Le Deal du moment : -64%
-64% sur le Lot de 2 Enceintes bibliothèques ...
Voir le deal
199 €

Partagez
 

 [Rp dirigé] - Les portes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1 ... 7 ... 10, 11, 12 ... 16 ... 21  Suivant
AuteurMessage
Priam & Freyja
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3923
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam & Freyja
Ven 09 Aoû 2019, 14:57


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo

Revoir Sól troublait aussi Priam. Si Za avait pour lui une affection qui l'empêchait, apparemment, de lui en vouloir pour sa désertion, le bref regard que lui accorda la fillette le glaça. Il y vit tous les yeux des Réprouvés, tous leurs reproches et tout leur mépris. Tahrodiis. Tûl le lui avait dit : ces affronts s'essuyaient par la mort. Il aurait aimé dire qu'il ne comprenait pas, il aurait aimé ne pas comprendre ; néanmoins, il comprenait, et il l'aurait accepté. Il était ce qu'ils pensaient tous : un traître. Il déglutit et se tourna vers son amie blonde, comme s'il voulait y trouver du réconfort. Cependant, il se heurta à un mur de colère. Par réflexe, il recula lorsqu'elle désigna son pelvis. Qu'est-ce qui lui prenait ? « Nuz, Za... » Mais, Za... Les sourcils froncés, il sentait son propre agacement s'agiter. « Io- » Je- Il n'obéissait pas à sa sœur, c'était juste que... « Ni ylgar pruzah ? » Pas assez bien ? L'Ange ne parvenait pas à faire autre chose que répéter ce que disait la Réprouvée. Il n'était pas totalement désemparé ; il les avait côtoyés si longtemps ! Il avait contrarié Za en refusant de s'unir charnellement à elle, au point que son désir se muait en un autre feu ardent, celui d'une rage que les Bipolaires connaissaient par cœur. Toutefois, il ne put empêcher sa propre poitrine de se fendiller sous son assaut : il avait toujours exécré le conflit, et les paroles de la jeune femme le blessaient. Elles le mettaient face à sa réalité avec dureté. Rapidement, le trouble qui agitait ses prunelles disparut. Il fut remplacé par l'éclat froid de sa plaie, et tout son visage se ferma. « Rinik pruzah. » Très bien. A son tour, il lui tourna le dos. Il ne vit pas la noirceur de ses iris se mouvoir en quelque chose de plus tranquille. Peu lui importait ; si elle n'était heureuse de le revoir que pour lui sauter dessus, alors il préférait ne rien avoir à faire avec elle - croyait-il. Il adopta le même comportement vis-à-vis de sa sœur ; il était peut-être naïf, mais pas abruti au point de se jeter dans la gueule du loup. Sa rancœur fixée à la poitrine, il suivit l'indication du Délaissé et se plaça près de la Sirène. Après l'intervention virulente de Neah Katzuka, son visage s'était métamorphosé, néanmoins, il osa la questionner : « Tu as une idée de la route à prendre ? » Il espérait qu'elle ne s'attarderait pas sur l'attaque de l'Ange, et qu'elle préférerait se concentrer sur la mission qu'ils s'étaient assignés. Il observa l'assemblée qui s'apprêtait à se mettre en route. Pourvu qu'ils trouvassent ce fameux masque. Comme sa tête pivotait, il aperçut ses ailes ou, plutôt, deux appendices gris et membranés qui n'avaient rien à voir avec son habituel plumage immaculé. « Qu- » Nul n'eut le temps d'entendre la fin de sa phrase, car la silhouette de l'Ange n'était plus.

Son estomac se tordit sous l'effet de la téléportation qu'il venait de subir. Il tomba en avant et se réceptionna sur les mains et les genoux. Où était-il ? Lorsqu'il releva la tête, il constata que seul un néant noirâtre s'offrait à sa vision. Une pièce fermée ? Pourtant, sous ses doigts, il sentait l'herbe tendre. Une nuit trop sombre ? Où la voix l'avait-elle conduit, cette fois-ci ? Sa sœur était-elle ici ? Et les autres ? Za ? Quant à ces ailes, d'où venaient-elles ? Venait-il d'être déchu ? Il s'était retenu face à la Réprouvée, mais il en avait eu envie, comme cela était déjà arrivé auparavant. Était-il en train de subir une punition à cet égard ? Il ne s'était jamais renseigné sur le processus de la déchéance, et la perspective de cette possibilité ne le rassurait pas du tout. Il n'était pas prêt à tout quitter une nouvelle fois. A devoir tout recommencer, encore... Un long frisson lui griffa la nuque.

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 J0C82Idl

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 Wmzx0E

Quant à moi, j'irai me battre avec les Démons. Laëth porta sur le Délaissé un regard où s’entre-déchiraient le respect, l'admiration, la peur et la colère. Mais, pourquoi ? Elle ne comprenait pas, cependant, si tant d'Anges allaient se battre aux côtés des Vils, peut-être que... et elle ne voulait pas... Non, elle ne voulait pas se battre contre les siens, les vrais, ceux qui venaient des terres connues. Le cœur de la jeune Ange vacillait. Elle aurait aimé que tout fût beaucoup plus simple, et qu'ils n'eussent qu'à demander aux Ailés de cette île de venir avec eux. Pourtant, elle savait que le monde, les humains et leurs rouages continueraient à l'éprouver. Pour le moment, un grand nombre d'éléments lui échappaient, ce qui faisait naître dans sa poitrine une frustration grandissante ; néanmoins, bientôt, ce serait la désillusion et son soupçon de réalité qui viendraient la cueillir. Elle serra les dents et jeta un œil à Neah Katzuka. Elle aussi, elle espérait que Raeden Liddell savait ce qu'il faisait et avait conscience des risques - sa seconde prise de parole sembla le confirmer. « Dans ce cas... j'irai avec vous, avec les Démons. » Prononcer ces mots lui faisait l'effet de s'arracher la langue, toutefois, il lui paraissait que c'était la décision la plus rationnelle et évidente - ils étaient tous, tous les Anges qui avaient parlé en faveur d'une bataille aux côtés des enragés, plus âgés, plus expérimentés et plus intelligents qu'elle. Le cri de détresse d'une jeune femme martyrisée par les Démons lui arracha un fragment de cœur, et elle s'apprêtait à tenter de la raisonner, lorsqu'une voix qu'elle connaissait bien l'interpella en Zul'Dov. « Mani. » Laëth fronça les sourcils. Elle ne portait pas le frère de sa protégée en haute estime. Pour cause, il lui menait la vie dure depuis qu'ils étaient nés. Instinctivement, elle serra sa main sur l'épaule de Sól. « Hod rek kol drem. » Laisse-la tranquille. Puis, comme si elle se rappelait de la requête qu'avait formulée l'enfant quelques minutes plus tôt, elle dit : « Hin nid drein ni los het. Wen weii ahst fiin dein sahqo. » Vous ne devriez pas être ici. Il faut aller à la porte rouge. Elle n'eut pas le temps d'esquisser un autre mouvement. Cris et tumulte prirent possession des lieux. Puis, plus rien.

« Sól ? » Elle ne sentait plus l'épaule de l'enfant dans sa paume. Elle ouvrit les yeux : elle ne la voyait pas non plus. Elle ne voyait rien. Elle ne voyait plus. Une peur panique lui vrilla le torse et des larmes vinrent immédiatement rouler jusqu'à sa cornée - elle les retint en pinçant les lèvres. Elle se laissa tomber au sol et posa ses deux mains sur la terre, comme pour se rassurer, avant de les porter à ses yeux et de plisser les paupières. « Il y a quelqu'un ? Sól ? Mani ? Priam ? » Où était son frère ? Et tous les autres ? « Raeden ? Brethil ? Neah ? » Elle jetait des noms à la volée, avec l'espoir que l'un des protagonistes fût présent. Seul le silence lui répondît. Pourquoi ? Pourquoi avait-il fallu qu'elle entrât dans ce halo lumineux ? Priam avait raison, c'était à croire qu'elle poursuivait les ennuis à dessein. Comme elle serrait ses coudes contre son corps, elle sentit le flacon, récupéré plus tôt, à sa ceinture. Embrumée par l'effroi, elle eut une idée, qui pouvait tant remettre en cause l'existence de son instinct de survie que l'affirmer. Sans se laisser le temps de retrouver son calme et de réfléchir, elle attrapa la fiole, l'ouvrit, et appliqua son contenu sur ses yeux, du bout des doigts. Rien ne changea - sa peur gravit des sommets. Elle se recroquevilla sur elle-même, les jambes contre le thorax, entourées de ses bras, et la tête dans ses genoux. Dans son dos, deux ailes démoniaques, cendrées, s'agitaient vainement, comme celles d'un oiseau en proie à la terreur.

1382 mots

Résumé:

Spécialités et informations:




[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 1628 :


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 2289842337 :
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34615-priam-belegad-aux
Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

~ Fae ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 335
◈ YinYanisé(e) le : 07/06/2014
Rosée du Matin
Ven 09 Aoû 2019, 21:49


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo

« Merci…crunch, crunch, fit la petite fée en engloutissant les cookies proposés, sont bons, ajouta-t-elle en projetant accessoirement quelques miettes de biscuits. La création de cookie, voilà un pouvoir intéresant. Malheureusement pour elle, son pouvoir de création se limitait à l’apparition de dinde et de courge… C’était un brin moins appétissant, d’autant plus lorsqu’elle ne faisait pas toujours apparaître de la volaille ou des légumes. Là, c’était plus embêtant. Tout en grignotant, elle écouta les échanges à propos des choix proposés. Une stratégie politique sembla se mettre en place pour savoir quel camp méritait de revenir sur les Terres du Yin et du Yang. Une situation qui échappa à la compréhension de la fae qui ne comprenait pas pourquoi il faudra rejoindre l’un des camps alors qu’une relique leur permettrait d’apporter une paix durable entre les deux peuples d’Omi'Ake.

La tension augmenta entre les élus des portes et la petite fée sentit des frisons lui parcourir tous le corps. Sa tête tourbillonnait devant les arguments exposés l’un après l’autre par chaque intervenant au point d’en oublier son propre choix. Progressivement, elle éprouva des difficultés à conserver son choix premier, tant les autres semblèrent convainquant dans leur discours empreint d’une pointe de magique. Elle reçut même un regard haineux de la part d’une jeune femme sans réellement savoir la raison. Cette dernière semblait vouloir protéger la veille femme à gâteaux. Avait-elle représenté une menace pour elle ? La rouquine recula d’un battement d’aile par prudence et resserra ses doigts sur le morceau de cookie dont les pépites de chocolat fondaient progressivement sous son étreinte.

Puis, les échanges laissèrent place à des discutions plus enflammées pour imposer ses arguments. La fée recula encore un peu, avant d’avancer en entendant une jeune fille chantonner un petit air. D’un coup, elle lui sembla bien plus sympathique que les autres et l’applaudit même discrètement pour sa courte prestation. Rosée aimait toujours les gens qui chantaient et lui aurait bien proposé de faire un duo, mais l’un des frères de la porte scarabée lui rappela combien la sorcière était un brin hystérique. Rosée porté ses yeux ambrés vers le jeune homme qui lui proposa de chercher la relique, son choix de départ. Il lui proposa même de s’abriter dans son arbre en cas de danger.

« Oh, c’est très gentil de ta part, le remercia-t-elle. Si je dois m’abriter dans ses branches, je veillerai également sur lui, ajouta-t-elle en pointant du doigt le magnifique arbuste à pièce. Une autre fae ? Rosée du Matin n’avait pas fait attention et tourna la tête pour localiser sa congénère. Oui, aidons-là, fit-elle lorsque son regard trouva la fée perdue en question. Tu es vraiment très gentil toi, je t’aime déjà ! T’es mon ami.» Termina-t-elle innocemment en lui lançant un sourire. Enfin quelqu’un qui pensait aux autres et surtout, aux faes, plutôt que d’imposer ses arguments avec force.  D’ailleurs, elle ne mit pas longtemps à se rapprocher de l’orisha et des branches de son arbre lorsqu’elle entendit vaguement quelqu’un parler d’arracher ses ailes. Elle ne sut si c’était une hallucination auditive ou une véritable attaque à venir, en tout cas, elle ne parvint pas à localiser l’interlocuteur.

La situation semblait devenir de plus en plus instable et Rosée du Matin se glissa dans les branches de l’arbre de son nouvel ami pour fuir le monde qui l’entourait. Entre les cris et les langues incompréhensibles, son instinct lui disait qu’elle serait mieux loin des regardes, loin des menaces. Elle ferma alors les yeux pour tenter de fuir les scènes qui défilaient devant elle et dont elle comprenait de moins en moins le lien avec Omi’Ake, ses démons et ses anges.

« J’ai peur », finit-elle par émettre entre deux sanglots craintifs entendant les voix et les disputes qui fusèrent. Lorsqu’elle accepta d’ouvrir un œil, ce fut pour lancer un cri aigu.

Il y avait désormais un homme étrange sur un puit, l’air menaçant, voire fou qui prit quelques élus des portes à partie pour règles des histoires qui semblaient plus familiales que lier à la mission dont ils avaient été imprégné par le halo lumineux. Puis, ce fut l’affrontement, la colère laissa place à des cris d’un monstre qui hurlait tandis qu’un orage éclata sans prévenir. De la neige tomba, en grande quantité. De petite taille, la fée prit peur et ferma une nouvelle fois les yeux en priant pour que tout cela ne fût qu’un cauchemar.

« C’est un cauchemar, je vais me réveiller, loin de là » marmonna-t-elle à plusieurs reprises comme pour s’en convaincre personnellement.

