Leurs ombres se profilèrent sur le sol. La Dame Rouge était entourée de Démones aussi sensuelles qu’empoisonnées. Elle leur fit un signe de tête d’un air entendu et continua sa route, un petit sourire satisfait sur les lèvres. Sa longue chevelure de feu descendait jusqu’à ses reins. Elles étaient cinq et portaient très peu de tissu. Pour autant, impossible de voir le plus intéressant, comme flouté. C’était ça, aussi, savoir se faire désirer.
Cela faisait quelques lunes qu’elle préparait cette sortie. Elle n’était pas seule et, à vrai dire, elle avait mobilisé tous les Démons qui étaient sous ses ordres, ceux qui avaient opté pour semer la Luxure, ceux qui étaient responsables de la déchéance des Anges jadis, qui les poussaient à s’enfoncer dans le Péché pour des lèvres pulpeuses ou humides, pour une poitrine à se damner ou la perspective de sensations inoubliables. Alors, comme elle s’ennuyait un peu, elle avait décidé de passer à l’action et de rappeler au monde que Démon ne rimait pas qu’avec génocide. C’était occulter les autres possibilités qu’offraient le peuple auquel elle appartenait. Ils étaient des Vils, de ceux qui murmurent à l’oreille du frère que sa sœur est décidément trop belle pour continuer à ne pas la toucher, de ceux qui susurrent à la femme que cet homme, là-bas, est bien plus attirant que son mari. Aria ne subissait pas les Péchés et là était la différence majeure entre Démons et Déchus. Les premiers les contrôlaient et les faisaient subir. Les seconds les subissaient avant d’être capables de s’en détacher. Aujourd’hui, la Taiji avait décidé de repeupler le monde, de faire sombrer la populace de toutes les grandes villes à sa portée ainsi que celle des villages de moyenne et petite taille dans la décadence. Oh oui, elle fomentait depuis quelques temps la plus grosse orgie que les Terres du Yin et du Yang n’aient jamais connue, un scandale, certes, non mortel mais qui ferait jaser longtemps. Les plus sujets à la Luxure seraient tentés par La Tentation du Diable et emporteraient les autres dans la corruption. C’était bien connu. Le désir d’appropriation entraînait celui de ses voisins, dans une guerre sans merci. Le sexe entraînait le sexe parce que l’esprit se laissait facilement perdre par l’Envie. La vision de corps s’adonnant sans tabou aux plaisirs donnait forcément des idées et, les craintes abaissées, tout devenait possible. Il n’y aurait bien que les Anges et les plus forts pour résister et essayer d’endiguer le mal. Était-ce vraiment mal ? Elle ne le croyait pas. La sexualité avait bien des avantages, ne serait-ce que celui qui consistait à faire de l’exercice. Demain, le réveil serait sans doute un peu brutal mais quelque chose lui disait que personne n’oublierait de sitôt. Comme la Tentation du Diable ne pourrait être suffisante, elle avait fait fabriquer des potions afin d’accélérer la libido, ainsi que d’autres qui s’apparentaient, en réalité, à de la drogue. Curieusement, son mari avait été enchanté d’apprendre son projet. Il lui cachait bien des choses mais son attrait pour le sexe n’était pas un secret. C’était en partie pour ça qu’elle avait accepté le mariage. Depuis l’Ère du Yin et du Yang, son Ère de naissance, elle n’avait jamais eu meilleur amant. Même le Dædalus ne le surpassait pas.
Une fois qu’elles eurent terminé le travail, elle se rejoignirent, admirant le village tomber peu à peu dans la dépravation. Elle sourit, satisfaite, avant de disparaître dans un portail. Ils étaient beaucoup sur le coup, en ce jour, mais elle avait pour idée de constater les dégâts un peu partout dans le monde. Ce serait jouissif.
596 mots
Explications
Hello Voici mon petit rp à message unique de l'été 8D
En gros, Aria, qui est l'Asmodée, travaillait depuis quelques temps sur un projet top secret : celui de tenter le monde 8D Comme elle est niveau V, y a beaucoup de Démons à ses ordres qui l'ont aidée à préparer des potions et à organiser tout ça plus globalement. Donc voilà, le jour J, plusieurs groupes de Démons se sont rendus un peu partout pour utiliser leurs pouvoirs et les potions afin de pousser la population des villages et cités à la Luxure. Vous avez donc plusieurs choix : - Soit votre personnage se fait corrompre et "il fait des bébés" ^o^ - Soit, si c'est un Démon, il peut aider à corrompre ou se laisser porter par la vague de la Luxure - Soit, si c'est un Ange, il peut essayer d'endiguer sans se faire tenter lui-même 8D - Soit, si c'est un Souverain ou quelqu'un de puissant, il peut faire quelque chose, ce qu'il veut, en prenant en compte l'état de la situation quoi (donc il ne se fait pas une manucure comme si de rien n'était). Après, ce n'est pas parce que votre personnage résiste à l'appel charnel que son esprit n'est pas hanté par des idées. Dévoilez nous ses fantasmes cachés un peu huhu
L'événement est ouvert à tout le monde. Je n'ai rien contre les rps légèrement érotiques. De manière générale, pensez qu'on va devoir vous lire pour vous modérer donc évitez quand même d'entrer trop dans des détails scabreux xD Restez mignons quoi. Et aussi, (je précise même si je ne pense pas qu'il y aurait eu ce genre de souci avec la communauté qu'on a aujourd'hui) : pas de trucs qui touchent aux enfants. Pedobear n'a pas sa place dans ce rp ! xD
Fin de l'événement : le 12/09/19
Pas la peine de me remercier, Adamounet
Exceptionnellement, ce rp se passe AVANT le rp dirigé.
Gains
Pour 900 mots : Un point de spécialité OU 6 points de rp OU Le pouvoir de résister à la Luxure (en fonction de la magie, bien entendu ^^)
Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots minimum : Un autre point de spécialité au choix
Jil ~ Lyrienn ~ Niveau 40 000 ~ ◈ Parchemins usagés : 498 ◈ YinYanisé(e) le : 23/07/2014◈ Activité : Prof de Botanique, Puff-Puff Gueurle (Équipe C), Patronne de la Tendre Miche
Sam 13 Juil 2019, 00:42
La lumière filtrait par la fenêtre de la cuisine, dans la petite maison de Jil ; les rais du soleil étaient bien visibles grâce à la poussière qui flottait dans l’air ; elle était rentrée le soir précédent et voilà trois mois qu’elle n’était pas revenue chez elle. C’était son premier congé officiel de Basphel, elle avait décidé de venir le passer avec Thor, son chien. Elle n’avait que quelques jours, et elle entendait bien les passer à Avalon, à s’occuper comme elle avait l’habitude de s’occuper auparavant, en cultivant son potager, en allant discuter aux Marchés des Halles. Le voyage de la veille avait été éreintant, et elle s’était écroulée dans son lit après les retrouvailles avec son meilleur ami canin. Avalon n’était jamais silencieuse, et ce matin là n’échappait pas à la règle. C’est au son des passants, des charrettes et des caquètements d’une cargaison de volailles qu’elle se réveilla en baillant, s’étirant de toutes part de son large lit. Ses cheveux cuivrés défaits autour d’elle, nue et à peine cachée par un simple drap blanc, elle resta ainsi étendue pendant de longues secondes, à savourer la douce morsure du soleil sur ses cuisses.
Huhu :
Elle n’entendait pas Thor, il avait dû sortir. C’était un chien indépendant, elle ignorait où il passait le plus clair de son temps, mais il revenait toujours à elle quand elle avait besoin de lui où qu’elle s’inquiétait de son absence. Non sans difficulté, elle roula jusqu’à l’extrémité de sa couche, et s’assit sur le rebord du matelas, en baillant de plus belle. À peine éveillée, elle se gratta le ventre, et le sein gauche, avant de le caresser avec un sourire idiot, au souvenir d’une après-midi passée avec Adam. Il était doué, à n’en pas douter, et rien qu’évoquer les bons moments avec son ami, elle se sentait l’envie de laisser sa main vagabonder à d’autres aventures agréables. Elle se souvenait sans peine de l’agilité de ses doigts et de sa langue ; elle porta un doigt à sa bouche et le fit glisser le long de sa poitrine, entre ses seins et jusqu’à son nombril, puis plus bas, jusqu’à…
— « Non, bon, allez, on se lève ! »
Elle frappa ses mains l’une contre l’autre, fut traversé par un courant électrique intense qui la fit se dresser hors du lit et elle s’ébroua jusqu’à être parfaitement réveillée. Plus tard, se promit-elle. Elle enfila une simple salopette, sans rien d’autre, et descendit les escaliers pour aller déjeuner. L’avant de sa tenue maintenant à peine hors du regard ses seins imposants, mais Jil n’avait jamais eu vraiment conscience de l’effet que pouvait avoir la vue son corps chez les autres. Elle rompit un peu de pain et alla s’accouder à la fenêtre qui donnait sur la rue pour manger. Penchée en avant, les yeux perdus dans le vague, elle répondait systématique à chaque salut des passants par un grand sourire et un signe de la main ; les gens étaient toujours très gentils avec elle. Une Déchue qui passait par là en volant s’arrêta même un instant pour l’embrasser, et Jil lui rendit son baiser avec tendresse. Cette cité était unique, c’était là qu’elle se sentait le mieux, là qu’elle pouvait être elle-même sans que ça n’embête qui que ce soit. Il y régnait une sorte de tension permanente, une complicité dans chaque regard, chaque échange, comme si toute cette immense trame de communication innocente en cachait une autre, plus enfouie. Ce matin en particulier était chargé de regards appuyés, dont l’institutrice était tout aussi coupable que d’autres, lorsque son regard s’arrêtait fixement sur l’arrière train d’un charmant jeune homme.
Hoho :
À vrai dire, son réveil échaudé l’avait vraiment laissée sur sa fin, et elle ressentait une chaleur grandissante dans son bas-ventre, et un appétit dévorant qui ne se laissait pas atténuer par son quignon de pain, qu’elle finit par jeter en se penchant un peu plus en avant encore. Dans la rue, un Déchu avait pris dans ses bras la boulangère du quartier, et l’embrassait passionnément, sous les sifflements appréciatifs du voisinage. La jeune femme en question répondit aux incitations avec un sourire en tombant le tablier, derrière lequel elle ne portait aucun sous-vêtement, pour le plus grand plaisir des passants. Une autre femme ailée tomba du ciel, pour plaquer un Démon contre un mur, et lui saisir les parties à pleine main, en lui murmurant quelque chose dans le cou. Jil avait de plus en plus chaud. Elle avait les yeux rivés sur le derrière de la Déchue, qui ne portait qu’un genre de culotte très échancrée, laissant nue la plupart de sa peau parfaite et tannée. Elle la vit s’agenouiller et défaire la ceinture de sa proie, et il en était déjà trop pour la Lyrienne, sur le point de craquer. Elle alla à grand pas jusqu’à sa porte, qu’elle ouvrit avec fracas, et avisa deux jeunes hommes qui remontaient la rue, observant eux aussi avec intérêt le couple, et dont elle devinait l’érection aux travers de leurs pantalons. La rousse approcha, le souffle court.
— « Hé, vous deux. J’ai envie de vous, maintenant. Si ça vous dérange pas. Oh, et puis je m'en fous, si ça vous dérange ; c'est un ordre. »
Elle écarta les bretelles de sa salopette, laissant jaillir sa poitrine rebondie. Sans attendre une réponse qu’elle connaissait déjà, elle s’approcha du premier et l’embrassa longuement, caressant sa langue contre la sienne. Refusant catégoriquement de laisser qui que ce soit dans l’embarrât, elle attrapa le second par la chemise et lui appliqua le même traitement. Le reste de sa tenue tomba au sol, et elle s’en extirpa, nue, tandis que ses partenaires la caressaient. Elle déshabilla le premier pendant que le second enlevait chemise et pantalon, et se laissa tomber au sol pour saluer l’objet de ses pensées du bout de ses lèvres.
Maintenant face à deux engins d’une taille plus que correcte et tous les deux fièrement dressés, elle alterna les baisers et les coups de langue, goûtant l’un et l’autre à tour de rôle, s’amusant de leur différence de forme et de goût. La chaleur en elle devenait insoutenable, et ses cheveux s’électrisaient à présent de petits arcs orangés.
Partout autour d’eux, passants et artisans, de toutes races et de tous les âges, s’adonnaient aux plaisirs de la chair à même le sol, parfois au milieu des fruits et légumes, qu’ils faisaient luire de sueur... et d’autres fluides. Les membres du trio cédèrent au même moment, lorsque Jil ne pouvait plus se contenter de sa bouche pour satisfaire ses deux amants. Le premier l’attrapa pour la poser avec douceur sur une des tables du marché dont il avait au préalable balayé le contenu ; il se glissa entre ses cuisses et la prit sans plus attendre. Jil vibra de plaisir et d’un long gémissement appréciateur, avant de basculer complètement sur le dos, la tête à l’envers, dans le vide de l'autre côté de la table. Tout en manifestant vocalement son contentement, la Lyrienne prit sur elle de décrire et d'encourager celui qu'elle avait dors et déjà surnommé "Numéro 1", à grand renfort de détails et d'appréciations telles qu'elle pouvaient en donner à ses élèves de maternelle lorsqu'ils réussissait correctement un dessin. Le second homme vint alors se placer devant elle, et elle le prit en bouche, étouffant à moitié ses cris satisfaits et ses commentaires superflus. Autour de ses fesses, le bois noircissait, gravé par de nombreux arcs d’énergie pure. Elle ne pensait plus à rien, elle n’était que plaisir et jouissance ininterrompue.
