèrement que les envies de conquêtes de Shan Yu se limite à son pays. Non. Du mouvement, il y en avait. Peut-être pas encore de signe d'agressivité, mais cela viendrait. Sa rigueur militaire lui avait appris à voir dans les plus infimes détails. Un simple grain de sable pouvait grippé la meilleure machine. Les choses n'en resteraient pas là. Shang se redressait. Ils devaient tous prévoir une stratégie en cas d'affrontements. Le temps était une ressource manquante, même s'ils avaient des années devant eux, ce dont il doutait, c'était maintenant qu'ils devaient agir. Il devait aller voir le Souverain, généreux et sage, pour s'organiser dans la protection de leur chez eux, car son chez lui, désormais, ne comprend qu'une unique pièce autour d'un poêle. On y retrouve une table basse où est posée la nourriture, ainsi que des amas de papiers. La seule ouverture est la porte d'entrée, à l'opposé de laquelle se trouve traditionnellement son lit.

En ouvrant sa tente, le Soleil l'accueillit, elle était naturellement tournée vers le Sud. Vers le Soleil. Le Commandant sortit de celle-ci, constitué d'une armature rigide couverte de toile. La sienne devait être la plus grande du campement, mais on y tenait des réunions et autres négociations. Elle était nécessaire contre le froid et les intempéries. Le confort n'était pas recherché, pourtant, la sienne est surélevée, lui permettant de dormir dans des conditions confortables, à l'abri des animaux rampants et en l'isolant de la rosée. La yourte comprend aussi une ouverture dans sa partie supérieure pour permettre d'évacuer les fumées et d'éclairer l'ensemble. Cet habitat temporaire était quasiment devenu permanent depuis leur départ. Ils résidaient ici avec la gentillesse du Roi, remerciant les habitants de cette terre d'accueil par leurs travaux et leur aide dans le renforcement des défenses. A son passage, ses hommes le saluent respectueusement. Ils l'avaient suivis en laissant tout derrière eux, dans l'espoir de survivre et de reprendre leur Mère Patrie le moment venu. Shang espérait que, le temps aidant, il pourrait rassembler des alliés pour leur permettre de reprendre leurs terres et détruire ce Démon à visage humain qui menaçait les contrées libres et paisibles. Dommage que ce Royaume ne dispose pas d'un héritier puissant, ce n'était pas une donzelle qui allait savoir diriger ce beau monde ... Surtout pas Pocahontas.

Celle-ci ne semblait guère digne, pas à ses yeux, en tout cas. Elle n'en demeurait pas moins la fille de leur bienfaiteur, alors, il la traitait avec respect. Si au moins elle se mariait à un homme méritant et capable ... Peut-être qu'alors ... Le Commandant s'arrêtait. Il avait parcouru une large partie de ce lieu pour s'entretenir avec le Soldat en qui il avait toute confiance, sa témérité et sa dévotion, son talent et ses manières naturelles avaient de quoi mettre tout le monde en confiance, même lui. Shang avait du mal à se décider de comment l'aborder, se sachant ridicule d'autant hésiter. Son code de conduite était clair. Son Devoir avant son Coeur. Il prit une grande inspiration avant d'ouvrir le pan de la tente avec fermeté.

Ce n'est pas le moment de dormir, nous avons du travail !

Post II - 1090 mots

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Sam 11 Avr 2020, 20:29


 

Livre de Contes

LA PORTE DES CONTES



Je m’étais arrêtée le long de la berge, observant les scintillements de l’eau sous l’effet du soleil. C’était une très belle journée ; aucun nuage ne pointait à l’horizon. Machinalement, je me recroquevillai lorsque le vent fit s’élever une gerbe d’eau. Pourtant, je ne ressentis ni l’air frais caresser ma peau, ni les gouttelettes humidifier mon visage. J’exhalai un léger soupir. Je n’étais pas encore habituée à cette forme de mon existence. Certes, j’avais payé un lourd tribut, mais désormais je possédais cet immense pouvoir et cette incroyable perception du monde. Sans doute était-ce là ce qui m’avait poussé à embrasser cette voie ? Je me raccrochai à cette idée, dans l’espoir de ne jamais me remémorer du passé ; je ne supporterai pas d’apprendre avoir été piégée à cause de ma stupidité. Quoi qu’il en soit, je ne regrettais pas ma décision. J’avais désormais l’occasion de guider l’humanité et la libérer de ces émotions trompeuses qui la tourmentaient.

Cela faisait un peu moins d’une heure que je m’étais extirpée de cette dague or et émeraude à laquelle mon être était étroitement lié. Bientôt, les premiers signes d’épuisement se feraient sentir et, alors, je devrais rejoindre le monde onirique sous peine de me dissiper aux quatre coins du monde. Durant ces phases où je devais me ressourcer, j’étais à la merci de tous. Quiconque trouvait ma dague pouvait s’unir à moi et m’utiliser sans que je ne puisse lutter. Certes, il est plaisant d’être ainsi convoitée mais j’étais trop jeune pour pouvoir me défendre contre un maître trop retors ; incapable d’agir selon ma propre volonté, contrainte de répondre au moindre de ses désirs, je ne pourrais contenir toute l’avidité de mon propriétaire.

L’heure de mon repos avait bientôt sonné. Je cherchai un endroit à l’abri des regards pour dissimuler mon habitacle. Mon regard balaya la plaine et s’arrêta sur un arbre séculaire. Il trônait seul, dissimulant ses sujets dans ses branchages touffus. Oiseaux, écureuils et abeilles avaient trouvé refuge auprès de ce vieillard. Humblement, je touchai l’écorce ridée du végétal.

« Si tu me le permets, je résiderai en ton sein pour quelques heures. Puisses-tu me protéger. »

Je n’attendais aucune réponse de ce contact ; sa portée était davantage symbolique. Communiquer avec les végétaux et les animaux était au-delà de mes capacités. J’observai le tronc à la recherche d’une brèche où établir ma demeure. Rapidement, je trouvai une faille à la naissance des premières branches. Instinctivement, ma silhouette s’allongea, me permettant de glisser l’objet à l’intérieur puis, comme si ce dernier acte avait consumé la magie restante, chaque particule de mon corps se disloquèrent et reprirent leur place dans le monde onirique.  
Séparateur
J’avais à peine eu le temps de parcourir le Traité de l’Eloquence de Llael Ylneryss quand mon énergie reflua. Je m’étonnais de la vitesse avec laquelle je m’étais restaurée : en effet, d’habitude il me fallait plus de temps pour me sentir revigorée. Peut-être m’habituais-je à cette existence ? A moins qu’un rêveur se soit emparé de la dague et m’ait inconsciemment transmis de son essence ? Je décidai de reposer mon livre et de me réincarner sur le plan matériel.