Puis, l’ambiance autour d’elle semblait avoir changé. Il n’y avait plus de cri et la neige ne tombait plus. Était-elle morte ? Apparemment non, elle entendait des voix. Ou plutôt des cris. Des personnes qui parlaient d’aveuglement. Elle voulut ouvrit un œil, mais celui-ci ne lui offrit pas grand-chose à voir. Le noir, tout autour. Elle ouvrit le second. Pas de changement. Autour d’elle, ce n’était que noirceur. Elle se tapota tout le corps pour vérifier que tout était bien à sa place. Elle ne semblait pas blessée au toucher, ce qui la rassura quelque peu. Cependant, elle ne savait pas où elle était, ni avec qui. Elle battit des ailes pour se mettre en hauteur et éviter des coups des pieds involontaires. Elle fut surprise par son propre battement qui la propulsa plus rapidement que prévu. Ses frêles ailes de faes s’étaient parées d’une paire d’aile bien plus imposante. Si elle ne pouvait les visualisé, elle pouvait en ressentit leur force. Elle se cogna contre quelque chose, ou quelqu’un. Rosée espérait juste que cela ne soit pas un monstre.

« Pardon, ami ? demanda-t-elle alors en tendant les mains pour essayer d’identifier l’objet de sa collision. Elle tapota à l’aveugle en évitant toutefois de trop pincer ce qui lui semblait mou pour ne pas blesser dans le cas éventuelle d’une personne. Je suis à la recherche de la relique aussi», ajouta-t-elle en entendant des gens parler de relique non loin d’elle.


1000 mots
Résumé:

Points de spécialité et choses utiles:



♪ Chante ♫
[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34973-rosee-du-matin
Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Ven 09 Aoû 2019, 22:53


La statue semblait ne plus vouloir élever de la voix. Sa demande resta sourde, mais il ne s’en offusqua pas. Après tout, il n’avait pas été des plus poli avec celle-ci. Il haussa les épaules à son tour lorsqu’un homme lui déclara qu’il n’avait rien pour sa chèvre. Il souffla un simple remerciement d’y avoir pensé. De toute façon, si la chèvre souhaitait manger, elle finirait bien par trouver de quoi brouter sur l’île Omi’ake, à défaut elle défoulerait ses sabots géants. Il n’était pas responsable des dégâts qu’elle ferait en cas de fringale non assouvie.

L’Ombre regarda autour de lui, écoutant vaguement les échanges des autres pour ses mettre d’accord sur un choix. La statue leur imposait de choisir et finalement, une fois le choix effectué, il fallait encore convaincre les autres. Les arguments filèrent tour à tour et le vieillard arqua un sourcil devant les magies déployé insidieusement pour tenter de convaincre son interlocuteur. Décidément, il est bien content de ne pas avoir à prendre de position. Ne pas choisir était décidément plus aisé. Le problème, c’était la lassitude. Ni émotif, ni influençable, l’Ombre se désintéressa bien vite des discours pour savoir si était plus indiquer d’affronter les anges ou les démons pour faire un tour de généalogie. C’était un moyen de ne pas paraitre suspect et un brin intéressé par le monde environnant. Il étudia le destin des uns, en hochant parfois mollement la tête devant les informations qu’il put déceler. C’était comme lire un livre et chaque personne avait son propre chapitre parfois intéressant. En plus de sa lecture, il avait le droit à un spectacle au ne pouvait plus théâtrale sur celui qui avait la plus grosse capacité à manipuler les choix des autres. Ils étaient beaux les élus des portes avec leur soi-disant choix proposé par la statue. L’on ne pouvait décidément guère leur faire confiance à ses tas de pierres sculptées. Il aurait été plus aisé pour la Voix d’imposé sa volonté, cela aurait généré peut-être moins de conflit. Cependant, il devait reconnaître que cela aurait été moins amusant aussi.

Perdu dans sa contemplation du passé et du devenir de certains, il fut légèrement surpris par le suprême de l’au-delà qui s’étira d’un puit comme on étire un cheveu d’une soupe. Que faisait-il là ? Décidément, il ne comprenait pas pourquoi l’halo avait fait de lui un élu des portes. La tension augmenta, des cris s’élevèrent et une chèvre se mit à chanter comme pour ajouter un peu d’ambiance à la scène qui s’annonçait déjà traumatisante pour l’ensemble de ceux qui y assistaient. L’Ombre haussa les sourcils devant le comportement de Brochette. Décidément, cette chèvre lui réservait bien des surprises.


Sa nature d’Ombre frissonna à l’appel du cycle tandis que le fumeur macabre laissa éclater sa fureur magique.  Il fit des êtres morts revenir parmi les vivants sous le déchainement du chaman. Il émit un grognement devant cette situation qui en étonnerait probablement plus d’un. Profitant de la confusion environnante, il laissa son corps de brume se mêler aux ombres et disparut dans de sombres méandres pour exécuter ses missions premières. La clepsydra de certains êtres arrivait à son terme et il était dans ses fonctions de veiller à la réalisation du destin prédéfini de chaque âme. Silencieux, il s’approcha d’une femme dont l’homme venait d’être touché par la puissance dévastatrice qui s’était abattu autour d’eux. Elle avait besoin de soutien pour affronter la mort de son aimé, mais Ludaulth ne fit qu’accroitre son chagrin. Il n’était là que pour cela. Une main sur son épaule, il lui susurra les mots qu’il fallait pour l’aider à franchir le pas. L’Ombre ne dû pas insister beaucoup pour la pousser au suicide. L’envie de rejoindre son aimé pour l’éternité était plus forte que tout, elle ignorait simplement qu’un tout autre monde l’attendait désormais. Un jour il reviendrait lui en apprendre plus sur sa nouvelle nature. En attendant, il ressentait que sa mission n’était pas terminé. Le cycle l’appelait, plus fort encore. Sachant que sa chèvre ne risquait rien et qu’elle n’avait pas l’air voyageuse pour le moment, il se laissa engloutir par les ombres pour continuer son œuvre funeste. Les élus des portes avaient de toute façon bien assez à s’occuper pour lui accorder de l’importance. Les suicides se succédèrent, lentement. Etrangement, ceux qui semblaient vouloir le faire de leur propre volonté hésitaient à franchir le pas. La mort était bien étrange dans ses choix, mais au moins, contrairement à la statue, ceux-ci n’était pas à double tranchant. Si la personne visée devait périr, elle n’argumentait pas pour se soustraite à cette décision. Elle se donnait la mort, convaincue qu’elle n’avait pas d’autre option pour vaincre ses peines et ses déboires.


786 mots

Résumé:
Points de spécialité et choses utiles:




[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 CLDAsI2

:◄♥►:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34966-aaliah-z-odra
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4087
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mar 13 Aoû 2019, 09:20



Les Portes


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 Wmzx0E
« Regardez, c’est le roi des Chamans. » Mon regard était déjà fixé sur le puits. J’avais remarqué la présence de plusieurs femmes de ma connaissance depuis que j’étais perché sur le Wëltpuff. Sylbille d’abord. Durant les débats, des idées un peu perverses avaient germées en mon esprit. Dommage que son mari soit présent. Je n’avais pas envie d’ouvrir les hostilités, pas dans mon état. C’était amusant. Plus jeune, je l’avais trouvé particulièrement impressionnant. Aujourd’hui, ce n’était plus le cas et le mythe venait de s’éteindre. Les Anges possédaient une grande faiblesse, surtout ceux que l’on nommait les pacifiques. Ils n’admettaient aucun coup bas. Nous autres, Sorciers, étions prêts à tout pour arriver à nos fins. C’était comme ancré profondément dans nos gènes et, en notre présence, la traitrise n’était jamais bien loin. En l’observant, je me questionnai sur mes réelles intentions à son égard. À présent que je devais faire le tri dans la noblesse de Valera Morguis, que l’Ultimage voguait loin des continents et que j’avais fait mienne sa femme, mes volontés premières concernant le Délaissé semblaient n’être plus que peau de chagrin. Il m’apparaissait clairement qu’il n’avait objectivement rien contre moi. Sylbille était consentante et je n’entrais pas en ligne de compte dans son combat contre les Démons. Il se pouvait même que je décide de l’aider indirectement. Outre Sylbille, j’avais remarqué Laëth, accompagnée de son frère d’après l’identité de celui-ci. Honnêtement, j’étais en train de me rendre compte que je développais un goût marqué pour certaines activités. L’ascendance que je pouvais avoir sur les autres par mon rang me plaisait assez mais rien ne valait cette longue descente en enfer que je pouvais faire subir, tout en me montrant gentil et patient. C’était comme une main, aux griffes acérées, qui se refermait progressivement sur sa proie sans qu’elle ne puisse réagir. Obtenir le plein consentement était parfois difficile mais très agréable. Mon regard s’était ensuite porté sur une femme que je n’avais pas remarquée plus tôt mais qui retint toute mon attention une fois qu’elle l’eût obtenue. Je connaissais le faciès de l’Impératrice Blanche, le véritable, bien sûr, mais aussi celui qu’elle avait l’habitude de prendre avant la Conciliation. Celle-ci lui ressemblait tellement que la coïncidence ne pouvait pas exister. Elle était si faible, pourtant, que ça me troublait. Debout sur le puits, elle menaçait d’attenter à ses jours et un long frisson me parcourut l’échine, un frisson désagréable. C’était hors de question. C’est à ce moment précis, après l’intervention de deux femmes, qu’une silhouette s’éleva du puits et que la voix retentit.

« Fascinant… » murmurai-je à l’adresse de mon interlocutrice invisible. « Est-ce fascinant ? » questionnai-je finalement en prenant garde de ne pas trop bouger mes traits. La douleur était tout de même présente. L’homme en lui-même me paraissait intéressant du fait de sa physionomie et de ce qu’il dégageait. Il ressemblait à un être particulièrement dérangé, sale et macabre. Le fait qu’il soit roi d’une race réputée incestueuse et rudimentaire, perdue dans les confins d’une mer que tous disaient maudites, avait de quoi me faire douter. Je n’étais pourtant plus aussi naïf que par le passé depuis mon séjour sur la Terre d’Edel. « Fascinant ou non, je vous conseille de partir. » murmura la voix. Il y avait quelque chose que je n’avais jamais senti dans son timbre, auparavant. Était-ce de la peur ou du respect ? Je penchais plutôt sur de la peur. Ainsi était-il assez puissant pour faire trembler une chose invisible que je n’arrivais pas à toucher ? Je souris. « Lui aussi est l’un de ses fils. Vous êtes frères. » Mon sourire s’agrandit. Tiens donc, ça devenait de plus en plus intrigant. « Vous devriez vraiment partir. » « Partez, vous, si vous voulez. » dis-je entre mes dents. Je n’allais pas laisser celle qui ressemblait à Edwina, Aurore, en proie avec ce frère que je ne connaissais pas, ni même Sylbille. Je sautai donc du Wëltpuff, captant le regard de l’Ange. Je ne pouvais pas être partout à la fois et j’avais besoin d’agir rapidement. « Venez » chuchotai-je en plongeant mes yeux dans les siens. L’hypnose ferait effet. Elle ferait ce que je désirais, j'en étais convaincue. Elle n'avait pas de quoi me résister.

Alors que j’allais invoquer le Sceau de la Lune pour pouvoir voler, je sentis mes ailes apparaître dans mon dos. J’hésitai une seconde face à l’étrangeté de la situation mais je n’avais pas le temps de réfléchir plus profondément à la question. Une étrange créature était sortie du puits, suivant le Suprême de l’Au-Delà en poussant des gémissements d’outre-tombe. La voix féminine qui me parlait fréquemment s’était tue. Elle avait sans doute préféré fuir. C’était probablement ce que j’aurais fait en temps normal. Le courage n’était pas ma qualité dominante et je pensais que ceux qui étaient courageux étaient aussi les premiers à mourir. Alors que Raeden s’élevait dans les airs sur un fond musical, ma main se referma sur le poignet de Sylbille. Je la fixai un court instant. Je l’avais tant de fois touchée à distance que le contact réel m'étonna. Sa peau avait une texture similaire et, pendant une seconde, sans doute sous l'effet du conditionnement, j'eus envie de la faire mienne. Je me repris avant de dire fermement : « Il faut partir d’ici. » Je traçai un pentacle le temps pour Aurore de nous rejoindre et attrapai cette dernière. Nous disparûmes.

Lorsque le sol se fit de nouveau sentir, je me trouvai déstabilisé. Je ne voyais rien, si bien que je dus faire un effort pour rester debout. Je plissai les yeux, comme si ce simple geste suffirait. Malheureusement, les choses ne s’arrangèrent pas. Il était hors de question que je vocalise ma faiblesse. Je devais faire confiance à mes autres sens. Aveugle, j’avais la sensation que la douleur qui émanait de mon visage était bien plus présente. C’en était presque insupportable.