Résumé :
Bon, alors ! Jil revient de Basphel, elle se réveille et commence déjà à se chauffer en pensant à Adam et aux grands moments de "fun" qu'ils ont à l'école de temps à autres 8) Elle finit par se lever quand même et va petit déjeuner à la fenêtre, quand elle commence à voir tout le monde se séduire et se sauter dessus ; elle cède complètement à l'envie et va trouver deux hommes dans la rue, et pis bein elle fait un peu des trucs avec eux quoi ! Je ne suis pas opposée à ce que l'un d'entre eux soit un PJ, du moment que vous ne faites pas faire n'importe quoi à Jil sans mon accord derrière!
1185 mots.
♫ :
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Dim 14 Juil 2019, 10:51
L'Orgie | Esmerald
Il y avait quelque chose qui traînait dans l’air depuis plusieurs heures et qui embaumait la pièce à vivre dans laquelle tous les esclaves devaient être, mais étonnamment, la moitié manquait au beau milieu de la nuit. Esmerald s’appuya sur son coude et secoua son frère qui lui lança un « Mhmmmh ? » somnolant. « T’es réveillé ? » - « Mhmmm. » Zéphyr effectua un arc de cercle mou avec son épaule pour s’accouder et se redressa péniblement « Il n’y a personne. » et Esmerald n’arrivait décidément pas à dormir avec cette odeur qui lui prenait le nez. Son frère n’était en rien incommodé par la persistance, fatigué de son éprouvante journée à battre des ailes pour s’entraîner à voler de longues distances. Il ne résista pas longtemps d’ailleurs et se recoucha presque aussitôt. Le non-plumé décida qu’il allait en être autrement pour lui et quitta la paillasse qu’ils partageaient. La pièce n’était pas vraiment plongée dans le noir car le garçon arrivait tout de même à discerner les silhouettes à force d’avoir les yeux grand ouverts. Cela ne l’empêcha pas pour autant de se cogner les orteils contre le lit d’un vieil esclave qui ronchonna dans son sommeil. Les deux frères n’étaient pas cantonnés dans cette large pièce sombre, ils étaient libres de vaquer dans les loges à pouilleux, à condition qu’ils ne sortent pas du bâtiment sans l’autorisation au préalable de la Dame.
Il longea un long couloir dans ses godasses en cuir trouées, traînant sur les dalles. Esmerald ne connaissait pas bien l’endroit. Cela faisait deux jours consécutifs qu’il dormait par terre, dans l’une des pièces des domestiques du Prince Salvatore, par praticité. Sinon, les deux rejoignaient le quartier des esclaves dès qu’ils le pouvaient, gênant pour l’instant plus qu’ils ne servaient réellement – bien qu’il ait reçu l’approbation d’une esclave plus âgée pour son talent à battre l’air face aux moustiques -. Plongé dans ses pensées, il sursauta quand il croisa une silhouette qui ne lui accorda pourtant pas d’attention. Le domestique laissa dans son sillage une odeur différente mais tout aussi prenante ; le non-plumé choisit alors de le suivre, lentement mais sûrement. A force de le détailler, Esmerald remarqua de dos qu’il était vêtu d’une seule et longue chemise. Comme lui. Puis brusquement l’hère s’arrêta et se retourna. « Va te rendre utile gamin, va dans les cuisines et prends un plateau de pichets de vin. Pas de la piquette. » Ce même domestique avait dans ses bras un large bol de fruits exotiques, que l’adolescent n’avait jamais encore vu. Son regard fut animé d'un rictus et il repartit. En réalité, il n’avait pas vu grand-chose et n’en mangeait encore moins. Il se retourna, le duvet du dos hérissé par une telle injonction, honteux d’avoir suivi sans présentation.
Arrivé aux cuisines, il ouvrit la porte. Soudain, cette même porte se referma et lui cogna le front alors qu’il effectuait un pas. Quelqu’un derrière se mit à tambouriner le bois, Esmerald prit peur. Son cœur battait très fort dans son corps. Il resta alors là, à quelques centimètres et déglutit. Et s’il n’arrivait pas à prendre le vin ? Qu'adviendrait-il de lui ? Est-ce que le domestique allait le retrouver et le châtier ? Le vacarme dans la pièce se calma et la porte cessa d’être possédé. De l’autre côté, plus rien. Esmerald n'attendit pas et en profita pour rentrer avec précaution cette fois et vit quelques domestiques qu’il connaissait d’ores et déjà. Malba rabattit son voile sur sa croupe, les cheveux en bataille comme à l'accoutumée et lui dit « Tu veux quoi ? » à peine surprise de voir un jeunot. Trois autres domestiques étaient avec elle, debout devant l’âtre de la pièce, un assis par terre, se détendant les mains. Un autre se mit à chuchoter à Malba, qui rougit et qui lança « Bon dépêche toi, on n’a pas que ça à faire. J’dois encore être récuré, … récurer la vaisselle. » - « On m’a demandé du vin, et pas de la piquette. » Elle rit et sursauta, puis reprit ses esprits. « Qui te demande ça ? » d’un air soupçonneux. Esmerald ne connaissait pas l’homme qui lui avait demandé : il l’avait juste suivi dans le couloir des domestiques. « Quelqu’un de grand, un peu roux, euh… Avec une moustache. » - « Ah. » Elle dégagea les mains de son assaillant et prépara les pichets. Elle sortit également du lait et lui fit un clin d’œil entendu. « Ça reste entre nous. Abreuve-toi et casse-toi. » L’un des hommes s’exprima dans une langue étrangère, à partir de cet instant Esmerald ne comprit plus rien. Il but son verre de lait alors qu’une domestique en versait sur le décolleté de la grosse Malba, prit le plateau et attendit d’entendre le claquement de la lourde porte avant de se remettre au pas.
Heureusement, songea-t-il, qu’il n’y avait pas de tapis. Il craignait les ourlets de tapis comme on craint les araignées. Ses grands pieds étaient un fardeau que ses larges mains ne rattrapaient pas : une hésitation et la catastrophe arrivait. A force de penser, quelques gouttes tombèrent sur sa tunique. L’esclave n’arrivait pas à tenir l’horizon du vin à plat, déconcentré par l’odeur florale du couloir et le souvenir de la couleur du lait sur la peau marbrée de la cuisinière. Il suivit non sans peine le chemin de la fragrance dans cet espace sordide et froid. Finalement, il arriva devant une porte qu’il enfonça avec son épaule. L’odeur avait disparu puisqu’il était désormais totalement imprégné dedans. Cette fois, ce ne fut pas une goutte mais un verre de pichet qui se renversa sur le plateau. Il avait l’une de ses mains enduite de vin, ce qui ne l’empêcha pas de descendre dans cette pièce très humide, très chaude et très étouffante. Il n’y voyait rien, pas plus que s’il était plongé dans le noir. Un râle lui indiqua qu’il n’était pas seul dans cette brume épaisse. Il y avait des corps qui bougeaient, des voix riaient. La chaleur lui prit le nez et l’inquiéta.
Une main sur son épaule le figea. Des doigts se mêlèrent à sa tignasse bouclée. Une force insista sur son unique vêtement. On le tira en arrière. Le domestique était là mais Esmerald se mit à douter fortement de son réel statut. « Je ne t’attendais plus ! » Lui glissa-t-il dans tout ce brouhaha. Le brouillard commençait à se dissiper. Esmerald blêmit quand il vit la Dame assise juste à côté du Moustachu qui accueillit la boisson comme une bonne vieille amie. « Tu en veux ? » glissa-t-il à la matrone. Elle acquiesça, le regard perçant l’âme et le cœur de l’adolescent coi. La tunique qu’elle portait était de la couleur du blanc de l’œuf ; translucide, imprimant chaque courbe dans une grâce compromise. Les corps tout autour d’eux se dévoilèrent, seule la grande perception indiqua à l’esclave qu’ils étaient constamment en mouvement. Son regard était figé dans le sien. Quand il se rendit compte de l’affront qu’il lui faisait, il baissa les yeux, détaillant des pieds qu’il n’avait jamais vu. Ils étaient dans le sudatorium du sous-sol.
« Il est bien sale celui-là, comment il s’appelle ? » s’exclama le Moustachu « Le crasseux. » répondit la Dame, puis un détail sembla les amuser. « Tendu droit comme un piquet. » Elle le congédia d'abord d’un mouvement de main puis d’un gobelet à la tête. En sortant de l’endroit, une fois sur le palier, Esmerald crut respirer. Il avait toutefois la tête lourde, remercié par une bosse au front et d’un sentiment fort. Celle d’une curiosité inattendue mais pleinement satisfaite. Il pourrait se vanter au près de son frère d’avoir vu les seins et les chevilles de leur maîtresse alors que lui dormait. Un sourire niais se grava sur sa face presque endormie quand il rejoignit l’un des dortoirs des domestiques. Il se recoucha, en sueur, au près de son frère et ses yeux fatigués s'étaient clos. Alors qu’il pensait enfin être satisfait par un calme plat, il entendit des clapotements et des murmures, des souffles brisés, sans discontinuité, juste à quelques pas de lui. Une énergie qui s’était pourtant apaisée se revivifia et tel un mousse prenant la mer pour la seconde fois, Esmerald prit la barre mal assuré mais fort d’aventures.
1363 mots
Dernière édition par Esmerald Valciel le Lun 22 Juil 2019, 14:00, édité 1 fois
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Ven 19 Juil 2019, 00:46
L'Orgie | Jasmin
« Je veux faire l’amour à Lord. Je veux qu’il me prenne. » Elle était visiblement saoule et suffisamment inconsciente pour le crier dans sa chambre. Qu’importe les raisons de sa requête, Jasmin l’écoutait. Elle agita la clef. « Tu peux nous faire rencontrer ? » Il sortit las de son habitacle, prenant à peine forme pour lui faire face. « Non. » - « Et si je taille ta clef pour en faire une vis, tu changerais d’avis ? » Sa main refit le mouvement et quand bien même Jasmin ne subissait pas la gravité, la voir faire l’agaçait. On aurait dit une enfant, un visage qu’il rencontrait pour la première fois. Savait-elle ce qu’un ‘non’ voulait dire ? Il changea de tactique. « Souhaite quelque chose, maîtresse, et peut-être que je pourrais t’aider. » - « Quelle proposition indélicate. J’ai trois vœux, c’est ça ? Et tu voudrais que j’en gaspille un ? » - « As-tu un tableau de ton souverain ? » La Dame alla pour rétorquer quelque chose et se résigna. Elle lui indiqua un pan de mur où le Roi était accroché. La vision du sylphe était mauvaise depuis qu’il avait changé d’état et il ne faisait pas suffisamment confiance à sa mémoire pour se représenter le Roi des Sorciers lorsqu’il étudiait encore à Coelya. Il se déplaça alors et le vit. La Dame suivit la masse bleue et caressa le vernis de la petite toile. « Plus un homme possède de femmes, plus il est fertile. » Elle soupira. « Je souhaiterais tellement être sa Dame Noire, même une nuit. » Les yeux du Génie s’écarquillèrent, il frissonna. Un vent frais entoura la maîtresse, qui s’éleva à peine du sol et fut baignée dans un nuage d’azur et d’étoiles.