Tandis que je quittais mon habitable sous forme de brume, les cellules de mon corps commencèrent à s’assembler en une forme vaguement humanoïde. La fumée noire se mêla à la magie bleue pour me faire naître sous ma véritable apparence, sans tromperie ni fioriture.

Je mis quelques secondes à m’habituer à l’obscurité ambiante ; un immense dôme de pierre obstruait la clarté du ciel, laissant aux torches murales le soin d’éclairer la zone. Je balayai l’endroit du regard. Tout était si différent du lieu que j’avais quitté lors de ma dématérialisation. L’explication la plus probable de cet évènement était qu’un individu avait déplacé mon réceptacle mais, pourtant, aucun être ne se dressait devant moi. Pire, aucun de mes sens ne m’avait alerté quant à la création d’un lien avec un nouveau maître. Je ramassai lentement la dague qui jonchait le sol, m’attendant à voir surgir un individu à tout moment, mais il n’en fut rien. L’objet en main, j’avançais sur le seul chemin qui s’offrait à moi. Au fil de mes pas, je découvrais un édifice dont les murs enchevêtrés ouvraient des chemins vers d’autres embranchements. Le long de ma pérégrination, je notais la présence d’immenses portes de bois décorées de symboles ésotériques. Verrouillées, elles barraient ma route, m’exhortant de suivre l’unique passage praticable.

Après de longues minutes de marche, j’aperçus une ouverture dans la pierre. La lueur paisible qui se dégageait de l’embrasure semblait m’appeler à elle. Inconsciemment, j’accélérai l’allure. Alors que je m’approchai, mes yeux dévièrent sur les symboles qui ornaient le battant. Sans y prêter plus d’attention, je franchis le seuil.

Je fus stupéfaite par l’encombrement de cette salle. Tout autour de moi, se dressaient des piles d’ouvrages et de documents écrits dans des langages dont la compréhension me dépassait. Au milieu de ce fatras, un être étrange s’activait sur son bureau. Il agitait ses petits membres dans tous les sens.

« Mais que font-ils ? Ils devraient déjà tous être là à l’heure qu’il est ! Oh là là, je n’aime pas ça. »  

Sa voix chevrotante affirma l’inquiétude qui transparaissait dans ses gestes. Plongé dans son travail, il ne semblait pas encore m’avoir aperçue. Je profitai de ce bref instant pour revêtir un corps plus conventionnel ; ma silhouette se précisa, décrivant les formes d’une jeune fille d’une vingtaine d’années, aux yeux azurs et à la chevelure d’ébène.

Alors que je m’éclaircissais la voix, le petit homme me prit de vitesse. Il sauta de sa chaise et s’approcha d’un pas rapide, une liste à la main.

« Ah merveilleux, vous êtes là ! Vous êtes en retard ! Dépêchons-nous cela va bientôt commencer, votre nom je vous prie ? »

Je l’observai d’un air hagard.

« Vous m’attendiez ? C’est vous qui m’avez transporté ici ? »

« Des questions, toujours des questions. Le temps presse ! Vous aurez les réponses plus tard, pour l’instant j’ai besoin de votre nom. »

« Que je sache vous aussi vous me posez des questions. Alors si vous voulez que je vous réponde, je vous conseille de faire de même. Je me retrouve dans ces lieux, sans savoir où je suis, ni comment je suis arrivée. Vous êtes la première personne que je croise et vous vous agitez dans tous les sens en me demandant mon nom. Avouez que ce n’est pas très engageant ! »

« Je ne peux pas vous répondre, je n’y suis pas autorisé. Ce n’est pas mon rôle. Mais vous comprendrez tout une fois arrivée à destination. Cependant, pour vous faire passer j’ai besoin de votre nom ! »

Je soupirai. Je n’obtiendrai rien de plus de cet énergumène.

« Je suis Shalendra Linor »

Il consulta la liste qu’il tenait à la main, parcourant les lignes les unes après les autres. Il recommença une seconde fois. Un trait d’inquiétude passa sur son visage puis son regard me fixa à nouveau.

« Je ne vous trouve pas dans la liste, c’est très étrange… Vous êtes peut-être connue sous une autre identité ? »

« Essayez Heian Berwyn ? »

Il recommença son manège, en vain.

« Non, non, non, ce n’est pas ça ! Pourquoi me faites-vous perdre du temps ? Vous devez me donner votre nom, votre vrai nom ! »

Son ton était monté d’un cran. Un sentiment de danger envahit tout mon être. Une gêne obstrua ma gorge comme pour m’empêcher de céder à sa requête. Mon nom résonna dans ma tête, plus fort, plus distinctement. Il se débattait de mon emprise avec l’espoir de se libérer, de trahir mes lèvres pincées. Puis, tout à coup, le martèlement disparut. A la place, mes joues s’empourprèrent d’agacement.

« Je ne me rappelle pas de vous avoir permis de me parler de cette manière. Votre comportement est inconvenant et grossier ! Ce sont là les seules identités que je vous autorise à connaître. Vous n’êtes pas habilité à me répondre, et moi je ne suis pas en mesure de vous communiquer mon nom ! Est-ce bien clair ?!»

Alors que je m’attendais à ce qu’il riposte, à ce qu’il fasse preuve d’encore plus de vulgarité, il secoua la tête de gauche à droite. Il retourna à son bureau, fouilla quelques documents et murmura quelques mots inaudibles.

« Hmm... Je vois… Si mes déductions sont correctes – et je suppose qu’elles le sont – ce doit être votre dossier. »

Il tamponna et signa quelques documents avant de me tendre un épais dossier sur lequel un mot étrange était gravé en lettre de bronze.

« Je vous en prie, veuillez avancer dans la zone suivante. »

Ma nature curieuse me poussa à consulter le dossier qui m’avait été confié, mais les documents étaient au-delà de ma compréhension.

« Je pense que vous vous êtes trompés, je ne comprends rien à ce que… »

Alors que je levai la tête, la créature avait disparu ainsi que tout son matériel, laissant la pièce à nue. Cet endroit était décidément de plus en plus étrange. Sur cette pensée, je refermai le classeur et franchis la porte qui venait de s’ouvrir devant moi.

Le décor changea du tout au tout. J’étais désormais dans une vaste prairie au milieu de laquelle s’élevait un trône imposant. Tout autour, des personnages s’animaient. Ils étaient très différents mais semblaient tous patienter en ces lieux. Certains s’étaient regroupés, entamant des discussions frivoles, d’autres moins loquaces cultivaient leur solitude. En face, notre curieux hôte avait fait dresser une table où reposaient thés et pâtisseries. Je détournai rapidement le regard de ces inaccessibles délices et entrepris de m’approcher d’un jeune homme esseulé.  