955 mots

Résumé:

Informations:

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-el
Bellada Ward
~ Magicien ~ Niveau I ~

~ Magicien ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 915
◈ YinYanisé(e) le : 30/07/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : Gilbel ♥
◈ Activité : Cuisiner avec amour !
Bellada Ward
Mar 13 Aoû 2019, 13:02


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo

« C'est un bien joli prénom que voici ! Je m'appelle Bellada ! » se présenta la magicienne lorsqu'une petite créature à la chevelure flamboyante vint se poser sur son épaule. La bénéfique partit dans un petit rire en entendant la suite du dialogue de sa nouvelle invitée. « Eh bien, je sais faire des gâteaux aux pommes, aux fraises, aux abricots... Enfin, il y a beaucoup de choix ! Je vous ferai un peu de tout pour que vous puissiez y goûter. Et votre ami le papillon-souri est le bienvenu également. » répondit la grand-mère avec bienveillance. Un papillon-souri ? Elle n'en avait jamais entendu parler mais elle était certaine que son époux serait tout bonnement ravi de voir ce spécimen. « Oh oui, ce serait une merveilleuse idée que d'échanger nos recettes ! On pourrait même faire un atelier de cuisine, si vous le souhaitez ! » répondit ensuite la magicienne à la proposition de la démone, qui avait passé son bras sous le sien. Mais bien vite, l'attention de la grand-mère fut balayée par des préoccupations plus sérieuses que ses fourneaux. Lorsqu'un homme émit l'idée de se battre pour les démons, elle fronça légèrement les sourcils, acceptant néanmoins les cookies qu'il présentait à la foule -Bellada fut tentée de lui demander par quel miracle il parvenait à les rendre aussi délicieux mais se retint, pensant que cela ferait mauvais impression de ramener le sujet de la conversation encore une fois à la nourriture. La grand-mère écouta donc silencieusement les avis des uns et des autres, son opinion vacillant parfois, menaçant de la faire changer totalement d'avis. Pourtant, lorsque sa coéquipière aux ailes sombres lui ordonna de la suivre auprès des démons, son cœur de magicienne ne put d'y résoudre. Elle avait trop de principes pour se laisser à aller à de viles dessins comme ceux que la gourmande projetait. « Je suis navrée mais je me dois de rester sur ma position. Je comprends votre raisonnement et il est peut-être vrai que les anges ne méritent pas de rester sur cette terre, mais je ne nous considère pas apte à en juger. Seul Yavaëth peut trancher sur ce sujet. Il me parait donc naturel d'aller chercher sa relique. » expliqua calmement la grand-mère à la brune. « Son jugement sera sage et si réellement il n'existe pas d'autre solution, peut-être décidera-t-il de lui même de renvoyer les Anges de cette terre, qu'il livrera entièrement à ceux de votre peuple... » Madame Ward esquissa un sourire contrit à l'encontre de sa partenaire. « En ce qui concerne mes gâteaux, vous n'aurez qu'à venir me rejoindre en Haute-Terre, et à chercher la chaumière des Ward. Vous serez la bienvenue. » Malgré ses paroles calmes, les choses se mirent rapidement à dégénérer sous l'influence de certains orateurs qui se laissèrent aller, faisant de nouveau flancher la mage blanche dans ses convictions. « Voyons Monsieur ! Ce ne sont pas des manières ! Si vous tenez à faire valoir votre opinion, il y a des façons plus courtoises de le faire ! » protesta la magicienne lorsqu'un jeune Ange s'en prit à sa camarade sans pour autant faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Le temps passa encore et, finalement, les choses dégénérèrent totalement. Bellada eut vent d'une jeune femme menaçant de sauter dans un puits si l'on choisissait d'aider les démons, puis un froid glacial balaya la plaine, suivit d'apparitions cauchemardesques. Bellada, prise de court, essaya de s'enfuir pour échapper à la folie qui régnait en ce lieu ! Mais, alors qu'elle faisait demi tour pour essayer de partir, elle fut de nouveau téléportée, bien loin de toute l'agitation qu'elle essayait de fuir.

Elle se retrouva dans un endroit plus calme. Il fallut quelques secondes à la magicienne pour se rendre compte que le paysage avait de nouveau changé mais, une fois fait, elle soupira de soulagement. Finalement, elle sursauta lorsque la petite créature qui l'avait rejoint un peu plus tôt se mit à lui tripoter la ceinture abdominale. « Oh ! Rosée du Matin ! » se souvint-elle. « C'est Bellada ! » la rassura-t-elle. « Oh, tu ne peux plus voir ? » s'inquiéta la femme d'âge mur en voyant l'anomalie qui brouillait ses yeux. « Attends, laisse moi essayer de t'aider. » Tendrement, la grand mère prit la fillette entre ses mains et usa de sa magie blanche pour essayer de remédier à cet étrange phénomène.


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 Wmzx0E

Mertle ne comprenait pas tout ce qu'il se disait autour d'elle mais elle était satisfaite de voir que nombreuses personnes se ralliaient à son avis : ils reconnaissaient sans doute là qu'elle avait raison, et cela lui convenait parfaitement. Malheureusement, elle n'eut pas le loisir de se réjouir bien longtemps puisqu'elle fut téléportée au beau milieu de... d'où ça, exactement ? La vieille bique n'en avait pas la moindre idée, elle n'avait pas pris la peine de regarder la carte. Elle avisa néanmoins un groupe d'inconnus, rassemblés autour d'un feu. « Eh vous autres là ! » les apostropha-t-elle sans craindre une seule seconde des représailles -sans doute s'imaginait-elle qu'à cause de son âge avancé, on n'oserait pas l'importuner. « Vous savez où sont ces démons qu'on doit aider ? » Serrant Minou contre elle, qui essayait de se débattre pour s'arracher à sa prise, elle avança vers les inconnus.

930 mots:
Infos et spé:


Avatar
Avatar de noël : LINOK_SPB
[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 2exr
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t35442-bellada-ward-le-c
Invité
Invité

avatar
Mar 13 Aoû 2019, 20:18

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 234839Sanstitre7
Les Portes
[Musique]

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo

Les événements s’étaient enchaînés à une vitesse surprenante. Tout d’abord, il y eut l’agacement de deux jeunes filles. Je reconnaissais Toupinou comme étant l’une d’entre elles. Son caractère était explosif et incontrôlable. Cela était des plus désagréables. Surtout lorsque l’on savait qu’un tel personnage pouvait s’insinuer dans son propre corps, d’une façon plus que soudaine. Je soupirais en détournant les yeux pour observer le jeune homme aux longs cheveux d’émeraude. Je plantais mon regard dans ses yeux vairons. Une drôle de sensation m’envahit alors. La curiosité relevait légèrement les commissures de mes lèvres. Son visage… Il me semblait l’avoir déjà vu quelque part. Je cherchais dans mes souvenirs alors que l’homme s’accordait à mes idées. Je sentais mon Mur sur la défensive devant l’étrangeté de l’individu. Arrêter de faire mon… truc ? « Vous me rappelez aussi quelqu’un. » avouais-je en souriant tandis que je continuais à tisser les fils de l’hypnose sur quelques individus. Tous n’avaient pas encore fait leur choix. Peut-être arriverais-je à les convaincre ? Peut-être que… Non. Je devais à présent économiser ma magie. Cette dernière cessait. Je regardais vaguement un Wëltpuff géant qui venait d’apparaître pour être escaladé. Je n’écoutais plus vraiment les avis de chacun. J’avais déjà pris ma décision. Je notais cependant la présence d’un ange brun qui choisit de prendre position en faveur du masque. Son choix ne semblait pas pour autant ravir les femmes qui étaient à ses côtés. Pour avoir vaguement rencontré la Dovahkiin, j’étais certaine que la blonde robuste qui l’accompagnait était son clone. Mon attention fut ensuite volée par un homme encapuchonné. Je plissais les yeux alors qu’il parlait. J’essayais d’apercevoir son visage sans réel succès. Pourtant, l’homme me semblait magnétique. Sans même connaître les traits de son visage, je sentais une attirance profonde naître. Était-ce possible ? Je n’eus pas le temps de me poser davantage de questions. Le Délaissé rompit ce moment hors du temps pour imposer son aura magistrale. Je le regardais jalousement. Comment arrivait-il à captiver autant l’attention ? Ses paroles me semblaient divines et royales. Il était difficile de les remettre en cause. Pourtant, ma jalousie maladive me protégeait de ses dires. Et si je lui envoyais ma botte en plein visage, aurais-je une chance de le défigurer ? J’en doutais mais je continuais à nourrir des plans vicieux, et puéril, à son égard. Quoi ? Venait-il de me décréter comme meneuse de troupes ? Et si je n’arrivais pas à résister à la pression de ce nouveau rôle ? Et si personne ne m’écoutait ? Et si personne ne m’aimait ? Et si je n’avais tout simplement pas envie de diriger tous ses gens ? Et si… Non, c’était absurde. J’étais née pour être au-dessus de la plèbe. Je souris innocemment. Le pouvoir m’attirait inexorablement. Si le groupe décidait de se séparer, il fallait, pour la recherche de l’artéfact, des meneurs, des chefs.

Concentrée, je ne remarquais pas que l’homme aux yeux vairons venait de se faire violemment agresser à mes côtés. Je ne remarquais pas plus que son agresseur perdait les eaux. Cependant, la voix d’un autre ange me sortit de ma torpeur. A mesure qu’il sortait ses phrases, plus stupides les unes que les autres, la colère gonflait en moi. Elle se muta en un mépris magistral. Qui était-il pour critiquer mon peuple et ma reine ? Comment osait-il s’adresser à moi ainsi, comme si je n’étais qu’un moustique nuisible. J’inspirais et expirais doucement pour essayer de contrôler l’émotion qui m’envahissait. Je le détaillais. Son visage était connu. Ses bras étaient forts. Son caractère était désagréable. La pression qu’il exerçait sur la gorge de la démone le prouvait. Il n’était pas sain de l’attaquer frontalement. Cependant, je sentais mon orgueil prendre le dessus. J’étais une bien faible chose face à ce péché qui engourdissait mon être. Sous la pression du sentiment, je n’entendais pas le clone de l’Ultimage s’exclamer et ne prêtais pas non plus attention à l’intervention d’une femme à la peau mate qui s’affirmait sage-femme. Cependant, l’ange brun, toujours à mes côtés, transperça les ténèbres qui m’enveloppaient. Il n’arriva cependant pas à les dissiper. Mon sourire odieusement hautain s’adressait à l’ange roux. Je me mordais la lèvre inférieure pour le retenir. Il fallait que je trouve la force de retenir ma rage. Il était stupide de se confronter à lui. Pourtant, je me sentais bouillir, prête à exploser. « Laissez-moi regarder ma carte. » disais-je presque trop doucement à l’attention du brun. J’avais remarqué son tutoiement. Si je n’avais rien dit, cela m’avait grandement agacé. Mes yeux se rivèrent sur la carte un court instant avant d’entendre un léger gémissement. Le brun avait disparu. Instinctivement, mes yeux se reportèrent sur le rouquin. Je le dévisageais sans ménagement. Je devais me contrôler. Ne pas agir stupidement. Ne pas répondre à mon orgueil blessé. Ne pas… « Quel manichéen vous faites ! Je vous pensais davantage ouverts d’esprit, vous, les anges. » Je repliais ma carte pour la ranger sous mon ample chemise, dans mon décolleté. « Pouvez-vous me rappeler quelles sont les valeurs que vous prônez ? » Ma voix était volontairement forte. Cependant, l’émotion la rendait rapide. Dans mon dos apparaissaient des ailes rachitiques grises. « La paix ? La tempérance ? Hum ? » Je levais les yeux au ciel. « Quel beau porte-parole vous faites ! » Je m’approchais d’un pas, tendant un doigt accusateur vers sa tête rousse. « Vous êtes bien comme je le pensais. Vous vous mettez sur un piédestal alors qu’il n’en est rien ! » Mon sourire avait complètement disparu. Mes traits trahissaient ma rage. « Sous couvert de ma race, vous pensez que je n’ai pas voix au chapitre ? Parce que ma souveraine est la Dame des Abysses, vous affirmez que je n’ai pas le droit de souhaiter la paix ? Une paix que VOUS êtes censé protéger ? N’êtes vous donc pas des garde-fous ?! » Je cessais d’agiter mon index dans tous les sens pour fermer le poing. Était-il trop tard pour me ressaisir ? Je sentais que mon environnement s’agitait. « La guerre vous a détruit. » affirmais-je plus calmement mais plus durement. « Et je ne parle là pas de votre démographie. Je ne parle pas non pour l’entièreté de votre peuple. Certains sont restés bons. Certains sont restés anges. » Je plantais mon regard dans ses yeux bleus. « Mais certains, dont vous faites partis, m’affligent énormément. Vous parlez de sacrifier les vôtres ! Ecoutez-vous donc ! N’avez-vous pas ho… »

L’agitation autour de moi m’interrompit. La folie semblait avoir pris possession des lieux. Une musique de fin du monde retentissait. Tout allait si vite que je ne compris pas tout de suite pourquoi j’étais à présent dans un cocon de glace, presque nez à nez avec un pantin. Celui-ci arborait les traits faciaux d’un être qui faisait battre mon cœur un peu trop rapidement à mon goût. Je regardais finalement la femme qu’il avait engrossée. Elle était blessée. Je ne fis rien pour l’aider. Mon regard se mit ensuite à la recherche de Karsath. Il était introuvable. Je soupirais et plantais mes yeux sur le clone du Prince de la Démence. Voilà pourquoi, précédemment, son faciès m’avait semblé légèrement familier. L’Original, lui, n’avait pas volé son titre. Fou ? Oui, il l’était. Je tirais le clone vers moi pour l’écarter du dément imprévisible ainsi que de l’acharnement extérieur du monstre. S’il continuait ainsi, il allait finir par percer la neige. Peut-être pourrais-je alors lui envoyer une des personnes ici présentes. Un sacrifice pour la bonne cause ? Les anges n’auraient pas hésité, eux.

Post IV | 1232 Mots

Points de spécialité et choses utiles:
Résumé:

Revenir en haut Aller en bas
Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

~ Humain ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 538
◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : o/
◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lexa Blaise
Mar 13 Aoû 2019, 22:13


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 86122410

Les Portes

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 77438810

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo


Alors que j'allais partir en direction du camp des anges, Lara se mit à parler. Visiblement elle en avait plus qu'assez de voir ces deux races se battre encore et encore. Je ne connaissais pas grands choses de leurs éternelles querelles. Je n'ai pas eu la chance d'avoir une éducation digne de ce nom. Je n'ai pas été scolarisée à Basphel, ni à Aeden d'ailleurs. Je n'ai eu que les bases de mon ancienne race, leur histoire, leurs préceptes, leurs coutumes … Mais il a fallut que ma magie disparaisse pour laisser place à de l'anti-magie que les humains appellent Ma'Ahid. J'aimerai tellement en savoir plus ! Il va falloir que je rencontre beaucoup de personnes, que je voyage beaucoup aussi pour combler les lacunes que j'ai accumulées. Lara me tira de mes songes en m’attrapant par le bras et en me traînant vers le groupe qui se tenait prêt pour partir à la recherche du masque de la paix.