Un grelot survint dans le silence et son corps fut de nouveau contraint à la physique de son monde. S’était-elle endormie ? Ses yeux sombres regardèrent le décor ; il n’avait pas changé. C’était toujours sa chambre, l’odeur était la même. Seul le vêtement qu’elle portait était différent, habillée dans un velours noir de jais. La robe au décolleté plongeant lui plaisait. Elle releva les bras pour apprécier la sensation. « Jasmin ? » Le génie n’était plus. Quelques secondes de silence l’immobilisèrent avant qu’elle ne se rende compte de ce qu’il venait de se passer. « Quelle enflure… Jasmin ! » Où était la clef ? Elle l’avait remise dans la poche de sa robe quotidienne, qu’elle ne portait évidemment plus. La Sorcière maugréa le nom du sylphe longtemps. « Je vais te transformer en vis, je vais te planter, je vais te faire très mal mon gros. » Quelqu’un frappa à la porte. Elle s’immobilisa avant de lancer un « Oui ? Entrez ! » très désagréable. Personne n’ouvrit. « Domestiques à la ramasse, je vous en mettrais des baffes. » Elle se dirigea vers la porte qu’elle ouvrit avec la force d’une personne en colère. Elle s’attendait à voir quelqu’un de petit, peut-être sa bonne, car elle dut lever le menton et planter ses yeux poison dans le regard qui la surplombait. Elle se figea. Il rentra dans la pièce, le pas lourd, la tête haute. Il embrassa le sommet de son crâne, elle ferma les paupières pour vivre le contact bref qui ne se réalisa pas. Le corps du génie n’était plus un amas sans forme distincte, il portait bien une chevelure rousse, une barbe soulignée d’une magnifique moustache et des yeux insistant. « Ma Dame. » Elle tressaillit. Le timbre de Jasmin n’était pas le même – mais ne ressemblait certainement pas à celui du Souverain. Lorsqu’elle se laissa à le regarder, elle referma la porte. Elle fut surprise qu’il copie le tableau qu’elle lui avait montré ; jusqu’aux coups de pinceau sur le corps et les vêtements. On aurait dit une peinture vivante. « Je pense que je vais avoir besoin de plus de vin. »
« … Et c’est dans sa bibliothèque que j’embrochais le Nylmord, le bras droit de la Belle. Le sang recouvrit certains de ses précieux manuscrits. Je dus me résoudre à la téléportation pour ne pas me faire capturer, avoir après explosé la moitié de la bibliothèque d’un mouvement de nez. J’emportais avec moi une preuve de son incroyable laideur. Une peinture inédite que le Nylmord conservait dans ses archives pour la préserver des satyres du Royaume. » Une demie-heure qu’il racontait n’importe quoi pour satisfaire la curiosité de la Dame à peine vêtue de noir sur les éventuelles épopées du prétendu Roi de la chambre. Jasmin se redressa, totalement plongé dans son récit. La Dame rit et applaudit. L’imposteur était satisfait. C’était la première fois qu’il appréciait son rôle de Charmeur, voir les étincelles dans un regard habituellement chagriné par un mal secret se relevait excitant. Elle écarta un peu le pan de sa robe, dévoilant une cuisse dénudée contre la sienne. Sa main se pressa pour découvrir les doigts habiles du menteur. « Et est-ce que mon Roi accepterait son rôle conjugal pleinement ? J’aimerais bien qu’il explose quelque chose en moi. » Elle se pencha pour l’embrasser, les joues empourprées et perdit l’équilibre car elle ne rencontra aucun soutien. Sa tête tomba sur l’oreiller que le génie occupait pourtant. Un corps palpable aurait été lui offrir bien trop d’estime. Elle ne pouvait qu’entendre et voir sans pouvoir étancher pleinement sa frustration. A y regarder attentivement, le matelas était enfoncé seulement de son côté. Quand elle se releva, Jasmin lui sourit, elle le lui rendit. Il fit semblant de lui caresser la joue. Elle resta en suspens, les yeux mi-clos. Faisait-elle semblant d’apprécier la simulation d’une caresse ? La voir dans cette pose suggestive laissait le génie perplexe. Ni sentir ni vivre dans ses bras ne l'indisposait pas de l'aventure, en vain. La Dame se nourrissait pleinement de son attention, elle aspirait goulûment ce qu’il dégageait exclusivement pour elle.
« Allons dans le Sudatorium, j'ai très envie d'avoir beaucoup d'enfants. » - « Tes désirs, ma belle Dame Noire, sont des ordres. »
960 mots
Dernière édition par Esmerald Valciel le Ven 19 Juil 2019, 12:44, édité 5 fois
Invité Invité
Ven 19 Juil 2019, 01:14
Le regard planté sur les poutres apparentes de sa chambre, le jeune lyrienn tentait tant bien que mal depuis de longues heures de trouver les faveurs d'Harabella. Son sommeil habituellement profond et réparateur était en cette chaude soirée d’été ballotté entre les mille et une pensées qui assaillaient la psyché habituellement si calme du jeune Asgje. Las, il se leva de sa paillasse, un filet de sueur perla le long de sa tempe et crut en ressentir la course inexorable sur la surface de sa peau. Le lyrienn sentait poindre en lui les prémices d’un brasier qui rongeait peu à peu toutes ses cavités et embrasait son sang d’une chaleur torride dont il lui sembla que rien au monde n’aurait pu en entraver la course effréné. Bientot, la fièvre le submergea entièrement, tout son corps luisait du musc si particulier qui amenait avec lui la libération des sens et l’exaltation des corps tout entier. Une odeur attira subitement son attention, une fragrance aux senteurs délicieuses et tendrement entremêlés embaumait l’air d’un parfum capiteux et entêtant. il prit une grande respiration du parfum à la fois suave et âpre qui l’enveloppait et s’abandonna aux saveurs et pensées lascives que les effluves avaient fait naître en lui.
La chaleur semblait insoutenable et la frénésie qui l'accompagnait se démultipliait à mesure que le lyrienn sentait sa raison vaciller sous ses effets. Yuurei comprit bien assez tôt qu’il devenait l’objet des caprices et de toutes les volontés insolites qui s’étaient immiscées en son for intérieur. Est ce qu’il cherchait à combattre ce mal si particulier qui s’était mue en lui ? Le voulait t’il seulement ? Sur cette pensée à laquelle il ne pouvait et ne voulait apporter de réponse, il s’épongea le front avec la manche de sa chemise et entreprit de se désaltérer dans une tentative vaine d’éteindre le feu incandescent de ses entrailles. Il saisit l’anse du broc sur sa table de chevet, remplit un godet, humecta ses lèvres du précieux nectar et le bu d’une traite, avalant jusqu’à la dernière goutte du liquide ambré à l’intérieur. Rien n’y fut, sa soif demeurait insatiable, excessive, insatisfaite et sans même que sa raison lui ait dicté le moindre mouvement, il avait violemment plongé la tête la première dans la cruche, précipitant sa chute en une multitude de morceaux éparpillés dans toute la pièce. Yuurei s’abaissa avec une lueur de malice dans le regard et laissa courir l’extrémité de ses doigts dans l’alcool pour l’étaler d’une main langoureuse sur sa nuque, ses pectoraux saillants pour enfin le laisser s'écouler par gravité sur le reste de ses muscles anormalement bombés.
Une fois n’est pas coutume, le vieil homme qui lui servait de camarade de chambrée dormait du sommeil du juste comme s’il demeurait étranger à toutes les manifestations singulières de ce spectacle nocturne. Tant mieux ! pensa t’il en lorgnant sa barbe poivre et sel, c’était là, chose fort exceptionnelle pour qui voulait bien connaître le personnage et l’Asgje comptait bien mettre à contribution la nuit qui se profilait.
Des voix émergèrent dans l’écho lointain de ses pensées, ce n’était qu’un murmure, un chuchotement presque inaudible pour qui n’aurait pas prêté une oreille attentive. Un frisson ascendant lui parcouru toute la colonne lorsque le souffle du murmure caressa son oreille. Même s’il ne pouvait mettre un nom sur l’identité de la personne qui lui distillait ces précieuses paroles, il lui était facile de reconnaître le timbre sensuelle et la voix chaude d’une jeune femme qui l’intimait à poursuivre son désir d’interdit. Il quitta la pièce, longea le couloir de l’étage où toutes les portes se faisaient face dans une décor d’une symétrie anormalement étrange pour sembler vrai puis descendit dans la salle principale de l’auberge comme guidé par la douce mélodie de la jeune femme. A mesure qu’il se rapprochait d’elle, les murmures s’intensifiaient et gagnaient en volume, sa voix se faisait plus limpide et son souffle plus court, il se fit l’effet d’être l’un des ces marins irrémédiablement attirés par le chant des nymphes et la tentation du pêché interdit.
Il poursuivit son périple dans ce décor où la débauche avait supplanté les derniers restes de lucidité de ceux qui participait à cette comédie. Il observait le jeu des caresses anodines des jeunes femmes les plus chastes, de leurs regards aguicheurs et des sourires faussement innocents qu’elles délivraient à leurs vis-à-vis masculins captivés par le déploiement de leurs charmes. Elles les dévoraient par la pensée et bientôt lorsqu’ils succomberaient totalement à l’hubris, elles les feraient leurs et posséderaient jusqu’à leur âme et conscience dont elles pourraient disposer à leur bon désir. L’idée aussi dangereuse qu’affriolante avait traversé l’esprit du jeune homme et s’il imaginait dans les secondes qui suivirent les trop nombreuses distractions charnelles que pourraient prendre cette servitude, il en chassa l’idée pendant qu’il le pouvait encore. Plus il avançait vers elles, plus ces murmures devinrent des paroles entrecoupées de souffles brisés et de respirations haletantes, les mots devinrent des promesses amoureuses remplies de transgression pour le jeune éphèbe qui n’en saisissait pas toutes les subtilités. La passion était une muse qu’il était bon de cultiver mais également de s’y adonner totalement lorsqu’elle offre ses plus beaux fruits à qui veut bien les cueillir. Yuurei traversa la grande salle en proie à une luxure qui brisait la moindre forme de tabou chez les protagonistes qui s’y adonnaient, puis il déboucha sur les jardins à l’arrière du bâtiment. La nuit donnait libre cours aux pulsions les plus inavouables des hôtes qui voulaient bien s’aventurer dans ces allées. Les paroles avaient agi comme un mantra sur l’esprit de Asgje au point qu’il était dorénavant dans une transe qui lui ferait sans doute oublier tout ce qu’il vivrait ce soir là. Au détour d’un couloir, il finit par apercevoir l’objet de ses désirs. C’était une jeune femme aux longs cheveux d’ébène et à la peau d’albâtre, ses grandes prunelles noires brillaient d’une lueur discrète et intense et il semblait au lyrienn qu’elles étaient aussi profondes que le gouffre dans lequel Yuurei aurait pu sauter pour contenter son moindre plaisir. Il s’en approcha à pas feutrés et plein de précautions sous le regard amusée de son interlocutrice qui le laissa venir à elle. Leurs regards se mêlèrent, les vapeurs de leurs parfums enchevêtrés dessinaient de larges volutes dans l’Ether, leurs mains se lièrent et le ballet de leurs corps enlacés qui s’étreignaient réveilla les sentiments profonds qu’ils avaient tu jusqu’alors. Leurs lèvres s’associèrent dans un long baiser passionnel qui sembla durer une éternité, leurs attentions se firent plus précises, leurs gestes plus entreprenants et lorsqu’elle le poussa en arrière et lui intima l’ordre de rester à cinq pas d’elle, il s’exécuta, un sourire niais vissé sur le coin du visage. Le faisceau d’un rayon de lune perça à travers les nuages et illumina la ligne d’un sein qu’il devina ferme et généreux à la fois. Ses longs doigts effilés vinrent courir le long des cordons du corset qui renfermait les milles et un trésors de son intimité. Elle ne le quitta pas instant du regard, à mesure que le corset devenait plus lâche, trop heureuse de pouvoir se délecter de l’expression de contentement du jeune adolescent sur qui elle avait jeté tout son dévolu. Lorsqu’elle lui indiqua de se rapprocher d’elle d’un geste de l’index et que l’enfant impatient se précipita, elle disparut en nuage de poussières, laissant le pauvre hère, hagard et profondément déçu.
L’Asgje se réveilla en sursaut le lendemain. L’amertume en bouche, le cœur battant la chamade. Sur la table de nuit, une boucle d'oreille en nacre était posée près du broc qui ne souffrait pas de la moindre fêlure.
Est-ce que tout cela n'avait donc été qu’un rêve ?
1291 mots
Kaahl Paiberym ~ Sorcier ~ Niveau VI ~ ◈ Parchemins usagés : 4149 ◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015◈ Activité : Professeur
Il y avait quelque chose dans l’air. Pourtant, aucune des fenêtres de mes appartements n’était ouverte. J’écrivais quelques instructions aux Sorciers qui m’étaient fidèles. En tant qu’espion, j’avais su reconnaître ceux de mon espèce, sur les terres magiciennes. Ils étaient au courant de mon acte, ce qui avait renforcé ma légitimité à leurs yeux. J’inspirai, laissant tomber ma plume lentement. Je pensais à d’autres choses qui n’impliquaient pas les informations que je tirais régulièrement d’eux. C’était rare que je me laisse distraire par des pensées aussi basses. Mon regard se posa sur mes mains. Elles étaient légèrement fripées par le temps. Je m’étais habitué à les voir, même si elles n’étaient pas miennes d’une certaine manière. Petit à petit, elles mutèrent, pour faire place à quelque chose de plus ferme et coloré. Cela se voyait que j’étais un intellectuel. Ma peau était douce, sans aucune cicatrice. Il n’y avait aucune partie rêche. Les seuls défauts qui couraient sur mon corps étaient dus à quelques mauvaises chutes ou bien à d’agaçantes surprises impliquant une magie non maîtrisée. Cela datait. Mes doigts parcoururent le meuble en face de moi jusqu’à atteindre un ouvrage intitulé Le conte du sapin. J’avais travaillé dessus avec une ardeur particulière. Les trente secondes qui m’étaient offertes chaque jour me frustraient de plus en plus. Ça n’avait pas été facile de trouver comment augmenter mon temps. Pourtant, depuis quelques jours, la potion que je versais sur le livre semblait fonctionner. Elle n’avait pas été facile à faire et consistait à ralentir le temps uniquement sur l'ouvrage sans l’altérer pour Sylbille ou pour moi. J’avais répertorié minutieusement les dosages et avais dépensé une somme folle pour obtenir les ingrédients nécessaires. C’était le prix à payer pour pouvoir m’approprier cette femme un peu plus chaque jour. Elle se laissait faire, à présent. Les débuts avaient été délicats mais, finalement, il semblait que mes doigts lui procuraient un plaisir sur son époux n’était pas en mesure de lui offrir. Je doutais qu’elle en ait parlé à qui que ce fut. C’était notre petit secret, un secret coupable pour elle, enivrant pour moi.
