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 C'est l'histoire de deux luxurieux autour d'une table et... (Oriane)

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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Sam 10 Nov 2018, 23:28

    J’avais pris l’habitude de changer d’apparence, par jeu, par provocation. La dernière en date avait beaucoup surpris mes étudiants tant je semblais être l’un d’eux. Je pouvais, en effet, me fondre dans la masse des dix-sept, dix-huit ans qui terminaient leurs années à Basphel. Pas tous, évidemment, car certains restaient encore poupins, mais d’autres avaient depuis de nombreux mois beaucoup muris. Je côtoyais ces jeunes qu’un peu de poil au menton rendaient, d’après eux, importants. Beaucoup ne se considéraient plus comme des enfants. Qui aurais-je été pour leur faire la morale et les contredire ? J’étais vieux, d’accord, et ma conscience aurait pu me murmurer que j’avais plusieurs siècles au compteur, mais je n’en restais pas moins complètement immature pour certaines choses. J’aimais ne pas prendre au sérieux les défis de la société. Je m’en fichais assez, à vrai dire, du moment que ça n’impactait pas mon quotidien. L’avantage avec Basphel résidait dans la défense de l’école et de ses alentours. Je vivais donc ma vie tranquillement, plongé dans mes livres de littérature et mon jemenfoutisme habituel, à l’exception de ce qui intéressait mon péché mignon.

    Artemisia : « Tu te fais beau. Pourquoi ? »

    Elle avait dit la première partie sur le ton d’un constat, avant de poser sa question. Mon regard chercha le sien par l’intermédiaire du reflet du miroir qui renvoyait ma silhouette, ainsi que la sienne.

    Adam : « J’ai un rancard, ma belle. »

    Belle, c’était vite dit. Objectivement, elle était plutôt agréable à regarder. Seulement, je savais pertinemment que son apparence originelle était à vomir. Je m’étais donc fixé une règle : ne jamais la culbuter. Quelques dizaines d’années auparavant, je n’aurais pas fait la fine bouche. Aujourd’hui, les choses étaient différentes. De toute façon, elle n’était pas là pour ça. Ce qu’elle voulait dépassait ce que je pouvais lui offrir. Devant ma réponse, elle fit la moue.

    Artemisia : « Avec qui ? »

    Adam : « Je ne sais pas. C’est ça qui est excitant, tu ne trouves pas ? »

    Artemisia : « Pas vraiment. »

    Adam : « Tu es tellement rabat-joie. »

    J’avais dit ces mots en prenant d’une main la veste de mon costume, l’amenant négligemment sur mon épaule sans la lâcher. Devant la direction de mes yeux vers le ciel, elle émit un soupir qui provoqua un léger sourire en coin sur mon visage. J’aimais particulièrement titiller mon Mur.

    Adam : « Allez, ne fais pas la tête, je te ramènerai du dessert. »

    C’est sur ces paroles que je quittai la pièce et que je me mis à dévaler les escaliers deux par deux. Le rendez-vous avait été fixé à l’intérieur d’une petite boutique que j’avais déjà fréquenté plusieurs fois. L’intérieur était plutôt chaleureux et il n’était pas rare que le feu crépite dans la cheminée. On servait là-bas de nombreuses viennoiseries et des boissons chaudes et froides en tout genre. Beaucoup d’étudiants s’y rendaient pour travailler en groupe dans une ambiance détendue ou simplement pour parler de la pluie et du beau temps. Certains professeurs de ma connaissance pouvaient également y passer des heures.

    Adam : « Bonjour, je viens pour le rendez-vous mystère. »

    Je l’avais dit de façon courtoise et l’on me fit rapidement signe de monter d’un étage. Une table avait été placée un peu à l’écart, entourée de deux chaises. Je m’y assis, déboutonnant les deux boutons du haut de ma chemise bleu azur. Ce concept mystérieux ne me laissait pas indifférent. J’aimais les énigmes, même si elles pouvaient s’avérer parfois décevantes ou dangereuses. J’espérais que ce n’était pas une farce d’étudiantes. J’espérais également que ce n’était pas une étudiante parfaitement sérieuse quant à sa volonté de me séduire. Ce serait tellement délicat de résister à pareille tentation.

    Mes yeux se mirent à parcourir la carte. Je me demandais si « mon rendez-vous » serait gourmande ou non. Plusieurs pâtisseries éveillaient déjà mes sens. Pour oublier mon appétit, je sortis un livre. Il s’agissait du dernier roman d’un Déchu particulièrement renommé en Avalon. Il avait comme thème la guerre des dieux mais mettait en scène la vie fictive de deux protagonistes de peuples opposés. L’histoire aurait pu être vraie. Je trouvais le concept intéressant même si les événements étaient encore un peu trop récents pour les étudier avec tout le recul nécessaire. Il faut du temps à la mémoire pour s’apaiser, après tout.

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Dim 02 Déc 2018, 21:41



Le mystère d'un mot, la surprise du rendez-vous. Une identité inconnue dans un lieu si connu.

C'est l'histoire de deux luxurieux autour d'une table et...


Un sourire en coin, Oriane se défit de sa fine robe de spectacle avant de la poser négligemment sur une chaise. Pour une fois qu'elle pouvait chanter, elle devait partir tôt exceptionnellement. La Déchue aurait parfaitement pu ignorer la missive et ne pas aller à ce rendez-vous. Non, en fait elle n'aurait jamais réussi à résister à cette tentation et l'aurait regretté. Tant pis, ce sera pour la prochaine fois. Qui sait quand cependant. De nouveaux vêtue, elle descendit des coulisses pour quitter officiellement les lieux. Elle ignorait totalement qui était son rendez-vous mystère. Le lieu choisit lui était beaucoup moins inconnu et ce choix l'intriguait autant qu’il l'amusait. Finalement, Basphel, ce n'était pas si loin.

La jeune femme poussait la porte de l'appartement et délaissa sa veste sur le porte-manteau à l'entrée. Elle marqua alors un temps en y remarquant un autre manteau qui n'était pas à elle. C'est en arrivant dans la chambre qu'elle découvrit sans surprise la personne qui l'attendait. « Tu es déjà de retour ? » - « C'est aujourd’hui ton rendez-vous, oui ? » - « Oui. ». Il y eu une minute de flottement où la Déchue observait Oriane se déshabiller pour changer de tenue. Maëlia fut finalement la première à mettre un terme à ce silence. « Tu es sure ? » questionna-t-elle en désignant le vêtement dont s'était saisie sa colocataire. « Tu me conseillerais quoi alors ? », lui fit-elle d'un air complice en s'écartant de la penderie. C’était souvent qu’elles choisissaient leurs tenues ensemble pour leurs sorties. Mais cette fois, elles iraient chacune de leur côté. Pourtant à en juger la robe qu’avait désigné Maëlia, ce n’était pas ce qu’il semblait être et Oriane ne réprima pas un sourire en faisant glisser ses doigts le long du vêtement. « Je suppose que ça aurait pu convenir... ». Elle marquait un temps. Elle n'était pas étonnée de ce choix. La robe était juste assez décolletée et fine pour laisser deviner tout en suggestion les formes que le tissu pouvait cacher. « Seulement je ne suis pas certaine de partir pour séduire. J’ignore qui je vais rencontrer et il y a certaines créatures qui supportent ça assez difficilement. » conclu-t-elle dans un murmure amusé en se glissant dans l'habille initialement choisit qui, s’il portait également un décolleté et épousait subtilement les formes de la Déchue, en dévoilait bien moins que la tenue choisie par sa consœur.

