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 [Rp dirigé] - Les portes

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Sam 06 Juil 2019, 13:07


Les portes.


«Althaea, est-ce que tu veux bien venir deux minutes s'il te plait. » la voix de Sariel resonna dans la maison alors que j'étais en train de lire dans ma chambre. Rapidement, je fermai le livre et je descendis la rejoindre. Elle était dans le salon, affairée à préparer rapidement quelques affaires et visiblement elle était assez pressée, ce qui me surprit, moi qui la connaissais assez zen, voilà qu'elle me semblait nerveuse. «Excuse-moi, mais ici je dois absolument partir pour toute la durée de la journée, le souci c'est que j'avais des trucs à faire, donc est-ce que tu veux bien t'en occuper pour moi? Ce n'est pas grand-chose, ce matin je devais garder Alric, le fils du voisin, puis je devais aller au marché pour le repas du soir, je devais apporter ça à une amie aussi, elle habite seulement a deux rues d'ici, mais elle n'est pas là ce matin, donc il faudra y aller après le marcher et enfin, je devais aussi passer chez Alizée pour l'aider dans sa serre. En plus je devais encore faire le repas. Donc voilà, si tu pouvais bien faire tout ça pour moi, désolée je sais que je t'en demande beaucoup tout à coup, mais…» «Mais enfin, pourquoi est-ce que tu ne m'en as pas parlé plus tôt? Je veux dire là tu dois rapidement partir d'accord, mais j'aurais pu t'aider de base, ne fus que pour le marché et le repas, voir même pour aller porter le paquet à ton amie.» elle se figea un moment comme si elle semblait réfléchir. Il était assez clair qu'elle n'avait pas encore réellement l'habitude d'avoir quelqu'un d'autre sur qui compter, pourtant j'étais bien là et je lui avais dit que je voulais bien l'aider, mais que je ne pouvais pas tout savoir.
Du coup, après avoir noté rapidement tout ce qu'il y avait a faire, elle partit et je refermai la porte derrière elle, j'avais comme première étape d'aller garder le fils du voisin.

Moi qui n'avais jamais gardé d'enfant, j'appréhendais réellement la matinée de garde, mais il s'avéra que si Sariel devait le garder, c'est par ce que le petit était malade et devait rester au lit alors que ses parents avaient des choses à faire. Donc après m'avoir donné masse d'explication, détail et instruction, ils partirent faire leur journée. Le petit était un magicien, comme son père. Il est vrai qu’Ixion m'avait expliqué que les anges ne pouvaient plus naitre naturellement, seuls les êtres bons qui se réincarnaient donnaient vie à de nouveaux anges, mais du coup ils finissaient dans les mains des démons. Cependant Sariel m'avait expliqué qu'il y en avait d'autre qui naissait, mais parmi les réprouvés, mais c'était encore assez particulier.
En tout cas, le petit Alric ne se montra pas contraire, il prit ses médicaments, se reposa et essaya même de diner, même si j'avais remarqué qu'il se forçait plus qu'autre chose. Puis il s'endormit paisiblement. Et quand sa mère rentra, je pus prendre congé une fois que je l'eus rassurée sur le déroulement de la matinée.

Les autres tâches se passèrent aussi bien, je repassai par la maison pour vite chercher le paquet et la liste des achats à faire, puis je fonçais au marché pour prendre tout ce qu’il fallait. Enfin je passais déposer le paquet chez son amie qui venait à peine de rentrée. Je m'étais assez bien dépêché, car je ne voulais pas perdre de temps, Sariel ne m'avait pas dit ce qu'il y avait vraiment à faire dans la serre et du coup je ne savais pas pour combien de temps j'allais en avoir. Du coup je me dépêchais aussi pour me rendre jusque-là.
Bien qu'un peu ennuyer car elle aura aimé quelqu'un qui avait l'habitude, Alizée accepta que je l'aide sans soucis et elle m'expliqua ce que je devais faire. Travailler les plantes n'était pas réellement déplaisant, même si ça semblait assez fatigant. Aujourd'hui, elle devait surtout replanter pas mal de fleurs d'ont leurs pots étaient devenus trop petit. On discuta alors de chose et d'autre pendant la tâche et je me rendis compte que c'était une véritable passionnée.

Le soleil était presque couché quand elle m'annonça que l'ont avaient presque fini, elle devait juste se rendre à l'intérieur pour aller chercher de l'engrais afin d'être certaine que ses plantes se sentent bien.
Mais alors que je l'attendais, un halo lumineux apparu dans la serre, je le regardais un moment intriguer. Il semblait m'appeler, sans que je ne comprenne comment ça pouvait être possible ni même pourquoi. Par réflexe, j'avais fait un pas en arrière, pas vraiment rassurée par ce que je voyais, mais en même temps, je me demandais ce que ça pouvait être réellement. Et finalement, la curiosité pris le dessus et je m'avançais vers lui, doucement, et prudente et puis finalement, j'entrais dans le halo qui m'emporta.


© Great Thief sur Epicode


812 mots

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Jil
~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~

~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~
◈ Parchemins usagés : 497
◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014
◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Jil
Sam 06 Juil 2019, 21:40


Jil sautillait laborieusement pour s’insérer dans son pantalon, tout en avançant vers la porte de son appartement, une tartine beurrée entre les dents. Elle passa devant sa chambre, où gisait la masse inerte de sa dernière conquête. Quelques marques de brûlure avaient été ajoutées au montant du lit en chêne au cours de la nuit précédente ; l’heureux élu profitait de quelques heures de repos supplémentaires et bien nécessaires. Mais l’heure n’était pas aux batifolages, et la rousse ne s’arrêta pas ; elle était en retard pour son cours du matin. Elle sauta à pied joints dans ses bottes, attrapa sa sacoche et fila en trombe dans le vestibule, traversa directement la porte sous forme de courant électrique en passant par les gonds. Les escaliers furent dévalés, et la tartine avalée ; dehors, le jardinier de l’école – Ludevic – lui adressa un signe de la main, plus agité que d’habitude, et elle lui rendit la pareille avec un sourire rayonnant. Il sembla lui crier quelque chose, mais le vieil homme avait la voix fragile et quoi qu’il puisse dire, ses mots furent emportés par le vent. La Lyrienne franchit à grand pas la cour intérieure, sauta pratiquement par-dessus la dizaine de marches qui menaient aux jardins, et se rattrapa de justesse dans une pirouette savamment exécutée.

Les serres se trouvaient à l’autre bout du campus, aussi elle commença par effectuer de court sauts éclairs, se changeant en énergie pure le temps d’avancer d’une centaine de mètres à chaque fois. Chacun de ses bonds était accompagné du craquement caractéristique de la foudre et d’une odeur d’ozone qui persistait encore quelques minutes après son passage. Là où elle passait, elle voyait de nombreux élèves et professeurs écarquiller les yeux ou sourire bêtement, mais aucun n’avait le temps de dire quoi que ce soit avant qu’elle ne soit loin. Elle s’en voulait un peu de couper court à son petit rituel matinal, au cours duquel elle avait l’habitude de saluer tout le monde, mais elle était sûre qu’ils comprendraient demain lorsqu’elle leur expliquerait. Jil fila plus vite encore, passant devant le dortoir des étudiants du Charbon, et les entendit tout de même siffler et crier leur engouement depuis les fenêtres, aussi décida-t-elle malgré tout de ralentir un peu pour leur faire de grands signes des bras, accompagné de quelques bonds et d’un : « Youhou ! » enjoué. On pouvait dire ce qu’on voulait sur eux, mais ils semblaient vraiment ravis de la voir ainsi se donner pour eux malgré son empressement ; ils redoublèrent d’encouragements.

Enfin, les serres apparurent ; un large bassin au milieu duquel était érigé une fontaine s’interposait cependant. Pas le choix. Elle sprinta, pris son élan sur le rebord en pierre et sauta le plus loin qu’elle put, finissant les quelques mètres manquant dans un claquement bruyant. Elle réapparu de l’autre côté, essoufflée, et pris une seconde pour s’appuyer sur ses genoux en exhalant bruyamment. En relevant les yeux, elle découvrit le visage familier d’Adam, qui l’observait avec un plaisir certain : on lisait dans ses yeux le bonheur manifeste d’un ami qui en rencontre un autre au détour d’une allée alors qu’il fait son marché. Elle lâcha une exclamation surprise de satisfaction non feinte à son tour, et le pris dans ses bras avant de repartir vers sa classe :

— « Je t’expliquerais ! À plus tard, bisous ! »

Enfin, et non sans mal, Jil fit irruption dans la serre où elle dispensait son cours ; la plupart des élèves étaient déjà là, et la regardèrent entrer avec une expression de surprise absolue, comme s’il ne s’attendait pas à la voir, ce qui fit rire l’institutrice.

— « Hé non mes cocos, pas de pause pour les vainqueurs ! Vous pensiez que je ne viendrais pas, hein ? Jil n’est jamais en retard ! Ni en avance, d’ailleurs, elle est toujours… Enfin bref ! On va attendre les retardataires, et on pourra commencer. »

De nombreux étudiants la regardait avec un intérêt profond, tandis que plusieurs demoiselles se cachaient les yeux avec gêne ; tous étaient muets de saisissement. Elle les regarda avec un sourcil levé, perplexe.

