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 [Événement] - L'orgie

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Mitsu
♚ Fondatrice ♔

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Mitsu
Mar 10 Sep 2019, 13:25

[Événement] - L'orgie - Page 2 W3cw
L'Orgie


« Majesté ! » fit un garde en entrant dans l’enceinte de la prison. « Une femme est en train de faire un carnage parmi nos troupes au Lac de la Transparence ! » Jun jouait un air de piano. Il ne l’interrompit pas. « Et ? » « Nous allons perdre ce que nous avons annexé ! » Il sourit. Décidément. « Ce ne sont pas les terres qui ont de la valeur. » Le garde ne comprenait pas. La fertilité de l’endroit était une véritable aubaine. Il ne pouvait pas savoir. Au beau milieu du paysage se trouvait le Sanctuaire Noir. L’Empereur avait annexé dans l’objectif de le rendre accessible pour les Sorciers et de le soustraire pour de bon à la visibilité magicienne. Les champs de maïs ne l’intéressaient pas.




« Tu as terminé ? » L’homme acquiesça. Une question lui brûlait les lèvres mais il n’osait la poser. Il ne souhaitait pas finir ses jours dans la fosse des lépreux. Jun sourit, un petit sourire en coin, qui semblait légèrement cynique. « D’ici quelques millénaires, personne ne se souviendra de cette époque. Il faut donc laisser des traces qui traverseront le temps et qui raconteront mon Histoire. » « Je… Je suis d’accord mais… enfin… vous m’avez fait écrire que vous perdiez cette guerre. » « Je vais la perdre, je m’y emploie. » fit-il, sans se départir de son sourire. Il allait la perdre, sa chère et tendre Dame des Abysses allait prendre le relai et, enfin, ils se réveilleraient. Les fragments du Cristal Maître se mirent à virevolter autour de lui. Chacun était un morceau de la vérité, un morceau d’une puissance qu’il ressentait jusque dans ses entrailles. « Mais… Enfin… » Jun ne le regardait déjà plus. L’homme s’inclina et partit.




Il était assis sur son trône, écoutant les doléances de ses conseillers. Ils ne servaient à rien mais il faisait l’effort de regarder leurs bouches remuer. Il devait être là. Trois. Deux. Un. La porte s’ouvrit dans un grand fracas, faisant sursauter la femme du Chancelier Isekel. Jun sourit lorsqu’il fut certain que son regard s’était bien posé sur la petite chose fragile qui était amenée de force par deux gardes de deux mètres de haut, à la carrure de Bicorne enragé. Il ne fallait surtout pas que son sourire s’éveille trop tôt. L’Isekel n’était pas idiot, il aurait trouvé ceci étrange. « Nous avons capturé la femme du Dovahkiin ! » Ils semblaient fiers. Ils étaient ridicules. « Laissez-nous. » dit-il à l’adresse de tous ceux qui étaient présents dans la pièce à l’exception de la blonde.


Quand il fut sûr qu’ils étaient seuls, il posa son coude sur l’un des accotoirs de son trône et amena sa joue sur le dos de sa main. Il la contempla un moment, cherchant à sonder son esprit. Savait-elle, ou non ? Il ne pouvait pas tout deviner, surtout en ce qui concernait les Ætheri. Même dans la Divinité, il restait délicat de prévoir les actes de ses semblables. « Oui ? » questionna-t-il après un temps certain. Elle avait repris contenance. Sa petite mise en scène avait été amusante à façonner mais ils savaient tous les deux que ces gardes, aussi grandes et puissants soient-ils, n’avaient pas les moyens de la contraindre. C’était étrange, cependant. Elle n’avait jamais fait attention à cette lueur qui brillait dans les yeux de Jun. « Jun… » « Ce n’est pas mon nom. » dit-il d’une voix ennuyée. Elle écarquilla les yeux. « Qu’est-ce que… ? » Il lui sourit, gentiment, avant de se lever. Il s’approcha d’elle. Elle était minuscule. Le dos de sa main vint caresser sa joue. « Tu sais que ce n’est pas mon nom, Edelwyn. Comme je sais que tu n’es pas celle qui se trouve aux côtés de Zéleph, actuellement. » Elle essaya de lire en lui mais elle se heurta à un mur impossible à franchir. Son pouce et son index glissèrent sur son menton. Il le remonta délicatement. « Lorsqu’il t’interrogera au sujet de ce jour, tu ne diras rien, n’est-ce pas ? » « Ezechyel tu… » Il se pencha, murmurant quelques mots à son oreille. « Réfléchis. Cela te semble-t-il normal d’être un Ange, de devenir Rehla puis, ensuite, Sorcier ? Les miracles ne sont faits que pour les idiots. J’espérais que tu comprendrais. » Elle resta interdite. « Oh il y a deux choses, Edelwyn. La première concerne les Cristaux. La seconde concerne l’aveuglement de ce monde. » Il soupira. « Ne t’inquiète pas, j’oublierai ce jour. Ou je ferai semblant de l’avoir oublié. Qui sait ? Le Temps possède une complexité insaisissable. Si cela se trouve, le futur n’est que le début de mon Histoire et le passé sa fin. Qui te dit que je ne suis pas déjà un Dieu au moment où nous parlons ? Est-ce vraiment les cristaux qui me protègent de ton pouvoir ? Les ai-je obtenus récemment ou les ai-je obtenus dans le futur ? Dans le passé, peut-être ? As-tu envisagé que je puisse être un Maître du Temps ? » « Tu es fou. » murmura-t-elle doucement. « Tu garderas ma folie pour toi, alors, mais réfléchis-y. » susurra-t-il à son tour. Un instant passa. « Je sais pourquoi tu es là. C’est ce moment, celui de sa conception. Cet instant est figé, immuable. » Ses doigts glissèrent doucement pour caresser sa mâchoire. « J’espère que tu ne comptais pas faire ça ici. » Il sourit, gentiment, enroulant ses bras autour d’elle.

Ils se retrouvèrent ailleurs, dans une chambre. Il faisait nuit, la lune était à son zénith. La lueur de celle-ci faisait danser les ombres des arbres dans la pièce. Ses mains glissèrent lentement sur ses épaules, baissant d’un même geste les bretelles de sa robe. Elle se sentait étrange. Elle ne pouvait s’empêcher de réfléchir à ce qu’il était. Et si ? « Cesse… » murmura-t-il en amenant ses lèvres dans son cou. Elle gémit immédiatement. Il la savait fragile et sensible, un secret qu’elle se plaisait à dissimuler avec une perfection bien à elle. Il savait qu’elle se laissait vite emporter par ses émotions. Leurs deux corps étaient faits pour être ensemble. Sa présence l’électrisait. « Je ne choisis pas toujours. » précisa-t-il, comme un aveu. Elle ne l’écoutait déjà plus, absorbée par ses mains dans son dos, par le tissu qu’il lui ôta en douceur. « Un jour, pourtant, nous serons ensemble. » Il la souleva et la déposa sur le lit. « Touche toi. » susurra-t-il, tout en se déshabillant. Il prit son temps, appréciant le spectacle qu’elle donnait. Ses yeux étaient humides d’un plaisir certain, un plaisir qu’il partageait avec elle. Il finit par la rejoindre, collant sa peau contre la sienne. Elle était douce et chaude. Il rejoignit son oreille, prenant garde à ne pas l’écraser. « Ça ne se reproduira plus avant longtemps alors laisse-moi profiter pleinement. » Il n’était plus brun. Ses cheveux blonds cascadaient sur ses épaules. Ses yeux verts la contemplaient avec passion. Il posa ses lèvres sur les siennes. Cela faisait une éternité et, pourtant, dans cette chronologie, c’était leur première fois. En lui, il n’y avait aucun vice.




Anya ouvrit les yeux. Un coup d’œil rapide lui fit comprendre qu’elle n’était pas à Basphel. Elle se trouvait allongée sur un lit à baldaquin, dans une chambre parfaitement rangée qu’elle reconnut sans mal. La fenêtre était ouverte. Les rideaux virevoltaient sous l’effet du vent frais de la nuit. Elle se leva et s’approcha. La lune était à son zénith. Elle ne connaissait pas cet endroit. Elle pouvait distinguer un fleuve. En y regardant mieux, elle se rendit compte que les herbes en contrebas étaient rouges. Elle n’avait jamais lu sur semblable paysage. Elle se retourna, contemplant l’endroit. Sur une petite table, il y avait un mot. Elle le prit. Moi aussi, je souhaite un monde nouveau et merveilleux, lut-elle. Ses doigts parcoururent une faible distance pour attraper une fleur, une rose aussi rouge que la végétation du lieu mystérieux. Elle en fut profondément troublée. La scène se brouilla.




Anya dormait, dans son lit, à Basphel. À côté d’elle, il y avait un petit mot et une fleur qui semblait être la plus belle de toute, une fleur immortelle, millénaire. La nuit était chaude.

1377 mots

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

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◈ Activité : Tenancière (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 10 Sep 2019, 22:33



Sur la plage coco câline Ton corps scie les vagues. Sous ce cœur que j'imagine Un baiser nuit noire.
Dans tes yeux coco divine Vient la pluie, hélas. Je te veux sous l'eau marine, Au désir des algues.