Une étrange sensation me prit d'un coup. Je ne sais pas exactement ce qu'il vient de se passer, le paysage est devenu totalement flou avec une sensation très bizarre comme ci on me déplaçait. Je sentais le sol se dérober sous mes pieds avant de toucher de nouveau la terre. « Où sommes nous ? » demandais-je pour savoir s'il y avait quelqu'un avec moi. Je ne voyais plus rien. « On est dans une grotte ou quoi ? Je n'y vois rien ! » Je commençais à m'énerver, je ne savais pas du tout qu'est ce qu'il se passait. Je commençais aussi à m'agiter. Je fais quelques pas de travers avant de me prendre les pieds dans quelques choses et de tomber à terre dans une flaque d'eau. Me voilà maintenant toute trempée. Ma belle natte était dorénavant toute moche avec pleins de cheveux qui sortaient de partout, dont pleins de petites mèches qui se sont collées à mon visage. Qu'est ce que je peux détester ça d'avoir quelque chose sur la figure. Je m'empressais de rabattre ma tignasse pour qu'elle ne se retrouve plus sur mon minois. « Quelqu'un peut m'aider à me relever s'il vous plaît ? » en tendant mes bras. Je commençais à fatiguer un peu. C'est vrai quoi, mentalement c'était très compliquer de tout suivre et de ne pas se perdre. Mais bon, heureusement je ne suis pas seule. Mais j'étais loin de me douter qu'il y avait des personnes de ma propre famille qui se sont retrouvés piégés dans cet endroit avec moi et encore moins dans le même groupe. Est-ce-que j'arriverai à les reconnaître une fois ma vue rétablie ? Je ne sais pas. Ou est-ce-qu'ils me reconnaîtront ? C'est moins sûr.


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 77438810

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo


Je continuais mon petit chemin en direction des anges. J'étais bien triste que mon sauveur ne soit pas venu avec moi. Il avait choisit de se battre avec les démons, quant à moi, j'ai choisit de me battre avec les anges instinctivement. A chacun de mes pas, ma vue diminuait de plus en plus jusqu'à ne plus rien voir. Mon rythme cardiaque s'accentua d'un coup, je fus également prit de frissons et d'une envie de vomir. Je paniquais, je ne savais plus quoi faire. J'essayais de me concentrer sur ce qu'il se passait autour de moi. L’atmosphère qui m'entoure est tellement oppressante, le climat de guerre était omniprésent. La présence des démons ne donnait guerre confiance et la détermination des anges faisait froid dans le dos. Je ne pouvais pas aller me battre, je ne peux pas. Mais j'entendis une voix qui m'était familière. Il y a très longtemps que je ne l'avais pas entendue. Je me souviens que cette voix est liée à celle de ma maman, mais je ne sais pas comment, ni pourquoi elle est liée à elle. Je décidais de me relever et de me diriger vers cette fameuse voix. Elle me redonnait une nouvelle fois espoir de revoir ma maman. Elle me redonnait espoir de retrouver ma mémoire et de savoir qui je suis vraiment. Je me suis déplacé tant bien que mal vers la source de la voix de l'espoir. J'étais à quelques pas d'elle, mais il a fallut que je me prenne les pieds dans quelque chose. Je me retrouvais à terre aux pieds de cette personne. Je n'y voyais toujours rien, mais je sentais qu'une larme s'échappait de mon œil valide.



[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 75171210


◊ Post IV ◊ 729 mots ◊
Résumé & Case:


Informations personnages:


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 Lexa_s12
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t37588-lexa-blaise
Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
◈ Parchemins usagés : 838
◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
◈ Activité : Stratège
Ezechyel
Mer 14 Aoû 2019, 21:26

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 VCP5Bu

« Dærion? » Répéta le sylvestre, faisant écho à l'interpellation de la petite fille. Il avait retiré les morceaux de tissu du creux de ses oreilles et scrutait à présent les traits qui composaient le visage de son interlocutrice avec une curiosité non feinte. Plus il l'observait, plus il était persuadé de la connaître, de l'avoir déjà vue auparavant. Non, pas vu, mais décrite un nombre incalculable de fois dans ses plus infimes détails. S'agissait-il vraiment de...? Il n'en était pas certain. Elle n'aurait pas dû se trouver ici – lui non plus d’ailleurs. Pourtant, la présence de cette dernière lui paraissait si incongrue qu'il ne put que douter de sa propre théorie, partagé entre un entre-deux de désarroi et d'angoisse fébrile. Il voulait que ce soit elle, comme il espérait qu'il s'agisse d'une autre en raison de la situation. Malgré tout, lorsqu'il examinait ses boucles sombres, les rondeurs de sa frimousse d'enfant en bas âge et ses grandes mires azurées, il n'imaginait qu'elle et personne d'autre. C'était troublant. « Je ne suis pas Dærion. » Finit-il par admettre sur un ton impliquant néanmoins qu'il connaissait l'individu en question. Comment il aurait pu en être autrement? C'était son clone après tout. Traçant un sourire sur le bout de ses lèvres, Elyot s'accroupit devant la petite Ygdraë dans une gestuelle maladroite. Il ne prêtait plus attention à l'adulte aux cheveux dorés. « Mon nom est Elyot. Tu sais... ton grand frère. » Il marqua une pause, le temps d'étudier sa réaction avant de poursuivre. « Es-tu Aryæ? » Demanda-t-il timidement sans pour autant dissimuler son émoi. Pour lui, cela ne faisait plus aucun doute : il se tenait bel et bien en face de sa sœur cadette. D'un mouvement prompt et assuré, il vint la serrer entre ses bras sans le moindre égard au chat et à la marionnette qu’elle tenait, les yeux larmoyants d'allégresse. « C'est bien toi! J-j'ai toujours voulu te rencontrer en vrai! Comment vas-tu? Et maman? Elle va bien aussi? Papa est-il rentré à la maison? » Il bombardait l'enfant de questions sans aucune retenue, trop euphorique pour s'arrêter de sa propre volonté. L'Ygdraë se redressa, lovant affectueusement sa main autour des doigts d'Aryæ, avant de pivoter en direction de la blonde. Il trotta jusqu'à elle et, lâchant temporairement la main de la petite, l'étreignit chaleureusement. Quelques larmes pendaient encore sur la bordure de ses cils. « Merci beaucoup madame! » Dit-il en la gratifiant d'un immense sourire, reconnaissant. Puis, se rappelant sa promesse, l'Elfe plongea la main à l'intérieur de sa besace pour en extirper une fiole qu'il tendit ensuite à son héroïne du moment. « Voici ma sœur! » S'exclama-t-il en désignant la concernée de l'index. « Elle s'appelle Aryæ et moi, c'est Elyot! C'est grâce à vous si j'ai pu la rencontrer! Merci infiniment! » Il était si heureux qu'il en oublia la guerre et les débats. Seul ses remerciements à l'égard de la femme et sa cadette importaient vraiment, comme si le reste du monde n'existait plus. « Vous vous appelez comment madame? » Posa-t-il enfin en la dévisageant d'un air quelque peu inquisiteur, empli de l'innocence si caractéristique des enfants.



Mon expression se peignit entièrement de surprise au moment où le faciès du Suprême de l'Au-Delà se dessina à travers mon champ de vision. J'eus à peine droit à un instant pour réagir que ce dernier avait déjà usé de magie afin de me téléporter auprès d'une femme dont le visage était loin de m'être inconnu. Abasourdi, je me retrouvai ainsi à toiser la Fugitive, notant au passage les autres protagonistes qui gravitaient à ses côtés sans pour autant m'attarder sur les traits de chacun, alors que le Chaman s'accaparait à nouveau mon intérêt. Ses propos étaient aussi dérangés que sa gestuelle, enchaînant les menaces et les éloges sur des intonations qu'il chuchotait et beuglait tour à tour. Étrangement, je parvins à garder mon sang-froid malgré l'aspect délirant de mon interlocuteur, l'écoutant s'exprimer sans oser l'interrompre. Je n'étais pas effrayé – pas autant que j'aurais dû l'être – tandis que je tentais de donner sens à ses excentricités. La protéger? J'ignorais tout de la présence de Circë avant qu'il me fasse apparaître sous ses yeux. C'était lui qui avait emporté l'Ygdraë sur l'Île Maudite, là où l'influence des miens demeurait hors de portée. « Je n'ai pas renoncé à mon devoir. » Me contentai-je d'affirmer avec fermeté sans détourner le regard. Mon geste pouvait paraître effronté à bien des égards, mais si l'homme avait remis la sûreté de la sylvestre entre mes mains, je doutais que ce fusse pour me porter préjudice la seconde suivante. Dans tous les cas, le Fumeur Macabre avait du culot de me placer dans une telle position alors qu'il s'était montré garant de ce rôle de gardien lors de notre dernière rencontre. Il était là à présent, mais il semblait peu enclin à remplir sa part du marché. Je regrettais de plus en plus de lui avoir confié la jeune femme sans protester, bien que la lutte aurait été incontestablement futile. J'exhalai un soupir, imperceptible aux oreilles peu attentives, m'abstenant du moindre commentaire tant bien même que l'envie chatouillait le rebord de mes lèvres. Il n'aurait pas été très avisé de céder à ces pulsions, compte tenu de la personne à qui elles étaient adressées. J'avais tout intérêt à rester prudent, conscient que la Folie étreignant le Monarque savait se montrer imprévisible. Mon regard se détacha de Devaraj pendant qu'il mettait en garde le Sorcier, examinant méticuleusement les visages des autres individus présents. Dès que je vis les deux enfants, mon corps se figea instantanément. « Aryæ? Elyot? » M'exclamai-je, sidéré. Alors que j'effectuais un premier pas dans leur direction, le Chaman interrompit mon élan afin de me faire don de ses amulettes. Il en distribua également à Circë et à Siruu, nonobstant aux protestations. « Il ne s'agit pas d'un rêve votre Majesté. » Me permis-je de lui préciser en recevant ses « présents », tentant de ne pas laisser paraître mon exaspération. Seulement, le Roi ne sembla pas se soucier de mes dires, touchant quelques mots à ma fille avant de foncer comme un dément sur l'adulte qui l'accompagnait.

Quand le Prince de la Démence empoigna violemment la blonde par le cou, Elyot ne put retenir son cri. L'expression figée dans l'horreur, il recula brusquement en tirant sa sœur vers lui pour la distancer du Monarque. Impuissant, il assista à l'assaut de ce dernier contre la femme en pleurant. Il voulait aider sa bienfaitrice à lutter, mais la terreur que lui inspirait le Chaman l'empêchait de bouger. Pourtant, la salve de menaces que le Souverain cracha au visage de sa victime agit comme un déclic. Sans réfléchir, l'enfant hurla un « Arrêtez! » qui alla aussitôt se perdre derrière les plaintes gémissantes du monstre du puit. L'instant d'après, le Fou se lançait à la poursuite de la chose immonde. Profitant de son absence, l'Ygdraë se précipita, toujours larmoyant, au chevet de celle qu'il ignorait être une Sorcière. Il s'agenouilla à ses côtés et, tout en lui prenant doucement la main, se dépêcha à s'enquérir de son état. « Vous... bien? Allez... bien? » Les mots franchissaient ses lèvres à travers un fouillis incompréhensible. L'Elfe ne se sentait pas bien. Son cœur battait trop vite, son derme se couvrait de sueurs froides et il avait la désagréable impression de suffoquer.

Le malaise de mon fils aîné n'échappa pas à ma vigilance. Réagissant promptement, j'usai de mes dons afin de l'endormir, le logeant au creux de mes bras avant qu'il tombe à la renverse. Sans un mot, je laissai ensuite la magie d'argent faire son œuvre en puisant dans le Yi des plantes environnantes pour dissiper le trouble collectif du groupe. J'insistai particulièrement sur le cas de mes enfants et de la femme, identique à tous points à celle s'étant présentée sous l'identité de l'Æther de la Vie – si le constat m'avait interloqué, je n'en avais toutefois rien laissé paraître – il y a quelques lunes, à qui j'offris en plus des soins pour sa condition physique. D'une main, j'aidai le clone à se relever, complétant les propos qu'Elyot n'avait pas pu terminer. « Vous sentez-vous mieux? » Lui demandai-je avec une infime douceur, avant d'adresser les mêmes considérations à la Princesse, au Sorcier et à ma fille, respectivement. Pour la dernière, je lui esquissai un sourire attendri en la serrant contre moi. « Ça va aller. Je suis là maintenant. » Je la soulevai à son tour à l'aide mon bras libre, me retrouvant ainsi à tenir mes deux enfants contre moi. Me retournant vers la Princesse et le Mage Noir, je leur soufflai : « Nous devons partir. Maintenant. » La décision la plus sage aurait été d'emprunter la Porte rouge. Cela dit, cette sortie ne constituait plus une option envisageable à cause de la créature immonde qui rôdait dans les environs. Il ne restait que les Cités pour offrir un gîte décent aux jeunes Ygdraë. « Accompagnez-moi jusqu'à la Cité des Anges. » Dis-je en m'adressant à ma comparse adulte. Malgré ma précédente déclaration, je ne faisais guère confiance aux Vils afin de nous héberger chaleureusement. « Je dois mettre mes enfants en sûreté et si vous ne venez pas avec moi, je ne pourrais pas vous protéger. »

1649 mots

Résumé:

Points de spécialité & Infos:

Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34740-ezechyel-valarunk
Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

~ Démon ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1739
◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Kitoe
Mer 14 Aoû 2019, 23:56

Kitoe818 mots
Les portes

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 Wmzx0E

Tout se passa très vite, et Kitoe n’eut le temps que d’émettre un râle surpris et de s’accrocher aux avant-bras de l’Ange pour ne pas céder entièrement. C’était que ce con avait de la poigne. Il avait pas mal de gueule aussi, quand il s’énervait comme ça. Néanmoins, sa prestance ne l’effrayait en aucun cas. Au contraire. Il lui donnait envie de le défier.