— « Hé ben ? Vous êtes bien silencieux aujourd’hui. Qu’est-ce qu’il y a, j’ai un bouton quelque part ? J’ai un bouton c’est ça ? Ah, crotte, crotte ! Je savais que j’aurais dû me regarder dans le miroir ce matin ! Je le savais, c’est… »

Elle baissa les yeux sur sa tenue, pour y découvrir sa poitrine nue, fournie et fièrement dressée, comme à son habitude. Selon toute vraisemblance, elle n’avait pas oublié que ça ce matin-là. Soudain, certains événements de sa matinée se firent plus clairs ; elle se figea un instant, avant de lâcher un simple :

— « Ah. »

Et c’est à cet instant précis qu’une lumière éthérée tomba du ciel, franchit le plafond de verre de la serre pour former une colonne étincelante juste à ses côtés. Elle l’observa un instant, puis reporta son regard sur ses élèves, qui n’étaient définitivement pas intéressés par l’apparition divine. Sa décision fut prise en un instant, sans plus réfléchir.

— « Hum. C’est pour moi ! Et n’oubliez pas, demain, interro ! »

Elle s’avança dans le halo de lumière, et disparut.

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
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Aliénor Vaughan
Sam 06 Juil 2019, 22:23

Aliénor était assise dans le jardin. Le soleil lui semblait beaucoup plus terne qu’à l’accoutumée. Ses parents n’avaient pas encore trouvé les mots. Beaucoup de choses étaient intervenues en même temps, comme si les Dieux avaient décidé de faire de sa vie, auparavant simple, un véritable dédale. Trois Sorciers n’avaient pas tardé à arriver après la nouvelle de ses fiançailles. Elle avait été choisie pour épouser l’Empereur Noir. On lui avait expliqué qu’elle serait à présent l’un des ponts entre les deux mondes, que son rôle était de maintenir la paix et la cohésion. Peut-être l’aurait-elle admis si les nouvelles s’étaient arrêtées ici. Les Ætheri l’avaient également choisie pour participer à la Coupe des Nations, afin de défendre sa patrie en Enfer. Elle ne s’en souvenait plus réellement. Des bribes se dessinaient durant la nuit, en de terribles cauchemars. Avait-elle croisé le Diable ? Elle se sentait violée psychologiquement et, finalement, c’était un peu ce qui lui était arrivé. Elle n’avait pas résisté à cette « chose » qui s’était introduite en elle. Elle avait voulu fuir l’évidence. Penser à Lord la faisait frissonner d’horreur. Penser au rôle que Yaveäth lui avait décerné, selon cet émissaire de la Royauté, encore plus. Comment pourrait-elle ? Elle n’était qu’une étudiante. Elle n’était personne, ou si peu.

« Je ne sais pas quoi faire… » murmura Madame Vaughan à Monsieur Vaughan, depuis l’intérieur de la maison. Elle se tourna pour faire face aux Sorciers qui les observaient. « Excusez-moi ? Serait-ce possible d’avoir un peu d’intimité ? Sortez de ma cuisine et allez vous occuper ailleurs ! Il fait beau, un peu de soleil vous donnera des couleurs, surtout vous. » « Si vous croyez que ça nous fait plaisir d’être ici, vous vous trompez lourdement. » dit l’un d’eux. Il regrettait de n’avoir pas le droit d’égorger les trois quarts de la famille. Les petites surtout, avec leurs pleurs incessants et leurs éclats de joie aussi soudains qu’insupportables. « Mais enfin, elle ne va pas s’envoler ! » « Nous ne faisons qu’obéir aux ordres Madame. » répondit un deuxième, légèrement plus civilisé que le premier. Il aurait d’ailleurs une petite discussion avec celui-ci, plus tard. Ils étaient là pour protéger la future épouse, pas pour s’en prendre à ses parents. La Reine était peut-être discrète ces derniers temps mais le Sorcier ne doutait pas qu’elle n’apprécierait pas le moindre écart de conduite. C’était un accord diplomatique et ils avaient été choisis comme gardes du corps pour leur compétence. Nul doute que si quelque chose se passait mal, ils seraient les premiers à en payer le prix.

Dans le jardin, Aliénor posa sa main sur la fleur que lui avait cueilli Pâquerette. L’enfant lui avait parlé mais sa grande-sœur avait très peu réagi. La petite ne comprenait pas tout ce qui était en train de se passer. Aliénor soupira. Si son futur rôle pour les Magiciens était encore secret, le fait qu’elle allait épouser Lord ne l’était pas. Elle en éprouvait une certaine honte, malgré les dires de l’émissaire royal. La jeune femme s’était fait porter pâle à l’école, n’ayant que peu à cœur d’étudier quoi que ce soit. Elle préférait s’enfermer dans sa chambre et pleurer. Alors qu’elle se lamentait, dans sa robe blanche aux multiples rubans bleutés, son regard fut attiré par une lumière qui se posa doucement à ses pieds. Ses yeux remontèrent vers elle. Ça semblait l’appeler.

Friedrich avait passé le portail de la demeure Vaughan, un peu intimidé. Quand il avait appris la nouvelle, il en avait été profondément ébranlé. Il avait décidé de faire quelques petites choses pour Aliénor, même s’il ne la connaissait pas. Il avait puisé dans sa réserve de confitures et demandé à sa grand-mère de lui préparer quelques gâteaux, notamment sa fameuse tarte aux pommes. Il ne lui avait pas réellement dit pourquoi, parce qu’il s’en sentait incapable. C’était un peu idiot d’avouer qu’il avait vu la Dame au bord du lac et que, depuis, il avait envie de la rencontrer. Il avait su que c’était elle après l’annonce macabre. C’était comme un cauchemar. Toutes ses chances s’étaient effondrées puisque, après tout, on ne peut conquérir la femme d’un autre, qui plus est lorsque cet autre est le Roi des Sorciers. Il faut dire que son coup de cœur ne reposait sur rien du tout. Il voulait simplement beaucoup d’enfants et voir Aliénor s’occuper de ses sœurs lui avait plu. Il ne savait pas, alors, que c’était une Vaughan. Cette famille était réputée pour être nombreuse, les femmes ayant à cœur d’avoir de nombreux descendants et ayant une réputation de bonnes mères.

Alors que le Magicien s’avançait dans la propriété, il l’aperçut. Elle tendait la main vers une lumière étrange. Lorsqu’elle disparut à l’intérieur, il écarquilla les yeux, lâcha son panier et courut de façon maladroite jusqu’au halo, dans lequel il fut à son tour aspiré.

814 mots

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Sam 06 Juil 2019, 23:48


« Arrête de tirer la tronche, Kim. Tu es imbuvable ! » Toutânkhamon lâcha un petit soupir, un brin désabusé. Il était plutôt habitué au mauvais caractère de son ami, mais cela ne l’empêchait pas d’être agacé par son comportement un peu caustique. Mais c’était un Colérique, après tout. Il ne pouvait pas lui en vouloir d’être irritable et virulent. C’était simplement dans sa nature. A son plus grand étonnement, Eliakim ébaucha un petit sourire narquois. « Imbuvable ? » répéta-t-il dans un murmure. « Je suppose que c’est une insulte particulièrement cruelle, de la part d’un Vampire ! » Toutânkhamon souffla en levant les yeux au ciel, sous le regard moqueur et fripon de son meilleur ami. « D’ailleurs … Est-ce que ça va ? Tu n’as pas trop la dalle ? » L’autre secoua la tête. « Non, c’est bon. Je … Lizabeth ... » Le Déchu opina du chef, avant de se mettre à dodeliner. « Il faut vraiment que tu parles aux autres. Elle ne va pas tenir, la petite. » Il ne parvenait à étancher sa Soif qu’avec le sang des clones, sans qu’il puisse trouver une explication à cet étrange phénomène. Il n’y avait que Lizabeth - réplique de l’Ensorceleuse et réserve de sang pour le Vampire - et Eliakim qui étaient au courant de ce petit détail. Pourtant, ce n’était pas les sosies qui manquaient dans les parages, avec la ribambelle de copies de la Khæleesi qui traînaient sur le domaine. « Non … » marmonna-t-il en fronçant le nez. Il était entêté à ce sujet, et Eliakim ne comprenait pas pourquoi. « Sérieusement … Et mon sang à moi ? Je ne suis pas vraiment imbuvable, non ? Il faut que tu laisses un peu de répit à la gamine. » Toutânkhamon balaya cette remarque du revers de la main. « Elle n’est pas fragile ! Et puis … Il est hors de question que je plante mes crocs dans ta gorge. Les autres vont encore se faire des idées. » Eliakim - qui était en train d’engouffrer plusieurs petits gâteaux - manqua de s’étouffer, avant d’éclater de rire. « Le poignet sinon, c'est pas envisageable ? Tu prêtes trop d’importance aux petits bruits de couloir, Touk-Touk. Les filles peuvent bien penser ce qu’elles veulent. Au moins … »

Il n’achèva pas sa phrase. Ce n’était pas nécessaire. Oui … C’était bien vrai. Au moins, personne ne se doutait qu’ils étaient en réalité amoureux de la même femme. Et les servantes du domaine aimaient bien raconter des histoires croustillantes, un peu osées et déplacées sur les deux amis, simplement parce qu’elles les trouvaient tous les deux à leur goût et qu’elles fantasmaient sur des projets assez … inavouables. « De toute manière, cette rumeur est morte aussi vite qu’elle est née. Même si on a un peu aidé à la faire vivre, en se jetant dans les bras l’un de l’autre en criant je t’aime mon amour. » Eliakim se bidonnait. Même Toutânkhamon esquissa un petit rictus amusé. Ils aimaient bien en rajouter. « Heureusement que ta vie sexuelle particulièrement active et bruyante a eu raison de leurs ragots. Les cris qui s’échappent de ta chambre tous les soirs sont indéniablement féminins. » L’Ange Noir afficha une expression hautaine et fière, volontairement surjouée. Toutânkhamon se dit - pendant une seconde - que son ami s’amusait peut-être à tabasser quelques filles mais … Il préférait éviter le sujet. Parler des colères d’Eliakim, c’était risqué de le fâcher encore plus. « En parlant de cris féminins … Qu’est-ce qu’elle te voulait, la Khæleesi ? » Eliakim haussa vaguement les épaules. « Juste me hurler dessus. Il paraît que j’ai eu un comportement inapproprié lors de la visite des gars, la dernière fois. De la part de la femme qui s’amuse à couler des navires pour le sport et qui lance ses Dragons à la poursuite de condamnés à mort pour se divertir … Je me demande ce que c’est, un comportement approprié. Et puis … Bordel c’est quoi ce truc ? » Ils furent coupés dans leur discussion par l’apparition d’une étrange lumière. « Éloigne toi, Kim ! On ignore ce que … » Mais le Déchu était impétueux. Inconscient aussi. Il se fendit d’un large sourire avant de s’approcher de la lueur, sous le regard dubitatif et troublé du Vampire.  « … c’est. » Toutânkhamon pinça l'arête de son nez entre son pouce et son index, en soupirant longuement. Il fallait être complètement fou pour se jeter sans réfléchir dans la gueule du loup. C’était tout Eliakim. Toutânkhamon, lui, aimait prendre le temps de la réflexion. Mais il ne pouvait pas. Il n’allait pas abandonner son meilleur ami. Il attrapa sa cape - petite précaution - avant de lui emboîter le pas.