Avant que je ne sois à sa portée, mes yeux captèrent un mouvement vers le trône. Une boule lumineuse, d’abord minuscule, s’étendit jusqu’à donner naissance à une jeune femme aux oreilles pointues. Il se dégageait d’elle une aura mystérieuse qui me poussa à stopper mon mouvement. J’observai, intriguée, le moindre de ses mouvements. Ses lèvres se muèrent en un sourire doux, découvrant une partie de sa dentition. Son visage était apaisant, presque envoûtant. Une clochette retentit et elle commença à s’exprimer d’une voix chaude.  

A peine eût-elle évoqué son projet que mes yeux scrutèrent à nouveau le dossier en ma possession. Sans doute mon affectation pour le théâtre entretenait-elle cette irrésistible envie de l’ouvrir et de découvrir le rôle qui m’avait été attribué. « Aladdin ». Je caressai lentement les lettres de bronze qui composaient ce nom à la sonorité étrangère. D’un mouvement, je dénouai le laçage qui maintenant le classeur fermé et parcourus les feuillets qui composaient mon identité. Un claquement de doigt retentit.

Camps des miséreux

Aladdin Je cours entre les tentes. Mes assaillants me poursuivent mais je connais mieux les recoins de ce campement. Je tourne à gauche et me glisse prestement entre les toiles tendues du pavillon du tisserand. Je reste là, immobile. Je vois leurs ombres contourner le chapiteau. J’attends encore quelques minutes avant de ressortir comme si de rien était. J’enlève ma cape et la range dans mon sac.

Il est temps de rentrer. Je m’éloigne des chapiteaux principaux pour rejoindre le camp – plus modeste – des mendiants et des tire-laines. En passant, je dépose une partie de ma récolte dans le pot commun et continue ma route vers mon repère. Il s’agit un petit tipi assez sombre dans lequel sont entreposés mes maigres biens. Le sol est recouvert de peaux de bêtes dérobées à quelque tanneur prometteur de la région. Au fond, un lit de qualité médiocre, à peine plus confortable qu’une paillasse, est recouvert de coussins et de fourrures. Un sceau est disposé dans l’un des coins de la tente, récoltant les gouttelettes qui s’écoulent d’une ouverture dans la toile. J’inspire une longue goulée d’air frais avant de m’introduire dans ce lieu d’où s’élève une odeur de rance et de moisie. Je ressors quelques secondes plus tard avec une corde qui me permet de maintenir le rideau ouvert, permettant au vent extérieur de chasser ces senteurs désagréables.  

J’attrape une clé dans ma poche, frôlant la lampe à huile bien fixée à ma ceinture, et déverrouille le coffre afin d’y jeter mes rapines du jour. Je me laisse tomber sur le lit tandis qu’Abu, mon compagnon simiesque, se pose sur mon ventre et m’inspecte de ses deux billes ocres.

« Je sais, toi aussi tu te dis que nous méritons mieux. »

Tente d'Aladdin Il sautille comme pour valider mes paroles.  

Je soupire en regardant le plafond de mon étroite tente. Etait-ce là ce que le destin avait choisi pour moi ? Une existence misérable dans ce quartier minable des Royaumes de Hou-Hou ? Je crachai par terre. Il était hors de question que je me contente de ce que cette vie me proposait.

« Je deviendrais prince, tu verras. Alors, nous serons si riches que les gens se prosterneront devant nous et obéirons à tous nos caprices. Nous quitterons ce campement miteux et nous nous installerons dans un vrai palais, avec une statue à notre effigie ! Les gens loueront ma gloire et ma bravoure. »

Le petit singe gesticula à nouveau sur mon ventre d’un air interrogatif.

« Comment je compte faire ? J’épouserai une princesse, pardi ! »

Mon esprit s’égare dans mes rêveries. D’abord, je m’imagine la vie de prince et, bien vite, ce sont les fêtes royales qui s’imposent à moi. Des jours et des nuits de plaisir, accompagné d’un harem de femmes toutes plus belles les unes que les autres. Chacune s’offre à moi dans une danse sensuelle. Elles me frôlent et détournent le regard sous leur voilage translucide. Elles s’occupent de moi dans une harmonie parfaite, si parfaite que rien ne peut troubler mon bonheur.


Post I & II - 2293 mots | Résumé:
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 4762
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Sam 11 Avr 2020, 21:36



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



De peu nombreux, la prairie se rempli rapidement d’une population aussi divers que lors de ma première venue. Et quelque chose me dit que le sujet du jour avait intérêt à motiver et mettre en accord les nouveaux Elus alors que, du coin de l’œil, Neah Katzuta m’apparaissait juste après la forme étrange… D’un Démon. A moins que ça ne soit impossible, vu le comportement de chacun. Peu importe. Au moins ils furent plus nombreux que je l’avais escompté à répondre à mon toast et, quelque part, j’en trouvais un certain plaisir. Lorsque tout, ou presque, vous est inconnu, il faut bien savoir tirer le positif dans le moindre des détails. Ce que certain n’avait pas encore assimilé. Le sourcil arqué et l’œil amusé posé sur cet étrange énergumène voleur de gâteau, je m’apprêtais à aller voir le gourmand avant de me faire happer par quelqu’un d’autres. Je portais donc mon attention sur Rajiv qui me tenait par le bras. Je l’avais vu, oui. Il ne s’était pas approché, c’était son choix. « Quoi ? » - « Comment quoi ? », me siffla-t-il comme si j’étais la cause de tous ses maux. Je soupirai avant de le tirer un peu à l’écart de l’agitation avant d’ajouter, « Inutile de m’agresser. ». Il siffla à travers ses dents, agacé. « Sérieux, c’est quoi cette histoire ? Tu les connais ces gens ? » - « Pas tous. Mais j’en ai déjà croisé certains oui. ». Puis je l’observais un instant avant de continuer, amusé. « Ce n’est pas habituel de te voir comme ça. » - « C’est pas comme si c’était une situation habituelle. », me rétorqua-t-il dans la seconde en faisant claquer sa langue. « Soit simplement attentif et tout devrait bien se passer. », concluais-je en ponctuant ma phrase d’un coup de dossier sur son torse. En même temps que je m’éloignais de lui je ne pouvais m’empêcher de me demander si ce dernier conseil suffirait. On ne me permit pas d’y réfléchir plus longuement.