-Dans ce cas, j’espère que dans ta bonté et ta bonne conscience, tu me jetteras au recyclage.

Pour avoir vécu une bonne partie de sa vie dans la misère, et pour à présent utiliser les restes de ses victimes pour faire des gâteaux, elle savait de quoi elle parlait. Kitoe sourit, tentant tant bien que mal de cacher sa grimace de douleur. Elle ne voulait pas s’avouer vaincue. Surtout pas face à un homme qui venait de réagir aussi stupidement, et deux fois à la suite. Cette Sirène non-plus n’avait rien demandé, et elle était certainement bien plus respectable que lui. Dommage qu’elle ne se soit pas rangée du côté des Démons. Lorsqu’enfin il se décida à la lâcher, Kitoe crut qu’elle allait tomber à la renverse. Elle haletait et se massait doucement le cou.

-Elle a raison ! Dit-elle pour appuyer les dires de l’Ondine. Mais fais attention, ne prends pas la peine de te défendre, je ne voudrais pas que tu tombes dans le péché de la Colère. Ou de l’Orgueil, puisque je vois que Monsieur connait la vérité absolue.

Elle aurait pu user de sa magie plus tôt pour calmer les ardeurs de ce connard fini. Cependant, il semblait que cet homme était un extrémiste, et il n’existait rien de tel que ce genre de raclure de pot de chambre pour se défouler un peu. Si Kitoe pouvait plus ou moins se contenir à la vue d’un Ange lambda – vous avez bien lu – les extrémistes, eux, lui sortaient par le cul. Leurs préceptes étaient aberrants et trop bancals à son goût, si bien que lorsqu’elle en avait entendu parler pour la première fois, elle avait cru à une blague. D’ailleurs, une part d’elle espérait encore qu’il ne s’agissait que d’une farce de grande envergure. Parce que sinon, c’était définitivement la honte. Elle en éprouvait presque de la compassion pour les Anges normaux. Kitoe sourit à l’homme charismatique auprès duquel le rouquin se rangea. Elle l’avait bien entendu reconnu, cependant son attention restait focalisée sur le dernier. Elle le pointa impoliment du doigt lorsqu’il daigna enfin déclarer son choix.

-Ouais ! Ecoutez Délix et la Bûche Sauvage ! On va chez les Démons ! Allez !

Elle balayait la foule du regard, tentant encore d’avoir l’approbation d’un maximum de personnes. A ce moment-là, ses yeux se posèrent sur un autre roux – décidément – dont le visage lui fit tout de suite écho.

-Mais je te connais, toi ! Elle réfléchit encore quelques secondes avant de se rappeler tout à fait. T’es l’autre con, Le Roux ! Tu voulais me peinturlurer la g-…

Mais elle n’eut pas le temps d’en dire plus que de nouveau, la situation vira de bord. L’apparition d’un grand hystérique et d’un monstre aux abords d’un puit, puis d’une épaisse couche neige perdirent Kitoe dans son discours. Pendant quelques secondes, elle resta muette et immobile, le bras toujours tendu vers là où était supposé se trouver Lysium, tandis que la neige lui était parvenue jusqu’à la taille et la gelait sur place. Elle leva finalement les yeux vers Raeden, et sa demande l’énerva.

-Hé, ça va Monsieur, tu veux du thé pendant que t’y es ? D’une, c’est pas le moment, et de deux, je pensais que t’étais du genre pété de thunes, avec une notoriété pareille !

Pendant ce temps, quelque chose venait de lui attraper le bras avec une violence inouïe. Kitoe poussa un cri de douleur et se tourna vers Tommy, prête à lui enfoncer son couteau ébréché dans le bide. Mais lorsqu’elle le brandit, la lame ne rencontra aucune chair, ni aucune résistance. Juste de l’air, et une étrange sensation d’estomac retourné. Ses jambes étaient mouillées, elle avait froid et elle avait mal. Elle n’était plus du tout au même endroit. Endolories, ses jambes cédèrent sous son poids et elle se réceptionna mal sur son bras douloureux. Elle grogna deux fois. Et en plus, dans tout ça, elle avait perdu Mamie Gâteau, Délix et Le Roux. C’était quoi, la suite ? Perdre la guerre ? Mourir ? Haha, quelle bonne blague. Kitoe plaqua sa main contre sa bouche. Elle ne savait pas trop pourquoi, mais elle allait vomir. Juste devant cette vieille, son chat, et ses compatriotes. Mais ça, elle ne le voyait pas.

776 mots




Résumé:

Infos +:



Bijin
nastae:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34531-kitoe
Invité
Invité

avatar
Jeu 15 Aoû 2019, 15:49


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 VCP5Bu

« Bienvenue à Vashjra ! Voulez-vous un peu de thé avec votre biscuit ? Ou peut-être désirez-vous autre chose ! Je m’appelle Ivano Modela, et je serais votre hôte pour votre séjour parmi nous ! » « Une chaise ! » dis-je pour toute réponse. « Oh, tenez ! » L’ange m’apporte un siège sur lequel je m’installe sans me faire prier. J’ai des flocons de neige dans les cheveux et je gratte frénétiquement le creux de mon coude, essayant d’oublier ce que j’ai vu, il y a encore quelques secondes.

Je ne veux pas penser à ce démon sorti du puits, accompagné de cet enfant étrange. La vision de cet enfant m’avait donné la chair de poule. Je ne savais pas pourquoi, mais il me mettait extrêmement mal à l'aise. Même plus : il me faisait peur !

J’avais vite oublié ma colère face au choix de la porte ! Vite oublié également les propos de mes camarades ! Le temps s’était alors déchaîné ! Des gens se suicidaient les uns après les autres ! Des pics de glace sortaient de la terre ! Des gens criaient ! Un ange aux ailes démoniaques avait envoyé un fouet brûlant sur l’enfant, et ce dernier n’avait même pas bronché ! Et l’ange avait demandé une pièce ! Une pièce ! Une chèvre s'était mise à chanter ! Je n’avais plus rien compris !

Et puis, pouf ! Le silence de nouveau, puis l’exclamation du dénommé Ivano. « Peut-être qu’un petit remontant me ferait du bien ... » « Assurément ma chère ! Je connais une taverne tip-top ! » Ivano me fait un clin d’œil auquel je répond avec un sourire grimaçant. Je crois que je suis tombée sur un fou. Tant pis. Je décide de le suivre, voulant mettre le plus de distance possible entre moi et mon lieu de téléportation, par simple prévention.

Tout compte fait, je n'étais peut-être pas taillée pour ce genre de mission. Peut-être n’étais-je pas digne d’être une Élue des Portes … En tout cas, je n’aurais jamais eu le réflexe de porter secours à qui que soit … comme l’ange charismatique l’avait fait ! Peut-être était-il déjà mort de toute façon ! J’avais toujours appris à fuir ce genre de situation, pour ma propre sécurité. Certains diront qu’il s’agit de lâcheté ou de couardise … J’appelais plutôt cela de la préservation.

Nous sortons dans les rues de la ville. « Vous êtes attendus depuis des lustres ! La prophétie va enfin se réaliser ! Que je suis content ! Enfin des étrangers vont venir nous sauver ! J’en avais plus qu’assez de cette guéguerre, si vous voulez mon avis ! » Je me contentai de hausser les épaules. Ivano était un hôte parfait, puisque je n’avais pas besoin de faire la conversation, vu qu’il s’en chargeait pour nous deux. « A droite, il y a le palais ! Comme vous le voyez, il est assez imposant ! Je crois qu’il y a une visite guidée prévue dans quelques heures, si vous le souhaitez, je vous y emmènerai ! Ici, devant, il y a le marché aux puces ! Vous y trouverez sûrement tout ce qu’il vous faut pour faire un très bon ragoût de lapins ! Mais si vous cherchez des herbes, vous n’aurez qu’à venir dans ma boutique ! Oui, oui, je suis apothicaire et herboriste sur mes temps de travail ! Alors, si jamais, il vous faut une petite potion épilatoire ou de quoi rendre tous vos mets absolument succulents, c’est chez bibi qui faut le demander ! » Ivano se pointe du pouce un large sourire aux lèvres. Taré ! « Tenez la taverne dont je vous parlais ! C’est un peu cher, vous verrez, mais les boissons sont bonnes et originales ! J'aime particulièrement la "Passion de l'Amour en Voyage de Noces" ! » Ivano me fait de nouveau un clin d’oeil. J’ai horreur de ce genre de personne … surtout parce que je ne comprends pas ce genre de comportement : qu’est-ce que ça veut bien dire les clins d’œil ! « Ivano, c’est ça ? » « Oui ! » me répond-il visiblement enchanté que je me souvienne de son prénom. « Vous êtes apothicaire, n’est-ce pas ? Dîtes-moi, en venant ici, j’ai trouvé une fiole au liquide vert, mais je ne sais pas à quoi elle sert ? Peut-être que vous pourriez m’aider ? Tenez ! » De ma sacoche, je sors une des deux fioles et la lui tend. J’hésite à la lui donner, puis, je me dis qu’un ange ne devrait pas avoir le vol dans ses gènes … Au pire, je pense pouvoir lui envoyer quelques petits sortilèges de mon cru en pleine face qui lui feront regretter sa tromperie. « Pensez-vous qu’elle soit reliée à la prophétie ? » « Mmh … et bien, je dois vous avouer que je ne vois pas de telle potion tous les jours. Je devrais sans doute l’analyser avant de vous dire quoi ce soit ? Laissez-moi un peu de temps, d’accord. » Déçue, je hoche doucement la tête. « Peut-être que vous connaissez quelqu’un qui ... » Une douleur aiguë interrompt ma tirade. Je sens quelque chose qui pousse dans mon dos. Je serre les dents pour ne pas crier. Est-ce que j’aurais été blessée lors de l’attaque du fou du puits et de son enfant effrayant ? « Qu’est-ce que c’est ? » m’écriais-je auprès de Ivano. « D-Des ailes ! » Des mes mains tremblantes, je touche mon dos et sens de nombreuses plumes douces accrochées à ma colonne vertébrale. Je tourne alors la tête et aperçoit des ailes garnies de plumes grises.

*************


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 QS81tN

Il avait l’impression que son cerveau devenait de la pâté pour chat ! Chacun donnait son avis et Jacob ne comprenait pas très bien pourquoi, mais il se sentait happé par les propos des autres Elus présents. Il avait l'impression que sa vie en dépendait … Ce qui était à bien y réfléchir, sûrement le cas !

Il vit un homme encapuchonné monter sur le dos d’un Wëltpuff à côté d’une femme ! A l’écouter parler, Jacob avait envie de devenir un jour comme lui ! Aussi charismatique … Oui, un jour, il serait comme lui !

Puis, son regard se détourna vers une femme portant une couronne de travers sur la tête. Cela devait être une princesse égarée … peut-être même bien une reine, qui sait ! En tout cas, Jacob s’interrogea sur ce qu’elle pouvait bien dire. Il s’approcha et l’entendit chanter. Il ne savait pas pourquoi, mais tout à coup, ses paupières devenaient lourdes … Qu’est-ce qu’il était fatigué. Il s’approcha alors d’un homme déjà étendu au sol. Il avait bien raison, tiens ! « Vous ne m’en voudrez pas, si je m’installe à côté de vous, monsieur ? Oh bonjour, mademoiselle, je ne vous avez pas vu ! » Jacob se posa sur l’herbe grasse. « Un petit somme. Juste quelques secondes. » Il bailla et se laissa tomber dans les bras de Harabella.

Son rêve n’était cependant pas très joyeux. Il y avait Alwin qui voulait le tuer, se venger pour une quelconque raison. Jacob, de son côté était épuisé de leur querelle. Il essayait de l’éviter, mais ses gestes étaient lents. Il avait peur. S’il se faisait tuer par son frère adoptif, comment son père allait réagir ? Quelles seraient les conséquences pour son frère ?

Tout à coup, il eut froid. Il se réveilla alors, trempé. L’herbe fraîche était devenue neige. Il n’eut pas le temps de se poser la moindre question car tout autour de lui ce n’était que vacarme. Des choses étranges volaient autour, et essayer de l’englober. La terreur s’immisça en lui. « KILA!?!? » L’alfar chercha des yeux sa gouvernante. Où pouvait-elle bien être ? Il n’avait fermé les yeux que durant un très court laps de temps.

A quelques mètres de lui, il la vit enfin. Elle était aussi terrorisée que lui. Non, ils ne pouvaient pas rester ici. « La porte rouge ! » S’écria-t-il pour qu’elle l’entende. Il pointait du doigt la dite porte, en espérant que malgré le bruit – était-ce le chant d'une chorale qui parvenait à ses oreilles ? – elle l’entendrait ou le comprendrait. Il la vit s’activer doucement. Légèrement rassuré, il essaya de lui emboîter le pas. Une chose lui agrippa la jambe. Il sursauta violemment et par réflexe jeta vers son agresseur son violon. Il ne regarda même pas s’il avait fait mouche. Une seule chose comptait pour lui à présent : rejoindre la porte rouge avec Kila. La petite vieille n’était plus très loin de lui. Elle avançait par petits soubresauts avec sa petite canne. Elle trébucha et tomba au sol. En grinçant des dents, Jacob se mit à courir pour arriver à ses côtés. Il l’aida à se relever et la poussa vers la porte. Il la vit la franchir. Il s’apprêta à faire un pas pour la rejoindre de l’autre côté, mais le destin en avait décidé autrement.

Le bruit avait disparu. Le froid également.