750 mots
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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 07 Juil 2019, 10:14


« Raeden ? » demanda Sylbille d’une voix faible, encore pleine de sommeil. Lentement, elle prit appui sur son coude pour se relever légèrement tout en se frottant les yeux pour essayer de chasser les songes d’Harabella. La tête encore dans à moitié embrumée, l’Orisha posa les yeux sur son époux. Malgré sa capacité à voir dans le noir, elle ne parvenait qu’à distinguer difficilement la silhouette raide de son conjoint. « Est-ce que ça va ? » demanda-t-elle d’une voix qu’elle voulait rassurante. Son agitation l’avait tiré du sommeil. C’était chose fréquente, ces temps-ci. Les nuits étaient rarement calmes depuis que son époux était revenu de son épreuve de la Coupe des Nations. La chasseuse se mordit la lèvre, inquiète du seul silence qui lui avait répondu. Les réactions de l’ailé étaient devenues imprévisibles. Parfois, elle en avait presque peur : un sentiment nouveau puisque le forgeron avait toujours symbolisé la force, la stabilité et la sécurité dans son subconscient. Mais ses crises de paniques devenues incontrôlables couplées à la force de l’homme le rendaient dangereux. Sans doute aurait-il été plus prudent de faire chambres à part, de le laisser affronter ses démons seuls. Visiblement, la sagesse ne caractérisait pas la brune puisqu’elle avait catégoriquement refusé de le laisser seul face à ses tourments. Une bien piètre manœuvre puisqu’elle était tout bonnement incapable de l’aider de quelque façon que ce fut. La gorge nouée, Sylbille essaya à nouveau d’attirer l’attention de son mari. « Tu as encore fait un cauchemar ? Tu veux qu’on en parle ? » Elle s’était assise également, pour essayer d’être à sa hauteur. Elle ne parvenait pas à voir ses traits mais elle entendait sa respiration affolée. Alors qu’elle levait une main pour essayer de la poser délicatement sur l’homme, ce dernier retira brusquement les draps, les envoyant sur la brune qui fronça les sourcils, de plus en plus préoccupée par les réactions de l’Ange. C’est comme s’il ne parvenait pas à l’entendre.

Ne sachant quelle réaction adopter, l’Orisha resta immobile, ses yeux suivant la silhouette de Raeden sortir sur le balcon. La gorge nouée, la brune soupira. Ne l'entendait-il pas, ou l'ignorait-elle tout simplement ? Était-ce là un moyen de lui faire comprendre qu'il avait besoin qu'elle le laisse tranquille ou une preuve supplémentaire de sa détresse ? Impossible de le savoir, tant qu'il ne lui répondrait pas, chose qu'il ne semblait pas apte à faire. La jeune femme passa une main distraite dans ses cheveux emmêlés, ses doigts se mettant automatiquement à défaire les nœuds qui s'y étaient glissé. Tandis qu'elle songeait profondément à ce qu'elle devait ou non faire, l'Ange déploya ses grandes ailes blanches et sauta du balcon. Il fallut quelques secondes à la Gandr pour réaliser ce qu'il venait de se passer, mais lorsque ce fut le cas, elle sauta à son tour du lit pour se précipiter à la fenêtre, où elle put apercevoir un faisceau lumineux, qui se matérialisa aussitôt en contrebas. La brune eut tout juste le temps d'apercevoir la nouvelle protégée de Raeden d'y entrer avant que celle-ci se fasse aspirer par cette étrange manifestation. « Aurore, non ! » appela-t-elle en vain.

Le halo apparut ensuite derrière la chasseuse, qui se retourna dans un sursaut, le cœur battant. Elle ne comprenait pas ce qu'il venait de se passer. Cette chose sortie de nulle part venait d'aspirer son époux et l'ailée. Sans doute était-ce le même sort qui lui serait réservé si elle s'y aventurait. Mais ensuite ? Qu'est ce qui l'attendait, si elle se laissait aller ? Se retrouverait-elle dans une situation dangereuse ? Sans doute. Cette étrangeté ne semblait pas pouvoir lui réserver quelque chose de bon. Néanmoins, et sans qu'elle ne comprenne pourquoi, elle se sentait irrémédiablement attiré par le faisceau. Et puis, s'il y avait un danger, cela signifiait que Raeden s'y était jeté comme dans la gueule du loup. Et au vu de son état, Sylbille n'était pas certaine qu'il soit en mesure de se protéger -ni lui, ni la jeune femme qui l'avait suivi. La chasseuse prit une grand inspiration puis se dirigea droit sur la lumière éblouissante.
___________________________

Werdna avait les yeux rivés sur la jeune ange, au milieu de l'estrade, son attention dirigée vers elle tout comme le reste de l'auditoire. Pendant quelques secondes, le silence retomba dans l'église, puis la foule se mit à sortir dans ce même silence respectueux. L'ailée se laissa guider par les autres paroissiens. Tout comme beaucoup d'autres Anges, elle était curieuse à propos de leur championne, cette Brethil qui était soudainement apparu sous le feu des projecteurs. La curiosité l'avait poussé à ce joindre à la messe, chose qui arrivait plutôt rarement. Pourtant, aujourd'hui, la gardienne avait ressentit l'envie de se joindre à ses confrères pour cet instant de piété. Une fois dehors, la rouquine se dirigea vers la boutique : elle devait retourner au travail, et vite. Mais, alors qu'elle passait devant une ruelle, une étrange lumière descendant du ciel attira son attention. D'abord surprise, elle fit quelques pas dans la direction de cette chose, avant de se raviser. Elle n'avait aucune idée de ce dont il s'agissait, sans doute était-il plus prudent de ne pas s'en approcher.
898 mots:
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Merci Kyky  nastae
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Dim 07 Juil 2019, 12:24

Les portesChelae & Artemios

Chelae leva les yeux au ciel. Une intervention divine ? ou simplement magique ? En tous les cas, l’Alfar retenait son souffle. On aurait pu croire qu’elle contemplait simplement les étoiles. A la place, ses yeux parcouraient la colonne qui s’était dessinée devant elle quelques secondes plus tôt, à la recherche d’une explication, ou tout du moins, d’une origine. Cependant, c’était comme si le seul créateur de ce phénomène était la voûte céleste elle-même. Elle n’avait jamais rien vu de tel, et même s’il ne s’agissait que de lumière, elle ne pouvait que se dire que celui ou celle qui avait fait cela devait être quelqu’un de puissant. Mais la chose lui soutirait une seconde question, qui, à ses yeux, se trouvait être plus importante : pourquoi cela s’était-il produit juste devant elle, comme si on l’avait prévu et prémédité, à la recherche d’une réaction précise de sa part ? Chelae aurait pu être flattée de par cette considération qu’on lui portait, en quelques sortes, et ce peu en importait le motif. Cependant, elle avait un mauvais pressentiment. L’Alfar dégagea l’une de ses mains de sa cape et la leva vers le halo. Ses doigts s’arrêtèrent quelques centimètres avant d’entrer dans la lumière, comme pour en effleurer la surface. Cela aurait-il vraiment un effet ? Sa main vînt retrouver son refuge. Elle ne voulait pas le savoir. Chelae tourna les talons, mais s’arrêta quelques mètres plus loin. Et si, au contraire, elle devait savoir ? Et si elle était sur le point de rater la meilleure opportunité de sa vie ? Elle ignorait sur quel plan cela pourrait bien avoir un impact – et si, au final, cela aurait un impact tout court. Devait-elle prendre ce risque ? Pouvait-elle se le permettre ? Un frisson parcourut son échine. C’était terriblement tentant et effrayant à la fois, car ce phénomène lui paraissait bien trop spontané et détaché du reste de sa vie pour lui être avantageux. Mais elle détestait ne pas savoir, qu’une chose lui échappe. Il fallait qu’elle sache. Peut-être qu’elle aurait aimé qu’il le fallut absolument. Là, elle devait juste rentrer.