De ta bouche coco naïve L'océan me parle, Lagon bleu à l'eau saline Sur tes lèvres parme
Sur ta peau mellow sublime. Les dauphins du large Ont le cœur tropico-spleen Au lointain rivage

De nous deux coco câline Un seul cygne nage Dans ton feu à l'origine L'indicible plage.

L'orgie



Oriane ouvrai doucement les yeux. Les premiers rayons de Soleil peinaient à filtrer à travers le rideau obstruant la fenêtre, offrant ainsi une intime pénombre dans cette chambre qui n'était pas la sienne. Elle poussai un soupir de satisfaction au souvenir de la nuit passée avant de s'extirper du lit, balayant les draps d'un geste ample, pour se diriger vers la fenêtre. Tirant légèrement le rideau elle observai quelques secondes l'agitation matinale. Les passants semblaient être d'une humeur étonnement réjouissante aujourd'hui. Elle revint à l'intérieur de la pièce, partant à la recherche de ses vêtements. Son regard se posait un instant sur le corps de l'Eversha encore somnolant. Quelques secondes, elle s'attardait à détailler le corps musclé de l'homme encore luisant de leur activité nocturne. Elle se pinçait alors la lèvre inférieur, son bas-ventre brûlant de reprendre là où ils s'étaient arrêtés il y a quelques heures à peine de ça, hésitante à se rallonger à ses côtés et le réveiller lui et ses envies primaires afin de pouvoir combler les siennes. Ce n'était pas dans ses habitudes pourtant. Généralement elle quittait le lit au petit matin dans le silence. Parfois elle donnait suite, si elle avait l'occasion de revoir son partenaire et s'il n'avait pas été piètre compagnon de chambre. Mais il fallait attendre le retour de Cléophée pour ça. Pourtant, le souffle chaud ambiant lui murmurait de changer ces règles, pour une fois.
[Événement] - L'orgie - Page 2 3557455879
Un sourire en coin étirait ses lèvres. Elle avait oublié ce sentiment si obnubilant, qui ne laissait place à aucun autre état d'esprit que d'assouvir ce pour quoi elle était née. Son corps réclamait ce désir comme un besoin vital et existentiel. Il l'était, d'une certaine façon, existentiel. Pourtant, en voyant l'homme se réveiller, elle n'allait pas le rejoindre dans le lit. Elle avait eu une autre idée. Après tout, elle savait bien qu'elle n'avait envie de lui que parce qu'il était là. Ça aurait été un autre, l'envie aurait était la même. Aussi elle se rhabillait rapidement avant d'abandonner les lieux.

La Déchue fit une escale rapide à son appartement. Il était vide de toute présence, ce qui ne l'étonnait même pas. Après ce constat elle débarrassai le plancher presque aussi rapidement qu'elle avait quitté la chambre de son hôte précédent. Il ne lui fallu pas longtemps pour le trouver car lui aussi avait eu la même idée qu'elle. Cela faisait plusieurs jours que chacun d'eux jouait avec l'autre, se cherchant sans se trouver, dans un jeu du chat et de la souris où d'aucun ne voulait laisser la place de minet à l'autre. Aujourd'hui semblait être le jour parfait pour enfin se décider. Le Déchu avait également dû y songer. Elle se saisit de son bras afin de l'arrêter dans sa course, et n'attendit aucune réaction de la part de l'homme pour se coller à lui et, d'un battement d'aile, rattraper les centimètres qui lui manquait pour pouvoir le cueillir d'un baiser. « Trouvé. », susurrait-elle d'un air enjôleur dans le creux de son oreille. Un second baiser suivi, plus langoureux, auquel il répondait de façon lascive. Il ne s'était pas posé de question sur l'identité de la personne. Il l'avait reconnu à son parfum qu'il n'avait pu qu'approcher sans jamais s'imprégner. A ses mains qui avait si souvent effleurée sa peau sans jamais la parcourir. A ces lèvres, carte de visite savoureuse de la Luxurieuse, qu'il avait déjà pu goûter. Et à sa voix dont certaines vocalise lui était encore inconnu. Oriane descendait le galbe de son coup, le dessinant du bout des lèvres. Ses mains sur les hanche de la Déchue, caressant sa peau de la pulpe de ses doigts, son partenaire se laissait faire par les gestes lents de la Luxurieuse, se contentant seulement de profiter de la douceur de ces lèvres contre sa peau.

Alors que les contacts d'Oriane se faisaient plus insistants, moins subtils, le Déchu commençait à défaire les agrafes du haut de la Luxurieuse, s'emparant des lèvres d'Oriane, avec force et détermination. Cette fois ce fut elle qui se laissai faire par les gestes passionnés du Luxurieux, se contentant seulement de profiter de la fermeté de ses mains sur son corps. « Qu'est-ce qu'il s'est passé ? », fit alors le Déchu en remarquant la nudité apparente sous les vêtements de sa compagne. « Je les ai oubliés apparemment. ».
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La passion est le sexe de l'âme...

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Mer 11 Sep 2019, 08:31

Zack
L'Orgie
C’était une orgie. Dirons-nous, tout ce qu’il y avait de plus classique dans une banale auberge d’Avalon – et quelque peu réputée dans le quartier pour ses client luxurieux aux pratiques sadomasochistes. Fait étonnant est que la douleur n’était pourtant pas spécialement une source de plaisir pour Zack. Allez donc savoir ce qu’il foutait là. Mais ce détail n’avait pas d’importance, et encore moins chez les Déchus. Donc oui. C’était une orgie, et Zack en faisait partie. Nu comme un vers, avachi, ou plutôt écrasé dans un coin de la pièce par un homme particulièrement musclé et deux femmes tout aussi attirantes, Zack se remettait encore de la séance, si l’on pouvait appeler cela ainsi. Les autres, du moins ceux qui étaient sur lui, étaient presque endormis. Ils avaient tous consommé de l’alcool, couplé à quelques substances aphrodisiaques que des inconnues avaient donné à tout le monde et dont personne ne s’était méfié, pour leur plus grand plaisir.


Coucou:

Zack avait pris son pied, comme tout le monde. Il n’avait jamais autant pris de plaisir dans son péché, et malheureusement il savait d’office que cela ne se reproduirait pas avant longtemps. Ce à quoi ils avaient tous participé n’était pas normal. C’était trop beau pour être vrai. Il n’avait aucune idée de la nature exacte des drogues qu’il avait prises, et encore moins de la magie par laquelle il avait été épris. Ces trois femmes, très charismatiques, étaient certainement à l’origine de tout cela, mais il n’en était même pas sûr. Au final, ça n’avait pas d’importance.


Le jeune homme voulut se dégager de tous ces corps. Il avait trop chaud, il était moite et avait du mal à respirer. Il n’y parvînt pas. Il était à bout de force. Il avait tout donné, et ses partenaires aussi. Ils étaient aussi mous que des cadavres et n’en étaient que plus lourds. Il soupira. Maintenant que c’était terminé, il ne parvenait pas à déterminer comment il se sentait. La rechute vers la normalité était étrange, presque décevante. C’était trop calme, trop plat, trop routinier. Malgré sa fatigue, ça lui donnait presque envie de recommencer.

~929 mots~

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Kyra Lemingway
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~ Déchu ~ Niveau III ~
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Kyra Lemingway
Mer 11 Sep 2019, 13:13



Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser
Plus je t'enlace, plus j'aime t'enlacer
Le temps qui passe ne peut rien y changer
Mon coeur bat quand tu t'en vas
Mais tout va bien quand tu reviens car
Plus je t'embrasse, plus j'aime t'embrasser
Je ne peux m'en passer
J'en ai tellement envie que j'oublie tout dans la vie
C'est sans cesse que j'aime t'embrasser

L'orgie



Cachée derrière l'obscurité de mes paupières, le souffle haletant, j'avais le sentiment que mon corps brûlait de l'intérieur, le sang pulsant à travers mes veines à une vitesse folle. Il l'avait été lui aussi, fou. Mon cœur tambourinait encore dans ma poitrine tel un tambour de guerre. S'en était effrayant. J'en venais à me demander s'il n'allait pas exploser sous ses propres pulsions. Je fronçais les sourcils, me concentrant pour ne pas me laisser submerger par la douleur afin de soigner mon bras,  dont les chairs avaient été rongés par les flammes du Vil, tandis que je repassais en boucle la scène dans ma tête. Évidemment qu'il n'était pas fou. C'est moi qui avait été ridicule de croire que mon petit manège passerait inaperçu. Certains avaient remarqué une évolution – en bien ou en mal, tout dépendait du point de vu – dans mes capacités magiques. Au début, comme une idiote, j'en avait tiré une certaine félicité. Mais je découvrais également que jusqu'alors ils m'avaient plutôt laissés tranquille. Ces Vils ne me quittaient plus du  regard. Pire. Après tout, si j'avais compris que le droit de vie ou de mort revenait au maître des lieux, ils avaient néanmoins tous les droits pour sévir. Aussi ils ne se gênaient pas pour me faire subir quelques dommages physique – quels qu'ils soient – sans raison particulière, sinon que j'étais sur le chemin de leur ronde. Je me sentais comme un rat à qui l'on venait régulièrement faire sa petite expérience pour en tester sa limite physique et psychique, avant de le quitter sans un mot ni un merde. Je finis par rouvrir les yeux, des larmes de douleurs bordants mes paupières. Je n'osais pas regarder l'état de mon bras. Était-il toujours viable ? De quel couleur était-il à présent ? Marron ? Rouge ? Entre les deux ? Il avait dit quelque chose après juste avant de partir... Je n'avais pas compris. La souffrance avait transformé chaque mot que le monde pouvait prononcer en un charabia incompréhensible. Je levais la tête, fixant le plafond avec un rictus amer. Je n'avais jamais remarqué à quel point ce plafond était si bas. A moins que ce ne soit la douleur qui altère mes sens.