Je pris le livre et l’une des fioles qui lui étaient associées. Mes yeux étudièrent l’espace et ma main libre ordonna aux différents objets de s’écarter le plus possible. Mes affaires étaient toujours parfaitement rangées mais pour cette activité en particulier, j’avais besoin de place. Sylbille bougeait et le fait que nos espaces soient différents me privait parfois de mon jouet. Elle traversait de temps en temps des murs inexistants pour elle mais bien réels pour moi, mettant fin sans le savoir à mon pouvoir. Je me déplaçai pour atteindre le pupitre, calé contre un mur. Je posai le livre dessus et le laissai là le temps de me laver les mains. Une fois sèches, je versai la potion sur la couverture, celle-ci se fondant dans l’ouvrage. Enfin, je l’ouvris.
Je m’immobilisai devant la scène. Ce n’était pas courant. Je la regardai un moment, surpris. Je n’avais aucune idée du lieu dans lequel elle évoluait, n’ayant en visuel que son corps. Elle était couchée, nue. Ses jambes étaient crispées sous les caresses qu’elle s’infligeait elle-même. Elle semblait ne pas m’avoir attendu, cette fois. Je n’étais pas contrarié pour autant, réfléchissant à ce qu’il convenait de faire maintenant. J’avais un temps plutôt long à disposition. Était-elle accompagnée ? J’en doutais. Elle se faisait plaisir seule, c’était l’unique solution qui me venait à l’esprit. Son corps ne répondait qu’à l’appel de ses seuls mouvements et rien, ni dans son faciès, ni dans sa gestuelle n’indiquait la présence d’un homme ou d’une femme à ses côtés. Les choses allaient changer, bien sûr. Offerte sur mon parquet, je ne pouvais décemment pas refuser de me servir. J’eus une pensée fugace pour l’Ange qui m’arracha un sourire pervers. Mes doigts déboutonnèrent ma chemise que je pliai sur le dossier de ma chaise. Je me défis de mon pantalon et de tout autre tissu qui ne servaient à rien dans pareil cas. Je m’approchai, restant un instant statique devant le corps de l’Orisha, admirant ses courbes et profitant de ses soupirs qui gagnaient parfois en intensité avant de retomber. Le refrain se répétait à intervalles réguliers. Je savais qu’il faudrait que je contrôle mon tempérament sadique. Le livre ne laissait filtrer que ce qui était susceptible de lui faire du bien et je me doutais que l’étrangler ou la frapper n’en faisait pas partie.
Sans rancune Raeden <3 :
En prenant mon temps, je m’agenouillai entre ses jambes, mes mains se frayant un chemin jusqu’à ses cuisses légèrement écartées. Je les caressai un temps, la laissant s’habituer à ma présence. Peut-être que je devais laisser s’exprimer mon côté plus bénéfique, bien me comporter, penser à elle avant de penser à moi. C’était l’objectif, celui de la rendre folle et dépendante, désireuse de plus. Je voulais qu’elle se languisse entre chacun de nos rendez-vous improvisés, qu’elle ne pense plus qu’à ça et qu’elle se touche en m’imaginant. Je me penchai un peu plus, déposant un baiser sur l’intérieur d’une de ses cuisses. Ma langue suivit le mouvement de mes lèvres alors que mes mains jouaient sur sa peau, courant dessus jusqu’à ses hanches avant de revenir vers ses genoux. Mes doigts se faisaient plus ou moins doux, serrant parfois sa chair ou l’effleurant de mes ongles. J’espérai qu’elle ne bouge pas parce que mon comportement était rare. Je n’avais pas autant de patience en temps normal et je me fichais bien du déplaisir de la femme en face. Mon souffle était déjà plus profond et chaud. Je souris une fois arrivé à destination. Je n’avais pas fait tout ça pour rien. Je l’avais préparé à la suite, pour qu’elle l’envisage, qu’elle doute, qu’elle l’espère. J’écartai sa main en douceur pour placer mes lèvres à sa place et la léchai une fois, pour qu’elle prenne note. La suite fut bien plus rythmée et humide, mes doigts bien plus aventureux aussi. J’écoutais les sons qu’elle produisait pour faire en sorte d’être à la bonne mesure et au bon endroit. Parfois je ralentissais sans raison, juste pour l’agacer, avant de reprendre plus vite, jusqu’à ce qu’elle se contracte et qu’elle gémisse d’une façon claire. Je me retirai quelques temps, continuant à caresser ses jambes. Ces choses là pouvaient se répéter plusieurs fois, il suffisait d’être patient, d’attendre que la tension retombe un peu avant de revenir à la charge. Ce n’était pas dénué d’intérêt pour moi non plus, ma langue appréciant le repos que je lui offrais. J’étais de plus en plus à cran. Je me penchai de nouveau et soufflai délicatement sur la zone avait de reprendre mon activité, mes doigts parcourant son buste, cette fois. Il fallait que je garde un appui alors je n’utilisais qu’une main et ce jusqu’à ce qu’elle se contracte de nouveau. Je l’avais assez divertie.
Mon corps rejoint le sien pour que mon visage soit à la hauteur de son cou que je parcourus avec avidité. J’avais envie d’elle et j’étais convaincu qu’elle le sentait. Ma respiration était plus dense et je n’attendis pas davantage pour la faire mienne pour de bon, exerçant des va-et-vient plutôt lents pour commencer. Ce n’était pas ma sensation favorite mais le but était qu’elle chavire. La position laissait à désirer aussi parce qu’il fallait que je maintienne mes bras contractés. Je ne savais pas si je pouvais la pousser à se mettre autrement. Il fallait que j’essaye.
Je me retirai, mes mains parcourant ses épaules. J’initiai un mouvement latéral, la guidant. Elle comprendrait, j’en étais convaincu. Je voulais qu’elle soit à quatre pattes. Je souris une fois que ce fut fait, caressant son dos d’une main pour remonter dans ses cheveux. Je les empoignai quelques instants avant de rejoindre ses hanches et de continuer nos affaires, plus vigoureusement, plus vite. Mes doigts s’enfoncèrent dans sa chair de plus en plus. J’écoutais les sons qu’elle produisait, essayant de me réguler dans un effort quasi-impossible. Je voulais qu’elle jouisse. C’était l’objectif et c’était affreusement difficile de me contenir à présent. J’étais crispé et mes muscles semblaient chauffer à blanc. Ils me criaient d’arrêter et de me laisser aller. En sueur, je tins bon jusqu’à la fin et ce fut extrêmement réjouissant. Je restai en elle quelques secondes de plus, mes doigts caressant de nouveau son dos dans un rythme bien plus calme le temps de reprendre mon souffle.
Je souris, pleinement satisfait. Cet Ange ne savait pas ce qu’il manquait mais qu’il ne s’en fasse pas : sa femme était entre de bonnes mains.
Ses yeux se posèrent sur la fenêtre de la maison en face de la sienne. Les silhouettes se dessinant à travers la vitre ne laissèrent aucun doute sur l’activité à laquelle s’adonnaient gaiement les deux protagonistes. Pendant quelques secondes, Sylbille resta immobile, ses yeux ne pouvant se défaire du couple, obnubilée par la scène dont elle était témoin. Sa gorge se noua, tandis qu’elle sentait grandir en elle un désir du même ordre que celui animant les acteurs. Finalement, la brune baissa la tête, un éclair de lucidité perçant son esprit embrumé pour lui rappeler ô combien il était indiscret d’espionner ses voisins de la sorte. Le rouge lui monta aux joues et avant qu’elle ne soit tentée d’observer à nouveau les corps danser à deux, la chasseuse tira les rideaux de sa propre fenêtre pour masquer définitivement sa vue. Elle ferma les yeux puis inspira une seconde, essayant d’étouffer cette soudaine envie qui la submergeait : elle avait des choses à faire, elle ne devait pas se laisser aller à ce genre d’activités. Du moins, pas maintenant. La résistance dura quelques secondes à peine avant que la brune ne cède à ses pulsions. Une partie de sa conscience lui souffla que ce comportement n’était pas raisonnable, que ces pensées qui s’étaient mises à envahir son esprit devraient être reportées à plus tard mais elle se rendit simplement compte qu’elle n’avait aucune envie de résister à l’appel qui grandissait dans son bas ventre.
héhé:
Un sourire aux lèvres, la Gandr prit soin d’aller fermer la porte de la pièce à clé avant de retourner près de son divan, abandonnant la jupe qu’elle portait en chemin. La jeune femme s’assit et, ses pensées dérivant sur le corps de son mari, elle laissa ses mains se balader le long de sa peau, remontant lentement le tissu de ses vêtements restant. Elle se satisfit de ce chaste contact pendant quelques secondes, sentant sa frustration grandir peu à peu jusqu’à atteindre son paroxysme. Finalement, lorsqu’elle jugea ses vêtements trop gênants pour continuer ainsi, elle s’autorisa une pause afin de les retirer, se retrouvant totalement nue, puis elle s’allongea sur le large divan. Ses caresses devinrent de plus en plus entreprenantes, sa respiration de plus en plus bruyante et saccadée à mesure que ses doigts gagnaient du terrain sur son corps. La brune se mordilla la lèvre, essayant de contenir ses démonstrations de contentement. Elle devait être aussi discrète que possible pour ne pas attirer l’attention des domestiques. Sans pour autant rester totalement silencieuse, la jeune femme continua ses gestes, se plongeant corps et âme dans ce plaisir solitaire.
Alors que son corps se tendait sous le bien qu’elle s’accordait, un frisson dévala son dos. Son sourire réapparut aussitôt et, sans ralentir, elle ouvrir les yeux pour scruter la pièce. Comme elle s’en était douté, rien n’avait bougé. Rien n’avait changé, elle était toujours seule dans la salle. Du moins, en apparence. Car ce simple signal sur son épiderme lui était devenu familier et elle savait d’ores et déjà ce qui l’attendait… Elle savait qu’il était là. Pendant une seconde, elle sentit un soupçon de gêne poindre le bout de son nez à l’idée il puisse la trouver dans cette posture pour le moins aguicheuse. Mais ce sentiment disparu presque aussitôt, remplacé par une excitation supplémentaire. C’était à croire que rien ni personne n’aurait pu la stopper dans cette quête du plaisir, pas même la visite d’un voyeur. Ainsi, au lieu de s’arrêter là comme elle l’aurait fait habituellement, ses doigts continuèrent à flirter avec son intimité. Sans pouvoir se contenir davantage, elle laissa échapper quelques gémissements, entrecoupés par sa respiration haletante. Elle savait qu’il était à quelques pas d’elle, elle ressentait sa présence. Pourtant, il ne l’avait pas encore touché, comportement plutôt surprenant de la part de son mystérieux partenaire de jeux. L’observait-il à distance ? Ses propres caresses lui avaient-il donné envie de s’octroyer le même plaisir ? Après tout, Sylbille avait à de nombreuses reprises pu profiter de la dextérité de l’inconnu mais se trouvait tout simplement incapable de retourner la politesse. Non pas que cela la dérangea outre mesure. Elle n’avait pas l’habitude d’être la seule à profiter mais puisqu’elle était dans l’incapacité de rendre la pareille, elle ne comptait pas non plus se priver de ce plaisir coupable. L’hypothèse qu’il puisse se toucher en l’observant lui fit accélérer encore la cadence de ses mouvements.
Finalement, l’Orisha sentit une main se poser sur l’une de ses cuisses. Ce contact la fit sursauter –elle ne s’y était pas attendue, persuadé qu'il avait décidé de se prendre en main tout seul- mais fut accueilli avec un soupir approbateur. Bientôt, les caresses furent accompagnées d’un baiser qui arracha un nouveau sourire à la femme qui commença à se cambrer sous les caresses de l’inconnu. Le souffle sur sa peau la fit frémir, augmentant la frustration qu’elle essayait de combler avec ses doigts sans pour autant y parvenir. Lorsqu’une main l’invita à ôter la sienne, elle obtempéra aussitôt, désireuse de se laisser combler par les soins de son partenaire, qui entreprit d’exhausser son souhait presque silencieux. Ses réactions, de moins en moins discrètes, laissèrent comprendre à l‘homme ce qui la satisfaisait le plus, ce qui la frustrait ou l’agaçait. Finalement, elle porta la main qui jouait avec son sein à sa bouche tandis que la seconde agrippait l’oreiller derrière sa tête. Ces aventures singulières ne lui permettaient pas de toucher celui qui s’amusait avec son corps. Sylbille ne pouvait passer ses bras atour de son cou, ses doigts dans sa chevelure ou laisser ses ongles griffer son dos. La brune se résolu donc à occuper ses mains avec ce qu’elle trouva d’autre, ses ongles s’enfonçant dans le coussin. Son corps se mit à réagir de lui-même aux caresses de l’homme, sans qu’elle ne parvienne plus à se contenir.