« Bonjour Monsieur ! Bienvenu à Borndor, la Cité des Démons ! Je vois que vous êtes trempés ! Il y a ici une pile de linges propres qui devraient vous convenir. » Jacob se retourna vers un vieux démon qui lui montrait gentiment un tas de vêtements ordonnés. « Je suis heureux de vous accueillir parmi nous ! Si vous saviez depuis combien de temps, j’attends que la prophétie se réalise ! »  « De quoi, parlez-vous ? »  « De la prophétie, bien sûr ! Celle qui dit que des étrangers régleront les conflits sur notre île. Vous en avez sûrement entendu parlé ! Tout le monde, sur notre île est au courant ! »  « Ecoutez, je n’ai rien demandé moi ! J’étais tranquillement chez moi, en train de m’entraîner au violon ! Et voilà, qu’on me téléporte dans une salle avec pleins de portes ! Puis qu’on me téléporte de nouveau pour savoir si l’on doit se battre avec les anges ou les démons ! Puis y’a eu de la neige, du bruit ! Beaucoup de bruit ! Et me revoilà qu’on me téléporte de nouveau et qu’on me parle d’une prophétie ! Je n’y comprends plus rien ! » « Ah mais vous êtes musicien ! C’est parfait ! Figurez-vous que je fais moi-même partie de l’orchestre de la ville ! Vous avez sûrement quelques partitions à nous apprendre ! Qu’est-ce que c’est excitant, n’est-ce pas ? Quelle aubaine que vous soyez apparu aujourd’hui ! Ce soir, il y a une représentation pour les généraux et  les hauts membres de la ville ! Avec un peu de chance, vous pourriez apercevoir Ingoas Pārivāḷa ! » Pendant que le vieux démon se frottait les mains de contentement, Jacob ressentait une vive douleur au niveau de ses omoplates.

1726 mots:

Toupinou:
Jacob:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4764
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 15 Aoû 2019, 16:04



Je continuai rapidement à créer des cookies au fur et à mesure que les quelques personnes groupées ou s'approchant se servaient. Néanmoins, ce n'était pas ça qui m'empêchait d'être attentive à ce qu'il se disait et je soupirai de soulagement en entendant Brethil être en accord avec moi. Plus que ça. Je la détaillai un instant, entre curiosité et admiration. Elle rayonnait d'une assurance et d'une incroyable volonté. Aussi un sourire se dessinai sur mes lèvres en la voyant si grande. Puis je reposai un regard sur les gâteaux, avant de les détourner de nouveau vers ceux qui semblaient en désaccord avec nous et, rapidement, un jeu de magie s'emparait de l'endroit afin de rallier de façon moins subtile chacun des êtres présents, de la même façon que l'air ambiant commençait à s'enflammer tout comme le ton de la conversation montait en intensité. Je n'en étais même pas étonné. L'assemblée était si hétéroclite qu'accorder nos violons semblait missions impossible. Pourtant cette brune – que j'avais déjà pu voir par le passé – avait soulevé un point sérieux. Les Démons écouteraient-ils notre demande d'être clément avec leur antagoniste pour laisser les Immaculés, au pire des cas une grande majorité d'entre eux, quitter l'île sauf ? L'inverse se posait également si ce devait mal tourner. Un mouvement sur mon vêtement attira mon attention en direction de l'homme encapuchonné qui se tenait un peu plus tôt face à la même porte monstrueuse que la professeur à côté de laquelle il avait prit place. Invisible de part sa tenue, il débordait pourtant d'un charisme qui ne pouvait que donner envie de le suivre au bout du monde. Plus que ça, c'était un sentiment plus fort que je ressentais en l'écoutant, en le fixant, derrière ce côté mystérieux qu'il dégageait avec son air assuré et autoritaire. Ce ne fut qu'à l'intervention de La Bûche Sauvage, qui confirmait les dire de ce mystérieux individu et balayait ce qui me souciait précédemment, que je me défis de cette voix hypnotique. Si ces deux hommes, qui semblaient si sûrs d'eux, choisissaient également de s'allier aux Démons, peut-être me faisais-je du souci pour rien.

Ce fut de nouveaux problèmes qui m'assaillirent l'esprit cependant. L'annonce d'une femme en train d'accoucher à trois pas d'ici tout d'abord. Les Aetheri soient loués, comme s'ils avaient prévus l'événement, avaient ramenés parmi nous la femme de la situation. Je lui donnais rapidement un coup de main en usant de mon pouvoir de Purification. Étant donné le milieu, le sort ne sera effectif que sur un cours laps de temps, néanmoins c'était toujours ça de pris pour aider à l'opération. Je poussais alors un soupir en m'asseyant. Même si j'avais encore un peu de marge, je devrais me calmer un peu sur ma magie ou je ne tiendrais pas le coup. L'aventure commençait juste... A peine relevai-je la tête qu'à nouveau mon visage se déformai face à ce que je voyais et entendais. « Kitoe ! ». Le visage de l'Ange qui l'agressait était connu pour bien des raisons, et il avait bien des raisons d'en vouloir aux Démons. Et s'il jugea les actes des uns, ces derniers ne purent rester mués face à cette attaque. Je les observai d'un air grave avant de me relever pour me positionner entre les deux partis une fois que Kitoe eut fini. « Ça suffit. Le moment n'est pas à la guerre. Au contraire, on nous à demander de résoudre celle qui a lieu ici, pas d'en commencer une nouvelle. », fis-je en alternant mon regard des uns aux autres avant de pousser un soupir. Puis je fixai une première fois Kitoe. « Pourtant je dois donner raison à la Démone. ». Kitoe Démone ? Je voulais la connaître – à nouveau – avant de me dévoiler à elle. Je me tournais ensuite vers Neah. « Je souhaite sincèrement qu'Ava vous préserve. De la Vertu au Péché, il n'y a qu'un pas, et il est souvent trop tard lorsque l'on se rend compte qu'on l'a franchi. Ne subissez pas votre Colère, elle vous perdra. Il faut simplement apprendre à vivre avec. ». Je ne l'avais pas quitté du regard de toute ma tirade. Cependant je voulais que mes mots s'inscrive en lui. Qu'il les imprime dans son être et son âme avant de regretter de ne pas avoir écouté les conseils d'un Ange Déchu. Chacun d'entre nous s'est perdu pour s'être laissé submerger par l'un de ces sentiments passionnés. S'il continuait sur cette voie, il ferait parti lui aussi de ces nombreux Immaculés qui ont chutés. Autant que ça n'arrive pas pour l'instant. Tant de rumeurs circulaient à Avalon sur ce qu'il arrivait aux pécheurs en ces temps troublés où leurs ailes ne se teintaient plus de la couleur de la déchéance.

C'était à croire que tout était prévu pour compliquer la situation. Un homme surgit du puis à proximité, agité, en colère. Il fut rapidement suivi d'un cri terrifiant à glacer le sang. La chose qui en était à l'origine avait tout de la créature d'horreur. « Qu'est-ce que c'est que ça ?... ». Je n'eus aucune réponse sinon que la créature avait réellement tout d'un monstre en voyant la suite des événements. Afin d'éviter le déchaînement des éléments, je pris rapidement mon envol avant de détourner la tête vers mes ailes. Le mouvement, le bruit et la sensation était différente. Je comprenais pourquoi en les voyant. « Comment ?... ». Peu importe. Ce n'était pas le moment pour s'en inquiéter. Un appel, retentit dans la plaine : Raeden. « Des pièces ?... ». Pourquoi ? Je tâtais ma ceinture. Ma bourse avait tenue malgré tout ce qu'il s'était passé. Je me rapprochais de lui et la lui tendait en lui demandant à quoi ça lui servirait.




Sauvanne tournai la tête des uns aux autres. Telle une girouette suivant le sens du vent, elle affirmait chacun des arguments énoncés en se disant chaque fois qu'il était le meilleur, sans réellement savoir pour quelle raison. Elle ne connaissait pas grand chose aux querelles du monde et encore moins aux politiques de tous. Elle aperçu finalement des Ygdraës et des Faes. Tout de suite elle eut envie de se précipiter vers eux. Mais ils étaient accompagnés de pleins de personnes qui, eux, n'étaient pas des Faes, ni même des Ygdraës. Alors elle prit peur. Est-ce qu'ils allaient l'accepter ? Elle serrai alors les poings, fronçai les sourcils et se pinçai les lèvres en une moue soudain pleine de détermination. Si elle continuait à se cacher ainsi, elle ne trouverait jamais celui ou celle qui lui offrirait le baiser qui la libérerai de sa condition, et elle resterai un bourgeon tout moche pour toujours ! Elle commença alors à s'avancer vers une belle Ygdraë en compagnie d'une plus petite et deux deux homme qui eux étaient d'une race qu'elle ne connaissait pas. Si seulement sa mère était là. Elle aurait su elle. Mais son plan tomba à l'eau. Elle ouvrit grand les yeux en voyant la grande prairie disparue. A la place, c'était un sol dur qu'elle sentait sous ses pieds nus et des murs de pierres qu'elle voyait face à elle. Elle se figeai alors sur place en mettant ses mains devant ses yeux, comme si cela suffirait à la rendre invisible du monde extérieur, en voyant qu'elle était seule, dans un lieu inconnu qui était vraisemblablement ce que sa mère lui avait expliqué être "une Ville". Elle interrompit sa respiration en entendant des bruits de pas qui s'approchait de sa position. « Ah, vous voilà... Qu'est-ce que vous faites ? ». La Kirottu ne donna aucune réponse. « Bonjour ? », insista l'individu. S'adressait-il à elle ? Non, évidemment. Elle resta encore quelque secondes ainsi. Puis, en entendant qu'il ne bougeait pas, elle se décida enfin à écarter les doigts de ses yeux pour apercevoir celui qui lui faisait face. Ce dernier l'observait, adossé au mur d'en face, amusé par la réaction de la Fae. « Bien, on peut reprendre. Bienvenue à Borndor. ». Sauvanne écarta un peu plus les doigts et releva son visage, avant de lui demander entre l'inquiétude et la surprise, « Vous n'allez pas me faire de mal ?... ». Un sourire amusé se dessinai sur le visage du Démon. « Non, la prophétie parle pas de sacrifice. ». Soudain Sauvanne se redressa, oubliant sa monstruosité, bien plus intéressée ce qui venait d'être dit. « La prophétie ? ».

Mots 1477 | Résumé:
Informations et trucs utiles:
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la
Invité
Invité

avatar
Ven 16 Aoû 2019, 15:01


Image réalisée par Shin jong hun
Les portes
[Karsath & Mæve]

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo

La téléportation avait été soudaine. Légèrement trop brusque pour son pauvre corps raide. Le Mur, essoufflé, plaça ses mains sur ses genoux. Sa tête lui tournait affreusement. « Aerchise Song ?! » appela-t-il. Sur son visage normalement inexpressif s’étalait l’inquiétude la plus pure. Il tourna son regard dans une autre direction. « Aylivæ ? » retenta-t-il sans prendre gare à utiliser les formules de politesse. « Où êtes-vous ? » Oui, il était à deux doigts de mourir d’inquiétude. Seul le bruit lointain de cris et d’entrechoquement d’armes lui répondait. Il se redressait en écarquillant les yeux. Il ne voyait plus rien. Ses yeux sombres étaient troublés par un voile qui recouvrait ses pupilles. « Aylivæ ?! » cria-t-il, au bord du désespoir. Quel choix affreux avait-il fait. Pourquoi son âme avait-elle choisi de défendre les Vils ? Il n’avait que faire de ce peuple. Seule sa maîtresse comptait pour lui. Voilà quel était son choix ! Voilà quel était sa mission ! A présent, il ne répondait plus de rien. L’antipathique ne l’était pas vraiment. Il était même loin d’être dénué de sentiment lorsque cela concernait sa maîtresse. Son inquiétude se mua en rage. Son expression changea pour devenir similaire à celle d’une bête que l’on avait acculée. Il leva sa tête vers le ciel, gaina son être et hurla, semblant en même temps grogner. Si sa voix n’était pas des plus puissantes, sa colère l’était. Comment avaient-ils osé jouer avec son esprit ? Comment avaient-ils osé le détourner de sa mission ? Ils l’avaient éloigné de sa protégée. Le Mur allait leur faire payer cette hypnose. Si on pensait qu’il était dénué de sentiment, rien n’était plus faux. La Vengeance courait dans ses veines. Elle bouillonnait tandis que l’Élu de la Porte faisait une promesse à Luftë. Ils allaient regretter cet affront. Ils allaient…


« Ouille ! » Le Mur arrêtait de crier. Il venait de sentir un étrange choc derrière sa tête. C’était un peu comme s’il avait reçu un minuscule caillou sur le crâne. « Par Méli ! Sauvez-moi !! » Une petite voix aigüe résonnait tout près de son oreille. Quelque chose se débattait dans sa chevelure noire. « JE VAIS MOURIIIIIIR ! JE NE VOIS PLUS RIIIIEN ! Une liane ?! NOOOOOON ! UN SERPENT ! Il s’entortille autour de moi ! A L’AIIIIIIIIIIDEEEE ! » Karasth posa, aussi doucement que possible, sa main sur son crâne. Il sentait une petite créature ailée se débattre avec ses mèches sombres. « Pauvre créature. Es-tu si pressée de devenir mon repas ? » Il referma sa prise sur la minuscule chose, l’arrachant de sa tête. Il sentait qu’elle se débattait dans sa main trop bien serrée. Le Mur l’approcha de sa bouche. Sous la rage, son masque trompeur commençait à disparaître. Ses cheveux rentraient sous sa peau qui devenait de plus en plus grise. Ses yeux et oreilles rétrécissaient jusqu’à ce qu’il n’en reste plus rien. Sa bouche, elle, s’agrandit affreusement. Il redevenait celui qu’il était : un monstre. « Sais-tu que je mange les insectes comme toi ? » Sa voix était dissonante et gutturale. Tout simplement affreuse. L’insecte, lui, qui n’était autre qu’une Fae, émit un gémissement apeuré. Ainsi donc, la fin avait sonné pour Maeve ? Elle commençait à pleurer. Le souffle repoussant du Mur lui caressait la peau et balayait ses cheveux. « Je-Je vous en prie-ie… Je-Je ne veux pas-as être man-mangée… » Le Mur l’approchait de sa bouche et de ses dents. La Fae cria aussi fort qu’elle le pouvait. Finalement, Karsath fit claquer ses dents à quelques centimètres de sa main. « Heureusement pour toi. Je ne suis pas d’humeur à prendre un en-cas. » Maeve sanglotait. Elle avait eu peur en entendant les bruits d’armes au loin, en constatant qu’elle ne voyait plus rien et en sentant ses ailes muter désagréablement. Aussi, quand elle avait entendu quelqu’un appeler le nom de son aimée, elle avait volé très maladroitement vers la source sonore. C’était là qu’elle avait percuté le monstre dévoreur de Faes. Si l’histoire ne la concernait pas, elle aurait trouvé ce personnage excellent dans un récit horrifique. « Ne me mangez pas. » radota-t-elle avec un ton suppliant. « Je-je veux-eux revoir mon Aylivæeee avant de mouri-ir. » sanglota-t-elle. Karsath desserra un peu son emprise. Sa physionomie redevenait celle que tout le monde lui connaissait. « L’Aerchise Aylivæ Song ? » « Vou-i-i… » De grosses larmes coulaient le long de ses joues. Les sanglots secouaient ses frêles épaules. Elle n’allait pas se remettre de sitôt de cet épisode traumatisant. « Ton Aylivæ ? » Le ton du Mur était inquisiteur et désagréable. Il hésitait un instant à briser la colonne vertébrale de la créature pour l’affront oral qu’elle avait fait à sa maîtresse. « Elle m’a sauvé-ée. Je lui dois-ois tout-ou. Je l’ai-aime. » C’était un amour dénué de désir, en vérité. Il était enfantin, composé d’affection, d’admiration et de reconnaissance.