Je me saisissais de la clochette pendue à mon cou et, après l'avoir fait rouler entre mes doigts, la retirait pour la faire tinter entre mes mains. Au même instant, alors que la silhouette rayonnante de Cupidon m'apparaissait, un bruit en provenance de l'extérieur me détournait du visage apaisant de ma clochette. « Bonjour... » - « Bonjour Cupidon. ». C'était toujours pareil quand il apparaissait. Je préférais le couper, j'en avais assez des présentations. Elles me crevaient le cœur et me rappelaient à ma solitude. Il était pour moi ce que l'ami imaginaire est aux enfants. Je serrais la manche de son vêtement, me rapprochant ainsi de lui. « Un ami imaginaire bien plus réaliste et palpable. », songeai-je en jouant avec les doigts de sa main. « Est-ce que tout va bien ? ». Je montais mon regard jusqu'à ses prunelles qui allaient de mon bras – encore dans un sale état – à mon visage, inquiet. Je ne remarquais alors qu'à présent que mon rythme cardiaque s'était apaisé puisque je le sentais soudain reprendre une cadence bien trop forte. « Ça va mieux... », lui répondis-je d'une petite voix fluette. Un sourire rassuré s'invitait alors sur ses lèvres. « Qu'est-ce que je peux faire pour vous ? ». J'ouvrais la bouche pour lui répondre, mais rien ne sortait. C'était vrai ça ? Pourquoi l'avais-je fait venir ? Je ne détachais pas mon regard du sien, cherchant la réponse à cette question. Alors je relâchais vivement l'étreinte que ma main continuait d'exercer sur son bras, me reculant de plusieurs pas, alors que j'étouffais une exclamation en plaquant mes mains sur ma bouche. Y avais-je réellement songé ? A mesure que j'y pensais, la brûlure de ma blessure laissait la place à une brûlure d'un tout autre genre. Je finissais par me détourner du regard étonné de Cupidon et me recroquevillai dans un coin de ma cellule, déployant mes ailes autour de moi comme un bouclier immaculé. Le souffle court, je ne prêtais plus aucune attention à ce qu'il se passait autour de moi. Je ne sortais de cette bulle factice que lorsque je sentais une main frôler mon aile. Un frisson me parcourait l'échine et se prolongeait jusque dans mes ailes que j’ébrouais, révélant le visage de Cupidon à genoux, face à moi, me fixant de ses prunelles dorées. Cette seconde où je détaillai trait par trait le visage de l'homme ne fit que confirmer ce que je pensais. Je le désirais d'une manière que je ne l'avais jamais désiré auparavant. C'était ridicule. « Disparaît.... Je veux que tu partes. ». Ces paroles m'avaient écorchés les lèvres. Mais c'était le mieux à faire. De toute façon, je n'aurais jamais pu le lui demander. C'était indécent, surtout ici. Et puis il ne m'aurait pas obéit de toute façon. Non, je crois que je ne me serais simplement jamais pardonnée d'avoir proféré de tels ordres. Je serrais mes bras autour de moi. Les cheveux qui retombaient devant mon visage cachaient les larmes qui s'écoulaient lentement sur mes joues encore rouge ainsi que les idées frivoles qui envoûtaient encore mon esprit, le faisant valser entre illusions et désillusions.
La tendresse est l’abat-jour de la passion.

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Mer 11 Sep 2019, 17:11

[Événement] - L'orgie - Page 2 1628 :
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Mer 11 Sep 2019, 18:38

Je sentais quelque chose s'imprégner à travers l'odeur des livres et du papier entassés dans la bibliothèque. L'air s'électrifiait entre les pans étroits des murs de la pièce, alors que, lentement, un pli se creusait sur la ligne de mon front. Mes yeux avaient cessé de parcourir le texte de l'ouvrage que mes mains refermèrent avec délicatesse, avant de le déposer sur la table. De l'autre côté du meuble de bois, les iris de ma femme cherchaient à rencontrer les miens, troublés par la même impression qui me procuraient des frissons. Le désir s'imprimait graduellement sur nos traits, chassant de ces derniers l'aura de sérénité que le confort de la lecture avait allègrement créée. Je voyais la lueur d'extase s'enflammer au fond des pupilles claires de l'Ygdraë, puis s'éteindre, avant d'irradier de plus en belle à chaque seconde qu'elle attardait volontairement sur la contemplation de mon visage. Ses doigts avaient blanchi sur la table à force de s'y cramponner dans un geste apparent de résistance. Pourtant, la chaleur qu'elle sentait naître au creux de son bas-ventre refusait de s'apaiser ; elle s'intensifia jusqu'à se transformer langoureusement en braiser.

~:

Je la dévorais du regard, tant bien même que je n'ignorais pas non plus l'aspect factice de cet enivrement voluptueux qui me possédait. Mais l'était-il vraiment? À quand datait la dernière nuit torride que nous avions passé ensemble? À longtemps –  trop longtemps – à tel point où j'étais incapable d'en quantifier la mesure temporelle exacte. Nous subissions un manque que nos devoirs respectifs nous avaient empêché de sustenter et désormais, nos corps, aussi bien que nos esprits, réclamaient avec véhémence le dû qu'ils méritaient.

~:

1035 mots
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Mer 11 Sep 2019, 19:17

[Événement] - L'orgie - Page 2 1628 [Événement] - L'orgie - Page 2 1628 :
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Mer 11 Sep 2019, 19:22

[Événement] - L'orgie - Page 2 1loy
L'Orgie
[Samuel]


Les bras nus de l’Humain prirent leur élan avant de s’abaisser violemment. Son bassin suivit le mouvement dans une faible rotation. La hache qu’il tenait fit un bruit sec en se plantant dans l’arbre centenaire. Avec difficulté, Samuel extirpa une nouvelle fois l’arme blanche du corps végétal. Ses cheveux blonds étaient rendus humides par la transpiration. Des gouttes de sueur lui coulaient sur le front. Sous l’influence de l’effort, sa respiration était plus bruyante. Il posa la hache à ses pieds pour retirer un chiffon -qui n’était guère plus qu’un morceau de tissu- de son pantalon. Avec l’aide de l’ustensile, il se tamponna le visage. Lorsqu’il passa le tissu sur ses joues, un bruit caractéristique retentit. Depuis son arrivée sur Alaitihad, il avait perdu l’habitude de se raser tous les jours. Une barbe de trois jours avait donc pris peu à peu place. Pour le moment, il refusait de la laisser davantage pousser. Samuel n’étant pas habitué, une barbe plus longue l’aurait contraint. Il n’aurait pas apprécié. Pourtant, cette poussée de poils lui allait bien. Elle lui faisait perdre son côté garçon insouciant au profit d’une identité d’homme robuste. De plus, après l’étrange soirée où il avait été convié avec Yasmine, il s’était rasé un unique côté du crâne. En vérité, ce n’était pas là le fruit d’un style réfléchi et assumé. C’était d’ailleurs tout le contraire. Il avait commencé à se raser le crâne dans l’optique de couper l’ensemble de ses cheveux. Cependant, il avait regretté en cours de chemin et avait abandonné la barbarie que subissait son pauvre cuir chevelu. Il n’avait toujours pas dévoilé le résultat à Yasmine. Après tout, ils ne s'étaient toujours pas reparlé depuis leur dispute.

Il passa ensuite le chiffon sur ses épaules dénudées, puis ses omoplates et enfin sur son torse à la toison dorée. Samuel était torse nu. Il avait pris cette habitude depuis son arrivée sur le continent. Si ces voyages à travers le Désert étaient toujours couverts pour protéger sa peau du soleil, ici, à l’ombre de la forêt, ce n’était plus le cas. Si le soleil tapait sur quelques parcelles de sa peau. Il n’était rien comparé au soleil ardent du Désert. Il ne brulait pas autant.

Samuel ferma les yeux en penchant sa tête en arrière dans un soupir. Il coupait du bois depuis ce matin. Il était fatigué et les muscles de ses bras étaient endoloris. De plus, dans sa stupidité légendaire, il avait oublié de prendre une seconde gourde et il n’avait plus rien à boire. Il allait devoir rentrer... Mais il ne voulait pas recroiser Yasmine tout de suite...