La brune sentit le poids de l’inconnu se déplacer sur son corps et presque aussitôt, elle le sentit s’inviter plus personnellement encore, lui arrachant un énième gémissement de plaisir. Les mouvements étaient délicieux, bien que trop lents pour la demoiselle qui, d'une voix pressée, supplia à l'anonyme d'accélérer la cadence. Peu de temps après cette requête néanmoins, l'homme se retira. Ne réfléchissant plus aux expressions de son visage, Sylbille laissa paraître son mécontentement sur ses traits. Avait-il décidé de s'arrêter pour la punir d'avoir réclamer plus d'ardeur ? Ou pire, le temps s'était-il déjà écoulé ? Bien que la brune soit totalement incapable de comprendre par quel miracle ces rendez-vous à distance pouvaient avoir lieu, elle avait vite compris que le temps leur était compté et qu'ils ne pouvaient partager que quelques secondes par jour. Ces derniers temps, l'homme avait pourtant réussi à allonger leurs entrevues, ce qui avait ravi la brune. Cela n'empêchait pas les rencontres d'être succinctes. Se pouvait-il donc que le temps ait déjà filé ? Fort heureusement, les craintes de la brunes furent vite écartées, les mains la guidant de nouveau pour lui faire adopter une nouvelle position. Presque aussitôt, les vas-et-viens recommencèrent et il ne fallut pas longtemps à la chasseuse pour atteindre les sommets du plaisir.
A sa grande surprise, Sylbille eut droit à un geste tendre pendant que leurs corps se remettaient de leurs ébats, des mains parcourant délicatement son dos. Cachée derrière le rideau de ses cheveux, la brune se laissa aller à sourire de nouveau, retenant de justesse un rire. Finalement, la sensation se dissipa et son instinct lui souffla qu'elle était à nouveau seule -pour de vrai, cette fois-ci. Toujours chancelante, l'Orisha se mit debout puis attrapa ses vêtements qu'elle avait laissé sur le sol, les enfilant à la va vite. Un sourire satisfait trônait sur ses lèvres. Ils n'étaient jamais allé aussi loin. Bien sûr, elle avait déjà vibré de nombreuses fois sous les doigts de l'homme, ressentit des sensations toutes aussi agréables, mais jamais ils n'avaient passé le cap d'une relation charnelle aussi aboutie. Elle ne savait trop quoi penser de cela, tiraillée entre l'envie d'en recevoir encore et la culpabilité de cacher un secret aussi dérangeant, surtout à son époux.
Kitoe ~ Démon ~ Niveau II ~ ◈ Parchemins usagés : 1995 ◈ YinYanisé(e) le : 09/11/2016
Mar 06 Aoû 2019, 22:18
Leigh & Asborn (PNJ)1408 mots
L'Orgie
-Redis un peu pour voir ?
-T’as très bien entendu. Dégage de là.
-Hooopopopopop…
L’homme leva les yeux au ciel tandis que Leigh se levait et parvenait, dans une souplesse et une volupté approximative, jusqu’à lui. Elle l’énervait à se comporter comme ça dans sa propre maison. Elle se croyait chez elle alors qu’il ne la connaissait même pas. Enfin si, depuis deux jours seulement. Mais ça ne voulait rien dire. Elle restait une inconnue à ses yeux, et à vrai dire, il espérait que cela ne changerait pas. Leigh s’accrocha à son bras pour s’assurer qu’il ne parte pas sans qu’elle le remarque et leva la tête vers lui. Ce dernier geste était une pure convenance sociale, puisqu’évidemment, elle ne le voyait pas.
-Et pourquoi ça ?
-Regarde-toi.
Il rit, mais pas parce qu’il venait de faire une blague sans s’en rendre compte. Elle le dégoûtait. Comme il n’avait pas envie d’être généreux en mots avec elle, il supposait que sa justification était amplement suffisante et qu’elle comprendrait. En plus d’être bigleuse et particulièrement bizarre, Leigh en faisait des caisses quand il s’agissait de la jouer sexy. A lui, elle ne faisait aucun effet, et il doutait que ça en fasse à qui que ce soit. Il la considérait plus comme une vulgaire bête de cirque ratée qu’autre chose.
-Je pense que tu me sous-estimes.
-Je pense que tu te surestimes.
-Hmm… Dans ce cas, qu’est-ce qui te déranges ? Si je suis si insignifiante que ça, je ne devrais pas être un fardeau. Tu ne me remarquerais même pas.
Il resta impassible. Leigh faisait parfois preuve d’une ruse étonnante. Mais généralement, fatigué de sa prouesse, son cerveau revenait vite à des instincts plus primaires, et l’on se demandait si c’était bien elle qui avait eu cet éclair de lucidité. L’homme grogna. Il n’avait pas grand-chose à répondre à ça. Cette grosse co**e n’avait pas tort. Techniquement, en bon Démon, il aurait pu se faire le luxe d’ignorer son argumentaire et de partir seul pour la Terre Blanche, comme il l’avait initialement prévu. Cependant, il n’était pas comme ça. Il le regrettait parfois.
-Dans ce cas, ne vas pas te plaindre de ne pas faire d’effet. Parce que tu n’en feras pas, crois-moi. Et je ne veux plus voir ta sale gueule après ça. Tu te démerderas pour rentrer.
-Tu n’entendras plus parler de moi. Et je réussirai. Je ne sortirai pas avant d’avoir réussi.
Il laissa échapper un nouveau rire, auquel se joignit celui de la femme. Et elle était contente, en plus… Non mais franchement. Il ne connaissait qu’elle pour se mettre dans des situations pareilles, alors même qu’elle était faible et insignifiante. Il n’était même pas sûr qu’elle supporte tous ces Anges.
*
Les jambes repliées contre sa poitrine, le front posé sur ses genoux, Leigh jouait avec les chaînes qui liaient ses poignets. Elle avait revêtu sa forme humaine. En soi, elle aurait en tous points pu être considérée comme les détenus qui logeaient avec elle. Son principal problème était son aura, mais elle ne se faisait pas trop de souci à ce propos. Elle se montrait encore parfaitement inoffensive. Elle voulait qu’ils s’habituent à sa présence. C’était comme avec les animaux, après tout : au bout d’un moment, ils finissaient par être curieux, se disant qu’ils n’avaient rien à craindre. Elle jouait beaucoup sur cet aspect en leur proposant parfois ses repas, ou d’autres rares services.
-Mange.
-Hmm ?
Elle leva les yeux. Un Ange fit glisser une écuelle pleine jusqu’à elle. Ses compatriotes le regardèrent faire, ébahis. Il était fou, certainement. Ou bien désespéré. Ou alors, il était confus et ne savait plus faire la différence entre un Ange et un Démon. Dans tous les cas, il ne serait plus jamais vu comme avant. Leigh lui sourit et manqua de le féliciter pour sa coopération. Cela faisait des jours – elle ne comptait plus – qu’elle l’attendait. Il avait agi exactement comme il fallait. Exactement, et pourtant, son plan d’action était parfaitement imprécis. Elle ignorait comment tout allait se passer ensuite, comment elle allait devoir réagir. Elle laissait place à l’improvisation, et elle aimait ça. Leigh ne répondit pas tout de suite. Elle profitait, profondément touchée et heureuse par ce premier geste qui érigeait le socle de son projet. Elle réfléchissait aussi. Elle venait de réaliser que l’étape suivante était certainement la plus délicate : maintenant que l’animal s’était approché, encore un peu méfiant, elle ne devrait pas l’effrayer, ou c’en serait terminé. Inspirant doucement, la Démone tendit la main vers lui. Est-ce qu’il la laisserait le toucher ? L’Ange recula sa tête, mais ne résista pas longtemps. Les doigts de la femme effleurèrent sa joue, et elle ne put retenir un soupir de satisfaction. Inquiet, l’emplumé alla rejoindre les autres membres de sa meute. Ce n’était pas gagné, mais pas perdu non-plus. Leigh se mordit la lèvre inférieure. L’espoir lui donnait envie de les chérir et de les aimer au point qu’ils l’aimeraient en retour. C’était techniquement impossible, mais elle se donnerait les moyens de l’illusion. Elle pouvait contrôler les gens, après tout. Il fallait bien que ça lui serve à quelque chose.
*
-Laissez-moi !
Il était au bord des larmes, incapable de coordonner ses mouvements pour se défendre comme il se devait. De toute manière, il ne pouvait pas : elle le contrôlait. Il l’avait embrassée de lui-même, et pourtant contre sa volonté. Il était trop faible pour lutter, trop affamé, trop fatigué, trop torturé. La plupart des siens étaient partis se réfugier plus loin et regardaient la scène avec terreur. Ils étaient paralysés. A vrai dire, ce n’était pas tant elle qui était effrayante, mais plutôt les gardiens, qui étaient susceptibles de les achever à coup de lance, de massue ou de n’importe quel autre truc pouvant faire office d’arme s’ils décidaient de prendre la défense de l’un des leurs. Pire, on pourrait les torturer.
-Mais tu en as tellement envie…
Leurs visages étaient très proches. Il gémissait. Il en avait envie et… il voulait hurler en même temps. Il ne savait pas. Sa main à elle était posée sur son entrejambe, et il fallait admettre que… que… Il frémit. C’était terrifiant. Il fallait qu’il résiste. Il ne fallait pas qu’il pense à cette main qui le caressait. Il ne fallait pas qu’il pense à son bas-ventre et à tout ce qui pouvait bien se passer là-bas. Il n’y avait pas d’excitation, non, c’était stupide. Il n’y en avait pas. Personne ne tentait de le contrôler. Personne ne tentait de s’infiltrer dans son esprit pour lui faire faire des choses… Il devait arrêter de penser à tout ça et plutôt se concentrer sur… sur ses ignobles gloussements, à elle. Sur ses compagnons de cellule, qui ne le regarderaient plus jamais comme avant. Sur la répugnante honte dont il se couvrait. Mais la dignité existait-elle encore vraiment en ces lieux ?
-Qu’est-ce qu’elle fout là ? Demanda Asborn, amusé par le sentiment incontrôlé que la détenue venait de provoquer chez ses camarades angéliques.
Camarade était certainement un bien grand mot, mais c’était le seul qui lui était venu à l’esprit. Evidemment, une femme à l’apparence aussi inquiétante à califourchon sur sa victime pour lui faire subir des attouchements n’avait rien d’une Ange. Le garde, lui, observait la scène avec clairement moins d’intérêt. Cela faisait plusieurs jours qu’il la voyait, et pour lui avoir adressé quelques mots pendant tout ce temps, son avis était fait : c’était une abrutie. Et elle le fatiguait à faire paniquer ses Anges. Il en était sûr, ça perturbait leur rythme de travail. Si ça n’avait tenu qu’à lui, il l’aurait dégagée depuis longtemps.
-Elle a demandé à être détenue là. Elle veut les tenter. C’est juste une tarée.
Le Vil eut un rictus. Il s’approcha des barreaux pour mieux voir la scène, tentant de capter le regard de la femme, le temps d’une demi-seconde. Seulement, elle n’avait pas d’yeux.
-Dommage qu’elle ne soit pas à vendre.
Parce que si ça avait été le cas, il l’aurait vraiment achetée. Il ignorait pourquoi, mais elle lui faisait bonne impression. Il était vrai qu’elle n’était pas très charismatique. Il ne l’aurait jamais remarquée si sa victime n’avait pas poussé un cri un peu plus tôt. Ce dernier avait bien fait. Grâce à lui, il était tombé sur une tarée dont les façons de faire étaient sans doute un peu ridicules à l’heure actuelle. Certes. Mais elle était drôle.
Latone ~ Orisha ~ Niveau I ~ ◈ Parchemins usagés : 2309 ◈ YinYanisé(e) le : 24/05/2014◈ Activité : Horticultrice
Mer 07 Aoû 2019, 16:09
Un arôme particulier lui arracha un brusque reniflement. La tête de Pendrake pivota, tandis que son corps affalé se reposait de tout son soûl sur le divan, afin de capter les écrits enchevêtrés sur l’étiquette. Ce nectar était corsé, juste assez amer pour ravir ses papilles et combler son âme. Il devint de moins en moins ivrogne depuis qu’on l’avait arraché de force à ses démons intérieurs. Il repensait sans cesse à ces jumeaux angéliques – les "angelots" – sûrement sa rencontre la plus épineuse de toute son existence, pour un Réprouvé. Il n’avait laissé que trop parler sa part sombre autrefois, avec le meurtre de sa muse et l’accusation de son plus grand ami. Aujourd’hui, tout ceci n’était qu’un léger brouillard tendant à se dissiper. Gona'Halv fut son remède, sa panacée, mais l’avenir demeurait une chimère difficilement domptable. On ne lui laissait le choix qu’à une unique condition, une spécificité qui lui procura de bien grands maux pour un être aussi méprisable : demeurer fidèle à soi-même. Être Pendrake Hrafninn, le Réprouvé élevé à Sceptelinôst. Ce havre de paradis, par-delà ce balcon finement drapé de soies aux couleurs éclatantes de noblesse et de filouterie, c’était son joyau, son asile. En effet, il passait beaucoup moins de temps auprès des Deslyce depuis l’annonce de la grossesse de sa femme. Comme s’il devait s’y préparer, s’atteler à devenir l’Homme qu’une ravissante – car elle le sera sans nul doute – fille pouvait espérer avoir.