S'approchant du miroir, Oriane secoua vivement ses mèches blondes avant d'ajouter avec une moue ennuyée, « J’aurais aimé que ce rendez-vous attende ma prochaine mue… Les cheveux courts, ça me va vraiment pas… ». Ce qu’elle conclue par un bruyant soupir, amusant son amie. « A ton avis, qui tu vas trouver sur place ? » - « Qui sait ? Un élève de la même promotion que la mienne qui veut se la jouer mystérieux ? Ou un anonyme que je ne connais pas ? Peut-être même une. » répondit la jeune femme après s’être appliquée un peu de rouge sur les lèvres. « Et si c’est un psychopathe ?... » - « Alors je courrais très vite après lui avoir lancé mon couteau à la figure. » continua-t-elle en se saisissant de la lettre qu’elle fourra dans une pochette. Elle se tourna vers son amie et la fixa quelques secondes. « Pourquoi es-tu si inquiète ? ». Elle fit une moue amusée en voyant la surprise de la Déchue qui lui faisait face. « Est-ce que... » - « Tu rigoles, j’ai pas besoin de ça pour deviner que tu t’en fais beaucoup trop. Quand je vois ta tête j’ai l’impression de vivre mes dernières heures. C’est qu’un rendez-vous. Sors donc t’amuser toi aussi au lieu de te faire du souci pour moi. », conclut-elle en mettant dans les bras de Maëlia la toilette que cette dernière lui avait suggérée de porter quelques minutes auparavant. Un châle sur les épaules, elle quitta la pièce sans se retourner. Elle connaissait son amie. Elle continuerait de s’inquiéter. Pas longtemps. La suggestion que lui avait faite Oriane était bien plus attrayante.

La Luxurieuse avançait à pas lent dans la rue, marchand sans se presser vers le café. Elle serait en retard, c’était certain. Mais ce n’était pas grave. Au contraire. Elle saurait ainsi dès le début si son partenaire est un impatient ou non. A condition que ce dernier soit déjà arrivé. Face à la bâtisse, elle s’arrêta quelques secondes. Elle devait l’admettre, elle avait passé de bon moment ici. Mais elle n’y avait plus jamais remis les pieds une fois quittée l’université. Rien ne l’y empêchait pourtant. Se décidant enfin à pousser la porte, un rictus vint se ficher sur ses lèvres. Rien n’avait véritablement changé. Elle ne serait même pas étonnée d’y croiser un visage connu. « Bonjour. Dites-moi, est-ce que mon rendez-vous est déjà ici ? », fit la Déchue à l’un des hommes de la boutique en lui tendant la lettre. D’un rapide coup d’œil sur le courrier, ce dernier compris à quel rendez-vous Oriane faisait référence. « Oui, il est arrivé il y a quelques minutes déjà. Je vous y accompagne. » - « Merci beaucoup ». La jeune femme suivait l’homme jusqu’à l’étage où il lui indiqua une table en retrait. En effet, il y avait une personne qui attendait. Elle remercia l’homme d’un signe de tête avant de rejoindre cet inconnu. Car elle avait beau réfléchir, sa tête ne lui revenait pas. Soit il ne l’avait pas marqué - pauvre garçon - soit elle ne le connaissait pas. Ce qui semblait plus probable. En même temps qu’elle continuait son examen de la personne, elle s’attarda sur le livre qu’il tenait entre les mains. Amusant. Elle ne l’avait jamais lu, mais avait déjà entendu parler du roman. « Entre deux Feux... Est-il bien ? La plupart des personnes qui l’ont lu me dises que oui. ». Elle s’arrêta un instant, le temps de poser son châle sur la chaise et de prendre place. « Pardonnez-moi pour mon retard. J’espère ne pas vous avoir fait trop attendre. ». A présent face à l'homme, elle pouvait bien mieux le dévisager que lorsqu'il avait le nez plongé dans son livre. Elle repensa alors un instant à ce qu’elle répondu à Maëlia un peu plus tôt et ne put s’empêcher de penser qu’il serait dommage que cet homme soit un psychopathe comme l’avait supposé son amie.
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Dim 03 Fév 2019, 21:43

    Mon regard quitta les lignes apaisantes pour se plonger dans les yeux de mon rendez-vous. Cette expérience était amusante. Une fois, j’avais correspondu avec une femme durant des lunes. Elle et moi avions échangé des lettres et, finalement, lorsque la tension était arrivée à son paroxysme, nous nous étions donnés un lieu et une date. La coquine n’était pas du tout comme elle s’était décrite mais ça ne m’avait pas empêché de profiter de son corps. L’instant précédent la rencontre avait été magique. Bien que mon péché commandât alors en grande partie ma vie, j’avais ressenti des émotions diverses : de la peur, au cas où je ne serai pas à la hauteur, de la détermination, à la faire jouir, de l’impatience, de la voir, et tout un tas d’autres choses qui avaient fait battre mon cœur bien plus vite.

    Tout était une question d’alchimie, et je le savais. À l’époque, j’étais beaucoup moins regardant. Je pouvais coucher avec n’importe qui, sans exception. Aujourd’hui, c’était différent. Mon péché légèrement en retrait, j’avais la possibilité de me pencher sur d’autres considérations que mes propres envies. Le temps faisant son office, j’avais appris à prendre le mien et à jouer, bien plus qu’auparavant où je ne pensais qu’au moment où j’allais pénétrer le corps de mes partenaires. Tout ça pour dire que, jadis, lorsque mon regard avait croisé celui de ma mystérieuse correspondante, j’avais émis une sorte de sourire crispé, avant de me rappeler qu’elle serait facile à conquérir. La surprise de sa vieillesse m’avait fait grimacé mais j’avais, finalement, capitulé face à la Luxure. J’avais bien fait car, depuis, je savais que les femmes mûres étaient particulièrement douées et ouvertes sur certains points.

    Dans la même situation aujourd’hui – à découvrir une parfaite inconnue – il se passa un laps de temps qui dut lui paraître long, avant que mes lèvres ne s’étirent en un sourire satisfait. Je n’avais jamais été bon pour cacher mes émotions et ma partenaire répondait largement à mes attentes. Mon regard s’était sans doute un peu attardé sur sa nuque. Si j’aimais tirer en arrière les cheveux de mes conquêtes lorsqu’ils étaient longs, j’aimais aussi que cette partie du corps soit dégagée. Ça me donnait toujours quelques idées et envies. Seulement, ce n’était pas le moment. Il fallait que je montre que je savais me tenir, peut-être.

    Adam : « Ça ne me dérange pas d’attendre, dans certains cas. »

    En vérité, si j’avais été attentif au livre au début, mon imagination avait bien vite pris le pas. Ça faisait cinq minutes que je relisais la même phrase. C’était limite maladif de penser à la meilleure manière de lui faire l’amour. J’essayais donc de penser à autre chose.

    Adam : « Pour le livre, je vous dirai lorsque je l’aurai fini. »

    C’était un moyen subtil de lui faire comprendre que je risquais de vouloir la revoir. C’était légèrement idiot puisque je ne la connaissais pas encore mais j’aimais prendre certains risques. C’était aussi pour cela que je m’étais retrouvé avec un bébé dans les bras, déposé par sa mère Ondine et revancharde. Je souris en y pensant. Je n’aurais aimé, pour rien au monde, avoir une existence monotone et fade. Je préférais de loin que des maris jaloux cherchent à me tuer après avoir découvert qu’ils n’avaient aucun lien de filiation avec leurs enfants.