« Tu m’as fait peur. » Le blond tourna soudainement la tête en direction de la voix masculine. C’était Ali, un humain de Qaixopia resté, lui aussi sur Alaitihad. Un sourire en coin apparut sur le visage de Samuel. Il prit une grande inspiration avant de s’approcher de l’homme pour lui faire une poignée de main suivie d’un entrechoc entre épaules pour finir sur un enlacement viril. « Je ne t'entendais plus hacher alors je me suis inquiété. Vu comme t’es futé, je me suis dit que tu aurais très bien pu t'être planté ta hache dans le corps. » Samuel ria, peu orgueilleux, et repoussa faiblement Ali. Les yeux verts de ce dernier eurent une lueur de malice. Pendant, un instant, Samuel pensa aux yeux de Yasmine. Il ne savait toujours pas s’ils étaient verts ou gris. Surement un peu des deux. « Tu ne trouves pas qu’il y a une drôle d’odeur dans l’air ? » Le blond hocha les épaules, l’air indifférant. Il savait qu’il n’avait pas le nez fin. Il reprit sa hache au sol et se tourna vers l’arbre déjà amoché. « Une odeur salée, musquée… Dense… Non ? Vraiment, tu ne sens pas ? » « Nop. » lui répondit-il avec désinvolture avant de planter une nouvelle fois sa lame dans l’écorce. Ses muscles abdominaux se contractèrent pendant que son bassin pivotait légèrement pour donner plus de dynamique à son mouvement. Involontairement, il pensa à Yasmine à ce moment. Comment se sentirait-il si ses hanches étaient contre les siennes ? Comment se sentirait-il s’il la prenait contre cet arbre ? Comment se sentirait-il en la ferait sienne ? Il avait envie de la posséder, de conquérir chaque parcelle de sa peau avec ses lèvres. Il avait envie d’elle. Incontestablement.

« Samuel ? » Lorsque la main d’Ali se posa sur son épaule, il frissonna. Dérobé à ses pensées torrides, il essaya de regarder l’homme comme si de rien était. Il ne sut vraiment pourquoi mais il compara le châtain de ses cheveux aux bruns de ceux de Yasmine. « T’entends ça ? » Samuel plissa le front et regarda dans la direction que désignait Ali. La main de ce dernier était toujours sur son épaule. Le blond essayait de faire abstraction du mouvement, surement involontaire, de va-et-vient de son pouce sur sa peau et se concentra sur son audition. Était-ce un prédateur qui se cachait dans les fourrés ? L’attaque suivant leur arrivée sur le continent lui avait laissé une cicatrice sur l’épaule. Il se souvenait encore des crocs de la bestiole monstrueuse dans sa chaire. Aussi, sa poigne s’affermit sur le manche de sa hache. Pourtant l’instant suivant, tout son corps se détendit. Il se retournait vers Ali, un sourire qui en disait long sur le visage. « Si tu veux mon avis, je pense que certains ont cessé de travailler pour s’adonner à une activité plus… plaisante. » Comme pour appuyer ses dires, un gémissement féminin plus fort leur parvint. Les deux hommes rirent sous cape aussitôt.

Ali s’approcha soudainement de Samuel. Le blond ne recula pas mais se demanda pourquoi l’autre envahissait son espace personnel. La question muette dut passer dans ses yeux bleus puisqu’un léger trouble accaparât celui aux prunelles vertes. « Euh… Tu veux boire ? » finit-il par dire en s’écartant et en saisissant la gourde attachée à sa ceinture. « Carrément ! » s'exclama-t-il joyeusement. Il était assoiffé. Aussi, quand Ali lui tendit le récipient, il l’apporta rapidement à sa bouche et but goulument. Une perle de liquide réussit à échapper à son destin funeste et, au lieu de se faire avaler, coula le long de la gorge du blond. Enfin, après plusieurs gorgées, Samuel soupira d’aisance en tendant la gourde presque vidée à son acolyte. « Merci. C’était délicieux. Bien sucrée comme il faut. C’est quoi comme fruit ? » Ali haussa les épaules tout en continuant de suivre la perle de jus pourpre couler sur l’abdomen musclé du blond. « Aucune idée. C’était dans une des caisses et… » Samuel déglutit. Quelque chose était étrange. Il se sentait bruler sous le regard insistant du brun. Ses propres yeux dérivèrent vers les lèvres fines de l’homme barbu. Ali vu cela comme une invitation et s’approcha davantage jusqu’à poser sa main sur la clavicule du blond. Ensuite, il laissa cette dernière dériver sur son torse. Samuel ne réagissait pas. Il sentit une once de désir poindre sous cette caresse. Puis son regard se ferma.

« Putain ! Mais qu’est-ce que tu fous ? » Il posa ses deux mains sur les épaules du brun puis l’entraîna dans un mouvement pour le plaquer contre l’arbre. Celui-ci tenait encore solidement. L'avant-bras de Samuel se plaça sur le buste d’Ali. Usant de sa force qui ne faisait que grandir, il le maintenait immobile. Un autre gémissement, plus fort que les autres, parvint à leurs oreilles. Samuel plongeait alors ses yeux dans ceux de jade d’Ali. Celui-ci se mordit la lèvre inférieure et attrapa le pantalon du blond pour l’attirer au sien. Samuel ne lutta pas et cracha un juron avant de fondre sur la bouche fine de l’autre homme. Leurs lèvres ne s’embrassaient pas, elles se dévoraient. L’envie soudaine était pressante. Ni lui, ni l’autre ne contrôlait la situation. Le contrôle n’était d’ailleurs plus une notion prise en compte. Seul le désir existait.

C'est l'histoire de la viiiiiie ♫ :

Il n’y avait pas d’amour. Il n’y avait que de la Luxure. Il n’y avait pas de réflexion. Il n’y avait que de l’Envie. Il n’y avait pas de douceur. Il n’y avait que de la Gourmandise. Sans surprise, il était aisé de deviner que Samuel allait continuer à éviter Yasmine. Cependant, à présent, ce n’était plus simplement pour la dispute qui les avait désunis. C’était beaucoup plus grave. Ils ne s’étaient pas dit « oui » mais, déjà, il l’avait trahi.

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Mancinia Leenhardt
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Mancinia Leenhardt
Mer 11 Sep 2019, 22:00

Au Septième Ciel:

Mancinia ouvrit les yeux dans un sursaut, éberluée. Elle battait des paupières tout en essayant de contrôler sa respiration et de reprendre ses esprits. Quel était donc ... ? Assise sur le siège de son bureau, prenant conscience de s'être assoupie. Ce n'était qu'un rêve. Poussant un soupir mêlant à la fois soulagement et déception, elle rit devant son imagination débordante. Depuis qu'ils s'étaient avoué leurs sentiments, tout son être semblait réclamer la présence constante de son Ange Gardien à ses côtés. Ce n'était évidemment pas possible compte tenu de leurs fonctions respectives et des devoirs qui étaient les leurs. Les besoins de la race passaient avant leur couple nouvellement né. Dans un sens, c'était dommage, ça lui donnerait des raisons d'abuser de ses charmes. L'Humaine se redressait, son corps semblait peu éveillé à ses indications et sa sensibilité était exacerbée. Tout la démangeait. Jamais elle n'avait ressenti cela auparavant et nombreux étaient ceux qui la qualifiait de frigide. Était-ce parce qu'elle avait envie de Neah que tout cela se produisait ? Est-ce qu'il avait déverrouillé sa perversion ? Quelle ironie pour un Ange. Elle sourit en repesant à son rêve, tellement agréable et coquin. Plissant les sourcils, elle essayait de se dominer. Non. Elle n'était pas une adolescente en chaleur. Quittant la pièce qu'elle trouvait un peu trop chaude à son goût, elle se mit à déambuler dans les couloirs du Domaine Quisar. L'ambiance en ces lieux semblait différente, presque viciée, d'où cela pouvait-il provenir ? Tout était si calme aux alentours. Où étaient donc les domestiques ? Peu importe, la Marquise avait besoin de prendre l'air et d'expirer ses pensées avant d'être consumée.

Cette dernière s'arrêtait avant à un embranchement, il y avait à sa droite un bruit sans équivoque sur ce qu'il se passait. Elle relâchait un profond soupir, était-il donc tous sous l'effet d'un sortilège depuis ce matin ? A croire que son Ma'Ahid était sans effet sur cette chose. Mancinia n'avait que peu d'options. Soit elle vérifiait qui ils étaient et ils auraient une remontrance un plus tard, vu que son domaine n'était pas un bordel où calmer leurs pulsions,  soit elle les laissait faire et elle faisait un petit détour, comme si de rien n'était. L'envie de se montrer et de refroidir l'atmosphère lui traversait aussi l'esprit, mais intérieurement, elle se demandait même si elle n'avait pas envie de les rejoindre. Elle fût interrompue dans ses pensées par la vision de Monika qui passait devant elle, continuant sur sa lancée dans le couloir comme si de rien n'était. Sa Camériste ne l'avait pas remarquée, pas plus que ce qu'il se passait sans doute à quelques mètres. Perdue ainsi dans ses pensées, elle allait se mettre dans une situation forte embarrassante. La Magicienne s'en rendit compte au bout de quelques pas et s'arrêtait sous la surprise, la robe qu'elle tenait soigneusement manquait de lui échapper des mains, s'empourprant instantanément devant cette vision qui devait être autant sauvage qu'agréable. Cela fit rire intérieurement la Marquise. Qu'elle était mignonne et innocente, cela lui donnait presque envie de la croquer. Monika allait protester, mais d'une agilité déconcertante, Mancinia mit sa main sur sa bouche entrouverte et la ramenait vers son couloir, à l'abri des regards. Monika s'était laissée faire, avant de protester et d'essayer de se débattre dans ses bras qui l'enserrait.