Il retint un haut-le-cœur en se relevant ; non pas que cette perspective ne l’enchantait point, mais elle avait tendance à lui donner quelques nausées. La Lahvu'dov avait bâclé son travail, se rassurait-il parfois. Le Drem saisit le contenant dépourvu d’une bonne partie de son contenu, et déambula à l’intérieur." Dreell… "Il sifflait tel un serpent, et se raccrocha à la première prise qui se présentait à sa main libre. Ici, c’était… une sorte de manoir, si on pouvait qualifier ainsi ce domaine suffisamment stable et propre au sein de la cité des vices. Le Thur Merrill local dût édifier quelques terrains de jeux où les plus grands pourront se noyer dans l’opulence. Comme si les Réprouvés s’emmerdaient déjà à Sceptelinôst, la ville où tous les besoins convergent… Pendrake avait, pourtant, entendu parler de plusieurs activités du côté de Bouton d’Or. Son dernier passage y fut calamiteux mais retenter l’expérience ne lui déplaisait pas. C’était à méditer ; entre les seins de cette ravissante créature qui s’était jetée sur lui.
Le baiser forcé lui fit ouvrir davantage les orbites, alors qu’il prenait peu à peu conscience de la situation entre ces murs. Ce devait être un après-midi convivial, là où les puissants ou ceux en phase de l’être pouvaient se rassembler et "discuter". Ce simple mot regroupait diverses manigances pour les crapules de Sceptelinôst. On arrivait avec le sourire, et, si la chance et l’audace suivaient, on repartait avec un plus grand. Pendrake tentait de se souvenir où il était et pourquoi il était venu, alors que la Réprouvée aussi frêle que lui essayait de resserrer son étreinte sur lui. Il croisa quelques indices sur les murs, des trophées et emblèmes qui lui firent tous penser à Dame Puman. Sûrement une autre gueuse qu’il s’était tapée jadis, ce nom lui évoquait quelque chose. Et quand un nom féminin lui revenait en tête…" Qu’est-ce que vous attendez ?Pendrake voulut bien répondre quoi que ce soit, si elle lui laissait volontiers le temps de reprendre sa respiration. Finalement, il ne pouvait que céder à l’excédant d’érotisme qui animait cette demoiselle ; ainsi que tous les autres. L’alcool dans ses veines se diluaient peu à peu et cette soudain chute lui fit notifier les râles de plaisir, les appels à copuler, littéralement. Les assauts buccaux et de reins, vacillant entre la douceur et la sauvagerie. Il arrivait fréquemment que du mobilier se brise, voire quelques rotules. Pourtant, la douleur redoublait les envies et aucun convive dans cette chambre ne souhaitait cesser son dur labeur.Alors ? "C’était la deuxième fois qu’il entendait cette femme aux traits juvéniles, et le Drem savait grâce à son timbre de voix qu’elle ne rechignerait aucunement à ce qu’il manifeste le Démon. Alors, il vit rouge et lui mordit les lèvres. Sa barbe tailladait quelque peu le menton de la jeune qui tenta de rendre autant de plaisir par de judicieux caresses en-dessous de sa ceinture. Il était dur, l’étape décisive à son grain de folie, n’est-il pas ?
♫:
Avec ses maigres ressources physiques, tout de même entretenu par un long cauchemar à Gona’Halv, il parvint à soulever sa proie et l’accompagna dans leur chute commune sur le lit, à présent libéré par le précédent couple. Des tâches de sueur s’entremêlaient avec celles de semence sur les draps, absolument personne n’en avait cure. Il se mit à saisir d’une poigne ferme la poitrine découverte, à califourchon sur la demoiselle. " Comment es-tu arrivée à tes fins avec d’aussi décevantes jumelles ?Il les enserra aussi fort qu’il le pouvait.Hein ?! Regarde-moi ça, si plat ! On est censé y pétrir du pain, pas y poser du saucisson ! Elle répéta des excuses incohérentes, il n’écoutait point.Tu fais pâle figure à côté d’une Ondine que je connais très, très bien. Les siens sont réguliers, fermes, parfaits pour mes belles mains ! Et ses tétons…Il s’approcha de ceux de la demoiselle.Si attrayants.Il passa son doigt, inspecteur. Trop petits.Pendrake la saisit par la taille et la retourna avec bestialité.Tu es menue sous toutes les coutures, quelle Azuma ! Tu feras l’affaire. "Elle supplia une énième fois. Il se débarrassa des dernières couches séparant leurs intimités respectives et engagea la série de va-et-vient avec panache. À mesure qu’il malmenait cette jeune femme, à l’instar des mœurs de son peuple, le Drem songea une nouvelle fois à cette atmosphère qu’abritait la demeure. Sans s’arrêter, il tira les cheveux de la Réprouvée pour l’amener à lui et humer son parfum. Il devait être puissant pour envahir le moindre recoin de la pièce, surtout que – peinant à bien se remémorer – il était certain d’avoir déjà été ivre par de telles effluves. Son amante du moment finit par ne plus soutenir la position à quatre pattes, son corps s’étendit le long du lit dès lors qu’elle rendit un ultime râle de jouissance. Pendrake jeta la tête qu’il saisissait encore contre le coussin et se redressa ; les cuisses de la Réprouvée furent rougies par ses assauts, tel le fer sur le point de subir sa trempe. Le Hrafninn afficha une fugace moue déçue, la récréation n’aura été que trop courte avec cette fausse candide. Il se voyait déjà rejoindre une autre paire de jambes ou un groupe.
" On dirait qu’il y en a encore pour moi.On le poussa sur le bord du lit, qu’il ne manqua pas de rater pour se viander par terre. Une autre Réprouvée, plus âgée et dont les marques de maquillage autour des lèvres trahissaient quelques gâteries accomplies, le rejoignit. Elle rit d’ébriété et descendit du plumard avec une attitude féline.Permettez ? "Une fausse insistance pour attiser l’excitation. La sulfureuse bienvenue enchaîna buccogénitalité et chevauchement avec une expérience hautement exquise. Pendrake ferma les yeux alors qu’on le dominait, saisit ses hanches pour la clouer sur son membre, que le manège ne cessât pas de suite. Son appétit vorace semblait satisfait, tant il ne luttait plus contre cette matrone. Pourtant, il ressentait encore sa part démoniaque s’agiter pour se tenir éveiller, tout pour étouffer l’Ange qui illuminait son histoire. Sa précédente proie rassembla ses forces pour le rejoindre, lui, une nouvelle fois. Bientôt, un autre mâle arriva pour étouffa les cris de plaisir de la Réprouvée dominante. Les invités circulaient ainsi de suite, ils venaient avec le sourire et repartaient avec un plus grand. Un véritable capharnaüm où on ne communiquait qu’avec les gestes et la langue des bêtes.
Une seconde au centre de ce Tout. Une seule suffit. Ce parfum, cette senteur… Cette présence. Cela lui évoquait toutes les facettes de sa Luxure. Un nom évocateur. Aria. Il lâcha prise à son tour.
1420 mots ~
By Jil ♪
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Ven 30 Aoû 2019, 19:16
Olsayk
L'Orgie
-Tu m’as l’air bien seul mon chou… comme c’est triste.
Assis sur sa chaise et la moitié du corps étalé sur la table, Olsayk leva la tête et fit un bond. Sa chaise grinça bruyamment avant de basculer en arrière. Le fracas fut assourdissant à ses oreilles, mais le Réprouvé ne grimaça pas. Il était bien trop paniqué et pris par la recherche de son canif. Il tâtait désespérément ses poches sans pour autant le touver. Ce qu’il avait oublié, c’était que l’arme en question se trouvait en fait sur la commode, un peu plus loin.
-… ! Qu… qu’est-ce que vous- Aah ! Partez !
Il haletait. Il était déjà en sueur. Il avait peur, terriblement peur. Qui était cette femme ? Que lui voulait-elle ? Comment avait-elle fait pour rentrer ? En fait, il ne voulait pas le savoir. Si elle était parvenue à entrer sans qu’il ne l’entende, c’était qu’elle était très forte – en réalité, il l’avait laissée ouverte sans s’en rendre compte. Il était malade, malade dans sa tête et il voulait qu’elle parte. Il voulait qu’elle le laisse seul, lui, sa misère et sa paranoïa qui atteignait des sommets ces derniers jours. La drogue y était pour quelque chose. Cela faisait deux jours qu’il n’était plus sobre, et il regrettait profondément. Il s’était promis de le redevenir le plus rapidement possible. Il ne voulait plus de problèmes. Il devait arrêter. Du moins, c’était ce qu’il se disait à chaque fois.
-Voyons… Ne fais pas cette tête-là, je ne vais pas te manger… Ou peut-être que si.
La femme rit doucement avant de s’approcher. Olsayk eut un frisson d’horreur. Il monta sur son lit et recula jusqu’au mur. Il aurait pu tout imaginer, sauf ça. Il ne voulait pas se faire manger. Il n’était pas préparé à mourir, et surtout pas de cette manière. Est-ce que ça faisait mal ? Comptait-elle le tuer avant, ou le maintenir en vie le plus longtemps possible ? Par où allait-elle commencer ? Le ventre ? Les pieds ? Oh non, pas les pieds… Olsayk voulut lancer son oreiller pour la faire fuir, mais il avait beau tirer, celui-ci restait coincé sous ses fesses. Impossible de le déloger, et il n’avait aucun autre projectile à portée de main. Il était cuit. Pourtant, son désespoir ne l’empêcha pas de tenter un nouveau moyen de défense, qu’on lui avait souvent définie comment étant celle du lâche, ou encore, du pauvre : l’intimidation par la parole.
-Allez-vous en !
Elle lui sourit, amusée, et continua d’avancer. Elle était étrange, elle et sa robe faite de voiles rosés sous laquelle on pouvait très facilement deviner ses formes féminines. Il n’avait jamais vu une femme porter une telle tenue, et à vrai dire, il ignorait pourquoi elle était vêtue d’une manière aussi anormale. En fait, c’était assez moche, ce qui ne faisait qu’accroitre son angoisse. En suivant son regard, elle finit par remarquer ce qui n’allait pas.
-Oh, excuse-moi. Le voisin avait des goûts particuliers. Comme ça, c’est mieux ?
Un à un, les voiles s’enroulèrent sur eux-mêmes, s’épaissirent, rétrécirent, changèrent de couleur. Olsayk crut halluciner, persuadé que cela était dû aux substances qu’il avait ingéré. Ses yeux étaient tellement grands ouverts à la vue du phénomène qu’il en avait mal. Cela lui faisait penser à une fleur qui se fane, mais son point de vue était parfaitement subjectif puisqu’il n’y connaissait rien aux fleurs. L’inconnue portait maintenant une cuirasse. Elle s’était également étoffée physiquement, mais ça, le Réprouvé l’avait à peine remarqué. Elle alla s’assoir au bord du lit. Lui était toujours collé contre le mur. Il osait à peine respirer. Il détaillait son profil, ses courbes douces, ses yeux noirs où régnait la lueur de la détermination, ses cheveux bruns qui dévalaient son dos en cascade. Il faisait une fixette sur son teint pâle, qu’il trouvait tout simplement irréel. Il devait l’admettre, elle était assez belle. Elle se pencha vers lui. Il était tellement pressé contre le mur qu’il aurait pu le traverser. Chaque centimètre qu’elle lui confisquait était une violation de son espace vital. Il avait du mal à respirer. Elle ne l’avait pas encore touché, mais ça allait déjà trop loin. Olsayk la prit par l’épaule et la repoussa vivement. Il n’arrivait plus à parler. Sa bouche était molle. Elle ne parut nullement vexée par son geste. Au lieu de se lever et de quitter la pièce, comme il l’avait imaginé et souhaité au plus profond de son cœur, elle fouilla dans l’une de ses poches pour en sortir une petite pilule parfaitement blanche.
-Prends ça. Tu te sentiras mieux.
-… Nan… Nan je prends pas…
-Je ne sais pas ce que tu as consommé avant, mais si je suis sûre d’une chose, c’est que tu ne pourras que te sentir mieux en prenant ça. Vraiment. Tu peux me faire confiance.
Ses yeux allaient du médicament au visage de la brune. Se sentir mieux, c’était tout ce qu’il désirait. Peut-être qu’elle avait raison et que ça l’aiderait. Peut-être que ça lui permettrait d’être plus heureux et qu’enfin il pourrait s’extirper de cet enfer, d’une manière ou une autre. Olsayk s’empara de la pilule. Ses mains tremblaient. Il l’avala.