    Comme pour me recentrer sur l’instant présent, un serveur ne tarda pas à arriver. Je commandai exclusivement des sucreries ainsi qu’un chocolat chaud. J’avais envie de me faire plaisir et j’étais curieux de voir la réaction de cette mystérieuse jeune femme. Une fois que le type fut parti, je fermai mon livre, le posai sur la table et me penchai un peu vers elle.

    Adam : « Alors ? Dîtes moi ? »

    Je marquai une pause avant de préciser mon propos.

    Adam : « Je pensais que c’était un coup monté de mes étudiantes. Certaines sont réellement espiègles et, malheureusement, elles connaissent mes faiblesses. »

    « Mes faiblesses ». Le sous-entendu était évident. Pourtant, je choisis de dévier, en précisant l’une d’elles. Je montrai donc ma tasse.

    Adam : « Je ne dis jamais non à un bon chocolat chaud. Néanmoins, comme je suis professeur ici, ce n’est pas très bien vu que je passe du temps en charmante compagnie en dehors des cours. J’ai pris le risque parce que la perspective de manger quelque chose de sucré me faisait vraiment envie. »

    Je souris.

    Adam : « Heureusement, vous ne me semblez pas être l’une de mes étudiantes alors, je suis assez satisfait. »

    Je croisai mes doigts entre eux.

    Adam : « Pourquoi ce rendez-vous, mademoiselle ? Qu'attendez-vous de moi ? »

    Je m’attendais à tout, pour ma part. Elle aurait très bien pu être l’une de mes conquêtes, de celles que j’avais oublié et qui venait me demander des comptes. Je me demandais néanmoins dans quel état serait son visage si je me risquais à me glisser discrètement sous la table pour faire plus ample connaissance.

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Kyra Lemingway
Lun 01 Avr 2019, 21:00



Le mystère d'un mot, la surprise du rendez-vous. Une identité inconnue dans un lieu si connu.
La curiosité d'un échange, un jeu qui  commence. L'impression de savoir au milieu des souvenirs.

C'est l'histoire de deux luxurieux autour d'une table et...


C'est avec un certain amusement que la Déchue écoutait son vis-à-vis. Il était bien sûr de ses charmes – même si elle devait admettre qu'il n'en manquait pas – bien qu'il suggéra qu'il n'y avait pas que ça. « Qui refuserait un carré de chocolat ? »,dit-elle en se saisissant de l'une des friandises sans le lâcher des yeux. Mais après ce geste, elle se renfonça dans son siège, prenant une moue déçue. « Voilà qui est bien dommage... Moi qui croyait avoir un admirateur secret. », répondit-elle alors à sa question, un rictus amusé au bord de la lèvre. Elle prit le temps de siroter un peu de son thé glacé. La première fois qu'elle avait goûté cette boisson c'était ici, pendant ses années étudiantes. Un nouveau sentiment de nostalgie s'empara d'elle, imprimant alors un sourire sur ses lèvres en même temps qu'elle relevait les yeux vers cet invité surprise, son regard s'attardant un instant vers la chemises entre-ouverte, douce invitation à achever ce qui n'était qu'entamé. Était-il le genre à savourer la patience de se les faire déboutonner un à un, ou faisait-il parti de ceux qui préféraient qu'on la leur arrache dans un souffle ? « Ainsi vous n'êtes pas ce ''L'' qui m'a envoyé cette lettre. », fit-elle en reposant son verre avant de se rapprocher. « Vos étudiantes sont peut-être bien plus espiègles que vous ne le pensiez finalement, professeur. », ajouta-t-elle alors avec un sourire malicieux en insistant sur le dernier mot. « Ou bien l'on m'a orienté vers la mauvaise table ? », conclua-t-elle finalement sur le même ton.

Professeur à Basphel. A moins qu'ils n'aient renouvelés le personnel ou qu'il ne fasse parti de ces enseignants si ennuyeux que même le vol d'une mouche était plus intéressant que les connaissances qu'ils essayaient de partager, elle avait encore souvenir de la plupart d'entre eux. Par élimination, et ça avait été assez rapide, elle avait son idée sur celui qui lui faisait face. Dans ce cas, il était possible que le ''L'' en fin de missive ne soit pas un nom, mais plutôt un mot. Voilà qui serait amusant si elle avait raison. Elle de décida alors à jouer la carte de l'ignorance plutôt que d'énoncer sa vérité. « Professeur à Basphel donc... Et qu'enseignez-vous dans cette prestigieuse école ? ». En vérité, ce n'était pas tant un mensonge que ça. Après tout elle ignorait véritablement quelle matière il enseignait, car l'identité de cet homme lui était finalement toujours inconnu. Elle ne faisait que des suppositions. Mais cette unique information serait un bon moyen d'affirmer – ou d'infirmer – cette hypothèse justement. « A vous entendre, vos étudiantes vous mène la vie dure... Et on dirait au contraire que vos étudiants sont aussi sage que des images. Qu'est-ce que vous pouvez bien leur faire les pauvres ? ». Oriane marquai une pause avant de finalement ajouter, d'un air malin, « A moins que vous n'ayez trouvé le moyen de n'avoir que des classes féminines. ».

Malgré elle, elle laissa traîner une oreille dans la salle quelques secondes. Jusqu'à présent elle n'y avait pas prêté attention. Ça n'avait aucune importance. Mais ça ne faisait que quatre ans qu'elle avait obtenu son diplôme. D'une certaine façon, elle n'avait pas de raison de s'en inquiéter, l'apparence qu'elle empruntait en ce moment était une première – mais également une dernière. Mais il ne manquerait plus que ça qu'un étudiant qu'elle avait connu alors qu'elle même traînait encore dans les couloirs de l'école se ramène dans les environs. Ce n'était pas le fait d'être surprise en tête à tête avec un professeur qui la gênait. Elle s'en moquait royalement. C'était juste qu'un étudiant, quel qu'il soit, s'insinue dans sa soirée. Du moins, sans y avoir été invité. En fait, non. Après tout, il suffisait d'un mot, d'un geste, et un simple dîner aux chandelles pouvait rapidement prendre une autre tournure. La question était de savoir, qui serait le premier à changer le ton ? Et elle ne voulait pas qu'un troisième individu ne se prenne à ce jeu.
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Adam Pendragon
Jeu 27 Juin 2019, 20:22

    Raa les femmes, ces créatures un peu manipulatrices, au sourire toujours fascinant. J’avais capté le sien mais avais du mal à savoir si j’en étais la cause ou non. Je la regardai un moment, essayant de ne pas trop m’avancer. Il fallait que je noue ma langue pour éviter de lui dire ce que je pensais : arrête de regarder ma chemise comme si tu étais prête à me l’arracher, arrête de me tenter sinon je risque de mordre à l’hameçon et tu seras bien embêtée après. Arrête de fixer cette chemise, bon sang ! Et ne m’appelle pas professeur avec ce ton, vilaine fille ! Ça me donnait envie de le lui faire soupirer. Je n’étais pourtant plus un Déchu inexpérimenté. Je pouvais me retenir. La principale question était plutôt celle de mon désir. Me retenir, oui, mais le souhaitais-je ?