Ne les dérange pas.

Mancinia avait à peine eu le temps de voir l'homme qui prenait la femme contre un mur, mais ils étaient aisément reconnaissables. Ça avait l'air tellement bon. Elle se mordit la lèvre inférieure pour reprendre contenance. Monika cessait de protester et de crier dans sa main lorsqu'elle prit conscience de qui était la responsable. Elle avait relâchée la robe pour se défendre. Sa supérieure relâchait la pression après qu'elle se soit calmé, un léger sourire aux lèvres pour la rassurer. Elle était encore plus rouge et baissait son regard vers le tapis.

V...Veuillez m'excuser, Marquise, souffla-t-elle.
Ne le sois pas.
Mais...Votre robe...
Ce n'est qu'un détail.

Monika se baissait pour la reprendre, essayant de s'assurer qu'elle ne fût ni trop sale, ni trop froissée. Ça avait l'air d'aller vu son hochement de contentement.

Viens dans mon bureau, nous y serons tranquilles.

La Camériste n'eut pas vraiment l'opportunité de refuser. Entendre l'ébat d'à côté, de plus en plus fort, avait de quoi gêner n'importe qui de normalement constitué. Mancinia se surprenait à avoir envie de les observer, mais qu'est-ce qui lui arrivait ? Retour à la case départ. Maintenant qu'elle y pensait, elle aurait très bien pu prendre l'air sur le balcon et éviter cette situation gênante. Pour se consoler, elle se dit qu'elle avait secouru Monika de la sienne.

Je vous remercie, Marquise. C'était...Je...
Ne t'en fais pas, sourit-elle. Il se passe quelque chose d'étrange. Je le ressens, d'une manière ou d'une autre.
Vous avez raison. Ils sont tous étranges depuis le déjeuner. Ils parlent bizarrement, raconte des choses et...Font des choses. Pas mal de monde est dans cet état, mais...Ça ne fait de mal à personne.
Tu as raison.

Sa Camériste baissait les yeux en se rendant compte qu'elle en avait trop dit. Cette déclaration recentrait les idées de la guerrière qui prenait conscience que son trouble était propre à toute la demeure. Peut-être même en extérieur, mais qu'est-ce qui pouvait bien expliquer cela ? Ce n'était pas naturel de ressentir une envie aussi puissante. Quoiqu'elle n'y connaissait rien. Il y eu un silence pesant. Mancinia invitait sa subordonnée à s'installer le temps que tout cela passe et s'autorisa même à lui offrir un verre d'eau. Monika semblait bouleversée, si fragile. L'Imprévisible passait sa main dans ses cheveux pour remettre une mèche derrière son oreille, un sourire rêveur aux lèvres, elle était vraiment craquante. Si son coeur n'avait pas été pris, elle l'aurait plaquée contre le divan et l'aurait dévoré des lèvres. Mancinia retirait sa main. Par les Aetheri, c'était encore pire. La Magicienne se relevait alors brusquement.

Au Septième Ciel:

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Mer 11 Sep 2019, 22:07

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Au Septième Ciel:

June, tu es éveillée ?

Il n'allait pas rester là longtemps si elle tardait à lui répondre.

Un...Un instant ! J'arrive tout de suite !

S'extirpant de ses draps, remettant correctement sa tenue, elle eut une quinte de toux et en profitait pour faire sommairement ses cheveux. Quelle était affreuse. Tant pis. Elle désirait tellement le voir que sa laideur ne l'embêtait pas plus que ça. June ouvrit la porte. Dès que leurs regards se croisèrent, un sourire illumina chacun de leurs traits.

Je suis tellement heureuse de te voir, Pulsar !
Je ne te réveille pas ? Je ne voulais pas insister.

La demoiselle avait un sourire ravi, mais une nouvelle toux la saisi. Pulsar eu l'air désolé, ne sachant que faire, ne disant rien le temps que ça passe. June eu un sourire désolé.

Entre un peu...
Ce n'est pas convenable.

Dans la demeure des Hautbourg, le Comte souhaitait conserver un minimum de recul. Il n'était pas certain qu'un homme dans la chambre d'une demoiselle malade soit une bonne chose. Il avait réussi à se glisser jusqu'ici sans vraiment éveiller les suspicions. Il lui tendit plusieurs dossiers, parfaitement rédigés, des copies avec plusieurs écritures. La malade les prit entre ses mains, n'en revenant pas d'une telle délicatesse.

Je suis venu te remettre tes notes de cours. On s'y est mis à trois pour les faire.
Vous êtes des amours.
Je sais que la réussite t'importe, même si tu ne les lis pas tout de suite, tu les auras en ta possession. Prend le repos nécessaire.
Promis.
Je voulais aussi te dire que mon Père m'envoyait en voyage pendant quelques temps. Je ne pourrais pas venir te voir durant ce temps...
Pour quelle raison ?

Elle avait formulé cette demande à la vision de son visage rempli de déception, presque plein d'amertume. C'était-il passé quelque chose de grave ?

Je lui ai fait part de mon envie de me marier avec toi, souffla-t-il à voix basse.
C'est vrai ?! demanda-t-elle les yeux ronds.
Oui. Si je réussi la mission qu'il m'a confié, il marquera son accord et nous pourrons rendre ça plus officiel que dans les murs de l'école.

La Hautbourg joignit ses mains devant son visage. Malgré la fatigue, la toux, l'agacement, il y avait des bonnes nouvelles. Elle pouvait compter sur lui pour lui faire plaisir. Elle se mit alors à réfléchir à ce qu'ils feraient aussi une fois qu'ils seraient mariés. Ça rêverie tournait court devant sa curiosité et l'idée même qu'il puisse lire dans ses pensées.

Où t'envoie-t-il ?
Chez la Marquise de Nylmord.

June trouverait cela merveilleux si elle ne connaissait pas l'aversion de son amoureux pour les Humains. C'était pour cette raison que son regard avait une appréhension et un certain dégoût. Elle trouvait le Comte Verhoeven un peu dur dans sa décision. Pulsar respectait les personnes qui l'entouraient, mais pourquoi vouloir lui imposer cette femme en connaissant le mépris qu'il avait pour cette race ? Pour autant, son rôle était de tourner cela sur un point agréable. Il était évident qu'il aurait refusé si cela ne concernait pas leur avenir, son devoir était de l'aider.

Tu vas voir la Marquise ? Tu verras peut-être ma cousine !
Vraiment ?
Monika est à son service.

Le jeune homme se souvenait d'elle. Elle avait servi dans sa demeure. Un service qu'il avait voulu rendre à June devant la virulence de sa famille à l'encontre de la Magicienne et de sa mère pour les erreurs commises par le Père. Il y aurait au moins un visage familier dans tout ce bazar.

Je m'assurerai qu'elle est bien traitée.
Elle l'est, elle me l'a dit.
Elle ne peut pas être honnête dans ses lettres à ce propos, tu ne crois pas ?

Une énorme pointe de jalousie saisi June. Est-ce que Pulsar allait tomber sous le charme de sa cousine, allait-il l'abandonner après sa demande ? Auraient-ils une liaison sous son nez ? Pourquoi pensait-elle à cela ? Elle devait avoir confiance. Un homme qui lui faisait cet effet ne pouvait pas la trahir.

Tout va bien, June ?
Heu...Oui. C'est la fièvre.
C'est vrai que tu es rouge.

Lorsqu'il mit sa main sur son front, elle se fit violence pour ne pas gémir. Sa proximité et son odeur la rendait folle.

Je ne m'attarde pas plus que nécessaire. Soigne-toi bien. Je reviendrai te voir dès mon retour.
Pardonne-moi de ne pas te raccompagner.
Ne t'en fais pas, je connais les sorties pour m'enfuir en courant, rit-il.

Cela la fit rire. Il l'embrassa sur le front et June se risquait un regard vers les fesses de son compagnon lorsqu'il lui tournait le dos, qui disparut après un dernier signe de la main.

Bon sang, Pulsar, soupira-t-elle. Tu exagères...

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Mer 11 Sep 2019, 22:15

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Mancinia Leenhardt
Mer 11 Sep 2019, 22:17

Ses longues ailes blanches déployées, battant en rythme régulier, Neah avait réaliser un long vol. Il laissait les courants d'air le porter, étant éclairé par la pâleur de la Lune qui lui faisait du bien au niveau de ses quelques blessures. Rien de grave, elles étaient le fruit d'un entraînement avec des guerriers expérimentés. L'Ange avait quitté la Compagnie peu de temps après, alors que l'après-midi touchait à sa fin, pour arriver à destination presque au milieu de la nuit. Pourquoi ? Il ne le savait pas vraiment ou plutôt, il refusait de l'admettre. Ils avaient eu vent d'une certaine perversion sévissant un peu partout et l'inquiétude le gagnait quant à l'état de Mancinia. Sans parler que l'envie était bien présente en lui. Rien d'aussi malsain que ce qu'il avait pu voir sur son chemin ou qui aspirait à sa déchéance, seulement l'envie de la voir. Depuis cette nuit-là, depuis l'instant où Mancinia lui avait dit ce qu'elle ressentait, le Gardien se rendait bien compte que sa Protégée lui manquait. Atrocement. Aurait-il su partir des mois, voire des années au loin sans contact régulier ? Ça aurait été une erreur. Son choix avait été le bon et il comptait bien en profiter pleinement. A Nylmord, voilà où elle résidait actuellement, dans une demeure qu'il connaissait peu. Il savait cependant où était sa chambre et avec un petit sourire aux lèvres, entamait sa descente. Il l'a reconnu au premier regard, endormie dans cette pièce aux mélanges magiciens et humains, ses courbes, ses cheveux, même la pâleur de la Lune lui rendait hommage. N'exagérait-il pas un peu ? Sans doute, mais c'était plaisant. Neah aurait aimé se glisser dans ce lit en sa compagnie.