***

Il ne retrouvait plus le troupeau. Il s’était perdu. Il ne comprenait pas. Celui-ci s’était bien plus éloigné que ce qu’il s’était imaginé. Ou alors, c’était lui qui avait dévié sa direction sans s’en apercevoir, ce qui était tout aussi probable. Artemios n’était pas au point, en ce qui concernait la connaissance de sa propre localisation, ou encore l’utilisation des astres. Cela ne l’avait pourtant pas pénalisé jusqu’ici, et c’était bien cela qui l’étonnait. Mais en réalité, les dernières fois, il ne s’y était retrouvé que grâce à une chance inouïe. Malgré toute la modestie dont il faisait preuve, ce hasard lui avait paru si grandiose et improbable qu’il avait préféré mettre cela sur le compte de ses propres talents d’exilé – et de la bienveillance de Phoebe, bien entendu. La bénédiction de l’Aether l’avait certainement quitté pour cette fois-ci. La patience et la tranquillité aussi. La sensation de tourner en rond lui faisait de plus en plus craindre les nuits qu’il passait seul. D’ailleurs, elle n’allait pas tarder à tomber et il avait faim. Le renne grattait nerveusement le sol à la recherche de nourriture, mais rien ne semblait pouvoir le satisfaire entièrement. Il émit un grognement pénible et souffla avec ses naseaux, faisant voler un peu de la litière qui recouvrait le sol. Il fallait qu’il se calme. La solitude lui était terriblement oppressante. Il se rendait compte que le stress qu’elle générait lui faisait avoir des comportements étranges, paranoïaques et quelque peu agressifs alors qu’il se savait de nature très calme autrement. Pas plus tard que tout à l’heure, il avait fait un bond en voyant un arbre qu’il avait pris pour un être humain en train de l’épier. Et pour être tout à fait honnête, il avait aussi eu peur que quelqu’un d’autre n’ait vu sa réaction.

Aujourd’hui était donc la troisième fois qu’il se faisait une frayeur, sauf que celle-ci était bien plus réaliste que les deux premières. Les arbres avaient beau cacher le ciel à ce moment-là, il pouvait clairement voir que quelque chose clochait. Le soleil était réapparu au sommet de la voûte céleste. Sauf que ce n’était pas le soleil. Du moins, d’habitude, le soleil ne descendait pas. Pas qu’il sache. Artemios s’éloigna de plusieurs mètres tandis qu’il sentait ses membres perdre en vigueur. Le halo de lumière continua son chemin et arrêta sa course une fois atteint le sol. Le renne ne bougea pas. Le phénomène même le paralysait. Artemios avait le souffle court. Il attendait que quelque chose se produise. Il était prêt à fuir. Jamais il n’aurait cru possible d’avoir aussi peur de la lumière.


~787 mots~




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Shanxi
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Shanxi
Dim 07 Juil 2019, 14:38


Un pas lent, ni monotone, et encore moins paresseux. La plante de ses pieds ne martelait pas le sol plus qu’elle ne le rasait. La fatigue assaillait chacun de ses membres, et donnait cette impression étrange que la prochaine foulée allait provoquer sa chute. La douleur intenable qui tirait le bas de son dos la ramenait à la dure réalité, ou l’en éloignait, à chaque fois que son torse basculait. Ses prunelles, elles, étaient inondées par l’éclat de Phoebe de manière fractionnée. L’ange avait beau s’évertuer à garder les yeux ouverts, cette sensation de malaise ruinait tous ses efforts. Elle savait sa demeure proche, et pourtant, elle lui paraissait tout aussi lointaine et hors d’atteinte. Ce n’est que lorsqu’elle en aperçut le porche, que la jeune femme put se permettre un énième effort, qui lui paraissait bien moins insurmontable soudainement, pour atteindre le pas de la porte. Ses mains frêles et tremblantes peinaient à enfoncer la clé dans la serrure, alors même que c’était le dernier obstacle qui la séparait du repos que son corps tout entier recherchait. Le cliquetis qui sonnait la chute de ce maigre contretemps lui était désormais aussi familier que celui des chaînes qu’elle portait il y a quelques jours à peine.


À peine Shanxi avait-elle passé l’encadrement de la porte qu’elle la referma derrière elle. Puis, presque machinalement, elle s’avança en direction de l’escalier, sans pour autant l’emprunter, préférant se laisser glisser contre le mur qui maintenait cette structure et sa rampe. L’ancienne captive qu’elle était avait pris cette habitude alors même qu’elle savait qu’un lit bien douillet l’attendait à l’étage. Pouvoir garder un œil sur la porte de sa demeure lui apportait pourtant plus de réconfort que celui-ci. Shanxi soufflait frénétiquement, tandis que ses doigts glissaient le long de sa colonne pour atteindre la source de ses maux. Lorsqu’elle sentit le froid lui mordre le bout d’un de ses membres, la jeune femme coupa soudainement son souffle. Ce serait douloureux, et elle savait. Du bout de ses doigts, l’emplumée dessinait les contours du bijou qui avait meurtri son dos. Sa respiration reprenait aussitôt un rythme infernal alors qu’elle sentait sa peau se souiller de son sang. Immédiatement, Shanxi rapporta sa main sous ses yeux. Combien de temps encore cela allait-il durer ? Que lui avait dit la maquerelle à ce sujet ? L’ange n’avait pas oublié. Loin de là. Ce qu’elle ignorait, en réalité, c’était à quel point elle pouvait se fier aux paroles d’Ethel. Se fier aux paroles d’un démon.


La jeune femme se redressa lentement, s’aidant de la rampe de l’escalier qui se trouvait dans son dos, pour se remettre sur pieds. Elle retrouvait aussitôt cette douleur intenable qu’elle ressentait chaque fois qu’elle se tenait sur ses deux jambes. En quelques foulées, l’ange rejoint un seau qui était posé dans un angle de la pièce, un peu plus loin, à côté duquel était posé un petit morceau de tissu, dont elle se servait pour faire sa toilette. Le sang sur sa main n’ayant pas eu le temps sécher, Shanxi pu le nettoyer sans peine. Elle savait qu’elle ne pourrait continuer ainsi éternellement. La douleur ne faisait qu’empirer, et si la jeune femme était encore en vie, c’était uniquement car elle ne perdait que très peu de sang. Ironiquement, ce même bijou qui était la cause de son mal l’empêchait d’en perdre plus. Pourtant, cela ne la dispenserait pas pour autant de voir un médecin, pas plus que sa magie qui était bien trop faible, et elle le savait. Alors que son regard semblait s’être figé sur le tissu à la teinture désormais écarlate, une lumière aux doux reflets bleus baignait soudainement les murs de la pièce devant laquelle la jeune femme se trouvait. Le souffle coupé, celle-ci se redressa soudainement dans un mouvement de recul. Les mirettes de Shanxi ne cessaient de balayer son environnement. D’où pouvait bien provenir cette lumière ? L’ange n’osait pas s’approcher de ce mystérieux halo, pas plus qu’elle ne voulait s’en détourner. Elle cessa de reculer à quelques pas à peine de la portée d’entrée, qui se trouvait désormais dans son dos. L’éclat de la lune paraissait insignifiant à côté de cette colonne à la lumière anormalement chaleureuse. Malgré ce sentiment des plus étrange, qui lui paraissait à la fois familier, à la fois étranger, comme s’il ne lui appartenait pas, l’ancienne captive ne put se résoudre à s’en approcher, lorsque l’idée que cela puisse s’agir d’un piège des démons vint lui tordre l’estomac de peur.


749 mots.
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Dim 07 Juil 2019, 15:12

Perché sur un rocher au bord d'une petite retenue d'eau, jouant nonchalamment avec ses tentacules tandis qu'une petite brise venait faire frémir ses ailes, Dragonifer réfléchissait. Cela ne faisait même pas une lune qu'il avait quitté son père. Confiant comme il était, il avait essayé dès la première journée de trouver quelqu'un qui voudrait bien l'embrasser pour qu'il prenne sa vrai forme. Evidemment, cela n'avait pas fonctionné. Il avait eu de la chance, la personne avait préféré fuir en le voyant plutôt que de l'attaquer. Cela l'avait un instant déstabilisé, même si son père l'avait prévenu. Malgré tout, cela n'avait pas entamé son entrain et il était reparti sur les chemins, à la recherche de la prochaine personne qu'il croiserait. Dans l'ensemble, le même schéma s'était répété. On avait aussi essayé de le tuer. Des humanoïdes mais pas que. Une espèce de gros félin l'avait pris en chasse pendant presque une journée entière avant qu'il ne réussisse finalement à lui fausser compagnie.

A présent, il réfléchissait. Sympan les avait maudit et voilà pourquoi à présent ils naissaient tous monstres. Mais les monstres devaient bien être aimé par certains sinon, ils n'y auraient aucune fae qui retrouveraient sa forme de fae. Et en même temps, tout ça lui donnait un peu mal au crâne. Il savait qu'il devait trouver quelqu'un qui voudrait bien l'embrasser mais en même temps, il appréciait de plus en plus la forme qu'il avait actuellement. Il ne voulait pas décevoir son père en ne faisant pas ce qu'il était supposé faire. En fait, il était perdu. Aussi bien au sens figuré qu'au sens propre. Il avait tellement flâné qu'il n'avait pas fait attention où il allait. De toute façon, ce n'était pas comme si il avait une destination particulière à laquelle il devait se rendre. Sa mission ne nécessitait pas de localisation particulière. Les seules contraintes qui se poseraient à lui, ce serait pour passer d'un continent à un autre. Pour cela, il fallait prendre la mer et il doutait qu'un capitaine l’accepte gentiment sur son bateau.

Il secoua la tête, ses tentacules ballottant autour de son visage. Plus il y pensait, plus il s'embrouillait. Tout ceci était trop compliqué pour son esprit pas très agile. Et puis, il avait assez traînassé ainsi. Il était temps qu'il bouge et qu'il se remette en route. Il était peu probable que les gens viennent à lui. Il se laissa glisser en bas du rocher sur lequel il était installé, battant ses petites ailes pour équilibrer sa réception sur ses jambes ratatinées. Quand il marchait, il ressemblait à un cochon au gros déhanché. Courir était limité et faire des acrobaties devenait tout un art. Même si la plupart du temps, quand il faisait une cascade, il finissait par terre, cela ne l'avait jamais arrêté ! Il avait bien mis au moins une dizaine de minutes à réussir à grimper sur son rocher quand il s'était installé. La vie de tous les jours était loin d'être aisée, même pour les activités les plus simples, mais il en était ainsi et en réalité, il ne s'en plaignait pas. En fait, il n'y pensait même pas car il avait toujours été ainsi et c'était normal pour lui.