Je dévisageai l’être sur le trône. En était-ce ? Observer une Fae était quelque chose qui n’arrivait que trop rarement au cours d’une vie, même pour les éternels. Je m’amusais de ses paroles. D’habitude je lisais les histoires, je n’étais pas de ceux qui aidait à les écrire. Quoi que la formule sembla être différente ici. A l’égal des autres, j’ouvrais le dossier qui m’avait été remis. Avant d’en parcourir les lignes, je jetais un regard à Rajiv et lui fis un signe de tête. Alors seulement je plongeais mon regard dans les lignes enfin lisibles. « Mu… Mul… Pfff. ». Je n’avais pas la moindre idée de comment on pouvait bien prononcer ce nom. Une lueur chaleureuse se glissa dans mes prunelles en voyant l’histoire de ce personnage. Une femme, destinée à vivre sous les bonnes mœurs du pays qui, pourtant, en brave les lois et ainsi est condamnée à vivre sous une identité qui n’est pas la sienne, si elle ne veut pas être déchue, elle et sa famille, de ses titres et ses honneurs, et ainsi faire également une croix sur l’amour. Les raisons qui la poussent à se travestir sont  plus nobles que les miennes, je dois l’avouer. Je trouve toutefois triste que, même vaincue, elle ne puisse plus recouvrer sa liberté. Et son père ? Après tout, c’était pour lui qu’elle avait tout sacrifié. Ambroisine ne me laissa cependant pas le temps de me questionner plus longtemps sur le personnage.



« Tu en fais une tête. ». Je levais le visage et fixais quelques secondes celui qui me regardait avec inquiétude. « Ling… », murmurai-je doucement pour moi-même. Le temps d’un instant je l’avais oublié. « Excuse-moi, tu veux. ». Était-ce ça que l’on appelait le syndrome post traumatique ? Quand même, on n’oublie pas ses amis comme ça ! Comme je circulais entre les tentes, je ne pus songer que, malgré la cruelle défaite que nous ayons pu vivre, le nombre de survivant était plus important que ce que l’on aurait pu espérer. Les survivants ? Étaient-ils vraiment morts ?... Bien sûr qu’ils l’étaient. Ça ne servait à rien de se plonger dans le déni ainsi. En l’occurrence, je m’estimais chanceuse de pouvoir compter mes amis parmi les rescapés. Mon regard se portait sur une tente, un peu plus loin. Un mince sourire se dessinait sur mes lèvres avant que la réalité ne me rattrape. Alors j’exhalai une longue inspiration. « Tu sais, avec le moral des troupes qu’est pas au top niveau, je suis sûr que c’est le moment parfait pour le lui dire. », me glissa une voix dans le creux de l’oreille. « Mushu ! », lui soufflai-je. Non. Ce n’était absolument pas le moment. Personne ne devait savoir. Encore moins lui. Pas avant que je n’ai envoyée Shan Yu rejoindre nos morts. C’est la mine résolue que je retrouvais ma tente, le petit dragon abandonnant le couvert de mon vêtement par la même. J’attrapais l’épée qui trônait aux côtés du reste de mon armure avant de m’installer sur ma couche. « T’as des lucioles bizarres qui traînent sous ta tente, tu sais ça ? » - « Hum, hum… ». Je ne l’écoutais pas. Le regard vague, je dessinais les contours de la garde du bout des doigts. Ce n’était même pas la mienne… Ce fut l’arrivée en fanfare de la personne que j’attendais le moins qui me sortis de ma contemplation. « Mon Commandant ? », répondais-je, surprise, en me levant d’un bond. Je jetais rapidement un coup d’œil au sol, à la recherche de Mushu. Disparu. « De quoi s’agit-il, Commandant ? ». A cet instant, comme à chaque fois, je sentais mon être déchiré entre l’envie que ce tête à tête dur le plus longtemps possible et, à l’inverse, qu’il soit interrompu au plus tôt par crainte qu’un entretien trop long ne dévoile celle que j’étais vraiment. Aussi, je priais ardemment pour que ce duel incessant ne se lise pas sur mon visage.
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

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Dim 12 Avr 2020, 10:51


Les Portes II - Elsa - Anwen






J'étais bien heureuse de retrouver mon cher ami, Dhavala, dans les parages. Nous avions déjà fait la première porte ensemble, et nous avions été séparé à un moment donné. Mais il avait été de nouveau appelé par les portes pour réaliser encore une nouvelle aventure, qui ne sera pas de repos. Je sentais bien que nous allions encore avoir des surprises dans ce monde. Déjà, j'avais eu une surprise en voyant Bellada Ward, qui m'avait envoyé un regard noir. Et en plus, l'apparition de mon fils me disait que j'allais avoir des problèmes après cette porte. Le destin se jouait de moi en ce moment. Bellada semblait ne pas vouloir que mon fils sache que j'étais de la partie. Lorsque j'avais abandonné mon fils à Bellada, je lui avais dit que je ne reviendrais jamais dans ces terres et je ne reviendrais jamais le revendiquer et le ramener avec moi. Malheureusement, je n'avais jamais été famille, donc ne pas avoir d'enfant à ma charge était la meilleure solution. Enfin bref, je réglerais ce souci plus tard.

Je voulus entamer une discussion avec Dhalava, cependant une jeune femme apparut devant nous. A en juger sa forme de son visage, ainsi que son corps et de son aura, je sus aussitôt qu'il s'agissait une Fae. Cela faisait bien longtemps que je n'en avais pas vu une... Depuis la précédente Reine, Myrialuna. Aujourd'hui, les Faes semblaient se cacher et de ne pas sortir de leur territoire. Il était rare d'en croiser une dans le monde. Je fus contente de savoir que ce peuple existait toujours. La jeune Fae se nommait Ambroisine et elle nous avait fait appeler pour l'aider dans une tâche. Cette mission était créée une nouvelle histoire à partir des rôles qu'elle nous avait donné, dans une totale improvisation, sans public. Qui disait improvisation, disait conséquences inattendues et compliquées. Elle souligna fortement que personne ne pouvait mourir dans son conte. Hum... La jeune femme nous pria de lire notre dossier, car il était devenu enfin compréhensible pour nous. J'ouvris le document et je lus les informations sur mon personnage. Mon personnage était une jeune femme assez jeune, Elsa, dans la vingtaine, plutôt dans les vingt-cinq ans. Elle était la fille aînée de la Bête et de la Méchante Reine. Elle avait aussi une soeur cadette, appelé Anna. Elsa avait eu de puissants pouvoirs dès sa naissance, pour une raison inconnue. Elle pouvait créer et contrôler la glace. Bizarrement, cela lui rappelait son histoire et le fait qu'elle pouvait créer cet élément précis. Suite à la mort de son père, la méchante Reine avait pris le pouvoir et Elsa avait décidé de partir du château pour ... Je n'avais pas eu le temps de lire le reste du dossier, car la Fae avait déclenché l’événement précis. Mince !