Secouant la tête et remettant ses idées en place, il fit sauter le verrou de la fenêtre. Son but n'était pas d'être discret et le bruit ne manquerait pas de réveillée la belle endormie. Très vite, Mancinia pris appuis sur ses bras pour voir qui était là, toute ensommeillée en passant le revers de sa main pour masser son oeil gauche. Elle avait une main sur sous son oreiller. Elle faisait l'ingénue surprise, mais elle était prête à répliquer devant un quelconque agresseur. Et la personne qui se trouvait là la cloua sur place. Il sourit, amusé, tout en pénétrant dans ses appartements privés.

Neah ? soupira-t-elle, confuse et prise au dépourvue, le soufflé coupé.
Je ne pensais pas te surprendre, sourit-il.
Disons que les visites nocturnes où tu arrives dans ma chambre en ouvrant la fenêtre ne sont pas habituelles.

L'Anjonù ne pensait pas qu'elle aurait un ton si agréable. Elle qui aimait ses nuits de sommeil semblait plutôt ravie de le voir pénétrer en ces lieux comme un voleur.

Tu es rentré bien facilement.
C'est une de mes spécialités. Rien ne me résiste.

Sous un sourire victorieux de la voir ainsi paraître, Neah l'observait en se disant qu'il aurait bien aimé faire sauter un autre verrou, bien plus intime. Il mit sa main dans ses cheveux et se tapait discrètement l'arrière du crâne. Il devait se ressaisir, mais il n'y avait rien à faire. Elle était vraiment mignonne. Comment n'aurait-il pas pu l'aimer ? Mancinia était réveillée, enlevant ses draps, étendant ses bras au-dessus de sa tête pour se remettre de cet éveil. Se redressant, contournant le lit d'une démarche aérienne avec ses longs cheveux relâchés, dont les boucles tombaient sur ses épaules et dégringolait sur son bassin. L'Ange eu l'impression de voir son esprit dérapé. Ce n'était peut-être pas une bonne idée d'être ici, mais il le fallait.

Je désirai m'entretenir avec toi de quelque chose d'assez urgent.
Je t'en prie, entre, l'invita-t-elle. Je meurs de froid.

Il faisait pourtant assez chaud dans le marquisat, mais dans sa tenue légère et devant la morsure nocturne, ce n'était pas la même chose, surtout pour la Fille du Soleil, habituée à des températures plus chaudes. Neah refermait la porte et alluma d'un geste une bougie, dont la clarté illuminait faiblement la pièce.

Il se passe aussi des choses étranges un peu partout. Je voulais voir si tu allais bien.
Vois. Je me porte à ravir.

L'Ange vit très clairement son état fébrile, son regard brillant et sa respiration étrange. Avait-elle été atteinte par ce mal aussi ? Elle semblait mieux résister que la moyenne, mais cela ne devait pas l'empêcher d'avoir autant de pensées obscènes qui chavirait son esprit. Comme lui, donc. Ils étaient dans de beaux draps si l'un ou l'autre lâchait.

Est-ce que ... ?
J'ai pris conscience de cet étrange situation. J'ai envoyé des personnes de confiance inspectées les environs. S'ils trouvent quelque chose, ils viendront me le dire sans problème. Je te tiendrai informer, si tu le souhaites.
Oui, ce serait bien de savoir d'où ça vient.
Des suspects ?
Les Démons, dit-il avec un sourire.
Ce serait bien leur genre de nous pervertir l'âme.

Mancinia relâchait un soupir. Elle avait eu la tête sens dessus-dessous toute la journée en pensant à lui et elle constatait que ce n'était pas terminé. Rien que de le voir devant elle lui faisait encore plus d'effet. Un homme chez une femme au beau milieu de la nuit, honnêtement, que pouvait-il faire d'autre ? Manger du saucisson et boire de la bière ? ...Ce serait une idée pour se détendre et penser à autre chose.

Je devais m'assurer d'une autre chose aussi.

Le guerrier avalait la distance entre eux pour la saisir par la taille et l'embrasser. Mancinia cru voir blanc pendant un moment. Elle ne pratiquait pas ça depuis longtemps, mais elle manquait de s'évanouir tant elle y avait aspiré, désirer et fantasmer toute la journée tout en sachant que ses sensations exacerbées n'étaient pas naturelles, mais à croire que Velouria elle-même était devant sa personne à tenter son corps. Neah eu la même impression, regrettant tout en appréciant ce contact à la fois. Ça irait. Il mit un terme à leur embrassade avec délicatesse, tandis qu'ils reprenaient leur souffle. Il s'était mis dans cette situation, il devait en sortir avec délicatesse.

Il va falloir que j'y retourne. Si on découvre que je suis parti...
Tu diras que ta partenaire avait besoin de toi.
Pendant la nuit ? demanda-t-il en arquant un sourcil.
Toute la nuit..., souffla-t-elle.

Au Septième Ciel ou ...  [Événement] - L'orgie - Page 2 009:

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Kyra Lemingway
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Kyra Lemingway
Jeu 12 Sep 2019, 15:19



A quoi tu joues beau ténébreux, avec tes yeux couleur d'automne ? Tes joues qui fondent, le ventre creux, Qu'est-ce que tu veux, Buster Keaton? Besoin d'amour et de tendresse, de contre-jour et de caresse. Ton petit cœur nécessiteux qui fait la manche dans mes cheveux. Qu'est-c'que tu veux?
Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano, Que je t'allume, que je t'éteigne, que je te couche sur le dos. Oui mais ce soir, t'as pas de veine, je suis la Vénus du Mélo
Avec tes mines et tes manières quand tu composes sans avoir l'air, Tes mains qui braillent et ton œil noir et qui se pose sur mon peignoir. Cauchemars, frayeur et gros chagrin, tu as rêvé que t'était nain, Que tes espoirs étaient en feu et que l'amour n'était qu'un jeu. Qu'est-c'que tu veux?
Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano, Que je t'allume, que je t'éteigne, que je te couche sur le dos. Oui mais ce soir, c'est pas la peine, je suis la Vénus du Mélo.
Avec ton grand corps qui baille, tendre animal, beau paresseux, Ton petit sourire qui trouve la faille craque le premier de nous deux. Viens si tu veux Que je te prenne, que je t'étreigne, que je te joue sur mon piano, Que je t'allume, que je t'éteigne, que je te couche sur le dos

L'orgie


Probablement Maximilien n'avait-il jamais eu autant le cœur à l'ouvrage que depuis son retour à Qaixopia, principalement pour évacuer par les actes ce que les mots ne suffisaient pas à extérioriser. Il avait juste souhaité que tout redevienne comme avant. Rattraper le temps perdu et vivre, tout simplement. Il s'essayait à retourner à cette vie. Sa vie. Mais il ne pouvait pas se leurrer, jamais il ne pourrait continuer ainsi. Une page venait d'être tourner, brutalement, et il allait devoir apprendre à faire avec. Encore. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que ça lui arrivait... Il avait l'impression de passer son temps à ne faire que ça : apprendre, connaître et finalement déraper sur un imprévu comme on se prend une porte à la volée.