Fredonnant, il reprit donc son chemin. Il n'allait pas très vite. En plus de sa démarche plus que chaloupée, il fallait dire aussi qu'il était facilement distrait par une jolie fleur, un papillon virevoltant, un oiseau et son chant agréable, un caillou à la forme étrange et rigolote. Son périple promettait d'être long mais cela ne le dérangeait pas le moins du monde. Ainsi, quand un grand rayon blanc lumineux fit son apparition devant lui, ne prit-il pas la fuite. Il ralentit son allure, déjà peu rapide mais continua de s'approcher. Il ne savait pas ce que c'était mais c'était beau. Et rassurant, attirant, paisible. Lentement, par petites foulées, il en fit le tour. C'était comme un tube, un grand tunnel descendant du ciel. Etait-ce un signe des Dieux ? Il regarda tout autour de lui … Il était seul, il n'y avait personne d'autre. Cela voulait-il dire que cette lumière était pour lui ? Il avait envie de la toucher, juste par curiosité, pour voir ce que cela faisait. Même ses ailes et ses tentacules en frémissaient d'avance. Alors, pourquoi résister ? Il apposa délicatement sa petite main et disparut à l'intérieur.


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Dim 07 Juil 2019, 16:57




«Un, deux, trois...» Les pièces d'or glissaient fiévreusement entre ses doigts fins. Elles étaient entassées le long de l'étagère en bois, triées par taille et par métal. Râmses était affalé dans la baignoire de l'auberge, occupé à compter les fruits de son précieux bien. Il avait entre ses mains le meilleur arbuste fruitier au monde. Ce n'était pas des pommes rouges bien juteuses mais des petites pièces d'or ou d'argent qui brillaient dans la lumière feutrée de la pièce enfumée, et faisaient ployer les branches du buisson. Il fallait les cueillir à point, autrement les pièces prenaient une teinte de bronze et tombaient, transformées en fer ou pire, en poussière. C'était là un travail, ô combien, captivant. Râmses transportait son arbre partout avec lui, comme s'il s'agissait de son nouveau né. Il dormait avec, mangeait avec et donc, prenait ses bains avec. «Trois-cent-soixante-deux, trois-cent-soixante-trois...» La mousse du bain parsemait le rebord de la baignoire et le sol autour. L'eau commença à devenir froide dans le bac. Quelqu'un cogna violemment contre la porte. «Râmses ! Bouge-toi ! Ça fait trois plombes que tu es là dedans !» Râmses ne s'arrêta pas de compter pour autant. «Ta gueule ! Je me concentre !» répliqua le coupable d'un ton ennuyé. Trop tard. L'homme aux cheveux d’émeraude venait de faire irruption dans la salle, un air agacé collé au visage et une main autour de sa taille nue pour tenir sa serviette. «Oh. Ça te va pas du tout ! Si tu arrêtes ton sourire de prince, Ish va arrêter de t'aimer.» pouffa Râmses en le voyant du coin de l’œil. «Qu'est-ce-que tu fous !?» souffla Dasäalm, presque désemparé en contemplant l'arbre, les pièces, la mousse et le sac d'or qui formaient un bordel innommable. Son frangin sursauta. «Kish! J'ai perdu le compte !» Il balaya toutes les pièces d'un revers de la main, de rage. «Tu vas arrêter de m'ignorer ou quoi !» hurla Dasäalm en le soulevant de force pour le sortir de l'eau. Cela provoqua une vague aquatique qui alla s'écraser bruyamment sur les murs de la salle de bain. La mâchoire serrée et les yeux flamboyants, l'homme serra ses doigts et colla son visage contre celui de son frère. «On ne dit pas ta gueule au Gô-Roum, Râmses. »Le concerné devant tout blanc, en partie parce-que son frère était en train de l'étrangler et en partie parce-qu'il réalisait avoir, en effet, dépasser les bornes. Rarement, mais parfois, Dasäalm devenait effrayant. Râmses se débattit en grognant, les faisant basculer au sol. «Attention à l'arbre ! Espèce de fou !» cracha-t-il en inspirant d'un seul coup l'air qu'on lui avait refusé quelques secondes plus tôt.

C'est l'apparition de la lumière éclatante qui les interrompit, couverts de sueur, les cheveux désordonnés et le souffle court. Les yeux exorbités de l'un comme de l'autre se tournèrent vers le halo. «Qu'est-c'que c'est ?» Dasäalm ricana. «Les Aetheri venu t'éradiquer de la surface du monde, peut-être.» Il essaya dans un premier temps de jeter littéralement son frère dans le halo avec la ferme intention de s'en débarrasser, mais Râmses lui échappa des mains, avec une agilité imprévue. Le brun attrapa sa serviette, et bien sûr, son arbre, avant de sauter dans la lumière en criant. «C'est ça ! Ciao le nul ! J'en pouvais plus de toi et de ta stupide nana !» Le restant de la phrase se perdit dans le néant. Dasäalm resta idiot en se rendant compte qu'il n'avait pas le fin mot de l'histoire et que son cadet venait de disparaître dans un endroit hors de sa portée et de son contrôle. Outré, il s'élança à sa poursuite. «Les garçons, laissez-moi de l'eau... chaude.» Ish venait de passer dans le couloir et s'était arrêtée devant la porte ouverte de la salle de bain, vide, chaotique, résultat d'un champs de bataille maintenant silencieux si ce n'était le bruit de l'eau qui s'écoulait par une partie de la baignoire cassée. «Les garçons ?»

C'est ainsi que les deux aînés Taïjym se retrouvèrent téléportés, pantois, serviette à taille et mousse à la fleur d'oranger dans les cheveux.

735 mots - post 1:
Récap':
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Dim 07 Juil 2019, 18:17


Néfertiti était occupée à se débattre comme une véritable furie, tapant des poings et des pieds. Elle se déchaînait et s’enfonçait dans sa fureur et sa violence, mordait, criait et grognait. Elle avait beau se démener comme un beau diable, Caleb ne faisait pas grand cas de ses vaines tentatives de fuite. C’était à peine un chaton qui feulait, à ses yeux. Cependant, il n’avait jamais autant ressenti l’envie irrépressible de noyer un chat dans un flaque d’eau croupie qu’en ce moment. Cette fille était insupportable. « Lâche-moi ! » hurla-t-elle, pleine de rage et de frénésie. « Calme-toi. » répondit-il simplement, en claquant de la langue. Il essayait d’être ferme, de parler d’une voix sûre et apaisante. En réalité, il ne faisait que grogner comme un ours mal léché. Il poussa une porte, ordonnant à Néphélie et Lucrèce qui passaient dans le couloir, de s’en aller rapidement. Il finit par jeter la jeune femme sur un divan. Elle était complètement nue. C’était une sale manie chez elle, de se promener sans vêtement. Caleb était un peu embarrassé et ne savait pas vraiment où poser ses yeux. Il déboutonna sa propre chemise pour la jeter sur Néfertiti. « Mets ça. » Elle se fendit d’un large sourire carnassier. « Enfin … Tu te décides à te déshabiller pour moi ? » minauda-t-elle en se glissant sur le canapé, féline et séductrice à souhait. Caleb haussa à peine un sourcil. « Mets cette chemise. Je te jure que je vais te faire bouffer tes cheveux si tu continues. » Elle fit une petite moue faussement offensée, jetant un regard sans équivoque au Sin Luxinreïs. Elle n’avait pas vraiment envie de lui. Elle aimait seulement le pousser dans ses retranchements. En réalité, elle n'avait envie de personne. Personne à part eux. Elle avait hâte de les rencontrer. Elle en avait besoin. Oh oui ...  « Je suis toute sale … » pleurnicha-t-elle en passant ses mains sur son petit corps. Sa peau blanche était couverte de sang. Pas le sien. Elle s’était acharnée sur un type. Comme ça. Parce qu’elle avait envie de voir ses entrailles. Caleb était venu la couper dans son élan. Un vrai rabat-joie. « Je commence à en avoir marre de devoir réparer tes conneries. » - « Et moi, de t’avoir toujours derrière mon cul ! Enfin … » - « La ferme, Néfertiti. » Elle éclata de rire. Il était toujours tellement poli. Cela l’amusait grandement de le voir perdre patience avec elle. La Rehla était toujours nue. Caleb s’empara rapidement de la chemise pour lui passer de force sur les épaules. Elle profita de ce rapprochement pour glisser ses petits bras autour de sa taille, et poser sa tête contre son torse. « Tu es méchant avec moi. » Caleb avait une mine dégoûtée. « Parce que tu es quoi, toi, au juste ? Courtoise et adorable ? » Elle prit un visage d’autant plus malicieux. « Tu dois être gentil avec moi. Tu n’es pas content de me voir ? » Elle palpa ses abdominaux du bout des doigts. « Jamais. » Elle soupira en s’écartant, croisant les bras d’un air mécontent. Caleb fila prendre une bouteille de vin, qu’il déboucha et vida en deux temps trois mouvements. « Il faut vraiment que j’adopte un chien. Lui, au moins, il sera content de me voir et il remuera la queue. » Il recracha aussi sec sa gorgée d’alcool. Néfertiti s’esclaffa de plus belle.