Je me retournais dans un grand château au cœur de la montagne. Mais mais... Qu'est que je faisais ici ? Je me levais d'une sorte de lit fait de glace. Je compris que j'avais créé ce château de glace au cœur de la montagne. Je me trouvais dans le royaume hi-Hi-Hi, dans la montagne à la frontière du royaume Hou-Hou-Hou. J'avais du mal à comprendre ce qu'il se passait, car je me vis des événements dans mon esprit qui n'était pas les miens. Le personnage d'Elsa commençait à m'envahir de part en part. Bientôt, je ne serai plus Anwen, mais uniquement Elsa pendant toute la durée de ce conte. Je n'aimais pas qu'on me remplace ainsi, mais le conte était bien plus fort que moi. Je décidais de faire de l'exploration dans ce château de glace pour savoir où j'étais, ce qu'il y avait, et si j'étais vraiment seule. Je quittais la chambre pour aller découvrir tout cela. Au bout de quelques heures, je me rendis compte que j'étais vraiment, à part un géant de glace qui gardait la grande porte d'entrée du domaine.

Puis, un souvenir me revint. Je n'étais pas vraiment seule puisqu'il y avait une autre personne dans la montagne. Hadès... Cet homme essayait de me faire quitter la montagne, alors que cela faisait des années que j'y vivais. Une sorte de guerre s'était déclaré entre nous, pour savoir qui allait dégager qui en premier. Cependant, Hadès était vraiment un homme qui me plaisait, mais je voulais être toute seule dans la montagne. Il fallait que je trouve un moyen de le faire partir d'ici coûte que coûte ! En attendant qu'un plan me vienne en tête, je décidai d'envoyer une belle lettre à ma chère sœur qui était restée chez notre mère. Je me demandais ce qu'elle devenait depuis ces dernières années. J'avais bien envie d'aller la voir, mais je sentais que ce n'était pas une bonne idée... J'écrivis la lettre avec une belle plume, avant de la donner à mon géant afin de la transmettre à Anna. Soudain, je vis une petite Fae à mes côtés... Etait-ce normal ? En dix ans de vie ici, je n'avais jamais vu de telle.

Résumé  = 850 mots :

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Dim 12 Avr 2020, 18:23


[Rp dirigé] - Les Portes II  - Page 3 77438810

La Porte II

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Enfin, je suis complètement rassasiée ! J'avais une de ces faims, incroyable ! Bon ce n'est pas tout, mais il faut que je rejoigne mes camarades. Je regardais autour de moi … ce lieu m'est complètement inconnu. C'est vrai, j'avais presque oublié que je me suis faite aspirée par ce halos de lumière qui m'a conduit dans une pièce aux multiples de portes avec une seule d'entre elles ouvertes. Un gros pervers ne s'est pas fait prier pour s'amuser avec moi et après je suis arrivée ici devant cette table remplie de gâteaux et de thé. J'en veux encore ! Nan ! Ça suffit les bêtises maintenant. Je sursautais lorsqu'une voix retentit, comme ci j'avais été prise en flagrant délit de … de quoi d'ailleurs ? Je n'ai rien fait. « Ce n'est pas moi j'ai rien fait ! » hurlais-je. Un grand silence régna dans la prairie. Finalement, je posais mon regard sur la personne qui venait de parler et qui était toujours en train de parler. Visiblement mon intervention inutile ne la pas tant dérangée que cela. Construire une histoire … Je vais vous raconter mon histoire, l'histoire de Leleïth et Kinaï ! Je me donnais une petite gifle à moi même pour me concentrer de nouveau sur ce qu'elle disait, mais si j'avais la capacité mémorielle d'un poisson rouge albinos tétraplégique. Un rôle, dans le dossier que l'on m'a confié ? Mais je n'ai pas prit ce dossier moi ! Je commençais à paniquer avant de le voir sur la table des gâteau. Je l'avais peut être prit tout à l'heure sans m'en rendre compte et que je l'ai posé là sans faire attention et que je l'ai tout simplement zappé … possible. Du coup, je m'empressais de saisir le dossier et de l'ouvrir pour voir ce qui va m'attendre. Je le lisais, fort bien captivée par cette aventure et dans un claquement de doigt, je me volatilisais.





Je n'ai pas du coup comprit ce qu'il s'est passé, mais je me retrouvais en haut d'un très grand arbre qui se trouvait au milieu d'un lac magnifique. Je regardais le soleil de lever tranquillement, réveillant la nature avec des doux rayons. Une petite brise fraîche caressa mes longs cheveux bruns ornés de nombreuses plumes blanches. A chaque nouveau levé de soleil c'était mon petit rituel. Regarder le royaume Hou-Hou, celui de mon père, s'éveiller. Une fois ce spectacle bien avancé, je décidais de descendre de la cime de l'arbre à l'aide de ses longues branches souples mais rigide à la fois. La vitesse ne me faisait pas peur, je descendais rapidement, prenant les branches les unes après les autres dans des gestes fluides et très naturels. Je me sentais bien, je me sentais libre. Je ne ressentais aucune contrainte sur mon dos. Mon esprit n'avait aucune frontière. C'est comme ci je ne faisais qu'un avec la vaste forêt du royaume Hou-hou. J'étais tellement prise par cette liberté que je chérissais tant que je ne me suis pas rendue compte qu'il y avait deux petites créatures qui sont apparues au dessus de ma tête.

J'étais presque arrivée au milieu de l'arbre que je décidais de m'arrêter. Je regardais un des nœuds de l'arbre, à l'endroit même où une grosse branche s'était cassée il y a bien des décennies. « Ouf, elle dort … au moins elle ne va pas me faire la morale aujourd'hui. » Oui, je parlais bien de l'arbre, de Grand-mère feuillage. Oui, j'ai un arbre pour grand-mère ça vous gêne ? Au moins je peux la traiter de vielle branche quand je veux sans qu'elle ne le prenne mal. Après tout elle en a tellement des branches ! C'est un arbre généalogique millénaire le truc ! D'ailleurs, ils ont fait quoi mes ancêtres ? C'est vraiment des dégénérés du coup pour que j'ai hérité d'un arbre comme grand-mère. Je continuais ma descente fulgurante avant de finalement mettre pieds à terre. Une petite créature toute petite, un petit colibri pour être exacte, arriva à fond vers moi avant de tourner tout autour de ma tête en piaillant comme ci il me faisait la morale. « Ça va, j'ai comprit Flits. Je vais rejoindre le village. Lâche moi un peu s'il te plaît. » Il passa en vol stationnaire en me regardant de travers. Je marchais en direction du village, sautant sur les gros rochers qui formaient un passage entre l'île de grand-mère feuillage et les terres.