Assis au cœur de l'oasis citadine, le dos contre un arbre, le Kaahi poussai un soupir qui s'échappait vers le firmament en une fine buée. Déjà paisible en journée, l'Orangeraie était d'une tranquillité divine la nuit tombée. Pourtant un son vint étouffer le silence qui l'entourait. Maximilien tournai son visage en direction des pas qui se rapprochaient de lui. En voyant la silhouette d'Antonija, suivit de près par un âne, le rouquin se relevai pour l'accueillir. « Qu'est-ce que tu fais ici ? » - « J'avais à faire dans le coin. J'en ai profité pour venir voir comment tu allais. », répondait l'Ange de sa voix douce. « J'ai l'air de me porter mal ? ». La Wun exhalait une inspiration à la remarque du rouquin. Elle n'était pourtant pas étonnée. Dire qu'il s'agissait d'une réaction normale serait exagéré. Mais la rancœur qui emplissait son cœur obstruait sa vision et l'empêchait de regarder les bénéfices de cette fastidieuse histoire. « Tu n'as jamais autant cherché la solitude que maintenant. », fit l'Immaculée tandis qu'elle invitait son Protégé à se rasseoir en lui saisissant le bout des doigts avant de reprendre, « Ne va pas t'enfermer dans un cocon de déni, ça ne sert à rien. » - « Je le sais, oui. ». Antonija dévisageai Maximilien à ces paroles. Ses traits étaient tendus. Elle tournai son regard vers le gobelet à ses côtés. « C'est du vin ? », demandait-elle en l'attrapant pour en humer l'odeur de la liqueur. « C'est ce que je croyais aussi. » - « N'en prend plus. S'il-te-plaît. ». Il détailla les traits fins de l'Ange, inquiets, avant de répondre par un haussement d'épaule. Elle s'installait alors à genoux, face à lui. « Donne ta main. », lui fit-elle d'un ton autoritaire. « Ma main ? » - « Ne discute pas. ». Curieux devant la réaction de son Ange, Maximilien s'exécutait, se demandant quelle genre d'idée avait pu traverser son esprit. « Ferme les yeux. ». Il haussait un sourcil suite à cet enchaînement d'ordre, un sourire en coin venant se greffer sur ses lèvres quand la Gardienne montra un certain signe d'impatience. Dans l'obscurité de ses paupières, il n'entendait à présent plus que la voix de la Wun qui s'adressait à lui d'un ton calme malgré quelques tapage nocturne lointain. Dans un même temps, elle avait commencé à faire des mouvements circulaires avec ses pouces dans la paume de sa main, lui arrachant quelques doux frissons sur l'échine. « Je ne sais pas si tu te souviens, avant de partir Hasan t'avais dit qu'il y avait mieux qualifié que toi pour organiser une mission de sauvetage. » - « Oui, je me souviens. », répondait-il lentement, se laissant avoir par les gestes doux de la jeune femme. « On était partit sauver un navire et son équipage. » - « On n'a sauvé que le navire. » - « Tu te trompes. ». Maximilien rouvrait les yeux alors que la Vertueuse avait cessé ses caresses, son regard planté dans les deux émeraudes de l'Humain. « Il n'y a pas que le navire qui a été sauvé. ». Une seconde de silence suivait ses paroles, avant que le rouquin de lâche un rire cynique. Elle s'y était attendue. Aussi s'était-elle déjà rapprochée pour lui répéter, à quelques centimètres du visage, d'une voix lente, comme pour lui faire imprimer ces mots dans l'esprit au fer rouge, une main sur sa joue, « Tu les as sauvés. ».

A cette distance, chacun pouvait sentir le souffle de l'autre. Il se passait quelques secondes où ils s'observaient comme deux chiens de faïences. Maximilien prenait sa main dans la sienne, et venait poser un baiser dans le creux de son poignet, avant de chuchoter un « Merci ». Puis, sans lâcher la main de l'Ange, il se levait, entraînant ainsi dans sa suite. « Mais tu te trompes, ce n'est pas moi qui les ai sauvés. » - « Maximilien... » - « Inutile de te soucier de moi pour l'instant. Tu as à faire et vous avez à préparer la réception d'un millier d'Anges, non ? ». Simple excuse pour mettre un terme à cette rencontre. Car il l'avait vu. Il l'avait senti. Depuis plusieurs heures déjà, maintenant plus intensément. Était-ce dû à l'apparition de la jeune femme ? Ses mots apaisants ? Ses gestes doux ? Sa proximité ? Un mélange de tout cela, tout simplement ? L'avait-elle remarqué elle ? Il songea que oui lorsqu'ils se séparèrent. Il la suivit du regard quelques secondes avant de finir le liquide carmin emplissant son verre, toujours ignorant de ce qu'il s'agissait. Il retournerait voir le vendeur au marché demain pour le lui demander. Il laissai ensuite la bouteille sur un muret plus loin pour le prochain qui passerait.

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La morale compose les trois quarts de la vie et le sexe, la moitié.

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Mots 1606


La fête va enfin commencer, Sortez les bouteilles, fini les ennuis

Vive les pionniers, Les rebelles et les révoltés

 (:KYRA:)  :
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Jeu 12 Sep 2019, 18:04

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L'Orgie

Cela faisait plutôt longtemps que je lambinais dans les escaliers, sans me soucier des vagues protestations qui venaient chatouiller mes oreilles. Quelques courageux osaient articuler une réclamation du bout des lèvres mais ils ne s'attardaient pas vraiment auprès de moi. C’était sans doute ce qu’on appelait l’instinct de survie. Je grognais comme un ours, presque de manière inconsciente, et je ressemblais moins à une adorable peluche qu’à un carnivore revêche prêt à mordre à la première occasion. Ma tête tomba lourdement entre mes mains, dans un souffle renfrogné et un peu bougon. Mon crâne me faisait un mal de chien et je massais doucement mes tempes, comme si cela pouvait changer quoi que ce soit. C’était tout simplement insupportable. Une journée abominable, ponctuée par les ébats brûlants d’une bonne partie des habitants des Terres du Yin et du Yang. Tout ça, dans ma petite caboche d’homme marié et heureux en ménage qui n’avait rien demandé à personne. Moi qui croyais que mon rôle était de connaître le destin de ce monde, je ne m’attendais pas à subir les positions sexuelles préférées de parfaits inconnus - ou pas, ce qui était d’autant plus dérangeant. J’avais dû assister, un peu impuissant - oh ça va, si on ne peut même plus faire de l’humour - aux batifolages embrasés d’une dénommée Cassiopée qui avait su satisfaire quatre frères au cours de la même soirée - ah, la famille ! - et qui allait sûrement avoir un réveil difficile le jour où elle allait enfin comprendre qu’elle était enceinte sans savoir de qui - moi je savais ! Enchanté aussi de savoir que la petite Aylivæ Song était une dominatrice dans l’âme aimant chevaucher ses partenaires avec fougue, tandis que la Khæleesi préférait se tenir à quatre pattes et qu’on la prenne avec force - bon, j’avoue je n’avais pas eu besoin de mes dons sur ce coup là - ou que la petite Séléna Taiji était toute émoustillée à l’idée d’être soumise - quinze ans de thérapie pour moi merci - tout ça pour finir noyé dans les fantasmes de la Reine des Magiciens - très imaginative je dois l’avouer mais notre prochaine entrevue risquait d’être un tantinet gênante. Surtout pour moi. Quant aux saucissons … J’aurais vraiment apprécié que les Réprouvés ne m’enseignent pas de nouvelles façons innovantes et définitivement inventives de s’en servir. Ils allaient être banni de mon Royaume. Les Réprouvés ou les saucissons, je ne savais pas encore. Je n’étais même pas sûr de pouvoir côtoyer l’un ou l’autre à l’avenir. Quant aux Chamans et aux Déchus … Qu’ils aillent tous vous faire foutre. Bon, ça, c’était déjà fait visiblement. « Drôle de vie. » marmonnai-je. C’était officiel : les Taiji allaient avoir ma peau. D’une manière ou d’une autre. Cette Démone, j’allais lui faire bouffer ses dents. Est-ce qu’elle avait pensé à moi ? Non, évidemment. J’étais juste à deux doigts de libérer mon spleen sur le monde entier pour calmer les ardeurs de la population et causer une vague de suicides - après une vague de sauteries en tout genre, ça aurait plutôt amusant. J'imaginais les gros titres des gazettes et cela m'arracha un ricanement.  

Puis un parfum apaisa mon esprit. Une odeur veloutée et un peu capiteuse, avec des notes très subtiles de vanille. Un bouquet floral, très frais. Alléchant. Je relevai brusquement la tête sur la tasse de café qu’on me tendait. Du café bien chaud. Rien que pour moi ! Mais mes yeux allèrent se planter dans les grandes mirettes bleues de ma femme, qui me regardait avec un sourire doux et franc. « J’ai pensé que ça te ferait plaisir. » murmura-t-elle, sans se rendre compte que je la dévorais du regard. Des heures que je visualisais des choses pas très nettes. Je n'étais qu'un homme. Je tendis la main, non pas pour m’emparer du breuvage mais pour agripper son bras. La tasse dégringola les escaliers pour se fracasser plus bas. Il y avait du café partout. Mais je m’en moquais. Je serrais mon épouse contre moi, le nez plongé dans sa gorge. C’était son parfum à elle qui me faisait tant d’effet. « Hum. » grommelai-je, sans bouger d’un pouce. Elle eut un petit rire et glissa ses doigts dans mes cheveux en bataille. Des décennies qu’elle essayait de me coiffer, sans succès. Ma chevelure était trop autonome pour se laisser dompter. J’avais même peur de les couper : c’était une entreprise périlleuse car ils ne se laissaient pas faire. « Caleb ... » commença-t-elle. Quelque chose, dans la façon qu’elle avait de prononcer mon prénom, me fit comprendre que l’interrogatoire allait débuter. « Où sont les enfants ? » Evidemment. « En sécurité. » - « Caleb ... » - « Le monde entier est mort de faim, aujourd’hui ! Pas question qu’on touche à mes filles. Un type a voulu s'approcher de Néphélie. Je l'ai mordu ! » Elle secoua la tête, parfaitement consciente que j’étais buté sur certains sujets. Qu’on me pardonne d’être un papa poule. Elle resta dans mes bras, sans rien dire, à caresser mes cheveux. J’en avais besoin. « Ca va aller … ? » finit-elle par demander. « Toujours. Tant que tu me supportes. » Elle avait beau être ma compagne, il était hors de question de l'assommer avec mes questionnements existentiels et un brin dépressif. Et puis … Je ne mentais pas. J’étais prêt à tout, pourvu qu’elle reste à mes côtés. « Je t’aime, Illithya. Pardon pour … A peu près tout. » Elle déposa un léger baiser sur ma joue. « Moi aussi. Merci d’être … A peu près tout ça. »