« Oh … Allez Caleb ! Arrête un peu de faire ta mauvaise tête. On pourrait s’amuser un peu tous les deux … » Sa voix était basse et douce. Elle voulait le faire craquer, sans comprendre à quel point cette mission était impossible. D’ailleurs, il ne cilla pas, se contentant de dévisager la jeune femme avec une pointe de mépris. Elle se mit à bougonner. « Tout ça parce que j’ai mis la tête au carré à … Ricky. » - « Valentino. » corrigea-t-il d’une voix égale. « Oui … Bon … Ricky … Valentino … Je m’en fiche de vos prénoms ! » Il n’y avait qu’une seule chose qui intéressait réellement la furie : les autres Taïjym et Devaraj. Caleb pencha légèrement la tête sur le côté, observant avec intérêt le halo lumineux qui venait de fendre le plafond. « Laisse moi exaucer ton souhait. » murmura-t-il. Néfertiti arqua un sourcil interrogateur. Elle n’avait même pas remarqué la lumière. Elle n’eut pas le temps de répliquer quoi que ce soit. Caleb saisit la jeune femme par la hanche pour la porter comme un sac à patates et la jeter dans la lueur bleutée. « Oui, je sais. Ce n’est pas très correct. Mais elle me rend fou. » Il se crut obligé de se justifier, face au regard médusé de Néthi qui venait d’entrer dans le salon. « Mais … Elle … Je vais l’accompagner ! » Elle se précipita vers le halo. « Néthi … Attends ! » Il tendit le bras pour saisir celui de la jeune femme, mais il referma ses doigts sur le vide. Uniquement le vide. « Bon. » marmonna simplement Caleb. Son cerveau tournait à plein régime. Il cherchait son alibi. Celui qu’il allait donner à sa femme et ses filles pour se dédouaner de cette histoire.

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Dim 07 Juil 2019, 22:07

    Chemise entrouverte, veste sur l’épaule, tenue par une main, je marchais dans les couloirs de Basphel, en prenant mon temps. J’étais en avance pour mon prochain cours et particulièrement frais. Je n’avais rien fait de ma nuit, rien de sexuel en tout cas. J’aimais être accompagné, par mon Orine ou n’importe quelle autre demoiselle. Généralement, je ne dormais pas avant d’avoir pratiqué mon activité favorite. Pourtant, la veille, j’avais décidé de prendre une soirée qui me serait consacrée. Et non, je vous arrête tout de suite, je n’avais pas pratiqué mon loisir préféré tout seul. Cela avait été une soirée sans sexe, sans la moindre allusion au sexe, sans aucun mot sexuel et autres choses sexuelles. Rien.

    Lorsque la nuit était tombée, j’avais mangé seul au restaurant, pris le temps de goûter le nouvel arrivage de vin blanc et dégusté un dessert fabuleux. Ensuite, j’étais rentré chez moi, avait lu le journal en buvant un thé à la pêche et apprécié quelques chocolats à l’effigie de Lily-Lune Araé. Ils étaient délicats, pralinés, avec des éclats de noisette. Un vrai régal. Je m’étais ensuite assis dans mon canapé, après avoir desserré ma chemise et pris un livre. C’était de la littérature classique qui contait une histoire de filiation sous l’Ère du Fléau des Maudits, en somme, une histoire de morts-vivants, de déchirement au sein d'une famille et des manières de dépasser le traumatisme. C’était poignant, vraiment, à tel point que le livre me fit frissonné. J’avais rencontré l’auteure quelques années auparavant, une femme éternellement jeune qui était aussi douée en écriture qu’en galipettes. Elle avait des fantasmes un peu étranges mais passons. Ce roman m’en apprit beaucoup, tant il était précis sur les faits qui s’étaient déroulés à l’époque. Je n’étais plus tout jeune mais n’avais pas connu ce temps ancien.

    Une fois mon livre fini, j’étais allé chercher une couverture, m’étais couvert avec et avait commencé à somnoler. J’aimais passer mes anniversaires en solitaire. Ça avait toujours été ainsi.

    Lorsque je passai près de la serre, encore songeur à propos du roman que j’avais lu, j’aperçus un peu plus loin Jil. Un sourire vint éclairer mon visage. C’était… charmant, tellement que je sentis une certaine partie de mon anatomie se tendre. Savait-elle ? Mon petit doigt me disait que non. La Lyrienne ne serait pas partie la poitrine à l’air si elle avait remarqué ce détail. Elle n’était pas pudique, avait la sexualité facile, pour mon plus grand plaisir d’ailleurs, mais respectait quand même le règlement de l’école. L’étreinte m’enleva la vue pour me donner le toucher. C’était agréable. Ça me donnait des idées. Il fallait que je l’avertisse. Ça se faisait. J’allais ouvrir la bouche lorsqu’elle me coupa. Elle repartit ensuite exactement comme elle était venue.

    Adam : « Ah ben… »

    Je me mis à rire. Quelqu’un le lui dirait bien à un moment. En plus de ça, je m’en serais sans doute voulu de priver le monde d’un tel spectacle. Rien ne valait la vision d’une poitrine dressée au vent. Je ris de plus belle à cette pensée, tout en me dirigeant vers un petit stand qui vendait du café et des sucreries.

    Adam : « Bonjour Ida. »

    Ida : « Adam. La même chose que d’habitude ? »

    Quand elle me dit ça, un sourire entendu fendit mon visage. Ida avait des goûts sexuels particuliers. Elle avait trouvé ce qui lui plaisait et ne voulait jamais changer de formule. Certaines femmes étaient ainsi. Je comprenais, même si j’aurais voulu approfondir certaines choses voire lui faire découvrir d’autres paysages sensoriels. Peut-être avec le temps, me dis-je en prenant mon café. Il était noir, sans sucre. Parfois, dans mes moments un peu moroses, je rajoutais un peu de lait et de mousse. Aujourd’hui, j’étais d’humeur passionnée et active. La soirée d’hier m’avait réellement ressourcé.

    Adam : « À ce soir alors. »

    Je lui fis un clin d’œil. C’était le jour où nous nous rejoignions. Ida était une véritable horloge. Elle était néanmoins idéale pour quelqu’un d’occupé, comme moi. Certaines de mes amantes aimaient débarquer à l’improviste, ce qui était parfois indéniablement épuisant.

    Alors que je m’éloignais et entrais sous une arche, je fus témoin d’un étrange phénomène. Une lumière se déclara depuis le plafond et vint se déposer au sol.

    Adam : « Hum… »

    Je m’arrêtai un instant, observant ce qui semblait être une apparition. Comme je ne trouvais pas de solution, je me dis qu’il vaudrait peut-être mieux appeler d’autres professeurs plus expérimentés. C’était sans doute aussi une farce d’un des étudiants du Charbon. Je n’étais sûr de rien.

    765 mots

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Kitoe
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Kitoe
Dim 07 Juil 2019, 22:16

Kitoe794 mots
Les portes
-DEGAGE !

-NON c’est TOI qui dégages !

Toki plaqua une main sur le visage de son modèle et enfonça ses ongles dans sa chair. Kitoe rétorqua par un violent coup de pied dans les côtes, arrachant au Reflet un râle plus animal qu’humain. La joue de l’originale se mit à saigner. Cette saloperie n’y allait pas mollo. Par l’Œil, qu’est-ce qui lui avait pris de l’accepter chez elle ? Si Toki pouvait se montrer utile et pratique sous bien des aspects, il fallait dire qu’elle était tout aussi insupportable. Elle prenait trop vite la confiance, alors qu’en vrai, elle l’imitait encore hyper mal, cette grosse c*nne. Toki passa son bras droit autour du cou de Kitoe tandis que celle-ci continuait de lui donner des coups de coude et de pied comme elle le pouvait. Elle ne parvenait pas à la toucher là où ça fait mal. Elle n’était pas assez souple, elle se fatiguait pour rien, et en plus, elle n’avait plus beaucoup d’air. Toki serrait avec une force surprenante. Il fallait qu’elle trouve une solution, et vite, ou alors elle tomberait dans les pommes comme un Ange à la vue du sang. Raison de plus, en plus de celle qui était à l’origine leur dispute, pour ne pas se laisser faire. Ça serait vraiment trop la honte, et elle était certaine que Toki en profiterait plus tard pour se foutre d’elle. De plus, il était hors de question qu’elle se laisse surpasser par son double, ou alors celle-ci lui rendrait la vie impossible. Notamment pour se venger de tout ce qu’elle lui avait fait faire. Kitoe savait à quoi d’attendre : bien pire. Cependant, la situation lui paraissait désespérée. Elle ne serait pas capable de s’en sortir comme ça. Elle devait employer la manière forte.

Déboitage d’épaule. Coup dans le ventre. Propulsion contre le mur d’en face. Rugissement. L’intervention de Kraa fut relativement brève, et surtout, très efficace. Kitoe s’écroula par terre. Elle était moite, transpirante, haletante, et son visage était recouvert du sang de sa joue écorchée. Elle balaya les lieux du regard pour retrouver Toki, qui venait de se prendre la branlée du siècle. La Démone ricana.

-Haha… On fait moins… la mariole, hein ? … Pfiouuuuu la vache. Oh la vache. Tu t’es faite… Dé… fon… cer… Hahaha…

Elle s’approcha à quatre pattes. Toki avait perdu connaissance. Elle était plutôt amochée, elle aussi, mais Kitoe n’en avait rien à foutre. Elle l’avait bien cherché. La Démone regarda autour d’elle, à la recherche de ses affaires. Elle s’allongea par terre, tendit son bras du mieux qu’elle put pour tirer sa besace jusqu’à elle, puis se redressa.

-Tu n’es qu’un Reflet, Toki. Une vulgaire copie, qui plus est foireuse. Tu n’es pas la vraie moi. Et là, pourtant, tu comptais me voler mon destin. Haha… Qu’est-ce que c’est drôle… Parce que tu sais, en fait, toi, toi tu n’as pas de destin. Tu copies, c’est tout. Au mieux, c’est ça ton destin. Bien entendu, Toki ne l’entendait pour rien au monde, mais ça lui importait peu. Elle tira les menottes inviolables de son sac et les passa aux poignets du Reflet. Et je garde la clef précieusement sur moi. Tu attends ici, et si tu es sage, peut-être que je considèrerai ta future demande de libération. Et aussi, euh… Ah oui, la baguette.