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◊ Poste II ◊ 790 mots
◊ Résumé ◊
Spoiler:

Plan du village avec GMF ... rigolez pas XD:

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Kyra Lemingway
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Lun 13 Avr 2020, 11:17



L'homme rêve, il aime se comparer aux géants
Et voir gravé son nom sur le mur du temps
Avant que le mortier de son zèle
Ait une chance de durcir
La coupe s'éloigne de ses lèvres
Sa flamme est soudain soufflée
Et tout devient et ruines et abîme

Les Portes II



Tu jetais une œillade vers Kjěll et croisais son regard. D'un signe de tête, il te fis comprendre de faire confiance à ce qui avait été dit, et de découvrir ce que contenait le fichier. Être attentif donc. Que ce soit aux paroles comme aux détails. Tu exhalai une inspiration et passai une main dans tes cheveux avant de découvrir les feuillets, sans pour autant réussir à atténuer  cet affreux sentiments qui enflait dans ta poitrine depuis ton arrivée. Celui de l'inconnu, et de l'incompréhension. Pourtant, un rictus se dessinait sur tes lèvres en lisant les premiers mots. Prince Charmant. Un prince ? C'était plutôt plaisant de se savoir dans un tel rôle. D'autant que ce dernier était donc, "charmant". Toutefois, tu déchantais rapidement en découvrant qui était ce Prince Charmant, une grimace déçue remplaçant ce sourire ravi. Le monde était injuste, y compris dans les histoires.



Un faisan dans une main, de l'autre tu posais nonchalamment l'arc et son attirail au sol dans un soupir agacé. Tu pouvais entendre quelques cri mécontent un peu plus loin. Aladin était de retour dans le coin. Ce migrant profitait sans vergogne des efforts des uns pour se remplir la panse et les poches. Tu te trouvais un peu à l'écart des autres - parce que ces paysans pensaient sincèrement que tu allais t'installer parmi eux ? - aussi tu ne subissais pas autant qu'eux les mesquins assauts du brigand. Et puis, il fallait dire qu'entre Maximus qui avait un caractère de merde et Rubilax qui était plus bavard qu'une pie, c'était un exploit de pouvoir se glisser ici discrètement sans que quelqu'un ne soit au courant dans les secondes qui suivaient l'arrivée du malotru. D'ailleurs... « Hey connard ! ». Tu ne répondais pas, t'affairant à plumer la bête. C'était chiant, ça foutait des plumes partout. Mais il y avait un côté satisfaisant une fois le travail accompli. « Oh ! Je sais que t'es revenu Ducon. ». Tu serrais les dents en même temps que tu commençais à arracher avec un peu trop d'insistance les plumes de l'ovipare. Pourquoi tu gardais cette foutu épée qui n'avais aucun respect pour rien ni personne ? Pas même toi. Tu laissais échapper un soupir. Bien sûr que tu savais. Elle avait toujours été à tes côtés. Mais le fait est qu'elle – ou lui ? Elle avait une voix masculine après tout... –, contrairement à toi, avait un nom. Comme le cheval d'ailleurs. C'est bien ce qui pouvait le plus t'agacer dans cette histoire. Comment toi, le Prince, avait pu voir son nom effacé de toutes les mémoires, y compris la tienne ? Comment tu en étais arrivé là, à vivre sous une tente, par terre et à devoir aller chercher et cuisiner ta pitance ? Pourquoi tes seuls véritables compagnons étaient un animal plus caractériel que le bossu d'Hi-Hi-Hi et une épée  plus pipelette que les fous de Grraaaa  ? « J'te cause je te ferai dire. » - « Je sais Rubilax. Je t'ai entendu. », rétorquai-tu à son encontre. « Qu'est-ce que tu fais encore dehors ? Ça va faire dix minutes que t'es rentré et tu te poses même pas dix secondes pour discuter ? »« Ça va même pas en faire deux. Et toi t'es posé toute la journée, ça te va bien de me dire ça. ». Tu retournai à ton faisan inanimé, faisant la sourde oreille aux commentaires de l'épée. Depuis le temps, c'était un art que tu avais appris à maîtriser comme personne. En vérité, Rubilax n'aimait pas se faire écho à lui-même. Quand il voyait qu'au bout de quelques minutes tu gardais le silence, il commençait à se taire, laissant le son des tam-tam remplacer ses bavardages inutiles et incessant, se contentant de quelques interventions par-ci ou par-là, d'ici que tu sois de nouveau à l'écoute.

Tu t'arrêtai en plein milieu de ton activité lorsque Rubilax fit retentir un nom à tes oreilles. Eric. Ce fils de chien. Tu ne comprenais pas pourquoi il était adulé ainsi. Parce qu'il était prince ? Et quoi ? C'était tout ? Ça marchait donc ainsi ? Un prince pour la totalité des Royaumes, les autres allez vous faire voir ailleurs ou laissez vous marcher dessus comme il se doit, parce que Môsieur le prince Eric est plus grand et plus fort que les autres. « Qu'ils aillent se faire foutre. », crachai-tu au monde. « Ah ! Bah voilà, je savais que tu m'écoutais toujours ! », fit Rubilax de l'autre côté de la toile. « La ferme Rubilax. ». Oui, il y avait quelques chose de particulièrement agaçant à toujours entendre les louanges d'un autre type. Infondé qui plus est, tu en étais certain. Tu levais le regard qui tomba sur Maximus en train de brouter un peu plus loin. C'était décidé. Tu finissais rapidement de mettre l'oiseau à nu et accrochais vivement ses pattes à l'aide d'une corde avant de pénétrer la tente. « Qu'est-ce qu'y a ? Depuis toute à l'heure t'as rien dit. Et pourquoi tu t'actives comme ça ? T'agis bizarrement aujourd'hui. T'es sûr y avait pas de la drogue dans le pain que t'as troqué à l'autre gars là-bas. Moi je dis y avait de la drogue. J'ai toujours dis ce type il était pas net et t'as jamais voulu m'écouter ! Tu vois aujourd'hui où t'en est du coup ! Je pense même que... » - « Rubilax, on part en voyage. », finis-tu par le couper alors que tu emballais les – quelques – affaires que tu avais à disposition. Sans te soucier de ce qu'avait à te répondre l'arme, tu partais retrouver Maximus et le sceller avant de revenir récupérer ton bagage, le faisan et ton épée. « Tu m'as pas répondu tu sais. T'en a marre d'ici et tu veux voir si l'herbe est plus verte à côté ? Je te rappelle qu'à Grraaaa y a Eric que t'apprécie particulièrement donc reste plus que l'autre royaume d'où le défiguré a été gerté. » - « Je sais pas où on va. Mais ça se terminera surement à Grraaaa oui. », rétorquai-tu en grimpant sur l'équidé. « Ooooh... Oh oh oh ! T'as enfin décidé de prendre le taureau par les cornes toi ! Mais tu comptes faire comment ? Allez le voir et lui faire "Bonjour ! Moi c'est le Prince Charmant et je peux sacrément pas vous blairer." » - « Bien sûr que non. Ce serait ridicule. » - « Oh. Alors tu vas lui demander de se virer gentillement de sa place de  prince vénéré pour te la donner ? » - « J'en sais rien je te dis ! » - « Doooooonc... En fait tu pars à l'aventure sans plans ? C'est bien ça ? » - « Vraiment. Ferme-là Rubilax. ».
Mais qu'est-ce qu'un conte, sinon une vision différente de la réalité ?