Ne regarde pas:
Et il ne se passa rien. Du moins, pas pendant les premières minutes. La femme attendit patiemment et lui n’osa pas bouger. Il attendait une réaction de sa part, comme si elle seule avait le pouvoir d’activer l’effet du médicament qu’il venait de prendre. Soudain, il se sentit tout drôle. Il avait chaud et ses muscles se détendirent doucement, avant de reprendre en vigueur, dotés d’une nouvelle énergie. Il se sentait toujours aussi drogué, mais c’était agréable. Ses maux de têtes s’étaient évaporés et il se sentait plus conscient qu’il ne l’avait jamais été. La jeune femme sourit. Elle le poussa en arrière pour qu’il s’allonge et il ne résista plus. Il la contemplait. En fait, elle était particulièrement attirante. Elle était sur lui et sa main s’était glissée dans son pantalon. Il gémit. Il ne contrôlait plus rien.
Il y avait cette petite chose au fond de lui qui lui hurlait que ce n’était pas bien. Elle était loin, cette chose, alors il n’était pas sûr de bien comprendre ce qu’elle lui disait – c’était l’excuse qu’il s’était trouvée. Il savait juste qu’elle était là, quelque part. Et il ne l’écoutait pas.
C’était trop tard, de toute manière. Il était trop excité, et cette femme était sur lui, à califourchon et partiellement nue. Elle avait déjà commencé. Son bassin faisait des vas et viens et elle l’observait chaleureusement. Elle avait pris ses mains pour qu’il les pose sur ses hanches, puis sur ses seins. C’était un plaisir vif et bien réel. Tous ses sens étaient en alerte, et c’était bon. La stimulation était de plus en plus intense. Bientôt, il se redressa. Il voulait la dominer à son tour et elle se laissa faire. Il accéléra. Il était fort. Il allait la démonter, et il n’arrêterait pas tant qu’elle n’aurait pas crié, au point de le supplier pour qu’il cesse. Il allait jouir comme il n’avait jamais joui auparavant.
*
-Attends ! Attends…
Il haletait toujours. Elle venait de se lever avec l’intention de quitter la pièce, sans même dire au revoir, alors qu’ils venaient à peine de terminer. Elle avait aimé, pourtant, non ?
-Oui ?
Elle avait ancré ses yeux dans les siens, un sourire satisfait dessiné sur ses lèvres. Cela le déstabilisa.
-Qu’est-ce que c’était ? Le méd…
-Oh, ça ?
Elle sortit les pilules de sa sacoche et les lui présenta. Il leva releva les yeux vers elle, admiratif. Elle lui enlevait les mots de la bouche. Il n’était même plus capable d’acquiescer. Était-ce cela que l’on appelait l’amour, cette subjugation inexpliquée ? Comme si elle avait entendu sa question silencieuse, elle afficha un air amusé et lui lança les précieuses pastilles. Elles s’éparpillèrent sur le sol.
-Oui, un médicament pour aller mieux. Fais-en bon usage.
Elle lui adressa un dernier regard et quitta la pièce. Olsayk attendit qu’elle disparaisse pour se jeter par terre et récupérer les médicaments. Sous l’emprise des derniers effets du produit, il se sentait toujours nourri d’une vigueur remarquable, les muscles prêts à bander pour effectuer toutes sortes de prouesses. Il rampait et attrapait les pilules parties se glisser sous les meubles sans la moindre difficulté. Combien lui en avait-elle lancé ? Sept ? Dix ? Plus ? Il s’était senti tellement bien. Il devait recommencer. Il devait tous les trouver. Et comme ça, il irait mieux pour toujours.
~1427 mots~
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Ven 06 Sep 2019, 17:45
Gidéon ne se souvenait pas de la façon avec laquelle il s’était retrouvé ici, dans cette position, le mettant dans cette situation inconfortable. Il se sentait à la merci du premier venu et cela l’ennuyait. « Il y a quelqu’un ? » demanda-t-il de sa voix rocailleuse. Pas de réponse. Il attendit comme cela pendant quelques secondes. Il avait cette impression étrange d’avoir son ouïe plus perçante. Il pensait percevoir des bruissements de feuilles, à moins que cela ne soit des grattements sur un objet mou … Le fait d’avoir les yeux bandés ne l’aidait sûrement pas. Il aurait bien aimé pouvoir retirer ce bandeau, mais ses mains étaient liées, l’une et l’autre, sur le montant du lit sur lequel il était allongé. Avec des gestes de la tête, il essayait de coincer le bandeau avec son épaule pour le faire glisser. Le résultat était plus que moyen. Le bandeau n’avait pas bougé d’un pouce. « Ho, ho ! » Gidéon ne se l’aurait sûrement jamais avoué mais il commençait à paniquer. Il sentait Gid se retourner et s’enfoncer plus loin dans son être. Il ne voulait en aucun cas gérer cette situation. Il avait trop peur. Gidéon était, quant à lui, sûrement l’homme de la situation. Sans bandeau et liens, bien entendu. A présent, il ne pouvait pas faire grand-chose, à part réguler sa respiration qu’il sentait s’accélérer. Faire venir Ginna n’était pas non plus la solution, elle les mettrait assurément plus dans l’embarras et ce n’était clairement pas ce qu’il souhaitait. Non, non, non. Il devrait trouver la solution seul.
Il tira sur ses liens. Peut-être qu’avec un peu de force, il arriverait à les arracher … ou à s’arracher les poignets. Mais, Gidéon n’était pas très fort. Il fallait qu’il fasse un peu d’exercice. Mentalement, il grava ce conseil dans un coin de sa tête et il sentit Ginna acquiescer à cette demande. De tout façon, il n’en avait rien à faire … Il ne lui avait pas demandé son avis à ce qu’il sache !
Soudain, il sentit une objet doux et duveteux le frôler sur le nez. Puis sur sa barbe mal rasée. Cela le chatouillait. Était-ce une plume ? Il avait envie de se retirer du toucher de celle-ci. Il gesticulait sur le lit. « Qui est là ? Qu’est-ce que … Pourquoi vous faîtes ça ? » Il eut pour réponse un autre mouvement de plume dans le creux de son cou. Il commençait à avoir des frissons. « Arrêtez voulez-vous ! Qu’est-ce qu’il vous prend !? » Un autre frôlement de plume l’atteignit, cette fois, sur le lobe de son oreille. Les frissons se firent plus intenses. C’en était presque désagréable. Il n’en pouvait plus. Il voulait partir d’ici. Retirer son bandeau. Voir où il était et qui le torturait ainsi.
Soudain, il entendit pouffer. Il pouvait même sentir le souffle de la personne sur son visage. Cela suffit pour le rendre immobile. « Qui est-là ? » répéta-t-il. « Je sais que vous êtes là ! Allez, détachez-moi ! Je ne vous ferais pas de mal. » Il entendit un second gloussement à quelques mètres à sa droite. « Qui est-là ? Qui êtes-vous ? » Est-ce que ces geôliers seraient plusieurs ? Il était vraiment dans la panade. Quelqu’un lui caressait le torse avec la plume à présent, en faisant des petits ronds. Gidéon se tortillait dans tous les sens. Cela aurait pu être agréable … enfin, s’il avait eut les yeux ouverts évidemment. Là, il avait plutôt l’impression qu’on le martyrisait. Et il n’en connaissait pas la raison. Il ne connaissait rien, n’avait aucune informations sur personne. Qui pourrait alors lu en vouloir suffisamment pour le positionner dans une telle situation ?
héhé:
Tout en essayant de faire le vide dans sa tête et taire les millions de questions qu’il se posait, il se rendit compte qu’il était torse nu lorsqu’une main lui agrippa l’un de ses tétons et le tordit.
« Aahh-ah ! » ne put s’empêcher de s’exclamer Gidéon. « Arrêtez ! Je ne … Qu’est-ce que… Allez, assez jouer ! Libérez-moi ! Tout de suite ! »
huhu:
Quelque chose de mouillé prit la place des doigts. Il sut qu’il devait s’agir d’une langue lorsque des dents le mordillèrent. De plus en fort. Gidéon émit un petit cri de surprise. Il ne savait plus s’il aimait ou non ce qu’on lui faisait.
Puis, il n’y eut plus rien. Gidéon était en attente. D’un toucher, d’une caresse, d’un bruit … Quand il sentit la plume de nouveau, s’en était presque un soulagement. Et en même temps, celle-ci lui prodiguait une sensation de chatouillement désagréable sur la plante des pieds. Il aurait voulu lui échapper, mais, il comprit qu’on lui avait également lier les pieds au lit. Comment était-il arrivé jusqu’ici ? Mais il oublia très vite cette pensée lorsqu’une voix lui demanda : « Tu n’aimes pas ça mon petit ? » « Qui êtes-vous ? » « Chuuut, mon chéri ! Ne deviens pas méchant … sinon, tu risque d’être puni. » « Écoutez, je ne sais pas ce qu’il se passe. Laissez-moi partir ... »
hoho:
Gidéon sentit qu’on lui empoigna l’un de ses orteils. « Qu’est-ce que j’ai dit mon chéri ? » La femme lui tordit l’orteil. « J’ai dit : Chut ! Alors tu dois m’écouter … sinon, je ferais pire. As-tu compris ? » Gidéon n’osa pas prononcer un mot mais lui répondit en hochant la tête. « C’est bien ! C’est un gentil chéri ! » La femme entreprit alors de lui masser les mollets doucement. « C’est mieux cela n’est-ce-pas ? » En effet, c’était nettement plus agréable. Pourtant Gidéon ne se sentait pas assez serein pour se relaxer. Quelqu’un l’avait kidnapper et envoyer ici, subir ces … « Il faut me répondre, mon chéri ! Ce n’est pas poli ça ! » La voix arrêta ses caresses et attrapa un autre orteil. « Je vais t’apprendre à bien te conduire, mon chéri ! »
Pendant qu’elle lui tordit ses phalanges, une main lui prit les bourses. Gidéon sursauta ne s’attendant pas à ce contact. Il était donc complètement nu sur ce lit. La main entreprit un long massage sensuel. Il était complètement prit de court. La douleur se liait avec la sensation de plaisir et la décuplait presque. C’était une impression étrange … et galvanisant. Son sexe se durcit, incontrôlable. Il en avait presque honte de perdre aussi facilement ses moyens. Et un autre ricanement ne l’aida pas à garder une très haute estime de lui-même. Lorsqu’il sentit des lèvres le goûter, il se dit qu’il ne pourrait pas tenir très longtemps. Il n’avait pas sentit qu’on lui avait libérer l’orteil et qu’un poids s’était rajouter sur le lit à ses côtés. « Doucement Marysol, ne vas pas nous le terminer trop tôt. Il reste encore du temps. » Les lèvres quittèrent bien trop tôt, au goût du sorcier, son engin. Il n’en revenait pas, mais il en redemandait. « On dirait que notre chéri a apprécié … n’est-ce pas ? » Gidéon s’empressa de faire oui de la tête. Il voulait que la demoiselle, qu’importe qui qu'elle soit, retourne aux caresses linguales qu’elle avait commencé. Il n’eut droit qu’à une caresse sur le crâne suivit d’un autre petit rire. « Gentil, gentil. » Puis, il sentit des vêtements qui le frôlèrent, puis un bras, une jambe. Quelqu’un se mettait à califourchon sur lui. « Montres-moi ce que nous avons travaillé. » Alors, on l’embrassa doucement, délicatement sur la bouche. Il ne répondit qu’au troisième baiser sous la surprise. Les baisers se firent plus longs et langoureux. Il ne savait clairement pas qui était cette dame, mais elle savait réveiller son entre-jambe. Il aurait aimé reprendre le contrôle et lui montrer ses talents à lui … Cependant, cette soumission obligatoire l’excitait d’une drôle de manière. Pendant que les baisers continuaient, une main agrippa son sexe et l’introduisit dans un milieu chaud et humide. Il sentit la femme au-dessus commencer à faire des va-et-vient. Il n’allait pas durer longtemps … Il aurait aimé l’attraper, et la faire sienne avec force. Son sexe se fit de plus en plus dur. Il ressentait les spasmes de l’excitation venir de plus en plus profondément en lui. Il allait se perdre … Mais il reçut une gifle tellement puissante sur la joue qu’il en oublia de jouir. « T’aime ça ? Hein ! Espèce de chien ! » Il aurait pu lui faire ravaler sa salive, la retourner et la pénétrer si puissamment qu’elle en aurait saigné ! Mais ses liens l’en empêchaient. « Tiens, Marysol. Montres-moi. » Il sentit une brûlure vive se répandre sur ses plantes de pieds, puis sur ses cuisses. Les va-et-vient n’avaient pas cesser. Il avait mal et il aimait ça. A son tour, il répondait avec des mouvements de hanches et des bruits gutturaux. S’il ne pouvait pas la prendre de force, il lui montrerait de quel bois il se chauffait. Il allait la faire jouir comme jamais elle n’avait jouit ! Il allait … Une deuxième gifle le surprit ainsi qu’un coup de fouet sur les doigts. « Sale chien ! » « Ta gueule !! » lui rétorqua-t-il en colère. Bien qu’il appréciait plus ou moins l’expérience, il n’aimait pas être insulter de la sorte. « Crois-tu qu’il a oublié le mot ? » demanda une voix qu’il n’avait jusqu’alors pas entendu. « Marysol ! Tais-toi et fais ton travail ! » Les va-et-vient se firent plus déchaînés. Gidéon était entrain de perdre la raison. Mais à chaque fois qu’il allait perdre pied, il était durement rappelé à la réalité. Que devait-il faire pour que cela cesse ? Pour qu’il ait un peu de répit. Il était exténué. Son sexe lui faisait mal … sans parler des brûlures dues au fouet et aux gifles qui avaient dû laisser des marques rouges sur sa peau. Peut-être qu’il allait mourir ici, enfin de compte. Attaché à un lit, les yeux bandés, en pleine action. Il était épuisé. Il ne pourrait pas s’extirper de cette situation seul. Alors il laissa la place.