    Pour éloigner les visions érotiques qui envahissaient mon cerveau, je me mis à penser à ce quiproquo qui nous intéressait. Quelqu’un m’avait invité ici et quelqu’un l’avait également invitée là. La coïncidence était trop belle pour n’être due qu’à un heureux hasard. Un rendez-vous arrangé ? Avec certaines étudiantes, je ne m’étonnais plus. Les chipies voulaient me pousser dans mes retranchements. Certaines s’amusaient de mon cas. D’autres étaient bien plus perverses et intéressées. Les jeunes filles, à cet âge, aimaient pour la plupart plaire et certaines, issues de hautes lignées, ne supportaient pas qu’on leur dise non. J’en avais fait plusieurs fois les frais, notamment avec Cælys Deslyce. Le fait d’être un Luxurieux n’arrangeait rien à l’affaire, en plus de ça. Depuis que j’avais Blanche-Lune, cependant, je pouvais un peu mieux me concentrer sur ma tâche : l’enseignement de la littérature, et pas des plaisirs de la chair. J’étais pourtant toujours tenté, c’est vrai.

    Je lui souris. Si j’avais cru un instant qu’elle me fausserait compagnie, finalement, elle sembla s’intéresser à mon cas.

    Adam : « La littérature. J’écris moi-même un peu mais rien de très concluant. »

    J’écrivais surtout des romans érotiques. Je prévoyais même d’en faire publier certains sous un pseudonyme. J’hésitais encore mais l’idée avait fait son chemin et je me sentais de plus en plus prêt à franchir le pas. Je n’avais pas besoin d’argent mais l’idée que je pourrais provoquer le désir et le plaisir, ce sans être présent, chez des milliers de personnes me réjouissait. Pour plus de réalisme, mes écrits étaient directement inspirés de ce que j’avais vécu jusqu’ici. Il y en avait pour tous les goûts.

    Sans vraiment faire exprès, en réfléchissant, mes yeux s’étaient posés tout naturellement sur son décolleté. Ce n’était pas assez échancré pour être pleinement satisfaisant mais pas assez haut pour laisser penser que cette femme était sage. Instinctivement, je me mis à penser à la taille de ses seins, à la place qu’ils prendraient dans mes mains et finis par détourner le regard sans pour autant me montrer gêné. Elle avait bien observé ma chemise avec insistance, plus tôt.

    Je posai mon coude sur la table et laissai ma mâchoire s’appuyer doucement sur mes doigts. Me tendait-elle un piège en parlant ainsi de mes étudiantes ? Je n’étais pas méfiant de base mais j’avais appris à être prudent, à parler de façon feutrée et, de temps en temps, à être raisonnable.

    Adam : « Vous savez, les adolescents suivent un peu le même schéma. Les hormones se réveillent à cet âge-là et mes étudiants sont en majorité bien plus intéressés par des professeures possédant plus de courbes que je n’en ai. Mes étudiantes, elles, se montrent taquines et comme j’essaye de ne pas être le portrait du parfait vieux mage rabougri, on peut dire que je suis assez proche d’elles pour qu’elles me taquinent sans vergogne. »

    Je fis une grimace.

    Adam : « Je ne sais pas toujours me montrer autoritaire, j’en ai peur. Ça les encourage dans toutes leurs folies. »

    Au lit je pouvais l’être, en revanche. Ça dépendait de mon humeur et de ma partenaire ou de mes partenaires. J’avais beaucoup trainé dans les bordels d’Avalon, plus jeune, vendant mon corps pour essayer de faire passer cette envie qui ne me quittait pourtant jamais alors. Aujourd’hui, les choses étaient différentes. J’avais toujours envie mais je portais une attention grandissante à l’autre, à son plaisir à elle, peu importe ses goûts. Je n’étais pas compliqué.

    Adam : « Mais assez parler de moi. Parlez-moi de vous et de votre intérêt pour ma chemise. Je peux l’enlever si vous la voulez. »

    Je m’étais mis à la fixer de nouveau, à la recherche d’une réaction.  

    Adam : « Je reste suspicieux, vous savez, sur vos intentions. Si mes étudiantes vous ont demandé de ramener une preuve de ce rendez-vous, je suis disposé à vous la donner sans aucune résistance. »

    J’avais légèrement changé de ton, bien plus taquin que précédemment. Je ne pensais pas à ma chemise en parlant de preuve mais mes doigts rejoignirent tout de même le bouton le plus haut et je fis mine de m’apprêter à le détacher, quelques secondes, pour voir. Je finis par reposer ma main sur la table.

    Adam : « Je m’appelle Adam, au fait. Cependant, si vous préférez m’appeler Professeur Pendragon, je ne me formaliserai pas. »

    Je souris, joueur.

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Lun 22 Juil 2019, 12:57



Le mystère d'un mot, la surprise du rendez-vous. Une identité inconnue dans un lieu si connu.
La curiosité d'un échange, un jeu qui  commence. L'impression de savoir au milieu des souvenirs.
Entre méfiance et défiance, les identités sont révélés. Après les premiers jeux de faits, la table se met à tourner.

C'est l'histoire de deux luxurieux autour d'une table et...


« Je suis sure que vous vous sous-estimez. », répondait Oriane lorsque son vis-à-vis évoquait ses talents d'apprentis écrivains. Un instant, elle se demanda ce que ce dernier pouvait bien écrire. Néanmoins, quelque chose lui disait qu'il n'était pas du genre à rédiger des pages entières sur un inspecteur à la recherche d'indices pouvant le mener sur les traces du responsable de crimes abominables. Elle pencha la tête sur le côté en voyant son regard changer de trajectoire, un sourire amusé se dessinant sur son visage. Elle ajouta alors en se penchant légèrement en avant, le menton reposant sur le dos de ses doigts, « Je serai même ravie de lire un de vos essais. », bien qu'elle ignora de quoi il s'agisse. Un air malicieux se glissa sur son visage en voyant les yeux de son partenaire se détourner. C'est à cet instant qu'elle songea qu'il fallait vraiment qu'elle maîtrise son pouvoir de télépathie. Qu'est-ce qu'elle aimerait savoir ce qu'il pouvait se passer dans la tête des gens parfois. Surtout dans ces moments-là.

Un air rêveur accompagnait son regard qui se perdait dans ses souvenirs suite aux explications du professeur. « Évidemment. », fit-elle comme simple réponse. Elle comprenait parfaitement ce que ce dernier voulait dire. Elle avait été une de ces adolescentes, avec en prime son péché qui ne facilitait pas les choses. C'est également ce qui faisait que quelques détails différaient de son passé à ce qu'il avait pu raconter. D'une certaine façon, c'était bien pratique pour se mêler aux conversations que de ne faire aucune distinction de genre. Mais elle abandonna rapidement le monde des souvenirs lorsqu'elle son partenaire évoqua sa chemise, vilain appât à continuer sur une note moins sage. Pourtant, la seule réaction qui lui vint alors fut un sourire amusé. Pourquoi devait-elle être choquée ou même surprise ? Après tout elle ne pouvait pas dire qu'elle avait été des plus discrète. Haussant un sourcil, intriguée par l'annonce de son partenaire de s'en défaire, elle garda ses iris plantée dans les siennes, ces dernières brillants alors d'une lueur de curiosité se demandant s'il était sérieux. Un fin sourire se glissait sur ses lèvres, suivant le mouvement de ses doigts prêt à déboutonner le vêtement. Et après ? Elle se voyait embrasser sa peau nue, laisser glisser ses mains sur son torse. Finalement – et elle ne fut pas si étonnée que ça – ce geste qu'il avait entreprit ne fut qu'une feinte. Dommage ? Elle n'arrivait pas réellement à se décider. Elle ferma un instant les yeux avant de les rouvrir, laissant son regard glisser en direction des prunelles de son vis-à-vis en ajoutant finalement, « Vos étudiantes doivent vraiment vous en faire voir de toute les couleurs. ».