Elle plongea de nouveau sa main dans le sac pour en sortir ladite baguette. Bien que c’était surtout la fatigue qui risquait de la handicaper, se soigner un peu avant d’entreprendre quoi que ce soit, c’était une très bonne idée. Kitoe ferma les yeux et s’autorisa encore quelques secondes pour reprendre son souffle. Elle se retourna ensuite, vérifia que le halo n’avait pas disparu depuis tout ce temps qu’il l’attendait. Oui, qu’il l’attendait. Elle le savait, c’était la seule chose dont elle était certaine. Ce halo de lumière attendait qu’elle vienne à lui. Elle seule. Son destin. Tout était possible. Ce qui découlerait de ce contact pourrait aussi bien être bénéfique que maléfique – elle n’aimait d’ailleurs pas trop l’idée d’ « aller vers la lumière ». Ou alors, il ne se passerait absolument rien. Ceci étant, elle se disait qu’elle n’y pouvait rien. Elle devait y aller, quoi que cela lui coûte. Elle ne pensait pas mourir. Après tout, elle y avait déjà échappée, à la Mort, alors elle n’en avait pas si peur que ça.

Kitoe avait fait l’effort de se lever pour l’occasion. Elle imaginait que son geste se devait d’être un minimum respectable. La jeune femme ne fit d’abord entrer que sa main, la dégagea aussitôt, à l’affût du moindre effet que cette exposition pourrait avoir sur son organisme. Elle sourit. Rien. La voie était libre. Il était l’heure de faire face à son futur.


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Dim 07 Juil 2019, 22:23

Le temps était idéal. Il faisait beau, pas trop chaud non plus, avec une légère brise pour rafraîchir. Le temps parfait pour faire un tour dans le jardin, s'occuper un peu des plantations et taper la discut' avec les plantes et les oiseaux en train de chanter. Jersey avait donc décidé de passer sa journée dehors. Il y allait tranquillement, à sa vitesse, s'arrêtant et se reposant quand il était fatigué. Il aimait beaucoup passer de longues heures à échanger de tout et de rien avec les jolies pensées ou encore les orchidées ou les jasmins. Chacune d'entre elle avait une histoire différente à raconter, des anecdotes, des idées et une vision du monde différente. Certaines d'entre elles rêvaient d'être cueillies et d'embaumer une maison de leur parfum, même si elles savaient que cela signifiait à terme leur mort prématurée tandis que d'autres, au contraire, chérissaient à tout prix leur liberté, le plein air, le soleil le jour et la lune la nuit.

Oh oui, tu as tout à fait raison. Le violet te va parfaitement au teint ! Tu devrais ouvrir un peu plus ta corolle pour prendre le soleil. Cela ne ferait que raviver tes couleurs.

Le magicien était penché au dessus d'une orchidée aux touches mauves, désherbant en même temps un peu son pied. Il se redressa légèrement, faisant craquer son dos, avant de froncer les sourcils en regardant une autre fleur, cette fois-ci jaune.

O[/size]h, c'est vilain de dire ça ! Ce n'est pas bien d'être jalouse. Vous êtes toutes jolies, chacune à votre manière. Maintenant, excuses-toi auprès de tes petites camarades.

Le silence plana un instant. La brise effleura doucement les pétales, faisant frémir ses dernières, leur donnant un mouvement de vie. Le viel homme sourit.

A[/size]h … C'est bien mieux ainsi, n'est-ce pas mesdemoiselles ? Aller, repartez dans des discussions joyeuses et profitez du soleil.

Le magicien sourit encore une fois avant de continuer sa petite promenade. Il était en train de suivre tranquillement une colonne de fourmis quand un grand halo blanc apparut. Concentré dans son observation – c'était si instructif et touchant de voir comment elles se déplaçaient – il pénétra à l'intérieur sans même le remarquer.

***************

Tyliane essayait de faire une leçon d'éducation à son colibri géant, pendant que Lémon dormait, mais jusqu'à présent, ça n'avait pas donné grand chose. La plupart du temps, il tentait juste de la becquer. Heureusement, pour le moment, il ne restait qu'un oisillon et elle était encore assez rapide pour l'éviter … La plupart du temps. Elle s'assit quelques instant sur le rebord du berceau du bébé, balançant doucement ses jambes dans le vide. Il était si mignon. Elle ne comprenait pas comment Ignis pouvait se montrer aussi distant avec l'enfant. D'accord, elle avait bien compris qu'il s'agissait plus d'une façade qu'autre chose, une façon pour lui de se protéger – elle ne savait même pas contre quoi exactement – mais comment pouvait-il résister à cette bouille d'ange ? Quand elle avait vu le bambin pour la première fois, elle avait craqué directement. Peut être était-ce parce qu'elle était faite pour être sa lumia. Elle n'en savait rien. Mais quoi qu'il en soit, elle l'avait aimé tout de suite. Sa petite bouille lui avait sourit à travers la fenêtre et elle était entrée dans sa vie, comme ça, sans plus de cérémonie.

Rainbow émit un cri quelque peu affolé. La Lumia sauta de son perchoir et se dépêcha de le rejoindre, curieuse et en même temps inquiète. Cela ne lui ressemblait pas. Généralement, le jeune colibri était plutôt sage. Là, c'était comme un appel à l'aide, comme si quelque chose lui avait fait peur. Il fallait qu'elle aille voir. Si elle souhaitait qu'un lien important s'installe entre eux, il fallait qu'elle soit là pour le rassurer quand il avait peur. Elle s'arrêta sur le pas de la porte, les yeux écarquillés. Devant elle, au milieu de la pièce, se trouvait un grand rai de lumière blanche. Cela faisait au moins toute la hauteur de la pièce et elle n'était pa certaine que ça ne traverse pas le plancher et le plafond, au vue de l'agitation qui secouait les chevaux dans l'écurie, en dessous. Toutefois, pour le moment, cela ne semblait ni agressif ni mortel. A la vitesse de ses petites jambes, elle s'en approcha. Elle avait toujours été curieuse et insouciante. Tout ceci ne pouvait qu'attirer son attention.

A l'instant où elle tendait la main pour toucher la lumière, des pleurs retentirent dans la pièce qu'à côté, là où Lémon dormait quelques secondes plus tôt. Elle stoppa immédiatement son geste, se retournant vers la provenance des sons. C'était si rare de l'entendre émettre autre chose que des gazouillis ou des rires qu'elle ne pouvait indéniablement qu'être inquiète quand il pleurait. Laissant le halo, elle lui tourna le dos pour regagner le chevet de l'enfant et le rassurer. Son protégé était bien plus important que toute autre chose, même si c'était une lumière blanche apparut au beau milieu du salon.


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Jun Taiji
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Jun Taiji
Lun 08 Juil 2019, 00:19

Ce qu’il avait annoncé n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Certains avaient ri, d’autres n’avaient pas réagi. Cela sonnait comme une plaisanterie mais elle connaissait bien trop son mari pour croire qu’il s’était simplement amusé aux dépends du monde. Il était un homme d’ambitions, de projets, et elle croyait ce qu’il avait clamé lors de la soirée. Il l’avait calé entre d’autres choses et la nouvelle n’avait pas encore fait le tour des Terres du Yin et du Yang mais elle savait que cela ne tarderait pas. Elle se demandait quelles seraient les retombées mais elles n’étaient guère difficiles à deviner. La Dame Rouge observait son fils depuis la fenêtre. Il semblait… occupé à parler aux oiseaux, tout en les nourrissant avec des graines. Elle sourit. Il l’attendrissait, elle devait bien l’avouer. Elle se déplaça, faisant virevolter sa chevelure dans un mouvement visant à la remettre en place. Elle s’avança vers l’homme. « Kahel. » « Oui mère ? » « Que dirais-tu de gouverner le monde ? » demanda-t-elle, un vague sourire sur les lèvres. « Le monde ? Je ne sais pas trop ce que je ferais du monde, vous savez… En plus, il y a bien d’autres personnes plus compétentes que moi. » Il lui fit l’un de ses sourires à se damner. Ses dents étaient si blanches et ses lèvres… Aria sentit une certaine fierté. Son sang coulait dans les veines de son fils et il était le premier membre d’une nouvelle lignée de Taiji. Il irait loin, elle en avait la certitude. Il n’était simplement pas prêt. « Qu’as-tu appris dernièrement ? » demanda-t-elle calmement. « Euh… Quelque chose sur… Une stratégie géopolitique je crois. Je n’ai pas très bien compris mais ça parlait de guerre, de mariage et de… de famille ? » « Le siège d’Eühyo ? » « Oui voilà ! » Elle n’avait aucun mérite. Elle observait avec minutie son programme, donnant des centaines d’indications à ses professeurs. « Mère ? » « Oui ? » « Pourquoi je ne suis pas un Démon ? » « Parce que tu es trop gentil pour cela. » répondit-elle, simplement. « Et père ? » « J’aimerais pouvoir te répondre, Kahel, mais je n’ai aucune idée de ce qu’est ton père. » « Ah… Vous lui avez déjà demandé ? » « Ce n’est pas aussi simple. Il a beaucoup de secrets. »

Alors qu’ils discutaient, un étrange phénomène se présenta. Une lumière descendit du ciel. « Oh qu’est-ce que c’est ? » Aria, par réflexe, se mit devant son fils. « Reste ici Kahel. »