« Courgette ! Courgette ! » s’écria Ginna. « C’est bon les filles ! Merci pour vos services. » On la détacha et elle en profita pour retirer son bandeau des yeux. Elle avait le sourire éclatant. « Merci ! C’était génial ! Il a rien compris à ce qu’il se passait le pauvre ! Bon alors, je vous dois combien ? »
1681 mots
Invité Invité
Ven 06 Sep 2019, 19:47
La sensation de ses mains glacées le long de son dos, lui tira grimace puis gémissement. C’était toujours ainsi avec lui. D’abord il s’approchait, doucement, délicatement, de peur sans doute de la faire fuir, de l’effrayer et d’ainsi perdre son affection le temps d’une soirée, puis il venait se coller complètement à elle de sorte que leurs deux corps s’imbriquent parfaitement l’un à l’autre. Son frère était en recherche constante de contact, ce qui par moment était agréable devenait certains soirs une vraie plaie. Pourtant cette nuit-là, la jeune sorcière se sentait d’humeur joyeuse, quelque peu taquine. Son frère derrière, passa une première main le long de sa cuisse pour venir la poser négligemment sur sa hanche à demi nue, l’autre servant à maintenir sa tête a une certaine hauteur lui offrant une vue plongeante sur le corps complétement dénudé de sa sœur jumelle. Son compagnon commença par de douces caresses, aussi légères qu’une plume, le bout de ses doigts abimés par endroit donna des frissons à la sorcière. C’était à la fois désagréable et particulièrement excitant. Bien vite les effleurements se firent plus prononcer, plus poussés. Les mains du sorcier passèrent sur des zones qui firent gémir la Maenwen. Ce n’était pas dans ses habitudes d’être si direct. Lui d’ordinaire si timide, hésitant, se montrer particulièrement audacieux ce soir. Ce qui finalement n’était pas pour la déplaire. Les lumières étaient toutes éteintes, seule la lueur des étoiles parvenait à éclaire la pièce. Les plongeant tous les deux dans sorte de transe, ou plus rien à part eux n’avait d’importance.
« Tu es bien téméraire ce soir, pas que cela me déplaise, mais je n’y suis pas habituée. » Ces quelques mots furent prononcés d’une voix rendue rauque par un désir croissant. Les joues rouges, le souffle court, la sorcière se sentait si bien en cet instant. Elle était toujours celle qui prenait les choses en mains, et c’était peu de le dire …. Et ce lien qui les unissaient, il était particulier, étrange, ambiguë, voir même dérangeant mais malgré ce lien de parenté, il était la seule personne à qui elle portait un tant soit peu d’attention, ce qui n’était pas négligeable. « Hum. » Lâché prise en cet instant lui avait semblé bizarre au début, mais maintenant cela lui faisait un bien fou, elle se laissa ainsi guider par les envies de son frère. Gardant résolument les yeux fermés. Le jeune homme attrapa calmement ses poignets afin de la faire basculer sur le dos. Ses cheveux étalés sur l’oreiller auraient pu lui donner l’air d’un ange, si ce qui se passait en ce moment n’était pas aussi … obscène. Ses gestes étaient assurés, affirmés. Chaque caresse, la faisait gémir, chaque baisé, l’échauffée encore un peu plus jusqu’à la faire atteindre un point de non-retour. « Maric !! » Ses doigts de pieds se replièrent sur eux même, les crispations de son ventre furent accompagnées par une longue plainte sonore, son souffle se perdit et ses yeux s’ouvrirent en grand de stupeur. Les murs étaient fins, mais quiconque passant non loin de l’habitation l’aurait entendue. L’euphorie post jouissance la gagna. Le sourire niait sur son visage ne pouvait lui échapper, tout comme les rougeurs qui parsemaient le haut de sa poitrine. Pourtant elle déchanta bien vite lorsque son amant vint lui mordre jusqu’au sang la lèvre inférieure. Le gout métallique et acre du sang n’était pas plaisant, pas en cet instant. « Maric ! Mais tu es complétement fou ! Je n’étais clairement pas dans le délire sang et … compagnie… » Lorsque son regard croisa les yeux de l’intéressé, ce qu’elle vit lui fit perdre tout sourire. « Rowan … » _ « Tu te souviens donc bien de mon prénom. T’entendre crier celui d’un autre alors que tu jouis sous mes doigts étaient fort … énervant, oui, c’est le mot. » Presque instinctivement la sorcière s’éloigna du déchu, attrapant au passage le drap afin de couvrir son corps nue. L’acte en lui-même était inutile, car il était bien de ceux qui avait eu l’occasion de la voir sous toutes les coutures, pourtant cela la rassura quelque peu.
« Tu … je veux dire, tu … enfin vous. Rha ! Cette situation est plus que dérangeante ! » Rowan, s’avança jusqu’à se saisir du drap afin de découvrir une nouvelle fois le corps de la sorcière. « Ne te cache pas, pas de moi. D’autant plus que ton frère semble apprécier le spectacle tout autant que moi. » Alarmé par ses dernières paroles, les yeux de Saphira firent rapidement le tour de la pièce pour y découvrir un Maric certainement aussi rouge et essoufflé qu’elle, il y a de cela plusieurs minutes, dans un coin de la pièce, assit sur une chaise. L’incompréhension dut se lire sur son visage, car son amant prit à nouveau la parole. « Il me faisait pitié. D’ordinaire, je lui aurais botté les fesses juste pour le plaisir, mais savoir qu’il me regarderait te donner du plaisir avait quelque chose de… » Il marqua une pause pour regarder son sosie. « Dérangeant, mais assurément excitant. » C’était étrange de les voir tous les deux dans la même pièce, leur ressemblance était frappante mais leurs attitudes elles, étaient opposés, c’est ce qui lui plaisait. Hésitante, son regard faisait l’aller-retour entre les deux. « Tu ne t’énerves pas ce soir ? » Ses doigts vinrent se poser autour de son cou, elle se rappelait la dernière fois que le déchu s’était énervé après elle, la demoiselle y prenait toujours du plaisir, ce soir là ne ferait pas exception. « Pas ce soir, non. J’ai d’autre chose ne tête, demain … sera un autre jour. » Il s’avança de quelque centimètre pour se saisir des chevilles de la jeune femme afin de l’attirer jusqu’à lui, son bassin venant heurter le sien, ainsi que sa virilité. « Si tu es gentille, peut être pourra-t-il nous rejoindre, mais seulement si tu te montres docile avec moi. » Ce n’était pas dans ses habitudes, un partenaire lui avait toujours été suffisant, pourtant maintenant que l’idée était émise, elle ne lui paraissait pas si atroce. Son frère n’avait pas bougé, il ne le ferait pas, pas sans l’accord de sa sœur. Lui qui était si simple, avait quelque chose dans son regard qui indiqué que la situation ne le laissait pas indifférent. Était-ce la lune, ou bien autre chose ? … cela n’avait pas vraiment d’importance finalement. L’air dans la pièce était chargé de dizaines d’effluves, toutes plus enivrantes les unes que les autres amenant au tableau une nouvelle dimension. Quand tous eurent fini de s’observer en chien de faïence, la chaleur reprit possession de chaque corps présent dans la pièce. Et bien vite, les corps se mirent en mouvements, les peaux claquant les unes contre les autres. Parfois Rowan poussait quelques plaintes de rencontrer la peau du sorcier. « Pousses toi ! » Un nouveau grognement de la part du déchu. « Ne me touche pas bon sang ! Ce n'est pas possible de prendre autant de place. » Leurs mouvements n’étaient pas synchronisés, mais leur souffle si. Chacun attaqué une partie différente de l’anatomie de la jeune femme, pourtant ils trouvaient malgré tout le moyen de se rentrer dedans, de se toucher accidentellement. Il leur fallu de longue minute, bien trop longue pour les deux, pour enfin tolérer la présence, et le contact de l’autre. La nuit risquait d’être longue pour eux, car le temps ne sembla pas avoir d’effet sur eux, ils n’étaient que peu épuisés.
Ce fut à l’aube, que les corps emmêlés et ensevelis sous un nuage de drap virent la lumière du jour. Il était difficile de reprendre pied dans la réalité après une nuit aussi agité, ce fut Saphira qui donna signe de vie la première. Elle tenta de se lever, mais dû s’y reprendre à plusieurs fois avant de parvenir à se mettre debout et surtout à le tenir. Elle se mit face au lit pour les observer. Le tableau qu’offrait les corps nus de ses deux amants lui était fort agréable quoi que … légèrement étrange. Le souvenir de la nuit passée lui revint en mémoire et la fit rougir. Ce qui c’était passé … n’arriverait certainement plus jamais, mais elle en avait sans aucun doute bien profité.
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Sam 07 Sep 2019, 17:35
« Il était un petit navire … Hip … Un tout petit navireuuuu … qui n’avait jamaiiiiis navigué …» Je sens que ma vue se trouble, enfin, elle est presque aussi vaseuse que mes pensées. Je n’ai jamais été aussi joyeuse, pas depuis un moment en tout cas. J’ai pu remarquer que pour atteindre ce niveau de plénitude, l’alcool ne devait pas être bien loin. En temps normal, mes pensées sont sombres et instables, sous les effets de l’alcool, ce n’est plus la même histoire. Ce fabuleux breuvage, que je tiens dans ma main, a un effet idéalement euphorisant sur moi. Me faisant sans aucun doute perdre la notion du temps, mais également la tête. J’en viens à oublier mes problèmes, à les mettre de côté, et cela me fait un bien fou !
« Il était un petit navire ! Qui voguais sur l’eau ….. Oh hé, oh hé …captain ! » J’appelle une nouvelle fois, le serveur afin de lui signaler que mon verre est une nouvelle fois vide. A chaque fois qu’il me sert, cet idiot prend une nouvelle flute, et les cadavres devant moi ne laisse que peu de marge quant à mon état d’ébriété. En attendant de recevoir ma boisson, j’observe les gens présents dans la pièce, qui sont tout aussi éméché que moi. Je pense même ne pas être la pire de ce groupe. Certains chantent des chansons qui n’ont ni queue ni tête, comme je le faisais il y a quelque minutes … dans mon cas, cela n’avait pour but que d’attirer l’attention de mon sauveur, je crois. D’autres dansent sur une musique qui n’existe pas mais qui semble leur convenir, mais tous ont un point commun ... l’alcool qui coure dans leur veine. Je suis attablée au bar depuis un long moment déjà, et je me sens vaciller pour la centième fois. Je tiens à peine débout, mais je ne me crois plus capable d’aller m’asseoir sans risquer la chute. Le large sourire sur mon visage me donne mal aux joues, mes yeux me piquent et l’élancement dans mes cuisses me rappellent que si je tenais par leur seule force jusqu’à présent le bar a clairement pris la relève. Je devrais peut-être rentrer ? Enfin une pensée mature et responsable … « Et voilà pour toi ma belle. » Les dieux veulent sans doute me faire passer un message, mais l’apparition du barman ne peut qu’être un signe. Je dois finir ce verre !
Je me décide à quitter les lieux, quand le besoin d’aller aux toilettes se fait sentir. Uriner dans la nature se révèle une expérience … extraordinaire et qui m’apparait comme une merveilleuse idée à cette heure tardive de la nuit. J’avance par je ne sais quel miracle, mes pieds me portent et me guident, mais mon esprit ne pense qu’à une seule chose. Je dois me vider ! Cette sensation de voir ce qui nous entoure mais d’en être complètement insensible me hante à présent. J’avance à la vitesse d’un escargot, il ne me manque plus que la bave … Je passe instinctivement mes mains à la commissure de mes lèvres et … ah, non, je bave. Plus que la maison alors ? « Ah zoui, la maison … J’y coure, ou je vais .. Y VOLER ! Hihi » Je m’élance à présent dans la rue, certaine d’avoir des ailes et de pouvoir rentrer plus vite chez moi. Pourtant la scène que j’offre, ne dois ressembler qu’à une folle sautant tous les vingt centimètres, les yeux fermés, les cheveux en bataille, et aussi ronde qu’une pelle.