Pourtant il y avait autre chose qu'Oriane aurait souhaitée dire lorsqu'elle obtint le nom de son rendez-vous, ses lèvres s'étant déjà ouverte prêtes à répliquer, pour finalement se refermer en un sourire satisfait. Elle l'avait parié. « Oriane Natey. Ravie de partager ce dîner avec vous... Professeur. », répondit-elle en finissant sur un ton malicieux. Elle aurait très bien pu s'accommoder de le nommer par son nom, comme tout le monde en somme, cependant elle ne put résister à la perche que ce dernier lui avait tendu. D'une certaine façon, elle ne faisait qu'entrer dans ce jeu qu'il avait lui-même débuté. « Je suis quand même désolée que vous soyez encore si méfiant. », reprit-elle en se renfonçant dans son siège. « Je me demande bien quelle preuve je vais bien devoir vous apporter pour que vous ne me voyez plus comme une arme lancée par ces terribles adolescentes. ». Elle avait terminée sa phrase d'un air ironique, appuyant sur le caractère potentiellement épouvantable de ces demoiselles. Demoiselles dont elle devrait probablement obtenir une parole, ce qui n'allait pas être simple dans l'état actuel. Qui plus est, ce n'était même pas certains qu'elles coopèrent... C'est alors qu'une pensée lui frappa l'esprit. Elle poussa alors un soupir avant de sourire, amusée, tout en se saisissant de son verre. La Déchue planta ses iris dans ceux du Luxurieux avant de reprendre la parole. « Dans ce cas pour vous prouver ma bonne foi, je vous fais la parole de rester sage. Je ne chercherai pas à abuser de vos, mmmh... Faiblesses comme vous dites. ». Elle marqua une pause le temps de boire une gorgée de son thé. « Je suis venue pour un rendez-vous en tête-à-tête après tout, rien de plus. ». Étrangement cette idée l'amusait beaucoup. Ne rien faire, voilà bien quelque chose à laquelle elle ne s'était pas habituée. Ce serait probablement un défi également pour elle. « Considérez que vous n'aurez plus à subir la concurrence de votre chemise. », concluait-elle ironique.

Après une nouvelle gorgée, Oriane reposa le verre et interpella rapidement le serveur avant que ce dernier ne reparte au comptoir. « Maintenant dites-moi Adam, qu'est-ce qui vous a amené à la littérature ? ». Quelques secondes après le serveur revint avec une petite assiette de macarons. Elle le gratifia avec un sourire enjoleur. Puis elle se saisit de l'un des biscuit avant de reprendre, «Ou plutôt, qu'est-ce qui vous a motivé à rejoindre Basphel ? Peut-être n'aviez-vous pas pensé à quel point l'adolescent peut être fourbe à ce moment là. ». Elle ne le quittait pas des yeux, seulement le temps de tremper le macaron dans le thé avant de croquer dedans.
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Adam Pendragon
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Adam Pendragon
Jeu 10 Oct 2019, 11:05

    Adam : « Sage, hein ? »

    Il était évident qu’Oriane Natey me cherchait. À force de l’observer agir, je commençais à faire quelques suppositions sur sa nature. Ça me plaisait assez. Je ne pouvais pas être certain avant de le lui avoir demandé mais j’étais trop joueur pour me contenter d’une réponse. Mes doutes s’étaient peu à peu envolés. Je ne la croyais plus du tout de mèche avec quelques étudiantes en mal de romance. Les éclats fugaces dans ses yeux et les expressions de son visage me laissaient penser qu’elle m’imaginait sans souci dans le rôle du macaron qu’elle était en train de déguster. Vile tentatrice. La façon dont elle avait prononcé le « professeur » la dévoilait assez. Durant quelques secondes je me vis la plaquer contre un mur, son dos contre mon torse. Une robe était si facilement soulevée et mes doigts étaient habiles pour se glisser un peu partout sans problème. La position serait idéale pour la satisfaire de plusieurs façons. Nuque et épaules à disposition. Pas besoin de lui écarter les cheveux, vu qu’ils étaient suffisamment courts pour ne pas entraver le moindre de mes mouvements. Une main glissée sur ses seins, une autre sur son pubis, en plus du contact de son bassin sur ses fesses. Je pourrais même étouffer ses gémissements si elle était trop bruyante. Idéal.

    Quand elle commença à me parler de littérature et de motivation professionnelle, je me râclai la gorge. Je n’avais plus envie de discuter de ce genre de choses et ça en était fâcheux. Je pesais le pour et le contre. Si elle était vraiment envoyée par les étudiantes, celles-ci auraient de quoi alimenter beaucoup de bruits de couloir. Était-ce si grave ? Ma réputation était-elle à ce point importante ? Toutes savaient que j’aimais les femmes. Elle n’était pas scolarisée à Basphel en plus de ça, à moins d’avoir de sacrés talents de comédienne et une magie lui permettant de changer d’apparence avec une perfection dérangeante. Une Déchue. Pourtant, elle semblait se contrôler, ce qui me permettait de supposer qu’elle n’était pas si jeune. Et cette façon de manger ces macarons…

    Adam : « Excusez-moi mais il me semble que j’ai fait tomber quelque chose sous la table. Je vous répondrais dès que je l’aurai retrouvé. Si quelqu’un arrive, vous n’aurez qu’à murmurer Professeur. Ce sera notre code secret. »

    Je lui lançai un regard qui laissait clairement supposer que cette fameuse chose que j’avais fait tomber n’existait pas. Je souris et me laissai glisser sous la nape. Heureusement que nous étions un peu à l’écart. Pour tout avouer, prendre de petits risques m’excitait. J’avais envie de la faire revenir sur sa décision de rester sage. J’étais pire qu’un enfant. Me murmurer de telles paroles provoquait chez moi une envie d’inverser la tendance. Je ne voulais pas qu’elle se comporte en parfaite demoiselle bien élevée en ma présence.

    Doucement, j’avançai mes doigts sur ses mollets. Un sourire joueur éclaira mes traits alors que je caressais la surface de sa peau, avec une lenteur presque exaspérante. Je brisai le contact un instant pour me rapprocher un peu plus. Je me mis à genoux devant elle et me penchai un peu pour que mes lèvres trouvent un nouveau terrain de jeu : ses genoux. Mes mains se remirent lentement à l’exploration. Mes sens éveillés, j’étais sensible au moindre mouvement qui aurait pu trahir son malaise. Peut-être que j’utilisais un peu le souffle de Nephilim. Je trichais mais elle n’avait qu’à pas insinuer qu’elle serait sage. J’effleurai le tissu de sa robe et le remontait un peu sur ses cuisses. La chaise m’empêchait d’avoir accès à ce que je voulais et, après une courte hésitation, je lui attrapai les jambes pour les tirer vers moi. Je voulais que ses fesses ne reposent plus que sur le bord de son assise. Le reste ne fut qu’un jeu très long durant lequel mes doigts parcoururent ses jambes jusqu’à ses hanches. Mes lèvres baisèrent son épiderme mais sans jamais remonter trop loin. Ma langue goûtait volontiers sa peau de temps en temps. Professeur, hein ? J’avais envie de le lui faire murmurer d’une façon moins malicieuse et beaucoup plus convaincante et essoufflée.