__________________

« Qu’est-ce que c’est ? » murmura Hans, comme attiré par la lumière. Anya fixait le halo d’un air étrange. Les deux enfants étaient dans la tour aux pigeons de Basphel. « Je ne saurais le dire… » répondit-elle. « C’est apparu quand tu es arrivé. » « J’aimerais bien aller dedans… C’est attirant, tu ne trouves pas ? » « Si on veut. » murmura-t-elle. Puis, son regard se tourna vers Hans. « Ne bouge pas d’ici. C’est louche. » « Pourquoi ? » « T’en vois souvent, toi, des piliers lumineux ? » « Pas franchement mais ça doit être lié à l’école. » dit le garçon. « Parfois t’es stupide. » répliqua-t-elle. « Tu irais réellement à l’intérieur de ce halo, comme ça, juste parce que ça semble t’appeler ? C’est un comportement débile, tu en as conscience j’espère ? Qui ferait ça ? » « Ben… » Elle ne l’écoutait déjà plus. Le Magicien n’était pas un être dénué d’intelligence mais la présence de son amie – on pouvait dire qu’ils l’étaient puisqu’ils se rencontraient souvent ici – le rendait tout bizarre. Il avait du mal à la regarder dans les yeux et il avait tendance à boire ses paroles. Il essayait de résister et quand il y arrivait, ça lui donnait un air encore plus stupide. Anya sembla réfléchir un instant avant de prendre un objet. Elle le lança dans la lumière et il fut aspiré vers le haut. « Hum… » fit-elle, songeuse. « Aide-moi au lieu de rester planté là. Envoie de la magie dans le halo ! » « Oui… » Hans se recula un peu et forma un pentacle qu’il envoya sur la cible. Le même effet se produisit, sans que la lumière ne bouge. La Déchue fixa un moment le plafond et utilisa la télékinésie pour jeter un pigeon dans celle-ci. « C’est curieux. Il semble que ce soit une sorte de téléporteur. La question est… où est-ce qu’il envoie ? » « Aucune idée… » Elle le regarda quelques secondes. « Je te trouve très peu affirmé pour le fils du Diable. Il faudrait que tu prennes un peu confiance en toi. » Elle n’était pas la mieux placée pour donner des conseils. L’aspect scientifique du halo lui permettait de mettre entre parenthèse ses propres problèmes sociaux. Tout ce qui avait trait aux sciences la stimulait et forçait sa concentration. Elle en devenait presque normale, quoiqu’indiscutablement trop savante pour son âge. « Peut-être devrions-nous prévenir les adultes ? » Elle ne répondit pas. Elle avait déjà lu quelque chose sur ce genre de phénomène. Non, elle ne l’avait pas lu. C’était une sorte de… elle n’arrivait pas à remettre le doigt sur l’information. Si elle l’avait vu dans un livre, elle s’en rappellerait. Alors où ? « Tu crois que c’est un signe de… des Ætheri ? Quoi que… ce serait étrange que le signe apparaisse ici… » Elle resta encore muette avant de reprendre. « Bon. Je suis à peu près sûre qu’il s’agit d’un portail et un portail de ce type ne s’actionne pas par hasard. Il attend que quelqu’un le franchisse, dans un sens ou dans l’autre. Les objets ont disparu dedans sans qu’il ne se referme alors ça prouve bien qu’il faut une personne en particulier. Il n’était pas ici quand j’étais seule. Il est apparu quand toi tu es apparu. Autrement dit, peut-être que tu devrais aller dedans… Après, je ne sais pas ce qu’il y a au bout, ni ce qu’il risque de se passer si tu n’y vas pas… » « Euh ah… » fit Hans soudain hésitant. « Je crois que je préfère rester là, en fait. »

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Lun 08 Juil 2019, 10:58

« Oh non, il pleut encore… » fit Kagami en regardant par la fenêtre de leur chambre, à l’auberge du Petit Mage. La veille, les deux Orines avaient prévu un programme pour le lendemain : baignade au lac, visite d’un musée sur l’histoire du Lac Bleu, visite d’une exposition des premiers croquis de Volatys et, bien sûr, une promenade entre les stands en l’honneur de la Coupe des Nations. Les deux jeunes femmes avaient prévu de rester encore quelques temps ici avant de se diriger vers les Jardins de Jhēn dans l’espoir d’y trouver leurs maîtres. Saya doutait un peu d’y trouver Raeden mais, dans tous les cas, ce ne serait qu’un petit détour s’il n’y était pas. En effet, si tel était le cas, elle devrait soit l’attendre sur place en espérant qu’il apparaisse rapidement, soit se rendre dans les montagnes pour chercher son foyer. « Ce n’est pas grave, Kagami. Nous avons fait les activités en intérieur, c’est déjà ça. En plus, je pense que nos maîtres nous laisseront faire des visites touristiques de temps en temps. » « Mais moi je voulais tester l’Alyos. » fit-elle avec une petite moue. « Je t’ai dit, si tu fais ça, tu vas simplement couler au fond du lac. Tu ne sais pas bien nager Kagami et tu en as déjà fait les frais hier. » « Oui mais… c’est en pratiquant qu’on apprend ! » « Certes. » dit Saya en ne pouvant s’empêcher de rire. « Seulement, y a une différence entre y aller pas à pas et se jeter dans le vide du premier coup. » « Peuh. » fit l’Orine, sachant parfaitement que l’autre avait raison.

Comme si elle était d’humeur enfantine, Kagami changea subitement de sujet, allant chercher les décorations et autres babioles qu’elle avait acheté hier au marché. « N’empêche, je suis contente ! Avec mes nouveaux moules, je vais pouvoir faire des œufs qui auront des formes particulières. Je me demande si ça fera bien la tête des vainqueurs de la Coupe des Nations… J’ai tellement hâte de manger un œuf qui ressemble à elle, Lunaly. » « C’est étrange ton truc… » « Mais non ! J’ai même pris ça pour Ren quand on la recroisera. » Kagami montra un moule à œuf en forme d’abdos. Saya éclata de rire en imaginant la tête de la concernée. « Et j’ai pris des formes plus normales. Regarde, ce sont des cœurs, y en a de différentes tailles ! Comme ça, quand mon maître partira faire des activités, je pourrais lui préparer des œufs trop mignons, ça lui fera des protéines et puis ça l’encouragera ! » « Tu vas le gêner surtout. Je ne suis pas certaine que les Anges qui ont vécu chez les Réprouvés soient fanatiques des œufs en forme de cœur… » « Ben peut-être que Priam le deviendra, si c’est fait avec amour ! » s’amusa l’Orine à la coupe au carré. Elle prit soudain son air un peu mystérieux avant de sortir de son sac d’autres moules, à œufs mais pas que, à gâteaux aussi, petits et grands, à bougie. Bon, en réalité, Kagami aimait bien acheter plein de choses. « Tadam ! » Elle tenait dans les mains un moule à gâteau représentant Raeden puis, un autre, un peu plus grivois, qui devait laisser une empreinte sur le gâteau, quelques mots « La Bûche Sauvage », agrémentés d’un dessin très explicite. « Il y avait Le Délaisse aussi mais c’était un peu trop triste. » Saya écarquilla les yeux. « Eh ben… Moi qui pensais que les Magiciens étaient sages… » « Ah ben pas du tout ! Dans la boutique où je suis allée, il y avait plein de choses dans cet esprit. Mais c’est amusant pour faire des gâteaux, non ? On devrait en faire d’ailleurs ! J’ai acheté tous les ingrédients pour ! On pourrait demander à l’aubergiste de nous prêter sa cuisine et, en échange, on fera des gâteaux pour tout le monde ! Comme ça, je t’apprendrais à en faire et tu pourras même garder les moules qui représentent Raeden ! Manger son maître… ça c’est vraiment drôle ! » dit-elle, les yeux pétillants. « La mystérieuse histoire de l’Orine cannibale… » plaisanta Saya, tout en sachant que ce genre de configuration n’avait sans doute jamais dû exister. Il fallait être complètement folle. Après… elle ne doutait plus de rien. Le maître pouvait avoir des goûts étranges, après tout.

Durant le reste de l’après-midi, Kagami et Saya firent donc des gâteaux. « Et là, tu dois mettre de la farine, et du lait… mais pas trop Saya, sinon tu vas faire des grumeaux ! » « D’accord… » « Moi je vais continuer à décorer ceux que j’ai déjà fait. » L’Orine s’appliquait, essayant de poser des petites boules de sucre les unes à la suite des autres pour former de jolis dessins à côté de la fameuse Bûche Sauvage. « Quand on y pense… manger la Bûche Sauvage c’est aussi assez… grivois… » « Je pense que c’est le principe oui… » « Il y avait des moules qui disaient ça… Parce qu’on rêve toutes de goûter la Bûche Sauvage… » Kagami sourit. « Tu vas devoir te frayer un chemin à travers les groupies du monsieur… » « Oh tu sais, il est marié alors les groupies doivent avoir trouvé quelqu’un d’autre. » « Ah non ! Hier j’ai lu, dans le magasine de l’auberge, que les hommes mariés étaient bien plus attirants. Ça a quelque chose à voir avec un amour de l’interdit… » « Tu es sûre qu’on n’est pas à Avalon ? »

Alors que Kagami allait répondre, une forme étrange descendit du plafond. Il s’agissait d’une sorte de halo. « Tiens… C’est vraiment amusant chez les Magiciens ! » fit l’Orine. « Qu’est ce que c’est à ton avis ? » « Je ne sais pas… Peut-être un signal pour nous dire qu’il y a des commandes au restaurant de l’auberge ? » Saya s’approcha et tendit la main. La lumière était attirante. Elle s’en approcha un peu plus et fut aspirée par elle, sous la mine surprise de Kagami. « Saya ? Saya t’es encore là ? » L’Orine, sans poser sa barquette d’étoiles en sucre, se plaça à son tour dans la lumière et connut le même sort que sa semblable.

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