Karsath entama une longue réflexion. Pendant un instant, seuls les fracas lointains des armes ainsi que de le son de chutes d'eau les enveloppaient. « Très bien. Allons la chercher. » Il avait décidé de ne pas achever la créature magique. Elle pouvait lui être utile. « Je suis le serviteur de l’Aerchise. » finit-il par dire sur un ton neutre pour rassurer légèrement la Fae tremblante. « Mais… Je dois aider les Démons… » Les sanglots ne parasitaient plus sa voix même si un trémolo subsistait. « Notre maîtresse a besoin de nous. Les Démons ne sont plus notre priorité. Notre quête a changé. Nous devons la retrouver. » Il commençait à faire un pas à l’aveuglette, kidnappant pour de bon la Fae qui n’avait rien demandé. « Mais nous… » « Nous allons également profiter de notre trajet pour chercher le masque qu’elle souhaite obtenir. » la coupa froidement Le Diligent. « Maintenant, tiens-toi tranquille. » Il la séquestra sous sa cape opaque.

Son dos commençait à le gratter fortement. Le Mur fronçait les sourcils et tenta d’oublier la sensation désagréable. Il fit quelques pas avant de trébucher sur quelque chose. Comme un réflexe, des ailes grises et plumées jaillirent dans son dos. Asynchrones, elles luttèrent quelques instants pour retrouver un équilibre précaire. En vain. Le seul résultat qu’elles obtinrent fut de laisser glisser plus longtemps le corps du Mur sur le sol rocheux et pentu. Finalement, Karsath, couché face contre terre, finit par se stabiliser en empoignant à pleine main quelque chose. La Fae, elle, allait bien, bien qu'elle ait été lourdement secouée. L’individu avait eu la gentillesse de ne pas tomber sur son petit corps et la cape l’avait protégé du monde extérieur.  Elle essuyait tant bien que mal ses larmes et s’assit sur le dos du Mur. « Tout va bien là-haut ? »

Poste III | 1020 mots

Points de spécialité et choses utiles:

Résumé:
Revenir en haut Aller en bas
Siruu Belhades
~ Sorcier ~ Niveau III ~

~ Sorcier ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 2344
◈ YinYanisé(e) le : 06/12/2015
Siruu Belhades
Ven 16 Aoû 2019, 22:14



On l’avait giflé. En trois mots comme en quatorze lettres, cette phrase n’avait aucun sens, pour lui. Qui était son agresseur ? Une jeune femme. Elle articulait des phrases, et avait l’air paniquée. À vrai dire, Lysium ne l’écoutait pas. Il se contentait de regarder au loin, les iris remplis de vide. En voyant cette scène, l’individu lambda se dirait que l’héritier des Fortas-Petraliphas était trop sensible, pour un mage noir. Cependant, il est essentiel de comprendre quelque chose. Les sorciers sont généralement éduqués à partir d’un mélange de trois pédagogies ayant fait leurs preuves : le dénigrement, la compétition et la violence. Lui, n’avait pas eu autant de ces choses-là que la majorité de ses congénères. En vérité, il n’avait même jamais été frappé. Pas une seule fois, et Delta sait à quel point il avait été agaçant. Ses nourrices ne furent pas autorisées à lui lever la main dessus, ses parents se contentaient d’acharnement moral, et ses grands-parents étaient intervenus trop tard dans l’éducation de Lysium pour corriger le tir. Le fait de ne jamais avoir subi de coups l’aidait à se sentir supérieur aux autres ; comme si, d’une certaine manière, il avait été épargné parce que son comportement avait été parfait. Cependant, en cet instant, une vérité le frappa quelques secondes après la main de la magicienne. Il n’était pas miraculeusement protégé de la violence. Il avait simplement eu de la chance. Comme pour pallier à cette pensée désagréable, Lysium fixa celle qui l’avait agressé. Il fêtait quelque chose, aujourd’hui. C’était la première fois qu’il voyait la faillibilité de cette espèce de dôme magique fait de privilèges qui l’entourait, et qui avait jusqu’ici dévié toutes les gifles qu’il aurait dû recevoir. Qui dit perte, dit deuil. Et un mythe populaire veut que chaque personne éprouvant le deuil passe par cinq phases.

L’on dit souvent que la première de ces étapes est le déni. Il est vrai que Lysium n’était toujours pas certain d’avoir été giflé. Une part de sa conscience espérait que la magicienne avait simplement vu une mouche sur sa joue, et s’était mise en quête de l’écraser. Ou alors peut-être était-elle folle ? Est-ce qu’elle avait vraiment touché sa joue, au final ? L’impact n’avait pas été très fort, mais il l’avait senti. Si ça ne fait pas mal physiquement, ce n’est pas vraiment une gifle, non ? À partir de quelle limite peut-on appeler ça de la violence ?

Beaucoup parlent de la deuxième de ces phases, peut-être l’une des plus populaires. Il s’agit de la colère. Si Lysium n’osait pas appeler gifle ce qu’il venait de vivre, il savait que cette femme était impolie. Elle lui avait fait du mal. Pour qui se prenait-elle, hein, à frapper ceux qui lui étaient légitimement supérieurs ? Une archimage ? L’une des Dames Noires de Lord, peut-être ? C’était tout simplement honteux qu’une imbécile lève la main sur un homme comme lui. Il fallait la punir. Est-ce qu’il songeait à demander à Alba d’écraser le visage de cette effrontée entre deux boules de magie éthérées ? Oui, et bien plus encore. Il ordonnerait à Hazinoklenn de torturer cette sotte. On ne frappe pas un Fortas-Petraliphas impunément, et elle allait le comprendre !

La rage empreignait encore l’esprit du sorcier, mais il chercha à se calmer. Là intervient le troisième stade de ce schéma simplifié : la négociation. Il restait une possibilité, qui permettrait de faire disparaître cet affront comme s’il n’avait existé. Il faudrait oublier le fait d’avoir été giflé, faire oublier à cette effrontée son geste et les deux pourraient continuer leurs vies respectives comme cela. Il ne suffirait que d’une potion d’amnésie, après tout. Hmm… non. Il fallait tout de même que justice soit faite. Mais comment ?

Lysium se sentit impuissant. Appeler « dépression » cette quatrième marche était peut-être exagéré, mais il commençait tout de même à perdre espoir. Il ne connaissait pas même le nom de celle qu’il l’avait agressé. Elle pouvait être bien plus puissante que lui — ce qui n’était pas bien compliqué — mais ne pas le laisser paraître. Elle pouvait avoir un parent, un époux ou un cousin haut-placé, qui la rendait intouchable. Il ne connaissait ce dernier cas que trop bien.

Enfin était venu le temps de l’acceptation. Lysium s’était décidé sur la démarche à suivre : il pleurerait, crierait, essayerait d’obtenir le pardon de cette harpie et, quand le temps serait venu… il la trahirait avec une force et une véhémence jamais vues. C’était ça, l’acceptation sorcière. Se résigner pour mieux trancher la gorge de l’adversaire.

Lysium, imperturbable, réussit à sortir de son coma mental. En vérité, c’est une parole qui l’extirpa de cet état. Une autre femme. La gueuse, qu’il avait regardée de haut il y a quelques minutes, le pointait du doigt. Que lui voulait-elle ? Encore une fois, il fallut un moment avant que le sorcier ne réalise les implications de ce qu’elle disait. C’était grave. Très grave. D’une, la démone l’insultait de « con ». De deux, elle insinuait qu’il la connaissait. Or, en temps normal, jamais il n’aurait ne serait-ce que posé ses yeux sur une telle brute. Sous-entendre qu’il avait déjà adressé la parole à quelqu’un d’aussi grossier constituait la pire des offenses. Pour qui elle le prenait ? L’ami de la plèbe ? Le confident des péons ? C’était une calomnie qu’il n’oublierait pas.

La vision de Lysium devint floue. Son esprit fatigué fit une association étrange : tout était de la faute de celle qui l’avait giflé en premier. Les mots de la démone semblaient être sortis de la bouche de cette jeune femme. Elle l’avait humilié, et sali son honneur. Il fallait le réparer. Le sorcier se prépara à agir — pour de vrai, cette fois. Plus rien ne le perturberait, pas même la neige qui s’entassait à ses pieds à une vitesse fulgurante. Le déni, la colère, la négociation, la dépression, l’acceptation et… encore la colère. Que voulez-vous, un deuil c’est long à faire. Lysium se jeta en direction de sa cible, espérant que son poids la ferait chavirer au sol.

Quand sa frénésie fut interrompue, il était face contre terre. Le sol n’était pas enneigé. Il ne voyait rien, mais attribua ça à la végétation contre laquelle reposait son visage. Il n’avait même plus envie de se lever. Sans doute était-ce un retour de l’étape dépressive.



« Bien, bien, bien. » Datura jubilait à l’idée d’avoir été récupérée par une autre enfant. C’était parfait. Au moins, elle avait éliminé le risque de finir seule. À sec de magie, la marionnette se laissait être trimbalée là où sa porteuse voudrait bien l’emmener. Apparemment, cette dernière devait avoir une famille ou des amis, puisqu’elle rejoint un petit groupe.

C’est quelques secondes après cela que Datura le vit sortir d’un puits pour les rejoindre. Tout était beau, en lui. Ses cheveux, l’arête de son nez, sa voix… et son regard. Oh, son regard, qu’il était magnifique ! Ses paroles dépassaient la prose de n’importe quel poète. Elle n’avait plus entendu un niveau de langage aussi familier depuis longtemps. Ce n’était pas quelque chose qu’elle appréciait particulièrement d’habitude, mais cette fois-ci, tout était différent. Certes, il avait qualifié Datura de « maudite » et avait conseillé à sa porteuse de la brûler, mais ça n’avait pas d’importance. La marionnette savait qu’elle était loin d’être une bénédiction. Et, de toute façon, la porcelaine qui la composait résistait très bien à la chaleur.

Datura admirait l’imprévisibilité de cet homme. « Incroyable ! Il hurle, se secoue dans tous les sens, utilise de magie et… c’est un pique de glace, qui descend du ciel, là ? » Le chaos général s’empara des lieux peu après que le jouet ait fait cette constatation. La marionnette demeurait imperturbable. Elle ne s’imaginait pas mourir, pas après toutes ces années à survivre dans mille et un contextes.

Elle ne remarqua l’existence de l’enfant monstrueux sorti du puits qu’après quelques minutes. Il faut dire que son regard était jusque là concentré sur le souverain chamanique. Malheureusement, ce dernier finit par partir, emportant une femme enceinte avec lui. « Hé, emporte-moi avec toi ! Je ne suis pas comme les autres filles, et je ne demande pas grand-chose. Enfin si, mais je n’ai pas vos besoins d’êtres de chair fragiles ! » Encore une fois, ces paroles ne résonnaient qu’à l’intérieur de la tête creuse de la marionnette. Ce n’était pas grave. Datura se jura de pousser l’un de ses esclaves-porteurs à retrouver cet homme, quand elle en aurait la capacité. D’ici là, elle attendrait. Avait-elle envie de revoir le chaman à ce point ? Peut-être pas. Mais, puisqu’elle s’en était donné l’objectif, la marionnette savait que jamais elle n’en démordrait.

1452 mots.