    Mes index finirent par se refermer sur un tout autre tissu et d’un geste un peu vif je décoinçai le sous-vêtement de ses hanches. Souriant, je le fis ensuite délicatement glisser le long de ses jambes avant de m’écarter et de reprendre ma place en face d’elle, un peu décoiffé. Ma main, en poing, vint se placer devant mon visage et je mordis l’articulation de mon pouce d’un air mutin. Mon regard observa un instant les alentours et lorsque je fus sûr que personne ne nous regardait, je desserrai mes doigts pour laisser pendre le tissu. Je lui souris.

    Adam : « C’est dommage que vous ne vouliez vraiment pas de ma chemise. Dommage aussi que vous souhaitiez rester sage. »

    Oriane Natey. Son nom me disait vaguement quelque chose en y réfléchissant un peu.

    Adam : « Je vais donc devoir vous parler de littérature. À moins que vous ne préfériez me suivre chez moi ? Je vous ferai lire ce que j’ai écrit. Promis, je serai aussi sage que vous. »

    874 mots
    Si y a un problème, dis moi  nastae



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Kyra Lemingway
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Sam 09 Nov 2019, 17:17



Le mystère d'un mot, la surprise du rendez-vous. Une identité inconnue dans un lieu si connu.
La curiosité d'un échange, un jeu qui  commence. L'impression de savoir au milieu des souvenirs.
Entre méfiance et défiance, les identités sont révélés. Après les premiers jeux de faits, la table se met à tourner.
Entre accord et désaccord, les mots n'ont plus de sens. Et dans un sentiment commun la partie touche à sa fin.

C'est l'histoire de deux luxurieux autour d'une table et...


La seconde moitié du macaron en bordure de ses lèvres, elle stoppa son mouvement et leva les yeux vers Adam entre surprise et amusement, un sourire faussement exaspéré se dessinant sur son visage. Voilà qui n'était pas très fair-play. Ce défi, lancé autant pour lui que pour elle, serait bien difficile à faire s'il partait sur ce terrain-là. Néanmoins, le temps de le voir se dérober à son regard, elle finit par croquer dans le macaron, se dernier se brisant d'un bruit sec.

Un délicat frisson glissa le long de sa colonne vertébrale au premier contact des doigts du Déchu contre sa peau. Frisson qui la saisissait à chacun des mouvements la caressants, toujours plus intense à mesure que ses mains remontaient ses mollets, s'étendant ainsi sur chaque parcelle de son corps. Puis un soupir de déception lui échappa en sentent disparaître la sensation de sa peau contre la sienne. Elle s'était imaginée bien plus en le voyant partir à la recherche de cet objet imaginaire. Finalement un sourire satisfait étira ses lèvres. Elle avait eu tord, et tant mieux. En même temps qu'elle posai le reste de macaron sur le bord de l'assiette, elle pencha la tête sur le côté et ferma les yeux, laissant ses autres sens guider ses émotions.

Elle exhala une inspiration. Le désir qui la saisissait était bien trop intense et s'était emparé d'elle bien trop brutalement. Oh, elle ne pouvait nier qu'il était habile et lui procurait un plaisir certain. Mais ce qui était également certain, c'est qu'il avait triché. Cette magie lui était trop familière pour ne pas le remarquer provoquant définitivement sa nature Luxurieuse et la rendant bien trop sensible à ses assauts voluptueux. Elle se pinça la lèvre, retenant un soupir qu'elle savait n'aurait pas été discret. Certes, certains expirent bruyamment et sans retenu. Néanmoins, il est étonnant de voir comme ceux de fatigue et de lassitude sont indifférenciés, tandis que celui de la jouissance, lui, est d'une reconnaissance sans faille. Un rictus amusé se dessinait sur ses lèvres en y songeant. Elle était à fleur de peau et le moindre contact la faisait réagir de bien des manières. A la course de ses lèvres et de ses mains sous sa robe, elle s'imaginait les milles et un scénario qui pourraient suivre cet acte. Elle pouvait le rejoindre sous la nappe et lui montrer ce que ça coûtait que d'user de la magie Déchue. Elle pouvait également l'inviter à la rejoindre et lui demander s'il était vraiment si peu autoritaire.

Ce ne fut rien de cela. Le vol de son sous-vêtement marqua également la fin de ce contact. Elle avait terriblement chaud et son cœur était bien trop actif pour continuer sur un simple tête-à-tête. Elle défia pourtant son regard, se mordant l'ongle du pouce, ses yeux brillant d'un éclat lascif qu'il avait éveillé. « Hum... ». C'était dommage, en effet. Elle se passa la langue sur les lèvres avant de se pencher en avant. Dommage de s'arrêter en si bon chemin. Puis elle lui fit signe de l'index de se rapprocher. « En vérité... ». Elle marqua une courte pause, son menton reposant sur ses doigts entremêlées. « Je ne me souviens pas avoir dis que je n'en voulais pas. », fit-elle dans un souffle malicieux sans quitter son regard. Leurs visages étaient bien trop proche pour son état actuel et son bas-ventre la rongeait de ce besoin insatiable de mettre un terme à cette courte distance qui les séparait. Elle voulait savoir s'il avait tout donné ces quelques minutes sous la table ou – ce qu'elle supposait plus – si sa langue avait suffisamment d'audace pour exciter ses sens sur chaque parcelle de sa peau à la faire frémir de jouissance. Elle ne voulait plus seulement les murmures, les yeux dans les yeux. Elle désirait les soupirs et les gémissements, peau contre peau. Elle pencha la tête sur le côté et se pinça la lèvre, réprimant cette idée – quoi que plaisante – en faveur de la première. Les commissures de ses lèvres s'étirèrent légèrement puis elle jeta un regard rapide à cette chemise en trop, usant de son contrôle des tissus pour l'en débarrasser de son premier bouton. Dans un même temps elle s'était défaite de son escarpin et avait commencé à faire glisser son pied nu le long de la jambe du Luxurieux, remontant jusqu'à son entre-jambe. « Voyons... Me rendre dès le premier soir chez un inconnu alors que mon amie crains que je ne rencontre un fou meurtrier? », ajouta-t-elle avec un sourire mystérieux. « Est-ce vraiment une si bonne idée ? », continua-t-elle en ramenant doucement sa jambe à elle. Après avoir récupéré son escarpin, elle se leva de sa chaise, laissant sa main glisser sur le rebord de la table tandis qu'elle le rejoignait de l'autre côté de la table. Passant derrière lui, elle fit courir ses doigts le long du bras d'Adam et remonta jusqu'à son épaule. « Je me le demande. », lui glissa-t-elle d'un ton espiègle dans le creux de l'oreille alors qu'elle laissait sa main caresser le torse du Déchu, s'affairant à défaire les derniers boutons de son vêtement à mesure qu'elle s'aventurait vers son bassin. C'était étonnant comme les gens accordaient si peu d'attention à ce qui les entouraient. A moins qu'ils ne dévient volontairement leurs regards, qui sait ? Elle déposa finalement un baiser derrière le lobe de son oreille avant de la lui mordiller, s'écartant ensuite langoureusement de son espace intime. Elle était curieuse de savoir comment il allait répliquer. Elle avait songé, juste par esprit de contradiction et pour ne pas entrer trop facilement dans son jeu, à le quitter sur ces paroles. Peut-être le ferait-elle. Il lui fallait admettre qu'il était bien difficile de se décider lorsque son corps et son esprit étaient en débat perpétuel.
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(pani pwoblem o/ ! Je me suis pas trop avancée sur la finalité pour te laisser réagir avec Adam en partie (mais pas que 8D)
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Adam Pendragon
Mer 20 Nov 2019, 17:57

    Je souris.