Requinqué par cette séance de câlins romantiques au beau milieu des escaliers du Palais, il fut plutôt facile d’enchaîner mes rendez-vous de la journée, sans trop penser aux parties de jambes en l’air plus ou moins improbables qui se déroulaient un peu partout dans le monde. Il fallait simplement que j'évite de lire dans les pensées de mes proches et conseillers, qui peinaient à se concentrer. Il n’y avait pas à dire, certains étaient quand même aventureux … « Tiens, Primrose ... » J’avais interpellé la Sirène, qui venait de surgir dans le couloir par une porte qu’elle n’était pas censée pousser. Elle était échevelée, débraillée et avec les joues roses. Enfin … Moins vertes que d’habitude en tout cas. Pas besoin d’être le Sin Luxinreïs pour comprendre qu’elle avait passé un moment torride avec un parfait inconnu. Un de mes Oracles. Fantastique. Elle rougit davantage, gênée d’être prise la main dans le sac. Pour ma part, je préférais jouer à l’idiot et ne pas relever. Mon esprit était aussi clair que de la compote et je faisais en sorte, autant que possible, de ne pas fliquer ma famille. Pas trop. « Est-ce que tu as vu ma moitié ? » C’était le petit surnom affectueux et moqueur que je donnais à ma femme, quand elle n’était pas dans les parages. Elle était tellement petite … Surtout comparée à moi. C’était plutôt légitime. « Euh ...  » bredouilla-t-elle en me faisait les gros yeux. Oups. Elle était là. Je poussai un très long soupir, les yeux fermés, avant de prendre une grande inspiration et me retourner, avec un air jovial totalement surjoué. Il fallait que je fasse diversion avec un autre sobriquet. « Illithya ! Je te cherchais, ma puce. »  Hum … Ce n’était peut-être pas le meilleur choix pour détourner son attention de mes allusions douteuses sur sa taille. « Tu as passé une bonne journée, mon petit coeur ?  » C’est ça. Enfonce toi, abruti. Tu vas dormir sur le canapé cette nuit. D’autant que je l’appelais toujours de la même façon normalement. “Ma douce”. Je pris le temps de la détailler, avec la prudence d’un caribou face à un lion. Son expression était limpide. Elle me regardait avec défi, un sourire carnassier sur son minois d’ange. Pas de doute, le caribou allait se faire bouffer. Il ne me restait plus qu’une solution. Je devais faire ce que tout homme digne de ce nom ferait, à ma place. Courir. Loin. Vite. Sans me retourner. Dans la direction opposée.

Oui. Je n’étais qu’un lâche. Mais à tout ceux qui pensait que mon épouse était une personne forte et intrépide, ayant le courage de supporter mes excentricités et mes lubies … J’aimerais rappeler au monde entier que cette demoiselle était avant tout une Taiji. Elle savait parfaitement comment me mettre à genoux. Mais je restais plus grand qu’elle, même dans cette position.

« Ta … Moitié ? » souffla-t-elle, en faisant courir son doigt sur le rebord du verre. Il aurait été déraisonnable de fuir le dîner. J’avais eu la merveilleuse idée d’expédier les enfants : j’étais donc seul avec mon épouse, qui semblait se délecter de la situation. Je savais que c’était une petite vicieuse. « Quoi ? Ce n’est qu’un surnom entre amoureux. » - « Hum hum. » Elle n’était pas dupe pour un sou. « Tu sembles plutôt bien résister à tout cela. L’appel de la luxure. D’autant que ton esprit doit être envahi d’images assez … suggestives. Ce n'est pas trop ... dur ? » murmura-t-elle avec un sourire taquin. Est-ce que j’étais en train de rêver ou elle était vraiment en train de me chauffer ? « C’est que … euh ... » - « Je pensais que ... » Elle pencha doucement la tête sur le côté. Ses boucles blondes glissèrent le long de ses épaules nues. Elle se mordit la lèvre, en m’envoyant une oeillade parfaitement claire sur ses intentions. « Je ne suis pas aussi forte. » Okay. Illithya : 1. Caleb : 0. « Tu es impitoyable, ma douce. » - « Je ne fais rien de spécial. » -  « Bien sûr. Je compte bien rétablir le score. » -  « Pourquoi ? Tu comptes les points dans ta tête ? » - « Bien entendu. Depuis notre première rencontre. » - « Puis-je connaître les résultats ? » -  « Je mène. Quinze points d’avance. » Elle eut un petit rire.  « Tu peux le croire, en tout cas. » - « C’est moi ou il fait chaud ? » - « Hum ... » Elle fit glisser son doigt sur ses lèvres. Il descendit le long de sa mâchoire pour s’attarder sur sa clavicule. Mon verre de vin était vide. Quand est-ce que je l’avais descendu, au juste ? Sûrement à l’instant.  Je commençais à trépigner sur ma chaise, comme un gosse devant un paquet de bonbons. Mais je défiais quiconque de résister à cette sucrerie là, avec son petit popotin qu’elle dandinait de façon stratégique pour me faire perdre les pédales. « Tu sais que si je décide de te traquer, tu ne pourras pas m’échapper ? » -  « Je compte quand même essayer. » Quelques secondes s’écoulèrent, simplement passées à nous dévisager. Puis je quittai ma chaise pour me rapprocher de ma femme, qui me scrutait avec attention. Elle attendait le bon moment. Plus que quelques pas et j’étais à ses côtés. Mais elle se releva pour détaler comme un lapin, et je me mis à ses trousses avec la ferme intention de faire taire son insolence de manière peu conventionnelle. En évitant de penser que je m’apprêtais à faire des bêtises avec mon épouse parce qu’il y avait dans l’air un arôme de luxure propagé par la Taiji en Chef. Savait-elle seulement qu'elle allait plus ou moins être responsable de l'apparition d'une nouvelle Mitsuko, à ce rythme ? Peu importe. J’avais toujours envie de coucher avec ma femme. Un mètre cinquante cinq de bonheur, ma Illithya. Mais pour l’heure, nous nous courrions après comme des gosses dans le Palais. « Tu triches ! » rouspéta-t-elle. J’étais apparu au détour d’un couloir avec un sourire suffisant et un peu crétin vissé aux lèvres.  « C’est dans ma nature, ma douce. Je ne joue jamais selon les règles. » - « Moi non plus. » Et elle traversa le parquet pour disparaître de ma vue.  « Hé ! »

Les jardins. Bien entendu. C’était l’un de ses endroits favoris. « Attrapée. » m’écriai-je, victorieux, en serrant ma femme contre moi. « Mais oui … Tu as gagné. » souffla-t-elle, avec le ton de celle qui sous-entendait qu’elle avait volontairement perdu la partie. « Mettrais-tu en doute mes talents de chasseur ? » Je la plaquais davantage contre mon torse, et elle enroula ses jambes autour de mes hanches. Argh. Il était tard et il faisait un peu frais. Pourtant … J’avais vraiment très chaud. Je me sentais prêt à affronter les Terres Glacées, même torse nu. Cette femme aurait pu causer une hausse générale des températures. « Mais non. Je sais qu’il ne faut pas blesser l’égo des mâles. » Elle effleura mes lèvres avec les siennes, et mes mains se posèrent sur ses hanches. « Tu ... » - « Caleb. » Elle posa son index sur ma bouche.  « Arrête de réfléchir. Ne pense à rien. » Je lui souris, avant de la serrer davantage dans l’étau de mes bras. En quelques pas, elle fut plaquée contre le mur. De quoi ? Palais ? Dépendance ? Abri de jardin ? Je n’en savais foutrement rien. Elle m’avait ordonné de débrancher mon cerveau. J’avais obéis. Mes mains commencèrent à froisser la soie de sa robe, pour caresser doucement la peau veloutée de ses jambes. Elle poussa un petit gémissement contre mes lèvres, bien plus efficace pour m’enivrer que n’importe quel alcool. C’était toujours un plaisir de goûter à cette femme, à ce corps terriblement désirable. A cette peau sucrée, douce comme du velours. Mes doigts glissaient sur le galbe de ses hanches, sous l'arrondi de ses seins. Ils traçaient inlassablement ses courbes, dessinant chaque ligne de sa silhouette avec adoration, comme si je découvrais pour la première fois la chute de ses reins et l’intérieur de ses cuisses. Elle écarta doucement son visage du mien, le temps de m’adresser un petit sourire. Elle passa ensuite l’une de ses mains sous ma chemise, tandis que l’autre s’occupait de la déboutonner. Mes lèvres allèrent sur celles de ma femme, avant de dévier sur sa gorge. Ce n’était peut-être pas raisonnable de s’adonner à ce genre de plaisir, en ce lieu peu intime. Je m’en moquais éperdument. Je continuais à tirer, tout doucement, sur les rubans de sa robe pour défaire le laçage, et la délester de tous ces vêtements, bien inutiles. Je voulais juste la sentir, nue, contre moi. A vibrer sous mes mains. Je plongeai alors mes yeux dans les siens, et un doigt curieux sous sa lingerie. « Caleb ... » Une supplique. Elle en voulait davantage.

Mais tu as voulu jouer, chérie. A présent, c’est moi qui contrôle. Et j’avais la ferme intention de lui faire crier mon prénom toute la nuit.  

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