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Jeu 16 Avr 2020, 14:53


Crédits : Armando savoia


Elle lui avait parlé ! Et elle avait pris une forme moins monstrueuse ! Otobis était ému. C’était la première fois de sa vie qu’on lui prêtait de l’attention à lui, sans penser qu’il était Otoris. En fait, il n’avait jamais quitté Basphel. Une petite voix lui murmurait qu’aujourd’hui serait la journée où il enchaînerait les nouveautés, où il deviendrait plus puissant que l’original et où il apprendrait à diriger le monde. Peut-être deviendrait-il souverain d’un royaume, qui sait ?

Une blonde franchement pas commode vint interrompre les pensées du mage noir. Le clone lui trouvait ce même côté avenant et espiègle qu’Otoris entretenait. C’en était horripilant. Cependant, son discours valait la peine d’être entendu. Apparemment, ils allaient jouer dans une pièce de théâtre grandeur nature. Ce devait être quelque chose propre aux enfants de Yanna. L’apprenti sorcier n’avait jamais considéré que des elfes — puisqu’il s’agissait vraisemblablement de la race à laquelle appartenait leur hôte — puissent faire partie de cet empire, mais ça paraissait logique.

Oubliant sa tasse de thé, il lut avidement son dossier, se renseignant sur le rôle qu’il aurait à jouer. Quelque chose demeurait étrange, ceci dit. Il était un garçon, et…




Cendrillon s’observait dans le miroir. Ses cheveux lui paraissaient particulièrement longs. Les avait-elle toujours portés à cette taille ? La jeune femme trouvait la chose curieuse, mais une explication vint à son esprit. « Je suis tellement habituée à attacher mes cheveux pour le ménage que je n’avais même pas remarqué qu’ils avaient tant poussé ! » Elle s’adressait à ses deux amies — des souris —. Il ne fallait pas lui en vouloir : on se fait seul, quand son entourage consiste de deux belles-sœurs affreuses et d’une marâtre qui vous exploite.

Elle portait des tissus de rideaux, arrangés par de la couture improvisée. « Ma robe fait un peu modeste, mais si je montre assez mes épaules, le prince oubliera ce détail. » Bleuette prit la parole. « Il te mariera… » Sa sœur, Félicette, l’interrompit. Les souris avaient une voix aigüe, mais celle-là battait tous les records en la matière. « … et t’extirpera d’ici ! » Cendrillon eut un rire élégant. Il n’était pas naturel, mais elle avait jugé bon de pratiquer ses manières. Une dame de la cour se devait de vivre et de paraître comme si elle vivait sur un nuage. « Et avec son argent et son influence, je ferais torturer et exécuter ma famille sur la place publique. »

Elle leva l’une de ses mains, sans raison. Chacun de ses gestes était effectué avec une délicatesse frisant le ridicule ; si l’on omettait les fois où elle lessivait les sols agressivement en imaginant fracasser le crâne de Madame de Trémaire. Souvent, elle se posait des questions à propos de sa belle-mère. Comment son père avait-il pu tomber amoureux d’une morue pareille ? Malheureusement, même en essayant de tordre la réponse dans tous les sens, elle restait inchangée : lui, comme tous les hommes, avait été trop bête pour voir le piège. Sa peste de marâtre n’avait pas eu besoin de beaucoup d’efforts, pour le séduire. La jeune femme comptait bien user cette faille de la gent masculine à son avantage.

« Oh, qu’est-ce que c’est ? » Il y avait une petite créature volante dans le ciel. Ses ailes étaient transparentes. Cendrillon parlait lentement, en s’approchant de cette espèce de fae. « Tu es quoi, hein ? » Profitant de l’occasion, la jeune femme essaya d’emprisonner la bestiole entre ses doigts, mais la fae réagit trop vivement. L’instant d’après, elle avait disparu. Dommage : la mettre dans un bocal pour l’étudier était une perspective qui séduisait la souillon.. « Quoi ? Vous l’avez vue, hein ? » Bleuette comme Félicette ne prononcèrent pas le moindre mot, en guise de réponse. « Quels rats stupides ! » Cendrillon soupira, essayant de faire passer cette légère frustration. Elle devait avoir l’air folle, soit l’exact inverse de l’aura qu’elle visait. Toutefois, quelque chose vint de nouveau piquer ses nerfs à vif.

« Cendrillon ! Tu n’as pas nettoyé l’étable ! Qu’est-ce que tu fais en haut ? » Une voix bien caractéristique, venant d’en bas. L’on entendait des pas se rapprocher du grenier où l’héroïne s’était cachée. Si l’on découvrait qu’elle avait fait des essayages de robe, elle serait taillée en pièces. La robe, pas Cendrillon. Cette dernière avait trop de valeur en tant qu’esclave. « Bleuette, Félicette, aidez-moi à trouver un alibi ! » Le grenier était fermé à clef, mais l’on allait attendre des explications d’elle. « Dis que… tu rangeais ? »« Pas possible, j’ai déjà coché ça sur ma liste de tâches ! » Cendrillon commençait à se déshabiller, et sursauta en entendant des coups contre la porte du grenier.

La fae aperçue plus tôt venait de réapparaître, près de la porte du grenier. Elle s’approchait de la clef, enclenchant le mécanisme de ses petits doigts. « Non, non ! » Quelques secondes après, l’intruse était rentrée.

Ce soir-là, Cendrillon reçut une correction, et sa robe improvisée fut déchirée en morceaux. La souillon jura de se venger de cette fichue créature minuscule.

852 mots.
Résumé concis + Maison:
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Ven 17 Avr 2020, 11:17

    Je souris à l’homme brun.