    Adam : « Ah oui ? »

    J’étais tout aussi malicieux qu’elle sur ce coup-là. Cette femme m’excitait et les bonnes résolutions qu’elle avait prises me confortaient dans ma volonté de la faire craquer. Je n’y pouvais rien, après tout, si ma nature de Déchu me faisait me positionner à l’encontre des règles. Je n’aimais pas que l’on résiste inutilement. C’était si délicieux de glisser doucement dans l’interdit. Je voulais presque qu’elle murmure que ce n’était pas bien tout en acceptant mes assauts.

    Alors que je la regardais avec envie, je sentis ma chemise se délester d’un bouton inutile. Je penchai la tête sur le côté tandis que mon sourire s’agrandissait. Vilaine petite coquine. Je pensai vaguement que s’il s’était agi d’une de mes étudiantes, j’aurais pu lui donner une heure de colle en ma compagnie. Dommage qu’elle n’en soit pas une, j’aurais adoré l’acculer au coin ou lui faire copier des lignes tout en essayant de la distraire de différentes manières. Mon envie ne fut pas la seule à gonfler. Son pied savait y faire. Si seulement elle pouvait glisser autre chose jusqu’à mon entre-jambe, quelque chose de plus chaud et humide.

    Adam : « Oh ? Vous avez prévenu l’une de vos amies ? Je vais devoir revoir mes plans. Moi qui comptais vous attacher et vous retenir chez moi. »

    Je marquai un léger temps d’arrêt avant de sourire, farceur.

    Adam : « Si elle avait si peur pour vous, vous n’aviez qu’à lui dire de vous accompagner. »

    Mon pantalon était décidément trop serré à présent. Ça en devenait inconfortable. Ce n’était pas la première fois que je me faisais une telle réflexion, depuis le temps. Quant à mon interlocutrice, malgré ses paroles, je voyais bien qu’elle savait ce qu’elle faisait. Elle cherchait à m’exciter et ça marchait à la perfection. Le fait que nous fûmes dans un lieu public limitait les risques qu’elle prenait pourtant. Je n’allais pas lui sauter dessus ici. Je n’allais pas le faire, hein ? Mes yeux étudièrent un peu la pièce, les individus présents et les recoins se prêtant à quelques fantaisies. Il y avait bien ce rideau, là-bas, qui devait conduire à une pièce réservée au personnel… Elle n’avait plus de culotte. Il me suffirait de soulever sa robe.

    Quand elle retira son pied, je fus malheureux. J’aimais assez le sentir sur moi. Pourtant, je ne fus pas déçu par la suite, lorsque je la vis se lever et effleurer la table. Ses mains devaient être agréables à ressentir sur sa peau. J’avais envie qu’elle me touche, ce qu’elle fit. Je retenais tout de même qu’elle avait pris de bonnes résolutions. Elle m’allumait mais rien ne me garantissait qu’elle ne me quitterait pas dans un rire mutin. Si elle essayait, je ne pourrais promettre de la laisser partir si facilement.

    Je frissonnai sous ses caresses et son baiser, mon envie gonflant encore. Sa morsure se répercuta dans l’ensemble de mon corps, éveillant un peu plus mes ardeurs. L’excitation ne faisait que grimper. Elle était joueuse de faire ça ici. Notre table était un peu à l’écart mais nos voisins les plus proches n’avaient qu’à tourner les yeux pour s’apercevoir que ma chemise était à présent totalement ouverte. J'avais envie qu'elle glisse ses doigts sous mon pantalon, envie que je dus réfréner face à la situation. Je la maudis presque de s'arrêter en si bon chemin.

    Adam : « Alors c’est tout ? »

    Je l’avais demandé après un rire bref. J’aurais aimé qu’elle continue mais elle avait raison, il valait mieux doser la cadence. Je me levai doucement de façon à me placer en face d’elle. Je la voulais de dos par rapport à la salle, pour des raisons qui paraîtraient évidentes d’ici peu. L’une de mes mains passa sur sa taille et je la tirai vers moi sans pour autant être totalement en face d’elle. J’étais assez décalé pour que mon autre main puisse se promener, l’air de rien. Les robes étaient décidément bien pratiques. On pouvait soulever l’avant sans que l’arrière ne subisse presque aucune variation. Mes doigts caressèrent l’intérieur de ses cuisses, remontant progressivement. J’avais sans doute l’air de lui faire un câlin amical depuis l’extérieur, puisque sa silhouette cachait aussi l’état de ma chemise. Je souriais, feintant une mine enjouée, dénuée de vices.

    Adam : « Vous avez sans doute raison. Ce ne serait pas sage de venir chez moi. »

    Mes doigts non plus n’étaient pas sages. Je n’étais plus du tout en train de caresser ses cuisses, à présent.

    Adam : « J’ai vraiment envie de vous faire sauvagement l’amour mais je comprendrais que vous ne souhaitiez pas inquiéter votre amie. »

    772 mots



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Sam 30 Nov 2019, 02:42



Le mystère d'un mot, la surprise du rendez-vous. Une identité inconnue dans un lieu si connu.
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Oriane ne bougea pas en le voyant se lever. Elle le suivait simplement du regard, la tête légèrement penchée sur le côté. Elle était curieuse. Curieuse car ses précédentes paroles lui infligeait le doute quand à ce qu'il pourrait bien s'apprêter à faire. Il n'allait tout de même pas oser mettre un terme à leur échange ? Si ? Elle en serait bien déçue... Elle ne le serait pas. Son regard, intrigué, alla de la main d'Adam l'enserrant d'abord, à son regard. Un sourire mutin se dessina sur ses lèvres en comprenant où il voulait en venir tandis qu'elle sentait son vêtement prendre une forme bien plus asymétrique qu'il ne le devrait. Vilain garçon. Une main sur son poitrail dénudé, elle se plongeait avec intensité dans son regard, se pinçant la lèvre au contact de la pulpe de ses doigts contre l'intérieur de ses cuisses. « Probablement pas, non... », lâchait-elle dans un souffle. Sa main glissa rapidement sur la chemise, cette dernière terminant dans son point, fermement serré, alors qu'un soupir lui échappait. Espérait-il réellement qu'elle refuse maintenant ? Un sourire un coin se dessinait sur ses lèvres à cette idée. Toutefois il était fort probable que, justement, cette idée n'en reste qu'une. A présent il lui serait difficile – impossible ? – de résister à ses trop nombreux assauts. « Voilà qui tombe bien... », commença-t-elle laissant un frisson lui caresser la peau. « Puisque j'ai terriblement envie de faire l'amour avec vous également... », continua-t-elle en s'approchant de son visage jusqu'à frôler ses lèvres. Puis elle se pencha sur son cou pour terminer dans un souffle taquin. « Professeur. ». Elle conclu ainsi avec un sourire égalant l'air avec lequel elle le lui avait dit. Elle se pinçait la lèvre inférieur. Hum, non. Pas cette fois. Un nouveau soupir qu'elle atténue le plus qu'elle le pu lui échappa. Elle brûlait, littéralement. Son bas-ventre bouillonnait de cette soif satisfaisante et grisante de sexe et son corps brûlait de ce même désir. « Je pense de toute façon qu'à cette heure-ci... Son esprit soit occupé à bien d'autres choses. », ajouta-t-elle alors d'un air lascif, son regard brillant planté dans celui du Luxurieux tandis qu'elle laissait glisser son index le long de son torse. Iraient-ils chez lui ? Il avait bien trop éveillé ses sens à vrai dire et se sentait bien capable de lui défaire la ceinture ici. Ce qu'elle lui fit comprendre en laissant ses doigts descendre au-delà de cette dernière. Le ferait-elle pour autant ?