Résumé:
Points de spécialité & Particularités:


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 Ukjx
Revenir en haut Aller en bas
http://lesterresdesympan.forumactif.com/t38838-sirh-juuka-zeli-k
Invité
Invité

avatar
Dim 18 Aoû 2019, 11:00




[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 5Eo7Xo

L'Orisha sourit à la petite fée. «C'est bien. Je suis content de voir que mon arbre possède un autre gardien ! Je suis sûre que vous êtes une grande jardinière en plus !» En voyant Dasaälm s'éloigner, Râmses avait déjà un mauvais pressentiment... Ce n'était pas une bonne idée de se mêler aux étrangers comme ça, on ne savait jamais sur qui on pouvait tomb- Est-ce-que cette grosse femme était vraiment en train d'étrangler son frère ?! Le spectacle horrifiant le coupa du reste du monde. Il ouvrit la bouche comme un poisson, avant de sursauter. «Réagit Râmses, réagit, réagit...» grogna-t-il en regardant autour de lui, les nerfs en feu. Il ne pouvait pas défendre son frère avec ses bras, ce serait trop risqué et idiot. E même temps il ne pouvait pas non plus rester sans rien faire ! C'est en voyant le puits qu'il eut l'idée de génie. L'Orisha se précipita vers ce dernier et y déversa l'entièreté de sa bourse de pièces d'or. Il se rappelait d'avoir déjà invoqué cette créature sans faire exprès  à Sceptelinost... Peut-être que cela marcherait aussi ici et que cela marcherait encore plus s'il y jetait une centaine de pièces au lieu d'une seule ! «Tommy ! ATTAQUE !» hurla-t-il. Il n'avait pas prévu de crier ainsi, mais la vision brusque de Devaraj au fond du puits levant les yeux vers lui l'avait surpris et choqué. Le genre de choc qui faisait perdre tous ses moyens... Râmses préféra alors vivement s'éloigner du puits, trouvant cela bizarre que Devaraj s'y trouve. Quoiqu'il en soit, Tommy allait apparaître et l'aider à assassiner cette femme idiote et grossière ! L'Orisha rejoignit son frère en bousculant quelques personnes au passage. Heureusement l'attaquante avait cessé d'étrangler Dasäalm. Ignorant radicalement tout ceux qui se trouvait autour d'eux, Râmses prit son frère dans les bras après avoir posé le pot qui contenait l'arbuste à ses pieds. Son aîné avait le regard vaseux et le teint blanc d'un mourant. D'ailleurs, il ne tenait plus très bien sur ses jambes. «Oh mon dieu. Ce n'est rien ! Ca va aller ! On va s'en aller d'ici et retourner à Megido, pas vrai ?» Il le secoua comme un prunier en le serrant avec brutalité, ignorant la tornade qui se déclenchait autour. L'Orisha fit en sorte de faire un rempart entre son frère et la neige qui tournoyait. La magie du Chaman lui faisait voir des choses horribles, des monstres, des chimères, et surtout, le cadavre décharné et mort de son frère. Persuadé que sa vision était la réalité, Râmses se mit simplement à pleurer. «Répond ! Pourquoi tu réponds pas ! T'es mort ? Non c'est, ce ! »

«Que...» Abasourdit, le brun regarda autour de lui. Le paysage avait complétement changé et il ne distinguait plus son frère, ni Devaraj, ni la folle qui s'en était prise à lui. Une vague de panique l'envahit, mais il fut rassuré d'apercevoir à quelques mètres de lui des têtes connues. L'Orisha sécha ses larmes et essya brutalement ses joues mouillées. «Rosée du Matin ! Je t'avais perdu ! » Il y avait aussi une grand-mère qu'il avait aperçut plus tôt. Cette dernière inspirait la gentillesse et la confiance, et puisque la petit fée se trouvait en compagnie de cette femme, cela voulait dire qu'il pouvait aussi lui accorder sa confiance, pensa-t-il naïvement. Eloigné de la magie de Devaraj, Râmses ne sentait plus les effets horribles des puissants sors déchainés. Cependant il gardait encore le souvenir frais de la vision cauchemardesque. Il serra ses poings en tremblant. «Je peux vous confier mon arbre ? Rosée du Matin pourra s'y cacher dedans ! Vous n'avez pas vu l'autre fée ?! J'ai cru la voir s'avancer vers le groupe mais elle a disparut ensuite ! Je - je dois y retourner de toute façon ! Je dois retrouver Dasaalm ! Je-» Il s'interrompit brusquement en sentant quelque chose dans son dos. «MAIS ! Qu'est-ce-que ce que... Euh.» Des ailes ! Pourquoi faire ?! Comment ?! Cela voulait-il dire qu'il devait voler jusqu'à leur emplacement précédent pour récupérer Dasäalm ? Il ne savait pas vraiment où il avait atterri mais le chant lointain de la chèvre étrange lui indiquait à peu près la direction à prendre... Cela ne devait pas être bien difficile de s'envoler !

L'Orisha reconnut alors un homme brun qui était auprès d'eux juste avant, lorsqu'ils se trouvaient encore parmi le groupe. Ce dernier était agenouillé et semblait s'intéresser à ses ailes. Râmses le prit pour un de ces emplumés qui savaient si bien voler et se précipita vers lui en clopinant, n'arrivant pas bien à maîtriser son équilibre avec ses deux nouveaux membres. «AIDEZ-MOI ! Co-comment on vole !? Je dois voler ! Je dois aller récupérer mon frère ! » Celui-là devait savoir voler puisqu'il avait aussi des ailes et qu'il semblait les maîtriser ! L'Orisha ne se rendait pas compte que son interlocuteur était aveugle. Il tenta en vain de s'envoler, mais c'était d'une difficulté incroyable. La synchronisation semblait impossible à atteindre, quant à la force nécessaire pour se soulever du sol, il ne la trouvait pas. «Je ! OH ! Je sais ! Vous pourriez me soulever dans les airs puis me lâcher ! Sûrement que par instinct, j'apprendrai à me servir de ses ailes ! Pas vrai ?! Allez ! VITE !» cria-t-il en secouant le bras de l'homme d'un air désespéré. «Si je ne le retrouve pas, il va MOURIR ! Il est peut-être déjà mort ! Oh mon dieu ! Oh par tous les Orishalà ! » Le souffle coupé et les yeux exhorbités, Râmses eut de plus en plus de mal à respirer, sa gesticulation agitée ne l'aidant pas à rester calme. Il s'imagina le corps sans vie de Dasäalm et paniqua complétement. Il se rappela alors la présence d'un autre de leurs frères, qu'il avait brièvement aperçu lorsqu'ils étaient dans la grotte. «BYZANCE ! Byzance t'es où ! Viens m'aider ! JE ! Pourquoi je vois plus rien ! AU SECOURS ! »  Par réflexe, Râmses garda le bras de l'homme dans sa main, en se disant que ce n'était pas vraiment le moment de le lâcher et de se retrouver tout seul. Son bras libre toucha alors quelque chose alors qu'il gesticulait comme un ver. «Qu'est-ce-que c'est ?! Quelqu'un ? Vous êtes qui !»




Dasäalm ouvrit les yeux. Sa vision était floue. De vagues bruits et cris lui parvenaient de très loin, à travers le bourdonnement qui lui brûlait la tête. Il ouvrit ses lèvres sèches pour prononcer quelque chose mais seulement un gémissement en sortit. Par instinct, l'Orisha porta ses mains à son cou douloureux, rassuré de ne pas y trouver des doigts assassins. Il inspira brusquement de l'air et aperçut la jeune brune qui l'avait hypnotisé plus tôt. En regardant autour de lui, il aperçut aussi Devaraj. Ils se trouvaient dans un mur de glace. Il faisait froid. Pourquoi ? La question ne lui vint même pas à l'esprit. Une fatigue intense l'aissaillit. Il leva les yeux vers la femme et murmura tant bien que mal. «B-boire... à boire...» Sa voix était rauque, il ne la reconnaissait pas. L'homme s'accrocha alors avec deséspoir à la jeune femme, dans une sorte d'accolade maladroite. «Froid...» rajouta-t-il avant de sombrer à nouveau dans un univers noir et vaseux.

1200 mots - post 4 | resumé:

Récap':
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 19 Aoû 2019, 15:52

[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 3vg3
Les Portes


[Rp dirigé] - Les portes - Page 11 VCP5Bu

Et bla, et bla, et blablabla. C’est amusant, vous savez, cet éternel bruit qui émerge des lèvres de ceux qui pensent tout savoir. Tant mieux, je vous dirai. Les disputes sont notre terrain de jeu. Personne n’a réellement raison, jamais. Même la science et la magie ont leurs limites. Ce qui semble vrai l’est jusqu’à ce que l’on démontre le contraire. C’est beau et instable à la fois. Toutes les croyances sont basées sur des terrains noueux et incertains. Comment pourraient-elles être véridiques, alors ? Est-ce que les Dieux sont au moins omniscients ? S’ils l’étaient vraiment, comment se fait-il que le Temps puisse les faire disparaître ? Nous choisissons tous nos centres d’intérêts, les informations qui méritent d’être retenues par notre esprit. Certains sont Rois en la matière mais sont-ils pour autant infaillibles ? Je ne pense pas. Il y a toujours une limite. Il y a toujours une faille. Je l'observais dans le regard de cet Ange qui me fixait avec mépris. Voulait-il me tuer ? J’en aurais volontiers tremblé de délices si son combat m’avait réellement concernée. Avais-je peur pour mon habitacle ? Peut-être. Ce que je voulais, surtout, c’était connaître le fin mot de toute cette histoire, de mon histoire ; Qu’un Ange ayant des tendances colériques me pointe un sabre chimérique sur le cœur ne m’importait pas. Il fallait être déséquilibré, quelque part, pour s’attaquer à ceux qui n’avaient rien demandé. Me prenait-il pour un Démon ? Ces derniers étaient bien trop honnêtes pour que j’en fasse partie. Qui de réellement fourbe admettrait des contrats sans aucun vice ? Non, qu’il se rassure, je n’étais pas un Vil. Cependant, je ne pouvais garantir être meilleure. J’étais sans doute pire.

« Merci bien. » dit-elle à l’attention du Délaissé. Cet homme était trop bon pour son propre bien. Il ne la connaissait pas, après tout. Elle aurait pu lui souffler des paroles envoûtantes et assassines à l’oreille. Elle aurait pu lui planter un poignard dans le cou. Était-ce dû à la puissance de celui que l'on surnommait aussi la Bûche Sauvage ? À force, avait-il cessé de se méfier de ses potentiels ennemis ? Ou était-ce plutôt une forme de croyance tenace au Destin ? Pouvait-il seulement mourir ? Alba l’ignorait. Certains étaient doués de la faculté étrange et malsaine de toujours revenir. La mort semblait les épargner. La Djinn se demandait s’il ne s’agissait pas de torture. Que pouvait-on réellement espérer de la vie lorsque l’on était témoin des atrocités de celle-ci, siècle après siècle ? La Génie dut cependant stopper sa réflexion lorsqu’une forme étrange sortit du puits. Un nouveau spectacle. Parfait ! Elle s’ennuyait presque, précédemment, si bien qu’elle avait commencé à caresser les cheveux de Raeden. Ils étaient doux à leur manière ; aussi doux que pouvaient l’être ceux d’un guerrier. Aussi, Alba se mit à sourire. La suite ne l’effleura pas vraiment. Elle se fichait de la neige, elle se fichait de cette chose affreuse. L’homme qui la suivit l’impressionna cependant, si bien qu’elle se demanda ce qu’il pourrait bien souhaiter. Qu’y avait-il en lui de troublé, d’incomplet ? Que cachait-il ? Où étaient ses failles ? Désirait-il une puissance encore plus grande ? Était-il comme la plupart ? À chercher un foyer, la compréhension ou l’amour ? Quels étaient ses secrets ? Il aurait fallu être une Fae pour le savoir.

Accrochée sur l’épaule de Raeden, Alba était restée muette, jusqu’à ce qu’il prenne son envol. Elle se posait des questions sur cet homme aussi. « Si je pouvais vous exaucer, que désireriez-vous ? » lui demanda-t-elle d’une voix forte pour couvrir l’air qui s’engouffrait dans chaque creux de son imposante silhouette. C’était amusant parce qu’ils ne vivaient pas vraiment sur le même plan. Cela ne voulait pas dire qu’elle ne souffrirait pas d’une blessure quelconque, juste que son sang ne jaillirait pas. Elle ne risquait rien hormis la dépression et cette impression affreuse qui ne la quittait pas. La torture était latente mais elle commençait à s’en accommoder au fur et à mesure que sa magie grandissait. Ce n’était qu’une question de temps.

Quelques longues minutes plus tard, la Génie et son habitacle se retrouvèrent au beau milieu d’une cité. « Voilà autre chose… » murmura-t-elle, à la recherche de quelqu’un qui pourrait éclairer sa lanterne. Elle avait vu le sort que cette femme avait réservé à Lysium, plus tôt. Elle n’avait pas réagi. Cela lui plaisait car, son ego blessé, il deviendrait bien plus ambitieux. La vengeance est une source de motivation incommensurable et, qui dit motivation, dit désir. Le tirage ne pouvait qu’être gagnant pour elle. Alba changea de nouveau d’apparence. Elle n’arrivait pas à en garder une longtemps. C’était comme un besoin constant de brouiller les pistes. « Vous êtes l’un des étrangers, n’est-ce pas ? » dit une voix à côté d’elle. « Peut-être. » répondit la Djinn. « Suivez-moi. Je connais quelqu’un qui pourra vous expliquer votre rôle. Vous avez faim ? » « Je me contenterai de vous suivre. » répondit-elle. Elle aurait aimé pouvoir être rassasiée mais, malheureusement, c’était impossible. Elle ressentait la faim et y penser ne fit qu’accentuer l’impression. C’était horrible. Elle essaya d’oublier. Il n’y avait que ça à faire, de toute façon.

868 mots

Résumé:

Spécialités:

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Rp dirigé] - Les portes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 11 sur 21Aller à la page : Précédent  1 ... 7 ... 10, 11, 12 ... 16 ... 21  Suivant

 Sujets similaires

-
» [Rp dirigé] - Les Portes II
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 2
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 10
» [Rp Dirigé] - Les Portes III - Pièce 16
» [RP Dirigé] - Les Portes III - Le Tombeau d'Amsès
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Les Terres de Sympan :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres du Lac Bleu-