    - « C’est dommage parce qu’ils sont vraiment bons. »

    Il fuyait mon regard. Ce n’était même pas ça. Il s’était muré dans une indifférence si parfaitement exécutée que je doutai moi-même de son identité. Peut-être que ce n’était pas lui. D’un autre côté, combien de types amochés avec une tête d’Alfar et une seule oreille pointue se promenaient-ils dans le monde, qui plus est dans une tenue impeccable ? Aucun. S’il ne réagissait même pas à mes provocations, celles-ci n’étaient plus très drôles. Je fis la moue, masquant par là même une pointe d’inquiétude. Je préférais qu’il s’énerve plutôt qu’il agisse comme il le faisait. Au moins, il m’était possible d’apaiser sa colère.

    Je retrouvai néanmoins une mine plus normale quand la réaction de Laëth se produisit. Je penchai la tête sur le côté, étonné. Qu’est-ce qu’elle avait ? Je me demandai s’il ne lui avait pas montré mon faciès en lui disant que j’étais un pervers à ne surtout pas approcher. Ça n’aurait pas été tout à fait faux, même si je faisais des efforts. Je la regardai. Ses joues étaient rouges, son ton sec. Avais-je fait quelque chose à son encontre ? C’était possible, j’avais parfois les mains baladeuses et je ne me rappelais pas forcément où elles finissaient. Cependant, si je l’avais outrée, c’était forcément avant de rencontrer Ârès, vu que je ne me souvenais pas d’elle. Nous ne nous étions jamais vus depuis. À moins que… Cette idée était hautement improbable. Je souris à un homme venu chipé l’un de mes gâteaux, au moins quelqu’un qui en voulait, et reportai mon attention sur l’Ange. Tenter le diable, mauvaise idée, mais j’étais un Déchu…

    - « Je comprends. Si j’avais dû choisir quelque chose pour m’ouvrir l’appétit, j’aurais préféré une bû… »

    Ma phrase mourut dans ma gorge. Un cri venait de retentir. Il me concernait moi. Je tournai les yeux vers une gamine, visiblement choquée par ma nudité. Je ris en portant une main à mes cheveux. Je n’étais pas embarrassé mais étais en train de m’imaginer son malaise si, par hasard, elle se retrouvait au milieu d’Awaku No Hi. J’allais lui faire remarquer qu’elle devrait essayer, elle-aussi, que c’était bien plus confortable mais je n’en fis rien. Déjà, j’allais passer pour un mec louche et, ensuite, c’était une élève de Basphel. Je n’avais pas envie d’avoir des soucis avec Avril d’Ovipa. Tout le monde n’était pas à l'aise avec l'absence de vêtements, tout le monde n’était pas Chaman.

    Je remarquai qu’Ârès avait profité de l’action pour partir. Je commençais à me dire que j’avais dépassé les bornes et, alors qu’un homme plutôt bien bâti s’interposait entre l’adolescente et moi, je me mis à désirer le rejoindre pour l’enlacer. Ça n’aurait paru suspect à personne. Au pire, il m’aurait repoussé. Mes yeux regardaient sans trop voir. Je pris les vêtements que l’on me tendit sans aucune intention de les enfiler. Au lieu de quoi, je déployai le Souffle des Nephilim sur les deux hommes. C’était la première fois que j’avais envie de plonger des gens que je ne connaissais pas dans le Péché, sans raison. Je me sentais instable. Son indifférence m’écorchait.

    Je sortis cependant de mon état second lorsqu’un Zawa’Kar vint se poster devant moi. Je souris, plus amusé qu’autre chose par la situation totalement folle qui se déroulait. Je n’étais pas en danger. L’étais-je ? Le seul danger que je voyais se trouvait près du buffet. Je ne fis rien pour empêcher le Chaman d’agir. Il ne comprendrait sans doute pas mes motivations. Pour lui, tous ces gens étaient des hérétiques. Je n’aimais pas être dans cet état. Trop sérieux. Trop perturbé. En temps normal, je fuyais mes responsabilités et ça m’allait très bien. J’étais le type avec lequel on couche, le type par l'intermédiaire duquel on apprend à aimer les livres, certainement pas le type tendu par les considérations politiques en jeu. Je préférais me dire que ma seule motivation à gravir les échelons de mon propre peuple était de voir Ârès s’agenouiller devant moi. J’avais envie qu’il le fasse. J’en crevais d’envie même.

    - « Dahlia ? »

    Heureusement, l’Humaine eut le mérite de me sortir de mes pensées. Combien de fois y serais-je encore plongé, malgré moi ? Je ne le voulais pas. Je fis le lien rapidement entre les deux individus. Samuel, donc, et Dahlia. Je me mis à rire à sa phrase inachevée.

    - « J’aurais préféré que vous ne finissiez pas votre phrase. »

    Je souris, joueur. Je devais arrêter de penser et juste me laisser aller. Rien ne pouvait être résolu dans l’immédiat. Tout le serait plus tard.

    - « Bon anniversaire. »

    Il était pas mal, ce blond, à bien y regarder. Mes yeux se détournèrent cependant pour fixer un autre phénomène.

    - « … »

    Il se fichait de moi ? Depuis quand est-ce qu’il avait des ailes aussi blanches ? Depuis quand… ? Presque par réflexe, je sortis mes propres ailes, noires.

    -

    Mes yeux étaient à présent focalisés sur le dossier qui me concernait. L’apparition de la jeune femme, couplée au déploiement du Sanctuaire d’Ahena, m’avait rendu mon calme habituel. Une partie de moi préférait aussi rester dans le déni. J’étais trop habitué à ne m’occuper de rien. Je ne voulais pas que ça change. Discrètement, je tournai les yeux vers Jil, espérant qu’elle me regarderait aussi. N’y tenant plus, je me rapprochai d’elle, afin de lui demander qui elle serait. Jil était une ancre. Elle était toujours la même. Je l’aimais beaucoup. J’aimais autant cuisiner avec elle, parler ou coucher. Elle n’était pas compliquée et j’admirais cette énergie qui irradiait d’elle.

    - « Je suis Éric, et toi ? »

    J’avais lu mon rôle et il m’allait très bien. J’avais envie d’être naïf et écervelé, oublier ce qui commençait à me tourmenter. Je me demandais si je ne l’avais pas blessé, Ârès. J’étais un gros con. Pourtant, c’était aussi de ma propre liberté dont il était question. Je voulais qu’il se débarrasse de sa manie de vouloir tout s’approprier. Je voulais être clair, parce que le seul endroit où j’aimais être enchainé était le lit.

    Nous n’eûmes pas le temps de discuter beaucoup. La jeune femme claqua des doigts et je me retrouvai dans mon rôle, sur l’un des balcons du palais, à jouer de la flûte à bec.

    1053 mots:


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