Un vif regard en périphérie lui indiqua qu'ils commençaient à s'attirer l'attention des autres. Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres avant qu'elle ne reprenne. « Hum, les oreilles indiscrètes. J'ai du mal avec ça. Ou bien qu'ils s'assument. », fit-t-elle d'un ton langoureux. Elle réfléchit une seconde. Finalement, s'épargnerait-elle ces personnes ? Ou s'amuserait-elle à leur offrir plus qu'elle n'osait en regarder actuellement ? Elle se pinça la lèvre inférieur. Hum... D'un côté elle ne connaissait pas assez les endroits où il était possible de s'installer et il était possible qu'il n'y ait aucun moyen de trouver une position confortable. Elle n'avait également aucun moyen de faire quitter les personnes de ce lieu. Tant pis. Vraiment ? Elle poussa un soupir, faussement désolé. « Il se pourrait finalement que j'accepte de vous accompagner... ». Un éclat illuminait son regard en même temps qu'elle prononçait ses paroles. « Et prendre le risque de finir attachée chez vous. », ajouta-t-elle avec un air malicieux. « Mais la vie serait bien ennuyeuse si l'on ne faisait que suivre ce qui était "bien" et "sage". Vous ne croyez pas ? », ajouta-t-elle lascivement. Question rhétorique. Ils n'en seraient pas là sinon.
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Adam Pendragon
Jeu 09 Jan 2020, 11:59

    Love is a Bitch - Two Feet

    Je n’arrêtais pas de penser à la façon dont elle avait murmuré mon métier. Professeur. Si toutes mes élèves faisaient de même, je serais probablement sans emploi à l’heure actuelle. Je n’avais plus vraiment envie d’aller chez moi. Il fallait que nous allions quelque part, pourtant, parce que sa main sous ma ceinture rendait ma position difficilement tenable. Si nous ne changions pas d’endroit, les spectateurs deviendraient rapidement le dernier de mes soucis. Sur la table, contre un mur ou n’importe où, il devenait urgent que je laisse mes pulsions s’exprimer. Les scénarios que j’avais en tête de m’aidaient pas du tout à me calmer. J’avais allumé la flamme du désir chez elle et elle embrasait la mienne. Vilaine Déchue. Le fait que nous partagions le même Péché n’était plus un mystère pour personne. Les Luxurieux allaient si bien ensemble.

    J’observais ses mimiques, les mouvements de ses lèvres, la lueur dans son regard et son air lascif. Sa faculté à avouer son désir me rendait impatient. Certaines femmes étaient prudes. Elles refusaient l’aveu. Parfois, elles se mentaient à elles-mêmes, ayant peur de l’indécence de la vérité. D’autres étaient bien plus directes. Oriane semblait savoir ce qu’elle voulait. Le sexe entre Déchus de mon Péché s’embêtait rarement de pudeur. C’était comme prêcher un convaincu. Hormis avec les Corvus, c’était toujours bon.

    Je la lâchai mais demeurai toujours proche d’elle.

    Adam : « C’est vrai. C’est pour ça que nous n’allons pas aller chez moi. »

    Je lui souris.

    Adam : « On verra si vous êtes plus sage que moi ou non comme ça. »

    Je n’étais pas sage du tout. Dès que ça concernait le sexe, j’étais capable de braver beaucoup d’interdits. Je faisais attention néanmoins. Je n’étais pas fou non plus, ni aussi obsédé qu’auparavant. J’aimais juste pimenter les choses et faire entrer une part de risque qui éveillait d’autant plus les sens. Comme nous étions deux Déchus, nos sens n’avaient pas besoin d’une aide extérieure. Il suffisait d’utiliser la magie. Pourtant, je n’étais pas spécialiste en la matière et aimais les frissons provoqués différemment.

    Adam : « Vous aimez l’interdit j’espère, mademoiselle. »

    Je lui avais dit avec un léger ton autoritaire, comme un indice de ce qui l’attendait.

    Je lui pris la main, mes doigts sans doute encore un peu humides et l’entrainai à ma suite. Comme nous avions été invités ici par un mystérieux individu, nous n’eûmes pas besoin de payer. Tant mieux parce que j’avais envie d’elle et qu’il faudrait marcher un peu.

    Il était tard mais les rues principales étaient toujours animées. Je préférai passer par des chemins de traverse. Ils me permirent de me rassasier plusieurs fois, de faire monter la tension tout en me contentant. Je la plaquai fréquemment ici et là, mes doigts inquisiteurs, mes lèvres plus avides. Je la laissai faire ce qu’elle voulait de moi, avec le risque grandissant qu’on nous surprenne à chaque fois que nous nous rapprochions des artères principales. Le moindre bruit me faisait frissonner. J’aimais ça. Il fallait faire les choses furtivement. Lever sa jupes cinq minutes. Glisser dessous. Reprendre mon souffle. Trouver ses points sensibles. La préparer à quelque chose de plus profond. Je n’avais pas envie de conclure dans la rue. J’avais une idée d’où je voulais aller et je l’y guidai progressivement, de plus en plus excité.

    Nous débouchâmes finalement sur Basphel. Il y avait quelques cours de nuit pour les besoins de l’apprentissage mais beaucoup moins que la journée. Il n’y avait presqu’aucun bruit. Je lui souris.

    Adam : « Vous pourrez continuer à m’appeler Professeur comme ça. »

    J’avais envie qu’elle le crie. Je cherchai une salle vide et finis par en trouver une parfaite. Il n’y avait aucune lumière. Les tables étaient plongées dans l’obscurité. Si l’on pouvait entendre quelques bruits de conversation, ceux-ci étaient diffus, lointains. Je pris une chaise et bloquai la porte avec. Si quelqu’un voulait réellement entrer, il pourrait s’il forçait un peu.

    Je rejoignis le corps d’Oriane que j’acculai contre le tableau. J’avais envie de m’amuser un peu.

    Adam : « Votre comportement laisse à désirer depuis quelques temps. Vous n’avez pas fait vos devoirs et comme je tiens à votre réussite, je vous devoir vous retenir ici pour vous apprendre la discipline. »

    Je ris dans le creux de son oreille avant de la soulever. Je n’allais peut-être pas jouer les professeurs jusqu’au bout. Ça m’amusait mais ça faisait trop longtemps que j’étais tendu.

    741 mots
    On voit le reste par mp donc on peut dire que c'est fini  nastae



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